Corrigé de Lexamen de Biochimie 2016
Corrigé de Lexamen de Biochimie 2016
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L’équipe enseignante
1 REMERCIEMENTS
Notre reconnaissance va ensuite à tous les enseignants, tuteurs de ce projet ainsi qu' à
Monsieur LECERF, chercheur nutritionniste, pour leurs conseils et leur disponibilité.
Nous souhaitons également remercier les divers acteurs de la filière rencontrés pour leur
accueil et leur aide.
Nous tenons, tïnaleinent, à remercier les nombreux organismes et sociétés contactés, ainsi
que toutes Ics personnes qui, de prés ou de loin, nous ont aidées dans la réalisation de ce
pro.;et.
AVANT PROPOS
Pour réaliser notre étude, une démarche par projet a été entreprise.
En effet, une structuration du groupe a été mis en place avec une répartition des tâches
et des responsabilités afin de mener au mieux notre étude et d'effectuer un travail efficace et
complet.
Selon un planning commun, nous nous sommes fixés des objectifs qui ont été
respectés au mieux et qui nous ont permis de réaliser un rapport synthétique et complet ainsi
qu'une présentation plus ludique sous forme de CD-Rom. Notre démarche est présentée en fin
de rapport. [Dossier de couleur]
I SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
6 Stockage et conditionnement
6.1 Evolution des fruits et légumes après récolte
6.2 Stockage et maturation complémentaire
6.2.1 Stockage en chambre froide
6.2.2 Stockage en atmosphère contrôlée
6.2.3 Maturation complémentaire
6.3 Conditionnement
6.3.1 Triage
6.3.2 Calibrage
6.3.3 Emballage
1 Le circuit du frais
1.1 La mise en marché
1.1.1 Les expéditeurs privés
1.1.2 Les producteurs et leur organisation
1.1.2.1 Les organisations de producteurs
1.1.2.2 Les producteurs expéditeurs
1.1.3 Les différents marchés
1.2 Le stade de gros
1.2.1 Le métier du commerce de gros
1.2.2 Les importateurs
1.2.3 Les grossistes
1.2.3.1 Dénombrement et localisation
1.2.3.2 Les M N
1.2.4 Les centrales d'achat
1.2.4.1 Les centrales
1.2.4.2 Les entrepôts et plates-formes
1.2.4.3 Les magasins
1.3 Le stade de détail
1.3.1 Le commerce spécialisé
1.3.1.1 Les spécialistes sur marché
1.3.1.2 Les spécialistes en magasin
1.3.2 Le commerce non spécialisé
1.3.2.1 Alimentations générales ou détaillants plurivalents
1.3.2.2 Supérettes
1.3.2.3 Supermarchés
1 .3.2.4 Hypermarclzks
1.3.2.5 Maxidiscomptes ou hard-discounters
1.3.2.6 Magasins populaires
1.3.3 Circuits courts et vente directe
1.3.4 Restauration hors foyer
1.4 Quelques points de réglementation
2 Le circuit du transformé
2.1 Fonctions remplies par les producteurs
2.2 La négociation
2.3 Le cas particulier de certaines coopératives
4 Le commerce extérieur
4.1 Commerce extérieur des fruits et légumes frais
4.1.1 Les échanges de fruits frais
4.1.2 Les échanges de légumes frais
4.1.3 Les partenaires
4.2 Commerce extérieur des fruits et légumes transformés
4.2.1 Les légumes appertisés
4.2.2 Les légumes surgelés
4.2.3 Les fmits transformés
CONCLUSION
INTRODUCTION 1
Cultivés depuis des siècles, les fi-uits et légumes sont une des classes essentielles dans
celle de l'alimentation humaine. Ils comportent beaucoup d'avantages d'un point de vue
nutritionne*-et santé. De plus, le consommateur est sensible aux propriétés organoleptiques
et à leur qualité sur le plan sécurité alimentaire, critères bien souvent déterminés par les
modes de production et de transformation en perpétuelle évolution et amélioration. Bien que
les consommateur ait une image très positive des fi-uits et légumes, ces derniers sont boudés.
En effet, la consommation des fi-uits et légumes frais est en baisse chaque année, tandis que,
seul, le surgelé progresse.
Complémentaires, les fruits et Iégumes le sont également au plan nutritionnel, car ils
constituent un supplément indispensable des régimes de base composés de céréales et
féculents relativement pauvres en vitamines et en sels minéraux divers.
Inséparables, les fi-uits et Iégumes le sont d'autre part très souvent en matière de
transformation, non seulement du fait de la similitude des traitements technologiques qu'ils
subissent et des équipements nécessaires à la transformation, mais également par la
possibilité qu'offrent leurs calendriers respectifs de récolte de maintenir une conservation en
activité durant toute l'année avec les avantages économiques que cela comporte.
En outre, les systèmes de distribution et de mise en marché des fi-uits et légumes sont
extrêmement complexes et diversifiés. Les acteurs de la filière, hormis les organisations et les
interprofessions, sont nombreux; d'où une organisation commerciale et économique très
importante qui induit des difficultés relationnelles.
Cette filière en pleine évolution fait l'objet de nombreuses réglementations à tous les
niveaux (production, transformation et distribution) depuis quelques années.
1 - Les producteurs
On note 56 000 exploitations légumières pour 3 7 000 exploitations fruitières ;leur nombre a
diminué de plus de la moitié depuis 1980.
Les structures de commercialisation de ces organismes ont les mêmes fonctions que les
expéditeurs, mais selon un mode d'apport spécifique :
- apport obligatoire et exclusif, réservé aux adhérents, pour les coopératives ;
- accord ou contrat d'approvisionnement pour les autres.
Le nombre de coopératives et SICA de fruits et légumes est estimé à 300 entreprises.
Les grossistes importants, sont pratiquement tous devenus importateurs directs. Enfin,
les plus gros distributeurs possèdent de multiples implantations et clients leur permettant de
pratiquer à la fois les importations libres et panélisées à partir de nombreuses origines.
4 - Les expéditeurs
Leur nombre est compris entre 700 et 800 entreprises contre 2 000 environ au début des
années 1980.
5 - Les grossistes
Selon le lieu d'activité et les fonctions exercées, on distingue les grossistes de marché
et les grossistes hors marché :
'les grossistes hors marché sont installés en entrepôts, parfois proches d'un MIN et peuvent
bénéficier de la desserte d'une voie ferrée. Ils ont les mêmes sources d'approvisionnement et
le même type de clientèle que les précédents mais offrent des services plus étendus : livraison
à la chine ou en commande, parfois le préemballage pour la livraison de la grande
distribution,... d'où leur appellation de « grossistes à service complet ».
Selon les estimations du CTIFL, plus d'un milliers de grossistes (sur et hors marché
confondus) ont disparu depuis le début des années 1980.
6 - Les entrepôts, plates-formes et centrales d'achats
7 - Les demi-grossistes
8 - Les détaillants
Interprofessions :
INTERFEL
1 ANIFELT
1 Production 1 1 Distribution
AFNOR
Aides à la qualité :
Recherche . développement :
-
9 Les industriels
Ils transforment les produits agricoles et constituent un débouché important pour les
agriculteurs. Les relations entre industriels et agriculteurs sont directes, souvent en
partenariat.
10 - Organismes et interprofessions
Avec 140 000 contrôleurs en 1996, la DGCCRF intervient à tous les stades de la
commercialisation des fniits et légumes. Elle vérifie le respect de l'ensemble des règles de
qualité, de sécurité, de concurrence et d'information des consommateurs, la bonne application
des textes, la régulation des marchés. Elle veille en permanence avec des personnes affectées
par secteurs (frais, transformés) qui doivent être vigilantes à tous les paramètres (campagnes,
conditions climatiques, importations, qualité ...) qui influencent les marché (prix, quantité).
Elle a également un rôle d'aide et de conseil auprès des producteurs et des transformateurs
pour la mise en place de normes techniques non obligatoires ou de chartes professionnelles.
Elle dispose du code de la consommation, du code rural, du LAMY DEHOVE, des normes et
réglementations communautaires et françaises pour réaliser ses tâches.
En 1996, elle renforce ses contrôles lors des débuts de campagne pour les productions
sensibles chevauchant celle d'Espagne (pêches et fraises). Elle sensibilise les collectivités aux
incidences financières de l'absence de contrôle lors de la réception des produits, souvent non
conformes. Et elle démantèle la filière de commercialisation des produits phytosanitaires non
autorisés. [62]
INTERFEL a été crée en 1976 selon la loi du 10 juillet 1975 sur les interprofessions.
Elle définit les organismes d'interprofession comme organismes fixant le champs d'action et
de compétence, les conditions de reconnaissance, le mode de fonctionnement et les pouvoirs.
Cette organisation est reconnue par la communauté européenne en 1996 (règlement 2200196).
INTERFEL défend les intérêts communs de la filière auprès des autorités françaises et
communautaires. Elle a pour objectif la mise en place de disciplines professionnelles de
qualité, de définition et présentation des produits, de méthodes d'évaluation de la qualité. Ces
règles de qualité sont traduites par un accord interprofessionnel qui constitue la trace tangible
et concrète des stratégies communes décidé par la filière : N E R F E L fixe les règles du jeu.
INTERFEL dispose d'une unité de contrôle qualité SAPRIFEL. De plus, avec l'appui
des services de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et
de la Répression des Fraudes), les contrôleurs dINTERFEL ou habilités par INTERFEL
vérifient l'application de l'ensemble de ces accords interprofessionnels. En outre, une
commission se réunit périodiquement pour analyser les différents rapports de contestation,
décidant de la suite à donner (conseil, avertissement ou amande et poursuite). D'autre part,
l'arbitrage par la chambre arbitrale internationale pour les fruits et légumes est un moyen, soit
conventionnel, soit institutionnel, et reconnu par la loi pour résoudre entre deux parties des
litiges commerciaux. 11 permet d'éviter leur règlement devant les tribunaux de droits communs
et de gagner un temps considérable dans leur résolution. Son atout majeur est de préserver les
relations d'affaires.
ANIFELT a été crée le 30 septembre 1976 selon la loi du 10 juillet 1975 sur les
interprofessions citées dans la partie INTERFEL. ANIFELT est alors reconnue comme seul
représentant menant les règles du jeu des fruits et légumes transformés. Elles s'est scindée en
plusieurs souggroupes comme UNILET (Union des Légumes Transformés) [W], spécialisé
pour les Iégumes transformés. En octobre 1997, ANIFELT est reconnue par la communauté
européenne par les règlements 2200196 et 2201196.
L'AFNOR est un organisme qui propose ses différents services aux entreprises agro-
alimentaires entre autres :
- optimiser les relations de l'entreprise avec le producteur,
- établir un partenariat avec la distribution,
- respecter l'environnement,
- assurer la sécurité alimentaire,
- faire connaître la qualité des produits,
- exporter,
- innover,
- élaborer des normes,
- accéder aux référentiels normatifs et les appliquer,
- s'engager dans des certifications reconnues.
La marque NF:
La marque NF-Agro-alimentaire est non obligatoire et est un critère de qualité.
La marque NF Agro-alimentaire est l'une des marques nationales de normalisation
prévues par le décret no 84-74 du 26 janvier 1984 modifié fixant son statut. Par ailleurs, elle
matérialise une certification de conformité au sens de l'article L115-23 du Code de la
Consommation.
Elle a pour objet d'attester la conformité d'une denrée alimentaire ou d'un produit non
alimentaire en contact avec l'alimentaire. Pour le contrôle des produits, la marque NF Agro-
alimentaire peut s'appuyer sur tout ou partie des dispositions des normes nationales ou
internationales en vigueur en matière d'assurance qualité.
De plus, des règlements par produits ou groupe de produits viennent compléter ces
normes. Ils sont publiés au JOCE(Journa1 Officiel de la Communauté Européenne). [57]
Importateurs et
introducteurs
-
- Producteurs Producteurs
Vente directe
\ b Exportation
\
+ V (UE, pays tiers)
v
/i Restauration
1 I
i hors-foyer
i
- - --,
-..------
!
L------
]
~e~t~i-erussistn
v
Magasins Marchés Alimentation Stade de
- générale -
détail
i
v
~Wénages 4
l
marché, service..) et faire évoluer les métier avec les techniques nouvelles, les produits
innovants, les techniques du frais, la qualité et la formalisation des relations entre les acteurs.
L'utilisation des légumes remonte à la plus haute antiquité. Les premières plantes
cultivées par l'homme sont les légumineuses dont les fruits sont les graines, les pois et les
fèves. Entre le xvièrne et ~ ~ 1 1 siècle,
1 " ~l'exploration
~ des continents et le contact avec les
autres civilisations entraîne une diversification. Au XIX'""" et XXième siècles,
l'industrialisation de l'agriculture et les échanges croissants entraînent des modifications
portant sur la gamme des espèces et la façon de les produire. Les progrès intervenus depuis la
Seconde Guerre Mondiale, l'emploi de serre, la spécialisation maraîchère de zones favorisées
par le climat (pays méditerranéens notamment), ont amélioré la qualité des légumes, diminué
leur prix de revient et assuré un approvisionnement régulier des marchés en toute saison.
L'arboriculture fmitière française, quant à elle, débute au Moyen-Age dans les jardins
des châteaux et des monastères où elle constitue surtout un art. Au ~ ~ 1 1 1 siècle, ' ~ ~ " la
"
production fmitière s'établit autour des grandes villes, en particulier dans la région parisienne,
et le fmit reste un produit de luxe. Au milieu du dème siècle, le développement du réseau
ferroviaire reliant Paris aux grandes villes de province permet l'expédition des fmits et des
plans fmitiers. La culture du pêcher, par exemple, migre vers l'Ardèche, région plus
favorable. A la veille de la seconde guerre mondiale, les premiers vergers de pommiers,
conçus sur le modèle américain, sont implantés dans la vallée de la Garonne. L'arboriculture
moderne se développe à partir des années 1955-65. En effet, de nouvelles variétés
apparaissent, la protection phytosanitaire chimique se généralise. Ensuite, au cours des années
70, l'irrigation apparaît, la conduite de l'arbre, dont l'opération de taille, s'affine et les
méthodes de réfrigération et de conservation en atmosphère contrôlée allongent les périodes
de commercialisation.
Le légume est une plante cultivée dont on consomme, selon les espèces, les feuilles, les
tiges, les racines, les tubercules, les fruits, les graines...
Les différentes catégories, indiquées dans le tableau suivant, sont définies en fonction de
l'organe ou du fragment végétal utilisé comme légumes. [2]
Souvent assimilées comme légumes, les légumineuses ont également été traitées dans notre
projet.
La production
Légumes feuilles
- entières Bette, chou, ciboulette, cresson, épinard, laitue, mâche, oseille, persil,
- bases pissenlit
foliaires Poireau
- pétioles
,,,,
Céleri, fenouil, rhubarbe
Asperge, chou-rave
Légumes racines Betterave, carotte, céleri-rave, manioc, navet, panais, patate douce,
radis, raitfort, rutabaga, salsifis
Légumes bulbes Ail, échalote, oignon
Légumes fruits
Aubergine, concombre, cornichon, courge, courgette, piment, plantain,
poivron, potiron, tomate et melon
- secs Gombo, haricot vert
immatur Châtaigne, noix, noisette
L
Plantules entières
-
Bourgeons
Inflorescences
1 Pousse de soja, de radis, de luzerne
Choux de Bruxelles, endive, pousse de bambou
Artichaut, brocoli, chou-fleur
1
Conformément à l'évolution des années précédentes, les surfaces consacrées aux fruits
et légumes (2,4 % de la surface agricole utile) diminuent. Cette baisse touche particulièrement
les fruits et les pommes de terre tandis que les autres légumes enregistrent une légère
progression par rapport à 1997, grâce à une extension des surfaces destinées à la
transformation.
cJ Graphe « Evolution de Ia répartition du territoire»
Evolution de la surface du territoire
( en hectare) 1
, -- .. -- _ . . --- ---
1
- .-- --- -
-.-- su ---
'Superficie des vergers (en hectares)
La production
La production nationale est principalement répartie en trois pôles : le Nord produit pour
la transformation (haricot, petits pois) et pour les endives ;le Sud-Est pour le marché du frais
(tomate et melon) ; et l'Ouest combine les deux débouchés (chou-fleur, tomate, carotte et
haricot). [48]
2.1.1.2 Superficies
Les légumes frais (hors pomme de terre) occupent une superficie de 297 319 hectares.
Cette surface est en légère progression par rapport à 1997 (+0,2%), mais elle recule par
rapport à la moyenne des cinq dernières années (-l,l%).Cette tendance traduit une légère
érosion des surfaces consacrées aux cultures légumières. Le chou-fleur est le légume le plus
touché par la diminution des surfaces. Avec près de 2100 hectares de moins, il enregistre un
recul de 5,4% par rapport à 1997 et de 10% pour ces cinq dernières années. Le haricot vert et
la tomate perdent chacun un peu moins de 500 hectares. Les aspergerais reculent également
de façon non négligeable de 400 hectares (-3,9% sur 1997). [50]
A l'inverse, il faut souligner une progression des surfaces de légumes destinés à la
transformation. La mâche et le brocoli progressent également en surface, avec une hausse
d'environ 400 hectares. La baisse des surfaces est particulièrement sensible en pomme de
terre, et ce, pour tous les types de produits.
2.1.2 Fruits
2.1.2.2 Vergers
Le verger français est en recul de 2% sur celui de 1997 avec des diminutions
importantes constatées sur les vergers de poiriers, de pommiers, de pêchers et de pmiers.[48]
Les pommiers constituent le verger le plus important et couvre 28% de l'ensemble, suivi du
pêcher-nectarinier avec 12%. Les variétés de pommes Golden, toujours prédominantes, sont
cependant en diminution au profit des variétés bicolores, notamment la Gala, qui occupe
désormais plus de 10% des surfaces en production. Le verger de poiriers a perdu 60% de sa
superficie depuis 1970. Le verger de noyer se stabilise et devient 4'"' verger français, tandis
que le verger d'oliviers progresse légèrement. Le raisin de table et la fraise poursuivent leur
lente érosion.
.. - -.- -
-. --- -- - . . -- - - - -
.. -.- -- --- . -.
En 1998, la production atteint un niveau record, à l'image de la tomate dont les surfaces
sous serre progressent, et du maïs doux grâce à la hausse conjuguée des surfaces et des
rendements ( la tomate, bien qu'étant d'un point de vue botanique un fruit et le maïs, bien
qu'étant une céréale, sont toujours comptabilisés dans les résultats des légumes). [48]
La production de légumes s'est élevée à 10 139 milliers de tonnes en 1998, soit une
diminution de 3,2% par rapport à 1997. Cette évolution négative est due à la forte baisse de la
production de pomme de terre (-10% par rapport à 1997 et - 0,5% par rapport à la moyenne
des cinq dernières années).
En revanche, l'ensemble des autres légumes voit sa production augmenter de 2,8% grâce au
bond de 25% de la production de maïs doux, consécutif à la progression des surfaces. Il faut
souligner une hausse de la production de tomate de 56 400 tonnes due au développement des
surfaces et une nette amélioration des rendements (induite en particulier par la plus forte
proportion de cultures sous-serres). La performance est plus modeste pour la salade, il faut
cependant remarquer le bond des salades de diversification dont la production augmente de
40% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. [50]
Pour les carottes, la production augmente fortement en raison de bons rendements en
Aquitaine. Le melon retrouve une production normale après le déficit de 1997. Pour les petits
pois, les rendements sont stables mais les surfaces progressent. Pour les choux-fleurs et les
haricots verts, la baisse des surfaces entraîne un recul des volumes. Enfin, pour les endives,
les gelées sont à l'origine d'une diminution des rendements.
pomme de terre]
La production de pommes de terre diminue de plus de 8% par rapport à 1997. Les
volumes destinés à la féculerie reculent de 6%, avec des surfaces stables mais des rendements
en baisse de 2 tonnes par hectare. Cette production couvre 20% des volumes. Elle a doublé
depuis le début des années 80. Les volumes destinés à la consommation baissent de 10%. La
sole perd près de 4% pour atteindre à peine 119 000 hectares et les rendements perdent 2,6
tonnes par hectare. [48]
cJ:Graphe « Evolution de la production légumière))
2.2.2 Fruits
L'année 1998 restera marquée par une nette sous-production de fruits (-12,8% par
rapport à la moyenne des cinq dernières années et -10,6% par rapport à 1997). Les gelées du
La production
mois d'avril ont, en effet, fortement affecté le potentiel de production qui se traduit par des
récoltes parfois extrêmement basses. Cette année les dégâts ont été d'une grande ampleur,
surtout en fruits d'été. Cela a été le cas de la cerise et de l'abricot, les fmits d'été les plus
précoces, dont la production a été inférieure de plus de 40% par rapport à la moyenne
quinquennale, de plus de 50% par rapport à 1997 pour l'abricot et de 44% pour la cerise. [50]
Les autres fniits ont été moins touchés. Ainsi, la production de pêche et nectarine diminue de
27% par rapport à 1997 tonnes au niveau moyenne de ces cinq dernières années. Les pommes
de table enregistrent un résultat de 2'2 millions de tonnes, faible comparativement à la récolte
précédente (-12,2%). La baisse significative (-12%) est plus particulièrement visible pour les
Golden et les Rouges Américaines. Mis à part les Bouches-du-Rhône, toutes les zones de
production fruitière ont été touchées. [48]
Enfin parmi les évolutions négatives, il faut également citer la poire, le kiwi et la fraise dont
les récoltes ont été respectivement inférieures de 3'7%' de 5,4%, et de 3,2% à celles de 1997.
c j Graphe « Evolution de la productionj-uitère))
2.3.1 Légumes
2.3.2 Fruits
La production de fruits de la Communauté est assez stable depuis dix ans. Elle oscille
entre 25 et 29 millions de tonnes par campagne. Les variations d'une année à l'autre sont dues
aux aléas climatiques, comme les gelées tardives, qui peuvent faire chuter la production de
certains fruits de 50% dans les zones touchées. [49]
La production
En production, il est nécessaire de maîtriser différents paramètres car ils influent sur la qualité
finale des fruits et légumes.
Un système de plantation peut être défini par deux paramètres : la densité de population
et la forme des arbres. Ces deux critères sont liés car la densité de plantation est choisie en
fonction de la forme à donner aux arbres et inversement. [3]
Ainsi, on peut classer les systèmes de plantation comme suit :
- Le verger extensif :
II est caractérisé par une faible densité d'arbres à l'hectare (80 à 150) et par un développement
non contrôlé. Ce système demande peu d'investissements et de travail. Il est retrouvé surtout
dans les pré-vergers, c'est-à-dire associé aux productions animales, mais tend à disparaître
dans les plantations modernes.
- Le verger semi-extensif :
Il correspond à une densité de population de 200 à 400 pieds par hectares et à une forme libre
à grand développement des arbres fruitiers. Il est largement utilisé pour les plantations
d'espèces à noyau. La mise à fruit est assez lente.
- Le verger semi-intensif :
La densité de plantation est de 500 à 800 pieds par hectares et les arbres sont à développement
moyen, conduits en forme libre ou en forme palissée. Les investissements et les besoins en
main d'œuvre sont importants mais la mise à fruit est plus rapide.
La production
- Le verger intensif :
11 correspond à une densité de plantation élevée 1000 à 1500 pieds par hectare, à des formes
palissées et à l'emploi de porte-greffes faibles. Le système est très exigeant en main d'œuvre
et en investissements et il s'applique essentiellement aux pommiers, aux poiriers et aux
systèmes verger-légumes de plein champ. La mise à fruit est plus ou moins rapide selon
l'espèce fruitière.
Les arbres fi-uitiers et quelques légumes comme le melon et l'aubergine sont composés
de l'assemblage, par greffage, d'un porte-greffe et d'une variété. Le porte-greffe permet
d'adapter la variété à divers types de sol par ses racines et de conférer une résistance aux
maladies ou aux ravageurs. 11 donne à l'arbre la vigueur désirée et influe sur le rendement et
la qualité des fiuits. La variété fournit la partie aérienne de l'arbre et porte les fruits. Le porte-
greffe et la variété sont tous deux produits par multiplication végétative. Enfin, les fraisiers,
framboisiers, cassissiers, groseilliers et quelques rares espèces légumières (ail, artichaut,
échalote, pomme de terre) sont également multipliés par voie végétative. [3,4]
Le choix d'une variété doit se faire en fonction du milieu, des conditions climatiques et
de l'aptitude à produire régulièrement un maximum de fruits de calibre minimum. Ainsi, la
pêche est actuellement souvent de niveau qualitatif moyen consécutivement à des choix de
variétés non adaptées aux bassins de production. [SI
Le choix du porte-greffe se fait en fonction de la nature du sol et du mode de conduite
envisagé.
De même, les semences doivent être choisies en fonction de plusieurs critères de qualité que
sont la propreté, la pureté variétale (c'est-à-dire la conformité à une variété) et la faculté
germinative. [4]
Le choix du matériel végétal s'oriente aussi en fonction du coût, qui actuellement augmente
pour les semences et varie pour les plants en fonction de l'espèce et de la variété. Ainsi, les
variétés à objectif industriel seront moins chères car la densité de plantation est plus forte. [5]
Au niveau législatif, en France, toute variété végétale doit être inscrite au catalogue
officiel du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et Plants) [A] pour
pouvoir être utilisée. Or, actuellement, la biodiversité des espèces tend à disparaître pour faire
place sur ce catalogue aux variétés sélectionnées par quatre multinationales, DuPont,
Limagrain, Novartis et Monsanto, qui représentent la moitié du marché national de la
semence. [6]
L'investissement en plants certifiés, produits par les pépiniéristes, représente pour le
producteur une garantie de l'authenticité variétale et de la qualité sanitaire, c'est-à-dire de
La production
Tout d'abord, la taille des arbres fniitiers a pour objectif principal de réguler la mise à fruit et
de prolonger la durée de vie productive. En fait, il 'doit s'établir un équilibre entre la
croissance végétative et la fmctification car si le développement végétatif est trop important,
la mise à fmit est retardée. De même, la technique de taille est assez répandue en maraîchage,
par exemple pour la tomate, l'aubergine, le melon, la courgette, la courge et le concombre.
Elle intervient prioritairement, pour une date de plantation donnée, sur la date d'entrée en
production, la durée de production et sa régularité. Selon le type de taille, on peut privilégier
une production tardive ou précoce.
Ensuite, la capacité de production d'un arbre fmitier ou d'un plant est déterminée par son
architecture. Ainsi, en arboriculture, deux solutions peuvent être envisagées. Dans le premier
cas, l'arbre édifie une charpente robuste et aérée grâce à une taille, dite de formation, mais la
production des fruits est longue à venir. Dans le second cas, une armature artificielle est
constituée de toutes pièces avec des piquets et des fils de fer : il s'agit du palissage qui permet
une mise à fruits précoce. Le palissage existe aussi en maraîchage, par exemple dans le cas du
concombre.
Par ailleurs, en arboriculture, l'éclaircissage des fniits est une méthode qui consiste à enlever
un certain nombre de fniits encore petits manuellement, mécaniquement ou chimiquement.
Cette opération a principalement deux objectifs : obtenir des fniits de bon calibre et améliorer
leur coloration.
Enfin, l'effeuillage, en particulier s u les tomates, est recommandé pour favoriser l'aération
(limitation des attaques fongiques) et dégager les fruits (facilité de récolte).
L'INRA a mis en place une approche pluridisciplinaire afin d'étudier la plante en tant
que système biologique complexe dans ses interactions avec les facteurs de l'environnement
et les techniques culturales. Des études sont réalisées pour chercher à comprendre, à l'échelle
de l'arbre entier, l'ensemble des règles de l'apparition et de l'arrangement de ses différents
organes dans le temps et dans l'espace, qui conduisent à l'élaboration de son architecture.
II existe une variabilité spatiale et temporelle des processus biologiques déterminée par des
facteurs environnementaux et les interventions techniques.
La production
Ces connaissances vont caractériser l'arbre fruitier dans sa forme, son port, ses modalités de
fructification pour maîtriser ensuite la conduite du verger avec la mise en place et
l'optimisation de modes de conduite économiques en main d'œuvre.
Le pommier a constituer la première étape, mais d'autres espèces fruitière comme le noyer et
le pêcher ont pris de sérieuses options pour l'avenir.
La modélisation de la croissance de la tomate a permis de mieux définir son adaptation à la
production en culture sous serre.
Par ailleurs en ce qui concerne l'élaboration des fruits, des marqueurs enzymatiques et
moléculaires de qualité sont en cours d'identification chez l'abricot dans le cadre d'une
collaboration entre technologues et généticiens. Il s'agit de définir et de caractériser des stades
représentatifs de l'évolution des fniits afin, d'une part de définir des critères pertinents d'aide
à la décision de récolte ou de mise en marché, et d'autre part de valider des marqueurs
permettant à terme d'améliorer l'efficacité de la création variétale. Dans un but similaire, une
action pluridisciplinaire concerne la mise au point d'un modèle de croissance de la pêche
permettant de décrire le processus d'accumulation des principaux constituants du fruit au
cours de la croissance et l'incidence des principaux paramètres de conduite (irrigation,,
éclaircissage).
