The paper focuses on poetic texts which develop the subject of plurality of inhabited worlds. It continues on the research into the forms of this subject in the European literary tradition and in the new Latin-language tractate literature... more
The paper focuses on poetic texts which develop the subject of plurality of inhabited worlds. It continues on the research into the forms of this subject in the European literary tradition and in the new Latin-language tractate literature of Slovak provenance. The beginnings of thematizing plurality of worlds in Slovak poetry in vernacular language date back to the times when the influence of the Enlightenment ideas was at its peak or was still noticeable. The subject is present in a number of passages from Tragoedia by Augustín Doležal, which is undeniably only a fraction of the whole work, however, the idea of plurality of worlds has its significance in the system of teodicea, which was followed by this piece of writing. The subject was introduced into Slovak translation poetry by English poet Alexander Pope´s poem An Essay on Man, translated by Bohuslav Tablic. The paper is based on the assumption that Slovak literature was evolving in the area of poetic reflection in a way similar to those in other Eurepean literatures. It forms parallels with 18th century Russian literary production based on closer interconnections between the works of A. Doležal and Mikhail V. Lomonosov. The conclusions show that the subject is represented by the works of significant Slovak poets from the late 18th and early 19th centuries. The fact that it is part of a more complex ideological system proves strong links with the European intellectual and literary context.
Welche Struktur hat die Welt? Summieren sich Elementarteilchen zu einem bruchlosen Ganzen, oder begegnen sich Atome in einem ansonsten leeren Raum? Seit der Antike diskutieren die Naturphilosophen beide Modelle, ehe mit Blaise Pascals... more
Welche Struktur hat die Welt? Summieren sich Elementarteilchen zu einem bruchlosen Ganzen, oder begegnen sich Atome in einem ansonsten leeren Raum? Seit der Antike diskutieren die Naturphilosophen beide Modelle, ehe mit Blaise Pascals Versuchsreihen das Vakuum zur unhintergehbaren Tatsache wird. Nach seiner Entdeckung aber ist nichts mehr so, wie es war. Um es zu begreifen, müssen neue Standards in Wissenschaft und Philosophie eingeführt werden. Mehr noch: In einem als Maschine aufgefassten All wird der leere Raum zum Argument gegen die Existenz Gottes und für die Eigendynamik der Materie. Für den tiefgläubigen Denker spiegeln seine unendlichen Weiten deshalb nur noch die Sinnleere menschlicher Existenz; im Schauder vor ihrem Schweigen kehrt er der Wissenschaft den Rücken. Dieses Buch erzählt nun über einen Zeitraum von etwa 120 Jahren die Geschichte einer Überwindung dieses horror vacui. Während Bernard de Fontenelle den leeren Himmel mit den cartesischen Ätherwirbeln auskleidet, hilft in den literarischen Mondreisen der Zeitgenossen das Vertrauen in die technische Leistung der Flugmaschinen über die Weitenangst hinweg. Schließlich löst Denis Diderots Vitalismus die Körpergrenzen der kleinsten Teilchen im Netz ihrer energetischen Bezüge auf, dient die Leere nur noch als liberale Fiktion, mit der sich die Forderung nach einem unbeschränkten commerce durchsetzen lässt. Für die Literatur aber hat der physikalische Fakt eine prägnante Metapher abgeworfen: Sie bebildert fortan die nihilistische Erfahrung der Moderne.
Ausgezeichnet mit dem Prix de la République française.
Fontenelle’s dual role as a representative of the Modernes as well as the perpetual secretary of the French Academy of Sciences explains his hesitation in making any public statements about politics. Nevertheless, this article identifies... more
Fontenelle’s dual role as a representative of the Modernes as well as the perpetual secretary of the French Academy of Sciences explains his hesitation in making any public statements about politics. Nevertheless, this article identifies within his best-known Conversations on the Plurality of Worlds a liberal interpretation of the heavens that is supported by the metaphorical transfer between political semantics and the field of cosmology. The idea of this liberality flourishes in the gallant dialogue between two protagonists (the marquise and the philosopher), unfolds within the context of an opening, expert scientific discourse, and is reflected through the physical description of a commerce among celestial vortices. Thus, different aspects of the political within the Conversations are examined - starting from the self-understanding of the individual all the way up to the idea of an egalitarian universe that is characterised by collective interaction.
Il est notoire qu’il y a chez Fontenelle une pensée de l’histoire de l’esprit humain qui n’hésite pas à poser en principe que cette histoire avance avec pour horizon la possibilité d’un progrès indéfini. En fait, cette possibilité, elle... more
Il est notoire qu’il y a chez Fontenelle une pensée de l’histoire de l’esprit humain qui n’hésite pas à poser en principe que cette histoire avance avec pour horizon la possibilité d’un progrès indéfini. En fait, cette possibilité, elle se décline bien souvent, plutôt, comme répondant à une nécessité. L’histoire de l’esprit humain est, pour ainsi dire, l’effet de lois – Fontenelle dit parfois les lois la pensée. Mais il est également notoire que l’histoire des peuples ou des nations et de leurs gouvernements ou de leurs mœurs narre une suite désordonnée de progrès et de régressions, de révolutions et de stagnations qui tranche avec l’apparente linéarité de la première. Pour Fontenelle même, le récit d’une Renaissance des lettres après une longue période d’obscurité – et dont l’École porte encore l’empreinte – est comme la preuve que l’histoire de l’esprit peut, en quelque sorte, être mise en veilleuse. Comment expliquer cela? Comment comprendre le lien qu’entretiennent ces deux registres?
