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ET DE LA LOGISTIQUE
AU MAROC
LE SECTEUR DU TRANSPORT ET DE LA
LOGISTIQUE AU MAROC
Le ministère de l’Économie et des Finances vient de réviser en septembre ses prévisions de taux de
croissance du PIB pour cette année. Celui-ci devrait atteindre 4,8%, soit plus que les 4,5% initialement
prévus dans la loi de finances 2013. L’excellente campagne agricole, le bon comportement des IDE et le
dynamisme de la demande intérieure auraient, entre-autres, motivé cette décision. La croissance
économique nationale serait de 2,5% en 2014.
La facture énergétique ne va pas s’effondrer en 2013: le pétrole a l’air très stable et rien n’augure une
baisse.
Malgré une stabilisation des importations et des exportations, il faut s’attendre à une légère
augmentation du déficit commercial, car à ce jour la croissance des importations est toujours plus forte
que celle des exportations. À fin 2013, ce sont plus de 200 milliards de dirhams (+/- 17,4 milliards
d”euro) de déficit commercial qui attendent le Maroc.
Les besoins en financement de l’État sont devenus importants, de l’ordre de 70 milliards de dirhams (+/-
6,09 milliards d’euro) par an, compte tenu notamment du déficit budgétaire récurrent. À elle seule, la
dette de la trésorerie générale atteindra à fin 2013 7,5% du PIB.
La Caisse de Compensation et l'Emploi dans la fonction publique jouent un rôle essentiel dans la
stimulation de la consommation intérieure. Si on y ajoute les dépenses d'investissements sur le budget
de l'État et la gestion parallèle des comptes spéciaux, il s'agit d'une injection d'environ 165 milliards de
dirhams (+/- 14,35 milliards d’euro) chaque année soit 20% du PIB. Cette forte injection annuelle de
fonds de l'État dans l’économie, conjuguée à environ 20 milliards de dirhams (+/- 1,74 milliards d’euro)
d'investissements directs étrangers (IDE) (les IDE ont augmenté de 40% pendant le premier semestre de
2013), permet au pays de maintenir sa croissance et de continuer d'avoir la grâce des institutions
internationales.
* (wisselkoers 13/0/2014: 1 Marokkaanse dirham = 0,08698 euro)
Le projet de loi de finances pour l’année 2013 s’articule autour des quatre axes prioritaires suivants:
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2. L'OFFRE DU SECTEUR MAROCAIN DU TRANSPORT ET DE LA LOGISTIQUE
Le secteur du transport et de la logistique est un secteur porteur pour l’économie nationale avec
100.000 emplois directs et une contribution de 5% au PIB pour l’ensemble de la filière logistique dont 3%
pour le chargement et le transport.
L’importance du secteur du transport et de la logistique se mesure également par son impact direct sur
la compétitivité du tissu économique aussi bien en termes d’export que d’import. Selon le ministère de
l’Equipement et du Transport, le coût logistique intégré représente au Maroc 20% du PIB, taux supérieur
à celui d’autres pays émergents comme le Brésil, le Mexique et la Chine où ce ratio varie entre 15% et
17%. C’est la raison pour laquelle, ce secteur figure parmi les principales priorités du gouvernement. Ce
dernier engage tous ses efforts afin de réaliser une infrastructure de base moderne, facilitant les
échanges locaux, régionaux et internationaux et assurant la fluidité, le confort et la sécurité des
déplacements des biens et des personnes.
Pour accompagner le développement du secteur, plusieurs instituts publics dédiés aux formations dans
les domaines du transport et de la logistique ont été créés au Maroc, notamment par l’Office de la
Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT - www.ofppt.ma). Aussi, les écoles
supérieures privées ont intégré dans leur offre de formation des cycles de formation et des
spécialisations dans ces filières. Aujourd’hui, les métiers du transport et de la logistique présentent de
très belles perspectives professionnelles. Les possibilités de carrière sont très diversifiées (transit et
douane, transport routier, maritime, aérien, ferroviaire…).
