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CND: Radiographie

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CND: RADIOGRAPHIE
CND: RADIOGRAPHIE

I. Introduction ………………………………………………………………. 3
II. Les stades de contrôle ……………………………………………………3
a) Le contrôle de réception ………………………………………………...3
b) Le contrôle en cours de fabrication …………………………………...3
III. Les techniques de contrôle et leur objectif ……………………………3
IV. Moyens et utilisations du contrôle non destructif ……………………4
1. Moyens ……………………………………………………………………4
2. Utilisations ………………………………………………………………… 4
V. Origines et classifications des défauts ………………………………………5
1. Origines de défauts …………………………………………………………5
2. Classification des défauts ……………………………………………………5
a) Défauts dus au soudage …………………………………………………5
b) Défauts dus au moulage …………………………………………………7
c) Défauts dus au forgeage …………………………………………………...8
d) Défauts dus aux traitements thermiques ……………………………………8
VI. Techniques de contrôle …………………………………………………………8
VII. Radiographie ……………………………………………………………………9
1. Nature des rayonnements ionisants ………………………………………9
2. Principe ……………………………………………………………………10
VIII. Production des rayons X ………………………………………………………11
IX. Formation de l'image radiographique …………………………………………13
X. Enregistrement de l'image radiographique ……………………………………15
1. Paramètres d’influence…………………………………………………………15
2. Visualisation et enregistrement de l'image radiographique ……………………16
a) Le film radiographique ……………………………………………………………16
b) La radioscopie ……………………………………………………………………16
c) La numérisation directe ………………………………………………………………17
XI. Classification des défauts ……………………………………………………………17
Bibliographie ………………………………………………………………………18
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I. Introduction
Le Contrôle Non Destructif (C.N.D.) est un ensemble de méthodes qui permettent de caractériser
l'état d'intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader, soit au cours de la production, soit en
cours d'utilisation, soit dans le cadre de maintenances. On parle aussi d’ « Essais Non Destructifs »
(END) ou d'«Examens Non Destructifs».

II. Les stades de contrôle


On peut considérer que le contrôle non destructif d’un produit ou d’un objet peut être effectué à trois 3
stades différents de sa vie :

Stade de contrôle d’un


Produit

À la réception des En cours de fabrication À la livraison des produits


Approvisionnements Finis

Figure 1

1. Le contrôle de réception
Le contrôle de réception d’un lot de pièces, Ce contrôle s’effectue sur pièces ou produits d’une
installation, d’un ouvrage au moment de finis la livraison a pour but de respecter de conformité à des
spécifications de qualité définies auparavant.
2. Le contrôle en cours de fabrication :

Le contrôle en cours de fabrication est un outil de contrôle d’un procédé souvent automatisé et
impliquant alors un appareillage installé à demeure en ligne de fabrication présentant une grande
robustesse, une réaction rapide, un coût d’exploitation faible et une bonne fiabilité. Les défauts
recherchés sont ici généralement bien identifiés, le fonctionnement est automatique aboutissant à un
repérage ou un tri des produits défectueux.

III. Les techniques de contrôle et leur objectif :


On distingue deux types de contrôles :
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 Contrôle destructif,
 Contrôle non destructif.

Destructif Non
destructif

Essais mécaniques Visuel, ressuage,


Métallographie

Dégradation du matériau Intégrité du matériau

Connaissance des défauts


(Localisation, géométrie...)

Figure 2

IV. Moyens et utilisations du contrôle non destructif :


1. Moyens
Utilisation de capteurs dont le fonctionnement est basé sur les principes de la physique
(Électromagnétisme, rayonnements, propagation, électricité…)
2. Utilisations
Ces méthodes sont très utilisées dans :
 L’industrie automobile (contrôle des blocs moteurs),
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 L’aérospatiale et l'armée
 L’industrie pétrolière (pipelines, tubes, barres, soudures, réservoirs)
 L’industrie navale (contrôle des coques)
 L’industrie de l'énergie (réacteurs, chaudières, tuyauterie, turbines, ...)
 L’aéronautique (poutres, ailes d'avion, nombreuses pièces moteurs, trains d’atterrissage.)
 Le ferroviaire en fabrication et en maintenance notamment pour les organes de sécurité
(essieux, roues, bogies)
 L’inspection alimentaire...
Et en règle générale dans tous les secteurs produisant :
• Des pièces à coût de production élevé en quantité faible (nucléaire, pétrochimique...),
• Des pièces dont la fiabilité de fonctionnement est critique (nucléaire, canalisation de gaz...).

