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Wahhabisme

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Les gars de lIslam

Parmi les gars qui se rclament de l'Islam

Les Wahhabites.
Ce groupe s'est dtourn de l'obissance Allah et Son Messager en suivant
une voie diffrente de celle des croyants. Il s'agit du groupe des wahhabites. Ce
groupe a t fond il y a 250 ans par un homme de la rgion du Najd, une rgion
de la pninsule arabe dont la capitale est Riyad. Leur fondateur s'appelle
Mouhammad Ibnou ^Abdi l-Wahhab. Une racaille de gens la suivi par la suite et
ont propag leur tour sa dissension. Grce aux soutiens trangers et aux
financements internationnaux mis son service, le mal de la dissension provoqu
par ce groupe a pu atteindre un grand nombre de pays musulmans. Le feu de la
dissension a pris et des orateurs du mal se sont manifests de sorte que la
catastrophee s'est gnralise.
Le Messager dAllah nous a bien mis en garde contre la dissension de cet
homme lorsqu'on lui cita la rgion de Najd pour qu'il fasse des invocations de
bndiction en sa faveur. Il ne donna pas satisfaction ceux qui le lui
demandaient mais il a dit au contraire ce qui signifie : "C'est de l-bas
qu'apparatra le fer de lance du diable" [rapport par Al-Boukhariyy].
Ce groupe a pris d'autres dnominations trompeuses, ayant pour objectif la
duperie, tels que "Salafites" ou "Ansarou s-Sounnah" et d'autres encore.
Les wahhabites constituent un groupe qui a dvi de la tradition prophtique, et
par l mme, de l'ensemble des musulmans. Au fond, ce groupe qui se nourrit
d'ignorance, d'extrmisme dans le dogme et de violence dans l'action, diffuse sa
propagande par les richesses des ptrodollars. Ces richesses se transforment peu
peu en propagande intolrante et en actions violentes. Les wahhabites de nos
jours se rfrent aux actions de leurs prdcesseurs, c'est--dire leurs guerres,
leurs massacres, leurs pillages, etc...

QUI SONT LES WAHHABITES ?


Les wahhabites constituent l'un des groupes qui ont dvi de la tradition
prophtique, et par l-mme, de l'ensemble des musulmans. En dfinitive, ce
groupe qui se nourrit d'ignorance dans la croyance, d'extrmisme dans le dogme
et de violence dans l'action, ne russit diffuser sa propagande que grce aux
richesses des ptrodollars. Ces richesses qui coulent flots dans les circuits
financiers internationaux se transforment peu peu en propagande intolrante et
en actions violentes. Les wahhabites de nos jours se rfrent aux actions de leurs
prdcesseurs, c'est--dire leurs guerres, leurs massacres, leurs pillages, etc.
Nous nous retrouvons donc face des groupes portant plusieurs noms :
* Al-Hijrah wa t-Takfir (l'migration et l'excommunication) essentiellement
implant en Egypte et en Algrie. Une de leur variante principale en Algrie se
fait appeler "Les Afghans".
* Une des composantes du Front Islamique du Salut (F.I.S.) algrien, dont le chef
est ^Aliy Belhaj.
* Al-Jama^atou l-'Islamiyyah (Les Groupements Islamiques) dont le chef est
^Oumar ^Abdou r-Rahman, gyptien, rsident actuellement aux Etats Unis, et
accus de commanditer des attentats.
* An-Najouna mina n-Nar (soi-disant : les seuls qui seront sauvs de l'enfer) ces
deux derniers groupes existent essentiellement en Egypte.
* Les gardes du prsum Al-Mahdiy qui ont pris en otage la Mosque sainte de la
Mecque et tous les fidles qui s'y trouvaient en 1980. Leur chef tait AlJouhayman, saoudien du Najd, wahhabite de dogme comme ses partisans. Leurs
guides spirituels taient les rfrences des wahhabites les plus renommes de nos
jours, savoir : Nasir Al-Albaniy et ^Abdou l-^Aziz bin Baz.
* Il existe de nombreux groupes et partis politiques islamistes qui ne prchent pas
de propagande violente mais ils considrent cependant les wahhabites comme des
rfrences thologiques, ce qui cause souvent des schismes au sein de ces

groupes, car tt ou tard leurs partisans adhrent l'extrmisme du dogme


wahhabite.
Musulman mon frre, prserve-toi des wahhabites et cela en apprenant les
reconnatre. Sache, musulman mon frre, que les pricipaux points qui fondent le
dogme wahhabite sont au nombre de quatre :
1- Le premier point qui fonde le dogme wahhabite, c'est le Tachbih, c'est-dire l'assimilation dAllah Ses cratures (l'anthropomorphisme). Les wahhabites
posent comme rgle fondamentale qu'il faut prendre au premier sens, dans les
textes sacrs, toutes les expressions quivoques au sujet du Crateur, alors que
ces expressions ont pour but d'exprimer la majest, la puissance, la misricorde,
l'agrment ou d'autres attributs dignes de la divinit. Ainsi, ils en sont venus
dire que le Crateur serait un corps assis sur le Trne, ayant des mains du ct
droit, qu'Il se dplacerait, s'tonnerait, rirait, qu'Il aurait un pied qu'Il mettrait
dans l'enfer. D'autre part, ils considrent mcrant celui qui suit l'exemple des
plus grands savants de l'Islam en prenant ces expressions pour des textes
quivoques dont le vritable sens est diffrent du apparent. En d'autres termes,
Yad ne veut pas dire main s'agissant dAllah mais puissance, soutien,
prservation, engagement ou d'autres sens du mme genre, selon le contexte.
^Ayn ne veut pas dire il mais protection, prservation et grce particulire ou
d'autres sens du mme genre selon le contexte. Idem pour les expressions comme
'Istawa, Yanzilou, Wajh, Yad-hakou, Saq, Ja'a, etc... 'Istawa ne veut pas dire
s'asseoir ou se redresser s'agissant de Allah mais signifie la manifestation de la
domination absolue de Allah par la puissance comme le confirment les Imams
unanimement reconnus Abou Hamid Al-Ghazaliyy, Ibnou l-Jawziy, Ibnou
^Atiyyah, Al-'Amidiyy, Az-Zabidiyy et bien d'autres encore. Yanzilou dsigne la
descente d'un ange jusqu'au premier ciel par ordre dAllah. Il ne s'agit pas d'un
dplacement de Allah mais d'une descente d'une expression de la Misricorde
divine comme l'explique entre autres l'Imam Malik. Le Wajh de Allah ne signifie
pas la face ou le visage de Allah mais Sa souverainet comme le prcise AlBoukhariyy dans son Sahih ; Al-wajh peut encore signifier la Qiblah agre par
Allah dans d'autre contexte, c'est--dire la direction dans la prire, comme
l'affirme Moujahid Ibnou Jabr le disciple de Ibnou ^Abbas. Yad-hakou est une
expression de la Misricorde dAllah comme l'affirme Al-Boukhariyy et ce n'est
certainement pas dans le sens du rire ou du sourire. Saq est la manifestation d'une
grande horreur et d'une terrible difficult au Jour du jugement dernier comme
l'affirme Ibnou ^Abbas et ne signifie certainement pas le soi-disant pied de Dieu,
que Allah nous prserve de la mcrance. Ja'a Rabbouka ne veut pas dire que
Ton seigneur est venu mais que c'est une expression de la puissance de Ton
Seigneur qui se manifestera, c'est--dire au Jour dernier ; et c'est l'Imam Ahmad
Ibnou Hambal qui a confirm cette interprtation.

Les ^Oulama' que nous prenons comme rfrences pour confirmer ces
explications sont, entre autres : Ibnou ^Abbas, les Imams : Abou Hanifah, Malik,
Ach-Chafi^iy, Ahmad, Al-Boukhariy, Abou Hamid Al-Ghazaliy, Al-Qadi ^Iyad,
An-Nawawiy etc... ; ce qui revient dire que tous ces grands savants
sont des mcrants selon la doctrine wahhabite.

2- Le deuxime point qui fonde la doctrine des wahhabites c'est le rejet pur
et simple de toute forme de tawassoul, c'est--dire le fait d'invoquer le Crateur
par la demande d'intercession des prophtes et des saints. A partir de ce rejet, ils
considrent les prophtes comme des cadavres et des amas d'ossements dans leurs
tombes sans aucune valeur. C'est aussi partir de l qu'ils interdisent une bonne
partie des choses que l'ensemble des musulmans pratique et qu'ils considrent
tous les musulmans mcrants dans leur ensemble.

3- Le troisime point qui fonde leur dogme c'est le rejet radical de toute
innovation ayant un lien avec la Religion. Ainsi, ils interdisent la clbration de
la naissance du Prophte r , ils interdisent de rciter le Qour'an en groupe ou de le
rciter pour les morts, ils interdisent de chanter les pomes qui glorifient le
Crateur ou qui expriment notre amour pour le Prophte r . Ils rejettent aussi en
bloc toute la branche soufiyy, c'est--dire tout le domaine de la spiritualit et de
l'ducation du cur. Pourtant, ces innovations ainsi que beaucoup d'autres, sont
considres comme tant bonnes par tous les grands savants de l'Islam depuis les
premiers sicles de notre histoire, sans qu'il y ait eu de divergence entre eux.
Selon la rgle des wahhabites que toute innovation serait de l'garement dans
l'absolu, la runion des sourates du Qour'an en un livre, les points et les signes
des voyelles sur les lettres de l'alphabet du Qour'an, la prire de nuit de Ramadan
en assemble, l'emplacement des mihrabs au devant des Mosques pour que
l'Imam y prie afin d'indiquer la direction de la Mecque, etc... toutes ces
innovations seraient des pchs rejeter selon eux.

4- Le quatrime point qui fonde leur dogme c'est l'abjuration des quatre
coles de jurisprudence sunnites, c'est--dire des quatre Madhahib : l'cole
Hanafiyy, l'cole Malikiyy, l'cole Chafi^iyy et l'cole Hanbaliyy. Ils propagent
chez les ignorants que chaque personne doit se forger ses propres interprtations

des textes de la Chari^ah sans obir en cela aucun homme aussi rudit soit-il.
Leurs slogans bien connus ce sujet sont du style :
- Nous ne sommes pas appels suivre les hommes mais uniquement le Qour'an
et la Sounnah.
- Pourquoi suivre les ^Oulama' ? Ils sont des hommes et nous aussi, nous sommes
des hommes".
Pourtant, Allah nous ordonne de nous conformer l'enseignement des ^Oulama'
dans Sa sainte parole :

(

)
[Sourat An-Nahl / 43] qui signifie : "Demandez ceux qui dtiennent le savoir
si vous ne savez pas".
Nous trouvons dans le saint Qour'an d'autres versets dans le mme sens ainsi que
beaucoup de paroles prophtiques. Il existe aussi beaucoup de textes qui exaltent
le degr des ^Oulama'. Dautre, le monde dit islamique dans sa quasitotalit suit
les quatre madhahib, l'exception des sectes et des hrtiques tels que les
wahhabites. Lorsqu'ils se dfinissent comme tant en dehors des quatre
madhahib, ils se dclarent explicitement dvis de l'ensemble des musulmans ; or
le Messager , en parlant du salut lors des grandes dviations a dit :
((

))

ce qui signifie : " ... si vous voyez des divergences avec des polmiques, il vous
incombe de vous attacher aux prceptes suivis par la grande majorit".

En conclusion,
les wahhabites forment un groupe part de par leur doctrine et leur cart avou
de l'ensemble des musulmans sunnites ; ce qui veut dire qu'il s'agit d'une hrsie.
Par la diffusion de leur doctrine, les wahhabites sont l'origine de toutes sortes de
groupes qui, au nom de la lgitimit de l'individu tre indpendant pour
interprter les textes, se permettent les assassinats, le terrorisme, la formation de
groupes entrains aux meurtres, aux pillages et aux viols. Ils considrent
effectivement qu'hormis eux, tout le monde est mcrant, maltraiter et abattre.
Voil leur ralit, soyez donc en garde contre eux, mme s'ils rcitent le Qour'an
en pleurant des larmes de crocodile, mme si leur barbe est rgulirement

qualibre, mme s'ils prtendent tre les leaders d'un jihad librateur, mme s'ils
occupent le devant de la scne islamique grce aux ptrodollars et leurs
alliances politico-conomiques et doctrinales. Ils sont bien plus dangereux que de
simples assassins ; ils corrompent la croyance des gens et les endoctrinent avec
des principes d'anarchie et de violence.

Un savant a dit leur sujet :


"Celui qui connat l'garement des wahhabites et ne dit rien pour mettre en garde
contre eux, son pch est plus grave que celui qui ne dit rien en sachant que
quelqu'un se cache pour s'attaquer aux gens et les tuer ; car, lorsque ces gens
seront tus, leur mort sera inscrite en tant que martyr. En revanche, celui qui
laisse les gens adopter la mcrance des wahhabites et mourir en ayant leur
mauvaise croyance, il les aura laisss aboutir au chtiment ternel.
Ce qui entrane la mcrance est plus grave que ce qui mne aux grands pchs
tels que l'assassinat. En effet, l'enseignement des wahhabites est celui de
l'excommunication des croyants sans aucune raison lgale, et c'est
l'enseignement du tajsim, c'est--dire de l'attribution du corps Allah".
Allah, nous Te demandons d'agrer notre travail et de nous agrer. Nous Te
demandons de faire de ce site une protection ferme pour le plus grand nombre de
gens contre les hrsies. Enfin, nous Te prions d'accorder les rcompenses de
notre travail au Prophte , sa famille, ses compagnons, aux ^Oulama' et
nos chouyoukh.

___________________

Ibn Baz.
Nous avons lu dans un magazine appel Al-Mouslimoun numro 563 qui
comporte une fatwa - un avis de jurisprudence - affirmant que le tabarrouk - la
recherche des bndictions - par ce qui a t en contact avec le corps du Prophte,
que ce soit l'eau des ablutions, la transpiration ou les cheveux, est chose permise
chez les compagnons, que Allah les agre. Ceci est une vrit sans aucun doute.
Seulement, l'auteur est revenu et s'est contredit par une autre fatwa, dans le mme
article, prtendant que le fait de se frotter aux portes, aux murs et aux fentres des
deux Haram est une innovation - bid^ah - qui n'a pas d'origine et qu'il est un
devoir de l'abandonner.

LA REPLIQUE A IBN BAZ


Nous lisons dans un magazine appel Al-Mouslimoun numro 563 une fatwa, un
avis de jurisprudence, affirmant que le tabarrouk, la recherche des bndictions
par ce qui a t en contact avec le corps du Prophte , que ce soit l'eau des
ablutions, la transpiration ou les cheveux, est quelque chose de permis chez les
compagnons, que Allah les agre. Ceci est une vrit qui ne fait aucun doute.
Voil maintenant que l'auteur revient l-dessus et se contredit de faon flagrante
par une autre fatwa, dans le mme article, prtendant que se frotter aux portes,
aux murs et aux fentres des deux Haram serait une innovation, une bid^ah, qui
n'aurait pas d'origine et qu'il serait un devoir de l'abandonner.
Ensuite, nous le voyons porter atteinte au geste de Ibnou ^Oumar qui est un
compagnon honorable en disant : "Ce qui a t rapport de Ibnou ^Oumar,
savoir le fait qu'il a embrass le minbar est une initiative de sa part sur laquelle ni
son pre ni les autres compagnons n'ont t en accord avec lui, ceux-l ayant plus
de connaissance que lui ce sujet".
Nous tenons corriger la grossiret de toute cette confusion et montrer la vrit,
puissent ceux qui ont suivi cette fatwa retourner la vrit et puisse devenir clair
pour eux et pour ceux qui les suivent la gravit de leur parole et ce qu'elle induit
de nuisance, d'atteinte porte aux compagnons et ceux qui les ont suivis, ceci est
effectivement une atteinte la religion.
Nous disons et c'est Allah que nous demandons la russite : " La parole de Bin
Baz n'a pas de sens : lorsque Ibnou ^Oumar a embrass le minbar en recherchant
les bndictions, en faisant le tabarrouk, ceci est bien l'acte d'un compagnon. Est-

ce que Bin Baz a pu prouver qu'un seul des compagnons le lui a reni ? Ou bien
aurait-il os juger mcrant Ibnou ^Oumar ? De mme, personne chez les
compagnons n'a reni son pre, ^Oumar Ibnou l-Khattab, le fait qu'il a coup
l'arbre de Ar-Ridwan ! Voici l'acte d'un compagnon et voil l'acte d'un
compagnon que les autres n'ont pas renis. Quant au reniement du groupe des
wahhabites, c'est du vent. Non seulement les wahhabites ne font pas partie des
compagnons, mais ils les contredisent malgr leur prtention d'tre Salafites. En
effet, les compagnons se frottaient au minbar sur lequel se tenait le Prophte et
au pommeau sur lequel le Prophte posait sa main honore, comme nous allons
le montrer 'in cha'a l-Lah.
Il en est de mme au sujet du partage des cheveux, rapport par Al-Boukhariyy et
Mouslim du hadith de 'Anas. Ainsi, dans la version de Mouslim, il a dit :
" Lorsque le Prophte eut lanc les cailloux la Jamrah, qu'il eut gorg
l'animal sacrifi et qu'il se fut ras, il a tendu au coiffeur le ct droit de sa tte
pour qu'il la rase. Ensuite, il appela Abou Talhah Al-'Ansariyy et lui en donna des
cheveux. Ensuite, il rasa le restant des cheveux et les donna Abou Talhah en lui
disant ce qui signifie : "Partage-les entre les gens."
Dans une autre version : "Il a commenc par le ct droit de sa tte et a rparti les
cheveux un un et deux par deux entre les gens. Puis, il a dsign le ct gauche
de sa tte, c'est--dire : "rase" et il a fait la mme chose. Puis il a dit ce qui
signifie : "Viens par-ici Abou Talhah" et il a donn les cheveux Abou Talhah.
Dans une version, le Prophte a dit au coiffeur : "ha" dsignant de sa main le
ct droit de sa tte, il a alors partag ses cheveux entre ceux qui taient proches
de lui. Puis, il a montr au coiffeur le ct gauche, celui-ci le lui a ras et il l'a
donn 'Oummou Soulaym. fin de citation
Le sens de ce hadith est qu'il a fait distribuer lui-mme une partie de ses cheveux
aux gens qui taient proches de lui. Il en a donn une partie Abou Talhah pour
qu'il les partage entre eux et il en a donn une partie 'Oummou Soulaym.
En cela, il y a une preuve que le tabarrouk par les traces du Messager dAllah
est permis, parce que les cheveux ne se consomment pas. Ils sont pourtant utiliss
pour autre chose que pour la nourriture.
Le Messager a ainsi montr sa communaut le tabarrouk par ses traces, toutes
ses traces, mme ce qui est issu de sa bouche. Ainsi certains ont pris un cheveu,
d'autres deux cheveux, et il n'a partag ses cheveux que pour que les gens fassent
le tabarrouk par ses cheveux. Ils ont donc fait le tabarrouk par les cheveux du
Prophte pendant sa vie et aprs sa mort jusqu' nos jours.
Notre matre Abou 'Ayyoub Al-'Ansariyy, que Allah l'agre, lui qui est l'un des
compagnons les plus connus, celui chez qui le Messager est descendu lors de son

migration de La Mecque Mdine, Abou 'Ayyoub Al-'Ansariyy donc un jour tait


venu auprs de la tombe du Messager dAllah . Il avait pos son visage sur la
tombe du Prophte pour le tabarrouk, pour la recherche des bndictions, albarakah, et par sentiment de tendresse et de manque envers le Prophte. Cela a
t rapport par l'Imam 'Ahmad d'aprs Dawoud Ibnou Abi Salih qui a dit :
"Marwan tait venu un jour et trouva un homme posant son visage sur la tombe,
il dit alors : Es-tu conscient de ce que tu es en train de faire ? Abou 'Ayyoub lui
fit alors face et lui dit : oui, je suis venu auprs du Messager de Allah et non
pour la pierre. J'ai entendu le Messager de Allah dire :
))((
ce qui signifie : "Ne vous attristez pas pour la religion si des gens dignes de cette
responsabilit s'en chargent, mais attristez-vous pour la religion si d'autres que
les gens qui en sont dignes s'en chargent" [rapport par Ahmad et At-Tabaraniyy
dans Al-Kabir et Al-'Awsat].
Al-Boukhariyy a rapport dans son Sahih d'aprs Al-Bara' qu'il a dit : "Le
Prophte s'tait assis sur le bord du puits, il a demand de l'eau, il s'en est
rinc la bouche puis a rejet cette eau de sa bouche dans le puits", ceci pour
laisser dans sa communaut de l'eau bnie par les traces du Prophte ".
Quant la parole de Ibnou Baz lorsqu'il a prtendu que se frotter aux portes, aux
murs, et aux fentres est de la grande association, ach-chirkou l-akbar, la riposte
lui faire, c'est que l'Imam Ahmad Ibnou Hanbal,
que Allah l'agre (celui dont Ibnou Baz prtendait suivre le madh-hab) a dit : "Le
fait d'embrasser, de toucher le minbar du Prophte et sa tombe par tabarrouk
pour se rapprocher de l'agrment de Allah ne comporte aucun mal ce qui dans
la terminologie des savants signifie est recommand ", rapport par son fils
^Abdou l-Lah dans le livre "Al-^Ilal wa Ma^rifatou r-Rijal" au tome 2 / page 35.
Il a dit ce qui suit : "Je l'ai interrog (c'est--dire son pre Ahmad) propos de
quelqu'un qui touche le minbar du Prophte en recherchant la bndiction, qui
fait le tabarrouk en le touchant et en l'embrassant, et qui fait la mme chose
auprs de la tombe ou ce qui est du mme ordre en visant par l le
rapprochement de l'agrment de Allah jalla wa ^azz. Il m'a rpondu : (la ba'sa
bidhalik) il n'y a pas de mal en cela" c'est--dire que c'est une chose
recommande.
Ainsi, la dclaration de Bin Baz qui a interdit ce que l'Imam 'Ahmad a dclar
permis et sa dclaration de mcrance pour celui qui le fait, voil une vritable
innovation d'garement, bid^atoun dalalah, sur laquelle personne ne l'a prcd.
Au contraire, son jugement dans ce sens de ce que notre matre 'Ahmad a dclar

permis, la voil la mcrance. Et sa parole que c'est de l'association, la voil


l'association.
De mme, Ibrahim Al-Harbiyy qui l'on a attribu un degr semblable celui de
l'Imam Ahmad Ibnou Hanbal, l'Imam 'Ahmad ayant lui-mme ordonn son fils
^Abdou l-Lah de prendre la science du hadith auprs de Ibrahim Al-Harbiyy, il a
dit : "Embrasser la chambre du Prophte (l o il y a sa tombe) est une chose
recommande". Ceci a t cit par le faqih hanbaliyy Al-Bouhoutiyy.
De mme, Ibnou Abi Chaybah dans Al-Mousannaf a rapport qu'un groupe des
compagnons attendaient que la mosque du Prophte se vide pour aller poser
leurs mains sur le pommeau du minbar (roummanatou l-minbar) et qu'ils
invoquaient Allah.
Malgr tout cela, Ibnou Baz dclarait mcrants tous ceux qui se frottent contre la
tombe du Prophte et contre le minbar parce qu'il prtendait que c'est de la
mcrance sans exception. Alors, sachez que c'est sa parole qui est de la
mcrance car en accusant de mcrance tous les musulmans, cette accusation
s'est retourne contre lui.
Le Messager dAllah

a dit :

))((
ce qui signifie : "Il suffit que quelqu'un dise son frre : mcrant, pour que
sa parole retombe sur l'un des deux", et dans une autre version, il a dit :
))((
ce qui signifie : "Un homme n'accuse pas quelqu'un d'autre de grand pch ou
de mcrance sans que sa parole ne retombe sur lui si son interlocuteur n'est
pas comme il le dit". Ces deux hadiths sont rapports par Al-Boukhariyy.
Ce que nous avons mentionn, d'aprs Abou 'Is-haq Ibrahim Al-Harbiyy qui a dit
qu'embrasser la chambre du Prophte (l o il y a sa tombe) est une chose
recommande, ce jugement a t rapport galement par l'lve de Ibnou
Taymiyah Ibnou Mouflih Al-Hanbaliyy lui dont Bin Baz prtendait utiliser les
paroles comme preuve. Ainsi, par sa parole il a dclar Ibnou Mouflih AlHanbaliyy mcrant. De mme tous les autres savants musulmans qui ont dclar
que cela est permis. Cela suffit Bin Baz comme honte, d'autant plus quAllah
maudit celui qui dclare mcrant les musulmans en se basant sur son propre avis.
C'est exactement cette voie quIbnou Baz a suivie ainsi que son groupe des
wahhabites. Cela lui suffit lui et son groupe comme ignorance, de rendre leur