- Le vent a principalement un effet mécanique très perturbateur sur les végétaux. Si les brise-
vents ne sont pas reconnus comme une nécessité en arboriculture, ils constituent en revanche
un aménagement majeur dans de nombreuses zones maraîchères, particulièrement en
Provence et dans le Rousillon. Les brise-vents sont le plus souvent artificiels (filet ou grille
plastique). Ils peuvent aussi correspondre à la juxtaposition d'éléments végétaux (comme la
canne de Provence) ou à des haies d'arbres (chêne, érable...). Les haies vivantes, outre leur
capacité à maintenir le sol et à bloquer le ruissellement, constituent un véritable réservoir
d'auxilliaires, ce qui explique leur réapparition en agriculture dans un contexte de lutte
intégrée.
- Les gelées constituent une menace fréquente pouvant entraîner des pertes importantes de la
production. La lutte antigel par aspersion, méthode la plus répandue, consiste à arroser le
végétal durant les heures de gel. L'eau déposée se prend en glace et protège ainsi du gel. En
arboriculture, d'autres techniques sont également utilisées telles que la protection par le
chauffage ou par le brassage d'air.
- La grêle entraîne des dégâts importants. En arboriculture, une part non négligeable des h i t s
et légumes peut être déclassée ou devenir impropre à la commercialisation. Cela explique
l'utilisation de filets paragrêles spécifiques ou multifonctionnels, ces derniers assurant une
protection complémentaire contre les pluies battantes, le vent, les oiseaux et certains insectes.
La production
- L'ombrage est une protection essentielle en maraîchage. Des filets d'ombrage tissés et
disposés sur des arceaux sont utilisés notamment pour l'approvisionnement continu en mâche
des ateliers de quatrième gamme nécessitant une production d'été. Par ailleurs, ils permettent
d'éviter l'insolation des tomates qui génére des tâches blanches dépréciant la production du
Midi au profit de celle du Nord.
- La bâche à plat :
Elle permet une faible régulation du climat qui reste largement dépendant des conditions
:climatiques. L'arrosage est simplifié car la bâche a une bonne perméabilité et permet donc
l'aspersion. Cette technique représente un avantage en protection intégrée car elle constitue
une barrière physique contre les ravageurs.
En avril 1999, des subventions ont relancé les investissements pour ce secteur et,
actuellement, le volume des serres tend à augmenter. [5]
3.5 Irrigation
L'eau est distribuée sur toute la surface de la parcelle à l'aide d'asperseurs. Cette
technique est de moins en moins utilisée car elle présente de nombreux inconvénients tels
qu'une mauvaise répartition de l'eau et le mouillage des feuilles qui peut favoriser le
développement de maladies cryptogamiques (dues à des champignons) ou bactériennes.
La production
L'irrigation localisée, de plus en plus pratiquée, peut être réalisée par deux techniques
différentes.
- L'aspersion localisée :
L'eau est dispersée à l'aide de microasperseurs ou de minidiffuseurs sur une surface
suffisante pour favoriser l'extension des racines, tout en limitant la zone humidifiée au strict
minimum.
3.6.1 Amendements
Un amendement peut être défini comme une substance qui engendre une modification
favorable de certaines propriétés physiques du sol et apporte ainsi un bénéfice à la plante. On
distingue cinq groupes d'amendements : argileux, sableux, calciques, synthétiques et
organiques. Ces derniers, en plus d'améliorer la structure du sol et de favoriser la vie
microbienne, apportent également d'importantes quantités d'éléments nutritifs à la plante : ils
sont appelés amendements-engrais. Les principaux amendements organiques sont le fumier, le
compost urbain, la tourbe et l'engrais vert. Ces derniers, principalement des graminées, des
légumineuses et des crucifères, mobilisent et remettent à disposition des éléments nutritifs.
Bientôt, les amendements organiques, par leur protection de l'environnement, pourraient être
valorisés par l'intermédiaire d'un cahier des charges et d'une certification de produit. [3,4,5]
La production
3.6.2 Engrais
Des programmes de recherches sur l'absorption et la gestion des ressources tels que le
carbone et l'azote chez les plantes ont été mis en œuvre.
La répartition du carbone dans l'arbre est actuellement étudié avec un accent mis sur une
meilleure connaissance des réserves à l'échelle saisonnière qui représente un facteur
important de la pérennité de l'arbre. Il s'agit aussi de mieux cerner comment s'élabore la
récolte en terme de quantité mais surtout de qualité.
Des travaux ont montrés qu'une production insuffisante de composés carbonés, qui est
fortement lié au rayonnement, à la photosynthèse, détermine l'avortement des fruits et réduit
la croissance racinaire. Une étude réalisée sur les interactions entre le carbone et l'azote
pendant la croissance de la racine de chicorée a permis de mettre en évidence que l'activité de
synthèse des glucides (les fructanes en particulier) est sous la dépendance du niveau de
nutrition azotée de la plante. Les contraintes provoquée par cette limitation de nutrition
carbonée sont actuellement étudiées chez le fraisier et la tomate. Pour cette dernière espèce, il
s'agit d'un programme de recherche développée qui étudie depuis 1994 la développement des
fniits en fonction de la disponibilité en sucres par une approche métabolique et moléculaire.
Les engrais apportent aussi d'autres macroéléments comme le phosphore et le potassium qui
jouent un rôle essentiel sur la croissance de la plante, sur la qualité des fmits et légumes et
leur tenue après récolte.
Il est nécessaire d'ajuster les apports de matières azotées par rapport aux besoins. Les
producteurs de fniits et légumes sont souvent confrontés à des problèmes ponctuels de qualité
des récoltes. Les travaux sont dirigés vers une optimisation des apports azotés donc une
limitation par là même des problèmes de fort taux de nitrates des produits ainsi que les
problèmes de pollution de nappes phréatiques. On étudie sur des pieds de laitue sous serre des
modèles de flux d'eau et de nitrates dans le système sol-plante en tenant compte de
l'hétérogénéité du milieu. Des recherches ont montrées que des apports d'azote au printemps
et en été, permis par l'irrigation fertilisante contribuent à améliorer les performances du
La production
L'INRA a mis au point des programmes d'étude portant sur la gestions des intrants. Des
recherches spécifiques s'intéressent à l'effet de l'alimentation hydrominérale sur la croissance
et l'alimentation des fi-uits. Des liaisons ont récemment été mises en évidence entre la
croissance de la pêche, sa qualité à la récolte et des variables tels que l'ensoleillement, la
surface foliaire ou encore le diamètre des rameaux porteurs de fi-uits. Comme pour la pêche
ou le raisin, les bases physiologiques, biochimiques et moléculaires du développement des
fruits sont également étudiées sur des espèces légumières à l'image de la tomate.
Lutte chimique
L'INRA homologue les pesticides avec plus de sévérité depuis 1985. Pour ce faire, des
équipes du département de phytophannacie de l'INRA s'occupent de la création, de la mise
au point et de la validation de méthodes pour l'analyse des pesticides.
Pour ces différentes raisons, la lutte chimique pure s'est orientée vers la lutte raisonnée puis
vers la lutte intégrée qui utilise aussi les outils de la lutte biologique. La protection intégrée
est l'objectif final de cette évolution de la lutte contre les maladies et les ravageurs. [3,4,9]
Lutte raisonnée
La lutte raisonnée est fondée sur les avertissements phytosanitaires, qui correspondent à
des mises en alerte et des avis de traitement donnés par des stations d'avertissements
agricoles. Les effets secondaires des pesticides sur la faune et la microflore utiles, sur les
ennemis à combattre ainsi que sur les produits récoltés doivent être pris en compte. Les
La production
traitements ne doivent s'effectuer qu'au-delà des seuils de tolérence, propres à chaque couple
espèce-ennemi. Ces seuils sont définis en tenant compte des risques de dégât du ravageur
d'une part et des coûts et effets négatifs du traitement d'autre part. [3,4]
Lutte biologique
Apparue depuis une vingtaine d'années, elle se propose de réguler les populations de
ravageurs et de pathogènes en utilisant des ennemis vivants (appelés auxiliaires) et leurs
produits tout en excluant l'emploi de produits chimiques. Tout d'abord, des insectes et des
acariens ainsi que des insecticides, nématicides et acaricides d'origine bactérienne, fongique
et virale peuvent être employés contre les ravageurs.' Ensuite, des fongicides d'origine
fongique ou bactérienne sont utilisés contre certains pathogènes. Enfin, des phéromones
naturelles ou de synthèse associées à de la glue peuvent constituer des pièges sexuels utilisés
pour déceler la présence d'un ravageur et engager la lutte au bon moment. [3,4]
Actuellement, la lutte biologique fait l'objet de différentes recherches. Ainsi, une Station
d7Etudessur la Lutte Biologique [FI travaille sur le développement de nouvelles stratégies,
par exemple pour lutter contre la mouche mineuse chez l'endive.
La prochaine décennie devrait être celle de l'application de la lutte biologique contre les
maladies des plantes à l'aide d'antagonistes.
D'autres approches, faisant appel à la bactérisation des semences (ajout de bactéries
auxiliaires), ou au comblage du vide biologique consécutif à la désinfection des sols par des
auxiliaires par exemple, seront développés.
Lutte intémée
La stratégie de lutte contre les ravageurs et les pathogènes evolue ensuite vers la notion
de lutte intégrée qui se définit comme une combinaison de la lutte raisonnée, de la lutte
biologique et de moyens agrotechniques. Parmi ces derniers, on peut citer les bâches à plat,
les haies et le paillage. En effet, le paillage limite les maladies se développant sur les parties
aériennes de la plante et exerce un effet répulsif à l'égard de certains ravageurs.
La lutte intégrée prend de l'importance sous serre et en arboriculture et les progrès à venir
sont surtout orientés vers les cultures de plein champ. [3,4,5]
Protection intémée
La protection intégrée utilise, en plus des moyens de la lutte intégrée, des variétés
végétales résistantes (lutte génétique) et des mesures phytotechniques pour réguler les
populations de ravageurs. Ces mesures phytotechniques peuvent être le labour, la désinfection
des sols (par la vapeur ou la chaleur) et la rotation des cultures. Ce dernier point s'explique
dans la mesure où les maladies et les ravageurs sont spécifiques à tel ou tel type de culture et
stoppent leur développement puis périssent avec d'autres cultures. [3,4,9]
L'utilisation de variétés végétales résistantes permet une diminution des coûts de production
et l'assurance d'un meilleur respect de l'environnement. Les nouvelles technologies du génie
génétique offrent des possibilités d'évolution profonde avec les outils de biologie moléculaire
facilitant l'isolement des gènes, leur séquençage et leur clonage. De plus, les nouvelles
biotechnologies telles que la transgénose permettront de transformer du matériel végétal en y
intégrant les gènes de résistance aux parasites. Des plantes transgéniques ont déjà été crées
La production
dans ce cadre de recherche avec des laitues comportant des gènes de résistance au LMV et des
choux fleurs en contenant contre le CaMV*.
Les différentes étapes de l'évolution vers la protection intégrée peuvent être schématisées.
[ Annexe 41
3.8 La récolte
Le choix du stade de récolte dépend notamment de la nature des fniits et légumes et doit
être pensé de manière à assurer une bonne conservation. En effet, l'état physiologique du fmit
en particulier à la récolte ainsi que les conditions de sa conservation ont une incidence sur les
processus des réactions biochimiques encore mal connu de la maturation. Cela est
particulièrement vrai pour les fniits d'été à forte vitesse d'évolution (abricots, pêches) qui font
l'objet sur le centre d'Avignon, d'une approche concertée entre les unités de technologie,
d'écophysiologie, de génétique et d'amélioration des plantes. La mise en évidence de
médiateurs chimiques pour les fmiis non climactériques (fraise) , et du rôle du froid dans la
maturation des fruits climactériques (poire) sont des exemples de recherches sur l'expression
des gènes dans la maturation, menées à Avignon.
Le développement sur l'arbre et l'évolution post récolte du fruit, déterminé par le génome,
jouent un rôle prépondérant dans la saveur du produit.
Les fniits et légumes peuvent ainsi être récoltés avant ou après leur maturité, ce qui nous
amène à distinguer deux groupes. [IO]
Afin d'évaluer le degré de maturité et ainsi aider l'arboriculteur dans le choix d'une
date de récolte, il existe différents tests physico-chimiques, gustatifs, sensoriels et hédoniques.
Les indices de maturité sont différents suivant les produits : intervalle floraison-cueillette,
coloration des pépins et de l'épiderme, régression de l'amidon en sucre, fermeté, poids,
texture et calibre du fruit. [ I l ]
Les critères perçus par la vue, le toucher et l'ouie relèvent de propriétés que des mesures
purement physiques permettent d'estimer. La pénétrométrie, la sonométrie, l'analyse
numérique d'images, l'évaluation de la résistance au chocs sont les principales techniques
étudiées dans ce cadre.
Des mesures physico-chimiques, la détermination de paramètres technologiques (résistance
aux chocs, durée de survie,...), la mise en évidence des composés responsables de l'arôme de
la tomate ainsi que l'analyse sensorielle, sont mis en corrélation afin d'appréhender une
nouvelle méthode d'appréciation de la qualité. Ce travail est mené conjointement par la
Station de Technologie (Avignon), la Station d'Amélioration des Plantes Maraîchères
(Avignon), le laboratoire de recherche sur les arômes (Dijon) et le Ctifl de Saint-Rémy de
Provence.
La production
3.9 La mécanisation
Remarque : Notons que les activités de l'exploitation peuvent ne pas se résumer uniquement à
la production et à la récolte des fmits et légumes. En effet, le maraîcher ou l'arboriculteur
peut vendre lui-même sa production : il s'agit de la vente directe qui concerne donc
uniquement les produits de saison. Les fmits et légumes vendus ainsi échappent à la
normalisation. Ensuite, l'exploitant peut réaliser une transformation artisanale, comme par
exemple la production de jus de pomme. Cette activité est appelée mouvement interne. Enfin,
l'exploitation peut posséder sa propre station de stockage et de conditionnement. [3]
Depuis deux ans, le groupe Casino travaille à la mise en place d'une filière de
I'agriculture raisonnée. Ainsi, la marque « Terre et Saveur » signe toute une gamme de fruits
et légumes issus de I'agriculture raisonnée. Sur les 800 fournisseurs du groupe Casino, 100
pratiquent l'agriculture raisonnée. [5]
De même, le melon « Goût du Sud », produit en Languedoc-Roussillon, vient d'obtenir la
validation de son cahier des charges en production raisonnée par le CNLC [Dl. La marque,
qui fournit également le groupe Casino, peut donc apposer sur les colis la mention « issue de
production raisonnée ». Dans un premier temps, ce logo ne sera pas destiné aux
consommateurs : il permet de garantir un certain mode de production, respectant
l'environnement, mais n'a pas valeur de certification de produit. [5]
La production
L'objectif final de cette évolution des modes d'agriculture est l'agriculture intégrée ou
production intégrée. Celle-ci reprend tous les points de l'agriculture raisonnée en intégrant de
nouveaux éléments au niveau de la production, de la conservation et de la consommation. Le
COVAPI (Comité fiançais pour la Valorisation de la Production Fruitière Intégrée) [Il a été
crée en 1979 et l'agriculture intégrée est nettement plus avancée pour les fruits que pour les
légumes. Le ((Certificat de Conformité)) peut être attribué aux fruits COPAVI depuis 1993.
Cl1
Les directives pour la Production Fruitière Intégrée (PFI) ont été publiées en 1994 par I'OILB
(Organisation Internationale de Lutte Biologique contre les animaux et les plantes nuisibles)
[JI. Les points novateurs par rapport à ceux de la production raisonnée sont les suivants :
Depuis les années 1990, les cahiers des charges régionaux réglementant la PFI se
multiplient dans les différents bassins de production. Ainsi, dans le Val de Loire, le
Languedoc-Roussillon et dans le Sud-Ouest, de nombreuses organisations de producteurs sont
engagées dans différentes chartes PFI concernant la pomme. Dans la région Nord, une
vingtaine de producteurs sont ainsi rassemblés au sein du GAP1 [KI. Afin de coordonner ces
initiatives régionales, une charte nationale de production des pommes française a été signée
en 1998. Pour les productions de pommes respectant cette charte, un logo « environnement
respecté » peut être apposé sur les colis. [5]
Actuellement, une charte nationale commune à tous les fruits est à l'étude et prévoit de
conserver les différences concernant les savoir-faire techniques des producteurs et les
programmes de protection phytosanitaire propres à chaque région. Enfin, à la demande de la
Commission Européenne, une réflexion entre les différents états membres a été engagée pour
travailler à l'harmonisation des différentes procédures nationales. [l, 51
La production
Tout d'abord, il est conseillé d'éviter les sols très difficiles et d'orienter les choix des
productions selon le type de sol car les engrais solubles ne pourront pas être utilisés pour
corriger d'éventuelles carences. Par exemple, dans la région Nord, le sol argilo-limoneux, très
fertile et polyvalent, s'adapte bien aux cultures biologiques.
La densité de plantation doit être réduite pour permettre une aération qui limite les risques
sanitaires.
Bien que le cahier des charges ne l'oblige pas, les semences doivent être autant que possible
issues de l'agriculture biologique.
La culture de légumes de saison est préférée car elle permet d'éviter une consommation
d'énergie et une pollution supplémentaires, contradictoires avec l'esprit de l'agriculture
biologique.
La culture hors-sol, qui est considérée comme un mode de culture artificiel, n'a pas lieu d'être
en agriculture biologique.
Une conduite raisonnée des irrigations est nécessaire et des systèmes économisant l'eau
(comme le goutte-à-goutte) sont utilisés.
Le raisonnement de la fertilisation repose sur l'utilisation d'amendements, d'engrais
organiques (fumier, compost, engrais verts...) et de quelques engrais minéraux autorisés. De
même, en protection phytosanitaire, les moyens de lutte chimique directe autorisés sont très
limités. Le règlement CEE n02092/91 définit le mode de production biologique avec les
engrais et amendements du sol, les produits phytosanitaires : [61]
- une liste A des substances permises en tant qu'ingrédients d'origines non
agricole (additifs),
- une liste B des auxiliaires technologiques et autres produits pouvant être
utilisés pour la transformation des ingrédients d'origine agricole produits d'une manière
biologique,
- une liste C des ingrédients d'origine agricole qui ne sont pas produits suivant
le mode biologique et autorisés suivant l'article 594 du règlement CEEn02092/91 modifié et
deux réglementations issues des textes officiels communautaires et françaises qui régissent la
production biologique.
Du fait de l'absence d'utilisation de produits chimiques, les plantes sont moins stressées et
donc plus résistantes aux maladies qu'en culture conventionnelle. De plus, l'emploi de
variétés résistantes ou tolérantes constitue un moyen préventif efficace contre les maladies, les
virus et les insectes. La lutte biologique est très développée avec, notamment, la préservation
ou l'introduction d'auxiliaires et l'installation de haies. Enfin d'autres techniques de
protection phytosanitaire respectueuses de l'environnement peuvent être utilisées :
désinfection par la vapeur du sol, désherbage thermique, manuel ou mécanique, paillage ou
rotation des cultures. Par exemple, une rotation sur 5 ans peut faire intervenir successivement
une prairie (2 ans), un champ de pommes de terre (1 an), une culture de céréales (1 ans) puis
un champ de carotte (1 an). La pratique de la rotation implique une diversité des cultures,
La production
Le conditionnement est soumis aux mêmes normes de triage, de stockage et d'emballage que
pour les produits issus de l'agriculture conventionnelle.
Actuellement, trois organismes privés sont accrédités officiellement pour réaliser les contrôles
des produits biologiques et délivrer la certification. Il s'agit d3ECOCERT,Qualité France et
AFAQ-ASCERT-INTERNATIONAL.
La loi d'orientation agricole du 4 juillet 1990 renforce trois points :
- la protection du consommateur,
- le développement des exploitations,
- la diversification et la préservation de l'environnement.
D'un point de vue nutritionnel, des recherches tendent à prouver que les produits
biologiques ne sont pas de qualité sanitaire supérieure aux autres. D'une part, les différences
entre les teneurs en nitrates ou en résidus de pesticides des produits biologiques et
conventionnels ne sont pas significatives. D'autre part, des pesticides d'origine naturelle
utilisés en agriculture biologique ne sont pas forcément un gage d'innocuité et peuvent
d'ailleurs être toxiques pour certaines espèces animales. Par ailleurs, les bactéries utilisées en
lutte biologique pourraient se comporter en agents pathogènes si elles sont répandues à hautes
doses. De plus, le refus de traitement chimique peut permettre la prolifération de mycotoxines
peu recommandables pour la santé du consommateur, ou le développement de moisissures,
comme la patuline (dans les jus de pomme), soupçonnée d'être cancérigène [13]
Pouvant être en partie expliqué par les récents scandales alimentaires, l'engouement
pour les produits biologiques s'est manifesté en 1998 par une augmentation de 16 % des
surfaces hitières et de 5 % des surfaces légumières. [5]
Fin 1998, en France, les surfaces légumières biologiques représentaient 4 180 hectares
repartis en 1 443 exploitations et les surfaces fruitières biologiques représentaient 8 480
hectares répartis en 1 647 exploitations (en incluant la vigne biologique).
Les principaux bassins de production sont les régions situées au Sud et à l'Ouest de la France.
Il s'agit notamment de la Bretagne pour les légumes biologiques et des régions Aquitaine,
Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes pour les fruits biologiques.
Les légumes et les h i t s les plus concernés sont la pomme de terre, les lentilles, le chou-fleur
et les brocolis d'une part et la châtaigne, la pomme et la prune d'autre part.
De même que pour l'agriculture biologique, les autres labels répondent à des cahiers des
charges rigoureux spécifiant, entre autres, le lieu de production et les méthodes de production
à adopter.
Afin d'expliquer ce qu'un cahier des charges peut exiger en matière de production,
prenons l'exemple de la pomme de Terroir du Nord-Pas de Calais. La Charte des Produits du
Nord- Pas de Calais, lancée par le Conseil Régional et mise en œuvre par le Groupement
Qualité Nord-Pas de Calais M, a pour objectif de proposer aux consommateurs un signe de
reconnaissance (estampille) des produits :
- réalisés dans le Nord-Pas de Calais.
- produits selon un savoir-faire traditionnel régional.
- répondant à un cahier des charges établi en collaboration avec les producteurs, les
distributeurs et les consommateurs.
- dont la traçabilité est assurée.
Les fruits et légumes de Terroir du Nord-Pas de Calais sont la pomme, l'endive, la pomme de
terre et la fraise.
Pour la pomme, le cahier des charges précise tout d'abord que chaque parcelle de production
doit être située dans le Nord-Pas de Calais.
Dans l'environnement du verger, la plantation de haies est conseillée.
Le matériel végétal utilisé doit être certifié et les variétés peuvent être de quatre types : Belle
de Boskoop, Jonagold, Elstar et Cox's.
Les densités de plantation sont adaptées au type d'association variété-porte-greffe choisi.
La conduite des pommiers doit permettre un bon équilibre végétation-fmctification.
La fertilisation doit être raisonnée et réalisée après analyse du sol.
Un éclaircissage optimal doit assurer la limitation de la charge en fruits du pommier ainsi que
la régularité de la qualité du fmit (calibre, coloration).
Tout les produits chimiques utilisés, en désherbage, fertilisation, éclaircissage ou entretien de
l'arbre doivent être homologués (Index Phytosanitaire de l'ACTA).
L'absence d'irrigation confère au fmit sa bonne fermeté.
Le choix de la date de récolte doit résulter de deux impératifs : la recherche d'une maturité
suffisante (test à l'iode, coloration de l'épiderme) et la nécessité d'assurer aux pommes une
bonne tenue ainsi qu'une conservation des caractéristiques organoleptiques lors du stockage
et du conditionnement.
Les pommes doivent être stockées dans une station fmitière dont l'état sanitaire général ainsi
que les températures doivent être régulièrement contrôlés. L'utilisation des produits de
conservation est interdite.
Le conditionnement doit se faire en colis 40*60 cm et les pommes sont individuellement
étiquetées avec le logo de la charte ainsi que le nom et la localisation du producteur.
Afin d'assurer la traçabilité, le producteur doit tenir un cahier parcellaire sur lequel est
identifiée la parcelle et indiquées la date et la nature de chaque intervention.
Le cahier des charges exige également différents points de maîtrise et de contrôle en matière
de transport et de distribution.
La production
L'INRA a réalisé des études d'impact des OGM sur la santé, l'agriculture et
l'environnement. Ces risques sont essentiellement des risques de toxicité alimentaire,
d'apparition de résistances et de trangénèse d'une espèce à l'autre. D'une part, le risque pour
la santé réside dans le fait qu'il pourrait y avoir transfert du transgène à la microflore
intestinale et l'apparition de substances toxiques ou allergènes codées par le transgène.
D'autre part, l'impact sur l'agriculture et l'environnement serait la perturbation de l'équilibre
écologique par la persistance et la dissémination de l'OGM ou le passage du transgène à
d'autres espèces ou encore par la sélection de résistances chez les ravageurs. Actuellement ,
on ne connaît donc pas le réel impact des OGM. De plus, une législation incomplète a
maintenu l'INRA dans une certaine réserve quant à leur utilisation.
6 Stockage et conditionnement
Les fmits et légumes récoltés continuent leur évolution vers la maturité et la sénescence
à partir d'un stade différent selon leur degré de maturité à la récolte.
La respiration se poursuit, avec absorption d'oxygène, émission de dioxyde de carbone et
entretient de la transpiration, celle-ci entraînant une perte d'eau et donc une perte de poids.
Les fiuits et légumes contiennent de 80 à 95 % d'eau. Une perte de quelques pour-cent de
celle-ci entraîne une modification d'aspect : 3 à 4 % pour les légumes-feuilles, 5 à 6 % pour
les fmits et les légumes-fmits et 7 % pour les légumes racines.
D'autre part, de nombreuses réactions modifient de façon notable les caractères
organoleptiques des fmits et légumes pendant la maturation. Ainsi, la teneur en glucides
s'élève, augmentant donc la saveur sucrée. L'acidité évolue également, ce qui contribue à
modifier la qualité gustative et nutritionnelle. La maturation donne naissance à un grand
nombre de composés volatils dont l'éthylène et d'autres molécules en partie responsables de
l'arôme des fmits et légumes. Les composés pectiques sont dégradés, ce qui se traduit par le
ramollissement des fruits. Enfin, les pigments, comme la chlorophylle et le carotène, subissent
eux aussi des modifications qui entaînent le changement de coloration de la peau. [IO, 11, 121
Afin de prolonger la conservation des fmits et légumes pour pouvoir les consommer en
dehors des limites saisonnières, il est indispensable de maîtriser les différentes manifestations
La production
Cependant, toutes les variétés de fruits et légumes ne peuvent être stockés ensemble. En
effet, lorsque c'est le fruit ou le légume qui dégage cette hormone, ceci exprime un certain
degré de maturité et de qualité. En revanche, si un fruit ou un légume, qui n'en produit pas,
subit l'éthylène , ce dernier a un effet négatif de jaunissement et d'amollissement du végétal.
Les espèces sensibles à l'éthylène sont celles qui n'en produisent pas ou peu comme le kiwi, la
poire, la tomate, la laitue. A l'opposé, le fruit de la passion en produit 100 pl/Kg/heure, ce qui
est énorme. Les pommes, abricots ou avocats en produisent 10 à 100 pl/Kg/heure. [12]
Ces installations peuvent se trouver chez le producteur, au sein de coopératives ou en stations
fruitières et légumières indépendantes. Globalement, la France totalise 1800 stations. La
conservation au champ, qui existe encore, par exemple pour certaines cultures de carottes, est
un choix de filière pour proposer au consommateur de « vrais » produits frais.
Notons que le dioxyde de carbone peut devenir toxique si sa teneur est trop élevée, et peut
entraîner tâches, brunissements et défauts de goût (cas de l'abricot). Le local peut également
être aéré (pour éliminer l'éthylène) et avoir une atmosphère enrichie en azote [IO, 11, 123
Enfin, certains emballages unitaires peuvent également permettre la conservation des fruits et
légumes en atmosphère contrôlée (voir 8 6.3.3).
