Late medieval French romance

Une partie considérable de la littérature narrative publiée en France au XVIe siècle est le résultat d'une activité, souvent anonyme, de réécriture ou de traduction de textes médiévaux ou étrangers. Parmi les protagonistes de cette vaste entreprise d'annexion au système littéraire contemporain d'œuvres, de matériaux et de formes d'origines différentes, nous trouvons des polygraphes dont la production, hétérogène et dérivée, leur a empêché l'accès au statut d'auteur. Une enquête sur la polygraphie au XVIe siècle permet de mieux cerner l’activité de ces écrivains difficilement classables auxquels on peut reconnaître une fonction d'éditeur.

In this paper, I analyse the discourse of identification between ethnic identity and natural environment of the French far-right ecologist voices, and compare it with similar identification practices in medieval scientific and literary culture. In the late-medieval French romance Perceforest, in particular, we observe a vision of nature that can serve a message of political and cultural conquest. In this paper I demonstrate that this specific political ecology, by imagining nature as a product of human cultural structures and as a witness to human constant migrations, circumvents the attempts to use the environment as a discriminatory weapon against an ethnic/cultural group.

A brief text about a 13th century French work following the pattern of medieval romance. The structure and the story are provided in this text. It also depicts how virtue, truth and honor (all qualities embodied by the main character Gerard de Nevers and his fiancée Euriante) come in contrast and prevail against lust, hate and jealousy, which are the main traits of the antagonist Lizard.

Le recensement de la production éditoriale d’un imprimeur du début du XVIe siècle ne peut éviter de prendre en compte le problème des livres perdus. Une enquête sur la pratique éditoriale du libraire imprimeur parisien Michel Le Noir et sur ses éditions de romans imprimées entre 1498 et 1520 a permis de dresser un premier bilan de ses éditions perdues et de retrouver des ouvrages jusqu’à présent inconnus ou oubliés.

L’examen de la production éditoriale des romans du premier tiers du XVIe siècle permet d’éclairer les tendances principales du passage à l’imprimé des remaniements et des proses romanesques médiévales et d'attribuer à l’atelier parisien des Trepperel les premières éditions de Giglan (Veuve Trepperel et Jean Janot, av. 1519) et de Guillaume de Palerne (Jean II Trepperel, c. 1527).

Le recensement de la production de Michel Le Noir (1486-1520) et l’étude de ses pratiques éditoriales permettent de définir les stratégies éditoriales de ce libraire imprimeur qui se revèle être l’un des plus actifs de sa génération dans le domaine de l’édition de romans, tant médievaux que “nouveaux”. Les stratégies de destination large mises en place pour leur diffusion auprès d’un public étendu ont recours tant au métadiscours qu’aux contenus, textuels et matériels, des volumes publiés.

L’identificazione del livello di diritto amministrato presso la corte di Amore, chiaramente presentato come tale in un passo nodale di Cligés e nel monologo tematico del Chevalier de la Charrette, consente di venire a capo del senso generale dell’opera di Chrétien d eTroyes, chiarendo tutta una serie di contraddizioni solo apparenti. In particolare emerge con chiarezza la ragione per la quale il cavaliere innamorato debba adottare comportamenti che derogano o spesso entrano direttamente in conflitto rispetto alle leggi vigenti, indipendentemente dal fatto che esse siano amministrate sulla base di norme del diritto feudale o di quello consuetudinario.

The ​ Anthem World Epic and Romance​ series publishes rigorous, innovative scholarly studies dealing with epics and chivalric romances from across the globe, both written and oral, in poetry and prose, as well as adaptations in theater and cinema. The series seeks to foster new comparative and cultural understandings of heroic narratives, focusing on literary and geopolitical context, ranging from antiquity through the medieval and early modern period to contemporary society. PROPOSALS We welcome submissions of proposals for challenging and original works from emerging and established scholars that meet the criteria of our series. We make prompt editorial decisions. Our titles are published in print and e-book editions and are subject to peer review by recognized authorities in the field. Should you wish to send in a proposal for a monograph (mid-length and full-length), edited collection, handbook or companion, reference or course book, please contact us at: proposal@anthempress.com​ .

Une enquête sur les exemplaires des éditions de romans imprimées à l’enseigne de l’Écu de France, la plupart du temps sans date et parfois sans nom d’imprimeur, par les membres de la famille Trepperel dans le premier tiers du XVIe siècle permet d’établir un premier bilan de leur production romanesque et, plus particulièrement, de rendre à Jean II Trepperel un certain nombre d’éditions jusqu’à présent attribuées à Jean Ier Trepperel. Ces éditions (Baudoin de Flandres, Doolin, Guerin de Montglave, Paris et Vienne, Ponthus, Quatre fils Aymon), ainsi que celles de Guillaume de Palerne, du Chevalier Bayard ou de Geoffroy a la grant dent, viennent s’ajouter à sa seule édition datée (Maugist d’Aigremont, 1527) et à celles déjà attribuées par Brigitte Moreau (Jehan de Saintré, Conqueste de Trebisonde, Melusine). Jean II, qui succède à la veuve Trepperel en prenant la relève, avec Alain Lotrian, de l’entreprise familiale, figure ainsi parmi les éditeurs parisiens de romans les plus actifs de la fin des années 1520.

