Indre
5 Followers
Recent papers in Indre
Le diagnostic archéologique réalisé dans la commune d’Ardentes, rue du Chêne Rouvre, rue des Grands Buissons et rue des Vergers, a livré 63 faits archéologiques répartis en deux zones bien distinctes situées dans les parcelles cadastrales... more
Le diagnostic archéologique réalisé dans la commune d’Ardentes, rue du Chêne Rouvre, rue des Grands Buissons et rue des Vergers, a livré 63 faits archéologiques répartis en deux zones bien distinctes situées dans les parcelles cadastrales E 199 et 202. Les vestiges correspondent exclusivement à des structures en creux, principalement des trous de poteau, mais également des fossés et quelques fosses. Cette répartition spatiale des structures matérialise deux pôles d’occupation bien distincts, éloignés seulement d’une soixantaine de mètres. La première concentration de vestiges, la plus occidentale, correspond à une installation rurale gallo-romaine matérialisée par des constructions sur poteaux. La seconde, plus à l’est, pourrait matérialiser un habitat enclos laténien (enclos quadrangulaire restitué de 6500 m²). Un décapage extensif permettrait de mieux caractériser ces installations rurales protohistoriques et gallo-romaines et de vérifier l’hypothèse de restitution d’un enclos laténien.
À l’extrémité sud-est de la tranchée 1, il faut aussi signaler le dépôt isolé, mais exceptionnel, de deux vases imbriqués contenant deux fusaïoles en terre cuite. Ces mobiliers céramiques sont attribués au Néolithique.
À l’extrémité sud-est de la tranchée 1, il faut aussi signaler le dépôt isolé, mais exceptionnel, de deux vases imbriqués contenant deux fusaïoles en terre cuite. Ces mobiliers céramiques sont attribués au Néolithique.
- by Philippe Gardere and +1
- •
- Parcellaire, Protohistoire, Antiquité, Néolithique
La présentation du schéma d'organisation multipolaire de l'agglomération de Châteauroux-Déols au Moyen Âge, autour notamment des deux abbayes bénédictines de Déols et de St-Gildas.
Le diagnostic a été mené sur un îlot du rempart médiéval de la ville de Châteauroux (quartier rue de la Poste, rue de l'Echo, rue Victor Hugo). Quelques restes protohistoriques trahissent une occupation de l'éperon bien avant la période... more
Le diagnostic a été mené sur un îlot du rempart médiéval de la ville de Châteauroux (quartier rue de la Poste, rue de l'Echo, rue Victor Hugo). Quelques restes protohistoriques trahissent une occupation de l'éperon bien avant la période médiévale. Ces découvertes corroborent la richesse et l'ancienneté de la présence humaine sur l'ensemble de l'agglomération (Déols, Montierchaume, Saint-Maur, etc.). Pour le second Moyen Age, d'importantes maçonneries ont été dégagées (XIIIe-XIVe s.), elles correspondent probablement à un Hôtel-Dieu médiéval qui précédait la fondation de l'hospice moderne sur une parcelle voisine. Quelques traces de fondations légères (hangars sur plots maçonnés) correspondent aux casernements provisoires des troupes en mouvement dans le secteur aux XVIIIe et XIXe s., avant la période de construction des grandes casernes vers 1850. Citons pour l'anecdote l'identification d'un grand bâtiment (70 m par 25 m) de plan basilical, figuré sur un plan cadastre du XVIIIe s. (plan Crochet - 1783) et qui correspond en fait à un jardin d'agréments avec aménagements en absides et alcôves. L'étendue du cimetière n'a pas pu être vérifiée.
- by Matthieu Munos and +1
- •
- INRAP, Berry, Diagnostic Archéologique, Indre
Un diagnostic archéologique de plusieurs centaines d’hectares a lieu sur la commune d’Étrechet, dans l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre. Une deuxième intervention de 38 hectares a révélé plusieurs occupations. Le contexte... more
Un diagnostic archéologique de plusieurs centaines d’hectares a lieu sur la commune d’Étrechet, dans l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre.
Une deuxième intervention de 38 hectares a révélé plusieurs occupations. Le contexte géologique est relativement simple, l’essentiel est composé par un substrat calcaire en plaquettes avec quelques accidents karstiques (mardelles ou dolines) plus ou moins grands, comblés d’argiles et limons.
Les résultats sont mitigés, seule la protohistoire est bien représentée.
Une fosse isolée de l’âge du Bronze final (fourchette chronologique large : Bronze moyen - Hallstatt) recèle un matériel céramique original et intéressant, couplé avec une épingle et un fragment de bracelet en bronze.
