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Les Contrôles Non Destructifs

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS

I PRESENTATION :

11 Dfinition :
L'appellation Contrles Non Destructifs (CND) ou Essais Non Destructifs (END) fait naturellement penser au diagnostic que le mdecin formule lors de l'examen de son patient. Le mme principe appliqu aux pices mcaniques consiste mettre en oeuvre des mthodes d'investigation pour permettre d'apprcier sans destruction, l'tat de sant des pices et de formuler un avis sur leur aptitude remplir la fonction laquelle elles sont destines. Dans la pratique, les spcialistes en CND chargs de l'inspection sont confronts des problmes d'interprtation de rsultats de contrles par rapport des critres tablis en liaison avec le concepteur de la pice. Dans cet esprit, la dfinition suivante des CND apparat proche de la ralit industrielle : Il s'agit de qualifier, sans ncessairement quantifier, l'tat d'un produit, sans altration de ses caractristiques . CND : ensemble des procds d'examen de pices qui permet de s'assurer de l'absence de dfauts qui pourraient nuire leur tenue en service. L'excution de cette tche ncessite une bonne connaissance des techniques d'investigation mises en oeuvre, de leurs limites et surtout, une adquation parfaite entre le pouvoir de dtection de chaque technique et les critres appliqus pour la mise en uvre. Un accent important est port actuellement la formation des oprateurs en CND. Un organisme national, la Confdration Franaise des Essais Non Destructifs (COFREND), s'efforce de promouvoir les travaux de recherches engags par les laboratoires spcialiss et les fabricants de matriel, de coordonner les actions de normalisation et surtout de sanctionner au travers de la certification, l'aptitude des oprateurs remplir les tches qui leur sont confies. C'est une technique en pleine volution, o les moyens informatiques prennent de plus en plus d'importance pour l'automatisation des techniques, le traitement des signaux et des donnes recueillies par les capteurs.

12 CND et Maintenance :
Les CND sont principalement utiliss par les services de production pour pouvoir garantir que les pices fabriques ne contiennent pas de dfaut matire (lors de llaboration) ou de dfaut de fabrication. Dans le cadre trs particulier de la maintenance, les CND sont appliqus au coup par coup et suivant le secteur dactivit auquel on appartient. Lorsqu'un lment casse, la cause n'est pas vidente. Aprs tude de la cassure, on peut mettre des hypothses : Pice non adapte aux charges en prsence Mauvaises conditions de travail Amorces de rupture dues aux traitements thermiques, l'usinage, etc. Elaboration dfectueuse: criques, inclusions, etc.

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II est ncessaire alors de remonter sur le systme un lment neuf sans imperfections, gage de fiabilit (nombreuses heures de pannes vites). C'est le cas des pices de scurit : si fissures, alors accident grave possible en cas de rupture. Remarque: une fissure peut ne pas nuire au bon fonctionnement de l'lment dans des conditions normales de scurit. C'est son volution qui est prendre en compte afin d'intervenir avant rupture. Les CND trouvent leurs applications dans le contrle et la surveillance des installations suivantes par exemple : Contrle de lusure des tuyauteries dune chaufferie ; Surveillance de la structure dun avion ; Vrification de ltat dune pice de scurit trs charge (fissuration) ; Contrle dune pice avant son remontage afin dviter toute casse ultrieure ; Vrification des soudures dune pice ; Etc. Les CND ont pour objectifs de dtecter les dfauts matire, les dfauts de fabrication (soudure, fonderie), les dfauts dus la fatigue (fissuration) qui ne sont pas dtectables visuellement et qui occasionnent des casses du matriel. En maintenance, limportant cest de suivre lvolution de ces dfauts (vitesse de propagation) et de changer la pice juste avant que la pice ne casse.

13 Les dfauts rencontrs :


Les dfauts que lon peut rencontrer en maintenance ont trois origines. dfauts dlaboration et de transformation : Pices moules : retassures, soufflures, criques Pices forges : crevasses, craquelures Pices lamines: inclusions dans la barre Pices tires : criques de surface dfauts de fabrication ou dassemblage : Pices soudes: inclusions, soufflures, caniveaux prs des cordons de soudure Traitements thermiques: tapures, criques Usinage : criques de rectification, pices agresses par l'environnement (corrosion), rayures d'outils dfauts de fonctionnement : fatigue, contraintes excessives Dfauts dlaboration :

provoqu par la Retassure : dfaut dbouchant contraction du mtal aprs le passage de ltat liquide ltat solide.

Soufflure : dfaut interne, poche gazeuse emprisonne au cours de la solidification.

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Crique : dfaut dbouchant, dchirure de la peau dune pice lie de fortes tensions lors du refroidissement.

Dfauts de fabrication ou dassemblage :


Ecrouissage, chauffement (lors de lusinage) : criques superficielles provoques par la modification de duret superficielle. Tapure de trempe : dfaut dbouchant li aux contraintes excessives engendres par le cycle thermique. Dfauts de soudage : inclusions, soufflures, manque de pntration, fissures, etc.

INCLUSION Dfauts de fonctionnement :

FISSURE AU RACCORDEMENT

Les dfauts de fonctionnement sont essentiellement fonction des conditions dutilisation des pices et de leur qualit intrinsque avant utilisation.

Rupture statique : la pice rompt sous laction dune contrainte excessive.

Rupture par fatigue et fatigue thermique : la rupture est prcde dune crique sinitiant gnralement sur un dfaut existant qui volue sous laction des sollicitations rptes.

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS II LES 6 METHODES COMMUNES :


Les CND peuvent seffectuer selon les mthodes suivantes : Procds optiques Ressuage Particules magntiques Radiographie Courants de Foucault Ultrasons

21 Linspection visuelle :
Cest la mthode la plus simple et la plus commune. Lappareillage comprend des loupes, des miroirs, des endoscopes, des camras vido, etc. On peut mme utiliser des robots pour inspecter des endroits dangereux ou difficiles daccs tels les rseaux de canalisation et les racteurs nuclaires.

22 Le ressuage :
Cest une mthode qui seffectue selon le processus suivant : 1. Application dun liquide pntrant la surface de la pice suivie dun temps dimprgnation 2. limination de lexcs de pntrant 3. Dposition dune couche de rvlateur (poudre) qui fait ressortir le pntrant et ltale autour des fissures 4. Inspection visuelle sous une lumire UV

23 La magntoscopie :
Cest une mthode qui seffectue selon le processus suivant : 1. Magntisation de la pice 2. Application dune poudre ferromagntique fluorescente 3. Les particules sont attires par le flux magntique et sagglutinent audessus des dfauts 4. Observation des indications sous un clairage appropri

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24 Radiographie :
Une pice est place entre la source de radiation et le film. Plus le matriau travers est dense, plus il absorbe le rayonnement. Lintensit de gris du film est proportionnelle lintensit du rayonnement.

25 Les courants de Foucault :


Cest une mthode de contrle qui consiste crer, dans un matriau conducteur, un courant induit par un champ magntique variable. Ces courants induits, appels courants de Foucault, circulent localement, la surface du matriau. La prsence dune discontinuit la surface de la pice contrle perturbe la circulation des courants entranant une variation de limpdance apparente de la sonde de contrle.

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26 Les ultrasons :
Cest une mthode de contrle qui consiste transmettre des impulsions acoustiques de hautes frquences (les ultrasons) dans un matriau. Ces ondes se propagent dans le matriau suivant diffrents modes de propagation. La prsence dune discontinuit sur le trajet des ultrasons provoque la rflexion partielle des impulsions. Le signal rflchi est recueilli par un transducteur ultrasonore.

III DOMAINES DAPPLICATION :

Centrales nuclaire : priodiquement, les centrales sont mises hors service afin dtre inspectes. Des sondes courant de Foucault sont introduites dans les tubes changeur de chaleur pour vrifier la prsence de dommages dus la corrosion.

Cbles dacier : des dispositifs lectromagntiques et des inspections visuelles sont utiliss afin de dtecter des brins briss ou dautres dommages aux cbles utiliss dans les remonte-pentes, les grues et autres quipements de levage.

Rservoir : des robots sur chenilles utilisent des ultrasons pour inspecter les parois de larges rservoirs hors terre afin de dtecter des signes damincissement d la corrosion.

Etc.

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Applications

Dfauts

Ressuage

Magntoscopie

Radiographie

Ultrasons

Courants de Foucault

Optique

Porosit Discontinuits de surface Vides Impurets, inclusions Coutures de surface, pliages Inclusions Eclatements Fissures Fissures, repliements Marques de laminage Inclusions Dfauts internes aligns Alignements d'oxydation Fusions incompltes Manques de pntration Fissures Impurets non mtalliques Porosit Fissures de TTh Fissures de rectification Fissures de dformation froid Fissures du revtement mtallique Fissures de fatigue Concentration de contraintes Corrosion Fissures et inclusions Dcollages, dlaminages Epaisseurs de couches non ferromagntiques sur substrats ferromagntiques Epaisseurs de couches non conductrices sur substrats non ferromagntiques

Fontes

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x x x x

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Pices forges

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Soudures

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Produits finis

Pices lamines

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Maintenance

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Matriaux composites

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Lexamen visuel :
L'examen visuel est une technique de CND trs simple de mise en oeuvre mais riche d'enseignements. En effet, il va permettre de prciser le mcanisme mis en jeu dans toutes les autres techniques. Une volution se manifeste actuellement pour traduire les rsultats d'un CND sous la forme d'une image numrise. De plus, les capteurs de mesure font de plus en plus appel des systmes optolectroniques ralisant la conversion de photons en lectrons. L'observation de la surface d'un objet ncessite une source de lumire d'intensit et de longueur d'onde compatibles avec l'aptitude naturelle de l'il de l'oprateur excutant l'examen. Le processus mis en jeu (illustr par la figure ci-dessous) se dcompose en 3 phases essentielles : La phase d'excitation qui consiste produire le faisceau lumineux. La phase de perturbation qui consiste placer la pice dans le champ optique du faisceau et rechercher son orientation la plus favorable pour la mise en vidence d'ventuels dfauts de surface. La phase de rvlation qui consiste placer l'il dans le champ du faisceau rflchi par la surface de la pice.

EXCITATION REVELATION

PERTURBATION

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Ces 3 phases sont troitement dpendantes les unes des autres et on remarque l'importance des paramtres suivants : Le caractre directif des ondes incidentes et rflchies, La nature du rayonnement de la source, L'angle d'incidence par rapport la surface de la pice dont les irrgularits se comportent comme autant de miroirs renvoyant la lumire dans toutes les directions, La propret et la rugosit de la surface de la pice, La faible proportion des rayons rflchis vers l'il vis--vis de la quantit mise par la source, Les distances entre la source et la pice et entre l'oeil et la pice, Les anomalies de perception de l'il et sa sensibilit optimale dans un domaine de longueur d'onde bien prcis. La procdure de contrle pour un tel examen doit prciser ces paramtres en fixant des valeurs limites acceptables pour chacun d'eux.

Gnralisation du principe aux diffrentes techniques :


Les techniques de contrle non destructif les plus couramment employes actuellement peuvent tre classes en 2 familles principales, troitement lies la localisation de l'anomalie sur la pice en cours d'examen. La premire famille concerne les mthodes dites de surface pour lesquelles l'anomalie est localise en surface extrieure. Elle groupe les procds suivants : lexamen visuel, le ressuage, la magntoscopie, les courants de Foucault. La deuxime famille concerne les mthodes dites volumiques pour lesquelles l'anomalie est localise dans le volume de la pice. Elle regroupe les procds suivants : les ultrasons, les rayonnements ionisants. Des mthodes complmentaires existent dont le classement en fonction du critre de localisation de l'anomalie n'apparat pas d'une manire aussi nette que dans les cas prcdents. Ces mthodes ont cependant l'avantage d'tre globales et en temps rel. II s'agit en particulier de la thermographie, l'mission acoustique. Pour chaque procd, on retrouve les 3 phases essentielles prsentes prcdemment dans le cadre de l'examen visuel : L'excitation est bien souvent caractrise par un rayonnement de nature lectromagntique ou une vibration mcanique et un champ magntique, La perturbation est dfinie dans tous les cas de figure par la pice et l'anomalie qu'elle contient, La rvlation est assure soit par l'il, soit par des systmes de capteurs traduisant sous forme de signaux lectriques la raction entre l'excitation et la perturbation (importance de plus en plus grande prise par l'imagerie pour la restitution des informations recueillies par les capteurs). Le tableau page suivante prcise de manire simplifie les 2 processus dexcitation et de rvlation mis en jeu pour chaque procd.

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS EXCITATION Rayonnement visible Examen visuel Source de lumire blanche ou monochromatique Liquide d'imprgnation conjugu un rayonnement visible ou Ressuage ultraviolet pour l'observation Champ magntique engendr par une onde sinusodale basse ou Magntoscopie moyenne frquence Courants induits ou Champ magntique engendr par une onde sinusodale basse ou courants de moyenne frquence Foucault Vibration mcanique de moyenne frquence engendre par un Ultrasons traducteur de type pizolectrique Rayonnements ionisants Thermographie Emission acoustique Rayonnement lectromagntique du type X, , ou neutronique Rayonnement lectromagntique du type infrarouge ou source de chaleur Contrainte mcanique ou bruit PROCEDE REVELATION il et aides optiques telles que loupe, binoculaire, microscope, endoscope Fines particules absorbant le produit d'imprgnation et il avec aide optique telles que loupe ou endoscope Fines particules magntiques piges par le champ perturb et il avec aides optiques telles que loue ou endoscope Bobine ou capteur dont l'impdance varie en fonction du champ perturb et chane de mesure Traducteur convertissant l'nergie mcanique perturbe en signal lectrique et chane de mesure Film ou systme de conversion directe ou indirecte du rayonnement en lectrique signal et il ou moniteur Camra infrarouge et moniteur ou laque thermosensible et il Traducteur convertissant l'nergie mcanique en signal lectrique et chane de mesure

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I PRINCIPES DE LA METHODE :
Le contrle par ressuage a pour but de rvler la prsence de dfauts dbouchants la surface dune pice. Ces discontinuits ne peuvent gnralement pas tre dceles par un examen visuel. Le contrle par ressuage peut tre considr comme une mthode globale pour tous les dfauts dbouchants en surface, quelle que soit la nature du matriau. A partir du moment o les conditions opratoires sont satisfaites, on na pas de besoin de connatre lorientation du dfaut pour le dtecter et un seul essai peut suffire. Comme par ailleurs ce sont les discontinuits dbouchantes qui peuvent nuire le plus lors de lutilisation de la pice, on voit tout de suite le grand intrt que peut prsenter cette mthode. Lessai de ressuage peut tre rsum en 4 phases, dcrites ci-dessous : 1. La surface propre de la pice contrler, exempte de pollution susceptible de colmater les dfauts dbouchants, est mise en contact avec un produit liquide contenant des traceurs colors ou fluorescents (liquide dimprgnation ou de pntration). Par capillarit, ce liquide pntre dans tous les dfauts dbouchants (opration 1). 2. Aprs une priode dattente (temps dimprgnation), lexcs de pntrant sur la surface de la pice est limin (opration 2). 3. On applique alors un produit rvlateur sur la surface de la pice, de manire absorber le liquide dimprgnation prsent dans les discontinuits. En diffusant dans le rvlateur, le pntrant forme une tache colore la surface de la pice (opration 3). 4. Lapparition de ces taches indique au contrleur la prsence de dfauts dbouchants (opration 4).

