Chimie 1re S
Chimie 1re S
Chimie 1re S
M I C R O M É G A
Chimie 1 re
S
LIVRE DU PROFESSEUR
DEUXIÈME ÉDITION
Sandrine Mathevet
Professeur au lycée Aux Lazaristes à Lyon
Karine Vasseur
Professeur au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon
Joseph Thoral
Professeur au lycée Honoré-d’Urfé à Saint-Étienne
Ghislain Garcia
Professeur au collège Le Mourion à Villeneuve-lès-Avignon
sous la direction de
Jean-François Le Maréchal
Maître de conférences à l’École Normale Supérieure de Lyon
H AT I E R
220756_CHAP_01à10 2/08/05 11:28 Page 2
SO M MAI R E
Grandeurs physiques
1 et quantité de matière
Correction
Ballon de foot : DOC 3. Eau minérale et grandeurs
a. Le ballon éclate, car il a subit un choc trop violent. Ce physiques (p. 13)
ballon sans doute trop gonflé est resté exposé au soleil trop
Commentaires
longtemps, ce qui a provoqué son éclatement.
Afin de faire émerger la nécessité de la mesure en chimie,
b. La pression p du gaz emprisonné dans la vessie était trop
les élèves sont invités à rechercher les différentes gran-
grande. L’enveloppe de cuir n’a pas résisté et s’est déchi-
deurs nécessaires à l’étiquetage d’une eau minérale. C’est
rée. Cette pression p a augmenté sous l’effet d’une éléva-
l’occasion de se questionner sur la façon dont ces gran-
tion de la température θ du gaz. Ce ballon, sans doute trop
deurs ont été mesurées, qu’il s’agisse de volume ou de pH.
gonflé renfermait une quantité de matière gaz n gaz trop
Cette activité permet de faire des rappels de Seconde à
importante.
propos de l’unité de concentration ainsi qu’à propos de l’é-
Le volume V du ballon n’a pas changé, car l’enveloppe de
lectroneutralité, relation essentielle que les élèves doivent
cuir n’est pratiquement pas élastique.
maîtriser afin d’écrire convenablement les formules des
Ballon sonde :
espèces chimiques ou d’ajuster la stœchiométrie d’une
a. Il n’y a pas d’air à haute altitude. Par conséquent, la pres- équation par exemple.
sion de l’air extérieur au ballon est nulle. Le manomètre Cette activité permet de faire le lien avec les exigences de la
indique p = 0 hPa législation pour les eaux minérales.
b. En revanche dans le ballon, une quantité de matière ngaz Le programme demande qu’à partir d’exemples pris dans la
est emprisonnée. vie courante, il soit montré aux élèves la nécessité de dispo-
La pression de ce gaz est p. À haute altitude, seule la mem- ser de techniques de mesure, dans le cadre de la mesure de
brane élastique du ballon s’oppose à la pression p du gaz quantités de matière. Il nous a semblé que l’observation
emprisonné. d’une étiquette d’eau minérale était à ce titre riche d’ensei-
Au fur et à mesure que la pression de l’air extérieur dimi- gnement. Volume, masse, concentration, pH … apparais-
nue (avec l’altitude), l’enveloppe élastique est sollicitée. Le sent et constituent l’occasion d’effectuer un travail simple
ballon augmente de volume. sur ces grandeurs fort utiles en chimie.
Lorsque la limite d’élasticité est atteinte, le ballon se Plusieurs questions sont volontairement ouvertes afin
déchire. que les élèves puissent imaginer et proposer des modes
opératoires. Une première approche d’un travail sur une La masse du résidu sec est inférieure à la masse totale. En
équation chimique est abordée afin d’ancrer cette activité effet, quand on chauffe l’eau à 180 °C, les ions hydrogéno-
dans le cadre de ce chapitre dont un des objectifs est de carbonate se transforment en dioxyde de carbone et en
reprendre les connaissances de Seconde sur les bilans de vapeur d’eau gazeux à cette température. La différence des
matière. La vérification de l’électroneutralité de la solution masses correspond à la masse de dioxyde de carbone et de
permet d’effectuer le calcul des quantités de matière des vapeur d’eau produites par la réaction chimique ci-dessus.
différents ions dissous, et de montrer la cohérence de tou- h. Le gaz présent naturellement dans cette eau est le
tes les indications de l’étiquette. La teneur en ions nitrate dioxyde de carbone, de formule chimique CO2.
permet enfin de souligner les normes à respecter afin 85 × 10–3
qu’une eau minérale puisse être commercialisée. i. nMg2+ = = 3,5 × 10–3 mol.
24,3
Correction j. La formule chimique de la silice est SiO2 (oxyde de sili-
cium). Le sable est constitué de silice.
1. a. • Le volume V = 33 cL. Connaître la valeur du volume
Note : La silice SiO2 n’est bien sûr pas soluble dans l’eau : c’est du sable. De la silice
pour comparer par exemple le prix au litre d’une eau com-
très divisée peut passer à travers les filtres usuels, et rester en suspension. On la
mercialisée dans des bouteilles de volumes différents. retrouve dans le résidu sec, mais en aucun cas, on ne peut parler de «solution»
• pH = 6. Savoir si l’eau est acide ou basique. Une eau miné- de silice dans l’eau. Les termes appropriés, qui ne sont pas du niveau de la
rale pétillante est souvent plus acide qu’une eau minérale Première S, sont suspension ou dispersion. Si les particules en suspension ont des
diamètres compris entre 10 – 4 et 10 – 7 cm, on parle de colloïde ; dans le cas d’un
plate. solide finement divisé dans un liquide, on parle de «sol».
• Composition moyenne en mg · L–1. La composition de la
solution est exprimée à l’aide de la grandeur concentration
massique. DOC 4. Réaction du fer avec le soufre (p. 14)
Note : Certaines eaux minérales indiquent simplement l’unité « mg » pour la
concentration des ions. C’est un abus de langage. Par ailleurs, il faut faire
Commentaires
remarquer aux élèves qu’on ne peut pas peser 90 mg d’ions calcium. Des rappels de Seconde sur la réaction chimique, les
b. • Utiliser une éprouvette graduée de volume suffisant, ou tableaux d’avancement et les bilans de matière sont repris
procéder en plusieurs étapes. dans cette activité. Les différents cas habituels (stœchio-
• Par pesée : peser la bouteille d’eau pleine, la vider et peser métrie et non-stœchiométrie) sont envisagés.
à nouveau la bouteille vide. La différence de masse donne L’étude expérimentale met ensuite l’accent sur les réactions
la masse de l’eau. Diviser cette masse par la masse volu- secondaires associées, notamment la pollution par le
mique de l’eau. On prendra, en première approximation, la dioxyde de soufre. Le dispositif de protection proposé, dans
masse volumique (attention aux unités) de l’eau pure, mais le mode opératoire, pour limiter le dégagement de dioxyde
on pourra tenir compte de la température. Par exemple, on de soufre et son principe sont sommairement étudiés ; ils
prendra ρ = 0,998 2 kg . L– 1 si la température est de 20 °C, donnent l’occasion d’aborder la dissolution dans l’eau d’une
ou suivant la précision recherchée, ρ = 1 kg · L– 1. espèce chimique gazeuse.
L’élève voit clairement que l’étude d’une réaction chimique
c. Le pH se mesure avec du papier-pH ou avec un pH-mètre.
ne se limite pas seulement à la réaction qu’il a choisi d’étu-
Cette seconde méthode de mesure est plus précise.
dier, mais que d’autres réactions, dites secondaires, sont
2. a. Cela signifie que la concentration massique en ions également à prendre en compte.
chlorure est 40 mg . L– 1. C’est la grandeur concentration Cette activité permet à l’élève de retrouver le tableau d’avan-
massique qui est exprimée en mg . L– 1. cement associé à l’étude d’une réaction chimique. Cet outil
b. Test des ions chlorure : le trouble est dû à la formation essentiel étant repris tout au long de l’année, il est important
d’un précipité, représenté par l’équation : Ag+ + Cl– → AgCl. que l’élève le maîtrise le plus tôt possible. La réaction du fer et
c. Un réactif permet de caractériser un ion s’il donne un test du soufre a été choisie pour que les coefficients stœchiomé-
perceptible et aussi spécifique que possible de cet ion. triques soient les plus simples, ceci afin de limiter les diffi-
cultés d’une première étude. Les différents cas habituels (stœ-
Note : Il n’y a que trois cations qui précipitent avec l’ion chlorure : Ag+, Pb2+ et
Hg22+. La précipitation du chlorure d’argent est donc raisonnablement spécifique.
chiométrie et non-stœchiométrie) sont envisagés.
La précipitation par les ions hydroxyde en revanche est peu spécifique : un grand
nombre d’ions donnent un précipité blanc : Mg2+, Al3+, Zn2+, Sn2+, Sn4+… Correction
1. a.
d. Le résidu correspond au solide restant après le chauffage Fe S FeS
à température élevée (180 °C) d’un volume donné d’eau
minérale. La masse du résidu sec est obtenue en chauffant E.I. x=0 a0 b0 0
1 L d’eau dans un grand bécher préalablement taré. Quand E.F. xmax a0 – xmax b0 – xmax xmax
toute l’eau s’est évaporée, le bécher et le résidu qu’il contient
sont portés à l’étuve à 180 °C. La pesée est alors effectuée. b. Hypothèses :
• si a0 b0, alors le soufre est le réactif limitant et xmax = b0 ;
e. On mesure la grandeur volume (pour le volume initial • si b0 a0, alors le fer est le réactif limitant et xmax = a0 ;
d’eau) et la grandeur masse. • si a0 = b0, les réactifs sont dans les proportions stœchio-
f. L’équation de la réaction est : métriques ; ils disparaissent en totalité et xmax = a0 = b0.
2 HCO3– → CO2 + CO2– 3 + H2O c. On a 3,0 g de soufre donc une quantité de matière initiale :
g. La somme des masses mentionnées sur l’étiquette est : b0 = 3,0/32,1 = 9,3 × 10 – 2 mol.
mtotale = 1 300 + 40 + 40 + 1 + 150 + 10 + 190 + 85 + 35 La quantité minimale de fer est telle que a0 = b0.
= 1 851 mg. La masse de fer nécessaire sera donc :
La masse du résidu sec est : mrésidu = 1 200 mg. mFe = 55,8 × 9,3 × 10 – 2 = 5,2 g.
La masse de sulfure de fer formé sera : Il permet d’approfondir la question des airbags afin de
mFeS = xmax MFeS = 9,3 × 10 – 2 × 87,9 = 8,2 g. mieux connaître le principe de fonctionnement. L’aspect
physique de l’airbag, notamment le principe du capteur phy-
d. La masse de produit obtenue ne dépend que de la masse sique permettant son déclenchement, n’est évidemment pas
de réactif limitant, et pas de celle du réactif en excès. abordé dans le cadre de ce manuel de chimie. Toutefois, les
2. a. L’équation de la réaction est : 3 Fe + 2 O2 → Fe3O4. réactions chimiques qu’il met en œuvre sont décrites et per-
b. La formation d’oxyde de fer nécessite la présence de mettent de réinvestir les notions de tableau d’avancement,
l’élément chimique oxygène dans le système réactionnel. de volume molaire d’un gaz, fondamentale en début d’an-
Les réactifs Fe et O2 sont tous deux présents dans le sys- née de la classe de Première scientifique.
tème chimique. Le fer a été introduit lors de la pesée du
Correction
mélange réactionnel et le dioxygène est présent dans l’air.
a. La quantité de matière d’azoture de sodium :
Note : La température doit être élevée pour qu’une telle oxydation ait lieu. La
chaleur provient de l’exothermicité de la réaction principale. n0 = 65/(23 + 3 × 14) = 1,0 mol.
c. L’espèce chimique fer contenue dans l’acier est portée à Avancement 2 NaN3 2 Na 3 N2
haute température par le frottement du disque abrasif sur la
E.I. x=0 1,0 0 0
pièce à meuler. Cet échauffement en présence du dioxygène
de l’air ramène le fer aux conditions de la question 2. a. E.F. xmax 1,0 – 2 xmax 2 xmax 3 xmax
3. a. L’équation de la réaction est : S + O2 → SO2. xmax = 0,50 mol.
b. L’entonnoir relié à la trompe à eau permet l’aspiration du La réaction produit donc 1,5 mol de diazote N2.
dioxyde de soufre et sa mise en solution dans l’eau. (Le b. Le volume de diazote, dans les conditions de l’expé-
dioxyde de soufre est très soluble dans l’eau.) rience, est tel que V = 1,5 × 24 = 36 L.
c. 5 % du soufre correspondent à une quantité de matière Le volume du ballon étant de 35 L, celui-ci sera donc gonflé.
n′ = 0,05 × 9,3 × 10 – 2 = 5 × 10 – 3 mol qui réagissent pour pro-
Note : La pression du gaz dans l’airbag ainsi gonflé est peu supérieure à la pres-
duire une quantité de matière égale de dioxyde de soufre. sion atmosphérique.
La masse de dioxyde de soufre dégagé serait :
c.
mSO2 = MSO2 n′ = 64,1 × 5 × 10 – 3 = 0,3 g 10 Na 2 KNO3 K2O 5 Na2O N2
d. Vclasse = 3 × 10 × 6 = 180 m3.
E.I. x=0 1,0 excès 0 0 0
La masse de dioxyde de soufre par m3 d’air serait alors :
mSO2/Vclasse = 3 × 102 /180 = 1,6 mg . m– 3. E.F. xmax 1,0 – 10 xmax excès xmax 5 xmax xmax
Le seuil de toxicité (10 mg . m– 3) n’est pas atteint sur l’en- On a xmax = 0,10 mol.
semble du volume de la classe, mais localement, pour ceux La réaction 2 produit donc 0,10 mol de N2 supplémentaire.
qui sont proches de l’expérience, la valeur limite peut être
d. La pression dans le ballon sera donc augmentée par la
atteinte.
réaction 2. La réaction 2 entraîne une surpression dans le
e. Un litre d’eau dissout 2 mol de dioxyde de soufre. Pour ballon qui permet de mieux amortir le choc et d’assurer une
dissoudre tout le dioxyde de soufre produit, il faudrait un meilleure protection.
volume d’eau Veau = 5 × 10 – 3/2 = 2,5 × 10 – 3 L soit 2,5 mL.
Note : Le sodium métallique présente un danger : il réagit avec l’eau pour
Le débit d’une trompe à eau étant de 7 L . min– 1 et l’expé- produire du dihydrogène, gaz explosif. La réaction 2, dite de sécurité permet
rience durant 1 mn, 7 L d’eau se seront écoulés. Tout le d’éviter ce danger.
dioxyde de soufre aspiré par la trompe à eau est donc dis-
e. L’oxyde de sodium Na2O peut réagir avec l’eau suivant la
sous dans l’eau.
réaction :
f. Le système chimique ne peut pas se limiter au fer et au Na2O + H2O → 2 Na+ + OH–
soufre, car le mélange réactionnel se trouve au contact du On obtient alors une solution de soude, corrosive, qui peut
dioxygène de l’air qui est impliqué dans au moins deux réac- présenter un danger. La réaction 3, dite de combinaison,
tions chimiques secondaires. Il faudrait par exemple tra- permet d’éviter ce danger.
vailler sous atmosphère d’azote pour ne pas avoir de réac-
tions secondaires, puisque l’azote présent dans l’air ne
donne pas de réaction secondaire avec le fer et le soufre. TP 6. Aspirine et EXAO (p. 22)
Commentaires
Le mode opératoire proposé permet de suivre l’avancement
de la transformation chimique à volume constant : mise en
ACTIVITÉS D’EXPLOITATION solution d’un comprimé d’aspirine non effervescent dans
une solution d’hydrogénocarbonate de sodium.
L’évolution de la pression du dioxyde de carbone produit
DOC 5. La chimie des airbags (p. 21) par la réaction en fonction du temps est suivie par EXAO à
l’aide d’un capteur de pression, la réaction étant réalisée à
Commentaires volume constant. L’étude permet de vérifier la quantité de
Cette activité permet de travailler sur un sujet connu de principe actif présent dans un cachet d’aspirine 500.
tous : les élèves, futurs conducteurs, sont sensibilisés aux La loi du gaz parfait est utilisée dans l’exploitation de cette
questions de sécurité routière par des informations fournies expérience suivie par ordinateur. L’utilisation d’un tableau
parfois dans le cadre du lycée. d’avancement quand un produit de la réaction est sous
forme gazeuse représente une difficulté pour l’élève, diffi- Comme n – n0 = nCO2, alors nCO2 = (p – p0) V0 / R (θ0 + 273).
culté abordée dans cette activité. c. Tableau d’avancement de la réaction :
Le choix de cette activité permet de retrouver la quantité de
principe actif indiquée sur la boîte dans laquelle les com- C9H8O4 HCO3– C9H7O4– CO2 H2O
primés sont conditionnés. L’étude quantitative permet de E.I. x=0 a0 b0 0 0 solvant
travailler sur le gaz produit par la réaction, et d’utiliser l’é-
À chaque
quation d’état du gaz parfait. On utilise le capteur de pres- x a0 – x b0 – x x x solvant
instant
sion que l’élève a manipulé en classe de Seconde.
L’utilisation de l’EXAO est l’occasion de faire appel à une
technique qui se développe au lycée en sciences physiques, À chaque instant, x = nCO2 = (p – p0) V0 / R (θ0 + 273).
et que l’élève devra maîtriser. La quantité de matière restante de C9H8O4 est donc :
a0 – (p – p0) V0 / R (θ0 + 273).
Correction d. On trouve expérimentalement que la valeur de la pres-
1. Pour préparer 20 mL de solution d’hydrogénocarbonate sion se stabilise à pmax = 113 kPa.
de sodium NaHCO3 de concentration c = 0,5 mol · L–1, il faut À l’état final, la quantité de matière de C9H8O4 est nulle car
utiliser la quantité de matière : c’est le réactif limitant, d’où :
n = c V = 0,5 × 20 × 10 – 3 = 0,01 mol a0 = xmax = (pmax – p0) V0 / R (θ0 + 273)
La masse à peser est donc m = M n = 84,0 × 0,01 = 0,84 g. La quantité de matière de principe actif initialement pré-
On pèse 0,84 g d’hydrogénocarbonate de sodium. On sente dans le comprimé était :
mesure 20 mL d’eau avec une éprouvette graduée. On dis- a0 = (113 – 93,2) × 10 3 × 0,33 × 10 – 3 / (8,31 × 293)
sout l’hydrogénocarbonate de sodium dans un bécher = 2,68 × 10 – 3 mol.
contenant les 20 mL d’eau.
e. La masse molaire de l’aspirine est :
Notes : MC9H8O4 = 180,0 g . mol – 1.
• C’est seulement après le chapitre 2 que les élèves sauront relier la quantité de
matière d’un solide ionique à la concentration des ions en solution. C’est la rai- Donc : a0 = 0,500/180,0 = 2,78 × 10 – 3 mol.
son pour laquelle cette information est donnée dans l’énoncé. Le résultat est vérifié à 3,6 % près.
• Comme l’élève manipule peu lors de cette activité, nous en profitons pour lui
faire préparer cette solution. Par ailleurs, un solide est toujours plus concret Note : La valeur expérimentale est inférieure à la valeur théorique : le dioxyde
qu’une solution et l’élève « voit » mieux son réactif. de carbone est un peu soluble dans l’eau, donc la quantité de matière dioxyde
de carbone gaz déterminée par l’expérience est un peu plus faible que prévue.
a. Pour mesurer le volume V0, on remplit complètement le La solubilité de CO2 dans l’eau dépend de la pression partielle de CO2 et de la
ballon avec de l’eau du robinet. On transfère cette eau dans température. Dans notre cas, (20 °C, 21 kPa), elle est de 0,25 mmol dans 10 mL
(Handbook of Chemistry and Physics 1996/97, 77e éd. p. 6-7). C’est approxi-
une éprouvette graduée ; on trouve par exemple :
mativement la quantité de matière qui manque dans notre phase gazeuse.
V0 = 340 mL
2. a. On lit la valeur p0 sur le graphe ou dans le tableau de
mesure.
p(k Pa)
EXERCICES
110
100 Appliquer ses connaissances
90
80 13 Les volumes en mL sont :
70
60 V1 = 20 cm3 = 20 mL ;
50 t(s) V2 = 1,12 L = 1,12 × 10 3 mL ;
0 50 100 150 200 250 300 V3 = 0,05 L = 0,05 × 10 3 mL ;
V4 = 1,0 × 10 – 3 dm3 = 1,0 mL ;
p0 = 93,2 kPa. V5 = 5,45 × 10 – 3 µL = 5,45 × 10 – 6 mL.
Soit n0 la quantité d’air initiale. On a alors :
p0 V0 = n0 R (θ0 + 273) 14 Les volumes en L sont :
n0 = p0 V0 / R (θ0 + 273) V1 = 20 mL = 20 × 10 – 3 L ;
V2 = 20,0 mL = 20,0 × 10 – 3 L ;
or V0 = 0,34 – 0,01 = 0,33 L = 0,33 × 10 – 3 m3 (il faut sous-
V3 = 20 × 10 – 3 dm3 = 20 × 10 – 3 L ;
traire le volume de la solution).
V4 = 20,0 × 10 – 3 m3 = 20,0 L ;
Si θ0 = 20 °C, alors :
V5 = 20,50 × 10 6 µL = 20,50 L.
n0 = 93,2 × 10 3 × 0,33 × 10 – 3 / (8,31 × 293) = 1,3 × 10 – 2 mol.
b. Le volume accessible au gaz est constant ; c’est le volume 16 a. Le volume de cuivre utilisé est :
du ballon, diminué du volume de la solution. V = L × (π R2 – π (R – e)2) = 2π R e L
Sa température est constante, car on ne constate ni échauf- V = 2 × 3,14 × 7,5 × 10 – 3 × 1,2 × 10 – 3 × 50
fement ni refroidissement du ballon. V = 2,8 × 10 – 3 m3 = 2,8 × 103 cm3.
La quantité de matière nCO2 augmente, CO2 étant produit b. La masse de cuivre est :
pendant la réaction à partir de réactifs dissous. m = ρ V = 8,9 × 2,8 × 103 = 25 × 103 g = 25 kg.
À l’instant t, la pression est p.
Si on appelle n la quantité de gaz (air + CO2) à l’instant t on 17 a. La quantité de matière de méthane est :
peut écrire : n = V / Vm = 1,50 / 24
p V0 = n R (θ0 + 273), soit n = p V0 / R (θ0 + 273) n = 6,25 × 10 – 2 mol.
b. La masse de gaz dans la bouteille est : quantité de matière de gaz emprisonné et le volume de ce
m = M n = (12,0 + 4 × 1,0) × 6,25 × 10 – 2 = 1,07 g. gaz sont restés constants.
c. Le ballon éclate sous l’effet d’une forte pression s’exer-
18 a. La quantité de matière de gaz butane présent dans çant sur l’enveloppe de cuir de l’intérieur vers l’extérieur.
la bouteille est : d. Pour éviter l’éclatement de ce ballon, il aurait fallu le
n = m / M = 15 × 103 / (4 × 12,0 + 10 × 1,0) dégonfler un peu afin de diminuer la quantité de matière de
m = 2,6 × 102 mol. n de gaz qu’il contient et par conséquent celle de p.
b. À la pression p = 1 000 hPa et à la température T = 20 + 273, 25 a. L’équation de formation du gaz acétylène est :
le volume occupé par cette quantité de matière de gaz serait : CaC2 + 2 H2O → C2H2 + Ca(OH)2
V = n R T / p = 2,6 × 102 × 8,31 × 293 /( 1 000 × 102) = 6,3 m3. b. On commence par déterminer la quantité de matière n
d’eau impliquée dans la réaction :
19 a. La salle de classe a pour volume : n = meau / Meau = ρeau Veau / Meau
V = L h = 10,0 × 6,5 × 2,9 = 1,9 × 102 m3.
n = 1,0 × 5,0 × 10 – 2 / 18 = 2,8 × 10 – 3 mol.
b. Le volume de dioxygène est VO2 = 0,20 × 1,9 × 102 = 38 m3. Tableau d’avancement de la réaction :
La quantité de matière de dioxygène est par conséquent :
nO2 = V / Vm = 1,6 × 103 mol. CaC2 2 H2O C2H2 Ca(OH)2
–3
E.I. x=0 a 2,8 × 10 0 0
21 a. Une mole d’air est constituée de 0,80 mol de
–3
diazote et 0,20 mol de dioxygène : la masse des molécules E.F. xmax a – xmax 2,8 × 10 – 2 xmax 2 xmax xmax
présentes dans un tel échantillon est donc :
Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière
m = 28,0 × 0,80 + 32,0 × 0,20 = 29 g
sont exprimés en mole.
Note : Dans la définition de la mole, il est spécifié que l’on doit considérer des Le réactif limitant étant l’eau, on aura :
entités identiques. Dans le cas de l’air, il faut considérer que ces entités sont des
molécules, sans spécifier plus précisément leur nature chimique. En effet, on 2,8 × 10 – 3 – 2 xmax = 0.
ne peut ajouter « 3 légumes chou + 2 légumes carotte » ; il convient d’ajouter La quantité de matière de gaz acétylène est a = 1,4 × 10 –3 mol.
« 3 légumes + 2 légumes ». c. La combustion du gaz acétylène est :
b. Considérons une mole de gaz (de masse M en g) et une 2 C2H2 + 5 O2 → 4 CO2 + 2 H2O
mole d’air (de masse 29 g). D’après la loi d’Avogadro- d. La combustion est dans les proportions stœchiomé-
Ampère, on peut affirmer qu’aux mêmes conditions de tem- triques.
pérature et de pression, ces deux échantillons de même L’acétylène et le dioxygène étant gazeux, on peut écrire :
quantité de matière occupent le même volume. D’après la nC2H2 / nO2 = VC2H2 / VO2.
définition de la densité, on a donc d = M / 29. En effet, les deux gaz étant considérés comme parfaits,
c. Si le gaz a pour densité d = 0,068, alors : on a : pVC2H2 = nC2H2RT et pVO2 = nO2RT.
M = 29 d = 2,0 g . mol – 1. On obtient alors :
Le seul gaz dont la masse molaire est 2 g . mol – 1 est le VC2H2 / VO2 = 2 / 5 = 0,4.
dihydrogène H2.
Or, Vair = 5 VO2. On aura donc :
d. Dans la grotte du chien, il y a du dioxyde de carbone CO2
VC2H2 /(Vair / 5) = 0,4 ;
produit naturellement.
La densité par rapport à l’air du dioxyde de carbone est : soit : VC2H2 / Vair = 0,4 / 5 = 0,08.
d = 44 / 29 = 1,5.
Ce gaz étant plus dense que l’air, il se localise au sol. Les 26 a. Les quantités de matière initiales sont :
animaux de petite taille qui pénètrent dans cette grotte sont a = 1,0 mol et b = 1,5 mol.
privés de dioxygène et meurent asphyxiés. b. Le réactif limitant est le réactif B : il est totalement
consommé par la réaction chimique.
22 a. L’équation de la réaction de combustion s’écrit : On lit sur le graphe xmax = 0,5 mol.
CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O c. À l’état final, on a 0,5 mol de A et 1,0 mol de C.
b. Le mélange est stœchiométrique si VCH4 / VO2 = 1 / 2. d. En fin de réaction, on a consommé 1,5 mol de B et 0,5 mol
c. Le volume total est VCH4 + VO2 = 10 mL. de A. On a formé 1,0 mol de C.
Les nombres de l’équation ajustée sont 1 pour le réactif A, 3
D’autre part, nous avons VO2 = 2 VCH4.
pour le réactif B et 2 pour le produit C.
On obtient : 3 VCH4 = 10 ml, donc VCH4 = 3,3 mL. e. L’équation de la réaction s’écrit : A + 3 B → 2 C
23 a. Le volume du ballon est : A B C
V = 4 π R / 3 = 4 π (11 × 10 ) / 3.
3 –2 3
E.I. x=0 1,0 1,5 0
V = 5,6 × 10 – 3 m3.
E.F. xmax 1,0 – xmax 1,5 – 3 xmax 2 xmax
La quantité de matière est n = pV / RT.
n = 2 000 × 102 × 5,6 × 10 – 3 / (8,31 × 298) = 0,45 mol.
b. Le volume V du gaz est resté inchangé puisque le ballon 27 a. L’équation de la réaction s’écrit :
en cuir est indéformable. Sa quantité de matière n est éga- 4 C3H5O9N3 → 6 N2 + O2 +10 H2O +12 CO2
lement restée inchangée puisqu’il n’y a pas eu de fuite. b. La quantité de matière de dynamite utilisée est :
La température T du gaz à l’intérieur du ballon a augmenté, n = m/M
car celle à l’extérieur a augmenté. La pression p de l’air = 500 / (3 × 12,0 + 5 × 1,0 + 9 × 16,0 + 3 × 14,0) = 500 / 227
dans le ballon a donc augmenté également puisque la n = 2,2 mol.
E.F. xmax n – 4 xmax 6 xmax xmax 10 xmax 12 xmax E.I. x=0 4,0 2,0 0
E.F. xmax 4,0 – xmax 2,0 – 3 xmax 2 xmax
d. À l’état final xmax = n = 5,5 × 10 – 1 mol.
La quantité de matière de gaz produit est : Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière
ngaz = (6 + 1 + 10 + 12) xmax ; sont exprimés en mole.
soit : ngaz = 29 × 5,5 × 10 – 1 = 16 mol. c. L’avancement maximal est xmax = 0,66 mol.
e.La pression du gaz dans l’enceinte après explosion est : d. p0 = 6,0 × RT / V0.
p = n R T / V = 16 × 8,31 × 573 / (50 × 10 – 6) = 1,5 × 109 Pa, e. Le nombre de moles de gaz est nT = 6,0 – 2x.
soit environ 15 000 atmosphères. f. p = (6,0 – 2 x)RT / V0.
Le rocher va exploser sous l’effet d’une telle pression. On a donc p = (6,0 × RT / V0) – (2RT / V0) x.
Il existe une relation affine entre la pression totale p et
28 a. La quantité de matière d’hydrogénocarbonate de l’avancement x de la réaction. Le coefficient directeur est
sodium présente dans 1,0 g de ce solide est : égal à (– 2 R T / V0).
a = m / M = 1,0 / (23,0 + 1,0 + 12,0 + 3 × 16,0) g. C’est le graphe du milieu qui convient, le coefficient
= 1,0 / 84,0 n = 1,2 × 10 – 2 mol. directeur de la droite étant négatif.
b. Tableau d’avancement de la réaction :
32 a. Le gaz Hélium a une densité inférieure à celle de d. La masse totale des ions en solution et de la silice dans
l’air. Le ballon va donc s’élever sous l’action de la poussée 1 L d’eau d’Evian est :
d’Archimède. mtot. = 357 + 4,5 + 10 + 3,8 + 5 + 1 + 78 + 13,5 = 472,8 g.
En effet d = 4,0 / 29 = 0,40 < 1. e. La masse des ions carbonate obtenue par chauffage d’un
b. La quantité de matière de gaz Hélium est conservée. On litre d’eau d’Evian sera :
peut donc écrire : m = 60,0 × 2,93 × 10 – 3 = 175 × 10 – 3 g = 175 mg.
n = p V / RT = constante. La différence de masse avant et après le chauffage sera de
Les conditions expérimentales imposent : 357 – 175 = 182 mg.
T2 = T1 – 30 ; Masse du résidu à sec : 473 – 182 = 291 mg.
On lit sur l’étiquette 309 mg.
V2 = 4 π R23 / 3 ;
Le résultat est vérifié à 6 % près.
V1 = 4 π R13 / 3 ;
n = (p1 4 π R13 / 3) / RT1 = (p2 4 π R23 / 3) / RT2 ; 34 a. La masse de l’eau pour un volume de 20 mL est :
p1 R13 / T1 = p2 R23 / (T1 – 30) ; meau = ρeau Veau = 1,0 × 20 = 20 g.
p2 = p1 (R1 / R2)3 ((T1 – 30) / T1) ; La quantité de matière d’eau est neau = 20 / 18 = 1,1 mol.
b.
p1 = 1 000 × (1 / 1,5)3 × (268 / 298) = 266 hPa. Ca 2 H2O Ca(OH)2 H2
c. On a toujours n = constante.
E.I. x = 0 n0 1,1 0 0
p3V3 / RT3 = p1V1 / RT1.
E.F. xmax n0 – 2 xmax 1,1 – xmax xmax xmax
T3 = T1 (p3 / p1) (V3 / V1)
T3 = T1 (p3 / p1) (R3 / R1)3 c. La quantité de matière de gaz permettant de remplir
T3 = 298 × (200 / 1 000) (1,6 / 1)3 l’éprouvette est :
ng = V1 / Vm = 60 × 10 – 3 / 24 = 2,5 × 10 – 3 mol.
T3 = 244 K ;
d. Il faut que ng = xmax = 2,5 × 10 – 3 mol.
θ3 = 244 – 273 = – 29 °C. e. On aura donc n0 = 2 xmax = 5,0 × 10 – 3 mol.
f. La combustion s’écrit :
33 a. Après chauffage à 100 °C et évaporation totale 2 H2 + O2 → 2 H2O
de l’eau, il reste un dépôt solide dans le bécher. Ce g. La stœchiométrie sera respectée si VH2 / VO2 = 2.
dépôt est constitué de solides ioniques formés de h. Le volume total est VH2 +VO2+ VN2= 60 mL.
l’ensemble des cations et des anions qui étaient
On a donc : 2 VO2 + VO2 + 4 VO2 = 60 mL ; soit :
présents en solution, ainsi que de silice.
b. Quand on chauffe à 180 °C, les ions hydrogénocarbonate VO2 = 8,56 mL et VH2 = 17 mL.
se transforment chimiquement selon l’équation :
2 HCO–3 → CO2– 3 + CO2 + H2O
c. Les espèces chimiques CO2 et H2O, gazeuses dans les
conditions de l’expérience sont éliminées et la masse du
MATÉRIEL ET PRODUITS
résidu à sec (solide) va donc diminuer.
La quantité de matière d’ions HCO–3 est : TP 6. Aspirine et EXAO (p. 22)
357 / 61,0 = 5,85 × 10 – 3 mol.
• Un comprimé d’aspirine non effervescente (aspirine du
2 HCO–3 CO2 CO2–
3 H2O Rhône).
E.I. x = 0 5,85 × 10 – 3 0 0 solvant • Hydrogénocarbonate de sodium solide NaHCO3.
E.F. xmax 5,85 × 10 – 3 – 2 xmax xmax xmax solvant • Un ballon de 250 ml.
• Un bouchon à un trou avec tube coudé et tube flexible.
L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en • Un interface EXAO.
mole. • Un capteur de pression.
À l’état final : xmax = 2,93 × 10 – 3 mol. • Un ordinateur avec logiciel Régressi (sinon un manomètre
On obtiendra 2,93 × 10 – 3 mol d’ions carbonate. et un chronomètre).
2 Solutions ioniques
aucune confusion possible. Ainsi, il n’est pas ambigu d’é- b. On remarque que les cristaux de permanganate de potas-
crire la solution aqueuse de chlorure de sodium Na+ + Cl – sium et la solution, préparée en mélangeant l’espèce chi-
au lieu de Na+(aq) + Cl–(aq), car d’une part on indique qu’il s’a- mique correspondante à de l’eau distillée, ont la même cou-
git d’une solution, et d’autre part l’écriture Na+ + Cl– ne leur.
concerne que la solution et pas le solide.
Note : Les cristaux ioniques et la solution ionique correspondante possèdent
En revanche, dans le cas d’une solution de diiode, il faut les mêmes ions et en même quantité (même masse) : il y a conservation de la
écrire solution de diiode I2 (aq) bien que le mot solution soit matière lors d’une dissolution.
présent, car l’écriture I2 concerne à la fois l’espèce chimique
solide (que l’on notera I2 (s)) et la solution, elle est donc
On interprète la dispersion de la couleur par la dispersion
ambiguë.
des ions contenus dans les cristaux lors de leur disparition.
L’utilisation des indices prend une importance capitale au
Cela signifie également que certains ions (mais pas tous les
chapitre 10, où l’on étudie l’énergie mise en jeu lors d’une
ions présents, puisque certains sont incolores) sont respon-
transformation chimique : cette énergie dépend en effet de
sables de la couleur de la solution.
l’état physique des réactifs et des produits, qui doit être
impérativement précisé. c. Les cristaux de chlorure de potassium KCl(s) sont blancs.
Remarques : On observe la disparition des cristaux blancs de chlorure
• L’ion H+(aq) se note aussi H3O+ (ion oxonium). de potassium, la solution ionique obtenue est incolore.
• En solution alcoolique, on adopte l’indice (alc). d. D’après ce qui précède, ni les ions chlorure ni les ions
Exemple : Ag+(alc) (cf. page 188). potassium sont responsables d’une coloration particulière
• Dans le cas d’un atome isolé ou d’une molécule isolée, il puisque la solution de chlorure de potassium est incolore.
n’y a pas d’état physique à préciser. On en déduit donc que seul les ions permanganate sont
Exemple : atome H, atome Cl, molécule HCl. responsables de la coloration violette d’une solution de per-
Par contre, pour un gaz d’atomes d’hydrogène, on écrira H(g) manganate de potassium.
(cf. page 222). e. Représentation en deux dimensions :
ACTIVITÉS DE DÉCOUVERTE
c. Les porteurs de charges qui assurent le passage du cou- La formule du sulfate de cuivre hydraté est :
rant dans l’eau salée sont les ions sodium Na+ et les ions CuSO4 , 5 H2O(s).
chlorure Cl–. b. La formule du chlorure de cuivre (anhydre) est : CuCl2(s).
d. Une solution qui conduit le courant électrique est une La formule du chlorure de cuivre hydraté est :
solution contenant des ions, et réciproquement. CuCl2 , 2 H2O(s).
c. Pour la solution de sulfate de cuivre préparée à partir du
solide anhydre et/ou hydraté :
DOC 3. Les ions et solutions ioniques CuSO4(s) → Cu2+(aq) + SO2–4 (aq).
(p. 33) Pour la solution de chlorure de cuivre préparée à partir du
solide anhydre et/ou hydraté :
Commentaires CuCl2(s) → Cu2+(aq) + 2 Cl–(aq).
Cette activité s’intéresse aux solides ioniques et aux solu- d. La dissolution d’une mole de sulfate de cuivre (anhydre
tions aqueuses correspondantes. Elle utilise le modèle des et/ou hydraté) dans l’eau engendre la formation d’une mole
solides ioniques qui a pour principal objectif de réinvestir d’ions cuivre et d’une mole d’ions sulfate.
les notions, concernant des notations, déjà introduites en La dissolution d’une mole de chlorure de cuivre (anhydre
classe de Troisième et de Seconde. Construite comme une et/ou hydraté) dans l’eau engendre la formation d’une mole
séance de travaux dirigés en classe entière, elle doit per- d’ions cuivre et de deux moles d’ions chlorure.
mettre à l’élève de vérifier qu’il maîtrise bien les prérequis e. Les solutions de chlorure de potassium et de sulfate de
indispensables pour aborder sereinement un cours délicat. sodium étant incolores, on en déduit que les ions K+(aq),
On en profitera pour vérifier de nouveau si la notion de cou- Na+(aq), Cl–(aq) et SO2–
4 (aq) ne contribuent pas à la couleur des
leur d’une solution a été comprise. solutions. L’énoncé 4 permet d’en déduire que les ions
Fe3+(aq) contribuent à la coloration orange de la solution et
Correction
que les ions Cu2+(aq) contribuent à la couleur bleue. De
1. a. De même que l’ion carbonate CO32– est constitué, selon même, on en déduit que les ions MnO4–(aq) confèrent à la
l’énoncé 1, d’un atome C et de trois atomes O, l’ion sulfate solution sa couleur violette.
est constitué d’un atome S et de quatre atomes O. Le
nombre de charges élémentaires est 2–, comme pour l’ion
carbonate de l’énoncé 1.
b. L’atome de baryum, appartenant à la famille des alcalino- DOC 4. Association d’ions en solution
terreux, a deux électrons sur sa dernière couche et a ten- (p. 34)
dance à les perdre pour satisfaire à la règle de l’octet en
devenant le cation baryum Ba2+. D’après l’énoncé 2, les Commentaires
charges des ions constituant le sulfate de baryum doivent Le modèle des ions qui s’associent en solution concerne
se compenser. L’ion baryum portant, comme l’ion sulfate, les réactions chimiques de précipitation, souvent utilisées
deux charges élémentaires, il faut un ion baryum par ion pour tester la présence d’un type d’ion en solution aqueuse.
sulfate pour que l’ensemble soit électriquement neutre. L’expression ions qui s’associent en solution remplace
c. avantageusement ions incompatibles, terme qui se ren-
contre parfois et qui peut prêter à confusion. Il s’agit d’un
Cations Cu2+ Al3+ K+
Anions modèle simple, basé sur un petit nombre d’énoncés qui, cer-
tes, font intervenir quelques approximations.
Cl– CuCl2 AlCl3 KCl Cette activité doit faire prendre conscience aux élèves
PO43– Cu3(PO4)2 AlPO4 K3PO4 qu’une solution ionique ne contient que des ions pouvant
coexister en solution, et que si, par mélange de solutions
–
HO Cu(OH)2 Al(OH)3 KOH électrolytiques, on met en présence des ions qui ne peuvent
pas coexister en solution, alors ceux-ci vont s’associer pour
CO2–
3 CuCO3 Al2(CO3)3 K2CO3
former un solide appelé précipité. L’identification des ions
d. Anions : Cl– chlorure ; PO43– phosphate ; HO– hydroxyde ; Fe2+, Fe3+, Zn2+ et Cu2+ est ensuite abordée comme une
CO32– carbonate. application immédiate du modèle.
Cations : Cu2+ cuivre (II) ; Al3+ aluminium ; K+ potassium. On envisagera des situations dans lesquelles les approxi-
mations intervenant dans les énoncés du modèle sont légi-
e. Iodure de potassium : KI(s) → K+(aq) + I –(aq).
times. Le modèle sous-entend en effet qu’un solide est
Chlorure d’ammonium : NH4Cl(s) → NH4+(aq) + Cl–(aq).
considéré comme étant soit soluble soit insoluble dans
Carbonate de sodium : Na2CO3(s) → 2 Na+(aq) + CO2–3 (aq). l’eau. On choisira donc des espèces chimiques très solubles
Nitrate d’argent : AgNO3(s) → Ag+(aq) + NO3–(aq). ou quasi-insolubles dans l’eau.
Nitrate de zinc : Zn(NO3)2 (s) → Zn2+(aq) + 2 NO–3(aq).
Chlorure de baryum : BaCl2 (s) → Ba2+(aq) + 2 Cl–(aq). Correction
Sulfate d’aluminium : Al2(SO4)3(s) → 2 Al3+(aq) + 3 SO2–
4 (aq).
1. a. Il faut trois ions SO42– pour deux ions Al3+ (énoncé 1).
+ 3–
Phosphate de potassium : K3PO4(s) → 3 K (aq) + PO4 (aq).
Si l’échantillon comporte 6 × 1023 ions Al3+, alors il com-
porte (3/2) × 6 × 1023 = 9 × 1023 ions SO42–.
