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CHP 2 CND Complet

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Chapitre 2

LE CONTRÔLE NON DESTRUCTIF


(CND)
Plan du Chapitre
2

I. CND
II. Frottements
III. Modes de lubrification
IV. Viscosité
V. Huiles, graisses et autres lubrifiants
Définition CND
3

Le (C.N.D.) développé vers les années 1960, est


un ensemble de méthodes qui permet de caractériser
l'état d'intégrité de structures industrielles (ex: ponts), sans
les dégrader, soit au cours de la production (ex: les pièces
des fonderies ne sont jamais exemptes de défaut), soit en
cours d'utilisation.

Il faut donc déterminer (à la casse, de façon empirique)


quelle taille de défaut est acceptable et ensuite pouvoir
les détecter, sans casser la pièce, et la remplacer
si besoin.
On parle aussi de : Essais Non Destructifs
Définition CND
4

Dans la pratique, les spécialistes en CND sont amenés


à interpréter des résultats de contrôles par rapport à
des critères établis en liaison avec le concepteur de la
pièce.
Dans cet esprit, on peut définir le CND comme:
«l’ensemble des procédés d'examen de pièces qui
permet de s'assurer de l'absence de défauts qui
pourraient nuire à leur tenue en service».
Utilisation
5

l'industrie automobile (contrôle des blocs moteurs) ;


l'industrie pétrolière (pipelines, tubes, soudures, réservoirs) ;
l'industrie navale (contrôle des coques) ;
l'aéronautique (poutres, ailes d'avion,…);
l'aérospatiale et l'armée;
l'industrie de l'énergie (réacteurs, chaudières, tuyauterie,...) ;
le ferroviaire en fabrication et en maintenance (essieux, roues, bogies);

Et en règle générale dans tous les secteurs produisant :


des pièces à coût de production élevé en quantité faible (nucléaire,
pétrochimique...);
des pièces dont la fiabilité de fonctionnement est critique (BTP, nucléaire,
canalisation de gaz...).
Techniques et Normes
6

Il existe un grand nombre de techniques pouvant être utilisées pour


réaliser du contrôle non destructif : (radiographie, ultrasons,
ressuage, thermographie, bruit Barkhausen, courants de Foucault...).
La norme EN 473, une norme AFNOR européenne (EN) et
française (NF) ayant pour objet la qualification et l'agrément du
personnel pour les contrôles non destructifs, en date d'avril 2006:
• Constructions métallurgiques et Soudage
• Fabrication et Maintenance ou Gros Equipements et Mécanique
Utilisation
7

Le CND d’un produit ou d’un objet peut toujours être effectué à trois stades
différents de son cycle de vie * :
En amont de toute fabrication (réception): les CND peuvent être utilisés pour
analyser un ouvrage, une installation, un lot de pièces et ainsi vérifier ses
spécifications de qualité en comparaison de celles définies dans le cahier des
charges.
Au cours de la fabrication : les CND jouent le rôle d’outil de contrôle d’un
procédé souvent automatisé et impliquant un appareillage installé sur la ligne
de production.
Durant son utilisation : les CND s’effectuent lors de maintenance ou à la suite
de détection d’anomalies de comportement du matériel. Au vue de
l’importance des conséquences dues à une non-détection d’un défaut grave, il
est primordial qu’il soit d’une très grande fiabilité.
* La Confédération Française pour les Essais Non Destructifs (COFREND).
Classification
8

On peut classer les méthodes de contrôle non destructif en deux


grandes familles : les techniques d’inspection de surface et celles de
contrôle en profondeur, dans le volume du matériau.
La détection des défauts de surface :
Différentes techniques peuvent être utilisées pour détecter de nombreux
types de défauts localisés soit en surface, soit dans une zone proche de
la surface (piqûres, fissures, inclusions, piqûres de corrosion...) dont
notamment l' examen visuel, le ressuage, la magnétoscopie et les
courants de Foucault…
La détection des défauts volumétriques :
Certaines techniques de contrôle permettent de localiser et de
dimensionner des défauts présents dans la masse des matériaux: criques
internes (moulage) , porosités, inclusions (soudures)…. Il s’agit notamment
du contrôle par ultrasons, de la radiographie, la thermographie…
Méthodes
9

Pour chaque procédé, on retrouve les 3 phases essentielles


L'excitation est bien souvent caractérisée par un rayonnement de
nature électromagnétique ou une vibration mécanique et un champ
magnétique.
La perturbation est définie la pièce et l'anomalie qu'elle contient.
La révélation est assurée soit par l'œil, soit par des systèmes de
capteurs traduisant sous forme de signaux électriques la réaction
entre l'excitation et la perturbation.
L’inspection visuelle VT
10

C’est la méthode la plus simple et la plus commune. Elle consiste à


observer la surface par des moyens globaux comme l’œil humain,
des loupes, des miroirs, des endoscopes, des caméras vidéo, ...
On peut même utiliser des robots pour inspecter des endroits
dangereux ou difficiles d’accès tels les réseaux de canalisation et
les réacteurs nucléaires.
Le contrôle visuel permet la détection de tout défaut débouchant
en surface : fissures, rayures, porosités…
Le ressuage PT
11

Cette méthode est utilisée pour révéler la présence de défauts débouchant


en surface de pièces, qui ne peuvent pas être décelées par un examen
visuel. Elle consiste :
• à appliquer sur la surface de la pièce nettoyée un liquide coloré ou
fluorescent, qui va s’infiltrer à l’intérieur des défauts.
• Après élimination par lavage de l’excès de liquide, la surface est
recouverte d’un révélateur qui aspire le liquide contenu dans les défauts et
donne une tache colorée.
• On observe la tache résultante sous un éclairage adapté
Le ressuage PT
12

*Cetim :centre technique des industrie mécaniques, Mesurexpo Octobre 2012 (p14/24)
Les courants de Foucault ET
13

Cette méthode s’applique à tous les matériaux conducteurs de l’électricité. Elle


consiste à créer dans ces matériaux des courants induits par un champ magnétique
variable. Ces courants induits, appelés courants de Foucault. La présence d’une
anomalie dans la pièce contrôlée perturbe la circulation des courants de
Foucault, entraînant une variation de l’impédance du capteur (Bobine) qui est
fonction de la conductivité électrique, de perméabilité magnétique, distance
capteur – pièce, discontinué .
Les courants de Foucault ET
14

Domaine d’application *
Matériaux concernés :
Tous les matériaux électriquement conducteur. Quelques difficultés de
contrôle sur les matériaux ferromagnétiques (dues à leurs propriétés
magnétique).
Défauts détectables :
Les défauts débouchant ou proches de la surface. La profondeur dépend du
matériau concerné et de la fréquence utilisée.
Limitations de la méthode :
 Pas de contrôle sur matériaux non conducteurs
 Limitations en profondeur de détection (pas de détection en interne)
 Obligation d’échantillons de référence pour la plupart des applications.

*Cetim :centre technique des industrie mécaniques, Mesurexpo Octobre 2012


La thermographie IR
15

Le contrôle par thermographie consiste à produire dans la structure à


tester un échauffement local homogène et à mesurer les luminances,
d’établir une cartographie (zones isothermes) et de suivre son évolution
dans le temps après un certain temps de latence. Les défauts présents
constituent des obstacles à la transmission de la chaleur dans le
matériau et donnent naissance en surface à des anomalies thermiques
pouvant être détectées par une caméra infrarouge. A partir des ces
mesures on quantifie alors l’urgence d’intervention.
Remarques: En maintenance, il ne s’agit pas de connaître avec la plus
grande précision la température absolue d’un point, mais plutôt
d’identifier les zones thermiques anormales et de quantifier l’urgence
d’intervention.
La thermographie IR
16

Apports de la thermographie
– Mesure sans contact (à distance)
– Température très élevée.
– Surface très petites.
– Interprétation rapide et facile.

