Early Modern Aristotelianism
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J'ai le très grand plaisir de vous convier à la soutenance de mon habilitation à diriger des recherches Instrumentalisations, plaisirs, pouvoirs : "Pour une histoire sociale et politique des discours et pratiques esthétiques dans l'Europe... more
J'ai le très grand plaisir de vous convier à la soutenance de mon habilitation à diriger des recherches Instrumentalisations, plaisirs, pouvoirs : "Pour une histoire sociale et politique des discours et pratiques esthétiques dans l'Europe moderne (1550-1850)" avec un mémoire inédit intitulé "Le Principe de plaisir : esthétique, savoirs et politique dans la Florence des Médicis (XVIe-XVIIe siècles)". La soutenance aura lieu le jeudi 7 décembre 2017 à 14h00 Salle 235 C, École Normale Supérieure, 29 rue d'Ulm (dans les anciens locaux du CNRP), Paris 5e. L'entrée dans les locaux de l'ENS ne pourra vraisemblablement se faire que sur présentation de cette invitation.
RÉSUMÉ DU THÈME DE RECHERCHE DE L’HABILITATION
Instrumentalisations, plaisirs, pouvoirs : pour une histoire sociale et politique des discours et pratiques esthétiques dans l’Europe moderne (1550-1850)
DISCIPLINE : LITTÉRATURE(S) COMPARÉE(S)
Ce dossier d’habilitation à diriger des recherches est composé d’un inédit, de deux livres précédemment publiés et d’environ trente cinq articles parus ou à paraître, ainsi que d’un mémoire de synthèse d’une centaine de pages.
Cet ensemble (4 vols.) témoigne de mes activités et travaux depuis le milieu des années 1990, dessinant les contours d’un ambitieux projet de recherche dont une partie a été réalisée entre 2001 et 2017 — à travers la production d’un livre précédemment imprimé et de l’inédit soumis ici au jury — et dont l’autre moitié, organisée autour de deux autres projets de livre, reste à réaliser dans les décennies qui viennent.
Ce projet est celui d’une histoire sociale et politique comparée des discours et pratiques esthétiques dans l’Europe moderne (1550-1850), dont les principaux points d’appui sont l’Italie de la Renaissance, la France de l’âge dit « classique » et, dans le futur, la Prusse du XIXe siècle. Ce projet revisite les conceptions que nous avons du développement de l’esthétique dans l’Europe moderne, dans le but de mieux cerner comment sont nées nos perceptions de l’art, et comment ont émergé les discours et les pratiques qui le font aujourd’hui exister comme tel.
Il est généralement admis que l’esthétique, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est une invention de l’idéalisme allemand, avec l’idée que c’est à ses principaux penseurs (Kant, Schiller, Hegel, etc.) que nous devrions les conceptions de l’art qui ont cours dans notre modernité.
Mes recherches remettent en cause ce grand récit — qui est au demeurant pour une large part une invention des acteurs de l’idéalisme allemand eux-mêmes — en cherchant à le remplacer par une compréhension du développement des conceptions de l’art qui sont aujourd’hui les nôtres qui ne présuppose pas une rupture qualitative entre les discours et pratiques qui avaient cours en la matière avant 1780, et celles qui ont cours depuis que l’esthétique est devenue une discipline académique à Berlin entre 1810 et 1850.
Mes travaux travaillent à ce changement de perspective de trois manières. D’une part, j’inscris mon investigation du développement des discours et pratiques esthétiques dans l’Europe moderne dans un temps long (1550-1850), ce qui me permet d’envisager la Renaissance italienne, la France dite « classique » et l’Allemagne prussienne dans une même histoire. D’autre part, je développe mes recherches de manière transnationale à partir d’études de cas soigneusement choisies et précisément situées, élaborées avec les outils de la micro-histoire. Je les tisse ensuite peu à peu en une histoire culturelle comparée des conceptions et pratiques de l’art dans l’Europe moderne. En troisième lieu, je m’efforce toujours de replacer l’histoire des discours et pratiques esthétiques dans l’histoire des tensions sociales et politiques au sien desquelles, dans la longue durée, ils émergèrent.
J’ai déjà conduit une étude approfondie de l’institution d’un « art » théâtral dans la France du premier XVIIe siècle (Instituer un « art » : politiques du théâtre dans la France du premier XVIIe siècle, Paris, Honoré Champion, 2009) et viens de compléter une étude qui traite de Florence dans le dernier tiers du XVIe siècle et figure dans ce dossier comme l’inédit (Le Principe de plaisir : esthétique, savoirs et politique dans la Florence des Médicis, XVIe-XVIIe siècles). Dans les décennies qui viennent, j’entends également mener une étude sur les discours et les pratiques du plaisir lettré dans la France moderne (celle-ci est provisoirement intitulée : Entre retraite et ralliement : politiques du plaisir lettré dans la France moderne, 1550-1750) ainsi qu’une investigation approfondie du développement de l’esthétique philosophique à Berlin entre 1810 et 1870.