10

dclaration de mcrance inconditionnelle d'aprs des choses qui requirent de


distinguer entre telle et telle situation.
Quant la question de la prosternation qu'il a cite, cette prosternation pour les
gens ne mne pas toujours celui qui la fait la mcrance. On dit seulement que
c'est quelque chose d'interdite dans la Loi de Mouhammad. On ne dit pas que c'est
de la mcrance sans distinguer les cas. En effet, il a t confirm que Mou^adh
Ibnou Jabal, que Allah l'agre, s'est prostern pour le Prophte qui lui a dit : ((
)) ce qui signifie : Quest-ce que cela ? Il lui a rpondu : Jai vu les
habitants du Cham se prosterner pour leurs chefs. Le Prophte lui a rpondu :
)) ((
ce qui signifie : "Si j'avais eu ordonner quelqu'un de se prosterner pour
quelqu'un d'autre, j'aurais ordonn la femme de se prosterner pour son
mari", rapport par Ibnou Hibban dans son Sahih et par d'autres que lui.
C'est comme si Bin Baz avait voulu corriger les compagnons et les savants des
musulmans de ce qu'ils auraient ignor selon sa prtention. Nous recherchons par
Allah la protection contre les drapages de la langue et les corruptions du cur.
Bin Baz n'a donc pas pu prouver que se frotter la tombe du Prophte ou la
tombe d'autres que lui parmi les saints dAllah, partir de ce qu'a rapport un
Imam digne de ce nom, serait de l'association, de la grande association.
Sachez aussi, que lorsque Bin Baz attribue Allah ta^ala le corps et qu'il dclare
mcrant une foule innombrable de musulmans, qu'ils fassent partie des gens du
Salaf ou du Khalaf, il est tomb lui-mme sous le coup de la parole de Abou
Ja^far At-Tahawiyy qui a dit dans son livre crit pour dmontrer la croyance des
musulmans du Salaf dont il faisait partie, croyance suivie par les musulmans du
Khalaf jusqu' notre poque : "Celui qui qualifie Allah par une des significations
des humains est devenu mcrant."
Bin Baz est donc comme l'un de ses prdcesseurs qui en descendant des marches
d'un minbar a dit explicitement : "Allah descend comme je descends." Nous
n'avons pas besoin de nous forcer vous le nommer car sans doute le
reconnatrez-vous. Beaucoup de gens qui sont vritablement associateurs
accusent tort les musulmans d'tre des associateurs.
D'autre part, par sa fatwa, Ibnou Baz a accus les emblmes de ceux qui pourtant
suivent ses ides, ceux qui se font appeler les Salafites, il les a accuss d'tre des
associateurs, en plus du fait qu'il a galement accus les compagnons du Prophte
d'tre des associateurs. Tel est donc le sort de Ibnou l-Qayyim l-Jawziyyah,
l'lve de Ibnou Taymiyah, dans son livre qu'il appelle Jala'ou l-'Afham. Il
rapporte d'aprs Nabih Ibnou Wahb, que Ka^b tait rentr pour a l'assemble de

11

^A'ichah, que Allah l'agre. Le Messager de Allah ayant t mentionn, Ka^b a


dit : "Il n'y a pas une aube qui se lve sans que soixante-dix mille anges
descendent jusqu' ce qu'ils entourent la tombe, frappent de leurs ailes la tombe
et fassent des invocations en faveur du Prophte jusqu'au soir, puis ils
remontent tandis que soixante-dix mille autres descendent jusqu' ce qu'ils
entourent la tombe, frappent de leurs ailes la tombe et fassent des invocations en
faveur du Prophte ". Soixante-dix mille de nuit et soixante-dix mille de jour
jusqu' ce que la terre se fende pour lui, il sortira alors accompagn de soixantedix mille anges joyeux annonant la bonne nouvelle."
Ibnou l-Qayyim a rapport ceci en disant que c'est une bonne chose, sans le renier
ni le rfuter.
Ainsi, par sa fatwa Bin Baz a dclar mcrant Ibnou l-Qayyim, puisqu'il a
approuv le fait qu'il n'y a aucun mal se frotter contre la tombe du Prophte,
contrairement Bin Baz a dclar mcrant celui qui se frotte contre la tombe du
Messager . D'autant plus que par la mme occasion Bin Baz a dclar mcrants
les anges, puisqu'ils descendent pour se frotter contre la tombe honore, aussi
bien de nuit que de jour. S'il dclare mcrant ceux qui taient ses modles et ses
guides, il n'est donc pas tonnant qu'il ait dclar mcrants les gens pour la
simple raison qu'ils viennent se frotter contre la tombe du Prophte lu par
tabarrouk pour avoir les bndictions . Son obsession de dclarer mcrant les
gens coulait dans ses veines. Que dire aussi des compagnons du Prophte qui ne
sont pas uniquement venu se frotter contre sa tombe, mais qui ont aussi frott
leurs visages avec la terre de la tombe, tout comme faisait notre matre Bilal
Ibnou Rabah que Allah l'agre, le mou'adh-dhin du Messager de Allah.
As-Samhoudiyy, dans son livre Wafa'ou l-Wafa' a dit ce qui suit : "Lorsque Bilal,
que Allah l'agre, tait venu du Cham pour visiter le Prophte , il tait venu
auprs de la tombe et s'tait mis pleurer. Il se frottait le visage avec la terre de
la tombe. Ceci a t rapport avec une bonne chane de transmission."
Qu'est-ce que Bin Baz avait redire contre le Mou'adh-dhin du Messager dAllah
, qui s'est frott le visage avec la terre de la tombe du Messager de Allah ?
Serait-il all jusqu' le dclarer mcrant ? Ou alors craignait-il que les
musulmans des quatre coins de la terre ne se retournent contre lui davantage
encore ?

Vous qui suivez Ibnou Baz, nous vous conseillons, par recherche de l'agrment
dAllah ta ^ ala, de revenir sur la croyance sur laquelle tait l'Imam Ahmad, et de
ne pas falsifier ce sur quoi il tait.

12

groupe des wahhabites, aprs avoir t fanatiques de Bin Baz et d'autres


imposteurs, attachez-vous la voie du Messager et celle de ses compagnons
honors. Cette voie que nous ont montr les Imams de bonne guide comme AchChafi^iyy, Malik, Abou Hanifah, et Ahmad en ce qui concerne les Lois pratiques,
les actes d'adorations, les transactions, et les fondements de la religion. Ces rgles
ont t crites et rsumes par l'Imam Houjjatou l-'Islam, le Chaykh Abou lHaan Al-'Ach^ariyy, tout comme par son contemporain l'Imam Abou l-Mansour
Al-Matouridiyy, que Allah leur fasse misricorde tous deux.
Mme si Bin Baz le dclarait gar, il n'en reste pas moins que la majorit des
mouhaddith qui sont venus aprs lui se rclament de Al-'Ach^ariyy le Salaf. Car
lorsque Bin Baz accuse les 'Ach^ariyy d'garement, il dclare gare par la mme
occasion la majorit des musulmans.
Wahhabites ! Comment osez-vous rapporter des hadiths de Al-Bayhaqiyy et de
ses pairs qui faisaient bel et bien partie des mouhaddith 'ach^ariyy, alors que vous
les dclarez mcrants en disant dans vos crits que parmi les groupes gars, il y
a les mou^tazilah et les 'ach^ariyyah. Les mou^tazilah sont effectivement des
gars qui ont constitu un groupe influent dans le pass mais qui n'existent plus
en tant que groupe l'heure actuelle. Ce n'est pas le cas des 'ach^ariyyah. Nous
savons que l'crasante majorit de la communaut musulmane est 'ach^ariyy, y
compris les matouridiyy. En effet ces deux groupes ne font qu'un parce qu'il n'y a
pas de divergence entre eux dans les fondements de la croyance. Les quelques
divergences qui existent entre eux ne se trouvent qu'au niveau des questions
annexes, comme par exemple la divergence qu'il y a eu entre ^A'ichah et Ibnou
^Abbas
propos de la vision que le Prophte a eu de Allah pendant la nuit de
l'Ascension (Al-Mi^raj). Ces divergences sont peu nombreuses et ne portent en
aucun cas sur les fondements de la croyance.
En rsum, Aah ^azza wa jall nous a dbarrasss de Bin Baz qui a contribu la
suite de Mouhammad Ibnou ^Abdi l-Wahhab fanatiser le groupe des wahhabites
contre les musulmans. Il a dclar tous les musulmans mcrants et tous les
savants des musulmans mcrants sur des accusations qui n'ont aucun fondement
dans l'Islam. Il a galement dclar mcrants les groupes soit-disant islamiques
qui se sont opposs la tutelle wahhabite et leurs puissants soutiens. Pour jouer
son rle, lui qui a reconnu lui-mme qu'il n'tait pas mouhaddith, Bin Baz a
bnfici des normes moyens mis sa disposition par la manne ptrolire et les
connivences transnationales. Mais tout ceci n'a aucun poids face la vrit, sauf
chez l'ignorant et celui dont Allah a gar le cur.
Et Allah sait plus que tout autre. ___________________

13

Ibnou Taymiyah.
Dans le livre Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah de son auteur Ibnou
Taymiyah (tome 2 p203), son auteur dit : "Certes le combat dans le rang de ^Aliyy
n'est ni un devoir ni mme recommand et il a certes nuit au musulman et ne leur
a pas t profitable."
Ceci est une atteinte explicite port l'encontre de notre matre ^Aliyy, parce qu'il
l'a considr comme ayant jou avec le sang des musulmans. Ceci est une
rfutation de la parole de Allah ta^ala :
[sourat Al-Houjourat / 9] ce qui signifie : "Si l'un des deux groupes fait preuve
d'injustice l'gard de l'autre alors combattez le groupe qui est injuste
jusqu' ce qu'il revienne l'ordre de Allah [c'est--dire l'obissance
l'Imam]".
De mme Abou Hayyan Al-'Andalouciyy la remis en cause et s'est mis a le
maudire aprs qu'il ait vu dans le livre Kitabou l-^Arch de Ibnou Taymiyah sa
parole : "que Allah est assis sur le Koursiyy et qu'Il a laiss une place pour y faire
asseoir Son Prophte".

Ibnou Taymiyah
Dans le livre Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah de son auteur Ibnou Taymiyah
(tome 2 p203), l'auteur dit : (Certes le combat dans le rang de ^Aliyy n'est ni un
devoir ni mme recommand et il a certes nuit aux musulmans et ne leur a pas t
profitable).)
Ceci est une atteinte explicite porte l'encontre de notre matre ^Aliyy, parce
qu'il a considr qu'il avait jou avec le sang des musulmans. Ceci est une
rfutation de la parole de Allah ta^ala : [sourat Al-Houjourat / 9] ce qui signifie :
"Si l'un des deux groupes fait preuve d'injustice l'gard de l'autre alors
combattez le groupe qui est injuste jusqu' ce qu'il revienne l'ordre de
Allah" c'est--dire l'obissance l'Imam. Notre matre ^Aliyy que Allah l'agre n'a
fait qu'uvrer conformment cette 'ayah. Il tait donc le premier de ceux qui
ont combattu les injustes (boughat) par obissance l'ordre dAllah. De plus
Ibnou Taymiyah a t remis en cause par quelqu'un qui avait plus de science et de

14

pit que nous savoir le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy au sujet duquel
Adh-Dhahabiyy a dit ces deux vers (posie arabe) : "Que le Minbar Omeyyade
soit fier lorsque
le sage, l'ocan de science, le taqiyy l'a gravi
Celui qui mmorise le plus parmi tous les chaykh de son poque Le plus loquent
d'entre eux, celui qui matrise le plus la science des lois : ^Aliyy"
Il s'agit de ^Aliyy le fils de ^Abdou l Kafi, As-Soubkiyy.
Salahou d-Din As-Safadiyy llve de As-Soubkiyy et de Ibnou Taymiyah dans
son livre ^Ouyounou t-Tarikh a dit : "les quatre Qadi dont l'un est malikiyy,
l'autre chafi^iyy, l'autre hanafiyy et l'autre hanbaliyy ont t d'accord et ont
dcrt que Ibnou Taymiyah est un gar et qu'il est un devoir de mettre en
garde contre lui".
C'est ainsi que le roi Mouhammad Ibnou Qalawoun a fait publier un dit pour
qu'il soit lu d'au-dessus des minbars en Egypte et en pays de Cham pour mettre en
garde contre lui et contre ses adeptes. De mme, le Hafidh Abou Sa^id Al-^Ala'iyy
l'a remis en cause. Tous deux, As-Soubkiyy et Al-^Ala'iyy, taient contemporains
de Ibnou Taymiyah. De mme Abou Hayyan Al-'Andalouciyy la remis en cause
et s'est mis a le maudire aprs avoir vu dans le livre Kitabou l-^Arch de Ibnou
Taymiyah sa parole selon laquelle (Allah est assis sur le Koursiyy et qu'Il a laiss
une place pour y faire asseoir Son Prophte). Abou Hayyan a dit : " Jai vu cela
dans son livre, son propre livre et je connais son criture". Il a cit cela dans son
Tafsir, exgse, An-Nahrou l-Madd mina l-Bahr.
Il n'appartient donc pas aprs cela ceux qui le suivent de faire l'loge de Ibnou
Taymiyah parce quil se pourrait qu'ils le suivent en cela. Il en rsulterait un grand
mal. En effet Ibnou Taymiyah est la cause de leur dclaration de mcrance
envers ceux qui font le tawassoul (l'invocation par le degr des tres de vertu) et
l'Istighathah (la recherche du renfort) par le Messager de Allah et par d'autres
parmi les Prophtes ainsi qu'envers ceux qui font le tabarrouk (la recherche des
bndictions) par la visite de la tombe du Prophte et d'autres parmi les Prophtes
et les Saints. Effectivement, cette dclaration de mcrance n'avait jamais eu lieu
parmi les musulmans avant Ibnou Taymiyah. Ces gens-l appelaient le Chaykh
^Alawiyy Al-Malikiyy : taghout le tyran de la porte de As-Salam La Mecque
car il enseignait l-bas que Allah lui fasse Misricorde.
Comment n'en serait-il pas ainsi alors qu'il a t confirm dAs-Soubkiyy qu'il a
dit au sujet dIbnou Taymiyah qu'il prtendait y avoir des vnements sans dbut.
Parmi ce qu'a dit son sujet As-Soubkiyy :

15

" Ibnou Taymiyah a une rplique contre lui qui a rempli l'objectif de la rplique
avec ses diffrentes sortes
Seulement il a mlang avec la vrit claire
ce qui entrane des suspicions quant la puret de ses sources
Il essaie de broder, o qu'il aille
ce n'est qu'une marche d'perdu l'Est ou l'Ouest
Il considre qu'il y a des vnements sans commencement leur dbut
advenant Allah, Lui Qui est exempt de ce qu'il pense de Lui".
As-Soubkiyy visait par la rplique en question celle de Ibnou Taymiyah contre AlHilyou Ibnou l-Moutahhar. Il n'y a pas de sens la parole de certains fanatiques
de Ibnou Taymiyah que son emprisonnement avait pour raison la concurrence de
certains Chaykh qui l'auraient attaqu pour cela. Que vaudrait une pareille
position l'gard de la parole du Hafidh As-Soubkiyy : " Il fut emprisonn par
unanimit des savants et des gouverneurs". De mme il n'y a pas de sens
l'atteinte porte par certains se rclamant de lui contre les quatre juges qui ont
prononcs la sentence en Egypte contre Ibnou Taymiyah pour qu'il soit
emprisonn d'un long emprisonnement, qu'ils seraient des houlouliyy, des gens
qui croient en l'unit absolue de l'existence.
Celui qui a enregistr cela, c'est l'lve de Ibnou Taymiyah, Salahou-d-Din AsSafadiyy dans son livre ^Ouyounou t-Tarikh. Tmoigne de la vracit de ce qu'a
dit
le Hafidh ^Aliyy Ibnou ^Abdi l-Kafi As-Soubkiyy, ce que Ibnou Taymiyah a
dclar explicitement dans son livre Minhajou s-Sounnati n-Nabawiyyah, ainsi
que dans son livre Charhou hadithi ^Imran Ibni l-Housayn, dans Charhou hadithi
n-Nouzoul, dans Mouwafaqatou Sarihi l-Ma^qoul li Sahihi l-Manqoul et dans son
livre Naqdou Maratibi l-Ijma^, savoir que le genre de lunivers est sans dbut,
quil est de toute ternit avec Allah et que lunivers lui-mme est entr en
existence et a donc un dbut. Jalalou d-Din Ad-Dawwaniyy dans Charhou l^Adoudiyyah a rapport cela de Ibnou Taymiyah. Il a dit : "Jai ainsi vu dans un
ouvrage de Abou l-^Abbas Ibnou Taymiyah sa parole affirmant lexistence de
toute ternit du genre du Trne". Il est par ailleurs connu que cette parole est
quivalente la parole affirmant lternit de lunivers par son genre et sa
composition, chose qui, par unanimit rend mcrant celui qui laffirme, tout
comme cela a t rapport par le spcialiste de la jurisprudence, le Mouhaddith
spcialiste de la transmission du hadith , Badrou d-Din Az-Zarkachiyy, le Hafidh

16

spcialiste et mmorisateur des hadiths Ibnou Daqiq Al-^Id et le Qadi ^Iyad.


Le Hafidh Ibnou Hajar a lui aussi dclar catgoriquement mcrant celui qui
prtend cela dans son commentaire sur le Sahih de Al-Boukhariyy Fat-hou lBari . La parole de Ibnou Taymiyah affirmant lternit du genre de ce qui est
entr en existence figure en page 291 de son livre Mouwafaqatou Sarihi lMa^qoul, tome 2 et voici le texte de son expression : (Nous disons : nous ne
reconnaissons pas sans preuve mais vnement, ce qui entre en existence (alhadith) quotidien est prcd par des vnements sans dbut). Il a dit galement
ce qui suit : (Je dis : le contenu de ceci est ce quoi il a attir lattention ailleurs
quici, savoir que lentre en existence de chaque substance nentrane pas
lentre en existence du genre qui est de toute ternit et demeure ternellement).
Le texte de son expression dans son livre Charhou Hadithi ^Imran Ibni lHousayn, en page 193 est : (si lon suppose que son genre est de toute ternit
avec Lui, cet accompagnement (ma^iyyah) nest pas rfute ni par la Loi ni par la
raison, mais cest une manifestation de Sa perfection. Allah ta^ala dit :
ce qui signifie : "Est-ce que Celui Qui cre est tel que celui qui ne cre pas, ne
rflchissez-vous donc pas ?! ". Et il a dit : (les cratures sont de toute ternit
avec Lui), jusqu sa parole : (mais de nombreuses personnes font lamalgame
entre le genre et la substance).
Quant sa confirmation de la limite attribue Allah, cette limite que AtTahawiyy a renie au sujet de Allah dans son livre quil a appel Dhikrou Bayani
^Aqidati Ahli s-Sounnati wa l-Jama^ah La mention de la prsentation de la
croyance de Ahlou s-Sounnati wa l-Jama^ah selon la voie des savants de la
communaut : Abou Hanifata n-Nou^man Ibnou Thabit Al-Koufiyy, Abou
Yououf Ya^qoub Ibnou Ibrahim Al-Ansariyy et Abou ^Abdi l-Lah Mouhammad
Ibnou l-Haan Ach-Chaybaniyy, ses deux compagnons, cest--dire ainsi que
dautres queux, au sujet de Allah ta^ala par sa parole : "Il est exempt des limites
et des extrmits", Ibnou Taymiyah la nonce dans son livre Al-Mouwafaqah,
tome 2 page 23. Il a donc dit : (La parole sur laquelle se sont mis daccord les
musulmans et les mcrants, cest quAllah est dans le ciel et ils Lont limit par
cela). Adh-Dhahabiyy a dit au sujet de Ibnou Taymiyah dans sa lettre Bayanou
Zoughli l-^Ilmi wa t-Talab, page 17 : "Par Allah ma vie na pas vu qui avait plus
de science ni plus intelligent quun homme que lon appelle Ibnou Taymiyah, qui
de plus tait ascte dans sa nourriture, les vtements et les femmes, qui dfendait
le camp de la vrit et sattelait au jihad avec tout ce qui tait possible.
Seulement, jai eu de la peine lvaluer et connatre la ralit complte sur lui
au point que jai perdu espoir aprs de longues annes. Je nai pas dduit autre
chose que ce qui la retard parmi les gens dEgypte et du Cham, que leurs mes
ne lont dtest, mpris, dmenti et dclar mcrant quen raison de son
orgueil, de son infatuation, de lexcs pour occuper la prsidence, le statut de

17

Chaykh et pour le mpris des grands. Alors observe quels taient les
consquences des fausses prtentions et de la recherche de la rputation. Nous
demandons Allah quIl nous pardonne. Des gens qui ntaient pas plus pieux
que lui ni plus savants que lui, ni plus asctes que lui lont attaqu. Plus encore,
ils avaient plus de pchs que leurs compagnons et de dsobissances que leurs
amis. Allah ne les a pas dirigs contre lui en raison de leurs pits ni de leurs
honneurs mais bien en raison de ses pchs lui et ce que Allah lui a vit lui et
ses adeptes l'emporte sur ce qui leur est arriv. Ce qui leur est arriv nest
quune partie de ce quils mritaient. Ne sois pas en doute ce sujet ". Cette lettre
est confirme de Adh-Dhahabiyy car le Hafidh As-Sakhawiyy a rapport de lui ces
expressions dans son livre Al-I^lamou bi t-Tawbikh en page 77.
Combien est surprenante cette parole trompeuse de Ibnou Taymiyah par laquelle
il prtend que les musulmans et les mcrants se sont mis daccord que Allah a
une limite, alors quil a t confirm que lon a rapport de Abou Hanifah et
dautres de ceux qui lavaient prcd, en loccurrence lImam Zaynou l-^Abidin
^Aliyy Ibnou l-Housayn, que Allah les agre tous les deux, dans sa lettre connue
sous le nom As-Sahifatou s-Sajjadiyyah, la ngation de la limite au sujet de Allah.
Ainsi, le Mouhaddith, le Hafidh Mouhammad Mourtada z-Zabidiyy, le
commentateur du Qamous, dans son livre Charhou Ihyai ^Ouloumi d-Din a cit
cette lettre avec une chane de transmission ininterrompue de lui jusqu Zaynou
l-^Abidin. Il a entre autre rapport sa parole : "Il ne fait pas partie de ceux qui
sont limits pour avoir une limite", ainsi que sa parole : "Il nest pas contenu dans
un endroit". Par ailleurs, la parole de ^Aliyy, que Allah lagre : "Il nest pas de
ceux qui ont une limite" est explicite pour confirmer quil nest pas possible que
Allah ta^ala soit de ceux qui ont une limite ; Il na pas de limite quIl sache non
plus que Ses cratures sachent.

Ceci est clairement oppos la parole de Ibnou Taymiyah dans son livre
Mouwafaqatou Sarihi l-Ma^qoul li Sahihi l-Manqoul en page 29 : (Il na pas une
limite que nous connaissons, mais Il a une limite que Lui sait). O est donc
laccord de lavis des musulmans quil a prtendu avoir lieu au sujet de la
confirmation de la limite Allah, alors que les savants Imams des Salaf
prdcesseurs sont sur lavis de la ngation de la limite au sujet de Allah, pour
preuve la parole de At-Tahawiyy prcdemment cite. En effet, il a rapport cela
comme tant la voie du Salaf alors que ces quatre quon a mentionns font partie
des imams rputs du Salaf, et alors que cest la voie de lensemble du Salaf,
comme la fait comprendre At-Tahawiyy : "Mention de la prsentation de la
croyance de Ahlou s-Sounnati wa l-Jama^ah". Ainsi la duperie dIbnou Taymiyah
est devenue claire, il a t dvoil et voil quelle tait son habitude. Lavis qui lui
plat dans la croyance, il lattribue au Salaf pour faire croire aux plus faibles

18

desprit et de comprhension que cest cela la voie du Salaf. Mais, il nen est rien.
Quant la parole du Hafidh ^Aliyy As-Soubkiyy, prcdemment cite : "Il a t
emprisonn par Unanimit des savants et des gouverneurs", elle est mentionne
dans plusieurs de ses crits.
Et Allah sait plus que tout autre.

___________________

Sayyed Qoutb.
Parmi les garements de Sayyed Qoutb, le leader du Hizbou l-'Ikhwan, c'est
qu'il fait peu de cas des Prophtes. Il attribue au prophte Moua ^alayhi s-salam
un temprament nerveux. Il dit propos de Yououf le prophte de Allah qu'il
aurait failli faiblir devant la femme du gouverneur gyptien (Al-^Azziz) et ce, dans
son livre appel "Les images artistiques dans le Qour'an" (At-Taswirou l-fanniyy
fil-Qour'an). De mme, il accuse 'Ibrahim le prophte de Allah ^alayhi s-salam
dans ce mme livre, d'avoir t gar lors de son jene ge et dans sa croissance
et d'avoir dout de l'existence de Allah ^azza wa jall, d'avoir cru que le soleil tait
son dieu et de mme pour la lune et l'astre. Et ceci constitue des paroles en
contradiction avec la croyance musulmane qui proclame que les prophtes en
totalit sont prservs de la mcrance, avant la prophtie aussi bien qu'aprs.

