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LA REEDUCATION EN REANIMATION

Définition :
Le concept de « la rééducation médicale », apparait vers les années 50 pour

définir une discipline médicale qui développe :

➢ L’ensemble de gestes thérapeutiques destinés à conserver un équilibre aussi

proche que possible de l’état normal du patient.

➢ L’ensemble de moyens mises en œuvre soit pour solliciter la défaillance aigüe

d’une ou de plusieurs fonctions vitales dans l’attente de la guérison, soit pour

surveiller les malades menacés de telle défaillance par exemple d’une maladie,

d’un traumatisme, ou d’une intervention chirurgicale.

I. Les principales affections rencontrées en réanimation :


A. Les insuffisances respiratoires aigües :
C’est un trouble aigu de l’hématose entraînant par manque d’O2 une souffrance

de tous les organes. Il s’y associe souvent une hypercapnie marquée et une acidose

respiratoire non compensée par une élévation de bicarbonate plasmatique.

L’hypoventilation alvéolaire représente le mécanisme physiopathologique le plus

essentiel.

Les signes cliniques :

➢ Perturbations de la respiration du patient (troubles du rythme respiratoire);

➢ Essoufflement majeur avec augmentation de la fréquence respiratoire;

➢ Signe de lutte et battement des ailes du nez : à un stade relativement peu grave,

dilatation des narines à l'inspiration (entrée de l'air dans les poumons).

1
➢ A un stade plus grave : torpeur quelquefois coma avec arrêt de la respiration.

Dans ce cas, on assiste à un effondrement de la tension artérielle pouvant

annoncer un arrêt des battements cardiaques.

On distingue :

1. Les IRA survenant sur un poumon pathologique :

Elles sont fréquentes et sont liés à des épisodes de surinfection ou à des

erreurs thérapeutique comme (sédatif, somnifère, oxygénothérapie intempestive

mal équilibré).

2. Les IRA survenant sur un poumon sain : moins fréquente.

- IRA par atteinte infectieuse (virale ou bactérienne diffuse ou par miliaire

tuberculeuse).

- IRA toxique par inhalation de produits volatils responsables d’œdème

interstitiel.

- IRA suite à une cardiopathie ou embolie pulmonaire

- IRA par pneumothorax compressif uni ou bilatéral.

- IRA traumatique (trauma pariétal) : volet thoracique.

- IRA par déficit musculaire on les voit dans les poliomyélites, Guillain barré,

myasthénie.

- IRA par atteinte respiratoire cérébral centrale : intoxication au barbiturique et

se voit aussi lors d’AVC (bulbaire).

- IRA par obstruction des voies aériennes.

B. Les arrêts ou affaiblissement de la fonction cardiaque:


1. Arrêt circulatoire :

Un arrêt cardio-ventilatoire, ou arrêt cardio-respiratoire (ACR), est l'arrêt de


la circulation du sang et de la respiration chez un individu. On parle aussi parfois
simplement d'arrêt circulatoire ou d'arrêt cardiaque.

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L'arrêt cardio-circulatoire ne signifie pas nécessairement la mort de la victime :
en cas de constatation d'un arrêt cardio-circulatoire, il faut sur le champs prévenir
les secours et commencer la réanimation cardio-pulmonaire en attendant les
secours.
2. Troubles de rythme :
Les troubles du rythme cardiaque sont des anomalies de l’activité électrique qui
déclenche et régule l’activité du muscle cardiaque.
Elles se traduisent par un cœur qui bat :
• trop vite : tachycardie, plus de 100 battements par minute,
• trop lentement : bradycardie, moins de 50 battements par minute,
• de façon irrégulière : arythmie.

3. Infarctus de myocarde :

L'infarctus du myocarde est une nécrose d'une partie du muscle cardiaque


secondaire due à un défaut d'apport sanguin (ischémie) dans le cadre de la maladie
coronarienne. En langage courant, on l'appelle le plus souvent une « crise
cardiaque » ou simplement infarctus.

Il se produit quand une ou plusieurs artères coronaires se bouchent, les cellules


du myocarde (le muscle constituant le cœur) irriguées par cette (ou ces) artère(s)
ne sont alors plus oxygénées, ce qui provoque leur souffrance (douleur ressentie)
et peut aboutir à leur mort (cicatrice de l'infarctus qui persistera habituellement).
La zone « infarcie » ne se contractera plus correctement.

4. Insuffisance cardiaque aigüe :

Il y a insuffisance cardiaque quand le cœur ne peut plus effectuer correctement


son travail de pompe : il n'assure plus le débit sanguin nécessaire au bon
fonctionnement des tissus.

Il s'ensuit en aval une diminution de la vascularisation sanguine et en amont un


encombrement du sang dans le système veineux de retour : la voie vers le cœur
droit et celle vers le cœur gauche sont obstruées.

C. Les insuffisances rénales aigües organiques :

L'insuffisance rénale aiguë est une altération des fonctions des reins, qui
survient brutalement et qui est habituellement réversible.