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS II PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES MISES EN JEU :


21 Dfinition des paramtres :
Masse volumique : la masse volumique est la masse de lunit de volume dun corps. Diffusion : le phnomne de diffusion peut tre illustr par lexemple suivant : une tache dencre dpose sur un papier buvard slargit progressivement au cours du temps. On assiste un transfert de la masse du liquide dans la matire poreuse constitu par le buvard suivant un mcanisme similaire celui de la propagation de la chaleur dans un volume de matriau. Viscosit : la viscosit dun fluide caractrise sa rsistance lcoulement dans des conditions homognes. Adsorption physique : cest le phnomne dadhrence dun fluide la surface dun solide tel quon lobserve pour la bue colle la surface dune vitre froide. Capillarit : on dsigne sous le nom de capillarit lensemble des phnomnes se produisant la surface dun liquide, en particulier lorsque que ce dernier est plac dans un tube de trs petit diamtre intrieur. Les 2 exemples de la figure cicontre illustrent ce phnomne. Le niveau de leau dans le tube capillaire est plus lev que celui existant dans le rservoir. Il y a ascension du liquide dans le tube par suite des forces capillaires mises en jeu. On observe galement que la surface du liquide dans le tube nest pas plane et que le rayon de courbure a son centre vers le haut. Le niveau du mercure dans le tube capillaire est moins lev que celui existant dans le rservoir, le liquide a du mal slever dans le tube par suites des forces capillaires en prsence, le rayon de courbure de la surface a son centre vers le bas. Entre les 2 exemples cits ci-dessus qui reprsentent des situations extrmes , de nombreux cas peuvent se prsenter en fonction de la nature du liquide et de ltat de la surface du tube en prsence. Deux grandeurs caractristiques conditionnent leffet capillaire : la tension superficielle et la mouillabilit. Tension superficielle : dans un liquide, les molcules sont lies les unes aux autres par des forces de cohsion qui tendent limiter ltalement dans lespace qui est offert. Si lon voulait accrotre la surface du liquide il faudrait exercer une traction parallle son plan dans toutes les directions, tout comme on procderait sur une membrane de caoutchouc pralablement tendue. Mouillabilit : par ailleurs, lorsquune goutte de liquide est dpose sur une surface plane, on observe une dformation de la goutte. La mouillabilit dun liquide sexprime en fonction de la valeur de langle dfini par la surface et la tangente la surface du liquide. o Si langle < 90, le liquide est mouillant : cest le cas de leau. o Si langle > 90, le liquide nest pas mouillant : cest le cas du mercure. Le mcanisme mis en jeu en ressuage rsulte de plusieurs effets. Leffet capillaire nexplique quen partie le phnomne. En effet, un liquide remonte beaucoup moins dans un tube capillaire ferm son extrmit (modle correspondant la plupart des dfauts) que dans un tube capillaire dont lextrmit est en contact avec lair.

22 Lois physiques mises en jeu :

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Sil ny avait que leffet capillaire, la remonte dans les dfauts serait instantane, ce qui nest pas le cas dans la pratique. Il faut alors prendre en compte les phnomnes de diffusion et dadsorption pour comprendre lvolution dans le temps de la raction aussi bien dans la phase dimprgnation que dans la phase de rvlation. Cest malgr tout le modle de la loi de JURIN qui est le plus couramment admis (cf. figure ci-contre). La loi de JURIN prcise que la hauteur dascension h varie en raison inverse du rayon intrieur r du tube. En dautres termes, plus linterstice est petit, mieux se fait la remonte du liquide. En rsum la pntration du liquide dans linterstice se fera dautant mieux que : Linterstice est faible en dimension. La tension superficielle du liquide est leve. Ltat de surface et la propret lintrieur sont bons. Le liquide est mouillant. La masse volumique du liquide est faible. L'excitation : C'est la phase initiale qui consiste soumettre la pice l'action d'un liquide pntrant. L'application du liquide se fait soit par immersion, soit par pulvrisation. II n'y a pas de limitation lie la nature de la pice soumise examen. Cependant, les facteurs suivants peuvent influencer cette 1re phase L'tat de surface de la pice : il est indispensable de procder l'application du pntrant sur une surface parfaitement dgraisse de prfrence par des solvants en phase liquide ou par agitation ultrasonore. Choix du produit pntrant : on utilisera de prfrence un produit d'autant plus sensible que la rugosit de surface est faible et que le matriau n'est pas poreux, de manire profiter du contraste le meilleur dans la phase de rvlation. Le classement dans l'ordre croissant des sensibilits est gnralement le suivant o Produit color conduisant une sensibilit faible o Produit fluorescent pr-mulsionn conduisant une sensibilit moyenne o Produit fluorescent post-mulsionn conduisant une sensibilit leve Dure d'application : le temps est un lment important dans le processus. II est ncessaire de respecter les prconisations des fabricants pour l'application considre. Un intervalle de temps compris entre 15 et 30 minutes est adopt dans la plupart des cas La perturbation : C'est la phase la plus complexe qui traduit l'interaction du produit pntrant avec le matriau. II est admis que le modle d'action qui explique la remonte du produit dans le dfaut est l'effet capillaire. Cf. 22. La rvlation : Cette phase commence avec le dbut du rinage dont le rle est d'liminer l'excs de pntrant la surface de la pice. C'est une opration dlicate car elle conditionne le contraste au moment de la rvlation proprement dite l'aide du rvlateur. Un rinage excessif risque de laver les dfauts et l'efficacit de la mthode n'est plus garantie. Un rinage insuffisant laissera subsister des traces de pntrant en surface qui gneront l'interprtation. Les paramtres importants relatifs cette phase sont les suivants Nature du produit utilis pour l'limination de l'excs de pntrant (eau, solvants, etc.) Mode d'application du produit de rinage: l'eau ne doit pas tre projete trop violemment, un solvant ne doit pas tre pulvris en grandes quantits, la temprature de la pice doit rester dans les limites admises par le fabricant, etc. Vrification de l'efficacit du rinage : vrification sous rayonnements UV pour les pntrants fluorescents Conditions de schage aprs rinage : pression dans le cas d'un schage l'air comprim, temprature dans les cas d'une tuve Nature du rvlateur : il peut tre sec ou liquide. L'emploi d'un rvlateur sec sous forme d'un nuage poudre venant recouvrir la surface est recommand industriellement Conditions d'application du rvlateur : respect du temps, finesse et homognit de la couche dpose

23 Le mcanisme de ressuage :

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conditionnent la russite de l'opration Conditions d'observation : un soin doit tre apport aux conditions d'clairage de la surface de la pice.

III DIFFERENTS TYPES DE PRODUITS UTILISES :


31 Les pntrants :
Il existe 3 familles principales de pntrants : Les pntrants colors, qui sont gnralement de coloration rouge/violette pour lesquels lobservation se fait en lumire blanche. Les pntrants fluorescents qui ncessitent un examen en lumire ultraviolette, en ambiance sombre. Les pntrants mixtes qui peuvent tre indiffremment examins en lumire blanche ou en lumire UV. Paralllement, dans chaque famille, on peut rencontrer 3 cas possibles dutilisation : Le pntrant est pr-mulsifi auquel cas il est directement rinable leau. Le pntrant est post-mulsification auquel cas lexcs de pntrant pour tre limin, doit tre soumis laction dun mulsifiant intermdiaire. Le pntrant est liminable laide dun solvant appropri. La figure ci-dessous donne une reprsentation schmatique des situations les plus couramment utilises dans lindustrie :

32 Les mulsifiants :
Lmulsifiant nest utilis que dans le cas dun produit pntrant post-mulsification pour lenlvement de lexcs de pntrant en surface de la pice. Deux types dmulsifiants peuvent tre utiliss : mulsifiants lipophiles (substance chimique qui a de laffinit avec les graisses) utiliss ltat pur, solubles dans le pntrant. mulsifiants hydrophiles (substance chimique qui a de laffinit avec leau) utiliss en solution dans leau et peu solubles dans le pntrant. Remarque : une mulsion est une suspension dun liquide, divis en globules, au sein dun liquide avec lequel il ne peut de mlanger (ex : mulsion huile et eau).

33 Les rvlateurs :
Il existe essentiellement 2 types de rvlateurs: Les rvlateurs secs se prsentant sous forme de poudre (exclusivement avec les pntrants fluorescents). Les rvlateurs humides constitus dune poudre en suspension ou en solution dans un liquide. Ce liquide est un produit organique volatil (pour pntrants colors et fluorescents).

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS IV EXEMPLES DE MISE EN UVRE :


Cf. figure ci-contre.

Dans la suite, on ne sintressera principalement quaux produits pntrants pr-mulsifis et leur mise en uvre.

V CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES PRODUITS :


51 Pntrants :
Afin dobtenir une dtection des dfauts, les pntrants doivent prsenter les caractristiques suivantes : Avoir une grande aptitude pntrer dans les discontinuits et en ressortir seul ou sous laction du rvlateur. Le pntrant doit tre un liquide mouillant et doit avoir une tension superficielle la plus leve possible. La viscosit du pntrant est une caractristique qui affecte principalement la vitesse de pntration. La pntration du liquide dans le dfaut est dautant plus rapide que la viscosit du pntrant est faible. Staler aisment sur la surface contrler et sliminer facilement de celle-ci tout en restant dans les discontinuits. Possder une inertie chimique vis--vis des matriaux contrler (ne pas agresser chimiquement le matriau contrl). Les risques de corrosion sont important pour : o le titane et ses alliages en prsence dhalognes (fluor, chlore, brome, iode). o les aciers austnitiques en prsence de chlore o laluminium et ses alliages en prsence de produits alcalins (mtaux qui dcomposent froid leau en produisant un hydroxyde). Etre galement peu volatils, non toxiques, ininflammables.

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52 Rvlateurs :
Le rvlateur dpos sur la surface de la pice a pour rle dabsorber le pntrant prsent dans les dfauts, et de permettre sa diffusion en surface de manire former une image observable. Les principales qualits que doit possder un rvlateur peuvent tre rsumes ainsi : une grande aptitude labsorption du pntrant. sa couleur doit contraster avec celle du pntrant. il ne doit pas provoquer de corrosions de la pice contrler. il ne doit pas tre toxique. Son limination aprs inspection doit tre aise.

VI TECHNIQUE OPRATOIRE ADAPTE AUX DIFFRENTS PRODUITS :


61 Prparation des surfaces contrler :
La prsence dune contamination en surface peut gner le contrle selon 3 mcanismes : le pntrant retenu en surface donne de fausses indications et diminue le contraste. les produits contaminants obstruent partiellement ou compltement les dfauts, ce qui rend la pntration du liquide color dans les discontinuits difficile ou impossible ; les dfauts risquent alors de ne pas tre dtects. les produits contaminants polluent le pntrant, ce qui entrane une diminution de la sensibilit. Les contaminations de surface sont nombreuses et varies. Elles dpendent des conditions dlaborations, dusinage, dutilisation des pices : peinture, vernis, huiles, graisses, lubrifiants dusinage, oxydation, rsidus de combustion. La technique de nettoyage mettre en oeuvre doit tre choisie en fonction de la nature de la contamination : Traitement mcanique : dune manire gnrale, les techniques de nettoyage mcanique sont viter. La dformation plastique provoque en surface par sablage ou polissage peut conduire une obturation des dfauts. Traitement chimique : par bains dans des solutions base dacide. Un rinage leau abondant est ncessaire ainsi quun schage. Nettoyage par ultrasons : la pice est immerge dans un bain de solvant agit par une onde ultrasonore.

62 Application du pntrant :
Lapplication du pntrant liquide sur les pices pralablement nettoyes est pratique soit par immersion, par pulvrisation, par aspersion. La dure du contact entre la surface de la pice et le pntrant dpend de la nature du liquide pntrant, de la sensibilit du contrle et de la temprature de la pice. La dure dapplication est de 10 15 minutes suivant les cas (voir prconisations constructeur).

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63 Elimination de lexcs de pntrant en surface des pices :
Les pntrants pr-mulsifis sont limins soit : par un rinage leau courante, sous une pression faible et dans une dure la plus courte possible pour viter de vider les dfauts du pntrant qui sy trouve. par essuyage avec un chiffon sec, pour enlever la majeure partie du pntrant, puis avec un chiffon lgrement imbib dun solvant appropri. Si un excs de pntrant subsiste la surface de la pice, il engendrera, lors de lopration de rvlation, une coloration excessive qui gnera fortement linterprtation. Il est donc important de vrifier aprs rinage leau, labsence de pntrant en surface. Lopration de schage des pices est rendue ncessaire aprs rinage leau. Cette opration peut tre effectue soit : par soufflage dair comprim sec est dshuil (3 bars maxi) par soufflage dair chaud au chiffon sec, propre et non pelucheux. La dure de lopration doit tre la plus courte possible afin dviter le schage du pntrant lintrieur des dfauts.

64 Application du rvlateur :
Cette opration favorise la remonte du pntrant le long du dfaut, jusquen surface extrieure : cest le phnomne de ressuage. Pour les rvlateurs secs, lapplication se fait par : pulvrisation mcanique. pulvrisation lectrostatique. brouillard cr dans une cabine tanche. Pour les rvlateurs liquides, lapplication se fait par : immersion. pulvrisation mcanique. arosol. Un temps de schage est ncessaire, mais il doit tre assez court si lon veut garder une certaine finesse la lecture des rsultats, Rappelons-le, le rvlateur se comporte comme un buvard.