La rareté du référentiel local complique énormément les datations par comparaison. Cette remarque est valable pour le gisement du Hallstatt,
ainsi que pour l’occupation de La Tène.
Le 1er âge du Fer est représenté par une concentration de faits, sans organisation identifiée au diagnostic mais qui trahit une réelle occupation.
Des ensembles plus complexes (palissades, bâtiment sur poteaux, fosses) enrichissent le corpus local du second âge du Fer. La période antique est illustrée par quelques tronçons de fossés, vestiges discrets d’un parcellaire très ténu creusé dans ce substrat calcaire. Les indices postérieurs se limitent à quelques carrières modernes d’extraction de calcaire pour la chaux et les moellons de construction, ainsi qu’un tronçon du chemin dit du fer, encore fréquenté, qui reliait les forges royales de Clavières avec les gisements de minerai situés au nord vers la commune de Diors.
Une deuxième intervention de 38 hectares a révélé plusieurs occupations. Le contexte géologique est relativement simple, l’essentiel est composé par un substrat calcaire en plaquettes avec quelques accidents karstiques (mardelles ou dolines) plus ou moins grands, comblés d’argiles et limons.
Les résultats sont mitigés, seule la protohistoire est bien représentée.
Une fosse isolée de l’âge du Bronze final (fourchette chronologique large : Bronze moyen - Hallstatt) recèle un matériel céramique original et intéressant, couplé avec une épingle et un fragment de bracelet en bronze.
La rareté du référentiel local complique énormément les datations par comparaison. Cette remarque est valable pour le gisement du Hallstatt,
ainsi que pour l’occupation de La Tène.
Le 1er âge du Fer est représenté par une concentration de faits, sans organisation identifiée au diagnostic mais qui trahit une réelle occupation.
Des ensembles plus complexes (palissades, bâtiment sur poteaux, fosses) enrichissent le corpus local du second âge du Fer. La période antique est illustrée par quelques tronçons de fossés, vestiges discrets d’un parcellaire très ténu creusé dans ce substrat calcaire. Les indices postérieurs se limitent à quelques carrières modernes d’extraction de calcaire pour la chaux et les moellons de construction, ainsi qu’un tronçon du chemin dit du fer, encore fréquenté, qui reliait les forges royales de Clavières avec les gisements de minerai situés au nord vers la commune de Diors.
- by Matthieu Munos and +2
- •
- Bronze Age, Hallstatt, Parcellaire, La Tene culture
Un diagnostic de plusieurs centaines d'hectares a lieu sur la commune d'Etrechet, dans l'agglomération de Châteauroux, dans l'Indre. Une première intervention de 62 ha a révélé plusieurs occupations. Le contexte géologique est... more
Un diagnostic de plusieurs centaines d'hectares a lieu sur la commune d'Etrechet, dans l'agglomération de Châteauroux, dans l'Indre. Une première intervention de 62 ha a révélé plusieurs occupations. Le contexte géologique est relativement simple, l'essentiel est composé d'un substrat calcaire en plaquettes avec quelques accidents karstiques (mardelles ou dolines) plus ou moins grandes, comblées d'argiles ou limons.
Les contextes historiques et archéologiques sont riches pour toutes les périodes, depuis le Paléolithique jusqu'à l'ère industrielle. Les résultats de l'opération confirment en grande partie cette richesse. Quelques éléments de la Préhistoire attestent une fréquentation du secteur. Les premières véritables occupations ont lieu à partir de la Protohistoire ancienne (âge du Bronze), avec quelques unités observées. Le premier âge du Fer est également représenté dans un secteur malheureusement très mal conservé, avec une couverture végétale très faible. Un gisement de La Tène a été accroché mais se développe probablement en dehors de l'emprise du projet. L'Antiquité est représentée par une villa d'importance moyenne enrichie de la présence de plusieurs ateliers (potier, chaux, tuilier, réduction du fer). Le Moyen Age est le grand absent de cette première intervention, l'explication en est peut-être la présence proche du château d'Ozans qui a probablement attiré les occupations médiévales autour de lui, donc en dehors de nos observations. Les périodes modernes et industrielles sont marquées par la présence de nombreuses carrières et quelques fours à chaux. Cette vaste surface permet aussi des approches thématiques sur les éléments structurants de l'espace tels que les chemins et le parcellaire.
