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LE SIGNE DE JONAS Par Babola B. Richard Introduction Jonas est un prophète d’Israël qui a vécu au 8ème siècle avant notre ère, au temps du roi Jéroboam II (2Roi 14 :25). Il est supposé être l’auteur du livre qui porte son nom et dont la signification étymologique est : colombe. Il est le fils d’Amitthaï (Jonas 1:1) de la tribu de Zabulon du village Gath-hepher, au nord de la Palestine région de la Galilée (Josué 19:13). Jonas peut se présenter à nous comme le tout premier missionnaire du salut en terre étrangère. Cité par Jésus-Christ dans les Evangiles synoptiques, il sera même une préfiguration de sa mort et de sa résurrection à travers son séjour dans le ventre d’un grand poisson. C’est la principale raison qui nous pousse à choisir, comme thème de notre communication, le signe de Jonas. Cette thématique, à la manière dont nous l’allons développer, va nous permettre de creuser un peu plus profond, la signification de cette parole de Jésus à ses contemporains : « Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas » (Mt 12:39). Nous évoquerons d’abord le contexte de cette remarque, avant l’analyse prophétique du chapitre deux où il est question de Jonas qui est avalé par un grand poisson et rejeté vivant sur la côte. Le Contexte de la déclaration de Matthieu 12:38-42 «  Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens prirent la parole, et dirent: Maître, nous voudrions te voir faire un miracle. Il leur répondit: Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas. La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. » Sous l’occupation de fer romaine, le peuple d’Israël est dans l’attente fervente d’un providentiel libérateur. Le prophétisme qui semble trouver un regain avec Jean le baptiseur, rappelle au souvenir de la période glorieuse des hauts faits du Dieu de David et Salomon. Philippe croit avoir trouvé cet homme providentiel, il court le faire savoir à son ami Nathanaël le pieu qui n’a de cesse d’observer les textes sacrés et de s’y conformer dans l’espérance secrète de la réalisation des promesses divines qui pour lui sont certaines. Un peu sceptique au départ, il se décide néanmoins, d’aller voir et il est finalement convaincu (Jean1:45-49). La déclaration qu’il a faite avant : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? » résume parfaitement l’opinion de l’époque au sujet des Galiléens et de la Galilée. Une remarque semblable des pharisiens à leur confrère Nicodème, nous confirme dans ce constat : Jean 7:52 « Es-tu aussi Galiléen? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète. » Cela nous permet déjà de comprendre, pourquoi Jésus met en relief la personne de Jonas et donne à son aventure dans le ventre du poisson, valeur de signe. Un signe est un évènement particulier et remarquable par sa singularité. On connait le caractère spécial d’un fait miraculeux, mais tous les miracles ne sont pas forcément des signes. Les miracles dans la culture juive sont choses courantes, alors pour qu’ils fassent signe, il faut qu’ils se distinguent par un petit plus. Quand Jésus envoie Pierre et Jean disant: « Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions et qu’ils lui demandent: Où veux-tu que nous la préparions? Jésus leur répond: Voici, lorsque vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau; suivez-le dans la maison où il entrera (Luc 22: 8-10). » Les disciples ne posent plus de questions car ils ont compris que c’est un signe clair sans ambiguïté aucune, pour tomber sur la bonne personne. D’après la tradition de cette époque, le port des cruches d’eau était une tâche réservée à la gent féminine ; or rencontrer un homme dans ce rôle et cette heure-là, se résumait à résoudre l’équation 1+1=2. L’Apôtre Paul souligne lui aussi, ce trait caractériel du juif que le miracle : 1Co 1:22 « Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse. » L’attente messianique mentionnée tantôt peut justifier cette cristallisation du miracle dans l’imagerie juive car c’est en quelque sorte l’un des indicateurs à la fonction messianique. C’est pourquoi face à la question de Jean Baptiste à Jésus « Es-tu celui qui doit venir, ou devons- nous en attendre un autre ? » Luc 7:20 ; Jésus répond en ces termes : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute! » Luc7:22-23. On notera que Jésus cite le prophète Esaïe (Es 35:6) tout comme auparavant Jean Baptiste l’a fait quand on l’a interrogé sur son identité prophétique : « Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander: Toi, qui es-tu? Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu’il n’était pas le Christ. Et ils lui demandèrent: Quoi donc? Es-tu Elie? Et il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. Ils lui dirent alors: Qui es-tu? Afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même? Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Esaïe, le prophète. » Jean 1 :19-23. Jésus qui assume le statut de Christ (Messie) est lui-même soumis à cette exigence d’en rendre compte au moyen des miracles : Jean 2 : 18-19 « Les Juifs, prenant la parole, lui dirent: Quel miracle nous montres-tu, pour agir de la sorte? Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. » L’analyse que nous voulons mener dans la suite va s’articuler principalement autour du chapitre deux du livre du prophète Jonas. ANALYSE DE JONAS 2 :1-11 Le texte « L’Eternel fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas, et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits. Jonas, dans le ventre du poisson, pria l’Eternel, son Dieu. Il dit: Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Eternel, Et il m’a exaucé; Du sein du séjour des morts j’ai crié, Et tu as entendu ma voix. Tu m’as jeté dans l’abîme, dans le cœur de la mer, Et les courants d’eau m’ont environné; Toutes tes vagues et tous tes flots ont passé sur moi. Je disais: Je suis chassé loin de ton regard! Mais je verrai encore ton saint temple. Les eaux m’ont couvert jusqu’à m’ôter la vie, L’abîme m’a enveloppé, Les roseaux ont entouré ma tête. Je suis descendu jusqu’aux racines des montagnes, Les barres de la terre m’enfermaient pour toujours; Mais tu m’as fait remonter vivant de la fosse, Eternel, mon Dieu! Quand mon âme était abattue au dedans de moi, Je me suis souvenu de l’Eternel, Et ma prière est parvenue jusqu’à toi, Dans ton saint temple. Ceux qui s’attachent à de vaines idoles Eloignent d’eux la miséricorde. Pour moi, je t’offrirai des sacrifices avec un cri d’actions de grâces, J’accomplirai les vœux que j’ai faits: Le salut vient de l’Eternel. L’Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre. » Le miracle de Jonas (la mort et la résurrection) Le miracle de Jonas consiste pour l’essentiel, à avoir passé 3 jours et 3 nuits dans le ventre d’un grand poisson sans pour autant mourir puisqu’il est vomi ensuite sur la terre ferme en pleine possession de toutes ses facultés physiques mentales et spirituelles. Mais à dire vrai, toute la péricope est construite autour d’une trame miraculeuse : Dieu commande au poisson d’avaler Jonas et de le revomir sur la terre ferme. Durant les trois jours que Jonas passe dans les entrailles du poisson, Dieu maintien miraculeusement le prophète récalcitrant en vie. Jonas va même pouvoir adresser à Dieu une prière bien structurée dans cette position extrêmement inconfortable qui nous rappelle et nous suggère bien des choses comme la création, le déluge, la traversée de la mer rouge, etc. Voici notre plan sommaire de chapitre 2 du livre de Jonas : Introduction : contexte situationnel (L’intervention de l’Eternel) Dieu commande à un grand poisson, d’avaler Jonas. (v1) La prière de Jonas dans le ventre du poisson ou Psaume de Jonas (v2-v10) La prise de conscience (v2-3) La juste évaluation de la situation (v4-5) La description des étapes vécus dans le ventre du poisson (v6-7) La réaction de salut de Jonas (v8-10) En conclusion, Dieu ordonne au poisson de vomir Jonas vivant sur terre La réponse de l’Eternel à la prière de Jonas (v11) Le miracle consiste en ce que : c’est un grand poisson qui est chargé par Dieu, de remettre sur la bonne direction le prophète (porteur de parole). Jonas avait volontairement pris le chemin contraire à la voie indiquée par Dieu. Dans le ventre du poisson, Jonas va vivre une expérience traumatisante qui va l’amener à la repentance. Commençant à ressentir les affres de la mort qu’il avait demandée, il va plutôt choisir la vie dont il avait semblé négliger la valeur. Jonas est vomi sur la côte et doit donc entreprendre son voyage en direction de Ninive. Ce que nous voulons montrer ici, c’est que le miracle n’est pas simplement le fait pour Jonas d’avoir passé trois jours dans le ventre du poisson, mais c’est aussi le fait que : c’est au commandement de Dieu que le poisson a agit en parfaite obéissance (avaler et vomir Jonas). N’est-ce pas une indication sur le libre arbitre qui est un privilège de l’homme? Ainsi, la responsabilité de vivre ou de mourir nous appartient entièrement (Dt 30:19) nonobstant le fait qu’on puisse choisir la mort tout en croyant choisir la vie ou l’inverse. PORTEE PROPHETIQUE : Pour en venir à l’analyse prophétique proprement dite de notre texte, évoquons la portée symbolique de certains termes tels la mer, la terre, le poisson, la colombe, et le chiffre 3. La mer Elle symbolise très souvent dans les récits apocalyptiques, l’origine des nations ou les nations elles-mêmes, cf. Dn7 :2-3 ; Apoc 17:15. Sa portée symbolique apparait aussi dans certaines expressions comme : la mer d’airain (cuve d’ablutions) 2Rois 25:13, ou la mer rouge en d’autres termes la mer des joncs ou des roseaux (yam souf) Ex13 :18. La terre Elle est symbole direct d’Israël dans l’association terre d’Israël (eretz-Israël). Dans Esaïe11 :1-2, Esaïe53 :2-7 où il est fait allusion au Messie comme germe ou rejeton tiré de la terre, on