• Conséquences:
– Pas d ’arrêt du processus.
– Sécurité.
La thermographie IR
17

Applications: Domaine électrique

• connecteur.
• équilibrage des phases
• courants de fuite
• défaut d’éléments
capacité, fusible, circuit
électroniques
• dérive d’un système
batteries
transformateur
La thermographie IR
18

Applications: Domaine mécanique


• Défauts de désalignement.
• Défauts de soupapes, clapets
• Dispositifs soumis à vibrations (frictions)
• Ensemble des systèmes soumis à des efforts
Surchauffe d’un moteur
• Exemple de défaut sur un ensemble
poulie-courroie

Température anormale
d’un réducteur
La thermographie IR
19

Applications: Isolation thermique


Outil de détection:
• matériau réfractaire.
• pertes d’énergie.
• étude comparative (gain )
• infiltrations d’eau sur un bâtiment
La thermographie IR
20

Applications: Surveillance d’installations

Surveillance de niveau.
Recherche de fuite:
• canalisation.
• systèmes hydrauliques.
• Réservoir.

Détection de fuite sur une canalisation


Les ultrasons UT
21

Le contrôle par ultrasons utilise la propagation d'une onde dans les matériaux.
Une vibration mécanique engendrée par un palpeur émetteur se propage dans
la pièce en se réfléchissant sur les faces. Une partie du faisceau est interceptée
par le défaut et renvoyée vers un palpeur récepteur qui convertit la vibration en
signal électrique visible sur un oscilloscope. On observe sur l'écran un écho
caractéristique apparaissant à une distance donnée sur la base de temps. La
détection d'un défaut (position et taille) se fait par le calcul du temps mis par
l'écho pour faire le trajet
aller-retour, par comparaison
avec le temps mis dans l'épaisseur
de pièce exempte de défaut.
Ce type de contrôle permet
la détection précise de la position
des défauts dans le volume
de la pièce.
Les US varient entre 16 000 et 10 000 000 Hertz, non perceptible par l'oreille.
Frottement et Usure (Introduction)
22

L’étude des problèmes de frottement-usure en mécanique fait


appel au concept de système tribologique

Définition de la Tribologie :
Discipline regroupant sciences et technologies s’intéressant
aux interactions entre surfaces en contact, à leurs causes, à
leurs effets et aux moyens de les amplifier ou de les réduire.
La tribologie traite des problèmes de contact, de frottement,
d’usure et de lubrification.
Frottement et Usure (Introduction)
23

l’usure correspond à la « perte progressive de matière de la surface


active d’un corps, par suite du mouvement relatif d’un autre corps sur
cette surface».
Du point de vue du pratique (mécanicien), la notion d’usure est
beaucoup moins restrictive car elle s’applique généralement à tout
évènement conduisant à une perte de fonction des composants ou
systèmes.
La perte de fonction correspond aux dysfonctionnements qui peuvent
résulter :
- Evolutions dimensionnelles, géométriques des pièces; l’accroissement
des jeux dû à une perte de cote (dégradation de la précision…) ou
le colmatage des interfaces par l’accumulation de débris comme
blocage, coincement...;
- Phénomènes de dégradation des surfaces (rayures, sillons, cavités,...).
Frottement et Usure (Introduction)
24

Usures et dégradations
Dans l’ensemble des secteurs industriels concernés par l’usure,
plus de deux tiers des problèmes rencontrés relèvent de la
mécanique (dans ce domaine, 30 % des avaries sont
imputables à l’usure).
Liée aux déplacements de deux corps l’un par rapport à
l’autre, l’usure se rencontre plus particulièrement sur toutes les
machines dont les fonctions utilisent les actions de contact :
transmission des forces ou mouvements entre les différentes
parties constitutives, guidages en rotation ou translation,
assemblages, étanchéités....
« Usure des contacts mécaniques Problématique et définitions ». Techniques de l’Ingénieur, traité
Génie mécanique. BM 5 065 − 1. Avril 2001
Frottement et Usure (Introduction)
25

Usures et dégradations
Dans un contact mécanique frottant, les causes possibles de
l’usure sont extrêmement variées. Les différents types de
phénomènes intervenant, séparément ou simultanément, sont du:
• effets du contact proprement dit : interactions mécaniques,
chimiques, métallurgiques, entre les deux corps en présence.
• effets de l’environnement (atmosphère, lubrifiant...) : actions
physicochimiques dues à la composition du milieu, actions
mécaniques induites par la nature, la propreté de ce milieu
(caractère abrasif d’une ambiance polluée par exemple).
Classification de l’usure
26

Selon la quantité de matériau perdue, on distingue :


• l'usure douce ou ultra-douce
• l'usure sévère
• l'usure catastrophique

OA : l'usure est rapide (rodage)


AB : utilisation normale de la machine
BC : la destruction des éléments de la machine
Usure adhésive
27

Lorsque deux corps en contact sont en glissement, des jonctions


élémentaires sont formées au niveau des points de contact sous l’effet
du déplacement. À un instant donné, la charge appliquée est
supportée par l’ensemble des jonctions existantes.
Une jonction adhésive est produite. Soit la jonction est peu résistante
et les deux corps se séparent sans aucune modification, soit la jonction
est relativement résistante et il y a la formation d'une fissure dans le
corps le moins résistant.

Phénomènes élémentaires de l’usure adhésive : formation de transfert


Usure adhésive
28

Usure adhésive (Grippage)


Usure abrasive
29

L’usure abrasive correspond au cas où un corps dur déforme


plastiquement, avec ou sans enlèvement de matière, un corps plus mou.
• l'usure abrasive à deux corps: les sillons sont formés parallèlement à la
direction de déplacement des aspérités (Partie saillante) abrasives.
• l'usure abrasive à trois corps: les particules abrasives dures sont libres
dans l'interface et déforment plastiquement les surfaces frottantes en
créant des empreintes.

À trois corps À deux corps


Usure par fatigue
30

Les contraintes mécaniques générées par le frottement peuvent


entraîner la création et la propagation de fissures, selon des processus
différents en fonction du type de matériau considéré:
Dans le cas des matériaux ductiles (typiquement la plupart des
matériaux métalliques), on parle d’usure par fatigue superficielle ou
par délamination. On distingue les phases d’initiation et de propagation
de fissures en sous-couche qui conduisent, à terme, à la formation
d’écailles dans les zones de frottement. Cet endommagement apparaît
en général pour des nombres de cycles de sollicitations élevés.
Pour les matériaux à comportement fragile (typiquement les
céramiques), et pour lesquels on parle d’usure par fracturation, les
fissures se produisent dans les zones les plus contraintes en tenions. Elles
ne sont pas associées à un phénomène de fatigue superficielle mais à un
dépassement d’un seuil de rupture.
Usure par fatigue
31

Q : Effort normal , T : Effort tangentielle

Exemple de fissuration par fatigue

Amorce d’une fissure en sous


couche dans un palier
Usure par fatigue
32

Usure par fatigue superficielle


(délamination)
Usure par érosion
33

L’usure par érosion résulte de perte de matière par un fluide chargé de


particules en contact avec la surface d’un matériau ; elle conduit à la
création d’impacts et de rayures sur les surfaces.
En pratique, ce type d’usure est observé sur les systèmes soumis à un flux
de produits liquides ou pâteux chargés d’abrasif, et circulant à vitesse
élevée : pièces de robinetterie, de pompes…

Érosion par un fluide chargé. Piston de pompe véhiculant un fluide à base d’alumine
Usure par cavitation
34

L’usure par cavitation est un phénomène d’usure associé à une


fatigue superficielle du matériau sous l’effet des ondes de choc dues
à l’implosion de bulles de vapeur (variation de pression et de vitesse
très forte). Elle peut conduire à la formation d’écailles, de cavités dans
des zones particulières de haute température ou de dépression.
Usure par corrosion
35

Ce processus d'usure est dominé par une réaction chimique (séche)


ou électrochimique (humide) avec le milieu environnant. Cette
réaction est créée par le frottement et conduit à la formation d'une
couche superficielle qui protège contre l'usure adhésive.