Hydrogénocarbonate de sodium :
b. La solution aqueuse de sulfate de sodium est constituée
NaHCO3(s) → Na+(aq) + HCO–3(aq).
d’ions sodium Na+ et d’ions sulfate SO42– dispersés parmi les
2. a. La formule du sulfate de cuivre (anhydre) est : molécules d’eau. Il y a deux fois plus d’ions sodium que
CuSO4(s). d’ions sulfate pour respecter l’électroneutralité (énoncé 1).
E.I. x=0 1 0 0
d. L’avancement et les quantités de matière sont exprimés 28 1. a. L’équation chimique de la dissolution est :
en mole : HNO3() → H+(aq) + NO–3 (aq)
–
x Mg(C2H3O2)2(s) Mg2+(aq) 2 C2H3O2(aq) b. La molécule est dipolaire puisqu’elle est dissociée et sol-
–4
vatée par un solvant polaire (l’eau).
E.I. 0 5,0 × 10 0 0
c.
E.F. xmax 5,0 × 10–4 – xmax xmax 2 xmax HNO3() H+(aq) NO3– (aq)
O 2δ –
–
δ+ δ+ +
H H
Cl– –
H H +
–
O
b. Un ion Cs+ (au centre) et un de ses plus proches voisins De façon générale, un solvant dipolaire dissout des espèces
Cl– (au sommet) s’attirent puisque le signe de leur charge chimiques dont les molécules sont dipolaires.
est opposé. Note : Il y a des exceptions…
2. La valeur de l’interaction coulombienne entre un ion et
d. On réalise un circuit électrique. Si un courant circule, la
l’ion de même signe le plus proche est : F= 5,4 × 10–9 N.
solution est une solution ionique. La solution de chlorure
La valeur de l’interaction coulombienne entre un ion et l’ion
d’hydrogène contient des ions H+(aq) et Cl–(aq).
de signe opposé le plus proche est : F = 7,2 × 10–9 N.
2. a. Les molécules d’éthanol et d’acide sulfurique sont
34 1. a. Loi de Coulomb : F = kq q′ / d 2. dipolaires. Les molécules de cyclohexane sont apolaires.
b. Soient : b. La solution d’acide sulfurique contient des ions H+(aq) et
• F1 la valeur de la force d’interaction dipôle-ion Li+ ; SO42–(aq). La solution d’éthanol contient des molécules
• F2 la valeur de la force d’interaction dipôle-ion Na+ ; d’éthanol C2H6O.
• F3 la valeur de la force d’interaction dipôle-ion K+. c. Par dissolution dans l’eau d’une espèce chimique consti-
La distance entre les charges q et δ (considérées comme tuée de molécules dipolaires, on n’obtient pas forcément
ponctuelles) est au minimum égale au rayon de l’ion. Cette une solution ionique (exemple : éthanol).
distance est plus faible pour Li+ que pour Na+ et plus faible
pour Na+ que pour K+. Or la valeur de la force d’interaction
augmente quand la distance diminue.
Donc F1 F2 F3. MATÉRIEL ET PRODUITS
Plus le rayon ionique est petit, plus la force d’interaction est
grande (et plus le phénomène de solvatation est important).
c. Soient F1′, F2′ et F3′ les valeurs des forces d’interaction TP 5. Réactions de précipitation (p. 42)
dipôle-ion Na+, dipôle-ion Ca2+ et dipôle-ion Tl3+ respecti-
vement (F1′ = F2). Si les distances entre charges, très voisi- • Sulfate de sodium en poudre.
nes dans les trois cas, sont notées d : • Chlorure de sodium en poudre.
F1′ = k q δ / d 2 F2′ = 2 k q δ / d 2 F3′ = 3 k q δ / d 2 • Sulfate de baryum en poudre.
• Solution de sulfate de sodium 0,20 mol · L–1.
Donc F3′ = 3 F1′, F2′ = 2 F1′
• Solution de chlorure de baryum 1,0 mol · L–1.
et F1′ F2′ F3′.
• Solution de nitrate d’argent (pas trop concentrée : envi-
Plus la charge est grande, plus la force d’interaction est ron 0,1 mol · L–1).
grande (et plus le phénomène de solvatation est important). • Spatules.
2. a. Les structures électroniques sont les suivantes : • Trois tubes à essais et leurs bouchons.
Na : (K)2(L)8(M)1 • Une pipette simple.
Mg : (K)2(L)8(M)2 • Un bécher (de 100 ml).
Al : (K)2(L)8(M)3 • Une pipette jaugée de 20 ml.
b. Les formules des ions sont Na+, Mg2+ et Al3+. • Une pipette jaugée de 5 mL.
c. Dans cet ordre des ions, le rayon ionique diminue et la • Un dispositif d’aspiratipon pour pipette.
charge électrique augmente. Donc la valeur de la force d’in- • Un entonnoir avec son support et deux filtres.
teraction augmente. • Deux béchers pour recueillir les filtrats.
35 1. a. Les atomes O et H ont des électronégativités • Une baguette de verre (agitateur).
différentes : les liaisons O H sont polarisées. La géométrie • Une étuve ou un sèche-cheveux.
de la molécule (triangle) est telle que les barycentres des • Une balance au cg.
charges partielles positives et négatives ne coïncident pas.
b. L’expérience du jet d’eau permet de constater la solubilité
d’un gaz dans l’eau, un jet d’eau se formant du fait d’une TP 6. Expérience du jet d’eau (p. 43)
aspiration d’eau suite à une dépression créée par dissolution
du gaz. (Voir photographie page 93 du livre élève.) Les gaz • Un dispositif de trompe à eau.
ammoniac et chlorure d’hydrogène sont solubles dans l’eau. • Un manomètre.
c. Les molécules NH3 et HCl sont dipolaires (liaisons pola- • Une potence, une pince et une noix.
risées et non coïncidence des barycentres des charges par- • Un cristallisoir.
tielles positives et négatives). Les espèces chimiques cor-
• Une hotte.
respondantes sont solubles dans l’eau, solvant dipolaire.
Les molécules C3H8 sont apolaires (liaisons non polarisées), • Un bec-Bunsen.
de même que les molécules CH4 (coïncidence des barycen- • Solution concentrée de chlorure d’hydrogène.
tres). Les espèces chimiques correspondantes ne sont pas • Papier-pH.
solubles dans l’eau. • Compte-gouttes.
3 Concentrations
d’une solution ionique
prennent en charge les deux types de mélanges rencontrés dissoute ne permet pas à elle seule de caractériser une solu-
en cours, de même que de nombreux exercices proposés. tion. Pour cela, quelques questions sont posées à propos de
La détermination de concentrations lors de mélanges sans solutions colorées de concentration différentes.
réaction chimique nécessite également que l’on soit bien
clair sur les volumes à prendre en compte dans les calculs.
Correction
Trois volumes interviennent lors d’un mélange, celui des a. Lors de l’observation de la Fig. 1, on constate que
solutions initiales et celui de la solution finale. L’élève qui la solution de la Fig. 1 a est plus colorée que celle de
utilise de façon automatique la relation c = n/V passe régu- la Fig. 1 b.
lièrement à côté du fait qu’il n’y a pas qu’un volume V, mais b. Point de vue macroscopique :
V1, V2 et V1 + V2 . Les schémas du cours insistent bien sur Les points communs entre ces deux expériences sont :
ce point délicat. même solvant (eau), même masse de KMnO4 dissoute,
Lorsqu’une réaction chimique intervient lors du mélange, il même récipient.
faut réaliser un bilan de matière avant de répondre à la Les différences entre ces deux expériences sont : volumes
question sur la concentration. Cela fait intervenir un de solvant utilisés différents, couleurs des solutions utili-
tableau d’avancement et la détermination du réactif limi- sées différentes.
tant. C’est une difficulté importante qui dépasse largement Point de vue microscopique :
la compréhension de la relation de définition de la concen- Il y a autant d’ions dans les deux solutions (c’est un point
tration. Par ailleurs, les élèves peu habitués à traiter des commun), mais ces ions sont plus éloignés les uns des
bilans de matière faisant intervenir des ions peuvent s’en- autres, c’est-à-dire plus dispersés dans la deuxième solution
combrer de la présence des ions spectateurs dans l’équa- que dans la première.
tion de la réaction étudiée. Il faut y prendre garde. c. L’élève peut avoir le choix. Il voit bien que ni la masse, ni
Les notions de limite de solubilité lors de la dissolution d’un la quantité de matière ne peuvent caractériser une solution
composé ionique, et par conséquent le cas des précipitations puisque, dans ce cas, les masses de KMnO4 mises en jeu
non totales, ne sont pas au programme. On reste donc dans (donc les quantités de matière) sont identiques alors que les
l’étude de cas particuliers. Il faut en être conscient et ne pas solutions obtenues sont différentes. L’élève peut choisir
proposer d’exemples qui ne correspondraient pas à ces cas. entre les propositions « masse de KMnO4 par unité de
volume » et « quantité de matière de KMnO4 par unité de
5. Présentation du chapitre volume ».
L’activité 1 permet de revenir sur le lien entre concentra-
tion et quantité de matière et de faire réfléchir l’élève sur DOC 2. Cristal ionique, stœchiométrie
les grandeurs qui se conservent lors d’une mise en solution. et concentration (p. 52)
L’activité 2 réinvestit les notions sur les cristaux ioniques
vues au chapitre 2. Il s’agit ici de se placer à deux niveaux
Commentaires
de représentation, le cristal ionique et la solution issue de Les élèves ont utilisé des solides ioniques dans le chapitre
sa dissolution. précédent. Ils découvrent ici les cristaux ioniques au travers
Les activités 3 et 4, pages 53 et 54, sont l’occasion d’intro- de leur structure ordonnée et de leur mise en solution. Ils se
duire la notion de concentration d’un ion dans une solution construisent ainsi une représentation microscopique de la
ionique. On travaille dans l’activité 3 avec une solution dont dispersion des ions constituant les cristaux lors de leur dis-
la stœchiométrie n’est pas 1:1. Ainsi, les quantités de solution. Cela doit les aider à aborder plus facilement la
matière des ions et leurs concentrations en solution ne sont notion de concentration effective des ions en solution.
pas égales. Cette propriété est souvent difficile à compren- Correction
dre pour les élèves puisqu’elle débouche sur une non-éga-
a. Le cristal représenté contient dix-huit ions Cl– et autant
lité de la concentration en soluté apporté et des concentra-
d’ions Na+. L’électroneutralité du cristal a donc été prise en
tions des ions en solution.
compte.
L’activité 4, page 54, utilise une échelle de teintes que les
élèves doivent construire. Ceci permet une révision et une b. L’ion Na+ central possède six ions Cl– voisins immédiats.
mise en pratique des techniques expérimentales vues en De même, un des ions chlorure Cl– possède six ions Na+
Seconde. voisins immédiats.
L’activité 5, page 60, située après le cours, permet de réin- c. Si l’on s’était intéressé au cristal CaCl2, on aurait trouvé
vestir de nombreuses connaissances de ce chapitre et des deux fois moins d’ions Ca2+ que d’ions Cl–. En conséquence,
précédents. les nombres de voisins immédiats des ions Ca2+ et Cl–
auraient été différents.
d. Points communs :
ACTIVITÉS DE DÉCOUVERTE Il y a autant d’ions chlorure et d’ions sodium dans le solide
que dans la solution.
Différences :
DOC 1. Quantité de matière Le cristal est une structure ordonnée alors que la solution
et concentration (p. 52) ne l’est pas. Les ions sont dispersés dans la représentation
de la solution alors qu’ils sont groupés dans celle du cristal.
Commentaires e. Si le volume d’eau utilisé pour la dissolution du cristal
Le but de cette première activité est de faire prendre cons- était différente, le nombre d’ions ne changerait pas entre la
cience à l’élève des grandeurs qui caractérisent une solu- nouvelle solution et celle représentée. En revanche, la
tion et en particulier que la quantité de matière de soluté concentration de la solution changerait.
À l’état final, il ne reste plus de sulfate de potassium solide. 14 a. L’équation de dissolution est :
Ainsi, xmax = n = 5,0 × 10 –3 mol. Fe2(SO4)3(s) → 2 Fe3+(aq) + 3 SO42–(aq)
Il s’est alors formé 1,00 × 10 –2 mol d’ions K+(aq) et b. On a :
5,0 × 10 –3 mol d’ions SO42–(aq). Fe2(SO4)3(s) 2 Fe3+(aq) 3 SO42–(aq)
Les concentrations molaires effectives des ions en solutions E.I. x=0 n 0 0
valent alors :
E.F. xmax n – xmax 2 xmax 3 xmax
[K+(aq)] = 2xmax/V = 1,0 × 10 –2 mol . L– 1
et [SO42–(aq)] = xmax/V = 5,0 × 10 –3 mol . L– 1 c. À l’état final, le soluté est totalement dissous. Ainsi,
xmax = n .
• Pour K3PO4(s) : Il s’est formé 2n mol d’ions Fe3+ et 3n mol d’ions SO42–.
Les concentrations effectives en ions sont :
K3PO4(s) 3 K+(aq) PO43–(aq)
[Fe3+(aq)] = 2n/V et [SO42–(aq)] = 3n/V.
E.I. x=0 n 0 0 Sachant que c = n/V est la concentration en soluté apporté,
E.F. xmax n – xmax 3 xmax xmax on voit que :
[Fe3+(aq)] = 2c et [SO42–(aq)] = 3c.
À l’état final, il ne reste plus de phosphate de potassium
d. D’après ce qui précède, on voit que :
solide.
Ainsi, xmax = n = 5,0 × 10 –3 mol. [Fe3+(aq)] / [SO42–(aq)] = 2c/3c = 2/3.
Il s’est alors formé 1,50 × 10 –2 mol d’ions K+(aq) et e. La masse molaire de sulfate de fer (III) est égale à :
5,0 × 10 –3 mol d’ions PO43–(aq). M = 399,9 g . mol– 1.
Les concentrations molaires effectives des ions en solutions Par définition : n = m/M = 4,0/399,9 = 0,010 mol.
valent alors : f. On trouve :
c = n/V = 0,040 mol . L– 1 ;
[K+(aq)] = 3xmax/V = 1,5 × 10 –2 mol . L– 1 [Fe3+(aq)] = 0,080 mol . L– 1
et [PO43–(aq)] = xmax/V = 5,0 × 10 –3 mol . L– 1 [SO42–(aq)] = 0,120 mol . L– 1.
b. Sachant que la solution contient 10 % en masse de chlo- L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en
rure d’hydrogène, il a fallu pour la préparer une masse de mole.
chlorure d’hydrogène égale à : xmax = 2,0 × 10– 2 mol
mHCl = P m = 105 g. La quantité de matière de dihydrogène prévisible est :
c. La quantité de matière de chlorure d’hydrogène néces- 2,0 × 10– 2 mol.
saire pour fabriquer la solution est : La quantité de matière d’ions zinc prévisible est :
n = m/MHCl = 105 / 36,5 = 2,88 mol.
2,0 × 10– 2 mol.
Par définition, la concentration molaire en soluté apporté
est égale à : c. Quantité de matière d’ions H+(aq) restante :
c = n/V = 2,88 mol . L– 1. 0,100 – 4,0 × 10– 2 = 6,0 × 10– 2 mol
d. Par définition : vHCl = nHCl Vm = 69 L. dans 50,0 mL de solution.
[H+(aq)] = 6,0 × 10 –2 / 0,0500 = 1,2 mol . L– 1.
23 a. Sur l’étiquette, on trouve la masse molaire, le pour-
centage massique (100 fois le rapport entre la masse m de [Zn2+(aq)] = 2,0 × 10 –2 / 0,0500 = 0,4 mol . L– 1.
d’acide sulfurique apporté et la masse totale m′ de la solu- [Cl–(aq)] = 2,0 mol . L– 1 (les ions Cl– ne sont pas intervenus
tion) et la densité. dans la réaction et le volume de solution n’a pas changé).
b. Phases R et S : elles indiquent le risque et les conditions d. D’après l’équation d’état du gaz parfait, pV = nRT, on a :
de sécurité liés à l’utilisation des « produits » dangereux,
conformément à la législation : la signification est ici lisible p = nRT/V = 2,00 × 10 –2 × 8,31 × 295 / (4,82 × 10 –4)
sur l’étiquette (et voir le manuel à la page 247). p = 1,02 × 105 Pa.
Icône : corrosif.
c. 1,00 L de solution pèse 1,83 kg.
Dans un 1,00 L, il y a :
m = 1,83 × 0,96 = 1,8 kg d’acide sulfurique.
Cela correspond à une quantité de matière n égale à :
n = m/M avec M = 98,1 g . mol– 1. MATÉRIEL ET PRODUITS
D’où : n = 18 mol.
d. Les 20,0 mL sont prélevés à la pipette jaugée (munie d’un TP 3. Solutions aqueuses ioniques (p. 53)
dispositif d’aspiration). On utilise une fiole jaugée de
500 mL dans laquelle on met d’abord de l’eau distillée, puis • Chlorure de cuivre CuCl2 , 2 H2O en poudre.
on ajoute l’acide avec précaution. Boucher, agiter. • Solution d’hydroxyde de sodium 1 mol . L– 1.
Compléter, boucher, agiter de nouveau. • Solution d’ammoniac 1 mol . L– 1.
Le prélèvement de 20,0 mL apporte une quantité de matière
• Une pissette d’eau distillée.
de soluté égale à :
• Une fiole jaugée de 100 mL avec bouchon.
18 × 20,0/1000 = 0,36 mol
• Une balance au cg.
qui se retrouve dans les 500 mL de la nouvelle solution. • Une coupelle.
La concentration molaire en soluté de la nouvelle solution
• Une spatule.
est :
c = 0,36/0,500 = 0,72 mol . L– 1. • Un entonnoir à solide.
LE COIN
BAC
f. À cette date, l’avancement x est donc x = 0,10 mol. c. À l’état final, la quantité de matière en ions hydroxyde est
La quantité de matière de magnésium restante est : nulle, donc sa concentration ionique l’est également.
nMg = 0,30 – 2 × 0,10 = 0,10 mol, La quantité de matière en ions fer(III) est :
ce qui correspond à une masse : nFe3+ = 5,0 × 10 –5 – xmax = 4,7 × 10 –5 mol.
mMg = 1,0 × 10 –1 × 24,3 = 2,4 g. La concentration effective en ions fer (III) est donc égale à :
n 3+ –5
La quantité de matière de magnésie formée est donc égale à [Fe3+] = Fe = 4,7 × 10 –3 = 9,2 × 10 –4 mol . L– 1.
2x et la masse correspondante est de : VT (1 + 50) × 10
mMgO = 2 x MMgO = 2 × 0,10 × (24,3 + 16)
mMgO = 8,0 g.
6 Solution commerciale
g. La masse de magnésie formée à l’état final est :
m = 0,30 × 40,3 = 12 g. 1. La masse d’un litre de solution est :
h. Le volume de dioxygène restant à l’état final est : m = d ρeau V avec V = 1 L et ρeau = 1 000 g . dm–3 ;
VO2 = 0,10 × 24 = 2,4 L. m = 0,89 × 1 000 = 8,9 × 102 g.
La masse d’ammoniac contenue dans un litre de solution
dépend du pourcentage massique en NH3 :
5 Dissolution-Précipitation
mNH3 = 0,28 × 890 = 2,5 × 102 g.
1. Analyse qualitative La quantité de matière d’ammoniac contenue dans un litre
a. Les équations de dissolution dans l’eau des deux solides de solution est :
ioniques mentionnés dans l’énoncé sont : nNH3 = mNH3 / MNH3 = 2,5 × 102 / 17,0 = 15 mol.
NaOH(s) → Na+(aq) + HO–(aq) La concentration molaire en soluté apporté est donc de
Fe2(SO4)3(s) → 2 Fe3+(aq) + 3 SO42–(aq) 15 mol . L– 1.
b. Les ions susceptibles de s’associer en solution au cours de 2. D’après l’équation des gaz parfaits : pV = nRT.
l’expérience sont Na+(aq) avec SO42–(aq) et Fe3+(aq) avec HO–(aq). VNH3 = nNH3 RT / p
c. Sachant que les ions sulfate et sodium coexistent dans = 15 × 8,314 × 293 / (1 020 × 10 –3 × 105)
l’eau, le précipité observé est Fe(OH)3(s), hydroxyde de
= 0,36 m3,
fer (III).
L’équation chimique traduisant la formation du précipité est : soit une solubilité de 360 litres d’ammoniac gazeux par litre
Fe3+(aq) + 3 HO–(aq) → Fe(OH)3(s) de solution.
d. L’ion caractérisé par ce test est Fe3+(aq). 3. a. L’azote et l’hydrogène n’ayant pas la même électroné-
On peut citer les ions cuivre (II) qui donnent un précipité gativité, chaque liaison est polarisée. L’azote porte une
bleu d’hydroxyde de cuivre et les ions fer (II) qui donnent charge partielle négative qui n’est pas confondue avec le
un précipité verdâtre d’hydroxyde de fer (II). barycentre des charges partielles positives des atomes
d’hydrogène ; la molécule est donc polaire.
2. Analyse quantitative
b. Il existe des interactions coulombiennes (dipolaires)
a. La stœchiométrie de l’équation de mise en solution de entre les molécules d’eau et d’ammoniac en solution.
l’espèce ionique écrite en partie 1 montre que la quantité
de matière d’ions Fe3+(aq) en solution est égale à la quantité c. La solubilité de l’ammoniac est donc très bonne, car ces
de matière de sulfate de fer dissoute. interactions favorisent la solvatation dans l’eau.
La quantité de matière initiale en ions Fe3+(aq) est donc : d. L’équation de la réaction de dissolution dans l’eau est :
nFe3+ = c1V1 = 1,0 × 10 –3 × 50,0 × 10 –3 NH3(g) → NH3(aq)
nFe3+ = 5,0 × 10 –5 mol. 4. On veut préparer 250 mL d’une solution ammoniacale à
De même pour l’ion hydroxyde : 0,50 mol . L– 1.
nHO– = c2V2 = 1,0 × 10 –2 × 1 × 10 –3 a. Lors d’une dilution, la quantité de matière se conserve :
nHO– = 1,0 × 10 –5 mol. c0V0 = c′V′ avec c0 la concentration (mère) de la solution
Dans le tableau d’avancement de la réaction de précipita- commerciale, V0 le volume de la solution commerciale à
tion de l’hydroxyde de fer, les quantités de matière et prélever, c′ la concentration de la solution à préparer (fille)
l’avancement sont exprimées en mole. et V′ le volume de la solution diluée.
V0 = c′V′/c0
Fe3+ 3 HO– Fe(OH)3
V0 = 0,50 × 0,25/15 = 8,3 × 10 –3 L
–5 –5
E.I. 0 5,0 × 10 1,0 × 10 0
Le volume de solution commerciale à prélever est de
–5 –5
E.F. xmax 5,0 × 10 – xmax 1,0 × 10 – 3 xmax xmax 8,3 mL.
Le réactif limitant est constitué des ions hydroxyde. b. Le protocole opératoire est celui d’une dilution : on pré-
L’avancement maximal est donc : lève 8,3 mL à l’aide d’une pipette graduée que l’on transvase
xmax = 1,0 × 10 –5/3 = 3,3 × 10 –6 mol. dans une fiole jaugée de 250 mL. On complète jusqu’au trait
b. À l’état final, la quantité de matière de précipité est égale de jauge avec de l’eau distillée et on homogénéise.
à l’avancement maximal, ce qui correspond à une masse : Note : On peut utiliser une burette graduée.
m = xmax MFe(OH)3
= 3,3 × 10 –6 × (55,8 + 3 × 17) Remarque sur la sécurité : utiliser des gants et des
= 3,6 × 10 –4 g. lunettes de protection.
4 Conductimétrie
1.3. Conductance ou admittance
ASPECTS PÉDAGOGIQUES
Dans le manuel de l’élève, UAB et I désignent respective-
ET SCIENTIFIQUES ment la tension efficace entre les électrodes et l’intensité
efficace traversant le circuit. Dans la mesure où le courant
L’objet de la conductimétrie est la mesure de la conducti- alternatif sinusoïdal ne fait pas partie du programme de
vité d’une solution, c’est-à-dire de l’inverse de sa résistivité. Première S, le terme efficace n’a pas été utilisé dans le
De telles grandeurs renseignent sur la présence d’ions en manuel pour des raisons de simplification.
solution et permettent de déterminer, suivant les condi- En toute rigueur, le rapport de l’intensité efficace par la ten-
tions, une concentration, un volume à l’équivalence, l’avan- sion efficace est l’admittance Y (c’est-à-dire l’inverse de
cement d’une réaction chimique… l’impédance) et non la conductance G (inverse de la résis-
Nous présentons ici certains aspects scientifiques et péda- tance). Dans le cas d’un électrolyte, ces deux grandeurs dif-
gogiques liés à ce domaine de la chimie. Conformément aux fèrent essentiellement par un terme capacitif, le terme
recommandations du programme, nous avons choisi d’in- inductif étant négligeable. On confondra donc conductance
troduire le principe d’une mesure de conductimétrie, les et admittance au niveau de la classe de Première S, l’erreur
contraintes techniques d’une telle mesure et l’intérêt de relative commise étant de quelques pour cent. Un conduc-
cette méthode pour la détermination de concentrations. timètre haut de gamme adapte automatiquement la fré-
Le champ des usages d’une telle technique au niveau de la quence de travail en fonction de l’admittance de la portion
Première S est limité, et il semble intéressant que le pro- de solution traversée par le courant (fréquence élevée pour
fesseur ait un aperçu global de ce qu’il pourra en faire, et des solutions très conductrices, fréquence faible pour des
des embûches que ses élèves devront surmonter. Nous ter- solutions peu conductrices), modélise la contribution de
minerons donc cette présentation en donnant les principa- l’effet capacitif de la cellule et la résistance des cordons,
les possibilités d’utilisation de la conductimétrie dans le puis affiche une valeur très proche de la conductance. Il
cadre de ce programme. fonctionne avec une tension efficace voisine de 250 mV.
Nous avons choisi d’être aussi précis que possible et de ne
1. Tension de travail jamais parler de « la conductance de la solution », expres-
sion impropre mais malheureusement présente dans trop
1.1. Impossibilité de l’usage d’un courant continu de documents écrits. Quand une grande précision nous a
Usuellement, pour déterminer la résistance ou la conduc- semblé nécessaire, nous avons écrit « la conductance de la
tance d’un conducteur, on utilise un courant continu. Cette portion de solution comprise entre les électrodes ». Quand
méthode est inadaptée lorsque le système étudié est une solu- il n’y avait pas d’ambiguïté, nous avons simplifié cette
tion ionique. En effet, pour qu’un courant continu traverse expression, mais sans jamais laisser croire au lecteur que
une solution électrolytique, il doit y avoir électrolyse. Les la solution a une conductance, pas plus qu’une solution n’a
transformations qui se déroulent aux électrodes demandent une résistance. En effet, la conductance mesurée dépend
de l’énergie, ce qui implique l’existence d’une force contre- de la cellule.
électromotrice, tension seuil en deçà de laquelle aucun cou- Le programme officiel prévoit l’étude des grandeurs d’in-
rant ne passe. La tension entre les électrodes est donc due à fluence, comme les paramètres géométriques de la cellule
plusieurs phénomènes et le terme ohmique RI ne constitue de mesure, ce qui laisse penser que la rigueur que nous
qu’une des contributions à la tension UAB, la détermination nous sommes imposés est dans l’esprit des concepteurs du
des autres contributions étant délicate voire impossible. programme.
Notes :
• À faible tension, les électrodes constituent un condensateur et la solution joue 2. Cellule de conductimétrie
le rôle du diélectrique ; dans ces conditions, un courant continu ne passe donc
pas au travers d’une solution électrolytique. 2.1. Constante de cellule
• À forte tension, les électrodes sont le lieu d’électrolyses, et un tel système ne
permet pas d’accéder simplement à la conductivité de la solution.
La constante de la cellule se définit comme le rapport entre
la conductivité (σ, grandeur intensive) et la conductance
(G, grandeur extensive). Lors d’une approche simplifiée,
1.2. Tension sinusoïdale cette constante de cellule est assimilée au rapport L/S de la
L’usage d’une tension variable s’impose donc, et la plus distance L entre les plaques par l’aire S d’une face de
classique d’entre elle, la tension sinusoïdale, est universel- plaque, les deux plaques étant supposées identiques. Une
lement retenue. À une tension assez faible pour qu’il n’y ait telle assimilation néglige de nombreux facteurs, comme les
pas électrolyse, on considère que le passage du courant est effets de bord où l’état de surface des électrodes. D’un point
de nature purement ohmique. Durant une demi-période, de vue technique, les effets de bord sont minimisés par une
une électrode repousse les cations et attire les anions ; il se bonne construction de la cellule, et l’état de surface des
produit l’inverse lors de la demi-période suivante. Il y a électrodes est optimisé par le choix d’électrodes en platine
donc déplacements de charges au sein de l’électrolyte. platiné. À ce propos, il convient de signaler que la cellule ne
doit pas être trop proche des parois du récipient, une dis- ainsi que de la nature et de la concentration de toutes les
tance insuffisante provoquant une distorsion des lignes de autres entités présentes en solution.
courant. Les termes λi sont donc difficilement calculables.
Le fait que la constante de cellule diffère notablement Lorsque les concentrations de tous les ions présents devien-
du rapport L/S impose, dans la pratique, qu’elle soit nent suffisamment faibles (10 –2 mol . L–1 voire 10 –3 mol . L–1),
déterminée avec une solution de référence (solution de chaque coefficient λi ne dépend plus que de la température
chlorure de potassium, le plus souvent) dont la conduc- et de la nature de l’ion Xi et peut être confondu avec la
tivité a été tabulée pour diverses concentrations et tem- conductivité molaire ionique à dilution infinie de l’ion Xi. La
pératures. Il y a là une difficulté pédagogique puisque formule ci-dessus s’approxime alors raisonnablement par
les élèves ne pourront pas faire le lien entre la valeur σ = ∑ λ0i [Xi (aq)]. Les cœfficients λ0i sont présents dans une
de la constante telle qu’ils la détermineront, par exem- table du rabat de couverture du livre de l’élève. Ceci
ple en suivant notre fiche technique FT6, qui est la façon explique pourquoi la linéarité de la conductance ou de la
habituelle d’opérer, et une détermination géométrique de conductivité avec la concentration d’un unique soluté
celle-ci, qui relève d’une modélisation dont l’application apporté n’est valable que pour de faibles concentrations.
réelle est fort éloignée. Lorsque la concentration en soluté apporté devient très faible
(environ 10 – 5 mol . L– 1), les impuretés naturellement pré-
2.2. Choix de la cellule sentes dans l’eau distillée ou permutée d’un laboratoire
peuvent avoir des contributions non négligeables à la conduc-
Lorsque l’on recherche une bonne précision, on opère avec tivité. On peut signaler la dissolution du dioxyde de carbone
des cellules de conductimétrie commerciales dont la rigi- atmosphérique dans l’eau initialement pure ; à l’équilibre,
dité est assurée par des plaques de verre et dont les faces à 25 °C, on a [H +(aq)] [HCO 3–(aq)] 2 × 10 – 3 mol . L– 1, soit
en vis-à-vis sont en platine recouvert de platine finement un pH voisin de 5,7. Il ne faut pas oublier l’autoprotolyse
divisé (noir de platine). De telles cellules sont fragiles et de l’eau, source d’ions H +(aq) et HO –(aq), qui rend la conducti-
onéreuses. De façon plus économique, on peut utiliser des vité de l’eau pure non nulle. Ce phénomène d’autoprotolyse
cellules dont les plaques en vis-à-vis sont en métal poli : cui- de l’eau n’étant pas au programme de Première S, il n’a
vre et acier inoxydable conviennent. L’acier inoxydable est pas été abordé dans le livre de l’élève ; il peut cependant
préférable mais pose des problèmes de soudure avec le cui- intervenir lors du calcul de la solubilité de certains composés
vre des fils. L’inconvénient de ces métaux est leur piètre très peu solubles (halogénures d’argent, par exemple) à
tenue : la manipulation en présence des solutions usuelles partir de mesures de conductances. En effet, l’agitation
des activités expérimentales de Première S les font vieillir d’iodure d’argent, solide très peu soluble dans de l’eau
en quelques mois. Le choix d’une surface de carbone pose même extrêmement pure, apporte moins d’ions Ag+ et I –
également des problèmes, une telle surface étant particu- que l’eau ne contient d’ions H3O+ et HO–(aq). Les ions
lièrement absorbante et conservant la mémoire des précé- fournis par le solvant ne peuvent donc être négligés devant
dentes mesures. Quel que soit le choix de la nature des les ions apportés par la dissolution de cet halogénure
électrodes, la rigidité de l’assemblage peut être assurée par d’argent.
un bâti en plastique (en plexiglas, voir Fig. 1, page 73).
Ce déplacement conduit à un déplacement de charge (sans Cette relation permet donc de confirmer ou d’infirmer une
déplacement d’atomes) : hypothèse sur l’évolution d’un système avec le raisonne-
ment suivant :
H O ---- H O ---- H O ---- H O (a) On suppose que le mélange de deux solutions ne donne
H H H H pas lieu à une réaction chimique.
(b) On calcule les concentrations des ions en solution.
Ce type de déplacement de charge est plus rapide que la (c) On prévoit par le calcul la conductivité de la solu-
migration matérielle d’un ion. tion.
(d) On la détermine expérimentalement.
4. Usage de la conductimétrie (e) Si le système s’est transformé, la prévision est erro-
en Première S née et montre qu’une réaction a effectivement eu lieu.
Dans l’esprit du programme, c’est ainsi que nous avons
La conductivité présente, par rapport à la pH-métrie, l’a-
permis à l’élève de découvrir, puis d’étudier, la réaction
vantage d’éviter l’utilisation de la fonction logarithme, mais
entre un acide et une base par exemple (voir TP4, page 96).
elle conduit en revanche à certaines difficultés qu’il ne faut
Un tel usage de la conductimétrie, à la différence de
pas sous-estimer.
la courbe d’étalonnage, nécessite impérativement l’utili-
Les grandeurs manipulées ne sont pas familières aux chi-
sation d’un système cohérent d’unités, donc, par exem-
mistes, encore moins aux élèves. En particulier, la distinc-
ple, du système international avec la difficulté évoquée
tion entre les grandeurs conductance, conductivité et
ci-dessus relative à l’unité de concentration.
conductivité molaire ionique ne s’acquiert que lentement.
Il en va de même des unités qui leur sont associées.
Le terme siemens, à lui seul, perturbe les élèves, et, 4.3 Détermination de l’équivalence
pour être homogène, le système d’unité utilisé nécessite d’un titrage acido-basique
l’emploi de l’unité de concentration internationale :
En l’absence de la pH-métrie, le titrage acido-basique se
mol . m– 3. Il s’agit d’une unité peu familière, utilisée seu-
limite à l’usage des indicateurs colorés. Les concepteurs du
lement dans le contexte de la conductimétrie.
programme ont souhaité réinvestir la conductimétrie
Trois usages de la conductivité sont proposés par le pro-
comme méthode de détermination du point d’équivalence
gramme de Première S : la détermination d’une concentra-
d’un tel titrage. Le seul titrage envisageable dans le cadre
tion au moyen d’une courbe d’étalonnage, la détermination
du programme est le titrage d’un acide fort par une base
d’une concentration sans étalonnage, et la détermination de
forte, sans que ces termes soient utilisés. L’évolution de la
l’équivalence d’un dosage acido-basique.
conductivité est simple dans ce cas. Elle décroît avant
l’équivalence et croît après. Le minimum correspond à
4.1 Détermination d’une concentration l’équivalence, ce qui constitue un réinvestissement inté-
au moyen d’une courbe d’étalonnage, ressant de cette technique (voir TP4, page 140).
dans le cadre d’un unique soluté ajouté Un tel usage, forcément limité, ne permet pas une large
Cette utilisation est assez simple en apparence puisqu’il diversité d’applications. Cependant, l’objectif n’est pas d’ex-
s’agit d’une relation quasiment linéaire entre une grandeur plorer toutes les possibilités de la conductimétrie, mais de
expérimentale, la conductance, et une grandeur à détermi- l’utiliser pour introduire le concept de titrage. Nous avons
ner, la concentration. Quel que soit le système d’unités uti- respecté cette orientation du programme.
lisé, la méthode fonctionne bien. L’élève pourra donc
exprimer les concentrations en mol . L – 1 et utiliser l’unité 5. Conclusion
de conductance de son choix. La difficulté relative aux uni-
tés sera ainsi transparente. L’usage de la conductimétrie dans le programme de
Une difficulté cependant ne doit pas être négligée si l’expé- Première S se limite à quelques expériences de base, toutes
rience est effectuée, comme le requiert le programme, avec orientées sur la détermination d’une concentration, que ce
un montage électrique connectant un G.B.F., un ampère- soit par l’intermédiaire d’une courbe d’étalonnage, d’un cal-
mètre et un voltmètre. cul, ou d’un dosage.
En effet, l’élève remarquera éventuellement que le graphe Nous avons exploré toutes les possibilités recommandées
I = f (c) est tout aussi linéaire que le graphe G = f (c), tout par le B.O. de sorte que les efforts consentis par les pro-
en étant plus accessible puisque I est directement lu, alors fesseurs et par les élèves puissent être utilisés au mieux. Il
que G résulte d’un calcul. Cela pose un problème car la ne faut pas éluder les difficultés d’une telle technique, et
courbe d’étalonnage I = f (c) n’est utilisable que si la même nous avons mentionné celles liées aux grandeurs spéci-
tension est réutilisée lors de l’usage ultérieur de la courbe fiques de cette méthode, ainsi que celles relatives aux uni-
d’étalonnage. tés employées.
Enfin, les difficultés expérimentales liées aux électrodes
dépendront des choix effectués dans chaque établissement
4.2 Utilisation de la relation entre la conductivité pour le matériel utilisé. Les utilisateurs auront toujours la
et la concentration des ions en solution
possibilité de comparer leurs valeurs expérimentales à cel-
Il est possible, grâce à la relation σ = ∑ λ0i [Xi (aq)], de prévoir les données par le simulateur que nous avons implanté dans
une conductivité quand on connaît les concentrations des le cédérom Microméga Physique Chimie 1re S qui constitue
différents ions présents dans une solution. un point de repère intéressant.
réalisée méticuleusement, un temps conséquent lui est d. Une cellule conductimétrique commerciale est intéres-
imparti dans cette activité. La fiche technique 6 et un sante puisque, par construction, les valeurs de l’aire S et de
exercice du simulateur sont aussi dédiés à cette opération. l’espacement L sont fixées.
Note : Les valeurs numériques ci-dessous sont données à titre d’exemple puis- 2. a. c = 1,00 × 10–2 mol . L–1 = 10,0 × 10–3 mol . dm–3
qu’elles dépendent des conditions opératoires (appareil, température, etc.). = 10,0 mol . m–3.
σ
b. D’après la relation σ = k G, on obtient k = . En expri-
G
Correction
mant σ en S . m–1 et G en S, k s’exprime en m–1.
1. a. La liste des grandeurs d’influence possibles est : l’aire c. On mesure l’intensité du courant I et la valeur de la ten-
immergée S des électrodes, l’espacement L entre les
électrodes et la concentration c du soluté apporté pour la sion U à l’aide des multimètres. On calcule ensuite la
constitution de la solution. conductance G = I/U de la portion de solution. On mesure
la température θ de la solution et l’on en déduit, par lecture
b. Le mode opératoire peut être le suivant : dans une graphique, la conductivité σ de la solution. Enfin on calcule
solution de chlorure de sodium de concentration σ
c = 1,00 × 10–2 mol . L–1, on plonge une cellule conductimé- la constante de cellule k = .
G
trique dont les plaques de cuivre peuvent être plus ou moins À 25 °C, la courbe σ = f (ϕ) donne σ = 0,143 S . m–1.
plongées dans la solution et plus ou moins espacées l’une 0,143
de l’autre. k= = 16 m–1.
9,0 × 10–3
• Pour un espacement L = 2 cm constant, on fait varier On mesure l’intensité du courant I et la valeur de la tension
l’aire S immergée des électrodes et l’on mesure à chaque U à l’aide des multimètres. On calcule ensuite la conduc-
fois l’intensité du courant I et la valeur de la tension U à tance G de la portion de la solution d’eau minérale. On cal-
l’aide des multimètres. On calcule ensuite la conductance cule alors la conductivité de l’eau minérale grâce à la rela-
G de la portion de solution étudiée. tion : σ = k G ; on peut comparer la valeur trouvée à celle
• Pour une aire S = 4 cm2, on fait varier l’espacement L indiquée sur l’étiquette (exemple : San-Pellegrino).
entre les électrodes. On détermine I, U et G comme précé-
demment. TP 4. Conductance et concentration
• Pour un espacement L = 2 cm et pour une aire S = 2 cm2, d’une solution ionique (p. 74)
on fait varier la concentration c en soluté apporté en effec-
tuant deux ou trois dilutions (10e, 100e voire 1 000e) à partir Commentaires
de la solution mère c = 1,00 × 10–2 mol . L–1. On détermine I, Cette activité met progressivement en place une des rela-
U et G comme précédemment. tions essentielles de ce chapitre : la linéarité entre la
c. Plus la surface immergée S des électrodes augmente, conductance et la concentration en soluté unique ajouté
plus la conductance G augmente. dans un domaine de concentration. Au cours de sa pro-
Plus la distance L entre les électrodes augmente, plus la gression, l’élève vérifie que c’est effectivement la conduc-
conductance G diminue. tance, et non d’autres grandeurs électriques, que l’on doit
Plus la concentration c en soluté apporté augmente, plus la considérer pour obtenir une grandeur proportionnelle à la
conductance G augmente. concentration.
Ces résultats sont obtenus avec une cellule fabriquée avec Une seconde étape attire son attention sur le fait que si la
deux lames en cuivre mobiles soumise à une tension sinu- proportionnalité entre la conductance et la concentration en
soïdale d’environ U = 1 V et de fréquence f = 1 000 Hz, plon- soluté unique apporté est satisfaite quelle que soit la nature
geant dans une solution de chlorure de sodium de concen- de ce soluté, le coefficient de proportionnalité dépend de la
tration c = 0,10 mol . L–1 en soluté apporté. nature du soluté. La relation ainsi établie est utilisée pour
• Pour L = 2 cm et θ = 25 °C : déterminer une concentration inconnue en soluté.
Enfin, cette activité propose une étude quantitative : il s’a-
S (cm2) 2 3 4
git de vérifier une relation de proportionnalité entre
G (mS) 26 40 77 conductance et concentration dans certaines conditions, et
en particulier pour un unique soluté apporté. Cette vérifi-
• Pour S = 4 cm2et θ = 25° C : cation peut se faire à l’aide de tableaux de valeurs ou de
graphes tracés à la main ou à l’aide d’un tableur.
L (cm2) 1 2 3 4
Correction
G (mS) 87 72 42 36
1. a. L’unité de la résistance est l’ohm, symbole Ω.