a un autre élément qui peut être évoqué en appui à cet argument. Le poisson Il a symbolisé dans les premiers siècles de notre ère, l’Eglise de Christ. Ce symbole est tombé en désuétude après l’avènement de Constantin l’empereur, dès lors que l’Eglise auparavant persécutée n’a plus eu besoin d’un signe codé de reconnaissance. Le christianisme étant devenu religion d’état, la croix de Constantin a remplacé le poisson ‘’Ichthus’’ anagramme de ‘’Jésus-Christ Fils du Dieu, Sauveur ‘’ Mais dans l’application que fait Jésus à sa personne de cet épisode du récit de Jonas (Mt12 :39) le poisson peut être comparé à la tombe ou au séjour des morts. Ce qu’on peut en déduire c’est que le séjour des morts ne peut retenir captif à jamais la vie et la vraie vie. Le séjour des morts rendra ses morts au moment où il lui sera ordonné de le faire, comme le poisson ayant avalé Jonas. Dans le même ordre d’idée on peut envisager une comparaison avec l’arche de Noé qui au signal de la colombe va débarquer sa cargaison sur le sol ferme. Le rapport au poisson peut être établi de la manière suivante : est-ce que Noé a embarqué des poissons dans l’arche ? Est-ce que tous les êtres amphibiens ont survécus au déluge ? Le déluge a détruit toute vie destinée à la destruction et a préservé celles des vies qui devaient l’être. On suppose que certains monstres marins préhistoriques ont disparus lors du déluge. En considérant le pacte de l’Eternel avec Noé de ne plus se servir du déluge comme l’instrument de destruction du monde, le poisson-arche peut apparaitre comme un symbole de transition entre deux univers ou mondes. Ce n’est pas sans raison que Moise est perçu par les sages juifs et de nombreux commentateurs, comme l’homme poisson : le jeu de mots entre Levi-than et Léviathan peut le suggérer car Moise descendant de Levi est celui qui met le mors au crocodile égyptien. Mis à part les nombreux rapports à l’eau de Moise (…) Josué successeur et fils spirituel de Moise est le fils naturel de Nun dont la signification étymologique renvoi à poisson ou postérité (Ex33 :11). Il devient aisé de saisir le rapport qui peut être établi entre Moise, Josué, Jésus et le poisson et le serpent Nehuschtan (Jn3 :14-15 ; 2R18 :4). Considérons également cette analogie qu’on peut tirer de Luc11 : 11et13 : « Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson?... Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent.» Le poisson peut être aussi envisagé comme un pont ou une embarcation entre deux rives. La colombe Elle est en général le symbole de la paix mais de façon plus évangélique elle symbolise le Saint-Esprit la 3ème personne de la divinité cf. Mt 3:16 « Or, après avoir été baptisé, Jésus remonta aussitôt de l’eau; et voici, les cieux furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu, descendant comme une colombe, venant sur lui. » Lu 3:22 « et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai mis toute mon affection. » En Gn 1:2 « La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » nous avons l’information selon laquelle il existe une terre non formatée et au dessus des eaux, le Saint-Esprit qui se meut comme une colombe qui couve. Les versets suivants vont consacrer les actes créateurs et nous allons assister à la naissance de notre monde. On peut percevoir la colombe comme au service de la transition entre deux états, deux mondes (terrestre et céleste, anté et postdiluvien) etc. Le chiffre trois C’est un chiffre évocateur de la divinité. Dès la très haute antiquité il fait déjà référence aux triades divines. Les 3 dimensions de l’existence pour parler spirituellement renvoient à l’individu (x) à son vis-à-vis (y) et au créateur(z). Le temps étant une fonction de l’espace, il est aisé d’établir le rapport espace temps et de voir en le chiffre trois un symbole fort pour représenter une borne temporelle tout comme le chiffre sept. Quelques versets des Ecritures peuvent nous en dire long à ce sujet : Osée 6:1-2 « Venez, retournons à l’Eternel! Car il a déchiré, mais il nous guérira; Il a frappé, mais il bandera nos plaies. 2 Il nous rendra la vie dans deux jours; Le troisième jour il nous relèvera, Et nous vivrons devant lui. » Josué 1:11 Parcourez le camp, et voici ce que vous commanderez au peuple: Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller conquérir le pays dont l’Eternel, votre Dieu, vous donne la possession. Luc 2:44-46 « Croyant qu’il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances. Mais, ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. » Jean 2:1 Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, Exode 10:22 Moïse étendit sa main vers le ciel; et il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Egypte, pendant trois jours. Nombres 10:33 Ils partirent de la montagne de l’Eternel, et marchèrent trois jours; l’arche de l’alliance de l’Eternel partit devant eux, et fit une marche de trois jours, pour leur chercher un lieu de