Cette opération peut être réalisée dès la récolte, lorsque le fi-uit n'a pas la coloration
commerciale recherchée (déverdissage des oranges, maturation des tomates), ou après
entreposage dans un état immature (cas des bananes). Cette pratique nécessite en général des
températures de 18 à 2S°C, une humidité importante, la présence éventuelle d'éthylène,
l'enrichissement en oxygène et l'appauvrissement en dioxyde de carbone. [IO, 111
6.3 Conditionnement
6.3.1 Triage
Il consiste à sélectionner les fruits et légumes selon leur aspect et se réalise en deux
temps : élimination des fmits et légumes ne répondant pas aux caractéristiques minimales de
qualité puis classement des produits restants par catégories : extra, 1, II et III. En général, les
fmits et légumes appartenant aux catégories extra et 1 sont destinés à la vente en frais alors
que ceux des catégories II et III trouvent plutôt leurs débouchés en industries de
transformation.
Les techniques de triage ont considérablement évolué et actuellement un tri optique permet de
séparer les produits selon des critères de longueur, diamètre et coloration. Une prochaine
innovation pourrait être le tri électronique en fonction des défauts et du taux de sucre. [3,5]
6.3.2 Calibrage
6.3.3 Emballage
Les emballages assurent cinq fonctions : la protection du produit, son transport, son
stockage, sa traçabilité et une fonction publicitaire. Une étiquette sur l'emballage doit
indiquer l'origine et la nature du produit, l'identification de l'emballeur et de l'expéditeur
ainsi que les caractéristiques commerciales (calibre, catégorie). [3]
Les emballages, qui peuvent être des caisses, plateaux, cagettes, films, barquettes ou filets,
sont répartis en trois familles : bois, carton, plastique. En ce qui concerne les caisses, plateaux
et cagettes, le bois reste le leader français car il peut être i_mpriméet assure donc la traçabilité.
Le carton a également cet atout mais est sensible à l'humidité. Enfin, les GMS sont de plus en
plus séduites par les emballages plastiques qui, cependant, ne peuvent assurer une traçabilité
très fiable et occasionnent des investissements considérables que les producteurs ne sont pas
toujours prêts à accepter. [5]
L'utilisation de films convenablement perforés, au niveau d'un plateau ou d'une barquette,
permet une aération suffisante, une humidité relative modérée, une limitation de la
condensation et une réduction des pertes de poids et de fraîcheur. Certains films, à
La production
On distingue aujourd'hui des grandes familles de films permettant de réaliser des atmosphères
modifiée :
Pour élaborer des emballages, il est nécessaire de prendre en compte les différents
acteurs de la filière. Tout d'abord ; les conditionneurs. Les limitations de.valeur ajoutée sur
les produits font que l'apport d'une matière ou forme nouvelle de l'emballage doivent pouvoir
être compensées part un gain d'aspect ou de tenue, voire une réduction des frais de
La production
>Valeurs nutritionnelles
La composition des fruits et légumes présente globalement quelques caractéristiques
favorables [2-68-69] :
- une forte teneur en eau et une faible densité calorique, ce qui leur permet de
provoquer un état de satiété pour une charge calorique faible,
- une composition de la matière sèche caractérisée le plus souvent par une teneur en
protéines relativement élevée (10 à 30%), une faible teneur en lipides (1 à 3% sauf pour les
graines oléagineuses), une haute teneur en glucides disponible (10 à 50%) et en fibres (10 à
La production
Les fmits et légumes ont de tout temps été associés à la santé, au bien être et à la
diététique. Mais, depuis peu d'années, ils sont associés à l'effet protecteur non seulement dans
le domaine des maladies cardio-vasculaires mais aussi dans celui des autres maladies
dégénératives telles que les cancers, les maladies de la vision et d'autres encore. Raison
supplémentaire pour manger des fruits et des légumes, une habitude qui commençait à
disparaître puisque la consommation globale chute depuis quelques années.
P Effet protecteur
L'effet protecteur majeur des fruits et légumes est celui -antioxydant- des vitamines C,
E, taurine, béta-carotène, polyphénol et des oligo-éléments comme le sélenium. Ces
antioxydants font partie du système de défense de l'organisme vis à vis des radicaux libres
produits par celui-ci qui peuvent lui être nocif ou altérer ses cellules, une des premières étapes
d'un processus de cancer. [67]
1.2 Le triage
Il a pour but d'éliminer les produits défectueux (pourris, pas assez mûrs ou écrasés) et
les matières étrangères au produit.
Le triage selon la couleur est un important indice de maturité des fruits. Cependant
certaines teintes sont des signes d'altération ou sont simplement rejetées par le consommateur
: c'est pourquoi la décoloration artificielle, par l'acide sulfureux, de fruits et légumes est
pratiquée.
Le triage est généralement effectué à l'oeil nu. L'emploi d'appareils automatiques
munis de cellules photoélectriques est relativement rare ; en revanche le travail des ouvriers
est souvent facilité par l'installation de transporteurs à rouleaux et un éclairage approprié ;les
produits sont ainsi facilement visualisés de tous les côtés. [la]
1.3 Le calibrage
Le calibrage consiste à trier les légumes selon leur taille pour les répartir en lots
homogènes ; il est souvent nécessaire pour préparer le produit aux opérations ultérieures
(pelage, découpage, tranchage, pressage des agrumes...). Mais l'opération de calibrage est
souvent imposé par des normes réglementaires : c'est le cas des petits pois et des haricots
verts. Bien souvent, la grosseur des fmits et légumes n'est pas liée à la qualité gustative mais
joue surtout du point de vue de la présentation.
Il existe différents types de calibreuses adaptés aux différents produits : calibreuses à
vibration, pour les produits les plus fragiles ou calibreuses à tambour rotatif, pour les plus
Les transformations industrielles
résistants. Les appareils de calibrage fonctionnent selon le même principe : les fruits ou
légumes passent au travers des trous ou fentes de calibre déterminé, afin de constituer des lots
homogènes. [2] et [18]
1.4 Le pelage
Il est rare qu'un végétal soit utilisé tel qu'il est récolté ;le plus souvent on n'en retient
que certaines parties : on enlève les éléments non comestibles ou indésirables. C'est
l'exemple de l'écossage des petits pois, de l'éboutage des haricots verts, de l'enlèvement des
pédoncules de cerises, des noyaux de pêches, des calices de fraises... Dans la majorité des cas,
on emploie des appareils automatiques, conçus pour une opération déterminée, des variétés
appropriées et des éléments de taille uniforme. Les méthodes employées pour le pelage des
fruits et légumes sont diverses :
c3 le pelage mécanique : par couteaux mobiles (asperge) ou par abrasifs dont la plus
connu est « la parmentière » : bol dont les parois sont recouvertes de ~arborandum*
(châtaigne, pomme de terre).
t3 le pelage à la vapeur : le produit est mis en contact avec la vapeur sous pression. Le
produit est ramolli en périphérie par effet de cuisson. La remise brusque à pression
atmosphérique fait éclater la peau. Les peaux sont ensuite éliminées par des jets d'eau ou par
brossage.
le pelage chimique : immersion dans une solution alcaline chauffée à 80°C (salsifis,
pêche, poire, pomme). Le produit est ensuite rincé à l'eau courante dans de l'eau légèrement
acidifiée par de l'acide citrique.
l'éboutage : opération spécifique au haricot vert. Elle consiste à enlever les deux
extrémités du haricot. [2]
1.5 La découpe
Pour certaines présentations des fruits et légumes, ceux ci doivent être découpés en
moitié, en quartiers, en tranches, en lamelles, en cubes... Chaque type de découpe possède son
propre appareil.
Le découpage a pour but de réduire la taille des fruits et légumes de façon à réduire la
durée des traitements de conservation : il facilite la migration de l'eau au cours du séchage, le
transfert de chaleur à l'appertisation ... et ainsi assure une meilleure conservation des qualités
organoleptiques et nutritionnelles des fruits et légumes. [2] et [18]
1.6 Le blanchiment
Le blanchiment consiste à porter rapidement les légumes à haute température (environ
100°C) puis à les refroidir rapidement pour éviter une surcuisson des produits, souvent
associée à une perte importante de vitamines.
Les objectifs du blanchiment sont principalement la destruction des enzymes, la
désaération du produit, et la modification de la structure ou de la couleur :
Les transformations industrielles
J Pour le blanchiment à la vapeur : les légumes sont plongés dans une atmosphère de
vapeur créée par l'ébullition d'un certain volume d'eau au fond du récipient. Ils sont disposés
dans un treillis métallique en couches de faible épaisseur et non tassées de façon à être
soumis uniformément à l'action de la vapeur.
Les fruits ne sont généralement pas blanchis, hormis ceux qui seront transformés après
décongélation (pêches, abricots, pommes) : fruits au sirop, confiture... en raison de leur aspect
peu appétissant. [2] et [18]
Lavage
Calibrage
Parage
Triage
Epluchage ou écossage
l Découpage
1 Blanchiment 1
0
1 Emboîtage (
1 Appertisation 1
Inventé vers 1800 par Nicolas APPERT, l'appertisation est l'un des procédés de
conservation les plus employés.
Cette technique consiste à enfermer les aliments dans des récipients hermétiquement
clos et à les soumettre à un chauffage assurant la destruction ou l'inactivation des
microorganismes et des enzymes susceptibles de les altérer. [17]
La technologie de l'appertisation des fmits et légumes permet une conservation
longue des denrées à température ambiante. Elle permet parallèlement d'offrir au
consommateur une présentation du produit qui allie praticité et qualités organoleptiques et
nutritionnelles.
Les principales étapes de l'élaboration des fruits et légumes appertisés sont les
suivantes :
c3 La préparation
4 Le blanchiment
c3 L'emboîtage
GLe traitement thermique
J L'emboîtage
Pour les légumes, le liquide de couverture est distribué par des rampes jusqu'à un
débordement des récipients : on parle de jutage à reflux.
En ce qui concerne les conserves de fruits, le jutage est très souvent réalisé sous vide.
En effet, les produits de faible densité ou contenant beaucoup d'air occlus ont tendance à
flotter. Le jutage est plus délicat pour obtenir une bonne désaération du contenu de
l'emballage. On utilise alors des juteuses sous vide dont le fonctionnement est le suivant :
4 Le sertissage
J Le traitement thermique
Voici quelques exemples de barème de stérilisation pour des produits conditionnés en boîtes
métalliques de 850 ml stérilisées dans des autoclaves automatiques (température initiale
60°C) :
Parmi la grande variété d'appareils qui existent actuellement sur le marché, les
stérilisateurs les plus couramment utilisés dans les conserveries de fruits et légumes sont les
suivants :
d autoclaves horizontaux et verticaux pour le type d'appareil discontinu,
les statiques et les rotatifs pour les appareils continus.
Les autoclaves verticaux sont utilisés pour des fabrications en petites séries.
Les autoclaves horizontaux sont bien adaptés pour la stérilisation de produits en
bocaux de verre.
Les appareils continus sont très couramment utilisés dans les conserveries de légumes
pour leur cadence élevée de production.
Les transformations industrielles
Le choix des emballages des produits stérilisés est de type métallique ou de verre.
Les pots industriels en verre sont généralement choisis avec une large ouverture de
façon à faciliter le remplissage et permettre un dégazage plus aisé.
Le choix des revêtements des capsules métalliques (vernis simple ou renforcé) est
fonction de l'agressivité du produit. [2]
2.1.1.2 La pasteurisation
2.1.2.1 La réfrigération
continue pour éviter aux microorganismes et aux enzymes de reprendre leur activité, et ainsi
la détérioration des aliments. En effet, certaines denrées ne peuvent se conserver que
quelques jours ou quelques semaines (fmits délicats par exemple), alors que d'autres peuvent
être entreposées aux environ de 0°C pendant des mois (pommes, poires...).
Le stockage de longue durée des aliments très périssables fait appel à la congélation et
non à la réfrigération.
C'est la méthode la plus répandue : de l'air froid vient enlever la chaleur du produit.
Dans de nombreux cas, on veut obtenir un refroidissement rapide du produit : c'est l'exemple
de la préréfrigération de fruits et légumes fragiles dès la récolte. La vitesse de refroidissement
est d'autant plus grande que l'air est plus froid (sans congeler le produit), que la vitesse de
l'air est plus grande et que les denrées sont emballées et disposées de telle façon que l'air
circule efficacement à leur contact. La réfrigération par l'air froid s'applique à tous les
échelons de la chaîne du froid : stations fmitières, entrepôts frigorifiques, tunnels (chambres
allongées à grandes vitesse d'air), camions et wagons frigorifiques, chambres froides,
armoires ou vitrines des commerces de l'alimentation, et enfin dans les réfrigérateurs
ménagers.
Pour éviter le risque de dessécher le produit, le système a été perfectionné en
humidifiant l'air à 100%.
Le produit est mis en contact direct avec de la glace broyée qui est, le plus souvent,
mélée au produit dans les emballages. Cette méthode est employée pour la préréfrigération
des légumes feuillus (salades, épinards, carottes en fane..).
Les transformations industrielles
Introduite en 1947 aux Etats-Unis, cette manière de faire est différente, dans son
principe même, des trois dernières dans lesquelles le froid est apporté au produit par un
médium extérieur. Le cas présent correspond à une évaporation sous vide d'une petite partie
de l'eau contenue dans le produit qui entraîne la chaleur sous forme de vapeur. Le produit est
placé dans un caisson étanche sous un vide assez poussé (4 ou 5 mm de mercure), de sorte
que 3 à 4% de son eau de constitution s'évapore, la chaleur d'évaporation correspondante
(environ 600 kcal/Kg) provoquant le refroidissement désiré de la masse du produit. Ce
procédé s'applique presque exclusivement à des légumes feuillus, et tout particulièrement à la
laitue, à réfrigérer avant expédition. La température requise est obtenue en 20 à 30 minutes.
Les installations françaises sont situées dans l'est et le midi de la France. [17], [21] et [22]
Choux
I1 +
+ 0 +
sous-vide
I
Haricots verts + 0 +
I Laitues et légumes a + 0 ++ Particulièrement bien adaptés
feuilles
Poireaux + 0 +
Tomates + + 0 I
'u' = recommandé '+' = favorable 'O' = sans intérêt '-'= défavorable
Le respect de la chaîne du froid est prévu par le décret du 5 novembre 1997. Il donne
deux directives communautaires qui visent a la maîtrise des températures des produits par les
utilisateurs. [59] Ce décret prévoit l'équipement d'enregistreur de la température de l'air dans
les entrepôts, dans les moyens de transport et de stockage, et ceci en conformité a la nonne
AFNOR NF E 18150.
Les transformations industrielles
* Les principales étapes de l'élaboration des produits surgelés sont les suivantes :
J La préparation : elle regroupe les opérations de nettoyage-lavage, calibrage,
pelage et découpe. La charge bactérienne devant être la plus faible possible pour obtenir une
bonne qualité microbiologique des produits, des précautions particulières doivent être prises
lors de ces opérations pour éviter les contaminations et les développements microbiens
ultérieurs.
J Le blanchiment : ses inconvénients
Le blanchiment à l'eau entraîne des pertes nutritionnelles par dissolution et apporte au
produit une quantité non négligeable d'eau libre qui, lors de la surgélation, cristallise en
endommageant les tissus. Cette altération augmente le risque de développement de la flore
thermophile lors de l'utilisation des fruits et légumes surgelés.
Le blanchiment à la vapeur permet une meilleure rétention des nutriments, limite le
phénomène de cristallisation et procure une meilleure qualité hygiénique du produit.
légumes gorgés d'eau tels que les courgettes ou concombre ; pourtant les myrtilles, certaines
baies rouges et les petites boules de melon s'en tirent très bien!
Outre le triage préalable et la sélection des produits, les denrées à surgelées doivent
être particulièrement très fraîches et saines à l'origine. La plupart des microorganismes ne
sont pas détruits par le froid, seule leur multiplication s'arrête et reprend dès la décongélation
du produit : cette période doit être réduite au minimum avant réchauffage ou cuisson. [15]
Aspersion
Ce procédé ne fait appel à aucune installation frigorifique. Il met en jeu un contact
direct entre un gaz liquide (azote ou gaz carbonique) et le produit. Les surgélateurs sont
constitués d'un tunnel où le gaz est vaporisé par des buses d'aspersion munies
d'électrovannes, commandées par thermostat. Un ventilateur permet d'homogénéiser la
distribution du fluide.
En raison de son coût élevé, ce procédé est surtout utilisé pour des produits fragiles et
à forte valeur ajoutée. [2]
L'objectif des industriels est de ne traiter dans leurs usines que des fruits et Iégumes
ayant atteint un maximum de qualité. Ce souci les a conduit à intervenir dans tout le
processus de la récolte : sélection des semences, planification des semis, contrôle des
Les transformations industrielles
.=> La décongélation
La décongélation est une étape critique sur le plan microbiologrque. Pour limiter la
reprise du développement microbien, il convient de décongeler à basse température et
rapidement. Ces deux impératifs sont incompatibles, il faut donc adopter un compromis pour
décongeler le moins lentement possible, sans pour autant favoriser le développement
microbien par des températures trop douces. De plus, plus la congélation aura été rapide, et
plus les cristaux de glace formés seront petits. Dans ce cas, l'exsudation de jus est très réduite
lors de la décongélation et l'état du produit est meilleur.
La décongélation est possible dans le réfrigérateur, à l'air ambiant ou encore dans
l'eau courante, si les produits sont bien enveloppés.
Le procédé le plus sûr est la décongélation à l'air froid à température de + 4°C. Une
telle méthode nécessite des temps de décongélation extrêmement longs qui peuvent atteindre
plusieurs jours. D'autre part, le taux d'exsudat du produit décongelé est relativement élevé
(0'5 à 3 %). Dès lors, on comprend que cette méthode ne soit pratiquement pas utilisée.
Découpage
ou broyage
ou râpage
Blanchiment
refroidissement
Séchage
Schéma général de
conservation par séchage
1 Tamisage 1
n Conditionnement
Les transformations industrielles
2.1.3.1 La deshydratation
Le séchage ou dessication est l'un des plus anciens procédés de conservation des
aliments.
Ce procédé permet d'éliminer par vaporisation, la majeure partie de l'eau libre des
aliments. Du fait d'une faible activité de l'eau, les microorganismes ne peuvent pas proliférer
et la plupart des réactions chimiques et enzymatiques sont ralenties.
En dehors de son premier objectif : la conservation, l'élimination d'eau permet de
réduire considérablement la masse et le volume des aliments, entraînant ainsi de
substancielles économies d'encombrement et de transport.
Comme tout traitement thermique, le séchage peut entraîner des pertes de vitamines,
des réactions de brunissement, une insolubilisation plus ou moins marquée des protéines...
Cependant, l'élimination de l'eau peut avoir un effet plus spécifique par défaut de sélectivité :
en particulier, les arômes plus volatils que l'eau, tendent à être éliminés, surtout si le séchage
a lieu sous-vide. Cet effet appauvrit la richesse aromatique de produits tels que les jus de
fruits, les moût de pomme, les extraits de café... On peut limiter ces pertes d'arômes en
privilégiant des techniques mettant en oeuvre des températures basses (lyophilisation par
exemple) ou de faibles temps de séjour (atomisation). Malheureusement, ces techniques sont
précisément les plus coûteuses.
Le séchage est aussi une technique qui consomment beaucoup d'énergie ; les
techniques les moins énergétiques sont aussi celles qui altèrent le plus la qualité du produit.
L'élimination d'eau d'un produit peut être obtenue soit par voie mécanique soit par
voie thermique.
Les techniques d'élimination de l'eau par voie mécanique sont regroupées dans le
tableau ci-après :
On pourrait ajouter à cette liste l'osmose inverse (concentration des jus de fmits) bien
que cette technique constitue un cas limite plus assimilable à une opération de transfert de
masse qu'à un processus de transfert de quantité de mouvement.
Il existe une grande diversité d'évaporateurs, adaptés à chaque type de produit traité.
Parmi les principaux, nous pouvons citer les évaporateurs à flot grimpant ou tombant, les
cylindres chauffants, etc. [17], [18] et [19]
2.1.3.2 La lyophilisation
la congélation rapide du produit à -20°C qui doit être entièrement solide, associée à
une mise sous vide et une atmosphère sèche afin de descendre sous le point triple du
diagramme de l'eau, et ainsi permettre la sublimation.
le séchage, réalisé en deux temps :
Les transformations industrielles
J la dessication primaire
Elle consiste à sublimer toute l'eau congelée ou glace « libre » de l'aliment qui
s'évapore ; le produit reste congelé durant cette phase (température inférieure à 0°C).
J la dessication secondaire (ou désorption)
Elle consiste à éliminer l'humidité résiduelle, correspondant à de l'eau fortement liée,
incongelable, lorsque toute la glace s'est sublimée.
* Appareillage
Le caractère cyclique de la lyophilisation en plusieurs phases favorise plutôt les
appareils fonctionnant en discontinu. Toutefois, la version continue existe et tend à se
développer. Tout lyophilisateur est composé des éléments suivants :
J une chambre de séchage dans laquelle le produit est disposé sur une série de
plateaux parallèles et horizontaux,
J une source de chaleur (plateaux à circulation de fluides, résistances électriques,
rayonnements infrarouges ou micro-ondes),
J un piège à glace,
J une pompe à vide.
Les appareils existant diffèrent entre eux par les variantes et les options choisies pour
chacun des éléments du lyophilisateur. [19]
c3 Avantages et inconvénients
Les produits lyophilisés sont retrouvés dans toute les grandes surfaces et les épiceries.
Leur durée de conservation est longue et leur qualités organoleptiques conservées.
Cependant, cette technique est relativement onéreuse et ne peut être utilisée qu'avec
des produits particulièrement intéressants : petits fruits parfumés (fraises, framboises), petits
légumes, champignons, certains jus de fruits, etc...
.3 Perspectives
Les spécialistes ne prévoient pas de grands développement industriel de ce procédé
dans les industries agroalimentaires. Ils considèrent qu'une usine polyvalente évoluée et
automatisée suffit pour un pays comme la France, complétée par quelques unités mono-
produits (café, champignon, fruits rouges...) puisque la lyophilisation est réservée à quelques
produits de forte valeur ajoutée, notamment pour conserver leurs arômes. [15]
Les transformations industrielles
Les traitements industriels détruisent une partie des vitamines, mais à peine davantage
que les préparations culinaires habituelles, si bien que ces produits transformés conservent
une grande valeur nutritionnelle. En revanche, le produit frais est nettement plus riche d'un
point de vue vitaminique comparé à certains traitements industriels.
2.1.4.1 L'ionisation
Définition - historique
4 Princive du traitement
L'aliment transite par une unité d'irradiation, où il est soumis à des rayonnements.
Selon les cas, il s'agit de rayonnements gamma (photons), émis par une source radioactive de
cobalt 60, ou de rayonnements bêta, électrons issus d'un accélérateur de particules. La
quantité d'énergie des radiations, encore appelée « dose )) est mesurée en kilo-gray (kGy). Ces
rayons ou électrons arrachent aux atomes qui constituent le produit, certains des électrons qui
gravitent autour du noyau et provoquent ainsi des ruptures de liaisons chimiques entre
atomes.
Les conséquences de la dégradation des molécules sont multiples, on observe :
- un ralentissement des processus naturels d'évolution de l'aliment (maturation,
fermentation...) : par exemple, la destruction de l'ADN empêche la division cellulaire et par
suite inhibe la germination du végétal.
- la destruction de microorganismes éventuellement toxiques : les rayonnements
entraînent la stérilisation des cellules sexuelles des insectes parasites, ce qui empêche leur
reproduction, et par suite leur disparition.
PRODUIT DOSES (kGy) CHAMPS D'APPLICATION DATES DES ARRETES
Effet de traitements ionisations appliqués après récolte sur le maintien qualitatif des fruits et légumes
Les transformations industrielles
induire des réactions mutagènes?, les réponses ont été négatives. Par ailleurs, le risque de
pollution par une unité d'ionisation est complètement nul, que l'usine utilise un accélérateur,
dont l'émission de particules s'arrête totalement dès que l'alimentation électrique est coupée
ou qu'elle utilise du cobalt 60.
En 1980, après plus de 30 ans d'examens, les experts internationaux ont
officiellement proclamé que l'ionisation de tout aliment ne présentait aucun danger pour la
santé si l'énergie utilisée était inférieure à 10 MeV et la dose employée inférieure à 10 kGy.
La réglementation est rigoureuse : l'ionisation est définie en trois points par la directive CE
9912 :
- traitement accepté dans son principe
- liste des denrées pouvant être ionisées (CE 9913)
- conditions de traitement par ionisation.
Ainsi que par les normes NF EN 1784 à NF EN 1788.
Le procédé est soumis à des autorisations accordées cas par cas après un nouvel examen
spécifique du produit et des conditions de traitement (cf tableau ci contre).
L'ionisation peut se définir par trois termes selon la dose croissante de rayonnements
ionisants:
La radurisation : traitement qui réduit suffisamment la charge microbienne pour
prolonger la date limite de consommation (DLC), sans utiliser des doses élevées qui
pourraient entraîner des effets secondaires indésirables tels que la modification des propriétés
organoleptiques ou nutritionnelles des produits.
La radicidation : traitement qui élimine des microorganismes pathogènes non sporulés
pour une dose d'environ 10 kGy.
La radappertisation : traitement qui élimine l'ensemble des microorganismes vivants
présents dans le produit. Les doses sont de l'ordre de 20 à 60 kGy, selon le degré de
contamination initial. La radappertisation est souvent utilisée en traitement mixte avec la
congélation ou la stérilisation à froid, pour des produits thermosensibles.
Pourtant les rayonnements ionisants sont encore peu employés industriellement sur les
fmits et légumes frais. Le procédé impose un lieu de traitement fixe, en relation étroite avec
la production, un temps de traitement plus ou moins long en fonction de la dose appliquée, et
un coût d'installation non négligeable!
Le marché est évalué à 17.000 tonnes en France et 80.000 tonnes en Europe. Mais les
obstacles réglementaires sont plus importants pour ce type de produit ; il semble difficile
d'imaginer que chaque recette fasse l'objet d'une autorisation de traitement.
J Ionisation et réfrigération
Ces traitements, combinant des doses moyennes à une conservation entre O et 5OC
procurent un effet synergique ; ils sont très intéressant pour les fruits et légumes frais. Ici,
l'ionisation seule ne serait pas efficace dans la mesure où la dégradation du produit n'est pas
uniquement d'origine bactérienne mais aussi due à l'autolyse ou encore l'oxydation : la
combinaison avec le froid réduit l'activité des radicaux libres.
ensuite utilisée pour la désinsectisation, à des doses infiniment plus faibles. La combinaison
des deux traitements permet un contrôle des deux types de contaminations.
J Ionisation et emballage
Un emballage sous vide est parfois nécessaire pour la conservation de denrées dans la
mesure où certains microorganismes ont besoin d'oxygène pour leur développement.
L'ionisation intensifie les oxydations des constituants de la matière, en particulier les
graisses, provoquant des odeurs désagréables. La combinaison avec le conditionnement sous
vide ou sous atmosphère modifiée diminue les phénomènes oxydatifs et l'activité de certaines
microflores.
J Ionisation et déshydratation
La réduction de l'activité de l'eau est un procédé ancien d'inhibition du
développement microbien. De fortes concentrations en sel ou en sucre sont ainsi utilisées
pour conserver certains fmits. L'ionisation peut être combinée à ces procédés afin de réduire
la teneur en sel ou en sucre et améliorer, de cette façon, la qualité de l'aliment tout en
réduisant son coût de production.
b Conclusion - perspectives
L'ionisation constitue un procédé bien étudié scientifiquement, efficace et économe
en énergie. Sur le plan biologique, un avantage certain est que les rayonnements utilisés sont
peu polluants. De plus, l'ionisation ne laisse aucune trace sur les produits traités. Ce procédé
semble ainsi favorable à l'industrie agroalimentaire.
Des éléments laissent à penser que l'ionisation connaîtra une croissance considérable
en France, au cours des prochaines années : technologie de pointe, agriculture puissante,
produits agricoles faiblement transformés, évolution favorable de l'opinion et des pouvoirs
publics,...
Il existe déjà six centres industriels fonctionnels, en région parisienne, à Pouzauges (en
Vendée), en région lyonnaise et en Provence. Une dizaine d'autres projets sont à l'étude ou en
construction.
De plus, les importations de produits ionisés en provenance de pays étrangers tel que
l'Israël, la Hollande, ou encore la Belgique sont de plus en plus importantes. En France, les
champignons sont principalement conservés en boite pour leur permettre de supporter les
voyages: l'ionisation permettrait l'économie de l'appertisation et de vendre plus cher un
produit meilleur.
Les perspectives les plus séduisantes concernent la conservation des récoltes,
actuellement traitées chimiquement ou dévorées à 20 ou 30 % par les insectes.
L'ionisation, combinée avec de nouveaux emballages plastiques sous vide, apportera
prochainement une véritable révolution dans l'économie alimentaire. On peut même se
demander si la chaîne du froid sera encore utile lorsqu'on disposera de produits rendus
stériles par ionisation et placés dans des conditionnements aseptiques.