Les principales hypothèses qui guident mes recherches sont actuellement les suivantes. D’une part, j’en suis venue à supposer que le développement des discours et pratiques esthétiques qui émergèrent en Europe à l’époque moderne est en grande partie tributaire d’une tension socio-politique pluriséculaire qui opposa, selon moi, les aristocraties des anciens régimes oligarchiques européens (cités-états, principautés oligarchiques, mais aussi monarchies originellement tempérées par la participation d’une étroite caste d’aristocrates au pouvoir royal, comme en France) à la montée en puissance de régimes monarchiques à tendance autoritaires que l’historiographie a, à tort ou à raison, pris l’habitude d’appeler « absolutistes ».
Mon hypothèse centrale est que ces aristocraties, écartées ou marginalisées, investirent les « arts » — le plus souvent en interaction étroite avec des hommes de savoir, humanistes ou philologues — comme un terrain propice où exprimer leur ressentiment et leurs frustrations, en construisant l’activité esthétique comme une manière d’exutoire, où il leur serait possible de rejouer formellement (et souvent dans le secret) les libertés et les privilèges qu’ils étaient en train de perdre. Mais le champ des arts me semble également avoir fonctionné — en raison même de la puissance et de la stabilité acquises par les régimes autoritaires — comme un terrain à partir duquel ces aristocraties, et/ou les hommes de lettres ou savoir qu’elles protégeaient, pouvaient espérer rentrer en grâce dans les cours et dans l’entourage de ces monarques, que par ailleurs ils critiquaient souvent en sous-main.
Dans mes travaux, j’isole actuellement dans l’Europe moderne deux principaux types de discours esthétiques — lointainement inspirés de la distinction entre « utilité » et « plaisir » qui, dans une association étroite, structure l’Art poétique d’Horace. Le premier est le discours « utilitariste » qui propose de mettre les arts au service des pouvoirs autoritaires, et de les faire servir à la représentation de celui-ci et à la diffusion des valeurs destinées à en assurer la stabilité. Le second est un discours du « plaisir », qui est souvent présenté dans l’historiographie comme « hédoniste », mais que je pense qu’il faudrait plutôt interpréter comme une manière, pour les aristocraties européennes et ceux qui adoptent leur valeurs, de revendiquer indirectement les privilèges et libertés qu’ils avaient perdus, ou étaient en train de perdre. À mes yeux, l’histoire de l’esthétique européenne moderne est ainsi structurée par une tension entre ces deux esthétiques et les modèles politiques spécifiques auxquels ils se rattachent.
Je vois également dans cette tension l’une des origines de la dichotomie entre « autonomie » et « hétéronomie » des arts que nous associons généralement avec l’émergence de l’esthétique philosophique allemande, mais dont je pense, pour ma part, qu’elle est en réalité beaucoup plus ancienne.
C’est pourquoi l’ultime élément de ce projet de recherche aura pour fonction première d’examiner comment les hommes qui développèrent l’esthétique académique à Berlin au XIXe siècle redéployèrent ces deux esthétiques (celle du « plaisir » et celle de « l’utilité ») dans le cadre d’un autre régime autoritaire — le régime prussien — et de quelle manière la tension entre ces deux façons de concevoir l’art se trouva redistribuée dans leurs discours et leurs pratiques, dont nous sommes encore, à l’heure actuelle, pleinement tributaires.
RÉSUMÉ DU THÈME DE RECHERCHE DE L’HABILITATION
Instrumentalisations, plaisirs, pouvoirs : pour une histoire sociale et politique des discours et pratiques esthétiques dans l’Europe moderne (1550-1850)
DISCIPLINE : LITTÉRATURE(S) COMPARÉE(S)
Ce dossier d’habilitation à diriger des recherches est composé d’un inédit, de deux livres précédemment publiés et d’environ trente cinq articles parus ou à paraître, ainsi que d’un mémoire de synthèse d’une centaine de pages.
Cet ensemble (4 vols.) témoigne de mes activités et travaux depuis le milieu des années 1990, dessinant les contours d’un ambitieux projet de recherche dont une partie a été réalisée entre 2001 et 2017 — à travers la production d’un livre précédemment imprimé et de l’inédit soumis ici au jury — et dont l’autre moitié, organisée autour de deux autres projets de livre, reste à réaliser dans les décennies qui viennent.
Ce projet est celui d’une histoire sociale et politique comparée des discours et pratiques esthétiques dans l’Europe moderne (1550-1850), dont les principaux points d’appui sont l’Italie de la Renaissance, la France de l’âge dit « classique » et, dans le futur, la Prusse du XIXe siècle. Ce projet revisite les conceptions que nous avons du développement de l’esthétique dans l’Europe moderne, dans le but de mieux cerner comment sont nées nos perceptions de l’art, et comment ont émergé les discours et les pratiques qui le font aujourd’hui exister comme tel.