Arbre d’hélice en inox . Arbre en acier non inox pour un Corrosion chimiques des
Corrosion en milieu marin. bateau naviguant en eau douce.. rivets
Usure par fretting
36

Le fretting désigne généralement une situation pour laquelle un mouvement


oscillatoire de faible amplitude se produit entre deux surfaces au contact.
L’usure par fretting se rencontre dans de nombreux systèmes mécaniques et
assemblages en construction mécanique soumis à des vibrations:
Aéronautiques, génie civil, et contacts électriques.
On peut distinguer:
•fretting wear: Lorsque les faibles débattements résultent de vibrations
externes appliquées à des surfaces qui ne sont pas soumises à des
déplacements imposés.
•fretting corrosion (corrosion de contact): est un fretting en présence d’un
milieu corrosif. La corrosion est une conséquence, et non une cause du
dommage. Les débris de corrosion agissent alors comme abrasif.
•fretting fatigue: on utilise ce terme lorsque des phénomènes de fatigue se
produisent au niveau des contacts sous l'effet de sollicitations cycliques.
Usure par fretting
37

Les dommages identifiés sur les surfaces sont:


les oxydes et le débris, les rayures, les transferts, la déformation
plastique, la fissuration en sous-couche, la fissuration en surface…

Fretting-Wear Fretting corrosion Fretting fatigue


Analyse qualitative de l’usure
38
Analyse quantitative de l’usure
39

Perte de masse
Consiste à faire fonctionner un mécanisme pendant un temps
connu puis à le peser afin de déterminer sa perte de masse. La
précision de la mesure peut être de l’ordre du dixième de
milligramme pour des pièces d’une masse inférieure à 200 g.
Inconvénients:
• elle n’est pas valable pour de lourdes pièces
• elle nécessite un nettoyage poussé et reproductible car on
pèse en même temps les oxydes et les poussières se trouvant sur
la pièce ou dans ses porosités
• elle ne permet pas de quantifier l’usure qui ne correspond pas
à une perte de masse
Analyse quantitative de l’usure
40

Perte de cote
Cette méthode est employée dans le cas des usures entraînant un
changement de géométrie qui peut être quantifié par une
mesure dimensionnelle
Analyse quantitative de l’usure
41

Mesure d’empreintes de microdurté Vickers


Cette technique extrêmement précise fait appel à un micro-
indenteur Vickers (outil). Elle consiste à créer sur une pièce une
empreinte de Micro dureté et à mesurer l’évolution de la
diagonale D avec l’usure
Frottement et Usure (Introduction)
42

Usures et dégradations
Étant de gros consommateurs d’énergie, de matières premières
(matériaux – lubrifiants) et de main-d’œuvre (maintenance...),
frottement et usure ont un impact économique considérable, par ex:
D’après une étude CETIM* [1990], le coût de l’usure en France, est
25 milliards d’euros, soit près de 3 % du PIB. Les coûts de
maintenance représentent, à eux seuls, près de 50 % du coût global.
Aux USA, dans les années 80, les pertes par frottement dans le
système piston-segments-chemise des moteurs à combustion interne
sont estimés à 0,7 % de la consommation énergétique totale.
*CETIM: le centre technique des industrie mécanique.
Le Frottement (Tribologie)
43  Définition
Le frottement (ou friction) est une interaction qui s'oppose au
mouvement relatif entre deux systèmes en contact
Le Frottement
44  Types
Il existe un certain nombre de
types de frottement. Les
principaux sont :

a) Le frottement sec agit entre deux surfaces en contact non


lubrifiées (statique ou dynamique).
b) Un frottement fluide est une force de frottement qui s'exerce sur
un objet qui se déplace dans un fluide ; elle dépend de la
viscosité du fluide mais aussi de la vitesse relative de l'objet et du
fluide.
Le Frottement
45

Considérons un bloc solide de


poids W (W=mg) reposant sur
une surface horizontale. La
réaction N est normale à la
surface.
Si on applique une force horizontale P
pour mettre le bloc en mouvement, il y a alors
une réaction horizontale F, une force de
frottement tangentielle due aux irrégularités
de la surface.

Le sens de cette force est toujours opposé au mouvement du corps.


Le Frottement
46

Si l’intensité de P augmente, l’intensité de la force de frottement F augmente aussi


jusqu’à une valeur maximale Fm correspondant au début du glissement du bloc.
Dès que le bloc est en mouvement l’intensité de F chute à une valeur inférieure Fc.
Cette force de frottement est appelée force de frottement cinétique et demeure
approximativement constante.

Karen, Priscilla LAWS, Edward REDISH et Patrick COONEY (2004). Understanding Physics. Hoboken, Wiley , 1224 p
Le Frottement
47

L’expérimentation a démontré que la valeur maximale de Fm est


proportionnelle à la composante normale N de la réaction sur la surface.
Fm = µs N
coefficient de frottement statique (coefficient
µs =
de frottement d’adhérence)
Fc = µc N

µc = coefficient de frottement cinétique (dynamique)


coefficient de frottement de glissement.

Le coefficient de frottement n’est donc pas une propriété intrinsèque des


matériaux, puisqu’il dépend de toutes les variables du système
tribologique qui influent sur ces phénomènes.
Le Frottement
48 Origine des efforts résistants. Conséquences pratiques

Les forces tangentielles opposées au déplacement trouvent


leur origine dans deux groupes de phénomènes qui agissent
conjointement dans la plupart des situations :
 les phénomènes mécaniques : déformation des surfaces à
échelle microscopique (rugosités)
ou macroscopique.

 les phénomènes physico-chimiques : liaisons interfaciales et


forces d’adhérence entre les deux corps en présence.
Le Frottement
49 cas particuliers de l’utilisation positive du frottement
Par exemple :
Pour accroître les caractéristiques d’adhérence entre deux corps
(mécanismes d’entraînement, assemblages...) ou pour absorber
de l’énergie (freinage), on cherchera donc à augmenter le plus
possible le coefficient de frottement.
La maîtrise du coefficient de frottement est un critère
déterminant pour la fiabilité et la sécurité de fonctionnement de
certains composants tels que les assemblages. Ainsi le rôle de
certains traitements de surfaces est principalement dévolu au
contrôle des couples de serrage sur les éléments de visserie, de
boulonnerie...
Le Frottement
50

Le coefficient de frottement dépend :

