Lausanne, octobre 2014. Un collectif militant féministe — Les Pires & associé-e-s — a perturbé une séance de formation de psychosexologie appliquée, offerte par le psychologue québécois Yvon Dallaire (et Iv Psalti), scandant des slogans... more
Lausanne, octobre 2014. Un collectif militant féministe — Les Pires & associé-e-s — a perturbé une séance de formation de psychosexologie appliquée, offerte par le psychologue québécois Yvon Dallaire (et Iv Psalti), scandant des slogans et distribuant un tract (Le Courrier, 2014). En commentaire sur le site du journal Le Courrier, John Goetelen explique, à propos du collectif Les Pires et associé-e-s qu’il « s’agit d’un groupe anarcho-féministe de Grenoble[1]». Sur son blogue Les hommes libres, hébergé sur le site Web de La Tribune de Genève, il « appelle les groupes d’hommes et de femmes concernés par la condition masculine à se défendre plus activement contre ces agressions », les encourageant à ne pas « hésiter à user de la force contre les facho-féministes » (Goetelen 2014). Goetelen est auteur du livre Féminista : ras-le-bol ! et il se présente comme un «passionné de l’humain et des relations hommes-femmes » et un «[a]ntiféministe convaincu et réfléchi[2]».
Qui est Yvon Dallaire et comment expliquer l’attaque du collectif féministe Les Pires et associés à l’endroit de sa séance de formation? [pour la suite, voir le texte...]
Un passage mène de l’évolution darwinienne à l’ontologie phénoménologique, celle de Heidegger et surtout celle de Merleau-Ponty. Ce passage, c’est l’articulation du temps et de l’être du vivant que Darwin a formulée longtemps avant... more
Un passage mène de l’évolution darwinienne à l’ontologie phénoménologique, celle de Heidegger et surtout celle de Merleau-Ponty. Ce passage, c’est l’articulation du temps et de l’être du vivant que Darwin a formulée longtemps avant Heidegger, en plaçant la temporalisation de la morphogenèse au cœur de son analyse du vivant comme trame unique d’interprétation de sa multiplicité. Le vivant est ce qu’il est parce que c’est le seul possible (par la sélection). Et ce transformisme selon le possible comme seule finalité, c’est le temps. "L’origine des espèces" et "L’être et le temps" sont deux étapes majeures de la pensée du temps. C´est dans la biologie de Jakob von Uexküll, inspirateur de l´être-au-monde de Heidegger, et dans la psychiatrie phénoménologique de Ludwig Binswanger et Eugène Minkowski que l´on trouve le passage entre Darwin et Heidegger: avec son concept de signe-moment, Uexküll a fait du temps la condition même de la rencontre entre le sujet vivant et le monde. Et la psychiatrie phénoménologique a sorti le Dasein de Heidegger de son immanence transcendentale pour en étudier, en particulier en termes de temporalité et de chair, les altérations qui se donnent dans la pathologie mentale. Ces altérations de l´être-au-monde sont des être-au-monde adaptatifs au sens évolutionniste du terme. Pour comprendre l´humain, il faudrait donc faire une ontologie évolutionniste du vivant.