Le développement de cette technologie progressera en parallèle avec l'évolution des
mentalités des consommateurs particulièrement méfiant à l'égard de cette technologie. [20]
Les transformations industrielles
Les traitements faisant appel à des composés antimicrobiens', soit microbicides', soit
simplement bactériostatique<, sont actifs à des doses relativement faibles. Tant en France que
dans la Communauté Economique Européenne, seuls quelques antiseptiques sont autorisés,
pour un emploi limité à certains produits spécifiquement indiqués. En voici deux exemples :
Ces traitements, qui relèvent d'une fermentation alcoolique, ont un faible intérêt du
point de vue technologique. Nous pouvons citer la préparation de fruits à l'eau de vie, de
légumes au vinaigre, de fruits confits ; même si ces préparations ont atteint dans certains cas
Les transformations industrielles
une dimension industrielle, elles gardent dans ses méthodes un caractère essentiellement
artisanal. [171
L'ajout d'arômes est réglementé par la directives CEE 881388 qui définit les critères de
qualité et de pureté des arômes utilisables en agro-alimentaire. Il existe, de plus une liste
positive des arômes en tant qu'additifs alimentaires ( arrêté du 14 octobre 1991 modifié par
celui du 27 mai 1992) et un décret des 18 octobre et 5 novembre 1989 qui fixe les conditions
dans lesquelles les demandes et déclarations d'emplois d'additifs dans des denrées doivent être
introduites et décrites.
4 Principe
Les fermentations de légumes sont des fermentations lactiques : à partir des sucres du
végétal, les bactéries lactiques présentes naturellement dans le légume ou ensemencées, se
développent en produisant principalement de l'acide lactique.
c3 Conclusion - Perspectives
La terminologie « 4""" gamme » voit son origine dans la définition des trois autres
gammes ou formes de traitement des fmits et légumes.
Les produits de la quatrième gamme, encore appelés «prêt à l'emploi », sont des
produits frais, vivants, ayant subi un traitement de préparation, lavés, emballés, prêts à être
consommés.
Les premiers légumes prêt à l'emploi ont été commercialisés dans les années 70 en
Allemagne. Cette industrie ne s'est véritablement développée en France que dans les années
80.
Actuellement, les industriels transforment essentiellement des salades. Le produit
leader en terme de tonnage est le mélange de chicorée (scarole, frisées, chicorée rouge de
Chioggia). D'autres légumes sont diversement représentés comme par exemple la carotte, le
céleri-rave ou le chou. Le marché se développe en restauration hors foyer (RHF)ce qui
entraîne une diversification de la production.
Le conditio~ementle plus fréquent est un emballage en sachet de 200 ou 250 g,
correspondant à une unité consommateur. On trouve également des barquettes de mélanges
de légumes, produits plus élaborés.
Les légumes prêt à l'emploi se singularisent dans la filière fmits et légumes. En effet,
ils entrent dans la catégorie des produits transformés ce qui a amené le législateur à définir
quelques règles particulières (cf. Arrêté du 22 mars 93) :
c3 le produit est soumis à une date limite de consommation (D.L.C);
* il doit être emballé, entreposé, et distribué à 4 OC ;
c3 des normes microbiologiques au stade de la consommation ont été définies.
L'ensemble des spécifications a donné lieu à la rédaction d'un Guide des bonnes
pratiques hygiéniques du secteur des végétaux prêts à l'emploi dès 1988. Une nouvelle
édition adaptée aux évolutions des directives européennes sur l'hygiène est parue en
novembre 96 (Les éditions du journal officiel n05900, 1996).
I Lavage 1
I Ï
r Essorage
Pesage I
r Ensachage
L'organisation générale d'une chaîne de transformation peut varier suivant les types
de produits traités. Nous choisissons de décrire le déroulement des opérations unitaires du
process de fabrication de salades prêt à l'emploi, exemple le plus représentatif de cette
industrie.
J Le parage
Cette opération constitue une première mise en forme du produit. Elle permet
d'éliminer les parties des végétaux qui sont inconsommables, qui ne se conservent pas ou qui
ne correspondent pas à la demande commerciale. Le plus souvent manuelle, cette opération
entraîne la présence de nombreux déchets qui seront éliminés rapidement. Le pourcentage de
produit éliminé varie entre 30 et 70 % selon les espèces. Le parage peut être suivi d'un pelage
(carottes, céleri) qui est réalisé mécaniquement, soit par abrasion, soit grâce à des couteaux.
J La coupe
4 Le lavage
J L'essorage
Cependant, a contrario, un essorage trop intense entraîne généralement des lésions des tissus
ou un dessèchement superficiel néfaste au maintien de la qualité des légumes feuilles en
particulier.
Quelques industriels utilisent également des tunnels de séchage qui ont l'avantage de
ne pas provoquer de stress mécanique sur le produit. Le matériel utilisé, de grande dimension,
ne convient pas à tous les m e s de fabrication.
J Le conditionnement
Le pesage est réalisé grâce à des peseuses associatives qui permettent de remplir des
unités consommateur (sachets) avec un poids de produit précis. Le matériel utilisé n'est pas
spécifique de l'industrie des légumes prêts à l'emploi.
L'ensachage est synchronisé à l'opération de pesage. Il est possible, lors de cette
opération, d'effectuer une adjonction de gaz dans le sachet.
Cependant, ces produits ont la particularité de présenter une faible inertie thermique
et donc d'être sujet aux réchauffements rapides comme aux refroidissement excessifs (gel).
Cette particularité entraîne donc des précautions spécifiques.
Ainsi, lorsque les produits sont transportés avec des produits alimentaires tels que la
viande ou les produits laitiers, il faut protéger les palettes (film plastique, housse isolante...)
pour éviter que les produits prêts à l'emploi ne gèlent : en effet, les groupes frigorifiques des
véhicules utilisés pour le transport de denrées à forte inertie thermique présentent souvent une
température de soufflage négative (de l'ordre de - 5°C).
Inversement, lors des ruptures de charge ou attente en zone climatisée, une protection
des palettes évite qu'elles ne se réchauffent trop vite.
Enfin, au niveau de la présentation à la vente des végétaux prêts à l'emploi, le choix
d'un meuble frigorifique à double rideau d'air (un premier rideau d'air refroidi, un second
non refroidi qui empêche l'air ambiant d'entrer dans le meuble) permet de limiter les
fluctuations de température et donc la dégradation des produits.
S'il incombe aux distributeurs de tout mettre en oeuvre pour que la température de
distribution de 4°C soit respectée lors de la mise en vente, la détermination de la DLC est
sous la responsabilité du fabricant. Ce dernier doit donc s'assurer du délai pendant lequel son
produit respecte les spécifications microbiologiques retenues dans le guide des bonnes
pratiques hygiéniques, dans les conditions de température simulant la distribution.
Conclusion
L'avènement d'une nouvelle forme de présentation des légumes dans les années 80
s'est accompagné de nombreuses recherches et mises au point techniques.
La maîtrise de fabrication des végétaux prêts à l'emploi est liée à quelques paramètres
bien identifiés aujourd'hui :
- la réduction de la flore réalisée lors de l'opération de désinfection assure une
sécurité indiscutable vis à vis de la santé du consommateur ;
- la diminution des stress mécaniques lors des phases de transformation, la réinjection
d'atmosphères limitant les phénomènes de brunissement enzymatiques dans certains
cas, ou l'utilisation d'un emballage adapté à la physiologie du produit peuvent
constituer des facteurs d'amélioration quantitative décisifs.
1 Epierrage (
n
Pelage
Brossage
I Parage
Préparation, découpe
n
Refroidissement rapide
(jusqu'à + 10°C en moins de 2 heures
Stockage à + 2 O C
DLC = 21 à 42 jours suivant la valeur pasteurisatrice
Tous les produits végétaux ayant subi un traitement thermique, leur assurant une durée
de conservation d'au moins 6 semaines, se situent entre le domaine de l'appertisé et celui du
frais (6 jours).
Au sein de cette « 5""" gamme légumes », il est souhaitable de faire intervenir la
notion deprocess qui permet de distinguer les deux gammes suivantes :
1 Epierrage 1
Pelage
-
1 Brossage 1
R
Parage
1 Préparation, découpe 1
- Cuisson entre 50 et 130°C
Cuisson sous-vide Cuisson traditionnelle SOUS CO2 jusqu'à 20 bar
(10 mb) C (eau ou vapeur) 3 durant 50 à 80 min
Les produits
le gain de temps ;
*la praticité ;
*la suppression de certains inconvénients tel que l'odeur générée lors de la cuisson des
choux-fleurs ;
*la diminution des pertes à la cuisson ;
*une meilleure conservation des qualités organoleptiques ;
Ces produits prêts à cuisiner répondent à la fois aux besoins de la restauration hors
foyer, des consommateurs, des industriels de l'agroalimentaire qui les assemblent à d'autres
composants (plats cuisinés, salades composées...)
J la cuisson-conservation sous-vide
(cf schéma ci-contre (( cuisson-conservation sous-vide de légumes précuits ),)
Elle est moins utilisée que la précédente, en raison des risques de contamination ;
d'où la nécessité de limiter les temps d'attente avant le conditionnement et de maintenir les
légumes à une température supérieure à 65 OC ce qui peut engendrer une sur-cuisson. Le
conditionnement dans les conditions aseptiques peut pallier à ces problèmes. Air Liquide a
protégé un procédé faisant appel à la cuisson sous atmosphère de CO2, permettant de
Procédé Mester systèmes Procédé Mester systèmes (*)
(Brevet 1981) (Brevet 1986)
I
Pomme de terre
I
I Pesage
I Pesage
1
+
1 Epierrage
Blanchiment
Pelage + Blanchiment
Pelage
1 1
+
Brossage
n
I Parage Parage
17-
Préparation / Découpe Préparation / Découpe
1 I
9
1 Pesage 1 Conditionnement
Pesage 1 Conditiouuement
1 Conditio~ementen sachets 1
I barrière sous-vide 1
Pasteurisation 1 (75-85"C, 5-15 min) 1 Pasteurisation 1 (85-90°C, 30 min)
(*) L'extension du brevet de 1981 vise les légumes qui supportent mal la pasteurisation comme les oignons, au
et échalotes.
préserver la texture croquante des végétaux et de détruire plus efficacement les spores. Les
légumes verts ont tendance à jaunir à l'issue de ce traitement.
J la tvndallisation*
(cf schéma ci-contre « tyndallisation ou double pasteurisation appliquée aux légumes »)
Ce procédé imaginé par Tyndall en 1876 pour stériliser les produits biologiques et
proposé récemment pour conserver certains légumes (Beerens et al., 1986) consiste à :
Elle permet la conservation des légumes ainsi traités, à température ambiante, pendant
une durée de quelques mois, en fonction du niveau de traitement thermique appliqué.
Ces produits ne peuvent pas être considérés comme des conserves (décret 20/02/1955
- JO du 13/02/1955), en raison de la perméabilité aux gaz de leur contenant. En fonction de la
valeur stérilisatrice appliquée, ces produits ne peuvent se conserver à température ambiante
que quelques mois (6 mois) pour éviter toute modification des caractéristiques
organoleptiques liée aux échanges gazeux.
Ce procédé est utilisé généralement pour les pommes de terre, les betteraves et les
carottes. Pour les endives et les poireaux, un blanchiment est nécessaire, ainsi qu'un trempage
préalable dans l'eau pour les haricots blancs et les lentilles.
Les légumes doivent subir un traitement thermique à des températures comprises entre
7
80 et 100 OC afin d hydroliser les polysaccharides (pectines solubles) et obtenir un
ramollissement. En dessous de 80 OC, le végétal reste dur et peut être le siège de brunissement
enzymatique. Les barèmes de - température moyenne / temps courts - sont à privilégier pour
avoir la meilleure efficacité sur le plan microbiologique tout en préservant les qualités
organoleptiques.
I Pelage vapeur I
1 (Pression 8 bar, ndurée 30 s à 1 min 1
+ Brossage
0
1 Préparation - découpe 1
0
Pesage / conditionnement en sachet barrière sous-vide '
avec ou sans sel
5 à 10minà 1300C
I
0 1
1 Refroidissement rapide jusqu'à température ambiante 1
4 Les produits
4 Fabrication
d'agents texturants comme les protéines végétales (soja, blé ...) ou animales (oeufs,
poisson, viandes), des polysaccharides (amidons...), qui visent d'une part à fournir la
texture voulue, tartinable ou tranchable, d'autre part à fixer l'eau des légumes lors de
la cuisson / pasteurisation ;
Terrines
Légumes
1 ~gouttage1 essorage 1
n
Autres ingrédients
Mousses 1
lancs d'oeuf
I 1 Broyage 1 affinage (
Conditionnement en barquettes
Refroidissement
e Technologie
La technologie employée pour fabriquer ces produits est identique à celle utilisée pour
la réalisation de produits de charcuterie à base de viande ou de poisson (cf schéma ci-contre
((fabricationde charcuterie de légumes (terrines/mousses )»).
L'opération d'essorage est importante pour bien maîtriser la teneur en eau dans le
produit fini.
Le « cutterage » vise à broyer finement les légumes et à les mélanger aux autres
composants. Les marquants sont incorporés à la fin de cette opération ou à l'aide d'un
mélangeur.
c3 Les produits
Ces produits, lorsqu'ils sont pasteurisés ou stérilisés, peuvent être intégrés à la « 5'me
gamme légumes ». Ils sont nombreux et connaissent un fort développement en raison de leur
praticité, de leur diversité, de leurs bonnes qualités organoleptiques.
d La fabrication
La technologie pour réaliser ces produits est assez classique, mais présente quelques
variantes selon les volumes fabriqués (cf schéma ci-après «fabrication de potages et de
purées de légumes »).
C'est au niveau des procédés de traitements thermiques en continu que des techniques
nouvelles sont apparues, notamment pour proposer des produits contenant des cubes de
légumes et caractérisés par une meilleure maîtrise des qualités organoleptiques (réductions de
sur-cuissons) et de la qualité microbiologique : pasteurisation / stérilisation en continu par
chauffage ohrnique, par tubes de courant, échangeurs à surface raclée...
Légumes
Broyage 1 Incorporation
d'autres composants
(lait, crème fiaîclie,
stabilisants, assaisonnement,
1 Mélange 1 épices, aromatisations, arômes
1 Affinage
I
I I 1 Maintien en température 1
--
La conservation
Les points abordés pour les produits précédents s'appliquent aux purées et soupes. Il
est important de noter que dans des purées de légumes (champignons, brocolis, choux-fleurs,
asperges, choux) ayant subi une cuisson dans des conditions d'anaérobiose, puis inoculées par
des spores de Clostridium botulinum et incubées à 10 OC durant 15 à 60 jours, la croissance et
la production de toxines ont été constatées. Il faut mentionner aussi que la croissance de Cl.
botulinum type B est possible dans les purées de pomme de terre stockées à 8 OC, mais pas à
5 OC, alors qu'elle a lieu à 5 OC dans les purées de champignons et de choux-fleurs (Carlin F
et Peck MW, 1996).
La durée de conservation de tels produits conservés par réfrigération seulement doit
être courte. Pour des durées de conservation plus longues, il est nécessaire de recourir à des
moyens de conservation complémentaires (traitement thermique, bas pH, et / ou basse activité
de l'eau).
L'arrêté du 28 mai 1997 relatif aux règles d'hygiène applicables à certains aliments et
préparations alimentaires destinés à la consommation humaine s'applique aux produits de
«5""" gamme légumes ». [2]
4.1 Généralités
Les allégations sont des mentions qui affirment ou suggèrent qu'un aliment possède
des caractéristiques particulières liées à des critères. Les allégations générales sont l'origine,
la nature, la composition, les propriétés nutritionnelles d'un produit (ex : nature, frais,
nouveau, pur, maison, artisanal, à l'ancienne, traditionnel, fermier, sans colorant, sans
additif).
Les allégations nutritionnelles quantitatives sont les suivantes : allégé en, source de
vitamines edou minéraux, riche en vitamines edou minéraux, contient naturellement des
vitamines, naturellement riche en vitamines, sans sucre, sans sucre ajouté, source de fibres,
source de protéines, à teneur garantie en magnésium.... Tous ces critères sont strictement
définis.
L'étiquetage, dans le contexte réglementaire actuel, ne doit pas atiribuer à une denrée
alimentaire des propriétés de prévention, de traitement et de guérison d'une maladie humaine
Les transformations industrielles
ni évoquer ces propriétés. Il n'existe pas de contexte réglementaire précis pour les allégations
relatives à la santé. Le développement des alicaments entraînera-t-il la mise en place d'une
réglementation plus précise?
5.1 La conservation
Après avoir connu une forte progression, la quatrième gamme a stagnée en raison du
prix, d'une qualité parfois aléatoire et d'une gamme insuffisamment diversifiée. La
conséquence immédiate a été une forte concentration du secteur. Dans ce contexte, les actions
de recherche et de développement menées en relation avec la profession et le Ctifl concernent
l'optimisation globale du projet. Une attention particulière est portée : à la définition de
critères d'agréage de la matière première, à la réduction des stress de découpe, à la mise au
point de nouveau procédés de désinfection permettant de limiter, voire de supprimer l'emploi
du chlore...
Utilisant aussi la technique du vide, un procédé de congélation est aussi en cours de
développement. L'abaissement de la température est alors obtenu par la chaleur latente
d'évaporation de l'eau libre du produit et par la chaleur latente de sublimation de la glace.
Expérimenté sur la fiaise, la courgette, le champignon et la pomme, ce système fait perdre
environ 15% d'eau au fmit ou au légume et limite donc les exsudations à la décongélation.
Enfin, un procédé de liquéfaction enzymatique a été mis au point par la station de Recherche
cidricole de Rennes. 11permet d'améliorer les rendements d'extraction des jus de fi-uits à des
températures très douce et donc de préserver la saveur des produits de base.
Les recherches conduites sur les produits prêt à l'emploi consistent à identifier la
microflore des légumes fiais et transformés, à déterminer son impact sur la qualité des
produits et à trouver des méthodes de maîtrise du développement des gènes indésirables. Pour
chaque type de produit, ces germes indésirables sont choisit parmi ceux identifiés comme les
principaux facteurs de risques. L'étude sur le comportement de Listeria monocystogenes dans
les salades fraîches prêtes à l'emploi (4"" gamme) a montré que son développement dépend
de l'état physioIogique du produit et que la population microbienne autochtone concurrence
vraisemblablement la bactérie pour l'assimilation des nutriments à la surface des feuilles. La
station d'Avignon s'intéresse aussi à l'impact des nouvelles technologies appliquées à la 4"""
gamme (incorporation d'ingrédients cuits, salades de fmits frais, nouvelles technologies de
conditionnement, amélioration des techniques de décontamination) sur la microbiologie des
salades prêtes à l'emploi.
Clostridium botulinum a été identifié comme le principal facteur de risque dans les
légumes pasteurisés et conditionnés sous vide. La réfrigération étant le seul garant de stabilité
microbiologique de ces produits, ce sont des souches capables de croître en dessous de 10°C
qui ont été retenues. La nature du légume influe grandement sur le développement de la
bactérie, ce qui se traduit par exemple par des temps de latence avant la croissance
bactérienne très variables d'un légume à l'autre. Une étude sur la microflore thermorésistante
dans les produits végétaux cuits et conservés au froid et son impact sur la qualité des produits
élargit les recherches poursuivies avec Clostridium botulinum.
Surfaces Volume
Produits ensemencées
--- ---- -- . -- - --- (en ha) (en m tonnes)
Pois - 30.1 200.6
- Haricots
- verts 29.9
- - 303.9
Flageolet 8.9 45.8
Carottes .- 3.9 118.1
Epinards 5.4 96.2
Céleris 0.2 10.0
Scorsonères 0.8--- -- --- 16.1
Brocolis 1.2 12.4
Choux-fleurs 2.6 38.2
Maïs doux 23.1 164.6
Champignon - 178
Tomate - --- 328
Pruneau 10.6 45
Bigarreau - 15*
Tableau « Production agricofe des fruits et légumes destinés Ù lu transformation ))
* chiffre de 1997
-
1200 - - 120
200 --- -
95
O 1 1 1 1 1 t 90
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
- - - .. .-..-
.
Avec 10 500 producteurs en 1998, le chiffre d'affaires agricole atteint les 1 217
millions de francs. Le tableau ci-contre énumère les différents produits destinés à la
transformation et cultivés en France (chiffres de 1998). Les légumes, dont l'organisme
UNILET [W] a à sa charge, concernent tous les légumes du tableau jusqu'au choux-fleur.
Les données du tableau permettent de comparer ces chiffres entre eux, mais il est
encore plus intéressant d'analyser sur le graphique « Rendement », les rendements de chaque
légume. Ainsi, on peut s'apercevoir qu'il est assez rentable de cultiver des carottes et du
céleris, alors que les pois, haricots et maïs doux ont des rendements très faibles, il faut donc
une grande superficie. Il faut ici faire remarquer que le maïs, bien qu'étant une céréale, fait
parti des légumes destinés à la transformation.
L'évolution générale révèle une augmentation de production depuis 1990, et en
parallèle une baisse sensible des surfaces ensemencées. Le graphique « Evolution de la
production » montrent cette évolution générale de la production agricole depuis 1992. Les
rendements augmentent sensiblement chaque année. Alors que la superficie , elle, fluctue
d'une année sur l'autre. [2]
On peut observer sur la carte en Annexe 'd, trois grandes régions de production
agricole : Nord-Centre, Ouest et Sud-Ouest. Il y a 27 groupements de producteurs situés dans
ces grands bassins de production. On peut aussi ajouté un groupement de producteurs plus
isolé en Saône et Loire.
Le maïs est produit exclusivement dans le Sud-Ouest qui produit aussi des haricots
verts. Les deux autres grands bassins de production se partagent le reste des cultures : carotte,
pois, haricots verts, épinards et flageolets.
La France avec ses 13000 hectare représente à elle seule 34% des superficies
européennes de légumes d'industrie devant le royaume-Unis (17%) et l'Espagne (16%). La
France et le Royaume-Uni totalise ensemble 41% de la production totale de légumes
d'industrie.
cf Graph « Répartition des superficies de légumes d'industrie en Europe ))
-. - . .
- -- - --- .--. -
Répartition des superficies
de légumes d'industrie en Europe
Belgique
9% Autres
5%
l
. - - - ------p.
-- --
Structure de la production
Pois
17% Epinards
Haricots -a.
Artichauts
Les transformations industrielles
Les petits pois et les haricots verts représentent ensemble 58% des superficies consacrées aux
légumes d'industrie. [2]
cf: Graph « Structure de légumes d'industries ))
Les fabrications de légumes surgelés peuvent être estimées à près de 2 100 000 tonnes.
La Belgique qui demeure le premier fabricant européen de légumes surgelés, renforce et
confirme son leadership. La France avec 345 000 tonnes arrive en seconde position devant le
Royaume-Uni. Par ailleurs l'Espagne, avec un volume de fabrication qui égale les 262 000
tonnes, continue sa progression régulière et occupe désormais le qemerang en Europe.
Bien que les grands légumes basiques, haricots verts, pois et épinards représentent ensemble
42% des fabrications, les fabrications européennes de légume surgelés sont très diversifiées
comme en témoigne l'importance du poste autres légumes (52%).
L'évolution des productions de légumes transformés est illustrée par les graphiques
« Evolution des conserves) et « Evolution des surgelés)). La tendance observée sur les
dernières années, quelle que soit la technologie, montre un accroissement régulier des
volumes fabriqués.
Les perspectives sont encore à la hausse pour les années à venir car la demande
nationale et à l'export est bien orientée.
La carte en Annexe 8,signale les sites de transformations en France, elle concerne les
moyennes et grosses usines de conservation des légumes. Le tableau joint à la carte révèle la
prédominance de trois grands groupes : Bonduelle, Avril et Cecab d'Aucy.
Les petites unités, au nombre de onze, ont une capacité de fabrication inférieure à 15000
tonnes, elles transforment généralement moins de cinq légumes. Leur activité étant
saisonnière, nous ne les avons pas signalées sur la carte. Les unités moyennes fabriquent de
15 à 50000 tonnes, et les grosses peuvent traiter jusqu'à 140000 tonnes !h brut de légumes
appertisés et 80000 tonnes de légumes surgelés. Lorsqu'elles ne sont pas spécialisées en
surgélation, la plupart d'entre elles possède des lignes appertisées et surgelées. Elles
transforment plus de six légumes et -ent toute l'année.
Le secteur comptait 111 sociétés en 1996 avec seulement 17 d'entre elles dépassant les
200 salariés. Néanmoins, ces dernières représentaient 60% du CA et des emplois témoignant
d'un niveau de concentration significatif. 1411
emplois, en 1996. La diversification est moins marquées que pour la branche de la pomme de
terre (15% du CA en 1996).
L'italien Cirio jette l'éponge sur l'alliance "Ciravril" tandis que les activités
industrielles d'Avril SA (n03) sont reprises par Bonduelle (n Ol). Au même moment, Cecab,
n02 du légume appertisé, fait état de discussion en vue de prendre le contrôle de Boutet et
Nicolas (n04), filiale de la coopérative St Yvi Cornouille. Les deux opérations s'inscrivent
dans un contexte de concentration de l'offre de marque de distributeur et de produits 1" prix
en Europe, où les fusions sont en cours de réaIisation, au Pays-Bas et en Belgique notamment.
;
[QI
I Dans ce contexte, Avril, qui occupe la 3'me place sur le marché a vu fiWeser ses
ventes de 20% en deux ans, a ainsi accusé des pertes
__Y- ---venues s'ajouter à des coûts de
restructuration significatifs. Afin de redresser la-arre, Bonduelle, présent dans les MDD à
travers sa filiale Primeurop (750 MF de CA et 220000t), entend "injecter des capacités et des
compétences" et développer des synergies.
Conclusion
Les systèmes de distribution et de mise en marché des fruits et légumes sont atrêmement
complexes et diversijiés. Une évolution de concentration des opérateurs a eu lieu, mais les
relations entre les diffërents acteurs et organisations réussissent-elles a s'adapter ?
De nombreux contacts et discussions avec différents professionnels de la filière nous ont
permis de cerner et comprendre l'organisation des circuits commerciaux induits par la multiplicité
des opérateurs, et ainsi de se rendre compte des difficultés relationnelles et de la complexité des
flux de marchandises. [Annexe 101
1 Le circuit du frais
La distribution des fruits et légumes est caractérisée par la nature périssable du produit, le mode de
formation desprix, le nombre des opérateurs et la nature de leurs rapports au sein des circuits.[37]
La mise en marché désigne la première vente de fruits et légumes normalisés et/ou répondant
aux conditions minimales de commercialisation. C'est l'étape qui conduit le produit du secteur de la
production à celui du commerce.
Dans la majorité des cas, le producteur vend sa production à un opérateur spécialiste de
l'expédition (privé, coopérative ou SICA : Société d'Intérêt Collectif agricole). Le producteur peut s'occuper
lui-même de l'expédition de sa production, vers des grossistes, des centrales d'achats.
On peut donc distinguer les opérateurs responsables comme suit :
>Les expéditeurs
>Les producteurs-expéditeurs
>Les organisations de producteurs
Ils expédient les marchandises sur le territoire, vers les pays de l'union européenne ou les
pays tiers. Ces expéditeurs privés ne forment pas un groupe homogène : certains sont saisonniers,
d'autres expédient également des fleurs et d'autres produits frais. L'activité suit un phénomène de
concentration depuis plusieurs années.
La valeur ajoutée obtenue par l'opérateur n'est pas identique suivant qu'il s'occupe du tri et
du conditionnement ou seulement de la mise en relation entre le vendeur et l'acheteur (plus faible
pour ces derniers). Le conditionnement ou le reconditionnement est l'une des activités principales
de l'expéditeur. Cette fonction lui permet d'adapter son offre aux besoins de la clientèle. Il semble
que la maîtrise du conditionnement par l'expéditeur paraît une condition sine qua non pour
développer les marchés de la grande distribution et de l'exportation. Le transport, quant à lui est la
plupart du temps sous-traité.
Ces expéditeurs restent tributaires de l'offre des producteurs.
Logistique et distribution
1.1.2 les producteurs et leur organisation
Dans le cadre de l'union européenne, l'organisation Commune des Marchés (OCM) cherche
à aider les producteurs à être plus compétitifs en les incitant à se regrouper en organisations de
producteurs. La réglementation européenne s'articule ainsi autour de plusieurs mécanismes :
>la normalisation commune de la qualité des fi-uits et légumes
>la constitution des organisations de producteurs
>les procédures d'intervention (retrait) sur un marché saturé
On peut signaler leprocessus d'extension des règles, dont le but est de rendre obligatoire des
règles de discipline à des producteurs non-membres d'OP. Ces règles sont les suivantes :
>connaissance de la production (superficie, récolte attendue...)
