Wahhabisme
Wahhabisme
Wahhabisme
Les Wahhabites.
Ce groupe s'est dtourn de l'obissance Allah et Son Messager en suivant
une voie diffrente de celle des croyants. Il s'agit du groupe des wahhabites. Ce
groupe a t fond il y a 250 ans par un homme de la rgion du Najd, une rgion
de la pninsule arabe dont la capitale est Riyad. Leur fondateur s'appelle
Mouhammad Ibnou ^Abdi l-Wahhab. Une racaille de gens la suivi par la suite et
ont propag leur tour sa dissension. Grce aux soutiens trangers et aux
financements internationnaux mis son service, le mal de la dissension provoqu
par ce groupe a pu atteindre un grand nombre de pays musulmans. Le feu de la
dissension a pris et des orateurs du mal se sont manifests de sorte que la
catastrophee s'est gnralise.
Le Messager dAllah nous a bien mis en garde contre la dissension de cet
homme lorsqu'on lui cita la rgion de Najd pour qu'il fasse des invocations de
bndiction en sa faveur. Il ne donna pas satisfaction ceux qui le lui
demandaient mais il a dit au contraire ce qui signifie : "C'est de l-bas
qu'apparatra le fer de lance du diable" [rapport par Al-Boukhariyy].
Ce groupe a pris d'autres dnominations trompeuses, ayant pour objectif la
duperie, tels que "Salafites" ou "Ansarou s-Sounnah" et d'autres encore.
Les wahhabites constituent un groupe qui a dvi de la tradition prophtique, et
par l mme, de l'ensemble des musulmans. Au fond, ce groupe qui se nourrit
d'ignorance, d'extrmisme dans le dogme et de violence dans l'action, diffuse sa
propagande par les richesses des ptrodollars. Ces richesses se transforment peu
peu en propagande intolrante et en actions violentes. Les wahhabites de nos
jours se rfrent aux actions de leurs prdcesseurs, c'est--dire leurs guerres,
leurs massacres, leurs pillages, etc...
Les ^Oulama' que nous prenons comme rfrences pour confirmer ces
explications sont, entre autres : Ibnou ^Abbas, les Imams : Abou Hanifah, Malik,
Ach-Chafi^iy, Ahmad, Al-Boukhariy, Abou Hamid Al-Ghazaliy, Al-Qadi ^Iyad,
An-Nawawiy etc... ; ce qui revient dire que tous ces grands savants
sont des mcrants selon la doctrine wahhabite.
2- Le deuxime point qui fonde la doctrine des wahhabites c'est le rejet pur
et simple de toute forme de tawassoul, c'est--dire le fait d'invoquer le Crateur
par la demande d'intercession des prophtes et des saints. A partir de ce rejet, ils
considrent les prophtes comme des cadavres et des amas d'ossements dans leurs
tombes sans aucune valeur. C'est aussi partir de l qu'ils interdisent une bonne
partie des choses que l'ensemble des musulmans pratique et qu'ils considrent
tous les musulmans mcrants dans leur ensemble.
3- Le troisime point qui fonde leur dogme c'est le rejet radical de toute
innovation ayant un lien avec la Religion. Ainsi, ils interdisent la clbration de
la naissance du Prophte r , ils interdisent de rciter le Qour'an en groupe ou de le
rciter pour les morts, ils interdisent de chanter les pomes qui glorifient le
Crateur ou qui expriment notre amour pour le Prophte r . Ils rejettent aussi en
bloc toute la branche soufiyy, c'est--dire tout le domaine de la spiritualit et de
l'ducation du cur. Pourtant, ces innovations ainsi que beaucoup d'autres, sont
considres comme tant bonnes par tous les grands savants de l'Islam depuis les
premiers sicles de notre histoire, sans qu'il y ait eu de divergence entre eux.
Selon la rgle des wahhabites que toute innovation serait de l'garement dans
l'absolu, la runion des sourates du Qour'an en un livre, les points et les signes
des voyelles sur les lettres de l'alphabet du Qour'an, la prire de nuit de Ramadan
en assemble, l'emplacement des mihrabs au devant des Mosques pour que
l'Imam y prie afin d'indiquer la direction de la Mecque, etc... toutes ces
innovations seraient des pchs rejeter selon eux.
4- Le quatrime point qui fonde leur dogme c'est l'abjuration des quatre
coles de jurisprudence sunnites, c'est--dire des quatre Madhahib : l'cole
Hanafiyy, l'cole Malikiyy, l'cole Chafi^iyy et l'cole Hanbaliyy. Ils propagent
chez les ignorants que chaque personne doit se forger ses propres interprtations
des textes de la Chari^ah sans obir en cela aucun homme aussi rudit soit-il.
Leurs slogans bien connus ce sujet sont du style :
- Nous ne sommes pas appels suivre les hommes mais uniquement le Qour'an
et la Sounnah.
- Pourquoi suivre les ^Oulama' ? Ils sont des hommes et nous aussi, nous sommes
des hommes".
Pourtant, Allah nous ordonne de nous conformer l'enseignement des ^Oulama'
dans Sa sainte parole :
(
)
[Sourat An-Nahl / 43] qui signifie : "Demandez ceux qui dtiennent le savoir
si vous ne savez pas".
Nous trouvons dans le saint Qour'an d'autres versets dans le mme sens ainsi que
beaucoup de paroles prophtiques. Il existe aussi beaucoup de textes qui exaltent
le degr des ^Oulama'. Dautre, le monde dit islamique dans sa quasitotalit suit
les quatre madhahib, l'exception des sectes et des hrtiques tels que les
wahhabites. Lorsqu'ils se dfinissent comme tant en dehors des quatre
madhahib, ils se dclarent explicitement dvis de l'ensemble des musulmans ; or
le Messager , en parlant du salut lors des grandes dviations a dit :
((
))
ce qui signifie : " ... si vous voyez des divergences avec des polmiques, il vous
incombe de vous attacher aux prceptes suivis par la grande majorit".
En conclusion,
les wahhabites forment un groupe part de par leur doctrine et leur cart avou
de l'ensemble des musulmans sunnites ; ce qui veut dire qu'il s'agit d'une hrsie.
Par la diffusion de leur doctrine, les wahhabites sont l'origine de toutes sortes de
groupes qui, au nom de la lgitimit de l'individu tre indpendant pour
interprter les textes, se permettent les assassinats, le terrorisme, la formation de
groupes entrains aux meurtres, aux pillages et aux viols. Ils considrent
effectivement qu'hormis eux, tout le monde est mcrant, maltraiter et abattre.
Voil leur ralit, soyez donc en garde contre eux, mme s'ils rcitent le Qour'an
en pleurant des larmes de crocodile, mme si leur barbe est rgulirement
qualibre, mme s'ils prtendent tre les leaders d'un jihad librateur, mme s'ils
occupent le devant de la scne islamique grce aux ptrodollars et leurs
alliances politico-conomiques et doctrinales. Ils sont bien plus dangereux que de
simples assassins ; ils corrompent la croyance des gens et les endoctrinent avec
des principes d'anarchie et de violence.
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Ibn Baz.
Nous avons lu dans un magazine appel Al-Mouslimoun numro 563 qui
comporte une fatwa - un avis de jurisprudence - affirmant que le tabarrouk - la
recherche des bndictions - par ce qui a t en contact avec le corps du Prophte,
que ce soit l'eau des ablutions, la transpiration ou les cheveux, est chose permise
chez les compagnons, que Allah les agre. Ceci est une vrit sans aucun doute.
Seulement, l'auteur est revenu et s'est contredit par une autre fatwa, dans le mme
article, prtendant que le fait de se frotter aux portes, aux murs et aux fentres des
deux Haram est une innovation - bid^ah - qui n'a pas d'origine et qu'il est un
devoir de l'abandonner.
ce que Bin Baz a pu prouver qu'un seul des compagnons le lui a reni ? Ou bien
aurait-il os juger mcrant Ibnou ^Oumar ? De mme, personne chez les
compagnons n'a reni son pre, ^Oumar Ibnou l-Khattab, le fait qu'il a coup
l'arbre de Ar-Ridwan ! Voici l'acte d'un compagnon et voil l'acte d'un
compagnon que les autres n'ont pas renis. Quant au reniement du groupe des
wahhabites, c'est du vent. Non seulement les wahhabites ne font pas partie des
compagnons, mais ils les contredisent malgr leur prtention d'tre Salafites. En
effet, les compagnons se frottaient au minbar sur lequel se tenait le Prophte et
au pommeau sur lequel le Prophte posait sa main honore, comme nous allons
le montrer 'in cha'a l-Lah.
Il en est de mme au sujet du partage des cheveux, rapport par Al-Boukhariyy et
Mouslim du hadith de 'Anas. Ainsi, dans la version de Mouslim, il a dit :
" Lorsque le Prophte eut lanc les cailloux la Jamrah, qu'il eut gorg
l'animal sacrifi et qu'il se fut ras, il a tendu au coiffeur le ct droit de sa tte
pour qu'il la rase. Ensuite, il appela Abou Talhah Al-'Ansariyy et lui en donna des
cheveux. Ensuite, il rasa le restant des cheveux et les donna Abou Talhah en lui
disant ce qui signifie : "Partage-les entre les gens."
Dans une autre version : "Il a commenc par le ct droit de sa tte et a rparti les
cheveux un un et deux par deux entre les gens. Puis, il a dsign le ct gauche
de sa tte, c'est--dire : "rase" et il a fait la mme chose. Puis il a dit ce qui
signifie : "Viens par-ici Abou Talhah" et il a donn les cheveux Abou Talhah.
Dans une version, le Prophte a dit au coiffeur : "ha" dsignant de sa main le
ct droit de sa tte, il a alors partag ses cheveux entre ceux qui taient proches
de lui. Puis, il a montr au coiffeur le ct gauche, celui-ci le lui a ras et il l'a
donn 'Oummou Soulaym. fin de citation
Le sens de ce hadith est qu'il a fait distribuer lui-mme une partie de ses cheveux
aux gens qui taient proches de lui. Il en a donn une partie Abou Talhah pour
qu'il les partage entre eux et il en a donn une partie 'Oummou Soulaym.
En cela, il y a une preuve que le tabarrouk par les traces du Messager dAllah
est permis, parce que les cheveux ne se consomment pas. Ils sont pourtant utiliss
pour autre chose que pour la nourriture.
Le Messager a ainsi montr sa communaut le tabarrouk par ses traces, toutes
ses traces, mme ce qui est issu de sa bouche. Ainsi certains ont pris un cheveu,
d'autres deux cheveux, et il n'a partag ses cheveux que pour que les gens fassent
le tabarrouk par ses cheveux. Ils ont donc fait le tabarrouk par les cheveux du
Prophte pendant sa vie et aprs sa mort jusqu' nos jours.
Notre matre Abou 'Ayyoub Al-'Ansariyy, que Allah l'agre, lui qui est l'un des
compagnons les plus connus, celui chez qui le Messager est descendu lors de son
a dit :
))((
ce qui signifie : "Il suffit que quelqu'un dise son frre : mcrant, pour que
sa parole retombe sur l'un des deux", et dans une autre version, il a dit :
))((
ce qui signifie : "Un homme n'accuse pas quelqu'un d'autre de grand pch ou
de mcrance sans que sa parole ne retombe sur lui si son interlocuteur n'est
pas comme il le dit". Ces deux hadiths sont rapports par Al-Boukhariyy.
Ce que nous avons mentionn, d'aprs Abou 'Is-haq Ibrahim Al-Harbiyy qui a dit
qu'embrasser la chambre du Prophte (l o il y a sa tombe) est une chose
recommande, ce jugement a t rapport galement par l'lve de Ibnou
Taymiyah Ibnou Mouflih Al-Hanbaliyy lui dont Bin Baz prtendait utiliser les
paroles comme preuve. Ainsi, par sa parole il a dclar Ibnou Mouflih AlHanbaliyy mcrant. De mme tous les autres savants musulmans qui ont dclar
que cela est permis. Cela suffit Bin Baz comme honte, d'autant plus quAllah
maudit celui qui dclare mcrant les musulmans en se basant sur son propre avis.
C'est exactement cette voie quIbnou Baz a suivie ainsi que son groupe des
wahhabites. Cela lui suffit lui et son groupe comme ignorance, de rendre leur
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Vous qui suivez Ibnou Baz, nous vous conseillons, par recherche de l'agrment
dAllah ta ^ ala, de revenir sur la croyance sur laquelle tait l'Imam Ahmad, et de
ne pas falsifier ce sur quoi il tait.
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Ibnou Taymiyah.