Les contextes historiques et archéologiques sont riches pour toutes les périodes, depuis le Paléolithique jusqu'à l'ère industrielle. Les résultats de l'opération confirment en grande partie cette richesse. Quelques éléments de la Préhistoire attestent une fréquentation du secteur. Les premières véritables occupations ont lieu à partir de la Protohistoire ancienne (âge du Bronze), avec quelques unités observées. Le premier âge du Fer est également représenté dans un secteur malheureusement très mal conservé, avec une couverture végétale très faible. Un gisement de La Tène a été accroché mais se développe probablement en dehors de l'emprise du projet. L'Antiquité est représentée par une villa d'importance moyenne enrichie de la présence de plusieurs ateliers (potier, chaux, tuilier, réduction du fer). Le Moyen Age est le grand absent de cette première intervention, l'explication en est peut-être la présence proche du château d'Ozans qui a probablement attiré les occupations médiévales autour de lui, donc en dehors de nos observations. Les périodes modernes et industrielles sont marquées par la présence de nombreuses carrières et quelques fours à chaux. Cette vaste surface permet aussi des approches thématiques sur les éléments structurants de l'espace tels que les chemins et le parcellaire.
17 avril 2017 : Auditorium de la médiathèque Equinioxe de Châteauroux puis aux archives départementales de l'Indre. A la lumière des découvertes archéologiques, ces deux conférences proposent une relecture des origines de la ville de... more
17 avril 2017 : Auditorium de la médiathèque Equinioxe de Châteauroux puis aux archives départementales de l'Indre.
A la lumière des découvertes archéologiques, ces deux conférences proposent une relecture des origines de la ville de Châteauroux.
A la lumière des découvertes archéologiques, ces deux conférences proposent une relecture des origines de la ville de Châteauroux.
- by Matthieu Munos
- •
- Archéologie, INRAP, Berry, Indre
En 2013 la DRAC Centre a proposé à une équipe d'archéologues professionnels d'offrir un conseil bénévole auprès de l'association pour la sauvegarde des sites de Cluis (Indre), engagée dans un long travail de préservation du patrimoine... more
En 2013 la DRAC Centre a proposé à une équipe d'archéologues professionnels d'offrir un conseil bénévole auprès de l'association pour la sauvegarde des sites de Cluis (Indre), engagée dans un long travail de préservation du patrimoine local. La forteresse de Cluis-Dessous a donc fait l'objet d'un suivi scientifique programmé avec encadrement des bénévoles. Le projet de restauration de l'association consistait à reprendre les maçonneries partiellement ruinées de deux baies ménagées dans une des courtines de la forteresse. Après une première campagne de photographies, avant un délicat nettoyage des plantes grimpantes qui paraient les maçonneries, un second levé photo a été réalisé. Il a servi de support à une restitution 3D via la méthode photogrammétrique. En parallèle de cette approche et à la demande du SRA pour accompagner au mieux la démarche de l'architecte, deux sondages ont été réalisés au droit de chacune des deux baies. Le relevé 3D final a englobé l'ensemble de la stratification : les éléments enfouis sous le sol actuel, ainsi que le bâti en élévation. Cette corrélation de l'information a facilité les analyses et permis de dresser et proposer une série de relevés pour faciliter le travail de restauration. Cette modeste intervention met en lumière une évolution méthodologique aisée à mettre en oeuvre qui facilite l'approche archéologique dans des contextes simples. Elle permet un enregistrement facile des données et constitue un fond documentaire 3D exploitable à tout instant suivant les problématiques. L'archéologue, l'historien ou l'architecte peuvent interroger ce modèle et en extraire des plans qui permettent de nouvelles analyses ou illustrent leurs propos. L'ancienne paroisse de Cluis-Dessous et sa forteresse apparaissent dans les textes au début du XI e siècle. Un partage familial réalisé à l'aube du XII e s. entraine la partition de l'éperon rocheux en trois sites castraux (mottes et basse-cours). L'une d'entre elles, au nord, évoluera vers le château actuel. Sous l'égide des Seigneurs de Déols jusqu'à la fin du XII e siècle, puis des Chauvigny à partir du XIII e siècle, la forteresse prendra un essor certain. A partir du XIV e siècle, elle devient la résidence secondaire des Chauvigny, seigneurs de Châteauroux. Des modifications et des ajouts comme le manoir situé dans la cour du château sont réalisés à cette époque. Le site castral traverse sans être trop inquiété la guerre de Cent Ans. Il sombre alors dans l'oubli et la ruine, d'héritages en héritages, jusqu'au XXI e siècle. Acquisition : L'acquisition des images destinées aux calculs photogrammétriques a été réalisée au format RAW avec un reflex APS-C offrant une résolution de 10 MP et un grand angulaire de 17 mm. Elle a été effectuée en 3 étapes : Une première série de clichés offrant un recouvrement de 80 à 90 % a été prise parallèlement au mur de courtine de manière à pouvoir générer une orthoimage haute résolution de celui-ci (env. 1,5 mm par pixel). Dans un deuxième temps, ces prises de vue ont été complétées par une série de clichés obliques croisés destinés à consolider le modèle 3D (éviter no-tamment un risque de cintrage des 65 m linéaires du mur de courtine) et affiner la description des volumes. La troisième phase de lever a ensuite été effectuée au niveau des deux baies et sondages de manière concentrique afin d'en obtenir une description plus détaillée.