>techniques de production
>commercialisation (conditionnement, respect des dates de campagne... )
>protection de l'environnement
>application du prix de retrait pour les producteurs indépendants
Ils ont généralement un volume de production important et peuvent supporter les contraintes
logistiques et financières nécessaires au conditionnement, au stockage et à l'expédition. Leurs lots
sont adaptés à une clientèle de grossistes et de grande distribution.
Ce mode de mise en marché semble augmenter pour 2 raisons :
>La diminution du nombre d'exploitants et la reprise de leur potentiel par ceux restants
>La saturation progressive des marchés et le développement des moyens de communication
conduisent certains producteurs à se séparer de la structure coIlective pour s'occuper eux-mêmes de
la commercialisation
Cependant, cet accroissement n'est pas sans limites :
>grossistes et centrales cherchent à diminuer le nombre de fournisseurs
>le producteur doit avoir une grande maîtrise de l'offre et de la logistique
Logistique et distribution
1.1.3 Les différents marchés
Ces marchés sont considérés comme appartenant au stade de gros. Nous ne traiterons donc, dans
cette partie, que les marchés au cadran.
Le marché au cadran est basé sur la vente des fruits et légumes du producteur aux
expéditeurs et exportateurs. Il permet une confrontation journalière de l'offre et de la demande, ce
qui fixe le prix du marché : il y a un certain alignement des prix grâce à cette confrontation.
Cette structure est une coopérative où les producteurs adhèrent. Un producteur adhérant ne traite
qu'avec le marché au cadran et en aucun cas avec un autre acteur du circuit de distribution. Le
producteur adhérant amène sa production qui est prise en charge et mise en vente. Le principe de
vente est une mise aux enchères dégressive du produit. Celui-ci est présenté aux acheteurs qui
possèdent chacun un poste informatisé. Lorsque le prix convient à l'un des acheteurs, il appuie sur
une touche et acquiert ainsi la marchandise.
Le marché au cadran de Phalempin a stoppé, sous la contrainte, son activité de cadran pour
l'endive. En effet, les tonnages gérés par cette coopérative étaient trop faibles (30 000 tonnes) par
rapport à la production nationale pour rivaliser avec la grande distribution, qui fixe un planning des
approvisionnements longtemps à l'avance. Dans ce cadre, la référence de prix du cadran n'était plus
valable et compétitive, ce qui limitait son rôle à un appoint.
Pour l'endive, il n'existe plus de référence de prix et on se base désormais sur une simple indication
: le prix moyen du SNM (Service des Nouvelles du Marché).
Logistique et distribution
Par contre, le marché au cadran existe toujours en ce qui concerne le chou-fleur d'été, et ce
grâce au caractère imprévisible des tonnages récoltés de ce légume : la récolte n'est pas prévisible,
ce qui empêche la fixation de contrats entre un producteur et un grand distributeur. Ainsi, 90% de la
production régionale adhère au marché au cadran, ce qui permet de fixer journalièrement une
référence de prix valable.
Adhérer au marché au cadran reste une garantie de sécurité pour un producteur. En adhérant,
le producteur confie toute sa production au marché, qui se charge de tout vendre, toutes qualités
confondues. S'il y a un excès du produit à vendre, les surplus qui risquent de faire baisser les prix
sont détruits mais le producteur est indemnisé au prix minimum : c'est le phénomène de retrait. Ces
indemnités proviennent de deux caisses : l'une constituée par les cotisations des producteurs, l'autre
financée par le FEOGA (Fond Européen d-io' n de Garantie). Enfin, le producteur est payé
8 jours après son dépôt, alors que l'acheteur n'a pas encore payé le cadran.
Enfin, on peut noter que le marché de Phalempin met à disposition du producteur des emballages
pour son produit et assure l'acheminement de ses marchandises. En incitant le producteur à réaliser
certaines fonctions physiques après la récolte, le marché au cadran lui permet de valoriser sa main
d'œuvre.
Le marché au cadran est donc une structure proche des producteurs mais il a manqué
d'adaptation face aux évolutions de la filière ces dernières années, ce qui peut expliquer son déclin
actuel. Face aux difficultés, le marché de Phalempin essaie de se réorganiser. Depuis juillet 1999, il
constitue avec le site de Boursies un bureau commercial de vente. De plus, la proximité avec le
producteur est de plus en plus recherchée, avec notamment un service technique qui peut venir en
aide à ces producteurs lors des récoltes.
La situation du stade de gros dans le circuit de distribution confire aux entreprises un rôle
d'inteface commerciale entre l'offre et la demande.
Leur activité regroupe de multiples fonctions (commerce, entreposage, mûrissage, conditionnement,
livraison, etc.) qui concourent à mettre à disposition des lots de produits qualitativement et
quantitativement adaptés à la demande de leur clientèle.
Les entreprises au stade de gros de la Jjlière fruits et légumes frais sont diverses, on drflérencie
trois catégories d'opérateurs :
-les importateurs ;
-les grossistes négociants ou commissionnaires ;
-les dépôts et centrales du commerce intégré et associé.
Les circuits « d'importation » permettent l'entrée sur le marché français de fruits et légumes
frais répondant aussi bien aux normes européennes et nationales de commercialisation qu'aux
conditions économiques imposées par le marché.
Les fonctions des importateurs sont principalement :
>le conditionnement d'un produit brut de récolte en une marchandise cornmercialisable ;
>et son acheminement dans le pays destinataire pour être présenté sur les étals des détaillants.
,.,.,.,.,.,.,.,.,.r
1 Importation. introduction, acquisition:vocables du marché unique $c
fr Depuis
- le le' janvier 1993, la circulation des biens et services entre les Etats membres de l'Union f
!I européenne est libre. Pour matérialiser cela. on utilise un vocabulaire particulier. Les échanges i
8d entre pays membres de l'Union sont soit des apéditions-livraisons, soit des introductions- 1
I acquisitions. Les termes exportation et importation sont réservés au commerce avec les pays tiers. :
'I,mfi~~~#~/mm.~~,mfiwfi~wm.w/mmmm~.~w~m~mmmmmmm~~*m~~wma~/.,mm~mmm#~~,mmmmm.w,m*m*mmmmm~w./~mmm.,m~mmm*mammawmm~~m.,~~:
11 désigne le marché physique, le port et même l'aéroport qui reçoit des quantités excédants
les besoins de la population locale située autour de ce point ; et est très utile en particulier aux
importations maritimes. Ces centres d'éclatement constituent le plus souvent des lieux de rupture de
charges provoquées par le changement de mode de transport (exemple : bateau-camion) et par les
formalités administratives obligatoires (Second marché physique de France, le Marché
International Saint Charles (IwSC) à Perpignan).
Ce sont des grossistes et demi-grossistes qui viennent s'approvisionner sur ce marché et non plus
des détaillants.
Dans certains cas, les marchés de gros de consommation, comme ceux de Rungis ou de Lille, ont
aussi une fonction d'éclatement des produits importés ou européens.
1.2.2.2 Le board
C'est un organisme public possédant le monopole des exportations d'un pays pour des
produits donnés. Ils ont pour vocation de contrôler le processus de commercialisation
(regroupement de l'offre, suivi qualitatif, politique, marketing, maîtrise du transport, contrôle des
ventes) jusqu'aw pays destinataires. Les importateurs agréés par les boards d'exportation sont
appelés des panellistes. Il doivent apporter des garanties financières suffisantes, respecter les prix
et les conditions de ventes imposés par les boards, faire preuve de leur dynamisme commercial et
participer à des actions promotionnelles. Si le statut et le mode de fonctionnement des boards
peuvent être remis en cause, l'intérêt d'organiser les exportations paraît moins contestable. Il est
ainsi probable que certaines structures de boards une fois remodelées conservent une place de leader
parmi les entreprises d'exportation.
94
Logistique et distribution
1.2.2.3 Les auxiliaires de l'importation
9Echanges intracommunautaires
En intracommunautaire, les frontières entre les Etats membres ont disparu. Il n'existe pas de
mesures de restriction quantitative des échanges dans l'Union. Cependant les produits ne peuvent
circuler sans respecter les réglementations de commercialisation, d'hygiène et phytosanitaires. De
plus, les opérateurs ont certaines obligations administratives (d'ordre fiscal et statistique comme les
quotas).
9Echanges extracommunautaires
Le contrôle de conformité aux normes de qualité est systématique.
Pour les exportations vers les pays tiers, des mesures de soutien à l'exportation sont prévues par
l'Union. Ainsi, des restitutions à l'exportation peuvent être éventuellement accordées pour certains
produits et pour certaines destinations, compensant en principe la différence entre prix intérieur et
prix mondial.
Les importations européennes des fruits et légumes frais en provenance des pays tiers sont libres :
c'est-à-dire sans aucune restriction quantitative. Cependant, la réglementation prévoit des
dispositions particulières pour inciter à la préférence communautaire et éviter, par l'importation de
marchandises à bas prix, une déstabilisation des marchés.
Dans le cadre des nouveaux accords du GATT, le mécanisme du prix de référence (règlement
n01035/72) a été remplacé progressivement par un système de prix d'entrée minimum.
Dans les zones à forte concentration , les grossistes sont le plus souvent regroupés sur un
marché dit « de gros » classé ou non « Marché d'Intérêt National ». Par contre, dans les zones à
faible concentration, ils sont disséminés et livrent généralement la marchandise à leurs clients. La
moitié des grossistes sont installés sur un marché de gros, ils sont locataires et profitent de
l'attraction du marché.
On distingue :
+les grossistes de marché (39.1 %) qui vendent sur les marchés de gros ;
+les grossistes hors marché (41.2 %)qui exercent leur activité commerciale en dehors des
marchés de gros ;
+les demi-grossistes (19.7 %) qui se fournissent auprès des grossistes sur marchés de gros et
livrent les détaillants.
Ils constituent les principaux lieux de rassemblement des grossistes et sont de façon
majoritaire des marchés de consommation.
Le MIN ou Marché d'Intérêt National (exemple : le MIN de Lomme) est un marché clos classé
par décret où se déroulent des transactions autres que de détail dont la liste est fixée par arrêté.
Outre les fruits et légumes, d'autres produits sont présents sur les MIN et en particulier, les produits
de la mer, les produits camés et les produits laitiers.
En 1953, les pouvoirs publics ont créé les MIN pour rationaliser et moderniser la
commercialisation de gros des produits frais. Une réglementation nationale précise leur mode de
fonctionnement. Dans l'esprit des textes, ce regroupement en un même site de producteurs et de
grossistes doit offrir un équipement et des services adaptés à la profession, favoriser la concurrence,
clarifier les transactions, alléger les coûts de distribution et permettre une surveillance de la qualité
et des prix.
Sur ces marchés, trois fonctions commerciales peuvent être distinguées, la vente sur carreaux par
des producteurs, la vente sur case par des grossistes et l'activité des entrepôts de grossistes etlou
d'importateurs.
Les relevés du SNM : Service des Nouvelles des Marchés qui informe sur la situation du
marché, mettent en évidence une réduction de l'activité des marchés (en tonnage) aussi bien pour
les fruits que les légumes ; tendance concernant principalement les arrivages nationaux. La
difficulté d'une comptabilisation exhaustive et précise de l'ensemble des transactions sur ces
marchés incline néanmoins à beaucoup de prudence dans l'interprétation de ces résultats.
Les MIN forment un ensemble non homogène, dont l'évolution résulte de l'évolution même de la
filière. Face à l'essor de la grande distribution, leur rôle de centralisation de l'offre s'est amoindri.
En revanche, leur présence concourt à la pluralité et par conséquent à la compétitivité des circuits.
Ils occupent encore une place très importante dans l'approvisionnement des spécialistes détaillants.
A ce titre, les dificultés rencontrées par quelques marchés de consommation ont une incidence
préjudiciable sur l'activité des détaillants (réduction des volumes et en corollaire des prix moins
attractifs, appauvrissement de la gamme,... ).
Leur rôle n'est pas remis en question mais beaucoup d'opérateurs attendent des
modifications quant à leur mode de fonctionnement. Les MIN doivent s'intégrer de plus en plus
dans le contexte concurrentiel des filières du frais tout en continuant de participer à l'aménagement
du territoire (regroupement de structures commerciales et logistiques, organisation du trafic,... ).
Le réseau souhaité ne s'est jamais mis en place ;il a été en quelque sorte supplanté par les réseaux
privés initiés par les groupes d'entreprises de gros ou de distribution, ces derniers pouvant
néanmoins avoir des implantations sur divers MIN.
Logistique et distribution
Apports de F&L frais sur les principaux MIN de consommation (en milliers de tonnes1
1 Total 1 2482 1 2514 1 2281 1 2293 1 2254 1 2235 ( 2162 1 2068 1 1762
ND : Non disponible. Source : SNM
La mise en place des centrales répond à la volonté des détaillants en grandes surfaces d'obtenir
des conditions d 'achat plus favorables .grâce ù un renforcement du pouvoir de négociation. Cette
centralisation leur garantit une maltrise plus directe de leur {(politique produit » et donc de
1'image de 1'enseigne.
Elles ont pour rôle d'évaluer, de sélectionner les fournisseurs et les produits selon leur
performance, en terme de prix, de logistique, de service.
La compétence des centrales est plus ou moins large. On distingue notamment, les centrales
de référencement (ou de présélection des fournisseurs de magasins) et les centrales d'achat qui
réalisent les achats pour leur propre compte ou le compte des magasins.
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1 Le réjiérencernent constitue un agrément donné par une centrale d'achat ou par une entreprise j
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Suivant les structures, la centrale impose son assortiment au travers de sa collection (tel que
Casino) ou au contraire autorise les magasins à s'adresser directement aux fournisseurs (Leclerc par
exemple). L'autonomie des points de vente peut être entière, les propositions de la centrale sont
alors en concurrence avec les offres de partenaires commerciaux extérieurs à l'entreprise.
Certaines centrales n'interviennent que pour les magasins du groupe (les centrales régionales des
magasins Intermarché, Système U, Auchan... ), d'autres sont ouvertes à des points de vente affiliés
ou franchisés (Monoprix et Francap sont affiliés à la centrale de Casino).
Au sein de ces centrales, la direction des achats des fmits et légumes dépend le plus souvent
de la direction des achats en produits frais. Cette direction intervient en direct auprès de centrales
Logistique et distribution
régionales assistées ou non d'acheteurs ou de structures logistiques (bureaux d'achats, entrepôts)
spécialisés.
Plus encore pour les fmits et légumes que pour les autres produits alimentaires, la
centralisation n'est pas systématique. La proximité des magasins par rapport aux zones de
production, le volume et la fragilité des espèces commandées sont autant de facteurs qui expliquent
que tous les approvisionnements ne proviennent pas des centrales.
La centralisation est nationale pour les produits pondéreux (tomate, pomme de terre, carotte,
chou-fleur...).
L'approvisionnement des entreprises de la grande distribution peut alors comprendre trois
niveaux de négociation : centrale nationale, centrale régionale et front de vente.
Entrepôts et plates-formes sont le plus fréquemment dédiés à des famille de produits (frais,
surgelé, sec..). Seules quelques enseignes disposent d'infrastructures spécialisées en fruits et
légumes (Promodès, Intermarché, Union des coopératives d'Alsace).
Le transit en entrepôt ou plate-forme dépend du mode d'organisation des enseignes, de l'importance
du réseau mais aussi des produits.
La pratique de l'approvisionnement direct en magasin paraît minoritaire, exception faite des
enseignes Leclerc et Cora.
La différenciation régionale semble plus forte pour les produits non-alimentaires capables de
supporter une logistique nationale.
La centralisation de la logistique et du référencement diffère selon les enseignes, forte auprès des
groupes tels qu71ntermarché,Casino et Comptoirs Modernes, beaucoup moins importante chez
LecIerc ou Cora.
L'achat par les ménages de fruits et légumes emprunte de multiples canaux de vente.
Classiquement, on distingue les spécialistes en magasin ou sur marché et les commerces non
spécialisés (plurivalents indépendants et points de vente de la grande distribution).
En parallèle, on peut ajouter les achats des ménages au travers des activités de restauration hors
domicile et de vente directe.
-- - --
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IAchats d e s f r u l t s e t légumes s e l o n l e s p o i n t s de vente1
I ( h o r s pomme de t-e r-r e--) , en
- p- a r t s- de marche i marche
18%
I vente directe I
hard discount
I
6%
/ supermarché s supérettes I
On peut établir une typologie des détaillants sur la spécialisation des assortiments et
I'iinportance de la surface de vente. Ce type de commerce rassemble les entreprises dont le chiffre
d'affaires provient, pour plus de la moitié, de la vente au détail de fruits et légumes en magasins ou
sur les marchés de détail.
Ces entreprises proposent aux consommateurs des fruits et légumes dans leur assortiment
alimentaire ainsi que des produits non-alimentaires. En fait, sont concernées toutes les entrepnses
dont plus d'un tiers du chiffre d'affaires provient de la vente au détail de produits alimentaires, c'est-
à-dire le commerce d'alimentation de petite surface (alimentation générale et supérettes) et les
magasins d'alimentation de grande surface à prédominance alimentaire (supermarchés et
hypermarchés principalement).
Cette dénomination désigne les points de vente dont la vente de produits alimentaires
constitue plus de 90% de leur activité. L'importance des fiuits et légumes est fluctuante et peut
atteindre la moitié du chiffre d 'affaires.
L'assortiment en fruits et légumes se limite généralement aux articles de base et constitue
souvent un rayon en vente servie ou pesée assistée. Le linéaire, inférieur à 15 mètres, comprend
entre 40 et 60 références. Ces entrepnses se fournissent auprès de grossistes essentiellement et de
producteurs.
Ce sont ces magasins qui ont le plus souffert du développement de la grande distribution :
leur part de marché est à 3%. Cette évolution résulte d'une baisse concomitante des achats et de la
fréquentation par les ménages de ces points de vente. Globalement, la réduction du nombre de ces
points de vente s'explique par leur indépendance et 1' absence d'une dynamique commerciale
d'enseigne.
Leur atout principal reste la proximité, et certains développent le concept de magasins à horaires
élargis.
1.3.2.2 Supérettes
Souvent localisées en centre ville, elles combinent la vente en libre service et le service
traditionnel. Les fmits et légumes représentent 8 à 10% de leur chiffre d'affaires et le linéaire
consacré est compris entre 10 et 20 mètres pour 30 à 80 références. 60% de leur approvisionnement
se fait auprès de centrales.
La part des fiuits et légumes achetés dans les supérettes est légèrement inférieure à 3% et
plutôt à la baisse (réduction des ventes et de la fréquentation). Cependant, ces supérettes étant
souvent intégrées aux grandes enseignes, elles bénéficient du réseau et de la force commerciale de
la grande distribution.
1.3.2.3 Supermarchés
1.3.2.4 Hypermarchés
Leur rayon fruits et légumes représente 5 à 6% de leurs ventes totales. Avec 100 à 150
mètres de rayon développé, ils peuvent offrir à leur clientèle un assortiment large et profond (150 à
260 références).
34% des achats des ménages en fi-uits et légumes s'effectue en hypermarché. C'est la forme
de vente qui a le plus progressé ces dernières années grâce au développement de leur vente et de
leur fréquentation.
Au même titre que pour les supermarchés, les avantages caractéristiques des hypermarchés
sont la praticité, le choix, le libre-service et le prix.
Le positionnement de ce type de magasin est celui d'un commerce de proximité à prix réduit.
La rentabilité est possible grâce à une présentation sommaire des produits en rayon, un assortiment
limité de produits basiques, peu de marques nationales, pas de stocks et un personnel réduit.
Généralement, les discounters proposent à leur clientèle une trentaine de références de fruits et
légumes.
Depuis 1996, les achats en volume, en valeur mais aussi en nombre d'acheteurs ont
fortement augmenté dans ce type de magasin. La part de marché en tonnage de fmits et légumes
était de 6% en 1998
Ils sont implantés dans les centres villes. Leur assortiment en fmits et légumes vise à satisfaire les
besoins courants de la clientèle.
Ce sont l'ensemble des ventes des producteurs aux détaillants et des ventes directes au
consommateur (marchés, bords de route...).
Les fonctions assumées traditionnellement par les opérateurs sont pris en charge par le
producteur etlou le consommateur. La part des ventes directes dans les achats des ménages est
évaluée à environ 1%. Leur avantage concurrentiel découle de leur proximité : fraîcheur, coût et
transport limités, absence d'intermédiaires.
On distingue bien que les deux points de vente où les achats ont bien progressé depuis1996
sont chacun caractéristiques d'un choix précis du consommateur. Le prix, principal atout des hard
discounters, tout comme la qualité des produits chez les spécialistes en magasin semblent
particulièrement séduire les acheteurs de fi-uits et légumes.
Au niveau de la distribution, la DGCCRF intervient pour contrôler et aider tous les acteurs
liées à cette activité de la filière fmts et légumes. Elle utilise le LAMY DEHOVE, outil de
réglementation essentiel dans les domaines concernant les transports, le stockage.... et le code de la
consommation qui définit les conditions d'échanges et de distributions. De plus, les organismes de
normalisation peuvent renforcer les démarches qualité de ces différents acteurs par une certification
ISO. [Annexe 31
En outre, l'arrêté du 9 mai 1995 définit l'hygiène des aliments dans la distribution et met en
place deux guides de bonnes pratiques au J.O., la brochure 5900 pour le cru et prêt à l'emploi et la
brochure 5901 par les produits fabriqués et appertisés.
Enfin, depuis 1972, l'OCM (organisation commune des marchés) prévoit un certain nombre
de règles et de soutiens de la filière fruits et légumes. Elle a définit un règlement pour les fruits et
légumes frais et un pour les transformés :
P En 1962,l'OCM fixe un règlement d'organisation commune des marchés pour les fruits et
légumes frais : CEE 1035172, modifié par le 3669/93 et 3290194, relatif au caractère économique,
aux dispositions de classification des produits et au contrôle et respect de ce règlement.
P En 1968, 1'OCM fixe un règlement d'organisation commune des marchés des fruits et
légumes transformés : CEE 426-96 modifié par le 549194 et le 3290194, relatif au caractère
économique, aux dispositions de classification des produits et au contrôle et respect de ce
règlement.
Logistique et distribution
2 - Le circuit du transformé
Dans ce circuit, sont présents essentiellement les producteurs, les industriels, les acheteurs
des produits finis. Les agriculteurs sont en relation directe avec les industriels et les relations sont
souvent difficiles, comme le souligne la partie III : Evolution des relations entre opérateurs.
Ils ont le plus souvent un cahier des charges à respecter, cahier des charges établi par
l'industriel. Les producteurs transportent leurs produits eux-mêmes ou par l'intermédiaire de
sociétés de transport. La plupart du temps, le producteur n' a aucune fonction physique à remplir en
dehors de celle-ci, ce qui lui évite certains coûts que l'on rencontre dans le circuit du frais.
2.2 La négociation
La plupart des industriels fixent le prix des lots du producteur selon la qualité de la
marchandise évaluée, selon des critères bien définis dans des cahiers des charges stricts, ce qui
exclut le plus souvent la négociation. En effet, les prix ne sont généralement pas fixés
contractuellement au début de la campagne, par exemple, ce qui donne une marge de manœuvre
importante aux industriels.
Chez Mac Cain, les producteurs sont payés après une évaluation d'un échantillon sur le
calibrage, sur le niveau sanitaire (maladies), sur la coloration après friture, etc. Une note est ainsi
attribuée au lot, ce qui correspond à un certain prix.
Ce type de barème pose problème à de nombreux producteurs, souvent par un manque de
transparence des contrôles, bien que des représentants de producteurs soient souvent présents chez
les industriels.[1]
La singularité vient du fait que les présidents des usines bretonnes sont aussi des producteurs.
Comme c'est le cas en Bretagne, des groupements de producteurs ont investi dans un outil de
transformation. Cette association ne résout pas tous les problèmes, mais facilite malgré tout la
compréhension entre les producteurs et l'usine.
La transformation est un débouché pour une partie des producteurs travaillant sur le marché
du frais. Si les volumes ne sont pas significatifs par rapport à l'ensemble de la production
transformée en Bretagne, ils sont loin d'être négligeables : 10 à 15 % des 260 millions de tête de
choux-fleurs sont concernés, près de 10% des 110 000 à 120 000 t de pommes de terre primeur,
plus de 15 % des 60 000 t d'artichauts, plus du tiers des 20 000 à 25 000 t d'échalotes, 12 % des 25
000 t d'endives, plus de 35% des 10 000 t de brocolis.
Répondant aux besoins ponctuels des différentes industries, les contrats sont répartis
équitablement entre les groupements de producteurs par l'intermédiaire du Cerafel avec un prix de
rétrocession fixe. Une caisse de péréquation propre à la production permet d'indemniser les
apporteurs par rapport au prix pratiqué sur le marché du frais. Ce sont les stations qui se chargent de
Logistique et distribution
l'agréage sur les mêmes bases que pour les légumes frais. L'industriel, qu'il soit sous statut
coopératif ou non ne modifie en rien les rapports, prend livraison d'une unité de marchandise aussi
groupée que possible. Il n'a pas de relations avec le producteur, sinon la trace de numéros s u les
lots.1231
Les relations entre opérateurs sont un aspect important des fonctions commerciales de chacun et,
en conséquence, du dynamisme de la filière.
Les expéditeurs ont des relations très directes avec les producteurs. Elles permettent un gain
de temps, une souplesse des livraisons, une meilleure orientation des productions en rapport avec le
marché et facilitent une politique qualité.
Ces relations ne sont pas, cependant, sans présenter des situations plus ou moins conflictuelles :
Logistique et distribution
> Côté expéditeurs, la production saisonnière et la spécialisation régionale grandissante,
confrontées à une double nécessité d'étaler les frais fixes et de fidéliser la clientèle, ont entraîné
depuis quelque temps la recherche de sources d'approvisionnements plus lointaines, ce qui n'est pas
sans provoquer le ressentiment des producteurs locaux.
> Côté producteurs, le développement du conditionnement à l'exploitation, justifié surtout par des
raisons économiques, tend, d'une part, à diminuer le rôle de prestataire de services que joue
traditionnellement l'expéditeur et, d'autre part, à engendrer des conflits à propos de la rémunération
de cette fonction.
Seuls les expéditeurs les plus importants peuvent accéder au commerce intégré, ce qui a pour effet
d'en réduire le nombre et d'augmenter le volume moyen des transactions.
L'augmentation des délais de paiement à 90 jours a obligé les expéditeurs à répercuter la mesure sur
leurs fournisseurs et, en cas d'impossibilité à recourir à des avances de trésorerie a très court terme,
générateurs de frais financiers.
Ces très lourdes contraintes ont, sans aucun doute, dynamisé les opérateurs subsistants, notamment
en les incitant à se spécialiser sur des types de marchés etfou de clientèles définis. Mais, à terme,
cette évolution peut être fragilisante.[4]
De nouvelles bases ont été décidées suite à la crise économique de 1993 qui découle de la
surproduction du légume transformé en raison de records de productivité concernant les deux tiers
des produits.
On a donc imposé aux industriels de réserver au moins 95 % de leur programme de culture à
des producteurs ayant approvisionné leur usine l'année précédente. De plus, les nouveaux
producteurs doivent être intégrés au groupement membre du CENALDI (Comité économique
national des légumes à destination industrielle) et se soumettre aux conditions contractuelles
négociées entre le groupement et l'usine.
On a également indemnisé les abandons de parcelles décidés pour éviter toute surproduction.
Un fonds alimenté paritairement par l'usine et le groupement est désormais créé à cette fin.
Le prix négocié au sein de la commission mixte d'usine devient ferme et définitif. La
pratique de payer au prix convenu en période de sous-production et à sous-payer en période de
surproduction est désormais interdite. Ainsi, la principale source de conflit entre producteurs et
industriels est canalisée, les premiers soupçonnant souvent leur commanditaire d'utiliser les critères
d'appréciation qualitative des lots comme élément correcteur du prix. Des barèmes de paiement
uniques selon le calibrage, la tendrométrie du légume sont fixés.
Selon Dominique Joulie, directeur de 1'URAME (Union régionale Artoisienne des marchés
aux enchères), il faut que la relation entre partenaires soit équitable. Les contraintes doivent exister
pour les deux parties. Il est anormal que certains exigent un prix fixe des producteurs pour couvrir
une partie de leurs besoins et négocient par ailleurs librement sur le marché. "Pour établir une
relation de confiance, la transparence doit exister. Rien ne doit âtre caché aux apporteurs, à
commencer par l'état des stocksW.[23]
Logistique et distribution
3.3 Fixation des prix
Ce mécanisme ne suit pas vraiment de règles. Les facteurs influençant le prix sont multiples :
>niveau de l'offre
>demande (sous-consommation de l'endive par exemple)
9importations
h o m b r e d'intermédiaires entre le producteur et le détaillant
Voici une illustration de l'évolution des prix au cours des différentes opérations de
transaction.