Dans le livre Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah de son auteur Ibnou
Taymiyah (tome 2 p203), son auteur dit : "Certes le combat dans le rang de ^Aliyy
n'est ni un devoir ni mme recommand et il a certes nuit au musulman et ne leur
a pas t profitable."
Ceci est une atteinte explicite port l'encontre de notre matre ^Aliyy, parce qu'il
l'a considr comme ayant jou avec le sang des musulmans. Ceci est une
rfutation de la parole de Allah ta^ala :
[sourat Al-Houjourat / 9] ce qui signifie : "Si l'un des deux groupes fait preuve
d'injustice l'gard de l'autre alors combattez le groupe qui est injuste
jusqu' ce qu'il revienne l'ordre de Allah [c'est--dire l'obissance
l'Imam]".
De mme Abou Hayyan Al-'Andalouciyy la remis en cause et s'est mis a le
maudire aprs qu'il ait vu dans le livre Kitabou l-^Arch de Ibnou Taymiyah sa
parole : "que Allah est assis sur le Koursiyy et qu'Il a laiss une place pour y faire
asseoir Son Prophte".
Ibnou Taymiyah
Dans le livre Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah de son auteur Ibnou Taymiyah
(tome 2 p203), l'auteur dit : (Certes le combat dans le rang de ^Aliyy n'est ni un
devoir ni mme recommand et il a certes nuit aux musulmans et ne leur a pas t
profitable).)
Ceci est une atteinte explicite porte l'encontre de notre matre ^Aliyy, parce
qu'il a considr qu'il avait jou avec le sang des musulmans. Ceci est une
rfutation de la parole de Allah ta^ala : [sourat Al-Houjourat / 9] ce qui signifie :
"Si l'un des deux groupes fait preuve d'injustice l'gard de l'autre alors
combattez le groupe qui est injuste jusqu' ce qu'il revienne l'ordre de
Allah" c'est--dire l'obissance l'Imam. Notre matre ^Aliyy que Allah l'agre n'a
fait qu'uvrer conformment cette 'ayah. Il tait donc le premier de ceux qui
ont combattu les injustes (boughat) par obissance l'ordre dAllah. De plus
Ibnou Taymiyah a t remis en cause par quelqu'un qui avait plus de science et de
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pit que nous savoir le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy au sujet duquel
Adh-Dhahabiyy a dit ces deux vers (posie arabe) : "Que le Minbar Omeyyade
soit fier lorsque
le sage, l'ocan de science, le taqiyy l'a gravi
Celui qui mmorise le plus parmi tous les chaykh de son poque Le plus loquent
d'entre eux, celui qui matrise le plus la science des lois : ^Aliyy"
Il s'agit de ^Aliyy le fils de ^Abdou l Kafi, As-Soubkiyy.
Salahou d-Din As-Safadiyy llve de As-Soubkiyy et de Ibnou Taymiyah dans
son livre ^Ouyounou t-Tarikh a dit : "les quatre Qadi dont l'un est malikiyy,
l'autre chafi^iyy, l'autre hanafiyy et l'autre hanbaliyy ont t d'accord et ont
dcrt que Ibnou Taymiyah est un gar et qu'il est un devoir de mettre en
garde contre lui".
C'est ainsi que le roi Mouhammad Ibnou Qalawoun a fait publier un dit pour
qu'il soit lu d'au-dessus des minbars en Egypte et en pays de Cham pour mettre en
garde contre lui et contre ses adeptes. De mme, le Hafidh Abou Sa^id Al-^Ala'iyy
l'a remis en cause. Tous deux, As-Soubkiyy et Al-^Ala'iyy, taient contemporains
de Ibnou Taymiyah. De mme Abou Hayyan Al-'Andalouciyy la remis en cause
et s'est mis a le maudire aprs avoir vu dans le livre Kitabou l-^Arch de Ibnou
Taymiyah sa parole selon laquelle (Allah est assis sur le Koursiyy et qu'Il a laiss
une place pour y faire asseoir Son Prophte). Abou Hayyan a dit : " Jai vu cela
dans son livre, son propre livre et je connais son criture". Il a cit cela dans son
Tafsir, exgse, An-Nahrou l-Madd mina l-Bahr.
Il n'appartient donc pas aprs cela ceux qui le suivent de faire l'loge de Ibnou
Taymiyah parce quil se pourrait qu'ils le suivent en cela. Il en rsulterait un grand
mal. En effet Ibnou Taymiyah est la cause de leur dclaration de mcrance
envers ceux qui font le tawassoul (l'invocation par le degr des tres de vertu) et
l'Istighathah (la recherche du renfort) par le Messager de Allah et par d'autres
parmi les Prophtes ainsi qu'envers ceux qui font le tabarrouk (la recherche des
bndictions) par la visite de la tombe du Prophte et d'autres parmi les Prophtes
et les Saints. Effectivement, cette dclaration de mcrance n'avait jamais eu lieu
parmi les musulmans avant Ibnou Taymiyah. Ces gens-l appelaient le Chaykh
^Alawiyy Al-Malikiyy : taghout le tyran de la porte de As-Salam La Mecque
car il enseignait l-bas que Allah lui fasse Misricorde.
Comment n'en serait-il pas ainsi alors qu'il a t confirm dAs-Soubkiyy qu'il a
dit au sujet dIbnou Taymiyah qu'il prtendait y avoir des vnements sans dbut.
Parmi ce qu'a dit son sujet As-Soubkiyy :
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" Ibnou Taymiyah a une rplique contre lui qui a rempli l'objectif de la rplique
avec ses diffrentes sortes
Seulement il a mlang avec la vrit claire
ce qui entrane des suspicions quant la puret de ses sources
Il essaie de broder, o qu'il aille
ce n'est qu'une marche d'perdu l'Est ou l'Ouest
Il considre qu'il y a des vnements sans commencement leur dbut
advenant Allah, Lui Qui est exempt de ce qu'il pense de Lui".
As-Soubkiyy visait par la rplique en question celle de Ibnou Taymiyah contre AlHilyou Ibnou l-Moutahhar. Il n'y a pas de sens la parole de certains fanatiques
de Ibnou Taymiyah que son emprisonnement avait pour raison la concurrence de
certains Chaykh qui l'auraient attaqu pour cela. Que vaudrait une pareille
position l'gard de la parole du Hafidh As-Soubkiyy : " Il fut emprisonn par
unanimit des savants et des gouverneurs". De mme il n'y a pas de sens
l'atteinte porte par certains se rclamant de lui contre les quatre juges qui ont
prononcs la sentence en Egypte contre Ibnou Taymiyah pour qu'il soit
emprisonn d'un long emprisonnement, qu'ils seraient des houlouliyy, des gens
qui croient en l'unit absolue de l'existence.
Celui qui a enregistr cela, c'est l'lve de Ibnou Taymiyah, Salahou-d-Din AsSafadiyy dans son livre ^Ouyounou t-Tarikh. Tmoigne de la vracit de ce qu'a
dit
le Hafidh ^Aliyy Ibnou ^Abdi l-Kafi As-Soubkiyy, ce que Ibnou Taymiyah a
dclar explicitement dans son livre Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah, ainsi
que dans son livre Charhou hadithi ^Imran Ibni l-Housayn, dans Charhou hadithi
n-Nouzoul, dans Mouwafaqatou Sarihi l-Ma^qoul li Sahihi l-Manqoul et dans son
livre Naqdou Maratibi l-Ijma^, savoir que le genre de lunivers est sans dbut,
quil est de toute ternit avec Allah et que lunivers lui-mme est entr en
existence et a donc un dbut. Jalalou d-Din Ad-Dawwaniyy dans Charhou l^Adoudiyyah a rapport cela de Ibnou Taymiyah. Il a dit : "Jai ainsi vu dans un
ouvrage de Abou l-^Abbas Ibnou Taymiyah sa parole affirmant lexistence de
toute ternit du genre du Trne". Il est par ailleurs connu que cette parole est
quivalente la parole affirmant lternit de lunivers par son genre et sa
composition, chose qui, par unanimit rend mcrant celui qui laffirme, tout
comme cela a t rapport par le spcialiste de la jurisprudence, le Mouhaddith
spcialiste de la transmission du hadith , Badrou d-Din Az-Zarkachiyy, le Hafidh
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Chaykh et pour le mpris des grands. Alors observe quels taient les
consquences des fausses prtentions et de la recherche de la rputation. Nous
demandons Allah quIl nous pardonne. Des gens qui ntaient pas plus pieux
que lui ni plus savants que lui, ni plus asctes que lui lont attaqu. Plus encore,
ils avaient plus de pchs que leurs compagnons et de dsobissances que leurs
amis. Allah ne les a pas dirigs contre lui en raison de leurs pits ni de leurs
honneurs mais bien en raison de ses pchs lui et ce que Allah lui a vit lui et
ses adeptes l'emporte sur ce qui leur est arriv. Ce qui leur est arriv nest
quune partie de ce quils mritaient. Ne sois pas en doute ce sujet ". Cette lettre
est confirme de Adh-Dhahabiyy car le Hafidh As-Sakhawiyy a rapport de lui ces
expressions dans son livre Al-I^lamou bi t-Tawbikh en page 77.
Combien est surprenante cette parole trompeuse de Ibnou Taymiyah par laquelle
il prtend que les musulmans et les mcrants se sont mis daccord que Allah a
une limite, alors quil a t confirm que lon a rapport de Abou Hanifah et
dautres de ceux qui lavaient prcd, en loccurrence lImam Zaynou l-^Abidin
^Aliyy Ibnou l-Housayn, que Allah les agre tous les deux, dans sa lettre connue
sous le nom As-Sahifatou s-Sajjadiyyah, la ngation de la limite au sujet de Allah.
Ainsi, le Mouhaddith, le Hafidh Mouhammad Mourtada z-Zabidiyy, le
commentateur du Qamous, dans son livre Charhou Ihyai ^Ouloumi d-Din a cit
cette lettre avec une chane de transmission ininterrompue de lui jusqu Zaynou
l-^Abidin. Il a entre autre rapport sa parole : "Il ne fait pas partie de ceux qui
sont limits pour avoir une limite", ainsi que sa parole : "Il nest pas contenu dans
un endroit". Par ailleurs, la parole de ^Aliyy, que Allah lagre : "Il nest pas de
ceux qui ont une limite" est explicite pour confirmer quil nest pas possible que
Allah ta^ala soit de ceux qui ont une limite ; Il na pas de limite quIl sache non
plus que Ses cratures sachent.
Ceci est clairement oppos la parole de Ibnou Taymiyah dans son livre
Mouwafaqatou Sarihi l-Ma^qoul li Sahihi l-Manqoul en page 29 : (Il na pas une
limite que nous connaissons, mais Il a une limite que Lui sait). O est donc
laccord de lavis des musulmans quil a prtendu avoir lieu au sujet de la
confirmation de la limite Allah, alors que les savants Imams des Salaf
prdcesseurs sont sur lavis de la ngation de la limite au sujet de Allah, pour
preuve la parole de At-Tahawiyy prcdemment cite. En effet, il a rapport cela
comme tant la voie du Salaf alors que ces quatre quon a mentionns font partie
des imams rputs du Salaf, et alors que cest la voie de lensemble du Salaf,
comme la fait comprendre At-Tahawiyy : "Mention de la prsentation de la
croyance de Ahlou s-Sounnati wa l-Jama^ah". Ainsi la duperie dIbnou Taymiyah
est devenue claire, il a t dvoil et voil quelle tait son habitude. Lavis qui lui
plat dans la croyance, il lattribue au Salaf pour faire croire aux plus faibles
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desprit et de comprhension que cest cela la voie du Salaf. Mais, il nen est rien.
Quant la parole du Hafidh ^Aliyy As-Soubkiyy, prcdemment cite : "Il a t
emprisonn par Unanimit des savants et des gouverneurs", elle est mentionne
dans plusieurs de ses crits.
Et Allah sait plus que tout autre.
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Sayyed Qoutb.
Parmi les garements de Sayyed Qoutb, le leader du Hizbou l-'Ikhwan, c'est
qu'il fait peu de cas des Prophtes. Il attribue au prophte Moua ^alayhi s-salam
un temprament nerveux. Il dit propos de Yououf le prophte de Allah qu'il
aurait failli faiblir devant la femme du gouverneur gyptien (Al-^Azziz) et ce, dans
son livre appel "Les images artistiques dans le Qour'an" (At-Taswirou l-fanniyy
fil-Qour'an). De mme, il accuse 'Ibrahim le prophte de Allah ^alayhi s-salam
dans ce mme livre, d'avoir t gar lors de son jene ge et dans sa croissance
et d'avoir dout de l'existence de Allah ^azza wa jall, d'avoir cru que le soleil tait
son dieu et de mme pour la lune et l'astre. Et ceci constitue des paroles en
contradiction avec la croyance musulmane qui proclame que les prophtes en
totalit sont prservs de la mcrance, avant la prophtie aussi bien qu'aprs.