• Pour S = 2 cm2 et L = 2 cm et θ = 25 °C : b. G = 1/R.
c (mol . L–1) 0,10 0,010 0,0010 c (mol . L – 1) 1,0 × 10 – 4 3,0 × 10 – 4 1,0 × 10 – 3 3,0 × 10 – 3
G (mS) 26 2,5 0,25 I (mA) 0,04 0,13 0,43 1,22
Les valeurs expérimentales obtenues valident la réponse R (Ω) 1 × 104 3,8 × 103 1,2 × 103 4,1 × 102
établie en 1. a., à savoir que S, L et c sont des grandeurs
G (S) 8 × 10 – 5 2,6 × 10 – 4 8,6 × 10 – 4 2,4 × 10 – 3
d’influence puisque leur variation entraîne une modification
de G. Note : La valeur de l’intensité (I = 0,04 mA) ne doit pas être exprimée avec une
meilleure précision compte tenu de l’appareil utilisé lors de nos mesures. Dans
Note : On peut faire remarquer à l’élève que la température est aussi une gran- ce cas, la valeur de R et celle de G ne doivent donc pas faire apparaître plus
deur d’influence, mais qui n’est pas abordée faute de temps. d’un chiffre significatif.
On retrouve bien que la conductance est proportionnelle à 2. a. Exemple de valeurs numériques obtenues : m0 = 2,71 g
la concentration. soit :
Ici aussi on peut tracer une courbe représentant G = f (c), 2,71 1
c0 = × = 186 mol . m– 3.
et on obtient un segment de droite. 58,4 250 × 10 – 6
d. On ne peut pas utiliser une courbe d’étalonnage Ai (S . m2 . mol– 1) 0,99 × 10 – 2 1,3 × 10 – 2 1,6 × 10 – 2
G = f (concentration en chlorure de sodium apporté) pour
déterminer la concentration d’un autre électrolyte. Le coef- Note : Les valeurs sont obtenues à 25 °C avec une constante de cellule
k = 16 m–1.
ficient de proportionnalité entre G et c dépend de la nature
du soluté apporté. c. On dispose de trois équations et quatre inconnues.
A1 = λLi+ + λCl– ; A2 = λNa+ + λCl– et A3 = λK+ + λCl–.
Note : On montre avec une des formules du cours que le coefficient de propor-
tionnalité entre la conductance et la concentration est égal à (λK+ + λCl–). On ne peut donc pas résoudre ce système d’équations.
Pour atteindre les conductivités molaires ioniques des
e. En extrapolant la courbe, on trouve une conductance
cations, il faudrait disposer d’une donnée supplémentaire.
G0 = 0,15 S pour S0.
Expérimentalement, on trouve I = 39,4 mA, soit Gexp = 0,079 S. d. On a λLi+ = A1 – λCl– ; λNa+ = A2 – λCl– ; λK+ = A3 – λCl–.
On ne peut utiliser une courbe d’étalonnage qu’entre les La conductivité molaire ionique de l’anion chlorure ne
valeurs extrêmes qui ont servi à son établissement. dépend pas du solide (LiCl, NaCl ou KCl) à l’origine de la
Note : Cette importante différence obtenue lors de l’extrapolation provient du
présence de l’ion Cl –(aq) en solution. Le classement des λi
fait que les conductivités molaires ioniques λ dépendent de la concentration est donc possible. Par ordre croissant, on obtient :
des ions en solution. Le simulateur Conductimétrie présent dans le cédérom λLi+ λNa+ λK+
tient compte de cette variation.
Dans la liste étudiée, K+ est le cation qui contribue le plus
à la conductivité, Li+ le cation qui y contribue le moins.
C’est donc le cation potassium qui se déplace le plus rapi-
TP 6. Conductance et conductivité (p. 83) demet puisque l’on a trouvé :
Commentaires A3 A2 A1
L’élève réalise une opération d’étalonnage de la cellule de Note : Comme précisé dans le cours, page 79, les conductivités molaires
conductimétrie, opération indispensable pour pouvoir cal- ioniques λ sont liés aux vitesses v de migration des ions dans des conditions
données. Ces vitesses sont constantes bien que les ions soient soumis à une
culer la conductivité d’une solution à partir de la conduc- force électrique constante (qE) parce qu’il s’exerce sur eux une force de frot-
tance de la portion de cette solution comprise entre les tement modélisable grâce à la relation de Stoke (6πaηv) dans laquelle a est le
électrodes. À cette occasion, il constate l’influence de la rayon de l’entité en déplacement. Il en résulte une vitesse limite (donc un λ)
inversement proportionnelle au rayon des entités solvatés. L’ordre des λ mon-
température sur la conductivité. Le but de cette activité est
tre que le rayon solvaté de Li+(aq) est plus gros que celui de K+(aq). Sous un
de familiariser l’élève avec la grandeur conductivité, car jus- champ E = 1 V . cm–1, la vitesse limite est si faible (v = 5 µm . s–1) qu’elle est
qu’ici il a essentiellement travaillé avec la grandeur conduc- rapidement atteinte. Rapportée à la taille de l’ion solvaté (entre 0,1 et 0,2 nm)
tance. cette vitesse correspond tout de même à un déplacement de l’ion de plusieurs
milliers de fois sa propre taille par seconde.
Dans cette activité expérimentale, l’élève utilise la relation
entre la conductivité d’une solution, les conductivités 2. a. U = 200 mV et I = 0,824 mA. À l’aide de la calculatrice,
molaires ioniques et les concentrations des solutés ajoutés. 0,824
Il vérifie expérimentalement l’influence de la taille et de G= = 4,12 mS.
200
la solvatation sur les conductivités molaires ioniques,
Note : Les valeurs de U et I sont prises à titre d’exemple parmi d’autres valeurs
puis le fait que la conductivité d’une solution peut être
possibles.
retrouvée à partir de celles de trois solutions judicieuse-
ment choisies. b. G = 4,11 mS et σ = 411 mS . m–1. La valeur de la
Cette activité utilise également le simulateur Conductimétrie conductance calculée est égale à la valeur de la conduc-
du cédérom. Il est à noter que les élèves en sont très deman- tance simulée.
deurs et donc réceptifs lors de ces séances. c. Les prévisions attendues sont :
Ce simulateur permet de changer à volonté la nature de la
– pour L = 2,0 cm et S = 2,0 cm2 : G = 4,11 mS et
solution ainsi que sa concentration, ce qui n’est pas envisa-
σ = 411 mS . m–1 ;
geable lors d’une activité expérimentale.
L’objectif des simulations proposées est double : d’une part – pour L = 2,0 cm et S = 4,0 cm2 : G = 8,23 mS et
prévoir, par calcul, des valeurs de conductance et/ou de σ = 411 mS . m–1
conductivité, puis les comparer à l’aide d’une simulation, et d. Les valeurs trouvées sont :
d’autre part comparer des conductivités molaires ioniques – pour L = 2,0 cm et S = 1,0 cm2 : G = 2,05 mS et
de différents ions entre elles. σ = 411 mS . m–1 ;
Note : Les valeurs numériques suivantes sont données à titre d’exemple puis- – pour L = 1,0 cm et S = 2,0 cm2 : G = 8,23 mS et
qu’elles dépendent des conditions opératoires (appareils, température,..) σ = 411 mS . m–1.
e. L et S sont donc deux facteurs d’influence de la conduc- Cette règle du nombre de chiffres significatifs d’un résultat, fixé par le nombre
de chiffres significatifs de la donnée qui en comporte le moins, n’est pas valable
tance G qui est modifiée lors d’une variation de L ou de S ; pour tous les calculs, en particulier pas pour les soustractions.
ce n’est pas le cas pour la conductivité σ. En revanche, si le
rapport S/L reste constant entre deux expériences, la valeur 12 a. En raison de l’ajout d’eau, la concentration en ion a
de la conductance n’est pas modifiée. été divisée par deux ; il en est de même de la conductance
S
Note : En s’aidant de ce qui précède et des unités, G = σ L .
car elle est proportionnelle à la concentration :
–3
En doublant la concentration en soluté apporté de la solution, la nouvelle G3 = G1/2 soit G3 = 0,61 × 10 S.
conductance est G = 8,13 mS (σ = 813 mS . m–1). b. On mélange deux solutions de chlorure de sodium, il n’y
f. et g. Pour une solution de concentration dix fois moins a pas réaction. En notant c1 et c2 les concentrations respec-
importante, la conductance devrait être divisée par dix, ce tives de S1 et de S2, on a :
que l’on vérifie grâce au simulateur : G = 0,421 mS . m–1. 100 c1 + 100 c2 c1 + c2
[Na+] = [Cl –] = = .
(σ = 42,1 mS . m–1). 100 + 100 2
h. La conductance d’une portion de solution est donc pro- c. La concentration en soluté apporté étant la moyenne des
portionnelle à la concentration en soluté apporté de la solu- concentrations de S1 et de S2, la proportionnalité entre
tion. conductance et concentration permet d’écrire :
G + G2
i. Pour une solution de chlorure de sodium de concentra- G4 = 1 soit G4 = 1,33 × 10 – 3 S.
2
tion c = 0,01 mol . L–1, le simulateur affiche G = 1,18 mS et
σ = 118 mS . m–1. 14
j. La conductivité d’une solution d’acide chlorhydrique σ4 = c (λCu2+ + 2 λCl–)
étant supérieure à celle d’une solution de chlorure de = c [(λCu2+ + λSO2–
4
) + 2 (λH+ + λCl–) – 2 (λH+ + λSO2–
4
)].
sodium, il en résulte que la conductivité molaire ionique de En divisant membre à membre par la constante de cellule,
l’ion H+(aq) est supérieure à celle de l’ion Na+(aq) puisque les on arrive à :
deux solutés possèdent le même anion. G4 = G3 + 2 G1 – G2 = 1,44 × 10 – 3 S.
k. Pour une solution d’hydroxyde de sodium de concentra- 15 a.
tion en soluté apporté c = 0,010 mol . L–1, le simulateur affi-
che G = 2,37 mS et σ = 237 mS . m–1. c (mol . L– 1) 5,00 × 10 – 3 2,00 × 10 – 3 1,00 × 10 – 3 5,00 × 10 – 4
La conductivité d’une solution d’hydroxyde de sodium étant
G (S) 6,06 × 10 – 4 2,45 × 10 – 4 1,2 × 10 – 4 6,3 × 10 – 5
supérieure à celle d’une solution de chlorure de sodium de
même concentration, on peut affirmer que la conductivité c. La conductance de la solution de concentration inconnue
molaire ionique de l’ion hydroxyde est supérieure à celle de est 1,73 × 10 – 4 S.
l’ion chlorure puisque les deux solutés possèdent le même La lecture du graphe conduit à : c1 = 1,4 × 10 – 3 mol . L– 1.
cation.
16 a. La valeur de la constante de cellule est :
l. Le rayon ionique solvaté du cation sodium étant plus
k = σ /G = 127,8/1,45 = 88,1 m–1.
grand, le cation Na+(aq) se déplace plus lentement en solu-
b. Cette valeur est en accord avec celle du constructeur
tion que le cation potassium K+(aq) ; la conductivité d’une
puisque 0,9 cm–1 = 90 m–1.
solution d’hydroxyde de potassium devrait être supérieure
L’écart relatif est 100 × (90 – 88)/90 = 2,1 %.
à celle d’une solution d’hydroxyde de sodium.
c. L’aire de la surface S immergée est égale à :
La simulation confirme cette prévision puisque pour une
solution d’hydroxyde de potassium de concentration S = L/k = 1,0/0,90 = 1,1 cm2.
c = 0,01 mol . L–1, le simulateur affiche G = 2,61 mS Note : La formule k = L/S est approximative ; il ne faut pas chercher à repro-
et σ = 261 mS . m–1. On a bien : duire expérimentalement cet exercice dont le but est la compréhension de la
notion de constante de cellule qui, elle, est une notion essentielle.
σ (K+(aq) + HO-(aq)) > σ (Na+(aq) + HO-(aq)).
17 a.
k (m– 1) 17,1 22,5 34,2 99,8
(S . m– 1) 0,118 0,116 0,126 0,114
EXERCICES
b. 0,11 σ 0,13 S . m– 1.
Cela représente une estimation acceptable de l’intervalle de
Note : Pour simplifier l’écriture, dans les corrigés, on notera : confiance sur σ ; il n’y a pas de raison de prendre un inter-
• σi la conductivité de la solution Si , valle significativement plus large.
• Gi la conductance de la portion de la solution Si comprise entre les électrodes c. 0,01/0,120 = 0,08. On peut considérer la conductivité
de la cellule.
comme constante à 8 % près.
Appliquer ses connaissances 19 b. La conductivité est sensiblement proportionnelle à
10 a. Le résultat, comme les données, doit comporter la concentration en soluté apporté.
trois chiffres significatifs : k = 0,476 cm . –1 c. L’abscisse du point d’ordonnée 1,84 × 10 – 2 S . m– 1 est la
concentration cherchée, soit 1,3 mol . m – 3.
b. La valeur de la constante de cellule est : k = 47,6 m–1.
c. Même réponse qu’en a. 20 1. La conductance de la solution de chlorure de
d. Puisque k = L/S, alors L = k S = 1,5 × 2,12 = 3,18 cm. potassium est :
1 1
Note : Cet exercice permet à l’élève de réinvestir ses acquis de Seconde sur les G0 = = = 1,39 × 10–3 S.
chiffres significatifs. R0 720
(R0 a trois chiffres significatifs, G0 doit en avoir el même 29 a. La concentration molaire effective de chacun des
nombre.) ions présents dans la solution est égale à :
On note k la constante de cellule : n mNaCl
σ 1,489 × 10–2 [Cl–] = NaCl =
k= = = 10,7 m–1. V MNaClV
G0 1,39 × 10–3 nNa2SO4 mNa2SO4
Le résultat ne comporte que trois chiffres significatifs, [SO42–] = =
MNa2SO4 MNa2SO4V
car une donnée en comporte trois, l’autre quatre. On est
limité par la donnée la moins précise. nNa2SO4 nNaCl m2 m1
[Na+] = 2 + =2 +
2. a. On admet la proportionnalité entre conductance et V V MNa SO V MNaClV 2 4
concentration. S3 est 20 fois plus concentrée que S0 ; sa b. σ = λNa+ [Na+] + λCl– [Cl–] + λSO42– [SO42–] = 40 mS . m–1.
conductance est donc 20 fois plus grande :
m2 0,2 0,2
20 σ = 5,0 × 10–3 (2 + ) + 7,6 × 10–3 ×
G′3 = 20 G0 = soit G′3 = 2,78 × 10–2 S. 142,1 × 2 58,5 × 2 58,5 × 2
R0
m2
b. L’erreur commise en confondant ces deux conductances + 16,0 × 10–3 × = 40 × 10–3 S . m–1.
142,1 × 2
est :
∆G = 2,78 × 10–2 – 2,62 × 10–2 soit ∆G = 1,60 × 10–3 S. On trouve m2 = 0,20 g.
σ c σ c c. Si le volume de la solution diminue de 20 % par évapora-
3. G0 = 0 = 0 (λK+ + λCl–) G1 = 1 = 0 (λH+ + λNO3–) tion (la solution se « concentre ») alors la conductivité est
k k k k
multipliée par 1,25, soit σ = 50 mS . m–1.
σ2 c0 σ c
G2 = = (λH+ + λCl–) G4 = 1 = 0 (λH+ + λCl–)
k k k k 31 a. On utilise la relation σ = k G.
En remarquant que : Solution S1 S2 S3 S4
λH+ + λCl– = (λH+ + λNO3–) + (λK+ + λCl–) – (λK+ + λNO3–)
(S . m– 1) 1,28 × 10– 2 1,49 × 10– 2 1,52 × 10– 2 1,49 × 10– 2
On a : G4 = G1 + G0 – G2
soit : G4 = 3,86 × 10–3 + 1,39 × 10–3 – 1,32 × 10–3 b. En notant λX– la conductivité molaire de l’anion halogé-
nure étudié, on peut écrire σ = c (λK+ + λX–).
G4 = 3,93 × 10–3 S.
c. et d.
21 Anion λX– (S . m2 . mol– 1) écart relatif
– –3
I U G c k F (aq) 5,46 × 10 – 1,4 %
soit un encadrement de :
1,53 ms G 1,63 mS MATÉRIEL ET PRODUITS
ou G = 1, 58 mS ± 0,05 mS.
Note : Cet exercice introduit de nouveaux concepts : incertitude absolue, incer-
titude relative, moyenne, intervalle de confiance et précision. Son objectif est de
TP 3. La cellule conductimétrique (p. 73)
persuader l’élève que tout résultat expérimental est entaché d’incertitude et que
l’écriture adoptée pour le résultat doit prendre en compte cette réalité. • Un G.B.F.
• Deux multimètres.
33 a. Dans un premier temps, il faut calculer les • Fils électriques.
conductances que l’on aurait obtenues à partir de solution • Deux plaques de cuivre.
de concentration c = 5,0 × 10 – 3 mol . L– 1 (celle de la
• Une cellule de conductimétrie commerciale.
solution cherchée). Pour ce faire, on utilise la relation de
proportionnalité entre conductance et concentration. • Deux pinces crocodiles.
Avec une solution d’iodure de potassium de concentration • Deux béchers de 250 mL ou 100 mL.
c = 5,0 × 10 – 3 mol . L– 1, on aurait obtenu une conductance • Un thermomètre.
1,70 × 10 – 2 • Solutions de concentration 1,00 × 10 – 3 mol . L– 1 et
G′3 = = 8,55 × 10 – 3 S. 1,00 × 10 – 2 mol . L– 1 : K+ + Cl –.
2
G5 = G′3 + G1 – G2 = 1,57 × 10 – 2 S. • Une eau minérale (exemple : San Pellegrino).
b. De façon analogue G6 = G4 + 2 G3 – 2 G2
soit : G6 = 1,69 × 10 – 2 S. TP 4. Conductance et concentration
d’une solution ionique (p. 74)
34 a. S1 : [Na+] = [Cl–] = c ;
S2 : 2 [Mg2+] = [Cl –] = 2 c ; • Un G.B.F.
+ – • Deux multimètres.
S3 : 3 [Al ] = [Cl ] = 3 c.
• Fils électriques.
b. σ1 = c (λNa+ + λCl–)
• Une cellule de conductimétrie.
σ2 = c (λMg2+ + 2 λCl–) • Quatre béchers de 100 mL.
σ3 = c (λAl3+ + 3 λCl–). • Étiquettes adhésives ou crayon à verre.
c. λNa+ = 4,97 × 10 – 3 S . m2 . mol– 1 • Solutions de concentration :
1,0 × 10 – 4 mol . L– 1, 3,0 × 10 – 4 mol . L– 1, 1,0 × 10 – 3 mol . L– 1
λMg2+ = 10,6 × 10 – 3 S . m2 . mol– 1
et 3,0 × 10 – 3 mol . L– 1 ; Na+ + Cl –.
λAl3+ = 18,3 × 10 – 3 S . m2 . mol– 1.
d. λNa+ λMg2+ λAl3+. On retrouve que la conductivité
molaire ionique augmente avec la valeur absolue de la
TP 5. Détermination de la concentration
charge. d’un soluté (p. 82)
5 Réactions acido-basiques
acides, car leur couleur montre que leur pH est inférieur à 6 • CO / H2CO : n’est pas un couple acide / base.
(donc inférieur à 7). La solution 4 est basique puisque sa • H3O+ / HO– : n’est pas un couple acide / base.
couleur montre que son pH est supérieur à 7,6 donc à 7. La • H3O+ /H2O : est un couple acide/base car H3O+ = H2O + H+.
solution 2 est neutre, ou presque, car son pH est voisin de 7. La forme acide est H3O+.
b. Les ions chlorure et sodium n’ont pas de propriété acido- • H3O+ / H2O2 : n’est pas un couple acide / base.
basique. Dans les solutions de la Fig. 1, les ions qui ont une • C2H6 / C2H4 : n’est pas un couple acide / base.
telle propriété sont donc H3O+, NH+4 (aq) et HO–(aq). • CH3COOH / CH3COO– : est un couple acide / base car
c. Les équations correspondant aux réactions doivent faire CH3COOH = CH3COO– + H+. La forme acide est CH3COOH.
intervenir les ions qui ont des propriétés acido-basiques ; • HCO3– / CO2–
3 : est un couple acide / base car :
on doit donc écrire : HCO3– = CO2– +
3 +H .
H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O
La forme acide est HCO3–.
et NH+4 (aq) + HO–(aq) → NH3 + H2O
qui correspondent toutes les deux à un transfert d’ions H+. c. La formule des anions est C12H6Cl2NO2–(aq).
d. Il est possible de formuler l’hypothèse qu’une réaction a d. La formule de la forme acide est C12H7Cl2NO2 (aq). Elle
effectivement lieu, bien que la solution du tube 4 soit restée s’obtient en ajoutant un ion H+ à la forme basique. La demi-
bleue ; l’équation correspondante est : équation s’écrit :
C12H7Cl2NO2 (aq) = C12H6Cl2NO–2(aq) + H+
H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O
+
Les ions H3O sont limitants dans ces conditions. e. La solution bleue contient la forme basique du couple et
des ions sodium (incolores) : la forme basique est donc de
e. Le fait que la solution devienne verte montre qu’il n’y a
couleur bleue.
plus d’ions possédant des propriétés acido-basiques. Il ne
Lorsqu’on ajoute de l’acide chlorhydrique à la solution
reste ni H3O+ ni HO–(aq). Le mélange initial a donc été réalisé
bleue, celle-ci devient suffisamment acide et la forme
dans les proportions stœchiométriques. L’hypothèse de la
basique se transforme en la forme acide (énoncé 3). La
réaction acido-basique de la question d. est pertinente.
forme acide du couple acide / base considéré est donc
rouge.
DOC 3. Couple acide / base (p. 95) 2. a. Le sel de sodium du dichloroindophénol est une
Commentaires espèce chimique constituée d’ions. Les ions se solvatent
plus facilement dans l’eau (ou en solution aqueuse) que
Les questions de cette activité amènent l’élève à compren- dans les solvants organiques peu polaires (énoncé 5).
dre que deux entités chimiques qui forment un couple acide Or une espèce chimique est d’autant plus soluble dans un
/ base diffèrent d’un ion H+ et que la présence de la forme solvant donné que les entités chimiques qui la constituent
acide ou de la forme basique d’un couple dans une solution sont susceptibles de s’y solvater (énoncé 7). Par consé-
dépend de l’acidité de celle-ci. Conformément aux recom- quent, le sel de sodium du dichloroindophénol est plus solu-
mandations du programme, l’exemple considéré dans cette ble dans la solution aqueuse basique que dans le solvant
activité est un indicateur coloré, de façon à mettre en évi- organique peu polaire. Il se dissout donc dans la phase
dence de manière simple le passage d’une forme à l’autre aqueuse. Ceci est en accord avec le fait que la phase
du couple. aqueuse soit bleue et la phase organique incolore.
La seconde partie de l’activité réinvestit les connaissan-
ces du chapitre 2 concernant la solubilité des espèces b. Lorsque la phase aqueuse devient suffisamment acide, la
chimiques ioniques et moléculaires dans différents sol- forme basique bleue se transforme en la forme acide rouge
vants. (énoncé 3) : c’est ce qui est observé dans la Fig. 2a.
Le choix du sel de sodium du 2,6-dichloroindophénol Cette forme acide est une molécule qui se solvate préfé-
comme indicateur coloré est celui de T. Ross Kelly (Journal rentiellement dans un solvant organique peu polaire
of Chemical Education 1993 p. 848). Peu d’indicateurs colo- (énoncé 6). Ainsi, quand on agite l’ampoule à décanter,
rés permettent à une telle expérience d’être démonstrative. l’espèce chimique correspondant à la forme acide passe
dans la phase organique car elle y est plus soluble que dans
Correction la phase aqueuse (énoncé 7). Ceci explique le changement
1. a. Les deux entités A et B ne peuvent pas être neutres de couleur des deux phases de la Fig. 2b.
toutes les deux, car d’après l’énoncé 2 du modèle, l’entité A
s’obtient en ajoutant un ion H+ à l’entité B. Si B est une
molécule, alors A est nécessairement un cation. Si A est une
TP 4. Couple NH+4 (aq) / NH3 (aq) (p. 96)
molécule, alors B est un anion. Commentaires
b. Pour trouver les couples acide / base parmi les paires X / Y Pour introduire les réactions acido-basiques, les mesures
proposées, il suffit de regarder si les deux entités X et Y conductimétriques et les relations liant la conductivité aux
peuvent être liées par la demi-équation : concentrations des ions en solution sont réinvesties.
X = Y + H+ ou bien Y = X + H+ L’élève est amené à prévoir la conductivité d’un mélange
(énoncé 2 du modèle). dans l’hypothèse où il n’y a pas de réaction chimique. La
Si X = Y + H+, alors X / Y est un couple acide / base et la valeur expérimentale montre que l’hypothèse de départ
forme acide du couple est X. était fausse et qu’une réaction chimique a eu lieu. Les ajouts
Si Y = X + H+, alors Y / X est un couple acide / base et la successifs d’acide chlorhydrique puis d’une solution d’hy-
forme acide du couple est Y. droxyde de sodium permettent ensuite de passer réversi-
• NH4+ / NH3 : est un couple acide / base car NH4+ = NH3 + H+. blement de NH4+(aq) à NH3(aq). La notion de couple acide/base
La forme acide est NH4+. et de transfert d’ions H+ apparaît alors naturellement.
L’utilisation de la conductimétrie est conforme à l’esprit du a. nH3O+ = nCl–introduits = c3V3 = 5,0 × 10– 3 mol.
programme et constitue une bonne préparation pour la b. nCl– = c1V1 + c3V3 = 6,0 × 10– 3 mol.
suite de la progression, puisque les titrages acido-basiques
seront effectués avec un suivi conductimétrique. c. En faisant l’hypothèse (qui se révélera fausse) qu’il n’y a
Les valeurs des concentrations des ions NH4+(aq) et Cl–(aq) pas de réaction chimique, les quantités de matière ne chan-
intervenant dans cette activité expérimentale sont un peu gent pas.
élevées (10 – 2 mol . L–1), ce qui conduit à des différences [NH4+(aq)] = nNH4+ / (V1 + V2 + V3) = 0,017 mol · L–1.
entre les valeurs théoriques des conductivités que l’on pour- [Cl–(aq)] = nCl– / (V1 + V2 + V3) = 0,10 mol · L–1.
rait calculer à partir des conductivités molaires ioniques
tabulées (à dilution infinie) et les valeurs mesurées. [H3O+] = nH3O+ / (V1 + V2 + V3) = 0,083 mol · L–1.
Cependant, ces concentrations ont été choisies ainsi pour σBth = λNH4+ [NH4+(aq)] + λCl– [Cl–(aq)] + λH3O+ [H3O+]
que la contribution des ions HO–(aq) à la conductivité soit
négligeable par rapport à celle des ions NH4+(aq) et Cl–(aq). La = 7,3 × 0,017 + 7,6 × 0,10 + 35 × 0,083.
conductivité molaire ionique des ions hydroxyde étant σBth ≈ 3,8 S · m–1.
beaucoup plus importante que celles des ions ammonium et d. σBexp = k GBexp.
chlorure, cette condition n’est satisfaite que si la concentra-
tion des ions hydroxyde est suffisamment faible. C’est le Les résultats expérimentaux pour la solution B sont :
cas ici puisque le pH des solutions utilisées varie entre I = 15,4 mA, UAB = 0,241 V.
10,3 et 9,3 : la concentration des ions HO–(aq) est donc GBexp = 63,9 mS, d’où : σBexp = 1,1 S · m–1.
voisine de 10 – 4 mol . L– 1. e. La valeur expérimentale est très inférieure à la valeur
Ce choix de travailler à des concentrations « élevées » n’est théorique. L’hypothèse de départ, à savoir qu’il n’y a pas eu
pas gênant car les valeurs des conductivités calculées n’in- de réaction chimique lors du mélange des solutions est
terviennent que qualitativement, à l’exception de la solution donc fausse.
(A). Mais dans ce cas, la correspondance entre la valeur Il y a eu une réaction chimique et les concentrations des
théorique et la valeur expérimentale est bonne grâce à la ions dans la solution ne sont pas celles calculées à la ques-
valeur de la conductivité de la solution étalon (calculée elle tion c.
aussi à partir des conductivités molaires ioniques à dilution Note : La réaction qui a lieu est la réaction acido-basique entre NH3 (aq) et H3O+.
infinie). Chaque ion H3O+ introduit est donc remplacé par un ion NH4+(aq), ce qui explique
que la conductivité expérimentale est inférieure à la conductivité calculée dans
Note : Les valeurs des conductivités molaires ioniques utilisées sont : l’hypothèse où il n’y aurait pas de réaction.
λNH4+ = 7,3 mS · m2 · mol – 1, λCl– = 7,6 mS . m2 . mol–1, Le calcul montre qu’après la réaction [NH4+(aq)] = 0,10 mol · L– 1,
λH3O+ = 35 mS · m2 · mol – 1, λNa+ = 5,0 mS . m2 . mol–1. [H3O+] ≈ 0 mol · L– 1 (on reste en pH basique). La concentration des ions Cl–(aq)
est celle calculée précédemment, puisque ces ions n’interviennent pas dans la
réaction. Néanmoins, la conductivité ne peut pas se calculer avec la relation
Correction σ = ∑ λi ci et les conductivités molaires ioniques à dilution infinie, car les
1. a. k = L / S = σE / GE. concentrations des ions NH4+(aq) et Cl–(aq) sont trop élevées.
Les résultats expérimentaux sont obtenus avec une cellule f. Dans le tableau d’avancement, l’avancement et les quan-
conductimétrique en acier inoxydable. N = 1 054 Hz ; tités de matière sont exprimés en mole.
solution étalon : UAB = 0,614 V ; I = 5,51 mA.
GE = I / UAB = 8,98 mS ; NH3(aq) H3O+ NH4+(aq) H2O
d’où k = 16,7 m–1. E.I. 0 10 × 10 –3
5,0 × 10 –3
1,0 × 10 –3
solvant
b. nNH+4 = nCl– = c1V1 = 1,0 × 10 – 3 mol ; –3 –3 –3
E.F. xmax 10 × 10 – xmax 5,0 × 10 – xmax 1,0 × 10 + xmax solvant
nNH3 = c2V2 = 1,0 × 10 – 2 mol.
On en déduit : xmax = 5,0 × 10 – 3 mol.
c. [NH4+(aq)] = [Cl–(aq)] = nNH+4 / (V1 + V2) = 0,018 mol . L– 1 ;
À l’état final :
[NH3 (aq)] = nNH3 / (V1 + V2) = 0,18 mol . L– 1. nNH+4 = 6,0 × 10 – 3 mol ;
d. σAth = λNH+4 [NH4+(aq)] + λCl– [Cl–(aq)] nNH3 = 5,0 × 10 – 3 mol.
σAth = (7,3 + 7,6) × 10 – 3 × 18 ≈ 0,27 S · m– 1. g. Chaque molécule NH3 (aq) ayant réagi a capté un ion H+,
Note : La concentration de NH3 (aq) étant égale à dix fois la concentration de cédé par un ion H3O+.
NH4+(aq) , le pH de la solution vaut pKa + 1 = 10,3. Par conséquent, les ions
HO–(aq) de la solution sont suffisamment minoritaires pour que leur contribu- 3. a. Dans le tableau d’avancement, l’avancement et les
tion (de l’ordre de 1,5 %) à la conductivité de la solution soit effectivement négli- quantités de matière sont exprimés en mole.
geable.
Les résultats expérimentaux pour la solution A sont : E.I. 0 6,0 × 10– 3 c4V4 5,0 × 10– 3 solvant
I = 8,20 mA et UAB = 0,498 V. –3
E.F. xmax 6,0 × 10 – xmax c4V4 – xmax –3
5,0 × 10 + xmax solvant
GAexp = 16,5 mS, d’où : σAexp = 0,28 S · m– 1.
f. On doit trouver environ les mêmes valeurs pour σAexp et À l’état final, les quantités de matière des ions NH4+(aq) et des
σAth car l’hypothèse de la question b. est correcte. molécules NH3 (aq) de la solution doivent être égales aux
quantités de matière des ions NH4+(aq) et des molécules
2. NH3 (aq) de la solution A, soit :
Note : Conformément aux indications du programme, une solution de chlorure nNH4+ = 1,0 × 10 – 3 mol et nNH3 = 1,0 × 10 – 2 mol.
d’hydrogène peut se noter H+ + Cl– ou H3O+ + Cl–. Dans ce chapitre, il est plus
commode d’utiliser la deuxième notation. On en déduit que xmax = 5,0 × 10 – 3 mol.
À la fin de la réaction chimique, la quantité de matière de c. Le pH doit être supérieur à 7 car la solution est basique.
l’un des réactifs au moins doit être nulle. Or nNH4+ ≠ 0. Il faut d. Les élèves doivent mesurer un pH de 11.
donc que nHO– = c4V4 – xmax = 0, d’où :
2. a. On peut écrire la demi-équation :
c4V4 = 5,0 × 10 – 3 mol et V4 = 10 mL. CO2 , H2O = HCO–3(aq) + H+
Note : Le pH de la solution est à nouveau égal à 10,3. Le couple CO2 , H2O/HCO–3(aq) est donc un couple acide/base.
b. Les conductances des portions de solutions A et C sont b. La forme basique HCO3–(aq) réagit avec les ions H3O+ de
différentes, car plusieurs paramètres de la conductivité de la l’acide pour donner la forme acide CO2 , H2O et de l’eau.
solution ont changé : par rapport à la solution A, des ions L’équation chimique est :
Cl–(aq) et des ions Na+(aq) ont été ajoutés. D’autre part, il y a HCO–3(aq) + H3O+ → CO2 , H2O + H2O
eu une petite dilution, puisque le volume de la solution A c. Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière
était de 55 mL et que celui de la solution C est de 70 mL. sont exprimés en mole.
Les résultats expérimentaux pour la solution C sont :
I = 14,2 mA, UAB = 0,280 V et GCexp. = 50,7 mS ; HCO3–(aq) H3O+ CO2 , H2O H2O
d’où : σCexp. = 0,85 S · m– 1. E.I. 0 0,060 0,080 0 solvant
Note : Le fait que la valeur GCexp soit très supérieure à la valeur GAexp montre E.F. xmax 0,060 – xmax 0,080 – xmax xmax solvant
que l’effet de la dilution est plus faible que celui de l’augmentation des quanti-
tés de matière des ions dans la solution.
Il est inutile de vouloir vérifier la valeur de la conductivité de la solution à par- Le réactif limitant est HCO–3(aq) , donc xmax = 0,060 mol.
tir des conductivités molaires ioniques à dilution infinie, toujours pour des rai-
À l’état final : nH3O+ = 0,020 mol et nCO2, H2O = 0,060 mol.
sons de concentrations trop élevées.
d. c = 0,060 / 0,070 = 0,86 mol · L–1.
c. Il s’agit à nouveau d’ions H+. Chaque ion NH4+(aq) ayant e. La concentration en dioxyde de carbone dissous ne pou-
réagi a cédé un ion H+ à un ion HO–(aq).
vant excéder 0,03 mol . L–1, le CO2 excédentaire passe en
Note : Après la correction de cette activité expérimentale, l’institutionnalisa- phase gazeuse. On attend une effervescence de la solution
tion de la notion de couple acide / base et de transfert d’ions H+ lors d’une réac-
tion acido-basique peut être faite de la façon suivante :
pendant la réaction.
• Les entités chimiques NH4+(aq) et NH3 (aq) constituent un couple acide / base ; 3. a. Le pH a varié, ce qui met en évidence le fait qu’une
NH4+(aq) s’appelle la forme acide du couple et NH3 (aq) s’appelle la forme basique.
• NH3 (aq) se transforme en NH4+(aq) en réagissant avec H3O+. Lors de cette réac-
réaction acido-basique a eu lieu.
tion, il y a transfert d’un ion H+ de l’ion H3O+ à la molécule NH3(aq). b. Une partie du CO2 gazeux se dissout dans la solution du
• NH+4 (aq) se transforme en NH3 (aq) en réagissant avec HO–(aq). Lors de cette réac- bécher. Le CO2 ainsi dissous, noté CO2 , H2O, réagit avec les
tion, il y a transfert d’un ion H+ de l’ion NH+4 (aq) à l’ion HO–(aq).
• Les réactions chimiques impliquant un transfert d’ions H+ sont appelées des
ions HO–(aq) pour donner des ions HCO3–(aq) et de l’eau.
réactions acido-basiques. Lorsque la concentration en CO2 , H2O dissous est inférieure
à la valeur maximale possible, du CO2 gazeux se dissout à
nouveau dans la solution et réagit avec les ions HO–(aq) tant
qu’il en reste dans la solution.
Note : Au début de la réaction, le pH de la solution est de 11. À ce pH, le CO2
ACTIVITÉS D’EXPLOITATION dissous se transforme en CO32–(aq) selon l’équation chimique :
CO2 , H2O + 2 HO–(aq) → CO2– 3 (aq) + 2 H2O
Puis, lorsque le pH diminue, CO2 , H2O réagit avec CO2– 3 (aq) selon l’équation chi-
(p. 104) Dans cette expérience, on ne s’intéresse qu’au bilan de la transformation qui se
traduit par l’équation chimique :
CO2 , H2O + HO–(aq) → HCO–3(aq) + H2O
Commentaires La valeur du pH à la fin de la transformation se calcule par la formule :
Au cours de cette activité, les élèves doivent tout d’abord pH = pKa1 + log([HCO–3(aq)] / [CO2 , H2O]) = 4,9
prévoir la réaction acido-basique entre l’hydrogénocarbo- car pKa1 = 6,4 ;
[HCO3–(aq)] = 0,001 mol · L– 1 : il y a autant d’ions HCO3–(aq) qu’il y avait
nate de sodium et l’acide chlorhydrique en mettant en jeu d’ions HO–(aq) au départ ;
les couples CO2 , H2O(aq) / HCO–3(aq) et H3O+ / H2O. [CO2 , H2O] = 0,03 mol · L– 1 : la solution est saturée en CO2 dissous.
En dressant un tableau d’avancement, ils sont amenés à
trouver qu’une partie du dioxyde de carbone passe en phase c. L’équation chimique est :
gazeuse, ce qu’ils vérifient par l’expérience. CO2 , H2O + HO–(aq) → HCO–3(aq) + H2O
Le dioxyde de carbone ainsi produit est introduit dans une d. C’est la forme dissoute CO2 , H2O du dioxyde de carbone
solution d’hydroxyde de sodium et les élèves doivent alors qui est acide et qui peut céder un ion H+.
interpréter la variation du pH observée. Cette interprétation e. Si l’eau distillée est laissée à l’air libre, du dioxyde de car-
met en jeu les couples CO2 , H2O(aq) /HCO–3(aq) et H2O/HO–(aq). bone CO2 présent dans l’air s’y dissout. La forme dissoute
Cette activité expérimentale a été conçue pour que l’élève étant acide, le pH de la solution est inférieur à 7.
manipule des acides et des bases usuels, comme le recom- f. Soit on plonge l’extrémité du tuyau relié à la fiole dans
mande le programme et en particulier le dioxyde de car- de l’eau de chaux, pendant que la réaction chimique est en
bone. L’élève pourra ainsi donner du sens à l’écriture cours, soit on prélève dans la fiole le gaz avec une pipette
CO2 , H2O qui est différente des autres écritures utilisées et une poire d’aspiration de gros volume, et on l’injecte dans
jusqu’à présent. une solution d’eau de chaux, si l’on veut réaliser le test alors
Correction que la réaction est terminée.
1. a. Les ions présents sont Na+(aq) et HO–(aq). Note : La difficulté de cette question n’est pas de répondre que le gaz se carac-
térise par l’eau de chaux, mais de trouver comment le test peut être effectué
b. [Na+(aq)] = [HO–(aq)] = 0,001 mol · L–1. expérimentalement.
18 a. NaOH(s) → Na+(aq) + HO–(aq) b. L’ion NH4+(aq) est la forme acide du couple NH4+(aq) /
b. HO–(aq). NH3(aq). Il est donc responsable de l’acidité de la solution
c. Le couple acide/base est H2O / HO–(aq). de chlorure d’ammonium.
c. On peut donner des exemples de solution contenant des
d. L’hydroxylamine donnant une solution basique, NH2OH est
ions HO–(aq) : soude, potasse, chaux…
donc la forme basique du couple du HNH2OH+(aq)/NH2OH(aq).
L’équation de la réaction s’écrit :
e. HNH2OH+(aq) = NH2OH(aq) + H+
NH4+(aq) + HO–(aq) → NH3(aq) + H2O
f. Caustique : qui attaque et corrode les tissus animaux et
d. NH4+(aq) / NH3(aq) et H2O/ HO–(aq) .
végétaux. L’hydroxylamine pure est explosive (voir l’acci-
dent de février 1999 en Pennsylvanie qui fit cinq victimes). e. Les quantités de matière de chaque ion sont données par
la relation n = cV.
20 a. La forme acide est indiquée en premier, la forme
basique en second : NH4+(aq) HO–(aq) NH3 (aq) H2O
HClO(aq) / ClO–(aq) ; HClO2 (aq) / ClO–2(aq) ; H3PO3 (aq) / H2PO–3(aq) ; E.I. x=0 n n 0 solvant
H3PO4 (aq) / H2PO–4(aq) ; H2PO–4(aq) / HPO2– 4 (aq). E.F. xmax n – xmax n – xmax xmax solvant
b. H2PO4– (aq) est la forme basique d’un couple et la forme
xmax = x.
acide d’un autre couple.
Les ampholytes. f. À l’état final, les seuls ions en solution sont Na+(aq) et
Cl–(aq) (résultat issu du tableau d’avancement).
22 a. C20H13O–4(aq). g. Les deux différences avec S1 sont la concentration des
b. S contient une base qui peut réagir avec la forme acide ions sodium et chlorure et le fait que dans le mélange il y a
de la phénolphtaléine. aussi NH3(aq) résultant de la réaction.
c. C20H14O4(aq) + HO–(aq) → C20H13O–4(aq) + H2O
d. H+. 27 a. La molécule d’ammoniac est la forme basique du
e. La phénolphtaléine est un indicateur coloré parce que couple NH4+(aq) / NH3(aq).
les formes acide et basique du couple n’ont pas la même b. Le couple acide / base du bleu de bromothymol est tel
couleur. que la forme acide (jaune) a la formule donnée dans
l’énoncé : C27H28Br2O5S(aq). La forme basique est donc
23 a. Cette équation met en évidence le fait que la molé- l’anion C27H27Br2O5S–(aq). L’équation de la réaction mettant
cule BrOH(aq) cède un ion H+ à l’ion HO–(aq) : la réaction en jeu les deux couples est :
chimique considérée est une réaction acido-basique.
C27H28Br2O5S(aq) + NH3(aq) → C27H27Br2O5S–(aq) + NH4+(aq)
b. BrOH(aq) / BrO–(aq) et H2O / HO–(aq).
c. L’acide est indiqué en premier, la base en second. c. L’eau monte dans le ballon parce que la dissolution dans
l’eau du gaz ammoniac dans le ballon produit une
25 a. Cl–(aq) et NH4+(aq). dépression par rapport à la pression atmosphérique qui
b. NH4+(aq) car il est susceptible de céder un ion H+. s’exerce sur l’eau du cristallisoir.
c. σ = (λCl– + λNH +) c = 0,15 S · m–1. 28 a. La réaction de l’acide HNO3 avec l’eau est :
4
d. HO– et K+.
HNO3() + H2O → H3O+ + NO–3(aq)
e. HO– car il est susceptible d’accepter un ion H+.