Un ensemble d’atouts font de la logistique au Maroc un secteur prometteur et en pleine évolution, aussi,
la position géographique du Maroc au carrefour des échanges entre le Nord et le Sud, l’Est et l'Ouest
renforce sa vocation logistique. Ce fort potentiel de développement du secteur, sera davantage mis à
Dans un environnement de plus en plus compétitif, le Maroc a plus que jamais besoin d’un secteur de
transport concurrentiel et dynamique en phase avec les chantiers structurants engagés et les grandes
réformes entamées par le Maroc dans la perspective d’améliorer la compétitivité et la productivité de
son tissu économique. En effet, ce secteur contribue à hauteur de 5,8% du total des valeurs ajoutées et
10,3% de celle des activités tertiaires en 2011 aux prix constants. Sa valeur ajoutée est passée de 19,6
milliards de dirhams (+/- 1,71 milliards d’euro) en 2000 à 33,8 milliards de dirhams (+/- 2,94 milliards
d’euro) en 2011, soit une croissance annuelle moyenne de 5%. En termes d’emplois créés, le transport (y
compris entrepôts et communications) a employé, en 2011, près de 493.460 personnes ce qui
représente 4,7% de la population active occupée, dont 76% dans le milieu urbain. Le transport routier
constitue le principal mode de transport domestique des marchandises dans la mesure où il représente
plus de 75% du fret national (hors phosphates). Les camions demeurent le premier moyen de transport
routier des marchandises. Ce parc est constitué de 20.000 transporteurs, possédant 73.275 camions
dont 53% pour compte d’autrui et 47% pour compte propre.
En outre, le transport, et en particulier celui des marchandises, est indéniablement nécessaire au bon
fonctionnement du tissu productif de par sa présence au niveau de tous les maillons de la chaîne de
valeur, de l’amont à l’aval. Il s’agit, de ce fait, d’un secteur d’appui contribuant à la croissance nationale,
comme en témoigne la corrélation positive entre l’évolution de l’activité économique globale et la
croissance du secteur. De même, le rôle du secteur du transport est capital dans l’intégration de
l’économie nationale dans l’économie mondiale ainsi que dans le désenclavement des zones reculées du
territoire national permettant de juguler les pressions monopolistiques et les inégalités interrégionales.
Toutefois, le transport des marchandises reste relativement peu développé en raison de sa structure
fragmentée. La composition du secteur est dominée par les TPE et les PME qui représentent 95% des
entreprises opérant dans le secteur dont 90% sont des entreprises individuelles, qui détiennent chacune
une flotte moyenne de 3 à 5 camions. Ces petites entités échappent généralement à la réglementation
sociale et fiscale face aux entreprises structurées qui ne représentent que 10%. A cela, il convient
d’ajouter la vétusté du parc national, dont l’âge moyen est de 13 ans et des insuffisances enregistrées en
matière d’organisation et de gestion. Pour surmonter ces handicaps, le Maroc s’est engagé, ces
dernières années, dans un processus de modernisation du secteur et du développement de ses
infrastructures. L’objectif est alors d’introduire la concurrence, de réguler le marché et d’encadrer les
petits opérateurs, dont la majorité exerce son activité dans l’informel (la part de l’informel dépasse 40%)
afin de mettre à niveau ce secteur pour qu’il assure son appui à l’activité économique nationale.
Malgré la réforme de 2003, le transport de personnes pose toujours problème. Les infrastructures se
développent mais les opérateurs ont du mal à se structurer.
Une décennie après ladite réforme, la fédération est en train d’élaborer une feuille de route pour
préparer le secteur à la libéralisation, telle qu’annoncée dans le préambule de la loi sur la libéralisation
du transport de marchandises.
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Selon la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc - www.cgem.ma) le parc du TRV
(Transport Routier de Voyageurs) est constitué de 5 943 autocars, 2 373 bus scolaires, 1 070 véhicules de
transport privé de personnel et 4 351 engins circulent pour le compte d’entreprises de transport
touristique.