- by Victorine Mataouchek and +1
- •
- Photogrammetrie, Berry, Forteresse Médiévale, GMPCA
Quand les textes éclairent furtivement l'organisation générale d'une forteresse médiévale avant la reconstruction complète du site à partir du XVIe.
Rédaction d'un diagnostic documentaire afin d'illustrer les découvertes d'un diagnostic archéologique : L'opération de diagnostic d'Issoudun (Indre) de l'hospice Saint-Roch couvre une surface de 9209 m². Elle est située au sud du... more
Rédaction d'un diagnostic documentaire afin d'illustrer les découvertes d'un diagnostic archéologique :
L'opération de diagnostic d'Issoudun (Indre) de l'hospice Saint-Roch couvre une surface de 9209 m². Elle est située au sud du centre-ville historique et à proximité immédiate de l'hospice, créé au XII e s. Elle est également localisée le long du cours de la Théols. Elle a livré des résultats qui se répartissent en trois champs d'études différents :
-les fluctuations du cours de la Théols aux périodes anciennes (recherche des alluvions sableuses profondes), ou plus récentes (altitude des limons de débordements et des divers niveaux de remblais postérieurs déposés depuis la fin du Moyen-Âge)
-la datation et la caractérisation de mobilier médiéval découvert dans les remblais, notamment celui issue d'une concentration située à l'extrémité du sondage 3, à proximité de la chapelle de l'hospice et qui comprend des éléments de construction en bois, de la céramique, des éléments de faune assez nombreux et des pièces de cuir
-des systèmes de drainage des XVIII e ou XIX e s. avec notamment la présence d'une canalisation en bois.
Malgré l'intérêt de ces données, aucun occupation in situ domestique, artisanale, funéraire ou religieuse n'a été enregistrée.
L'opération de diagnostic d'Issoudun (Indre) de l'hospice Saint-Roch couvre une surface de 9209 m². Elle est située au sud du centre-ville historique et à proximité immédiate de l'hospice, créé au XII e s. Elle est également localisée le long du cours de la Théols. Elle a livré des résultats qui se répartissent en trois champs d'études différents :
-les fluctuations du cours de la Théols aux périodes anciennes (recherche des alluvions sableuses profondes), ou plus récentes (altitude des limons de débordements et des divers niveaux de remblais postérieurs déposés depuis la fin du Moyen-Âge)
-la datation et la caractérisation de mobilier médiéval découvert dans les remblais, notamment celui issue d'une concentration située à l'extrémité du sondage 3, à proximité de la chapelle de l'hospice et qui comprend des éléments de construction en bois, de la céramique, des éléments de faune assez nombreux et des pièces de cuir
-des systèmes de drainage des XVIII e ou XIX e s. avec notamment la présence d'une canalisation en bois.
Malgré l'intérêt de ces données, aucun occupation in situ domestique, artisanale, funéraire ou religieuse n'a été enregistrée.
Dans le cadre de l’extension de la ZAC de l’Avis sur la commune de Martizay dans l’Indre, un diagnostic archéologique a été réalisé et a révélé plusieurs indices et occupations. Plusieurs témoins discrets sous la forme d’isolats, datés du... more
Dans le cadre de l’extension de la ZAC de l’Avis sur la commune de Martizay dans l’Indre, un diagnostic archéologique a été réalisé et a révélé plusieurs indices et occupations. Plusieurs témoins discrets sous la forme d’isolats, datés du Néolithique et du Hallstatt ont été retrouvés le long de la limite nord de l’emprise. Ils trahissent la présence très probable d’un site de ces mêmes périodes qui se développe hors emprise, vers le hameau actuel de l’Avis. Un atelier de réduction du fer a été trouvé au sud de la zone d’étude, un tesson et une datation radiocarbone a permis de dater cet ensemble de la fin de l’âge du Fer au Haut Empire. Quelques faits non datés, fosses et trous de poteau, ainsi qu’un parcellaire fossoyé qui structure le secteur peuvent lui être associés. Un autre four de réduction de minerai a été découvert à l’est de l’emprise prescrite. Sans mobilier datant, une datation radiocarbone a été tentée, avec une attribution mérovingienne. Pour finir, deux anciennes carrières d’argile et de marne calcaire des XVIIIe et XIXe siècles ont été identifiées et confirment l’activité d’extraction pratiquée sur la commune et attestée par les textes pendant les époques modernes et contemporaines.Ces découvertes complètent le paysage archéologique d’une commune aux contextes déjà très riches, notamment pour l’Antiquité et la période mérovingienne.