Un fruit doit être calibré, conditionné, transporté jusqu'à une centrale d'achat, dans laquelle
viennent s'approvisionner les commerçants. « C'est le premier niveau de formation du prix »,
commente la responsable des études et observations économiques de l'Office National
interprofessionnel des Fruits et Légumes et de l'Horticulture (ONIFLHOR). A ce stade, le kilo de
tomates à 2 F est déjà passé à 4,95 F. Dans la poche du commerçant, on ne trouvera finalement que
1,05 F.[24]
PRIX
Producteur 2F
Emballage 1,20 F
Transport 0,50 F
Centrale d'achat 1,25 F
Commerçant (20 % de marge dont 5 3 % de TVA? 1,05 F
PRIX DE VENTE DU KILO DE TOMATE . 6F
Autre illustration : [Annexe131
Les récentes tensions qui ont agité le monde des fruits et légumes masquent la profonde mutation
des professions du secteur. Or, il n aura pas de modèle unique.
Cela est presque devenu une habitude : « chaque été ou presque, la filière des fniits et
légumes s'embrase ». Distribution gratuite dans les rues, produits déversés devant les préfectures,
manifestations : les moyens les plus spectaculaires sont employés pour faire comprendre au public
l'ampleur des problèmes traversés par la profession.
Le problème central est en effet celui de l'établissement du prix et il le restera encore
longtemps face à la modification des attentes du consommateur, aux mouvements de concentration
de la distribution et à la mondialisation des échanges.
En fait, la consommation des fmits et légumes connaît un ralentissement (recul de 4% de 1989 à
1995) et seule une progression des prix au détail a pu sauver la valeur globale du marché.[3 11
Logistique et distribution
3.3.4 La ~roductions'organise
Pour inverser un tant soit peu le rapport de force entre l'amont et l'aval de la filière, les
décideurs de la production, en accord avec les pouvoirs publics, n'ont eu de cesse ces derniers mois
de réclamer « l'organisation de la production », ce qu'ont fait depuis longtemps les filières viandes
ou laitières. Le mouvement de concentration est d'ailleurs en partie lancé. La réforme de
l'organisation Commune du Marché des fruits et légumes a entraîné la disparition des Comités
économiques au profit de huit comités de bassins, dont le principal trait est de regrouper des zones
de production et de commercialisation homogènes. De même, les organisations de producteurs
devront regrouper un certain nombre de professionnels et une valeur de la production
commercialisable minimum. L'amont va alors entrer de plein pied dans le domaine de la
commercialisation.
Cette perspective suscite des grincements de dents, souvent légitimes, de la part des
opérateurs traditionnels du négoce.
(( L'organisation de marché qui a été mise en place est irréaliste, compliquée à outrance.
C'est plus une régression qu'un progrès dans les capacités d'aider à la gestion des marchés ))
reconnaît Charles Calleja, président honoraire de la FNPF (Fédération Nationale des Producteurs de
Fruits). Les marchés au cadran pourraient d'ailleurs bien être les premiers à en pâtir. En 1996 et
1997, un certain nombre d'entre eux ont fermé (Sud-Ouest, Languedoc-Roussillon). Les structures
restantes n'ont d'autre choix que de s'adapter en s'impliquant plus en aval de la filière, notamment
en développant des systèmes de pré-vente contractuelle ou de vente à terme.
« La crise actuelle montre les limites d'une relation unique production-distribution » analyse Michel
Escoffier, nouveau secrétaire général de la FFMIN ( Fédération Française des Marchés d'Intérêt
National). «Elle souligne aussi le besoin d'organisation de la production dans laquelle les MIN
peuvent jouer un rôle autour d'axes de réflexion ».
Les « intermédiaires » tentent de mettre en place de nouvelles pratiques. Plusieurs marchés
d'Intérêt National ont su prendre en marche le train de la GMS en fondant leur offre sur les aspects
logistiques. Par exemple, Rungis entame la restructuration du secteur fruits et légumes, en optant
pour un service accru (préparation de commandes, picking, etc.) sans négliger une clientèle , celle
de la restauration hors foyer.
Si l'avenir des relations entre les producteurs, les opérateurs de l'interface et la distribution,
grande ou traditionnelle, reste encore à déterminer par les principaux intéressés, il n'en est pas de
même pour ce qui concerne l'informatique dans le quotidien des transactions. L'avenir du négoce
fera de plus en plus appel aux ordinateurs (exemple : EDI (Echange de données infomatisé)).[3 11
Logistique et distribution
3.4 Double étiqueta~e
C'était une mesure temporaire (1 à 3 mois selon les produits) décidée par le ministère de
l'agriculture suite à la chute globale des prix à la production en 1999 par rapport à l'été 1998. Elle
avait pour but de responsabiliser les consommateurs et calmer les producteurs.
Il s'agit d'une crise interne à la filière française (entre producteurs et acheteurs). Cette mesure visait
surtout les grandes surfaces qui se passent des services de grossistes et autres intermédiaires et
établissent des marges excessives, d'après les producteurs. Les grandes surfaces sont accusées
d'imposer leur loi commerciale aux producteurs, grâce à leurs achats massifs, garantis et directs, en
se passant des services des grossistes ou des mandataires de Rungis ou d'autres marchés d'intérêt
national.
Tout le dilemme du double étiquetage tient dans l'exemple de la formation du prix. Sur les
étiquettes a figuré, en plus du prix du kilo à la consommation, le prix d'achat au producteur. Les
avis ont été partagés.
Certains ont été favorables à une telle initiative, « mais à condition que soient mentionnés tous les
prix intermédiaires ». « Pour que cette mesure soit totalement concluante, il faudrait que les marges
de l'ensemble de la filière : emballeurs, stockeurs, transfomateurs, centrales d'achat ..., soient
fournies ». Histoire de ne pas accuser le commerçant seul des additions mystérieuses. Or, cette idée
est techniquement audacieuse et irréalisable.
L'ONIFLHOR abonde en ce sens : «Les gens feront leurs achats en consommateurs
éclairés, c'est éducatif ». Le seul risque , c'est un ((embrouillamini » visuel : sur les étiquettes et
ardoises qui surplombent les étals, on lit déjà le prix de vente TTC au kilo, l'origine, la variété et la
catégorie des primeurs exposés. Sans compter le double affichage francs-euros.
La décision d'imposer un double étiquetage des prix de neuf fniits et légumes ne déclenche pas un
enthousiasme forcené chez les associations des consommateurs. « Globalement, la mesure va dans
le bon sens, celui de la transparence ». Grâce à cette décision « sympathique pour nos amis
agriculteurs, que l'on tente de calmer », un vrai travail de discussion entre producteurs, distributeurs
et consommateurs va peut-être s'engager. Pour l'instant, ces derniers ne sont pas conviés à la table
de négociation ministérielle... ».
Pour les producteurs de fruits et légumes du sud de la France, le double affichage des prix
est au mieux un premier pas, au pire un artifice qui ne résoud pas le problème des prix pratiqués par
la grande distribution. Tout en jugeant la mesure insuffisante, M. Savanier, président de la
Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) du Gard, imagine que
le fait de prendre la population à témoin a pu avoir un impact. Les réactions des consommateurs
pourront-elles amener les grandes surfaces à adopter des politiques commerciales différentes pour
sauvegarder leur image ? En fait, « le double affichage les a mis en difficulté, leur responsabilité a
été mise en évidence ; mais il n'y a que le gouvernement qui, en prenant conscience de la situation,
pourra faire pression efficacement ».
Du côté des distibuteurs, seuls trois prix sont affichés en rayon : producteur, retrait point de
vente et vente TTC. Impossible alors pour le consommateur de connaître la marge réelle du
magasin. Mais tous reconnaissent sortir une marge nette comprise entre 20 et 25 % pour les fmits et
légumes. Bien loin des montants qu'on les accuse de pratiquer. (( Chez Casino, notre taux de marge
nette n'a pas changé depuis sept ans. Ce n'est pas sur un rayon qui ne représente que 6 % du chiffre
d'affaires d'un hyper que l'on booste les prix et les marges » constate Jean-Louis Gounot, directeur
des achats produits frais traditionnels chez Casino. Leclerc a, quant à lui, annoncé qu'il limiterait sa
marge à 18 %. Mais de combien était-elle auparavant? Et c'est oublier de dire, aussi, au
consommateur, que le magasin n'est pas le seul à prendre sa marge, car la centrale n'est pas en
reste. Mais sur ce point aucune information ne filtre. D'ailleurs, rares sont les magasins à connaître
cette dîme perçue en amont. Pour autant, c'est bien la première fois que la distribution accepte,
certes contrainte et forcée, une telle transparence. « Nous avons voulu montrer que les distributeurs
Logistique et distribution
ont des coûts qui correspondent à une réalité économique. Et rappeler que ce n'est pas la
distribution qui fixe les prix ».
Les avis sur les causes de cette crise sont très divergents. Pour certains, elle est liée à la
surproduction, pour d'autres à la faiblesse des exportations. Sans oublier les différents
intermédiaires montrés du doigt. Alors, quel est l'intérêt du double affichage ? « C'est une étape.
Maintenant, nous voulons aller plus loin et remettre à plat l'ensemble du dispositif de mise en
marché », explique Pierre Banc, responsable de la FNPF. Tous espèrent un tour de table avec les
ministères concernés. Les organisations syndicales conviennent qu'il faut aller plus loin, vers une
maîtrise des prix.
Dans ce sens, des assises de la distribution ont été organisées le 13 janvier 2000, à Bercy,
sous la houlette du gouvernement. La filière agroalimentaire semble être un secteur en mal de
transparence et de pacification entre ses multiples acteurs, agriculteurs, industriels, distributeurs,
multinationales et PME. Le gouvernement a pu prouver sa volonté affichée de « régulation ». Les
parlementaires de la mission Charié ont rendu public, le 11 janvier 2000, leur rapport qui
s'apparente à un réquisitoire contre la grande distribution française et ses cinq centrales d'achat,
comparées au (( goulot d'étranglement d'un sablier », entre «les 70 000 entreprises et 400 000
agriculteurs producteurs de biens de consommation » et les « 60 millions de consommateurs ». Les
grosses PME industrielles doivent l'essentiel de leur prospérité au maintien de « bonnes relations ))
avec les grandes surfaces.
Aux cours de ces assises, 1'Etat se présente comme arbitre et concentre son discours sur la
punition des pratiques commerciales de la distribution : intimidations, contrats biaisés, paiements
exagérément retardés, éliminations arbitraires du marché. Une loi sur les nouvelles régulations
économiques a donc été établie.
Des mesures telles que la contrainte de faire payer aux fournisseurs une inscription à une
centrale sans engagement d'achat sont prohibées et "seront sanctionnées". A ce titre, une
commission des pratiques commerciales et des relations contractuelles entre fournisseurs et
distributeurs est un moyen de limiter les abus. D'ores et déjà, les distributeurs soulignent que ce
type de commission n'est valable que si elle est composée paritairement.
Or, on peut souligner que la grande distribution tricolore est l'une des plus performantes du
monde et ceci n'est pas neutre pour nos producteurs. Certains pensent que le premier ministre a
choisi la politique du manichéisme et du bouc émissaire, et qu'il occulte le débat de fond sur
l'inévitable remise en cause du modèle productiviste de l'agriculture française, pourtant au cœur du
débat. La surproduction et l'inorganisation des filières agricoles ne sont-elles pas les causes de cette
impasse ? [26],[27],[28],[34],[35],[36]
Conclusion
Les systèmes de distribution et de mise en marché sont extrêmement complexes et
diversifiés ; en dépit de la concentration des opérateurs, ils ne paraissent pas avoir évolué vers une
simplification. Les actions engagées de l'extérieur, telles que celles des collectivités nationales
(cadre légal) ou régionales (Comités économiques) en sont rendues de plus en plus délicates.
L'évolution est préjudiciable aux deux extrémités de la chaîne :
3 au consommateur, pour ce qui concerne les prix et surtout la qualité (moins manifeste pour les
légumes que les fniits),
9 au producteur, sur lequel les contraintes, notamment celles exercées par le commerce intégré,
paraissent excessives et de nature à engendrer une crise de la filière.
D'une manière générale, tous les opérateurs ont dû faire face à des contraintes grandissantes et seuls
ceux capables de s'adapter rapidement ont pu survivre, voire prospérer.
Logistique et distribution
Cependant, les points intéressants de la filière restent les échanges importants et surtout les
débouchés variés pour les produits.
Une projection réalisée par le cabinet Stratéga, pronostique pour les fruits et légumes en
grande distribution un taux de croissance annuel moyen de 4,7 % entre 1997 et 2005. Authentiques
et bénéficiant surtout d'une image de produits sains et diététiques, les fruits et les légumes ont
toutes les chances d'être à la mode dans les années à venir. Reste que ces perspectives radieuses
pour le rayon fruits et légumes ne se réaliseront qu'à certaines conditions. Parmi les deux notions
les plus importantes à développer se trouvent sans aucun doute le plaisir gustatif et la praticité, qui
rejoignent les volontés exprimées par certains acteurs de la filière de concentrer les efforts sur une
approche plus marketing des fruits et légumes, en cherchant à répondre aux attentes du
consommateur.
4 Commerce extérieur
4.1.1.4 Importation
En 1998, la France a importé 2,4 millions de tonnes de fruits frais pour une valeur de 13
milliards de francs. Les agrumes et les fmits exotiques sont les principaux concernés puisqu'ils
I
BSOLDE 1 /Les échanges de fruits frais
1998 (en
milliers de
imncs) 1
~0000001
m es
-
--
1
/
; .SOLDE
, 1998(en échanges de légumes frais1
, milllersde
francs)
Logistique et distribution
représentent respectivement 42 et 27 %. En effet, les agrumes se placent au premier rang des fmits
importés, avec plus d'un million de tonnes. Les fruits de contre-saison ont une part non négligeable,
que l'on évalue à 8%. [48]
La France importe aussi en grande quantité des fmits tropicaux notamment des bananes. Les
importations de l'ensemble des fmits exotiques reculent de 7% en volume et sont quasiment stables
en valeur en raison d'un prix d'achat plus élevé qu'en 1997. Six produits sont économiquement
importants : bananes, avocats, ananas, litchis, dattes, et mangues.
Viennent ensuite, en moindre quantité, les raisins de table, les fraises, les poires et les
pommes. Les fmits tempérés sont importés soit pour compléter l'offre française durant la campagne,
soit pour se positionner sur le créneau de la contre-saison. On peut souligner la progression des
importations de h i t s d'été destinées à combler le manque de produits français. [50]
La consommation européenne de fruits évolue parallèlement à la production, à un niveau
plus élevé. La Communauté Européenne est ainsi structurellement importatrice. Le déficit porte
surtout sur les agrumes frais, les fmits de contre-saison ainsi que sur les fruits tropicaux ou
exotiques qui attirent de plus en plus de consommateurs. [49]
4.1.1 .S Exportation
La France est un important exportateur de fruits frais, comme en témoignent les 1,6 millions
de tonnes exportées en 1998, pour une valeur de 7,9 milliards de francs. La pomme représente à elle
seule 47% du total fmits frais exportés en volume. Cependant les exportations de pommes ont
diminué de 10% en volume et de 11% en valeur en raison d'une faible récolte à l'automne 98, mais
aussi de la fermeture de certains débouchés russes et asiatiques. [50]
En deuxième position viennent les bananes, produits aux Antilles françaises. Depuis 1998, les
exportations de pêches ont une tendance à la hausse [48]. La forte chute des exportations des fmits
d'été est due en bonne partie à la faible récolte consécutive aux gelées du printemps.
L'indice des prix à la production a augmenté en 1998, de plus de 12% par rapport à 1997.
Les gelées du mois d'avril, qui ont sévèrement touché le potentiel de production des fruits d'été, ont
fait de 1998 une année amique sur les marchés.
Il existe très peu de légumes importés qui ne soient cultivés en France. Ces importations
constituent donc un complément d'offre visant à répondre à la demande des consommateurs quelle
que soit la saison.
En 1998, les volumes de légumes importés ont été légèrement inférieurs à 1,5 millions de
tonnes pour une valeur de 6,2 milliards de francs, ce qui traduit une augmentation tant en volume
(+8%) qu'en valeur (+9%).
La tomate est le légume le plus importé et le plus déficitaire. La tomate atteint 26% du
montant des importations devant le poivron 9% et le melon 8%. A lui seul, ce produit couvre près
d'un tiers des importations du total légumes frais hors pomme de terre. Les tonnages ont légèrement
diminué par rapport à 1997, mais la valeur a progressé de 12 %, aggravant le déficit à 1,25
milliards de francs.
Les importations de courgette et de haricot vert sont importantes : elles représentent environ
340 millions de francs. Ils font ainsi partie des légumes les plus déficitaires. Bon nombre de
légumes ont vu la valeur de leurs importations progresser : échalotes, pommes de terre primeurs,
artichaut, asperges, concombres, endives et poireaux.
4.1.2.2 Exportation
Les exportations de légumes frais hors pomme de terre ont progressé de 5% en volume et de
11% en valeur par rapport à 1997.
La salade, avec 18% de la valeur des exportations, prend le rang de premier légumes exporté
au chou-fleur (13% en raison d'un forte baisse des prix). En valeur, les exportations de salades
progressent de 13% tandis qu'en volume la progression n'est que de 7%. La meilleure valorisation
de ces produits explique ce résultat.
Bien qu'à la deuxième place des légumes excédentaires, le chou-fleur enregistre un net repli
en valeur (-10% par rapport à 1997) malgré une progression des volumes exportés ( il reste le
premier légume exporté en volume). L'endive est en troisième position, mais est pénalisée par un
recul de la valeur exportée de 2% par rapport à 1997.
On a pu observer des exportations exceptionnelles en ce qui concerne les légumes d'été :
artichaut, aubergine, poivron, concombre, tomate. Ils ont bénéficié d'une hausse des volumes
exportés comprise entre 20 et 50%. Parmi les contre-performances, on note la chute du haricot vert.
ES01
En ce qui concerne la pomme de terre, et malgré les problèmes de récolte, elle a continué à
s'exporter. L'excédent du commerce extérieur continue de progresser avec un solde positif de plus
de 800 millions de francs contre 500 en 1997. Cette situation est entretenue par les difficultés
d'arrachage des principaux producteurs qui ont largement souffert des conditions météorologiques.
i481
4.1.2.3 Evolution des prix
Les prix de 1998 ont été inférieurs de 4% à ceux de 1997, mais équivalents à la moyenne des
5 dernières années. Ils ont été très faibles en chou-fleur et endive de février à avril. De mai à juillet,
l'artichaut a connu de grosses difficultés. Les cours ont été soutenus en courgettes, ils ont atteint des
sommets en échalote.
A 80 francs/q en moyenne en 1998, les prix de la pomme de terre de conservation ont
doublé par rapport à 0997
Logistique et distribution
4.1.3 Nos partenaires
Le déficit avec l'Espagne atteint 2 610 millions, stable après la forte progression des années
précédentes. Nos échangent sont déficitaires avec le Maroc (990 millions), les Pays-Bas (360) et
l'Italie. Ils sont excédentaires avec l'Allemagne (1 250 millions), le Royaume-Uni (560) et la Suisse
(320).
4.1.3.1 Clients
Les pays de l'union européenne sont des clients privilégiés pour le France puisqu'ils
couvrent 90% des exportations de fmits et légumes frais. La Grande-Bretagne et l'Allemagne sont
nos principaux clients avec 46 % de parts de marché.
L'Allemagne reste notre premier client de légume avec 32% de nos ventes (42% en 1994)
devant le Royaume-Uni (14%) et la Belgique (13%). Pour les fmits, la Grande-Bretagne se conforte
largement en tête.
Avec un peu plus de 20% de parts de marché, le Benelux est également un client important.
Ce résultat est légèrement faussé par une part non négligeable de produits qui seront réexportés à
partir des Pays-Bas, notamment vers les pays de l'Europe de l'est. [48]
Parmi les pays tiers, la Suisse reste le principal client, notamment en légumes. Pour les
fmits, la Russie est encore premier, malgré la crise économique. La France y exporte
principalement des produits de catégorie secondaire, mais la Russie, à l'avenir, devrait se montrer
plus exigeante. Il sera important de tenir compte de ces nouvelles exigences pour conserver des
parts de marché sur cette destination. [50]
cf: Graphe (( Les clients deffuits et de Iégumes »
4.1.3.2 Fournisseurs
Les pays de l'union européenne sont nos principaux fournisseurs de légumes frais avec une
présence de 78% en volume (946 000 tonnes) pour une valeur de 4,3 milliards de francs. La
présence est moins marquée pour les fi-uits (55%). Les fi-uits importés proviennent essentiellement
de l'Europe du Sud et de pays francophone d'Afrique. L'Union Européenne fournit 78% de nos
importations. Du point de vue européen, l'Italie, l'Espagne et la Grèce constituent les gros
exportateurs nets de la CEE, avec toutefois u pays de Nord, les Pays-Bas
L'Espagne est de très loin le premier fournisseur de la France, aussi bien en fmits qu'en
légumes. Elle couvre 41% des importations de légumes frais et 42% des achats de fmits frais.
L'Italie, pour les fmits, et le Benelux pour les légumes sont également d'importants fournisseurs
pour la France.
4.1.4 Conclusion
Chaque pays de l'union européenne est à la fois un concurrent et un acheteur vis à vis des
autres partenaires. Par ailleurs, cet ensemble à pouvoir d'achat relativement élevé est l'objet de
visées commerciales de la part des autres pays du pourtour méditerranéen et éventuellement des
pays d'Europe de l'est.
;Leséchanges français de légumes appertisés
L
. . -. .- - ~ .-- .,
ha Exportation
. ..
-
- .
..
.
El.Importation
.
..
-
- .
-
Solde
-
. ..... -.
1
.--i
~- ~
Logistique et distribution
En dépit de brillantes réussites dans le domaine de la recherche, l'organisation des bassins de
production et de la production elle-même, la France a manifesté peu d'aptitudes à la conquête des
marchés extérieurs par défaut de cohérence et lenteur de réaction face aux évènements. La libre
concurrence s'est généralisée, au détriment des producteurs et pas nécessairement à l'avantage des
consommateurs.
Le volume record de la production de légumes appertisés en 1998 est, pour l'essentiel, lié au
nécessaire rattrapage des campagnes déficitaires de 1997 en pois et maïs doux (le maïs est ici
considérer comme un « légumes »). Pour la première fois, la production dépasse 1,3 million de
tonnes 112 brut, et la progression par rapport à 1997 est de 8%, indique le rapport annuel de la FIAC
(Fédération des industries d'aliments conservés).
Les ventes de légumes appertisé en 1998 ont enregistré un recul, imputable tant à l'atonie du
marché intérieur qu'au repli sensible des exportations. Le marché allemand a en particulier
fortement diminué ses achats en 1999. Au total, les ventes de l'année 1998 sont évaluées à 1 190
milliers de tonnes 1/2 brut, en recul de 4,5% par rapport à 1997. Le chiffre d'affaire diminue de
3,596 à 4 400 millions de francs : l'érosion des volumes à l'export, comme sur le marché intérieur,
n'a pas pu être compensé par la légère hausse des prix de ventes industriels. [38]
cJ Graphe « Les échangent français de légumes appertisés))
4.2.1.1. importation
L'importation de légumes appertisé, quant à elle, enregistre une progression importante avec
une augmentation de 12,8% en valeur. Dans ces conditions, le solde des échanges extérieurs de
légumes appertisés se contracte sévèrement en passant de 1 222 à 985 millions de francs. [39]
A l'exception du poste "autres légumes" qui enregistre une hausse de près de 7 000 tonnes 112
brut, l'ensemble des autres postes est affecté par le mouvement de baisse des exportations. La
croissance des importations : +22% par rapport à 1997, concerne principalement les pois (+ 170%),
les mélanges (+99%), les haricots en grains (+42%), les asperges (+8%). Enfin, le poste "autres
légumes" a une augmentation en volume de 25%.
Pour la seconde année consécutive, les exportations de légumes appertisés sont en baisse de
24 000 tonnes 112 brut. En effet, après une croissance ininterrompue pendant de nombreuses
années, les exportations de légumes appertisés se sont contractés en subissant une baisse de 6,8%
en 1998 avec 1865 millions de francs. L'Allemagne est principalement à l'origine de cette situation
car le premier client de la France a fortement réduit ses achats avec une diminution de 13,5% en
valeur. [39]
En 1997, la balance des échanges en volume a enregistré un excédent de 49 000 tonnes '/z
brut : 1 225 000 tonnes ?4brut d'exportation contre 1 176 000 tonnes '/z brut d'importations.
1 ~ournisseursde la France en légumes appertisés 1
Autres
Italie Espagne
15%
Chine
13%
--
1
-- - --
Autres
Belgique
17%
Logistique et distribution
Les importations de légumes appertisés de l'Union se caractérisent par la domination très
nette des flux intra-communautaires.En effet, 75% du total des importations de l'Union se compose
de flux intra-communautaires avec toutefois des variations allant de 44% pour la Grèce à 96% pour
le Portugal.
Les flux intra-communautaires représentent 79% des exportations de l'Union. Ils
représentent 96% des exportations de la Belgique alors que seulement 48% des exportations de
l'Espagne sont destinées aux pays membres de l'Union.
Le volume global des exportations à destination des pays tiers s'élève à 254 000 tonnes %
brut soit 21% du total des exportations de l'Union.
Les flux à destination des Etats membres de l'Union représentent 91% des exportations
françaises de légumes appertisés. 64% des exportations sont destinées à l'Allemagne et à la
Belgique, ce sont les deux principaux clients de la France. 62% des importations françaises de
légumes appertisés proviennent de l'Union européenne, dont plus de la moitié (55%) est originaire
de l'Espagne, de la Belgique et des Pays-Bas.
La Chine et le Pérou (21% du total des importations françaises de légumes appertisés) sont les
principaux fournisseurs extra-communautaires de la France.
Au niveau de l'Europe, les 5 principaux fournisseurs extra-communautaires représentent 75%
des importations européennes de légumes appertisés en provenance des pays tiers. Il s'agit (en
milliers de tonnes ?4brut) :
Chine : 85 ;Pérou : 49 ;Thaïlande : 34 ;Etats-Unis : 30 ;Hongrie : 19
cJ:Graphe « Clients et Fournisseurs en légumes appertisés))
Au total, en 1998, les échanges extérieurs de légumes et maïs doux appertisés et surgelés,
auront généré un excédent de 70 MF, en recul de 223 MF par rapport à 1997. A l'inverse des
légume; appertisés, la France n'est pas autosuffisante en légumes surgelés. Aussi, le solde des
échanges de légumes surgelés accuse un déficit de 118 000 tonnes (14 000 tonnes de plus que
l'année précédente). [38]
cJ:Graphe « Les échangent français de légumes surgelés))
4.2.2.1 Importations
Les importations ont, elles aussi, augmenté de +6% en volume et 4,4% en valeur. Cette
évolution concerne les principaux légumes, à l'exception des pois. La Belgique constitue le
fournisseur prédominant avec 65,4% des importations à 678 MF.
Les importations de légumes surgelés sont constitués principalement de mélanges (14%),
haricots verts (10%) , poivrons (8%), épinards (6%), pois (4%) et maïs doux (2%). Les autres
légumes représentaient ensemble 56% des volumes importés. Les postes ((autres légumes »,
mélanges, poivrons, pois ont enregistré la plus forte hausse à l'importation.
4.2.2.2 Exportations
Les exportations de légumes surgelés ont progressé de 4,7% en volume et de 7,7% en valeur
en 1998. L'amélioration provient pour l'essentiel des légumes divers qui représentent le premier
--.
--.
.- . - -. -
- - - . .- .
.--..- -
La balance des échanges de légumes surgelés de l'Union accuse un déficit global de 165 000
tonnes : 1 139 000 tonnes d'exportations contre 1 304 000 tonnes d'importation.
La balance des échanges de légumes surgelés de la Belgique (premier fabricant mais aussi
premier exportateur européen) enregistre un excédent de 447 000 tonnes. Il en est de même pour
l'Espagne : 61 000 tonnes, Pays-Bas : 14 000 tonnes et de la Suède : 1 700 tonnes. Exception faite
de ces quatre pays, la balance des échanges de légumes surgelés des autres Etats membres de
l'Union demeure déficitaire.
Tout comme pour les légumes appertisés, les échanges de légumes surgelés se caractérisent
par une nette domination des flux intra-communautaires : 79% pour les importations et 92 % pour
les exportations.