Sayyed Qoutb
a fourni l'idologie extrmiste aux prtendus
"Frres musulmans"
Allah ta^ala dit :
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[Sourat Ali ^Imran / 110] ce qui signifie : "Vous tes la meilleure communaut
issue de parmi les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal et
vous avez la foi en Allah".
Se taire et ne pas parler de la corruption et du mal entrane des consquences
graves dans les socits et expose la menace du chtiment de Allah tabaraka
wa ta^ala. Le Messager dAllah a dit :
[Rapport par Al-Hakim dans Al-Moustadrak] ce qui signifie : "Si tu vois ma
communaut avoir peur de l'injuste, de lui dire tu es injuste, alors ils seront
dlaisss". C'est pour cela que la mise en garde contre les gens de la mcrance
et de l'hrsie qui falsifient la chari^ah de Allah ta^ala et sment l'garement
dans la population, fait partie des obligations les plus importantes, cause des
corruptions et des discordes immenses qui rsultent de la propagation de
l'hrsie et de son enseignement parmi les gens.
Al-Jounayd Al-Baghdadiyy, l'Imam des soufiyy, que Allah l'agre, a dit :
Une grande corruption qu'est le savant perverti et plus grande encore celle
d'un ignorant feignant la vertu.
Ce sont deux zizanies, dans les mondes, trs graves pour celui qui s'attache
elles dans sa religion.
Parmi ces gens-l, il est un devoir de mettre en garde contre un groupe
corrupteur gar, qui gare les autres, qui se cache sous le nom de l'Islam alors
qu'il est objectivement d'une nuisance extrme pour l'Islam et pour les
musulmans... Ils se font appeler le parti des "Al-'Ikhwanou l-Mouslimoun", les
"Frres musulmans" ou "Al-jama^atou l-'islamiyyah" (les Groupements
Islamiques).
Leur leader une certaine poque tait un homme ignorant n'ayant jamais senti
l'odeur de la science savoir Sayyed Qoutb. Il tait l'origine journaliste
marxiste aux Etats-Unis et prnait le nudisme intgral dans certains de ses
articles. Puis il a rejoint le parti des "Al-'Ikhwanou l-Mouslimoun" en dviant
radicalement de la voie de son fondateur Haan Al-Banna qui tait Chafi^iyy
dans les pratiques et Ach^ariyy dans la croyance. Ils ont alors plac Sayyed
Qoutb leur tte malgr ce qu'il possdait d'garements et de dviations. Il s'est
mis rdiger des textes de sa tte et mettre des fatwas invalides totalement
dvies de la religion. Il s'est ainsi gar et il a gar beaucoup de gens avec lui.
Il est devenu de la sorte la plus remarquable des personnalits extrmistes dans
la deuxime moiti du vingtime sicle. Son groupe et ceux qui les ont suivis
20
3) Il dit propos de Yououf le prophte de Allah qu'il aurait failli faiblir devant
le femme du gouverneur gyptien (Al-^Aziz). Ceci figure dans son livre appel
"Les images artistiques dans le Qour'an" (At-Taswirou l-Fanniyy fi l-Qour'an).
5) Les mouvements extrmistes dans les pays arabes, malgr leur diversit, ont
tir leurs thories des ides de Sayyed Qoutb. Ce qui les a runis, c'est leur
ralliement et leur fanatisme aveugle autour de sa personne malgr ce qu'il
vhiculait d'hrsies et de falsifications de la religion. Sayyed Qoutb, le leader de
21
6) Par ailleurs, Sayyed Qoutb dcrte que l'Islam n'existe plus de nos jours et que
le nom de priode antcoranique (Jahiliyyah) est adapt toutes les situations
actuelles et toutes les socits islamiques contemporaines. Ce qui est terrifiant
dans le livre de Sayyed Qoutb, le leader du parti des 'Ikhwan, livre qui est
disponible et en vente dans les pays arabes et musulmans tout comme en Europe
et qui passe de main en main entre groupes des "Ikhwanou l-Mouslimoun"
et leurs sympathisants, c'est qu'il n'a pas laiss un seul individu de l'humanit
sans l'accuser de mcrance et d'apostasie, mme ceux qui font l'appel la prire
du haut des minarets. Sa justification cela, c'est qu'ils ne se rvoltent pas contre
les gouverneurs qui gouvernent avec une loi civile. On comprend le sisme
intellectuel qu'une telle idologie peut provoquer chez un jeune, ignorant de
l'Islam et socialement instable, qu'il soit dlinquant banlieusard ou tudiant
l'universit.
7) Parmi les grands prjudices et dangers qu'a soulevs Sayyed Qoutb, le leader
du parti "Al-Ikhwanou l-Mouslimin", c'est qu'il a invit son groupe enlever les
rnes du pouvoir aux gouvernements en place par la force. Il a aussi invit les
populations la rvolte et renverser leurs gouvernements avec tout ce que cela
22
[Sourat Al-Ma'idah / 78-79] ce qui signifie : "Allah a maudit ceux qui ont
mcru parmi les fils de 'Isra'il par la parole de Dawoud et de ^Ia fils de
Maryam, ceci parce qu'ils ont dsobi et pour leur injustice : ils ne
23
[Sourat Al-'Ikhlas] ce qui signifie : Dis, Lui, Allah est unique, Allah est Celui
dont toutes les cratures ont besoin et Qui n'a besoin de rien, Il ne provient
pas de quelque chose et Il n'engendre pas et Il n'a aucun quivalent . Puis
le Messager dAllah a dit :
24
Ces juifs avaient questionn par importunit et par moquerie et non par qute du
savoir.
Ceci indique que Allah ta^ala est qualifi par des attributs. Mais, tant donn
qu'Il n'a pas ^azza wa jall de ressemblance avec les cratures, de mme, Ses
attributs n'ont pas de ressemblance avec les attributs des cratures. Il est donc,
ta^ala, qualifi de toute la perfection qui est digne de Lui et Il est exempt de
toute imperfection s'agissant de Lui.
Allah ta^ala dit :
[Sourat An-Nahl / 60] ce qui signifie : Allah a les attributs qui ne sont pas
pareils aux attributs d'autres que Lui . Ainsi, tout ce qui est autre que Allah
est cr (et c'est l'ensemble de cet univers). Quant Allah ta^ala, Il est Lui seul
th5c4_07 (Al-'Azaliyy) Celui Qui existe de toute ternit, pour Qui il n'y a pas de
dbut. De mme, Ses attributs sont de toute ternit, exempts de dbut. Les
attributs d'autres que Lui sont crs, ils changent d'un tat un autre. Mais il
n'advient Allah ta^ala ni volution ni changement. C'est Lui ta^ala Qui fait
changer et Il ne change pas. C'est Lui ta^ala Qui fait voluer et Il n'volue pas.
L'tude des termes de ce tableau aide comprendre ce sujet qui compte parmi
les sujets de la science de la croyance en l'unicit dAllah (at-tawhid) :
Allah est ternel exempt de
dbut, il n'y a pas de dbut
s'agissant de Lui.
L'anantissement est
possible selon la raison pour
toutes les cratures.
25
[1] at-tawhid.
(Al-'Azaliyy)
26
La croyance de vrit
Allah ta^ala dit :
[Sourat 'Ali ^Imran / 102] ce qui signifie : vous qui avez cru, craignez
Allah d'une juste crainte et surtout ne mourrez qu'en tant musulmans .
La religion de l'Islam : la religion de l'Islam est la religion de vrit, celle qui
est confirme par la raison saine. C'est la religion qui convient toutes les
poques et c'est la religion de tous les prophtes, de 'Adam le premier prophte,
jusqu'au dernier d'entre eux Mouhammad, . Ce sont eux que Allah a envoys
pour guider les gens vers le bien et la vertu, pour les amener la pit envers
Allah ta^ala et les inciter s'attacher fermement cette religion jusqu' la fin de
leur vie.
La pit : la pit envers Allah s'atteint en accomplissant ce que Allah ta^ala a
ordonn et en se gardant de commettre ce qu'Il a interdit. Celui qui applique cela
est pieux. Le premier de ces devoirs est la connaissance de Allah ta^ala et de
Son messager Mouhammad et la croyance ferme en cela.
La prononciation des deux tmoignages : la foi n'est pas accepte par Allah en
ce qui concerne le mcrant qui veut entrer en Islam tant qu'il n'a pas prononc
les deux tmoignages. Quant au musulman, il lui est un devoir de les prononcer
dans chaque prire pour que la prire soit valable.
Les deux tmoignages sont : 'ach-hadou 'al-la 'ilaha 'il-la l-Lah wa 'ach-hadou
'anna Mouhammadar-raoulou l-Lah, ce qui signifie : je tmoigne qu'il
n'est de dieu que Allah et je tmoigne que Mouhammad est le messager de Allah
.
La signification des deux tmoignages : la signification de 'ach-hadou 'al-la
'ilaha 'il-la l-Lah, c'est--dire : je tmoigne qu'il n'est de dieu que Allah est la
suivante : je reconnais par ma langue et je crois fermement par mon cur que
rien en vrit ne mrite l'adoration hormis Allah ta^ala Lui seul.
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La signification de 'ach-hadou 'anna Mouhammadar- raoulou l-Lah, c'est-dire : je tmoigne que Mouhammad est le messager de Allah est la suivante : je
reconnais par ma langue et je crois fermement par mon cur que notre matre
Mouhammad
fils de ^Abdou l-Lah est le messager de Allah pour toute la
cration, tous les tres humains et tous les jinn, et qu'il a t vridique en tout ce
qu'il a transmis de Allah ta^ala, afin qu'ils croient en sa Loi.
Ce que l'on exprime par les deux tmoignages : c'est la ngation de la divinit
pour tout autre que Allah et la confirmation de la divinit pour Allah ta^ala tout
en reconnaissant le message de notre matre Mouhammad .
Allah ta^ala dit :
[sourat Al-Fath / 13] ce qui signifie : Celui qui ne croit pas en Allah et en
Son messager, alors Nous avons prpar pour les mcrants un feu
ardent .
[Sourat Al-'Ikhlas] ce qui signifie : Dis, Lui, Allah est unique, Allah est Celui
dont toutes les cratures ont besoin et Qui n'a besoin de rien, Il ne provient
pas de quelque chose et Il n'engendre pas et Il n'a aucun quivalent . Puis
le Messager dAllah a dit :
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[Sourat An-Nahl / 60] ce qui signifie : Allah a les attributs qui ne sont pas
pareils aux attributs d'autres que Lui . Ainsi, tout ce qui est autre que Allah
est cr (et c'est l'ensemble de cet univers). Quant Allah ta^ala, Il est Lui seul
th5c4_07 (Al-'Azaliyy) Celui Qui existe de toute ternit, pour Qui il n'y a pas de
dbut. De mme, Ses attributs sont de toute ternit, exempts de dbut. Les
attributs d'autres que Lui sont crs, ils changent d'un tat un autre. Mais il
n'advient Allah ta^ala ni volution ni changement. C'est Lui ta^ala Qui fait
changer et Il ne change pas. C'est Lui ta^ala Qui fait voluer et Il n'volue pas.
L'tude des termes de ce tableau aide comprendre ce sujet qui compte parmi
les sujets de la science de la croyance en l'unicit de Allah (at-tawhid) :
Allah est ternel exempt de
dbut, il n'y a pas de dbut
s'agissant de Lui.
L'anantissement est
possible selon la raison pour
toutes les cratures.
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[1] at-tawhid.
(Al-'Azaliyy)
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10- La vue : Allah voit tout ce qui est visible sans pupille ni aucun autre organe.
11- La vie : Allah est vivant sans me ni chair ni cur. Sa vie n'a pas de
ressemblance avec la ntre. Il est vivant et ne meurt pas.
12- La parole : Allah parle sans langue ni lvres ; Sa parole n'est pas une
langue arabe ou autre, et Sa parole n'a pas de ressemblance avec le langage des
hommes.
13- La diffrence absolue avec ce qui est cr : Allah ta^ala n'a pas de
ressemblance avec les cratures.
32
)
(
(Sourat Al-'An^am / 62) qui signifie : "Puis ils reviendront Allah, leur
Seigneur vritable, Lui le jugement et Il est le plus rapide de ceux qui font
rendre des comptes".
Il a t rapport dans le hadith sr que le Messager dAllah a dit :
(( ))
ce qui signifie : "Il n'y aura aucun de vous sans que son Seigneur lui parle, et
il n'y aura pas entre Lui et lui d'interprte".