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65 Contrle des produits de ressuage et de lapplication :
Pour sassurer de la qualit du ressuage tant au niveau de lapplication que des produits eux-mmes, on associe aux pices contrler des plaquettes tmoins (jetables ou non) qui ont des dfauts connus et qui subissent les diffrentes oprations de ressuage. Lexamen de ces plaquettes permet de contrler le processus dans son ensemble. Retrouver ces diffrentes fissures aprs application du rvlateur, est un moyen de contrler le bon droulement du ressuage.

66 Observations des indications de dfauts :


Le rapport dexamen ne peut tre crdible que si le temps coul aprs lapplication du rvlateur nest ni trop court pour laisser le processus sengager (5 10 minutes), ni trop long pour tomber dans lexcs dune diffusion trop longue pouvant affecter la sensibilit gnrale du processus. Lobservation est pratique en lumire naturelle ou artificielle (dune intensit au moins gale 350 lux) pour les pntrants colors et en lumire ultraviolette pour les pntrants fluorescents. Linterprtation des rsultats est un domaine trs complexe qui ne peut sacqurir quau travers dune longue exprience. Elle exige une connaissance parfaite du processus opratoire et des dfauts susceptibles dtre rencontrs. Il est cependant utile de connatre, ce stade, la procdure de lever de doute pratiquer devant une indication de ressuage pour confirmer la prsence dun dfaut : la remonte du pntrant sous laction du rvlateur est gnralement partielle et il suffit bien souvent dliminer la tache de ressuage laide dun chiffon propre ou lgrement imbib de solvant et dappliquer nouveau le rvlateur localement, pour faire ressortir le pntrant laplomb du dfaut. Cette pratique systmatique, associ un examen visuel de la surface doit permettre dviter bien des dconvenues dans linterprtation.

Observations en lumire blanche des dfauts dans une soudure

Observations en lumire UV de criques dues un mauvais perage

67 Nettoyage final :
Un nettoyage final est prconis pour certains matriaux (alliages daluminium ou de magnsium) pour lesquels la prsence des produits utiliss peut entraner des corrosions.

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS VII CHOIX DES PRODUITS EN FONCTION DES EXIGENCES :
Le choix dune procdure pour le contrle par ressuage dune pice est essentiellement fonction de 2 natures de paramtres : paramtres lis la pice elle-mme contrler (tat de surface, nature de lalliage, procd de fabrication de la pice, dfauts recherchs) paramtres lis la nature des produits.

71 Sensibilit recommande en fonction de la nature des pices contrler :


Le tableau ci-dessous prcise les solutions gnralement adoptes en fonction des types de pices contrles : TYPE DE PICES Pices usines trs sollicites : aubes de turbines, compresseurs, disques. Pices de scurit coules ou forges : roues, blocs cylindres, culasses, tubes d'changeurs. Ensembles ou sous-ensembles mcano-souds, ou pices de fonderie TYPE DE PNTRANT Pntrant fluorescent post-mulsion avec mulsifiant hydrophile. Pntrants fluorescents pr-mulsionns ou postmulsion avec mulsifiant lipophile. Pntrant color pr-mulsionn.

72 Sensibilit des pntrants :


Le classement en sensibilit gnralement adopt est prsent ci-dessous. Il est certain que ce classement peut tre remis en cause en fonction de lvolution des techniques. TYPE DE PNTRANT Pntrant color pr-mulsionn Pntrant fluorescent pr-mulsionn Pntrant post-mulsion avec mulsifiant lipophile SENSIBILIT Faible sensibilit Sensibilit moyenne Haute sensibilit

Pntrant post-mulsion avec mulsifiant hydrophile Trs haute sensibilit

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS VIII MOYENS DE CONTROLE :


Moyens de contrles portatifs Chane de ressuage

IX CONDITIONS GENERALES DHYGIENE ET SECURITE :


91 Manipulation des produits plus ou moins toxiques plus ou moins long terme :
Cest surtout au niveau des rvlateurs secs que les risques de toxicit sont importants, en particulier par la combinaison la fume du tabac. Certains de ces produits sont aussi volatils et inflammables (point clair relativement bas). Il convient de sassurer que les zones de travail soient suffisamment ares et loignes de sources de chaleur et de flammes. Il est en particulier interdit de fumer pendant les essais.

92 Manipulation dune lampe UV :


Gnralement on utilise une lampe au mercure dont on utilise une radiation qui est proche du domaine visible. Malheureusement, cette lampe met bien dautres radiations dont une beaucoup plus intense qui ne doit en aucun cas parvenir aux yeux de loprateur. Il est donc indispensable dquiper les lampes UV de filtres, et de veiller leur bon tat.

X DOCUMENTS DE CONTROLE DUNE PIECE :


La diversit des paramtres entrant en jeu pour la mise en vidence des dfauts par ressuage oblige prciser dans les documents les conditions de contrle adopter en fonction dlments tels que : La nature et la gomtrie de la pice, Les conditions dutilisation, Les moyens disponibles pour lexcution du contrle, Les critres imposs.

Loprateur excutant le contrle des pices na gnralement pas accs la norme ou la spcification. Le document ou les instructions pratiques qui lui sont ncessaires doivent prciser en particulier. Afin de s'assurer de la bonne excution du contrle, il est ncessaire de prciser les lments suivants : Conditions de prparation de la pice : nettoyage, etc. Nature des produits de ressuage utiliser: pntrant, mulsifiant, rvlateur Conditions d'application du pntrant : en immersion ou par pulvrisation, temps d'application et d'gouttage Conditions d'enlvement de l'excs de pntrant en surface de la pice : rinage l'eau ou par mulsifiant Vrification du lavage des pices: en lumire blanche ou ultraviolette Conditions de schage des pices : l'air ambiant, l'air comprim ou en tuve, temps de schage, temprature de schage Conditions d'application du rvlateur: pulvrisation en bombe ou par nuage de poudre, paisseur du film

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appliquer, temps d'exposition Condition d'examen des images et interprtation des rsultats : nature de l'examen (oeil nu, loupe), grossissement utilis, rayonnement (lumire blanche ou UV), critres d'admissibilit des dfauts. Exemple :

XI LES NORMES :
Les principaux documents sont : NF A 09 120 : essais non destructifs. Principes gnraux de l'examen par ressuage NF A 09 122 : essais non destructifs. Ressuage. Vrification des caractristiques des produits de ressuage NF A 09 123 : essais non destructifs. Ressuage. Sensibilit et mise en uvre des produits NF A 09 130 : essais non destructifs. Moyens d'examens superficiels. Caractrisation des sources de lumire UV NF A 04 161 : Produits de fonderie. Contrle par ressuage des pices en acier moul NF A 04 161 : Produits de fonderie. Contrle par ressuage des pices moules en alliages cuivreux haute rsistance

XII AVANTAGES ET INCONVENIENTS :


Avantages :
Simplicit de mise en oeuvre Localisation prcise des dfauts et apprciation de leur longueur Seule mthode globale en CND autorisant un examen de la totalit de la surface de la pice sans influence notable sur l'orientation du dfaut par rapport la direction du faisceau de la source utilise pour l'excitation Mthode se prtant bien l'automatisation

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Inconvnients :
Mthode autorisant uniquement la mise en vidence de dfauts dbouchants la surface de la pice sur des matriaux non poreux L'apprciation de la profondeur des dfauts n'est pas possible L'interprtation dans la phase de rvlation est dlicate, en particulier pour l'automatisation

XIII EXEMPLES :

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I PRINCIPE GENERAL :
11 Introduction :
Les premires observations mettant en vidence la possibilit de dtection de dfauts dans les pices mtalliques partir dune excitation par champ magntique ont t faites en 1920 aux tats unis. La 2me guerre mondiale a fortement influence le dveloppement de cette technique qui a fait son apparition dans lindustrie automobile, laronautique et lindustrie de larmement. Actuellement, cette mthode reste trs largement employe en raison de sa simplicit et de la qualit des services rendus. Souvent, certaines imperfections de surface restent peu visibles au ressuage, malgr tout le soin apport. Elles sont trop fermes et ne laissent pas ou peu pntrer le pntrant dans les discontinuits. Les anomalies sous-jacentes (dfaut non dbouchant) ne sont pas dtectables par ressuage et peuvent devenir particulirement dangereuses en voluant vers lintrieur de la pice. La magntoscopie est en quelque sorte une mthode complmentaire au contrle par ressuage.

12 Principe :
Cette mthode consiste soumettre un matriau ferromagntique laction dun champ magntique qui va ainsi crer des lignes de forces lintrieur du matriau. Ces lignes vont tre perturbes par lexistence dun champ de fuite d la prsence dun dfaut de la pice. Ces champs de fuite pourront tre mis en vidence et localiss en saupoudrant sur la surface de la pice des particules ferromagntiques qui viendront saccumuler sur la zone dattraction que reprsente le champ de fuite. Cette mthode nest utilisable que sur des matriaux ferromagntiques et permet de dtecter des dfauts dbouchant ou sous-jacents (environ 1mm sous la surface). Il y a ncessit de procder une dmagntisation de la pice aprs le contrle.

II NOTIONS ELEMENTAIRES DE MAGNTISME ET DELECTROMAGNETISME :


21 Spectre magntique dun aimant :
Un aimant est constitu de deux ples Nord et Sud. La limaille de fer dpose sur une feuille de papier, en contact avec un aimant soriente suivant des lignes bien prcises appeles lignes de champ. La figure ci-contre donne une reprsentation du spectre dun aimant. Elle montre que des forces sont mises en jeu entre laimant et les particules, forces dautant plus intenses que lon se trouve proximit des ples de laimant. Lorigine de ces forces est lie la prsence dun champ magntique cr par laimant.

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22 Conducteur parcouru par un courant :
Un conducteur rectiligne parcouru par un courant cr gnralement dans son environnement un champ magntique. La manifestation de ce champ se traduit aussi par la concentration de la limaille de fer suivant des lignes circulaires telles que reprsentes sur le schma de la figure ci-contre.

23 Susceptibilit magntique :
Laimant est capable dattirer la limaille de fer, mais il est sans action vis--vis des mtaux non ferreux tels que laluminium ou le cuivre. Par ailleurs, lorsque la possibilit dattraction se manifeste (pour un acier par exemple), elle ne se fait pas avec la mme intensit suivant le degr de puret de cet acier. Ces manifestations sont lies au fait que les corps prsents dans la nature ont des proprits magntiques plus ou moins marques caractrises par la susceptibilit magntique. Dfinition de la susceptibilit magntique : plac dans un champ dexcitation magntique H 0 , un corps quel quil soit acquiert une intensit daimantation M plus ou moins intense selon la nature de lchantillon. Les effets du champ initial H 0 et de laimantation M sajoutent pour donner un champ rsultant H = H 0 + M suivant le principe de la figure ci-dessus. Gnralement M et H sont proportionnels et le coefficient de proportionnalit reprsente la susceptibilit magntique du matriau. Les matriaux se classent suivant 3 familles suivantes selon la valeur de leur susceptibilit magntique.. Matriaux diamagntiques : Ils prsentent une faible susceptibilit ; petite compare lunit et ngative. Ces matriaux ont une tendance trs faible saimanter dans une direction oppose celle du champ extrieur appliqu. En premire approximation laimant est sans action sur de tels corps.

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Matriaux paramagntiques : ils prsentent une trs faible susceptibilit ; trs petite compare lunit et positive. Ces matriaux ont une tendance trs faible saimanter dans la mme direction que celle du champ extrieur appliqu. Comme prcdemment, on peut admettre que laimant est sans action sur de tels corps.

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Matriaux ferromagntiques : Par opposition aux 2 classes prcdentes, ils prsentent une susceptibilit trs leve et positive. Ces matriaux ont une forte tendance saimanter dans la mme direction que celle du champ extrieur appliqu. Lapproche de laimant provoque lattraction, facilement perceptible. La plupart des corps ou alliages mtalliques trs riches en fer sont ferromagntiques, mais il faut tre prudent dans la gnralisation de ce principe. On constate une grande diversit dans les valeurs de susceptibilit pour les corps ferromagntiques et il est important de noter quun mme matriau peut avoir des comportements trs diffrents, lis son histoire magntique antrieure. Les traitements thermiques, mcaniques, lectriques, magntiques peuvent modifier la valeur de susceptibilit alors que la composition chimique reste inchange.

24 Induction B et permabilit :
On cre, dans un volume despace donn, un champ dexcitation magntique H homogne et uniforme. On observe le comportement de 2 matriaux tels que le fer (ferromagntique) et laluminium (paramagntique) soumis ce champ dexcitation. La rpartition des lignes de champ est reprsente schmatiquement sur les 3 figures suivantes. La prsence du fer modifie la rpartition des lignes de champ alors que laluminium est pratiquement sans action. De plus la pntration des lignes dans le fer se fait plus ou moins bien suivant quil est plus ou moins pur. Reprsentation schmatique dun champ dexcitation magntique uniforme et homogne dans lair. Les lignes de champ sont parallles et rgulirement espaces.

Comportement dun barreau daluminium dans un champ dexcitation magntique uniforme et homogne.

Comportement dun barreau de fer dans un champ dexcitation magntique homogne et uniforme. Les lignes de champ sont dvies par la prsence du fer. Linduction est le champ magntique qui traverse le matriau. Elle est exprime en TESLA (symbole T). Cette induction B est plus ou moins forte suivante la permabilit r du matriau. La permabilit est la proprit dun matriau dsignant son aptitude canaliser les lignes de force magntique. Elle est reprsente par le symbole et est exprime en henry par mtre (symbole H/m). Dans le cas de laluminium, le champ dinduction B est directement proportionnel en intensit au champ dexcitation H appliqu.

B = 0.H avec 0 = permabilit du vide


Dans le cas du fer, le champ dinduction varie en intensit en fonction du champ dexcitation cause du caractre plus ou moins permable du matriau : B = H, avec dpendant de H. Dans cette expression, =0.r avec r dsignant la permabilit relative par rapport celle du vide 0. Une relation simple existe entre la permabilit relative r et la susceptibilit

: r = 1 +

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25 Courbe dhystrsis :
Linduction dans un matriau ferromagntique soumis un champ magntique extrieur pour la premire fois varie suivant le cycle ci-contre. Le point de dpart est le point 0 (courbe 1, dite de 1re aimantation). Aprs cette 1re aimantation, le matriau comportera toujours une induction rsiduelle malgr la suppression du champ magntique. Le cycle ainsi dcrit sappelle le cycle dhystrsis dont la forme peut voluer dans des limites importantes en fonction de la nature des matriaux ferromagntiques.