À l’emplacement d’un futur pont franchissant une voie de chemin de fer, un diagnostic réalisé sur une partie des territoires des deux communes de Sainte-Lizaigne et Migny dans l’Indre a révélé plusieurs occupations. Dans le lit majeur de... more
À l’emplacement d’un futur pont franchissant une voie de chemin de fer, un diagnostic réalisé sur une partie des territoires des deux communes de Sainte-Lizaigne et Migny dans l’Indre a révélé plusieurs occupations. Dans le lit majeur de la Théols, en rive droite, plusieurs aménagements ont été observés. Une série de poteaux, dont l’un est daté du Bronze Moyen par 14C : 1630 – 1497 av. J.-C. ont été découverts dans des niveaux gorgés d’eau. La genèse de la partie sommitale de ces tourbes est datée de l’Antiquité tardive et vient probablement en enveloppement sur ces bois plus anciens. Toutefois, l’étude xylologique de la morphologie de ce pieu évoque un registre chronologique altomédiéval. Il est donc possible d’évoquer un façonnage médiéval sur un bois immergé plus ancien. L’installation du pieu dans des tourbes antiques est cohérente. L’étude dendrochronologique de plusieurs bois (dont le pieux daté par 14C) prélevés sur le secteur ne permet pas de trancher pour l’une ou l’autre des hypothèses. Un probable bief en bois, des fossés et des chemins empierrés complètent ce catalogue de vestiges observés sur cette berge aménagée face au bourg actuel de Sainte-Lizaigne, dont l’occupation remonte au moins à l’Antiquité. En sortant du lit majeur de la rivière quelques indices d’une occupation du premier âge du Fer, et de l’Antiquité ont été observés trahissant la proximité d’une occupation plus complexe avec chemins et franchissement de la Théols à gué. Encore plus à l’est, la découverte d’une inhumation isolée en coffret du Haut Empire complète ce catalogue. Elle est située dans des contextes topographiques avec des pentes relativement fortes qui ont entrainé une érosion très importante, avec remobilisation de grèses calcaire contenant des restes altérés de céramique de facture protohistorique. Ces vestiges observés sur un transect de près de 600 m, perpendiculaire à la Théols, prennent un sens important dans des contextes archéologique et historique relativement riches sur le secteur des trois communes de Sainte-Lizaigne, Migny et Saint-Georges-sur-Arnon.
Juin 2013, une conférence donnée aux archives départementales de l'Indre permet de montrer les traces textuelles et archéologiques du passé, au travers d'exemples étudiés récemment.
Faisant suite aux 215 ha de la première phase de diagnostic menée sur la future ZAC d’Ozans à Etrechet (Indre) de 2009 à 2011, les 75 ha de cette nouvelle campagne de diagnostic archéologique inaugurent la phase 2 du projet. Huit zones... more
Faisant suite aux 215 ha de la première phase de diagnostic menée sur la future ZAC d’Ozans à Etrechet (Indre) de 2009 à 2011, les 75 ha de cette nouvelle campagne de diagnostic archéologique inaugurent la phase 2 du projet.
Huit zones fortement positives ont pu être définies livrant des vestiges allant de la Préhistoire récente jusqu’à l’ère contemporaine. Le Moyen Âge est le grand absent de ces nouvelles investigations malgré la proximité immédiate de fiefs et bourgs médiévaux connus dans les archives pour des périodes postérieures à l’An Mil (Les Ménas, Saint-Sébastien, Montvril).
Le contexte sédimentaire particulier sur une partie du secteur 2 a permis la conservation de vestiges pour les périodes ancienne, fait inhabituel sur le terroir diagnostiqué depuis 2009 sur la commune d’Etrechet.
Pour la Préhistoire, si les quelques éléments lithiques attribués au Mésolithique ne semblent pas révéler la présence d’un site bien conservé, les vestiges attribuées au Néolithique Moyen semblent plus structurées et s’agencent bien dans un réseau de sites cartographiés au nord d’Etrechet et au sud de Déols.