repos. Matthieu 26:61 Celui-ci a dit: Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours. Marc 14:58 Nous l’avons entendu dire: Je détruirai ce temple fait de main d’homme, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme. Jean 2:19-20 Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. , Les Juifs dirent: Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras! Luc 13:32 Il leur répondit: Allez, et dites à ce renard: Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour j’aurai fini. Actes 9:9 Il resta trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but. Apocalypse 11:9 Des hommes d’entre les peuples, les tribus, les langues, et les nations, verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans un sépulcre. Lévitique 19:23 Quand vous serez entrés dans le pays, et que vous y aurez planté toutes sortes d’arbres fruitiers, vous en regarderez les fruits comme incirconcis; pendant trois ans, ils seront pour vous incirconcis; on n’en mangera point. Juges 9:22 Abimélec avait dominé trois ans sur Israël. 2 Chroniques 31:16 aux mâles enregistrés depuis l’âge de trois ans et au-dessus; à tous ceux qui entraient journellement dans la maison de l’Eternel pour faire leur service selon leurs fonctions et selon leurs divisions; Luc 13:7 Alors il dit au vigneron: Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? 1 Rois 10:22 Car le roi avait en mer des navires de Tarsis avec ceux de Hiram; et tous les trois ans arrivaient les navires de Tarsis, apportant de l’or et de l’argent, de l’ivoire, des singes et des paons. Jacques 5:17 Elie était un homme de la même nature que nous: il pria avec instance pour qu’il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Ceci dit, nous voyons dans cet épisode comme un résumé de l’histoire du salut de l’humanité à travers les symboles que nous avons tantôt décryptés et suivant trois axes ou trois phases que sont, la période avant la première venue de Christ, la période pendant les deux venues corporelles, et celle qui suit la parousie. Le salut de l’humanité Le salut de l’humanité commence avec la chute. L’homme perd alors les privilèges attachés à sa personne et principalement le plus grand c’est-à-dire la vie. L’amour de Dieu pour sa création va aussitôt concevoir un plan de salut ou rachat d’où la promesse faites à Eve d’une postérité qui écrasera le serpent. Mais avant la venue de cette postérité, la faute est recouverte par un sacrifice animal. Les premiers hommes Adam et Eve, n’ont pas procréés avant la chute ; cela implique que toute leur descendance est considérée comme mort-née. Le plan de salut a pour but de redonner la vie ou la restaurer. Il consiste à saisir la proposition d’une nouvelle vie qui n’est pas de l’ordre du charnel mais du spirituel Jn 3:6 « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Le salut de l’humanité concerne tous les êtres humains du premier Adam au dernier Adam, nous voulons dire par là, qu’il s’agit de recenser l’humanité depuis la création du premier homme jusqu’au jugement dernier. Pendant que Jonas est avalé par le grand poisson, les mariniers ont la vie sauve pour avoir jeté Jonas à la mer. Jonas rescapé, représente Noé échappant au déluge, tandis que les mariniers représentent les sauvés d’avant le déluge. Le poisson, c’est l’arche ou encore Christ car il nous est dit que : 1Pi 3:18-20 «  Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau. » Pour de nombreux commentateurs la figure d’Hénoch qui marcha avec Dieu et fut ravi (Gn 5:24) avant le déluge, représente l’enlèvement de l’Eglise, qui survient avant le salut d’Israël figuré par Noé. Le salut de l’Eglise L’Église obtient son certificat de naissance à la pentecôte relatée dans Actes 2. La période de l’Eglise est aussi appelée dispensation de l’Esprit et l’Esprit est colombe. Cette période va de sa naissance à son enlèvement dans les airs à la rencontre du Seigneur. Jn 14:2-3 «  Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » Jn 16:7 «  Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » Les membres de l’Église sont en droit de prétendre à ces places qui se trouvent dans la demeure céleste. Le ‘’poisson-ailé’’ sorte d’aéronef qui va transporter l’Église est bien le Saint-Esprit, le Consolateur. Jn 16:13 «  Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. » 1Th 4:13-17 « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » Une remarque à prendre en compte est que les poissons et les oiseaux sont tous créés le cinquième jour Gn1 :20-23. Le salut d’Israël La lettre aux romains notamment en son chapitre 11 traite de la question du salut d’Israël en tant que peuple élu de Dieu. Le chapitre a également le mérite de situer chronologiquement le moment de ce salut par rapport à celui des non juifs ou des gentils. Rm11 :25-29 « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux: c’est que l’endurcissement a atteint une partie d’Israël jusqu’à ce que la plénitude des gentils soit entrée; et