26 Cration dun champ magntique dans lair :


Aimant permanent : Un aimant utilis seul ou avec des prolongateurs ferromagntiques peut dlivrer un champ magntique significatif. Ladoption de prolongateur de forme adapte permet de concentrer le champ dans un volume limit. Cette possibilit reprsente ci-dessus nest gnralement pas employe en magntoscopie, car les champs dlivrs sont faibles en regard du volume parfois important des pices aimanter. Dautre part, la valeur du champ est difficilement rglable. Utilisation dun lectro-aimant : On peut raliser le mme effet quun aimant avec ses prolongateurs en alimentant une bobine monte directement sur le circuit magntique dun matriau ferromagntique.

27 Cartes des lignes dinduction dans une pice :


La carte des lignes dinduction dans une pice est influence par un grand nombre de paramtres tels que la nature de la pice, sa gomtrie, son homognit. Si un dfaut est prsent dans la pice, la carte sera localement modifie dune manire plus ou moins accentue suivant la position en surface, en profondeur, et galement suivant lorientation du dfaut par rapport la direction gnrale des lignes dinduction. La nature du courant lectrique utilis pour la cration du champ dexcitation magntique intervient galement sur la rpartition des lignes dinduction dans la pice.

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Cas idal : pice homogne section constante : Le champ dinduction est cr partir dun lectro-aimant parcouru par un courant continu. Les lignes dinduction dans la pices sont parallles entre elles et spares par un intervalle constant.

Le champ dinduction est cr partir dun lectro-aimant parcouru par un courant alternatif. Les lignes dinduction dans la pice sont encore parallles entre elles mais lintervalle qui les spare nest plus constant. Elles sont par ailleurs localises pour lessentiel dans les couches superficielles de la pice. Carte des lignes de champ dinduction dans une pice comportant un changement de section : lintervalle entre les lignes dinduction est modifi au passage de la forte section la faible section. Le resserrement des lignes traduit une induction plus forte dans la faible section. Quelques lignes quittent la pice au changement de section, crant un champ de fuite dans lair. Carte des lignes de champ dinduction dans une pice prsentant une discontinuit : plusieurs cas sont considrer suivant le caractre dbouchant ou non de lanomalie, sa nature, son orientation par rapport la direction gnrale des lignes dinduction. Discontinuit sous-jacente parallle au champ dinduction : la perturbation apporte par lanomalie nest que trs locale sans manifestation extrieur sur le contour gomtrique de la pice.

Discontinuit dbouchante ou sous-jacente perpendiculaire au champ dinduction : dans les 2 cas, et du fait de lorientation perpendiculaire de la surface de lanomalie par rapport aux lignes dinduction, ces dernires sont localement dvies pour crer un champ de fuite dans lair. Dans le cas de lanomalie dbouchante, la dviation est de forte amplitude et intresse une zone limite de la surface de la pice. Dans le cas de lanomalie sous-jacente, la dviation est de faible amplitude est intresse une zone tendue de la surface de la pice.

III PRINCIPE DE LA METHODE :


Les 3 phases principales qui sont considrer dans cette mthode sont lexcitation, la perturbation et la rvlation.

31 Lexcitation :
La pice est soumise une aimantation suivant des conditions dorientation et dintensit du champ magntique adaptes sa nature et son profil. Un exemple de cration de champ est donn ci-contre.

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32 La perturbation :
Sous laction du champ magntique excitateur, la pice est parcourue par des lignes dinduction dont certaines quittent le contour gomtriques pour donner naissance localement un champ de fuite dans lair (soit en raison des changements de section, soit en raison des discontinuits prsentes en surface). A laplomb de chaque champ de fuite, les fortes variations de linduction jouent le rle de trs petit aimant sur les surfaces des pices concernes par lentre et la sortie des lignes dinduction.

33 La rvlation :
Les fortes variations de linduction se comportent comme un ensemble de petits aimants pouvant attirer les fines particules magntiques contenues dans le rvlateur dispos la surface de la pice. Laccumulation des particules et lobservation des spectres (donnant des indications) permettra, aprs analyse et interprtation de lorigine des champs de fuite, de conclure la prsence ou non de dfaut prjudiciable lemploi. La phase dinterprtation est lune des plus critiques dans le processus.

34 Principaux paramtres influenant la dtection :


La sensibilit de la mthode est fonction de nombreux paramtres, et en particulier : la direction du champ dexcitation magntique et lintensit du champ dexcitation magntique. le type daimantation (forme du courant) la dimension, la forme et la direction de la discontinuit. les proprits magntiques du matriau contrler. la forme de la pice qui conditionne la carte des lignes dinduction, son ltat de surface, sa propret. les caractristiques du rvlateur.

35 Principaux types de dfauts dcelables :


La magntoscopie est une mthode applicable aux matriaux ferromagntiques dans le but de rechercher des dfauts dbouchant en surface extrieure ou des dfauts lgrement sous-jacents. Dans la mesure o cette condition de localisation est satisfaite, seules les discontinuits ci dessous conduisent des spectres reprsentatifs : une rupture dans le mtal, du type crique ou fissure, localise la surface ou proche de la surface de la pice. une discontinuit dans le mtal. la surface de sparation en 2 matriaux ferromagntiques prsentant des diffrences de permabilit (soudage par friction) la surface de liaison entre mtaux ferromagntiques assembls par brasage. une zone de sparation prsentant une permabilit diffrente de celle du mtal de base (zone faible teneur en carbone dans un acier dans le cas dune cmentation). des artes vives (filetage) conduisent galement des spectres qui ne sont pas ncessairement reprsentatifs de dfauts.

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS IV MISE EN OEUVRE DE LA METHODE :


41 Prparation des pices :
Les particules magntiques utilises au niveau du rvlateur doivent pouvoir se dplacer le plus facilement possible la surface des pices en examen. En aucun cas, elles ne devront tre arrtes dans leur mouvement dattraction vers les ples apparus au niveau des dfauts sous laction du champ. Cette condition impose des exigences au niveau de ltat de surface et de la propret des pices. Dans la mesure o ltat de surface est compatible avec la sensibilit escompte, il faudra procder un dgraissage des pices avant contrle pour viter toute accumulation de rvlateur laplomb de corps gras adhrents la pice. Par ailleurs, peut se poser le problme de lapplication de la mthode sur des surfaces protges par peinture ou toute autre protection non magntique (chromage par exemple). La protection cre un entrefer supplmentaire entre le matriau support et le rvlateur, risquant de rduire la sensibilit de la mthode.

42 Choix de la forme de courant :


La forme du courant dlivre par les gnrateurs influence beaucoup la sensibilit du contrle par magntoscopie. Il faut se rappeler quun courant continu induit des lignes dinduction galement rparties dans le volume de la pice, avec un intervalle entre elles constant. Un courant alternatif induit des lignes dinduction principalement dans les couches superficielles de la pice. Pour une mme valeur dintensit, il en rsulte, en thorie, que le contrle en courant sinusodal est plus sensible que le contrle en courant continu car les lignes dinduction sont plus nombreuses. Dans la pratique, le choix de la forme de courant se fait surtout grce lexprience de la personne qui contrle. En outre il faut se rappeler quen courant sinusodal il se produit des chauffements trs importants (chauffage par induction) qui peuvent entraner des incendies. Les gnrateurs disponibles dlivrent le plus souvent les formes de courant suivantes : alternatif sinusodal. monophas redress une ou deux alternances. triphas redress une ou deux alternances.

43 Mthode daimantation :
On classe habituellement les mthodes daimantation en deux catgories : les mthodes directes pour lesquelles laimantation de la pice est ralise directement partir dun champ dexcitation magntique. les mthodes indirectes pour lesquelles laimantation de la pice est ralise indirectement par lintermdiaire dun courant traversant la pice et donnant ainsi naissance un champ dexcitation magntique. Une autre terminologie peut tre galement adopte : on parle daimantation par champ magntique ou daimantation longitudinale pour les mthodes directes. on parle daimantation par passage de courant ou daimantation transversale ou circulaire dans le cas des mthodes indirectes. Mthodes directes : Ces mthodes exploitent le champ dexcitation cr soit par des bobines, soit par des lectro-aimant. Dans lexemple ci-contre, le champ magntique dexcitation est cr partir dun lectro-aimant. Deux cas sont considrer suivant limportance de la pice : soit des appareils poste fixe (pices de faibles dimensions) soit des appareils poste mobile (pices de grandes dimensions ou difficilement transportables)

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Mthodes indirectes : Le champ dexcitation magntique est cr dans ce cas par le passage dun courant circulant dans la pice. Lintensit du champ magntique dvelopp la surface de la pice est principalement fonction de lintensit du courant lectrique traversant le circuit et de la disposition relative de la pice par rapport aux amenes de courant. Dans le cas dune aimantation par touches, la rpartition des lignes dinduction en surface de la pice nest pas homogne. Elle dpend de la distance d entre les touches, de lintensit du courant et de la gomtrie de la pice.

La figure ci-contre montre la forme des lignes de champs autour des touches pour diffrentes valeurs dintensit I et de distance d . Le contrle dune grande surface, demandera avec cette mthode de raliser un quadrillage pour tre certain dexplorer la totalit de la surface.

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La norme prconise : distance despacement des touches : 75 mm < d < 200 mm intensit : o Si lpaisseur de la pice < 19 mm, I = 90 110 A / 25 mm despacement entre les touches. o Si lpaisseur de la pice > 19 mm, I = 100 125 A / 25 mm despacement entre les touches.

44 Le rvlateur :
Pour tre facilement attires par les ples crs laplomb du dfaut, les particules doivent satisfaire des conditions prcises de dimensions, de forme, de densit et de proprits magntiques. En 1re approximation, on admet que plus la particule est petite, plus elle est facilement attire dans des champs de fuite trs faibles. Malgr tout, une trs petite dimension de particule est nfaste car elle favorise laccumulation dans les asprits de surface. La dimension optimale rsulte dun compromis. De plus, la taille de la particule est galement fonction de la taille du dfaut recherch : rvlation de dfaut de faible largeur : particules de 1 2 m. rvlation de dfaut de taille importante : particules de 10 15 m. On distingue essentiellement 2 grandes familles de rvlateurs : Rvlateurs secs : ils sont constitus de particules ferromagntiques gnralement colors en noir ou en rouge. Lapplication se fait au moyen dune soufflette.

Rvlateurs liquides : ils sont constitus de particules ferromagntiques. Mais au lieu dtre en ltat, elles sont enrobes dans un pigment (couleur) et mlanges un liquide. Parmi les rvlateurs liquides, on rencontre deux possibilits : o lutilisation de particules magntiques colores en suspension dans le liquide. Lexamen se fait en lumire naturelle ou artificielle. o lutilisation de particules magntiques fluorescentes en suspension dans le liquide. Lexamen se fait en lumire ultraviolette. Le choix du rvlateur est fonction du niveau de qualit requis pour la pice. On admet en gnral que les poudres sches ont une plus grande sensibilit pour la dtection de dfauts sous-jacents contenus dans les pices prsentant un tat de surface excellent. Le rvlateur liquide fluorescent reprsente un bon compromis en sensibilit. Il est relativement souple demploi et a le gros avantage doffrir un bon contraste quelle que soit la couleur de la pice examiner.

45 Processus opratoire de contrle :


Dun point de vue pratique, le contrle magntoscopique dune pice est ralis dans lordre suivant : 1. Nettoyage de la pice au moyen dun solvant. 2. Aprs nettoyage et schage, aimantation de la pice.

3. Application du rvlateur pendant laimantation en prenant comme prcaution de linterrompre avant la fin du

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cycle daimantation, qui nexcde pas gnralement 5 secondes.

4. La pice est alors soustraite linfluence de laimantation et on procde alors son examen. Remarque : pour sassurer de lefficacit des rglages et de celle du rvlateur, on place un tmoin en contact direct avec la surface de la pice et on lasperge en mme temps avec le rvlateur. Ce tmoin appel croix de BERTHOLD a une fissure en croix et se comporte comme un dfaut.

V INTERPRETATION DES RESULTATS :


Lobservation des spectres doit tre pratique avec des conditions dclairage trs favorables. Il est recommand galement de lexcuter avec des optiques facilitant les conditions de travail de lil. Une loupe dun grossissement voisin de 10 permet en particulier de prciser la densit des particules constituant le spectre et surtout de vrifier lhomognit de la rpartition des particules le long du spectre. La prsence dun spectre magntique peut provenir de discontinuits magntiques. La dtermination prcise de lorigine de la discontinuit est trs dlicate. Cette interprtation est capitale car elle conditionne la sanction du contrle.

51 Spectres reprsentatifs :
La crique : les spectres caractristiques de criques sont rarement dorientation parfaitement rectiligne. Il sont gnralement trs denses et homognes et lamas de particules peut, en 1re approximation, tre significatif de la profondeur du dfaut. La figure ci-contre reprsentation schmatiquement le spectre correspondant une crique de retrait dans une barre. En A, le spectre est trs fin et la crique est peu profonde. En B, le spectre est de largeur moyenne pour une profondeur de dfaut moyenne. En C, le spectre est trs large pour une profondeur de crique importante. La figure ci-contre donne une reprsentation schmatique du spectre correspondant une crique de fatigue apparue la liaison entre un arbre et son systme.

Inclusions : les spectres reprsentatifs dinclusions sont gnralement trs rectilignes. Suivant la localisation en profondeur, le spectre est plus ou moins diffus.

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52 Procdure afin de lever les doutes :
La prsence dun spectre ne conduit pas systmatiquement au rebut de la pice, moins que la procdure lexige. Gnralement on procde une identification de la nature du dfaut. Linvestigation peut se faire partir dun examen la loupe en lumire naturelle. On procde, laide dun objet fin ou dun pinceau, lenlvement partiel du spectre dans le but didentifier, la nature de lanomalie.

53 Conservation des rsultats :


Un moyen simple darchivage consiste utiliser une bande adhsive de type SCOTCH . Lapplication de la bande se fait directement sur la pice (aprs un temps de schage du rvlateur liquide) de manire prlever les particules magntiques constituant le spectre.