Cette solution est acide, car des ions H3O+ y sont présents.
f. NH4+(aq) + HO–(aq) → NH3 (aq) + H2O.
b. L’hydroxyde de sodium se dissout dans l’eau suivant
g. Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière l’équation : NaOH(s) → Na+(aq) + HO–(aq)
sont exprimés en mole. Cette solution est basique, car elle contient les ions hydro-
NH4+(aq) HO–(aq) NH3 (aq) H2O
xyde HO– en solution.
La quantité de matière de NaOH(s) introduite est :
–3 –3
E.I. x=0 10 × 10 1,0 × 10 0 solvant n0 = 0,10 mol.
E.F. x = xmax 10 × 10– 3 – xmax 1,0 × 10– 3 – xmax xmax solvant
NaOH(s) Na+(aq) HO–(aq)
On en déduit : xmax = 1,0 × 10 – 3 mol. E.I. x=0 n0 0 0
Quantité de matière et concentration des ions dans la solu-
E.F. xmax n0 – xmax xmax xmax
tion :
HO–(aq) NH4+(aq) Cl–(aq) K+(aq) À l’état final, on a xmax = 0,10 mol.
n(mol) 0 9,0 × 10– 3 1,0 × 10– 2 1,0 × 10– 3
On a : [Na+(aq)] = [HO–(aq)] = xmax / V = 0,10 mol · L–1 = c2.
c. L’équation de la réaction s’écrit :
c(mol · L– 1) 0 9,0 × 10– 3 1,0 × 10– 2 1,0 × 10– 3
H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O
Conductivité : σ = ∑ λici = 0,15 S · m– 1. Le tableau d’avancement est :
Note : La conductivité est inchangée car pour chaque ion HO–(aq) ajouté (ion
qui est consommé par la réaction), un ion K+(aq) est également ajouté, un H3O+ HO–(aq) 2 H2O
ion NH4+(aq) est consommé et les produits de la réaction sont des molécules.
Or λK+ = λNH+4. E.I. x=0 n1 n2 solvant
E.F. xmax n1 – xmax n2 – xmax xmax
26 a. Les ions Cl–(aq) et Na+(aq) n’appartiennent pas à des
couples acide / base et n’ont donc pas de propriétés acido- Lorsque V1 = V2 , on a : n1 = c1 V1 = 1,0 × 10–2 × V1
basiques. et n2 = c2 V1 = 0,10 V1.
À l’état final, il reste des ions HO–. La solution est donc basique. Calcul de la conductivité :
σ = λCl– [Cl–(aq)] + λHO–[HO–(aq)] + λK+ [K+(aq)]
Note : Les ions Na+ et Cl– n’ont pas de propriétés acido-basiques.
σ = 7,63 × 0,010 + 19,8 × 0,0080 + 7,35 × 0,018
d. Si V2 = V1 / 10, on a cette fois à l’état initial autant d’ions
H3O+ que d’ions HO–(aq). On est dans les proportions stœ- σ = 0,37 S . m– 1.
chiométriques et le mélange final est neutre : pH = 7. On voit que, dans ce cas, la conductivité diminue. Il vaut
donc mieux ajouter 1,0 g de chlorure de potassium, comme
29 a. La base conjuguée de l’acide lactique est l’ion lactate le confirme le calcul suivant.
C3H5O3–(aq). • Ajout de 1,0 g de chlorure de potassium
b. Les ions hydrogénocarbonate HCO3–(aq) réagissent avec Nombre de moles d’ions Cl– et K+ introduits :
l’acide lactique selon l’équation : n = 1,0 / 74,6 = 0,013 mol.
Calcul de la conductivité :
HCO3–(aq) + C3H6O3(aq) → H2O + CO2(aq) + C3H5O3–(aq)
σ = σ0 + λK+ [K+(aq)] + λCl– [Cl–(aq)introduits]
c. L’acide lactique réagit avec l’ion hydrogénophosphate
σ = 0,43 + 7,35 × 0,013 + 7,63 × 0,013
suivant l’équation :
σ = 0,62 S . m– 1.
HPO42–(aq) + C3H6O3(aq) → H2PO4–(aq) + C3H5O3–(aq)
d. • Ajout de 2,0 g d’hydroxyde de potassium
Les couples en présence sont C3H6O3(aq) / C3H5O3–(aq) et Nombre de moles d’ions HO– et K+ introduits :
H2PO4–(aq)) / HPO42–(aq). n = 2,0 / 56,1 = 0,036 mol.
d. Puisque l’ion hydrogénophosphate est un ampholyte, Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière
c’est qu’il est également l’acide d’un autre couple, qui est sont exprimés en mole.
donc HPO42–(aq) / PO43–(aq).
H3O+ HO–(aq) 2 H2O
e. Il faut faire réagir HPO42–(aq) avec une base, par exemple
HO– suivant l’équation : E.I. x=0 0,010 0,036 solvant
HPO42–(aq) + HO–(aq) → PO43–(aq) + H2O E.F. xmax 0,010 – xmax 0,036 – xmax solvant
+ –1
On a : xmax = 0,010 mol et [H3O ] = 0 mol . L ;
[HO–(aq)] = 0,026 mol . L– 1.
Aller plus loin σ = λCl– [Cl–(aq)] + λHO–[HO–(aq)] + λK+ [K+(aq)]
σ = 7,63 × 0,010 + 19,8 × 0,026 + 7,35 × 0,036
31 Dans cet exercice, le volume de la solution est σ = 0,86 S . m– 1.
constant. Comme ce volume est égal à 1,0 L, la • Ajout de 2,0 g de chlorure de potassium :
concentration d’un ion (en mol . L– 1) et sa quantité de Nombre de moles d’ions Cl– et K+ introduits :
matière (en mol) ont la même valeur. n = 2,0 / 74,6 = 0,027 mol.
a. H3O+ et Cl–(aq). σ = σ0 + λK+ [K+(aq)] + λCl– [Cl–(aq)introduits]
b. σ0 = λH3O+ [H3O+] + λCl– [Cl–(aq)] σ = 0,43 + 7,35 × 0,027 + 7,63 × 0,027
= (λH3O+ + λCl–) c = 0,43 S . m–1. σ = 0,83 S . m– 1.
c. Les deux espèces chimiques considérées sont des espè- On voit que, dans ce cas, il vaut mieux ajouter de l’hydro-
ces chimiques ioniques. La conductivité molaire ionique xyde de potassium.
des ions hydroxyde étant plus importante que celle des
32 a. On peut penser que la conductivité de la solution n’a
ions chlorure, on pourrait penser que l’hydroxyde de
pas varié car seules des molécules ont été introduites dans
potassium augmentera la conductivité de la solution de
la solution.
façon plus importante que le chlorure de potassium.
b. La valeur différente de la conductivité de la solution
Cependant, lorsque l’on dissout de l’hydroxyde de potas-
indique que la concentration de certains ions présents dans
sium dans la solution, une réaction chimique a lieu entre
la solution a changé : une réaction chimique a eu lieu, car il
les ions H 3O+ et les ions HO –(aq) qui se transforment en
n’y a pas eu de dilution.
molécules d’eau. La conductivité de la solution n’augmen-
c. CO2 , H2O(aq) / HCO3–(aq), HCO–3(aq) / CO2– –
3 (aq) et H2O / HO (aq)
tera donc pas forcément, même si on introduit des ions
supplémentaires. d. Chaque fois que deux ions HO–(aq) réagissent, il apparaît
un ion CO2–3 (aq).
• Ajout de 1,0 g d’hydroxyde de potassium
Nombre de moles d’ions HO– et K+ introduits : Or λCO32– 2 λHO– : la conductivité de la solution a donc
n = 1,0 / 56,1 = 0,018 mol. diminué.
Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière e. Le pH de la solution finale est inférieur au pH de la solu-
sont exprimés en mole. tion basique initiale car une espèce chimique acide y a été
dissoute.
H3O+ HO–(aq) 2 H2O
33 1. a. [HIc(aq)] / [Ic–(aq)] = 0,01 : la solution est jaune.
E.I. x=0 0,010 0,018 solvant
b. [HIc(aq)] / [Ic–(aq)] 10 : condition réalisée si pH 2,5.
E.F. xmax 0,010 – xmax 0,018 – xmax solvant c. Lorsque le pH est compris entre 3 et 4, aucune des deux
formes n’est prédominante. La couleur correspond au
On a : xmax = 0,010 mol et [H3O+] = 0 mol . L– 1 ; mélange du rouge et du jaune, soit une couleur orangée.
[HO–(aq)] = 0,0080 mol . L– 1. d. Tant que pH 2,5 , la solution est rouge.
Lorsque 2,5 pH 4,5 , [HIc(aq)] / [Ic–(aq)] varie entre 10 et • Trois béchers de 100 mL.
0,1 : la solution contient alors environ autant d’entités • Trois béchers de 50 mL pour effectuer les pélèvements.
HIc(aq) que d’entités Ic–(aq) , elle est donc orange. • Une pissette d’eau distillée.
Lorsque pH 4,5 , la solution est jaune.
2. a. Non : la couleur jaune indique uniquement que pH 4,5.
b. La solution est assurément basique puisque le pH 8.
c. pH 3 : l’hélianthine est rouge. TP 5. Réaction entre un acide
3 pH 5 : le vert de bromocrésol est vert. et une base (p. 104)
5 pH 7 : le vert de bromocrésol est vert ou bleu et le
rouge de phénol est jaune. Pour chaque binôme :
7 pH 10 : le rouge de phénol est orange. • Solution d’hydroxyde de sodium 0,001 mol . L– 1.
pH 10 : la phénolphtaléine est rose fuchsia. • Acide chlorhydrique 4 mol . L– 1.
• Un support muni de deux pinces.
• Un tuyau souple.
• Papier-pH.
MATÉRIEL ET PRODUITS • Une soucoupe.
• Une spatule.
TP 4. Couple NH+4 (aq)/NH3(aq) (p. 96) • Un entonnoir.
• Un bécher de 100 mL.
• Solution étalon de chlorure de potassium 0,010 mol . L– 1. • Une éprouvette de 50 mL.
• Solution de chlorure d’ammonium 0,20 mol . L– 1. • Une fiole à vide de 250 mL et un bouchon à un trou.
• Solution d’ammoniac 0,20 mol . L– 1. • Une ampoule de coulée ou tulipe avec robinet.
• Acide chlorhydrique 1,0 mol . L– 1. • Une pissette d’eau distillée.
• Un dispositif de mesure de la conductance. Pour l’ensemble de la classe :
• Une pipette graduée ou jaugée (prélèvement de 0,50 mL). • Hydrogénocarbonate de sodium NaHCO3(s).
• Une pipette jaugée de 50 mL. • Une ou deux balances.
6 Réactions d’oxydoréduction
• Les demi-équations acido-basiques sont simples alors que
ASPECTS PÉDAGOGIQUES les demi-équations d’oxydoréduction nécessitent la mise en
ET SCIENTIFIQUES œuvre d’une nouvelle technique d’ajustement de la stœ-
chiométrie.
• Les élèves ajustent aisément la stœchiométrie des équa-
1. L’oxydoréduction tions acido-basiques alors que celle des équations d’oxydo-
et les nouveaux programmes réduction pose un réel problème, qui perdure bien au-delà
de la classe de Première S et après le Bac à l’occasion
Lors de l’enseignement de l’oxydoréduction, le professeur d’examens de l’enseignement supérieur.
doit jouer au moins avec trois registres : celui qui est expli- Ces difficultés ont été gérées à la fois en activités de décou-
citement le registre du programme et qui présente une nou- verte et dans le cours, d’abord en présentant la réaction
velle classe de réactions caractérisée par un transfert d’oxydoréduction d’un point de vue purement expérimental
d’électrons, le registre des combustions auquel les élèves dans des situations où les produits de la réaction peuvent
sont familiarisés depuis le collège mais qui est peu présent être caractérisés aisément. Ensuite, la notion de couple est
dans ce chapitre, et enfin, le registre de l’ensemble des réac- introduite dans le cas de couples simples, Na+(aq)/Na(s),
tions d’oxydoréduction qui font partie de notre environne- Cu2+(aq)/Cu(s), en insistant sur le passage réciproque de la
ment : en biologie humaine, au niveau de la dégradation de forme oxydée à la forme réduite.
la végétation, de la corrosion… ; ces réactions sont abor- Une fois la notion de couple installée, nous proposons une
dées à titre d’exemples à la fin du cours et dans quelques activité qui permet d’ajuster la stœchiométrie des demi-
activités. Les élèves n’ont pas eu l’occasion d’analyser ces équations. Enfin, une activité d’exploitation utilise ces
transformations du point de vue de la chimie, et cette nou- notions en relation avec la classification périodique comme
velle approche permet d’en donner quelques exemples. cela est suggéré au B.O.
C’est la raison pour laquelle l’activité 1, page 114, présente
le problème de la corrosion. Ce problème est à nouveau
évoqué à la page 121 du cours (paragraphe 3.2.). En ce qui
3. Oxydant et forme oxydée
concerne l’oxydoréduction et la vie, une activité documen- Dans ce chapitre comme dans l’ensemble de l’ouvrage, nous
taire, page 125, en offre un aperçu. avons distingué les notions de forme oxydée et de forme
réduite d’un couple d’une part, et celles d’oxydant et de
2. Parallélisme entre acido-basicité réducteur d’autre part. Nous n’utilisons les termes d’oxydant
et oxydoréduction et de réducteur que pour les réactifs des réactions, c’est-à-
dire uniquement quand les entités chimiques sont effective-
Comme dans le cas des acides et des bases, le programme ment oxydantes ou réductrices. Les termes forme oxydée et
est fondé sur une approche exclusivement microscopique forme réduite sont donc plus généraux. Dans l’écriture des
centrée sur le transfert d’électrons. Cela permet de présen- couples oxydant/réducteur, nous nous sommes astreints à
ter le parallèle entre l’acido-basicité et l’oxydoréduction écrire toujours la forme oxydée en tête. Il n’est pas indispen-
dont la caractéristique commune est le transfert d’une par- sable d’imposer cette contrainte aux élèves, mais il nous a
ticule. Dans les activités, le cours et les exercices, nous semblé que ce pourrait être un repère simple pour eux si
avons lié cette approche microscopique et une approche notre livre (leur livre) était homogène sur ce point.
macroscopique à laquelle les élèves sont attachés car elle En ce qui concerne l’écriture des demi-équations d’oxy-
leur est perceptible. Ils découvrent, dans certains cas, une doréduction, quand la demi-équation est seule, nous avons
interprétation de situations de la vie quotidienne (voir cours toujours écrit la forme oxydée dans le membre de gauche.
p. 121, activités 6 et 7, exercices 26 et 36). En revanche, quand ces demi-équations préfigurent l’écri-
Afin de favoriser la compréhension des élèves et de rester ture d’une équation, nous avons disposé les demi-équa-
dans l’esprit du programme, dans le présent chapitre, nous tions dans le sens où leur addition permet d’obtenir
avons adopté une présentation très proche de celle utilisée l’équation d’oxydoréduction.
dans le chapitre concernant les acides et les bases. Les défi- Conformément au programme, l’approche proposée dans
nitions importantes sont formulées de façon analogue, et ce chapitre est qualitative. Le seul aspect quantitatif pris
l’élève qui se sera investi dans l’étude des acides et des en compte est appliqué à la réaction chimique, en lien avec
bases, abordera ce chapitre avec une plus grande facilité. l’utilisation des tableaux d’avancement vus en Seconde et
Pour les élèves, le parallèle entre le transfert d’ions H+ rappelés dans les deux premiers chapitres.
(nous n’avons jamais utilisé le terme de proton) et le trans-
fert d’électrons n’est pas simple à utiliser dans un premier
temps puisque de grandes différences interviennent,
4. Nombres d’oxydation
comme par exemple le fait que : L’étude des nombres d’oxydation n’étant pas mentionnée au
• Les couples acide/base ne mettent en jeu qu’un unique H+ programme, nous n’avons pas utilisé ce concept, ni explici-
alors que les couples oxydant/réducteur peuvent mettre en tement comme par exemple dans certains ouvrages qui
jeu plusieurs électrons. recommandent l’usage des nombres d’oxydation pour ajuster
la stœchiométrie des équations chimiques, ni implicitement ces éléments chimiques sont le dioxygène et l’eau, toutes
pour parler des ions fer (II) ou fer (III). Nous n’avons que deux présentes dans l’air humide.
rarement utilisé cette notation dans le manuel de l’élève. d. D’après la neutralité électrique de la matière et la stœ-
Nous nous sommes cependant autorisés cette notation chiométrie de l’oxyde, l’élément chimique fer se trouve sous
commode dans le présent livre du professeur. Il faut à ce pro- la forme ionique Fe3+.
pos faire remarquer que l’ajustement de la stœchiométrie
e. Pendant la réaction, les particules transférées entre le fer
d’une équation par la technique des demi-équations ne doit
et le dioxygène sont des électrons.
être utilisé que pour les réactions en solution aqueuse. Pour
les réactions en phase sèche (Fe2O3 + Al, par exemple) il ne f. Ce test chimique a permis de mettre en évidence le dihy-
faut pas utiliser ce formalisme. La raison est simple : les drogène.
demi-équations correspondantes, qui s’écriraient : g. Il s’est formé des cations Fe2+(aq) pendant la réaction.
Fe2O3 + 6 H+ + 6 e– = 2 Fe + 3 H2O h. Des électrons ont à nouveau été échangés.
Al2O3 + 6 H+ + 6 e– = 2 Al + 3 H2O
font intervenir les ions H+ et l’eau, absents, puisque l’on DOC 2. Notion de couple
n’est pas en solution aqueuse. oxydant/réducteur (p. 114)
5. Oxydoréduction en milieu acide Commentaires
et en milieu basique L’objectif de cette activité est double. Dans un premier
Le formalisme d’écriture des demi-équations permet d’écrire temps, il vise à amener l’élève à faire une analogie entre les
facilement les équations d’oxydoréduction. Souvent, l’équa- réactions acido-basiques étudiées au chapitre précèdent et
tion finale fait apparaître des ions H+(aq). Une telle écriture les réactions d’oxydoréduction qui sont l’objet de ce chapi-
indique donc que des ions H+(aq) sont produits ou consom- tre. On insiste sur la différence entre les particules échan-
més suivant les cas. Il arrive cependant que la réaction gées : H+ au sein d’un couple acide/base et e– au sein d’un
se fasse expérimentalement en milieu basique (réaction couple oxydant/réducteur. Dans un second temps, on réin-
d’une solution d’hydroxyde de sodium avec l’aluminium par vestit des acquis de collège concernant les couples cation
exemple). Le formalisme aboutit alors à une écriture qui tra- métallique/métal.
duit mal les conditions expérimentales puisque les H+(aq) Enfin, la dernière question e. permet d’introduire la diffé-
apparaissant dans l’équation chimique ne sont pas présents rence entre une demi-équation (un couple) et une équation
en solution. Il faut donc pouvoir transformer l’écriture d’oxydoréduction (intervention de deux couples).
comportant les H+(aq) en une écriture avec des HO–(aq). Correction
Nous n’avons pas développé cela dans le cours, mais
a. Par exemple, les entités NH4+ et NH3 constituent les
quelques exercices (31 et 36) prennent en charge cet
formes acide et basique d’un couple acide/base. Elles sont
aspect des équations chimiques. À chaque fois, nous avons
susceptibles d’échanger la particule H+ suivant la demi-
opté pour une démarche qui vise à écrire, dans un premier
équation :
temps, l’équation avec les ions H+(aq), puis à ajouter for-
NH4+(aq) = NH3(aq) + H+
mellement l’équation H+(aq) + HO–(aq) → H2O. Cette démar-
che nous a semblé appropriée dans le cadre du pro- b. Puisque dans le cas d’un couple oxydant/réducteur,
gramme, tout en tenant compte de certaines réalités la particule échangée est l’électron, on peut concevoir
expérimentales. des couples pour lesquels l’oxydant et le réducteur ne
diffèrent que par le nombre d’électrons : une forme du
couple va perdre des électrons tandis que l’autre forme va
en gagner. La forme oxydée (l’oxydant) et la forme réduite
(le réducteur) peuvent se transformer l’une en l’autre par
ACTIVITÉS DE DÉCOUVERTE transfert d’électrons ; les deux formes étant liées par
l’équation :
« forme possédant le moins d’électrons » + n e–
DOC 1. Notion de réaction = « forme possédant le plus d’électrons ».
d’oxydoréduction (p. 114) Exemple : Fe2+/Fe.
Commentaires Note : Dans cette définition, il n’est question que des couples oxydant/réducteur
simples (Zn2+/Zn, Fe3+/Fe2+), mais rapidement, il faudra introduire les couples
Les objectifs de cette activité sont d’une part de faire pren- complexes comme MnO4–/Mn2+ qui n’échangent pas seulement des électrons.
dre conscience à l’élève du phénomène d’oxydoréduction
dans la vie de tous les jours et d’autre part de faire apparaî- c. Les exemples peuvent être choisis parmi les couples sui-
tre la nécessité de considérer la notion de transfert électro- vants : Ag+/Ag ; Cu2+/Cu ; Zn2+/Zn ; Al3+/Al ...
nique pour en aborder une interprétation. d. On complète les schémas suivants par :
Fe2+ + Fe ; Zn2+ + Cu
Correction
e. On pourra faire constater aux élèves la différence entre
a. On constate de la rouille sur la chaîne de la Fig. 1.
les deux situations, la première représentant l’échange
b. Le métal transformé est le fer Fe. d’électrons entre la forme oxydée (Fe2+) et la forme réduite
c. D’après la formule de la rouille, les réactifs nécessaires (Fe) d’un couple, la seconde représentant l’échange d’élec-
à cette réaction doivent contenir les éléments hydrogène et trons entre l’oxydant (Cu2+) et le réducteur (Zn) d’une réac-
oxygène. Les espèces chimiques susceptibles d’apporter tion d’oxydoréduction, objet d’étude du chapitre.
nous a incités à ne pas faire écrire les équations chimiques puisque cette acti-
DOC 3. Échanges d’électrons (p. 115) vité peut être utilisée par les élèves en activité de découverte.
l’air ; la réalisation de cette réaction prend du temps et n’est d. Dans le cas du couple NO3–(aq)/NO(g), les entités du cou-
pas recommandée en classe. ple n’échangent pas seulement des électrons.
Le choix des systèmes chimiques a été guidé par l’aspect e. NO–3(aq) + 4 H+(aq) + 3 e– = NO(g) + 2 H2O
perceptible des transformations chimiques qui leur sont
associées et par le fait que le couple oxydant/réducteur
impliquant l’élément chimique cuivre fonctionne dans les DOC 4. Stœchiométrie d’une réaction
deux sens. d’oxydoréduction (p. 116)
Comme la méthode d’ajustement de la stœchiométrie des
demi-équations n’a pas encore été introduite (elle le sera Commentaires
dans l’activité suivante), seuls des couples simples sont uti- L’élève est amené à réaliser qu’il n’est pas possible d’ajuster
lisés, sauf celui impliquant l’ion nitrate pour lequel l’élève la stœchiométrie de certaines équations chimiques par les
est guidé. techniques vues au collège et en classe de Seconde ; c’est le
Correction cas, en particulier, de l’équation des ions permanganate
avec le dioxyde de soufre.
1. a. Les réactifs sont Cu(s) et Ag+(aq), les produits sont Dans la suite de l’activité, l’élève est guidé pour découvrir
Cu2+(aq) et Ag(s). pas à pas une nouvelle technique mettant en jeu deux demi-
b. L’équation chimique correspondante est : équations. À la suite d’une telle activité, l’élève est capable
Cu(s) + 2 Ag+(aq) → Cu2+(aq) + 2 Ag(s) d’ajuster la stœchiométrie des équations d’oxydoréduction
c. Le cuivre perd des électrons. habituelles.
Nous avons pensé qu’il fallait commencer par un cas simple
d. Cu2+(aq) + Fe(s) → Cu(s) + Fe2+(aq). afin que l’élève ne se décourage pas en début d’activité. Puis
Les ions cuivre gagnent des électrons.
nous avons choisi d’introduire la méthode d’ajustement de
e. Le but de cette question n’est pas de faire formuler une la stœchiométrie des équations d’oxydoréduction par un cas
définition générale d’un couple oxydant/réducteur (voir complexe qui justifie la nécessité d’un outil pour ajuster de
p. 118) correcte par les élèves, mais de leur faire globaliser telles équations chimiques. Notre expérience des examens
les questions précédentes. Nous suggérons que le profes- avec des étudiants post-bac qui butent sur des questions
seur explique ce qui ne va pas dans les propositions erro- aussi simples que l’ajustement d’une équation d’oxydoré-
nées des élèves plutôt que de donner sa propre définition. duction plaide en faveur de la nécessité de justifier le besoin
2. a. Le couple Cu2+(aq)/Cu(s) est intervenu puisque Cu(s) de ces procédures d’ajustement. Il nous semble que les élè-
fait partie des réactifs et que Cu2+(aq) fait partie des produits ves ont plus de chance d’être convaincus de la nécessité de
(une vidéo du cédérom montre cette réaction qu’il est pré- disposer d’un outil leur permettant d’ajuster la stœchiomé-
férable de réaliser dans un laboratoire bien aéré à cause de trie des équations chimiques « impossibles ».
la toxicité du dioxyde d’azote). Correction
b. Non, bien sûr, les acides réagissent avec les bases, mais
pas seulement avec les bases. S’il en était ainsi, il faudrait
1. a. Les nombres stœchiométriques à déterminer sont
a = c et b = d qui assurent la conservation des éléments.
montrer qu’un ion H+ a été échangé, ce qui n’est pas le cas
puisque le passage du cuivre aux ions cuivre se fait avec un b. La conservation de la charge entraîne :
échange d’électrons. a × 0 + b × (+1) = c × (+2) + d × 0 , soit b = 2c
Note : Attention, pour certains acides comme l’acide chlorhydrique, l’acide Si c = 1 alors a = 1 et b = d = 2.
éthanoïque… l’oxydant est l’ion hydrogène alors que pour d’autres comme l’a- c. La stœchiométrie de l’équation chimique suivante peut
cide nitrique l’oxydant est l’ion nitrate.
Dans ce cas, le couple est NO3–(aq)/NO(g). Le monoxyde d’azote ainsi produit
donc être ajustée :
réagit avec le dioxygène pour produire le dioxyde d’azote roux. Cette difficulté Cu(s) + 2 Ag+(aq) → Cu2+(aq) + 2 Ag(s)
2. a. Avec les nombres stœchiométriques x, y, x′ et y′, les ions permanganate. Cette réaction n’est pas fréquem-
l’équation chimique s’écrit : ment rencontrée parce qu’on cherche souvent à l’éviter. En
particulier, l’acidification d’une solution de permanganate
x SO2 (aq) + y MnO–4(aq) → x′ SO2– 2+
4 (aq) + y′ Mn (aq) de potassium est réalisée grâce à une solution d’acide sul-
La conservation de l’élément chimique S impose que x = x′ furique et non à l’aide d’une solution d’acide chlorhydrique.
et la conservation de Mn impose que y = y′.
Correction
b. La conservation de la charge impose que 2y = x, et la
conservation de l’élément O impose que 2y = – 4x. La seule
1. a. Du dihydrogène a été formé. On aurait pu le caracté-
riser par inflammation. On a le couple H+(aq)/H2 (g) (on ne
solution mathématiquement acceptable est x = y = 0 ; cette
solution n’est pas intéressante en chimie. sait pas encore si l’autre couple est Fe2+(aq)/Fe(s) ou
Fe3+(aq)/Fe(s)).
c. Il n’y a donc pas de solution acceptable pour la recherche
des valeurs de e, f, g et h. Par conséquent, la stœchiométrie Note : La caractérisation n’est pas demandée car dans ces conditions, peu de
de l’équation chimique proposée ne peut être ajustée. dihydrogène est produit et les élèves risquent de ne pas y parvenir.
Note : La décoloration de la solution passe en fait par une teinte lie-de-vin qui Les réducteurs moyens sont au centre de la classification
montre que l’on est en présence d’ions Mn (III) provenant de la réaction des
périodique ; le cuivre, l’argent et l’or étant dans la
ions Mn (VII) et Mn (II). Pour les élèves, cette nuance de couleur n’est généra-
lement pas perceptible et ils attribuent le changement de couleur soudain à la 11e colonne.
fin de la disparition des ions permanganate. Les oxydants moyens sont sur la droite de la classification
d. L’équation chimique rendant compte de la précipitation périodique.
est : Fe3+(aq) + 3 HO–(aq) → Fe(OH)3 (s) Les oxydants puissants sont en haut et à droite.
e. 5Fe2+(aq) + MnO4–(aq) + 8H+(aq) → 5Fe3+(aq) + Mn2+(aq) + 4H2O Note : En l’absence des potentiels de référence E0, cette catégorisation semi-
quantitative des oxydants et des réducteurs peut être mise à profit par le pro-
f. La quantité de matière initiale d’ions Fe2+(aq) est approxi- fesseur pour parler des dangers des réactions d’oxydoréduction. Certaines sont
mativement cV. Elle n’est pas exactement connue, car une particulièrement violentes (voir la Fig. 3, p. 118), d’autre sont douces par exem-
partie des ions Fe2+(aq) est oxydée. Celle d’ions permanga- ple celles qui se déroulent au sein des organismes vivants. On pourra aussi évo-
quer la réglementation qui interdit de stocker dans le même placard les dihalo-
nate est 4 × 10 – 3 × 0,0050 = 2 × 10 – 5 mol. gènes et les métaux par exemple.
5 Fe2+(aq) MnO4–(aq) 5 Fe3+(aq) Mn2+(aq) c. Dans chaque système, on constate qu’il y a un oxydant
E.I. x=0 cV 2 × 10 –5
0 0 (puissant ou moyen) et un réducteur (puissant ou moyen).
Ce sont donc les deux réactifs. L’équation chimique est
E.F. xdéc. c V – 5xdéc. 2 × 10 – 5 – xdéc. 5xdéc. xdéc. ensuite écrite à l’aide des demi-équations de chacun des
Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière couples concernés.
sont exprimés en mole. Système 1 : Cl2 (aq) + Zn(s) → 2 Cl–(aq) + Zn2+(aq)
Système 2 : I2 (aq) + Ca(s) → 2 I–(aq) + Ca2+(aq)
Notes :
• L’indice déc. indique que l’on s’intéresse au système chimique au moment où Système 3 : 4 Fe(s) + 3 O2 (g) + 12 H+(aq) → 4 Fe3+(aq) + 6 H2O
la décoloration est perçue.
• Dans le tableau, seuls figurent les ions « intéressants » pour le bilan de matière.
2. a. Bijouterie, monnaie.
b. Frapper la monnaie, ou battre la monnaie, c’est fabriquer
Au moment de la décoloration, tous les ions permanganate
des pièces de monnaie à partir d’un métal (ou d’un alliage).
ont réagi, donc 2 × 10 – 5 – xdéc. = 0, soit xdéc. = 2 × 10 – 5 mol.
La colonne 11 est constituée des trois métaux historique-
Le volume V, déterminé expérimentalement, est voisin de
ment utilisés pour frapper la monnaie.
2 mL, ce qui donne bien cV – 5xdéc. = 0.
On trouve que l’on est effectivement dans les proportions Note : Actuellement, les alliages qui constituent la monnaie dépendent de la
facilité d’approvisionnement et du coût des métaux. Les métaux précieux
stœchiométriques.
(argent à 90 % ou or) ne sont plus utilisés que pour les pièces commémoratives
Note : Mn(OH)2, blanc, précipite également, mais vers pH 9, c’est-à-dire bien à l’usage des numismates. Le nickel a remplacé l’argent, 20 fois plus cher, et les
après la précipitation de Fe(OH)3 qui a lieu dès pH 2 dans ces conditions. alliages à base de cuivre ont remplacé l’or, 4 600 fois plus cher (Quid 2000,
p. 1827). En langage familier, les Américains appellent leur pièce de 1 cent le
g. Si l’on avait utilisé la solution contenant des ions Cl–(aq) copper (cuivre) et leur pièce de 5 cents le nickel.
et des ions Fe2+(aq), il y aurait eu simultanément deux réac-
c. Fer et magnésium s’oxydent trop facilement. Les pièces
tions chimiques (voir l’expérience précédente). Lorsqu’un
« disparaîtraient » en quelques années et leurs utilisateurs
système chimique est le siège de plusieurs réactions chi-
n’auraient pas confiance.
miques impliquant une même entité, on ne peut pas établir
de tableau d’avancement. d. L’or s’oxyde encore plus difficilement que le cuivre. Cela
se constate dans la vie quotidienne en comparant l’état
légèrement oxydé des vieilles casseroles en cuivre aux inal-
DOC 6. Oxydoréduction et térables bijoux en or.
classification périodique (p. 124)
Note : L’or n’est pas oxydé par le dioxygène de l’air. Les contacts dorés des ordi-
nateurs gagnent en fiabilité; en effet, les oxydes qui se forment sur des contacts en
Commentaires cuivre sont peu conducteurs et les contacts n’assurent plus leur rôle.
Cette activité donne un aperçu général de l’oxydoréduction
à travers des corps simples comme les dihalogènes, le
3. a. Al3+ et O2–. Al3+ est la forme oxydée du couple
dioxygène et les métaux. Du point de vue de l’oxydoréduc- Al3+/Al(s) et O2– est la forme réduite du couple O2 (g)/O2–.
tion, cela représente un classement pertinent qui doit être b. L’atmosphère terrestre comporte environ 80 % de N2 (g) et
connu des élèves. 20 % de O2 (g). Si de l’aluminium métallique existait dans la
Le rôle des métaux cuivre, argent et or, utilisés pour les usa- croûte terrestre, il s’oxyderait.
ges nobles comme la monnaie, la bijouterie ou les contacts c. L’expression « extraire l’aluminium d’un minerai » n’est
électroniques, est traité du point de vue de l’oxydoréduction. pas correcte. L’aluminium métallique n’est pas présent dans
L’élève est ensuite amené à comprendre pourquoi, sur le minerai. Il faudrait dire « l’aluminium, obtenu par réduc-
Terre, les métaux ne sont pas présents à l’état natif, mais à tion des ions Al3+ du minerai ».
l’état d’oxydes, et une réflexion sur l’expression extraire 4. a. Le calcium est oxydé suivant la réaction :
l’aluminium d’un minerai est reconsidérée.
Ca(s) + 2 H+(aq) → Ca2+(aq) + H2 (g)
Enfin, toujours du point de vue de l’oxydoréduction, une
On devrait dire : « les os contiennent l’élément chimique cal-
réflexion sur ce que l’on entend par le calcium des os ou le
cium », ou « les os contiennent des ions Ca2+ ».
fluor du dentifrice est initiée.
b. Le fluor est en haut à droite de la classification pério-
Correction dique. Le difluor est donc un oxydant puissant. C’est la
1. a. Na+(aq)/Na(s) ; Zn2+(aq)/Zn(s) ; H+(aq)/H2 (g) ; Cl2 (aq)/Cl–(aq) ; forme oxydée du couple F2/F –. On devrait parler des « den-
I2 (aq)/I–(aq). tifrices aux ions fluorures » et non « au fluor ».
b. Les réducteurs puissants sont dans les deux premières c. La respiration est une réaction d’oxydoréduction entre le
colonnes. dioxygène inspiré et de nombreuses espèces chimiques
présentes dans les cellules, en particulier le glucose. La Cela montre que NAD+ et NADH constituent un couple oxy-
forme réduite du dioxygène est l’eau, qui se trouve effecti- dant/réducteur.
vement présente dans l’air expiré. b. La forme oxydée est dans le même membre que les
électrons, c’est NAD+ ; NADH est la forme réduite.
DOC 7. Le couple NAD+/NADH (p. 125) c. NAD+ + H+ + 2 e– = NADH
Commentaires 2. a. C2H4O(aq) + 2 H+(aq) + 2 e– = C2H6O(aq)
L’activité mettant en jeu le couple NAD+/NADH est située L’alcool est la forme oxydée.
en fin de chapitre parce qu’elle se place comme une utilisa- b. NAD+ + C2H6O(aq) → NADH + C2H4O + H+(aq)
tion des concepts d’oxydoréduction à des molécules que les c. Les ions H+(aq) interviennent dans le membre de droite de
élèves ont vu dans leur cours de SVT. Ce lien interdiscipli- la réaction d’oxydoréduction, ils sont produits par la réac-
naire proposé est rigoureusement présenté dans le cadre de tion : l’acidité du milieu cellulaire va donc augmenter.
ce chapitre, sans concession aucune au vocabulaire ou aux
idées propres à la biologie. d. Pour répondre à la question, il faut écrire l’équation de la
Certaines difficultés telles que les notations NAD+ et NADH réaction d’oxydation de l’alcool par les ions permanganate :
sont progressivement prises en charge du point de vue de la 2 MnO4–(aq) + 5 C2H6O(aq) + 6 H+(aq) →
chimie dans la première partie. Tout se passe comme si les 2 Mn2+(aq) + 5 C2H4O(aq) + 8 H2O
lettres NAD correspondaient au fragment C21H27N6P2O14. On Cette équation montre que des ions H+(aq) sont consommés,
aurait tout aussi bien pu écrire le couple X+ / XH, sauf que le ce qui induit forcément une diminution de l’acidité de la
lien avec le cours de biologie s’en serait trouvé amoindri. solution.
La seconde partie compare, du point de vue des équations 3. a. O2 + 4 H+(aq) + 4 e– = 2 H2O
chimiques, l’oxydation de l’éthanol par l’ion permanganate
et par l’ion NAD+. Cela reste donc formel, mais la réaction
b. Cette équation s’obtient par combinaison des deux demi-
équations. On trouve :
chimique d’oxydation des alcools ne sera étudiée que trois
chapitres plus tard dans la partie chimie créatrice. 2 NADH + 2 H+(aq) + O2 → 2 NAD+ + 2 H2O
La dernière partie élève un peu la réflexion et aborde une c. L’acidité du milieu cellulaire diminue cette fois puisque
autre propriété essentielle de NAD+, qui est d’être rapide- des ions H+(aq) sont consommés.
ment régénéré dans l’organisme. Cela apparaît dans l’acti- d. Le dioxygène arrive dans le sang par les poumons et est
vité au travers d’un bilan de matière. La notion de coenzyme transporté jusqu’aux cellules par l’hémoglobine.
n’est pas évoquée mais le lien est fait, afin que le professeur
e. Il faut déterminer la quantité de matière d’alcool :
de biologie trouve les élèves préparés à l’aborder.
Du point de vue chimique, le potentiel de référence du cou- n = m / M = 16 / 46 = 0,35 mol.
ple est E0 = 0,317 V à pH = 7. La réactivité de NAD+ provient Il faut la même quantité de matière de NAD+ dont la masse
de son noyau pyridinium dont la fonction oxydante est due molaire est 670 g · mol–1, soit :
à la capacité de l’azote N+ à capter formellement un hydrure mNAD = 0,35 × 663 = 2,3 × 102 g.
H–. Réciproquement, le réducteur NADH peut fournir un
f. Dès que NAD+ est réduit par l’alcool en NADH, ce dernier
hydrure. Du point de vue biochimique, c’est un coenzyme,
est réoxydé par le dioxygène en NAD+ et peut ainsi être
c’est-à-dire une entité non protéique consommée lors d’une
réutilisé.
réaction enzymatique (alors que l’enzyme ne l’est pas) et qui
est régénérée par ailleurs. Du point de vue commercial,
NAD+ et NADH se trouvent dans les catalogues de produits
chimiques (100 € les 5 g). Sur Internet, on peut s’approvi-
sionner en NADH sous différentes formes (typiquement des
gélules de 5 mg) dont les vertus, que nous ne sommes pas
EXERCICES
habilités à commenter, vont du régime pour sportifs au
rehausseur de facultés intellectuelles.
Correction
Appliquer ses connaissances
1. a. On peut écrire la demi-équation : 12 a. Ca2+(aq) + 2 e– = Ca(s)
H b. Cu2+(aq) + 2 e– = Cu(s)
C c. 2 H+(aq) + 2 e– = H2 (g)
C15H21N5P2O13 N+ C CONH2
d. I2 (s) + 2 e– = 2 I–(aq)
+ H+(aq) + 2 e– =
H C C C H 14 a. 2 H3O+ + 2 e– = H2 (g) + 2 H2O
b. H2O2 (aq) + 2 e– = 2 HO–(aq)
H
c. O2 (g) + 2 H+(aq) + 2 e– = H2O2 (aq)
H d. H3O+ est identique à H+(aq)
C15H21N5P2O13 C CONH2 Forme réduite : a. H2 (g) ; b. HO–(aq) ; c. H2O2 (aq).
N C
16 a. et b.
H C C C H
• MnO4–(aq) /MnO2 (s) :
H H MnO4–(aq) + 4 H+(aq) + 3 e– = MnO2 (s) + 2 H2O
• MnO4–(aq) /Mn2+(aq) : derrière ces symboles il y a du sens. C’est aussi la raison pour laquelle des
photos ont été proposées. Le professeur pourra les commenter avec ce même
MnO4–(aq) + 8 H+(aq) + 5 e– = Mn2+(aq) + 4 H2O objectif de rendre concrètes ces équations.
• MnO2 /Mn2+(aq) :
22 a. Une solution aqueuse d’iodure de potassium est
MnO2 (s) + 4 H+(aq) + 2 e– = Mn2+(aq) + 2 H2O incolore.
c. La solution incolore contient l’ion Mn2+(aq), la solution b. Une solution aqueuse d’eau oxygénée est incolore.
violette contient l’ion MnO4–(aq) et le solide marron foncé est
le dioxyde de manganèse MnO2 (s). c. Le changement de couleur traduit le fait qu’une réaction
chimique a eu lieu.
17 • NO2 (g) /NO(g) : d. I2 (aq) + 2 e– = 2 I–(aq)
NO2 (g) + 2 H+(aq) –
+ 2 e = NO(g) + H2O H2O2 (aq) + 2 H+(aq) + 2 e– = 2 H2O
• N2O4 (g) /NO(g) : H2O2 (aq) + 2 H+(aq) + 2 I–(aq) → 2 H2O + I2 (aq).
N2O4 (g) + 4 H+(aq) + 4 e– = 2 NO(g) + 2 H2O La réaction nécessite des ions H+(aq). L’acide sulfurique les a
• N2O4 (g) /NO2 (g) ne constitue pas un couple oxydant/réduc- fournis.
teur ; en effet, la transformation de N2O4 (g) en NO2 (g) s’écrit Notes :
N2O4 (g) → 2 NO2 (g), ce qui ne correspond pas à un transfert • La réaction aurait lieu également sans acide sulfurique, mais pédagogique-
d’électrons. ment, il est important que tous les réactifs soient ajoutés. Il faut ajouter peu
d’acide car en milieu très acide, le dioxygène de l’air oxyde lentement, mais
visiblement, les ions iodure en diiode.
18 a. Li+(aq) + e– = Li(s) • Attention, en milieu basique, le diiode se décolore, non pas par réduction sim-
b. Un électron. ple, mais par dismutation en donnant des ions iodure et iodate IO–3 (3 I2 + 3 H2O
→ IO–3 + 5 I– + 6 H+).
c. Les électrons apportés par les atomes de lithium consti- • Le diiode n’est soluble dans l’eau qu’en présence d’une grande quantité d’ions
tuent le doublet liant de la liaison H H. Ils sont donc loca- iodure. Si l’eau oxygénée était ajoutée en trop grande quantité par rapport à la
lisés entre les deux atomes d’hydrogène de la molécule. quantité d’ions iodure en solution, il n’y aurait plus assez d’ions iodure en solu-
tion pour maintenir dissous le diiode formé. Il en résulterait la formation de
19 a. Les couples mis en jeu sont Zn2+(aq) /Zn(s) et diiode solide, se présentant sous forme d’un précipité noir.