Une enquête sur les illustrations des romans imprimés à partir du dernier quart du XVe siècle permet d’apporter de nouveaux matériaux pour l’étude de la circulation des gravures sur bois et des relations entre texte et images. L’examen des pratiques éditoriales relatives à l'emploi et à la circulation des bois adoptées par de libraires imprimeurs tels Oliver Arnoullet à Lyon et Michel Le Noir à Paris met en évidence l’utilité d’un recensement des gravures sur bois et de leurs occurrences dans les premiers imprimés et d’une approche philologique pour le traitement du matériel iconographique imprimé.

Abstract: The article analyzes the romance Eracle by Gautier d’Arras in the light of the “Three Orders” imaginary. This work, composed of 6570 octosyllabic verses, was written between 1159 and 1184. In it the French author describes, on the first part, the story of Eracle, a young man who receives from God “three gifts”: the knowledge of stones, horses and women. Our aim is to broaden a hypothesis of Friedrich Wolfzettel, according to which the “three gifts” of the hero would be related to the trifunctionality (the “Three Orders”) – oratores, bellatores and laboratores. Georges Dumézil studied this ancient trifunctional organization in Indo-European societies, and Georges Duby observed it on the Medieval West in his great book Les trois ordres ou L'imaginaire du féodalisme (1978). In other words, we will associate “long-term” orientation (the Indo-European tripartition) to the “short-term” elements (religious, political, etc.) of the Western Middle Ages, especially those from Gautier’s 12th Century ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Résumé: L’article analyse le roman Eracle de Gautier d’Arras à la lumière de l’imaginaire des «Trois Ordres». Dans cet ouvrage de 6570 versets octosyllabes, dont la formulation a eu lieu entre 1159 et 1184, l'auteur français décrit dans la première partie la trajectoire d’Eracle, un jeune homme qui reçoit de Dieu «trois dons»: la connaissance des pierres, des chevaux et des femmes. Notre objectif est de développer une hypothèse de Friedrich Wolfzettel, selon lequel les «trois dons» du héros serait liée à trifonctionnalité (les «Trois Ordres») – oratores, bellatores et laboratores. Cet ancien schéma trifonctionnel a été étudié dans la société indo-européenne par Georges Dumézil et observé dans l’Occident médiéval principalement par Georges Duby dans son livre magistral Les trois ordres ou L'imaginaire du féodalisme (1978). En d’autres termes, nous associons un schéma de «longue durée» (tripartition indo-européenne) aux éléments de «temps court» (religieuses, politiques, etc.) du Moyen Age occidental, en particulier ceux du 12e siècle de Gautier.

L’étude de l’apparat iconographique des premières éditions lyonnaises du roman de "Valentin et Orson" (Jacques Maillet, 1489 ; Jacques Arnoullet, 1495 ; Martin Havard, 1505 a.st.) permet de déceler l’existence d’éditions incunables jusqu’à présent inconnues et disparues sans doute à jamais.

L'analyse de la configuration rhétorique des ouvertures romanesques permet d'établir une typologie des incipit des romans imprimés aux XVe et XVIe siècles. Dans un contexte où prédominent les ouvertures énonciatives, plus ou moins archaïsantes, et les ouvertures narratives, souvent hyperboliques, des romans médiévaux, font leur apparition tout d'abord les ouvertures énonciatives des histoires d'amour d'origine italienne et espagnole, caractérisées par l'énonciation pathétique d'un narrateur homodiégétique qui vise à émouvoir à compassion son interlocuteur; et, ensuite, avec les Éthiopiques d'Héliodore, une ouverture descriptive de type nouveau, qui, à travers une hypothypose surprenante et énigmatique, plonge un lecteur étonné et curieux au milieu des aventures de deux amoureux parfaitement chastes et vertueux. Ces différents types d'ouverture, qui tendent à fonctionner comme des marqueurs génériques, fourniront aux romanciers de l'époque suivante leurs principaux modèles d'entrée dans l'univers fictionnel.

Les "Métamorphoses" ovidiennes continuent à constituer, même dans la version médiévale moralisée imprimée à la fin du XVe siècle, un répertoire de fables d'où l'on peut emprunter des récits en les adaptant à de nouveaux publics de lecteurs. C'est le cas de la "Bible des poètes" de Vérard qui sera mise à contribution au début du XVIe siècle dans l’atelier parisien de Michel Le Noir pour la production de deux nouveaux titres, le "Livre de Orpheus" (v. 1509) et le "Livre du vaillant Perseus" (v. 1510).