• Du couple de matériaux en contact

• De la lubrification
• De l’état de surface des matériaux
• De la température

Moteur VCR-i monté dans une Peugeot 407 (pour montrer chemise piston…).
Le Frottement
51  Exemples de coefficients de frottement
Valeurs indicatives Adhérence Frottement
de s et c s = fs = tan s c = fc = tan 
Nature des
matériaux A sec Lubrifié A sec Lubrifié
en contact
Acier sur acier 0,18 0,12 0,15 0,09
Acier sur fonte 0,19 0,1 0,16 0,08 à 0,04
Acier sur bronze 0,11 0,1 0,1 0,09
Téflon sur acier 0,04 0,04
Fonte sur bronze 0,1 0,2 0,08 à 0,04
Nylon sur acier 0,35 0,12
Bois sur bois 0,65 0,2 0,4 à 0,2 0,16 à 0,04
Métaux sur bois 0,6 à 0,5 0,1 0,5 à 0,2 0,08 à 0,02
Métal sur glace 0,02
Pneu voiture sur 0,8 0,6 0,3 à 0,1 sur sol
route mouillé
Manifestation du frottement
52

Les manifestations du frottement sont :


- l’usure
- l’échauffement
- le bruit

Effet de l’usure sur un pneu


La fonction lubrification
53

La fonction d'un lubrifiant est de favoriser le mouvement ou le


glissement entre deux surfaces frottantes. D'une manière
générale, les lubrifiants :
REFROIDIR :(l’évacuation des calories).
La circulation de l'huile évacue les calories,
et élimine les risques de fusion et de
détérioration. Un moteur, surtout aujourd'hui
avec les technologies de pointes ou les
difficultés de circulation, peut chauffer
anormalement jusqu'a 400°.
L'huile refroidit les parties essentielles du moteur que le liquide de
refroidissement du radiateur ne peut pas atteindre, comme l'arbre
à cames, les bielles et les pistons. L'huile assure ainsi jusqu'à 35 %
de la fonction de refroidissement.
La fonction lubrification
54

ETANCHER : (la protection contre l’entrée


d’impuretés)
Contribuer à parfaire l’étanchéité du moteur :
(L’huile protège constamment les pièces d’agressions
comme les poussières aspirées par le moteur, l’eau
et l’acide résultant de la combustion…).

NETTOYER :(l’évacuation des impuretés).


L’huile permet l’évacuation des
impuretés grâce au filtre à huile et à la
vidange pour maintenir la propreté des
pièces moteur (automobile).
La fonction lubrification
55

LUBRIFIER :(la réduction des frottements et de l’usure)


Diminuer les frottements et les résistances dans les
machines, améliorer leur rendement et économiser
l'énergie. (La viscosité d'une huile moteur devrait rester
constante malgré des écarts de température. L’huile ne
doit pas se liquéfier à la chaleur).

Elles permettent aussi de :


• Protéger les organes lubrifiés contre les diverses
formes de corrosion et d'usure, donc contribuer à
leur longévité ;
• Transmettre de l'énergie ou de la chaleur ;
• Assurer l'isolation électrique ;
• Améliorer l'état de surface des pièces usinées ;
Les modes de lubrification
56  Lubrification ponctuelle
La méthode consiste à mettre le lubrifiant
avant le mouvement ou durant le
mouvement. Cela peut se faire de manière
manuelle, (ex: en déposant des gouttes
d'huile avec une burette, en plaçant de la
graisse avec les doigts si celle-ci n'est pas
toxique, ou bien en appliquant le lubrifiant
avec un pinceau.
Exemple: une chaine de vélo, des gonds
d'une porte...

Cette lubrification peut aussi s‘effectuer par


projection à l'aide d'un aérosol (bombe).
Les modes de lubrification
57  Alimentation continu

Dans le cas d'un dispositif fermé, il est


possible d'avoir un réservoir de lubrifiant
(liquide). Une pompe assure la circulation
du lubrifiant vers les parties en mouvement
et le lubrifiant retourne vers le réservoir
lorsque le dispositif est à l'arrêt. C'est le
cas notamment de l'huile pour les moteurs
à explosion. Le lubrifiant se dégrade et se
charge en débris d'usure, il faut donc
vidanger régulièrement le réservoir et le
remplir avec du lubrifiant neuf.
On peut également faire tremper la mécanique
dans un lubrifiant liquide, on parle alors de
« bain d'huile » ou de barbotage. Le carter ne
doit en aucun cas être complètement rempli.
Composition d’une huile
58

les huiles minérales :


Les huiles minérales proviennent de la distillation et du raffinage du pétrole
brut ( afin d’ôter les contaminants naturellement présents, sans toutefois les
éliminer à 100%). D'un prix peu élevé, elles présentent des performances
moyennes .
Le procédé d’obtention de ces huiles n’est pas parfait : les molécules
obtenues sont de tailles différentes, ce qui nuit à l’homogénéité de l’huile et
limite ses possibilités d’application.
Les huiles minérales sont, et de très loin, les plus utilisées aussi bien dans les
applications automobiles qu'industrielles.
les huiles de semi synthèse
Les huiles de semi synthèse s'obtiennent à partir d'un mélange d'huiles
minérales et d'huiles de synthèse (généralement 70 à 80% d'huile minérale
et 20 à 30% d'huile de synthèse). (un bon rapport qualité/prix)
Composition d’une huile
59

Les huiles de synthèse ou synthétiques


La différence se situe au niveau du raffinage beaucoup plus élaboré dans
le cas d'une huile synthétique. Le produit obtenu est plus pur et de meilleure
qualité. Toutefois, il ne suffit pas uniquement d'éliminer plus d'impuretés, il
s'agit également de sélectionner les molécules de manière à concevoir un
produit totalement adapté à la lubrification voulu.
On rajoute ensuite les additifs nécessaires pour répondre à un service voulu.
Ces huiles ont des performances élevées, en particulier pour des objectifs et
des conditions de service difficiles.
Ces huiles offrent des performances supérieures :
− indice de viscosité plus élevé.
− résistance élevée à la chaleur (stabilité thermique: aux changement
chimiques suite à une hausse de °C en absence d’oxygène)
− meilleure résistance à l'oxydation (haute °C en présence d’oxygène)
− volatilité faible (le lubrifiant résiste à l’évaporation ).
Principaux lubrifiants
60  lubrifiants d'origine minérale :

Liquides : paraffine, naphte huiles obtenues par distillation du pétrole. Ses


molécules comportent des caractéristiques de lubrification variées, bonnes
et moins bonnes.
Pâteux : Graisses à base d'huile de pétrole, vaseline.
Solides :Talc, mica, bisulfures de molybdène et de tungstène, graphite, cires,
résines, oxyde de zinc, Polytétrafluoroéthylène PTFE (Téflon)

Talc montage pneu Lubrifiant au graphite Graisse minérale au Téflon


Principaux lubrifiants
61  Lubrifiants d'origine synthétique :
Liquides : Huiles synthétiques, obtenues à partir de produits simples issus
de la pétrochimie (silicones : démoulage du caoutchouc dans les industries
d'injection, métaux liquides : fluide d'usinage,…).
Pâteux : Graisses de synthèse silicones pour lubrification et protection
contre l’humidité, le plus souvent sous forme d’aérosols, pour la
lubrification et la protection contre l’humidité du métal, bois, plastique.
Graisse graphitée pour lubrification sèche (particules de graphite) et
l’étanchéité et pour les hautes frictions mécaniques,…
Solides : polyéthylènes, Plastiques fluorés (PTFE), Nano Poudre graphite…

Graisses de silicones Graisses graphitée Poudre graphite Téflon


Principaux lubrifiants
62  La graisse

Les graisses sont obtenues par dispersion d'un agent gélifiant dans une
huile. L'agent gélifiant est un savon métallique obtenu par la réaction
d'un acide gras ou d'un corps gras sur une base.