Il est généralement admis que l’esthétique, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est une invention de l’idéalisme allemand, avec l’idée que c’est à ses principaux penseurs (Kant, Schiller, Hegel, etc.) que nous devrions les conceptions de l’art qui ont cours dans notre modernité.
Mes recherches remettent en cause ce grand récit — qui est au demeurant pour une large part une invention des acteurs de l’idéalisme allemand eux-mêmes — en cherchant à le remplacer par une compréhension du développement des conceptions de l’art qui sont aujourd’hui les nôtres qui ne présuppose pas une rupture qualitative entre les discours et pratiques qui avaient cours en la matière avant 1780, et celles qui ont cours depuis que l’esthétique est devenue une discipline académique à Berlin entre 1810 et 1850.
Mes travaux travaillent à ce changement de perspective de trois manières. D’une part, j’inscris mon investigation du développement des discours et pratiques esthétiques dans l’Europe moderne dans un temps long (1550-1850), ce qui me permet d’envisager la Renaissance italienne, la France dite « classique » et l’Allemagne prussienne dans une même histoire. D’autre part, je développe mes recherches de manière transnationale à partir d’études de cas soigneusement choisies et précisément situées, élaborées avec les outils de la micro-histoire. Je les tisse ensuite peu à peu en une histoire culturelle comparée des conceptions et pratiques de l’art dans l’Europe moderne. En troisième lieu, je m’efforce toujours de replacer l’histoire des discours et pratiques esthétiques dans l’histoire des tensions sociales et politiques au sien desquelles, dans la longue durée, ils émergèrent.
J’ai déjà conduit une étude approfondie de l’institution d’un « art » théâtral dans la France du premier XVIIe siècle (Instituer un « art » : politiques du théâtre dans la France du premier XVIIe siècle, Paris, Honoré Champion, 2009) et viens de compléter une étude qui traite de Florence dans le dernier tiers du XVIe siècle et figure dans ce dossier comme l’inédit (Le Principe de plaisir : esthétique, savoirs et politique dans la Florence des Médicis, XVIe-XVIIe siècles). Dans les décennies qui viennent, j’entends également mener une étude sur les discours et les pratiques du plaisir lettré dans la France moderne (celle-ci est provisoirement intitulée : Entre retraite et ralliement : politiques du plaisir lettré dans la France moderne, 1550-1750) ainsi qu’une investigation approfondie du développement de l’esthétique philosophique à Berlin entre 1810 et 1870.
Les principales hypothèses qui guident mes recherches sont actuellement les suivantes. D’une part, j’en suis venue à supposer que le développement des discours et pratiques esthétiques qui émergèrent en Europe à l’époque moderne est en grande partie tributaire d’une tension socio-politique pluriséculaire qui opposa, selon moi, les aristocraties des anciens régimes oligarchiques européens (cités-états, principautés oligarchiques, mais aussi monarchies originellement tempérées par la participation d’une étroite caste d’aristocrates au pouvoir royal, comme en France) à la montée en puissance de régimes monarchiques à tendance autoritaires que l’historiographie a, à tort ou à raison, pris l’habitude d’appeler « absolutistes ».
Mon hypothèse centrale est que ces aristocraties, écartées ou marginalisées, investirent les « arts » — le plus souvent en interaction étroite avec des hommes de savoir, humanistes ou philologues — comme un terrain propice où exprimer leur ressentiment et leurs frustrations, en construisant l’activité esthétique comme une manière d’exutoire, où il leur serait possible de rejouer formellement (et souvent dans le secret) les libertés et les privilèges qu’ils étaient en train de perdre. Mais le champ des arts me semble également avoir fonctionné — en raison même de la puissance et de la stabilité acquises par les régimes autoritaires — comme un terrain à partir duquel ces aristocraties, et/ou les hommes de lettres ou savoir qu’elles protégeaient, pouvaient espérer rentrer en grâce dans les cours et dans l’entourage de ces monarques, que par ailleurs ils critiquaient souvent en sous-main.
Dans mes travaux, j’isole actuellement dans l’Europe moderne deux principaux types de discours esthétiques — lointainement inspirés de la distinction entre « utilité » et « plaisir » qui, dans une association étroite, structure l’Art poétique d’Horace. Le premier est le discours « utilitariste » qui propose de mettre les arts au service des pouvoirs autoritaires, et de les faire servir à la représentation de celui-ci et à la diffusion des valeurs destinées à en assurer la stabilité. Le second est un discours du « plaisir », qui est souvent présenté dans l’historiographie comme « hédoniste », mais que je pense qu’il faudrait plutôt interpréter comme une manière, pour les aristocraties européennes et ceux qui adoptent leur valeurs, de revendiquer indirectement les privilèges et libertés qu’ils avaient perdus, ou étaient en train de perdre. À mes yeux, l’histoire de l’esthétique européenne moderne est ainsi structurée par une tension entre ces deux esthétiques et les modèles politiques spécifiques auxquels ils se rattachent.