Une nouvelle fois la Protohistoire a livré un catalogue conséquent de vestiges et objets qui enrichissent encore les constatations passées et dessinent un paysage rural déjà largement colonisé autour de l’agglomération de Châteauroux qui, elle aussi, livre des indices d’existence toujours plus anciens. Ainsi, si un important lot céramique des débuts de l’âge du Bronze apporte de nouvelles informations concernant cette période mal documentée dans la région, c’est principalement au Hallstatt final et au début de La Tène que se développe majoritairement l’implantation humaine sur le secteur avec une omniprésence des vestiges attribuables à l’époque. Cette implantation semble devoir être mise en relation directe avec celle du site de Croc au Loup, fouillé au niveau de la tranche 3, phase 1 du diagnostic de la ZAC d’Ozans (Cherdo 2012) à moins d’un kilomètre.
Les sites antiques observés lors de ce diagnostic trouvent parfaitement leur place dans un contexte immédiat très riche et abondamment documenté lors des explorations récentes. Après les villas, les ateliers, les temples, le parcellaire et une petite zone d’inhumation, il manquait un espace d’incinérations, ainsi qu’un enclos cultuel ou funéraire très précoce et des occupations périphériques qui ont été mis au jour lors de l’opération
Les deux Moyen Âge n’ayant pas daigné honorer nos fonds de tranchées de leur présence, c’est l’époque moderne qui vient clore notre inventaire au travers de deux exploitations agricoles berrichonnes.
Enfin, concernant les voies de circulation, plusieurs nouveaux axes structurants l’espace ont été détectés. Limites parcellaires et chemins ont rythmé nos tranchées, dessinant petit à petit les contours d’un paysage maîtrisé et sillonné par l’homme depuis l’Antiquité et très probablement avant.
Huit zones fortement positives ont pu être définies livrant des vestiges allant de la Préhistoire récente jusqu’à l’ère contemporaine. Le Moyen Âge est le grand absent de ces nouvelles investigations malgré la proximité immédiate de fiefs et bourgs médiévaux connus dans les archives pour des périodes postérieures à l’An Mil (Les Ménas, Saint-Sébastien, Montvril).
Le contexte sédimentaire particulier sur une partie du secteur 2 a permis la conservation de vestiges pour les périodes ancienne, fait inhabituel sur le terroir diagnostiqué depuis 2009 sur la commune d’Etrechet.
Pour la Préhistoire, si les quelques éléments lithiques attribués au Mésolithique ne semblent pas révéler la présence d’un site bien conservé, les vestiges attribuées au Néolithique Moyen semblent plus structurées et s’agencent bien dans un réseau de sites cartographiés au nord d’Etrechet et au sud de Déols.
Une nouvelle fois la Protohistoire a livré un catalogue conséquent de vestiges et objets qui enrichissent encore les constatations passées et dessinent un paysage rural déjà largement colonisé autour de l’agglomération de Châteauroux qui, elle aussi, livre des indices d’existence toujours plus anciens. Ainsi, si un important lot céramique des débuts de l’âge du Bronze apporte de nouvelles informations concernant cette période mal documentée dans la région, c’est principalement au Hallstatt final et au début de La Tène que se développe majoritairement l’implantation humaine sur le secteur avec une omniprésence des vestiges attribuables à l’époque. Cette implantation semble devoir être mise en relation directe avec celle du site de Croc au Loup, fouillé au niveau de la tranche 3, phase 1 du diagnostic de la ZAC d’Ozans (Cherdo 2012) à moins d’un kilomètre.
Les sites antiques observés lors de ce diagnostic trouvent parfaitement leur place dans un contexte immédiat très riche et abondamment documenté lors des explorations récentes. Après les villas, les ateliers, les temples, le parcellaire et une petite zone d’inhumation, il manquait un espace d’incinérations, ainsi qu’un enclos cultuel ou funéraire très précoce et des occupations périphériques qui ont été mis au jour lors de l’opération
Les deux Moyen Âge n’ayant pas daigné honorer nos fonds de tranchées de leur présence, c’est l’époque moderne qui vient clore notre inventaire au travers de deux exploitations agricoles berrichonnes.
Enfin, concernant les voies de circulation, plusieurs nouveaux axes structurants l’espace ont été détectés. Limites parcellaires et chemins ont rythmé nos tranchées, dessinant petit à petit les contours d’un paysage maîtrisé et sillonné par l’homme depuis l’Antiquité et très probablement avant.
- by Matthieu Munos and +2
- •
- Bronze Age, Hallstatt, LaTene culture, Néolithique
Un diagnostic archéologique de plusieurs centaines d’hectares a lieu sur la commune d’Étrechet, dans l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre, en plein territoire biturige. Une troisième intervention de 50 hectares a révélé plusieurs... more
Un diagnostic archéologique de plusieurs centaines d’hectares a lieu sur la commune d’Étrechet, dans l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre, en plein territoire biturige. Une troisième intervention de 50 hectares a révélé plusieurs occupations. Le contexte géologique est relativement simple, l’essentiel est composé par un substrat calcaire en plaquettes avec quelques accidents karstiques (mardelles ou dolines) plus ou moins grands, comblés d’argiles et de limons.