Sayyed Qoutb
a fourni l'idologie extrmiste aux prtendus
"Frres musulmans"
Allah ta^ala dit :

19

[Sourat Ali ^Imran / 110] ce qui signifie : "Vous tes la meilleure communaut
issue de parmi les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal et
vous avez la foi en Allah".
Se taire et ne pas parler de la corruption et du mal entrane des consquences
graves dans les socits et expose la menace du chtiment de Allah tabaraka
wa ta^ala. Le Messager dAllah a dit :
[Rapport par Al-Hakim dans Al-Moustadrak] ce qui signifie : "Si tu vois ma
communaut avoir peur de l'injuste, de lui dire tu es injuste, alors ils seront
dlaisss". C'est pour cela que la mise en garde contre les gens de la mcrance
et de l'hrsie qui falsifient la chari^ah de Allah ta^ala et sment l'garement
dans la population, fait partie des obligations les plus importantes, cause des
corruptions et des discordes immenses qui rsultent de la propagation de
l'hrsie et de son enseignement parmi les gens.
Al-Jounayd Al-Baghdadiyy, l'Imam des soufiyy, que Allah l'agre, a dit :
Une grande corruption qu'est le savant perverti et plus grande encore celle
d'un ignorant feignant la vertu.
Ce sont deux zizanies, dans les mondes, trs graves pour celui qui s'attache
elles dans sa religion.
Parmi ces gens-l, il est un devoir de mettre en garde contre un groupe
corrupteur gar, qui gare les autres, qui se cache sous le nom de l'Islam alors
qu'il est objectivement d'une nuisance extrme pour l'Islam et pour les
musulmans... Ils se font appeler le parti des "Al-'Ikhwanou l-Mouslimoun", les
"Frres musulmans" ou "Al-jama^atou l-'islamiyyah" (les Groupements
Islamiques).

Leur leader une certaine poque tait un homme ignorant n'ayant jamais senti
l'odeur de la science savoir Sayyed Qoutb. Il tait l'origine journaliste
marxiste aux Etats-Unis et prnait le nudisme intgral dans certains de ses
articles. Puis il a rejoint le parti des "Al-'Ikhwanou l-Mouslimoun" en dviant
radicalement de la voie de son fondateur Haan Al-Banna qui tait Chafi^iyy
dans les pratiques et Ach^ariyy dans la croyance. Ils ont alors plac Sayyed
Qoutb leur tte malgr ce qu'il possdait d'garements et de dviations. Il s'est
mis rdiger des textes de sa tte et mettre des fatwas invalides totalement
dvies de la religion. Il s'est ainsi gar et il a gar beaucoup de gens avec lui.
Il est devenu de la sorte la plus remarquable des personnalits extrmistes dans
la deuxime moiti du vingtime sicle. Son groupe et ceux qui les ont suivis

20

comptent parmi les organisations extrmistes et terroristes les plus dangereuses


dans les pays arabes et musulmans et ailleurs.
Nous allons prsenter un aperu des hrsies de Sayyed Qoutb, le leader de
"Hizbou l-'Ikhwan".
1) Dans ses crits, comme dans son livre "At-taawwourou l-fanniyy fi l-Qour'an
", Sayyed Qoutb a donn Allah ta^ala le nom de "cerveau organisateur" (al^aqlou l-moudabbir) et celui de "plume cratrice" (ar-richatou l-khaliqah). Ceci
est une mcrance claire. C'est une contradiction de Sa parole ta^ala :
[Sourat Ach-Choura / 11] qui signifie : "Rien n'est tel que Lui" et de Sa parole
ta^ala :
[Sourat Al-'A^raf / 180] qui signifie : "A Allah les plus beaux noms, invoquezLe par ces noms".
Le leader du Hizbou l-'Ikhwan, Sayyed Qoutb, fait trs peu de cas des Prophtes.

2) Il attribue au prophte Moua ^alayhi s-salam un "temprament nerveux".

3) Il dit propos de Yououf le prophte de Allah qu'il aurait failli faiblir devant
le femme du gouverneur gyptien (Al-^Aziz). Ceci figure dans son livre appel
"Les images artistiques dans le Qour'an" (At-Taswirou l-Fanniyy fi l-Qour'an).

4) De mme, il accuse Ibrahim le prophte de Allah ^alayhi s-salam dans ce


mme livre, d'avoir t gar lors de son enfance et dans sa jeunesse, d'avoir
dout de l'existence de Allah ^azza wa jall, en ayant cru que le soleil tait son
dieu de mme que pour la lune et l'astre. Il accuse donc Ibrahim Al-Khalil de
mcrance. Ce sont des paroles en contradiction avec la croyance musulmane
qui proclame que les prophtes en totalit sont prservs de la mcrance, avant
leur mission de prophte aussi bien qu'aprs.

5) Les mouvements extrmistes dans les pays arabes, malgr leur diversit, ont
tir leurs thories des ides de Sayyed Qoutb. Ce qui les a runis, c'est leur
ralliement et leur fanatisme aveugle autour de sa personne malgr ce qu'il
vhiculait d'hrsies et de falsifications de la religion. Sayyed Qoutb, le leader de

21

Al-Hizbou l-'Ikhwan fait partie des personnalits extrmistes et dangereuses les


plus remarquables qui soient apparues dans la deuxime moiti du vingtime
sicle. Il a laiss des empreintes videntes et des squelles nfastes dans la
communaut arabe et islamique, son idologie impreigne beaucoup d'esprits
influenables.
Parmi les facteurs de discordes du parti extrmiste appel "Al-Ikhwanou lMouslimoun", il y a le texte de leur leader Sayyed Qoutb, appel "Dans
l'ombrage du Qour'an" (Fi Dhilali l-Qour'an) qu'ils diffusent entre eux. En effet
Sayyed Qoutb a dform dans ce texte la chari^ah de Allah ta^ala ; il y a dcrt
une loi totalement trangre l'Islam qui leur a fourni un prtexte religieux pour
commettre leurs exactions et leur attrocits contre les populations musulmanes.
Il a cit dans ce livre de nombreuses fatwa infondes mais il l'a surtout charg
d'expressions qui gravitent autour de l'ide matresse selon laquelle si un
gouverneur applique une autre loi que l'Islam mme dans une seule affaire, c'est
quelqu'un de mcrant. Par ailleurs d'aprs lui, le citoyen qui est sujet cette loi
est galement mcrant parce qu'il ne s'est pas rvolt contre le gouverneur qui
ne gouverne pas avec la Chari^ah.

6) Par ailleurs, Sayyed Qoutb dcrte que l'Islam n'existe plus de nos jours et que
le nom de priode antcoranique (Jahiliyyah) est adapt toutes les situations
actuelles et toutes les socits islamiques contemporaines. Ce qui est terrifiant
dans le livre de Sayyed Qoutb, le leader du parti des 'Ikhwan, livre qui est
disponible et en vente dans les pays arabes et musulmans tout comme en Europe
et qui passe de main en main entre groupes des "Ikhwanou l-Mouslimoun"
et leurs sympathisants, c'est qu'il n'a pas laiss un seul individu de l'humanit
sans l'accuser de mcrance et d'apostasie, mme ceux qui font l'appel la prire
du haut des minarets. Sa justification cela, c'est qu'ils ne se rvoltent pas contre
les gouverneurs qui gouvernent avec une loi civile. On comprend le sisme
intellectuel qu'une telle idologie peut provoquer chez un jeune, ignorant de
l'Islam et socialement instable, qu'il soit dlinquant banlieusard ou tudiant
l'universit.

7) Parmi les grands prjudices et dangers qu'a soulevs Sayyed Qoutb, le leader
du parti "Al-Ikhwanou l-Mouslimin", c'est qu'il a invit son groupe enlever les
rnes du pouvoir aux gouvernements en place par la force. Il a aussi invit les
populations la rvolte et renverser leurs gouvernements avec tout ce que cela

22

entrane de catastrophes, de destructions et de ruines comme ceci a maintenant


lieu dans les pays arabes et non arabes.
Les groupes du parti appel "Al-'Ikhwan Al-Mouslimin" sont fanatiques de leur
leader Sayyed Qoutb malgr ce qu'il a vhicul d'hrsies et de dformations de
la religion. Ce sont des groupes extrmistes, dangereux par leur recours au
terrorisme et singuliers. Ces groupes sont des outils vritablement dmoniaques
aux mains des ennemis de l'Islam qui les utilisent pour porter atteinte aux
musulmans et aux pays arabes dans le but de les dtruire. Les ennemis de l'Islam
utilisent ces groupes pour prsenter dans les mdia une image totalement
dforme de l'Islam et pour casser l'minence de la religion que Dieu agre dans
l'esprit de chaque individu et dans l'opinion mondiale.
Les mdia se font le relai activiste de cette falsification en prsentant ces
groupes de prtendus "Frres musulmans" comme des extrmistes "islamistes"
ou des rebelles "musulmans". Or cecn'est pas la vrit mais un mensonge
l'chelle internationale : Ce n'est pas l'Islam que ces groupes veulent mettre en
place car ils en sont fondamentalement loigns. C'est bien Sayyed Qoutb qui
leur a donn leur ligne de conduite et non l'Islam qui est absolument exempt de
tout extrmisme et de toute injustice. Une tude dtaille de leur idologie et de
leurs croyances permet de se faire une ide claire de qui est derrire eux. Leurs
actes barbares, disperss et singuliers, immdiatement rpercuts par les mdia
dans le monde entier ont fourni depuis trente ans une justification morale tous
ceux qui veulent porter atteinte aux pays musulmans et l'Islam. D'autre part ces
terroristes rendent les gens mcrants et se rendent licite leur sang et leurs
femmes sans aucune raison lgale dans la Loi de l'Islam. Et par cela, entre autre,
ils ne sont pas musulmans.
Voil pourquoi celui qui tait leurs fausses prtentions et leurs hrsies s'est
attribu ce qui est vrai propos des fils de 'Isra'il, eux qui ne s'interdisent pas le
mal qui existe parmi eux. Allah ta^ala dit :

[Sourat Al-Ma'idah / 78-79] ce qui signifie : "Allah a maudit ceux qui ont
mcru parmi les fils de 'Isra'il par la parole de Dawoud et de ^Ia fils de
Maryam, ceci parce qu'ils ont dsobi et pour leur injustice : ils ne

23

s'interdisaient pas le mal qu'ils faisaient, quelle mauvaise chose que ce


qu'ils faisaient".
Et l'une des plus grandes minences dans la science a dit : "Celui qui tait la
vrit est un diable muet".

La bonne croyance des musulmans


La croyance en l'unicit de Allah ta^ala
Allah ta^ala dit :
[Sourat Ach-Choura /11] ce qui signifie : Rien n'est tel que Lui , c'est--dire
que Allah tabaraka wa ta^ala n'a pas de ressemblance avec les cratures.
Il a t rapport que les juifs taient venus au Prophte et lui ont dit :
Mouhammad, dcris-nous ton Seigneur, Celui que tu adores . C'est alors que
fut descendue par rvlation :

[Sourat Al-'Ikhlas] ce qui signifie : Dis, Lui, Allah est unique, Allah est Celui
dont toutes les cratures ont besoin et Qui n'a besoin de rien, Il ne provient
pas de quelque chose et Il n'engendre pas et Il n'a aucun quivalent . Puis
le Messager dAllah a dit :

ce qui signifie : Ce sont des attributs de mon Seigneur ^azza wa jall .

24

Ces juifs avaient questionn par importunit et par moquerie et non par qute du
savoir.
Ceci indique que Allah ta^ala est qualifi par des attributs. Mais, tant donn
qu'Il n'a pas ^azza wa jall de ressemblance avec les cratures, de mme, Ses
attributs n'ont pas de ressemblance avec les attributs des cratures. Il est donc,
ta^ala, qualifi de toute la perfection qui est digne de Lui et Il est exempt de
toute imperfection s'agissant de Lui.
Allah ta^ala dit :

[Sourat An-Nahl / 60] ce qui signifie : Allah a les attributs qui ne sont pas
pareils aux attributs d'autres que Lui . Ainsi, tout ce qui est autre que Allah
est cr (et c'est l'ensemble de cet univers). Quant Allah ta^ala, Il est Lui seul
th5c4_07 (Al-'Azaliyy) Celui Qui existe de toute ternit, pour Qui il n'y a pas de
dbut. De mme, Ses attributs sont de toute ternit, exempts de dbut. Les
attributs d'autres que Lui sont crs, ils changent d'un tat un autre. Mais il
n'advient Allah ta^ala ni volution ni changement. C'est Lui ta^ala Qui fait
changer et Il ne change pas. C'est Lui ta^ala Qui fait voluer et Il n'volue pas.
L'tude des termes de ce tableau aide comprendre ce sujet qui compte parmi
les sujets de la science de la croyance en l'unicit dAllah (at-tawhid) :
Allah est ternel exempt de
dbut, il n'y a pas de dbut
s'agissant de Lui.

Les cratures ont toutes un


dbut, c'est Allah Qui les
cre.

Allah est ternel exempt de


fin, il n'y a pas de fin
s'agissant de Lui.

L'anantissement est
possible selon la raison pour
toutes les cratures.

Les attributs de Allah sont


ternels exempts de dbut, il
n'y a pas de dbut s'agissant
d'eux. Les attributs de Allah
sont ternels exempts de fin,
ils ne s'anantissent pas.

Les attributs des cratures


sont crs. Ils ont un dbut et
l'anantissement leur est
possible.

Les attributs de Allah ne


changent pas, ne se
transforment pas, ne se

Les attributs des cratures


changent, se transforment, se
modifient et voluent d'un

25

modifient pas et n'voluent


pas car cela fait partie des
attributs des cratures.

tat un autre car Allah les


cre.

Allah est le Crateur de


l'univers et de ce qui s'y
trouve. Il est le Crateur de
la nuisance et de l'utilit. Il
est le Crateur des actes des
esclaves et leur Pourvoyeur.

Les cratures ne crent ni


nuisance ni profit. Elles ne
crent aucun des actes.
Ainsi, celui qui coupe une
pomme ne peut pas la faire
revenir son tat d'origine.

Allah est unique, Il n'a pas


d'associ. Il est unique de par
Lui-mme, de par Ses
attributs et de par Ses actes.

Les cratures possdent des


formes diverses et des
couleurs varies. Mme les
fruits d'une mme espce :
certains sont acides et
d'autres doux.

Allah n'est pas un corps. Il


n'a pas de dimensions. Il n'a
pas d'endroit.

Les cratures ont des


dimensions et des endroits
o elles sont tablies.

Allah n'a pas besoin des


cratures.

Les cratures ont besoin de


Qui les cre, elles ont besoin
de Allah.

Allah Lui seul mrite d'tre


ador, il n'est de dieu que
Lui.

Les cratures ne mritent pas


d'tre adores car elles sont
impuissantes et ont besoin de
Qui les cre.

L'imam Al-Jounayd quAllah lui fasse misricorde a dit :


La croyance en l'unicit [1] , c'est de faire l'absolue distinction entre
(Al-Qadim) [2] et ce qui est entr en existence [3] .

[1] at-tawhid.

[2] Celui Qui est exempt de dbut c'est--dire


l'ternel exempt de dbut .

(Al-'Azaliyy)

26

[3] c'est--dire la crature.

La croyance de vrit
Allah ta^ala dit :

[Sourat 'Ali ^Imran / 102] ce qui signifie : vous qui avez cru, craignez
Allah d'une juste crainte et surtout ne mourrez qu'en tant musulmans .
La religion de l'Islam : la religion de l'Islam est la religion de vrit, celle qui
est confirme par la raison saine. C'est la religion qui convient toutes les
poques et c'est la religion de tous les prophtes, de 'Adam le premier prophte,
jusqu'au dernier d'entre eux Mouhammad, . Ce sont eux que Allah a envoys
pour guider les gens vers le bien et la vertu, pour les amener la pit envers
Allah ta^ala et les inciter s'attacher fermement cette religion jusqu' la fin de
leur vie.
La pit : la pit envers Allah s'atteint en accomplissant ce que Allah ta^ala a
ordonn et en se gardant de commettre ce qu'Il a interdit. Celui qui applique cela
est pieux. Le premier de ces devoirs est la connaissance de Allah ta^ala et de
Son messager Mouhammad et la croyance ferme en cela.
La prononciation des deux tmoignages : la foi n'est pas accepte par Allah en
ce qui concerne le mcrant qui veut entrer en Islam tant qu'il n'a pas prononc
les deux tmoignages. Quant au musulman, il lui est un devoir de les prononcer
dans chaque prire pour que la prire soit valable.
Les deux tmoignages sont : 'ach-hadou 'al-la 'ilaha 'il-la l-Lah wa 'ach-hadou
'anna Mouhammadar-raoulou l-Lah, ce qui signifie : je tmoigne qu'il
n'est de dieu que Allah et je tmoigne que Mouhammad est le messager de Allah
.
La signification des deux tmoignages : la signification de 'ach-hadou 'al-la
'ilaha 'il-la l-Lah, c'est--dire : je tmoigne qu'il n'est de dieu que Allah est la
suivante : je reconnais par ma langue et je crois fermement par mon cur que
rien en vrit ne mrite l'adoration hormis Allah ta^ala Lui seul.

27

La signification de 'ach-hadou 'anna Mouhammadar- raoulou l-Lah, c'est-dire : je tmoigne que Mouhammad est le messager de Allah est la suivante : je
reconnais par ma langue et je crois fermement par mon cur que notre matre
Mouhammad
fils de ^Abdou l-Lah est le messager de Allah pour toute la
cration, tous les tres humains et tous les jinn, et qu'il a t vridique en tout ce
qu'il a transmis de Allah ta^ala, afin qu'ils croient en sa Loi.
Ce que l'on exprime par les deux tmoignages : c'est la ngation de la divinit
pour tout autre que Allah et la confirmation de la divinit pour Allah ta^ala tout
en reconnaissant le message de notre matre Mouhammad .
Allah ta^ala dit :

[sourat Al-Fath / 13] ce qui signifie : Celui qui ne croit pas en Allah et en
Son messager, alors Nous avons prpar pour les mcrants un feu
ardent .

La croyance en l'unicit de Allah ta^ala


Allah ta^ala dit :
[Sourat Ach-Choura /11] ce qui signifie : Rien n'est tel que Lui , c'est--dire
que Allah tabaraka wa ta^ala n'a pas de ressemblance avec les cratures.
Il a t rapport que les juifs taient venus au Prophte et lui ont dit :
Mouhammad, dcris-nous ton Seigneur, Celui que tu adores . C'est alors que
fut descendue par rvlation :

[Sourat Al-'Ikhlas] ce qui signifie : Dis, Lui, Allah est unique, Allah est Celui
dont toutes les cratures ont besoin et Qui n'a besoin de rien, Il ne provient
pas de quelque chose et Il n'engendre pas et Il n'a aucun quivalent . Puis
le Messager dAllah a dit :

28

ce qui signifie : Ce sont des attributs de mon Seigneur ^azza wa jall .


Ces juifs avaient questionn par importunit et par moquerie et non par qute du
savoir.
Ceci indique que Allah ta^ala est qualifi par des attributs. Mais, tant donn
qu'Il n'a pas ^azza wa jall de ressemblance avec les cratures, de mme, Ses
attributs n'ont pas de ressemblance avec les attributs des cratures. Il est donc,
ta^ala, qualifi de toute la perfection qui est digne de Lui et Il est exempt de
toute imperfection s'agissant de Lui.
Allah ta^ala dit :

[Sourat An-Nahl / 60] ce qui signifie : Allah a les attributs qui ne sont pas
pareils aux attributs d'autres que Lui . Ainsi, tout ce qui est autre que Allah
est cr (et c'est l'ensemble de cet univers). Quant Allah ta^ala, Il est Lui seul
th5c4_07 (Al-'Azaliyy) Celui Qui existe de toute ternit, pour Qui il n'y a pas de
dbut. De mme, Ses attributs sont de toute ternit, exempts de dbut. Les
attributs d'autres que Lui sont crs, ils changent d'un tat un autre. Mais il
n'advient Allah ta^ala ni volution ni changement. C'est Lui ta^ala Qui fait
changer et Il ne change pas. C'est Lui ta^ala Qui fait voluer et Il n'volue pas.
L'tude des termes de ce tableau aide comprendre ce sujet qui compte parmi
les sujets de la science de la croyance en l'unicit de Allah (at-tawhid) :
Allah est ternel exempt de
dbut, il n'y a pas de dbut
s'agissant de Lui.

Les cratures ont toutes un


dbut, c'est Allah Qui les
cre.

Allah est ternel exempt de


fin, il n'y a pas de fin
s'agissant de Lui.

L'anantissement est
possible selon la raison pour
toutes les cratures.

Les attributs de Allah sont


ternels exempts de dbut, il
n'y a pas de dbut s'agissant
d'eux. Les attributs de Allah

Les attributs des cratures


sont crs. Ils ont un dbut et
l'anantissement leur est
possible.

29

sont ternels exempts de fin,


ils ne s'anantissent pas.
Les attributs de Allah ne
changent pas, ne se
transforment pas, ne se
modifient pas et n'voluent
pas car cela fait partie des
attributs des cratures.

Les attributs des cratures


changent, se transforment, se
modifient et voluent d'un
tat un autre car Allah les
cre.

Allah est le Crateur de


l'univers et de ce qui s'y
trouve. Il est le Crateur de
la nuisance et de l'utilit. Il
est le Crateur des actes des
esclaves et leur Pourvoyeur.

Les cratures ne crent ni


nuisance ni profit. Elles ne
crent aucun des actes.
Ainsi, celui qui coupe une
pomme ne peut pas la faire
revenir son tat d'origine.

Allah est unique, Il n'a pas


d'associ. Il est unique de par
Lui-mme, de par Ses
attributs et de par Ses actes.

Les cratures possdent des


formes diverses et des
couleurs varies. Mme les
fruits d'une mme espce :
certains sont acides et
d'autres doux.

Allah n'est pas un corps. Il


n'a pas de dimensions. Il n'a
pas d'endroit.

Les cratures ont des


dimensions et des endroits
o elles sont tablies.

Allah n'a pas besoin des


cratures.

Les cratures ont besoin de


Qui les cre, elles ont besoin
de Allah.

Allah Lui seul mrite d'tre


ador, il n'est de dieu que
Lui.

Les cratures ne mritent pas


d'tre adores car elles sont
impuissantes et ont besoin de
Qui les cre.

L'imam Al-Jounayd quAllah lui fasse misricorde a dit :


La croyance en l'unicit [1] , c'est de faire l'absolue distinction entre
(Al-Qadim) [2] et ce qui est entr en existence [3] .

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[1] at-tawhid.

[2] Celui Qui est exempt de dbut c'est--dire


l'ternel exempt de dbut .

(Al-'Azaliyy)

[3] c'est--dire la crature.

Les attributs de Allah ta^ala


Les savants ont dit qu'il est un devoir pour chaque personne responsable de
connatre treize attributs de Allah ta^ala qui sont : l'existence, l'unicit,
l'exemption de dbut, l'exemption de fin, le non-besoin, la puissance, la volont,
la science, l'oue, la vue, la vie, la parole et la diffrence absolue avec ce qui
entre en existence. L'explication en est la suivante :
1 - L'existence : Il est un devoir de croire que Allah existe, il n'y a aucun doute
sur Son existence ta^ala. Il existe sans endroit et Il n'est pas dpendant du
temps.
2 - L'unicit : Allah est unique, Il n'a pas d'associ, unique de par Lui-mme,
de par Ses attributs et de par Ses actes.
3 - L'exemption de dbut : Allah est ternel exempt de dbut, il n'y n'a pas de
dbut Son existence. Il existe avant les cratures.
4 - L'exemption de fin : Allah est ternel exempt de fin, il n'y pas de fin
s'agissant de Lui. Il ne s'anantit pas et ne meurt pas.
5 - Le non-besoin : Allah ta^ala n'a besoin d'aucune de Ses cratures et toutes
les cratures ont besoin de Lui.
6 - La puissance : Allah ta^ala est puissant sur toute chose.
7 - La volont : C'est--dire le vouloir. Tout ce qui se passe dans cet univers
advient par le vouloir dAllah.
8 - La science : Allah sait toutes les choses avant qu'elles n'aient lieu.
9 - L'oue : Allah ta^ala entend tout ce qui est audible sans oreille ni aucun
autre organe.

31

10- La vue : Allah voit tout ce qui est visible sans pupille ni aucun autre organe.
11- La vie : Allah est vivant sans me ni chair ni cur. Sa vie n'a pas de
ressemblance avec la ntre. Il est vivant et ne meurt pas.
12- La parole : Allah parle sans langue ni lvres ; Sa parole n'est pas une
langue arabe ou autre, et Sa parole n'a pas de ressemblance avec le langage des
hommes.
13- La diffrence absolue avec ce qui est cr : Allah ta^ala n'a pas de
ressemblance avec les cratures.