54 Exemples : Crochet de grue Arbre de transmission

Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide

Fissures rsultant dun traitement thermique inadquat Traceur fluorescent humide

Soudage larc avec lectrode

Soudage larc avec lectrode

Manque de fusion - Traceur visible sec

Fissure au raccordement - Traceur visibles sec

Arbre cannel

Arbre filet

LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS

LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS

Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide

Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide

Boulon

Vilebrequin

Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide

Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide

Soudure

Roue dente

Fissure au raccordement et fissure de gorge - Traceur visible sec

Fissure de fatigue Traceur fluorescent humide

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS VI DESAIMANTATION DES PIECES :


Il est recommand de dsaimanter une pice aprs un contrle magntoscopique pour les raisons suivantes : Les pices peuvent attirer ultrieurement des particules ferromagntiques indsirables. Linduction rmanente dans une pice en rotation provoquera un champ magntique tournant pouvant agir sur un circuit de mesure. Le soudage de la pice peut tre dlicat (dviation du faisceau dlectrons lors du soudage). La dsaimantation peut se faire dans un tunnel de dmagntisation qui applique la pice un champ magntique dcroissant. Principe de dsaimantation

VII AVANTAGES ET INCONVENIENTS :


Avantages :
Simplicit de mise en uvre Localisation prcise des dfauts de surface ou lgrement sous-jacents et apprciation de leur longueur Mthode se prtant bien lautomatisation Mthode ne sappliquant quaux matriaux ferromagntiques Sensibilit dpendant de lorientation des dfauts par rapport la direction gnrale des lignes dinduction Ne permet pas une apprciation de la profondeur et linterprtation dans la phase de rvlation est dlicate Lautomatisation de la phase de rvlation na pas encore abouti industriellement Dsaimantation obligatoire des pices

Inconvnients :

VIII NORMES :
NF A 09 125 : essais non destructifs des produits mtallurgiques. Principes gnraux de lexamen de magntoscopie. NF A 04 121 : produits sidrurgiques. Dtection des dfauts superficiels des produits longs par examen de magntoscopie. NF A 09 130 : essais non destructifs. Moyens dexamen superficiels des produits longs par examen de magntoscopie. NF A 09 170 : essais non destructifs. Magntoscopie : caractrisation des produits.

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I INTRODUCTION :
Cest une mthode de contrle qui consiste crer, dans un matriau conducteur, un courant induit par un champ magntique variable. Ces courants induits, appels courants de Foucault, circulent localement, la surface du matriau. La prsence dune discontinuit la surface de la pice contrle perturbe la circulation des courants, entranant une variation de limpdance apparente de la sonde de mesure.

II PRINCIPES PHYSIQUES :
21 Linduction lectromagntique :
Le passage dun courant dans un solnode produit un flux magntique proportionnel.

(t ) = k .I (t ) est le flux magntique en Webers (Wb), I lintensit traversant le solnode


en Ampres (A) et k une constante.

22 Loi de Faraday :
Un solnode travers par un flux magntique produit une force lectromotrice E(t).

E (t ) = N

est le flux magntique en Webers (Wb), E la force lectromotrice produite en


Volts (V) et N le nombre de spires du solnode.

d (t ) dt

23 Inductance dun solnode :

(t ) = k .I (t ) et E (t ) = N
E (t ) = N .k . dI (t ) dt

d (t ) dt

E (t ) = L.

dI (t ) dt

L = N .k

est linductance du solnode est sexprime en Henries (H).

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24 Notion dimpdance :
Limpdance dune charge est la mesure de son opposition au passage du courant alternatif. Elle est exprime en Ohms (symbole ). De faon gnrale, limpdance dune charge est dfinie par :

Z=

E I

avec Z limpdance en Ohms (), E la tension aux bornes en Volts (V) et I

le courant traversant en Ampres (A).

Limpdance est une rsistance pure :


Loi dOhm : E (t ) = R.I (t )

Limpdance est une inductance pure :


Loi dOhm : E (t ) = L.

Z=

E =R I

dI (t ) dt Em .sin(.t ) L. 2

La tension est en phase avec le courant.

Si E (t ) = Em.sin(.t ) alors I (t ) =

Le courant est en retard de 90 sur la tension.

25 Association srie dune rsistance et dune inductance :


XL est appel ractance inductive et vaut .L o = 2 f . Elle est exprime en Ohms et sa valeur change avec la frquence de la source de tension.

X Z = R2 + X L 2 et = tan 1 L R

26 Gnration des courants :


Pour gnrer des courants de Foucault, une sonde est utilise. lintrieur de cette sonde se trouve un solnode. Ce solnode est aliment avec une source de tension alternative. Un flux magntique alternatif est donc produit dans et autour du solnode.

Lorsquune plaque conductrice est expose une portion de ce flux magntique alternatif, un courant alternatif est induit dans la plaque. Ce courant est, en fait, un courant de Foucault.

En circulant, les courants de Foucault produisent leur propre flux magntique (flux secondaire). Selon la loi de Lenz, le sens des courants de Foucault fait en sorte que le flux secondaire soppose au flux initial.

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS IV DETECTION DE DEFAUTS :


41 Principe simplifi de linstrumentation :

SOURCE

MESURE

Ressor Sens du Sonde

Solnode de

Mvt de la sonde Pice examiner Dfaut

Pice examiner
42 Principe de la dtection :

Le principe est bas sur la perturbation par le dfaut du champ magntique cr par courants de Foucault Le courant alternatif I circulant dans la bobine cre un champ H. Les courants de Foucault Ic crs dans la pice (conductrice) par H crent un champ Hc , oppos H. L'quilibre est modifi par la prsence d'un dfaut qui perturbe la distribution des courants de Foucault dans la pice. La variation est dtecte en mesurant l'impdance de la bobine.

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43 La mesure en mode absolu :
La bobine d'examen est une branche d'un pont d'impdance aliment par un oscillateur. Le pont est quilibr en l'absence de dfaut. Le passage de la sonde devant un dfaut provoque l'apparition d'un signal dans le plan complexe. L'amplitude du signal est lie au volume de matire affect par le dfaut ; la phase est lie au type de dfaut et sa profondeur.

44 Mesure en mode diffrentiel :


Deux branches du pont constituent des bobines d'examen. Le pont est quilibr en l'absence de dfaut. Le passage de la sonde devant un dfaut provoque l'apparition d'un signal (figure de Lissajous) dans le plan complexe. L'amplitude du signal est lie au volume de matire affect par le dfaut ; la phase est lie au type de dfaut et sa profondeur

45 Profondeur de pntration :
La densit de courant J(z) une profondeur z l'intrieur de la pice est :

J ( z ) = J 0 .e( z .

. . . f )

Jo : densit de courant la surface de la pice z : profondeur : permabilit magntique de la pice : conductivit lectrique du matriau f : frquence du courant La phase varie linairement :

( z ) 0 = z .. . f
Si le produit f augmente, alors la densit Jo en surface augmente et J(z) dcrot alors plus rapidement. La profondeur de pntration est telle que :

J ( ) =

J0

1 .. . f

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46 Frquence dexamen f :
Le choix de la frquence f dexamen est fonction de l'paisseur contrler (maximum quelques mm). En gnral, f est dtermin par des abaques ou par diffrents tests. Lestimation de la profondeur du dfaut de fera par mesure de phase.

47 Lexcitation :
Elle consiste soumettre un champ magntique variable dans le temps la pice contrler ; ceci afin dinduire des courants dans le matriau. On utilise gnralement une onde sinusodale de frquence variable de quelques Hertz plusieurs Mgahertz suivant la nature des produits contrls et des applications envisages.

48 La perturbation :
La trajectoire des courants induits dans la pice est perturbe par des variations locales de la gomtrie ou par des variations des caractristiques lectromagntiques du matriau. La perturbation locale des lignes de courant provoque une modification du champ magntique induit, sopposant ainsi chaque instant au champ magntique dexcitation. Il en rsulte alors une modification de limpdance du capteur. Cette modification dimpdance est en gnral synonyme de prsence dun dfaut. Il rsulte de ces principes de perturbation 3 applications diffrentes des CND par courants de Foucault : Dtection des dfauts superficiels ou lgrement sous jacents Mesure dpaisseurs de revtements Tris de nuances

Dtection de dfauts

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Mesure dpaisseurs de revtements

Les courants de Foucault sont souvent utiliss dans lindustrie aronautique afin de dtecter des pertes de matire dues lrosion ou la corrosion

Tri de nuances Mesure dune couche de peinture Remarques : dans chaque cas, la mthode est comparative est ncessite un talonnage pralable du capteur sur une pice de rfrence.

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49 La rvlation :
On analyse dans cette phase les variations dimpdance conscutives la perturbation que lon cherche mettre en vidence. La mthode la plus courante consiste comparer le signal de dsquilibre du pont dimpdances au signal de rfrence dlivr par loscillateur alimentant le capteur :

V EQUIPEMENTS :
Bancs fixes : pour contrles de tubes ou barres en fabrication avec bobines encerclantes. Sondes ponctuelles

Tireur (pousseur) : pour contrle de tubes par sonde internes

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Sondes internes pour contrle de tubes Appareillages transportables en modes diffrentiel et absolu avec visualisation sur cran cathodique ou enregistrement (Re-Im) ou (A- ).

VI LES DIFFERENTS EXAMENS :


61 Examens externes de tubes :
Techniques courantes : sondes bobines encerclantes, mode diffrentiel et/ou absolu. Mise en uvre : automatique (ateliers), vitesse de dfilement leve, sondes adaptes diffrents diamtres de tubes (pour prserver le coefficient de remplissage), examen volumtrique de parois minces, recherche de variations dimensionnelles, fissures, coups, dfauts de fabrication en surface, etc.

62 Examens internes de tubes :


Techniques courantes : sondes internes, modes diffrentiel et absolu. Mise en uvre : dplacement de sonde par tireur (pousseur), examen rapide, examen volumtrique de parois minces, recherche damincissements (corrosion), fissures circonfrentielles, coups, etc.

63 Autres exemples :
Les produits contrls sont essentiellement cylindriques (barres, tubes). En production, les vitesses de contrle vont jusqu 2 m/s pour des dfauts dont la profondeur est voisine de 0,1 mm. Dautre part, les pices fortes concentrations de contraintes utilises dans laronautique font lobjet de visites systmatiques (contrles dimpacts sur les aubes de compresseurs de turboracteurs, recherche de criques de fatigue sur des disques de compresseur). Les courants de Foucault sont aussi utiliss pour la vrification de tubes souds longitudinalement. Mais le domaine de prdilection de ce CND reste les tubes de faible paisseur utiliss dans les lments combustibles ou condenseurs et changeurs de vapeur dans les centrales nuclaires.

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VII AVANTAGES, INCONVENIENTS, LIMITES DE LA METHODE :


71 Dfauts mis en vidence :
fissuration piqres de corrosion dfauts de forme (coups,) pertes de matire (rosion, corrosion)

72 Contrles des matriaux ferromagntiques :


Les variations locales de permabilit du matriau rendent le signal instable. Mme avec saturation magntique (afin de restaurer la stabilit de la permabilit) de la pice par aimant permanent ou lectro-aimant, les performances restent moindres. L'encombrement de l'aimant peut rendre l'accs difficile.

73 Avantages et inconvnients :
mthode rapide et facilement automatisable vitesses de dfilement leves les bobines ne sont pas en contacts avec le produit enregistrement (numrique, graphique, magntique) haute sensibilit en dtection, mais indications parasites existantes apprciation de la profondeur possible appareillage relativement coteux limitation aux matriaux conducteurs (mtaux) mthode peu performante sur matriaux ferromagntiques car la limitation aux dfauts proches de la surface (mme ferms) ou aux parois minces (exemple : aronautique) la surface doit tre propre et rgulire (peinture OK) faible capacit de dimensionnement en profondeur sensibilit influence par lentrefer existant entre la bobine et le produit

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74 Autres applications :
Tri de mtaux, mesure de duret, de conductivit, mesure d'paisseur de revtement non conducteur (peinture, protection plastique).

75 Normes :
NF A 49 872 : tubes en acier. Mthode de CND. Contrle automatique par courants de Foucault, pour la recherche des imperfections ou pour la vrification de ltanchit laide de bobines encerclantes. NF A 49 892 : tubes en acier. Contrle par courants de Foucault pour la recherche des imperfections. Classes de contrle et modalits dapplication. NF A 09 150 : END. Courants de Foucault. Vocabulaire. NF A 09 150 : END. Courants de Foucault. Caractrisation de lappareillage. NF A 09 150 : END. Courants de Foucault. Mthodes de caractrisation de lappareillage.

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I INTRODUCTION :
Cest une mthode de contrle qui consiste transmettre des impulsions acoustiques de hautes frquences (suprieures 30 kHz) appeles ultrasons dans un matriau. Ces ondes se propagent dans le matriau. La prsence dune discontinuit (dfaut interne) sur le trajet des ultrasons provoque la rflexion partielle des impulsions. Le signal rflchi est recueilli par un capteur appel transducteur ultrasonore . Cette mthode permet de localiser les dfauts internes avec prcision et den apprcier leur forme avec une bonne rapidit et sans prcautions particulires. Cest une mthode comparative et donc tributaire du facteur humain. Les applications les plus courantes sont la mesure dpaisseurs, la recherche de dfauts internes et la mesure de couples de serrage.

II PRINCIPES PHYSIQUES :
21 La matire :
La matire est constitue datomes. Les atomes sont les plus petites parties des corps simples. Ceux-ci se combinent entre eux pour donner les corps composs. Alors quil nexiste quune centaine de corps simples diffrents (donc datomes), il existe une infinit de corps composs (molcules). Dans la nature, on peut classer les corps en 3 catgories : les gaz, les liquide et les solides

Les gaz : les molcules de gaz se trouvent trs loignes les unes des autres, ceci explique les caractristiques particulires des gaz (ex : compressibilit).

Les liquides : les molcules sont plus rapproches que dans les gaz. Elles sont moins mobiles car elles sattirent rciproquement.

Les solides : les molcules sont trs proches des unes des autres et sattirent fortement. Dans la majorit des cas, les corps solides sont dits cristalliss ; cest-dire que lempilement des atomes est fait de faon ordonne et rgulire.

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Rsum : on peut, pour la comprhension des phnomnes lors de la propagation des US dans la matire, schmatiser celle-ci de la faon suivante : les atomes sont relis entre eux par des forces assimilables des petits ressorts ; ce qui donne cohsion et rsistance.