Les importations de légumes surgelés de l'Union s'élèvent à 1 304 000 tonnes dont 1 028 000
tonnes de flux internes aux Etats membres. 59% de ces volumes sont destinés à l'Allemagne, le
France et au Royaume-Uni.
Les pois (158 000 tonnes) arrivent en tête des légumes importés (12% du total des
importations des pays analysés), suivis des haricots verts (1258 000 tonnes) des mélanges (120 000
tonnes, du maïs doux (102 000 tonnes) et des épinards (89 000 tonnes).
En ce qui concerne les importations en provenance de pays tiers exception faite du poste
autres légumes (51% des importations extra-communautaires), les principaux légumes importés
sont le maïs doux (57 000 tonnes, 21%), les poivrons (21 000 tonnes, 8%) et les haricots ( 19 00
tonnes, 7%).
L'essentiel des échanges français est réalisé avec l'Union Européenne : 92% des importations
et 95% des exportations.
Les principaux clients de la France sont la Belgique, l'Allemagne, le Royaume-unis, l'Italie
et l'Espagne. Les volumes de légumes exportés vers la Belgique sont en progression. Les
importations en provenance de l'Union Européenne se sont élevées à 242 000 tonnes (contre 205
000 tonnes en 1997), soit 92% du total des volumes importés.
La Belgique avec 179 000 tonnes (69% du total de volumes importés) est, de loin, le premier
fournisseur de la France, ce pays renforce encore sa position dominante (66% en 1997). L'Espagne
est le second fournisseur avec 13% des importations françaises.
Au niveau de l'Europe, la quasi-totalitéé des flux d'exportations de légumes surgelés est
réalisée entre les pays membre de l'Union Européenne : 1 043 000 tonnes contre 96 000 tonnes
pour les pays tiers. Au sein de l'Union, la Belgique est de loin le premier exportateur d légumes
surgelés. En effet, la Belgique réalise à elle seule 52% (589 000 tonnes) des exportations totales de
l'Union. La Russie, Cuba, les Etats-Unis, la Norvège et la Suisse sont les principaux destinataires
des légumes surgelés exportés par l'Union. 1391
cf: Graphe (( Clients et fournisseurs en légumes surgelés))
- - - -. -- -- -- .. -
l
1 Fournisseurs de la France en légumes surgelés(
Pologne
Pay-bas Portugal , 2% Italie
3% \
2% Autres
4% 7%
Belgique
69%
Pays-Bas Autres
3% 8%
Logistique et distribution
4.2.3.1 Importations
Pour les importations, c'est en 1996 que le maximum avait été atteint avec 19 219 tonnes.
Depuis elles ont chuté de 13,8%, soit de 6,4% en 1997 et - 7'4% en 1998. Compte tenu d'un prix
moyen des produits importés en hausse de 4,7%, la valeur globale des imports n'est en recul de
3,6% en 1998. Le volume des produits en provenance d'Allemagne est, en 1998 encore, en forte
baisse (-24,7%). En revanche le Benelux est en très forte progression (+46,9%) et devance
désormais l'Espagne.
Pratiquement 80% des compotes proviennent des Pays-Bas, qui bénéficient de la hausses des
imports de 26% avec un prix de kg en légère hausse. Le marché des fmits au naturel est en hausse
de 18,7%, ce que traduit la forte poussée des importations (+24,9%)
4.2.3.2 Exportations
Les volumes exportés de confiture, gelées, coulis et nappage ne progressent que de +0,45%,
mais la valeur globale des exportations enregistre une hausse de 5,46% du fait d'une augmentation
du prix moyen de 5,1%. Plus de 72% des exports se font vers l'Union Européenne.
Le Benelux est la première destination des confitures, toujours suivie de près par l'Allemagne.
Le Royaume-Uni, troisième destination en volume, représente toutefois la première destination en
valeur. Hors de l'Union Européenne, les USA qui enregistre une hausse de 11,25%, restent la
principale destination. Vers le Japon, deuxième débouché, les exportations baissent en volume de
6,5% mais se maintiennent en valeur.
Plus de 85% des exportations de crème de marrons se font en dehors de l'union Européenne,
elles sont en hausse de 16,9% avec 1338 tonnes. Les exportations vers le Japon reste le premier
débouché avec plus de 70% du total.
Les exports de compotes sont en très forte augmentation avec +61,1%. Le exportations de
fmits au naturel, qui en volume correspondent au sixième des imports, sont également en hausse
(+44,3%).
5.1 Consommation
Les fruits et légumes bénéficient en France d'une image très positive. Le sondage effectué par
1'Eurobaromètre de la Commission Européenne, montre que les fmits et légumes sont des produits
sécurisants (75% des français). Un récent sondage SOFRESLSA montrait que les achats de fmits et
légumes étaient un acte de plaisir, plaçant ainsi les fmits comme deuxième achat plaisir demère les
livres. Pourtant, malgré son image positive, le secteur des fi-uits et légumes semble avoir été boudé
par les consommateurs. [50]
- - - -- -- -- - A -- - -- -
Parts de marchés des fruits Parts de marchés des fruits
en volume en valeur
Poire Fraise
Pomelos Autres
5% Raisin 3%Avocat Citron
5% - Autres 14%
5% 3% 2%
8% I I Melon
Banane Orange Banane Orange
13%
1 8%
Clémentine
9% 9%
11%
L-- --- - -8% . -- -- - -
-- -- -.
- --
Salade -
10% -
Autres
l 1
Carotte Tomate 22% ! Tomate l
13% 20% I 19% I
-_
i- - - - - --
Logistique et distribution
La consommation des produits alimentaires connaît une légère baisse en volume (-0,2%). En
valeur, la croissance est limitée (+ 13%).
L'année 1998 s'est conclue sur un bilan relativement négatif pour le secteur des fruits et
légumes puisque les achats ont diminué à la fois en volume (-3,5%) et en valeur (-1%), malgré une
image positive persistante. Tous les types de fruits sont touchés, en particulier les fruits tempérés
qui représentent plus de 60% des dépenses des ménages. La rareté des fruits d'été, les prix élevés
des exotiques et la désaffection des consommateurs pour les agrumes expliquent cette évolution. La
tendance est plus hétérogène pour les légumes : les achats des légumes d'hiver ont progressé
contrairement aux légumes d'été.
La baisse des achats de fruits est de 4% en volume et de 2% en valeur. Toutes les catégories de
fruits sont touchées, que ce soit les fruits tempérés (-4%), les agrumes (-2%) ou exotiques (-6%).
En quantité, les fruits dits métropolitain ou tempérés représentent plus de la moitié des volumes
achetés par les ménages français et plus de 60% de leur dépenses. Les agrumes et les exotiques
couvrent respectivement 29,5% et 15,5% des achats des fruits. La structure du panier de la
ménagère a été peu modifiée entre1997 et 1998. Les pommes occupent la première place de la
totalité des fruits achetés avec 19,6% de part de marché. En deuxième position arrivent les oranges
avec13,3% de part de marché. Enfin, avec 10,996 en 1998, les bananes perdent quelques part de
marché au profit des oranges. La plus faible récolte de fruits d'été se retrouve dans les résultats
présents. En effet, la rareté des produits en a fait le prix, ainsi la baisse des quantités achetées a été
le plus souvent compensée par une progression des dépenses engagées pour ces produits.
cf: Graphe « Part de marché des fruits »
Les achats de légumes (hors pomme de terre) ont diminué de 3% par rapport à 1998 tandis que
les dépenses n'ont baissé que de 0,7% grâce à un prix moyen plus élevé.
La tomate est le premier légume acheté par les Français, avec une part de 20%. La carotte
amve en deuxième position, suivie des salades et des endives. Peu de changements sont intervenus
en 1998 dans la structure du panier de la ménagère. Signalons seulement la diminution des achats
de tomates qui semble avoir profité, notamment, à l'endive dont la part progresse de 0,5 point par
rapport à 1997, et le concombre qui perd sa sixième place au profit des choux-fleurs..
Enfin, le total des achats de pomme de terre diminue de 4,5% par rapport à 1997 mais le prix moyen
plus élevé (+13%) permet de faire progresser les dépenses de 8%. Le bilan économique est donc
positif pour le produit.
cf: Graphe « Part de marché des légumes ))
Les profils des ménages acheteurs sont déterminés à partir de l'indice de consommation qui
est le rapport entre les quantités achetées pour un ménage répondant à un critère donné et les
quantités achetées pour un ménage français moyen. Cette analyse des achats des ménages en
r
1 Achat en fonction du lieu d'habitation
-
Sud-Est
Sud-Ouest
Centre-kt
Centre-Ouest
Ouest
Paris
k t
Nord
--
~ c h aen
t fonction des CSP
Modeste
Moyenne inférieure
Moyenne supérieure
Aisée
70 80 90 1 O0 110 120
4 personnes et plus
3 personnes
2 personnes
1 personne
La région la plus consommatrice de fruits et légumes est sans conteste la zone Centre-Est.
Le Sud-Est est également très consommateur avec une nette préférence pour les légumes. Ceci
s'explique par la forte intégration de légumes dans la cuisine et l'alimentation méditerranéenne. La
région la moins consommatrice est la zone Centre-Ouest aussi bien pour les fruits que pour les
légumes, juste après la région du Nord.
Les ménages vivant en zone rurale (moins de 2000 habitants), sont nettement moins
acheteurs que les ménages citadins. Les productions issues des jardins familiaux expliquent ce
résultat. Les ménages parisiens sont eux en sous-consommation.
cf: Graphe « Achat des ménages en fonction de l'habitat ))
Les fruits et les légumes sont typiquement achetés par les ménages appartenant à la classe
moyenne de la société, et plus particulièrement la classe moyenne supérieure. La classe aisée est en
revanche légèrement sous-consommatrice. Les ménages modestes se démarquent nettement des
autres classes avec un niveau d'achat très inférieur. Ce résultat s'explique en partie par la plus
grande proportion de jardins familiaux dans cette catégorie. Enfin, les retraités sont beaucoup plus
acheteurs que la moyenne nationale.
cf: Graphe (( Achat des ménages en fonction de CSP ))
Les personnes vivant seules, en particulier les hommes, intègrent peu les fruits et légumes à
leur alimentation. En revanche, les ménages constitués de 2 personnes en sont sur-consommatrices.
Ils le sont plus que les ménages constitués d'au moins 3 personnes, chez qui la présence d'enfants
défavorise les achats de fruits et légumes. Plus le ménage est âgé, plus il achète de fi-uits et légumes.
cJ Graphe « Achat des ménages en fonction de la structure du ménage ))
5.2 Communication
Les familles de professionnels ont crée une Interprofession de la filière des fmits et légumes
nommée INTERFEL. Elle s'engage à maintenir le dialogue entre les acteurs de la filière et à
privilégier la recherche de solutions, garantes des intérêts des consommateurs. L'interprofession
agit à la fois sur le marché intérieur et extérieur par l'intermédiaire de campagne de promotion qui
permette de diffuser l'information. Un accord professionnel, traduisant des règles de qualité,
garantit la mise en place de discipline au niveau de la qualité.[56]
5.3.2 La Communication Marché Intérieur
Relancer la consommation, c'est défendre et aubmenter les parts de marché des fruits et
légumes frais, dans un environnement agroalimentaire fortement concurrentiel. Le moyen privilégié
d'y parvenir : la communication, dans laquelle les entreprises de la filière ont placé collectiveinent
leur avcriir.
Aujourd'hui. en France, le consommateur a le chois entre 170 000 références alimentaires. II
lui faudrait quatre vies pour toutes les essayer ! De nouveaux produits naissent tous les jours et les
milliers d'entreprises qui les produisent dépensent des sommes importantes, voire énormes, pour les
faire connaître des consommateurs.
La filière doit se battre pour garder et mSme aug-nenter la place des fruits et Iéguines frais
dans les chois alimentaires du consommateur. C'est l'objectif de la campabme de communication
gknèrique d'INTERFEL. Elle complète les actions de communication par produit des Sections
Nationales ainsi que celles d'APRIFEL.
A long terme, pour modifier les comportements, la stratégie s'oriente vers les foyers avec enfants
(statistiquement sous-consommateurs).Elle vise à faire évoluer l'image des fruits et légumes frais, à
lever les freins à leur consoinmation, afin d' augnenter leur fréquence d'achat.
Pour infonner les acteurs de la filière fruits et légumes frais de sa démarche globale
(inissions, chainp d'intervention, actions mises en place) et aiin que chacun la comprenne et y
adhère. INTERFEL utilise plusieurs inoyens :
- réalisation d'une lettre d'information quadriinestrielle, les Ac/uc~lr/~s,
envoyée à plus de 40 000
entreprises de la filière (producteurs, coopératives, expéditeurs, grossistes, GMS, détaillants
indépendants);
- participation aux congrès et salons du secteur (POM'FEL, SIAL . );
- information de la presse professionnelle fruits et légumes, agricole et éconoinique (coininuniqués
de presse);
- participation ou soutien à des manifestations de relations publiques,
- insertions publicitaires dans la presse professionnelle.
Afin de stimuler l'intérêt des enfants (7-12 ans) pour les fruits et
Iéguines frais, INTERFEI. inkne des actions auprès des écoles : réalisations et
diftùsion de documcnts pédagogiques, prlt de films vidéo, partenariats
Fermes Ouvertes (opkration auprès des écoles sous le patronage de la
FNSEA), Adosen (diffusion de kits pédagogiques auprès des écoles primaires
CM li CM2) ..
LE J E l J DES 4 POMMES (dès 5 ans)
PASSC:.PORI' POUR LA VIE (8 à 13 ans)
VIVRE AV1:C' L.ES PLANTES A LA MATERNEI,L,E (4 à 6 ans)
1,ES PLANTES ET LA VIE Diaporama - ( 8 à 14 ans)
CAI-IIFRS RECETTES SANS ('ll1SSON ( 5 a I 1 ans)
CAHIERS DE COLORIAGE (-3 à 5 ans)
De nombreuses actions de communication sont mises en place pour rendre les fruits et
léguines plus prkscnts à I'csprit du consommateur et assurer la transmission du savoir-faire.
L'action locoinotive de cette stratégie de communication est le rendez-
vous télévisé quotidien : « Très nature », spot de 5 1 secs. Représentant
une jeune feiniiie active de 30ans dans sa vie quotidienne.
"Très nature" a aussi son écho sur les radios locales. Plus de 200 radios FM régionales diffusent
une rubrique quotidienne d'information sur les fruits et légumes frais reprenant les thèmes
développés dans le rendez-vous télévisé : achat, variétés, conservation, utilisation. santé, . . . assortis
d'interviews de producteurs, consommateurs, nutritionnistes. [56]
questions du consommateur. Ce service téléphonique sera médiatisé : sur TF1 à la iïn de chaque
filni, sur les ondes des 200 radios locales qui diffusent les rubriques "trks Nature", dans la presse
grand public et sur les points de ventc qui souhaiteront l'utiliser.
Des conseillers aideront le consomiiîateur en répondant à toutes ses questions : inodes de
production, conseils d'achat, de conservation, de préparation, trucs et astuces, recettes, informations
diététiques et nutritionnelles...
Plus rapide et plus interactif, le service téléphonique vient en coinpléineiit du service courrier
existant, qui permet de délivrer une inlbrination écrite. telle que les recettes ou les fiches produits.
Service Consoinmateurs , INI'b~RI~EI~, U.P.388, 75435 PARIS CEDEX O9
Il existe aussi de nombreuses brochures et posters disponibles au près de INTERFEL :
CALENDRIER
POSTER "Fruits et Iégiimes dans la variété"
E N DEUX TEMPS TROIS MOUVEMENTS
CAHIERS RECETTES
FRUITS ET LEGUMES FRAIS TOUS BUDGETS
Les relais d'opinion jouent un rôle essentiel de prescription auprès du consoininateur. C'est
la mission d'APRIFEL de s'adresser à cette cible et plus parti ulièrement aux journalistes et aux
inédecins /nutritionnistes.
Plaisir, forme et sant6 sont les thèmes principaux des messages développés dans ces actions :
création et diffusion de documents (mensuel l;'lilslz 1;'ruil.c.el l,kgz~mes destiné aux journalistes,
fiches produits, posters, cahiers-recettes pour le consominateur, articles spécialisés, et fiches
nutritionnelles pour les médecins /nutritionnistes), participation à des congrès et salons, réalisations
audiovisuelles. organisation de colloques...
U n service de presse est chargé de susciter des articles sur les fruits et légumes et de
répondre par une information personnalisée aux questions des journalistes. 11 diffuse des dossiers ou
cominuniqués de presse sur des thèmes tels que : " Cuisine facile pour débutants et célibataires
occasionnels ", "plats uniques autour des Fruits et Légumes Frais ", "les Fruits et Légumes Frais de
printemps : la forme ! " . . .
U n matériel PLV et d'animation a été conçu, après une enquete approfondie sur les besoins
des détaillants indépendants. II a pour objectif de valoriser le métier du spécialiste et de l'associer à
"trks Nature"
Logistique et distribution
La diffusion de ce matériel se fait sur les MIN et Marchés de Gros avec l'appui des
professionnels locaux regroupés dans des "Comités de Pilotage".
Pour les zones géographiques sans Comité de Pilotage, les syndicats régionaux de l ' W D , les
agents régionaux du CTIFL et les grossistes prennent le relais.
Des rencontres individuelles ont lieu tout au long de l'année avec les responsables nationaux
et régionaux des enseignes, afin de mettre en place des concepts d'animation reprenant la campagne
"très Nature " en adéquation avec leur politique de communication d'enseigne.
La France exporte 2'5 millions de tonnes de fruits et légumes destinés au marché du fiais
(hors pommes de terre), qui représentent un chiffre d'affaires de 11,6 milliards de francs.
Si notre balance reste déficitaire, il faut rappeler que certains produits sont de véritables
locomotives, avec en 1997, un excédent de 467 millions de francs pour le chou-fleur et de 2,8
milliards de francs pour la pomme.
L'intérêt économique des exportations est donc plus qu'important pour l'équilibre de notre
marché. En ce sens, INTERFEL réalise des actions publi-promotionnelles sur quatre produits ou
groupes de produits pour développer nos parts de marché : la pomme, les fruits d'été, l'asperge et la
carotte.
Depuis plusieurs années, INTERFEL mène, avec l'aide de ses partenaires (Sections
Nationales Produits, ONIFLHOR), une campagne de publi-promotion de l'offre française des fruits
d'été auprès de nos principaux pays clients, centrés sur l'Europe du Nord. La volonté, d'une part de
mettre en avant une gamme de fruits et, d'autre part, d'optimiser les investissements, a justifié le
choix d'une campagne à caractère collectif.
Les principaux fruits concernés par cette campagne sont : la pêche et la nectarine, l'abricot,
la prune, le raisin, le melon, la poire d'été, auxquels s'ajoutent la cerise et la fraise. L'étendue
géographique de cette action publi-promotionnelle varie en fonction des budgets annuels
disponibles, mais l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique et les Pays-Bas, constituent leur
cible privilégiée, en raison de la part importante qu'ils représentent dans nos expéditions
européennes. D'autres destinations, comme le Danemark, l'Irlande, la Suisse, et l'Italie, ont déjà
fait l'objet d'actions, mais de façon moins régulière.
L'objectif de la communication Fruits d'Été est double :
1 - Structurer l'offre française,
2 - Harmoniser la communication des différents produits autour d'un positionnement
commun :
" La France est productrice d'une gamme de fruits d'été de qualité ".
La signature "Tout le cœur de la France, Le meilleur d'un pays " laisse place en 1999 à un
concept créatif, s'adressant davantage au consommateur final : "En France, le soleil a plus de goût".
Principaux moyens mis en œuvre :
- Rencontres avec le négoce,
- Publicité dans la presse professionnelle,
- Animations-dégustations en magasins,
- Insertions dans des dépliants d'enseignes,
- Coordination et contrôle des animations et des produits en rayon,
- Dans certains cas : concours détaillants, publicité grand public.
5.2.3.3 La communication Asperge
Côté marketing, les fmits et les légumes accusent un sérieux retard : ces produits n'ont pas
su s'adapter aux nouveaux modes de vie des consommateurs et voient leur vente lentement
s'amenuise. La carence de communication de filières fruits et légumes est souvent invoquée comme
principale responsable de la morosité de la consommation, en fait, c'est de segmentation dont les
fruits et légumes ont d'abord besoin
Cette construction de l'offre consiste simplement à identifier les besoins, en évaluer la part
de marché et créer les références y répondant. Parmi les nombreux critères de segmentation, deux
types sont particulièrement adaptés aux fruits et légumes. Le premier est liés aux caractéristiques
intrasèques du produit (calibre, variété, origine, conditionnement... ) tandis que le second fait appel
à ses modes d'utilisation (principales composantes : le goût, la forma, la santé...). Le choix des
références à mettre en place se fait ensuite bien sur selon la rentabilité supposée ou calculée de
chaque segment. [55]
Faire consommer davantage de fmits et légumes frais au français, c'est le grand défi qui
s'impose aux professionnels, avec pour cela deux axes d'investigation : faciliter l'usage et repérer la
qualité. Six exemples pour apporter de la valeur ajoutée [52]:
Plus de ~ o û:t Les salades provenant d'Italie dans les rayons IVme gamme ont un grand succès.
Celui-ci témoigne d'une attente de saveurs plus typées par les Français.
- - - - - - - - - - - ---.
-
-- - - . - -
- -
-
- - - --
Tomates Flageolet
PoisICarotte 4% 6%
e
Tomates Flageolet
8% 7% 7%
on - - vert
9% 21%
1
I
I
1
I MDD
41%
Logistique et distribution
Plus de fraîcheur : En 1998, Perle du Nord innove sur le marché de l'endive avec un
conditionnement anti-verdissement permettant de doubler la durée de conservation.
Plus d'exotisme : Après l'avocat, l'ananas ou le litchi, les produits exotiques, à commencer par la
mangue, sortent de leur niche marketing pour gagner peu à peu les linéaires permanents. Une
évolution qui colle à la recherche de saveurs inédites.
Plus de qualité : Après le Kiwi et avant la mirabelle, la reine-claude a rejoint le club des fniits
Label-Rouge. 220 producteurs ont été agréés par le Bassin Grand Sud Ouest en 1998.
Plus de praticité : Relancer la consommation de légumes chez les jeunes passe par des propositions
plus élaborées, plus suggestives aussi. Avec ses barquettes de légume prêt à l'emploi, les marques
illustrent ce mouvement.
Plus de diversité : La salade Iceberg va dans le sens de la segmentation de l'offre en apportant des
plus en termes d'utilisation et de conservation l'une et l'autre plus faciles.
En 1998, les achats alimentaires des ménages, en vue de leur consommation à domicile, sont
restés quasiment stables en volume (-0,2%) et ont progressé de 1,5% en valeur. Par rapport à
l'ensemble alimentaire, les Iégumes obtiennent de meilleurs résultats en surgelés et de moins bons
en appertisé : les achats de Iégumes surgelés ont en efet à la fois augmenté en volume (+2,6%) et
en prix (+2,1) tandis que pour les légumes appertisés, les achats se réduisent de 1,2% en volume et
restent stables en prix. [38]
Selon UNILET, la production de Iégumes surgelés aurait augmenté de 29% depuis 1993
grâce notamment aux plats cuisinés et aux poêlées qui dopent le marché. En effet, 18% des foyers
en consomment (+13% par rapport à 1996). On peut prévoir dès maintenant un relais de croissance
dans les années à venir grâce à ce segment. On peut remarquer un transfert de la consommation vers
des produits à plus forte valeur ajouté. 1411
Le volume des légumes appertisés acheté par les ménages en 1998 est en retrait de 6 500 tonnes par
rapport à 1997, pour un CA dégagé en recul de 1,1% à 4 286 milliards de francs.
Logistique et distribution
La clientèle est stable et la baisse des volumes résulte d'une diminution des quantités
achetées par foyer de 2,4%. Cette érosion des achats se poursuit depuis maintenant 4 ans (24 kg 112
brut / an / ménage en 1998, contre 25,7 en 1995). C'est la baisse de la fréquence d'achat qui
explique ce recul des volumes, la quantité achetée par acte d'achat est stable à 1,6 kg 112 brut par
achat. Le budget moyen consacré par ménage s'élève à 186,7 francs sur l'année, contre 191 francs
en 1997.
Le marché est tiré par le dynamisme du circuit hard discount (+8%) qui concurrence fortement les
supermarchés classiques (-6%) et les supérettes (-17%). Les achats en hypermarchés sont stables, et
ce circuit renforce sa part de marché.
La conserve de légume, produit banalisé pour le consommateur, est devenue en quelques années
une famille de produits importante pour le circuit hard discount. Compte tenu de l'offre limitée dans
ce type de magasins, la clientèle attirée par les prix est de plus en plus nombreuse. En raison des
réglementations récentes, le dynamisme de ce réseau ne s'effectue plus sur une augmentation du
parc.
Dans la morosité du marché, certains produits résistent mieux que d'autres. On relève tout
d'abord que les extra-fins s'en sortent mieux que les autres calibre, et ils échappent, en règle
générale, à la baisse des achats. Les haricots verts extra-fins (+4,4%), les mélanges (+4%), les
salsifis et les légumes secs (+8%) progressent, mais pour les autres légumes, la baisse est générale.
La rupture enregistrée par le maïs doux, auparavant en progression régulière, témoigne de
l'inquiétude des consommateurs au sujet des plantes génétiquement modifiées et de la confusion qui
est intervenue entre les variétés de maïs OGM autorisées et le maïs doux. Cette analyse est
confirmée par la chute des achats de pousse de soja (haricot mungo) qui, avec une baisse de 19,3%
en une année, pâtissent également de l'assimilation abusive avec les variétés de soja OGM
autorisées. Pour les petits pois et poisIcarotte, l'érosion de la clientèle se prolonge depuis de
nombreuses années. [39]
Les volumes de légumes surgelés achetés par les ménages continuent à se développer grâce
à des augmentations cumulés de clientèle (+1%) et de niveau de consommation (+0,5%). Les
ménages effectuent en moyenne un peu plus de 6 actes d'achat sur l'année pour un volume moyen
de près de 9kg/an. Les consommateurs ont augmenté leur achat de légumes surgelés en 1998
(+2,6% en volume ;+4,7% en valeur). Leur choix s'est en particulier porté sur les légumes poêlées
(+9,1%), ainsi que sur les monolégumes (+1,7%), tandis que les mélanges sont restés quasiment
stables. Parmi les principaux légumes de la gamme, on note une importante progression des haricots
verts (+8%), une forte baisse des choux-fleurs (-1 1,1%) et un recul net des épinards (5,4%).[50]
cJ: Graphes « Segmentation légumes surgelés ))
cJ: Graphes « Part de marché des légumes surgelés ))
Le budget consacré par le ménage s'élève à plus de 130 francs dans l'année en progression
de 3%, le CA dégagé est de l'ordre de 2,2 milliards de francs.
Les légumes "bruts" dominent toujours le marché et se maintiennent en augmentation (+2%) mais la
croissance est surtout amenée par les performances des produits élaborés, poêlées (+9%) et légumes
cuisinés (+17%). Le marché des purées est le seul véritablement en retrait (-5%).
Dans ce contexte de progression du marché, les marques de distributeurs reculent légèrement (-2%)
tandis que les distributeurs spécialistes progressent rapidement (+16%), bien que n'occupant que
25% du marché.
Le poids relatif des circuits spécialisés, livraison à domicile et freeze-center augmente pour
atteindre près de 28%. Les volumes achetés en grandes surfaces principalement hypermarchés et
supermarchés sont nettement moins performants (+1%). Les hypermarchés sont le premier lieu
- -- -- ..- .-
-.
Les jus de fniits et de légumes ont subi une augmentation de 4,6 % en 1997 grâce au rayon frais.
Elle est surtout due à la demande étrangère. [41]
Les opérateurs principaux sont les suivants :
- Joker : 15%
- Pepsico (Tropicana) : 8%
- Eckes Granini (Rea) : 7%
- Pernod Ricard (Pampryl ) : 5%
- Marie Brizard (Cidou) : 4,1%
- Danone (Minut Maid) : 1,8%
6.1.3.2 Conserves de fruiets eet conJitures
L'élargissement de la gamme de produit, grâce aux dessert à base de fruit a permis une
augmentation de l'ensemble des fruits transformés en 1997. Grâce aux confiture extra, le secteur
confiture, gelées, marmelades et crème de marrons a été positif en 1998. Tout au contraire, le
secteur des conserves de fruits a été affecté par la plus mauvaise campagne jamais connue des fruits
au sirop. [40] ~ ' é ~ u i l i b rdu
e marché se modifie : les fruits au naturel ou à l'eau croissent au
détriment des fruits au sirop.