ainsi tout Israël sera sauvé; selon qu’il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, il éloignera de Jacob les impiétés; et c’est là l’alliance que je ferai avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. Au point de vue de l’Evangile, ils sont des ennemis, à cause de vous; au point de vue de l’élection, ils sont des bien-aimés à cause de leurs pères; car les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables. » De façon implicite, on peut aboutir au même résultat en considérant la récurrence de certaines images autour de la préférence qui est souvent en faveur du cadet. Le premier Adam et le dernier Adam (1Co 15:45), Caïn et Abel (Gn 4:4-5), Ismaël et Isaac (Gn 21:10-12), Esaü et Jacob (Ml 1:2-5), le fils prodigue (Lc 15:11-32), les premiers seront les derniers et inversement (Mt 19:30), l’ancienne alliance et la nouvelle (Heb 8:13), la première naissance et la nouvelle naissance (Jn 3:3), les nations et Israël (Nb 23:9), Israël et l’Église. Dans l’épisode de la femme cananéenne qui sollicite Jésus pour qu’il guérisse sa fille malade, le Seigneur répond : Mc 7:27 « Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » De même quand il envoie les 12 disciples en mission il donne des instructions extrêmement précises : Mt 10:5-6 « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. » On peut donc en déduire que les premiers candidats à l’évangile sont d’abord les israélites ; mais comme ils vont dédaigner le repas servi, les païens par la foi vont finalement se retrouver aux premières loges. On retrouve cette parenté d’image dans le récit de la résurrection de la fille de Jaïrus (Luc 8:40-56) où la femme qui avait des pertes de sang est sauvée avant que Jésus ne ressuscite la fille du chef de la synagogue. Dans ce récit les chiffres tiennent également un rôle didactique et prophétique : la femme sans nom = Sem (donc sans Dieu) a souffert des pertes de sang, 12 ans durant ; la fille de Jaïrus chef de la synagogue (représentant d’Israël) est âgée de 12 ans. Le chiffre 12 est symbolique du gouvernement divin sur la terre. Le peuple de Dieu sur terre est représenté par le chiffre 12 : les 12 tribus d’Israël, les 12 apôtres de l’Eglise, les 12 anges sur les 12 portes de la nouvelle Jérusalem etc. L’étude de la péricope montre bien que c’est pendant que Jésus s’en va rendre ministère chez le représentant de la loi de Moïse, que la femme inconnue va enfin trouver guérison mais il y a plus qu’une guérison physique, il y a le salut d’une âme parce que Jésus va lui dire : « Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix.» Salut qui préfigure celui de tous ceux qui seront sauvés par le moyen de la foi en Jésus-Christ en l’occurrence l’Eglise. LECONS ET ENSEIGNEMENTS : Rappel sur le symbolisme prophétique : la typologie L. BACH définit la typologie comme l’étude des photographies prophétiques de Christ prises sous plusieurs angles. Christ est ainsi, la clé de l’interprétation des types. Un type est un élément suscité par Dieu afin de devenir symbole ou servir d’illustration à quelque chose de plus grand ou plus significatif. Un type peut être : une personne, un évènement, un objet, une institution, une cérémonie. C’est donc une sorte de métaphore qu’on retrouve dans un ensemble que constitue l’allégorie. On doit cependant se garder de se servir d’un type pour enseigner une doctrine. Le type permet uniquement d’illustrer une doctrine expliquée ailleurs dans les Ecritures et avec clarté. Les différentes phases du salut La prière de Jonas dans le ventre du poisson nous permet de distinguer les étapes du salut suivantes : reconnaitre et admettre que sans Dieu on est perdu ; confesser la conduite de notre vie sans Dieu ; accepter la main tendue de Dieu qui est la solution au péché et à la mort ; remercier Dieu pour le salut accordé par des actions de grâce. L’importance des langues de la révélation Le fait de se familiariser avec les langues originelles de la révélation que sont le hébreu, l’araméen et le grec, va faire en sorte qu’on soit capable d’accéder à une dimension plus profonde du message divin au plan de la connaissance et pas forcément de l’obéissance. Les jeux de mots, les anagrammes, les acrostiches, les tournures idiomatiques, et autres figures de style propres à ces langues vont enrichir notre compréhension des mystères profonds qui ne sont pas à la portée des paresseux spirituels. Cette approche permet aussi d’éviter les pièges des traductions approximatives. Exemples (cf Dico bib/Bible on line): Le mot grec ketos qu’on trouve dans Mt.12:40 désigne n’importe quel grand poisson de mer ou tout autre grand animal marin: dauphin cachalot, etc. C’est l’équivalent du terme Hébreu tannin qui désigne tout grand poisson de mer, cétacé, monstre marin, crocodile, dragon, Léviathan, lézard. Ge.1:21; Job 7:12. Ez.32:2. Mais, dans notre texte de Jonas 2, c’est le mot (ketos mega) qui figure dans la version grecque dite des LXX, alors