V. Origines et classifications des défauts


1. Origines de défauts
Un objet (pièce, installation, machine) peut contenir des défauts qui ont plusieurs origines :
La méthode et le procédé d'élaboration de brut (soudage, laminage, forgeage, moulage,
…)
Les conditions de service (chargement, température, nombre d’heures de
fonctionnement…)
Les traitements thermiques (trempe, …).
Les défauts peuvent être de type surfacique (externe) ou de type volumique (interne).
2. Classification des défauts :
a. Défauts dus au soudage :
Il existe plusieurs types de défauts de soudure ainsi que différentes méthodes pour les prévenir et les
corriger.
Soufflures : Ce sont des défauts creux, généralement sphériques, formés par la présence de
gaz. Quant aux piqûres, ce sont plus précisément des soufflures débouchâtes (en surface).

Figure 2

Fissurations : Les fissurations constituent l’un des défauts de soudure les plus fréquents.
Elles sont causées par la présence de tensions internes trop importantes à l’intérieur du métal
soudé.

Figure 3

Causes Moyen de prévention


 Bonne mesure des angles des
• Joint trop étroites.
chanfreins.
• Présence d’impuretés dans la soudure
 Préchauffage et chauffage en
(souffre, phosphore).
cours de soudure.
Fissuration à • Métal d’apport incompatible avec le  Bon choix du métal d’apport
chaud métal de base.  Refroidissement lent.
• Cordon trop petit.  Traitement thermique après
• Trop de retrait durant ou après le
soudage.
soudage.
 Cordon suffisamment large.
 Préchauffage et chauffage en
cours de soudure.
• Hydrogène coincé dans la soudure.  Refroidissement lent.
Fissuration à
• Tension internes résiduelles  Utilisation
froid
importantes. d’électrodes basiques.
 Traitement thermique après
soudage.

Inclusions solides ou inclusions de laitier,


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Type d’inclusion Description

Inclusion solide Corps solide étranger emprisonné dans le métal fondu (ex : poussières).

Inclusion de laitier Résidu de laitier emprisonné dans le métal fondu.


Oxyde métallique emprisonné dans le métal fondu au cours de
Inclusion d’oxyde solidification.

Inclusion Particule de métal étranger emprisonnée dans la masse du métal fondu (ex
métallique : le tungstène lors du soudage TIG, le cuivre et tout autre métal étranger).

Manque de fusion ou collage.


Manque de pénétration.

b. Défauts dus au moulage :

Défaut Description Origine Remèdes


Emprisonnement - Temps de remplissage - Viser un temps mini
d'air (ou de gaz) trop long. écoulement pulvérisé et non
dans le métal qui - Température de en jet.
se dilate lors de la démoulage trop - Abaisser la température du
libération de la élevée. moule ou attendre plus
Cloques pièce de son - Peau de pièce trop fine longtemps avant le démoulage.
empreinte qui ne peut résister à la - Modifier le tracé la position de
(bulles,
pression des bulles l'attaque ou l'angle
soufflures ...)
d'air à proximité et qui d'écoulement.
tendent à accroître leur
volume (température)

Formation de - Retrait différentié du - Veiller à l'uniformité des


Criques fissures métal provoquant des épaisseurs des parois (évider de
(principalement contraintes (tensions la matière si nécessaire).
(fissures) dans les angles) divergentes) dans le - Arrondir les angles.
métal.
Retraits visibles à - Différence dans le - Compenser l'effet de retrait par
la surface de la refroidissement de une pression maintenue du
pièce qui se certaines parties de la piston en fin d'injection.
Retassures
forment à la pièce. - Vérifier au préalable la
solidification du pression d'injection.
métal. - Evider, enlever de la masse.
Soudure - Division du jet lors du
- Modifier l'emplacement de
Gouttes incomplète remplissage de l'attaque;
froides apparaissant lors l'empreinte. - Prévoir des talons de lavage
de la jonction de - Augmenter la température du
(repli) deux parties du - Température trop moule et/ou la vitesse de
métal liquide. faible du moule. remplissage.
Excès de matière Pression trop - Réduire la pression ou
au plan de joint de importante provoquant - Augmenter la force de
la pièce. une ouverture du plan fermeture
Bavures
de joint au-delà de ou
4/10 éme de mm. - Régler le plateau mobile.

Apparition Arrachement de
d'écailles à la parties de peau lors du
Pelage surface de la pièce. démoulage.
(écaillage)  peau trop fine 
points chauds dans le
moule

C. Défauts dus au forgeage :


Déchirure: dans le cas d'un cylindre forgé, il peut être décrit comme une fissure en forme
d'étoile située au cœur la pièce et orientée selon l'axe de forgeage. Il est dû à un forgeage à
une température très basse, ce défaut est très rare.