Par le Nom de Allah, le Trs-Misricordieux, le Misricordieux

La Parole de Allah n'est pas comme la parole des humains


Louange Allah, Seigneur des Mondes et que Allah bnisse et lve en
degr notre Matre Mouhammad et apaise ses craintes quant au sort de sa
communaut.
Il est un devoir de croire que Allah ^azza wa jall a l'attribut de la parole, qui est
un attribut ternel, exempt de dbut et exempt de fin. Il parle par Son attribut par
lequel Il ordonne, interdit, promet et avertit. Sa parole ^azza wa jall n'a aucune
ressemblance avec la parole des humains.
Ainsi Sa parole soubhanahou wa ta^ala n'est pas des lettres qui se suivent
comme notre parole, et Il parle soubhanahou sans lettres ni voix, et sans langue
ni lvres comme parlent les humains. Sa parole ^azza wa jall n'est pas une
langue arabe ou autre.
Allah ta^ala dit :
(
)
(Sourat An-Nia' / 164) ce qui signifie : "Et Allah a parl Moua
assurment".
Parmi les preuves des Gens de la Vrit Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah que
la parole de Allah ta^ala, Son attribut ternel exempt de dbut et exempt de
fin, n'est pas comme la parole des cratures et n'est pas de lettres, ni de voix,
ni une langue, il y a Sa parole :

32

)
(
(Sourat Al-'An^am / 62) qui signifie : "Puis ils reviendront Allah, leur
Seigneur vritable, Lui le jugement et Il est le plus rapide de ceux qui font
rendre des comptes".
Il a t rapport dans le hadith sr que le Messager dAllah a dit :
(( ))
ce qui signifie : "Il n'y aura aucun de vous sans que son Seigneur lui parle, et
il n'y aura pas entre Lui et lui d'interprte".
La signification de ce hadith honor, c'est que Allah au jour du jugement fera
entendre tous les hommes et tous les jinn Sa parole qui n'est pas de lettre, de
son, ni de langue. Alors Ses esclaves, de ce qu'ils entendront de la parole de
Allah ^azza wa jall comprendront l'interrogation sur leurs intentions, leur
croyance, leurs paroles et leurs actes parce que c'est Allah ta^ala Qui fera rendre
des comptes aux esclaves au jour du jugement. Si Sa parole ^azza wa jall tait
des lettres et des sons comme la parole des humains, cette exposition des actes
aux esclaves durerait un temps trs long et Il serait le plus long de ceux qui font
rendre des comptes et non le plus rapide d'entre eux comme Il nous l'a appris par
Sa parole qui signifie : "Il est le plus rapide de ceux qui font rendre des
comptes".
C'est pour cela qu'il n'est pas possible, comme le disent les mouchabbihah, ceux
qui assimilent Allah Ses cratures, que Sa parole ^azza wa jall soit des lettres
qui se suivent, cres, advenant Son tre, Allah ^azza wa jall est exempt de
cela.
Si nous considrons les cratures et leur nombre, combien de temps elles ont
vcu, nous voyons que Iblis lui seul jusqu' aujourd'hui, a vcu peut-tre cent
mille ans et nous voyons que chaque individu de Ya'jouj et Majouj, tout comme
cela a t rapport du Messager de Allah, ne meurt pas avant de voir mille de ses
descendants.
Ainsi les hommes et les jinn vont tous tre interrogs et auront tous des comptes
rendre, ils rendront compte au jour du jugement des intentions, des croyances,
des actes qu'ils ont faits et des paroles qu'ils ont dites. Or, Celui Qui les interroge
et Qui leur fait rendre des comptes, c'est Allah ^azza wa jall. Si l'interrogatoire
de Allah ta^ala se faisait avec une parole cre tout comme celle avec laquelle
nous parlons nous autres humains, le jour du jugement prendrait alors un temps
trs long, bien plus que cinquante mille ans. Or le jour du jugement et le jour de

33

l'exposition des actes dure cinquante mille ans conformment ce que Allah
^azza wa jall dit :
(



)

(sourat Al-Ma^arij / 4) ce qui signifie : "En un jour dont la dure est de
cinquante mille ans".
Il apparat ds lors clairement la vrit et ce qui est correct et clair pour ceux qui
ont une raison, savoir que la parole de Allah ^azza wa jall qui est un attribut de
Son tre, n'est pas de lettres, ni de voix, ni de sons, ni une langue arabe, ni
aucune autre langue et que les livres descendus sur les prophtes, avec leurs
langues diffrentes et leurs mots composs, prononcs par les cratures avec
leurs langues et appris dans leurs curs, ces livres sont des expressions de
l'attribut de la parole de Allah, qui est l'attribut de Allah ^azza wa jall, ces livres
ne sont pas Son attribut mme, l'attribut de Allah ^azza wa jall.
Ainsi, ces expressions qui existent dans les livres descendus sur les prophtes
sont cres, et ce qu'elles expriment, savoir l'attribut de Allah ^azza wa jall,
n'est pas cr mais est au contraire ternel exempt de dbut et n'est pas comme la
parole des cratures. Quant Sa parole soubhanahou wa ta^ala :
(

)

(Sourat Yain / 82). La signification n'en est pas que Allah ^azza wa jall s'Il veut
faire entrer quelque chose en existence prononce la lettre "kaf" et la lettre "noun"
comme les prononcent les humains. Allah ta^ala est exempt du fait que Sa
parole soit ainsi. Mais le sens de cette 'ayah honore, c'est que Allah soubhanah,
s'Il veut de toute ternit faire entrer une chose en existence, cette chose entre
dans l'instant que Allah sait qu'elle va exister sans que quiconque ne L'en
empche ni ne Le retarde. Ainsi la cration des cratures est facile pour Allah
^azza wa jall, Celui Que rien ne rend incapable, tout comme l'un de nous dirait
la parole : Sois. Celui qui a une difficult, c'est celui qui uvre grce des
organes, mais Allah soubhanahou wa ta^ala n'est pas ainsi, parce que,
soubhanah, Il n'a aucune ressemblance avec quoi que ce soit parmi Ses
cratures. Allah ta^ala dit:
(
)
(Sourat Ach-Choura / 1) ce qui signifie : "Rien n'est tel que Lui et Il est Celui Qui entend
et Qui voit".

34

LA CROYANCE DES PROPHETES, DES ANGES,


DES SAINTS, ET DE TOUS LES MUSULMANS
Allah ta^ala na aucun besoin d'autrui alors que nous, nous avons besoin de
Allah. On ne peut pas se passer dAllah, pas mme une seconde. Allah ta^ala na
pas besoin de Ses cratures ; si elles Lui obissent, cela ne Lui est pas utile et la
dsobissance de Ses esclaves ne Lui est pas nuisible. Allah ta^ala notre
Seigneur na pas besoin dun endroit dans lequel stablir ni dune localisation.
Il nest pas un corps ni une substance lmentaire dont notre corps est compos.
Sachez que le mouvement et limmobilit, le fait daller quelque part, dtre
proche ou loin par la distance, le fait dtre en contact ou d'tre spar de
quelque chose, le fait davoir un volume, une taille, une forme ou de remplir un
espace, d'avoir une image, ou d'tre dans une direction ou d'un ct, tout cela est
impossible en ce qui concerne Allah soubhanahou wa ta^ala car tout cela
indique une limite, une fin est une quantit. Allah ta^ala cest Lui Qui a donn la
taille, la quantit Ses cratures, ceci est donc impossible Son sujet. Sachez
que tout ce que nous imaginons dans notre esprit comme par exemple la
longueur, la profondeur, les couleurs, les formes, il est indispensable de croire
que le Crateur du monde en est exempt. Ainsi, le comment est impossible Son
sujet. Parce que Celui Qui na pas de semblable, il nest pas permis de dire :
Comment est-Il ?. Celui Qui na pas de volume ni de quantit, il nest pas
autoris de dire : Combien fait-Il ?. Celui Qui existe de toute ternit, on ne
dit pas propos de Lui : Depuis quand a-t-Il exist ? ou De quoi est-Il
cr ?. De mme Celui Qui na pas dendroit, on ne dit pas propos de Lui :
O est-Il ?, parce que Celui Qui a cr lendroit, on ne dit pas propos de
Lui : O est-Il ?. Celui Qui cr la forme, on ne dit pas propos de Lui :
Comment est-Il ?, comme l'a dit notre matre ^Aliyy, que Allah lagre. Allah
ta^ala, il lui est impossible davoir des besoins,
Il est exempt des imperfections et des dfauts, Il est exempt des organes et des
membres et Il est exempt des mouvements et de limmobilit. Il lui est
impossible les limites et les fins et Il nest pas englob par les cieux et les terres,
il lui est impossible les couleurs et le fait dtre en contact, et Il nest pas
concern par lcoulement du temps. Il est exempt de toute imperfection, Il a la
perfection absolue qui est digne de Lui et Il nest pas concern par les six
directions comme le sont les cratures. Il existe et na pas de limite, Il a des
attributs qui ne sont pas tels que ceux des cratures. Il nest pas imagin par les
imaginations et on ne peut pas connatre la ralit dAllah car Il n'a pas de
ressemblance avec les cratures. Il est Unique et na pas dassoci. Allah ta^ala
et le crateur du monde entier, ce qui est dans les cieux et dans la terre. Il est le
Tout-Puissant et ralise ce quIl veut. Il ny a pas d'avant Lui et ni d'aprs Lui, ni
d'au-dessus de Lui ni d'en dessous de Lui et on ne dit pas quIl a une droite ou

35

une gauche, un devant ou un derrire ou quIl est compos de partie. Il existe de


toute ternit avant lendroit, cest Lui Qui a cr le monde et le temps. Il nest
pas spcifi par lendroit et nest pas conditionn par le temps et Il nest pas
quelque chose de palpable, on ne peut ni Le saisir ni Le toucher. Tout ce qui est
des caractristiques du corps est impossible au sujet dAllah. Tout ce qui est cit
dans le Qouran et dans le hadith comme attribut pour Allah ta^ala est bien tel
que cest mentionn mais possde une signification qui est digne de Allah ta^ala
sans comment ni ressemblance avec les cratures. Il est interdit dinterprter les
versets et les hadiths quivoques selon le sens qui vient communment
lesprit. Celui qui le fait aura dmenti le Qouran et sera sorti de lunanimit de
la communaut musulmane.
Pour confirmation, nous citons la parole du Chaykh de lIslam, le Hafidh AlBayhaqiyy, que Allah lui accorde Sa misricorde, dans son livre Al-I^tiqadou
wa l-Hidayah :
Il faut connatre que l'istiwa de Allah nest pas interprt par le fait de se
redresser aprs avoir t courb, ni par le fait de stablir dans un endroit
ni de toucher quelque chose de Sa cration. On dit au contraire que Allah
istawa ^ala l-^arch sans comment et sans endroit. D'autre part on
ninterprte pas l'ityan qui est cit dans le Hadith par le dplacement dun
endroit un autre. Le maji nest pas un mouvement et le nouzoul nest pas
un dplacement. Son nafs nest pas un corps et son wajh nest pas un visage,
Son yad nest pas un organe et son ^ayn nest pas un globe oculaire mais ce
sont des attributs qui sont cits dans les textes et que l'on confirme tout en
niant la ressemblance avec les cratures. Allah ta^ala dit :
) (
[Sourat Ach-Choura / 11] ce qui signifie : "Rien n'est tel que Lui", de Sa
parole :
()
[sourat Al-'Ikhlas / 4] ce qui signifie : "Et il n'a aucun quivalent" et de Sa
parole ta^ala :
(
)
[sourat Maryam / 65] ce qui signifie : "Lui connais-tu un seul semblable ?!",
c'est--dire : Il n'a assurment aucun semblable fin de citation de lImam
Al-Bayhaqiyy.

36

C'est sur cette croyance qu'il y a lUnanimit des gens de Ahlou s-sounnah.
Cette Unanimit est rapporte par An-Nawawiyy dans linterprtation du Sahih
de Mouslim, tome 5 page 24, dition Darou l-Fikr, Beyrouth.
"LImam Al-Qadi ^Iyad Al- Malikiyy a dit quil y a unanimit des
musulmans, savants du fiqh, du Hadith et de la croyance et gens qui les
suivent, que la signification du texte quivoque dans lequel est cit "Allah fi
s-sama" nest pas comme il vient communment lesprit mais qu'on
interprte ce verset par un autre sens que celui qui vient communment
lesprit" fin de citation. C'est sur cette croyance qu'taient les savants de lIslam
et les ocans de la science comme lImam Ibnou l-Jawziyy de lcole Hambalite
qui dit dans son livre "Al-Moudhich", dition Darou l-Ji ?? page 134 : "On
donne des exemples propos de celui qui a des semblables, alors comment
dirait-on Son sujet "comment ?" alors que le comment Lui est impossible.
Comment pourrait-on Limaginer et comment les raisons pourraient-elles
Lui donner une limite ? Celui qui attribue Allah une ressemblance avec
les cratures na pas connu Allah, celui qui donne Allah des semblables
na pas cru en lUnicit de Allah, celui qui donne Allah une ressemblance
avec les cratures na pas ador Allah. Celui qui attribue Allah une
ressemblance avec les cratures une faible reflexion et celui qui nie
lexistence ou les attributs de Allah est aveugle" fin de citation. Dans le livre
"Al-Fatawa l-Hindiyyah" (les Fatwa Indiennes), tome 2 page 259, dition
Maison de la Revivification du Patrimoine Arabe, il est dit ce qui signifie :
"Celui qui attribue lendroit Allah ta^ala commet une mcrance"

Dans le livre "Al-Minhajou l-Qawim" "la voie de droiture" qui est


linterprtation de Ahmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy sur lintroduction de AlHadramiyyah la page 224, il dit :

"Sache que Al-Qarafiyy et dautres ont rapport de la part de AchChafi^iyy, de Malik, Ahmad et Abou Hanifah, que Allah les agre, quils
dclarent mcrants ceux qui disent que Allah est dans une direction et ceux
qui attribuent le corps Allah. Et ils sont vridiques en cela" fin de citation.
On rapporte de lImam Ja^far As-Sadiq pour preuve de cela ce qui a t rapport
par lImam Al-Qouchayriyy dans lintroduction de "Ar-Rialatou lQouchayriyyah". Il a dit que lImam Ja^far As-Sadiq a dit : "Celui qui prtend
que Allah est dans quelque chose ou sur quelque chose ou de quelque chose
a commis une mcrance, car s'Il tait dans quelque chose, il serait limit,
s'Il tait sur quelque chose, il serait port et s'Il tait de quelque chose, il

37

serait cr". Cest la croyance vridique sur laquelle lUnanimit a galement


t rapporte par lImam des deux Haram (territoires sacrs), de la Mecque et de
Mdine, ^Abdou l-Malik Al-Jouwayniyy dans son livre "Al-Irchad". Il dit page
58 : "La croyance de tout les gens de la vrit, cest que Allah soubhanahou
wa ta^ala est exempt du fait dtre dans un endroit ou dtre spcifi par
une direction" fin de citation. Le grand Imam ^Abdou l-Qahir Ibnou Tahir AtTamimiyy a dit dans son livre "La Diffrence entre les Groupes" page 333 :
" Les gens de Ahlou s-sounnah sont unanimes que Allah nest pas contenu
dans un endroit et nest pas concern par lcoulement du temps". LImam
Al-Hafidh Abou l-Haan Al-Ach^ariyy, que Allah lagre, a dit dans son livre
"An-Nawadir" : "Celui qui crot que Allah est un corps ne connat pas son
seigneur et il est mcrant" De mme lImam Al-Moutawalliyy de lcole
chafi^iyy a dit dans son livre "Al-Ghounyah" : "Celui qui attribue Allah ce
dont Il est exempt par unanimit comme la couleur, le fait dtre en contact
ou le fait d'tre spar est mcrant" fin de citation. [Rapport par AnNawawiyy dans le livre "Rawdatou t-Talibin" tome 6 page 64 dition de
Beyrouth]
Le Chaykh des Chaykh soufi, le grand savant de la Tariqah et de la science de la
religion lImam le Matre Ahmad Ar-Rifa^iyy Al-Kabir, que Allah lagre, a
dit dans son livre "Al-Bourhanou l-Mouayyad" :
"Lextrme limite de la connaissance que l'on peut avoir de Allah cest la
croyance ferme en Son existence ta^ala sans comment et sans endroit".
Le Chaykh ^Abdou l-Ghaniyy An-Naboulciyy la page 124 du livre "Al-Fathou
r-Rabbani", a dit : "Celui qui crot que Allah remplie les cieux et la terre ou
quIl est un corps assis sur le trne est mcrant mme sil prtend tre
musulman".
Les prdcesseurs et les successeurs sont unanimes sur le fait de croire que celui
qui prtend quAllah est dans une direction est mcrant comme ceci a t
explicitement dit par lImam Al-^Iraqiyy.

Ceci a t galement dit par lImam Abou Hanifah, lImam Malik, AchChafi^iyy, Abou l-Haan Al-Ach^ariyy et lImam Al-Baqil-laniyy comme ceci
est rapport par Moulla ^Aliyy Al-Qari' dans le livre qui sappelle "Charhou lMichkah" tome 3 page 300 dition Darou l-Fikr, les savants de lIslam
prdcesseurs et successeurs ont tous t sur cette croyance.
C'est jusqu' prsent la croyance des musulmans dans les pays dArabie au
Hijaz, la Mecque et Mdine, en Indonsie, Malaisie, en Inde, au Bengladesh, au

38

Pakistan, en Turquie, dans le Maghreb, dans les pays du Cham, en Egypte, au


Ymen, en Irak, au Soudan, en Afrique, en Tchtchnie, Boukharah, Jourjan
et Samarqand et ailleurs. Les musulmans croient donc que Allah existe sans
endroit, sans direction et sans comment.
Par contre, les wahhabiyyah croient que Allah a des ressemblances avec les
cratures et quIl a un corps : vous constaterez par vous-mmes, travers ce site
consacr les dvoiler, les paroles ignobles quils utilisent concernant Allah
soubhanahou wa ta^ala. Par ces exemples, vous vrifierez par vous-mmes que
les croyances des wahhabites et des juifs sont strictement les mmes. Plus
encore, il y a le fait dutiliser les mmes phrases, les mmes expressions pour
attribuer Allah la position assise, le mouvement, limmobilit, les organes et la
voix, que Allah nous en prserve.
Voil maintenant devant vous ce que nous avons cit pour connatre la croyance
de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah, partir des paroles des savants de Ahlou sSounnah, y compris les paroles des savants de la famille du Prophte et les
Imams des quatre coles, aprs avoir cit lunanimit des savants de lIslam et
aprs avoir cit ce qui est dans le Qouran comme preuve de lexemption de
Allah de toute ressemblance avec les cratures, tout cela est une preuve qui
confirme la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah, la croyance salvatrice.
Aprs avoir expos cette croyance, on citera la croyance dgarement des
wahhabites et de ceux qui les suivent.

La croyance en les Messagers

39

La louange est Allah, le Seigneur des mondes et que l'lvation en degr et la


prservation de ce qu'il craint pour sa communaut soient accordes notre
matre Mouhammad Al-'Amin l'Honnte.
Allah ta^ala a envoy les prophtes pour qu'ils dmontrent la validit de la
religion de l'Islam et pour qu'ils la propagent. La prophtie (an-noubouwwah)
est un nom driv de an-naba', c'est--dire la nouvelle, car la prophtie est une
transmission de la part de Allah.
La voie pour connatre un prophte, c'est le miracle.
Le miracle est une chose extraordinaire qui reprsente en soi un dfi et qui
concide avec la prtention la prophtie. C'est quelque chose qui ne peut pas
tre contrari par ce qui lui est semblable et qui apparat aux mains de celui qui
prtend la prophtie. Il sagit par exemple du jaillissement de l'eau pure d'entre
les mains du Prophte et du feu qui n'a pas brl 'Ibrahim. On n'appelle donc
pas miracles les choses tranges qui arrivent aux mains de quelquun dautre que
les prophtes.
Il est obligatoire pour les prophtes la prservation de la mcrance, des grands
pchs et des petits pchs de bassesse et d'indcence.
Le petit pch de bassesse et d'indcence est tel que le vol dun grain de raisin. Il
se peut qu'il advienne de la part de certains d'entre eux des petits pchs qui ne
comportent aucune bassesse, comme cela s'est produit pour 'Adam lorsqu'il a
mang le fruit de l'arbre. Mais il s'en est repenti immdiatement aprs. Ainsi,
nous avons su partir de l qu'il n'arrive pas de mcrance un prophte, ni
avant l'avnement de sa mission de prophte ni aprs, car Allah le protge et le
guide vers la foi avant mme que ne descende sur lui la rvlation.
On a su de mme que notre matre 'Ibrahim n'a jamais ador les astres mais qu'il
rcusait son peuple ce sujet.

Ainsi, ce qui a t rapport dans le Qour'an Karim [sourat Al-'An^am / 78]


propos de 'Ibrahim lorsqu'il a vu l'astre : (hadha Rabbi) ce qui signifie : Est-ce
l mon Seigneur comme vous le prtendez ?! , il s'agit bien d'une rprobation
l'encontre de son peuple et d'une manire de leur faire comprendre que cet
astre ne mrite pas qu'on lui attribue la divinit. Ainsi, lorsque l'astre s'est
couch, il a dit : (la 'ouhibbou l-'afilin) ce qui signifie : Je n'aime pas ceux
qui se couchent et disparaissent , c'est--dire qu'il n'est pas valable selon la

40

raison que l'astre, le soleil ou la lune soit un dieu ador en dehors de Allah. En
effet, chacune de ces choses se lve puis se couche et possde un volume, ce qui
indique qu'elle est cre et qu'elle n'est pas un crateur.
D'autre part, l'honntet est obligatoire selon la raison pour les prophtes.
Il n'est donc pas possible que l'un d'eux commette une trahison en faisant un
grand pch, avant l'avnement de la mission de prophte comme aprs. Il n'est
pas arriv qu'un prophte ait bu de l'alcool, ait vol ou commis la fornication.
Yououf n'a jamais eu l'intention de commettre la fornication, mais il a eu
l'intention de repousser en arrire la femme du dignitaire, puis il a t guid pour
sen abstenir de sorte qu'on ne dise pas qu'il aurait eu l'intention de faire la
fornication. Lorsqu'il s'est dtourn en sa prsence, elle a dchir sa chemise par
l'arrire. Les gens ont su de ce fait que c'est bien elle qui avait voulu faire la
fornication et que lui, n'avait pas eu l'intention de le faire. Il est en effet prserv
comme tous les prophtes de pareilles choses.
Il convient donc de prendre garde la parole de certains calomniateurs qui
prtendent que notre matre Dawoud se serait pris de l'pouse du commandant
de l'arme et que Dawoud aurait envoy cet homme au combat pour lui prendre
son pouse. Ceci est une grave calomnie. Aussi, que l'on prenne garde aux
calomnies que disent certains rustres qui prtendent que Mouhammad aurait eu
le cur attach aux femmes et que c'est la raison pour laquelle il aurait pous
plus que quatre femmes. La rponse faire ces gens-l, c'est que notre matre
Mouhammad tait connu parmi les gens de La Mecque sous le nom de
Mouhammad Al-Amin, Mouhammad l'Honnte, et quil a reu dautre part une
beaut par laquelle personne ne l'a gal. Ainsi, s'il avait vraiment t attach
aux femmes, il serait apparu de sa part un acte d'indcence ou mme plusieurs et
son peuple aurait port atteinte sa rputation, or cela na jamais eu lieu. D'autre
part, le Messager ne s'est mari qu'aprs avoir atteint l'ge de vingt-cinq ans.
Lorsque son pouse est dcde par la suite et qu'il a atteint cinquante ans, il a
pous une autre femme. Par la suite il a pris plusieurs pouses pour des
sagesses qui sont relatives l'intrt de l'appel l'Islam. Parmi ces sagesses, il y
a que sa Loi se propage pour les femmes par l'intermdiaire des femmes.
Observez donc bien cela, s'il en tait comme le disent les gens grossiers son
propos, il aurait pris plusieurs pouses avant d'atteindre cinquante ans, comme
c'est le cas de ceux qui sont entirement absorbs par ces choses-l. Et parmi les
preuves qu'il n'avait pas le cur attach aux femmes, il y a ce qu'a rapport
Mouslim, d'aprs ^A'ichah, que Allah l'agre, elle a dit ce qui signifie : Mon
tour pour la nuit ne passait pas avec le Messager de Allah sans qu'il se rende
Al-Baqi^ , c'est--dire au cimetire de Mdine pour faire des invocations en

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faveur des habitants des tombes, malgr ce que ^A'ichah possdait de jeunesse et
de beaut.
L'extrme intelligence est galement obligatoire pour les prophtes.
Il leur est donc impossible la stupidit car ils ont t envoys pour dmontrer la
vrit. Il n'est donc pas digne d'eux qu'ils soient incapables de dmontrer les
preuves celui qui se dtourne de la vrit et qui la prend pour ennemie. Allah
ta^ala dit [sourat Al-'An^am / 83] ce qui signifie : C'est l Notre preuve que
Nous avons donne 'Ibrahim .
Il leur est galement obligatoire la transmission.
Il ne leur est donc pas possible de taire quoi que ce soit des choses qu'ils ont eu
l'ordre de transmettre. Car ce serait en contradiction avec la mission de prophte.
Il n'est donc pas permis d'attribuer aux prophtes des attributs qui ne sont pas
dignes d'eux. Il n'est pas permis par exemple de dire que Moua s'est enfui par
peur de Pharaon. Moua a fait ce quAllah lui a ordonn. Il est donc parti et a
frapp la mer de son bton. La mer s'est fendue en douze brches, chacune telle
une montagne immense. Puis il est pass, lui et ceux qui laccompagnaient. Or
Pharaon la suivi mais la mer est retourne son tat initial et cest bien ainsi
que Pharaon est mort. Il n'est pas permis non plus de dire que Mouhammad a t
vaincu, dans aucune de ses batailles. Le Messager n'est pas sujet la dfaite
mais ceux qui ont contredit son ordre et ne lui ont pas obi, ce sont eux qui ont
subi des pertes.
On a su partir de l, que Allah ta^ala nlve au rang de prophte que celui qui
est sauf de la vulgarit, de la trahison, de la stupidit et de l'idiotie.
Ainsi, celui qui a des antcdents de cet ordre ne peut tre prophte, mme s'il se
dbarrasse de ces antcdents par la suite. Allah ta^ala dit [sourat Al-'An^am /
86] ce qui signifie : Chacun, Nous l'avons distingu par rapport aux
mondes , c'est--dire que chacun des prophtes est meilleur que tous les anges
et meilleur que le reste de l'humanit, car les mondes comprennent les hommes,
les jinn et les anges.