La signification de ce hadith honor, c'est que Allah au jour du jugement fera
entendre tous les hommes et tous les jinn Sa parole qui n'est pas de lettre, de
son, ni de langue. Alors Ses esclaves, de ce qu'ils entendront de la parole de
Allah ^azza wa jall comprendront l'interrogation sur leurs intentions, leur
croyance, leurs paroles et leurs actes parce que c'est Allah ta^ala Qui fera rendre
des comptes aux esclaves au jour du jugement. Si Sa parole ^azza wa jall tait
des lettres et des sons comme la parole des humains, cette exposition des actes
aux esclaves durerait un temps trs long et Il serait le plus long de ceux qui font
rendre des comptes et non le plus rapide d'entre eux comme Il nous l'a appris par
Sa parole qui signifie : "Il est le plus rapide de ceux qui font rendre des
comptes".
C'est pour cela qu'il n'est pas possible, comme le disent les mouchabbihah, ceux
qui assimilent Allah Ses cratures, que Sa parole ^azza wa jall soit des lettres
qui se suivent, cres, advenant Son tre, Allah ^azza wa jall est exempt de
cela.
Si nous considrons les cratures et leur nombre, combien de temps elles ont
vcu, nous voyons que Iblis lui seul jusqu' aujourd'hui, a vcu peut-tre cent
mille ans et nous voyons que chaque individu de Ya'jouj et Majouj, tout comme
cela a t rapport du Messager de Allah, ne meurt pas avant de voir mille de ses
descendants.
Ainsi les hommes et les jinn vont tous tre interrogs et auront tous des comptes
rendre, ils rendront compte au jour du jugement des intentions, des croyances,
des actes qu'ils ont faits et des paroles qu'ils ont dites. Or, Celui Qui les interroge
et Qui leur fait rendre des comptes, c'est Allah ^azza wa jall. Si l'interrogatoire
de Allah ta^ala se faisait avec une parole cre tout comme celle avec laquelle
nous parlons nous autres humains, le jour du jugement prendrait alors un temps
trs long, bien plus que cinquante mille ans. Or le jour du jugement et le jour de
33
l'exposition des actes dure cinquante mille ans conformment ce que Allah
^azza wa jall dit :
(
)
(sourat Al-Ma^arij / 4) ce qui signifie : "En un jour dont la dure est de
cinquante mille ans".
Il apparat ds lors clairement la vrit et ce qui est correct et clair pour ceux qui
ont une raison, savoir que la parole de Allah ^azza wa jall qui est un attribut de
Son tre, n'est pas de lettres, ni de voix, ni de sons, ni une langue arabe, ni
aucune autre langue et que les livres descendus sur les prophtes, avec leurs
langues diffrentes et leurs mots composs, prononcs par les cratures avec
leurs langues et appris dans leurs curs, ces livres sont des expressions de
l'attribut de la parole de Allah, qui est l'attribut de Allah ^azza wa jall, ces livres
ne sont pas Son attribut mme, l'attribut de Allah ^azza wa jall.
Ainsi, ces expressions qui existent dans les livres descendus sur les prophtes
sont cres, et ce qu'elles expriment, savoir l'attribut de Allah ^azza wa jall,
n'est pas cr mais est au contraire ternel exempt de dbut et n'est pas comme la
parole des cratures. Quant Sa parole soubhanahou wa ta^ala :
(
)
(Sourat Yain / 82). La signification n'en est pas que Allah ^azza wa jall s'Il veut
faire entrer quelque chose en existence prononce la lettre "kaf" et la lettre "noun"
comme les prononcent les humains. Allah ta^ala est exempt du fait que Sa
parole soit ainsi. Mais le sens de cette 'ayah honore, c'est que Allah soubhanah,
s'Il veut de toute ternit faire entrer une chose en existence, cette chose entre
dans l'instant que Allah sait qu'elle va exister sans que quiconque ne L'en
empche ni ne Le retarde. Ainsi la cration des cratures est facile pour Allah
^azza wa jall, Celui Que rien ne rend incapable, tout comme l'un de nous dirait
la parole : Sois. Celui qui a une difficult, c'est celui qui uvre grce des
organes, mais Allah soubhanahou wa ta^ala n'est pas ainsi, parce que,
soubhanah, Il n'a aucune ressemblance avec quoi que ce soit parmi Ses
cratures. Allah ta^ala dit:
(
)
(Sourat Ach-Choura / 1) ce qui signifie : "Rien n'est tel que Lui et Il est Celui Qui entend
et Qui voit".
34
35
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C'est sur cette croyance qu'il y a lUnanimit des gens de Ahlou s-sounnah.
Cette Unanimit est rapporte par An-Nawawiyy dans linterprtation du Sahih
de Mouslim, tome 5 page 24, dition Darou l-Fikr, Beyrouth.
"LImam Al-Qadi ^Iyad Al- Malikiyy a dit quil y a unanimit des
musulmans, savants du fiqh, du Hadith et de la croyance et gens qui les
suivent, que la signification du texte quivoque dans lequel est cit "Allah fi
s-sama" nest pas comme il vient communment lesprit mais qu'on
interprte ce verset par un autre sens que celui qui vient communment
lesprit" fin de citation. C'est sur cette croyance qu'taient les savants de lIslam
et les ocans de la science comme lImam Ibnou l-Jawziyy de lcole Hambalite
qui dit dans son livre "Al-Moudhich", dition Darou l-Ji ?? page 134 : "On
donne des exemples propos de celui qui a des semblables, alors comment
dirait-on Son sujet "comment ?" alors que le comment Lui est impossible.
Comment pourrait-on Limaginer et comment les raisons pourraient-elles
Lui donner une limite ? Celui qui attribue Allah une ressemblance avec
les cratures na pas connu Allah, celui qui donne Allah des semblables
na pas cru en lUnicit de Allah, celui qui donne Allah une ressemblance
avec les cratures na pas ador Allah. Celui qui attribue Allah une
ressemblance avec les cratures une faible reflexion et celui qui nie
lexistence ou les attributs de Allah est aveugle" fin de citation. Dans le livre
"Al-Fatawa l-Hindiyyah" (les Fatwa Indiennes), tome 2 page 259, dition
Maison de la Revivification du Patrimoine Arabe, il est dit ce qui signifie :
"Celui qui attribue lendroit Allah ta^ala commet une mcrance"
"Sache que Al-Qarafiyy et dautres ont rapport de la part de AchChafi^iyy, de Malik, Ahmad et Abou Hanifah, que Allah les agre, quils
dclarent mcrants ceux qui disent que Allah est dans une direction et ceux
qui attribuent le corps Allah. Et ils sont vridiques en cela" fin de citation.
On rapporte de lImam Ja^far As-Sadiq pour preuve de cela ce qui a t rapport
par lImam Al-Qouchayriyy dans lintroduction de "Ar-Rialatou lQouchayriyyah". Il a dit que lImam Ja^far As-Sadiq a dit : "Celui qui prtend
que Allah est dans quelque chose ou sur quelque chose ou de quelque chose
a commis une mcrance, car s'Il tait dans quelque chose, il serait limit,
s'Il tait sur quelque chose, il serait port et s'Il tait de quelque chose, il
37
Ceci a t galement dit par lImam Abou Hanifah, lImam Malik, AchChafi^iyy, Abou l-Haan Al-Ach^ariyy et lImam Al-Baqil-laniyy comme ceci
est rapport par Moulla ^Aliyy Al-Qari' dans le livre qui sappelle "Charhou lMichkah" tome 3 page 300 dition Darou l-Fikr, les savants de lIslam
prdcesseurs et successeurs ont tous t sur cette croyance.
C'est jusqu' prsent la croyance des musulmans dans les pays dArabie au
Hijaz, la Mecque et Mdine, en Indonsie, Malaisie, en Inde, au Bengladesh, au
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39
40
raison que l'astre, le soleil ou la lune soit un dieu ador en dehors de Allah. En
effet, chacune de ces choses se lve puis se couche et possde un volume, ce qui
indique qu'elle est cre et qu'elle n'est pas un crateur.
D'autre part, l'honntet est obligatoire selon la raison pour les prophtes.
Il n'est donc pas possible que l'un d'eux commette une trahison en faisant un
grand pch, avant l'avnement de la mission de prophte comme aprs. Il n'est
pas arriv qu'un prophte ait bu de l'alcool, ait vol ou commis la fornication.
Yououf n'a jamais eu l'intention de commettre la fornication, mais il a eu
l'intention de repousser en arrire la femme du dignitaire, puis il a t guid pour
sen abstenir de sorte qu'on ne dise pas qu'il aurait eu l'intention de faire la
fornication. Lorsqu'il s'est dtourn en sa prsence, elle a dchir sa chemise par
l'arrire. Les gens ont su de ce fait que c'est bien elle qui avait voulu faire la
fornication et que lui, n'avait pas eu l'intention de le faire. Il est en effet prserv
comme tous les prophtes de pareilles choses.
Il convient donc de prendre garde la parole de certains calomniateurs qui
prtendent que notre matre Dawoud se serait pris de l'pouse du commandant
de l'arme et que Dawoud aurait envoy cet homme au combat pour lui prendre
son pouse. Ceci est une grave calomnie. Aussi, que l'on prenne garde aux
calomnies que disent certains rustres qui prtendent que Mouhammad aurait eu
le cur attach aux femmes et que c'est la raison pour laquelle il aurait pous
plus que quatre femmes. La rponse faire ces gens-l, c'est que notre matre
Mouhammad tait connu parmi les gens de La Mecque sous le nom de
Mouhammad Al-Amin, Mouhammad l'Honnte, et quil a reu dautre part une
beaut par laquelle personne ne l'a gal. Ainsi, s'il avait vraiment t attach
aux femmes, il serait apparu de sa part un acte d'indcence ou mme plusieurs et
son peuple aurait port atteinte sa rputation, or cela na jamais eu lieu. D'autre
part, le Messager ne s'est mari qu'aprs avoir atteint l'ge de vingt-cinq ans.
Lorsque son pouse est dcde par la suite et qu'il a atteint cinquante ans, il a
pous une autre femme. Par la suite il a pris plusieurs pouses pour des
sagesses qui sont relatives l'intrt de l'appel l'Islam. Parmi ces sagesses, il y
a que sa Loi se propage pour les femmes par l'intermdiaire des femmes.
Observez donc bien cela, s'il en tait comme le disent les gens grossiers son
propos, il aurait pris plusieurs pouses avant d'atteindre cinquante ans, comme
c'est le cas de ceux qui sont entirement absorbs par ces choses-l. Et parmi les
preuves qu'il n'avait pas le cur attach aux femmes, il y a ce qu'a rapport
Mouslim, d'aprs ^A'ichah, que Allah l'agre, elle a dit ce qui signifie : Mon
tour pour la nuit ne passait pas avec le Messager de Allah sans qu'il se rende
Al-Baqi^ , c'est--dire au cimetire de Mdine pour faire des invocations en
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faveur des habitants des tombes, malgr ce que ^A'ichah possdait de jeunesse et
de beaut.
L'extrme intelligence est galement obligatoire pour les prophtes.
Il leur est donc impossible la stupidit car ils ont t envoys pour dmontrer la
vrit. Il n'est donc pas digne d'eux qu'ils soient incapables de dmontrer les
preuves celui qui se dtourne de la vrit et qui la prend pour ennemie. Allah
ta^ala dit [sourat Al-'An^am / 83] ce qui signifie : C'est l Notre preuve que
Nous avons donne 'Ibrahim .
Il leur est galement obligatoire la transmission.
Il ne leur est donc pas possible de taire quoi que ce soit des choses qu'ils ont eu
l'ordre de transmettre. Car ce serait en contradiction avec la mission de prophte.
Il n'est donc pas permis d'attribuer aux prophtes des attributs qui ne sont pas
dignes d'eux. Il n'est pas permis par exemple de dire que Moua s'est enfui par
peur de Pharaon. Moua a fait ce quAllah lui a ordonn. Il est donc parti et a
frapp la mer de son bton. La mer s'est fendue en douze brches, chacune telle
une montagne immense. Puis il est pass, lui et ceux qui laccompagnaient. Or
Pharaon la suivi mais la mer est retourne son tat initial et cest bien ainsi
que Pharaon est mort. Il n'est pas permis non plus de dire que Mouhammad a t
vaincu, dans aucune de ses batailles. Le Messager n'est pas sujet la dfaite
mais ceux qui ont contredit son ordre et ne lui ont pas obi, ce sont eux qui ont
subi des pertes.
On a su partir de l, que Allah ta^ala nlve au rang de prophte que celui qui
est sauf de la vulgarit, de la trahison, de la stupidit et de l'idiotie.