• L’eau oxygénée vendue en pharmacie est conditionnée en 10, 20 ou 30 volu-
H+(aq) /H2 (g). Les demi-équations d’oxydoréduction sont : mes, ce qui correspond à 1, 2 ou 3 mol . L– 1 respectivement. Ce sont donc des
Zn2+(aq) + 2 e– = Zn(s) et 2 H+(aq) + 2 e– = H2 (g) solutions concentrées qu’il faut diluer pour cette activité.
Stocker l’eau oxygénée au réfrigérateur permet de ralentir sa dismutation
b. 2,18 g de zinc correspondent à 0,033 mol. Il s’échange (→ O2 + 2 H2O) et la perte de son titre.
donc ne = 0,066 mol d’électrons pendant la réaction. La
e. L’addition d’une plus grande quantité d’eau oxygénée
charge d’un électron étant e = – 1,6 × 10 – 19 C, 0,066 mol
permet la production d’une plus grande quantité de diiode
représente une quantité d’électricité Q telle que :
(solution plus colorée). Cela indique que les ions iodure
Q = NA e ne = – 6,3 × 10 3 C sont en excès dans le tube n° 1. L’eau oxygénée est le réactif
c. Q = ne– F = 6,67 × 10–2 × 9,65 × 104 = 6,4 kC. limitant.
d. Q′ = I ∆t = 0,300 × (35 × 60) = 630 C. f. Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière
La charge électrique Q transférée par la réaction de l’acide sont exprimés en mole :
sur 2,18 g de zinc est environ dix fois plus importante que
H2O2(aq) 2 I–(aq) 2 H+(aq) 2 H2O I2(aq)
la charge électrique Q′ mise en jeu par la pile plate de 4,5 V.
E.I. 0 3 × 10–5 6 × 10–3 excès excès
21 a. La couleur de la solution contenant les ions fer (II)
avant ajout des ions permanganate est incolore (ou vert E.F. xmax 3 × 10–5 – xmax 6 × 10–3 – 2 xmax excès excès xmax
pâle, les deux réponses sont acceptables).
Le réactif limitant est l’eau oxygénée, à l’état final
b. La couleur de la solution contenant les ions permanga- 3 × 10–5 – xmax = 0 soit un avancement maximal
nate est violette. xmax = 3 × 10–5 mol.
c. La couleur de la solution contenant les ions fer (III) après À l’état final, il se forme nI2 = 3 × 10–5 mol de diiode.
ajout des ions permanganate est orangée.
d. Il y a bien eu transformation chimique sinon le mélange 23 a. Ag+(aq) + e– = Ag(s) et Cu2+(aq) + 2 e– = Cu(s)
aurait eu une coloration violette. b. 2 Ag+(aq) + Cu(s) → 2 Ag(s) + Cu2+(aq)
e. Les ions permanganate ont été réduits, ils ont oxydé les
ions fer (II). 25 a. La rouille résulte d’une oxydation du fer. C’est une
f. Les ions Fe2+(aq) ont été oxydés en ions Fe3+(aq), ils ont forme oxydée du fer.
réduit les ions permanganate MnO4–(aq). La rouille se forme lorsque du fer est abandonné à l’air
humide sans protection.
g. Fe3+(aq) + e– = Fe2+(aq)
MnO–4 (aq) + 8 H+(aq) + 5 e– = Mn2+(aq) + 4 H2O b. FeO(OH) et Fe2O3 , H2O sont deux écritures équiva-
lentes ; la seconde fait apparaître deux fois plus d’atomes
h. MnO–4 (aq) + 5 Fe2+(aq) + 8 H+(aq)
que la première.
→ Mn2+(aq) + 5 Fe3+(aq) + 4 H2O
Fe(s) + 2 H2O = FeO(OH)(s) + 3 H+(aq) + 3 e–
i. On s’aperçoit que des ions H+(aq) font partie des réactifs.
c. Il faut combiner la demi-équation précédente avec :
La réaction doit donc être réalisée en milieu acide.
O2 (g) + 4 H+(aq) + 4 e– = 2 H2O
Note : Cette question anodine permet de sortir l’élève du pur formalisme dans
lequel une telle activité le contraint forcément un peu, afin de lui montrer que Cela donne : 4 Fe(s) + 3 O2 (g) + 2 H2O → 4 FeO(OH)(s)
26 1. a. Parmi les réactifs, l’oxydant est l’ion hypochlorite D’après le tableau, à l’état final, la quantité de cuivre formé
et le réducteur est l’ion chlorure. (dépôt métallique) est égale à l’avancement maximal de la
réaction :
b. Les couples oxydant/réducteur mis en jeu sont : m 0,030
ClO–(aq)/Cl2(aq) et Cl2(aq)/Cl–(aq). xmax = nCu = Cu = = 4,7 × 10–4 mol.
MCu 63,5
Les demi-équations sont : Le plomb est donc bien en défaut.
2 ClO–(aq) + 4 H3O+ + 2 e– = Cl2(aq) + 6 H2O c. La concentration molaire des ions Pb2+ est :
2 Cl–(aq) = Cl2(aq) + 2 e– m 2+ x 4,7 × 10–4
[Pb2+] = Pb = max = = 1,9 × 10–3 mol · L–1.
L’équation de la réaction est : V V 0,25
ClO–(aq) + 2 H3O+ + Cl–(aq) → Cl2(g) + 3 H2O d. La quantité de matière restante en ions Cu2+(aq) est :
2. a. Dans une réaction de dismutation, la même espèce nCu2+ = 2,5 × 10–3 – xmax
(celle qui se dismute) est à la fois l’oxydant et le réducteur, La concentration molaire en ions Cu2+(aq) est :
il s’agit de l’ion hypochlorite qui intervient donc dans les m 2+ 2,5 × 10–4 – 4,7 × 10–4
[Cu2+] = Cu = = 8,1 × 10–3 mol · L–1.
deux couples. V 0,25
Les couples oxydant/réducteur mis en jeu sont :
e. La quantité de matière initiale en plomb (métallique) est telle
ClO–(aq) /Cl–(aq) et O2(g)/ClO–(aq). que nPb – xmax = 0, donc la masse du petit morceau de plomb
b. La matière plastique opaque des berlingots a pour but introduit est :
d’éviter l’exposition à la lumière de l’eau de Javel. Les ions mPb = xmax MPb = 4,7 × 10–4 × 207,2 = 0,098 g.
hypochlorite subissant inéluctablement une réaction de dis-
31 1. a. Al3+(aq) + 3 e– = Al(s)
mutation, leur concentration diminue au cours du temps, ce
qui explique la date limite d’utilisation de cet agent de blan- 2 H+(aq) + 2 e– = H2 (g)
chiment (qui correspond à une teneur suffisante en principe 2 Al(s) + 6 H+(aq) → 2 Al3+(aq) + 3 H2 (g)
actif).
b. L’équation de la question a. n’est pas acceptable, bien que
29 a. 2 S2O2– + I2 (aq) → S4O62–(aq) + 2I – l’aluminium soit un réactif et que le dihydrogène soit un
3 (aq) (aq)
produit dans les deux cas.
b. Deux couples oxydant/réducteur sont en présence :
c. Al3+(aq) + 4 HO–(aq) → AlO–2(aq) + 2 H2O
S4O62–(aq)/S2O2– –
3 (aq) et I2 (aq)/I (aq). Ce n’est pas une équation d’oxydoréduction, car elle ne met
c. Il faut 5,0 × 10 – 3 mol d’ions thiosulfate, soit un volume de pas en jeu de couples oxydant/réducteur.
100 mL. Cela se déduit d’un tableau d’avancement : d. En ajoutant membre à membre H2 (g) = 2 H+(aq) + 2 e– et
2 H+(aq) + 2 HO–(aq) → 2 H2O, on obtient :
2 S2O32–(aq) I2 (aq) S4O62–(aq) 2 I–(aq)
H2 (g) + 2 HO–(aq) = 2 H2O + 2 e–
E.I. x=0 cV 2,5 × 10 – 3 0 0
Note : Il faut mettre le symbole = et non → car la présence d’électrons montre
–3 qu’il s’agit d’une demi-équation et non d’une équation. Cette demi-équation
E.F. xmax cV – 2xmax 2,5 × 10 – xmax xmax 2xmax
représente le couple oxydant/réducteur de l’eau en milieu basique.
Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière e. Si on ajoute membre à membre :
sont exprimés en mole. 2 Al(s) = 2 Al3+(aq) + 6 e–
xmax = 2,5 × 10 – 3 mol, donc V = 0,10 L. 2 Al (aq) + 8 HO–(aq) → 2 AlO–2(aq) + 4 H2O
3+
33 a. Les éléments chimiques Br et I sont dans l’avant 2. a. Dans 1 L d’eau de Javel à la concentration
dernière colonne de la classification périodique. Les ions 0,30 mol . L–1, il y a 0,30 mol d’ions ClO–(aq) qui peuvent
Br– et I– ont donc certaines propriétés similaires : l’ion donc produire, en milieu acide, 0,30 mol de dichlore. On
Br–(aq) devrait réagir de manière analogue à l’ion I–(aq). peut retrouver cela avec un tableau d’avancement :
b. Les couples oxydant/réducteur sont : Br2 (aq)/Br–(aq) et ClO–(aq) Cl–(aq) 2 H+(aq) Cl2 (g) H2O
H2O2 (aq)/H2O.
E.I. x=0 0,30 0,30 excès 0 solvant
L’équation chimique est :
2 Br–(aq) + H2O2 (aq) + 2 H+(aq) → Br2 (aq) + 2 H2O E.F. xmax 0,30 – xmax 0,30 – xmax excès xmax solvant
c. L’ion bromure a été oxydé par l’eau oxygénée. La quantité de matière de Cl2 est xmax = 0,30 mol.
Notes : b. 0,30 mol correspond à 7,2 L de dichlore gazeux. Une telle
• Pour être plus complet, il faudrait, comme précédemment, montrer que la eau de Javel titre donc 7,2 degrés chlorométriques.
couleur due au dibrome s’accentue si l’on ajoute plus d’oxydant H2O2 (aq).
• Dans ce tube, il y a donc des ions K+(aq) et des ions Br–(aq) (puisque l’eau oxy- c. Un litre d’eau de Javel titrant 48 degrés chlorométriques
génée est le réactif limitant). Il y a également des molécules Br2 (aq) (et H2O). peut donc libérer 48 L de dichlore gaz, soit 2 mol. La concen-
d. La seconde partie de l’expérience 2 est une extraction. tration des ions ClO–(aq) en solution est donc 2 mol . L–1.
Cette extraction par le cyclohexane montre la présence de On peut présenter cela sous forme d’un tableau d’avance-
diiode I2, car la phase organique présente une teinte violette ment :
caractéristique. Lorsqu’on ajoute 1 mL de solution d’iodure ClO–(aq) Cl–(aq) 2 H+(aq) Cl2 (g) H2O
de potassium, la réaction qui a lieu produit du diiode sui- E.I. x=0 n n excès 0 solvant
vant l’équation chimique :
2 I–(aq) + Br2 (aq) → I2 (aq) + 2 Br–(aq) E.F. xmax n – xmax n – xmax excès xmax = 2 solvant
En effet, le dibrome est le seul oxydant présent dans le tube On en déduit n = 2 mol.
(voir la liste des entités chimiques dans la note ci-dessus). d. À partir de 0,25 L d’eau de Javel commerciale, on peut
donc produire 12 L de gaz dichlore.
e. et f. Le niveau de toxicité est atteint si le volume de la
Aller plus loin pièce est inférieur à 12 000 m3.
Pour une pièce de 3 m de hauteur, cela représente une sur-
34 a. 35 g de dibrome (M = 160 g . mol– 1), représentent face au sol de 4 000 m2, soit l’équivalent de 40 appartements
0,22 mol. La concentration est donc 0,22 mol . L– 1. de 100 m2. C’est une surface immense bien plus grande que
b. Br2 (aq) + 2 I–(aq) → 2 Br–(aq) + I2 (aq) les salles habituelles. L’utilisation d’un berlingot d’eau de
c. Dans 10 mL de la solution de dibrome, il y a 2,2 × 10 – 3 mol Javel commerciale ne doit donc en aucun cas faire interve-
de dibrome. Il faut au moins 4,4 × 10 – 3 mol d’ions iodure. La nir un produit commercial acide sous peine d’intoxication
masse d’iodure de potassium minimale à dissoudre est donc de l’utilisateur.
0,73 g. Ces résultats s’obtiennent à partir du tableau d’avan-
cement suivant :
Br2 (aq) 2 I–(aq) 2 Br–(aq) I2 (aq)
MATÉRIEL ET PRODUITS
E.I. x=0 2,2 × 10 – 3 n 0 0
TP 5. Réactions impliquant l’élément
E.F. xmax 2,2 × 10 – 3 – xmax n – 2xmax 2xmax xmax
chimique fer (p. 123)
L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en
mole. • Fer en poudre (0,3 g par binôme).
On obtient xmax = 2,2 × 10 – 3, donc n = 4,4 × 10 – 3 mol. • Acide chlorhydrique 6 mol . L– 1.
d. Le volume n’a pas d’importance. Seule la quantité de • Solution de d’hydroxyde de sodium 2 mol . L– 1.
matière compte. • Permanganate de potassium en poudre.
• Solution de permanganate de potassium en poudre
36 1. a. 2 ClO–(aq) + 4 H+(aq) + 2 e– = Cl2 (g) + 2 H2O 5 × 10–3 . mol . L– 1 préacidifiée à l’acide sulfurique.
Cl2 (g) + 2 e– = 2 Cl–(aq) • Solution de sulfate de fer 0,05 mol . L– 1 préacidifiée à
l’acide sulfurique.
b. Cl2 (g) + H2O → ClO–(aq) + Cl–(aq) + 2 H+(aq)
• Solution aqueuse d’indigo.
Cette réaction d’oxydoréduction est originale, car les deux
• Trois tubes à essais et leur support.
couples mis en jeu, ClO–(aq)/Cl2 (g) et Cl2 (g)/Cl–(aq) ont une
entité commune. • Un erlenmeyer, un bouchon à un trou de diamètre adapté
et un réfrigérant à air (ou du matériel de mini-chimie).
c. Si l’on ajoute l’équation chimique précédente à l’équation
• Un bain-marie bouillant.
2 H+(aq) + 2 HO–(aq) → 2 H2O, on trouve :
• Deux pipettes simples et une poire compte-gouttes.
Cl2 (g) + 2 HO–(aq) → ClO–(aq) + Cl–(aq) + H2O
• Une spatule.
d. Les ions présents dans l’eau de Javel sont ceux issus de • Un tube à boules et un bouchon à un trou pour tube à
la réaction précédente, soit ClO–(aq) et Cl–(aq), sans oublier essais (ou papier-filtre et hotte bien ventilée).
les ions Na+(aq) apportés avec les ions hydroxyde.
Note : Certanes solutions sont proposées préacidifiées ; cela évite l’utilisation
e. Non, il est la forme réduite du couple Cl2 (g)/Cl–(aq). L’ion d’acide sulfurique concentré par les élèves. Si une solution est préacidifiée, cela
oxydant contenu dans l’eau de Javel est donc l’ion ClO–(aq). doit impérativement être indiqué sur l’étiquette.
LE COIN
BAC
Réactions acido-basiques –
Réactions d’oxydoréduction
La demi-équation de ce couple est :
PROBLÈMES DE BAC HSO3–(aq) = H+ + SO32–(aq)
d. Dans 0,10 g de NaOH, il y a :
n = 0,10 / (23,0 + 16,0 + 1,0)
1 Les éléments chimiques Cl et I
n = 2,5 × 10 –3 mol d’ions Na+
a. Le milieu devient acide parce qu’il se forme des ions et autant d’ions HO–.
H+(aq), comme l’indique l’équation chimique proposée dans Il se produit une réaction acido-basique d’équation :
l’énoncé.
HSO3–(aq) + HO–(aq) → SO32–(aq) + H2O
b. Le milieu devient conducteur parce qu’il se forme des
ions en solution. e. Le tableau d’avancement est :
c. Les couples mis en jeu sont H+(aq) /H2O et H2O/HO–(aq). HSO3–(s) HO–(aq) SO32–(aq) H2O
L’équation chimique est donc : E.I. x=0 2,2 × 10 –2 2,5 × 10 –3 0 solvant
H+(aq) + HO–(aq) → H2O
–2 –3
E.F. xmax 2,2 × 10 – xmax 2,5 × 10 – xmax xmax solvant
d. La demi-équation est :
HClO(aq) = ClO–(aq) + H+ L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en
L’équation de la réaction est : mole.
HClO(aq) + HO–(aq) → ClO–(aq) + H2O Les ions hydroxyde sont limitants. On a donc :
e. Les formes oxydées sont Cl2(aq) et I2(aq) et les formes xmax = 2,5 × 10 –3 mol.
réduites correspondantes Cl–(aq) et I–(aq). La quantité de matière d’ions HSO3–(aq) restant en solution
L’équation de la réaction est : est donc :
Cl2(aq) + 2 I–(aq) → 2 Cl–(aq) + I2(aq) n = 2,2 × 10 –2 – xmax
f. HClO(aq) + 2 I–(aq) + H+(aq) → Cl–(aq) + I2(aq) + H2O n = 2,2 × 10 –2 – 2,5 × 10 –3
g. 3 ClO–(aq) + I–(aq) → 3 Cl–(aq) + IO3–(aq) n = 2,0 × 10 –2 mol.
f. SO42–(aq) + 3 H+(aq) + 2 e– = HSO3–(aq) + H2O
2 Propriétés des ions HSO3–(aq) g. HSO3–(aq) + Br2(aq) + H2O → SO42–(aq) + 2 Br–(aq) + 3 H+(aq)
a. La quantité de matière de NaHSO3(s) contenue dans h. La quantité de matière d’ion HSO3–(aq) dans S a déjà été
m = 2,3 g est : calculée à la question b. On peut établir le tableau d’avan-
n=m/M cement de sa réaction avec le dibrome :
n = 2,3 / (23,0 + 1,0 + 32,1, + 16,0 × 3)
HSO3–(aq) Br2(aq) H2O SO42–(aq) 2 Br–(aq) 3 H+(aq)
n = 2,2 × 10 –2 mol.
E.I. x = 0 2,2 × 10 –2 nBr2 solvant 0 0 0
b. Le tableau d’avancement est :
E.F. xmax 2,2 × 10 –2 – xmax nBr2 – xmax solvant xmax 2 xmax 3 xmax
NaHSO3(s) Na+(aq) HSO3– (aq)
E.I. 0 2,2 × 10 –2 0 0 L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en
mole.
E.F. xmax 2,2 × 10 –2 – xmax xmax xmax
La quantité minimum de dibrome qui peut réagir est impo-
L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en sée par le fait que les ions HSO3–(aq) sont limitants.
mole. On a donc : xmax = 2,2 × 10 –2 mol et
Quand les 2,3 g sont totalement dissous, on a :
nBr2 = 2,2 × 10 –2 mol.
–2 –2
2,2 × 10 – xmax = 0, soit xmax = 2,2 × 10 mol. i. Cela correspond à la masse :
La concentration des ions est donc :
mBr2 = 2,2 × 10 –2 × 2 × 79,9 = 3,5 g.
[Na+(aq)] = [HSO3–(aq)] = xmax / V
j. À la question c., la particule échangée est H+ alors que
= 2,2 × 10 –2 / 0,100 = 0,22 mol . L– 1. c’est un électron e– à la question g.
c. La forme basique correspondant à HSO3–(aq) est SO32–(aq). k. L’ion HSO3–(aq) est un ion amphotère.
7 Titrages
2. Présentation du chapitre
ASPECTS PÉDAGOGIQUES
Nous avons limité notre approche à la présentation de la
ET SCIENTIFIQUES notion de titrage et de son principe, illustrée par quelques
exemples. Le concept d’équivalence est défini, en suivant
1. Introduction les instructions officielles, comme un état du système pour
lequel il y a inversion du réactif limitant. Les exemples de
Le chapitre intitulé Titrages achève la première partie du titrages développés dans ce chapitre utilisent des tableaux
manuel. Comme précisé dans l’introduction du B.O. d’avancement.
page 196, « Le principal objectif de cette première partie est L’introduction de la notion de titrage est proposée sous
de montrer comment la chimie permet d’accéder à la forme de deux activités de découverte, courtes, mettant en
détermination de concentrations ou de quantités de jeu pour la première une réaction acido-basique et pour la
matière… ». Cet objectif a été atteint dans le cas particulier seconde une réaction d’oxydoréduction.
de la conductimétrie au chapitre 4 ; le chapitre 7 aborde un La première activité est basée sur la mesure de la conduc-
cas différent et plus général, celui des titrages. Nous avons, tivité de mélanges de solutions dont la conductivité initiale
comme le demande le programme, traité simultanément les est la même. L’idée est de montrer que lors du mélange de
titrages acido-basiques et les titrages d’oxydoréduction en solutions qui réagissent entre elles, la conductivité est
nous limitant aux titrages directs, c’est-à-dire aux situations modifiée. Ainsi, la conductivité peut permettre le suivi
pour lesquelles l’entité chimique dont on cherche à déter- d’une transformation chimique à condition que celle-ci
miner la quantité de matière est elle-même impliquée dans mette en jeu des ions.
la réaction chimique du titrage. La seconde activité est basée sur l’observation de l’évolu-
L’enseignant doit être conscient qu’un titrage requiert l’exis- tion de la couleur d’un mélange lors d’une réaction d’oxy-
tence d’une réaction chimique totale, rapide et pour laquelle doréduction. L’élève est alors amené à utiliser les expres-
l’équivalence peut être déterminée. sions « réactif limitant » et « réactif en excès » pour
Pour les élèves de Première S, toutes les réactions envisa- expliquer cette évolution.
gées depuis que la chimie leur est enseignée sont totales ; il L’activité 3 introduit la notion de titrage et d’équivalence
ne leur a jamais été dit que les réactions pouvaient être limi- grâce à un titrage d’oxydoréduction.
tées (ou équilibrées). De même, la cinétique n’a pas encore L’activité 4 introduit le titrage conductimétrique et l’utili-
été abordée et la notion de réaction rapide ou lente leur est sation de l’évolution de la conductivité du mélange réac-
inconnue. Ainsi, la seule condition qu’il est nécessaire d’a- tionnel pour déterminer l’équivalence.
border est la troisième, relative à l’équivalence.
Deux situations vont être présentées pour la détermination
3. L’équivalence
de l’équivalence : l’utilisation d’une méthode physico-
chimique (la conductimétrie) et l’utilisation d’un change- Nous avons adopté la définition de l’équivalence proposée
ment de couleur. par le programme : « L’équivalence est définie comme l’état
La conductimétrie sera utilisée uniquement, comme le du système dans lequel le réactif titré devient le réactif limi-
demande le programme, dans le cas de la réaction d’un tant alors qu’avant l’équivalence le réactif limitant était le
acide fort avec une base forte (sans que soit précisée cette réactif titrant ». Cette définition précise que l’équivalence
notion, hors programme, de force d’un acide). est un état du système, bien que dans le langage courant, les
Le titrage colorimétrique est présenté dans le cas des titra- chimistes évoquent l’équivalence comme un moment du
ges d’oxydoréduction quand certains réactifs ou produits titrage.
sont naturellement colorés, tels le titrage iodométrique et Dans notre présentation, nous avons confondu équivalence
le titrage manganimétrique, en accord avec le programme. et fin de titrage, ce qui signifie que nous n’avons utilisé que
Bien que le point de vue historique n’ait pas été considéré des situations expérimentales pour lesquelles la manifesta-
dans ce chapitre, il faut se rappeler que l’utilisation systé- tion perceptible d’un événement, tel que le minimum de la
matique des titrages au XIXe siècle a permis le dévelop- courbe σ = f (V) ou le changement de couleur, correspond
pement d’une chimie dite « pure », qui a conduit à la décou- effectivement à l’état pour lequel le réactif qui était limitant
verte des soixante éléments chimiques inconnus de devient en excès. Une telle situation est bien évidemment
Lavoisier et de nombre de leurs composés, et d’une recherchée par le chimiste, mais elle n’est pas toujours
chimie dite « appliquée », au service du suivi des procédés réalisée. Ainsi, un titrage acido-basique utilisant un indica-
de fabrication agroalimentaires entre autres. Quelques-unes teur coloré non approprié peut donner un changement de
de ces informations ont été données au chapitre 1 afin de couleur correspondant à la fin du titrage alors que le sys-
préfigurer l’objectif de cette partie du programme, mais tème n’est pas à l’équivalence. De telles situations n’ont pas
elles n’ont pas été développées dans ce chapitre 7. été abordées dans ce chapitre.
Du point de vue pédagogique, nous nous sommes attachés minimale puis pour la borne maximale. Cette redondance
à montrer, par des calculs de bilans de matière aussi sim- possède l’avantage de simplifier la présentation des calculs
ples que possible, que l’événement perceptible de fin de d’incertitude et de faire en sorte que l’élève puisse la met-
titrage correspondait effectivement à l’équivalence. tre en pratique. Il s’agit d’une approche plus fine que celle
Par exemple, afin de ne pas imposer dogmatiquement que proposée en Seconde qui se limitait à donner une règle sim-
le minimum de la courbe σ = f (V) correspond à l’équiva- ple pour déterminer le nombre de chiffres significatifs d’un
lence, nous avons présenté une suite de bilans de matière résultat.
(Tab. 4, p. 145) qui montre qu’il en est ainsi. Il en est de La détermination des bornes d’un intervalle de confiance
même pour le changement de couleur d’un titrage colori- est donc une amélioration significative. L’intervalle de
métrique (Tab. 5, p. 146). Ce type d’approche des titrages confiance a souvent été écrit à l’aide de deux inégalités, par
fait partie des contenus officiels du B.O. : « Utilisation d’un exemple 0,135 c 0,142 (en mol . L– 1).
tableau décrivant l’évolution du système au cours du La fin de la première activité de découverte aborde cette
dosage ». notion d’incertitude dans le cas d’un titrage et elle met
La détermination de l’équivalence à l’aide de l’évolution de expérimentalement en évidence la différence entre l’usage
la conductivité d’une solution est une nouveauté dans l’en- d’une éprouvette et celui d’une pipette. Dans ce cas, on s’in-
seignement au niveau du lycée. Nous avons limité cette téresse en premier lieu à la précision de la verrerie utilisée,
approche au cas du titrage d’un acide fort par une base puis la précision d’un titrage est traitée plus complètement,
forte, en insistant sur le fait que cette technique est un cas et l’intervalle de confiance est déterminé dans un cas parti-
particulier. Il faut à tout prix éviter que les élèves ne géné- culier. Le calcul des bornes minimale et maximale de l’in-
ralisent abusivement cette utilisation de la conductimétrie tervalle est effectué. Le paragraphe 3. 3 du cours, page 147,
et qu’ils ne l’associent à tous les cas de détermination de l’é- est consacré à ce sujet. Plusieurs exercices prennent éga-
quivalence. Cette technique doit de plus être réservée aux lement en charge cette difficulté. Ainsi, l’élève pourra s’y
titrages pour lesquels la dilution due au réactif ajouté est entraîner, et surtout, il percevra l’importance de la notion
négligeable : typiquement, le volume à l’équivalence doit de précision.
être inférieur à 5 % du volume total, et si l’on peut descen-
dre à 2 %, ce n’est que mieux. En effet, si l’on peut négliger
la dilution, l’évolution de la conductance (ou de la conduc- ACTIVITÉS DE DÉCOUVERTE
tivité) en fonction du volume versé correspond à un seg-
ment de droite avant l’équivalence, et à un segment de
droite après l’équivalence, le changement de pente cor- TP 1. Initiation au titrage acide/base
respondant à l’équivalence. Il faut remarquer que, comme (p. 138)
pour un suivi pH-métrique, on peut réaliser un tel titrage
sans avoir à effectuer de calculs de conductimétrie, et sans Commentaires
même maîtriser cette technique. En effet, le problème des Le but de cette activité est de réfléchir sur l’évolution de la
unités évoqué au chapitre 4 n’importe plus ici puisqu’on a conductivité du mélange de deux solutions en l’absence,
seulement besoin de l’évolution d’une grandeur (G ou σ), et puis en présence d’une réaction chimique, sans qu’aucun
que seul le volume correspondant au point singulier de l’é- calcul ne soit mis en jeu. Cela conduit à introduire la notion
volution compte. de titrage suivi par conductimétrie.
Nous proposons une activité mettant en jeu les technolo- Les deux premiers mélanges concernent des solutions qui ne
gies de l’information et de la communication (TICE). réagissent pas entre elles. L’élève en déduit que le mélange
L’activité 6 utilise le simulateur « dosage conductimé- de solutions de même conductivité possède cette conducti-
trique » présent dans le cédérom. Cette activité est l’occa- vité, tout comme le mélange de deux solutions de même
sion de réinvestir et d’exploiter les connaissances rencon- température doit avoir cette température. Cette propriété
trées dans le cours. Il s’agit aussi de s’interroger sur le rôle n’est bien sûr vraie qu’en l’absence de réaction chimique, ce
des ions spectateurs en solution, dont leur incidence sur la qui va être pris en compte dans la suite de l’activité.
valeur de la conductivité de la solution. Les trois derniers mélanges concernent la réaction entre un
acide et une base. La conductivité résultante dépend alors
4. Précision des proportions de réactifs utilisés. Elle peut diminuer ou
augmenter suivant les cas, ce qui entraîne un questionne-
La détermination de la précision d’un titrage fait explicite- ment intéressant lié au caractère limitant de l’un ou l’autre
ment partie des connaissances exigibles : « Estimer la pré- des réactifs. On touche le cœur du problème du titrage suivi
cision du titrage (justification du nombre de chiffres par conductimétrie.
significatifs employés) ». Nous avons utilisé la même appro-
che que celle des chapitres 1 (Grandeurs physiques Correction
et quantité de matière) et 4 (Conductimétrie). Cette a. Les solutions M1 et M2 sont constituées de mélanges de
approche consiste à : solutions de même conductivité qui ne réagissent pas entre
– recenser les différentes incertitudes sur les grandeurs elles. La solution résultante possède cette conductivité.
mises en jeu ;
Note : Seul un raisonnement qualitatif est attendu. La démonstration proposée
– trouver la valeur minimale puis la valeur maximale de la ci-dessous élève sensiblement le niveau d’abstraction. En effet, on a :
grandeur déterminée par le titrage, en effectuant une majo- σ = (λH3O+ + λCl–) c1 = (λNa+ + λCl–) c2.
ration et une minoration compte tenu des incertitudes La concentration de chacun des ions dans le mélange M1 est :
c V
mises en jeu. [H3O+] = 1 1
V1 + V2
Cette approche est conceptuellement simple mais nécessite c1 V1 + c2 V2
[Cl–(aq)] =
d’effectuer deux fois le même calcul : pour la borne V1 + V2
[Na+(aq)] =
c2 V2 limitant dans le mélange au début de l’addition, puis finale-
V1 + V2 ment devient le réactif en excès après que la solution a été
La conductivité du mélange M1 est donc :
totalement décolorée.
λH3O+ c1 V1 + λCl– c1 V1 + λCl– c2 V2 + λNa+ c2 V2
σ1 =
V1 + V2 c. et d.. La solution est initialement incolore, puisqu’il n’y a
σ V1 + σ V2 pas de diiode (qui est le réactif limitant), et reste incolore
σ1 = =σ
V1 + V2 tant que les ions thiosulfate constituent le réactif en excès.
Une autre démonstration consisterait à prendre en compte le caractère intensif Dès que le diiode devient le réactif en excès, la solution se
de la conductivité qui ne doit donc pas dépendre du volume de solution consi-
déré : V1 ou V1+ V2.
colore progressivement.
Un raisonnement analogue conduit à trouver que la conductivité σ2 du mélange
M2 est égale à σ.
DOC 3. Titrage des ions fer Fe2+ (p. 139)
Les mélanges M3 et M4 concernent des solutions de même
conductivité qui sont le siège d’une réaction acide/base. Ces Commentaires
mélanges contiennent en particulier des ions H3O+ et des Dans les deux premiers paragraphes de cette activité, les
ions HO–(aq) qui réagissent suivant la réaction d’équation : notions de titrage et d’équivalence d’un titrage sont définies
H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O à partir de l’exemple de la réaction des ions Fe2+(aq) avec les
Ces ions sont consommés et sont donc moins concentrés ions MnO4–(aq).
que dans les mélanges précédents, ce qui entraîne une De manière plus générale, on évoque les conditions que doit
diminution de la conductivité du mélange résultant. satisfaire une réaction chimique, afin de servir de support
de titrage.
Note : Les concentrations et les volumes utilisés sont tels que ces mélanges sont Dans le troisième paragraphe, l’élève est amené à estimer
quasiment dans les proportions stœchiométriques. La diminution de la conduc-
tivité est donc optimisée.
la précision du titrage effectué, en prenant en compte la
précision de la concentration titrante ainsi que celle de la
La conductivité du mélange M5 est supérieure à celle du verrerie utilisée.
mélange M4. En effet, le faible excès d’ions HO–(aq) présent Ce titrage est présenté dans une vidéo du cédérom.
dans le mélange M4 est consommé immédiatement par l’a-
jout d’acide chlorhydrique. L’acide chlorhydrique apporte Correction
des ions Cl–(aq) et H3O+ et contribue à augmenter la concen- 1. a.
tration des ions présents, donc la conductivité de la solution. 5Fe2+(aq) + MnO–4(aq) + 8H+(aq) → 5Fe3+(aq) + Mn2+(aq) + 4H2O
b. Expérimentalement, on obtient : b. Si l’on observe la décoloration totale de la solution de
Mélange M1 M2 M3 M4 M5 permanganate de potassium, on peut dire que l’ion MnO–4 (aq)
est en défaut.
Conductivité
4,46 × 10–2 4,33 × 10–2 2,62 × 10–2 1,18 × 10–2 1,91 × 10–2 c. On peut en déduire que 15,8 mL correspond à des pro-
σ (S · m–1)
portions stœchiométriques pour les ions Fe2+(aq) et
c. On constate que les mesures expérimentales sont confor- MnO–4 (aq).
mes aux prévisions, aux erreurs expérimentales près.
Note : Les proportions ne sont pas intégralement stœchiométriques à cause des
ions H+(aq) qui sont en excès.
Note : Il faut préciser aux élèves, même si c’est évident pour un chimiste, que le Au lieu de 15,8 mL, on considère que l’on a 15,75 mL.
test ne se fait pas sur la solution précisément prélevée, mais sur un autre pré-
Au lieu de 0,050 mol . L–1 on considère que l’on a
lèvement de la solution à titrer.
0,049 5 mol . L–1.
2. a. Il s’agit de l’ion Fe2+(aq). La réaction chimique a effec- Un calcul similaire à celui de la question 1.c. donne
tivement permis de déterminer sa concentration dans la [Fe2+(aq)] = 0,195 mol . L–1.
réaction initiale. • Valeur maximale :
b. La réaction est beaucoup trop lente pour être utilisable. Au lieu de 20,00 mL, on considère que l’on a 19,98 mL.
Rien ne permet de dire que les quantités de matière des Au lieu de 15,8 mL, on considère que l’on a 15,85 mL.
réactifs étaient dans les proportions stœchiométriques. Au lieu de 0,050 mol . L–1 on considère que l’on a
La détermination de la quantité de matière de dioxygène de 0,050 5 mol . L–1.
l’air qui a réagi serait pratiquement impossible. On trouve [Fe2+(aq)] = 0,200 mol . L–1.
c. À l’équivalence, les réactifs Fe2+(aq) et MnO4–(aq) ont été L’intervalle de confiance est de 0,005 mol . L–1 autour de la
introduits dans les proportions stœchiométriques. valeur 0,198 mol . L–1.
Le deuxième chiffre 9 n’est pas significatif. Soit on donne le
Note : Le système n’est pas intégralement dans les proportions stœchiomé-
résultat sous la forme 0,198 ± 0,005 mol . L–1, soit sous la
triques car les ions H+(aq) sont en excès. Le statut des ions H+(aq), HO–(aq) ou de
H2O dans les réactions d’oxydoréduction est un peu particulier. On peut dire forme 0,20 mol . L–1, ce qui, par convention, garantit un
que le système est dans les proportions stœchiométriques, au moment de résultat compris entre 0,195 et 0,205 mol . L–1.
l’équivalence, pour signifier que le réducteur et l’oxydant sont dans les propor-
tions stœchiométriques.
d. Pour être utilisable lors d’un titrage, une réaction chi- TP 4. Titrage conductimétrique (p. 140)
mique doit être suffisamment rapide, et doit permettre la
Commentaires
détection de l’équivalence afin de pouvoir déterminer la
concentration de l’un des réactifs. Cette activité permet de réinvestir les notions de conducti-
métrie et de réaction acide/base vues lors des chapitres pré-
Note : Les élèves ne connaissant que les réactions totales, cette condition, éga-
cédents. Les élèves découvrent une méthode expérimentale
lement nécessaire pour la réaction d’un titrage, ne peut donc être attendue des
élèves. basée sur l’évolution de la conductivité au cours d’un titrage
acido-basique, ce qui leur permet de déterminer le volume
3. a. versé à l’équivalence.
L’élève est amené à se familiariser avec le vocabulaire inhé-
rent à un titrage et avec l’utilisation d’une burette. Un tel
travail se poursuivra en Terminale S.
L’exploitation des valeurs expérimentales fait prendre
conscience à l’élève que la détermination du volume versé
à l’équivalence ne s’obtient pas directement, mais nécessite
d’extrapoler les valeurs mesurées.
Enfin, cette activité, longue pour les élèves les plus lents,
peut être traitée en deux temps : la partie expérimentale en
éprouvette erlenmeyer pipette jaugée (2 traits) séance de TP et la partie exploitation à la maison.
La pipette jaugée est la plus précise, puis vient l’éprouvette Correction
graduée, et enfin l’erlenmeyer dont les graduations ne sont
pas précises.
1. a. Une solution contenant des ions Na+(aq), Cl–(aq) et H O+ 3
peut exister pour peu que les charges se compensent. On
Note : Pour la verrerie de précision, on distingue la classe A et la classe B, l’obtient en mélangeant une solution de chlorure de sodium
moins précise. La précision est parfois indiquée à même la verrerie ; elle l’est
et de l’acide chlorhydrique.
souvent sur le catalogue du fournisseur. Elle change également avec le volume
nominal de la pipette ; par exemple : 0,008 mL pour une pipette de 1 mL, Note : Beaucoup d’élèves pensent qu’une solution qui contient deux cations et
0,01 pour une pipette de 2 mL... un anion ne peut exister à cause de l’électroneutralité. Il faut laisser les élèves
Les pipettes deux traits sont un peu plus précises (exemple : 10 ± 0,015) que les avec cette conception le temps de ce TP qui permet de développer l’idée
pipettes un trait (exemple : 10 ± 0,02 mL). contraire.
Enfin, la température influe sur la valeur mesurée ; 20 mL d’eau à 22 °C pèsent
moins que 20 mL d’eau à 18 °C. Le fournisseur indique que les mesures sont b. Dans ce cas, σ = λH3O+[H3O+] + λNa+[Na+] + λCl–[Cl–].
exactes à 20 °C. Cette erreur n’est pas une incertitude ; elle est systématique et
pourrait être corrigée par calcul. Le seul point qui n’est pas prévisible est le soin
c. Au début du titrage, le réactif limitant correspond aux
apporté par le manipulateur. ions HO–(aq) apportés en faible quantité par la solution
contenue dans la burette.
b. Voir ci-contre les schémas acceptables pour une burette :
d. Il faut ajouter suffisamment d’ions HO–(aq) pour consom-
Avec une précision de 0,05 mL, la précision de
mer la totalité des ions H3O+ initialement introduits dans le
la burette graduée est proche de celle de la
bécher. Les ions HO–(aq) sont alors ajoutés en excès et les
pipette, surtout si elle est utilisée pour des volu-
ions H3O+ constituent le réactif limitant.
mes suffisamment grands. En effet, 0,05 mL sur
1 mL représente une incertitude relative de 5 % e. Les ions présents sont H3O+ et Cl–(aq).
et de 0,25 % sur un volume de 20 mL. f. Avant l’équivalence, les ions en solution sont : H3O+,
c. Pour déterminer l’intervalle de confiance, on cherche la Cl–(aq) et Na+(aq).
valeur minimale et la valeur maximale que l’on pourrait g. Avant l’équivalence, la quantité de matière des ions chlo-
obtenir pour la concentration des ions Fe2+(aq). rure ne change pas puisqu’ils ne sont pas impliqués dans
• Valeur minimale : une réaction chimique. La quantité de matière des ions
Au lieu de 20,00 mL, on considère que l’on a 20,02 mL. hydronium diminue puisqu’ils sont consommés par la
f. À l’équivalence, il y a changement de nature du réactif réversible jusqu’à un certain point, ce point dépendant en
limitant. Dans ce cas, tous les réactifs sont consommés. Il particulier de la quantité d’ions triiodure en solution. Moins
ne reste plus d’ions HO–(aq) et H3O+ en solution. il y en a, plus elle est réversible.
g. Dans ce cas, on a : cAVA = cBVéq. Correction
On trouva :
cA = cBVéq / VA = 0,080 mol . L– 1. 1. On se place dans le cas où Véq = 10 mL.
h. À l’équivalence, les réactifs sont introduits dans les pro- a. I2 (aq) + 2 S2O2– – 2–
3 (aq) → 2 I (aq) + S4O6 (aq)
portions stœchiométriques. b. La quantité de matière d’ions thiosulfate introduite à
l’équivalence est :
c1 Véq = 0,10 × 0,010 = 1,0 × 10 – 3 mol.
ACTIVITÉS D’EXPLOITATION Celle de diiode initialement introduite est cI2 VI2.
Le tableau d’avancement de cette réaction est :
le couple I2 (aq)/I–(aq) (p. 149) E.I. x=0 cI2 VI2 1,0 × 10– 3 0 0
–3
Commentaires E.F. xéq cI2 VI2 – xéq 1,0 × 10 – 2 xéq 2 xéq xéq
Dans un premier temps, les élèves effectuent le titrage À l’équivalence, on a simultanément : cI2VI2 – xéq = 0 et
d’une solution de diiode par une solution de thiosulfate de 1,0 × 10 – 3 – 2 xéq = 0.
sodium. Puis, on s’intéresse à un produit de la vie courante :
On en déduit : xéq = 0,50 × 10 – 3 mol.
l’eau de Javel. Pour finir, on réalise le titrage d’une solution
d’eau de Javel commerciale. D’où : cI2 = 0,50 × 10 – 3 / 5,0 × 10 – 3 = 0,10 mol . L–1.
Le titrage de l’eau de Javel est un titrage classique dont la
difficulté peut être portée à différents niveaux en fonction
2. a. R31 : Au contact d’un acide, dégage un gaz toxique.
