Le banquet fait l’objet de divers types d’études qui poursuivent des démarches, des objectifs variés et produisent des discours spécifiques. Pourtant l’impression générale peut donner parfois l’idée d’une certaine uniformisation, en...
moreLe banquet fait l’objet de divers types d’études qui poursuivent des démarches, des objectifs variés et produisent des discours spécifiques. Pourtant l’impression générale peut donner parfois l’idée d’une certaine uniformisation, en raison notamment de la nature quelque peu banalisée de l’utilisation du concept même de banquet (« gréco-romain », « méditerranéen », « à la manière méditerranéenne »...) et de sa superposition avec celui, pourtant très particulier, de symposion. La variété des situations archéologiques que l’on regroupe sous ce même nom crée une confusion certaine. Par ailleurs, le symposion grec est-il le seul modèle pertinent ?
Issu d’un cycle de rencontres internationales organisées à l’Université de Bourgogne et réunissant de manière inédite protohistoriens, historiens et archéologues classiques, cet ouvrage propose une vision d’ensemble des évolutions sociales et culturelles des pratiques du banquet, de la fin de l’âge du Bronze à l’époque augustéenne, du Proche-Orient à l’Europe celtique en passant par la Méditerranée occidentale. Si l’ouvrage s’appuie sur des études de cas, le choix d’une perspective résolument comparative a permis de mettre en lumière le rôle central que jouent les pratiques de convivialité dans les échanges interculturels entre les populations du premier millénaire avant notre ère : quelles réinterprétations et quelles manipulations des réalités sociales peuvent éventuellement être véhiculées par l’acte du manger ou du boire ensemble ? Dans le cas de la convivialité et de la sociabilité alimentaires, on a affaire à un comportement à chaque fois unique, ni pure copie, ni simple imitation.
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