que dans la Thora hébraïque au lieu de tannin on a 2 termes (dag et dagah) qu’on trouve l’un au verset premier, l’autre au verset onzième. Le mot baleine ne figure ni dans l’A.T. ni dans le N.T. Il est donc absolument erroné de l’introduire dans l’histoire de Jonas. La femme du scientifique et évangéliste Serge Tarassenko à qui la question avait été posée, après une conférence de son mari, de dire si elle pensait vraiment qu’une baleine ait pu avaler Jonas ; savez-vous ce qu’elle a répondu? « Même si la Bible avait dit que c’est Jonas qui a avalé la baleine, je l’aurais cru. » Je crois et j’espère que nous percevons tous, la pointe d’humour cinglante de cette réponse à l’endroit de ceux qui montrent avec prétention, les limites de leurs connaissances par un rationalisme étroit, plat et illogique. Un autre mot grec qui signifie poisson, est Ichthus. Il fut adopté par les chrétiens persécutés des 1ers siècles comme symbole du Christ, par acrostiche. L’image ou le nom du poisson (ichtus) se retrouve sur les murs des catacombes. Gn1:20-21 « Dieu dit: Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel. Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce. » Les animaux vivants traduisent le mot hébreu sherets (שרץ‭) Dans la Bible LSG cela réfère aux animaux qui rampent, aux reptiles, à tout ce qui se meut, aux choses grouillantes ou fourmillantes : les insectes, animaux, petits reptiles, quadrupèdes. Les grands poissons traduisent le mot hébreu tanniyn (תנין‭) ‬ou tanniym‭ (‬תנים‭) Dans la Bible LSG il s’agit de grands poissons, des serpents aquatiques, monstre marin, crocodiles, monstre de mer ou de fleuve, serpent venimeux, dragon ou dinosaure, etc. Voici le tableau de l’alphabet hébreu qui contient 22 lettres qui se lisent en partant de la droite vers la gauche : L’interprétation guématrique des symboles prophétiques Le nouveau monde (postdiluvien) va commencer sur la base de huit personnes (Noé ses fils et leurs femmes). Un peuple nouveau est appelé à voir le jour sous la responsabilité du patriarche Abraham le père de la foi. Abraham aura 8 fils dont Ismaël l’aîné et Isaac le cadet qui seront l’objet d’un litige successoral. Ismaël a été circoncis à l’âge de 13 ans tandis qu’Isaac l’a été à l’âge de 8 jours. La circoncision la mieux établie est celle d’Isaac et dont même son père Abraham ne peut se prévaloir. Une remarque sur ces deux chiffres 13 et 8 nous amène au plan géométrique à constater qu’ils sont distants de 5 unités (13-8=5). Isaac l’héritier de la promesse est père de deux fils jumeaux Esaü et Jacob. Selon le principe prophétique qui veut que ce qui vient en premier n’ait pas la garantie d’être le meilleur, au plan de l’élection c’est Jacob qui va l’emporter sur Esaü. Il y a toute une pédagogie de la miséricorde divine à travers les symboles et les types, et on arrive ainsi à comprendre pourquoi l’Église est sauvée avant Israël. La portée prophétique au plan guématrique des symboles se résume de la manière suivante : les valeurs numériques des termes Jonas, grand poisson et Jésus vont faire sens avec l’ensemble des écritures envisagé dans le passé, le présent et l’avenir. Jonas (cinq lettres) s’écrit en hébreu יונה‭ (‬quatre‭ ‬lettres,‭ ‬prononciation Yona‭) ‬lire de la droite vers la gauche.‭ ‬L’alphabet hébreu n’a pas de‭ ‬voyelles.‭ ‬Dans les textes massorétiques,‭ ‬les voyelles sont indiquées par des‭ ‬signes‭ ‬diacritiques.‭ La valeur numérique ordinaire de Jonas en hébreu est: (Heh+Nun+Vav+Yod) = (5+50+6+10) = 71. En calculant sa valeur numérique restreinte on obtient 7+1 = 8. Grand poisson = דגה‭ ; ‬דג‭ ‬l’original hébreu fait apparaitre deux transcriptions du terme‭ ‘’‬grand poisson‭’’‬.‭ ‬En‭ ‬Jon2:1‭ ‬on a le mot‭ ‬דגה ‭(‬prononciation‭ = ‬dagah‭) ‬c’est le poisson qui avale Jonas‭ ; ‬mais dans‭ ‬Jon2:11,‭ ‬on a le mot‭ ‬דג‭ (‬dag‭) ‬le poisson qui vomit Jonas.‭ Certains exégètes principalement les libéraux, voient là une erreur de copiste. Les conservateurs, s’appuyant sur la rigueur du travail de copiste et les règles y afférentes, voient plutôt le souci de fidélité au texte inspiré et vont par conséquent rechercher le sens de cette élision de la lettre ה‭ (‬Heh‭) ‬qui se présente comme une‭ ‬apocope‭ ‬prophétique intentionnelle et‭ ‬directionnelle. La valeur numérique ordinaire de Dagah = grand poisson qui avale Jonas est : דגה‭ = (‬Heh+Guimmel+Dalet‭) = (‬5+4+3‭) = ‬12.‭ ‬En calculant‭ ‬sa valeur restreinte on obtient‭ ‬1+2‭ = ‬3.‭ La valeur numérique ordinaire de Dag = grand poisson qui vomit Jonas est: דג‭ = (‬Gimmel+Dalet‭) = (‬4+3‭) = ‬7.‭ ‬On constate qu’elle est égale à sa valeur numérique restreinte.‭ ‬Si on pousse plus loin l’analyse guématrique on s’aperçoit que quelque soit‭ ‬le mode guématrique utilisé‭ ‬ci-dessous‭ ‬pour le calcul de Dag,‭ ‬on obtient toujours la‭ ‬même valeur‭ ‬7.