Kuulsusrikkal 17. sajandil tõusevad absoluutse monarhia, moralistide, tuntud näitekirjanike kõrval esile olulised aadlisoost naised, kes koondavad enda kirjanduslikes salongides nii intellektuaale kui galantseid aristokraate. Ajal, mil... more
Kuulsusrikkal 17. sajandil tõusevad absoluutse monarhia, moralistide, tuntud näitekirjanike kõrval esile olulised aadlisoost naised, kes koondavad enda kirjanduslikes salongides nii intellektuaale kui galantseid aristokraate. Ajal, mil vaimu mitmekülgne kultiveerimine areneb meeste ja naiste ühisolengutel ja läbi viimistletud korrespondentsi, tõuseb esile vaimukas ja tähelepanelik Madame de Sévigné, kelle säilinud kirjavahetus tütrega on kui omapärane kroonika sajandi kommetest. Markiisi spontaanselt ja põnevalt kirjutatud kirjad toovad lugeja ette nii oma aja olulisemad vaimuelu määravad mõtted ja ideed (loetakse Augustinust, Montaigne´i, Descartes´i), aga ka praktilised igapäevaelu episoodid, ning kõige selle foonil aristokraatide omavaheline mõõduvõtmine kuningakoja poolehoiu eest; ning seda ajal, mil naine kui kvaliteetautor on tabu all.
Cet article analyse les Fables de 1668 à la lumière d’une double tradition, l’art de la pointe et les traités de civilité, dont les Fables font affleurer les potentialités politiques. La rhétorique du trait d’esprit, dans le premier... more
Cet article analyse les Fables de 1668 à la lumière d’une double tradition, l’art de la pointe et les traités de civilité, dont les Fables font affleurer les potentialités politiques. La rhétorique du trait d’esprit, dans le premier recueil de La Fontaine, serait une forme de pédagogie mondaine, où le poète se donnerait en exemple au prince pour l’inciter à apprendre l’art de la parole civile. En ce sens le prince n’est plus seulement le destinataire des poèmes, invité à devenir un parfait honnête homme, primus inter pares, mais aussi le modèle et l’image de la souveraineté et de l’autonomie de la personne privée.
On ne s’attendrait pas à trouver à Port-Royal, haut lieu de la rupture et de l’affrontement, un des grands penseurs de la civilité au XVIIe siècle. Dans les Essais de Morale (1671-1675) de Pierre Nicole, se développe cependant une pensée... more
On ne s’attendrait pas à trouver à Port-Royal, haut lieu de la rupture et de l’affrontement, un des grands penseurs de la civilité au XVIIe siècle. Dans les Essais de Morale (1671-1675) de Pierre Nicole, se développe cependant une pensée originale, souvent paradoxale, de la civilité, de ses mécanismes et des bénéfices qu’on peut en attendre dans une perspective chrétienne. La délicatesse du lien social et la fragilité des « appuis » dont chacun, malgré soi, se montre tributaire, justifient une attention aux formes, qui relève pour Nicole de la vertu de condescendance. A un moment où l’idéal mondain de l’honnête homme fait l’objet du soupçon des moralistes, l’auteur des Moyens de conserver la paix avec les hommes et de la Civilité chrétienne analyse l’art de paraître comme un art de ressentir et la paix civile comme une figure évangélique.
This article, which seeks to connect philosophy, polite culture, and the Enlightenment, shows how Malebranche’s Cartesian science presented a full-frontal attack on the worldly notion of a good taste aligned with reason. It did this by... more
This article, which seeks to connect philosophy, polite culture, and the Enlightenment, shows how Malebranche’s Cartesian science presented a full-frontal attack on the worldly notion of a good taste aligned with reason. It did this by arguing that the aesthetic tastes that people experience were the result of mechanically-transmitted sensations that, like all physical sensations, were inaccurate, erroneous and relativistic. The mechanics of this process is explored in detail to show how Malebranche was challenging honnête thinking. The article suggests that Malebranche’s demystifying approach was at once a hallmark of the Enlightenment, and that his views would ironically come to inform much Enlightenment thought about taste in ways he would have despised.