22 Les dfauts des solides :


La matire telle que schmatise prcdemment prsente souvent des dfauts (manques matires, inclusions, etc.). Les pices, en cours de service, sont soumises des efforts. Les dfauts peuvent alors tre lorigine daltration de la rsistance du matriau et mme de la rupture des assemblages. Un dfaut peut se caractriser par : Sa nature (crique, soufflure, inclusion, etc.) Sa forme et son tendue, Sa place et son orientation dans la pice, Le nombre de dfaut par unit de volume. Les dfauts apparaissent dans les matriaux diffrents moments de leur vie : laboration (forgeage, laminage, usinage, soudage), utilisation (corrosion, fatigue). Il faut donc les dtecter le plus tt possible aprs leur formation. La dtection par ultrasons fait partie des mthodes non destructives les plus employes.

23 Les vibrations :
Les ultrasons sont un phnomne vibratoire. Selon la norme NFE 90-001, une vibration est une variation avec le temps dune grandeur caractristique du mouvement ou de la position dun systme mcanique lorsque la grandeur est alternativement plus grande et plus petite quune certaine valeur moyenne ou de rfrence. Le mouvement de la position de la masse en fonction du temps peut se reprsenter comme sur la figure ci-contre. La frquence F dun phnomne est le nombre de rptitions (priodes) de ce phnomne en une seconde. La frquence sexprime en Hertz. La priode T (en secondes) ou cycle de ce mouvement est le temps qui scoule entre 2 passages du mobile dans le mme sens un endroit donn. La priode est constante. La frquence F est linverse de la priode : F = 1

On peut aussi dfinir dune autre manire les vibrations. Cette nouvelle faon de caractriser les phnomnes vibratoires est la longueur donde (lambda) qui est la distance qui spare deux oscillations voisines.

= V .T = V F
Remarque : les rsultats prcdents ont t dcrits en faisant abstraction des phnomnes de frottement. Dans la ralit, le systme ressort + masse va progressivement se freiner puis sarrter. Les courbes enregistres auront finalement lallure ci-contre.

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24 Sons et Ultrasons :
Les sons sont des vibrations qui peuvent avoir pour support un solide, un liquide ou un gaz. Les sons sont classs suivant leur frquence : graves (sons de basse frquence) ou aigus (sons de haute frquence). Loreille humaine permet de capter les sons de frquences comprises entre 20Hz et 20kHz. En dessous de 20 Hz, ce sont les infrasons et au dessus de 20 kHz, les ultrasons.

Exemples de calcul de longueur donde : Les sons se dplacent dans lair la vitesse de 340 m/s. La longueur donde dun son de frquence F = 500 Hz sera :

= V F = 340 500 = 0, 68m = 68cm


La vitesse de propagation des ultrasons dans lacier est de 5850m/s. La longueur donde dun ultrason de frquence 3 MHz sera :

= 5850 300000 = 0, 00195m = 1,95mm

On constate que les ultrasons ont une longueur donde de lordre du millimtre. Cet ordre de grandeur des ultrasons est trs important. En effet, lors de la dtection de dfauts par ultrasons, le plus petit dfaut dtect aura en thorie comme dimension la longueur donde. Dans lexemple prcdent, on ne pourra dtecter que des dfauts de dimensions suprieures 1,95/2 1mm. Plus la frquence augmente et plus la sensibilit de dtection augmente. Dans le contrle industriel par ultrasons, les frquences utilises vont de 0,5 10MHz.

25 Propagation des ultrasons :


Un corps solide peut tre assimil un ensemble datomes runis entre eux par des forces dattraction schmatises par des ressorts. Ceci est galement vrai pour les liquides mais on considre que dans ce cas les ressorts sont plus mous que les pour les solides : cest llasticit. Les matriaux solides sont caractriss par les physiciens par 4 paramtres principaux : La masse volumique , Le module dlasticit (E) ou module de Young, Le module de rigidit (G) ou module de Coulomb, Le coefficient de poisson Les ultrasons correspondent un branlement communiqu ldifice atomes + ressorts . Un mouvement oscillatoire appliqu au premier rang des atomes sera transmis aux atomes voisins par lintermdiaire des liaisons ressort . De proche en proche, la vibration se propagera au travers de la pice. Il est intuitif de dire que, plus les ressorts seront rigides, plus le mouvement se transmettra rapidement et inversement.

Il existe diffrents types dondes ultrasonores : Les Ondes Longitudinales (OL) appeles galement ondes de compression : loscillation engendre une vibration des particules dont le dplacement lmentaire est parallle la direction de propagation. La vitesse de propagation est dfinie par :

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VL =

E (1 ) (1 + )(1 2 )

Les Ondes Transversales (OT) appeles galement onde de cisaillement : le dplacement des particules est perpendiculaire la direction de la propagation. La vitesse de propagation des ondes transversales est dfinie par :

VT =

E 2 (1 + )

Attnuation des ondes ultrasonores : lamplitude dune vibration qui se propage dans un milieu nest pas constante durant sa progression. Elle va sattnuer jusqu disparatre. Les causes de cette attnuation sont : La perte dnergie par effet thermique (vibration = chaleur), La densit du matriau qui va faciliter plus ou moins le passage de lnergie, La taille des grains (structure cristalline) qui va crer une dispersion. Ces causes sont essentiellement lies au matriau proprement dit. Cependant, la frquence des vibrations est galement un facteur qui influe sur cette attnuation. Exemple : 1MHz dans lacier donne une longueur donde = 6mm. 10MHz dans lacier donne une longueur donde = 0,6mm Pour parcourir 6mm dacier, il faudra 10 oscillations au signal de 10MHz, alors quil nen faudra quune pour un signal de 1MHz. Lnergie consomme par londe de 10MHz sera donc plus importante que celle de 1MHz. Dans lordre des attnuations croissantes, on trouve, parmi les matriaux utiliss industriellement laluminium, lacier, les fontes, les matriaux cuivreux et les matriaux plastiques. Lattnuation de londe sera fonction : De la frquence de londe, Du matriau, De la distance parcourue par londe. A un instant donn, londe possde une amplitude A0. Lorsquelle aura parcouru une distance d, lamplitude restante sera A. Lamplitude comme quation :

A = A0 .e .d .

A0 : amplitude la vibration mise, A : amplitude la vibration qui a parcouru la distance d, d : distance parcourue, : coefficient dpendant du matriau et de la frquence leve au carr ( = KF2) En rsum : Plus la frquence est leve, plus londe sera attnue rapidement, Plus la frquence est basse, plus elle pntrera dans un matriau, Plus les grains du matriau seront importants et irrguliers, plus londe sera attnue et inversement. Remarque : ne pas oublier, par contre, que plus la frquence est basse et moins les petits dfauts sont considrs comme rflchissants (loi de la longueur donde). Les phnomnes physiques impliqus dans lattnuation sont : La diffraction: divergence du faisceau ultrasonore

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La diffusion: rfraction et rflexion par des discontinuits internes multiples

Labsorption: perte damplitude provoque par des frictions internes (transformation de lnergie cintique de la vibration en nergie thermique)

Impdance acoustique : Chaque matriau est caractris, en ce qui concerne son action sur la propagation des ondes ultrasonores, par son impdance acoustique Z ; cest dire sa rsistance au passage des ultrasons : Z : impdance acoustique p : pression acoustique : vitesse de la particule : densit du matriau

Z=p

= .V

V : vitesse de londe Les matriaux ayant de grandes impdances acoustiques sont dits durs et les matriaux ayant de faibles impdances acoustiques sont dits mous . Interface entre 2 matriaux : lcho : On considre une onde ultrasonore arrivant perpendiculairement sur linterface entre deux matriaux caractriss par leurs impdances Z1 et Z2. Il se produit au niveau de cette interface une brusque variation dimpdance. Une partie de londe sera transmise (ou rfracte) et une partie de londe sera rflchie : cest lcho ultrasonore. On peut dire que : ONDE INCIDENTE = ON REFLECHIE + ONDE REFRACTEE. La proportion de londe qui sera rflchie (donc inversement celle qui sera transmise) dpend de lcart des valeurs dimpdances acoustiques. Dans le cas dune incidence droite : Energie rflchie (%) :

( Z 2 Z1 ) 2

( Z 2 + Z1 ) 2

Energie rfracte (%) :

4 Z 2 Z1

( Z 2 + Z1 ) 2

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En gnral, on dfinit le coefficient de rflexion qui sera donn en % par :

((Z1 Z 2) (Z1 + Z 2)) x100

Lcho est donc proportionnel au coefficient de rflexion. Selon les matriaux en prsence, on aura apparition dchos damplitudes diffrentes (proportionnelles aux coefficients de rflexion).

Mtal Sur Vide Air Eau Mtal


Exemple interface acier / silicate daluminium :

coefficient.de.rflexion = (45000000 15000000)

(45000000 + 15000000)

= 50%

50% de londe incidente sera rflchie, en faisant abstraction des pertes dues lattnuation. On pourrait dire que lcho aura une amplitude de moiti de lmission. Les dfaut dans une pice ne sont ni plus ni moins, pour la propagation des ondes, que des interfaces. La rflexion ultrasonore de ces dfauts dpendra de la nature de ceux-ci. Une crique, donc une interface acier / air, rflchira mieux quune inclusion acier / manganse par exemple. Cas particuliers : Si Z1 = Z2, onde rflchie = 0 il y a transmission totale Si Z1>>Z2 (exemple interface acier /air), onde rflchie = onde incidente, il y aura rflexion totale de londe ultrasonore. Ceci explique quil faille coupler acoustiquement le palpeur une pice contrler par un milieu autre que lair (huile, eau, glycrine, etc.).

26 Rflexion et rfraction :
Prcdemment, londe ultrasonore arrivait perpendiculairement linterface des 2 matriaux. En incidence oblique, il se produit galement des phnomnes de rflexion et de rfraction (transmission) Rflexion : soit une onde incidente longitudinale (OL) arrivant obliquement sur linterface en faisant un angle dincidence i (angle entre londe et la perpendiculaire linterface). Cette onde va se rflchir en se ddoublant en 2 types dondes : Une onde longitudinale L faisant un angle de rflexion RL tel que RL = i Une onde transversale T faisant un angle RT tel que RT < RL Rfraction : en plus du phnomne de rflexion, il se produit un phnomne de transmission dans le second milieu, appel rfraction, avec ddoublement de londe incidente en deux ondes (L et T). De mme que prcdemment, langle de rfraction en Ol : rl sera toujours suprieur langle de rfraction en OT : rt. La loi de SNELL - DESCARTES va permettre de relier entre elle les diffrentes valeurs dangles : i, RL, RT, rl, rt.

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Loi de SNELL DESCARTES : La loi de SNELL - DESCARTES permet de relier entre eux les angles et les vitesses des diffrentes ondes.

Sin ( i ) Vi

Sin (1L ) V1L

Sin (1T ) V1T

Sin ( 2 L ) V2 L

Sin ( 2T ) V2T

Remarques : Certaines composantes rflchies ou rfractes peuvent ne pas exister, ou vhiculer une nergie ngligeable. La rflexion et la rfraction n'ont aucun impact sur la caractristique frquentielle.

2L et 2T augmentent avec i
Quand

. angle critique),

i = arcsin(Vi V ) = 1 (premier
2L

2 L = 2 et 2T = 2 et

l'onde L rfracte suit l'interface (onde

rampante). Quand

i = arcsin(Vi V ) = 2 (second
2T

angle critique),

l'onde L rfracte suit l'interface (onde

de surface). Elle se propage une vitesse Vs lgrement infrieure V2T V2T. Si i

> 2 , toute l'nergie incidente est rflchie.

Effet de l'tat de surface de l'interface : surface lisse : maintien des orientations des rayons rflchis et rfracts surface rugueuse : dispersion des rayons

Effet de la gomtrie de l'interface : surface plane : maintien de l'orientation des rayons surface concave : focalisation si V2 > V1 (et inversement) surface convexe : dfocalisation si V2 > V1 (et inversement)

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valeurs numriques :

III LA PRODUCTION DES ULTRASONS :


Le but est de crer une vibration mcanique de haute frquence. Des oscillations mcaniques rapides sont difficiles mettre en uvre. Par contre, des oscillations lectriques sont beaucoup plus aises raliser.

31 Le phnomne pizo-lectrique :
Dans un cristal de quartz, une pression (ou une traction) exerce sur ses faces cre sur celles-ci une tension lectrique. Cette tension sinverse en polarit si la pression devient une contraction. Une des particularits du cristal de quartz est la rciprocit du phnomne. Cette rciprocit entraine que lapplication dune tension entre deux faces du cristal va le comprimer et linversion de tension va le dilater. Lapplication dune tension alternative va donc permettre au cristal de vibrer mcaniquement. Et si le cristal reoit une vibration, il crera une tension qui sera limage de cette vibration. La lame de quartz est en fait un traducteur, puisquelle transforme une nergie lectrique en nergie mcanique et inversement. Si la frquence du signal lectrique est approprie, la vibration mcanique engendre sera susceptible de gnrer des vibrations mcaniques ultrasonores. On aura alors un metteur ultrasonore. Inversement le cristal recevant des ultrasons donnera un signal lectrique, on aura alors un rcepteur ultrasonore. Le plan de taille du cristal dterminera la manire dont celui-ci vibrera.

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Principe : Les faces mtallises d'une pastille cramique pizolectrique transforment une dcharge lectrique en vibration mcanique. L'onde se propage dans la semelle et pntre dans le matriau travers une couche liquide assurant le couplage acoustique. Transformation inverse de l'nergie en rception

32 Le faisceau ultrasonore.
Les ondes ultrasonores mises par le palpeur dans un matriau sont contenues dans le faisceau ultrasonore. En dehors de ce faisceau, la matire nest pas mise en vibration. Il est important de noter que le faisceau diverge au sein du matriau. Pour un palpeur circulaire, la forme du faisceau nest pas un cylindre mais un tronc de cne. Plus le diamtre du palpeur est important, moins le faisceau divergera. Sur l'axe (x) de symtrie, il y a interfrences d'intensit dans le champ proche (N), et dcroissance quadratique inverse dans le champ loign. Hors axe, le faisceau est divergent () et dcroissance gaussienne de l'intensit en s'loignant de l'axe.

N=

D2 4

sin =

K . D

K = 0,51 pour une chute de 6 dB ; 0,87 pour une chute de 20 dB ; 1,22 pour une chute totale de lintensit acoustique.