Ainsi, celui qui a des antcdents de cet ordre ne peut tre prophte, mme s'il se
dbarrasse de ces antcdents par la suite. Allah ta^ala dit [sourat Al-'An^am /
86] ce qui signifie : Chacun, Nous l'avons distingu par rapport aux
mondes , c'est--dire que chacun des prophtes est meilleur que tous les anges
et meilleur que le reste de l'humanit, car les mondes comprennent les hommes,
les jinn et les anges.
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La louange est Allah, nul ne mrite l'adoration sinon Lui et que Allah honore et
lve davantage en degr celui qui a enseign le bien aux gens, notre matre et
notre bien-aim Mouhammad ainsi que sa famille, ses compagnons et ceux qui
l'ont suivi. Allah ta^ala dit ce qui signifie : Celui qui uvre en bien qu'il soit
homme ou femme tout en tant croyant, Nous lui accorderons une vie
heureuse. Cette 'ayah honorable est une preuve que la foi est une condition
pour que les bons actes soient agrs selon le jugement de Allah. Allah n'agre
pas l'acte d'un mcrant, mme si cet acte est en faveur d'un musulman.
Ainsi un homme associateur tait venu au Messager et lui avait dit :
Messager de Allah, est-ce que je combats ou est-ce que je rentre en Islam ? Il
lui avait dit ce qui signifie : Entre en Islam puis combats , parce que s'il
avait combattu avant d'tre entr en Islam, rien de cette prise de risque ne lui
aurait t utile. Le jihad dans lequel il y a le plus grand risque, l'exposition de
l'me au danger, n'aurait pas comport de rcompenses si cela n'avait t prcd
par l'entre en Islam. Ainsi tous nos actes ne sont agrs qu'aprs avoir connu
Allah et Son messager, qu'aprs la foi en Allah et en Son messager, car la foi en
Allah et en Son messager est plus minente selon le jugement de Allah que tout
acte que puisse faire la personne. Quelque soit le nombre des actes qu'elle fait,
tant qu'elle n'aura pas la croyance, elle n'aura pas de rcompense.
Il y avait un homme qui s'appelait ^Abdou l-Lah Ibnou Jad^an de la tribu de
^A'ichah, que Allah l'agre, et c'tait un tyran au dbut de son histoire, puis son
pre l'avait reni. Il lui a dit devant un groupe de gens Tu n'es pas mon fils ;
il a alors dtest la vie et il s'tait dit aprs cela : La vie ne me plaira plus, je
recherche la mort ; il s'tait dirig vers une des montagnes de La Mecque et
avait vu une fissure, il y avait pntr. Son objectif tait qu'un serpent l'atteigne
et le tue, il en aurait ainsi fini de cette vie.
Lorsqu'il tait rentr dans cette fissure, il a trouv un serpent dont les yeux
taient clatants, tout son corps tait en or. Lorsqu'il s'tait rapproch de lui, il
avait eu l'impression que c'tait un serpent fabriqu, que ce n'tait pas un serpent
vritable, ses deux yeux taient deux perles clatantes et le reste de son corps
tait en or et il a trouv deux tas, un tas d'or et un tas d'argent.
D'autre part il trouva derrire tout cela des hommes de grande taille sur des lits
et il dcouvrit inscrit sur une table d'argent au-dessus de leurs ttes l'histoire de
ces gens qui avaient t rois de la terre. Dans ce tableau il avait trouv ces vers
de posie : Ami as-tu jamais vu ou entendu parler d'un berger qui aurait rendu
dans la mamelle ce qui avait coul dans l'cuelle ? Cela signifie que nous
autres avons eu la souverainet de la terre et nous n'avons rien trouv qui puisse
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nous protger de la mort, tout comme le lait lorsqu'il sort de la mamelle n'y
retourne pas.
De mme l'tre humain, lorsque vient son instant, rien ne le rendra la vie et il
est indispensable que la mort le prenne. Cet homme aprs tre sorti de cette
grotte avait pris de cet or et s'tait mis distribuer sa famille et ses proches.
Il devint un matre pour eux. Ils l'aimrent aprs l'avoir dtest et il s'tait mis
honorer les invits, rendre visite ses proches, distribuer des dons et faire
du bien envers les gens, l'tranger, au passant. Les gens le citaient beaucoup
par son honneur, sa gnrosit et le fait qu'il satisfaisait les besoins des gens. Il
partait cet endroit en cachette, prenait l'or et l'argent puis posait sur la porte de
la grotte une pierre pour que personne d'autre que lui ne puisse pntrer.
En rsum cet homme tait lou en bien auprs des gens. ^A'ichah, que Allah
l'agre, avait demand au Messager de Allah : Mon cousin ^Abdou l-Lah
Ibnou Jad^an rendait visite aux proches, il honorait les invits, est-ce que cela
lui sera utile ? Parce qu'il tait mort avant l'islam et il n'avait pas atteint le
temps de la prophtie du Messager dAllah . Alors le Messager de Allah lui a
dit ce qui signifie : Non, car jamais il n'a dit : Seigneur pardonnez-moi mon
pch au jour du jugement . C'est--dire qu'il n'a pas ador Allah, et ne croyait
pas en l'au-del comme c'tait le cas de la totalit des Arabes dans la priode qui
a prcd le message de notre prophte Mouhammad (jahiliyyah) ; ils ne
croyaient qu'il y avait aprs cette vie une seconde vie dans laquelle la personne
qui avait uvr en bien sera rtribue en bien et celle qui avait uvr en mal
sera chtie. La parole du Messager dans ce cas signifie que ce que cet homme
avait fait ne lui sera pas utile parce que jamais il n'a dit : Seigneur pardonne-moi
mon pch au jour du jugement, c'est--dire parce qu'il n'avait pas cru en l'audel.
C'est ainsi le cas de chaque personne qui ne croit pas en Allah et en Son
messager, c'est--dire qui ne connat pas Allah ta^ala d'une faon correcte et qui
ne connat pas Son messager Mouhammad c'est--dire qui ne croit pas en lui.
Ses uvres de bien ne seront pas agres, tout comme cet homme ^Abdou l-Lah
Ibnou Jadan, tous ses actes comme le maintien de ses relations avec ses proches,
sa gnrosit l'gard des invits, le fait qu'il leur donnait de la nourriture, tout
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cela ne lui a pas t utile parce qu'il ne croyait pas en Allah et au jour du
jugement. Seulement comme il n'avait pas entendu l'appel l'Islam, Allah ne le
chtie pas dans l'au-del mais il n'aura pas de rcompense pour les bons actes
qu'il avait faits.
Alors qu'en sera-t-il de celui qui a entendu l'appel l'Islam et qui ne l'a pas
suivi ? La connaissance de Allah ta^ala et la connaissance de Son messager sont
les fondements de la religion parce que celui qui a connu Allah et Son messager,
qui est mort sur cette croyance en vitant la mcrance, il est indispensable qu'il
entre au Paradis, soit aprs un chtiment cause de ses pchs, soit sans tre
chti pour ses pchs.
La connaissance de Allah c'est en ralit croire que Allah existe, sans aucune
ressemblance avec ce qui existe, c'est--dire ni avec les hommes ni les anges ni
la lumire ni avec autre que cela car Il est le Crateur de toute chose. La
signification de
(An-Nour) qui est un des noms parfaits de Allah, est que
Allah guide vers la lumire de la foi. Ainsi la foi est la lumire que Allah
accorde, pour preuve Sa parole ta^ala qui signifie : Allah guide vers la
lumire qui Il veut . Ainsi Allah est
(Al-Hadi) Celui Qui guide vers la foi et non pas dans le sens qu'Il serait
une lumire (dans le sens de luminosit).
La connaissance dAllah a lieu galement par la croyance qu'il est exempt de
l'endroit parce qu'Il existe sans endroit. Il n'est pas valable d'attribuer Allah
l'endroit ni de Lui attribuer l'volution ni le changement soubhanahou wa ta^ala.
Allah est Celui Qui fait changer cet univers d'un tat un autre selon Sa science
et par Sa volont et Sa toute-puissance, Il est ta^ala ternel, exempt de dbut et
de fin, Il a pour attribut tout attribut de perfection digne de Lui, Il est exempt de
tous les attributs d'imperfection.
Quant la signification de la connaissance du Messager dAllah, c'est que la
personne croit que notre matre Mouhammad est un messager.
Allah ta^ala l'a envoy pour annoncer la bonne nouvelle celui qui a cru en lui,
qu'il aura le paradis dans l'au-del et pour avertir ceux qui le dmentent par le
chtiment dans l'au-del, qu'il est vridique, honnte, qu'il est un devoir de le
suivre en ce qu'il a ordonn. Allah ta^ala l'a dcrit par Sa parole qui signifie :
Il ne prononce pas sous l'effet de ses passions ; ce ne sont que des
45
rvlations qu'il reoit . Nous demandons Allah qu'Il nous confirme, qu'Il
fasse que nous restions toujours sur ce bienfait qu'est l'Islam et qu'Il nous fasse
mourir avec une foi complte et qu'Il nous fasse entrer au paradis saufs,
tranquilles et srs.
[Sourat Mouhammad / 34] ce qui signifie : Certes, ceux qui ont mcru et ont
dvi de la voie agre par Allah puis sont morts mcrants, ceux-l, Allah
ne pardonne pas .
La mcrance est l'oppos de la croyance, tout comme l'obscurit est l'oppos de
la lumire. Elle se divise en trois catgories : l'assimilation (tachbih),
l'incrdulit (takdhib) et le ngationnisme (ta^til).
L'assimilation ou tachbih : c'est--dire le fait d'assimiler Allah Ses cratures.
L'incrdulit ou takdhib : c'est--dire refuser de croire ce qui a t rvl dans
le Qour'an Al-Karim, ou ce qu'a rapport le Messager d'une manire
confirme, comme par exemple renier la rsurrection conjointe des corps et des
mes ou renier l'obligation de la prire, du jene ou de la zakat.
Le ngationnisme ou ta^til : c'est renier l'existence de Allah ta^ala et c'est la
pire des mcrances.
Il y a deux genres de mcrant : le mcrant d'origine, ou bien l'apostat de
l'Islam (mourtadd).
Le mcrant d'origine : c'est celui qui est n de parents mcrants et qui est
devenu pubre en ayant la croyance des mcrants.
L'apostat : c'est la personne qui tait musulmane et qui est tombe dans une des
sortes de mcrance.
Allah ta^ala dit :
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a dit :
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a dit :
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Abou Sa^id m'a dit : sache que sont prsents ^Abdou l-Lah Ibnou ^Abdi
l-Hakam, Yououf Ibnou ^Amr Ibni Yazid et Hafs Al-Fard, celui que
Ach-Chafi^iyy appelle l'Ecart (Al-Mounfarid). Alors Hafs Al-Fard a
questionn ^Abdou l-Lah Ibnou ^Abdi l-Hakam et lui a dit : Qu'est ce
que tu dis au sujet du Qour'an ? Il a refus de lui rpondre. Alors il a
pos la question Yououf Ibnou ^Amr qui ne lui a pas rpondu et tous
deux ont dsign Ach-Chafi^iyy. Il a alors pos la question AchChafi^iyy. Ach-Chafi^iyy lui a donn des preuves, le dbat fut long. AchChafi^iyy avait des arguments sans rpliques sur le fait que Al-Qour'an,
la parole de Allah, n'est pas cr, et il a dclar mcrant Hafs AlFard. Ar-Rabi^ a dit : J'ai rencontr Hafs dans la mosque aprs ce
qui s'tait pass, il a dit : Ach-Chafi^iyy a voulu me faire excuter fin
de citation.
Si quelqu'un dit : Certains gens du Salaf ont blm la science
du kalam. Il a t rapport en effet de Ach-Chou^biyy qu'il a dit : Celui
qui se met en qute de la science de la religion par le kalam deviendra
athe, celui qui cherche la fortune par l'alchimie fera faillite et celui qui
rapporte les hadiths gharib, il mentira . Des paroles semblables ont t
rapportes de l'Imam Malik et du juge Al-Qadi Abou Yououf, le
compagnon de l'Imam Abou Hanifah. Nous disons : Le Hafidh Abou
Bakr Al-Bayhaqiyy a rpondu cela en disant [8] : En fait par le
kalam, ils ont vis le kalam des gens innovateurs, car leur poque, ce
sont les gens innovateurs qui taient connus par le kalam, alors que les
gens de la Sounnah s'y engageaient rarement, jusqu' ce que, plus tard,
ils furent obligs de le faire fin de citation. Ibnou ^Aakir a dit [9] :
C'est une faon de rpondre sur ce point et on en aura assez dit en
signalant que celui qui l'a dit n'est autre quAbou Bakr Al - Bayhaqiyy
qui faisait partie des gens fiables, qui rapportent les paroles du Prophte
et qui ont eu la connaissance.