Cette communication porte sur la codification de l’art de plaisanter (ars jocandi) dans les traités de civilité français de la période classique (1630-1670). La plaisanterie et la raillerie, éléments essentiels de la « culture de... more
Cette communication porte sur la codification de l’art de plaisanter (ars jocandi) dans les traités de civilité français de la période classique (1630-1670). La plaisanterie et la raillerie, éléments essentiels de la « culture de l’honnêteté » (Jean-Marc Chatelain), sont codifiées avec soin dans les manuels de savoir-vivre. La littérature de civilité véhicule des normes sociales qui encadrent les pratiques de l’honnête homme en société : celui-ci devra faire usage de son bel esprit dans les ruelles (salons) ou à la cour, mais le fera dans une juste mesure, en se gardant de verser dans la raillerie continuelle, la « rusticité » ou la « bouffonnerie » (grossièreté). Les traités de civilité tracent ainsi une frontière entre ce qui relève du « civil » et de l’« incivil » dans la pratique de la plaisanterie ; l’écart à la norme, la contravention au bon goût, font l’objet de sanctions sociales à travers la moquerie ou l’exclusion du groupe des « honnêtes gens ». Les bornes chronologiques choisies correspondent à la publication de L’Honneste homme de Nicolas Faret (1630) et à celle du Nouveau traité de la civilité qui se pratique en France parmi les honnestes gens d’Antoine de Courtin (1671), deux jalons importants pour la définition de l’honnête homme au XVIIe siècle. La communication porte sur les prescriptions qui encadrent la pratique de la raillerie et apporte des éléments de réflexion sur l’identité sociale des promoteurs de ces normes et de ceux qui les appliquent.
L’importance de la confiance dans le domaine de la gestion des entreprises est largement admise. En contribuant à l’allégement des mécanismes de gouvernance, elle en favorise la réduction des coûts. Mais comme la confiance est sujet à... more
L’importance de la confiance dans le domaine de la gestion des entreprises est largement admise. En contribuant à l’allégement des mécanismes de gouvernance, elle en favorise la réduction des coûts. Mais comme la confiance est sujet à validation/invalidation de la part de celui en lequel elle est placée (dirigeant), il découle que la réduction des coûts qu’elle entraîne ne peut être attribuée à une seule des parties en présence, mais aux deux (les propriétaires et le dirigeant). De ce fait, elle apparaît comme la résultante des comportements adoptés par ces deux parties et, mieux encore, elle peut servir de critère de classification des transactions. L’objectif de ce travail est de proposer une typologie des transactions sur la base de la confiance et d’étudier l’impact de chaque type sur les coûts de transaction. Pour atteindre cet objectif, nous avons entrepris de (1) passer en revue la littérature existante se rapportant (1.1) à la notion de confiance et (1.2) à la définition elle-même de la confiance, ce qui nous permet (1.3) de proposer quelques éclairages nouveaux à propos de la vulnérabilité et de la relation contrôle/confiance. Ensuite, la typologie des transactions que nous proposons (2) repose sur deux critères essentiels à savoir (2.1) le continuum de confiance et (2.2) le continuum d’honnêteté dont le croisement nous donne (2.3) la matrice des transactions proprement dite. Notre proposition sera testée à travers une étude empirique menée à l’aide d’un questionnaire soumis à 21 dirigeants d’entreprises. Nous présenterons (3) les postulats et hypothèses ainsi que (4) la méthodologie de recherche. L’outil d’analyse retenu est la méthode ACP. Cette méthode, par le fait qu’elle permet de dégager de groupes d’observations, permet de tester la validité de notre proposition. Enfin (5), nous présenterons les résultats de cette étude et nous conclurons sur leur utilité quant à une relecture de la théorie de l’agence.