33 Rpartition de lintensit acoustique :


Non seulement le faisceau diverge dans le matriau contrler, mais de plus, il nest pas homogne. Lnergie ultrasonore contenue dans ce faisceau nest pas uniformment rpartie. Cest au centre de celui-ci que ce se situe lintensit maximale. En dautres termes, un dfaut situ sur laxe du faisceau renverra un cho plus Dfaut sur laxe du faisceau Dfaut en bordure du faisceau important que sil se trouve sur le bord de ce faisceau. Dans la pratique, une fois un dfaut dtect par lapparition dun cho, il suffira de rechercher, en dplaant le palpeur, lendroit o lcho sera damplitude maximale pour localiser prcisment le rflecteur que constitue le dfaut.

34 Visualisation des chos ultrasonores :


Il existe plusieurs faons de visualiser les chos crs par les dfauts dans une pice. La plus employe est celle qui consiste reprsenter lcho sur un cran (type oscilloscope), en fonction du temps que mettent les ultrasons parcourir laller et retour entre le palpeur et linterface que reprsente le dfaut en question.

LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS

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Principe : Soit une pice qui comporterait deux dfauts : d1 et d2. Le processus dexamen se compose de 2 tapes : lmission puis la rception. Lmission : le palpeur est mis en vibration pendant un cours instant. Une vibration prend naissance dans la pice au niveau du contact avec le palpeur et va se propager vers la face oppose. Cette vibration aprs un certain temps de parcours, va rencontrer le dfaut d1. Une rflexion dune partie du faisceau va se produire pendant que les restant de la vibration va poursuivre son chemin pour rencontrer un peu plus tard d2 (o une seconde rflexion se produira) puis sur le fond de la pice (o une troisime rflexion se produira). La rception : londe ultrasonore rflchie par d1, d2 puis par le fond, va se propager vers le palpeur. La premire vibration que le palpeur recevra sera celle provenant de d1 (puisque celle-ci a le moins de chemin parcourir) puis suivra celle venant de d2 et puis celle venant du fond (appel cho de fond). Ces diffrentes vibrations (appeles chos) vont donc rencontrer la surface o est pos le capteur, traverser lagent couplant (huile) et venir faire vibrer llment pizolectrique qui donnera des signaux lectriques au fur et a mesure de larrive des chos. La face arrire de la pice tant une interface matriau/air, il y a rflexion totale. Par contre, pour les vibrations rflchies par les dfauts d1 et d2, rencontrant leur tour linterface pice / palpeur, une partie de leur nergie sera renvoye dans la pice vers la face arrire. Un nouveau phnomne de rflexions sur d1 et d2 se produira. Leurs chos, plus faibles que les premiers, arriveront sur le palpeur aprs les prcdents. Il y aura donc diffrentes rflexions provenant des mmes dfauts : ce sont des rflexions multiples. Le nombre de ces rflexions multiples dpendra bien sr de lattnuation due au matriau. Plus le matriau sera absorbant, moins il y aura de rflexions multiples. Les signaux lectriques transmis par le palpeur ne sont pas en fait tels que reprsents sur le schma ci-dessus. Ils sont lectroniquement mis en forme pour donner sur lcran une information telle ce celle ci-dessus.

IV LES TECHNIQUES DE CONTROLE PAR ULTRASONS :


41 Configuration dexamen :
Rflectivit des dfauts : Dfaut plan dorientation quelconque Pas de dfaut plan

Dfaut plan normal londe incidente

Dfaut volumique

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Pour pouvoir dtecter des dfauts plans dorientations diverses, il faut utiliser plusieurs capteurs il faut utiliser plusieurs capteurs dangles diffrents.

42 Le contrle par contact :


Cest la mthode la plus employe. On dplace le traducteur directement en contact avec la pice, en assurant la transmission des ondes US par un couplant (huile, eau, etc.). Dans cette technique, on distingue 3 mthodes : Mthode par rsonance (mthode peu utilise et rserve la mesure dpaisseur) Mthode par rflexion, Mthode par transmission, Mthode par rflexion : Cest la mthode la plus utilise dans le contrle US. Londe US se propage dans la pice, se rflchit sur le fond de celle-ci ou ventuellement sur le dfaut. La visualisation de lamplitude de lcho de fond et de lcho de dfaut, donne une indication quand limportance de lanomalie, ainsi que sur sa position dans la matire.

Dtermination de la profondeur du dfaut dans le cas dun capteur droit ondes longitudinales :

p=

VL .t

Dtermination de la profondeur du dfaut dans le cas dun capteur dangle :

2 h = p.cos x = p.sin
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p = V .t

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Mthode par transmission : On utilise 2 palpeurs : un metteur et un rcepteur. La visualisation sur lcran de lamplitude de lcho transmis permet davoir une indication quant limportance du dfaut (% dattnuation de lcho dmission), mais ne permet pas de positionner ce dfaut dans la matire. De plus il faut avoir accs des deux cots de la pice.

Transmission : La dtection seffectue par perte du signal. Il est noter que dans ce cas, les 2 capteurs sont solidaires (E + R). Ce type de contrle ncessite laccs aux 2 faces de la pice. Ce type de mthode est insensible lorientation du dfaut.

Pitch & Catch : La dtection seffectue par perte du signal. Il est noter que dans ce cas, les 2 capteurs sont solidaires (E + R). Ce type de mthode est insensible lorientation du dfaut.

Tandem : La dtection seffectue par apparition du signal. Il est noter que dans ce cas, les 2 capteurs sont solidaires (E + R). Ce type de mthode est sensible lorientation du dfaut.

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43 Le contrle par immersion :


La pice et le traducteur sont compltement immergs dans une cuve contenant un liquide de transmission. Le traducteur est situ une certaine distance de la pice. Le couplage est en gnral assur par le liquide de transmission (gnralement de leau). Ce systme est rserv aux pices de faibles dimensions et aux contrles en srie.

44 Exemple de dfauts recherchs par US :


Lors de la fabrication des tles, des dfauts peuvent apparatre, ce sont gnralement des ddoublements de tles. Pour effectuer le contrle, on utilise un traducteur droit avec pour objectifs de dtecter les ddoublements de tle et dvaluer leurs dimensions. Le soudage de deux tles bout bout entrane lapparition de nombreux dfauts. La recherche de ces dfauts permet dassurer la fiabilit de la soudure (dure de vie et rsistance). Il existe plusieurs mthodes de contrle des soudures par US. Cest la destination de la pice (donc les dfauts non tolrables) qui imposera la mthode de contrle.

45 Localisation dun dfaut :


Positionnement : ds lapparition dun dfaut, loprateur devra affiner la position de son palpeur pour obtenir un maximum de rflexion ; laxe du faisceau concidant alors avec laxe du rflecteur dcouvert. Il devra alors effectuer la lecture de la distance sur le cadran de lcran, en mm de matire, et noter la position du palpeur sur la pice. Dimensionnement : pour trouver la dimension du dfaut, on utilise la mthode dite des -6dB . Elle consiste dplacer le traducteur tout autour du dfaut, et noter les points par lesquels lamplitude HD reue (amplitude dfaut) est gale la moiti de celle obtenue lorsque le traducteur est la position o cette amplitude HD est maximale. On considre que les limites du dfaut sont atteintes par l'axe du palpeur quand le signal du dfaut diminu de 50%.

h/2 6dB = 20.log10 h


Identification dun dfaut : un dfaut est dtect et localis. Encore faut-il lidentifier car sa nature peut tre extrmement variable et son incidence sur la rsistance de la pice sera elle-mme diffrente. Il sagit l plus quailleurs dune question de mtier et dexprience. Les dfauts peuvent tre classs en deux familles : les dfauts volumiques (inclusions, soufflures, etc.) et les dfauts plans (collages, fissures, etc.)

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46 Dtermination du type de dfaut :


Le dfaut tant dtect et positionn, pour en dterminer sa nature, il suffira de faire effectuer au palpeur un dplacement, de part et dautre de sa position de dtection, en visant le dfaut. Selon que lcho reste peu prs constant ou au contraire, disparat , le dfaut sera considr comme volumique ou plan. Dfaut plan : lcho disparat (au moins infrieur Dfaut volumique : lcho reste peu prs h/2). constant (au moins suprieur h/2).

Critres de rebut des pices : il est impossible de donner ici des critres prcis et gnraux de rebut des pices contrles. Chaque pice examine aura, selon sa destination finale, ses propres critres dacceptabilit fixs par le cahier des charges. Ces critres fixeront les dimensions maximales autorises et la densit tolrable de dfauts par unit de longueur ou de surface.

V PERFORMANCES :
Dtection de dfauts :
Trs bonne performance sur dfauts volumtriques & plans (particulirement ceux dbouchant en paroi oppose) Risque dindications parasites Risque de masquage dun dfaut par un autre Trs bonne performance (y compris en profondeur) Bonne performance en longueur et en hauteur

Localisation & caractrisation de dfauts : Dimensionnement de dfauts :


Remarque : risque de dgradation des performances si technique inadapte.

Applicabilit :
Tous matriaux (suffisamment compacts) Mthode trs flexible Surface propre et non accidente Prsence dune zone morte (exempte de dfauts) Absence de trace (sauf en cas dautomatisation) aprs contrle Adjonction de liquide de couplage acoustique Etalonnage pralable et priodique Combinaison de plusieurs capteurs Mthode complexe

Mise en uvre :

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Cot :
Dure de balayage Cot lev (personnel form & quipement)

VI LES EQUIPEMENTS :
L'appareillage de contrle comprend principalement : un appareil metteur / rcepteur, un ou plusieurs traducteurs relis l'appareil par un ou plusieurs cbles de liaison. Le traducteur comporte un ou plusieurs lments sensibles appels transducteurs qui convertissent l'nergie lectrique du signal d'mission en nergie acoustique (vibration ultrasonore) et inversement. L'appareil de contrle par ultrasons comporte principalement les ensembles fonctionnels suivants : Le circuit d'mission (gnrateur dimpulsions) qui fournit au transducteur l'nergie lectrique ncessaire pour le mettre en vibration pendant un temps trs bref, Le circuit de rception qui recueille (amplification) et met en forme les signaux (chos) reus par le transducteur (traitement), Le circuit de balayage (visualisation) qui synchronise les diffrentes fonctions de l'appareil et gnre la base de temps pour la visualisation des chos sur le tube cathodique Le tube cathodique qui permet la visualisation des chos ultrasonores en fonction de leur date d'arrive Les transducteurs sont fabriqus dans une grande varit de modles afin de rpondre aux multiples applications. Les transducteurs sont classs suivants diffrents critres : contact ou par immersion, simple (E+R dans le mme botier) ou dual (E+R spars), faisceau normal ou incident. Le choix dun transducteur se fait en fonction du type dapplication, de sa bande de frquences et de sa taille.

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VII AVANTAGES, INCONVENIENTS, LIMITES DE LA METHODE :


71 Avantages et inconvnients :
Dtection des dfauts localiss dans le volume de la pice Grande sensibilit, mais qui dpend de lorientation de la surface du dfaut vis--vis de la direction principale du signal acoustique Peut sutiliser aussi bien sur des chantiers que dans un atelier Mthode qui se prte bien lautomatisation Ncessit dinterposer un milieu de couplage intermdiaire entre le traducteur et la pice afin dassurer une continuit de la propagation Ncessit dun personnel expriment et qualifi afin dinterprter correctement la nature des dfauts et leurs dimensions

72 Normalisation :
Norme NF A 09-300 : vocabulaire utilis en CND par ultrasons Une norme sur les principes gnraux du contrle par ultrasons est en cours dlaboration.

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I PRINCIPE :
Lorsquune structure est soumise une force extrieure (contrainte, changement de temprature, etc.), elle met des ondes acoustiques (ondes vibratoires) en provenance dun dfaut (fissure, dformation plastique) qui est activ et / ou qui progresse. Ces ondes se propagent dans la structure une vitesse qui dpend du type de matriau et du mode de propagation vibratoire de la pice. Ces ondes, connues sous le nom dmissions acoustiques (EA), sont dtectes laide de transducteurs attachs la surface de la structure. Ces signaux sont gnralement faibles. Des capteurs de grande sensibilit et un systme de pramplification lectronique sont donc souvent requis afin de pouvoir les dtecter et les analyser. Lmission acoustique rsulte donc dune libration dnergie sous forme dondes lastiques transitoires au sein dun matriau comportant une dgradation active ou se propageant sous l'effet d'une sollicitation externe. Diffrents phnomnes physiques peuvent tre gnrateurs dEA : propagation de fissures dformation plastique relaxation de contraintes dans les soudures corrosion frottements fuites (de liquides ou de gaz) Le principe de mesure de lmission acoustique rside dans la dtection des ondes ultrasonores gnres par lactivit de la structure. La dtection est gnralement ralise par des capteurs de type pizolectrique placs au contact de la structure. Lacquisition et le traitement des donnes enregistres sont alors raliss par le systme proprement dit.

EQUIPEMENT PORTATIF

SONDES

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Les matriaux fragiles (cramiques, verres, mtaux) produisent des EA de frquence leve (MHz). Dans les plastiques, les EA mises ont de plus faibles frquences (kHz).

II AVANTAGES, INCONVENIENTS, LIMITES DE LA METHODE :


21 Domaine dapplication :
La principale application industrielle de lmission acoustique est le contrle des quipements mtalliques sous pression et des rservoirs de stockage. Ces quipements sont en gnral des structures de taille importante pour lesquelles un suivi priodique est rglement (dcret du 13 dcembre 1999 et arrt modifi du 15 mars 2000). L'mission acoustique est aussi applique sur les matriaux composites. En effet, la requalification priodique ou la rception pour les quipements neufs comporte une preuve hydraulique souvent problmatique (arrt de production, corrosion et surcharge pendant lpreuve, etc.). Cette preuve hydraulique peut tre remplace, dans certains cas, par dautres types dessais tels quune preuve pneumatique couple des mesures complmentaires. Le contrle par mission acoustique est particulirement adapt pour satisfaire ces exigences rglementaires. Le contrle peut tre ralis aussi bien durant une preuve hydraulique que pneumatique. Une surpression de 10% par rapport la pression de service vue par l'appareil au cours des 6 derniers mois permet dobtenir des rsultats dEA probants. Dans certains cas, un suivi en service (ou lors des changements de process) peut suffire valuer lintgrit lun appareil. On peut aussi contrler des structures munies dun revtement (calorifuge par exemple) ou des structures enterres. Les capteurs EA classiques supportent des tempratures de lordre de 100C. Si ncessaire lutilisation de capteurs haute temprature permet de contrler des structures jusqu quelques centaines de degrs.