R34 : Provoque des brûlures.
de l’énoncé qui accompagne le mode opératoire. Dans cette
S2 : Conserver hors de portée des enfants.
activité expérimentale, nous proposons une expérience
S28 : Après contact avec la peau, se laver immédiatement à
volontairement simplifiée, dans laquelle l’élève est guidé
grande eau.
avec un mode opératoire en plusieurs temps. À l’aide de
quelques questions, il devra en proposer une exploitation, b. L’eau de Dakin est de l’eau de Javel très diluée. Comme
ce qui l’obligera à réinvestir les connaissances introduites pour toute espèce chimique dangereuse, les risques liés à
dans le chapitre 6 sur l’oxydoréduction. son utilisation diminuent considérablement avec la dilution.
Le titrage opposant le diiode aux ions thiosulfate est un Note : L’eau de Dakin est de l’eau de Javel diluée à 1,5°chl (alors que l’eau de
« bon » titrage. Son intérêt est double : on l’utilise pour ses Javel commerciale titre 48°chl), dont le pH a été ajusté à 9,4 avec du hydrogé-
nocarbonate de sodium, et stabilisée vis-à-vis de la lumière par du permanga-
vertus pédagogiques, car il illustre simplement les princi-
nate de potassium (10 mg . L–1).
paux aspects des titrages, et on l’utilise également parce
que c’est le titrage de base d’une large classe de titrages c. La phénolphtaléine a pris sa couleur fuchsia pendant un
appelés titrages iodométriques. court instant, car l’eau de Javel est basique.
Bien que le diiode puisse être considéré comme auto-indi- Note : La phénolphtaléine se décolore dans l’eau de Javel parce qu’elle est irré-
cateur de l’équivalence, la teinte jaune pâle que prend la versiblement transformée par oxydation.
solution au moment du virage n’est généralement pas suffi-
samment visible pour assurer une détermination franche de 3.
l’équivalence. On a longtemps renforcé cette coloration par Notes :
l’usage d’empois d’amidon qui permet de substituer le • L’eau de Javel proposée aux élèves est diluée 100 fois pour raison de sécurité.
virage du jaune pâle à l’incolore par un virage du bleu nuit L’eau de Javel commerciale est concentrée donc dangereuse au contact de la
à l’incolore, plus franchement repérable. L’inconvénient de peau. De plus, l’addition d’acide (il y en aura sur les paillasses lors de cette acti-
vité expérimentale) provoque instantanément la production de dichlore, gaz
l’empois d’amidon tient à la nécessité de le préparer le jour toxique dont la production dans un local entraîne l’évacuation immédiate.
même et à sa non-conservation. On trouve maintenant, sur • L’eau de Javel se détériore lentement mais inexorablement par dismutation.
le marché, différents substituts de l’empois d’amidon pré- Cette dégradation commence dès sa fabrication et après 6 mois de stockage à
sentés sous la forme d’une poudre blanche avec les noms 20 °C, son titre est diminué par 2 (J.L. Vigne, références ci-dessous). Pour cette
activité, on peut donc trouver des résultats différents suivant l’âge
de Iotec® ou thiodène®. L’un comme l’autre sont des formes de l’eau de Javel. En aucun cas, il ne faut utiliser une eau de Javel qui a été stoc-
solubles dans l’eau froide de l’amidon. kée plusieurs mois : concernant l’usage domestique, ses propriétés bactérici-
À la différence des indicateurs colorés, l’amidon peut être des ont disparu, et concernant le TP, il serait raté.
mis en quantité substantielle ; il en résulte une coloration L’eau de Javel : sa chimie et son action biochimique. G. Durliat, J.L.Vignes et
J. N. Joffin, B.U.P. mars 1997 n° 792 p. 451-472.
soutenue permettant une bonne détermination de l’équiva- Expériences sur l’eau de Javel. G. Durliat, S. Lognon et J.L.Vignes, B.U.P. mars
lence. De plus, cet additif doit être introduit peu avant 1997 n° 792 p. 473-483.
l’équivalence, et pas au début du titrage comme pour
a. Il s’est formé du diiode (X = I2), caractérisé par sa couleur.
l’hélianthine par exemple.
Pour déterminer la quantité de matière de diiode formée,
Pourquoi ? On sait l’expliquer depuis la fin des années 1970,
on peut réaliser le titrage du paragraphe 1.
quand T. Marks a déterminé l’origine de la couleur bleue
nuit obtenue. Il s’agit d’un complexe, c’est-à-dire d’une b. Si Véq est le volume équivalent, la quantité de matière de
association entre une molécule d’amidon et quelques diiode est donnée par un tableau d’avancement similaire à
ions triiodure. La molécule d’amidon est un polymère du celui vu en 1. b. On en déduit que nI2 = Véq × 0,10/2.
glucose qui piège l’ion triiodure I3–. Cette complexation est c. Les couples sont ClO–(aq)/Cl–(aq) et I2 (aq)/I–(aq).
e. Les courbes se croisent pour V1 = Véq. Cela est normal 12 a. I2 (aq) + 2 S2O2– – 2–
3 (aq) → 2 I (aq) + S4O6 (aq)
puisqu’à l’équivalence les seuls ions en solution sont les b. Pour préparer 0,250 L d’une solution de concentration
ions spectateurs qui, pour respecter l’électroneutralité, doi- c = 2,00 × 10 – 3 mol . L–1, il faut disposer de la quantité de
vent être en quantité égale. matière n = 5,00 × 10 – 3 mol. Dans le cas du thiosulfate de
f. On lit : nCl– = nK+ = 2,4 × 10–6 mol. sodium solide, il faut donc peser (dans une soucoupe, par
Le volume total est : VT = 180,0 + 20,0 + 12,0 = 212,0 mL. exemple) une masse m = 5,00 × 10 – 3 × 248,2 = 1,24 g. On
Les concentrations des ions K+(aq) et Cl–(aq) sont : introduit cette masse, à l’aide d’un entonnoir, dans une fiole
jaugée de 250 mL, puis on rince à l’eau distillée la soucoupe
[K+(aq)] = [Cl–(aq)] = 2,4 × 10–6 / 0,2120 = 1,1 × 10–5 mol . L–1. et l’entonnoir. On ajoute ensuite un peu d’eau distillée pour
g. On a : σéq = λK+[K+(aq)] + λCl–[Cl–(aq)] = 1,7 × 10–4 S . m–1. dissoudre le solide, on bouche et agite la fiole, puis on com-
plète au trait de jauge avec de l’eau distillée avant d’homo-
On trouve le même résultat que celui affiché dans le tableau
généiser à nouveau l’ensemble.
aux chiffres significatifs près.
c. Il faut faire un titrage qui consisterait à introduire, à la
On constate que ce sont les ions spectateurs K+(aq) et Cl–(aq)
pipette jaugée, par exemple 10,0 mL de la solution de diiode
qui sont responsables de la conductivité du mélange réac-
dans un erlenmeyer, puis à ajouter jusqu’à l’équivalence, à
tionnel à l’équivalence.
l’aide d’une burette graduée, la solution de thiosulfate de
h. Si l’on avait mis un volume d’eau différent, on aurait sodium préparée à la question b.
obtenu des valeurs différentes de la conductivité et des d. L’équivalence est repérée par la décoloration de la solu-
concentrations des ions. La valeur de Véq et celles des quan- tion, initialement jaune.
tités de matière des ions présents seraient les mêmes.
15 a. Un titrage acido-basique doit avoir lieu entre les
Note : Cette question permet d’ancrer chez les élèves le fait qu’une dilution ne
modifie pas le volume versé à l’équivalence. Cela sera repris en Terminale au
ions H3O+ et une entité basique. Seule la solution
moment de l’étude des titrages acido-basiques suivi par pH-métrie. d’hydroxyde de potassium convient.
Les élèves n’auraient pas pu retrouver par le calcul la valeur de σéq, car le simu- b. La solution titrante est la solution d’hydroxyde de
lateur a été programmé en utilisant des valeurs des λi dépendantes de la potassium, la solution titrée est la solution de chlorure
concentration.
d’hydrogène.
c. On place dans une burette graduée la solution d’hy-
droxyde de potassium et dans un bécher la solution de chlo-
rure d’hydrogène. On met dans le bécher un barreau aimanté
EXERCICES et l’on place le bécher sur un dispositif d’agitation magné-
tique. Après avoir étalonné un conductimètre, on trempe une
cellule de conductimétrie, reliée à un conductimètre, dans la
Appliquer ses connaissances solution à titrer et l’on suit l’évolution de la conductivité de la
solution lors de l’ajout de la solution titrante.
9 a. (1) est une équation d’oxydoréduction. d. On a : H3O+ = H2O + H+ et H2O = HO–(aq) + H+.
(2) est une équation de réaction acido-basique. On obtient alors : H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O
b. Couples oxydant/réducteur mis en jeu dans l’équation e. Avant l’équivalence, le réactif limitant est le réactif
(1) : titrant, c’est-à-dire les ions HO–(aq). Après l’équivalence, les
ClO–(aq)/Cl2 (g) et Cl2 (g)/Cl–(aq). ions HO–(aq) sont en excès en solution et les ions H3O+ sont
Couples acide/base mis en jeu dans l’équation (2) : limitants.
f. L’allure de la courbe est la suivante :
HClO(aq)/ClO–(aq) et H3O+/H2O.
L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en La quantité de matière d’acide dans la solution S est égale
mole. à 10 nA, soit 9,9 × 10 – 3 mol.
À l’état final 0,05 – xmax = 0, donc xmax = 0,05 mol et la quan- c. La masse d’acide mA est :
tité de matière d’ions hydrogène est 0,1 mol. mA = nAMA = 9,9 × 10 – 3 × 97,1 = 0,96 g.
c. La quantité de matière initiale de fer métallique est d. Dans 1,00 g de détartrant, il y a 0,96 g d’acide sulfamique.
n = 0,725/55,8 = 0,0130 mol. Le pourcentage massique P d’acide est donc égal à 96 %.
Fe(s) 2 H+(aq) Fe2+(aq) 2 H2(g) 21 a. Pour le volume prélevé à la pipette jaugée :
E.I. x=0 0,0130 0,1 0 0 9,98 V0 10,02 (en mL).
E.F. xmax 0,0130 – 2 xmax 0,1 – 2 xmax xmax 2 xmax Pour le volume prélevé à l’éprouvette graduée :
9,5 V0 10,5 (en mL).
L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en
b. I2 (aq) + 2 S2O3 (aq) → S4O2–
2– –
6 (aq) + 2 I (aq)
mole.
À l’état final, il n’y a plus de fer puisque c’est le réactif limi- La quantité de matière initiale de thiosulfate de sodium est :
tant, et xmax = 0,0130 mol. C’est également la quantité de n = c0V0.
matière d’ions fer formée. La quantité de matière de diiode versée à l’équivalence est :
d. La concentration en ions Fe2+ : n′ = c1Véq = 0,25 × 0,0141 = 3,5 × 10 – 3 mol.
[Fe2+(aq)] = xmax/VT = 0,0130/0,1000 = 0,130 mol . L–1.
I2(aq) 2 S2O32–(aq) S4O62–(aq) 2 I–(aq)
Note : C’est expérimentalement la meilleure façon d’obtenir une solution d’ion
fer (II) de concentration précisément connue. Le paramètre limitant la préci- E.I. x=0 c1Véq c0V0 0 0
sion de la concentration est généralement la pureté du fer métallique utilisé.
E.F. xéq c1Véq – xéq c0V0 – 2 xéq xéq 2 xéq
e. MnO4–(aq) + 5Fe2+(aq) + 8H+(aq) → Mn2+(aq) + 5Fe3+(aq) + 4H2O
À l’équivalence, on a simultanément c1Véq – xéq = 0 et
Note : La solution de permanganate de potassium que l’on titre est dans la c0V0 – 2xéq = 0.
burette, car il faut éviter que la réaction secondaire d’équation :
MnO–4 + 4 Mn2+ + 8 H+ → 5 Mn3+ + 4 H2O On en déduit xéq = c1Véq et c0 = 2 c1Véq/V0.
ait lieu. En procédant ainsi, on n’a jamais en présence avant l’équivalence, des Numériquement, c0 = 0,71 mol . L–1.
quantités importantes d’ions MnO–4 et Mn2+.
c. On a : 0,245 c1 0,255 (en mol . L–1).
f. On peut en déduire que le volume versé à l’équivalence Le volume à l’équivalence a été déterminé avec une burette
est 8,7 mL. graduée en dixième de millilitre. Si l’on admet que l’on peut
g. Les quantités de matière initiales sont : visualiser le changement de couleur de la solution titrée à
la goutte près, l’encadrement sur ce volume est :
nFe2+ = [Fe2+(aq)]V = 0,0130 × 2,00 × 10–2 = 2,60 × 10 – 3 mol
14,05 Véq 14,15 (en mL).
pour les ions Fe2+(aq), et n′ pour les ions MnO4–(aq).
L’encadrement sur la concentration en ions thiosulfate est :
MnO4–(aq) 5 Fe2+ 8H+(aq) 5 Fe3+(aq) Mn2+(aq) 4H2O 2 × 14,05 × 0,245/10,02 c0 2 × 14,15 × 0,255/9,98
E.I. x = 0 n′ 2,60 × 10 –3 excès 0 0 solvant soit : 0,687 c0 0,723 (en mol . L–1).
E.F. xéq n′ – xéq 2,60 × 10 –3 – 5 xéq excès 5 xéq xéq solvant cmin = 0,687 mol . L–1 et cmax = 0,723 mol . L–1.
d. Si la solution de thiosulfate de sodium a la concentration
À l’équivalence, on a simultanément : cmin, la formule démontrée à la question b. permet de trou-
n′ – xéq = 0 et 2,60 × 10 – 3 – 5 xéq = 0. ver Véq = c0V0/2c1.
On en tire n′ = xéq = 5,20 × 10 – 4 mol ; c’est la quantité d’ions Les encadrements relatifs à ces différentes grandeurs sont,
permanganate versée à l’équivalence. lors de cette expérience :
D’où : [MnO4–(aq)] = xéq /Véq = 5,20 × 10 – 4/8,7 × 10 – 3 9,5 V0 10,5 (en mL)
= 6,0 × 10 – 2 mol . L–1. 0,245 c1 0,255 (en mol . L–1).
L’encadrement de Véq est donc :
Notes :
• Il est important d’utiliser de l’acide sulfurique lors de l’attaque du fer pour évi- 0,687 × 9,5/(2 × 0,255) Véq 0,687 × 10,5/(2 × 0,245)
ter d’être en présence d’ions chlorure, oxydables par les ions permanganate.
• L’exercice a détaillé une bonne méthode d’étalonnage d’une solution de per-
12,8 Véq 14,7 (en mL).
manganate de potassium. En effet, ces solutions ne sont pas stables et doivent Note : On constate un intervalle très important, dû à l’incertitude sur V0.
être titrées avant chaque utilisation minutieuse.
e. Si la concentration est cmax, l’encadrement de Véq est alors :
20 a. H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O 0,723 × 9,5/(2 × 0,255) Véq 0,723 × 10,5/(2 × 0,245)
b. Soit Véq le volume de solution d’hydroxyde de sodium 13,5 Véq 15,5 (en mL).
introduit.
f. Pour le second titrage, on peut donc s’attendre à un
H3O+ HO–(aq) 2 H2O volume à l’équivalence dans l’intervalle [12,8 mL ; 15,5 mL]
E.I. x=0 nA cVéq solvant
E.F. x = xéq nA – xéq cVéq – xéq solvant Aller plus loin
À l’équivalence, les réactifs ont été introduits dans les pro- 24 a. Les ions Na+(aq) ont été apportés en même temps que
portions stœchiométriques et on a donc : les ions HO–(aq) en solution. Ils sont spectateurs, ne réagis-
–4
nA = cVéq = 9,9 × 10 mol. sent avec rien et leur quantité de matière est constante au
cours du titrage. Lors du titrage colorimétrique, les quanti- e. Pour V1 = 8,0 mL, on obtient le tableau ci-après où les
tés de matière des ions spectateurs K+(aq) et SO42–(aq) restent, quantités de matière sont exprimées en mole :
bien sûr, constantes, mais elles ne sont pas représentées sur
le graphe. 5 H2O2 2 MnO4– 5 O2 2 Mn2+
b. Les ions HO–(aq) et Fe2+(aq) sont les réactifs titrés. Ainsi, E.I. 3,0 × 10–4 8,0 × 10–5 0 0
leurs quantités de matière en solution vont décroître au E.F. 1,0 × 10 –4
0 2,0 × 10 –4
8,0 × 10–5
cours du titrage puisqu’ils seront consommés par la réaction
de titrage. Au-delà de l’équivalence, ces ions ont disparu et f. De même, on a :
leur quantité de matière est constante et égale à zéro.
Volume de S1 (mL) 12,0 20,0
L’ion Mn2+(aq), tout comme l’ion Fe3+(aq), est un produit de la
réaction. Il est fabriqué au cours de la réaction de titrage et Couleur du mélange incolore violet
sa quantité de matière en solution augmente avant l’équiva- Quantité de matière d’ions MnO–4
1,2 × 10–4 mol 2,0 × 10–4 mol
lence, jusqu’à atteindre sa valeur maximale pour l’équiva- ajoutés
lence. Au-delà de l’équivalence, la réaction chimique s’est Quantité de matière d’ions MnO–4
arrêtée puisque les ions Fe2+(aq) sont en défaut : quel que 0 8,0 × 10–5 mol
restants
soit le volume de solution de permanganate de potassium
versé en solution, la quantité d’ions Mn2+(aq) reste constante Quantité de matière de H2O2 restant 0 0
et égale à sa valeur maximale. Réactif en excès aucun MnO4–
L’équivalent de cet ion dans le titrage acido-basique est le
produit de cette réaction, c’est-à-dire l’eau. Puisqu’il s’agit g. On peut dresser, par analogie avec ce qui précède, le
d’une molécule, H2O ne participe pas à la conduction élec- tableau d’avancement suivant :
trique dans la solution et n’est pas représentée sur le graphe.
5 H2O2 2 MnO4– 5 O2 2 Mn2+
LE COIN
BAC
Conductimétrie et titrages
2 Titrage d’une solution d’acide sulfurique
PROBLÈMES DE BAC par conductimétrie
a. L’équation de dissolution de l’acide sulfurique est :
H2SO4() → 2 H+(aq) + SO42–(aq)
1 Détermination de la concentration
b. On peut dresser un tableau d’avancement :
par deux méthodes
H2SO4() 2 H+(aq) SO42–(aq)
1. Utilisation directe de la conductimétrie
a. HCl(g) → H+(aq) + Cl–(aq). E.I. x=0 n 0 0
b. On a : c = [H+(aq)] = [Cl–(aq)]. E.F. xmax n – xmax 2 xmax xmax
c. C’est de l’acide chlorhydrique. L’acide sulfurique se dissout totalement en solution :
d. kcell = 8 × 101 m–1. n = xmax = c V
e. σ = λCl– [Cl(aq)–] + λH+[H+(aq)] = (λCl– + λH+) c = kcell G0 où c est la concentration en soluté apporté.
soit : c = kcell G0 / (λCl– + λH+) À l’aide du tableau d’avancement, on voit que :
f. Application numérique : nH+ = 2 xmax = 2 c V.
c = 8 × 101 × 1,6 × 10 –3 / (7,6 + 35,0) × 10 –3 La concentration molaire effective des ions H+(aq) est :
c = 3 mol . m –3 [H+(aq)] = [H3O+] = nH+ / V = 2 c.
soit : c = 3 × 10 –3 mol . L–1. c. L’équation du titrage est :
2. Utilisation d’un titrage H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O
a. Le volume V1 doit être prélevé avec une pipette jaugée de d. Le volume versé à l’équivalence Véq est l’abscisse du
25,0 mL et l’eau doit être ajoutée avec une éprouvette graduée. point d’intersection des deux demi-droites.
b. L’addition de la solution basique est effectuée à l’aide On lit Véq = 12,0 mL.
d’une burette graduée. e. À l’équivalence, les réactifs sont dans les proportions
c. Le volume à l’équivalence est déterminé par le point stœchiométriques.
anguleux de la courbe de titrage.
Ainsi, on a : nHO– versés = nH3O+ sol ,
On lit Véq = 16,0 mL. La précision de la lecture sur le graphe
permet d’afficher trois chiffres significatifs. soit : c′ Véq = 2 c V car [H3O+] = 2 c
d. L’équation de la réaction de titrage est : D’où : c = c′ Véq / 2 V
H+(aq) + HO–(aq) → H2O c = 1,2 × 10 –3 mol . L–1.
e. Le tableau d’avancement à l’équivalence est : f. À l’équivalence, seuls les ions spectateurs Na+(aq) et
H+(aq) HO–(aq) H2O SO42–(aq) sont présents en solution. Leur quantité de matière
est :
E.I. x=0 nH+ = cAVA nHO– = cBVéq solvant nNa+ = c′ Véq
E.F. xéq nH+ – xéq = 0 nHO– – xéq = 0 solvant = 1,2 × 10 –4 mol
et : nSO42– = c V
f. La condition d’équivalence est exprimée dans le tableau = 6,0 × 10 –5 mol.
par le fait que nH+ = nHO– = 0 à l’état final.
Le volume total de solution à l’équivalence est :
On en déduit que : cAVA = cBVéq ,
VT = V + Véq + Veau = 212 mL.
soit : cA = cBVéq / VA Les concentrations des ions sont :
cA = 5,00 × 10 –3 × 16,0 / 25,0 [Na+(aq)] = nNa+ / VT = 5,7 × 10 –4 mol . L–1
= 3,20 × 10 –3 mol . L–1. et : [SO42–(aq)] = nSO42– / VT = 2,8 × 10 –4 mol . L–1.
g. La seconde méthode de détermination de la concentra- g. La conductivité est donnée par la relation :
tion est plus précise puisque l’on peut exprimer le résultat
σ = λNa+ [Na+(aq)] + λSO42– [SO42–(aq)]
avec trois chiffres significatifs, alors que l’on a pu en avoir
qu’un par la première méthode. Cela tient au fait que la σ = 5,0 × 10 –3 × 5,7 × 10–1 + 1,6 × 10 –2 × 2,8 × 10 –1
constante de cellule était connue avec une faible précision. σ = 7,3 mS . m–1.
En revanche, le titrage a permis de maîtriser la précision de Graphiquement, on lit : σ ≈ 7 mS . m–1. Les deux valeurs
la totalité des grandeurs impliquées dans l’expérience. sont proches.
Introduction
8 à la chimie organique
e. Il y a deux autres squelettes carbonés possibles : e. Exemple de deux molécules de formules C6H14 :
C H H H H H H H H
C C H H H H
C C C C C C C H C C
C C C C C HC
(a) C (b) C H C H H
H H HH H H H C H
f. Les deux molécules correspondantes sont : H
H H
H
HH H H H
C
H C
H
C
H
H H DOC 3. De la représentation de Lewis à
C C H H C C C H l’écriture topologique (p. 167)
H H H
H C C Commentaires
H H H H
H H Sans qu’aucun prérequis de chimie organique ne soit initia-
(a) (b)
lement nécessaire, l’élève est amené à dégager la notion
Leur formule brute est C5H12, ce sont donc des isomères. fondamentale de squelette carboné. L’écriture topologique
est introduite naturellement comme une représentation du
DOC 2. Structure et propriétés physiques squelette carboné dont l’objet est de simplifier la représen-
des dérivés du pétrole (p. 166) tation des formules développées. Cette approche de l’écri-
ture topologique se limite aux alcanes. À la fin de l’activité,
Commentaires l’élève est amené à comprendre pourquoi des écritures
Cette deuxième activité, bien que courte comme la précé- topologiques apparemment différentes peuvent correspon-
dente, contraste fortement puisqu’il s’agit d’introduire la dre à une unique molécule.
notion d’hydrocarbure à partir de mots et de photos de la L’écriture topologique est la notation la plus fréquemment
vie quotidienne (fioul, goudron, etc.). Il est demandé aux utilisée en chimie organique. Elle pose principalement deux
élèves de réfléchir sur la constitution du mot « hydrocar- problèmes aux élèves :
bure » pour tenter de lui donner un sens, et de le comparer • Le premier, rapidement réglé, est celui de l’écriture d’une
à une dizaine de formules brutes d’hydrocarbures données molécule. Le mécanisme mental le plus simple mis en place
dans un tableau. Ces hydrocarbures, présents dans la vie de par l’élève passe par la formule développée, pour laquelle
tous les jours, sont utilisés pour faire découvrir l’influence un point de repère fort existe, celui de la règle de l’octet
de la longueur de leur squelette carboné sur leur état phy- pour le carbone et les principaux éléments chimiques cou-
sique. Il est également question d’introduire les notions de ramment utilisés en chimie organique.
squelette carboné ramifié ou linéaire. • Le second est plus difficile à déceler par le professeur. Les
Correction élèves, puis les étudiants de premier cycle, ont souvent une
a. Hydrocarbure est le nom donné aux espèces chimiques compréhension partielle lors de la lecture d’une écriture
constituées uniquement des éléments chimiques C et H. topologique. En effet, de nombreuses liaisons sont omises
et l’élève risque donc de ne pas prendre en compte certains
b. L’état physique des hydrocarbures est donné dans le atomes d’hydrogène. Cela peut entraîner l’écriture de molé-
tableau ci-dessous : cules ne respectant pas la règle de l’octet.
Nom État physique Dans le cas de la pyridine, par exemple, les étu-
Essence* liquide diants ne font pas forcément attention au nombre
Fioul* liquide
d’atomes d’hydrogène portés par chaque atome
de carbone (1 H) et par l’atome d’azote (0 H). N
Gaz de ville gaz
Cette inattention a des conséquences fâcheuses pour la
Propane gaz compréhension de la chimie de cette entité.
Butane gaz Un point plus général dans l’écriture des formules dévelop-
Goudron* solide pées est relatif aux conformères. Les élèves, n’étudiant pas ce
G.P.L. (mélange 50/50) gaz concept avant l’université, peuvent hésiter à identifier diffé-
Essence de térébenthine liquide rentes conformations du butane (par exemple) comme cor-
respondant à la même molécule. Pour les aider à se forger
Paraffine* solide
quelques points de repère, la 4e partie de cette activité donne
* Constitué d’un mélange d’hydrocarbures. des règles simples qui utilisent les écritures topologiques.
c. On constate que les espèces chimiques aux faibles mas- L’activité proposée ici, spécifiquement dévolue à l’appren-
ses moléculaires sont des gaz. Si cette masse est élevée, tissage de l’écriture topologique n’est pas superflue et elle
l’espèce chimique est solide. Entre les deux, les espèces chi- permet aux élèves d’acquérir les bases nécessaires à la
miques sont liquides. (Toutes ces observations sont valables manipulation de ce formalisme.
dans les CNTP).
d. Formules du propane (a) et du butane (b) : Correction
H H H H H H 1. a. H H H H H
H C H H C C H C C H H C C C H
C C C C H
H H H H H H H
(a) H H H (b) H H H
Correction CCC
e. C C
1. a. La solution n’est pas unique, il existe par exemple : CCCC
C
H H H f.
C C C
H H H H H C C C H
C C C C C
H C C C C H H C H C C C C C C
H H
H H H H H CH3 CH3 CH3
b. Formule brute de
1 et
2 : C6H14, formule brute de
3 : C CH3 C CH3 C
C6H12. H2C CH2 H3C CH H3C CH2
H
1
2
3
H H
H H H H H H H C 3. a. Les schémas ont été donnés en 1. a.
H H b. Il y en a trois :
H C C C H C C H
C C C H C C C
H H H H H H H H H H H H
c. Ils ont tous les deux C6H12 pour formule brute.
1
2
d. Les propriétés chimiques de deux isomères peuvent être
H H très différentes.
H H
C C Une formule brute peut représenter plusieurs isomères. À
H H chaque isomère correspond une espèce chimique caracté-
C C
H H risée par ses propriétés physiques (température d’ébullition
C C
H H par exemple) qui différent d’une espèce chimique à l’autre.
H H On ne peut donc faire correspondre une température d’é-
3 bullition à une formule brute.
c. 1 est linéaire,
2 est ramifié et
3 est cyclique.
Une chaîne est linéaire quand les atomes de carbone du sque- DOC 5. Introduction à la nomenclature
lette carboné n’ont que un ou deux atomes de carbone voi- (p. 169)
sins.
Une chaîne est ramifiée si au moins un atome de carbone Commentaires
possède trois ou quatre atomes de carbone voisins. Une introduction à la nomenclature systématique est pro-
Une chaîne est cyclique si aucun carbone ne se trouve en posée, et des structures de plus en plus compliquées sont
position d’extrémité de chaîne, c’est-à-dire qu’aucun car- analysées et nommées. On commence par les alcanes linéai-
bone n’a un unique voisin. res, pour terminer avec leurs homologues ramifiés.
Note : Il existe également des hydrocarbures cycliques ramifiés, comme le Les bases de la nomenclature étudiées dans cette activité
méthylcyclohexane. Il y a plusieurs façons de définir les termes ramifié, sont nécessaires et suffisantes pour aborder, dans la suite
cyclique... du programme, la nomenclature des composés des diffé-
d. CH4 ; C2H6 ; C3H8 ; C4H10. rentes familles envisagées. Les élèves ont déjà entendu par-
Formule générale : CnH2n + 2. ler de méthane, de propane et de butane. Cette introduction
e. Les formules C5H12 et C6H14 des alcanes linéaires ayant de la nomenclature utilise le fait que ces mots sont fami-
cinq et six atomes de carbone respectent également la for- liers, bien que leur sens précis soit inconnu. Puis la généra-
mule générale CnH2n + 2. lisation s’opère progressivement.
Pour les alcanes ramifiés, cette formule convient égale- Nous avons respecté les règles de la nomenclature moderne.
ment. Cela peut se constater sur quelques exemples, ou en Par exemple :
considérant que l’on constitue un alcane ramifié à partir • Les noms sont écrits d’un seul tenant (méthylpropane et
d’un alcane linéaire en changeant de place les atomes sans non méthyl-propane ou méthyl propane) sauf si des chiffres
ajouter ou faire disparaître d’atomes. viennent entrecouper le mot (propan-2-ol). Cela complique
Pour les alcanes cycliques, la formule CnH2n + 2 n’est pas un peu la lecture d’un nom officiel, mais les règles sont déci-
valable comme le montre le contre-exemple 3 de formule dées par des instances internationales (International Union
C6H12. of Pure and Applied Chemistry) où la France est représen-
Note : On peut même montrer que la formule CnH2n + 2 n’est en fait jamais vala-
tée; ces règles sont ensuite adaptées à la langue française par
ble pour un cycloalcane, chaque cycle ôtant deux atomes d’hydrogène. un comité francophone. Ainsi ketone devient cétone par
exemple.
2. a. C3H6.
• Un chiffre précède toujours ce qu’il positionne, c’est-à-
b. dire que l’on écrit but-1-ène et non butène-1, ou 2-méthyl-
H H H
pentane et non méthyl-2-pentane.
C3H8 H C C C H • On indique un numéro de positionnement uniquement s’il
y a plusieurs possibilités, par exemple, il n’existe qu’un seul
H H H
méthylpropane, il est donc inutile de préciser que la ramifi-
c. Chaque atome est entouré de quatre doublets liants, soit cation est en deuxième position. Cela demande un effort
huit électrons. pour l’élève qui doit trouver un nom. C’est une habitude
d. H H qu’il faut prendre, et qui n’est pas toujours simple pour les
C C
H H élèves.
Les termes « méthyl » et « éthyl » sont en toute rigueur utili- f. Le méthylbutane est forcément le 2-méthylbutane
sés soit tels quels quand le mot est intégré à un nom com- puisque le 1-méthylbutane et le 4-méthylbutane sont le pen-
posé (méthylbutane), soit avec la lettre e en position finale tane et que le 3-méthylbutane est identique au 2-méthylbu-
(méthyle, éthyle) quand il s’agit du mot isolé (par exemple, tane. Numéroter le substituant est superflu dans ce cas.
le substituant méthyle). Nous n’avons pas voulu perturber En revanche, il existe deux molécules de méthylpentane,
les élèves avec ce détail, mais nous avons essayé d’être avec le substituant en positon 2 ou 3. En effet, le 1 et le 5
rigoureux dans cet usage. Il en est ainsi pour d’autres règles correspondent à l’hexane et le 4 est identique au 2.
que nous n’avons pas mentionnées mais que nous avons g. 3-éthyl-2-méthylhexane.
cependant respectées. h. Écriture topologique du 2,2,3-triméthylpentane :
La nomenclature telle qu’elle est présentée de nos jours
résulte d’un long cheminement. Le premier savant à y avoir
mis de l’ordre fut Lavoisier. Ayant introduit le concept d’é-
lément chimique, il s’en est servi pour simplifier la dénomi-
nation initiée au Moyen Âge (esprit de sel pour HCl, vitriol
pour H2SO4…). La nomenclature de Lavoisier ne concernait ACTIVITÉS D’EXPLOITATION
que la chimie inorganique. La nomenclature en chimie orga-
nique est venue beaucoup plus tard puisque la structure des
molécules organiques n’a pas été connue avant le XXe siècle TP 6. Ébullition et distillation (p. 178)
(1874 : LeBel montre que le carbone est tétraédrique ; 1913 :
Lewis introduit le concept de liaison covalente). Commentaires
Une partie des noms communs (benzène, pyrrole…) est Ce TP met en œuvre des distillations à l’occasion desquelles
non seulement restée, mais a même servi de base à la une réflexion sur la différence entre corps pur et mélange est
nomenclature systématique moderne. Les derniers déve- mise en œuvre. Les élèves doivent assembler eux-mêmes
loppements important de la nomenclature concernent la leur dispositif et constater que dans le cas d’un corps pur, soit
nomenclature des molécules chirales (R et S). le pentane, soit l’heptane, la température en bas et en haut
Si l’on peut assez simplement enseigner les base de la de la colonne est identique et ne varie pas pendant toute la
nomenclature, être capable de nommer n’importe quelle durée de la distillation. La relation entre la température
molécule est un véritable métier ; de tels spécialistes sont d’ébullition d’un alcane linéaire et la longueur de son sque-
utilisés par les banques d’informations en chimie (Chemical lette carboné est évoquée puisqu’il est suggéré que tous les
Abstract par exemple). binômes ne distillent pas le même hydrocarbure. Dans un
second temps, des mélanges de pentane et d’heptane dans
Correction différentes proportions sont distillés et les élèves doivent
1. a. C2H6, éthane ; C5H12, pentane. arriver à la conclusion que la température en bas de colonne
b. Méthane, propane, butane. diffère de celle en tête de colonne, et que ces deux tempéra-
Ce sont des hydrocarbures possédant respectivement un, tures s’élèvent pendant la distillation. Une comparaison avec
trois et quatre atomes de carbone dans leur squelette. la description du processus de raffinage est suggérée.
H Il semble important que les élèves donnent du sens à la dif-
H H férence entre la température d’ébullition d’un mélange et
H C H celle d’un corps pur, bien qu’il soit impossible de le théoriser
2. a. H C C C H au niveau de la Première S. Insister sur l’invariance de cette
caractéristique physique est insuffisant ; en effet, un mélange
H H H porté à l’ébullition dans un dispositif à reflux bout également
à température fixe. C’est seulement si le système à l’ébulli-
tion perd de la matière, comme dans le cas de la distillation,
b. que la différence entre le corps pur et le mélange apparaît.
2-méthylpentane 3-méthylpentane
Une seconde idée fausse que ce TP combat est le fait que
Ces molécules sont isomères (C5H12). l’ébullition d’un mélange, par exemple de pentane et d’hep-
tane, ne s’effectue pas à la température d’ébullition du
c. pentane pendant que cette espèce chimique passe en phase
2-méthylhexane 3-méthylhexane vapeur, puis que la température s’élève à celle de l’ébullition
d. de l’heptane quand tout le pentane est parti. L’observation
de ce qui se passe en tête de colonne uniquement renforce-
rait cette conception erronée. C’est la raison pour laquelle
le suivi simultané de la température en bas et en tête de
Il s’agit effectivement de la même molécule. On conserve le colonne est suggéré dans le protocole. Quelques questions
nom qui désigne la chaîne carbonée la plus longue, ici, le en fin de TP suggèrent que cette idée peut-être discutée en
méthylbutane. classe, ce qui donne de l’importance au rôle de la colonne
Le 1-méthylpropane est le butane. Le 4-éthylbutane est dans une distillation, et qui permet de justifier la hauteur
l’hexane. des tours de raffinage.
e. Le 2-méthylpentane et le 4-méthylpentane (ci-dessous)
correspondent en fait à la même molécule. Correction
1.
Note : Le programme de Seconde n’a pas introduit le terme de corps pur mais
celui d’espèce chimique. Ces deux notions sont équivalentes au niveau du lycée.
Il s’agit du 2-méthylpentane car 2 est inférieur à 4. Nous avons préféré utiliser celui qui est consacré en thermodynamique.
c. On a formé des cycles ou des chaînes. b. Pour n = 2, la formule est C2H6 et pour n = 3, c’est C3H8.
d. Mêmes schémas que ci-dessus, mais chaque est Les formules développées correspondantes sont :
CH2 dans le cas A′ (analogue de A) et
remplacé par CH2 H H H H H
par CH2 CH2 dans les cas B′ ou C′ (analogues de B et
C), et est remplacé par Imp. H C C H H C C C H
Note : C’est à dessein que l’on propose un nombre impair de molécules H H H H H
d’éthylène car spontanément, les élèves proposent deux chaînes d’égale lon-
gueur. Il est préférable, en vue des questions suivantes, qu’ils aient conscience
c. Ces molécules appartiennent à la famille des hydro-
que les chaînes ne sont pas toutes identiques. carbures.
e. Polymérisation. 16 a. Formule brute : C5H12.
Note : Dans la réalité, la formation de cycle est peu favorisée. En synthèse, la
b. CH3 CH2 CH CH3
réaction de cyclisation d’une chaîne est rarement utilisée car le risque d’allon-
gement de chaîne est grand. Pour synthétiser un macrocycle (éther-couronne CH3
par exemple), on utilise la technique appelée « haute dilution » de sorte que l’ex-
trémité d’une chaîne ait moins de chance de rencontrer l’extrémité d’une autre
chaîne que l’autre extrémité de sa propre chaîne.
17 a. C3H8 : CH3 CH2 CH3
f. La masse molaire de l’éthylène est 28 g . mol– 1. Dans 1 g C4H10 : CH3 CH2 CH2 CH3
22
d’éthylène, il y a donc 2 × 10 molécules. Dans un tel cas, C6H14 : CH3 CH2 CH2 CH2 CH2 CH3.
il se forme de longues chaînes.
b.
g. Le polyéthylène se rencontre dans les objets extrême- C3H8 C4H10 C6H14
ment plats (film, sac de polyéthylène) et plus généralement
dans de nombreux types d’emballages. L’inconvénient du c. La température d’ébullition augmente avec la longueur
polyéthylène est sa mauvaise tenue à la chaleur. de la chaîne carbonée, dans le cas des alcanes linéaires.
h. Si l’on ne fait pas intervenir d’impuretés, le carbone ter- Note : Il est important de ne pas omettre la précision relative au fait que les alca-
nes doivent être linéaires pour pouvoir comparer leur constantes physiques.
minal de chaque chaîne ne respecte pas la règle de l’octet. Dès que les alcanes sont ramifiés, il n’y a plus d’évolution simple de leurs
i. C6H12 est CH2 CH CH2 CH2 CH2 CH3. constantes physiques.
Note : Lors d’une polymérisation, une chaîne peut être le siège du transfert d’un
atome d’hydrogène. L’extrémité qui perd un H devient insaturée, celle qui gagne 18 a. L’essence reste en surface, car sa densité est
un H devient saturée. L’échange a lieu entre deux chaînes voisines et non d’une inférieure à celle de l’eau.
extrémité à l’autre de la même chaîne.
b. L’eau de pluie coule et se retrouve au fond du bac, car sa
densité est supérieure à celle de l’essence.
c. La densité du pétrole est inférieure à celle de l’eau de mer
puisque les marées noires polluent en surface.
EXERCICES 20 a. et b.
C2H4 C3H6
c. C4H8 :
Appliquer ses connaissances
12 a. Le squelette carboné est C C C.
b. La formule développée est :
H H H 21 a.
H C C C H
H H H b.
c. La formule brute est C3H8.
c.
13 Il faut écrire un C entouré de quatre liaisons,
positionner un autre C au bout de chaque liaison et 22 a. L’alcane linéaire possédant le même squelette
compléter l’octet avec des H (3 H par C). Cela donne : carboné est donné ci-dessous et sa formule brute est C5H12
et non C5H10.
CH3
H H H H H
CH3 C CH3
H C C C C C H
CH3
H H H H H
15 a. La formule pour laquelle n = 1 est CH4. La formule b. Une formule possible de l’alcène est :
développée correspondante est :
H H H
H
H C C C H
H C H C C H H H
H H H
CH2
CH CH CH CH2 CH3 c. Seul le butane possède un isomère (le méthylpropane).
25 a.
1 : C6H14,
2 : C6H14,
3 : C6H12,
4 : C6H14,
5 : C6H14. 33 a. CaC2 + 2 H2O → CaO + C2H2
b. Les molécules 1 ,2 ,4 et 5 sont isomères. b. H C
CH H
c. Il y a cinq possibilités (attention, il y a une possibilité c. 2 C2H2 + O2 → 4 C + 2 H2O
d’isomérie Z et E). d. Les produits de la combustion complète d’un hydrocar-
bure sont CO2 et H2O.
L’équation chimique de la combustion complète de
l’acétylène est : 2 C2H2 + 5 O2 → 4 CO2 + 2 H2O
34 a. L’essence est obtenue à partir des hydrocarbures
contenus dans le pétrole.
b. Le pétrole est issu de la décomposition du plancton qui
27 a.
1 : 3-méthylpentane ;
2 : 2-méthylbutane (et non
s’est amassé au fond des mers. Le sel est celui de la mer et
3-méthylbutane) ;
3 : 3-méthylbutane (et non 2-éthylbutane,
l’eau provient à la fois de la mer et de la décomposition des
car la chaîne carbonée la plus longue doit être considérée
protéines du plancton.
pour nommer le radical du nom de l’espèce chimique) ;
4 : propane (et non méthyléthane) ; 5 : cyclohexane. Note : On entend dire parfois que le pétrole est le produit de la transformation
de forêts : ce n’est le cas que pour le charbon.
b. Seules les espèces chimiques 1 et 3 sont isomères.
c. Avec une ampoule à décanter.
29 a.
d. Les hydrocarbures linéaires gazeux sont le méthane,
b. Le groupe éthyle ajouté est en gras dans les écritures l’éthane, le propane et le butane. Quand la chaîne carbonée
topologiques suivantes : est plus longue, la température d’ébullition augmente au-
delà de celle du pentane (36 °C) et les hydrocarbures ne
sont plus gazeux dans les conditions normales.
e. Le raffinage est une distillation.
La première écriture correspond au méthylbutane et la f. Les fractions s’appellent des coupes.
seconde au pentane. g. Les squelettes carbonés sont allongés, raccourcis, rami-
c. Ce sont deux isomères. fiés, cyclisés ou déshydrogénés.
h. Il n’y a pas qu’une seule molécule de formule C5H12. Il y
30 a. Les isomères de formule C4H10 sont : a le pentane, le méthylbutane et le diméthylpropane.
