Deux sites vaudois sont placés sous la loupe dans le cadre de cette étude: le lieu-dit de La Tine de Conflens et, à moins de 2 km, le village de Ferreyres. Le premier site a livré des monnaies et des méreaux lors de campagnes de...
moreDeux sites vaudois sont placés sous la loupe dans le cadre de cette étude: le lieu-dit de La Tine de Conflens et, à moins de 2 km, le village de Ferreyres. Le premier site a livré des monnaies et des méreaux lors de campagnes de prospection menées depuis 1993 et le second, un trésor mis au jour au 19e siècle. Les points communs entre ces trouvailles sont les autorités émettrices centralisées entre le Bassin lémanique et l’ancien comté de Bourgogne, ainsi que la période d’émission des monnaies, soit entre le 11e et l’aube du 13e siècle. Des types inédits, d’autres très rares méritaient une nouvelle approche contextuelle et une étude comparative à
la lumière des dernières publications.
Le territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline du Mormont, célèbre site laténien et le bourg de la Sarraz dont le château médiéval domine l’escarpement rocheux. Au sud-ouest, la confluence...
moreLe territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline du Mormont, célèbre site laténien et le bourg de la Sarraz dont le château médiéval domine l’escarpement rocheux. Au sud-ouest, la confluence du Veyron et de la Venoge abrite un site tout aussi emblématique, mais oublié par les recherches scientifiques récentes: la Tine de Conflens. Confrontées aux données de terrain et aux sources historiques, les études du mobilier métallique et des monnaies, auxquels il faut ajouter la céramique, découverts en prospection, permettent de dater la fréquentation du site entre la fin de l’âge du Bronze et le 19e siècle.
Au fil de ses recherches, le numismate médiéviste étudie les trouvailles de nombreux édifices religieux. Que peut-il déduire de la présence abondante ou au contraire modeste de monnaies en contexte religieux? Au vu du nombre important de...
moreAu fil de ses recherches, le numismate médiéviste étudie les trouvailles de
nombreux édifices religieux. Que peut-il déduire de la présence abondante ou au contraire modeste de monnaies en contexte religieux? Au vu du nombre important de trouvailles monétaires d’églises en Suisse romande, supérieur à 10’000, la nécessité de resserrer l’angle d’approche à une région et également à une période s’est vite imposée. Située sur le tracé de la voie reliant l’Italie à l’Empire germanique, la région de la Broye, commune aux deux cantons de Fribourg et Vaud, est un territoire où foisonnent les édifices religieux qui ont livré des monnaies en grand nombre. Ce choix s’est par conséquent révélé tout désigné, de même que la période d’émission délimitée entre le dernier quart du XIIIe siècle et 1536, année de la conquête du Pays de Vaud par les Bernois et de la redistribution des territoires entre Berne et Fribourg.
Dans le cadre de cette étude, cinq églises supplémentaires, réparties dans
les deux cantons, ont également été prises en compte à des fins comparatives. L’étude et l’analyse de ces milliers de monnaies médiévales, issues de onze sites dispersés dans le diocèse de Lausanne, ont permis de relever des différences, notoires ou moindres, dans les divers faciès des églises choisies, qui mettent ainsi en évidence notamment une activité commerciale moins active dans la Broye qu’au bord du Léman sur la Via Francigena, une méfiance envers le monnayage de l’évêque sur sol fribourgeois et la pratique de dépôts ou offrandes monétaires au Bas Moyen Âge.
Attesté dès le XIe siècle, le monnayage de l’évêché de Lausanne se divise en deux phases principales. La première, caractérisée par l’immobilisation du type au temple tétrastyle et l’anonymat, perdure jusqu’à la réforme monétaire de Guy...
moreAttesté dès le XIe siècle, le monnayage de l’évêché de Lausanne se divise en deux phases principales. La première, caractérisée par l’immobilisation du type au temple tétrastyle et l’anonymat, perdure jusqu’à la réforme monétaire de Guy de Prangins en 1375. L’adoption d’une signature titulaire et héraldique ouvre alors une ère nouvelle. Dès lors, il devient possible de mettre en regard l’héraldique monumentale et les monnaies armoriées des évêques de Lausanne tout en les présentant sur la trame politico-économique du Bassin lémanique. En 1536, une page de l’histoire régionale se tourne avec la conquête du Pays de Vaud par les Bernois, l’introduction de la Réforme, et l’exil de l’évêque Sébastien de Montfaulcon. De ces évènements résultent non seulement la fermeture de l’atelier monétaire, mais aussi la fin d’une longue tradition : le monnayage épiscopal lausannois s’est définitivement éteint.
De sa naissance à Ajaccio en Corse sous le nom de Napoleone Buonaparte en 1769 à sa mort à Sainte-Hélène en 1821, le jeune homme aux idées révolutionnaires a connu une ascension fulgurante qui a laissé son empreinte sur le chemin de...
moreDe sa naissance à Ajaccio en Corse sous le nom de Napoleone Buonaparte en 1769 à sa mort à Sainte-Hélène en 1821, le jeune homme aux idées révolutionnaires a connu une ascension fulgurante qui a laissé son empreinte sur le chemin de l’Histoire. Ainsi, la vie de cet homme a débuté sur une île pour s’achever sur une autre, alors que durant quinze longues années son ambition démesurée a bouleversé l’Europe entière.
Le Premier Empire donne à la France un nouveau cadre juridique et social avec le Code Napoléon. Il modifie également ses frontières, enrichit les caisses de l’Etat et les musées grâce aux préemptions, instaure et développe une nouvelle administration, un nouveau système monétaire, un réseau routier tentaculaire et tant d’autres choses. Toutefois, malgré ces pas vers la modernité, Napoléon Bonaparte conserve des us et coutumes de l’Ancien Régime. L’appel à la conscription dans l’armée, la Loi de l’hérédité, la cérémonie du sacrement et la politique autoritaire de l’empereur en sont autant d’exemples. Les médailles, ainsi que les monnaies et les jetons, témoignent clairement de cette volonté de tout diriger d’une main de fer en imposant ses décisions. Ainsi, chaque victoire ou réforme bénéficie d’un support visuel artistique. Peintures, statues et édifices monumentaux se retrouvent sur des chefs-d’oeuvre métalliques de petite taille certes, mais d’importance majeure. La diffusion de médailles aux personnalités de haut rang, la circulation monétaire et la distribution de jetons au peuple servent la propagande de l’empereur au sein de toutes les classes sociales.
Reflet d’une convoitise surdimensionnée, la politique de Napoléon visant une Europe unie ne pouvait être que vouée à l’échec. En effet, même si la Grande Armée avait gagné sur tous les fronts, l’esprit révolutionnaire nécessaire à la chute des monarques et donc à l’abandon du nationalisme ne s’était pas propagé dans toute l’Europe. Napoléon était-il prêt à mener la révolution dans chaque Etat en combattant auprès du peuple? Certainement pas. Selon l’empereur, le peuple ne devait posséder aucun pouvoir décisionnel. La mise en place et la hiérarchie si ordonnée du clan Bonaparte le prouvent. Pour contrer l’appétit de l’ogre français qui ne connaît pas de limite, les Etats monarchiques menacés n’ont de cesse de se coaliser et de se battre. Leurs médailles, comme celles de Napoléon, reflètent le mouvement artistique néoclassique et illustrent avec esthétisme leurs propres victoires. L’exposition vous permet ainsi de découvrir un pan de l’Histoire contemporaine grâce à de petites œuvres d’art d’une grande finesse.