En ce qui concerne le transport routier en commun de voyageurs, la CGEM met en exergue les points
faibles de l’organisation du secteur basée sur les agréments accordés en l’absence de toute
transparence, engendrant une rente estimée à 1,5 milliard de DH (+/- 0,13 milliards d’euro) par an
transféré par les professionnels du transport au profit des bénéficiaires des titres de transport accordés
de manière discriminatoire au lieu d’être affectée à l’investissement pour la maintenance préventive et
le renouvellement du parc en circulation qui est dans un état de vétusté avancée.
Comme pour le transport routier en commun de voyageurs, le transport routier de marchandises souffre
de plusieurs dysfonctionnements.
Parmi eux, la pléthore du parc de transport informel, une offre surdimensionnée par rapport à la
demande, l’avilissement des tarifs malgré la publication des coûts de référence, la persistance de
l’atomicité du secteur et la faiblesse chronique du pavillon marocain dans les flux du transport
international routier. Ces dysfonctionnements génèrent des handicaps au développement de
l’investissement.
Si on scrute davantage la branche TIR (Transport International Routier), on se rend compte avec une
acuité particulière des carences sectorielles. 400 entreprises spécialisées totalisant 1 400 véhicules
assuraient 80% du volume de marchandises avec l’UE, alors que le trafic demeurait nul avec ses voisins
maghrébins! Une étude réalisée en juillet 2012 par le cabinet international «Advanced Logistics Group»
pour le compte du Ministère du Transport et de l’Equipement concluait que le TIR représente plus de 8%
du trafic global de marchandises au Maroc, 10% du transport routier, et occupe la deuxième place après
le transport maritime. Sa part dans les échanges de marchandises avec l’Union Européenne est
beaucoup plus importante. Elle est en moyenne de 20% (15% pour les importations et 33% pour les
exportations), en raison de la proximité géographique, mais aussi «de la rapidité et de la flexibilité de ce
mode transport». Il en ressort aussi que l’UE représente près de 80% des origines et des destinataires du
TIR marocain. Le reste étant dispersé entre l’Europe de l’Est et certains pays de l’Afrique subsaharienne à
travers la Mauritanie.
Cependant, le trafic vers les autres pays du Maghreb, jusqu’en Egypte, est nul compte tenu de la
fermeture des frontières avec l’Algérie. Malgré ce déséquilibre, le TIR marocain a enregistré depuis 2000
un taux de croissance annuel moyen du volume de marchandises de 7% jusqu’en 2008. Cette tendance
s’est inversée en 2009 du fait de la crise. Ainsi, le volume transporté avait reculé de 8% par rapport à
l’année précédente. Entre ces deux années, le nombre de véhicules TIR entrant et sortant du Maroc est
passé de 193 000 à 182 000, soit une diminution de 6%, alors que ces mouvements connaissaient un
rythme de croissance moyen de 3,3% par an. C’est le port de Tanger qui accapare le plus gros du trafic
TIR avec 85% du volume en 2009, grâce à sa proximité avec Algesiras. Entre 2001 et 2009, Tanger a
affiché un taux de croissance moyen de 10% par an, mais l’étude est muette sur les conséquences du
transfert de cette activité vers Tanger Med en 2010.
Etant donné la nature des produits transportés, le Maroc aura besoin à terme d’une flotte spécialisée,
comprenant notamment des véhicules à température contrôlée et des camions dédiés au textile
(vêtements suspendus). Dans le détail, les fruits et légumes représentent 75% des exportations, les
produits industriels 8% et le textile 4%. Pour leur part, les importations restent dominées par les produits
Autre constat: le pourcentage des fruits et légumes en matière de TIR révèle une forte saisonnalité, avec
une pointe entre janvier et mai. Du coup, les opérateurs du TIR concentrent leur activité sur une période
qui s’étale sur 5 mois.
Par ailleurs, les nationaux sont fortement concurrencés par leurs homologues européens, principalement
espagnols. Ainsi, les donneurs d’ordre des principaux produits exportés ou importés sont d’origine
européenne. Par conséquent, le cabinet d’études estime que dans le cas des secteurs de l’agriculture et
de l’industrie, plus des trois quarts des donneurs d’ordre sont européens. Quant au textile, ils
représentent la quasi-totalité. C’est ce qui explique la facilité avec laquelle les entreprises européennes
s’installent au Maroc.