22 Principaux secteurs d'applications :


Le suivi dpreuves hydrauliques ou pneumatiques dquipements sous pression : sphres de stockage, rservoirs, racteurs chimiques, tuyauteries, condenseurs, changeurs, autoclaves, colonnes (crackers), racteur paroi froide, etc. Le contrle des bacs de stockage : la maintenance des fonds des bacs de stockage est une opration longue et coteuse. Elle ncessite une vidange complte, un nettoyage et un examen du fond (la surface contrler peut varier denviron 100m plus de 2000m suivant le diamtre du bac). Lmission acoustique prsente lavantage dvaluer ltat des fonds de bac sans aucune prparation pralable. Seule une interruption de service de 24 48 heures est ncessaire. Ce contrle a pour objet principal dvaluer la prsence de fuites et de corrosion active au niveau du fond de bac (dure dcoute acoustique de 1 3 heures). Cette opration peut tre ralise avant les interventions de maintenance et permet dvaluer les rparations prvoir (dimensions et emplacement des tles de fond remplacer). Le contrle des citernes de gaz GPL chez les particuliers

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23 Avantages et inconvnients :

Avantages :
Evaluation globale de ltat dun appareil lors dessais de pressurisation, Suivi de lvolution des sources dmission acoustique sans interrompre lexploitation de lquipement concern, Localisation des sources dmission acoustique gnres par des dfauts de la structure. Lutilisation de Imission acoustique lors du suivi des preuves sur quipements sous pression prsente les avantages vidents que sont : le suivi en temps rel de lvolution des indications, do une amlioration de la scurit des installations et des personnels, lvaluation de lintgrit globale dune structure le temps de ralisation, la possibilit de surveiller une structure, sans arrt de process ou de vidange, ni dmontage ou qui est inaccessible des contrles non destructifs conventionnels.

Inconvnients :
Applicable uniquement des pices sous contraintes Etalonnage dlicat Instrumentation complexe

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I PRINCIPE :
La radiographie peut tre dcrite comme tant un examen qui utilise un faisceau de radiations lectromagntiques pntrantes dirig vers la pice inspecter. Suivant la nature et la gomtrie de la pice, une portion du faisceau est absorbe et/ou dvie. En crant une image partir de lintensit de la radiation derrire la pice, des variations dintensit sont donc observes. Ces variations correspondent lombrage produit par les diffrentes structures (internes et externes) de la pice inspecte.

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS II PRINCIPES PHYSIQUES :


21 Les sources de rayonnement :
Radiation: transport dnergie sous forme dondes lectromagntiques (photons) ou de particules. Radioactivit: proprit de certains atomes dmettre des radiations ionisantes suite la capture dlectrons ou une dsintgration spontane. Radiation ionisante: rayonnement capable de produire des ions (arracher des lectrons un atome) lors de son passage travers un matriau. Deux sources de radiations sont principalement utilises en CND : les rayons X (photons), les rayons (photons). Ces rayonnements sont des rayonnements lectromagntiques (donc de nature identique celle de la lumire). Ils se propagent donc la vitesse de la lumire, soient 300000 km/s. Ils sont caractriss par leur longueur donde et par leur nergie libre.

22 Spectre lectromagntique de la lumire :

Vitesse de propagation de la lumire :

V = 3.108 m.s 1

Longueur donde (m) dun rayonnement en fonction de sa frquence f (Hz) de rayonnement : Constante de Planck :

=V f

h = 6, 62.1034 J .s
E = h. f

Energie libre E (J) :

23 Les radiations GAMMA ( ) :


Ce sont des radiations, de trs haute nergie, mises suite la dsintgration nuclaire dun radio-isotope avec mission de particules (hlium) ou (lectrons). Leur longueur donde varie de 10-10 10-13 m. Isotope : en physique nuclaire, un isotope est un corps simple ayant le mme numro atomique qu'un autre, des proprits chimiques presque identiques (mme lment chimique), mais une masse atomique diffrente. Les diffrences physiques entre isotopes d'un mme lment sont dues la diffrence de constitution du noyau de l'atome : le nombre de protons, correspondant son numro atomique Z, reste toujours inchang ; c'est le nombre de neutrons N qui diffre d'un isotope l'autre d'un mme lment.

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Radio-isotopes : contraction de radioactivit et d'isotope, appels encore radionuclides. Ce sont des atomes dont le noyau est instable. Cette instabilit peut tre due soit un excs de protons ou de neutrons, soit un excs des deux. Les radio-isotopes existent naturellement ou sont produits artificiellement en bombardant de petites quantits de matire avec des neutrons, usuellement produits dans un racteur nuclaire. La majorit des radio-isotopes utiliss en radiographie industrielle sont produits artificiellement. Pour activer des radio-isotopes, des matriaux stables sont soumis une source de neutrons lintrieur dun racteur nuclaire. Exemple : un matriau stable (le cobalt 60), sous laction dun bombardement neutronique, perd une particule - (lectron) pour former un isotope du nickel : le nickel 60. Suite leur activation, les radio-isotopes mettent continuellement des radiations .

24 Notion de temps de demi-vie des rayonnements Gamma :


Le temps de demi-vie

T1/ 2 d'un nuclide radioactif est la dure au bout de laquelle le nombre de noyaux radioactifs est

divis par deux. Le nombre N de noyaux non dsintgrs l'instant t est li au nombre de noyaux N0 initialement prsents l'instant t0 .t . est la constante radioactive qui caractrise un radionuclide. par une relation exponentielle : N (t ) = N 0 .e A

t = T1/ 2 , N = N 0 / 2

T1/ 2 = ln 2 / .
On dfinit

N0 = N 0 .e .T1 / 2 2

1 = e .T1 / 2 2

.T1/ 2 = ln 2

.T1/ 2 = ln 2

= 1/ comme la constante de temps radioactive du radionuclide en s-1. T1/ 2 = .ln 2


A(t ) = dN (t ) / dt = .N 0 .e .t = .N (t )

L'activit (A) d'une source se mesure en curies (Ci) ou becquerels (Bq). Elle dcrot dans le temps. Lactivit radioactive est dfinie par : A

t = T1/ 2 , A(T1/ 2 ) = .N 0 / 2 . Si A0 = .N 0 , A(T1/ 2 ) = A0 / 2

Au bout d'un temps gal la demi-vie, l'activit d'un radionuclide est divise par deux. Suivant lisotope utilis, les temps de demi-vie varient de fractions de seconde plus de 10000 ans. Ex : Ir192 = 74 jours ; Co60 = 5,3 ans ; Th170 = 129 jours.
Dure de vie des rayonnements
1000 900 800 700 Activit 600 500 400 300 200 100 0 0 2000 4000 6000 8000 10000 Temps 12000 14000 16000 18000 20000

Demi vie

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25 Production des rayons GAMMA :
Les rayonnements sont mis par la dsintgration spontane et continue des atomes radioactifs d'un isotope (Ir192, Co60, Th170, etc.). Une pastille d'isotope est scelle dans une capsule appele source puisque suite leur activation, les radio-isotopes mettent continuellement des radiations. De faon limiter les fuites, le matriel irradi et encapsul et est attache une tresse flexible ( pigtail ).

Un mcanisme d'jection permet de positionner la source l'endroit requis pour l'exposition.

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Caractristiques d'un quipement rayons GAMMA :
Isotope utilis (et demi-vie) Activit de lisotope la mise en service

26 Les radiations X :
Ces sont des radiations produites par le bombardement dune cible de cuivre ou de tungstne par des lectrons de haute nergie. En passant prs des noyaux mtalliques de charge positive, les lectrons sont dvis en raison de leur charge ngative. Cette dflection impose une diminution de lnergie de llectron ; nergie qui est mise sous la forme dun rayonnement X. Contrairement aux rayons , les rayons X sont produits, la demande par un gnrateur. Un trs haut potentiel lectrique (plusieurs centaines de kV) est tabli entre deux lectrodes (la cathode ngative source dlectrons et lanode positive source des rayons X). Les lectrons sont acclrs par la tension entre les lectrodes. La production du faisceau lectronique gnre de la chaleur (99%) et des rayons X (1%). De faon viter la formation darcs lectriques entre les deux lectrodes, celles-ci sont places dans un tube vide. Exemple de tube rayons X :

Caractristiques principales des gnrateurs de rayons X :


Voltage : valeurs max usuelles de 100 300 kV, acclrateurs linaires jusqu' 10 MeV Courant : valeurs prdfinies ou rglables, valeurs usuelles de 1 10 mA Directivit de rayonnement : faisceau latral ou axial Pntration dans l'acier : gamme de 10mm (mini) 100mm (maxi)

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27 Pouvoir de pntration des rayons ionisants :
Par leur nergie, les rayonnements ionisants sont pntrants, cest--dire quils peuvent traverser la matire. Cependant, le pouvoir de pntration est diffrent pour chacun dentre eux, ce qui dfinit des paisseurs diffrentes de matriaux pour se protger. Lorsquun rayonnement pntre la matire, il interagit avec elle et lui transfre de lnergie. Particules alpha : pntration trs faible dans lair. Une simple feuille de papier est suffisante pour arrter les noyaux dhlium. Particules bta moins : lectrons : pntration faible. Parcourent quelques mtres dans lair. Une feuille daluminium de quelques millimtres peut arrter les lectrons. Rayonnements X et gamma : pntration trs grande, fonction de lnergie du rayonnement : plusieurs centaines de mtres dans lair. Une forte paisseur de bton ou de plomb permet de sen protger. Neutrons : pntration dpendante de leur nergie. Une forte paisseur de bton, deau ou de paraffine arrte les neutrons.

28 Synthse :

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LES CONTROLES NON DESTRUCTIFS III LES FILMS :


Un film radio est en gnral compos comme le montre la figure cicontre. La couche d'mulsion est impressionne par les rayonnements X et , et la lumire. Les films sont conditionns en pochettes prtes l'emploi. Ils se diffrencient par la qualit d'image (grosseur de grain, contraste) et la rapidit. Un standard EN dfinit les types C1 C6. Des crans (feuilles de Pb, Cu, Ni, etc.) intgrs dans la pochette renforcent l'effet de l'irradiation sur le film. Le temps de pose, c'est--dire le temps de l'exposition externe durant lequel la source radioactive est sortie de son conteneur pour la prise d'un clich nous est donn par la formule :

Q.d 2 .k .106 T= 37.N


T = temps de pose en heures Q = facteur fonction de la densit fixe par le cahier des charges du client et de l'paisseur d'acier traverser (tableau ci-aprs). La densit souhaite conditionne le contraste recherch d = distance source / film en mtres k = coefficient de rapidit du film utilis (fourni par le fabricant du film) N = activit rsiduelle en becquerels

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Exemple :
Une source d'iridium 192 a une activit de 925 MBq (25 curies) au 1er mars 2004. Le clich est pris le 10 juin 2004 avec un film ayant un facteur k = 4 pour une densit recherche de 2,5. La soudure radiographier est un tube de 508 x 5 en acier. La source radioactive est dispose dans l'axe du tube. Calcul de l'activit rsiduelle au 10 juin 2004 : 925 x 0,392 = 362,6 MBq = 362,6 106 Bq Epaisseur de l'acier : 5 mm donc Q = 950 (densit voulue 2,5) Distance source film en mtres : d =0,26 m Coefficient de rapidit du film = K = 4

950 x0, 26 x0, 26 x 4.106 = 0, 019h 1min Temps de pose : T = 37 x362, 6 x106
Le dveloppement des films seffectue par traitement des films exposs par bains successifs (rvlateur, neutralisant, fixateur + lavage / schage), manuel ou automatis. Le film obtenu est un ngatif. La Visualisation et linterprtation seffectuent sur ngatoscope : reprage vrification de qualit d'image recherche / analyse de dfauts La qualit de l'image radiographique dpend de nombreux facteurs : Taille de grain : caractristique du film Contraste : dgrad par la grosseur de grain et par un rayonnement Flou gomtrique U : tendue du manque de nettet d la dimension du foyer. Il est valuer dans la position la plus Pnalisante. Les appareils micro foyer rduisent le flou.

U F .t / d

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La nature et la gomtrie de la pice examine affectent aussi le rsultat, d'o l'intrt d'une mesure globale de la qualit d'image. Des Indicateurs de Qualit d'Image (IQI) permettent de sen assurer : fils, trous, etc. de dimensions tages modles divers adapts des cas types placs pendant l'irradiation sur la pice, du mme ct que la source de rayonnement (dans la position la plus pnalisante) Si t est l'paisseur de la pice, et expos, la sensibilit est :

min le diamtre du dernier fil visible sur le film

S (%) = min / t

IV PERFORMANCES, LIMITES DE LA METHODE : Dtection de dfaut :


trs bonne performance sur dfauts volumtriques trs bonne performance sur dfauts plans parallles au tir trs bonne performance, limite la vue en plan trs bonne performance de dimensionnement en longueur pas de dimensionnement en hauteur technique convenant tout matriau (mtaux, plastiques, bton,...) peu affecte par l'tat de surface (rugosit, propret, peinture,...) accs requis aux deux cts de la pice examine pas de liquide entre source et film dlai entre exposition et diagnostic mesures de protection contre les radiations ionisantes quipements assez lourds et volumineux quipements, matriel accessoire et consommables onreux travail frquent hors horaires normaux subsistance du film pour archivage

Localisation et caractrisation de dfaut : Dimensionnement de dfaut :

Applicabilit :

Mise en uvre :

Cot :

Scurit :
La ralisation d'un CND conduit s'entourer de prcautions particulires compte tenu de l'emploi de produits nocifs ou encore d'appareils lectriques. Dans la cas de la radiographie X ou y, les risques encourus sont particulirement importants puisque l'action des rayonnements sur les organismes vivants est nocive et peut avoir des consquences fatales plus ou moins long terme. Des rgles ont donc t instaures pour veiller la scurit des travailleurs concerns mais aussi du public. La rglementation en vigueur en France est rgie par le dcret N86-1103 du 2octobre 1966. Ces textes prvoient les quivalents de dose maximaux admissibles pour diverses catgories de personnels ainsi que les mesures de surveillance mdicale et de suivi administratif. Cette rglementation est complte par un arrt du 2 mai 1977 crant le certificat d'aptitude manipuler les appareils de radioscopie et de radiographie industrielle (CAMARI). Tous les oprateurs en contrle doivent tre titulaires de ce CAMARI ou en avoir obtenu la dispense dans des conditions dfinies elles aussi par arrt ministriel. Tous ces textes sont rassembls dans un document intitul Hygine et Scurit - protection contre les rayonnements ionisants qui est publi au journal officiel.

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