Replis: défaut situé en périphérique de la pièce parallèlement à la surface.

D. Défauts dus aux traitements thermiques :


Tapure: lors du chauffage ou de refroidissement brusque, les contraintes thermiques qui ne
peuvent pas être absorbées par la pièce engendrent des chocs thermiques trop importants et
créent des fissures consécutives. Les tapures de trempe sont des fissures externes débouchant
résultant d'un refroidissement très rapide de la pièce.

VI. Techniques de contrôle :

Technique Application
Ressuage Recherche des défauts de surfaces

Magnétoscopie Recherche des défauts de surfaces et sous-jacents


Ultrason Recherche des défauts internes
Mesures d'épaisseurs de parois

Radiographie Recherche des défauts internes


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Courants de Foucault Mesure de l'épaisseur de revêtements Examen


de tubes et faisceaux tubulaires

Thermographie Détection de défauts thermiques


infrarouge

VII. Radiographie :

L’examen de la structure interne d’un objet par radiographie consiste à le faire traverser par un
rayonnement électromagnétique de très courte longueur d’onde (rayons X ou γ) et à recueillir les
modulations d’intensité du faisceau sous forme d’une image sur un récepteur approprié, un film dans
la plupart des cas.
1. Nature des rayonnements ionisants :
Rayonnements de même nature mais d’origine différente, les rayons X et γ sont des ondes
électromagnétiques de très courtes longueurs.
Les rayons X, créés par la collision d'électrons sur des atomes de matière, sont des ondes
électromagnétiques, de même nature que la lumière visible ou les ondes radiophoniques, mais de
longueur d'onde très courte, comprise entre 10-7 et 10-11 mètres, et dotées d'une grande énergie.
Ces longueurs d'onde de l'ordre de l'Angström (10-10 m), sont proches des distances interatomiques,
ce qui permet le passage du rayonnement à travers la matière, alors qu'un rayonnement de plus grande
longueur d'onde se trouve réfléchi par la surface du matériau étudié.
On caractérise couramment ces rayonnements par l’énergie unitaire E des photons associés,
exprimée en électronvolts (eV). Si l’on exprime E en MeV et la longueur d’onde λ en pm, on
caractérise couramment ces rayonnements par l’énergie unitaire E des photons associés,
exprimée en électronvolts (eV). Si l’on exprime E en MeV et la longueur d’onde λ en pm, on tire de
la relation du photon : E hf
Avec : W est exprimée en électronvolt,
h est la constante de Planck (h = 6.62 10-34J.s),
f est la fréquence de l’onde.
La relation pratique:
1.24
𝐸=
λ
Les énergies requises en contrôle non destructif se situent dans une gamme allant de 50 keV à
20 MeV.
Généralement, la fréquence f d’un phénomène périodique peut s’écrire : f = C / λ
Avec: C : est la vitesse d’une onde électromagnétique (C = 2.998 108 m.s-1).
D’où, l’expression de l’énergie devient :
ℎ×𝐶
𝑊 =
λ
Par conséquent, l’énergie W sera plus importante si la longueur d’onde est plus faible
Cela confère donc aux rayons X et aux rayons gamma l’aptitude de traverser des milieux
Solides puisqu’ils sont caractérisés par des énergies élevées qui sont comprises entre
104 eV et 109eV pour les rayons X et 105 < W < 107eV pour les rayons gamma.

2. Principe :
La radiographie enregistre l'image formée par des rayons X qui sont plus ou moins absorbés
lorsqu'ils traversent un objet. On obtient ainsi à la fois une représentation de la constitution interne
(structure, armatures, assemblages, ...).

Figure 4

Lors de la traversée de la matière par les rayons, les éventuels défauts contenus dans celle-ci
constituent des obstacles qui absorbent plus aux moins le rayonnement. Les différences d’absorption
peuvent être soit visualisées sur un écran fluorescent (par exemple : la radiographie utilisée dans le
domaine médical), soit enregistrées sur un film spécial (cas de radiographie industrielle). Ce pinceau
d'électrons heurte l'anode (+), en produisant principalement de la chaleur (99 %), mais aussi des
rayons X.
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Figure 5

La pièce est placée entre la source de radiation et le film.


Plus le matériau traversé est dense, plus il absorbe le rayonnement.
L’intensité de gris du film est proportionnelle à l’intensité du rayonnement.
Impression, sur le film radiographique, de l’image du défaut.

