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Mise au point d'un article qui diffuse des informations fausses sur la situation des formes extrêmes de dépendance et la servilité en Mauritanie, couramment classées comme "esclavage". Alors que ce terme est trop connoté car il ne rend pas compte de la situation hiérarchique qui prévaut en Mauritanie (et ailleurs au Sahel et au Sahara) que distingue les personnes selon leur origine libre ou servile. Le discours outrancier de Biram Dah Abeid reçoit une attention démesurée dans les pays occidentaux, grâce notamment à la diffusion de ses vues par des journalistes ignorants qui ne savent rien de la réalité sociale mauritanienne, mais qui "croient" les mensonges de Biram et de l'IRA. Ce faisant, ils n'informent pas, ils colportent des messages militants sans fondement, devenus leur "cause" subjective. Or, ils feraient mieux de s'instruire avant de continuer à faire croire qu'il existe un "esclavage généralisé" en Mauritanie. Ce qui persiste ce sont des formes de dépendance dans une société conservatrice et hiérarchique, ainsi que des mauvais traitements des personnes faibles (ceux de condition servile, mais aussi les femmes et les enfants). Ce dans le contexte d'un pays où la pauvreté concerne 42% de la population, et où l'État est défaillant. Biram est un dirigeant narcissique qui a fait de l"esclavage" son fond de commerce pour obtenir une place politique en Mauritanie, et une reconnaissance internationale qu'il ne mérite pas en Occident. Après ses attaques aux "Beydan esclavagistes", il se rapproche du pouvoir central depuis janvier 2017 en vue des élections de 2019. Son mouvement est en perte de vitesse, et devient une coquille vide. Il est grand temps d'ouvrir les yeux. Cela vaut pour les universitaires, mais aussi pour les journalistes et les experts internationaux. La cause de l'égalité sociale en Mauritanie est une cause juste et de longue haleine (elle ne peut pas être imposée par l'État), elle concerne toutes les communautés ethniques, et plusieurs associations et partis politiques l'assument de manière digne. Cela concerne aussi la lutte pour le règlement du passif humanitaire que l'État mauritanien a décidé de fermer en 2013, alors que les milliers des victimes de la politique éliminationiste de Taya restent dans l'ombre. La modernisation sociale à peine entamée nécessite du temps long pour s'affirmer.
Annuaire de l'Afrique du Nord 2002: 363-380.
Les formes extrêmes de dépendance au-devant de la scène politique en Mauritanie. Le statut servile et la Loi d'abolition de l'esclavage de 19802004 •
Application de la loi anti-esclavagiste de 2015 en Mauritanie
Application de la loi anti-esclavagiste de 2015 en Mauritanie2022 •
L’objet de ce rapport est l’analyse de l’application de la loi anti-esclavage. Toutefois, avant d’entrer dans le vif du sujet, nous allons présenter la situation de l’esclavage en Mauritanie. L’esclavage existe effectivement dans toutes les communautés mauritaniennes, mais à des degrés différents. Il concerne en premier lieu les Haratines dont une partie travaille encore comme esclaves pour les Maures Blancs ou Beidanes (surtout dans la région de Nema (Bassiknou, Adel Bagrou, Barkeol et autres). Ils subissent des sévices et des maltraitances dans l’ignorance totale de l’évolution législative dans ce domaine. Parallèlement aux Haratines, d’autres ethnies dites noires (Peulhs, Soninkés et Wolofs) ont, elles aussi, traditionnellement entretenu en leur sein des systèmes de production de type esclavagiste. C’est le cas chez les Soninkés de Guidimakha, particulièrement à Sélibaby et ses environs, où l’esclavage est plus marqué que chez les Halpulaarens, les Soninkés de Kaédi et les Wolofs où ce phénomène est beaucoup moins marqué. Il passe même inaperçu du fait de l’absence de plaintes émanant de ces communautés). Le Global Slavery Index estime que l’esclavage en Mauritanie concernerait environ 90 000 personnes, soit 2,1 % de la population mauritanienne en 2018, 1 alors que d’autres organisations parlent de 62 % de la population qui serait « exposée » selon un récent article de la BB. 2 Le président de l’IRA (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste), Biram Ould Abeid, estime ce chiffre à 20 % de la population. À ce jour, il n’existe pas d’enquête ou d’étude officielle interne ou externe permettant de connaître le chiffre exact ou même approximatif du nombre de personnes encore réduites à l’esclavage. Ce qui est certain c’est qu’il existe encore beaucoup de personnes dans cette situation, dont une grande partie en situation d’esclavage par ascendance, dit « esclavage traditionnel ». Il faut savoir que les victimes et survivants de l'esclavage ont difficilement accès à la protection, à la justice et au recours, notamment parce que ces personnes ne peuvent assumer un tel coût. Aussi, la société civile s’organise pour soutenir les activités d’assistance juridique aux victimes. Celles et ceux qui échappent à leur situation de servitude restent dans une extrême pauvreté, car ils ne bénéficient d’aucune mesure de soutien et de réhabilitation adéquate de l'État. Ces personnes rencontrent des difficultés majeures pour obtenir des cartes d’identité, ce qui les empêche d’accéder aux services de l’État, par ailleurs déjà limités. Cela les rend également vulnérables à un retour auprès de leur maître ou à l’’exploitation. La reconnaissance et la réparation judiciaire fait partie intégrante d’une insertion réussie. Cependant, si la dimension raciale fait partie du phénomène, ce dernier est aussi lié au système des castes et à l’économie. L’esclavage a été aboli en 1980 après une longue lutte grâce à l’adoption d’une ordonnance adoptée par la Mauritanie. Toutefois, pendant 26 ans, aucune loi pénale n’a été promulguée afin de faire respecter cette ordonnance. Nous allons tenter d’expliquer dans ce rapport comment se structure le système juridique en Mauritanie pour lutter contre l’esclavage et essayer d’analyser le niveau d’efficacité de ce système à travers la mise en œuvre de la Loi 2015-031 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes.