Remarque: (d’après SKF) La lubrification à la graisse offre des


avantages indéniables par rapport à la lubrification à l’huile :
• La graisse a moins tendance à fuir, elle contribue à l’étanchéité et
protège les surfaces des roulements contre la corrosion.
• Ses points faibles résident dans sa durée de vie et un pouvoir de
refroidissement limités.
Composition d’une huile
63  Les additifs:

Un additif désigne une substance qui est introduite dans un mélange pour
apporter une propriété spécifique.
Composition d’une huile
64  Les additifs: (quelques exemples)

Antioxydant: Supprimer, ou tout au moins ralentir les phénomènes d'oxydation


du lubrifiant. Contribuer à l'espacement des vidanges par une meilleure
tenue aux hautes températures.
Anti-corrosion : Empêcher l'attaque des métaux ferreux, attaque due à
l'action conjuguée de l'eau, de l'oxygène de l'air et de certains oxydes
formés lors de la combustion. Ils forment un film protecteur
Anti-friction (usure): Former une couche qui protège contre l’usure en évitant
le contact direct entre les surfaces.
Anti-congelant : Permettre au lubrifiant de garder une bonne fluidité à
basse température (de -15°C à -45°C).
Composition d’une huile
65  Les additifs: (quelques exemples)
Détergent: Eviter la formation de dépôts ou de vernis sur les parties les plus
chaudes du moteur telles que les gorges des pistons.
Anti-mousse: Le moussage de l'huile peut être dû a la présence d’autres additifs.
Les additifs détergents agissent dans l'huile comme du savon dans l'eau : ils
nettoient le moteur mais ont tendance à mousser.
Désaérant : Favorise la séparation des gaz de l’huile.
Amélioration d’indice de viscosité: Permettre à l'huile d'être :
- Suffisamment fluide à froid (faciliter le démarrage en abaissant le point

d'écoulement entre -15 et -45°C suivant les huiles).


- Visqueuse à chaud (éviter le contact des pièces en mouvement).

Additif extrême pression: réduire les couples de frottement et économiser l'énergie


et de protéger les surfaces des fortes charges. Apporter au lubrifiant des
propriétés de glissement spécifiques, en particulier aux organes équipés
d'engrenages ou de garnitures travaillant dans l'huile ( boîtes de vitesse, freins
immergés, ..).
Propriété des huiles
66  Propriétés physiques
Couleur :
C’est par transparence que l’on évalue la couleur d’une huile en la
comparant à celles de verres étalons. Il existe plusieurs méthodes
d’évaluation. La couleur d’une huile de base est d’autant plus claire
qu’elle est mieux raffinée mais les additifs assombrissent pratiquement
toujours les huiles de base. La couleur de l’huile évolue en cours
d’utilisation. Surtout pour les huiles moteurs qui deviennent rapidement
noires, mais cela est aussi vrai pour les huiles claires (fluides
hydrauliques, huiles turbines, etc.) qui se colorent par oxydation ou en
raison de la pollution.
Masse volumique Densité : Pour un liquide, c'est la masse de l'unité de volume à une
température donnée (15°C) en kg/m3 ou encore en kg/dm3 ou g/cm3. Les valeurs
courantes pour les huiles de pétrole varient de 0,85 à 0,95 kg/dm3 et dépendent de
l'origine des produits.
La densité diminue avec la température selon des lois complexes. La comparaison de
la densité d'une huile usagée avec celle de l'huile neuve permet de détecter
d'éventuelles pollutions.
Propriété des huiles
67  Propriétés physiques
Point d'écoulement
Le point d’écoulement est la température la plus
basse à laquelle le fluide coule encore lorsqu’il est
refroidi, sans agitation, dans des conditions
normalisées. (début de cristallisation ou de Température
solidification). ambiante

L'huile est refroidie progressivement


dans des bains à -18°C, -35°C,etc…
Tous les 3°C le tube est incliné pendant
-27°C
5 sec. jusqu’au figeage. Ajouter 3°C.
Unité : °C
-30°C

ex: point d'écoulement = - 27°C


Propriété des huiles
68  Propriétés chimiques

Combustibilité: point d'éclair, point de feu :


C’est la température à laquelle il faut chauffer un fluide afin que les
vapeurs émises s’enflamment au contact d’une flamme et s’éteignent
aussitôt : c'est le point éclair ( point d’inflammabilité).
Si on chauffe davantage, il arrive un moment où la combustion
continue durant au moins 5s : c'est le point de feu.
Ces deux températures sont très variables avec les paramètres locaux
et en particulier avec la présence d'eau en suspension dans l'huile.
Leur mesure fait l'objet de normes.
Teneur en eau :
L'eau est l'un des principaux ennemis des lubrifiants. Dans les environnements
humides, lorsqu'un lubrifiant reçoit de l'eau directement ou par condensation
de vapeur, ses performances sont en général fortement diminuées.
Propriété des huiles
69  Propriétés physiques
Viscosité :
De toutes les propriétés des huiles, la viscosité est certainement la plus
importante. Elle détermine en effet l’essentiel des pertes par frottement et
l’épaisseur des films d’huile.
La viscosité d’un fluide est la résistance qu’il oppose au glissement interne
de ses molécules au cours de son écoulement. C’est son aptitude à pouvoir
s’écouler plus ou moins facilement (viscosité inverse fluidite).
Celle donnée dans les fiches techniques des fournisseurs est la viscosité
cinématique, plus facile à mesurer que la viscosité dynamique.
Propriété des huiles
70  Propriétés physiques
Viscosité cinématique ν (plus utilisée):
Déterminée en mesurant, à une température donnée, la durée de l'écoulement d'un
volume connu de liquide à travers un appareil comportant un orifice ou un tube
calibré.
Unités : m²/s : (m2s-1) (System International)
Stokes (St) ou centistoke (cSt:);
1St = 10-4 m2s-1 =1 cm2/s
1 cSt = 1mm²/s.

Viscosité dynamique (vraie/réel) μ :


Produit de la viscosité cinématique par la masse volumique du fluide :
Unités : Pa s (Pascal seconde) ou N s / m².
Unité longtemps utilisée la poise (P) et centipoise. 1 poise (P) = 0,1 Pa s;
1 Pa s =1000 centipoise = 1000 cP .
NB: Le Pa.s est aussi appelé Poiseuille (PI), ancienne unité encore utilisé la poise
(Po ou P) avec 10Po=PI.
Principales utilisation des huiles (véhicules)
71 Branche d'utilisation Application Lubrifiant utilisé Qualités requises

Moteurs à essence Multigrade


Moteurs à combustion Détergent
Huile
interne Antioxydant
Moteurs diesel
Evacuation thermique

Transmissions Boîtes de vitesses


Huile Anti-usure
mécaniques mécaniques

Coupleurs et boîtes
Transmissions Résistance à la pression
de vitesses Huile
hydrocinétiques Anti-friction
automatiques