Par ailleurs, le secteur du TIR «présente un fort potentiel de croissance. Il pourrait transporter entre 5,1
et 7 millions de tonnes en 2015 et entre 6,4 et 10,6 millions à l’horizon 2020. A l’origine de cette
croissance attendue, l’arrivée à maturité du plan Emergence, le plan Maroc Vert… Le renforcement des
échanges commerciaux avec l’UE via le statut avancé ou encore avec le Maghreb et les pays d’Afrique
subsaharienne sont des facteurs favorables. Ce qui contribuera à une externalisation massive des
services de transport, à une forte demande de services logistiques développés et des flux importants de
biens de consommation.
Pour rappel, les opérateurs nationaux réalisent à peine 20 à 23% du TIR (bout en bout). Le reste étant
accaparé par les entreprises espagnoles et dans une moindre mesure françaises. Et pour cause: les
entreprises marocaines n’ont ni la capacité matérielle ni la capacité technique pour faire face aux flux
routiers de marchandises importées ou exportées. De plus, dans leur écrasante majorité, les structures
marocaines sont des entreprises individuelles, disposant d’une flotte réduite.
Quant au transport ferroviaire, l’office National des Chemins de Fer (ONCF) dispose de 6.386 wagons de
marchandises dont 70% du transport des phosphates et des autres minerais, des produits chimiques, des
engrais, etc. Ceux-ci se caractérisent par leur vétusté soit un âge moyen de 29 ans. Les recettes de
l’office sont constituées à hauteur de plus de 60% de produits du trafic des marchandises. Le transport
des voyageurs, quant à lui, en représente le tiers.
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La politique suivie par l’office, au cours de la dernière décennie, en vue de développer son activité s’est
déclinée en deux plans quinquennaux:
1- Le plan 2000-2004 visait l’augmentation de la longueur des lignes qui a été plus que multipliée
par cinq en passant de 370 km à 1.907 km.
2- Le plan 2005-2009 qui avait comme objectif la mise à niveau du réseau existant et le
renforcement de la capacité sur les axes principaux.
Celui-ci engage un montant de 33 milliards de dirhams (+/- 2,87 milliards d’euro), dont 20 milliards (+/-
1,74 milliards d’euro) seront consacrés au projet du TGV. Les 13 milliards (+/- 1,13 milliards d’euro)
restant serviront à financer la poursuite de la modernisation du réseau actuel. La nouvelle ligne jouerait
un rôle considérable dans la dynamique économique du pays en liant la métropole économique avec la
ville de détroit, et en permettant de libérer la ligne classique du trafic passager pour l’utiliser dans le
transit des marchandises.
Le volume du commerce extérieur du Maroc se situe aux environs des 66 Mt et il se caractérise par le
fort déséquilibre en faveur des importations qui représentent 65% du volume et par sa dépendance vis-
à-vis des échanges avec l'Europe (50% du volume). Nous observons néanmoins une augmentation du
poids de l'Asie dans le commerce extérieur au cours des dernières années.
En raison de la situation géographique du Maroc et du faible volume échangé par voie routière avec
l'Algérie, le transport maritime concentre environ 90% du volume du commerce extérieur.
En 2012, les ports marocains ont traité 92,4 Mt (cabotage y compris), dont 15,5 Mt correspondaient à
des trafics de transbordement gérés à TangerMed. La principale catégorie de produits maniés par les
ports marocains sont les vracs solides (52%), viennent ensuite les vracs liquides (29%) et les conteneurs
(12%), qui sont néanmoins la catégorie principale en termes de valeur.
Selon les prévisions existantes, en 2030, un volume compris entre 275 et 350 Mt sera atteint, en raison
principalement des fortes augmentations des catégories telles que les vracs ou les conteneurs.
Le transport maritime au Maroc a connu à partir de 2007 un processus de libéralisation. C'est à partir de
ce moment et aussi en raison d'autres aspects comme l'actuelle situation de surcapacité sur le marché,
que s'est produite une réduction des prix des affrètements pour tous les segments et une légère
augmentation du nombre de lignes régulières existantes. Néanmoins, pour certains segments du
marché, comme les lignes régulières, l'offre s'est concentrée sur très peu d'agents, ce qui peut mettre en
danger, à long terme, le commerce extérieur. À cela, il faut ajouter, à long terme, le risque
d'augmentation du prix des affrètements dans le cas des vracs.