Annuaire de l'Afrique du Nord 2000-2001: 345-362.
Chronique politique Mauritanie 2001: La politique de censure des partis de l'opposition se consolide et le thème tabou de l'esclavage est au devant de la scène politique2003 •
Essais sur la Mauritanie n°1, mars 2015
Les droits humains et les tensions sociales en République Islamique de Mauritanie. Les cas de l'emprisonnement de Biram ould Abeid et de la condamnation à mort de Mohamed Cheikh ould Mkhaitir2015 •
Groupes serviles au Sahara. Approche comparative à …
La question des hiérarchies sociales et des groupes serviles chez les Bidân de Mauritanie2000 •
The aim of this contribution is to explain and understand the emergence of international labour law in Belgium in the late nineteenth and early twentieth century. First a marginal discipline disputed by the doxa of lawyers, diplomats, and politicians, international labour law is a direct result of the social evolution of the country. This paper focuses on the process of legitimation of this particular branch of law between 1888 to 1938 through the prism of one of his main specialist in Belgium, and also a key-figure of a worldwide network, Ernest Mahaim , professor at the University of Liège.
La loi du Prince. La norma del Principe, I, Les Statuts de Savoie d’Amédée VIII de 1430. Une oeuvre législative majeure, dir. F. Morenzoni et M. Caesar, Torino, Deputazione subalpina di storia patria, 2019, p. 213-231 (BSS, 228/1)
L'Etat princier et la condition des personnes : Servage et souveraineté dans les Statuta SabaudiaeHaitian History Journal
Le royaume de l'anti-esclavagisme2023 •
Après avoir déclaré son indépendance de la France le 1 er janvier 1804, Haïti est devenu le premier État du monde à interdire définitivement l'esclavage et la domination impériale. En créant une terre de liberté dans un monde où régnait l'esclavage, les fondateurs d'Haïti, les généraux Jean-Jacques Dessalines, Henry Christophe et Alexandre Pétion, ont révélé les contradictions existant au sein de la philosophie des Lumières de l'Europe occidentale. Les tenants de celle-ci avaient déclaré que la liberté et l'égalité étaient réservées aux hommes blancs. Et Dessalines, après qu'il soit devenu le premier dirigeant d'Haïti devenu indépendant a déclaré : « Oui, j'ai sauvé mon pays, j'ai vengé l' Amérique 1 ». L'indépendance d'Haïti demeure, jusqu'à ce jour, l'évènement le plus important de l'histoire de la démocratie moderne. Les théories qui la sous-tendent, à savoir le principe selon lequel aucun être humain ne devrait jamais être réduit en esclavage, continuent de servir de base aux idées politiques contemporaines sur ce que veut dire « être libre ».
Nueva Revista, Madrid, 18 de diciembre de 2023
Derecho y Religión en la era secular2007 •
International Bulletin of Missionary Research
The Charismatic Movement in Nigeria Today1995 •
Caribbean Connections
Late Pottery of the Jácana Site (PO-29), South-Central Puerto Rico2011 •
Environment and Planning D: Society and Space
Being-with as making worlds: the ‘second coming’ of Peter Sloterdijk2009 •
Innovations in Education and Teaching International
Confronting globalisation: learning from intercontinental collaboration2005 •
2017 •
Acta Médica Colombiana
Factores asociados al abandono de terapia antirretroviral de alta efectividad en pacientes con VIH SIDA en un hospital de tercer nivel2018 •
Journal of Palliative Care
An Integrative Approach to Music Therapy in Pediatric Palliative Care2014 •