‭ Guématrie classique = (3+4)= 7 Guématrie par rang = (3+4)= 7 1Guématrie carré (cl) = (3² + 4²) = (9+16)= 25 2+5 = 7 2Guématrie carré (rg)= (3² + 4²) = (9+16)= 25 2+5 = 7 Le chiffre sept est symbolique de la perfection ou de la totalité; ce qui nous amène à dire que le poisson Dag qui vient en deuxième position est la version améliorée du poisson Dagah qui a avalé Jonas. Rappelons-nous Mt12:41 « Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas. » Nous avons donc deux poissons comme deux Jonas ; le premier Jonas qui est Jonas le rebelle et le second Jonas qui est Jonas le converti qui pointe sur la personne de Jésus. Jésus (cinq lettres comme Jonas) s’écrit en hébreu ישוע‭ (‬quatre lettres,‭ ‬prononciation Yeshoua‭)‬.‭ ‬La valeur numérique ordinaire de Jésus en hébreu‭ ‬est‭ ‬:‭ (‬Ayin+Vav+Shin+Yod‭) = (‬70+6+300+10‭) = ‬386.‭ ‬En calculant sa valeur numérique restreinte on obtient‭ ‬3+8+6‭ = ‬17‭ ‬‭ ‬1+7‭ = ‬8.‭ En ajoutant la valeur ‘’1’’ suivant le procédé “Im haKollel” au nombre de lettres qui sont au nombre de ‘’4’’ pour ישוע‭ ‬comme pour‭ ‬יונה,‭ ‬on arrive à la même équivalence du nombre des lettres en français pour les deux noms c’est-à-dire‭ ‘’‬5‭’’‬.‭ ‬L’application de la règle du Kollel peut se‭ ‬justifier ici,‭ ‬au bénéfice des voyelles qui ne sont pas mentionnées dans l’écriture hébraïque. La guématrie classique ou ordinaire la plus usitée nous a donné comme valeur numérique restreinte de Jonas et Jésus, le chiffre 8. La guématrie par rang qui considère la position des lettres dans l’ordre chronologique du tableau alphabétique ci-dessous (chiffre en rouge devant la lettre) va donner les valeurs suivantes :  Pour Jonas, Gématrie par rang = (Heh+Nun+Vav+Yod) = (5+14+6+10) = 35  3+5 = 8 Pour Jésus, Gématrie par rang = (Ayin+Vav+Shin+Yod) = (16+6+21+10) = 53  5+3 = 8 Une autre façon de procéder au calcul de la valeur numérique d’un mot est la guématrie carré, qui consiste à élever au carré la valeur de chaque lettre qui compose ledit mot. Avec cette méthode on obtient : Pour Jonas, Gématrie carré (cl) = (5²+50²+6²+10²) = (25+2500+36+100) = 2661 (2+6+6+1) =15(1+5) = 6 Gématrie carré (rg) = (5²+14²+6²+10²)= (25+196+36+100) = 357 (3+5+7) =15(1+5) = 6 Pour Jésus, Gématrie carré (cl)= (70²+6²+300²+10²)= (4900+36+90000+100)=95036(9+5+3+6) =23(2+3) = 5 Gématrie carré (rg)= (16²+6²+21²+10²)= (256+36+441+100)=833(8+3+3) =14(1+4) = 5 On peut mettre en relation dans un tableau guématrique Jonas, Dagah (le poisson 1), Jésus, Dag (le poisson 2) et calculer les valeurs numériques simple et restreinte ainsi qu’il suit, pour retrouver les 3 jours prophétiques de Jonas et de Jésus selon la formule 8-5=3. JONAS POISSON 1 JESUS POISSON 2 GUEMATRIE SIMPLE GUEMATRIE RESTREINTE Classique  8 + 3 + 8 + 7 = 26 2+6 = 8 Carré 6 + 5 + 5 + 7 = 23 2+3 = 5 Il apparait au regard de ce qui précède un rapport évident entre les chiffres 8, 7, 6, 5, et 3. En se référant au récit de la création en Gn 1, on constate que les poissons sont créés le 5ème jour et tout ce que Dieu fait jusque là est bon dit la Bible Gn1:25. On est un peu surpris quand au sixième jour de la création Gn1:31 le qualificatif se change en très bon. Que s’est-il passé entre le 5ème jour et le 6ème jour ? Certains sages d’Israël pensent que la chute de Lucifer est advenue à ce moment. La brisure, la cassure de la création s’est manifestée à cette période charnière, car tout ce qui existe hors Dieu a été créé en l’espace de 6 jours Ex.20:11 «  Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour: c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié. » Le 7ème jour de la création Dieu s’est reposé non qu’il était fatigué, mais parce que l’acte de création divine était achevé. Le chiffre huit (8) nous introduit dans une dimension cosmogonique de la réparation de la brisure, de la cassure, provoquée par la rébellion de Satan le serpent ancien qui a provoqué la chute de l’homme dans le Gan Eden. Dans le symbolisme biblique à caractère prophétique, il nous est donné la portée de la mesure du temps en 7 mouvements. Six pour l’acte de création et un pour le repos, la contemplation ou la consommation et tout est bouclé. Le 8ème jour n’est rien plus que le 1er jour de la semaine, jour de la résurrection du Christ sauveur. D’après le calendrier juif nous sommes à 5776 ans de la création en suivant Genèse, pas loin de 6000 ans. Si le règne de 1000 ans de Christ sur la terre doit être effectif après la 6ooo millième année, on aura bouclé la boucle de 7ooo ans ou 7ème jour prophétique dont le jugement dernier va indiquer le terme. Le 8ème jour prophétique sera l’entrée dans une nouvelle ère, une nouvelle économie ou dispensation ; le premier jour de l’entrée dans l’éternité où le temps tel que nous le connaissons maintenant (passé, présent, futur) ne sera plus. 7 (perfection de la création) + 1(‎א‭) = ‬8‭ (‬perfection‭ ‬éternelle‭) ‬est encodé dans la circoncision.‭ ‬De plus la valeur numérique restreinte du‭ ‬tétragramme‭ ‬divin est‭ ‬8.