• Conteneurs: Il s'agit d'un marché avec de bonnes prévisions de croissance, dans lequel il existe
un nombre considérable de chargeurs mais un nombre réduit de compagnies maritimes
(megacarriers). Si cette situation venait à se consolider à l'avenir, elle pourrait représenter un
danger pour le commerce extérieur marocain et les prix. Cette filière se caractérise aussi par
l'existence de dessertes essentiellement de courte distance et par la dépendance vis-à-vis du
transbordement. Sont aussi pertinents le manque de concurrence entre les différents ports et au
niveau intra-portuaire, le besoin de renforcer Portnet (plat-forme portuaire d’échange de
données) ou la faiblesse des FF marocains. Sur ce marché, il n'y a aucune compagnie marocaine
opérant des trafics, par contre il y a des navires avec pavillon marocain.
• RoRo Pax (Détroit): Le marché du détroit est un marché qui recule en ce qui concerne le segment
du trafic de passagers, et qui augmente pour celui des camions, opéré par un nombre très élevé
de compagnies maritimes comparé au volume de trafic existant; on y observe une situation de
surcapacité, qui a un impact sur les prix et les niveaux de service existants. Sur ce marché, les
opérateurs marocains occupent une bonne position, qui pourrait être encore augmentée en
améliorant le positionnement compétitif du secteur.
• RoRo Pax (SSS): Le marché du transport maritime de courte distance est un marché qui présente
de bonnes perspectives de croissance, et qui est opéré principalement par des compagnies
italiennes spécialisées dans ce type de trafic, opérant avec des navires de pavillon italien. Dans
ce segment, il existe seulement une ligne opérée par une entreprise marocaine, bien
qu'historiquement les entreprises nationales avaient une importante tradition dans ce segment.
Du fait du type de trafic et de la concurrence existante, les compagnies marocaines ont des
possibilités de développement dans ce segment.
• Vracs solides: Il s'agit d'un marché contrôlé par quelques chargeurs et avec d'importantes
perspectives de croissance, pour lequel il existe une offre élevée d'entreprises maritimes.
Généralement, à cause du type d'incoterms utilisées, les flux de transport sont organisés depuis
l'étranger, ce qui limite les possibilités des compagnies maritimes marocaines.
• Vracs liquides: Comme pour les vracs solides, il s'agit d'un marché contrôlé par un nombre très
restreint de chargeurs qui ne dominent généralement pas la chaîne logistique mais avec un
volume élevé d'entreprises maritimes. Il existe des entreprises marocaines dans ce marché qui
sont spécialisées dans le trafic de cabotage, et qui affrètent aussi souvent des navires pour
l'importation.
Les aspects clés pour l'amélioration de la connectivité maritime du pays sont, par conséquent,
l'augmentation de l'offre de compagnies maritimes pour les lignes régulières et le développement de
lignes de moyenne et longue distance. Sont également des éléments clés l'augmentation de la
concurrence entre les ports, la compétence intra-portuaire ou l'amélioration de certaines infrastructures
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qui limitent le type de bateau pouvant être utilisé. En outre, les temps de passage portuaire peuvent être
améliorés, en renforçant le système Portnet.
Sept ans après l’entrée en vigueur de l’Open-Sky (2006), les cieux n’ont de cesse de s’obscurcir. Si cette
libéralisation a eu pour corollaire la «démocratisation du ciel», l’euphorie des débuts a laissé place à de
graves inquiétudes, voire des turbulences aux conséquences irrémédiables. Qu’il s’agisse de transport de
passagers ou de marchandises, le mode aérien est interconnecté et reflète sans doute le mieux les
facettes de la globalisation, marquées actuellement par la crise. Ainsi, selon l’Office National des
Aéroports (www.onda.ma), le trafic aérien commercial a atteint 15 millions de passagers en 2012, soit
une baisse de 3,61% par rapport à 2011. Aussi bien le trafic domestique qu’en provenance d’Europe, qui
pèse le plus gros, est en baisse, comme en témoignent les chiffres du mois de décembre: -7,5% pour le
premier et -2,25% pour le second. Les autres faisceaux géographiques sont certes en hausse (+5% pour
l’Afrique, +6% pour le Moyen et Extrême Orient, +3% pour l’Amérique du Nord...), mais leur poids dans
le trafic global demeure très faible.
