T. Coraghessan Boyle

S’il y a une culture qui aujourd’hui cultive le mythe du héros, c’est bien la culture américaine. ll ne se passe pas un jour sans que John et Beth ne soient fêtés en héros car l’un a rapporté un portefeuille, et l’autre a éteint un départ de feu chez son voisin. Mais ce héros peut-il être clairement défini ? Est-il immuable ? Définit-il la nation américaine ? Où apparaît-il ?
La dernière question est la plus simple. Aux Etats-Unis d’Amérique le héros est véhiculé avant tout à travers des oeuvres de la culture populaire.
Qu’est-ce que la culture populaire ? En France ce terme fleure bon le folklore et revêt un côté ringard, voire négatif. On l’oppose systématiquement à la « vraie culture », à l’art, la civilisation pour la reléguer dans le bourbier de la télé-réalité, de Voici magazine, des contes pour enfants, des recettes de cuisine de notre enfance, bref le terme décrit en France les amusements de la France d’en bas qui ne nécessitent que peu de cerveau humain disponible pour détourner la phrase de Patrick Le Lay, PDG de TF1.
Or aux Etats-Unis l’expression « culture populaire » n'est pas liée à un aspect péjoratif mais à une thématisation de phénomènes culturels de masse à diffusion importante.
Pour que l'oeuvre soit populaire et pas seulement un traitement du populaire, il faut qu'elle soit intelligible et accessible à une majorité: par son style, son support, son mode de diffusion.


Puisque le héros américain trouve ses heures de gloire dans la culture populaire., quoi de plus normal donc d’en rechercher une définition sur le médium roi du genre populaire : internet ?

T.C. Boyle’s The Tortilla Curtain (1995) begins by paying homage to John Steinbeck’s The Grapes of Wrath (1939): Boyle’s epigraph, quoted from Steinbeck’s novel, creates a direct analogy between the Okies and the Mexican immigrants, their (im)migration and their subsequent fate. Indeed, both novels protest against the Californians’ attitude toward the weakened “Other” who struggles to make a living in their home-State. As critics have noted, the parallels between the two novels are visible in various features, structural as well as thematic. Similar themes include the Californian Edenic dream, the economic depression and a critique of consumer culture. I argue that a deeper similarity between the novels is their common preoccupation with filth. This focus, overlooked by scholars, can be read as part of an entire sub-genre which I call “filth-fiction”. Exploring the novels’ shared interest in the racial and socio-economical significations of filth and the latter’s connection to the ecological aspects, my paper demonstrates how Tortilla—like the entire corpus of novels within this sub-genre—carefully follows Steinbeck’s lead despite the fact it depicts a different racial layout. As my analysis shows, the impact of The Grapes of Wrath on contemporary U.S. fiction is evident, both in the representations of filthy “Others” and in the environmental awareness.