Freins, pelleteuses,
Circuits hydrauliques Huile Résistance à la pression
matériel agricole
Principales utilisation des huiles (Industries)
Huile Vitesses rapides
72 Paliers lisses Divers Charges excessives
Graisse
Vitesses lentes
Températures élevées
Huile
Vitesses élevées
Roulements Divers
Entretien réduit, Etanchéité
Graisse
Anticorrosif, Anti-chocs
Transmission et Huile Bain d’huile: barbotage
Engrenages
transformation mouvement Graisse Petits engrenages
Circuits Transmission d'efforts Multigrade, Anticorrosif
Huile
hydrauliques importants Anti-usure
Turbines à vapeur Anticorrosif
Turbines Huile
Turbines à gaz Evacuation thermique
Compression d'air, de gaz Antioxydant
Compresseurs Huile
Frigorifique Fluidité
Anticorrosif, Fluidité,
Huile de coupe
Evacuation thermique
Usinage Coupe sur machines-outils
Huile soluble Fluidité
(émulsion à l'eau) Evacuation thermique
Transformateurs Isolant électrique
Huile
électriques Evacuation thermique
Propriété des huiles
73  Principales classification:

Il existe principalement deux types de classification pour les huiles, qui


sont différents mais également complémentaires.
Classification selon la viscosité (fluidité).
Classification selon le service (niveau de performance).
Classification des huiles selon la viscosité :
Le premier paramètre de classification des huiles est la viscosité. Il
existe dans le monde trois organismes qui s’occupent de classer les
huiles selon leur viscosité :
L’ISO « International Standard Organisation ».
La SAE « Society of Automotive Engineering ».
L’AGMA « American Gear Manufacturers Association ».
Propriété des huiles
74  Principales classification:

Grade ISO :
Depuis quelques années, l’ISO s’est imposé comme l’organisme le plus
reconnu. La norme ISO divise la gamme complète des huiles industrielles
en 18 classes de viscosité exprimée en [cSt] à 40oC.
La valeur médiane de la viscosité de chaque classe vaut 1,5 fois celle de
la classe précédente. (destiné aux huiles dites industrielles)

ISO VG : International Standards Organization VG: Viscosity Grade


75 Classification ISO de la viscosité des huiles

Classes ISO Limites de viscosité Valeur moyenne


de viscosité cSt à 40°C de la viscosité

ISO VG 2 1,98 à 2,42 2,2


ISO VG 3 2,88 à 3,52 3,2
ISO VG 5 4,14 à 5,06 4,6
L’huile de ISO VG 7 6,12 à 7,48 6,8
broche ISO VG 10 9,00 à 11,0 10
ISO VG 15 13,5 à 16,5 15
ISO VG 22 19,8 à 24,2 22
ISO VG 32 28,8 à 35,2 32
L’huile de ISO VG 46 41,4 à 50,6 46
machine légère ISO VG 68 61,2 à 74,8 68
ISO VG 100 90,0 à 110 100
ISO VG 150 135 à 165 150
L’huile de
ISO VG 220 198 à 242 220
machine lourde ISO VG 320 288 à 352 320
ISO VG 460 414 à 506 460
ISO VG 680 612 à 748 680
L’huile à ISO VG1000 900 à 1100 1000
cylindre ISO VG1500 1350 à 1650 1500

Exemple : une huile ISO-VG 22 a pour limites de viscosité 19,8 et 24,2 cSt, 22 représentant
la viscosité moyenne la plus probable.
76
Propriété des huiles
77  Principales classification:
Grade SAE:
Le second organisme le plus reconnu est la « Society of Automotive
Engineers » (SAE). La SAE s’occupe exclusivement des huiles essentiellement
utilisée dans l'automobile et les véhicules industriels pour les moteurs et les
transmissions. On distingue:
Les huiles avec le suffixe W (Winter) sont utilisées à basse température. Ces
huiles ne doivent pas excéder une certaine viscosité à une température
minimale fixe (Viscosité dynamique maximale pour démarrage), ni posséder
une viscosité (cinématique) inférieure à une certaine valeur en [cSt] à 100oC.
Les huiles sans suffixe (à chaud) doivent avoir une viscosité en [cSt] à 100oC
qui se situe dans une certaine plage.
Cette mesure permet de vérifier qu’une huile qui permettrait le démarrage
d’un moteur par temps froid, est suffisamment pompable (60 000 cP)
De leur côté, les huiles multigrades doivent rencontrer des exigences à la
fois à basse et à haute température.
Propriété des huiles
78  Principales classification:

Remarque:

Plus le 1er chiffre est petit (xx W …), plus l'huile est fluide à basse
température et assure ainsi une lubrification parfaite dès le
démarrage du moteur à froid.
Plus le deuxième chiffre est grand (… W xx), plus l'huile reste
visqueuse à haute température et permet ainsi une bonne
lubrification de toutes les pièces, et ce malgré des conditions de
conduite parfois sévères (autoroute).
79
SAE J300 viscosity Grade for engine il (updated on 20 Jan. 2015)

80
81
Propriété des huiles
82  Principales classification:

Exemple :
Si la viscosité d'une huile mesurée à 100o C atteint 14 centistokes, elle
sera classée SAE 40 ( tableau grades de viscosité SAE pour huile
moteur). De même, si elle atteint 6800 centipoises à -200 C, elle sera
classée SAE l5W. Si le lubrifiant passe dans ces deux grades, on aura
une huile multigrade SAE 15W40
Si le lubrifiant présente une viscosité cinématique de 14 centistokes à
100o C et une viscosité à froid qui n'entre pas dans les plages définies
par la SAE (ex: 14 000 centipoises à -5 0C et donc encore supérieure
aux plus basses températures) on obtient une huile monograde SAE40
Huiles monogrades et multigrades
83  Principales classification:
84
Propriété des huiles
85  Principales classification:

Classifications des huiles pour l'hydraulique (ISO)


Elles doivent assurer le bon fonctionnement des organes
commandés quelle que soit la température ambiante. Elles sont
utilisées dans les travaux publics (engins...), la manutention, les
presses, la sidérurgie, cimenterie, transformation des plastiques,
machines-outils, production d'énergie…
Pour les huiles minérales on utilise les classes de base HH, HL, HM,
HV, HG, ayant chacune plusieurs grades possibles identifiés par un
nombre de 15 à 220. Ce nombre correspond à la viscosité
cinématique moyenne à 40°C en centistokes (mm2.s-1).
Les huiles HM et HV sont les plus utilisées.
Propriété des huiles
86

La norme ISO 3498 distingue :


Propriété des huiles
87

L - HFA Emulsion d'huile dans l'eau


Difficilement L - HFB Emulsion d'eau dans l'huile
inflammable L - HFC Solutions aqueuses de polymères
L - HFD Fluides de synthèse

Ces huiles, dites "haute sécurité", sont utilisées lorsqu'il y a risque


d'incendie. Elles exigent certaines précautions d'emploi à cause de
leur action éventuelle sur les joints, les peintures, de leur miscibilité aux
autres huiles, etc. Applications : presses, machines à forger, laminoirs,
foreuses, pompes à béton…
Propriété des huiles
88  Indice de viscosité (IV)