Les résultats sont mitigés. La protohistoire est représentée par un semis de faits du premier âge du Fer jusqu’à La Tène ancienne, sans regroupements visibles. Pour La Tène moyenne, une concentration située à l’est complète les observations faites lors d’une opération précédente (Tranche 4).
L’occupation dans son ensemble se développe sur 8 hectares environ, avec des bâtiments sur poteaux, de l’extraction et un probable enclos à bétail.
La période antique est illustrée par un site identifié à l’ouest, proche de la
vallée de l’Indre. Seule la périphérie de cette occupation a été identifiée,
l’essentiel se développe hors emprise.
Le secteur a par ailleurs connu une activité d’extraction de divers minerais de fer, depuis le Hallstatt jusqu’à la période contemporaine.
Les résultats sont mitigés. La protohistoire est représentée par un semis de faits du premier âge du Fer jusqu’à La Tène ancienne, sans regroupements visibles. Pour La Tène moyenne, une concentration située à l’est complète les observations faites lors d’une opération précédente (Tranche 4).
L’occupation dans son ensemble se développe sur 8 hectares environ, avec des bâtiments sur poteaux, de l’extraction et un probable enclos à bétail.
La période antique est illustrée par un site identifié à l’ouest, proche de la
vallée de l’Indre. Seule la périphérie de cette occupation a été identifiée,
l’essentiel se développe hors emprise.
Le secteur a par ailleurs connu une activité d’extraction de divers minerais de fer, depuis le Hallstatt jusqu’à la période contemporaine.
- by Matthieu Munos and +4
- •
- Hallstatt, La Tene culture, Antiquité, INRAP
Un diagnostic archéologique de plusieurs centaines d’hectares a lieu sur la commune d’Étrechet, dans l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre, en plein territoire biturige. Une quatrième intervention de 50 hectares a révélé plusieurs... more
Un diagnostic archéologique de plusieurs centaines d’hectares a lieu sur la commune d’Étrechet, dans l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre, en plein territoire biturige. Une quatrième intervention de 50 hectares a révélé plusieurs occupations. Le contexte géologique est relativement simple, l’essentiel est composé par un substrat calcaire en plaquettes avec quelques accidents karstiques (mardelles ou dolines) plus ou moins grands, comblés d’argiles et de limons. Les découvertes sont nombreuses. Des prospections pédestres avaient mis en évidence un gisement néolithique, entièrement démantelé aujourd’hui. La Protohistoire (essentiellement du deuxième âge du Fer) est faiblement représentée, dans la moitié nord de cette tranche, oblitérée par les occupations postérieures. La période antique est très riche, un premier pôle (6 ha) regroupe des bâtiments maçonnés, un four, des zones d’extraction et de transformation du minerai de fer, ainsi qu’un chemin qui longe vers l’ouest une seconde zone antique plus petite (5000 m²) dont le développement hors emprise est confirmé par prospection pédestre. Le site principal est fréquenté jusqu’au Bas-Empire puis est occupé dès le très haut Moyen Age jusqu’au XIe siècle apr. J.-C. De la même période, une nécropole estimée à une cinquantaine d’inhumations dont quelques unes en sarcophages a été repérée à 250 m au sud, longée également par le même chemin qui reliait probablement les bourgs de Déols et Ardentes. Quelques carrières et fours à chaux modernes complètent ce panel de sites pour se terminer par le paysage actuel d’entre Champagne et Boischaut.
- by Matthieu Munos and +2
- •
- Moyen Age, Antiquité, Epoque moderne, INRAP
Une forteresse médiévale à Valençay ? Ou comment discerner et lister tous les indices plus ou moins discrets, accumulés depuis des années, qui permettent aujourd’hui de se poser la question. Cette nouvelle problématique qui interroge le... more
Une forteresse médiévale à Valençay ?
Ou comment discerner et lister tous les indices plus ou moins discrets, accumulés depuis des années, qui permettent aujourd’hui de se poser la question. Cette nouvelle problématique qui interroge le site prestigieux de Valençay permettra d’organiser les recherches à venir, pour pouvoir un jour changer ce point d’interrogation par un point d’exclamation puis peut être un point final.