La foi est une condition pour l'agrment des bons actes

42

La louange est Allah, nul ne mrite l'adoration sinon Lui et que Allah honore et
lve davantage en degr celui qui a enseign le bien aux gens, notre matre et
notre bien-aim Mouhammad ainsi que sa famille, ses compagnons et ceux qui
l'ont suivi. Allah ta^ala dit ce qui signifie : Celui qui uvre en bien qu'il soit
homme ou femme tout en tant croyant, Nous lui accorderons une vie
heureuse. Cette 'ayah honorable est une preuve que la foi est une condition
pour que les bons actes soient agrs selon le jugement de Allah. Allah n'agre
pas l'acte d'un mcrant, mme si cet acte est en faveur d'un musulman.
Ainsi un homme associateur tait venu au Messager et lui avait dit :
Messager de Allah, est-ce que je combats ou est-ce que je rentre en Islam ? Il
lui avait dit ce qui signifie : Entre en Islam puis combats , parce que s'il
avait combattu avant d'tre entr en Islam, rien de cette prise de risque ne lui
aurait t utile. Le jihad dans lequel il y a le plus grand risque, l'exposition de
l'me au danger, n'aurait pas comport de rcompenses si cela n'avait t prcd
par l'entre en Islam. Ainsi tous nos actes ne sont agrs qu'aprs avoir connu
Allah et Son messager, qu'aprs la foi en Allah et en Son messager, car la foi en
Allah et en Son messager est plus minente selon le jugement de Allah que tout
acte que puisse faire la personne. Quelque soit le nombre des actes qu'elle fait,
tant qu'elle n'aura pas la croyance, elle n'aura pas de rcompense.
Il y avait un homme qui s'appelait ^Abdou l-Lah Ibnou Jad^an de la tribu de
^A'ichah, que Allah l'agre, et c'tait un tyran au dbut de son histoire, puis son
pre l'avait reni. Il lui a dit devant un groupe de gens Tu n'es pas mon fils ;
il a alors dtest la vie et il s'tait dit aprs cela : La vie ne me plaira plus, je
recherche la mort ; il s'tait dirig vers une des montagnes de La Mecque et
avait vu une fissure, il y avait pntr. Son objectif tait qu'un serpent l'atteigne
et le tue, il en aurait ainsi fini de cette vie.
Lorsqu'il tait rentr dans cette fissure, il a trouv un serpent dont les yeux
taient clatants, tout son corps tait en or. Lorsqu'il s'tait rapproch de lui, il
avait eu l'impression que c'tait un serpent fabriqu, que ce n'tait pas un serpent
vritable, ses deux yeux taient deux perles clatantes et le reste de son corps
tait en or et il a trouv deux tas, un tas d'or et un tas d'argent.

D'autre part il trouva derrire tout cela des hommes de grande taille sur des lits
et il dcouvrit inscrit sur une table d'argent au-dessus de leurs ttes l'histoire de
ces gens qui avaient t rois de la terre. Dans ce tableau il avait trouv ces vers
de posie : Ami as-tu jamais vu ou entendu parler d'un berger qui aurait rendu
dans la mamelle ce qui avait coul dans l'cuelle ? Cela signifie que nous
autres avons eu la souverainet de la terre et nous n'avons rien trouv qui puisse

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nous protger de la mort, tout comme le lait lorsqu'il sort de la mamelle n'y
retourne pas.
De mme l'tre humain, lorsque vient son instant, rien ne le rendra la vie et il
est indispensable que la mort le prenne. Cet homme aprs tre sorti de cette
grotte avait pris de cet or et s'tait mis distribuer sa famille et ses proches.
Il devint un matre pour eux. Ils l'aimrent aprs l'avoir dtest et il s'tait mis
honorer les invits, rendre visite ses proches, distribuer des dons et faire
du bien envers les gens, l'tranger, au passant. Les gens le citaient beaucoup
par son honneur, sa gnrosit et le fait qu'il satisfaisait les besoins des gens. Il
partait cet endroit en cachette, prenait l'or et l'argent puis posait sur la porte de
la grotte une pierre pour que personne d'autre que lui ne puisse pntrer.
En rsum cet homme tait lou en bien auprs des gens. ^A'ichah, que Allah
l'agre, avait demand au Messager de Allah : Mon cousin ^Abdou l-Lah
Ibnou Jad^an rendait visite aux proches, il honorait les invits, est-ce que cela
lui sera utile ? Parce qu'il tait mort avant l'islam et il n'avait pas atteint le
temps de la prophtie du Messager dAllah . Alors le Messager de Allah lui a
dit ce qui signifie : Non, car jamais il n'a dit : Seigneur pardonnez-moi mon
pch au jour du jugement . C'est--dire qu'il n'a pas ador Allah, et ne croyait
pas en l'au-del comme c'tait le cas de la totalit des Arabes dans la priode qui
a prcd le message de notre prophte Mouhammad (jahiliyyah) ; ils ne
croyaient qu'il y avait aprs cette vie une seconde vie dans laquelle la personne
qui avait uvr en bien sera rtribue en bien et celle qui avait uvr en mal
sera chtie. La parole du Messager dans ce cas signifie que ce que cet homme
avait fait ne lui sera pas utile parce que jamais il n'a dit : Seigneur pardonne-moi
mon pch au jour du jugement, c'est--dire parce qu'il n'avait pas cru en l'audel.
C'est ainsi le cas de chaque personne qui ne croit pas en Allah et en Son
messager, c'est--dire qui ne connat pas Allah ta^ala d'une faon correcte et qui
ne connat pas Son messager Mouhammad c'est--dire qui ne croit pas en lui.

Ses uvres de bien ne seront pas agres, tout comme cet homme ^Abdou l-Lah
Ibnou Jadan, tous ses actes comme le maintien de ses relations avec ses proches,
sa gnrosit l'gard des invits, le fait qu'il leur donnait de la nourriture, tout

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cela ne lui a pas t utile parce qu'il ne croyait pas en Allah et au jour du
jugement. Seulement comme il n'avait pas entendu l'appel l'Islam, Allah ne le
chtie pas dans l'au-del mais il n'aura pas de rcompense pour les bons actes
qu'il avait faits.
Alors qu'en sera-t-il de celui qui a entendu l'appel l'Islam et qui ne l'a pas
suivi ? La connaissance de Allah ta^ala et la connaissance de Son messager sont
les fondements de la religion parce que celui qui a connu Allah et Son messager,
qui est mort sur cette croyance en vitant la mcrance, il est indispensable qu'il
entre au Paradis, soit aprs un chtiment cause de ses pchs, soit sans tre
chti pour ses pchs.
La connaissance de Allah c'est en ralit croire que Allah existe, sans aucune
ressemblance avec ce qui existe, c'est--dire ni avec les hommes ni les anges ni
la lumire ni avec autre que cela car Il est le Crateur de toute chose. La
signification de
(An-Nour) qui est un des noms parfaits de Allah, est que
Allah guide vers la lumire de la foi. Ainsi la foi est la lumire que Allah
accorde, pour preuve Sa parole ta^ala qui signifie : Allah guide vers la
lumire qui Il veut . Ainsi Allah est

(An-Nour) dans le sens qu'Il est

(Al-Hadi) Celui Qui guide vers la foi et non pas dans le sens qu'Il serait
une lumire (dans le sens de luminosit).
La connaissance dAllah a lieu galement par la croyance qu'il est exempt de
l'endroit parce qu'Il existe sans endroit. Il n'est pas valable d'attribuer Allah
l'endroit ni de Lui attribuer l'volution ni le changement soubhanahou wa ta^ala.
Allah est Celui Qui fait changer cet univers d'un tat un autre selon Sa science
et par Sa volont et Sa toute-puissance, Il est ta^ala ternel, exempt de dbut et
de fin, Il a pour attribut tout attribut de perfection digne de Lui, Il est exempt de
tous les attributs d'imperfection.
Quant la signification de la connaissance du Messager dAllah, c'est que la
personne croit que notre matre Mouhammad est un messager.

Allah ta^ala l'a envoy pour annoncer la bonne nouvelle celui qui a cru en lui,
qu'il aura le paradis dans l'au-del et pour avertir ceux qui le dmentent par le
chtiment dans l'au-del, qu'il est vridique, honnte, qu'il est un devoir de le
suivre en ce qu'il a ordonn. Allah ta^ala l'a dcrit par Sa parole qui signifie :
Il ne prononce pas sous l'effet de ses passions ; ce ne sont que des

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rvlations qu'il reoit . Nous demandons Allah qu'Il nous confirme, qu'Il
fasse que nous restions toujours sur ce bienfait qu'est l'Islam et qu'Il nous fasse
mourir avec une foi complte et qu'Il nous fasse entrer au paradis saufs,
tranquilles et srs.

Les sortes de mcrance et les catgories de mcrants


Allah ta^ala dit :

[Sourat Mouhammad / 34] ce qui signifie : Certes, ceux qui ont mcru et ont
dvi de la voie agre par Allah puis sont morts mcrants, ceux-l, Allah
ne pardonne pas .
La mcrance est l'oppos de la croyance, tout comme l'obscurit est l'oppos de
la lumire. Elle se divise en trois catgories : l'assimilation (tachbih),
l'incrdulit (takdhib) et le ngationnisme (ta^til).
L'assimilation ou tachbih : c'est--dire le fait d'assimiler Allah Ses cratures.
L'incrdulit ou takdhib : c'est--dire refuser de croire ce qui a t rvl dans
le Qour'an Al-Karim, ou ce qu'a rapport le Messager d'une manire
confirme, comme par exemple renier la rsurrection conjointe des corps et des
mes ou renier l'obligation de la prire, du jene ou de la zakat.
Le ngationnisme ou ta^til : c'est renier l'existence de Allah ta^ala et c'est la
pire des mcrances.
Il y a deux genres de mcrant : le mcrant d'origine, ou bien l'apostat de
l'Islam (mourtadd).
Le mcrant d'origine : c'est celui qui est n de parents mcrants et qui est
devenu pubre en ayant la croyance des mcrants.
L'apostat : c'est la personne qui tait musulmane et qui est tombe dans une des
sortes de mcrance.
Allah ta^ala dit :

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[Sourat At-Tawbah / 65-66] ce qui signifie : Dis : Est-ce de Allah, de Ses


signes et de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous cherchez pas
d'excuses, vous tes devenus mcrants aprs avoir t croyants .
L'apostasie (riddah), c'est la sortie de l'Islam, est une odieuse mcrance. C'est
pour cela qu'il est un devoir pour chaque musulman de conserver son Islam et de
le garder de cette apostasie qui le corrompt, l'annule et le rompt, que Allah
ta^ala nous en protge.
Les sortes de l'apostasie : l'apostasie est de trois sortes comme l'ont classe les
savants : par la croyance, par les actes et par la parole.
Chaque sorte d'apostasie comporte des ramifications nombreuses.
1- La mcrance par la croyance : comme par exemple nier l'existence de
Allah ta^ala, croire que Allah est impuissant ou ignorant, ou croire que Allah est
un corps, une lumire ou une me. C'est par Allah ta^ala que l'on recherche la
protection. C'est aussi par exemple croire que consommer de l'alcool est licite ou
que le vol est licite. Ou galement croire quAllah n'a pas rendu obligatoire les
cinq prires, le jene du mois de Ramadan, la zakat ou le plerinage.
2 - La mcrance par les actes : comme par exemple jeter le livre du Qour'an
(Al-Mous-haf) ou des feuilles comportant de la science de la religion
dlibrment dans les ordures ; ou se prosterner pour une idole, le soleil ou bien
pour toute autre crature si c'est en vue de l'adorer, ou encore par exemple crire
des 'ayah du Qour'an avec de l'urine.
3 - La mcrance par la parole : par exemple insulter Allah ta^ala ou insulter
un des prophtes ou un des anges, insulter l'Islam, le Qour'an ou se moquer de la
prire ou du jene.
Le Messager dAllah

a dit :

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[Rapport par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : Certes, il arrive que l'esclave


[de Allah] prononce un mot dans lequel il ne voit pas de mal, mais cause
duquel il chutera en enfer [pendant] soixante-dix automnes , c'est--dire une
distance parcourue en soixante-dix ans de chute, et cela correspond au temps
ncessaire pour atteindre le fond de la ghenne qui est rserv aux mcrants. Ce
hadith est une preuve que la chute dans la mcrance ne requiert pas comme
condition d'avoir eu connaissance de la loi correspondante, de se satisfaire de
l'acte et de croire en la signification du terme prononc.
Le Messager dAllah

a dit :

[Rapport par At-Tabaraniyy] ce qui signifie : La plupart des pchs du fils de


'Adam provient de sa langue .
La rgle : c'est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une
moquerie ou un ddain l'gard dAllah, de Ses Livres, de Ses messagers, de
Ses anges, de Ses rites, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou
de Sa menace est de la mcrance. Alors, que l'homme prenne garde cela, de
toutes ses forces dans n'importe quelle situation.
Remarque utile : Les savants ont dit : nier ce qui est connu d'vidence dans la
religion est de la mcrance. Etre connu d'vidence dans la religion signifie que
la chose est connue chez les musulmans, le savant comme le commun d'entre
eux. Ce n'est pas une chose connue des seuls savants. C'est le cas de l'obligation
des cinq prires, du devoir du jene de Ramadan, du caractre licite de la vente
et de l'achat et de l'interdiction de la consommation d'alcool ou du vol.

Expos sur l'importance de la science du tawhid


La science concernant Allah et Ses attributs est la plus honorable des
sciences et c'est la science qui a le degr le plus haut. Elle est
l'obligation la plus importante qui prime sur toute autre science. On la
nomme la science des fondements (al-'ousoul), la science de l'unicit
(at-tawhid) et les sciences de la croyance (al-i^tiqad).
Le Prophte
dit :

s'est qualifi du plus haut degr dans cette science. Il a

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('ana 'a^lamoukoum bil-Lahi wa 'akhchakoum lah) [1] ce qui signifie :


Je suis d'entre vous celui qui connat le plus Allah et celui d'entre
vous qui Le craint le plus . Cette science est par consquent la plus
importante acqurir et celle qui a le plus droit l'honneur et la
glorification. Allah ta^ala dit :

(Fa^lam 'annahou la 'ilaha 'il-la l-Lah, wa staghfir li dhanbik ) [sourat


Mouhammad / 19] ce qui signifie : Sache qu'il n'est de dieu que
Allah et demande pardon pour ton pch
Il a fait prcder l'ordre de connatre le tawhid sur l'ordre de demander le
pardon. En effet, le tawhid est li la science des fondements (al'ousoul) et la demande de pardon est lie la science des branches (alfourou^).
Le sujet de la science de al-kalam, c'est d'une part l'observation,
c'est--dire de prendre pour preuve la cration de Allah ta^ala pour
confirmer Son existence et Ses attributs de perfection, et d'autre part les
textes de loi dont sont extraits les tmoignages et ceci conformment
la loi de l'Islam et non sur les bases des philosophes, parce que les
philosophes ont ce sujet des propos connus chez eux tels que la
thologie (al-'ilahiyyat). Les savants du tawhid ne parlent pas au sujet de
Allah et au sujet des anges et autres que cela en se basant uniquement du
point de vue de la raison, mais ils font rfrence la raison pour la
prendre tmoin sur l'exactitude de ce qui a t rapport du Messager de
Allah , car la raison chez les savants du tawhid est un tmoin de la Loi
de l'Islam et non le seul fondement de la religion. Par contre les
philosophes ont considr la raison comme seul fondement sans se
rfrer ce qui a t rapport des prophtes. Ils ne s'attachent pas allier
l'observation rationnelle ce qui a t rapport des prophtes, bien que
l'observation rationnelle saine ne va pas l'encontre de ce qui a t
rapport par la loi de l'Islam et ne la contredit pas.
Allah a incit Ses esclaves, dans le Qour'an, observer Sa
cration pour connatre Sa toute-puissance. Il dit ta^ala :
('awalam yandhourou fi malakouti s-samawati wa l-'ard) [sourat Al'A^raf / 185] ce qui signifie : Ne mditent-ils pas au sujet des cieux
et de la terre ? et Il dit ta^ala :

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(sanourihim 'ayatina fi l-'afaqi wa fi 'anfouihim hatta yatabayyana


lahoum 'annahou l-haqq) [Sourat Foussilat / 53] ce qui signifie : Nous
leur manifesterons Nos signes dans les horizons et en eux-mmes
afin qu'il leur soit clair que c'est la vrit .
Cette science, avec ses arguments rationnels et textuels du Livre
(Al-Qour'an) et de la Sounnah est nomme la science de al-kalam.
L'origine de cette dnomination tient au grand nombre de contrevenants
qui se rclament de l'Islam et aux longues discussions des gens de la
tradition pour montrer la vrit. Certains ont dit : elle sappelle ainsi
parce que la plus clbre des discussions portait sur la question de la
parole de Allah ta^ala, si elle n'avait pas de dbut (ce qui est vrai) ou si
elle entrait en existence (ce qui est faux). Al-Hachawiyyah [2] ont dit : Sa
parole est constitue de sons et de lettres. Ils ont exagr tel point que
certains d'entre eux ont dit que cette voix n'a pas de commencement et
qu'elle est de toute ternit, que la forme des lettres qui sont dans les
mous-haf les livres du Qour'an n'a pas de commencement et existe de
toute ternit, ils sont sortis du cadre de la raison. Un autre groupe a dit :
Allah ta^ala parle dans le sens qu'Il cre la parole dans autre que Lui,
comme l'arbre auprs duquel Moua a entendu la parole de Allah, et non
pas dans le sens que Allah a une parole propre Lui-mme qui est un de
Ses attributs, ceux-l sont les mou^tazilah, que Allah les enlaidisse.
Quant aux gens de tradition ('Ahlou s-Sounnah) ils ont dit : Certes, Allah
parle par une parole propre Lui-mme qui n'a pas de dbut, ternelle,
qui n'est ni lettre, ni son et qui ne change pas d'une langue une autre.
Si quelqu'un dit : Il n'a pas t rapport que le Prophte
a
enseign l'un des compagnons cette science ni que l'un de ses
compagnons l'a apprise ou l'a enseigne autrui. Cette science est
apparue au contraire aprs leur poque, si cette science tait donc si
importante dans la religion, les compagnons et les successeurs seraient
les premiers l'avoir apprise.
On dira : Si par cette parole, il vise qu'ils n'ont pas connu Allah,
Ses attributs, Son unicit et Son exemption de toute imperfection ainsi
que la vracit de Son messager et l'exactitude de ses miracles par
l'argumentation rationnelle mais qu'ils ont admis tous cela par imitation,
ce serait des dires trs loigns de la vrit et des paroles abominables

50

En rponse ceux qui disent : (Pourquoi parlez-vous avec la science de


al-kalam alors que les compagnons ne l'ont pas fait ?), Abou Hanifah
que Allah l'agre a dit : Ils sont plutt l'exemple de gens qui n'taient
pas en prsence de ceux qui les combattaient, ils n'avaient donc pas
besoin de sortir les armes. Nous, nous sommes l'exemple de gens qui
sont en prsence de ceux qui les combattent, et qui ont donc besoin de
brandir les armes fin de citation.
S'il vise maintenant que les compagnons n'ont pas prononc ces
expressions terminologiques en usage chez les gens de cette science
comme : la substance lmentaire (al-jawhar) et la caractristique (al^arad), le possible (al-ja'iz) et l'impossible (al-mouhal), l'entre en
existence (al-hadath) et l'exemption de dbut (al-qidam), nous le lui
concdons mais nous montrons qu'il y a l'quivalent dans toutes les
autres sciences, car il n'a pas t rapport du Prophte
ni de ses
compagnons qu'ils ont prononc des termes comme l'abrogatif (annaikh) et l'abrog (al-mansoukh), le global (al-moujmal) et l'quivoque
(al-moutachabih) et autres que ces termes comme il est d'usage chez les
gens de l'exgse (at-tafsir), ni des termes comme l'analogie (al-qiyas)
et
la
prfrence
(al-istihsan),
l'homologie
(al-mou^aradah)
et
l'antinomie (al-mounaqadah), l'absolu (at-tard) et la condition (achchart), la cause (as-sabab) et la raison (al-^il-lah) et autres que ces
termes comme il est d'usage chez les spcialistes de la jurisprudences
(al-fiqh), ni des termes comme la rcusation (al-jarh) et la dclaration de
fiabilit (at-ta^dil), ce qui est rapport d'une seule personne (al-'ahad),
ce qui est rpandu et clbre (al-mach-hour) et ce qui est rapport par un
grand groupe un grand groupe chaque gnration (al-moutawatir), le
sr (as-sahih) et l'trange (al-gharib) et autres que ces termes comme il
est d'usage chez les gens du hadith. Quelqu'un est-il mme de dire
qu'on doit rfuter ces sciences pour ce prtexte ? Le fait est seulement
qu' l'poque du Prophte , les innovations d'garement et les passions
concernant les choses de la croyance n'taient pas encore apparues, il n'y
avait donc pas besoin d'entrer dans les dtails et d'employer les
terminologies.

En effet, la base de cette science existait chez les compagnons et tait


davantage rpandue chez eux que parmi ceux qui sont venus aprs eux.
Le fait de parler dans cette science pour rpliquer aux gens innovateurs a
commenc l'poque des compagnons tels que Ibnou ^Abbas et Ibnou
^Oumar qui ont rpliqu aux mou^tazilah. A l'poque des successeurs,
^Oumar Ibnou ^Abdi l-^Aziz et Al-Haan Ibnou Mouhammad Ibni l-

51

Hanafiyyah et d'autres encore leur ont rpliqu. ^Aliyy, karrama l-Lahou


wajhah, a coup court aux khawarij par l'argumentation et a coup court
un matrialiste [3] (dahriyy). Il a fait taire par les arguments quarante
juifs assimilationnistes par des paroles prcieuses et dtailles. Al-Hibr
Ibnou ^Abbas que Allah les agre tous deux, a bris les khawarij, l
encore par l'argumentation, le juge Qadi 'Iyyas Ibnou Mou^awiyah a
bris les qadariyyah, le Calife ^Oumar Ibnou ^Abdi l-^Aziz a cass les
disciples de Chawdhab le kharijite et il a crit un trait pour rpondre au
mou^tazilah qui est un bref trait. De mme Rabi^atou r-Ra'y, le Chaykh
de l'Imam Malik, a bris Ghaylan Ibnou Mouslim Abou Marwan le
qadarite.
S'est galement occup de cette science, Al-Haan Al-Basriyy qui fait
partie des plus grands successeurs.
Si quelqu'un dit : Al-Bayhaqiyy [4] a rapport par une chane de
transmission sre quIbnou ^ Abbas a dit : Rflchissez sur toute chose
mais ne rflchissez pas sur la ralit de Allah car cela est interdit.
La rponse est la suivante : l'interdiction porte sur la rflexion
au sujet de la ralit dAllah tout en ordonnant de rflchir au sujet des
cratures, car cette dernire rflexion implique l'observation, la pense
et la mditation sur ce qu'il y a dans les cieux et sur la terre pour en tirer
la preuve de l'existence du Crateur et de Sa non-ressemblance avec
aucune de Ses cratures. Celui donc qui ne distingue pas le Crateur de
Ses cratures, comment va-t-il agir conformment cette parole
rapporte et sre ? Le Qour'an a ordonn d'apprendre conformment aux
lois de l'Islam les preuves sur Son existence ta^ala, sur la confirmation
qu'Il a l'attribut de la science, la puissance, la volont, l'unicit et ainsi
de suite. Aucun Imam digne de considration n'a mis en cause cette
science qui est le but de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah, les gens de
tradition prophtique et de la majorit, du Salaf et du Khalaf.