Caractérise sa qualité à avoir une viscosité plus ou moins stable en


fonction de la température. Plus l'indice de viscosité est élevé, moins la
viscosité de l'huile varie avec la température.
Pour les huiles industrielles, fonctionnant souvent à une température
plus ou moins stable, l'utilisation d'une huile monograde à IV = 100 est
courante.
Par contre, pour un moteur subissant des écarts de température
dépassant 100°C, une huile multigrades à haut IV (140 à 200) est
recherchée.
Propriété des huiles
89  Indice de viscosité (IV)
C'est une caractéristique fondamentale d'un fluide hydraulique qui qualifie la variation
de viscosité en fonction de la température. Plus l'indice IV est grand, moins la
viscosité varie en fonction de la température.
L'indice a été construit en fonction des caractéristiques d'huiles de références :
Indice 0 : attribuée une huile ayant une variation de viscosité importante avec la
température.
Indice 100 : attribuée à une huile ayant une faible variation de viscosité avec la
température.
L'indice de viscosité d'une huile donnée
est obtenu par comparaison avec ces
deux séries d'huiles de référence, notées
L et H pour les indices 0 et 100
respectivement
Propriété des huiles
90  Indice de viscosité (IV)
Pour déterminer l’IV d’une huile de
viscosité U à 40° C et P à 100° C, on
recherche les viscosités respectives L
et H à 40° C des huiles de références
ayant la même viscosité P à 100° C.
L’indice de viscosité est alors donné
par :

Les viscosités des huiles de référence sont données dans les tables de la Norme NF ISO
2909 "Calcul de l’indice de viscosité à partir de la viscosité cinématique"
Il existe maintenant des lubrifiants dont l’IV est très supérieur à 100.
91
92
Propriété des huiles
93  Principales classification:

Les propriétés prépondérante dans le choix d’un lubrifiant est la


viscosité :

Vitesse importante viscosité faible


Température importante viscosité importante
Charge importante viscosité importante
Jeu important viscosité importante.
Propriété des huiles
94  Quantité de lubrifiants

Un graissage excessif est souvent plus néfaste qu’un graissage


insuffisant :
• Dans les compresseurs : risque d’explosion

• Dans les roulements : échauffement, destruction

• Dans les engrenages : perte de puissance, échauffement.


Propriété des huiles
95  Périodicité

La périodicité de graissage est déterminée en fonction :


• Du type de matériel
• Des conditions de fonctionnement
• Des systèmes de lubrification.
Propriété des huiles
96  Périodicité
Conseil : En l'absence de toute recommandation, on analyse à chaque vidange du
circuit. Entre les vidanges, les fréquences conseillées sont les suivantes :

Application Fréquence conseillée


Compresseurs d'air chaque 500 h puis espacer à 1000 h si tout paraît correct
Compresseurs de gaz chaque 500 h puis espacer à 1000 h si tout paraît correct
Circuits hydrauliques 1000 h
Compresseurs frigorifiques de 1000 h à 2000 h
Turbines 2000 h
Réducteurs et engrenages 2000 h
Huiles mouvements 2000 h
Bains d'huiles de trempe 2000 h
Fluides isolants 5000 h
Huiles moteurs 15 000 km ou 250 h
Fluides de coupe 1 à 4 semaines
Propriété des huiles
97  Remarque

Lubrification dans les industries alimentaires:


Les lubrifiants utilisés dans le secteur alimentaires et
pharmaceutiques ne doivent pas être une source de
contamination.
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
98  Suivi

Le lubrifiant est comparable au sang de la machine. Il reflète le


comportement et l’état dans lequel il circule.
Le suivi de ses caractéristiques physico-chimique permet
d’apprécier l’état de dégradation de l’huile et de connaître son
aptitude à remplir totalement ses fonctions initiales de
lubrification.
La surveillance des huiles en fonctionnement a deux buts
essentiels :
• surveiller l’huile pour vérifier son état conforme.
• surveiller, à travers l’huile, l’état de l’installation.
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
99  Suivi
Elle renseigne sur :

1° L’état du fluide Adaptation au système


Niveau de performance
Adaptation de l’espacement de vidange

2° L’état de la pollution Par des liquides


(contamination) Par des solides
Par des produits de décomposition

3° L’état d’usure Normale


Dangereuse
Accidentelle
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
100  Suivi
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
101  Suivi

Le suivi de la contamination permet :


 De situer l’organe défectueux, d’apprécier l’évolution et le
type d’usure dans le cas d’une pollution par des particules
internes;
 D’apprécier la nature et l’origine des agents extérieurs.
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
102  Suivi

Ce suivi peut être effectué pendant le fonctionnement de


l'installation, ce qui en fait une technique de maintenance
préventive conditionnelle. Ses avantages principaux sont d'être
facile à mettre en œuvre, peu coûteux et adaptable à tous les
types de matériels.
Dans le cas de matériels vitaux, le suivi des huiles en service peut
être couplé avec d'autres techniques comme les mesures de
vibrations.
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
103  Suivi
Les facteurs responsables de l'évolution d'un lubrifiant en service et conduisant
parfois à le remplacer par un fluide neuf afin de protéger les mécanismes lubrifiés
sont les suivants:
Pollution
Un lubrifiant chargé en eau, en solvants, en particules diverses (poussières,
matériaux plastiques, débris de joints, fibres…) est le reflet du processus industriel
dans lequel il est inséré.
Particules métalliques
Elles sont dues à l'usure ou à la corrosion. Ces particules proviennent des éléments
du circuit parcouru au sein de la machine. Si la quantité de particules s'accroît
subitement bien après la période de rodage, c'est le signe de dysfonctionnement
des pièces mécaniques dont il faut rechercher la cause.
Oxydation
La présence d'air, de particules métalliques et les élévations de température
provoquent l'oxydation des huiles. Au-delà du vieillissement normal d'un lubrifiant,
une dégradation trop rapide est signe de conditions anormales de
fonctionnement…
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
104  Suivi : Choix des analyses à effectuer :

Les analyses varient suivant les types de lubrifiants et les types


de matériel lubrifiés. Pour obtenir un diagnostic complet sur le
fonctionnement, il faut rassembler les données concernant :
- les conditions de service du matériel (pollutions, poussières,
température, pression, heures réelles de service);
- les contraintes auxquelles le lubrifiant est soumis (volume de la
bâche, qualité de la filtration, température);
- les composants du circuit (nature des métaux des éléments
soumis à l'usure).
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
105  Suivi : vérifications quotidiennes:

Examen de l’aspect
un simple examen visuel de l'aspect du lubrifiant permet quelques
fois de détecter une pollution:
• Pollution par un liquide : aspect trouble dans le cas d’une
pollution par l’eau.
• Pollution par des solides: présence de poussières de particules
métallique de rouilles, d’écaille de peinture, de débris de joints.
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
106  Suivi : vérifications quotidiennes

Observation de la couleur
L’observation de la couleur de l’huile peut aussi renseigner sur une
forte dégradation du lubrifiant par oxydation ou par altération
thermique.
 Si la couleur est légère, l’huile est encore bonne;
 Si la couleur est foncée ou noire, il est nécessaire de faire une
analyse, et si l’on trouve des particules de charbon, une vidange, un
nettoyage et une vérification de l’installation seront indispensable.

https://www.fluidcar.fr/vidanger-sa-voiture/
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
107  Suivi : vérifications quotidiennes: Test d’huile à la tache

Une goutte d’huile sur un papier filtre s’étale et présente les


différentes zones circulaires suivantes :
• Une ronde centrale plus ou moins grise ou noire (A);
• Une auréole (couronne) plus foncée limitant la partie centrale (B)
• Une zone circulaire dans laquelle se diffusent les impuretés (C);
• Une zone circulaire extérieure où l’huile seule pénètre (D)
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
108  Suivi : vérifications quotidiennes: Test d’huile à la tache

Vérifications quotidiennes : Test d’huile à la tache

 Plus la tache centrale est foncée, plus la pollution est importante;


