Ouvert au public en 1863, le musée d’antiquités égyptiennes de Būlāq fut le premier musée public d’égyptologie d’Égypte. Jusqu’au transfert de ses collections au musée de Ǧīza en 1889, il présenta aux touristes croissants du « voyage... more
Ouvert au public en 1863, le musée d’antiquités égyptiennes de Būlāq fut le premier musée public d’égyptologie d’Égypte. Jusqu’au transfert de ses collections au musée de Ǧīza en 1889, il présenta aux touristes croissants du « voyage d’Égypte » et aux spécialistes le produit des fouilles menées par le Service des antiquités de l’Égypte. Nous avons essayé de décrire précisément les conditions pratiques dans lesquelles fut aménagé ce musée exposé aux crues du Nil, infesté de serpents, soumis aux caprices du vice-roi et à un budget dérisoire. Ayant tenté de retracer l’histoire de ses aménagements successifs, nous nous sommes intéressé aux efforts considérables menés par Mariette et Maspero pour susciter et accompagner l’intérêt des visiteurs (européens aussi bien qu’égyptiens) pour l’Égypte ancienne.
Dans nos annexes, nous avons réuni et daté une cinquantaine d’images du musée. Nous avons aussi recherché la parcelle du musée dans Le Caire actuel, et reproduit un certain nombre de plans ; cela qui nous a permis de restituer plusieurs plans retraçant l’évolution du bâtiment et ses états successifs. Nous joignons également plusieurs documents de contextualisation, notamment une synthèse sur les Notices et Guide publiés par le musée et la transcription d’une rapport du directeur après un vol.
Nouvelle publication de la stèle Caire JE 25 980, commémorant la construction d’une enceinte du sanctuaire de Coptos en l’an 16 de Nectanébo Ier. Connue par une brève note de G. Maspero en 1885, puis tombée dans l’oubli, nous l’avons... more
Nouvelle publication de la stèle Caire JE 25 980, commémorant la construction d’une enceinte du sanctuaire de Coptos en l’an 16 de Nectanébo Ier. Connue par une brève note de G. Maspero en 1885, puis tombée dans l’oubli, nous l’avons redécouverte en 2004 au Musée du Caire. L’analyse du monument nous a permis d’améliorer la première édition de Maspero et d’en proposer un nouveau commentaire, en reprenant le dossier des stèles d’enceinte. L’analyse textuelle et iconographique du document permet aussi d’apporter quelques nouvelles considérations sur l’identification de l’enceinte citée dans le texte, sur la base des
hypothèses précédentes et des données provenant des fouilles du sanctuaire de Coptos. C’est aussi l’occasion de reprendre brièvement la question du rôle des grandes enceintes des sanctuaires d’Égypte bâties à l’époque des dernières
dynasties indigènes en fonction de leur cadre urbain, religieux et historique.
Les visites d’Émile Guimet (1836-1918) au musée de Boulaq en 1865-1866 eurent un impact déterminant sur sa vocation de collectionneur et la création, quelques années plus tard, de son musée d’étude des religions (ouvert à Lyon en 1879 et... more
Les visites d’Émile Guimet (1836-1918) au musée de Boulaq en 1865-1866 eurent un impact déterminant sur sa vocation de collectionneur et la création, quelques années plus tard, de son musée d’étude des religions (ouvert à Lyon en 1879 et transféré à Paris en 1889). Grâce à son témoignage, il est possible de revenir sur le contexte et les modalités de ces visites, qui s’inscrivent dans les débuts des circuits touristiques réguliers en Égypte. Le regard de l’orientaliste lyonnais permet aussi de prendre conscience du caractère novateur de la manière dont
Auguste Mariette (1821-1881) rendait accessible ses collections égyptologiques.
The visits of Émile Guimet (1836–1918) to the Musée de Boulaq in 1865–66 had a determining impact on his vocation as a collector and the creation, a few years later, of his museum of the study of religions (opened in Lyon in 1879 and transferred to Paris in 1889). Thanks to his testimony, the context and modes of these visits, part of the beginnings of regular organised tours in Egypt can be examined. The Lyon orientalist thus also became aware of the innovative way Auguste Mariette (1821–1881) made his Egyptological collections accessible.