Le fait que certains gens du Salaf aient blm le kalam peut s'expliquer
par le fait qu'ils ont voulu dire que la personne ne se contente pas de la
science du kalam et dlaisse l'apprentissage de la science de la
jurisprudence, le fiqh par lequel on parvient connatre ce qui est licite
(halal) et ce qui est illicite (haram) en refusant d'accomplir ce qu'elle a
eu l'ordre de faire parmi les lois de l'Islam, en ne se conformant pas
faire ce que le Lgislateur (le Prophte Mouhammad ) ordonn de
54
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Leurs disciples aprs eux ont crit des centaines de volumes pour
rpondre aux innovateurs dans la croyance et aux contradicteurs de
l'Islam avec beaucoup d'arguments et de nombreux dbats grce
auxquels ils ont cass les mou^tazilah qui furent les plus opinitres
57
parmi les groupes d'innovateurs, tout comme ils ont bris les autres
innovateurs, les dahriyyah, les philosophes et les charlatans. Ils ont lev
l'tendard de la voie (al-madh-hab) de Al-'Ach^ariyy l'Est et l'Ouest.
Les plus clbres d'entre eux l'avoir rpandu sont trois : le matre Abou
Bakr Ibnou Fourak, Abou Ishaq Al-Isfarayiniyy et le juge Al-Qadi
l'Imam Abou Bakr Al-Baqil-lani. Les deux premiers l'ont rpandu l'Est
et le Qadi l'a rpandu l'Est et l'Ouest. A peine le cinquime sicle
tait-il arriv que la 'Oummah Islamique tait soit 'Ach^arite soit
Matouridite, d'o n'a dvie qu'un petit nombre de mou^tazilites, une
bande d'assimilationnistes (mouchabbihah) qui assimilent Allah Ses
cratures et un groupe de khawarij. Tu ne trouveras donc pas un seul
savant expert en authentification ou un spcialiste de la jurisprudence
(faqih) scrupuleux qui ne soit 'Ach^arite ou Matouridite.
Certes l'tat de ces ngateurs de la science dal-kalam est celui
dcrit par la parole du pote leur sujet :
Ont blm la science du kalam des gens qui n'ont pas de raison
Et sur elle, s'ils la blment, point de rpercussion
Il ne porte pas atteinte au soleil du matin se levant l'horizon,
S'il n'en voit pas la lumire, celui qui n'a pas de vision
[1]
[3]
Les matrialistes sont ceux qui disent que ce monde est venu par hasard ou par la nature et qu'il
n'a pas de crateur.
[4]
Al-Bayhaqiyy l'a sorti dans Al-'Asma'ou wa s-Sifat (Les Noms et les Attributs de Allah) p.420.
[5]
Ibnou ^Aakir a sorti ses diffrentes chanes de transmissions dans son livre Tabyinou kadhibi lmouftari (l'Elucidation du Mensonge du Calomniateur) p.337.
[6]
Abou Dawoud l'a sortie dans ses Sounan : Livre de As-Sounnah : chapitre Charhou s-Sounnah.
[7]
[8]
58
[9]
[10]
Le Messager de Allah
a dit :
59
[rapport par Abou Dawoud] ce qui signifie : La responsabilit est leve pour
trois personnes : celui qui dort jusqu' ce qu'il se rveille, l'enfant jusqu' ce
qu'il devienne pubre et le fou jusqu' ce qu'il recouvre la raison .
Remarque utile : Le Messager dAllah appelait l'Islam les arabes
associateurs pendant la priode du plerinage lorsqu'ils se rassemblaient, venant
de tous les horizons. Il leur faisait alors entendre les deux tmoignages : 'achhadou 'al-la 'ilaha 'il-la l-Lah wa 'ach-hadou 'anna Mouhammada r-raoulou lLah (Je tmoigne qu'il n'est de dieu que Allah et je tmoigne que Mouhammad
est le Messager dAllah ). Les associateurs parmi les arabes effectuaient le
plerinage la Ka^bah par imitation de leurs anctres musulmans.
Le miracle et le prodige
Le miracle
Le miracle est une chose extraordinaire, qui advient conformment la
prtention de celui qui se dit prophte, qui ne peut tre contrecarr par quelque
chose de similaire et qui constitue un dfi.
Ainsi, ce qui fait partie des choses surprenantes mais qui ne sort pas de
l'ordinaire n'est pas un miracle, par exemple le vol des avions. De mme, ce qui
est extraordinaire mais qui ne s'accompagne pas d'une prtention au statut de
prophte, par exemple les choses extraordinaires qui apparaissent par la main
des 'awliya' pluriel de waliyy, les saints , ceux qui suivent les prophtes, ces
choses-l non plus ne sont pas des miracles ; elles sont appeles des karamah
des prodiges .
De mme ce qui peut tre contrecarr par quelque chose de similaire n'est pas un
miracle, par exemple la magie qui est contrecarre par une magie dumme ordre.
60
1 - Certains ont lieu la suite d'une suggestion des gens celui qui prtend tre
prophte.
2 - D'autres ont lieu sans suggestion aucune.
De la premire sorte, il y a par exemple la chamelle de Salih qui est sortie de la
roche, son peuple en effet le lui avait demand. Il a donc fait sortir pour eux une
chamelle et son petit.
Un exemple de la seconde sorte, c'est ce qui est arriv notre prophte
Mouhammad , lorsque le tronc a gmi. Al-Boukhariyy a rapport que le
Prophte se tenait debout le vendredi, appuy un arbre ou un palmier. Alors,
une femme des 'Ansar ou bien un homme lui dit : Messager de Allah si nous
te fabriquions un minbar une chaire sur laquelle se tient l'orateur ? Il leur a
dit :
ce qui signifie : Si vous voulez . Ils lui fabriqurent donc un
minbar. Quand ce fut le vendredi, il monta sur le minbar et le palmier se mit
gmir, d'un gmissement semblable celui d'un enfant. Alors, le Prophte est
descendu et l'a serr contre lui.
Al-Haan Ibnou ^Aliyy, lorsqu'il racontait ce miracle, disait :
musulmans, le bois a eu de la tendresse pour le Messager de Allah par
nostalgie d'tre ses cts, vous, combien vous tes plus mme d'prouver de
la nostalgie pour lui .
Le prodige
Quant au prodige, c'est une chose extraordinaire qui apparat par la main du
croyant qui est droit dans l'adoration de Allah (c'est--dire le saint, waliyy).
Ainsi, les prodiges se distinguent de la magie et du charlatanisme. A l'exemple
de ce qui est arriv notre dame Maryam, la mre de notre matre ^Ia, que
Allah les honore tous deux, chaque fois que le Prophte de Allah, Zakariyya
l'poux de la sur de Maryam entrait chez elle, il trouvait les fruits de l't en
hiver et les fruits de l'hiver en t. Allah tabaraka wa ta^ala dit :
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[sourat Ali ^Imran / 37] ce qui signifie : Chaque fois que Zakariyya entrait
dans son alcve (mihrab), il trouvait auprs d'elle une subsistance. Il disait :
Maryam, d'o tiens-tu cela ? Elle disait : Ceci vient de Allah .
a dit :
[rapport par Mouslim] ce qui signifie : Il nest personne qui meure en ayant
accomplit du bien selon le jugement de Allah qui veuille revenir dans le basmonde, ni avoir le bas-monde et tout ce quil contient. Seul le martyr
souhaitera y revenir pour nouveau y tre tu en raison de ce quil aura vu
comme mrite du martyr .
La signification du hadith est que le croyant qui a un grand degr selon le
jugement dAllah, lorsquil meurt, il ne voudra pas revenir dans le bas-monde
aprs sa mort. Mme sil lui est dit : Prends le bas-monde et ce quil contient.
Sauf le martyr qui lui, voudra revenir dans le bas-monde pour y tre tu
nouveau dans la voie quAllah agre. Ceci en raison de ce qu'il aura vu comme
honneur et comme mrite du martyr dans la voie quAllah agre.
En effet, avant que lme du croyant pieux ne quitte son corps, les anges de la
misricorde viennent lui. Lui les voit, il entend leur parole. Quant ceux qui
sont auprs de lui, ils ne les voient pas et ils nentendent pas leurs paroles.
Ils lui disent : As-salamou ^alayk, toi waliyy de Allah cest--dire : Que
le salut soit sur toi, toi, bien-aim de Allah . Lorsquil entendra cette parole, il
sera rempli de joie et la crainte de la mort sen ira tout comme la peur de la
tombe. Il souhaitera alors que son me quitte rapidement le bas-monde car il
62
aura entendu lannonce de bonne nouvelle rapporte par les anges. Mme
^Azrail lui annonce la bonne nouvelle. Ceux-l, les anges de la misricorde,
leur aspect rjouit le coeur et leurs visages sont comme un soleil.
De plus, le croyant saint nest devenu saint que parce quil a appris la science de
la religion, la croyance et les lois selon la voie de Ahlou s-Sounnah. Il a eu pour
croyance la croyance de Ahlou s-Sounnah, celle sur laquelle tait le Messager et
les compagnons ainsi que ceux qui les ont suivis sans discontinuit jusqu nos
jours. Quant celui qui na pas appris la science de Ahlou s-Sounnah, quoi quil
fasse comme actes dadorations, il ne deviendra pas un saint, quoi quil multiplie
comme vocations (dhikr) et rcitation du Qouran, quoi quil multiplie en
plerinages et en aumnes, il ne deviendra pas un saint.
63
Et Il dit ta^ala ce qui signifie : vous qui avez cru, craignez Allah et dites
des paroles justes. Il vous corrige vos actes et vous pardonne vos pchs et
celui qui obit Allah et Son messager aura gagn la grande russite .
Allah ta^ala a ordonn al-qawlou s-sadid, c'est une expression de la parole qui
est approuve dans la loi, ce n'est pas ce que les gens qui n'ont aucune
connaissance de la religion considrent comme de bonnes paroles parce qu'il se
peut que les gens qui ne sont pas pris en considration en raison de leur
ignorance de la religion, considrent des paroles mauvaises comme bonnes de
mme qu'il se peut qu'ils considrent les bonnes paroles selon la loi de Allah
comme mauvaises. Ce qui est prendre en considration, ce sont les gens qui
ont une comprhension de la religion c'est--dire qui connaissent le livre de
Allah et qui uvrent selon Ses lois. Voil ceux dont on prend en considration la
bonne comprhension. On les prend comme modles parce que la rgle
conforme la religion au sujet de laquelle deux musulmans ne se contredisent
pas, c'est que la chose approuve dans la Loi, voil ce qui est bon et ce que la
Loi dsapprouve, voil ce qui est mauvais. La masse qui ne connat pas la Loi et
qui ne sait faire qu'une chose, suivre les gens sans preuve et sans connaissance
des jugements de la loi dAllah, ceux-l prennent en considration l'apparence et
suivent toute personne qui se met brailler. Ceux-l ne se rendent compte de
rien selon le jugement dAllah.
Parmi les preuves qui nous sont arrives dans cette poque, c'est qu'il y a des
gens qui propagent des mensonges et des paroles corrompues au nom du
soufisme alors qu'en ralit, ils n'ont connu du soufisme que le nom. Ds lors,
pour viter de tomber dans leur pige, il convient de connatre la voie soufie
partir des matres, des gens de la Tariqah c'est--dire d'veiller une prise de
conscience chez les gens et de leur conseiller de s'loigner de ceux qui
embellissent ce que la Loi a enlaidi et qui enlaidissent ce que la Loi a embelli.
Le premier des soufis est Abou Bakr As-Siddiq, que Allah l'agre. Puis viennent
tous ceux qui lui furent semblables dans sa conduite qui consiste en ralit
suivre le Messager . Celui qui a agi avec un comportement pur l'gard de son
Seigneur, qui a t sincre envers son Seigneur dans son for intrieur, qui a eu
une bonne intention et qui a corrig son intention, c'est celui-l le soufi par
l'vocation du nom duquel les misricordes descendent.