Toujours selon l’ONDA, durant le mois de décembre 2012, il y a eu 11 034 mouvements d’avions, soit
une baisse de 2,31% par rapport à la même période de l’année précédente. La part de l’aéroport
Mohammed V est de 52,09% de ce trafic, Marrakech Menara de 19,98 % et Agadir Al Massira de 8,37 %.
Pour ce qui est du fret aérien, il a atteint 4 828 tonnes contre 5 254 tonnes en 2011.
A la lecture de ces statistiques, on peut dire que 2012 confirme la poursuite de la mauvaise conjoncture
internationale.
Cependant, le transport aérien demeure le principal moyen du transport des passagers et ne contribue
qu’accessoirement à la circulation des produits.
Il gagne sans cesse en développement de ses services et domaines d'intervention depuis la dernière
décennie. Il se considère des lors comme étant un des vecteurs primordiaux contribuant au
développement économique de l'état marocain, géré par parcimonie, et guidé par un stratégie
gouvernemental visant a le rendre plus bénéfique au profit du secteur touristique en premier lieu.
La stratégie de modernisation des infrastructures aéroportuaires a aidé a promouvoir le transport aérien
au Maroc en général, et plusieurs aéroports locaux se sont vus renouveler leur infrastructure
immobilière et administrative, pour offrir la qualité de service s'inscrivant dans les normes
internationales.
D'autres stratégies ont été entamées pour promouvoir le secteur du transport aérien au Maroc, parmi
lesquelles l'ouverture du champ concurrentiel a la fois sur les lignes nationales et internationales.
Le Maroc abrite 79 zones industrielles dont 61 sont urbanisées et équipées, 6 en cours de viabilisation et
12 qui devraient être développées et équipées dans les années à venir. La majeure partie du parc
industriel existant est ancien et ne répond pas aux standards d’équipements et d’infrastructures.
Un programme national dit «Pacte Émergence» a été mis en place dans le but de développer les activités
industrielles et logistiques dans tout le pays.
Afin d’attirer les investisseurs étrangers et locaux ciblés, le gouvernement marocain offre de nombreuses
incitations fiscales, des procédures administratives simplifiées, des prix de terrain attractifs et autres
types d’avantages. Grâce à une stratégie proactive, le Pacte Émergence a déjà donné des résultats
tangibles dans divers secteurs avec des réalisations remarquables à Casablanca et à Tanger. Plusieurs
entreprises internationales telles que Yamazaki, Sumitomo, Lear, Faurecia ont déjà délocalisé une partie
de leur activité au Maroc.
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La région du Grand Casablanca est le moteur de l’économie marocaine et représente 44% de la main
d’oeuvre industrielle au Maroc, 48% des investissements nationaux et 35% des entreprises opérants
dans le pays selon le Centre Régional d’Investissement de Casablanca. L’offre industrielle n’est pas
structurée et son développement est handicapé par la rareté et la cherté
du foncier au sein des principales zones industrielles de la région. La majorité des parcs industriels sont
vétustes et offrent des infrastructures et des services de proximité (restaurants, etc.) insuffisants pour
répondre aux besoins des entreprises établies. Les plus anciennes zones industrielles sont les suivantes:
Les prix de vente des terrains dans les zones de Aïn Sebaâ, Sidi Bernoussi et Moulay Rachid restent
relativement élevés étant donné le potentiel de développement du résidentiel dans certaines zones.
Le développement de ces plateformes logistiques est cependant freiné par le déficit de foncier adéquat à
des prix permettant aux investisseurs d’obtenir les rentabilités escomptées en appliquant des loyers de
marché.