 Plus l’auréole est large et grise, plus l’huile conserve ses
propriété détergentes.
Intérêt des différentes analyses d'huiles en maintenance
109  Suivi : vérifications quotidiennes:

Sensation de l’odeur
En complément de l’aspect et de la couleur on peut ajouter une
appréciation de l’odeur:
Une huile en service ayant une odeur d’un produit pétrolier est une
huile en bon état:
• Odeur agréable d’amande amère.
• Odeur légèrement agréable d’ail ou d’œuf pourri.
Une odeur de rance indiquera une oxydation.
Une odeur de brulé signifie que l’huile a été soumises à des
températures élèves .
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
110  Suivi :Mesure de la pollution particulaire par gravimétrique
Réalisée sur une membrane de Echantillon
microfiltration de taille variant de
0,8μ à 12μ ,elle permet d’évaluer la
quantité totale de particules qu'elles
soient métalliques générées par l'usure Membrane

des pièces en mouvement, par AVANT APRES


l'usinage de pièces sur machines-outils,
ou provenant de pollution tels rouille
peinture, poussières, joints.
Une pesée de la membrane permet Vers la pompe à vide
d'obtenir la quantité de particules en
poids par rapport au volume d'huile
traitée
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
111  Méthode de mesure de l’analyse gravimétrique

Méthode de laboratoire (balance de précision, étuve …)


fondée sur la différence de poids d ’une membrane =
Poids de la membrane après filtration
- Poids de la membrane avant filtration
Poids des polluants retenus par la membrane
NB : Cette méthode requiert savoir-faire et
équipements.
Durée totale de la mesure : 1 heure environ.
Rappel : ordre de grandeur de la mesure : 1 à 10 mg.
 Inadapté pour les bains lessiviels, huiles de coupe …
111
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
112  Suivi :Mesure de la pollution particulaire par comptage optique

Comptage optique des polluants


présents sur une membrane après
Filtration MEMBRANE
FILTRANTE
permet de déterminer de manière
rapide les concentrations,
exprimées en ppm (particules par
million) en masse, des différents
éléments présents dans les huiles, Compteur
soit sous forme d’additifs tels que automatique à
le calcium (Ca) ; sous forme de faisceau laser
particules d’usure métalliques Gamme
comme le fer (Fe), le nickel (Ni)… Extinction de
faisceau laser granulométrique
7 canaux :
> 4, 6, 10, 14,
22, 38, 70 µm (c)
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
113  Suivi :Mesure de l’indice d’acide TAN

Il est exprimé en milligramme de potasse (hydroxyde de


potassium) par gramme d’huile (mg KOH/g). Il est appelé indice
d’acidité ou de neutralisation.
Le fluide hydraulique ne doit pas attaquer les métaux usuels du
circuit, en particulier les aciers et le cuivre. La corrosion des
métaux résulte généralement de présence d’acides dans l’huile.
Pour les huiles usagées, l’acidité résulte de la détérioration en
service, conséquence d’une série complexe de réactions où
interviennent les phénomènes d’oxydation.
L’indice d’acidité augmente quand le fluide (hydraulique) vieillit Automatic titration
en fonctionnement. Cette caractéristique sert d’indication pour system 862 Compact
Titrosampler
déterminer le moment où, lorsqu’une certaine valeur de l’indice
d’acidité est atteinte, on doit remplacer le fluide en service par
de l’huile neuve.
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
114  Suivi :Mesure de la contamination en eau

La présence d’eau dans l’huile peut entraîner de graves défaillances sur les
systèmes mécaniques et hydrauliques.
Causes de présence d’eau :
• Stockage des fûts à l’extérieur
• Introduction via les évents, traversée cloison, etc…
• Introduction via les échangeurs thermiques
• Appoints, compléments de niveau
• Réservoirs ouverts,
• Lavage avec un nettoyeur HP
Problèmes liés à la présence d’eau
• Corrosion
• Détérioration du fluide (oxydation, + l’acidité, variation de la viscosité)
• Accélération de la fatigue des surfaces métalliques
• Blocage des composants dû à la formation de gel à basse température
• Perte de caractéristiques diéléctriques des fluides isolants.
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
115  Suivi :Mesure de la contamination en eau

CONCENTRATION EAU / HUILE (LE PPM: parties par million)


10 000 PPM = 1 %
1 000 PPM = 0.1 %
100 PPM = 0.01 %
Un verre d ’eau (0.20 l) dans un fut d’huile neuve provoque une pollution à
0.20/200 = 1 000 PPM ce qui est très élevé.
Pour réduire les effets corrosifs de l’eau libre, la concentration d’eau dans
l’huile doit rester INFERIEURE - et de loin - aux seuils de saturation.
Recommandations:
 Huile hydraulique : 200-400 ppm
 Huile de lubrification : 50-750 ppm
 Huile diéléctrique : 30-50 ppm
Méthodes d’analyses d'huiles en maintenance
116  Suivi :Mesure de la contamination en eau
Exemple: effet de l’eau sur la durée de vie des roulements:
1 : Barreau magnétique pour l'agitation
Lubricant : SAE 20 2 : Ballon, contenant le milieu
Water Bearing réactionnel
Concentration Life Ratio 3 : Colonne de Vigreux
4 : Thermomètre gradué
25 ppm 2.59 5 : Réfrigérant droit
6 : Entrée de l'eau de refroidissement
400 ppm 0.52
7 : Sortie de l'eau de refroidissement
100 ppm 1.00 8 : Burette
9 : Robinet
Référence : Timken Company 10 : Récipient de récupération du distillat

La méthode DEAN et STARK NF T 60-113 :


Le seuil de détection de cette méthode est de 0,1%, généralement
suffisant pour les cas de contamination par l’eau.
L’eau contenue dans une prise d’essai de 100cm3 est entraînée par
distillation à reflux d’un solvant non miscibles à l’eau (le xylène).
Après condensation, l’eau se sépare du solvant et s’accumule dans
un tube de recette gradué.
C’est une méthode de laboratoire très utilisée.
Analyses d'huiles en maintenance
117  Conclusion

L’analyse des lubrifiants en service contribue à optimiser les


coûts de maintenance (directs et indirects) par une meilleure
connaissance de l’état des machines et de l’évolution du
lubrifiant. ( technique s’applique à l’ensemble du parc des
machines lubrifiées).
118 Bibliographie
« Usure des contacts mécaniques Problématique et définitions ». Techniques de l’Ingénieur,
traité Génie mécanique. BM 5 065 − 1,
« GUIDE DES LUBRIFIANTS » Petro-Canada Janvier 2013.
« Essais non destructifs », Techniques de l’Ingénieur Réf : BM6450 v1
Mohammed CHERFAOUI, 10 juil. 2006.
« Lubrifiants- Additifs à action physique ou physiologique », Techniques de l’Ingénieur,
Réf : BM5344 v1, Jean AYEL, 10 janv. 2002,
« Comportement du fluide en présence d’eau : séparation de l’eau Fluides hydrauliques -
Méthodes d’analyse », Technique de l’ingénieur, Réf : BM6017 v1 Gérard DALLEMAGNE
2003
https://www.mobil1.fr/pourquoi-une-huile-synthetique/pourquoi-une-huile-
synthetique.aspx
http://evolution.skf.com/fr/les-mecanismes-de-la-lubrification-a-la-graisse-dans-les-
systemes-de-roulements/,
https://www.fluidcar.fr/vidanger-sa-voiture/

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