Note : Toute numérotation est inutile puisqu’il n’y a à chaque fois qu’une unique
possibilité pour positionner la ramification.
36 a. n CH2
CH2 → (CH2 CH2)n .
b. Le polymère est un solide.
c. n CH2
CH CH3 → (CH2 CH)n .
Leur nom est, dans l’ordre : hexane, 2-méthylpentane, CH3
3-méthylpentane, 2,2-diméthylbutane, 2,3-diméthylbutane.
37 a. – (CH2 CH2)n + 3n O2 → 2n CO2 + 2 n H2O
31 a. Il existe trois isomères dont le nom contient le mot
b. Non, la fumée noire contient du carbone, or les seuls pro-
butène : le but-1-ène, le (Z)-but-2-ène et le (E)-but-2-ène.
duits indiqués sont CO2 et H2O.
b. Le métylpropène (CH3)2C CH2 a la formule brute C4H8 ; c. Non, le polyéthylène et le polypropène sont constitués
c’est un isomère du butène et son nom ne contient pas le uniquement des éléments chimiques C et H, donc les pro-
mot butène. duits de combustion sont dans les deux cas (si la combus-
Note : Le cyclobutane et le méthylcyclopropane sont aussi dans ce cas. tion est complète) CO2 et H2O.
d. Le PVC contient l’élément chimique Cl, qui ne peut b. Il y a, a priori, plusieurs possibilités pour positionner la
se retrouver dans CO2 ou H2O. On peut donc distinguer double liaison de l’acide oléique, entre deux atomes de car-
les deux polymères par l’analyse de leurs produits de bone consécutifs de la chaîne (sauf COOH).
combustion. c. Il y a 16 positions possibles pour la double liaison dans
la chaîne.
38 a. Certains objets, reconnaissables à leur logo PS, d. 15 des 16 positions de la double liaison donnent lieu à
sont fabriqués en polystyrène, par exemple des gobelets en une isomérie Z et E. Si la double liaison se trouve en bout
plastique transparent. De nombreux matériaux d’isolation de chaîne (CH2 CH CH2…) il n’y a pas d’isomérie Z et E
sont en polystyrène expansé. possible.
b. Le motif du polystyrène est CH2 CHA Le nombre d’isomères pour une chaîne linéaire est donc de
ou CH2 CH(C6H5) . 15 + 16 = 31.
c. e. Les bougies en acide stéarique ont remplacé les vieilles
A A A A A
bougies de suif qui produisaient beaucoup de fumée, noir-
cissant les chaumières et les poumons de leurs utilisateurs.
d. L’enchaînement suivant correspond aussi à cinq motifs : 43 a. L’atome peut établir quatre liaisons covalentes avec
A A A A ses voisins.
En effet, l’atome C possède quatre électrons, il faut donc
qu’il acquière quatre électrons supplémentaires, ce qui est
possible avec quatre liaisons covalentes.
A b. L’hydrogène doit satisfaire à la règle du duet. Comme l’a-
e. Le motif est une petite chaîne carbonée de deux atomes tome possède un unique électron, il doit se lier avec un
différents, puisque l’un porte deux atomes d’hydrogène et unique voisin.
l’autre porte un atome H et un groupe A. Appelons « queue CH2 ; CH3 C
c. CH4 ; CH2
CH ou CH2 C CH2.
du motif » l’atome de carbone du motif qui porte A et « tête »
Note : Cette dernière formule est celle de l’allène. C’est une structure électro-
l’autre atome de carbone du motif. L’écriture topologique de nique existante mais peu commune.
la réponse à la question c. donne des enchaînements en tête
à queue (la tête d’un motif est accroché à la queue du sui- d. La plus petite molécule est X
C
X.
vant). L’enchaînement suivant est en tête à tête :
e. X O ou S.
A A A 44 1. a. Le craquage est une modification du squelette
carbonée qui conduit à la production d’hydrocarbures
insaturés.
A A b. Il n’y a pas une équation chimique du craquage, car de
nombreuses molécules à longues chaînes se transforment
Dans la réponse à la question d., l’enchaînement proposé
en de nombreuses molécules à courtes chaînes. Il s’agit
est aléatoire.
d’une modélisation au sens où l’on simplifie le système chi-
Note : Il n’y a pas de convention pour désigner la queue ou la tête d’un motif. mique en le ramenant à une unique espèce chimique.
f. Dans le cas du polyéthylène, le motif est CH2 CH2 ; c. C6H14 → 3 C2H4 + H2
il est symétrique et l’on ne peut distinguer la tête de la d. C8H18 → 4 C2H4 + H2
queue. e. La formule CnH2n + 2 est exacte pour les premiers hydro-
g. Le motif du polypropène est du même type que celui du carbures linéaires CH4, CH3 CH3, CH3 CH2 CH3. Un
polystyrène, mais A est le groupement méthyle. Le motif a allongement de la chaîne de 1 carbone correspond à l’in-
bien une tête et une queue différentes et l’on a les trois sertion de 1 CH2. À chaque fois que l’on ajoute 1 C à la for-
mêmes types d’enchaînements qu’avec le polystyrène. mule brute, il faut effectivement ajouter 2 H.
Si l’hydrocarbure n’est pas linéaire, alors il est isomère d’un
hydrocarbure linéaire et la formule brute est la même. La
Aller plus loin formule CnH2n + 2 est donc générale.
f. L’équation chimique est : 2 CnH2n + 2 → n C2H4 + 2 H2
40 a. Les éléments C et H se retrouvent dans CO2 et H2O.
b. HCl est un gaz soluble dans l’eau, en particulier dans Note : Démontrer que la formule d’un hydrocarbure est CnH2n+2 n’est pas
immédiat.
l’eau de pluie. Il acidifie la pluie. Démonstration acceptable : La règle est vérifiée pour le méthane CH4 (n = 1).
Note : Les principaux responsables des pluies acides sont les oxydes de soufre Pour construire un hydrocarbure pour lequel n = 2, il faut, par la pensée, insé-
et d’azote, présents en quantités bien supérieures au chlorure d’hydrogène. rer un groupement CH2 dans une liaison C H. Cela conduit à
l’hydrocarbure de formule C2H2 × 2 + 2 = C2H6. On peut ainsi construire de proche
c. Na2O et CaO. On retrouve ces oxydes dans les cendres. en proche des hydrocarbures de taille croissante en insérant le groupement CH2
dans une liaison C H. Or CH2 est précisément ce qu’il faut pour passer de l’or-
Note : On remarque que les cendres sont basiques puisqu’en présence d’eau, dre n à l’ordre n + 1 dans la formule CnH2n + 2.
Na2O produit une solution d’hydroxyde de sodium et CaO de l’eau de chaux, Autre démonstration : Un hydrocarbure saturé non cyclique possédant n ato-
qui sont deux solutions basiques. La cendre fut la première base utilisée par les mes de carbone doit, pour respecter la règle de l’octet, engager 4n liaisons chi-
chimistes arabes, au temps d’Alexandrie. miques. Entre eux, les n atomes de carbone engagent déjà n – 1 liaisons si l’hy-
drocarbure est non cyclique et saturé. Chacune de ces n – 1 liaisons reliant
42 a. deux atomes de carbone doit être comptée deux fois (une fois pour chaque car-
bone). Il en manque donc 4n – 2(n – 1) = 2n + 2. C’est donc le nombre d’hydro-
CH3 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 gènes nécessaires pour que l’hydrocarbure respecte la règle de l’octet.
CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 COOH
g. Soit M la masse molaire de l’hydrocarbure servant à
COOH modéliser la coupe subissant le craquage. Dans une tonne
d’hydrocarbure, il y a 106 / M mol d’hydrocarbure qui, d’atomes de carbone, plus sa température d’ébullition est
d’après l’équation chimique de la question f., produit la élevée.
même quantité de matière de dihydrogène. On voit donc 2. a. L’eau est un liquide bouillant à 100 °C, alors que le
que cette quantité de matière diminue avec la masse méthane est un gaz, même à température ambiante (sa
molaire de l’hydrocarbure subissant le craquage. température d’ébullition est – 161,5 °C). Ces deux espèces
2. a. 6 CnH2n + 2 → n C6H6 + (3n + 6) H2 chimiques ont des masses molaires très proches (18 et
b. La masse molaire de l’hydrocarbure modèle est 12n + 26. 16 g . mol– 1).
La quantité de matière dans une tonne est 106 / M mol. La b. L’eau est une molécule dipolaire, ce qui n’est pas le cas
quantité de dihydrogène produite est donc : du méthane ; on peut expliquer la plus grande difficulté de
x = (3n + 6) 106 / 6M mol, quantité qu’il faut comparer à l’eau à passer de l’état liquide à l’état vapeur, comparé au
y = 106 / M mol. Comparer x et y revient à comparer méthane, par la présence des interactions dipôle-dipôle
(3n + 6) / 6 et 1. On voit donc que la quantité de matière de entre molécules d’eau.
dihydrogène produite par le reformage est toujours plus Note : Le nom précis de ces interactions intermoléculaires est « liaison hydro-
gène », terme inconnu des élèves.
grande que celle produite par le craquage, et que cette dif-
férence s’accroît avec le nombre d’atomes de carbone du c. Un hydrocarbure saturé possède la formule CnH2n + 2.
squelette carboné. Une telle molécule possède donc 8n + 2 électrons.
Note : Les applications numériques sont proposées en tonnes, car il s’agit d’un
L’interaction de van der Walls augmente donc avec le nom-
réel problème industriel mettant en jeu un gaz dont la production possède une bre n d’atomes de carbone. Cela explique bien que les
importance économique. Généralement, les unités de reformages produisant hydrocarbures les plus lourds soient les moins volatiles.
beaucoup de dihydrogène sont couplées avec des usines de production d’am- d. Non. Le pentane et le diméthylpropane, isomères, pos-
moniac. Les gaz ne sont en principe ni stockés bien longtemps, ni transportés
(à l’exception du méthane).
sèdent autant d’électrons et devraient avoir la même tem-
pérature d’ébullition, ce qui n’est pas le cas. Il en est de
45 1. a. Le raffinage consiste à séparer « grossièrement » même pour l’hexane et le diméthylbutane.
les constituants du pétrole. e. Il semble, d’après ces données, que le caractère ramifié
b. On utilise le principe de la distillation fractionnée. d’un squelette carboné soit la cause d’une température
c. La partie haute de la tour est moins chaude que sa partie d’ébullition faible de l’espèce chimique correspondante,
basse, or plus un hydrocarbure possède un grand nombre comparativement à son isomère linéaire.
9 Groupes caractéristiques
et réactivité
conditions peu accessibles hors de l’industrie (400 °C, Cette activité est abondamment illustrée. Il nous semble en
3 MPa, catalysé par Al2O3). effet important que l’élève voie ces illustrations, et si possi-
La méthylamine est un intermédiaire dans l’industrie phar- ble, ces tests en classe ou en TP. Leur réalisation, pour être
maceutique, celle des colorants et des pesticides. De nom- parlante, nécessite que les concentrations soient ajustées,
breuses molécules issues de synthèses industrielles et et que le représentant de chaque fonction organique soit
contenant un atome d’azote sont issues de la méthylamine. bien choisi. Les documents proposés correspondent aux
• Une application de déshydratation intermoléculaire impli- espèces chimiques mentionnées dans le texte de l’activité
quant le méthanol a été mentionnée pour son importance mais de nombreux autres réactifs organiques peuvent être
socio-économique. Le MTBE (méthyltertiobutyléther) est utilisés. À titre d’exemple, la caractérisation d’un dérivé
un additif important des carburants automobiles. C’est un halogéné a été effectuée avec le 2-bromo-2-méthylpropane
succédané du tétraéthylplomb. qui est particulièrement réactif. S’il fallait choisir un autre
dérivé halogéné, il faudrait se rappeler que la réaction mise
4. Savoir-faire exigible en jeu est une E1. Il suffit donc de choisir un dérivé halo-
géné favorisant une cinétique d’ordre 1.
Un certain nombre de techniques doivent être acquises par
les élèves au regard du programme officiel : Correction
– le chauffage à reflux (p. 200) ; 1. a. CH2
CH CH2 CH2 CH3.
– la filtration sous vide (p. 200) ; Le groupe caractéristique du pent-1-ène est la double liaison
– la CCM (p. 190) ;
C
C . D’après l’énoncé 1, c’est en effet le seul groupe
– la distillation (p. 190).
Ces techniques sont utilisées dans les activités expéri- d’atomes non reliés par une simple liaison.
mentales proposées dans ce chapitre (pages entre paren- b. D’après l’énoncé 3, c’est lors de l’addition du pent-1-ène
thèses dans la liste précédente). Pour toutes les activités qu’une modification perceptible du milieu réactionnel a
expérimentales proposées, de nombreuses questions favo- lieu. Le test au dibrome est donc positif lorsqu’il y a déco-
risent la réflexion de l’élève sur ce qu’il a fait. Cela permet loration.
de créer un lien intéressant avec le cours.
Note : Les solutions concentrées de dibrome sont en équilibre avec une forte
pression de vapeur de gaz dibrome. Ce dernier étant toxique, de telles solutions
doivent être conservées dans un flacon bien étanche.
chimiques résultent d’une évolution possible du carbocation C4H9+ qui se forme Il existe deux pentanones (et deux seulement). La pentan-2-
lors de l’arrachage de l’ion chlorure par l’ion argent. one et la pentan-3-one. La « pentan-1-one » est en fait le pen-
• La solution aqueuse de nitrate d’argent pourrait être utilisée dans le cas du
bromure de tertiobutyle, mais son usage n’est pas généralisable aux autres déri-
tanal et la « pentan-4-one » est la pentan-2-one.
vés halogénés. Dans certains cas, il est nécessaire de chauffer un peu le sys- e. Non, le test à la 2,4-DNPH n’est pas caractéristique de la
tème réactionnel pour faire apparaître le précipité, en particulier avec les chlo- famille des cétones, puisque les représentants de la famille
rures d’alkyles primaires.
des aldéhydes donnent aussi un test positif.
e. On sait que le bromure d’argent est insoluble (en parti- f. Pour savoir si un échantillon est constitué d’une espèce
culier dans l’eau), or, pour former un précipité comme chimique faisant partie de la famille des cétones, il faut lui
AgCl(s) ou AgBr(s), il est indispensable que l’élément chi- faire subir deux tests : celui de la 2,4-DNPH et celui du réac-
mique Cl ou Br soit présent parmi les réactifs. tif de Fehling. Il s’agira d’une cétone si le premier test est
f. C’est un test chimique parce que, comme cela est indiqué positif et le second négatif.
dans l’énoncé 3, il permet une modification perceptible du
g. Pour montrer qu’il s’agit effectivement d’une réaction
milieu réactionnel. Par ailleurs, d’après l’énoncé 2, cette
d’oxydoréduction, il faut pouvoir écrire les demi-équations
réaction chimique révèle la présence d’un groupe caracté-
de chaque couple :
ristique : celui de la famille des composés halogénés.
2 Cu2+(aq) + H2O + 2 e– = Cu2O(s) + 2 H+(aq)
g. On peut répondre en modifiant l’halogène (mais pas avec
le fluor, trop stable) ou la chaîne carbonée. C4H8O(aq) + H2O = C4H8O2 (aq) + 2 H+(aq) + 2 e–
3. a. Il s’agit de CH3 CH2 CH2 CH2 OH et de L’équation chimique traduisant l’oxydoréduction est donc :
CH3 CH2 CHOH CH3. Il n’y en a que deux car, par 2Cu2+(aq) + C4H8O(aq) + 2H2O → Cu2O(s) + C4H8O2(aq) + 4H+(aq)
exemple, CH3 CHOH CH2 CH3 est identique à
Notes :
CH3 CH2 CHOH CH3. • Afin de résorber les ions H+ formés, la réaction est réalisée en milieu basique.
b. CH3 CH2 CH2 CH2 OH est le butan-1-ol et Le cuivre est sous forme d’un complexe de tartrate (C4H4O2– 6 ) de cuivre (solu-
CH3 CH2 CHOH CH3 est le butan-2-ol. tion et de couleur bleue plus marquée que celle de l’aquacomplexe), et l’acide
carboxylique obtenu est en fait sous sa forme basique. Les demi-équations et
c. L’ion permanganate est réduit, donc une autre entité chi- l’équation suivantes traduisent mieux la réalité, mais ne sont pas exigibles des
mique (l’alcool) est forcément oxydée. Il s’agit donc d’une élèves à ce niveau :
réaction d’oxydoréduction. La réduction de l’ion perman- 2 Cu(C4H4O6)22–(aq) + 2 HO–(aq) + 2 e– = Cu2O(s) + 4 C4H4O2–
6 (aq) + H2O
ganate est révélée par la décoloration de la solution. Seule, C4H8O(aq) + 3 HO–(aq) = C4H7O2–(aq) + 2 H2O + 2 e–
Note : Les élèves ne peuvent pas encore savoir que l’aldéhyde est également
oxydé en acide carboxylique par les ions permanganate. TP 2. Synthèse de la butanone
e. Il faudrait montrer que d’autres alcools sont aussi oxy- et chromatographie (p. 190)
dés dans ces conditions, et que des représentants d’autres
Commentaires
familles ne le sont pas.
Cette première synthèse organique permet aux élèves de
Note : Nous avons choisi, pour cette introduction de la famille des alcools, de
découvrir une préparation qui combine une oxydation et
ne pas évoquer la notion de classes d’alcool qui ne figure pas au programme
officiel. Cette approche de l’oxydation est donc forcément incomplète du point une distillation du produit au fur et à mesure de sa forma-
de vue de la chimie. Du point de vue de l’élève, ce test caractéristique apparaît tion. Il est préférable d’avoir préalablement introduit la
comme un lien entre l’oxydoréduction et ce chapitre de chimie organique. notion de groupes caractéristiques ainsi que le passage, par
4. a. b. et c. oxydation, des alcools aux aldéhydes ou aux cétones.
O O O Cette oxydation est mise en évidence à la fois par la déco-
loration du réactif (K+(aq) + MnO–4(aq)) et par l’identification
H3C C CH3 H3C C H H C H de la cétone formée.
propanone éthanal méthanal Une chromatographie sur couche mince de la 2,4-dinitro-
Dans le cas du méthanal, le carbone doit engager une liai- phénylhydrazine et du dérivé caractéristique de la butanone
son simple avec chaque H et une liaison double avec O, il précipité, simple à mettre en œuvre, montre bien l’intérêt
ne peut donc être lié à d’autres atomes. Le méthanal est de la technique d’autant plus que ces deux espèces chi-
donc l’unique aldéhyde avec deux atomes H sur le carbone miques sont colorées.
portant le groupe caractéristique C O. Correction
d. Le propanal est une molécule de trois atomes de carbone 1. a. Le couple mis en jeu est : C4H8O(aq) / C4H10O(aq).
(radical prop) et qui contient, comme le méthanal et l’étha- Les demi-équations sont :
nal le suffixe al, c’est donc un aldéhyde ; sa formule semi- C4H10O(aq) = C4H8O(aq) + 2 H+(aq) + 2 e–
développée est : CH3 CH2 CHO (avec une double liaison MnO4–(aq) + 8 H+(aq) + 5 e– = Mn2+(aq) + 4 H2O
entre C et O).
D’où l’équation :
L’« éthanone », étant donné son nom, devrait être une
cétone (one) de deux atomes de carbone (éth). Ce n’est pas 2MnO4–(aq) + 5C4H10O(aq) + 6H+(aq) → 2Mn2+(aq) + 5C4H8O(aq) + 8H2O
possible vue la façon dont la famille des cétones est définie b. La quantité de matière d’alcool est :
dans l’énoncé. nred = m /M = 0,81 / 74 = 0,011 mol.
Celle d’ions permanganate est : lequel seul l’alcool primaire ne réagit pas, contrairement
nox = cV = 0,010 × 0,050 = 5,0 × 10 – 4 mol au test d’oxydation, avec le permanganate de potassium
K+(aq) + MnO4–(aq) par exemple, où c’est l’alcool tertiaire qui
2 MnO4– 5 C4H10O(aq) 6 H+(aq) 2 Mn2+(aq) 5 C4H8O(aq) 8 H2O ne réagit pas.
E.I. x = 0 5,0 × 10–4 0,011 excès 0 0 solvant Ces tests sont basés sur des phénomènes chimiques diffé-
–4 rents. Dans le cas du test de Lucas, il s’agit d’une réaction
E.F. xmax 5,0 × 10 – 2 xmax 0,011 – 5 xmax excès 2 xmax 5 xmax solvant
de substitution alors que dans le cas d’une réaction avec le
Dans le tableau, l’avancement et les quantités de matière permanganate de potassium, il s’agit d’une oxydation.
sont exprimés en mole. Correction
On déduit du tableau que xmax = 2,5 × 10 – 4 mol : il reste 0,010
mol d’alcool quand il n’y a plus d’ions permanganate. 1. a. On a :
L’alcool est donc en large excès. H H H H H H H H
La décoloration de la solution confirme le résultat de ce H C C C C OH H C C C C H
calcul.
c. La température θ1 est inférieure à 99 °C qui est la tempé- H H H H H H OH H
rature d’ébullition du butan-2-ol ou à 100 °C qui est celle de
H
l’eau. Cela montre qu’une autre espèce chimique est en train
1
2
de distiller. Il s’agit de la butanone (θéb = 80 °C). HH C HH
Note : On trouve θ1 entre 85 et 88 °C. Il s’agit en fait d’une co-distillation de H C C C H
cétone et d’eau car la quantité de cétone est faible dans les conditions de cette
expérience. H O H
d. Le distillat présente deux phases, il ne peut donc être H
constitué d’une unique espèce chimique.
e. Il faut effectuer un test à la 2,4-DNPH.
f. La température θ2 est voisine de 100 °C. Il s’agit d’un b. La première molécule se
3
nomme butan-1-ol, car elle
mélange constitué de l’excès de butanol et d’eau. dérive du butane et que le groupe caractéristique se trouve
g. On attend au plus 5 xmax de cétone, soit : sur le carbone 1. La seconde se nomme butan-2-ol, car elle
dérive du butane et que le groupe caractéristique se trouve
m = 5 xmax M = 0,090 g.
sur le carbone 2 et la troisième 2-méthylpropan-2-ol, car elle
2. a. La 2,4-DNPH est une espèce chimique toxique. Sa toxi- dérive du 2-méthylpropane et que le groupe caractéristique
cité s’exprime par inhalation (R23), par contact avec la peau se trouve sur le carbone 2.
(R24) et en cas d’ingestion (R25). Elle doit être manipulée
avec soin en évitant tout contact avec la peau (S24) et avec
c. Dans un alcool primaire, le carbone portant le groupe-
ment OH est relié à un seul autre atome de carbone.
les yeux (S25). L’utilisation d’une pipette et le nettoyage de
Dans un alcool secondaire, le carbone portant le groupe-
la paillasse, si des gouttes sont renversées, sont obligatoires.
ment OH est relié à deux autres atomes de carbone.
b. Le test à la 2,4-DNPH confirme que l’oxydation du buta-
Dans un alcool tertiaire, le carbone portant le groupement
nol en butanone a eu lieu et que cette espèce chimique se
OH est relié à trois autres atomes de carbone.
retrouve effectivement dans le distillat.
c. Il est plus prudent de montrer que le réactif utilisé ne 2. a. L’alcool primaire ne réagit pas lors du test de Lucas.
donne pas un test positif. Les produits formés lors des réactions avec les alcools
secondaire et tertiaire sont obtenus par substitution du
3. a. Cette technique permet de séparer les constituants groupe OH par Cl :
d’un mélange d’espèces chimiques.
b. Il n’y a qu’une tache jaune au-dessus du dépôt du filtrat.
Ce dernier ne contient donc qu’une seule espèce chimique pour l’alcool tertiaire et pour l’alcool secondaire
colorée.
Notes :
Cl Cl
• La plaque utilisée lors de la réalisation de notre expérience était une couche Les molécules produites appartiennent à la famille des
de gel de silice d’épaisseur 0,2 mm sur plastique, taillée aux dimensions composés halogénés.
5 × 10 cm2.
Le Rf des produits est 0,6 pour l’hydrazone et 0,4 pour la 2,4-DNPH. b. On constate que la réactivité des alcools diffère suivant
• La solution de 2,4-DNPH utilisée pour la chromatographie n’est pas celle du leur classe. Ainsi, l’alcool tertiaire réagit à froid au test de
test. Lucas, l’alcool secondaire à chaud et l’alcool primaire ne
• L’élution à l’éther est de loin préférable à une élution à l’éthanol, plus lente et
moins efficace pour séparer les deux substrats.
réagit pas. On identifie ainsi les classes des alcools grâce à
leur réactivité lors de ce test.
c. Les chlorures d’alkyle formés ici sont peu solubles en
DOC 3. Les trois classes d’alcool solution aqueuse. Le trouble qui apparaît lors du test cor-
(p. 191) respond à une émulsion dont une des phases est la phase
aqueuse et l’autre la phase organique dans laquelle se
Commentaires trouve le chlorure d’alkyle.
Le but de cette activité de questionnement est de montrer d. On remplace un groupe OH par un atome de chlore Cl.
qu’au sein d’une même famille, les alcools, la réactivité de Ce dernier peut engager une liaison avec le carbone précé-
ces molécules est différente et dépend de la position du demment lié à l’oxygène du groupe OH. Ainsi, la structure
groupe caractéristique dans la chaîne carbonée. de l’atome de carbone n’est pas modifiée.
Nous avons fait le choix de montrer ici le test de Lucas dans On obtient :
vu en cours). thèse organique est possible si des ions sont créés (ou
d. L’aldéhyde (benzaldéhyde) correspondant à l’oxydation consommés). C’est les cas des ions H+(aq) et Cl–(aq) qui ne
de l’alcool aurait aussi pu se former lors de cette synthèse. peuvent s’associer, car HCl est un acide fort, et qui restent
e. L’échantillon synthétisé possède les mêmes propriétés de donc en solution sous forme d’ions. Ils provoquent l’aug-
solubilité (en fonction de la température et du pH) que mentation de la conductivité qui se met en évidence comme
l’échantillon de référence. cela a été vu lors de la première partie du programme.
Note : L’acide benzoïque est également soluble à froid mais en milieu basique. Correction
C’est alors l’ion benzoate que l’on trouve en solution. Quand on acidifie une telle Cl
solution, le solide précipite. On a l’impression qu’il est en plus grande quantité
qu’initialement. Cela provient du fait que le précipité est plus dispersé que les 1. a.
cristaux initiaux.
Ce n’est pas une espèce chimique ionique.
f. La valeur du pH montre que le milieu est basique ; dans
ces conditions, l’acide benzoïque de référence est soluble. b. On ajoute une goutte du liquide à tester à 1 mL d’une solu-
Le produit cherché est donc bien dans le filtrat. tion alcoolique de nitrate d’argent. Si c’est un dérivé halo-
géné, on attend un précipité blanc d’halogénure d’argent.
Note : Ces tests permettent également à l’élève de réfléchir sur le mode opéra-
toire utilisé lors de la synthèse, en particulier sur le fait qu’après la réaction, l’a- c. La conductivité de la solution augmente. On peut penser
cide benzoïque est sous sa forme soluble (ion benzoate) et qu’il est précipité qu’il se forme des ions en solution.
après filtration par acidification du filtrat.
4. a. MnO4–(aq) + 4 H+(aq) + 3 e– = MnO2 (s) + 2 H2O 2. a. On peut proposer l’équation chimique suivante :
C4H9Cl(aq) + H2O → C4H9OH(aq) + H+(aq) + Cl–(aq)
C6H5CH2OH(aq) + H2O = C6H5COO–(aq) + 5 H+(aq) + 4 e–
Il s’est formé un alcool C4H9OH(aq), des ions hydrogène et
b. 4 MnO4–(aq) + 3 C6H5CH2OH(aq) chlorure (responsables de l’augmentation de conductivité).
→ 4 MnO2 (s) + 3 C6H5COO–(aq) + 4 H2O + HO–(aq) b. Il s’agit d’une réaction de substitution : on a remplacé
Note : Cette écriture est préférable à la suivante : l’atome de chlore par le groupe hydroxyle OH.
4 MnO4–(aq) + 3 C6H5CH2OH(aq) → 4 MnO2(s) + 3 C6H5COOH(aq) + H2O + 4 HO–(aq)
c. Les tests permettant de détecter les ions en solution
Cette dernière traduit que l’acide benzoïque est sous forme acide, ce qui n’est
pas cohérent avec le fait que le pH est basique ; seule la forme basique (ion car-
sont :
boxylate) est présente en solution. Un tel niveau de réflexion n’est pas acces- – le test au papier-pH pour détecter la présence des ions
sible aux élèves de Première S, c’est la raison pour laquelle les couples à utili- H+(aq) : on doit détecter une diminution du pH (donc une
ser ont été donnés dans l’énoncé. acidification du milieu) ;
c. L’équation d’oxydoréduction (correctement écrite à la – le test au nitrate d’argent pour détecter la présence des
question b., voir la note ci-dessus) montre que l’on produit ions Cl–(aq) : on doit obtenir un précipité blanc de chlorure
deux bases : l’ion benzoate et l’ion hydroxyde. Il est raison- d’argent qui noircit à la lumière.
nable de penser que le pH du système sera supérieur à 7 d. Le test des ions chlorure n’est pas une preuve satisfai-
puisque le système, initialement à pH 7, a produit deux for- sante puisque les ions chlorure sont certes produits par la
mes basiques de deux couples acide/base. réaction chimique mais peuvent également être arrachés
5. L’acide benzoïque est peu soluble dans l’eau froide. En par les ions argent au 2-chlorométhylpropane (voir le test
revanche, à chaud, il est bien soluble. Lors du refroidisse- des composés halogénés).
ment de la solution chaude, l’acide benzoïque précipite. e. Pour identifier un tel alcool, on peut réaliser une oxyda-
a. C6H5COOH(aq) + HO–(aq) → C6H5COO–(aq) + H2O tion ménagée avec une solution de permanganate de potas-
b. En milieu basique, l’acide se transforme en ion benzoate sium acidifiée (dont le résultat doit être négatif puisqu’il s’a-
et passe en solution. En milieu basique l’ion benzoate est git d’un alcool tertiaire) ou réaliser le test de Lucas décrit
protoné par la réaction d’équation : dans l’activité 3 (qui sera positif).
C6H5COO–(aq) + H+(aq) → C6H5COOH(aq) f. Initialement, on a :
et l’acide benzoïque se forme à nouveau. Comme il est nchloro = 0,50 × 0,85 / 92,6 = 4,6 × 10 – 3 mol.
insoluble dans l’eau froide, cela se traduit par une préci- On peut dresser le tableau suivant où l’avancement et les
pitation. quantités de matière sont exprimés en mole.
H H H HH C HH
EXERCICES H C C C O H H C C C H
H H H H Cl H
7
Appliquer ses connaissances H 8
11 a. H H H H HH C HH
H C C C H
HCCH HCCCH
H O H
H Br H O H H
1 2 9
H H H H b. Ces molécules appartiennent respectivement aux
O
familles suivantes : alcool 1 , acide carboxylique 2,
CCCCH H O H composé halogéné 3 , amine 4 , cétone 5 , aldéhyde
6,
H alcool
7 , composé halogéné 8 , et alcool 9.
H H H HC C CH c. Le squelette carboné de chacune de ces molécules
3 contient respectivement 3, 2, 3, 4, 4, 3, 3, 4, 4 atomes de car-
H H CH H
bone.
d. Propan-2-ol, acide éthanoïque, 1-bromopropane,
H
2-aminobutane, butanone, propanal, propan-1-ol, 2-chloro-
4 méthylpropane et méthylpropan-2-ol.
15 a. Elles ont toutes même formule brute : C5H10O. d. S’il n’y a pas d’isomère, c’est que le squelette carboné est
tout petit ; seuls le bromométhane ou le bromoéthane cor-
b. Seules 3 et
5 sont identiques, ainsi que
8 et
9.
respondent à cette description. On peut les distinguer par
Ce sont huit isomères.
une propriété physique comme la température d’ébullition
1 pentan-3-one ;
2 3-méthylbutanone ; 3 pentan-2-one ;
ou l’indice de réfraction par exemple.
4 cyclopentanol ; 5 pentan-2-one ; 6 2,2-diméthylpropa-
nal ;
7 3-méthylbutanol ;
8 pentanal ; 9 pentanal. 25 a. Il faut écrire les demi-équations de chaque couple :
Note : On remarquera qu’une cétone et qu’un alcool peuvent être isomères. C3H8O(aq) = C3H6O(aq) + 2 H+(aq) + 2 e–
MnO4–(aq) + 8 H+(aq) + 5 e– = Mn2+(aq) + 4 H2O
17 a. En présence d’un excès de solution oxydante, un
alcool primaire s’oxyde en aldéhyde puis en acide D’où l’équation :
carboxylique. Chacun de ces composés est un produit 2 MnO4–(aq) + 6 H+(aq) + 5 C3H8O(aq)
possible de la réaction qui donne en outre des ions Mn2+.
→ 2 Mn2+(aq) + 8 H2O + 5 C3H6O(aq)
b. Pour l’aldéhyde, le test au réactif de Fehling convient et
b. Il s’agit d’une réaction d’oxydoréduction.
pour l’acide carboxylique une mesure de pH suffit.
c. Le produit organique formé est de la famille des cétones
Note : Il est nécessaire pour la caractérisation de l’acide carboxylique que et peut être mis en évidence par un test à la 2,4-DNPH.
l’espèce chimique ait été extraite, car le milieu réactionnel oxydant est égale-
ment acide.
d. Si l’on était parti du propan-1-ol, on aurait formé le pro-
panal.
18 a. Les molécules organiques appartiennent à la famille En plus du test à la 2,4-DNPH, on aurait pu utiliser le test de
Fehling ou de Tollens, tous deux spécifiques des aldéhydes.
des amines.
b. La molécule 1 se nomme 2-aminopropane (ou isopro- Note : Suivant les conditions de concentration, de température, de durée de la
réaction, l’oxydation peut aller jusqu’à l’acide propanoïque.
pylamine) et la molécule 2 se nomme aminopropane (ou
propylamine ou propanamine). 26 a. On peut proposer :
c. Une solution contenant des amines est basique. Une CH3I + H2O → H+(aq) + I–(aq) + CH3OH(aq)
mesure du pH permet de vérifier la présence de telles espè- b. Le produit organique formé appartient à la famille des
ces chimiques en solution aqueuse. alcools. Il s’agit du méthanol.
H c. On peut réaliser soit le test au permanganate de potas-
20 a. CH3 C
O sium soit le test de Lucas.
On peut l’obtenir par oxydation de l’éthanol. 27 a. Une oxydation ménagée est une oxydation sans
b. CH3CHO + H2O = CH3COOH + 2 H+(aq) + e– modification de la chaîne carbonée (passage d’un groupe
c. L’éthanal fournit des électrons, il s’oxyde donc. alcool à un groupe carbonyle ou carboxyle dans ce cas).
d. Il faut que l’élément chimique argent présent dans le b. L’éthanol est un alcool primaire. Les produits de son oxy-
réactif de Tollens subisse une réduction. L’ion Ag+ devient dation ménagée par le dioxygène de l’air sont l’éthanal A
Ag métal, ce qui est cohérent. (aldéhyde) et l’acide éthanoïque B (acide carboxylique).
L’équation de la réaction de formation du miroir d’argent c. On peut écrire :
est : – formation de l’éthanal A :
Ag+(aq) + CH3CHO(aq) + H2O → Ag(s) + CH3COOH(aq) + 2 H+(aq) 2 C2H5OH + O2 → 2 C2H4O + 2 H2O
Il se forme donc de l’argent métallique, qui, nappant les – formation de l’acide éthanoïque B à partir de l’éthanal :
parois du tube, apparaît sous forme de miroir. 2 C2H4O + O2 → 2 C2H4O2
d. On peut caractériser la présence de l’éthanal en imbibant
22 a. NH NH2 un papier de réactif de Schiff et en le présentant aux
b. Ce sont des amines. vapeurs qui se dégagent lors de l’expérience. Pour caracté-
c. Mises en solution dans l’eau, elles provoquent une aug- riser la présence d’acide carboxylique, on peut utiliser du
mentation du pH. On peut ainsi mesurer le pH d’une telle papier-pH.
solution qui doit être basique.
28 a. Le butan-1-ol appartient à la famille des alcools.
d. Non, toutes les amines produisent une augmentation du
b. Le butan-1-ol a pour formule brute C4H10O et son écriture
pH.
topologique est : OH
e. L’équation de la réaction avec l’acide chlorhydrique est :
C2H7N(aq) + H3O+ → C2H7NH+(aq) + H2O c. Cette réaction chimique est une réaction de substitution.
d. Le test avec la solution de nitrate d’argent est positif mais
23 a. On ne peut rien en conclure ; il y a de nombreuses ce n’est pas surprenant puisque le milieu réactionnel
possibilités : solution d’acide chlorhydrique, solution de contient initialement de l’acide chlorhydrique, donc des
bromure de sodium, composés halogénés… ions chlorure.
b. On peut en déduire qu’il s’agit d’un composé halogéné. e. En isolant le produit, on a éliminé les traces résiduelles
c. Avec le résultat des questions précédentes, il y a deux éventuelles d’acide chlorhydrique. Ainsi, le test au nitrate
possibilités pour le précipité blanc : AgCl(s) et AgBr(s) (car d’argent caractérise uniquement le produit formé. Puisqu’il
AgI(s) est jaune). Les masses molaires de AgCl(s) et AgBr(s) est positif, on peut en déduire qu’il s’agit d’un composé
sont 143,4 g . mol– 1 et 187,8 g . mol– 1 respectivement. On halogéné.
sait maintenant qu’il s’agit d’un composé bromé et non d’un f. L’halogène Cl a remplacé le groupement OH. Il s’est formé
composé chloré. du 1-chlorobutane, de formule C4H10Cl.
30 a. Il s’agit d’un composé halogéné. d. Il s’agit d’une élimination ; c’est une réaction normale des
alcools :
b. On peut la caractériser par un test au nitrate d’argent C4H7NO → C4H5N + H2O
alcoolique. On forme alors (éventuellement à chaud) un
e. Cette espèce chimique donne un test positif à l’eau
précipité de chlorure d’argent.
de brome et donne un pH acide une fois introduite dans
c. Les quatre isomères possibles sont : le 1-chlorobutane,
l’eau.
le 2-chlorobutane, le 2-chloro-2-méthylpropane et le
1-chloro-2-méthylpropane dont les écritures respectives f. Le test à l’eau de brome est normal puisqu’il y a une dou-
sont les suivantes : ble liaison carbone-carbone. En revanche, le groupe carbo-
nyle est ni celui d’une cétone, ni celui d’un aldéhyde (voir
Cl leur définition). Il est normal que le test à la 2,4-DNPH soit
négatif.
Cl g.
CH3
Cl
Cl CH2 C
C
d. Le squelette carboné de l’alcool et celui du composé
O OCH3
chloré sont identiques et non ramifiés ; il s’agit donc
du 1-chlorobutane ou du 2-chlorobutane, provenant On trouve des règles en plastique transparent et des visiè-
du butan-1-ol ou du butan-2-ol respectivement. Seul le res de casque de moto en plexiglas.
butan-1-ol conduirait à un aldéhyde qui donnerait un test
positif au réactif de Fehling. Le dérivé chloré formé est
donc le 1-chlorobutane.
e. C4H9OH(aq) + H+(aq) + Cl–(aq) → C4H9Cl + H2O MATÉRIEL ET PRODUITS
Note : Bien que ce ne soit pas exigible des élèves, on ne mettra pas l’indice (aq)
au composé halogéné qui, n’étant pas soluble dans l’eau, forme une phase à part
lors de cette synthèse. En toute rigueur, il devrait avoir l’indice () car c’est un
TP 2. Synthèse de la butanone
liquide dans les conditions de l’expérience. et chromatographie (p. 190)
f. On a : 2 Cu2+(aq) + 2 HO–(aq) + 2 e– = Cu2O(s) + H2O • Butan-2-ol (0,8 g par binôme).
C4H8O(aq) + H2O = C4H8O2(aq) + 2 H+(aq) + 2 e– • Solution de permanganate de potassium (0,01 mol . L–1)
acidifiée (2 mol . L–1 en acide sulfurique).
g. C4H8O(aq) + 2 Cu2+(aq) + 4 HO–(aq)
• Réactif 2,4-DNPH (pour la formation de l’hydrazone ;
→ C4H8O2(aq) + Cu2O(s, rouge brique) + 2 H2O pour 1 L de réactif : 50 g de DNPH, 600 mL d’acide
Note : Les ions Cu2+(aq) complexés par des ligands tartrates sont solubles même
phosphorique à 85 % et 390 mL d’éthanol).
en présence d’ions hydroxyde ; c’est une des originalités du réactif de Fehling. • Solution de 2,4-DNPH dans l’éthanol (témoin de CCM).
• Éthanol (quelques mL par binôme).
• Éther (éluant, quantité suivant la taille de la cuve).
• Pierre ponce ou équivalent.
Aller plus loin • Un montage de distillation avec un thermomètre en haut
de colonne (θ < 100 °C).
32 a. Il y a le groupe caractéristique des alcènes et celui • Deux tubes à essais et leur support.
des alcools. • Deux pipettes simples et poire d’aspiration.
• Une cuve pour CCM.
b. On caractérise la double liaison par la décoloration de
• Une plaque de chromatographie (silice, pas nécessaire-
l’eau de brome.
ment fluorescente).
c. La solution de permanganate colore le jus en violet car
• Un entonnoir et filtre plissé (petit ou moyen).
c’est sa couleur, et la décoloration est due à la présence de
molécules présentant le groupe caractéristique OH pré-
sent dans le jus, dont le citronellol. DOC 3. Les trois classes d’alcool (p. 191)
d. Le réactif de Fehling est également un réactif des sucres,
et il y en a dans les jus de fruits. Le test peut donc être posi- • Trois tubes à essais avec bouchons.
tif à cause du sucre et non pas du citronellol. • Porte-tube à essai.
e. 3,7-diméthyloct-6-èn-1-ol. • Réactif de Lucas (voir préparation ci-dessous).
f. On passe de C10H20O à C10H22O2 en ajoutant une molécule • Butan-1-ol.
H2O. L’eau est bien sûr présente dans le vin. • Butan-2-ol.
• Méthylpropan-2-ol.
34 a. CH3COCH3, • Un dispositif pour bain-marie.
• Un tortillon de cuivre placé sur un agitateur en verre.
O • Éthanol.
b. Il y a une triple liaison entre C et N (et un doublet non • Un ballon.
liant sur N). • Papier-pH.
c. Il y a le groupe caractérisitique OH. • 2,4-DNPH (voir préparation ci-après) ou réactif de
Note : Il ne s’agit en fait pas d’une fonction alcool, mais d’une fonction cyan- schiff.
hydrine, dont le nom n’est pas exigible des élèves. • Un dispositif de chauffage.
• Un bécher de 50 mL.
TP 4. Oxydation d’un alcool (p. 200) • Une éprouvette graduée de 250 mL.
• Un dispositif d’agitation magnétique.
• Permanganate de potassium solide (7,8 g par binôme).
• Une pipette graduée de 1 mL.
• Alcool benzylique (5,4 mL).
• Un conductimètre étalonné.
• Acide benzoïque (référence pour effectuer des tests).
• Un chronomètre.
• Acide chlorhydrique 6 mol . L–1.
