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Les institutions de la République romain (509-27 av. J. C.) prévoyaient, théoriquement, que les magistratures électives et annuelles ne devaient jamais être vacantes. Ce principe juridique fondamental avait pour conséquence une absolue... more
Les institutions de la République romain (509-27 av. J. C.) prévoyaient, théoriquement, que les magistratures électives et annuelles ne devaient jamais être vacantes. Ce principe juridique fondamental avait pour conséquence une absolue continuité dans la détention du pouvoir exécutif qui reposait sur le ius, les auspicia et l imperium. Cependant, il arriva à maintes reprises que les magistratures supérieures consulat, tribunat militaire à pouvoir consulaire fussent suspendues en raison soit d entrave à la tenue des comices électoraux, soit de scrupules religieux entraînant l expiation rituelle et la renouatio auspiciorum. La légimité et la légalité de la solution à la vacance du pouvoir exécutif reposaient alors sur les patres auctores, détenteurs des auspicia patrum, apanage exclusif des sénateurs patriciens. Les vénérables pères, descendants des plus illustres familles de Rome, étaient les seuls à même de remédier à la vacance des magistratures par ce rite nommé interregnum qui re...
Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en Histoire pour l'obtention du grade de maître ès Arts (MA) ... La République romaine au Ier siècle av. J.-C. fut... more
Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en Histoire pour l'obtention du grade de maître ès Arts (MA) ... La République romaine au Ier siècle av. J.-C. fut secouée par de nombreux ... Elles ne furent pas toutes ...
Research Interests:
Roman History, psychoanalysis, religion
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Mythe, rite et symbole. Synthèse Laurent Gohary 1 Ut unus fiat ex pluribus 1 Comment peut-on définir le mythe, le rite et le symbole ? Ne sont-ils propres qu'aux notions religieuses ? S'agit-il de concepts spécifiques aux sociétés... more
Mythe, rite et symbole. Synthèse Laurent Gohary 1 Ut unus fiat ex pluribus 1 Comment peut-on définir le mythe, le rite et le symbole ? Ne sont-ils propres qu'aux notions religieuses ? S'agit-il de concepts spécifiques aux sociétés archaïques et primitives comme le mentionnait M. Eliade ou bien pourrait-on suivre l'approche de R. Barthes ? Ces trois panneaux d'un triptyque élémentaire et primordial sont liés entre eux et constituent un ensemble structurel et structurant en ce qu'ils permettent de lier des individus entre eux. À travers le mythe, le rite et le symbole, c'est l'instinct grégaire de l'homme et la psyché humaine qui se révèlent, dirions-nous, par la théorie du langage, l'anthropologie et la psychologie des profondeurs. Le mythe Il existe plusieurs approches de l'analyse du mythe. Depuis le XIXème siècle, plusieurs écoles de pensée en histoire et plus généralement en sciences humaines, héritières parfois excessive de la pensée rationaliste des Lumières, eurent tendance à se défier du mythe en lui ôtant toute validité historique. Le problème ici est double. D'une part, la science historienne a longtemps eu tendance à négliger l'intérêt de l'analyse du mythe pour comprendre le fait historique et, d'autre part, l'appartenance de tel scientifique à tel groupe lié à un mythe référent impliquait le refus de considérer la notion même de mythe. La théologie chrétienne, par exemple, s'est longtemps interrogée sur l'usage et la définition du mythe au sujet de la naissance du christianisme. Sir J. G. Frazer 2 , par son approche anthropologique de l'Ancien Testament et sa contestation de l'idée de révélation, est l'un des premiers scientifiques modernes à faire figurer le récit de la mort du Christ comme un mythe 3. Celui-ci peut en effet être défini comme un récit fondateur considéré comme légendaire parce que mettant en scène le surnaturel et des personnages extraordinaires 4. Quelle part de véracité, cependant, peut-on accorder au mythe ? Le rapport entre le mythos et le logos n'a pas manqué d'interroger ces domaines connexes que sont philosophie, sciences religieuses et théologie 5 et une nette méfiance depuis l'époque des Lumières incita à écarter d'emblée toute forme de réalité dans le
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À quoi donc ressemblerait notre temps si Rome n'avait été sauvée de la destruction envisagée par Hannibal après la bataille de Cannes en 216 av. J.-C. ? Elle le fut assurément par un homme tombé dans l'oubli : Publius Cornelius Scipio.... more
À quoi donc ressemblerait notre temps si Rome n'avait été sauvée de la destruction envisagée par Hannibal après la bataille de Cannes en 216 av. J.-C. ? Elle le fut assurément par un homme tombé dans l'oubli : Publius Cornelius Scipio. Surnommé l' Africain après sa victoire sur Hannibal à Zama, il occupe une place de premier plan parmi les héros de la République romaine. Bien loin de l'image idéalisée telle que l'imaginaient Poussin ou Mozart, le personnage eut une dimension plus sombre que la tradition a bien voulu le laisser paraître. Calculateur souvent, cruel parfois, retors, mais aussi visionnaire, charismatique, généreux et habile diplomate, cet homme qui transgressa nombre de règles de la République eut pourtant la témérité nécessaire pour la sauver de son pire ennemi. Il sut apprendre d'Hannibal la ruse pour mieux le vaincre sur son propre terrain. Précurseur d'un César, il modernisa l'armée romaine et ses tactiques. Philhellène, il introduisit plus qu'on ne le croit d'ordinaire la culture grecque dans une Rome encore conservatrice. Scipion donna également à la République les prémices d'une mainmise sur l'Espagne, l' Afrique et l' Asie, inaugurant de la sorte une romanisation qui tolérait les autres cultures à condition qu'elles se soumettent à Rome. Mais il connut une terrible chute, témoignage de l'ingratitude d'une patrie qui redoutait l'ombre même des rois. Au point que la postérité lui préféra souvent la renommée lumineuse de son farouche adversaire.