VIII. Production des rayons X :

L'enveloppe externe d'un générateur de rayons X est en général une ampoule de verre ou plus
récemment une association métal-céramique, dans laquelle a été fait le vide.

Figure 6
Figure 7

Une cathode (-), constituée d'un filament métallique chauffé par le passage d'un courant de
quelques milliampères, fournit des électrons mobiles facilement accélérés par une forte différence de
potentiel (de quelques kilovolts à environ 450 kilovolts pour les générateurs les plus courants).
Ce pinceau d'électrons heurte l'anode (+), en produisant principalement de la chaleur (99 %),
mais aussi des rayons X.
Une augmentation de la tension appliquée entre l'anode et la cathode influe sur la qualité du
rayonnement en entrainant:
• Un raccourcissement des longueurs d'ondes.

• Un accroissement de la pénétration du rayonnement par élévation de l'énergie des


rayons X.

Figure 8
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L'intensité de rayonnement émis augmente approximativement comme le carré de la tension


d'excitation.
Les variations de l'intensité du courant de chauffage appliqué au filament de la cathode
modifient la quantité des rayonnements émis, mais pas leur qualité: les longueurs d'ondes
demeurent identiques.

Figure 10
Figure 9

Le noircissement obtenu sur le film dépend directement du produit du temps d'exposition par
l'intensité du rayonnement, par exemple en radiographie médicale l'unité d'exposition utilisée est le
mAs (produit des
milliampères par les
secondes), pour
d'autres applications

(radiographie industrielle) le mAm (produit des milliampères par les minutes). Certains matériels
travaillent à intensité fixe, seuls varient le temps d'exposition et la tension.

IX. Formation de l'image radiographique


Les rayons X sont issus d'une petite surface de l'anode appelée foyer. Ils se propagent en ligne
droite et ne sont pas déviés par des champs magnétiques.
Ils sont très difficilement réfractés, sauf par des dispositifs extrêmement complexes. L'image
radiographique est donc formée uniquement par la projection conique des rayons à partir du foyer,
sans utilisation d'un système
optique.
L'atténuation du
rayonnement est fonction
du carré de la distance
parcourue entre la
source et le film

radiographique.
La netteté de l'image dépend de la distance entre la source, l'objet et le film, de l'épaisseur de
l'objet, des dimensions du foyer, et aussi de l'absence de mouvement de l'objet, du film et de la
source de rayonnement.

Figure 11
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Lorsque le film est en contact direct avec l'objet, l'image A'B' est de même grandeur que l'objet
(image de gauche).
L'éloignement de l'objet vers la source de rayons X augmente la taille de l'image (image de
droite), mais abaisse sa netteté
à cause de l'étendue du
foyer (comprise en
général entre 0,6 mm au carré
et 3 mm au carré), les rayons
X issus des points extrêmes
du foyer donnent des
images éloignées d'un
point de l'objet.

Figure 12

L'image est considérée comme nette lorsque le flou géométrique maximal (l'étendue de la
pénombre) est d'environ 0,2 mm.
L'image suivante
montre que la
diminution des
dimensions du foyer
par l'utilisation
d'un tube à micro-
foyer (typiquement 0,015 mm au carré) rend négligeable le flou géométrique et permet de forts
agrandissements directs de l'image.
Figure 13

L'absorption du rayonnement est proportionnelle à l'épaisseur de matière traversée, et à une


puissance du numéro atomique de l'élément traversé. Ainsi un objet composé d'un unique
matériau sera de plus en plus opaque aux rayons X quand son épaisseur augmentera.
X. Enregistrement de l'image radiographique :
1- Paramètres d’influence
L'image radiographique est formée par les modulations du faisceau émergent résiduel de rayons X
ayant traversé l'objet. Les paramètres à prendre en compte pour l'exposition sont :
• La tension, mesurée en kilovolts (kV), elle règle l'énergie du rayonnement et donc sa
pénétration dans la matière,
• L’intensité, en milliampères (mA), et le temps, dont le produit détermine la quantité
totale de rayonnements reçus par l'objet,
• La distance séparant la source de rayonnements du récepteur,
• La sensibilité du récepteur

• La présence éventuelle de filtration dans le faisceau, d'écrans renforçateurs disposés


contre le film,
• La nature de l'objet (numéro atomique des éléments constitutifs), et son (ou ses)
épaisseurs(s).
La plus importante restriction dans l'emploi de la radiographie est la mauvaise discrimination de
deux éléments de numéro atomique très proches. Ce phénomène provient du fait que la distribution
de l'absorption du rayonnement ne présente pas de discontinuité entre un élément et ses voisins
immédiats. On constate sur la courbe suivante la constance du coefficient d'absorption des rayons
X, et les variations de plus en plus affirmées pour des rayons X de plus basse énergie.
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Figure 14

