Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Skip to main content

Marcelle Bruce

Cet article traite de la relation entre l'art et les perspectives du groupe Modernité/Colonialité, formé en Amérique latine à la fin des années 1990. L'accent est mis sur le concept de l'art en tant que construction fondamentalement... more
Cet article traite de la relation entre l'art et les perspectives du groupe Modernité/Colonialité, formé en Amérique latine à la fin des années 1990. L'accent est mis sur le concept de l'art en tant que construction fondamentalement moderne. L'article met en lumière trois artistes d'Amérique centrale : Lukas Avendaño de la communauté zapotèque, Benvenuto Chavajay de la communauté maya-tz'utujil et Scheherazade Zambrano du Mexique. L'argument central est que leurs pratiques artistiques contribuent à une décolonisation de la performance en abordant des aspects clés tels que l'énonciation située, la distinction entre performance et rituel, et l'interaction du temps et de l'espace dans le contexte de la modernité.
Le modèle dominant, moderne/capitaliste/colonial/eurocentriste est en crise et avec lui la civilisation occidentale. Pour imaginer de nouveaux paradigmes et construire des sociétés solidaires, équitables et démocratiques, il est... more
Le modèle dominant, moderne/capitaliste/colonial/eurocentriste est en crise et avec lui la civilisation occidentale. Pour imaginer de nouveaux paradigmes et construire des sociétés solidaires, équitables et démocratiques, il est nécessaire de décoloniser le pouvoir et la pensée. Dans ce sens, le Buen Vivir, né en Amérique Latine, est une proposition alternative d'être-au-monde. La pratique artistique, comme activité relationnelle qui s'adresse tant aux sens, aux émotions, aux intuitions qu'à la pensée, est un terrain fertile pour la construction des sociétés du Buen Vivir. Elle ouvre en effet un espace des possibles à partir duquel une nouvelle subjectivité aussi bien individuelle que collective peut naître.
Resumen: El modelo dominante, moderno/capitalista/colonial/eurocéntrico, está en crisis y con él la civilización occidental. Para imaginar nuevos paradigmas y construir sociedades solidarias, igualitarias y democráticas, debemos descolonizar el poder y el pensamiento. En este sentido, el Buen Vivir, concepto nacido en América Latina, es una propuesta de cosmovisión alternativa. La práctica artística, como una actividad relacional que apela a los sentidos, las emociones, las intuiciones, es terreno fértil para la construcción de sociedades del Buen Vivir. La práctica artística abre un espacio de posibles a partir del cual una nueva subjetividad, tanto individual como colectiva, puede construirse.
Abstract: The dominant social model characterized as modern/capitalist/colonial/Eurocentric is in crisis and with it the whole occidental civilization. To imagine new paradigms and build equal, democratic and solidary societies, we have to decolonize the power and the thought. In this sense, the Buen Vivir, a Latin-American concept, proposes a new of approaching our being-in-the-world. The art practice, as a relational activity that addresses the senses, the emotions, the intuitions, is a favorable space for the construction of Buen Vivir societies. The art practice opens a space of possibles from which a new individual and collective subjectivity may be built.
Numero sobre Arte y Decolonialidad
Conférence en espagnol (pas de traduction) avec Marcelle Bruce, Doctorante à l’Université de Lille et Rodrigo Cañete, Auteur, critique d’art et blogueur (https://loveartnotpeople.org)