Ce qui a t rapport de Ach-Chafi^iyy qu'il a dit : Si l'esclave


tait jug par Allah pour tous les pchs autres que l'association, ce
serait mieux pour lui que d'tre jug pour le kalam , ces propos dans
ces termes-l n'ont pas t authentifis de lui. Par contre les propos
authentifis de lui sont les suivants : Si l'esclave tait jug par Allah
^
azza wa jall pour tous les pchs autres que l'association, ce serait
mieux pour lui que d'tre jug pour quelque chose issue de ses

52

passions [5] . Les passions (al-'ahwa'), pluriel de passion (hawa) c'est


ce vers quoi ont pench les esprits des innovateurs qui se sont carts de
ce sur quoi taient les gens du Salaf, c'est--dire ce quoi se sont
attachs les innovateurs dans la croyance comme les khawarij, les
mou^tazilah, les mourji'ah, les najjariyyah et autres, qui constituent les
soixante-douze groupes, conformment ce qu'il a t rapport dans le
hadith trs rpandu et connu (mach-hour) :

(wa inna hadhihi l-millata sataftariqou ^ala thalathin wa sab^in


firqatin, thintani wa sab^ouna fi n-nar, wa wahidah fi l-jannah wahiya
l-jama^ah) [rapport par Abou Dawoud [6] ] ce qui signifie : Certes
cette communaut se sparera en soixante-treize groupes, soixantedouze sont en enfer et un seul est au paradis. C'est la majorit
La parole de Ach-Chafi^iyy n'est donc pas prendre dans l'absolu, mais
elle fut dite propos des innovateurs qadariyyah et autres, qui sont
passs ct des textes du Livre et de la Sounnah et qui se sont
enfoncs dans les passions corrompues. Par contre, le kalam qui est
conforme au Livre (le Qour'an) et la Sounnah, claircissant les vrits
de la Chari^ah lorsque apparat la zizanie, celui-l est louable chez les
savants dans leur totalit et cela Ach-Chafi^iyy ne l'a pas blm. Il le
matrisait et le comprenait, il a d'ailleurs dbattu avec Bichr Al-Mariciyy
et Hafs Al-Fard et les a briss.
L'Imam, le Hafidh Ibnou ^Aakir, dans son livre qu'il a crit pour
dfendre l'Imam Al-'Ach^ariyy et dans lequel il a lucid les mensonges
de ceux qui l'avaient calomni, a dit textuellement [7] ce qui signifie :
Le kalam blmable, c'est le kalam des gens des passions et ce que
brodent les matres en innovations prilleuses.
Quant au kalam qui est conforme au Livre et la Sounnah,
claircissant les vrits des fondements (al-'ousoul) lorsqu'apparat la
zizanie, celui-l est louable chez les savants et ceux qui le connaissent,
Ach-Chafi^iyy le matrisait et le comprenait et il a argument avec
nombre de ceux qui ont innov, il les a laisss sans rpliques jusqu' ce
qu'ils furent casss fin de citation.
Puis il a cit, par une chane de transmission jusqu' Ar-Rabi^
Ibnou Soulayman qui a dit : J'tais en prsence de Ach-Chafi^iyy et

53

Abou Sa^id m'a dit : sache que sont prsents ^Abdou l-Lah Ibnou ^Abdi
l-Hakam, Yououf Ibnou ^Amr Ibni Yazid et Hafs Al-Fard, celui que
Ach-Chafi^iyy appelle l'Ecart (Al-Mounfarid). Alors Hafs Al-Fard a
questionn ^Abdou l-Lah Ibnou ^Abdi l-Hakam et lui a dit : Qu'est ce
que tu dis au sujet du Qour'an ? Il a refus de lui rpondre. Alors il a
pos la question Yououf Ibnou ^Amr qui ne lui a pas rpondu et tous
deux ont dsign Ach-Chafi^iyy. Il a alors pos la question AchChafi^iyy. Ach-Chafi^iyy lui a donn des preuves, le dbat fut long. AchChafi^iyy avait des arguments sans rpliques sur le fait que Al-Qour'an,
la parole de Allah, n'est pas cr, et il a dclar mcrant Hafs AlFard. Ar-Rabi^ a dit : J'ai rencontr Hafs dans la mosque aprs ce
qui s'tait pass, il a dit : Ach-Chafi^iyy a voulu me faire excuter fin
de citation.
Si quelqu'un dit : Certains gens du Salaf ont blm la science
du kalam. Il a t rapport en effet de Ach-Chou^biyy qu'il a dit : Celui
qui se met en qute de la science de la religion par le kalam deviendra
athe, celui qui cherche la fortune par l'alchimie fera faillite et celui qui
rapporte les hadiths gharib, il mentira . Des paroles semblables ont t
rapportes de l'Imam Malik et du juge Al-Qadi Abou Yououf, le
compagnon de l'Imam Abou Hanifah. Nous disons : Le Hafidh Abou
Bakr Al-Bayhaqiyy a rpondu cela en disant [8] : En fait par le
kalam, ils ont vis le kalam des gens innovateurs, car leur poque, ce
sont les gens innovateurs qui taient connus par le kalam, alors que les
gens de la Sounnah s'y engageaient rarement, jusqu' ce que, plus tard,
ils furent obligs de le faire fin de citation. Ibnou ^Aakir a dit [9] :
C'est une faon de rpondre sur ce point et on en aura assez dit en
signalant que celui qui l'a dit n'est autre quAbou Bakr Al - Bayhaqiyy
qui faisait partie des gens fiables, qui rapportent les paroles du Prophte
et qui ont eu la connaissance.

Le fait que certains gens du Salaf aient blm le kalam peut s'expliquer
par le fait qu'ils ont voulu dire que la personne ne se contente pas de la
science du kalam et dlaisse l'apprentissage de la science de la
jurisprudence, le fiqh par lequel on parvient connatre ce qui est licite
(halal) et ce qui est illicite (haram) en refusant d'accomplir ce qu'elle a
eu l'ordre de faire parmi les lois de l'Islam, en ne se conformant pas
faire ce que le Lgislateur (le Prophte Mouhammad ) ordonn de

54

faire et sans abandonner ce qu'il a interdit parmi les lois. Il m'a t dj


rapport que Hatim Al-'Asamm qui faisait partie des vertueux asctes et
des gens de science qu'il a dit : Le kalam est la base de la religion, la
jurisprudence (al-fiqh) est sa branche et travailler avec est son fruit.
Celui donc qui se contente du kalam sans la jurisprudence et le travail,
il s'garera ; celui qui se contente de travailler sans le kalam et la
jurisprudence, il fera des innovations ; celui qui se contente de la
jurisprudence sans le kalam et le fait de travailler avec, il tombera dans
les grands pchs ; et celui donc qui se consacre tous les domaines,
celui-l il s'en tirera. Des paroles semblables ont t rapportes sur
Abou Bakr Al-Warraq.
L'Imam Abou Hanifah que Allah l'agre a comme livres : AlFiqhou l-'Akbar, Ar-Rialah, Al-^Alim wa l-Mouta^allim et AlWasiyyah. Concernant ce dernier livre, il y a eu beaucoup de
divergences quant son attribution l'Imam, certains niant
catgoriquement son attribution l'Imam et prtendant qu'il n'est pas de
son uvre, certains l'attribuant Mouhammad Ibnou Yououf AlBoukhariyy surnomm Abou Hanifah. Cela, c'est ce que disent les
mou^tazilah. Or il contient des arguments qui annulent leurs textes
invalides et leurs prtentions que l'Imam serait des leurs c'est--dire
aurait leur croyance, comme cela a t mentionn dans le livre AlManaqibou l-Kardariyyah. L'Imam Abou Hanifah et ses deux
compagnons sont les premiers avoir parl avec largesse des
fondements de la religion. Il matrisait cela par les arguments tranchants
ds le dbut des cents premires annes. En effet, dans At-Tabsiratou lBaghdadiyyah [10] il y a : Les premiers parmi les gens de la Sounnah,
spcialistes de jurisprudence (al-faqih) avoir utilis le kalam, ce sont
Abou Hanifah et Ach-Chafi^iyy.

Le premier des deux a crit Al-fiqhou l-'Akbar et Ar-Rialah pour


soutenir les gens de la Sounnah contre Mouqatil Ibnou Soulayman, celui
qui a fait une exgse du Qour'an et qui tait anthropomorphiste les
anthropomorphistes sont ceux qui croient que Allah est un corps qui a
une quantit et des limites et il a dbattu avec les groupes de khawarij,
de rawafid, de qadariyyah et de dahriyyah dont les aptres se trouvaient

55

Bassora (Al-Basrah), ville vers laquelle il a voyag plus d'une


vingtaine de fois pour les briser par les preuves clatantes. Il a atteint
dans le kalam la science du tawhid un degr tel qu'il a t celui qu'on
dsigne parmi les gens et ses lves distingus l'ont pris comme
modle.
Dans Al-Manaqibou l-Kardariyyah d'aprs Khalid Ibnou Zayd
Al-^Oumariyy, il est rapport ceci : Abou Hanifah, Abou Yououf,
Mouhammad Zoufar et Hammad Ibnou Abi Hanifah ont cass les gens,
c'est--dire qu'ils ont rduit les irrguliers se taire et ce sont des Imams
dans la science. D'aprs l'Imam Abou ^Abdi l-Lah As-Saymariyy, l'Imam
Abou Hanifah tait le porte-parole (al-moutakallim) de la communaut
du Prophte
de son poque et leur spcialiste de la jurisprudence en
ce qui concerne le licite et l'illicite.
Ces cinq livres ne sont pas, en fait, de l'Imam Abou Hanifah luimme, mais ce qui est vraisemblable, c'est que les thmes cits dans ces
livres sont les prescriptions que l'Imam a dictes ses compagnons tels
que Hammad, Abou Yououf, Abou Mouti^ Al-Hakam Ibnou ^Abdi l-Lah
Al-Balkhiyy et Abou Mouqatil Hafs Ibnou Salam As-Samarqandiyy. Ce
sont eux en effet, qui les ont rassembls, puis un groupe d'Imams tel que
Isma^il Ibnou Hammad, Mouhammad Ibnou Mouqatil Ar-Razi,
Mouhammad Ibnou Sama^ah, Nousayr Ibnou Yahya Al-Balkhiyy,
Chaddad Ibnou l-Hakam et d'autres encore, les ont reus par
transmission de leur part jusqu' ce qu'elles arrivent par chanes de
transmissions sres l'Imam Abou Mansour Al-Matouridiyy. Si
quelqu'un les attribue donc l'Imam Abou Hanifah, c'est valable car
c'est lui qui a dict ces thmes Abou Mouti^ Al-Balkhiyy et aux autres.
Celui qui les attribue d'autres qui sont de sa gnration ou de ceux qui
sont venus aprs lui, c'est valable aussi car c'est eux qui les ont
rassembls. Cela a t cit par le Faqih, Mouhaddith et linguiste
Mouhammad Mourtada Az-Zabidiyy.

Az-Zarkachiyy dans son livre Tachnifou l-Maami^ a dit :


Certes, les Imams se sont levs pour rpliquer aux gens des mauvaises
innovations et de l'garement. Ach-Chafi^iyy a crit son livre Al-Qiyas
dans lequel il a rpondu contre ceux des athes qui ont dit que le monde
n'a pas de commencement. Il y a aussi son livre Ar-Raddou ^ala l-

56

Barahimah (La rponse aux Brahmanes) et autres encore. De Abou


Hanifah il y a le livre Al-Fiqhou l-'Akbar et le livre Al-^Alim wa lMouta^allim dans lequel il a rpondu contre les irrguliers. De mme
Malik a t questionn sur des points de cette science et a rpondu de la
faon correcte ainsi que l'Imam Ahmad fin de citation.
Le matre des Mouhaddith de son poque Mouhammad Ibnou
Isma^il Al-Boukhariyy -mort en l'an 256 de l'hgire- a crit le livre Les
actes des esclaves sont crs (Khalqou 'Af^ali l-^Ibad). Le Mouhaddith
Nou^aym Ibnou Hammad Al-Khouza^iyy qui vivait l'poque de l'Imam
Ahmad - qui mourut dans la prison de Al-Wathiq en l'an 228 de l'hgire a crit un livre rpondant aux jahmiyyah et d'autres. Le Mouhaddith
Mouhammad Ibnou 'Aslam At-Touiyy - mort en l'an 242 de l'hgire qui tait aussi de l'poque de l'Imam Ahmad, a crit en rpondant aux
jahmiyyah. Ils ont rpondu contre les mou^tazilah. Trois savants des
gens de la Sounnah de l'poque de l'Imam Ahmad Ibnou Hanbal l'ont
fait encore : Al-Harith Al-Mouhaibiyy, Al-Houayn Al-Karabiciyy et
^Abdou l-Lah Ibnou Sa^id Ibni Koullab - mort peu aprs l'an deux cent
quarante de l'hgire -, le premier d'entre eux se distinguant aussi par son
rang lev dans le soufisme.
Les deux Imams de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah leur
poque et ensuite jusqu' nos jours, Abou l-Haan Al-'Ach^ariyy et Abou
Mansour Al-Matouridiyy ont crit de prcieux ouvrages pour rpondre
aux diffrents groupes d'innovateurs dans la croyance et aux
contradicteurs de l'Islam, fournis en arguments textuels et rationnels. Le
premier d'entre eux s'est distingu par ses nombreux dbats avec les
mou^tazilah Al-Basrah, ville dans laquelle il a affaiblit leur puissance
et diminu leur nombre. La mort de Al-'Ach^ariyy eut lieu en l'an trois
cents vingt quatre de l'hgire, quant au Chaykh Abou Mansour il est
dcd peu aprs la mort de Al-'Ach^ariyy.

Leurs disciples aprs eux ont crit des centaines de volumes pour
rpondre aux innovateurs dans la croyance et aux contradicteurs de
l'Islam avec beaucoup d'arguments et de nombreux dbats grce
auxquels ils ont cass les mou^tazilah qui furent les plus opinitres

57

parmi les groupes d'innovateurs, tout comme ils ont bris les autres
innovateurs, les dahriyyah, les philosophes et les charlatans. Ils ont lev
l'tendard de la voie (al-madh-hab) de Al-'Ach^ariyy l'Est et l'Ouest.
Les plus clbres d'entre eux l'avoir rpandu sont trois : le matre Abou
Bakr Ibnou Fourak, Abou Ishaq Al-Isfarayiniyy et le juge Al-Qadi
l'Imam Abou Bakr Al-Baqil-lani. Les deux premiers l'ont rpandu l'Est
et le Qadi l'a rpandu l'Est et l'Ouest. A peine le cinquime sicle
tait-il arriv que la 'Oummah Islamique tait soit 'Ach^arite soit
Matouridite, d'o n'a dvie qu'un petit nombre de mou^tazilites, une
bande d'assimilationnistes (mouchabbihah) qui assimilent Allah Ses
cratures et un groupe de khawarij. Tu ne trouveras donc pas un seul
savant expert en authentification ou un spcialiste de la jurisprudence
(faqih) scrupuleux qui ne soit 'Ach^arite ou Matouridite.
Certes l'tat de ces ngateurs de la science dal-kalam est celui
dcrit par la parole du pote leur sujet :
Ont blm la science du kalam des gens qui n'ont pas de raison
Et sur elle, s'ils la blment, point de rpercussion
Il ne porte pas atteinte au soleil du matin se levant l'horizon,
S'il n'en voit pas la lumire, celui qui n'a pas de vision

[1]

Al-Boukhariyy a cit dans son Sahih : Livre de la Croyance : Chapitre de la Parole


du Prophte
:

('ana 'a^lamoukoum bi l-Lahi wa 'akhchakoum lah)


[2]

qui croient quAllah est un corps mais se gardent bien de le dire.

[3]

Les matrialistes sont ceux qui disent que ce monde est venu par hasard ou par la nature et qu'il
n'a pas de crateur.
[4]

Al-Bayhaqiyy l'a sorti dans Al-'Asma'ou wa s-Sifat (Les Noms et les Attributs de Allah) p.420.

[5]

Ibnou ^Aakir a sorti ses diffrentes chanes de transmissions dans son livre Tabyinou kadhibi lmouftari (l'Elucidation du Mensonge du Calomniateur) p.337.
[6]

Abou Dawoud l'a sortie dans ses Sounan : Livre de As-Sounnah : chapitre Charhou s-Sounnah.

[7]

Tabyinou Kadhibi l-Mouftari p/339.

[8]

Tabyinou kadhibi l-mouftari de Ibnou ^Aakir p/334.

58

[9]

Tabyinou kadhibi l-mouftari de Ibnou ^Aakir p/334.

[10]

Ousoulou d-Din p/308.

Qu'est-ce qu'une personne responsable


La personne responsable selon la Loi de l'Islam, c'est la personne pubre, saine
d'esprit et qui est parvenu l'appel l'Islam. La pubert peut avoir lieu avec
l'avnement des quinze ans lunaires ou autrement. La personne saine d'esprit,
c'est celle qui n'a pas perdu sa raison.
Il est une condition que l'appel l'Islam lui soit parvenu : cela signifie que si la
personne est pubre et saine d'esprit, elle devient responsable par le simple fait
que la base de l'appel l'Islam lui est parvenue, c'est--dire qu'il lui soit parvenu
qu'il n'est de dieu que Allah et que Mouhammad est le Messager de Allah. La
personne qui est parvenu l'Islam est donc la personne responsable (moukallaf)
pour qui il est obligatoire d'entrer en Islam, d'uvrer en conformit avec la Loi
de l'Islam, de s'acquitter de toutes les obligations et de se garder de tous les
interdits.
On comprend donc de cela que le jeune enfant, tant qu'il n'a pas atteint la
pubert, n'a aucune responsabilit dans l'au-del ; il en est de mme pour le fou
durant sa folie ainsi que pour celui qui a vcu en tant pubre mais qui l'appel
de l'Islam n'est pas parvenu.
Allah ta^ala dit :

[Sourat Al-'Isra' / 15] ce qui signifie : Nous ne chtions qu'aprs avoir


envoy un messager .

Le Messager de Allah

a dit :

59

[rapport par Abou Dawoud] ce qui signifie : La responsabilit est leve pour
trois personnes : celui qui dort jusqu' ce qu'il se rveille, l'enfant jusqu' ce
qu'il devienne pubre et le fou jusqu' ce qu'il recouvre la raison .
Remarque utile : Le Messager dAllah appelait l'Islam les arabes
associateurs pendant la priode du plerinage lorsqu'ils se rassemblaient, venant
de tous les horizons. Il leur faisait alors entendre les deux tmoignages : 'achhadou 'al-la 'ilaha 'il-la l-Lah wa 'ach-hadou 'anna Mouhammada r-raoulou lLah (Je tmoigne qu'il n'est de dieu que Allah et je tmoigne que Mouhammad
est le Messager dAllah ). Les associateurs parmi les arabes effectuaient le
plerinage la Ka^bah par imitation de leurs anctres musulmans.

Le miracle et le prodige
Le miracle
Le miracle est une chose extraordinaire, qui advient conformment la
prtention de celui qui se dit prophte, qui ne peut tre contrecarr par quelque
chose de similaire et qui constitue un dfi.
Ainsi, ce qui fait partie des choses surprenantes mais qui ne sort pas de
l'ordinaire n'est pas un miracle, par exemple le vol des avions. De mme, ce qui
est extraordinaire mais qui ne s'accompagne pas d'une prtention au statut de
prophte, par exemple les choses extraordinaires qui apparaissent par la main
des 'awliya' pluriel de waliyy, les saints , ceux qui suivent les prophtes, ces
choses-l non plus ne sont pas des miracles ; elles sont appeles des karamah
des prodiges .
De mme ce qui peut tre contrecarr par quelque chose de similaire n'est pas un
miracle, par exemple la magie qui est contrecarre par une magie dumme ordre.

Le miracle est de deux sortes :

60

1 - Certains ont lieu la suite d'une suggestion des gens celui qui prtend tre
prophte.
2 - D'autres ont lieu sans suggestion aucune.
De la premire sorte, il y a par exemple la chamelle de Salih qui est sortie de la
roche, son peuple en effet le lui avait demand. Il a donc fait sortir pour eux une
chamelle et son petit.
Un exemple de la seconde sorte, c'est ce qui est arriv notre prophte
Mouhammad , lorsque le tronc a gmi. Al-Boukhariyy a rapport que le
Prophte se tenait debout le vendredi, appuy un arbre ou un palmier. Alors,
une femme des 'Ansar ou bien un homme lui dit : Messager de Allah si nous
te fabriquions un minbar une chaire sur laquelle se tient l'orateur ? Il leur a
dit :
ce qui signifie : Si vous voulez . Ils lui fabriqurent donc un
minbar. Quand ce fut le vendredi, il monta sur le minbar et le palmier se mit
gmir, d'un gmissement semblable celui d'un enfant. Alors, le Prophte est
descendu et l'a serr contre lui.
Al-Haan Ibnou ^Aliyy, lorsqu'il racontait ce miracle, disait :
musulmans, le bois a eu de la tendresse pour le Messager de Allah par
nostalgie d'tre ses cts, vous, combien vous tes plus mme d'prouver de
la nostalgie pour lui .

Le prodige
Quant au prodige, c'est une chose extraordinaire qui apparat par la main du
croyant qui est droit dans l'adoration de Allah (c'est--dire le saint, waliyy).
Ainsi, les prodiges se distinguent de la magie et du charlatanisme. A l'exemple
de ce qui est arriv notre dame Maryam, la mre de notre matre ^Ia, que
Allah les honore tous deux, chaque fois que le Prophte de Allah, Zakariyya
l'poux de la sur de Maryam entrait chez elle, il trouvait les fruits de l't en
hiver et les fruits de l'hiver en t. Allah tabaraka wa ta^ala dit :

61

[sourat Ali ^Imran / 37] ce qui signifie : Chaque fois que Zakariyya entrait
dans son alcve (mihrab), il trouvait auprs d'elle une subsistance. Il disait :
Maryam, d'o tiens-tu cela ? Elle disait : Ceci vient de Allah .

Lannonce de bonne nouvelle aux pieux


La louange est Allah, le Seigneur des mondes, que lhonneur et llvation en
degrs de la part dAllah ainsi que Sa misricorde et Ses bndictions soient
accordes notre matre Mouhammad, ainsi qu ceux de sa famille bons et
purs.
Le Messager dAllah

a dit :

[rapport par Mouslim] ce qui signifie : Il nest personne qui meure en ayant
accomplit du bien selon le jugement de Allah qui veuille revenir dans le basmonde, ni avoir le bas-monde et tout ce quil contient. Seul le martyr
souhaitera y revenir pour nouveau y tre tu en raison de ce quil aura vu
comme mrite du martyr .
La signification du hadith est que le croyant qui a un grand degr selon le
jugement dAllah, lorsquil meurt, il ne voudra pas revenir dans le bas-monde
aprs sa mort. Mme sil lui est dit : Prends le bas-monde et ce quil contient.
Sauf le martyr qui lui, voudra revenir dans le bas-monde pour y tre tu
nouveau dans la voie quAllah agre. Ceci en raison de ce qu'il aura vu comme
honneur et comme mrite du martyr dans la voie quAllah agre.
En effet, avant que lme du croyant pieux ne quitte son corps, les anges de la
misricorde viennent lui. Lui les voit, il entend leur parole. Quant ceux qui
sont auprs de lui, ils ne les voient pas et ils nentendent pas leurs paroles.

Ils lui disent : As-salamou ^alayk, toi waliyy de Allah cest--dire : Que
le salut soit sur toi, toi, bien-aim de Allah . Lorsquil entendra cette parole, il
sera rempli de joie et la crainte de la mort sen ira tout comme la peur de la
tombe. Il souhaitera alors que son me quitte rapidement le bas-monde car il

62

aura entendu lannonce de bonne nouvelle rapporte par les anges. Mme
^Azrail lui annonce la bonne nouvelle. Ceux-l, les anges de la misricorde,
leur aspect rjouit le coeur et leurs visages sont comme un soleil.
De plus, le croyant saint nest devenu saint que parce quil a appris la science de
la religion, la croyance et les lois selon la voie de Ahlou s-Sounnah. Il a eu pour
croyance la croyance de Ahlou s-Sounnah, celle sur laquelle tait le Messager et
les compagnons ainsi que ceux qui les ont suivis sans discontinuit jusqu nos
jours. Quant celui qui na pas appris la science de Ahlou s-Sounnah, quoi quil
fasse comme actes dadorations, il ne deviendra pas un saint, quoi quil multiplie
comme vocations (dhikr) et rcitation du Qouran, quoi quil multiplie en
plerinages et en aumnes, il ne deviendra pas un saint.

La ralit du tasawwouf islamique


La louange est Allah Celui Qui a fait couler les larmes de ceux qui ont peur du
jour du jugement ; leurs larmes ont coul comme les sources et c'est Lui Qui a
loign les nuages de larmes, c'est Lui Qui a fait arroser par des nuages de
larmes les yeux de gens dont les cts ne retrouvent pas les couches tant ils
pleurent. Ils ont fait ainsi de la pit le meilleur de leur habit. La peur et la
crainte ont fait voler leur somnolence, eux qui, tandis que les gens sont heureux,
sont tristes. Alors que les larmes ont empch leur sommeil, ils pleurent ainsi
avec un cur attrist, ils ne se lassent pas de pleurer. Il est exempt de toute
imperfection Celui Qui fait rire et Qui fait pleurer, Celui Qui fait mourir et Qui
fait revivre.
Allah ta^ala dit ce qui signifie : Certes ceux qui ont dit : notre Seigneur est
Allah et qui ont suivi le droit chemin, les anges descendent sur eux, et leur
disent de ne pas avoir de crainte ni de chagrin en leur annonant la bonne
nouvelle du Paradis qui vous a t promis. Nous sommes chargs de vous
dans la vie d'ici-bas et dans l'au-del et vous y aurez ce que vos mes
dsirent et vous y aurez ce que vous attendez par la grce de Celui Qui
pardonne, du Trs Misricordieux .
Allah ta^ala dit ce qui signifie : Certes les saints de Allah n'ont pas avoir
de crainte ni tre chagrins, eux qui ont cru et qui ont fait preuve de pit,
eux l'annonce de bonnes nouvelles pour la vie de ce bas-monde et dans
l'au-del .
Il dit aussi ta^ala ce qui signifie : Ceux-l seront avec ceux qui Allah
accorde la grce, les prophtes, les vridiques, les martyrs, les vertueux et
quels bons compagnons que ceux-l !