Les parcs logistiques existants au sein du Grand Casablanca affichent un taux d’occupation moyen de
90% même si une part importante de l’offre ne répond pas aux standards internationaux en termes de
services, d’équipements et de qualité de construction. Les parcs logistiques qui s’approchent le plus de
ces standards affichent un taux d’occupation de 100%.
Cependant, plusieurs projets de plateformes logistiques sont en cours de développement dans la région
de Casablanca. Étant donné la cherté du foncier dans la région, seuls les organismes étatiques et
quelques acteurs privés disposant d’une réserve foncière importante sont en cours de réalisation de ces
plateformes logistiques à l’instar de la zone MITA (dont le maître d’ouvrage est l’ONCF) et la zone de la
SNTL. Les prix de location actuels oscillent entre 42 et 60 MAD/m².
Le secteur de la logistique constitue l’un des enjeux majeurs quant au développement de l’activité
industrielle au Maroc. En tant que poumon économique du Royaume, la région du Grand Casablanca est
sujette au déploiement de Zones Logistiques Multi-Flux (ZLMF) tel que dicté par le Schéma National.
Ainsi, dans cette région, 607 hectares à l’horizon 2015 et 978 hectares à l’horizon 2030 devraient être
Néanmoins, bien que Casablanca soit la capitale économique du Royaume et concentre la majorité de
l’activité industrielle du pays, son potentiel de développement futur reste relativement limité par
rapport à d’autres villes du Maroc notamment Tanger.
La région de Tanger a connu une forte croissance en raison de la hausse de la demande d’investisseurs
locaux et internationaux attirés par Tanger MED et l’expansion de Tanger Free Zone.
Tanger MED accueille l’une des plus importantes plateformes industrielles et logistiques du pays grâce à
la création du grand port et l’installation de l’usine Renault. En effet, deux zones industrielles (Mellousa I
et Mellousa II) ainsi qu’une zone logistique de 130 hectares sont en cours de développement à proximité
immédiate du port. Mellousa I couvre une zone de services de 300 hectares et accueille le plus grand
projet industriel du Maroc - l’usine Renault-Nissan. La ville de Tanger comprend essentiellement 4 zones
industrielles:
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1- Tanger Free Zone s’étend sur 145 hectares et a connu un grand succès lors de sa
commercialisation accueillant près de 300 entreprises.
2- Située sur la route reliant Tanger à Tétouan, la zone industrielle de Mghogha représente une
superficie totale de 139 hectares.
3- AlMajd qui est le plus petit et le plus ancien parc industriel couvre seulement 22,7 hectares.
4- La zone industrielle Gzenaya, située à proximité de TFZ s’étend sur une surface totale de 129
hectares. Cette zone ne répond pas aux standards internationaux en termes d’infrastructures.
Avec la baisse de la demande due à la crise internationale, différents développements initiés par les
autorités tels que Tanger MED et la zone automobile de Melloussa ainsi que certains projets privés ont
ponctuellement du reconsidérer leurs programmations et délais de réalisation. Avec l’accroissement de
la concurrence dans un climat de crise international et un manque de liquidités dans les marchés
financiers, nous notons une tendance de la demande internationale vers les produits clef en main en
formule locative. D’ailleurs, un contrat cadre a été signé entre le gouvernement et les principales
banques marocaines afin de créer un véhicule financier pour porter ce type d’actifs en location.
2.4 SALONS
2.6 FEDERATIONS/ASSOCIATION/AGENCE
L’AMDL est une structure de gestion dont le rôle essentiel est la coordination et la syndication au niveau
national des différents acteurs de la compétitivité logistique autour de projets spécifiques. Ses missions
en tant que levier de l’État et du secteur privé pour l’amélioration de la compétitivité de l’économie
marocaine dans le cadre de la stratégie nationale logistique. L’AMDL est désormais dotée d’un
budget 2013 totalisant 53,5 millions de dirhams pour couvrir les dépenses de mise en place de l’Agence,
de fonctionnement et d’investissement en termes d’études et d’actions de promotion et de
communication, d’un règlement des achats et d’un statut du personnel.
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