• Une pissette d’eau distillée.
• Solution d’hydroxyde de sodium 2 mol . L–1.
• Une pissette d’eau distillée.
• Célite (facilite la filtration, optionnel).
Préparation du réactif à la 2,4-DNPH
• Solution d’hydrogénosulfite de sodium (éventuellement). Dissoudre 50 g de 2,4-DNPH dans un mélange de 600 mL
• Eau glacée (optionnelle). d’acide phosphorique à 60 % et de 400 mL d’éthanol.
• Un montage à reflux (bicol, condenseur, ampoule de cou- La solution se conserve des années à température
lée, chauffe ballon). ambiante.
La 2,4-DNPH est classée comme toxique et l’acide phos-
• Un agitateur magnétique et barreau (de préférence de
phorique concentré est dangereux. La préparation de ce
forme ovoïde).
réactif nécessite le port de gants, son utilisation nécessite
• Un système de filtration sous vide (support et pince, fiole,
en principe la même précaution.
filtre Buchner, cône de filtration, papier-filtre du bon dia-
mètre, accès à une trompe à eau).
• Tubes à essais et leur support. Préparation du réactif de Lucas
• Un dispositif de chauffage des tubes à essais (pince de Dissoudre 62 g de chlorure de zinc (poudre blanche) dans
bois, bec Bunsen). 58 g d’acide chlorgydrique concentré. Utiliser un flacon
• Un papier-pH. bouché. Agiter de temps en temps.
• Papier absorbant et/ou accès à une étuve (pour le séchage Le réactif se conserve éternellement dans un flacon bien
de l’aide benzoïque). bouché, si toutefois le bouchon résiste aux vapeurs acides.
• Un Accès à une balance. Un tel acide chlorhydrique titre 12 mol . L–1 et doit être
manipulé avec des gants, tout comme le réactif de Lucas, et
• Une spatule.
si possible sous une hotte ventilée;
• Une pipette simple.
LE COIN
BAC
La chimie créatrice
f. Ag+(aq) + e– = Ag(s)
PROBLÈMES DE BAC C4H8O(aq) + H2O = C4H8O2(aq) + 2 H+(aq) + 2e–
C4H8O(aq) + 2 Ag+(aq) + H2O → C4H8O2(aq) + 2 Ag(s) + 2 H+(aq).
H H b. Z-hex-3-ène.
O H
c. H C C H C N c. Ce test indique que l’espèce chimique est un halogéno-
O H alcane.
H H H
L’équation chimique est :
d. On attend la réaction acido-basique d’équation :
CH3COOH(aq) + CH3NH2(aq) → CH3COO-(aq) + CH3NH+3 (aq) C6H12 + HBr → C6H13Br
d. On obtient un alcool qui peut être l’hexan-1-ol, l’hexane-
7 Préparation d’une cétone 2-ol, ou l’hexane-3-ol, mais puisque le produit dérive
de l’hex-3-ène, on peut faire l’hypothèse qu’il s’agit de
a. Le système de chauffage n’a pas été représenté. l’hexan-3-ol.
b. La solution de permanganate de potassium a été ajoutée e. On obtient des alcools, dont la longueur du squelette car-
à l’aide de l’ampoule de coulée (pièce de verrerie la plus à boné est différente, et qui sont d’autant moins solubles qu’il
gauche). y a d’atomes de carbone.
c. Il s’agit du condenseur.
d. On peut produire une cétone ou un aldéhyde suivant la
classe de l’alcool initial, et tous deux donnent un test posi- 9 Alcène et polymère
tif à la 2,4-DNPH.
e. Un test du miroir d’argent, ou un test de Fehling est CH3
nécessaire. a. Le motif est : CH2 CH
f. 2 MnO4–(aq) + 5 C4H10O(aq) + 6 H+(aq)
b. Il s’agit du propène.
→ 2 Mn2+(aq) + 5 C4H8O(aq) + 8 H2O
g. Il s’agit du butan-2-ol et de la butanone. c. Non, car il n’y a pas d’isomère Z/E.
d. On peut envisager le propan-1-ol et le propan-2-ol.
8 Composés halogénés e. Le premier est un alcool primaire et le second un alcool
secondaire.
H H H H
H C C f. Les deux premiers réactifs ne donnent pas de réaction, le
H
a. C C C C troisième oxyde l’alcool.
H H
H H H H g. Il s’agit du 2-bromopropane.
10 L’énergie en chimie
2. Énergie et chaleur de réaction
ASPECTS PÉDAGOGIQUES
L’énergie transférée au cours d’une transformation
ET SCIENTIFIQUES chimique est une grandeur dont la définition ne pose pas
trop de problème. En revanche, son signe repose sur des
Les transformations chimiques ou physiques de la matière conventions rendues d’autant plus délicates que les systè-
étudiées précédemment impliquent des modifications de mes en interaction sont fréquemment difficiles à définir
structure de la matière mettant en jeu de l’énergie. C’est dans le cas de réactions chimiques. Le solvant fait-il partie
l’aspect énergétique de ces transformations qui est l’objet du système ? Et l’air dans le cas d’une combustion ? etc.
de cette dernière partie. On sait que lors d’une combustion, l’énergie libérée (en J ou
L’élève sait que la matière peut présenter une structure en kJ) sous forme de chaleur est d’autant plus importante
moléculaire ou ionique. La liaison covalente a été définie en qu’on fait brûler davantage de combustible. On sait moins,
classe de Seconde. Le chapitre 2 a introduit la notion de liai- en revanche, où est l’énergie à l’état initial, où elle est trans-
son covalente polarisée et le caractère dipolaire des molé- férée à l’état final.
cules, ainsi que le rôle de l’interaction coulombienne dans La situation est encore moins évidente quand il s’agit de
la cohésion d’un cristal ionique. définir une chaleur de réaction, qui s’exprime en joule par
On peut donc se douter que les transformations de la mole. Lorsqu’on écrit que « la chaleur de la réaction de syn-
matière vont nécessiter des « cassures » de liaisons qui ne thèse du chlorure d’hydrogène est – 184 joules par mole »,
peuvent se faire qu’au prix d’une dépense d’énergie. on peut s’interroger sur la signification du terme
« par mole » sachant que l’équation de la réaction s’écrit
H2 (g) + Cl2 (g) → 2 HCl(g), et que cette écriture fait intervenir
1. Cohésion et énergie deux moles de chlorure d’hydrogène…
L’étude de la cohésion de la matière se limite ici, confor- Nous nous sommes attachés à préciser :
mément au programme, aux assemblages d’atomes dans les • qu’une chaleur de réaction est indissociable d’une équa-
molécules, et aux assemblages de molécules dans les soli- tion chimique écrite avec une stœchiométrie donnée. Cela
des et les liquides moléculaires. À chaque liaison entre ato- signifie que la chaleur de réaction diffère suivant qu’on
mes (liaisons intramoléculaires) est associée une énergie représente cette dernière par :
de liaison faisant référence aux entités concernées à l’état H2(g) + Cl2(g) → 2 HCl(g)
gazeux, énergie qui devra être prise en compte lors des ou par
transformations chimiques de la matière. 2 H2(g) + 2 Cl2(g) → 4 HCl(g)
Cette énergie s’exprime en joule par mole (de liaison), et sa Pour cette raison, en Terminale, il est recommandé de pré-
définition est l’occasion d’évoquer une fois de plus le diffi- ciser qu’une constante d’équilibre est associée à une équa-
cile passage de l’échelle microscopique à l’échelle macro- tion chimique (et non une réaction) ;
scopique. • que l’unité utilisée, « par mole », signifie par mole d’avan-
Les liaisons intermoléculaires font intervenir une énergie cement de la réaction correspondant à l’équation écrite ;
qui sera prise en compte lors des changements d’état phy- • que l’état physique des réactifs et des produits est essen-
sique. tiel et doit figurer dans l’équation.
La comparaison des ordres de grandeur des énergies de
liaisons et des énergies transférées lors des changements Il s’ensuit la relation suivante entre l’énergie ∆E (en J)
d’état (appelées chaleurs latentes de changement d’état) transférée au cours d’une réaction chimique dont l’avance-
permet de conclure quant à la cohésion de la matière. ment est x (en mol) et la chaleur de réaction Qr (en
J . mol– 1) pour l’équation considérée :
Note : L’étude des divers types de liaisons intermoléculaires n’est pas envisa- ∆E = x Qr .
gée par le programme. L’énergie transférée s’intègre donc naturellement au tableau
Rappelons que les liaisons intermoléculaires sont indispensables pour
expliquer l’état condensé de la matière. Elles existent même dans les cas les
d’avancement dans une colonne supplémentaire.
moins favorables comme celui des gaz rares. Ces liaisons sont extrêmement Note : La grandeur désignée sous le terme de chaleur de réaction est l’enthalpie
faibles et peuvent être rompues par l’énergie thermique même à très basse de réaction. De même, une chaleur latente de changement d’état est une enthal-
température (4 K pour l’hélium). Les liaisons intermoléculaires les plus for- pie de changement d’état. Les notations utilisées en thermodynamique diffèrent
tes sont les liaisons hydrogène, qui résultent d’interactions dipôle-dipôle, par de celles du programme. En thermodynamique, la chaleur de réaction à pres-
exemple entre molécules d’eau, entre molécules d’alcool, entre molécules sion constante est conventionnellement notée ∆rH0 (en 1re S, c’est Qr) et
d’eau et d’alcool, et qui ont une influence notoire sur diverses propriétés l’énergie transférée sous forme de chaleur est notée Q (en 1re S, c’est ∆E). Cela
physiques des espèces chimiques considérées (températures d’ébullition n’est bien sûr pas gênant pour des élèves de Première.
entre autres).
D’un point de vue très général, il peut s’établir une liaison hydrogène à chaque
fois que se présente un système A –– H … B , où A et B sont nécessairement N, O 3. Énergie de dissolution
ou F. Cette liaison est plus forte si les trois atomes A, H et B sont alignés. Des
contraintes stériques peuvent empêcher l’alignement, par exemple dans le
Il a été fait allusion, au chapitre 2, à l’aspect énergétique de
cyclohexan-1,2-diol, ce qui entraîne des liaisons hydrogène moins fortes qu’en- la solvatation des ions. Ce phénomène met en jeu des
tre deux molécules de cyclohexanol. échanges d’énergie assez délicats à expliquer en Première S
puisqu’une dissolution, suivant les cas, peut être exother- expérimentale. Il n’en est pas de même pour les liaisons chi-
mique (hydroxyde de sodium), endothermique (éthanoate miques du méthanol. Comment avoir accès expérimentale-
de calcium) ou quasiment athermique (chlorure de ment aux énergies des liaisons C H , C O et O H ? La
sodium). L’explication relève d’une utilisation fine des gran- difficulté est grande pour les scientifiques, et à plus forte
deurs thermodynamiques puisque la solubilité relève d’une raison pour les élèves !
constante de solubilité, donc d’une enthalpie libre (∆dissG0), Les valeurs des énergies de liaison données dans les tableaux
alors que la chaleur mise en jeu lors de la dissolution relève sont des valeurs expérimentales pour les molécules diato-
de l’enthalpie (∆dissH 0). miques, mais des valeurs moyennes pour les liaisons
Une deuxième difficulté liée à la dissolution consiste à la chimiques telles que C H, C O ou O H. Il faut en être
solubilité. Cet aspect de la chimie est souvent éludé. Il est conscient. Nous ne nous sommes pas étendus sur ce sujet
commode de parler d’espèces chimiques solubles ou inso- dans le livre de l’élève, mais nous avons pris soin de séparer
lubles, ou, si l’on veut se donner bonne conscience, d’espè- les deux types de valeurs, laissant le professeur aborder de
ces chimiques peu ou très solubles. Cela masque une diffi- tels problèmes au niveau qu’il juge adapté à sa classe.
culté : pourquoi existe-t-il une limite de solubilité ? Du • Le professeur de sciences physiques ne manquera
point de vue macroscopique, parce que l’enthalpie libre de probablement pas de faire remarquer que, pour rompre
dissolution dont il a été question plus haut, ∆dissG0, impose une liaison, il faut fournir de l’énergie. Le signe de
une constante de réaction associée à l’équation de dissolu- l’échange d’énergie est essentiel. En biologie, dans le cas
tion (appelé produit de solubilité), donc une solubilité de l’ATP, le professeur peut souligner à son tour que la
maximale. Qu’en est-il du point de vue microscopique ? molécule possède une liaison riche en énergie, et dont la
Pourquoi la dissolution du cristal s’arrête-t-elle, si les ions rupture libère de l’énergie utilisable par les cellules
ou les molécules « préfèrent » être solvatés plutôt qu’as- (ATP + H2O → ADP + Pi : ∆rH 0 = – 34 kJ . mol– 1). Quel
semblés au sein du cristal ? Cette « préférence » ne prend élève quelque peu cohérent ne se posera-t-il pas la question
en compte, en fait, que des énergies de liaison, donc des de savoir qui a raison ? La réponse peut prendre la forme
enthalpies. Comme il l’a été mentionné précédemment, l’in- suivante : l’affirmation du professeur de sciences
terprétation de la limite de solubilité passe par l’enthalpie physiques est correcte, en phase gazeuse ; en solution (et
libre, qui diffère de l’enthalpie par un terme entropique. Au c’est ainsi qu’on considérera une réaction en milieu
niveau microscopique, ce dernier se traduit par le désordre cellulaire), il faut tenir compte d’autres facteurs, le plus
qui, au premier ordre, provient du fait que le cristal est une important étant les interactions avec le solvant. L’énergie
structure mieux organisée qu’une solution. L’interprétation de solvatation étant très différente pour les divers
est donc délicate. substrats (ATP, ADP et Pi), le bilan énergétique complet
peut différer significativement de celui de la réaction en
phase gazeuse.
4. Énergie macroscopique
et énergie microscopique Note : Un bilan énergétique de l’hydrolyse de l’ATP, effectué avec pour seul outil
les énergies de liaison, conduit à 0, d’où une perte de crédibilité…
L’étude énergétique des transformations de la matière est
Pour une équation chimique donnée, la chaleur de réaction peut
l’occasion de faire un lien entre les niveaux microscopique
se calculer à partir des énergies des liaisons rompues (réactifs)
et macroscopique de description de la matière. Dans le cas
et formées (produits), réactifs et produits étant à l’état gazeux
où les réactifs et les produits d’une réaction sont molécu-
compte tenu de la définition d’une énergie de liaison.
laires, il est possible de définir une énergie au niveau micro-
Nous avons, comme c’est l’habitude, présenté de tels bilans
scopique en attribuant à chaque liaison une énergie de
à l’aide de diagrammes énergétiques. Ces diagrammes sont
formation. Le bilan des liaisons rompues et formées doit
parlants dès que l’utilisateur connaît les conventions utili-
donc correspondre, au facteur NA près, au bilan énergétique
sées, ce que nous nous sommes attachés à préciser.
molaire. Une telle conception est intéressante parce qu’elle
Dans le cas des composés ioniques, le passage du niveau
constitue une nouvelle approche de la relation macrosco-
microscopique au niveau macroscopique est beaucoup plus
pique-microscopique, mais aussi parce qu’une nouvelle pro-
difficile et n’a pas à être envisagé avec les élèves. Ce pro-
priété de la liaison chimique est présentée aux élèves : sa
blème se traite à l’aide du cycle de Born-Haber et fait appel
propriété énergétique.
à des notions hors programme.
C’est l’occasion d’aider l’élève à mieux se représenter la liai-
son chimique covalente, concept difficile qui nécessite
beaucoup de temps pour être compris et fonctionnel.
5. Énergie au quotidien
L’aspect énergétique de la liaison chimique recèle certaines Dans la vie quotidienne, les applications des effets ther-
difficultés : miques associés aux réactions chimiques de combustion
• La réaction d’équation HCl → H + Cl doit être différenciée présentent une grande importance : ces réactions ont donc
de la réaction d’équation HCl → H+ + Cl–. En effet, la for- été choisies, comme le recommande le programme, pour
mation d’atomes est en contradiction avec ce que les élèves illustrer les aspects énergétiques des transformations chi-
ont appris en classe de Seconde relativement à la règle de miques. Seul l’aspect thermique est considéré, le but n’étant
l’octet… Nous avons été le plus rigoureux possible à ce pas ici d’étudier une combustion en tant que réaction d’oxy-
sujet, tant au chapitre 2 qu’au chapitre 5, en adjoignant un doréduction (d’ailleurs le phénomène d’oxydoréduction
indice à chaque formule chimique : H+(aq) (ou H3O+) et « par voie sèche » n’a pas été évoqué).
Cl–(aq). Ainsi il est plus facile au chapitre 10 de différencier C’est l’occasion de revoir ou d’introduire quelques notions
H+(aq) et Cl–(aq) de H(g) et Cl(g). pouvant être prises en compte dans la gestion de la qualité
• La définition de l’énergie de liaison chimique présente en de l’environnement : combustions complètes et incomplè-
soi quelques difficultés. Pour la liaison H Cl, l’énergie de tes, pouvoir calorifique, rendement, effet polluant de cer-
liaison résulte d’un bilan énergétique, c’est donc une valeur tains rejets…
Des exercices amènent l’élève à réfléchir aux problèmes • Certaines centrales électriques permettent de transfor-
des choix énergétiques et à leurs conséquences, et renfor- mer de l’énergie nucléaire présente dans le combustible en
cent l’éducation à l’évaluation des risques et de la sécurité, énergie calorifique permettant l’élévation de température
notions qui lui ont été apportées tout au long de l’année, d’une maison disposant d’un chauffage électrique relié à la
comme le demande le programme. centrale.
La combustion, complète ou incomplète, a été abordée • Recharger l’accumulateur d’un téléphone mobile ou le
dans le cours et dans les exercices. Elle présente un flash d’un appareil photographique (situation envisagée en
double intérêt : socio-économico-écologique et scientifique. Terminale) correspond à stocker de l’énergie.
Comprendre que les produits de la réaction sont différents b. L’énergie produite par la combustion du bois est évacuée
(présence de carbone dans les produits de la combustion sous forme de chaleur, ce qui produit une élévation de la
incomplète) est essentiel pour pouvoir apprécier à leur température du système étudié.
juste valeur les efforts des industriels pour ne rejeter que Quand on dit que l’objet reçoit de la chaleur, on considère
du dioxyde de carbone et de l’eau, et repérer ceux qui lais- effectivement la chaleur comme un mode de transfert de
sent les fumées noires envahir notre atmosphère. Afin l’énergie. Cette dernière est évidemment transférée ;
d’éviter à chaque professeur d’enfumer sa classe, nous l’énergie de la combustion du bois diminue au fur et à
avons filmé une combustion incomplète dont la vidéo figure mesure de sa combustion (le combustible disparaît) alors
dans le cédérom Physique Chimie 1re S. que celle de l’objet chauffé augmente, ce qui est en accord
Note : Le dioxyde de carbone n’est pas un polluant en soi, même s’il est le prin- avec le fait que l’énergie doit se conserver.
cipal responsable de l’augmentation de l’effet de serre et donc du dangereux c. En physique, un système est l’objet, la partie de l’objet ou
réchauffement de notre planète. Le problème lié au dioxyde de carbone n’est
pas sa présence dans l’atmosphère (elle est nécessaire aux plantes et au main- le groupe d’objets que l’on étudie. Le milieu extérieur au
tien d’une température convenable) mais sa surproduction brutale. En un siècle système est le reste de l’univers. Un système chimique est
(ce qui est très peu compte tenu du temps d’adaptation de l’environnement), constitué des réactifs et des produits d’une réaction (et du
l’accroissement du taux de dioxyde de carbone, dans les proportions qui sont
solvant s’il y en a un).
celles que nous connaissons, est un fait sans précédent dans l’histoire de la pla-
nète, et les générations à venir auront à en assumer les conséquences. C’est la Dans le cas présent, le système chimique est constitué des
raison pour laquelle le protocole de Kyoto, ainsi que les états, a diminué globa- espèces chimiques qui réagissent : le carburant (ici le bois),
lement les rejets en dioxyde de carbone. le comburant (le dioxygène de l’air), et les produits formés
(l’eau et le dioxyde de carbone). On peut considérer que le
diazote de l’air fait partie du système chimique au même
ACTIVITÉS DE DÉCOUVERTE titre qu’un solvant.
Note : C’est un système difficile à percevoir pour les élèves, mais il faut prendre
Plusieurs activités de ce chapitre ont été améliorées le temps de le décrire pour la suite de ce chapitre.
grâce à des discussions au sein du groupe chimie du projet
SESAMES, financé et soutenu par l’INRP. Leurs corrigés
ci-dessous ont été enrichis grâce au travail effectués à
DOC 2. Changement d’état (p. 218)
l’occasion des mémoires de recherche en didactique de Commentaires
Madame Rania Elbilani et de Mesdemoiselles Zeynad
La notion de changement d’état est une vieille connaissance
Baddredine et Béatrice Kamerer.
pour les élèves puisqu’elle est évoquée dans les program-
mes de sciences de l’enseignement primaire, puis du collège
DOC 1. Chaleur, énergie, température et de Seconde avec les températures de changement d’état
(p. 218) caractérisant les espèces chimiques. La voilà à nouveau en
scène, mais cette fois avec son aspect énergétique. Cette
Commentaires activité fait observer les changements d’état solide-liquide,
Lors de cette dernière partie du programme, les notions de puis liquide-solide de l’acide stéarique (à 67 °C, ce qui
chaleur, d’énergie et de température vont être évoquées. La change de l’eau avec laquelle une comparaison doit être éta-
confusion entre ces grandeur que l’on rencontre chez les blie). Elle demande d’en discuter en termes de température
élèves (de Première S et largement au-delà) peut être com- et de chaleur et d’énergie. La notion d’état est une difficulté
battue si, régulièrement, ces grandeurs sont étudiées et dis- en soi et ne doit pas être négligée dans la discussion avec
cutées simultanément. C’est l’objet de cette activité intro- les élèves parmi lesquels ce mot a rarement du sens.
ductive courte. Il est demandé aux élèves de fournir
quelques phrases utilisant ces notions, et d’en confronter la
Correction
cohérence avec les principales propriétés de l’énergie qui a. C’est de l’acide stéarique solide.
sont rappelées dans la première question : conservation, b. La température est stable parce qu’il s’agit d’un change-
transfert, transformation et stockage. Les notions de sys- ment d’état liquide-solide.
tème et de milieu extérieur dont l’importance apparaît dans
c. La température de l’échantillon est alors celle de la
le déroulement de ce chapitre sont également discutées.
pièce : 20 °C ; ce n’est pas la température de changement
Correction d’état, qui requiert que le liquide et le solide soient simulta-
a. nément en présence, à l’équilibre thermique.
• Un pendule qui oscille remonte quasiment à la même hau- d. Il faut disposer d’un système dont la température est
teur après une oscillation parce que son énergie s’est qua- basse (mélange glace – sel, carboglace, air à – 20 °C). Le
siment conservée. tube 1’ serait un tube à essais avec de l’eau à 10 °C, le
• Un radiateur chaud chauffe la pièce. De l’énergie est tube 2’ un mélange eau liquide – glace à 0 °C et le tube 3’ de
transférée du radiateur à l’air. la glace à basse température (– 5 °C, – 78 °C).
Note : On doit trouver encore en Première S des élèves qui pensent que la tem-
pérature de la glace est de 0 °C quelle que soit la situation.
3. a. Un système isolé n’échange pas d’énergie avec le
milieu extérieur.
e. L’énergie du système diminue régulièrement jusqu’à ce b. Il y a un échange d’énergie important entre le système
que cesse l’échange d’énergie avec le milieu extérieur (équi- chimique et le milieu extérieur dans le paragraphe 2 puisque
libre thermique), alors que la température diminue jusqu’à la température de la solution étudiée (le système) diminue
un palier (changement d’état) et diminue à nouveau jusqu’à rapidement. La température du système chimique du para-
l’équilibre thermique. graphe 1 ne devrait pas changer s’il était réellement isolé. Le
f. La diminution d’énergie correspond à un transfert de titre devrait être : système chimique considéré comme isolé.
chaleur du tube vers le milieu extérieur, y compris pendant c. Dans les deux cas, lors du mélange et pendant la réaction
que la température est constante au moment du change- chimique, la température du système augmente, mais pas
ment d’état. son énergie. Elle diminue rapidement dans la seconde expé-
rience et lentement dans la première.
TP 3. Énergie échangée lors Note : Les élèves pensent que l’énergie du système augmente pendant la réaction
chimique, ce qui est faux, parce qu’ils confondent l’énergie et la température.
d’une réaction chimique (p. 219) Pendant le mélange, le système ne reçoit pas d’énergie (il en perd même déjà un
peu).
Commentaires
Du point de vue de la chimie, le TP se limite à mélanger un
4. a. L’équation de la réaction est la même dans les deux
cas, c’est :
acide et une base, et à suivre l’évolution de la température H3O+ + HO–(aq) → 2 H2O
du système chimique quand celui-ci est isolé du milieu exté-
b. Cette réaction est exothermique puisqu’elle provoque
rieur ou non. Il n’est donc pas original. En revanche, la
une augmentation de la température du système.
réflexion proposée se distingue par la prise en compte de
difficultés dont souffrent les élèves à chaque fois que
c. Les réactions d’oxydoréduction sont presque toutes très
exothermiques (la combustion est même utilisée pour se
l’aspect énergétique d’une réaction chimique est envisagé.
chauffer). En revanche, les réactions de précipitation peu-
Nous avons pris en compte l’effet du calorimètre qui, pour vent être athermiques.
certains élèves, « réchauffe » son contenu. Pour cela, la
température (ambiante) d’une solution est suivie pendant Note : Les élèves n’ont pas rencontré de réaction franchement endothermique
dans leurs études. Ce sont souvent (mais pas nécessairement) des réactions
deux minutes. Certes il ne se passe rien pour le professeur, pour lesquelles il faut un apport d’énergie, phénomène qui sera étudié en
et c’est important qu’il en soit aussi ainsi pour l’élève. Terminale dans le cadre des réactions forcées (électrolyses).
La réalisation de la réaction en milieu non isolé est conduite d. Si l’avancement x est de 1 mol, la relation ∆E = x Qr
en plongeant le tube à essais dans un grand bécher d’eau. devient ∆E = Qr, ce qui correspond à la définition.
L’avantage est double puisque (a) la température du e. Il faut dresser un tableau d’avancement :
contenu du tube baisse nettement par rapport à celle de la
réaction dans le calorimètre et (b) la notion de « milieu H3O+ HO–(aq) 2 H2O
extérieur » trouve une matérialité. C’est l’eau, l’élève la voit,
E.I. x=0 2,5 × 10– 2 1/40 = 2,5 × 10– 2 solvant
et non pas l’air, auquel il ne pense pas immédiatement.
–2 –2
La notion théorique de système isolé est discutée. En effet, E.F. xmax 2,5 × 10 – xmax 2,5 × 10 – xmax solvant
aucun système n’est réellement isolé et il est bon que l’élève L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en
en soit conscient. Ce mot « isolé » n’est pas le même suivant mole.
que l’on évoque un système modèle, qui n’échange pas d’é- On constate que la réaction a été réalisée dans les propor-
nergie avec le milieu extérieur, ou un système réel, qui tions stœchiométriques et que l’avancement final est donc :
échange lentement l’énergie avec le milieu extérieur. xmax = 2,5 × 10–2 mol.
Dans la quatrième partie de l’activité, la notion de chaleur f. L’énergie ∆E échangée avec le milieu extérieur est donc :
de réaction Qr est introduite en relation avec l’avancement
∆E = 2,5 × 10–2 × 56 = 1,4 kJ.
de la réaction et avec l’énergie échangée : ∆E = x Qr. Cette
nouvelle grandeur est affublée d’un signe dont la compré- Note : On a pu utiliser la définition parce que les états initial et final considérés
étaient à la même température.
hension nécessite que soit convenu le signe de ∆E. C’est une
difficulté pour l’élève. Il faut l’aborder progressivement et la g. Dans l’expérience du paragraphe 1, le système chimique
reconsidérer dans la suite du chapitre, à chaque occasion. était considéré comme isolé, sa température dans l’état
final n’était pas revenue à la température initiale. La défini-
Correction
tion n’était donc pas applicable. Il aurait fallu attendre
1. et 2. beaucoup plus longtemps.
température (°C) Note : Cette question permet de comprendre l’intérêt de la condition, certes
abstraite, qui impose que les états initial et final soient à la même température.
45 expérience dans
40 le calorimètre
35 DOC 4. Énergie d’une liaison chimique
30 expérience dans (p. 220)
le bécher d’eau
25
20 Commentaires
15 Cette activité utilise le simulateur Calorimétrie du cédérom
0 2 4 6 8 pour faire découvrir aux élèves les notions d’énergie de liai-
temps (min)
son et de chaleur de réaction. La simulation permet de se
repérer sur plusieurs points délicats : celui du signe de c. Cela revient à faire le calcul macroscopique correspon-
l’énergie échangée, grâce à l’histogramme qui marque bien dant au calcul microscopique de la question.
les esprits ; celui du passage du niveau microscopique au 2. d. On trouve :
niveau macroscopique, même si c’est difficile ; et celui de la
Qr(macro) = 432 + 240 – 2 × 429
différence de comportement entre système isolé et non
isolé. Une application à un système de chauffage au gaz = – 186 kJ . mol–1.
rend un peu plus concrète cette introduction de notions d. On peut déduire que la réaction est exothermique soit
théoriques. parce qu’on l’on sait que c’est le cas pour les énergies de
réaction négative, soit parce que l’on a compris, grâce à
Correction l’animation, que le système libérait de l’énergie.
1. a. Il est important que les élèves établissent une rela- 4. a. Un système est isolé si, et seulement si, il n’échange
tion entre les ruptures de liaisons visibles sur l’animation et
pas d’énergie avec le milieu extérieur.
l’énergie du système étudié sur l’histogramme dynamique.
Nous avons constaté qu’interrompre l’animation était un b. L’énergie du système ne change pas puisqu’il est isolé.
moyen intéressant. Celle du milieu extérieur, de même que sa température, ne
changent pas non plus pour la même raison.
b. L’énergie du système constitué des entités présentes à l’é-
cran doit être lue sur l’histogramme. Il faut s’assurer que les c. La simulation confirme ce résultat.
élèves sachent de quel système il est question. d. Puisque le système n’est pas isolé et qu’il est susceptible
de libérer de l’énergie, son énergie va diminuer. Sa tempé-
c. Quand des liaisons sont rompues, l’énergie du système
rature augmente puisqu’il est le siège d’une réaction exo-
augmente, mais diminue quand les liaisons se reforment.
thermique, mais elle finira par revenir à la température du
Les élèves se demandent souvent comment une énergie
milieu extérieur (condition d’équilibre thermique). L’énergie
peut être négative. C’est une question délicate qu’il faut oser
du milieu extérieur va augmenter d’autant que celle du sys-
aborder au cas par cas.
tème va diminuer. La température du milieu extérieur va
d. L’énergie d’une liaison chimique est définie comme l’é- peu augmenter, puisque ce dernier est de grande taille.
nergie qu’il faut fournir pour la rompre.
e. La vérification est immédiate.
2. a. H H ; Cl Cl ; H Cl. f. Les réponses sont les mêmes que celles de la question e.
b. H2 + Cl2 → 2 HCl g. Le système de chauffage au butane n’est pas isolé puisque
c. Il y aurait rupture des liaisons H H et Cl Cl, réarran- sa fonction est de chauffer son proche environnement.
gement des atomes et formation de deux liaisons H Cl. Il 5. a. L’énergie ∆E échangée avec le milieu extérieur
peut arriver que les élèves se posent la question de savoir est proportionnelle à l’avancement de la réaction
si c’est d’abord la liaison H H qui se brise ou l’autre. Bien ∆E = x Qr avec x = 0,15 mol ;
sûr cela n’a pas d’importance, mais on ne peut pas éviter ∆E = 0,15 × (– 186) = – 28 kJ.
que certains élèves se la posent.
b. La vérification est immédiate.
d. L’énergie mise en jeu est donnée par :
c. Si l’on fait réagir 0,15 mol de H2 avec 0,30 mol de Cl2,
EHH + EClCl – 2 EHCl = 0,718 × 10–18 + 0,399 × 10–18 l’avancement maximum de la réaction est à nouveau
– 2 × 0,712 × 10–18 = – 0,307 × 10–18 J. xmax = 0,15 mol puisque H2 est le réactif limitant. L’énergie
e. La vérification est immédiate puisque le simulateur affi- échangée avec le milieu extérieur est la même qu’à la ques-
che – 0,31 × 10–18 J. tion a.
f. Le calcul de cette énergie mise en jeu nécessite que l’on d. La vérification est immédiate.
écrive l’équation :
CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O
On trouve une énergie égale à : ACTIVITÉ D’EXPLOITATION
4 ECH + 2 EO O – 2 EC O – 4 EHO
= 4 × 0,681 × 10–18 + 2 × 0,821 × 10–18 – 4 × 1,32 × 10–18
TP 5. Fusion de la glace (p. 230)
– 4 × 0,764 × 10–18
= – 1,33 × 10–18 J.
g. La vérification est immédiate, c’est la valeur de Qr don- Commentaires
née par le simulateur. Cette activité correspond à une profonde modification de
celle qui possédait le même titre, page 199 de la précédente
3. a. Les énergies molaires de liaison sont obtenues en édition. Les premières parties sont identiques, mais au lieu
multipliant l’énergie de chaque liaison chimique par le nom-
de s’orienter vers une étude quantitative de la chaleur
bre d’Avogadro.
échangée, nous faisons en sorte que les étudiants mène une
DHH = NA EHH = 6,022 × 1023 × 0,718 × 10–18
réflexion sans calcul qui ne les conduit à réfléchir aux
= 432 kJ . mol–1. échanges de chaleur mis en jeu lors de la fusion de la glace.
DClCl = NA EClCl = 6,022 × 1023 × 0,399 × 10–18 Notre expérience de la pratique de ce programme conduit à
= 240 kJ . mol–1. penser que la compréhension des concepts de base (éner-
gie, température, chaleur, fusion) était préférable à un tra-
DHCl = NA EHCl = 6,022 × 1023 × 0,712 × 10–18 vail de mesure et de calcul d’échange de chaleur.
= 429 kJ . mol–1. Dans cette activité, on fait d’abord suivre l’évolution de
b. La vérification est immédiate, ces valeurs apparaissent si la température d’une eau chaude dans un bécher, en
l’on clique sur l’onglet « Macro ». contact avec de la glace dans un autre bécher. Il résulte
de la courbe de température que le phénomène de fusion e. Si l’on avait utilisé de la glace à – 20 °C, il y aurait eu un
met en jeu de la chaleur, bien qu’il se déroule à tem- transfert d’énergie supplémentaire entre l’eau liquide et la
pérature constante. Puis, l’utilisation d’un calorimètre glace pour la réchauffer à 0 °C, ce qui aurait abaissé la tem-
conduit l’élève à en déduire qu’un tel dispositif ralentit pérature à l’équilibre thermique.
considérablement les échanges d’énergie avec l’extérieur. f. Les grands icebergs qui dérivent dans l’Atlantique nord
Dans la dernière partie, le phénomène de fusion est à proviennent de bloc de glace (d’eau douce) se décrochant
nouveau considéré en comparant le comportement du du Groenland (et non de morceau de banquise de l’océan
chauffage de l’eau à 0 °C et celui de la glace à cette Arctique). Ils dérivent et fondent petit à petit parce que
température. La dernière question applique ce qui a été l’eau de l’océan, à une température supérieure à 0 °C, leur
vu dans l’activité à la description, en termes scienti- cède de l’énergie qui est utilisée pour les faire lentement
fiques, de la fusion d’un iceberg. passer de l’état solide à l’état liquide à zéro degré (chaleur
Correction latente de fusion), puis pour réchauffer rapidement cette
1. a. Il est tentant d’écrire, par exemple : lorsqu’on chauffe eau liquide à la température de l’océan.
un corps, on lui fournit de l’énergie et sa température aug-
mente. Un des objectifs de cette activité expérimentale est
de montrer que cela n’est pas toujours vrai.
b. et c. Le graphe concernant le système 2 présente une par- EXERCICES
tie pratiquement horizontale (température constante) puis
une partie ascendante (croissance de la température en
fonction du temps).
Le graphe concernant le système 1 ne présente qu’une par- Appliquer ses connaissances
tie descendante (décroissance de la température en fonc- H H
tion du temps).
11 a. Formule développée : H C C O H
d. Dans le système 2 a lieu un changement d’état physique,
la fusion de la glace, à température constante (première H H
partie du graphe) ; puis l’eau se réchauffe (deuxième partie DC C + 5 DC H + DC O + DO H
du graphe). Dans le système 1, l’eau se refroidit. = 348 + 5 × 410 + 356 + 460 = 3 214 kJ . mol– 1.
H
e. Le système 1 (« corps chaud ») a cédé de l’énergie au sys- O
tème 2 (« corps froid ») d’abord pour faire fondre la glace, b. Formule développée : H C C
puis pour réchauffer l’eau. O H
H
f. On ne peut donc pas dire qu’un transfert d’énergie se
DC C + 3 DC H + DC
O + DC O + DO H
manifeste toujours par une variation de température. Dans
le cas d’un changement d’état, de l’énergie est mise en jeu = 348 + 3 × 410 + 708 + 356 + 460 = 3 102 kJ . mol– 1.
sans variation de température. H H
O
2. a. Le calorimètre participe aux échanges thermiques, c. Formule développée : H C C C
car l’eau se refroidit au moment où elle est introduite dans H
le calorimètre, en le réchauffant. H H
b. Le calorimètre diminue considérablement les échanges 2 DC C + 6 DC H + DC
O = 2 × 348 + 6 × 410 + 708
thermiques avec le milieu extérieur, car l’eau se refroidit = 3 864 kJ . mol– 1.
beaucoup moins vite dans le calorimètre. H H
Expérimentalement, on obtient les valeurs suivantes :
On verse 200 g d’eau chaude à 85 °C dans un bécher. La d. Formule développée : H C C C H
température est de 74 °C au bout d’une minute, de 68 °C au H O H
bout de 3 minutes, et continue à décroître de façon notable. Même calcul qu’en c.
On verse 200 g d’eau chaude à 84 °C dans un calorimètre
simple. La température chute rapidement à 76 °C puis dimi- 12 a. L’énergie de cohésion d’une molécule d’eau est égale
nue lentement. à deux fois l’énergie de liaison O H, soit :
3. a. Ce n’est que de l’eau liquide puisque sa température E = 2 × 6,84 × 10–22 = 1,37 × 10–21 kJ.
est supérieure à 0 °C et que l’on est à l’équilibre thermique. b. Pour une mole d’eau, on a :
b. Dans la seconde expérience, la température d’équilibre E′ = NA E = 6,022 × 1023 × 1,37 × 10–21 = 8,24 × 102 kJ.
est atteinte instantanément et elle est plus élevée.
c. Dans le tableau de données du rabat de couverture, on
c. La température finale, dans le cas de la glace, est infé- trouve que l’énergie molaire de liaison O H est
rieure parce qu’il a fallu faire fondre la glace et que cela a 460 kJ.mol–1.
nécessité un transfert d’énergie entre l’eau solide et l’eau Pour la molécule d’eau, c’est deux fois cette valeur, soit
liquide, pendant lequel la température de cette dernière a 920 kJ.mol–1. C’est une valeur voisine à 10 % près.
continué de descendre.
Note : La différence provient du fait que la valeur tabulée est une valeur
d. Afin qu’il n’y ait pas d’autre échange d’énergie que ceux moyenne pour les liaisons H–O.
existant entre les deux constituants du système, on a utilisé
un calorimètre ; on a vu dans le paragraphe 2 que ce dispo- 13 a. Il faut un apport d’énergie pour rompre une liaison
sitif ralentissait considérablement les échanges d’énergie chimique. Si le système ne peut en recevoir parce qu’il est
avec le milieu extérieur. isolé, alors la liaison H H ne peut être rompue.
c. L’énergie fournie étant de 1,4 × 103 kJ, elle correspond au Remarque : si le nombre stœchiométrique est 1 pour le
chauffage d’une masse d’eau de 1,4 × 103/(1,3 × 102) = 11 kg. combustible dans l’équation, une mole de combustible cor-
Cela correspond à un débit de 11 L par minute. respond à une mole d’avancement (cas du méthane).
d. Pour chauffer 15 L d’eau, soit 15 kg d’eau, il faut fournir Pouvoir calorifique :
une énergie égale à 4,18 × 15 × (45 – 15) = 1,9 × 103 kJ. – méthane : 802/(16,0 × 10 – 3) = 50,1 × 10 3 kJ . kg– 1 ;
L’énergie fournie par la chaudière est égale à 802 × n × 80/100 – butane : 2,61 × 103/(58,0 × 10 – 3) = 45,0 × 10 3 kJ . kg– 1.
où n est la quantité de matière de méthane brûlée. d. Énergie libérée par combustion du butane de la bou-
802 × n × 80/100 = 1,9 × 103, d’où n = 3,0 mol. teille : 13 × 45,0 × 10 3 = 59 × 10 4 kJ
Le volume de méthane brûlé est 3,0 × 24 = 72 L . soit : 59 × 10 4/3 600 = 1,6 × 10 2 kWh.
e. Pour chauffer 300 L d’eau de 15 °C à 45 °C, il faut, d’après e. Une bouteille de butane coûte environ 20 euros. Le kWh
le résultat de d., 72 × 300/15 = 1,4 × 103 L de méthane soit GDF est facturé en moyenne 0,043 euros. Le prix du kWh
1,4 m3. pour le butane est 20/160 = 0,13 euros environ, il est donc
plus cher (environ 3 fois plus cher). Mais il faut tenir
f. Énergie fournie en une minute : compte de plus de l’abonnement GDF et de l’achat (ou loca-
800 × 60 × 3,0 × 0,85 = 1,2 × 105 J, soit 1,2 × 102 kJ. tion) de la bouteille de gaz.
Débit : 1,2 × 102/(1,3 × 102) = 0,92 L . min– 1. Ce débit est très f. Une mole de méthane fournit 802 kJ, soit :
inférieur à celui trouvé en c. 802/3 600 = 0,223 kWh
1 kWh est fourni par 1/0,223 = 4,49 mol de méthane et il y a
production de 4,49 mol CO2, soit 4,49 × 24 = 108 L.
Aller plus loin Une mole de butane fournit 2 610/3 600 = 0,725 kWh ;
1 kWh est fourni par 1/0,725 = 1,38 mol de butane et
27 a. CH4 (g) + 2 O2 (g) → CO2 (g) + 2 H2O(g) il y a production de 1,38 × 4 = 5,52 mol de CO2, soit
2 C4H10 (g) + 13 O2 (g) → 8 CO2 (g) + 10 H2O(g) 5,52 × 24 = 132 L.
b. On trouve (en utilisant la méthode habituelle) pour le méthane: g. On conseille le gaz de ville : prix de revient moindre et
– 802 kJ . mol– 1 et pour le butane – 5,21 × 103 kJ . mol– 1 pollution un peu inférieure.
pour les équations écrites. Autre critère entrant en jeu : le gaz de ville est « plus pra-
c. L’énergie libérée est 802 kJ pour une mole de méthane et tique » ; il n’y a pas le problème de changement et de range-
2,61 × 103 kJ pour une mole de butane. ment de la bouteille.