63

Et Il dit ta^ala ce qui signifie : vous qui avez cru, craignez Allah et dites
des paroles justes. Il vous corrige vos actes et vous pardonne vos pchs et
celui qui obit Allah et Son messager aura gagn la grande russite .
Allah ta^ala a ordonn al-qawlou s-sadid, c'est une expression de la parole qui
est approuve dans la loi, ce n'est pas ce que les gens qui n'ont aucune
connaissance de la religion considrent comme de bonnes paroles parce qu'il se
peut que les gens qui ne sont pas pris en considration en raison de leur
ignorance de la religion, considrent des paroles mauvaises comme bonnes de
mme qu'il se peut qu'ils considrent les bonnes paroles selon la loi de Allah
comme mauvaises. Ce qui est prendre en considration, ce sont les gens qui
ont une comprhension de la religion c'est--dire qui connaissent le livre de
Allah et qui uvrent selon Ses lois. Voil ceux dont on prend en considration la
bonne comprhension. On les prend comme modles parce que la rgle
conforme la religion au sujet de laquelle deux musulmans ne se contredisent
pas, c'est que la chose approuve dans la Loi, voil ce qui est bon et ce que la
Loi dsapprouve, voil ce qui est mauvais. La masse qui ne connat pas la Loi et
qui ne sait faire qu'une chose, suivre les gens sans preuve et sans connaissance
des jugements de la loi dAllah, ceux-l prennent en considration l'apparence et
suivent toute personne qui se met brailler. Ceux-l ne se rendent compte de
rien selon le jugement dAllah.
Parmi les preuves qui nous sont arrives dans cette poque, c'est qu'il y a des
gens qui propagent des mensonges et des paroles corrompues au nom du
soufisme alors qu'en ralit, ils n'ont connu du soufisme que le nom. Ds lors,
pour viter de tomber dans leur pige, il convient de connatre la voie soufie
partir des matres, des gens de la Tariqah c'est--dire d'veiller une prise de
conscience chez les gens et de leur conseiller de s'loigner de ceux qui
embellissent ce que la Loi a enlaidi et qui enlaidissent ce que la Loi a embelli.
Le premier des soufis est Abou Bakr As-Siddiq, que Allah l'agre. Puis viennent
tous ceux qui lui furent semblables dans sa conduite qui consiste en ralit
suivre le Messager . Celui qui a agi avec un comportement pur l'gard de son
Seigneur, qui a t sincre envers son Seigneur dans son for intrieur, qui a eu
une bonne intention et qui a corrig son intention, c'est celui-l le soufi par
l'vocation du nom duquel les misricordes descendent.

Des exemples de certains grands soufis

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Le plus grand des soufis parmi ceux qui sont venus aprs les compagnons fut AlQarniyy : il tait connu pour ses vtements usags et par l'aspect us de son
apparence, les enfants pensaient qu'il tait fou. Seulement celui qui connat la
religion dAllah le connat vritablement. Le Messager de Allah a dit ce qui
signifie : Il a une mre l'gard de laquelle il est bienfaisant, il a t atteint
par la lpre. Allah ta^ala l'en a guri sauf la surface d'un dirham. Si jamais
vous le rencontrez, demandez-lui qu'il demande Allah de vous pardonner
Ensuite aprs le dcs du Messager alors que ^Oumar avait entendu le hadith
du Prophte, il avait demand du renfort du Ymen. Lorsque les combattants
arrivrent auprs de lui du Ymen pour l'aider dans le jihad, il leur
demandait s'il y avait parmi eux 'Ouways Ibnou ^Amr, jusqu'au moment o il
rencontra certains d'entre eux qui le connaissaient et qui lui dirent : Il est bien
avec nous . ^Oumar, que Allah l'agre, le rencontra. Il lui demanda :
- Es-tu bien le fils de ^Amr de la tribu et de Mourad ?
- Oui
- Tu avais la lpre et Allah t'en a guri si ce n'est la surface d'un dirham ?
- Oui
- Tu as une mre et tu es bienfaisant envers elle ?
- Oui
- Alors, demande Allah qu'il me pardonne.
C'est alors que par modestie, il lui a rpondu : Vous tes plus rcent que moi
dans le bon voyage . C'est--dire : Toi, Emir des croyants, tu viens d'arriver du
voyage de La Mecque.
^Oumar insistant auprs de lui, il leur fit des invocations pour quAllah leur
pardonne. Il s'agit de 'Ouways Ibnou ^Amr. Le Messager a dit son sujet qu'il
est le meilleur de ceux qui viendraient aprs les compagnons et qu'il est le
meilleur des saints aprs les saints parmi les compagnons.

^Oumar lui a dit : Je donne un crit mon reprsentant afin qu'il te donnera
de l'argent rgulirement . Il avait rpondu : Je prfre tre dans la pauvret

65

dans le dsert, c'est mieux pour moi . Il n'a pas accept qu'on lui donne un
salaire, il avait prfr sa pauvret la richesse et au confort. Regardez le matre
des soufis parmi les tabi^iyy, et regardez la calomnie de certains individus de
cette poque qui rabaissent la pauvret, qui font de la pauvret et du manque
d'argent un dfaut. Ils ne savent pas que celui qui est honorable selon le
jugement de notre Seigneur, c'est l'esclave qui est pieux, qu'il soit riche ou
pauvre. De plus de nombreux pieux sont pauvres. Aprs cela comment
quelqu'un prtendra-t-il tre musulman soufi ou tre un chaykh en religion en
blmant par la suite la pauvret sans dtail et en disant que la pauvret et l'Islam
ne sont pas compatibles ? Le soufisme c'est de contrarier ses passions. Allah
ta^ala dit ce qui signifie : Quant celui qui aura craint son Seigneur et qui
aura interdit son me la passion, le Paradis sera son refuge .
La passion, c'est toute chose vers laquelle penche l'me et qui lui convient,
mme si c'est au nom de la religion. C'est--dire que la personne qui suit les
passions de son me sans raison lgale religieuse est blmable parce qu'elle a
suivi sa nature et s'est mise en accord avec ses dsirs interdits et avec le dsir de
s'lever sur terre. C'est--dire que si la personne suit ses passions (et les passions
ici c'est d'tre en accord avec les dsirs de son me sans raison religieuse) ses
passions sont en accord avec les dsirs de son me. C'est comme par exemple
celui qui se prtend soufi et qui consomme du bien de l'aumne lgale (azzakat). Il fait que sa barbe soit longue, il met des habits uss pour que les gens
pensent qu'il est pauvre et lui donnent des aumnes en consommant ce bien. Il
aura commis ainsi un pch parce qu'il aura tromp les gens avec son apparence
et consomm un bien qui ne lui revient pas de droit. Ils ont pens que c'est une
preuve de l'agrment dAllah alors que c'en est loin. A titre d'exemple, il y a
celui dont les sens sont occups par les mlodies et l'agencement de ses
mouvements, comme ceux qui organisent des cercles d'vocations et qui se
proccupent de la mlodie, de la coordination de leurs mouvements pour avoir
tous la mme apparence. Ils dforment le nom de Allah et prononcent 'ah ou
bien 'ah ou bien 'ah 'ah ou bien 'ih. Ils brlent de l'encens et mettent des habits
semblables les uns aux autres, des toques qui se ressemblent pour que leur
aspect soit cohrent. Ils prolongent les lettres qui ne ncessitent pas de
prolongation et raccourcissent celles qui sont prolonges. Et ainsi de suite. Ces
gens-l se sont occups de l'apparence tout en oubliant l'application des
invocations vritables. Cela les a entrans dformer le nom dAllah.

66

De nombreuses personnes parmi les adeptes des tariqah et plus prcisment


parmi les adeptes des chadhouliyyah se sont habitus dformer le nom
dAllah. Au lieu de dire Allah, ils disent 'ah, 'ah, 'ah alors que 'ah dans la
langue arabe est un terme qui exprime la plainte et la douleur, tout ceci parce
que 'ah est facile prononcer. C'est--dire qu'ils ont ainsi compos des mlodies
et des rythmes qui sont en accord avec le mouvement rapide de leurs sursauts et
de leurs danses. L'garement a atteint certains d'entre eux jusqu' dire que faire
les invocations avec 'ah entranerait plus d'ouvertures qu'avec le nom de Allah.
Selon eux, celui qui dit 'ah parvient la saintet et il lui est dvoil des choses,
il ferait alors partie des gens de degr lev plus rapidement que celui qui dit
Allah. C'est de la mcrance, que Allah ta^ala nous en prserve.
Ils se sont mis pratiquer cela les vocations par 'ah par gard aux
mouvements auxquels ils se sont habitus, ils se sont mis ainsi dtester celui
qui fait les invocations avec le nom de Allah. Leur passion les a pousss la
discorde, le chaytan les a entrans la confusion et les a gars. Il leur est
apparu que ce qu'ils font, c'est cela l'amour envers Allah, alors qu'en ralit c'est
une dsobissance envers Allah. Si une personne dit, alors qu'elle est en train
d'effectuer sa prire 'Ahou 'akbar ou bien Sami^a 'ah liman hamidah , sa
prire est annule, ceci est en accord avec les quatre coles. Si 'ah tait un des
noms de Allah, ils n'auraient pas dclar que sa prire est annule par ce mot.
'Ah en arabe est compos de trois lettres, parce que la lettre qui est prolonge est
considre comme tant deux lettres ; si une personne baille alors qu'elle est en
train d'effectuer sa prire et qu'elle prononce le mot 'ah dlibrment, sa prire
est annule.
Changer le nom dAllah est interdit. Ils ont rajout cela qu'en ces occasions,
ils dansent d'une danse qui comporte le fait de se plier et de faire un mouvement
qui consiste plier le corps. Ceci est interdit pour les hommes comme pour les
femmes. Toutefois si la personne saute vers le haut cela est permis. Le tathanni,
c'est le fait de se plier du haut vers le bas ou le contraire et le takassour c'est le
fait de se pencher droite et gauche ; quant au fait de sauter vers le haut, c'est
un saut lger du haut vers le bas. Ceci est une des catgories de dsir et de
passion qui sont laids mais beaucoup de personnes ignorent que c'est laid.
Ceux-l pensent de mme qu'ils font partie des saints et ils attendent l'apparition
des prodiges sur leurs mains pendant les vocations. Pourtant celui qui dit 'ah au
lieu de Allah, celui-l sera trs loign de la saintet tant qu'il ne se sera pas
repenti et qu'il ne sera pas revenu de ses penses antrieures. Aprs quoi, il se
peut que Allah ta^ala le fasse parvenir la saintet, ou non.

67

Celui qui est imbu de lui-mme en se prtendant soufi alors qu'il est loign
selon le jugement de Allah ta^ala, celui-l ne fait pas partie de ceux qui sont
proches, des gens de la science, de la connaissance et du got sain ; ceux-l
savent que c'est chose laide.
Comment avons-nous su que l'invocation par 'ah n'est pas permise ? Nous
l'avons appris, nous en avons pris connaissance. Celui qui en revanche n'a pas
appris et qui a voulu par ignorance faire l'vocation de Allah, le diable lui dit :
dis 'ah, tu parviendras la saintet plus vite . S'il a cru que c'est de
l'vocation, le diable l'aura induit en erreur et l'aura fait tomb dans le pch
sans mme qu'il le sache. Il aura suivi ses passions et ses passions caches
l'auront fait tomber dans le pch. Al-Jounayd est le matre des soufis du dbut
du quatrime sicle de l'hgire, il tait galement un spcialiste de la
jurisprudence ; venaient ses assembles des personnalits littraires
spcialistes de la grammaire, de la rhtorique, de la jurisprudence, ils profitaient
de ses connaissances dans la science qu'ils lui demandaient.
Quant aux soufis, il tait un de leur adepte. Il a dit, quAllah l'agre : Nous
n'avons pas pris le tasawwouf par le fait de rapporter les paroles fortuitement,
mais nous l'avons pris aprs les veilles et la faim, aprs le dlaissement des
choses auxquelles la personne s'tait habitue et que l'me dsirait C'est-dire en contredisant les passions.
Parce que le tasawwouf part du comportement, tout comme le dit Harith qui est
l'un des compagnons du Messager de Allah r et qui fait partie des Partisans (al'ansar), il a dit : Je me suis retrouv dtourn du bas-monde, j'ai veill mes
nuits et j'ai assoiff mes jours, et c'est comme si j'avais le Trne de mon
Seigneur devant moi, comme si je voyais les gens du Paradis se rendre visite les
uns aux autres et comme si j'entendais les gens de l'enfer hurler l'intrieur
C'est--dire : je n'ai pas laiss mon me se prolonger dans les dsirs. Les soufis
n'interdisent pas ce que Allah a rendu licite.
Seulement, si on prend l'exemple des prophtes dAllah, l'un d'eux ne s'adonnait
pas aux plaisirs continuellement. Voici le Messager dAllah . Celui qui a connu
sa biographie aura su qu'il avait souvent faim, qu'il prfrait les autres luimme et qu'il avait faim la plupart du temps. On n'attisait pas de feu chez lui la
majeure partie du mois et sa famille se suffisait d'eau et de dattes. Voici Abou
Bakr que l'on a vu aprs qu'il fut devenu calife transporter certaines choses pour
en tirer les dpenses pour sa famille. On lui a dit : calife du Messager de
Allah nous te suffisons, pourquoi sors-tu travailler toi-mme ?

68

En rsum, le tasawwouf c'est la puret du comportement l'gard de Allah et la


vracit dans la parole, l'acte et l'intention, c'est viter l'interdit et s'attacher au
devoir, multiplier les actes surrogatoires d'obissance et attacher son cur
l'au-del, avoir de la piti pour les pauvres et les misreux, aider les veuves et
les ncessiteux, ne pas avoir le cur attach au bas-monde et son
embellissement, avec la modestie, l'humilit, la vue voile et la prservation des
organes, avec l'indulgence, la politesse, l'embellissement par les rgles de
politesse de la Loi et en suivant le Messager en toute chose, petite ou grande.

C'est galement uvrer selon la parole de Allah ta^ala qui signifie : Dis : si
vraiment vous aimez Allah, suivez-moi, il se peut que Allah vous accorde
Son agrment . Il devient clair que le soufi est celui qui a mis as-souf (la laine)
sur as-safa (la puret), qui a pris le chemin de Al-Moustafa (l'Elu), qui a donn
goter l'homme l'eau et la nourriture des pauvres et l'a fait goter son ego,
qui a fait en sorte que le bas-monde soit derrire son dos.

Allah, fais que nous soyons asctes dans ce bas monde, fais que nous
dsirions l'au-del et pardonne-nous afin que nous puissions complter le
manque qui est en nous, fais-nous connatre nos dfauts et accorde-nous la
russite pour les corriger. La louange est Allah le Seigneur des mondes.

Le TAWASSOUL
L'invocation par le degr des tres vertueux
Introduction pour prciser le sens du tawassoul
Le tawassoul, c'est demander Allah qu'une chose profitable se ralise ou
qu'une chose nuisible cesse par l'vocation du nom d'un prophte ou d'un saint,
en honneur pour celui par le degr duquel est fait le tawassoul. Faire le
tawassoul par le Prophte, un saint ou les uvres de vertu est une chose qui est
permise dans la Loi de l'Islam et qui comporte des rcompenses.

69

Il n'y a aucune considration donner ceux qui le renient car ils n'ont aucune
preuve en faveur de son interdiction, si ce n'est ce qu'ils se figurent tre des
preuves. Cependant, la Loi de l'Islam n'est pas fonde sur des illusions et sur
l'imagination. Ainsi, le tawassoul par le Prophte n'est en rien une forme
d'association, ce n'est pas une forme d'adoration d'autre que Allah. En effet,
selon les spcialistes de la langue eux-mmes, la dfinition de l'adoration ne
s'applique pas au tawassoul.
L'adoration est, selon eux, l'obissance avec l'extrme soumission. Al'Azhouriyy qui est l'un des grands spcialistes de la langue, rapportant de AzZajjaj, l'un des plus connus d'entre eux, a dit : "L'adoration al-^ibadah c'est
l'obissance avec une soumission extrme". Al-Farra' a dit la mme chose que
lui. Un autre savant linguiste a dit : "L'adoration est l'extrme limite de la
crainte et de la soumission". Un autre a dit : "C'est l'extrme limite de
l'humilit", conformment la parole de celui qui a fait l'explication du livre AlQamous, savoir Mourtada Az-Zabidiyy, l'ultime spcialiste de la Langue.
Ainsi le tawassoul n'est pas une adoration d'autre que Dieu. At-Tabaraniyy a
rapport que le Messager de Allah a enseign l'aveugle qui tait venu se
plaindre lui de la perte de sa vue, de dire :
.

((
))
(Allahoumma 'inni 'as'alouka wa 'atawajjahou 'ilayka binabiyyika Mouhammad,
nabiyyi r-rahmah. Ya Mouhammad 'inni 'atawajjahou bika 'ila rabbi fi hajati li
touqda li).

Ce qui signifie : (( Allah, je Te demande et je T'adresse mon invocation par


le degr de Ton prophte Mouhammad, le prophte de la misricorde.
Mouhammad, j'adresse mon invocation par ton degr mon Seigneur
concernant mon affaire pour qu'elle me soit rgle)).
Al-Hakim a rapport que le Messager dAllah

a dit :

((:
))
Ce qui signifie : Lorsque Adam a commis le pch, il a dit : Seigneur, je
Te demande par le degr de Mouhammad, de me pardonner .

70

Ibnou Majah a rapport que le Messager de Allah a dit ce qui signifie :


((Lorsquun homme sort de sa maison pour aller faire la prire et dit :
"Allahoumma 'inni 'as'alouka bi-haqqi s-Sa'ilin ^alayk wa bi-haqqi
mamchaya hadha. Fa 'inni lam 'akhrouj bataran wa la 'acharan wa la
soum^atan. Kharajtou t-tiqa'a sakhtika wa btigha'a mardatik. 'As'alouka 'an
tounqidhani mina n-nar wa 'an taghfira li dhounoubi. 'Innahou la yaghfirou
dh-dhounouba 'il-la 'ant" Allah charge pour lui soixante-dix mille anges qui
demandent qu'il soit pardonn et Allah l'agre jusqu' ce qu'il finisse sa
prire)).
Le sens du dou^a' est : " Allah, je Te demande par le degr de ceux qui Te
demandent et par le degr de ces pas que je fais maintenant. Je ne suis pas sorti
par fiert, ni ... ni par insincrit, ni par recherche d'loges. Je suis sorti par
crainte de la menace de ton chtiment et par recherche de Ton agrment. Je Te
demande de me sauver de l'enfer et de me pardonner mes pchs. Certes, ne
pardonne les pchs que Toi.
Al-Boukhariyy, (Mouhammad Ibnou Isma^il, mort en 265 H), dans son livre Al'Adabou l-Moufrad, chapitre de ce qu'on dit si la personne a t atteint par une
paralysie, d'aprs Ibnou ^Oumar, rapporte que sa jambe s'tait quasiment
paralyse. On lui avait alors dit : "Cite la personne que tu aimes le plus". Il a dit
alors : "Ya Mouhammad Mouhammad " et sa jambe a guri, comme s'il
n'avait rien eu.

Les Paroles de quelques Imams au sujet du Tawassoul


Le Hafidh ^Aliyy Ibnou ^Abdi l-Kafi, Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy (mort en
786h) dans son livre Chifa'ou s-Siqam fi Ziyarati Khayri l-'Anam en page 160 a
dit : "Sache qu'il est permis et qu'il est bien de faire le tawassoul, l'istighathah
la demande du renfort , le tachaffou^ la demande d'intercession par le
Prophte Allah soubhanahou wa ta^ala". Le caractre permis de ces
pratiques compte parmi les choses connues pour toute personne qui s'attache la
religion. C'est une chose bien connue partir des actes des prophtes et des
messagers, de la conduite des prdcesseurs vertueux les gens du Salaf , des
savants et du commun des musulmans. Personne parmi les gens qui s'attachent
la religion ne l'a jamais reni et en aucune poque nous n'avons entendu que
quiconque l'ait reni. Jusqu' ce que vienne Ibnou Taymiyah qui a dit ce sujet
des propos par lesquels il trompait les faibles d'esprit et les immatures. Il
ainnov ce en quoi personne ne l'avait prcd travers les sicles.

71

L'Imam ^Aliyy Ibnou ^Aqil Al-Hanbaliyy (mort en 503 h) dans son livre AtTadhkirah, manuscrit la bibliothque Dhahiriyyah Damas, a dit :
Il est recommand pour lui de se rendre la ville du Messager que Allah l'lve
davantage en degr, il va ainsi sa mosque et dit lorsqu'il entre : Bismi l-Lah,
Allahoumma salli ^ala Mouhammad wa 'ali Mouhammad wa ftah li 'abwaba
rahmatik... Allahoumma 'inni 'atawajjahou 'ilayka binabiyyika salla l-Lahou
^alayhi wa sallam, nabiyyi r-Rahmah. Ya Raoulou l-Lah 'inni 'atawajjahou
bika 'ila Rabbi liyaghfira li dhounoubi. Allahoumma 'inni 'as'alouka bihaqqihi
'an taghfira li dhounoubi) ce qui signifie : Par le nom de Allah, Allah, lve
davantage le degr de Mouhammad ainsi que celui de sa famille et ouvre pour
moi les portes de Ta misricorde... Allah, je T'adresse mon invocation par le
degr de Ton prophte , le prophte de la misricorde. Messager dAllah,
j'adresse mon invocation par ton degr mon Seigneur pour qu'Il me pardonne
mes pchs. Allah, je Te demande par son degr de me pardonner mes
pchs.
Ainsi dans ce tawassoul que cite Ibnou ^Aqil, il y a une preuve qu'il est de
l'habitude des musulmans de faire le tawassoul par le Prophte aprs sa mort
sans que personne ne l'ait jamais reni, l'interdiction n'tant venue que de la part
dIbnou Taymiyah. Or Ibnou ^Aqil est l'un des piliers des Hanbaliyy : il fait
partie de 'Ahlou t-takhrij un grade des savants de l'cole qui peuvent extraire
des jugements partir de la parole du moujtahid de l'cole, en l'occurrence ici
l'Imam Ahmad Ibnou Hanbal .
At-Tabaraniyy (Soulayman Ibnou 'Ahmad mort en 360 h) a rapport dans ses
deux livres Al-Mou^jam : Al-Kabir et As-Saghir, d'aprs ^Outhman Ibnou
Hounayf, qu'un homme allait et venait pour voir ^Outhman Ibnou ^Affan.
Seulement, ^Outhman ne lui prtait pas attention et n'tudiait pas son affaire. Il a
alors rencontr ^Outhman Ibnou Hounayf et s'est plaint lui ce sujet. Ce
dernier lui dit alors : Va l'endroit o l'on fait les ablutions, fais tes ablutions
puis accomplis deux rak^ah ensuite, dis : (Allahoumma 'inni 'as'alouka wa
'atawajjahou 'ilayka binabiyyina Mouhammad nabiyyi r-Rahmah. Ya
Mouhammad 'inni 'atawajjahou bika 'ila rabbi fi hajati li touqda li), ce qui
signifie : " Allah, je Te demande et je T'adresse mon invocation par le degr
de notre prophte Mouhammad, le prophte de la misricorde. Mouhammad,
j'adresse mon invocation par ton degr mon Seigneur concernant mon affaire
pour qu'elle me soit rgle". Va ensuite chez lui, j'irai avec toi.
Cet homme fit alors ce qu'il lui avait dit et se prsenta la porte de ^Outhman.
C'est alors que le portier vint le prendre par la main et le fit entrer auprs de
^Outhman Ibnou ^Affan qui le fit asseoir sa table et lui dit alors : De quoi as-tu
besoin ? Il lui a cit son affaire, le calife la lui rgla et lui dit : "Je ne me suis

72

rappel de ton affaire qu' cette minute". Puis l'homme sortit de chez lui et
rencontrant ^Outhman Ibnou Hounayf, il lui dit : Que Allah te rcompense en
bien : il n'a considr mon affaire et ne s'est occup de moi qu'aprs que tu lui as
parl de moi. Alors, ^Outhman Ibnou Hounayf lui dit : Par Allah, je ne lui ai pas
parl de toi. Mais voici ce dont j'ai t tmoin lorsqu'un aveugle est venu au
Messager de Allah se plaindre lui de la perte de sa vue. le Prophte lui a dit
ce qui signifie : "Si tu veux, tu fais preuve de patience et si tu veux, je fais des
invocations pour toi". L'homme lui dit alors : Messager de Allah, il m'est
difficile de supporter la perte de ma vue et je n'ai personne pour me guider. Il lui
dit alors ce qui signifie : Va l'endroit o l'on fait les ablutions, fais tes ablutions
puis accomplis deux rak^ah ensuite, dis ces paroles : (Allahoumma 'inni
'as'alouka wa 'atawajjahou 'ilayka binabiyyina Mouhammad nabiyyi r-Rahmah.
Ya Mouhammad 'inni 'atawajjahou bika 'ila rabbi fi hajati li touqda li), ce qui
signifie : " Allah, je Te demande et je T'adresse mon invocation par le degr
de notre prophte Mouhammad, le prophte de la misricorde. Mouhammad,
j'adresse mon invocation par ton degr mon Seigneur concernant mon affaire
pour qu'elle me soit rgle". L'homme fit ce qu'il lui avait dit. Par Allah, nous ne
nous tions pas spars et l'assemble n'avait pas dur longtemps que l'homme
est revenu et avait recouvr la vue, comme s'il n'avait jamais eu de handicap. AtTabaraniyy a dit : le hadith est sahih.
Il reprsente une preuve que l'aveugle a fait le tawassoul par le Prophte , sans
tre en sa prsence : cet homme est au contraire parti l'endroit ou l'on fait les
ablutions, a fait les ablutions et a fait des invocations dans les termes que lui
avait enseigns le Messager de Allah. Puis, il est revenu auprs du Prophte
alors que le Prophte n'avait pas quitt l'assemble, pour preuve la parole du
narrateur du hadith ^Outhman Ibnou Hounayf : Par Allah nous nous ntions pas
spars et l'assemble n'avait pas dur longtemps que l'homme est revenu en
ayant recouvr la vue.