64
Le plus grand des soufis parmi ceux qui sont venus aprs les compagnons fut AlQarniyy : il tait connu pour ses vtements usags et par l'aspect us de son
apparence, les enfants pensaient qu'il tait fou. Seulement celui qui connat la
religion dAllah le connat vritablement. Le Messager de Allah a dit ce qui
signifie : Il a une mre l'gard de laquelle il est bienfaisant, il a t atteint
par la lpre. Allah ta^ala l'en a guri sauf la surface d'un dirham. Si jamais
vous le rencontrez, demandez-lui qu'il demande Allah de vous pardonner
Ensuite aprs le dcs du Messager alors que ^Oumar avait entendu le hadith
du Prophte, il avait demand du renfort du Ymen. Lorsque les combattants
arrivrent auprs de lui du Ymen pour l'aider dans le jihad, il leur
demandait s'il y avait parmi eux 'Ouways Ibnou ^Amr, jusqu'au moment o il
rencontra certains d'entre eux qui le connaissaient et qui lui dirent : Il est bien
avec nous . ^Oumar, que Allah l'agre, le rencontra. Il lui demanda :
- Es-tu bien le fils de ^Amr de la tribu et de Mourad ?
- Oui
- Tu avais la lpre et Allah t'en a guri si ce n'est la surface d'un dirham ?
- Oui
- Tu as une mre et tu es bienfaisant envers elle ?
- Oui
- Alors, demande Allah qu'il me pardonne.
C'est alors que par modestie, il lui a rpondu : Vous tes plus rcent que moi
dans le bon voyage . C'est--dire : Toi, Emir des croyants, tu viens d'arriver du
voyage de La Mecque.
^Oumar insistant auprs de lui, il leur fit des invocations pour quAllah leur
pardonne. Il s'agit de 'Ouways Ibnou ^Amr. Le Messager a dit son sujet qu'il
est le meilleur de ceux qui viendraient aprs les compagnons et qu'il est le
meilleur des saints aprs les saints parmi les compagnons.
^Oumar lui a dit : Je donne un crit mon reprsentant afin qu'il te donnera
de l'argent rgulirement . Il avait rpondu : Je prfre tre dans la pauvret
65
dans le dsert, c'est mieux pour moi . Il n'a pas accept qu'on lui donne un
salaire, il avait prfr sa pauvret la richesse et au confort. Regardez le matre
des soufis parmi les tabi^iyy, et regardez la calomnie de certains individus de
cette poque qui rabaissent la pauvret, qui font de la pauvret et du manque
d'argent un dfaut. Ils ne savent pas que celui qui est honorable selon le
jugement de notre Seigneur, c'est l'esclave qui est pieux, qu'il soit riche ou
pauvre. De plus de nombreux pieux sont pauvres. Aprs cela comment
quelqu'un prtendra-t-il tre musulman soufi ou tre un chaykh en religion en
blmant par la suite la pauvret sans dtail et en disant que la pauvret et l'Islam
ne sont pas compatibles ? Le soufisme c'est de contrarier ses passions. Allah
ta^ala dit ce qui signifie : Quant celui qui aura craint son Seigneur et qui
aura interdit son me la passion, le Paradis sera son refuge .
La passion, c'est toute chose vers laquelle penche l'me et qui lui convient,
mme si c'est au nom de la religion. C'est--dire que la personne qui suit les
passions de son me sans raison lgale religieuse est blmable parce qu'elle a
suivi sa nature et s'est mise en accord avec ses dsirs interdits et avec le dsir de
s'lever sur terre. C'est--dire que si la personne suit ses passions (et les passions
ici c'est d'tre en accord avec les dsirs de son me sans raison religieuse) ses
passions sont en accord avec les dsirs de son me. C'est comme par exemple
celui qui se prtend soufi et qui consomme du bien de l'aumne lgale (azzakat). Il fait que sa barbe soit longue, il met des habits uss pour que les gens
pensent qu'il est pauvre et lui donnent des aumnes en consommant ce bien. Il
aura commis ainsi un pch parce qu'il aura tromp les gens avec son apparence
et consomm un bien qui ne lui revient pas de droit. Ils ont pens que c'est une
preuve de l'agrment dAllah alors que c'en est loin. A titre d'exemple, il y a
celui dont les sens sont occups par les mlodies et l'agencement de ses
mouvements, comme ceux qui organisent des cercles d'vocations et qui se
proccupent de la mlodie, de la coordination de leurs mouvements pour avoir
tous la mme apparence. Ils dforment le nom de Allah et prononcent 'ah ou
bien 'ah ou bien 'ah 'ah ou bien 'ih. Ils brlent de l'encens et mettent des habits
semblables les uns aux autres, des toques qui se ressemblent pour que leur
aspect soit cohrent. Ils prolongent les lettres qui ne ncessitent pas de
prolongation et raccourcissent celles qui sont prolonges. Et ainsi de suite. Ces
gens-l se sont occups de l'apparence tout en oubliant l'application des
invocations vritables. Cela les a entrans dformer le nom dAllah.
66
67
Celui qui est imbu de lui-mme en se prtendant soufi alors qu'il est loign
selon le jugement de Allah ta^ala, celui-l ne fait pas partie de ceux qui sont
proches, des gens de la science, de la connaissance et du got sain ; ceux-l
savent que c'est chose laide.
Comment avons-nous su que l'invocation par 'ah n'est pas permise ? Nous
l'avons appris, nous en avons pris connaissance. Celui qui en revanche n'a pas
appris et qui a voulu par ignorance faire l'vocation de Allah, le diable lui dit :
dis 'ah, tu parviendras la saintet plus vite . S'il a cru que c'est de
l'vocation, le diable l'aura induit en erreur et l'aura fait tomb dans le pch
sans mme qu'il le sache. Il aura suivi ses passions et ses passions caches
l'auront fait tomber dans le pch. Al-Jounayd est le matre des soufis du dbut
du quatrime sicle de l'hgire, il tait galement un spcialiste de la
jurisprudence ; venaient ses assembles des personnalits littraires
spcialistes de la grammaire, de la rhtorique, de la jurisprudence, ils profitaient
de ses connaissances dans la science qu'ils lui demandaient.
Quant aux soufis, il tait un de leur adepte. Il a dit, quAllah l'agre : Nous
n'avons pas pris le tasawwouf par le fait de rapporter les paroles fortuitement,
mais nous l'avons pris aprs les veilles et la faim, aprs le dlaissement des
choses auxquelles la personne s'tait habitue et que l'me dsirait C'est-dire en contredisant les passions.
Parce que le tasawwouf part du comportement, tout comme le dit Harith qui est
l'un des compagnons du Messager de Allah r et qui fait partie des Partisans (al'ansar), il a dit : Je me suis retrouv dtourn du bas-monde, j'ai veill mes
nuits et j'ai assoiff mes jours, et c'est comme si j'avais le Trne de mon
Seigneur devant moi, comme si je voyais les gens du Paradis se rendre visite les
uns aux autres et comme si j'entendais les gens de l'enfer hurler l'intrieur
C'est--dire : je n'ai pas laiss mon me se prolonger dans les dsirs. Les soufis
n'interdisent pas ce que Allah a rendu licite.
Seulement, si on prend l'exemple des prophtes dAllah, l'un d'eux ne s'adonnait
pas aux plaisirs continuellement. Voici le Messager dAllah . Celui qui a connu
sa biographie aura su qu'il avait souvent faim, qu'il prfrait les autres luimme et qu'il avait faim la plupart du temps. On n'attisait pas de feu chez lui la
majeure partie du mois et sa famille se suffisait d'eau et de dattes. Voici Abou
Bakr que l'on a vu aprs qu'il fut devenu calife transporter certaines choses pour
en tirer les dpenses pour sa famille. On lui a dit : calife du Messager de
Allah nous te suffisons, pourquoi sors-tu travailler toi-mme ?
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C'est galement uvrer selon la parole de Allah ta^ala qui signifie : Dis : si
vraiment vous aimez Allah, suivez-moi, il se peut que Allah vous accorde
Son agrment . Il devient clair que le soufi est celui qui a mis as-souf (la laine)
sur as-safa (la puret), qui a pris le chemin de Al-Moustafa (l'Elu), qui a donn
goter l'homme l'eau et la nourriture des pauvres et l'a fait goter son ego,
qui a fait en sorte que le bas-monde soit derrire son dos.
Allah, fais que nous soyons asctes dans ce bas monde, fais que nous
dsirions l'au-del et pardonne-nous afin que nous puissions complter le
manque qui est en nous, fais-nous connatre nos dfauts et accorde-nous la
russite pour les corriger. La louange est Allah le Seigneur des mondes.
Le TAWASSOUL
L'invocation par le degr des tres vertueux
Introduction pour prciser le sens du tawassoul
Le tawassoul, c'est demander Allah qu'une chose profitable se ralise ou
qu'une chose nuisible cesse par l'vocation du nom d'un prophte ou d'un saint,
en honneur pour celui par le degr duquel est fait le tawassoul. Faire le
tawassoul par le Prophte, un saint ou les uvres de vertu est une chose qui est
permise dans la Loi de l'Islam et qui comporte des rcompenses.
69
Il n'y a aucune considration donner ceux qui le renient car ils n'ont aucune
preuve en faveur de son interdiction, si ce n'est ce qu'ils se figurent tre des
preuves. Cependant, la Loi de l'Islam n'est pas fonde sur des illusions et sur
l'imagination. Ainsi, le tawassoul par le Prophte n'est en rien une forme
d'association, ce n'est pas une forme d'adoration d'autre que Allah. En effet,
selon les spcialistes de la langue eux-mmes, la dfinition de l'adoration ne
s'applique pas au tawassoul.
L'adoration est, selon eux, l'obissance avec l'extrme soumission. Al'Azhouriyy qui est l'un des grands spcialistes de la langue, rapportant de AzZajjaj, l'un des plus connus d'entre eux, a dit : "L'adoration al-^ibadah c'est
l'obissance avec une soumission extrme". Al-Farra' a dit la mme chose que
lui. Un autre savant linguiste a dit : "L'adoration est l'extrme limite de la
crainte et de la soumission". Un autre a dit : "C'est l'extrme limite de
l'humilit", conformment la parole de celui qui a fait l'explication du livre AlQamous, savoir Mourtada Az-Zabidiyy, l'ultime spcialiste de la Langue.
Ainsi le tawassoul n'est pas une adoration d'autre que Dieu. At-Tabaraniyy a
rapport que le Messager de Allah a enseign l'aveugle qui tait venu se
plaindre lui de la perte de sa vue, de dire :
.
((
))
(Allahoumma 'inni 'as'alouka wa 'atawajjahou 'ilayka binabiyyika Mouhammad,
nabiyyi r-rahmah. Ya Mouhammad 'inni 'atawajjahou bika 'ila rabbi fi hajati li
touqda li).
a dit :
((:
))
Ce qui signifie : Lorsque Adam a commis le pch, il a dit : Seigneur, je
Te demande par le degr de Mouhammad, de me pardonner .
70
71
L'Imam ^Aliyy Ibnou ^Aqil Al-Hanbaliyy (mort en 503 h) dans son livre AtTadhkirah, manuscrit la bibliothque Dhahiriyyah Damas, a dit :
Il est recommand pour lui de se rendre la ville du Messager que Allah l'lve
davantage en degr, il va ainsi sa mosque et dit lorsqu'il entre : Bismi l-Lah,
Allahoumma salli ^ala Mouhammad wa 'ali Mouhammad wa ftah li 'abwaba
rahmatik... Allahoumma 'inni 'atawajjahou 'ilayka binabiyyika salla l-Lahou
^alayhi wa sallam, nabiyyi r-Rahmah. Ya Raoulou l-Lah 'inni 'atawajjahou
bika 'ila Rabbi liyaghfira li dhounoubi. Allahoumma 'inni 'as'alouka bihaqqihi
'an taghfira li dhounoubi) ce qui signifie : Par le nom de Allah, Allah, lve
davantage le degr de Mouhammad ainsi que celui de sa famille et ouvre pour
moi les portes de Ta misricorde... Allah, je T'adresse mon invocation par le
degr de Ton prophte , le prophte de la misricorde. Messager dAllah,
j'adresse mon invocation par ton degr mon Seigneur pour qu'Il me pardonne
mes pchs. Allah, je Te demande par son degr de me pardonner mes
pchs.
Ainsi dans ce tawassoul que cite Ibnou ^Aqil, il y a une preuve qu'il est de
l'habitude des musulmans de faire le tawassoul par le Prophte aprs sa mort
sans que personne ne l'ait jamais reni, l'interdiction n'tant venue que de la part
dIbnou Taymiyah. Or Ibnou ^Aqil est l'un des piliers des Hanbaliyy : il fait
partie de 'Ahlou t-takhrij un grade des savants de l'cole qui peuvent extraire
des jugements partir de la parole du moujtahid de l'cole, en l'occurrence ici
l'Imam Ahmad Ibnou Hanbal .
At-Tabaraniyy (Soulayman Ibnou 'Ahmad mort en 360 h) a rapport dans ses
deux livres Al-Mou^jam : Al-Kabir et As-Saghir, d'aprs ^Outhman Ibnou
Hounayf, qu'un homme allait et venait pour voir ^Outhman Ibnou ^Affan.