Ce que nous montrons dans cet article, c’est que Fontenelle joue un rôle indéniable à titre de figure tutélaire dans la galerie des personnages qui hantent l’Encyclopédie. Or, comme toute figure tutélaire, il incarne, en même temps qu’une... more
Ce que nous montrons dans cet article, c’est que Fontenelle joue un rôle indéniable à titre de figure tutélaire dans la galerie des personnages qui hantent l’Encyclopédie. Or, comme toute figure tutélaire, il incarne, en même temps qu’une autorité qui nous protège, un ordre dont on cherche à s’émanciper. Cela explique que les encyclopédistes, en même temps qu’ils lui ménagent des marques de reconnaissance, prennent aussi leur distance. Ainsi, particulièrement en matière de science, il arrive quelquefois que le secrétaire perpétuel de l’Académie soit pris à partie sur une conjecture qu’il s’est permise. Il nous semble pourtant que les questions de l’histoire de l’esprit humain, de la manière dont on doit se rapporter à ses errances dans les fables, de même que de la manière dont doit rendre compte de cette histoire font toutes intervenir un champ thématique que Fontenelle a largement contribué à mettre en place. À ce titre, il est un interlocuteur privilégié des encyclopédistes, et ce, même lorsqu’ils ne l’évoquent pas explicitement.
L’hypothèse qui sous-tend cette communication est que l’Histoire de l’Académie royale des Sciences constitue pour les encyclopédistes – du moins pour Diderot – beaucoup plus qu’un recueil de connaissances où ils puiseraient le matériau... more
L’hypothèse qui sous-tend cette communication est que l’Histoire de l’Académie royale des Sciences constitue pour les encyclopédistes – du moins pour Diderot – beaucoup plus qu’un recueil de connaissances où ils puiseraient le matériau dont les articles qui s’en inspirent seraient une mise en forme conditionnée par les exigences éditoriales spécifiques de l’Encyclopédie. L’usage qu’ils font les de cette Histoire est marqué par le fait qu’ils y trouvent une véritable école d’histoire et de philosophie des sciences. Dans ce contexte, il apparaît que, loin de constituer une source parmi d’autres, l’Histoire de l’Académie royale des Sciences constitue un texte avec lequel l’Encyclopédie est toujours en dialogue – dialogue qui ne va pas sans révéler, ici et là, des tensions qui résultent sans doute pour partie de la différence des programmes philosophiques auxquels ces corpus répondent. L’étude de quelques articles de Diderot servira ici à réfléchir à l’ambivalence du rapport entre ces deux textes. Dans un premier temps, nous rappellerons comment Diderot présente l’Encyclopédie comme un ouvrage à même de résoudre un problème de cette Histoire : sa trop grande abondance. Deuxièmement, nous essaierons d’illustrer à quel point l’Histoire peut faire l’objet d’appropriations diversifiées. Enfin, nous regarderons de plus près comment Diderot en vient à considérer la lecture de l’Histoire comme propre à la formation d’un bon esprit critique, pour autant qu’elle soit lue de manière critique et réflexive – c’est-à-dire, comme il le dit lui-même, non pour s’instruire, autant que pour « apprendre à douter ».
L’Encyclopédie participe de ce qu’on pourrait qualifier de mouvement global de naturalisation de l’anthropologie au cœur de la pensée des Lumières – c’est-à-dire de cet effort pour rapporter l’ensemble des « productions de l’esprit » à... more
L’Encyclopédie participe de ce qu’on pourrait qualifier de mouvement global de naturalisation de l’anthropologie au cœur de la pensée des Lumières – c’est-à-dire de cet effort pour rapporter l’ensemble des « productions de l’esprit » à des causes naturelles. Bien que de nombreux facteurs expliquent le développement de ce mouvement (influence de l’empirisme, diffusion clandestine du spinozisme, etc.), cette communication s’intéresse à la place occupée dans l’Encyclopédie par un certain nombre de motifs propres à la pensée d’un auteur souvent négligé par les commentateurs, Bernard de Fontenelle, motifs qui intéressent au plus haut point la question de ce qu’on pourrait appeler une histoire naturelle des productions de l’esprit. L’un des traits spécifiques de la manière fontenellienne d’envisager la question, dont on entend encore les échos jusque dans l’Encyclopédie, des oracles, qui est aussi celle, plus générale, de la fable – par quoi il faut entendre ce que nous appellerions aujourd’hui la mythologie des Anciens –, tient à son intégration dans une réflexion plus générale sur la marche historique de l’esprit humain. Cette communication prendra donc appui sur les traces des écrits de Fontenelle portant sur l’histoire de l’esprit humain dans l’Encyclopédie, afin de retracer la dette des encyclopédistes à l’égard de cet auteur, dette qui ne va pas sans un certain nombre de prises de distance, lesquelles éclairent la spécificité de leur conception de l’histoire de l’esprit.