Ou comment discerner et lister tous les indices plus ou moins discrets, accumulés depuis des années, qui permettent aujourd’hui de se poser la question. Cette nouvelle problématique qui interroge le site prestigieux de Valençay permettra d’organiser les recherches à venir, pour pouvoir un jour changer ce point d’interrogation par un point d’exclamation puis peut être un point final.
- by Matthieu Munos
- •
- INRAP, Berry, Indre, Valençay
Le diagnostic archéologique réalisé au 114 bis avenue Léon Blum à Villedieu-sur-Indre a révélé les vestiges d’un établissement rural relativement bien conservé, daté de la fin de La Tène. Cette installation est principalement matérialisée... more
Le diagnostic archéologique réalisé au 114 bis avenue Léon Blum à Villedieu-sur-Indre a révélé les vestiges d’un établissement rural relativement bien conservé, daté de la fin de La Tène.
Cette installation est principalement matérialisée par un, voire sans doute deux, petit(s) bâtiment(s) sur quatre poteaux de type « grenier ». D’autres trous de poteau et une fosse sont également dénombrés. Cette occupation rurale paraît contrainte, à l’est, par deux fossés orientés nord-est–sud-ouest. En dehors de cette limite, l’extension du site n’est pas connue, mais il faut rappeler la présence, à quelques dizaines de mètres seulement à l’ouest et au nord, de vestiges laténiens (fours de potiers) et gallo-romains (habitat). La découverte de fragments de torchis badigeonné de lait de chaux à l’extrémité ouest de la tranchée est l’indice également d’un bâtiment d’habitation sans doute proche de l’emprise sondée.
Enfin, il faut signaler à l’est les quatre fossés non datés retrouvés en bordure de l’avenue Léon Blum qui pérennisent une ancienne limite sans doute en rapport avec l’axe de circulation.
Cette installation est principalement matérialisée par un, voire sans doute deux, petit(s) bâtiment(s) sur quatre poteaux de type « grenier ». D’autres trous de poteau et une fosse sont également dénombrés. Cette occupation rurale paraît contrainte, à l’est, par deux fossés orientés nord-est–sud-ouest. En dehors de cette limite, l’extension du site n’est pas connue, mais il faut rappeler la présence, à quelques dizaines de mètres seulement à l’ouest et au nord, de vestiges laténiens (fours de potiers) et gallo-romains (habitat). La découverte de fragments de torchis badigeonné de lait de chaux à l’extrémité ouest de la tranchée est l’indice également d’un bâtiment d’habitation sans doute proche de l’emprise sondée.
Enfin, il faut signaler à l’est les quatre fossés non datés retrouvés en bordure de l’avenue Léon Blum qui pérennisent une ancienne limite sans doute en rapport avec l’axe de circulation.
Dans une commune où près de 90 sites sont recensés, ce diagnostic négatif de 7 hectares donne une information intéressante. Ce vide s’insère dans le paysage ancien, il doit correspondre au saltus ou à des zones cultivées.
Ce complément de diagnostic n'a pas révélé d'extension de l'occupation gallo-romaine. Les fossés d'un axe de circulation déjà connu ont été retrouvés. Il s'agit probablement de l'ancien tronçon de la voie royale Paris-Toulouse au niveau... more
Ce complément de diagnostic n'a pas révélé d'extension de l'occupation gallo-romaine. Les fossés d'un axe de circulation déjà connu ont été retrouvés. Il s'agit probablement de l'ancien tronçon de la voie royale Paris-Toulouse au niveau de la commune de Saint-Maur avant redressement à la fin du 18e et tout début du 19e s.
13 sondages pratiqués sur la place de la libération et dans la cour des moines de la ville basse du Blanc, en rive droite ont révélé de nombreux vestiges, principalement funéraires. Le cimetière paroissial a pu être caractérisé dans une... more
13 sondages pratiqués sur la place de la libération et dans la cour des moines de la ville basse du Blanc, en rive droite ont révélé de nombreux vestiges, principalement funéraires. Le cimetière paroissial a pu être caractérisé dans une extension très grande, jusqu’à 250 m environ de l’église prieurale puis paroissiale de St-Génitour. L’absence de vestiges antiques permet de préciser l’extension sud de l’occupation gallo-romaine au niveau de la place Gasnier (ancienne place du bosquet). Ce resserrement correspond bien aux découvertes antiques anciennes, exclusivement funéraires, qui devaient être implantées le long d’axes de circulation, à l’extérieur de la ville. Quelques vestiges illustrent la genèse du couvent des Augustins, et une découverte éclaire une occupation humaine à l’époque carolingienne, comme l’atteste les textes.
- by Jérôme Livet and +3
- •
- Archéologie, Moyen Age, Epoque moderne, Archéologie funéraire