Communication faite au Colloque International du Balkanromanistenverband et du Moldova-Institut Leipzig, La Francophonie en Europe de sud-est, Leipzig, du 13 au 15 mai 2010, dont les Actes n'ont pas été publiés. La communication a été... more
Communication faite au Colloque International du Balkanromanistenverband et du Moldova-Institut Leipzig, La Francophonie en Europe de sud-est, Leipzig, du 13 au 15 mai 2010, dont les Actes n'ont pas été publiés. La communication a été publiée en langue bulgare .
Résumé Pendant de nombreuses années, dans l’historiographie s’est implantée l’opinion que la Révolution française de la fin du ХVІІІe siècle s’est déroulée sans que les bulgares sous domination ottomane puissent la percevoir, sans laisser aucune trace dans leur façon de penser et leur comportement, et que si certaines idées révolutionnaires françaises ont par leur force d’expansion pénétré dans la Renaissance bulgare, cela ne s’est passé que dans les années 60 et 70 du ХІХe siècle. En effet, il existait des circonstances spécifiques qui faisaient obstacle à l’influence idéologique directe de la Révolution française sur le peuple bulgare comparé aux autres nations chrétiennes soumises au pouvoir ottoman. Mais les Bulgares ne vivaient pas dans un état d’isolement complet. Beaucoup de gens, surtout du milieu de la bourgeoisie naissante bulgare, ont eu la possibilité d’entrer en contact avec la culture européenne moderne, de connaître les idées françaises de liberté et de transformation radicale de la société. Ces idées ont exercé une influence considérable sur le développement du mouvement de libération nationale bulgare – à la fois sur son idéologie et sur la résistance armée des Bulgares contre le pouvoir politique étranger. La manifestation la plus importante de l’influence française était l’établissement au début du ХІХe siècle au sein des émigrants bulgares à Bucarest du premier centre national de direction, inspiré par l’éminent homme de lettres et pédagogue Sofronii évêque de Vratsa, qui a abordé la question politique bulgare; ainsi que la mise au point du premier programme concret pour arriver à la liberté, et le premier projet d’organisation du futur État bulgare. La consolidation de la conscience nationale a conduit à la revendication des droits pour le peuple. Malgré l’échec de la tentative entreprise les Bulgares ont mis fin à leur anonymat politique.