‭ Du cinquième jour au huitième jour, cela suppose que nous avons comme équation: 5ème jour + 3 jours = 8ème jour, or la semaine étant constituée de 7 jours = (5+2) le 8ème jour = le 1er jour de la semaine. Dimanche étant le premier jour de la semaine, le cinquième jour de la semaine est bien jeudi et non vendredi. Jésus est donc probablement mort un jeudi puisqu’il ressuscite dimanche matin. La précision fournie par les écritures portant sur les trois jours et les trois nuits, l’atteste davantage. Du jeudi soir au vendredi matin on a une nuitée ; du vendredi soir au samedi matin, une autre nuitée donc deux nuitées; et au final du samedi soir au dimanche matin, trois nuitées. Jésus est l’antitype de Josué comme nous l’apprend l’épître aux Hébreux 4:8-11 qui jette un pont sur le millénium. « Car si Josué leur eût donné le repos, il ne parlerait pas d’un autre jour après cela … Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe, en suivant le même exemple de désobéissance. » S’il y a plus que Josué il y a aussi plus que Jonas, plus que Salomon, plus que Moïse, plus que Jean-Baptiste, plus que quiconque, il y a le Dieu trois fois Saint (3x5). CONCLUSION  Au terme de notre analyse on a pu goûter à la pédagogie de la miséricorde divine à travers les symboles et les âges de l’histoire humaine. Nous avons perçu l’unicité de Dieu au travers aussi de celle des Ecritures Saintes. La Bible est un tout harmonieux bien qu’étant une collection de livres écrits par plusieurs auteurs à différentes époques. On comprend qu’il y a en fait un Auteur principal, le Saint-Esprit qui s’est entouré de secrétaires. Les accents qu’on trouve dans la prière de Jonas dans le ventre du poisson sont les mêmes que ceux de David dans les Psaumes (Ps 18:7 ; 31:23 ; 42 :8 ; 69 :2 ; 119 :11 ; 120 :1 ; 130 :1 ; 142 :2). En concluant sa prière Jonas dit : « Le salut vient de l’Eternel » (Jon 2:10) ; cette parole fait écho à celle de Jésus dans Jn 4:22 «Le salut vient des juifs.» Les ninivites ne sont pas le peuple élu de Dieu mais la manière dont la ville de Ninive est sauvée est une image du salut futur du reste d’Israël. Esaïe s’est écrié : « Un pays peut-il naître en un jour? Une nation est-elle enfantée d’un seul coup? A peine en travail, Sion a enfanté ses fils! » (Es 66:8) ; Zacharie a vu la restauration d’Israël à la fin des temps  «  j’enlèverai l’iniquité de ce pays, en un jour… Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. » (Zach 3:9; 12:10)   L’étude plus fouillée du livre de Jonas nous confirme que le salut n’est pas l’apanage exclusif d’Israël ; il ya les mariniers qui sont sauvés du naufrage, il y a les ninivites qui seront sauvés de l’anéantissement de leur pays, et il y a surtout qu’ils finissent tous par reconnaitre et admettre la suprématie du Dieu d’Israël. La portée prophétique du miracle de Jonas, nous révèle non seulement Les 3 phases du salut de l’humanité avant pendant et après la venue du Messie, mais nous livre des indications chronologiques pertinentes pour convaincre les chrétiens que nous sommes, que Jésus-Christ est à la porte. Il revient très bientôt. Les versets ci-dessous nous montrent qu’il y a un rapport spirituel entre le temple de pierre, le temple de chair et le temple spirituel. Le premier temple a été construit par Salomon pendant 7 ans (1Roi 6:38). Quand Jésus-Christ, en qui la plénitude de Dieu a habité corporellement (Col 1:19) déclare : « abattez ce temple (le 2ème) et en 3 jours je le relèverai. », il ne fait pas seulement allusion à sa mort et sa résurrection. La maison de son Père, la maison de prière comme la tente de David sera reconstruite. Actes 15:15-16 « Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit: Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, J’en réparerai les ruines, et je la redresserai » La résurrection du Christ est le prélude à la résurrection finale avant le jugement dernier. Et Christ c’est notre passage ou pont pour l’éternité, suivez mon regard : «  C’est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. » 1Co 15:45. Jean 2: 18-21 « Les Juifs prirent donc la parole, et lui dirent: Par quel miracle nous montres-tu que tu as le droit de faire ces choses? Jésus répondit et leur dit: Abattez ce temple, et en trois jours je le relèverai Les Juifs dirent: Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras!  Mais il parlait du temple de son corps. » Matthieu 12:42 « La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. » Nous sommes à la veille de la 7ème période qui doit durer mille ans. Avant qu’elle n’arrive, l’enlèvement de l’Eglise est supposé se produire selon l’enseignement que nous avons des Ecritures. « Faisons donc disparaître le vieux levain, afin que nous soyons une pâte nouvelle, sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. » 1Co 5:7. Le signe de Jonas est un appel à la conversion. Empressons nous de saisir Christ, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que nous soyons remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu (Eph 3:19). es Amis De La Prophétie 20