Je vois également dans cette tension l’une des origines de la dichotomie entre « autonomie » et « hétéronomie » des arts que nous associons généralement avec l’émergence de l’esthétique philosophique allemande, mais dont je pense, pour ma part, qu’elle est en réalité beaucoup plus ancienne.
C’est pourquoi l’ultime élément de ce projet de recherche aura pour fonction première d’examiner comment les hommes qui développèrent l’esthétique académique à Berlin au XIXe siècle redéployèrent ces deux esthétiques (celle du « plaisir » et celle de « l’utilité ») dans le cadre d’un autre régime autoritaire — le régime prussien — et de quelle manière la tension entre ces deux façons de concevoir l’art se trouva redistribuée dans leurs discours et leurs pratiques, dont nous sommes encore, à l’heure actuelle, pleinement tributaires.
In this paper I present a translation of Aristotle’s Metaphysics (I, 1-3 and II) into Italian attributed to Bartolomeo Beverini (1629-1686). The translation is in manuscript and has never been published. As I have extensively documented,... more
In this paper I present a translation of Aristotle’s Metaphysics (I, 1-3 and II) into Italian attributed to Bartolomeo Beverini (1629-1686). The translation is in manuscript and has never been published. As I have extensively documented, the Italian text is rather a manipulation of Aristotle’s thought than a genuine translation of the Metaphysics. Indeed, the Italian text is composed combining different sources such as the commentaries on the Metaphysics by the Scotist Hugo Cavellus (Hugo McCaghwell, 1571-1626) and by Alexander of Aphrodisias.
Such a manipulation clearly aims at attributing to Aristotle a theory on generation and matter mainly inspired to Scotism. More specifically, the text is oriented to assert the actuality of substantial forms and of prime matter, overtly contrasting corpuscular theories. Further, the author of this peculiar version of the Metaphysics makes Aristotle affirm the actual infinite divisibility of continua.
I argue that the Italian translation should be put in relation with the 17th-century controversies on matter and generation, in which Beverini was personally involved. In particular, this version of the Metaphysics may be a polemical reply to Honoré Fabri (1608?-1688), who tried to accord Aristotle with atomism. Finally, I suggest that Beverini may have just translated into Italian this peculiar interpretation of Aristotle, while the original text may have been conceived by the Spanish thinker Juan Caramuel (1606-1682).
Such a manipulation clearly aims at attributing to Aristotle a theory on generation and matter mainly inspired to Scotism. More specifically, the text is oriented to assert the actuality of substantial forms and of prime matter, overtly contrasting corpuscular theories. Further, the author of this peculiar version of the Metaphysics makes Aristotle affirm the actual infinite divisibility of continua.
I argue that the Italian translation should be put in relation with the 17th-century controversies on matter and generation, in which Beverini was personally involved. In particular, this version of the Metaphysics may be a polemical reply to Honoré Fabri (1608?-1688), who tried to accord Aristotle with atomism. Finally, I suggest that Beverini may have just translated into Italian this peculiar interpretation of Aristotle, while the original text may have been conceived by the Spanish thinker Juan Caramuel (1606-1682).
This article proposes an analysis of the notion of “genuine Aristotelianism” in Jacob Brucker’s influential Historia critica philosophiae (1742–1744). This category proves particularly interesting since genuine Aristotelians were for... more
This article proposes an analysis of the notion of “genuine Aristotelianism” in Jacob Brucker’s influential Historia critica philosophiae (1742–1744). This category proves particularly interesting since genuine Aristotelians were for Brucker not only an historiographical object but also a lens through which he examined his objects. Brucker applied the label to a number of early modern Italian and German thinkers who had allegedly restored the “genuine” Aristotle, disfigured by medieval scholastics. Yet, as I show, the fact that Brucker recognized the philological skill of early modern Aristotelians does not mean that he rated them very highly. On the contrary, this category helped him argue for the superiority of modern reason over the Aristotelian tradition as a whole. On the narrative level of the Historia critica, genuine Aristotelians were reduced to mere interpreters of Aristotle. They embodied the antithesis to Brucker’s ideal of the modern philosopher as an independent thinker. On the methodological level, genuine Aristotelians figured as excellent interpreters but only in as far as they vouched for Brucker’s own reconstruction of Aristotle’s “errors”.
Rezension von Paul Richard Blum, Studies on Early Modern Aristotelianism (Leiden / Boston 2012), in: Philosophisches Jahrbuch 122 (2015), 189-191.