Le Hafidh ^Aliyy Ibnou ^Abdi l-Kafi Taqiyyou d-Din As-Soubkiyy (mort en


786 h) dans son livre Chifa' ou s-Siqam fi Ziyarati Khayri l-'Anam en page 161 a
dit galement :
"Je dis que le tawassoul par le Prophte est permis dans tous les cas : avant
sa cration, aprs sa cration, pendant sa vie dans le bas-monde, aprs sa mort
durant le barzakh, aprs la rsurrection pendant les stations du jour dernier et
au paradis. et ce tawassoul est de trois genres..." Il a voqu le hadith de
^Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l'agre, qui a dit : Le Messager de Allah a
dit ce qui signifie : "Lorsque 'Adam a commis le pch, il a dit : Seigneur,
je te demande par le degr de Mouhammad de me pardonner. Allah lui dit :

73

Comment as-tu connu Mouhammad alors que Je ne l'ai pas encore cr. Il lui
a dit : Seigneur , parce que lorsque Tu m'as cr par Ta toute-puissance et
que Tu as insuffl en moi l'me honore qui T'appartient, j'ai lev les yeux et
j'ai vu inscrit sur les piliers du Trne : (Il n'est de dieu que Allah,
Mouhammad est le messager de Allah). J'ai su alors que Tu n'as joint Ton
nom que celle de Tes cratures que Tu aimes le plus. Allah dit : Tu dis vrai
Adam. Il est certes celle de Mes cratures que J'aime le plus. Comme tu M'as
invoqu par son degr, Je te pardonne et si ce n'tait cause de Mouhammad,
Je ne T'aurais pas cr". Al-Hakim a dit : "ceci est un hadith dont la chane de
transmission est sahih".

Mansour Ibnou Younis Al-Bouhoutiyy Al-Hanbaliyy, (le Chaykh des


hanbaliyy en Egypte de son poque, mort en 1051 H) dans son livre Kichafou lQina^ ^an Matni l-'Iqna^ Al-Hijawiyy (tome 2 / page 69) a dit : "As-Samariyy et
l'auteur de At-Talkhis ont dit : il n'y a pas de mal faire le tawassoul pour avoir
la pluie par les Chaykh et les savants pieux. Il a galement dit dans le livre AlMoudhahhab : Il est permis de demander Allah l'intercession par l'homme
vertueux. D'autres ont mme dit : ceci est recommand.

L'Imam 'Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal (mort en 241 h) a dit dans
son Mansak qu'il a crit pour Al-Marroudhiyy :
L'on fait certes le tawassoul par le Prophte lors de son invocation.
Cela signifie que celui qui demande la pluie, il lui est recommand, lors de sa
demande de la pluie, de faire le tawassoul par le Prophte. Il a confirm cela
d'une manire catgorique dans Al-Moustaw^ab et d'autres ouvrages. Puis il a
dit : Ibrahim Al-Harbiyy a dit : Faire des invocations auprs de la tombe de
Ma^rouf Al-Karkhiyy est un remde qui a donn ses preuves.

Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Houayniyy Az-Zabidiyy connu sous le


nom de Mourtada (mort en 1205 h) a dit dans 'It-hafou s-Sadati l- Mouttaqin bi
Charhi 'Ihya'i ^Ouloumi d-Din (Tome 10 / page130) ce qui suit :
Safwan Ibnou Soulaym Al-Madaniyy, Abou ^Abdi l-Lah et d'autres ont dit :
Abou l-Harth Al- Qourachiyy Az-Zouhriyy le spcialiste de la jurisprudence,
celui qui s'occupe d'actes d'adorations ; Ahmad a dit propos de son pre
Soulaym Mawla Houmayd Ibnou ^Abdi r-Rahman Ibni ^Awf : On demande la

74

pluie par le mrite de ses propos et les gouttes tombent du ciel par la cause de
son vocation. Une autre fois il a dit : Il est digne de confiance, il compte parmi
les meilleurs esclaves dAllah qui sont vertueux. Al-Waqidiyy et d'autres ont dit :
il est mort en 132 h l'ge de soixante-douze ans, et un ensemble de
Mouhaddith a transmis de lui.

Mouhammad 'Amin Ibnou ^Abidin (mort en 1252 h ) a cit dans son


commentaire Raddou l- Mouhtar ^ala d-Dourri l-Moukhtar (Tome 1 / Page 254
) ce qui suit :
As-Soubkiyy a dit : Il est bien de faire le tawassoul par le Prophte son
Seigneur et personne parmi les gens du Salaf les gens des trois premiers
sicles ou parmi le Khalaf ceux qui sont venus aprs eux ne l'a reni, mis
part Ibnou Taymiyah qui a ainsi innov ce qu'aucun savant avant lui n'avait dit.

Le Hafidh Ahmad Ibnou l-Houayn Al-Bayhaqiyy (mort en 458 h) a dit en


rapportant de Al-Bidayah wa n-Nihayah de Ibnou Kathir (Tome 7 / page 91)
d'aprs Maliki d-Dar qui tait charg du trsor public des musulmans Baytou lmal de ^Oumar qu'il a dit : Les gens ont t atteints de famine l'poque de
^Oumar. Un homme est alors venu la tombe du Prophte et a dit :
Messager de Allah, demande la pluie pour ta communaut, ils sont sur le point
de prir. Cet homme a alors vu dans le rve quelqu'un lui dire : Passe ^Oumar
le salam et annonce lui la nouvelle qu'ils auront la pluie et dis lui : fais bien
preuve de bonne volont et d'ardeur. L'homme est alors all voir ^Oumar et lui
a annonc cela. ^Oumar s'est alors mis pleurer et a dit : Seigneur, s'ils en
sont l, c'est bien que je suis incapable de faire plus.
Le point relever dans le hadith, c'est que le compagnon s'est rendu la tombe
du Messager pour faire le tabbarouk la recherche de bndiction et
l'istighathah la demande du renfort ; et personne ne la blm ou n'a reni
cela, ni ^Oumar ni personne d'autre.

Le Hafidh 'Ahmad Ibnou ^Aliyy Abou Bakr Al-Khatib Al-Baghdadiyy (mort


en 462 h) dans Tarikh Baghdad (tome 1 / page 123) avec une bonne chane de
transmission a dit ce qui suit, d'aprs ^Aliyy Ibnou Maymoun qu'il a dit : J'ai
entendu Ach-Chafi ^iyy dire : je fais certes le tabbarouk par Abou Hanifah et je
me rends sa tombe chaque jour. Si j'ai un besoin, j'accomplis deux rak^ah puis
je me rends sa tombe et je demande Allah ta^ala pour qu'Il m'accorde la

75

chose dont j'ai besoin et ce, auprs de sa tombe. Rapidement mon affaire est
rgle.

L'Imam Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazaliyy (mort en 505 h) dans


son livre 'Ihya'ou ^Ouloumi d-Din (tome 1/ page 260) au chapitre "La visite de
Mdine et les rgles de comportement" a dit ce qui suit :
Le visiteur dit : (Allahoumma qasadna nabiyyaka moustachfi^ina bihi 'ilayka fi
dhounoubina) ce qui signifie : " Allah, nous avons pris pour destination Ton
prophte, en demandant son intercession envers Toi pour nos pchs". Il dit la
fin : (Wa nas'alouka bi manzilatihi ^indaka wa haqqihi 'ilayka) ce qui signifie :
"Et nous Te demandons par son rang que Tu lui as accord et par son degr.

Dans le livre Fatawa de Chamsou d-Din Mouhammad Ibnou Abi l-^Abbas


Ar-Ramliyy (mort en 1004 h) en marge de Al-Fatawa l- Koubra ( page 382)
figure ce qui suit :
Il fut interrog propos de ce que font certains gens du commun lors des
preuves qui disent : " chaykh Untel, Messager de Allah " et ce qui est
semblable cela comme recherche du renfort par les prophtes et les messagers ,
les saints, les savants et les vertueux si cela est permis ou non ? D'autre
partD'autre part, les messagers, les prophtes, les saints, les vertueux et les
chaykh peuvent-ils secourir aprs leur mort ? Et qu'est ce qui confirme cela ?
IIl a rpondu : "La recherche du renfort par les prophtes, les messagers, les
saints et les vertueux peuvent tre des renforts aprs leur mort car le fait d'avoir
des miracles pour les prophtes et des prodiges pour les saints ne s'interrompt
pas leur mort. En ce qui concerne les prophtes, ils sont vivants dans leurs
tombes : ils accomplissent la prire et le plerinage comme cela a t transmis
par les nouvelles rapportes. Ainsi le renfort de leur part est pour eux un
miracle.

En ce qui concerne les saints, c'est pour eux un prodige." En effet, il est de la
croyance des gens de vrit qu'il advient aux saints, que ce soit volontairement
de leur part ou en dehors de leur volont, des choses extraordinaires que Allah
ta^ala fait exister par leur cause.

76

Nourou d-Din ^Aliyy Al-Qari dans leur commentaire dAl-Michkat a dit :


"Le Chaykh de nos chaykh, le savant des grands savants spcialistes Chamsou
d-Din Ibnou l-Jazriyy dans l'introduction de son explication des Masabih, qu'il a
appele Tas-hihou l-Masabih a dit : J'ai visit sa tombe Nayabour (c'est-
dire Mouslim Ibnou l-Hajjaj Al-Qouchayriyy) et j'ai lu une partie de son Sahih
titre de recherche de bonne nouvelle et de bndiction auprs de sa tombe. J'ai
vu les manifestations de la bndiction et l'espoir des demandes exauces sur le
lieu mme o il est enterr".

L'Imam Malik, que Allah l'agre, a dit au calife Al-Mansour lorsqu'il a effectu
le plerinage et a visit la tombe du Prophte et qu'il a interrog Malik en lui
disant :
" Abou ^Abdi l-Lah, est-ce que je fais face la Qiblah pour faire des
invocations ou est-ce que je fais face au Messager de Allah ? Il lui a dit :
"Pourquoi dtournerais-tu de lui ton visage alorsqu'il est celui par le degr
duquel ton pre Adam et toi-mme vous invoquez Allah ta^ala ?Fais-lui face
et demande qu'il intercde pour toi, Allah fasse qu'il intercde."
Le Qadi ^Iyad a mentionn ceci dans son livre Ach-Chifa' et l'a rapport avec
une chane de transmission sahih.

Al-Hakim a rapport que ^Oumar que Allah l'agre a donn un discours aux
gens et leur a dit : " gens, le Messager de Allah considrait Al-^Abbas comme
un fils considre son pre : Il l'honorait, le respectait et respectait son serment ;
Alors prenez pour exemple le Messager de Allah envers son oncle Al-Abbas et
prenez-le pour faire le tawassoul Allah pour tout ce qui vous arrive."

Certes, si ^Oumar a fait le tawassoul par Al-^Abbas aprs la mort du Prophte,


ce n'est pas en raison de la mort du Messager mais c'est pour respecter le droit
de sa parent avec le Prophte (Allahoumma 'inna l-yawma 'atawajjahou bi
'ilayka limakani min nabiyyik" ce qui signifie : " Allah, les gens T'ont adress
leur invocation par moi en raison de ma parent avec Ton Prophte." AzZoubayr Ibnou Dhakkar a rapport cela.

77

Par ailleurs le fait qu'une chose a t dlaisse n'est pas une preuve qu'elle est
interdite comme cela est dcrt dans les livres des fondements de la croyance.
Le fait que ^Oumar a dlaiss le tawassoul par le Prophte ne constitue pas
une preuve que le tawassoul est interdit autrement que par celui qui est vivant et
prsent. En effet, le Prophte a dlaiss de nombreuses choses permises. Estce que le fait qu'il les a dlaisses est une preuve de leur interdiction ?

Le grand savant Mouhammad Ibnou 'Ahmad Mayyarah Al-Malikiyy dans son


livre Ad-Dourrou th-Thamin wa l-Mawridou l-Ma^in, Charhou l-Mourchidi lMou^in ^ala d-Darouriyyi min ^Ouloumi d-Din du Chaykh ^Abdou l-Wahid
Ibnou ^Achir Al- 'Ansariyy Al-'Ach^ariyy Al-Malikiyy que Allah leur fasse tous
deux misricorde a dit :
" Allah nous faisons le tawassoul par le degr-al-jah-de la plus aime des
cratures, celle qui a selon Ton jugement le plus minent degr, notre matre et
notre Prophte Mouhammad et par le degr al-jah- de tous les prophtes, les
messagers, les gens de la bataille de Badr, tous les saints les saints hautement
vridiques, les martyrs et les vertueux, de ne pas laisser un seul pch sans que
Tu le pardonnes, un tourment sans que Tu nous en dgage, un dfaut sans que
Tu le caches, une dette sans que Tu nous en acquittes, un ennemi sans que Tu
nous prserves de son mal, un malade sans que Tu le satisfasses, Toi le plus
Misricordieux des misricordieux, Seigneur des mondes."

Ibnou ^Achir, l'Imam, le Chaykh ^Abdou l-Wahid Al-'Ansariyy Al'Ach^ariyy Al- Malikiyy, que Allah lui fasse misricorde a dit :
"Je demande toujours l'utilit par Lui
de la part de notre Seigneur, par le degr -al-jah- du Matre des gens."

Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapport du hadith de 'Anas ; selon la version de


Mouslim, d'aprs lui, il a dit : "Lorsque le Prophte a effectu le lancer la
Jamrah, qu'il a gorg ce qu'il a sacrifi et qu'il s'est fait ras, il a dsign au
coiffeur la partie droite de sa tte. Il l'a donn au coiffeur. Puis, il a appel
Abou Talhah Al-'Ansariyy et lui a donn des cheveux. Puis, il a dsign son ct
gauche et a dit ce qui signifie : "Rase." Celui-ci l'a ras. Il a donn les cheveux
Abou Talhah et a dit ce qui signifie : "Partage-les entre les gens."

78

Dans ce hadith il y a une recherche de bndictions -tabarrouk- par les traces du


Messager de Allah parce que les cheveux ne se mangent pas. On les utilise
pour autre chose que pour s'en nourrir. Le Messager dAllah a incit sa
communaut faire le tabarrouk par ses traces. Khalid Ibnou l-Walid avait une
qalansouwah -une toque- l'intrieur de laquelle il avait mis des cheveux de la
mche frontale du Messager de Allah lorsqu'il s'tait ras lors de la ^Oumrah de
la ja^ranah.
Mouslim a rapport dans le sahih d'aprs ^Abdou l-Lah Ibnou Kayan Mawla
'Asma'i Bintou Abi Bakr, qu'il a dit : "Elle a sorti pour nous une tunique longue joubbah- capuche, de modle persan, dont l'encolure tait orne de brocart et
les emmanchures ourles. Elle a dit : C'est la tunique longue du Messager
dAllah , elle tait chez ^A'ichah. Lorsquelle est morte j'en ai pris possession.
Le Prophte la mettait. Nous la lavons pour les malades et nous cherchons
par elle la gurison."

Dans le livre Sou'alat ^Abdi l-lah Ibni 'Ahmad Ibni Hanbal li 'Ahmad,
^Abdou l-lah a dit :
"J'ai interrog mon pre (l'Imam 'Ahmad) propos de l'homme qui touche le
pommeau du Minbar avec l'intention de faire le tabarrouk, ainsi que sur le fait
de toucher la tombe du Prophte. Il a dit : Il n'y a pas de mal en cela.

Ibnou l-Jawziyy a rapport dans Manaqib 'Ahmad avec une chane de


transmission ininterrompue jusqu' ^Abdou l-Lah Ibnou 'Ahmad Ibnou Hanbal
qu'il a dit : "J'ai vu mon pre c'est- dire 'Ahmad Ibnou Hanbal prendre un des
cheveux du Prophte le mettre sur ses lvres et l'embrasser. Je pense l'avoir
vu le poser sur ses yeux, la plonger dans l'eau puis en boire pour chercher la
gurison. Je l'ai vu prendre un rcipient du Prophte , le laver dans ......., puis
boire dedans."

At-Tabaraniyy a rapportdans Al-'Awsat et Al-Kabir d'aprs Handhalah Ibnou


Houdhaym qu'il a dit : "Je suis all avec mon grand-pre chez le Messager
dAllah . Il a dit : " Messager de Allah, j'ai des enfants qui ont atteint l'ge
d'avoir des barbes et d'autres plus jeunes. Celui -l est le plus jeune d'entre eux.
Il m'a rapproch du Messager dAllah qui a pass sa main sur ma tte et a
dit : (Baraka l-Lahou fik), ce qui signifie : "Que Allah te bnisse."

79

Adh-Dhayyal a dit : "Je vois Handhalah. Vient lui l'homme dont le visage est
tumfi ou la brebis dont le pis est enfl, il dit : Bismi l-Lah en posant sa main
sur l'endroit touch par la main du Messager de Allah puis il passe la main et
l'enflure disparat."

Le Hafifh Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy a dit dans l'un de ses pomes appel
An-Nayyiratou s-Sab^ : " mon matre, Messager de Allah mes pomes sont
honors par des loges composs en ton honneur.

As-Souyoutiyy a dit dans le livre Al-Khasa'isou l-Koubra, chapitre la vie du


Prophte dans sa tombe et la prire qu'il accomplit.
Abou Ya^la a rapport d'aprs Abou Hourayrah qu'il a dit : "J'ai entendu le
Messager de Allah dire ce qui signifie : "Par Celui qui dtient mon me par
Sa toute puissance, ^Ia Ibnou Maryam redescendra sur terre et lorsqu'il se
tiendra auprs de ma tombe et qu'il dira : Mouhammad, je lui rpondrai."
Le Chaykh ^Abdou l-Lah Ibnou Mouhammad Ibnou s-Siddiq AlGhoummariyy Al- Haaniyy, que Allah lui fasse misricorde a dit dans son livre
appel 'Irghamou l-Moubtadi^i l-Ghabiyy bi Jawazi t-Tawassouli bi n-Nabiyy,
ce qui suit : "Le tawassoul, la demande du renfort, la demande de l'intercession
par le matre des gens, notre prophte Mouhammad le flambeau irradiant les
tnbres, tout cela fait partie des bonnes choses recommandes et
particulirement lors des preuves. C'est sur cette voie qu'ont avanc les savants
qui uvrent pour la religion, les saints, qui s'occupent d'adorations, les matres
spcialistes du hadith, les imams qui nous ont prcds, comme l'a dit AsSoubkiyy, d'aprs ce qu'a rapport l'auteur de Faydou l-Qadir : Et il est bien de
faire le tawassoul, la demande du renfort, la demande de l'aide, la demande de
l'intercession par le Prophte son Seigneur. Personne parmi les gens du Salaf
ni du Khalaf n'a reni cela".

Voil donc toutes ces paroles qui comportent la croyance de Ahlou s-Sounnah
wa l-Jama^ah propos du caractre permis du tawassoul par les prophtes et les
saints, des paroles qui rfutent la croyance de ceux qui prtendent
mensongrement faire partie du Salaf. Ce sont des paroles qui mettent en
vidence la croyance des 'Ach-^ariyy et des Matouridiyy, qui est la croyance des

80

compagnons et de ceux qui les ont suivis correctement, qu'ils fassent partie des
gens du Salaf ou du Khalaf.
En rsum, le tawassoul n'est en rien une adoration d'autre que Dieu mais n'est
qu'une recherche des causes par lesquelles on espre l'exaucement de la part du
Tout-Puissant. La preuve du Qour'an tant sa parole ta^ala :
}
{
Ce qui signifie : " vous qui avez cru, craignez Allah et recherchez pour Son
agrment les causes par lesquelles on fait le tawassoul".
Aucun savant dAhlou s-Sounnah n'a reni le tawassoul. Ibnou Taymiyah a t
le premier poser des restrictions qui ne font pas partie de la religion ( savoir
qu'il serait une condition que la personne par laquelle on fait le tawassoul soit
vivante et prsente sur le lieu o est fait le tawassoul). Par cette innovation, il a
interdit ce que Allah n'a pas interdit ni Son Messager, ceci a t largement
dmontr par les preuves que nous avons prsentes. L'interdiction du tawassoul
par les wahhabites et leurs soutiens n'est finalement quune vaste entreprise
destine priver les musulmans de la bndiction des prophtes et des saints et
destine faire passer l'ensemble des musulmans pour des mcrants.
Et Allah sait plus que tout autre.

Lhonneur quAllah accorde Ses waliyy vertueux


La louange est Allah Qui a fait descendre sur Son esclave le Livre dans lequel
Il na pas fait danomalies. Que la meilleure invocation et le meilleur salut soient
accords notre matre Mouhammad, la meilleure des cratures, le meilleur des
gens, ainsi qu sa famille, ses compagnons et ses successeurs sur la
rectitude.

Allah tabaraka wa ta^ala dit :

81

[Sourat Younous / 62-63-64] ce qui signifie : Certes, les waliyy de Allah, les
saints, nauront aucune crainte, ils nauront pas tre chagrins, ceux-l
mmes qui ont cru et qui faisaient preuve de pit auront lannonce de
bonne nouvelle dans le bas-monde et dans lau-del .
Al-Boukhariyy a rapport daprs Abou Hourayrah du Messager dAllah
daprs ce quil rapporte de son Seigneur, quIl a dit :

ce qui signifie : Celui qui prend pour ennemi lun de Mes waliyy, Je lui
annonce un chtiment. Mon esclave ne se rapproche pas tant de Mon
agrment que par ce que Jai rendu obligatoire sur lui . Ce hadith fait partie
des hadiths non-explicites, auxquels on ne donne pas le sens apparent, mais une
interprtation par un autre sens et qui est correct. Ce hadith comporte beaucoup
dinformations prcieuses et profitables. Parmi elles il y a linterdiction de
prendre pour ennemi un saint, et le fait que cela comporte une menace dun
chtiment grave pour celui qui prendrait les saints vertueux et vridiques
dAllah pour ennemis. Ainsi, la parole du Prophte quil rapporte de son
Seigneur :

Signifie : Je lui annonce un chtiment .


Le saint vertueux est celui qui a pris le chemin de la droiture dans lobissance
Allah ^azza wa jall, de sorte quil a accompli les devoirs et vit les interdits, et
il a persvr sur au moins un des actes surrogatoires. Celui-l atteindra par la
volont dAllah le degr de saint vertueux.

Celui qui a atteint ce degr aura lannonce de bonne nouvelle de mourir sur la
foi, car celui qui passe au nombre de ceux que Allah aime en atteignant la
saintet ne redeviendra pas aprs cela lennemi de Allah, Allah le protge de la
mcrance.
Allah ^azza wa jall dit :

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Ce qui signifie : Certes, ceux qui ont dit : Notre Seigneur est Allah et ont
pris le chemin de droiture, les anges descendent sur eux et leur disent :
Nayez pas de crainte, ne soyez pas chagrins, vous lannonce de bonne
nouvelle du paradis qui vous a t promis, nous sommes vos allis dans le
bas-monde et dans lau-del, vous y aurez ce que vos mes dsirent et vous
aurez ce que vous souhaitiez .
Allah ^azza wa jall dit :

[Sourat Al-Baqarah / 197] ce qui signifie : Prenez des provisions, et la


meilleure des provisions est la pit, et craignez-Moi, vous qui tes dots de
raison . Or certains grands saints ont dit : Celui qui a t occup par
lobligation au dtriment du surrogatoire, celui-l est excus. Et celui qui a t
dtourn par le surrogatoire aux dpens de lobligatoire, celui-l est un
prtentieux .
Ainsi donc, accomplir les obligations permet de se rapprocher de lagrment
dAllah beaucoup plus que daccomplir les actes surrogatoires. A vous donc
daccorder la priorit lobligation aux dpens du surrogatoire, conformment
la rgle cite. Et la meilleure des uvres dans labsolu, cest la croyance en
Allah et en Son messager

83

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