Le rapport économique de la FIAC élaboré avec le concours de la Fédération des confitures
et conservateurs de fruits souligne ce contraste puisque pour la première fois depuis de nombreuses
années une croissance notable (+4,68%) est enregistrée pour les confitures, gelées, marmelades et
crèmes de marrons.
cJ:Graphes "Consommation des fruits transformés"
Dans le même temps, les coulis et nappages, qui progressaient bien auparavant, marquent
'une hausse avec un recul de 4,3%. Ceci permet de maintenir à 2,5 kgJan par habitant la
consommation de l'ensemble des confitures et produits avoisinants. La part de la consommation
collective reste stable autour des 11% et les petits emballages de moins lOOg sont amplement
majoritairement puisqu'ils représentent près de 82% du secteur.
Le secteur des compotes, au contraire, conserve son dynamisme (+5%), avec une part prédominante
des pommes. Sa croissance est dynamisé par les petits emballages, pratiquement inexistant il y a dix
ans. Les purées sont en forte croissance (+19,4%), les purées sucrées triplant même de volume
après plusieurs années de recul. [48]
cJ:Graphes « Segmentation des fruits appertrsés ))
En 1998, la RHF a servi 4 471 millions de repas, soit un recul de 1,1% par rapport à 1997. Le
dynamisme du secteur hospitalier (+2,4%)ne compense pas le déclin de la restauration en secteur
scolaire et universitaire (-0,8%), ainsi qu'en restauration commerciale (-1,8%). Dans ce contexte, les
performances des légumes transformés sont satisfaisantes : sur la période considérée, le secteur
128
'Répartitiondes achats de légumes appertisés
par la restauration
Entreprise
Hospitalier
25%
Scolaire
Entreprise 28%
-
Cafétarias 24%
Logistique et distribution
appertisé opère un net redressement (+3,9% en volume), après une chute de 1997 (-6,3%). En ce qui
concerne les surgelés, la croissance modérée de l'activité se poursuit : +2,8% en 1998. [38]
De 1991 à 1994, le nombre de repas servis en restauration a diminué significativement. En 1996 et
1997, une embellie semblait venue et le nombre de repas était en croissance, mais en 1998, de
nouveau, la reprise semble cassée. [39]
Les volumes de légumes appertisés utilisés par la restauration sont en forte progression
(+4%) et se situent pratiquement au niveau de ceux de 1996. Ces résultats positifs proviennent d'une
augmentation des quantités achetées par les établissements (+IO%), la pénétration recule (94% en
198, contre 97% en 1997), mais les établissements perdus étaient de faibles acheteurs. Les prix ont
peu évolué sur l'année (+1%) et le chiffre d'affaire dégagé augmente de près de 5% à plus de 970
millions de francs.
Les légumes non mélangés ont connu une forte croissance (+5%), les haricots verts (+3%) et
les petits pois ont contribué à cette évolution favorable. Seuls les céleris râpés et le soja reculent
cette année. Les mélanges de légumes qui représentent 20% des volumes sont en très légère
augmentation (+1%), car si certains mélanges ont connu de fortes hausses : macédoine (+5%),
garnitures (+ 13%), d'autres ont bien diminué : salades composées (-5%), pois-carotte (-6%).
La restauration sociale est de loin le premier client pour les légumes appertisés, et ses trois
principales composantes, restauration d'entreprise (+2%), scolaire (+2%) et hospitalière (+4%) sont
bien orientées, grâce à des augmentations significatives des volumes d'achats (+5%) puisque la
pénétration est totale dans ces établissements. Les résultats positifs sont à relativiser, car les achats
de l'armée non pris en compte dans le panel ont par ailleurs reculé en raison de la restructuration de
la défense.
La restauration commerciale a été très dynamique (+9%) notamment les restaurants
traditionnels (+ 13%), car les cafétérias continuent à perdre des volumes (-4%).
cf: Graphe '!Répartitiondes achats de légumes appertisés par la restauration"
Les achats de légumes surgelés par la restauration sont en croissance (+3%) et s'approchent
de 200 000 tonnes, I'augrnentation des quantités utilisées (+3,5%) s'est cumulée avec un gain de
clientèle (+1,5%). Les prix ont légèrement baissé (-1%) et le CA dégagé atteint 1 553 millions de
francs.
La restauration sociale domine largement les utilisations de légumes surgelés. Le secteur
scolaire et universitaire a été particulièrement dynamique (+6%) alors que la restauration
d'entreprise semble marquer le pas (+ 1,4%).
En restauration commerciale, les cafétérias accroissent les volumes utilisés (+6%), la
pénétration étant totale dans le secteur (100% des établissement sont acheteurs). En revanche, la
restauration commerciale traditionnelle a utilisé en 1998 des volumes voisins de ceux de l'année
passées. [39]
cf: Graphe "Répartition des achats de légumes surgelés par la restauration"
Les grands légumes ont connu des évolutions différentes :
haricot : +2% ; carottes : +7% ; courgettes : +15% ; brocolis : +4% ; petits pois : +2% ;
choux-fleurs : -2% ;épinards : -4% ;légumes mélangés : +6% ;purées : +20%
Logistique et distribution
6.3 Le merchandising
Les légumes appertisés ont une image de produits pratiques, économiques et sûrs, par
conséquent cela signifie que le consommateur est rassuré par la qualité des légumes en conserve.
Mais ce n'est pour lui, la plupart du temps, qu'un produit de dépannage. En effet, même si 92% des
fiançais achètent des légumes appertisés, les légumes en conserve gardent leur image de produit
« vieillot », véhiculée par la boite de fer blanc. Le produit ne fait plus rêver, et tel qu'il est présenté,
c'est à dire brut et non cuisiné, il semble trop « basique ». L'amateur de conserve réclame surtout
des innovations et une clarification de l'offre. [44]
Il est vrai que dans l'ensemble des linéaires d'alimentation de la grande distribution c'est
sûrement le rayon des conserves de légumes qui a subit le moins de mutations et de changement.
Par conséquent, « les consommateurs ont la perception d'un rayon monotone, complexe, dans
lequel l'émergence de produits d'impulsion comme les bocaux ou les recettes élaborés ont du mal à
trouver leur place », déclare F. Perrin, directeur marketing du groupe Bonduelle. Le consommateur
fréquente les rayons plus par obligation que par plaisir, il n'y trouve pas l'innovation dans de
bonnes conditions. Par conséquent, les deux géants de ces produits, Bonduelle et D'Aucy décident
de revoir leur politique de merchandising : ils veulent proposer une nouvelle segmentation en
partant de la vision du consommateur et non celle du fabricant. Ils espèrent ainsi pouvoir mettre en
avant l'attractivité et l'innovation de leur produits en « simplifiant » les rayons. [43]
D'Aucy arrive ainsi avec cinq familles de produits et Bonduelle six :
Côté innovation, Géant Vert a lancé ; en 1997, la création des Saveurs Méditerranéennes » :
cinq recettes de légumes secs cuisinés avec des sauces parfumées aux aromates présentées en
bocaux de verre. Selon eux, on doit apprendre aux consommateurs à redécouvrir les légumes secs,
dont on connaît la valeur nutritionnelle, en montrant que 1,011 peut les manger au quotidien de
manière originale [43].De plus, le bocal est synonyme de meilleure qualité, d'une naturalité mieux
préservée grâce au verre et bien sûr d'un côté plus traditionnel [44]. Vu la réussite de ce produit qui
a été remanié en 1998, Bonduelle a lancé au printemps 1998 « La cuisine des Légumes », p o u
couscous, Chili et riz à la Provençale, conditionné aussi en bocal. D'Aucy était obligé de suivre le
pas, mais il est resté sur la boite de fer blanc avec la gamme « en-K tout prêt », différentes
Logistique et distribution
références : taboulé, légumes au bœuf, pomme de terre jambons... Ces nouveaux produits vont-ils
satisfaire l'appétit des consommateurs, histoire à suivre... [45]
Les produits élaborés prennent le pas sur les légumes et garnitures basiques. En effet, les
produits, davantage cuisinés, s'orientent vers la valeur ajoutée et l'innovation : la nouveauté est une
des principales clés du marché : 23% du CA est réalisé par des produits lancés depuis moins de
deux ans. Il est beaucoup plus facile d'innover en surgelé car la surgélation peut s'adapter à presque
toutes les variétés alors que les légumes appertisés sont plus dénaturés [47]. Les seules limites du
surgelé sont l'espace en linéaire et l'éducation du consommateur, 30% de la population reste à
convertir aux légumes surgelés et l'innovation dans cette catégorie permettront sans doute de faire
changer d'avis plus d'un. La préparation simple, rapide, les saveurs nouvelles ajoutées à la
sensation de manger sain font que les légumes surgelés sont en progression constante. Sont à la
baisse les monolégumes et autres légumes qui se cuisent à l'eau et à la hausse, les produits dont le
mode de préparation apporte du goût : poêle ou four. Le surgelé a longtemps pâti d'une image
médiocre face au frais (1"" et 5me gamme) surtout à cause de son déficit en terme de goût.
Aujourd'hui le goût et le plaisir sont les deux premiers moteurs de consommation grâce notamment
aux légumes cuisinés. [46]
Les poêlées ont connu un essor encore plus remarquable, surtout depuis que les MDD se
sont introduites sur le marché. Mais la place réservée en linéaire est jugée trop importante par
rapport à la consommation et certains professionnels pensent qu'il ne faut surtout pas laisser de côté
les monolégumes qui pèsent encore lourds notamment en milieu rural. Afin de valoriser ces
monolégumes, plusieurs idées ont été émises. Par exemple, le conditionnement pourrait être décliné
en plusieurs formats afin de satisfaire plus de ménages. Les monolégumes pourraient aussi être
« cuisinés », en ajoutant un sachet d'épice ou en enrobant les légumes d'une sauce. Bonduelle, lui,
s'investit plus dans la variété de légumes mélangés dans un même paquet.
Bref, voilà un marché en mouvement qui bien qu'ouvert à de nombreuses perspectives, doit
répondre en même temps à trois besoins : une consommation familiale, des produits pratiques et
vite réchauffés, et des produits haut de gamme pour recevoir. De quoi trouver encore de
nombreuses innovations ! [47]
CONCLUSION
Comme nous avons pu nous en rendre compte, la filière des fruits et légumes a des
caractéristiques spécifiques qui la rendent tout à fait originale. Cette originalité se répercute
tout au long des processus de production et de mise en marché. La qualité et la fraîcheur y
trouvent toute leur importance. La qualité est jugée sous tous ses aspects : présentation
conforme, qualités gustative et nutritionnelle, sécurité alimentaire sous toutes ses formes et
même valeur éthique ou sociale liée à des modes de production. On assiste en effet à un retour
vers des solutions moins agressives pour l'environnement avec entre autres l'agriculture
raisonnée, l'agriculture intégrée et l'agriculture biologique (les récentes crises alimentaires
ont d'ailleurs favorisé le développement du bio avec moins de pesticides, moins de nitrate, et
un peu plus de nutriments).
L'avenir de la filière est donc tout naturellement reliée à ces aspects. La conservation
des fmits et légumes a pour but d'avoir des produits, toute l'année, en préservant ces qualités.
Globalement, les fruits et légumes de demain devraient donc être plus résistants, et d'une
qualité présente sous toutes ses apparences : valeur gustative, valeur en transformation et pour
la commercialisation (taille, couleur, résistances aux chocs.. . ), valeur nutritionnelle et valeur
santé (vitamines, fibres polyphénols, éléments minéraux.. . ).
De plus, il s'agit d'une filière où la diversification est importante sans quoi il devient
très difficile de se développer. C'est donc tout naturellement que l'on retrouve une innovation
très présente. Il est important de savoir avec précision sur quels critères et sur quelles
caractéristiques de la plante la sélection va se tourner. Ceci impose une meilleure
communication entre les acteurs de la filière pour que chacun puisse clairement définir ses
besoins et une amélioration des techniques de génie génétique comme celles entreprises
actuellement par l'INRA. Cependant, l'amélioration des espèces végétales (OGM) suscite
toujours, à l'heure actuelle, des incertitudes quant aux effets sur la santé et restent encore à
l'état expérimental.
En résumé, la démarche la plus adaptée, aujourd'hui, pour s'en sortir sur ce marché
consiste à utiliser une démarche de qualité totale, installée à tous les niveaux de la filière avec
des acteurs solidaires opérant dans le cadre d'une réglementation forte et aidés par de
nombreux organismes dont des organisations de professionnels. Cette démarche de qualité
doit être défendue, contrôlée et destinée à en faire une image de marque synonyme de garantie
et d'excellence. Ceci peut d'ailleurs entraîner la création de nouveaux labels et logos qui
peuvent susciter l'intérêt du consommateur mais qui peuvent également compliquer ses choix.
Anaérobiose : Vie des organismes qui se développent normalement dans un milieu dépourvu
d' oxygène.
Botrvtis : champignon discomycète, dont une espèce produit la muscardine sur le ver à soie et
une autre la pourriture noble de la vigne.
Came : Pièce (arrondie non circulaire ou présentant une encoche, une saillie) destinée à
transmettre et à transformer le mouvement d'un mécanisme.
Expression : Extraction d'un liquide (jus, huiles essentielles) par des moyens mécaniques
(pression, centrifugation).
Oïdium : nom donné aux maladies produites sur certaines plantes par les champignons du groupe
des ascomycètes , généralement caractérisées par l'apparition d'une poussière grisâtre à la
surface des organes parasités.
Sharka : maladie la plus grave connue chez les arbres hitiers à noyaux causée par le Plum pox
virus.
Tamisage : Opération par laquelle on fait passer une substance solide au travers d'un tamis.
Tvndallisation : Procédé de stérilisation consistant à porter plusieurs jours de suite une substance
putrescible à une température de 60 à 80 degrés et à la laisser chaque fois refroidir de façon à
détruire les microorganismes sans altérer la composition chimique du milieu.
ORGANISMES
b
[Tl ONIF OR, Office Nationale Interprofessionnelle des Fruits, Légumes et de l'Horticulture
164 rue Javel
75739 PARIS Cedex
01.44.25.36.36
[U] APRIFEL
115, rue Faubourg Poissonnière
75009 PARIS
01.44.53.75.10
[3] GAUTIER M . ; La Culture Fruitière Vol. 1 ; L'arbre Fruitier ; coll.Tec et Doc ; ed.
Lavoisier ; 1987 ;492 pages.
[4] CHAUX CL., FOURY CL. ; Production Légumières tome I ; Généralités ; coll . Tec et
Doc ; ed. Lavoisier ; 1945 ; 548 pages.
[5] REUSSIR FRUITS ET LEGUMES ; no 174 à 179 ; de mai 1999 à nov. 1999.
[7] CHAUX CL. ; FOURY CL. ;Productions Légumières tome 3 : Légumineuses potagères,
Iégumesfruits ; coll. Tec et Doc ;ed. Lavoisier ; 562 pages.
[Il] CTIFL ; Entreposage et conservation des fruits et légumes ; 1983 ; 244 pages.
[12] CTIFL ; Maintien de la qualité des fruits et légumes dans la filière, recommandations
pratiques ; 45 pages.
[15] Jean-L. ROUX ; Conserver les aliments, comparaison des méthodes et technologies ;
Ed. Lavoisier Tec&Doc ; 1994 ; 705 pages.
[20] J.P. Vasseur, coordonnateur ; Ionisation des produits alimentaires ; Coll. Sciences et
Techniques Agroalimentaire; Ed. Lavoisier Tec&Doc ; 1991 ; 444 pages.
[25] La France agricole ;« Malgré le double étiquetage la crise continue » ;20 août1999.
[26] La Voix du Nord ; « Mieux vaut prévenir que détruire » ; 14 août 1996.
[28] Le Monde ; « Une esquisse de transparence sur le marché des fruits et Iégumes » ; 17
août 1999.
[29] L'écho des MIN ; « Diagramme de la distribution des fruits et légumes frais en France ))
[30] Les échos ; « Plusieurs coopératives fusionnentpour créer un important groupe légumier
régional » ; 6 mai 1999.
[3 11 Les marchés - Zoom ; « Sous la crise, des mouvements de fond » ;octobre 1999.
[36] Points de Vente ; « Le double afichage ne résout rien » ; N0773 ;25 août 1999.
[44] Point de Vente ;Le charme discret d'un marché dejidèle ;N0641, 30 avril 1996.
[45] LSA ; Des conserves plus créatives ;No16 12,7 janvier 1999.
[47] Point de Vente ; Légumes surgelés : une consommation toute saison ; N0739, 21 octobre
1998.
[52] LSA ;Fruits et Iégumes : identfier la qualité, faciliter l'emploi ;NO1655 ;2 Décembre
1999.
[53] LSA ;La nouvelle jeunesse des Fruits et légumes ;N01654, 25 Novembre 1999.
[54] Point de vente ;Fruits et légumes : les primeurs cherchent leur place dans les linéaires ;
N0762, 21 Avril 1999.
[55] Linéaire ;Dossier Fruits et légumes : Crise d 'adolescence ; No130,2 Octobre 1998.
[66] Impact médecin hebdo ;Puits et Iégumes: des bénéfices santé; n0403; 3 avril 1998.
[67] Docteur J.M. LECERF; les antioxydants et les autres éléments protecteurs dans les jus
de fiuits et légumes; 1999. JA ? -
[68] INRA, CNEVA, CIQUAL; Répertoire générale des aliments, table des compositions; éd.
TEC&DOC Lavoisier;1995.
[69] INRA, CNEVA, CIQUAL; Répertoire générale des aliments, table des compositions
minérales; éd. TEC&DOC Lavoisier; 1996.
[70] FRUITS & LEGUMES; les innovations dans la filière des fiuits et légumes ;
supplément au numéro 151 ;1998.
ANNEXES
ANNEXE 1
FONCTIONS PHYSIQUES
Après la mise en marché, le produit est soumis à une suite d'opérations dépendant largement du circuit
emprunté et des intermédiaires intervenants.
Adage
)acceptation d'un lot en conformité à des caractéristiques annoncées ou étiquetées (variété, calibre,
qualité, ...). Pratiqué à tous les niveaïlx de trar~sactiorzspar examen visuel ou sondage systématique et contrôle
plus élaboré.
Triage
bprernier acte de conditionnement, destiné à éliminer tout légume non conforme. Souvent pratiqué avant la
mise en marché ; s'il l'est après, il est généralement couplé avec le calibrage et éventuellement, avec la
préparation. Il est, au moins partiellement, manuel et s'exécute sur des chaînes de tri.
Calibrage
)réalisé mécaniquement par fractionnement, selon les normes en vigueur pour 1'espèce. Afin d'améliorer
l'homogénéité et donc la présentation, il n 'est pas rare que les critères de calibrage soient plus rigozrreux que
ceux des barèmes ofJiciels: subdivisiorz des tranches de calibre, prise en compte de la coloration,...
Emballaees
)Ils sont de deux types:
Jemballages de transport, unit& d'assez grande contenance (plateaux, tagettes, cartons, Jilets, objet des
premières normes apparues sous la pression des transporteurs, SNCFprincipalement).
« unités de vente consommateur »: barquette, filet, sachet,... en opération de « préemballage » ;ces unités
peuvent être regroupées dans des emballages de transport.
Les emballages de transport sont darzs tous les cas étiquetés, l'étiquetage devant répondre a des règles
très précises pour ce qui concerne les espèces normalisées.
Les étiquettes des « unités de vente consommateur » mentionnent nécessairement le poids et le prixikg.
Ces opérations de conditiorznement et emballage sont réalisées avcnzt expédition, éventuellement avant
stockage, mais le préemballage peut être pratiqué par le grossiste.
Allotissement
)consiste à regroupe plusieurs lots de même nature, en un seul, plus volumineux et de présentation homogène.
Il peut-êrre requis pour le transport ou l'approvisionnement d'une chaîne commerciale.
Fractionnement
)à l'inverse, le fractionnement est indispensable enfin de circuit :passage d'un lot d'expédition à des lots de
vente.
Assortiment
'consiste à composer un lot de plusieurs produits répondant à un achat de détail, voire de demi-gros. II est
donc normalement réalisé par le grossiste, exceptionnellement par 1'expédileur.
Trans~ort
)permet de passer de l'amont vers l'aval ;il est assuré soit par les opératezrrs, soit par des auxiliaires. Entre
les producteurs-expéditeursou les expéditeurs, d 'urze part, et les grossistes ou commissionnaires, d'autre part,
ces auxiliaires peuvent rassembler les envois de plusiezrrs opérateurs dmts un véhicule complet ;on les nomme
des groupeurs.
Livraison
)concrétisation de la vente. Elle s'efectue tout au long du circuit. Deux modalités sont reconnues entre
grossiste et détaillant :
-la livraison en commande préalable (téléphone ou écrit),
-la livraison en chaîne (sans commande définie).
ANNEXE 2
FONCTIONS COMMERCIALES
Ce sont les fonctions classiques, liées la vente et à l'achat : contacts, propositions à la clientèle,
commande, gestion,... les contraintes principales résident dans la fragilité de la marchandise et
l'instabilité des cours. L'originalité réside, sans doute, dans les diverses formes de vente assez
caractéristiques du niveau du circuit.
+L'acheteur peut acquérir la marchandise à un prix qui aura été Jixé avant la transaction et en
devient propriétaire quel que soit le délai de paiement: il s'agit alors d'une vente ferme,
traditionnelle sur les marchés de production.
La vente sur pied, encore largement pratiquée pour certains légumes dans plusieurs pays
méditerranéens, en est une jorme particulière et archaïque ; elle est souvent réalisée par
l'intermédiaire de courtiers.
+La vente aux enchères dégressives, par l'intermédiaire d'un cadran, sur présentation du lot ou d'un
échantillon de la marchandise aux acheteurs, permet une grande transparence des transactions et un
ajustement qualitatifet quantitatifde l'ofle à la demande.
On peut, d'ailleurs, vendre « en bloc » des unités (souvent palettes) agréées et alloties, donc
ident8ée.s non plus en référence à 1'apporteur mais aux seules caractéristiques de la marchandise. La
vente peut également s'opérer en I'absence physique de la marchandise, sur seules spécifications
quantitatives et qualitatives.
+Entre grossiste et détaillant, la vente peut avoir lieu à la chine ou sur commande. Dans le premier
cas, le grossiste, dûment informé par son expérience, prépare sa tournée de vente en I'absence de
commande ferme. Dans le second, le détaillant a passé commande préalablement à la tournée.
Annexe 3
B C O D E X ALIMENTAFUUS
Créé en 1962 par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l'organisation pour
l'alimentation et l'agriculture, il offre un programme pour la normalisation des denrées
alimentaires dans les 161 états membres.
B L A M Y DEHOVE [63]
Le LAMY DEHOVE regroupe toutes les normes et réglementations européennes et
françaises concernant tous les paramètres de l'alimentaire en général. Composé de trois
tomes, il définit dans le premier le contexte général de la réglementation des produits, les
généralités des denrées alimentaires ; le deuxième décrit les denrées alimentaires animales et
d'origine animale ainsi que les denrées alimentaires végétales et d'origine végétale; et le
troisième traite les boissons, les produits pour les animaux et les produits non alimentaires
(engrais, semences, produits phytosanitaires, produits chimiques...)
Démarche : -
Démarche
Obligatoire Volontaire
CEE
(communauté économique europ6enne) Référentiel (comité européen de
normalisation)
Exigences essentielles
4
Domaine
Marquage
Evaluation de
BNORMES ISO
Il existe les normes de certification "système", dite ISO 9001 (édition 2000) et 14 001
(édition 1996). Elles permettent la mise en place des systèmes qualité dans des entreprises,
des organismes, des services...
D C O D E DE LA CONSOMMATION
Il est nationale et est issu du ministère du Commerce et de l'Industrie. Il définit les
réglementations concernant la consommation, la distribution et les marchés.
1 Annexe 4
Les différents concepts conduisant à l'agriculture intégrée
LUTTE CHIMIQUE
+ avertissements phytosanitaires
+ prise en compte des effets secondaires
+ seuils de tolérence
* - moyens biologiques (auxiliaires)
LUTTE RAISONNEE
- moyens biotechnologiques (piège:
agrotechniques
lat, paillage, haie)
1 LUTTEINTEGREE 1
1
Staphylocoque toxinogène
Bactéries mésophiles
/Clostridium botulinum toxinogène
Multiplication de
Staphylocoque et Clostridium perfnngens
Bactéries psychotrophes
Tem~érature Effet
30°C Limite du processus normale de maturation.
15 à 25°C Zone de maturation normale.
10 à 15°C Stockage des produits tropicaux ou méditerranéens.
5 à 10°C Stockage de produits sensibles.
2 à 3°C Stockage des produits tolérants.
-1 à 1°C Produits résistants.
-5 à 0°C Congélation.
Annexe 8 1
l Annexe 9
ANNEXE 10
CONTACTS OBTENUS AVEC LES DIFFERENTS ACTEURS DE LA
FILIERE
Transport
En amont de l'activité des grossistes, il permet l'acheminement des h i t s et Iégumes de la zone de production
vers la zone de consommation.
L'organisation du transport revient soit au grossiste soit à son fournisseur. Il peut être réalisé en compte propre
ou entièrement sous-traité auprès d'un prestataire de service spécialisé.
La période de déréglementation des années 80 (disparition des licences patrimoniales de transport en zone
longue et de la tarification routière obligatoire) et l'accroissement probable des contraintes réglementaires
(sécurité routière, hygiène, environnement.. .) ont considérablement réduit I'intérêt pour un chargeur de disposer
de sa propre logistique. Désormais, I'activité de sous-traitance représente plus de la moitié (si ce n'est 70 %) du
transport frigorifique routier de fiuits et Iégumes.
Parallèlement, l'essor de la grande distribution a incité certaines sociétés de transport à compléter leurs
prestations par des fonctions de plate-forme.
La prise en charge des fiais et des risques de transport se définit de façon contractuelle lors de la négociation
commerciale (cf art. 11 et 15 du code d'usages pour le commerce des fiuits et Iégumes : le COFREL).
Le transport combiné rail-route ne concerne que le transport de longue distance (au-delà de 350 à 500 km. Le
choix de l'un ou de l'autre de ces deux modes de transport dépend de sa situation géographique et de la qualité
de la desserte ferroviaire.
Mûrissage
Selon les régions et la concurrence, certains grossistes possèdent des chambres pour le mûrissage des bananes.
L'Union française des mûrisseurs de bananes dénombre 114 mûrisseries en 1997.
Conditionnement - Préemballage
A la demande, les grossistes conditionnent la marchandise pour constituer des lots homogènes, adaptés à leur
clientèle. Un peu moins de 25 % des entreprises de gros propose ce service. En majorité, ces grossistes
approvisionnent la grande distribution en produits basiques préemballés en filet, sachet, barquette.. . (agrumes,
pommes, tomates, Iégumes pot-au-feu...).
Livraison
La livraison, comme le transport d'approvisionnement, peut-être réalisée par le grossiste ou sous-traitée à un
prestataire de service.
La vocation première des grossistes est l'approvisionnement des détaillants locaux. Moyen important de
fidélisation de la clientèle, plus de la moitié des grossistes proposent ce service (113 d'entre eux n'effectuent
aucune livraison).
ANNEXE 12
Vente de produits
La vente est de gré a gré pour les grossistes sur case ; mais que les grossistes soient implantés à l'intérieur ou a
l'extérieur d'un marché, sur case ou en entrepôt, les transactions commerciales s'effectuent aussi par téléphone.
La vente a la chine (tournée de livraison auprès de détaillants sans prise de commande préalable) représente un
mode de commercialisation particulier.
Globalement, la grande distribution représente 37 % du chiffre d'affaires total des grossistes. Le créneau des
détaillants, pour sa part, rassemble pratiquement l'ensemble des opérateurs a l'exception de 10 a 15 % des
grossistes.
Cette répartition moyenne de la clientèle des grossistes fluctue selon l'entreprise. Les grossistes hors marchés
sont davantage orientés vers la grande distribution et la RHD tandis que leurs confières sur marché travaillent
plus particulièrement avec une clientèle « traditionnelle )) (détaillants et demi-grossistes).
Répartrrtrtion
de la clientèle des grossistes
GMS 1 Détaillants 1 Gros et '/z gros 1 RHD 1 Export
37 % (29% 115% 114% 15%
En outre, les règlements CEE no 2081192 et 2082192, relatifs aux signes de qualité,
rassembles trois objectifs :
- le développement des productions régionales et spécifiques,
- actions commerciales des producteurs,
- protection du consommateur.
En ce qui concerne les fruits et légumes, voici la liste des dénominations enregistrées
au 31 août 1996 : Ail rose de Lautrec (IGP), Noix de Grenoble (AOP), Pommes et Poires de
Savoie (IGP), Poireaux de Créances (IGP), Chasselas de Moissac (AOP), Mirabelle de
Lorraine (IGP), Olives noires de NYONS (AOP) et la Pommes de terre de Merville (IGP).