2- Visualisation et enregistrement de l'image radiographique


Il existe trois moyens complémentaires de visualiser et d'enregistrer l'image radiographique :
a- Le film radiographique
C’est un film photographique spécial, muni d'une forte épaisseur d'émulsion sensible, très chargée
en halogénures d'argent. Il est généralement bicouche (une demi-émulsion sur chaque face) pour
faciliter le développement de l'image. Plus l'énergie du rayonnement est élevée, plus l'oxydation
des sels métalliques contenus dans l'émulsion photographique est importante, et le noircissement
du film important.
b- La radioscopie :

La fluorescence d'écrans sensibles aux rayons X forme l'image visible de l'objet. Cette image était
naguère observée directement derrière l'écran, ce qui était très dangereux pour l'observateur non
protégé, et a entraîné au début du siècle de nombreuses maladies chez les radiologues (nécrose des
mains par exemple), et même plusieurs décès. De nos jours, cette image est reprise par une caméra
de télévision, l'observation se fait donc loin des rayonnements dangereux. L'écran fluorescent
constitue souvent la face d'entrée d'un amplificateur de brillance, dans lequel les électrons produits
à la surface de l'écran par les rayons X sont accélérés puis transformés en lumière visible par un
écran phosphorescent qui fournit une image lumineuse à l'objectif de la caméra. Cette amplification
diminue fortement les doses de rayonnement nécessaires. L'image de l'écran peut être enregistrée
sur bande magnétique, imprimée, ou numérisée.

c- La numérisation directe
Un capteur sensibilisé aux rayons X transforme l'intensité du rayonnement en valeur numérique.
Deux voies parallèles existent :
• Les capteurs en forme de barrette, qui nécessite l'exploration de la surface de l'image
par défilement soit de l'objet, soit du support de la barrette,
• Les capteurs plans, en forme de matrice, qui analyse en bloc la surface de l'image.
Une voie détournée consiste à effectuer la numérisation d'après un film radiographique
déjà existant, ou en sortie de la radioscopie télévisée.

XI. Classification des défauts :


La radiographie est une technique non destructive. Les doses de rayonnement émises sont
plusieurs milliers de fois plus faibles que celles utilisées pour la désinfection des matériaux.

Défaut Apparence radiographique

Soufflures sphériques Tâches sombres à contours circulaires


Soufflures vermiculaires Tâches sombres à contours allongés
Inclusion de laitier Tâches sombres à contours irréguliers
Cavités allongés Lignes sombres plus ou moins interrompues et parallèles aux
bords de la soudure

Mauvaise reprise Tâche sombre isolée au niveau de la reprise


Manque de fusion Mince ligne sombre avec des bords nettement définis
Manque de pénétration Ligne sombre continue ou intermittente au milieu de la soudure
Fissure longitudinale Fines lignes sombres, rectilignes ou non

Bibliographies’
1. D. Kob, Initiation au contrôle des matériaux –2011.
CND: RADIOGRAPHIE

2. Jean Perdions, Hermès, Le contrôle non destructif par ultrasons- 1993.


3. D. Panaji, Mesure par thermographie infrarouge, 1989.
4. G. Gauss orgues, Ed. Tec Doc, La thermographie infrarouge, 1999.
5. J. Canigou, l’observation et le mesurage par thermographie, Ed. AFNOR, 1991.
6. J.L Pelletier, J.-C. Caron et Y. Le Tonic, « La pratique du contrôle industriel par ultrasons»,
Tome 1 : Opérateur -Information -Bureau d’Etudes, Edition Communications Actives.
7. D. Royer et E. Dieulafait, « Ondes élastiques dans les solides », Tome 1 : Propagation libre et
guidée, Tome 2 : Génération, interaction acousto-optique, applications, Edition Masson.
8. J. Dumont-Fillon, « Contrôle non destructif (CND) », Edition technique de l’ingénieur,
mesures et contrôle (R1400).
9. M. Lacroix, « Essais non destructifs », Edition techniques de l’ingénieur, (M110).
10. J. Sapriel, « Ultrasons », édition techniques de l’ingénieur, électronique (E1910).
11. Dominique Panaji, mesure par thermographie.
12. Dominique Panaji et Pierre Bremond, Thermographie infrarouge appliquée à la maintenance
industrielle.
13. Henri Wallasey, Caractérisation de défauts par magnétoscopie, ressuage, courants de
Foucault, CETIM, Octobre 2012.

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