Seulement, ^Outhman ne lui prtait pas attention et n'tudiait pas son affaire. Il a
alors rencontr ^Outhman Ibnou Hounayf et s'est plaint lui ce sujet. Ce
dernier lui dit alors : Va l'endroit o l'on fait les ablutions, fais tes ablutions
puis accomplis deux rak^ah ensuite, dis : (Allahoumma 'inni 'as'alouka wa
'atawajjahou 'ilayka binabiyyina Mouhammad nabiyyi r-Rahmah. Ya
Mouhammad 'inni 'atawajjahou bika 'ila rabbi fi hajati li touqda li), ce qui
signifie : " Allah, je Te demande et je T'adresse mon invocation par le degr
de notre prophte Mouhammad, le prophte de la misricorde. Mouhammad,
j'adresse mon invocation par ton degr mon Seigneur concernant mon affaire
pour qu'elle me soit rgle". Va ensuite chez lui, j'irai avec toi.
Cet homme fit alors ce qu'il lui avait dit et se prsenta la porte de ^Outhman.
C'est alors que le portier vint le prendre par la main et le fit entrer auprs de
^Outhman Ibnou ^Affan qui le fit asseoir sa table et lui dit alors : De quoi as-tu
besoin ? Il lui a cit son affaire, le calife la lui rgla et lui dit : "Je ne me suis
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rappel de ton affaire qu' cette minute". Puis l'homme sortit de chez lui et
rencontrant ^Outhman Ibnou Hounayf, il lui dit : Que Allah te rcompense en
bien : il n'a considr mon affaire et ne s'est occup de moi qu'aprs que tu lui as
parl de moi. Alors, ^Outhman Ibnou Hounayf lui dit : Par Allah, je ne lui ai pas
parl de toi. Mais voici ce dont j'ai t tmoin lorsqu'un aveugle est venu au
Messager de Allah se plaindre lui de la perte de sa vue. le Prophte lui a dit
ce qui signifie : "Si tu veux, tu fais preuve de patience et si tu veux, je fais des
invocations pour toi". L'homme lui dit alors : Messager de Allah, il m'est
difficile de supporter la perte de ma vue et je n'ai personne pour me guider. Il lui
dit alors ce qui signifie : Va l'endroit o l'on fait les ablutions, fais tes ablutions
puis accomplis deux rak^ah ensuite, dis ces paroles : (Allahoumma 'inni
'as'alouka wa 'atawajjahou 'ilayka binabiyyina Mouhammad nabiyyi r-Rahmah.
Ya Mouhammad 'inni 'atawajjahou bika 'ila rabbi fi hajati li touqda li), ce qui
signifie : " Allah, je Te demande et je T'adresse mon invocation par le degr
de notre prophte Mouhammad, le prophte de la misricorde. Mouhammad,
j'adresse mon invocation par ton degr mon Seigneur concernant mon affaire
pour qu'elle me soit rgle". L'homme fit ce qu'il lui avait dit. Par Allah, nous ne
nous tions pas spars et l'assemble n'avait pas dur longtemps que l'homme
est revenu et avait recouvr la vue, comme s'il n'avait jamais eu de handicap. AtTabaraniyy a dit : le hadith est sahih.
Il reprsente une preuve que l'aveugle a fait le tawassoul par le Prophte , sans
tre en sa prsence : cet homme est au contraire parti l'endroit ou l'on fait les
ablutions, a fait les ablutions et a fait des invocations dans les termes que lui
avait enseigns le Messager de Allah. Puis, il est revenu auprs du Prophte
alors que le Prophte n'avait pas quitt l'assemble, pour preuve la parole du
narrateur du hadith ^Outhman Ibnou Hounayf : Par Allah nous nous ntions pas
spars et l'assemble n'avait pas dur longtemps que l'homme est revenu en
ayant recouvr la vue.
73
Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l'ai pas encore cr. Il lui
a dit : Seigneur , parce que lorsque Tu m'as cr par Ta toute-puissance et
que Tu as insuffl en moi l'me honore qui T'appartient, j'ai lev les yeux et
j'ai vu inscrit sur les piliers du Trne : (Il n'est de dieu que Allah,
Mouhammad est le messager de Allah). J'ai su alors que Tu n'as joint Ton
nom que celle de Tes cratures que Tu aimes le plus. Allah dit : Tu dis vrai
Adam. Il est certes celle de Mes cratures que J'aime le plus. Comme tu M'as
invoqu par son degr, Je te pardonne et si ce n'tait cause de Mouhammad,
Je ne T'aurais pas cr". Al-Hakim a dit : "ceci est un hadith dont la chane de
transmission est sahih".
L'Imam 'Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal (mort en 241 h) a dit dans
son Mansak qu'il a crit pour Al-Marroudhiyy :
L'on fait certes le tawassoul par le Prophte lors de son invocation.
Cela signifie que celui qui demande la pluie, il lui est recommand, lors de sa
demande de la pluie, de faire le tawassoul par le Prophte. Il a confirm cela
d'une manire catgorique dans Al-Moustaw^ab et d'autres ouvrages. Puis il a
dit : Ibrahim Al-Harbiyy a dit : Faire des invocations auprs de la tombe de
Ma^rouf Al-Karkhiyy est un remde qui a donn ses preuves.
74
pluie par le mrite de ses propos et les gouttes tombent du ciel par la cause de
son vocation. Une autre fois il a dit : Il est digne de confiance, il compte parmi
les meilleurs esclaves dAllah qui sont vertueux. Al-Waqidiyy et d'autres ont dit :
il est mort en 132 h l'ge de soixante-douze ans, et un ensemble de
Mouhaddith a transmis de lui.
75
chose dont j'ai besoin et ce, auprs de sa tombe. Rapidement mon affaire est
rgle.
En ce qui concerne les saints, c'est pour eux un prodige." En effet, il est de la
croyance des gens de vrit qu'il advient aux saints, que ce soit volontairement
de leur part ou en dehors de leur volont, des choses extraordinaires que Allah
ta^ala fait exister par leur cause.
76
L'Imam Malik, que Allah l'agre, a dit au calife Al-Mansour lorsqu'il a effectu
le plerinage et a visit la tombe du Prophte et qu'il a interrog Malik en lui
disant :
" Abou ^Abdi l-Lah, est-ce que je fais face la Qiblah pour faire des
invocations ou est-ce que je fais face au Messager de Allah ? Il lui a dit :
"Pourquoi dtournerais-tu de lui ton visage alorsqu'il est celui par le degr
duquel ton pre Adam et toi-mme vous invoquez Allah ta^ala ?Fais-lui face
et demande qu'il intercde pour toi, Allah fasse qu'il intercde."
Le Qadi ^Iyad a mentionn ceci dans son livre Ach-Chifa' et l'a rapport avec
une chane de transmission sahih.
Al-Hakim a rapport que ^Oumar que Allah l'agre a donn un discours aux
gens et leur a dit : " gens, le Messager de Allah considrait Al-^Abbas comme
un fils considre son pre : Il l'honorait, le respectait et respectait son serment ;
Alors prenez pour exemple le Messager de Allah envers son oncle Al-Abbas et
prenez-le pour faire le tawassoul Allah pour tout ce qui vous arrive."
77
Par ailleurs le fait qu'une chose a t dlaisse n'est pas une preuve qu'elle est
interdite comme cela est dcrt dans les livres des fondements de la croyance.
Le fait que ^Oumar a dlaiss le tawassoul par le Prophte ne constitue pas
une preuve que le tawassoul est interdit autrement que par celui qui est vivant et
prsent. En effet, le Prophte a dlaiss de nombreuses choses permises. Estce que le fait qu'il les a dlaisses est une preuve de leur interdiction ?
Ibnou ^Achir, l'Imam, le Chaykh ^Abdou l-Wahid Al-'Ansariyy Al'Ach^ariyy Al- Malikiyy, que Allah lui fasse misricorde a dit :
"Je demande toujours l'utilit par Lui
de la part de notre Seigneur, par le degr -al-jah- du Matre des gens."
78
Dans le livre Sou'alat ^Abdi l-lah Ibni 'Ahmad Ibni Hanbal li 'Ahmad,
^Abdou l-lah a dit :
"J'ai interrog mon pre (l'Imam 'Ahmad) propos de l'homme qui touche le
pommeau du Minbar avec l'intention de faire le tabarrouk, ainsi que sur le fait
de toucher la tombe du Prophte. Il a dit : Il n'y a pas de mal en cela.
79
Adh-Dhayyal a dit : "Je vois Handhalah. Vient lui l'homme dont le visage est
tumfi ou la brebis dont le pis est enfl, il dit : Bismi l-Lah en posant sa main
sur l'endroit touch par la main du Messager de Allah puis il passe la main et
l'enflure disparat."
Le Hafifh Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy a dit dans l'un de ses pomes appel
An-Nayyiratou s-Sab^ : " mon matre, Messager de Allah mes pomes sont
honors par des loges composs en ton honneur.
Voil donc toutes ces paroles qui comportent la croyance de Ahlou s-Sounnah
wa l-Jama^ah propos du caractre permis du tawassoul par les prophtes et les
saints, des paroles qui rfutent la croyance de ceux qui prtendent
mensongrement faire partie du Salaf. Ce sont des paroles qui mettent en
vidence la croyance des 'Ach-^ariyy et des Matouridiyy, qui est la croyance des
80
compagnons et de ceux qui les ont suivis correctement, qu'ils fassent partie des
gens du Salaf ou du Khalaf.
En rsum, le tawassoul n'est en rien une adoration d'autre que Dieu mais n'est
qu'une recherche des causes par lesquelles on espre l'exaucement de la part du
Tout-Puissant. La preuve du Qour'an tant sa parole ta^ala :
}
{
Ce qui signifie : " vous qui avez cru, craignez Allah et recherchez pour Son
agrment les causes par lesquelles on fait le tawassoul".
Aucun savant dAhlou s-Sounnah n'a reni le tawassoul. Ibnou Taymiyah a t
le premier poser des restrictions qui ne font pas partie de la religion ( savoir
qu'il serait une condition que la personne par laquelle on fait le tawassoul soit
vivante et prsente sur le lieu o est fait le tawassoul). Par cette innovation, il a
interdit ce que Allah n'a pas interdit ni Son Messager, ceci a t largement
dmontr par les preuves que nous avons prsentes. L'interdiction du tawassoul
par les wahhabites et leurs soutiens n'est finalement quune vaste entreprise
destine priver les musulmans de la bndiction des prophtes et des saints et
destine faire passer l'ensemble des musulmans pour des mcrants.
Et Allah sait plus que tout autre.
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[Sourat Younous / 62-63-64] ce qui signifie : Certes, les waliyy de Allah, les
saints, nauront aucune crainte, ils nauront pas tre chagrins, ceux-l
mmes qui ont cru et qui faisaient preuve de pit auront lannonce de
bonne nouvelle dans le bas-monde et dans lau-del .
Al-Boukhariyy a rapport daprs Abou Hourayrah du Messager dAllah
daprs ce quil rapporte de son Seigneur, quIl a dit :
ce qui signifie : Celui qui prend pour ennemi lun de Mes waliyy, Je lui
annonce un chtiment. Mon esclave ne se rapproche pas tant de Mon
agrment que par ce que Jai rendu obligatoire sur lui . Ce hadith fait partie
des hadiths non-explicites, auxquels on ne donne pas le sens apparent, mais une
interprtation par un autre sens et qui est correct. Ce hadith comporte beaucoup
dinformations prcieuses et profitables. Parmi elles il y a linterdiction de
prendre pour ennemi un saint, et le fait que cela comporte une menace dun
chtiment grave pour celui qui prendrait les saints vertueux et vridiques
dAllah pour ennemis. Ainsi, la parole du Prophte quil rapporte de son
Seigneur :
Celui qui a atteint ce degr aura lannonce de bonne nouvelle de mourir sur la
foi, car celui qui passe au nombre de ceux que Allah aime en atteignant la
saintet ne redeviendra pas aprs cela lennemi de Allah, Allah le protge de la
mcrance.
Allah ^azza wa jall dit :
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Ce qui signifie : Certes, ceux qui ont dit : Notre Seigneur est Allah et ont
pris le chemin de droiture, les anges descendent sur eux et leur disent :
Nayez pas de crainte, ne soyez pas chagrins, vous lannonce de bonne
nouvelle du paradis qui vous a t promis, nous sommes vos allis dans le
bas-monde et dans lau-del, vous y aurez ce que vos mes dsirent et vous
aurez ce que vous souhaitiez .
Allah ^azza wa jall dit :
83