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Les insuffisances rénales aiguës (IRA) apparaissent brutalement en quelques
heures, en quelques jours ou quelques semaines. Elles se manifestent par une baisse
ou un arrêt de la production des urines : de moins de 500 ml par 24 heures (oligurie)
à moins de 100 ml par 24 heures (anurie). Dans de rares cas, la quantité d'urine
éliminée (diurèse) reste supérieure à 500 ml par 24 heures. Dans ce cas, on parle
d'insuffisance rénale aiguë, mais à diurèse conservée.
L’insuffisance rénale aigüe organique c'est l'insuffisance rénale due à une maladie.
Les principales causes sont :
- Les maladies des tubules (nécrose tubulaire aiguë),
- Les atteintes du tissu interstitiel (néphrite interstitielle aigue),
- Les maladies des glomérules (glomérulonéphrite)
- Les maladies des vaisseaux (néphropathie vasculaire).
Ces lésions peuvent être dues à une intoxication (médicaments, produits iodés),
à une réaction allergique, à une infection, à une maladie immunologique….

D. Les affections bénéficiant de l’oxygénothérapie


hyperbare :

1. L’embolie gazeuse cérébrale :


La présence de bulles de gaz dans la circulation cérébrale induit, en aval de
l'obstruction, une réduction de la perfusion sanguine et l'apparition de signes de
souffrance cérébrale.
Les manifestations cliniques sont aspécifiques et variables: déficit moteur,
céphalées, convulsions, altération de l’état de conscience, état confusionnel.
Lorsque les centres cérébraux vitaux sont lésés, une respiration de type Cheyne–
Stokes, des arythmies cardiaques ou un collapsus circulatoire peuvent être
observés.
Traitement: recompression dans un caisson hyperbare (HBPO) - (Dans
l'intervalle, O2 100%).
2. Intoxication oxycarbonée :
Les signes cliniques apparemment bénins de l'intoxication :

• Céphalées.
• Vertiges.
• Sensation de faiblesse musculaire.
• Perte de connaissance.

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• Hyper-réflectivité tendineuse.
• Manifestations psychiatriques, troubles du comportement.
• Troubles visuels, cécité corticale.
• Anomalies de comportement d'un animal domestique.
3. Pseudarthrose suppurée :

Une pseudarthrose septique, dite également infectée, qui correspond à une


pseudarthrose compliquée d’une ostéite, c’est-à-dire d’une infection de l’os. Elle
fait généralement suite à une infection due à la pénétration de microbes en
quantités importantes à l’intérieur d’une fracture ouverte, c’est-à-dire qu’il
existait une plaie cutanée montrant le foyer de fracture.

L’utilisation d’antibiotiques et le nettoyage par le chirurgien du foyer


infectieux, mais également la pose d’un fixateur externe, c’est-à-dire d’un
instrument immobilisant les deux fragments facturés, donnent de bons résultats.
Parfois, il est utile d’interposer entre les deux fragments osseux, une greffe de
tissu de même nature, appelée greffon osseux, mis dans un deuxième temps.

II. Les méthodes utilisées :


A. Réanimation respiratoire :
1. La ventilation artificielle :

La ventilation artificielle, ou respiration artificielle, regroupe les méthodes de


premiers secours et de médecine (anesthésie-réanimation) utilisée pour apporter
de l'air ou du dioxygène (O2) aux poumons lorsque la respiration spontanée d'une
personne est inefficace ou s'est arrêtée. C'est une des composantes de la
réanimation cardio-pulmonaire (RCP).

Parfois, il est nécessaire de mettre en place une assistance ventilatoire partielle


ou complète en utilisant des respirateurs artificiels qui sont raccordés au patient
par l'intermédiaire d'une sonde d'intubation placée à l'intérieur de la trachée.

2. Le maintien de la liberté des voies aériennes :

La libération des voies aériennes supérieures (LVA) permet simplement le


passage naturel de l'air vers les poumons ; en effet, celui-ci peut être bloqué par
un corps étranger (objet, nourriture) ou tout simplement par l'épiglotte (clapet

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empêchant la nourriture d'entrer dans les poumons), qui s'affaisse en l'absence
de tonus musculaire.

La libération consiste à :

✓ Desserrer les vêtements de la victime pouvant gêner la respiration (ceinture,


bouton du pantalon, cravate, col serré...)
✓ Basculer prudemment la tête de la victime en arrière en élevant le menton vers
le haut ;
✓ Ouvrir la bouche pour l'inspecter visuellement, et éventuellement retirer les
objets présents (nourriture, chewing-gum...) avec un ou deux doigts.

Si l'air ne passe pas lorsque l'on fait les deux premières insufflations (ni le
ventre, ni la poitrine ne se soulèvent quand on souffle), c'est soit que la bascule de
tête est mal faite, soit qu'un corps étranger bouche le passage. Dans un premier
temps, on réessaie en effectuant soigneusement l'élévation du menton. En cas de
nouvel échec, on suppose qu'il y a un corps étranger, il faut alors expulser en
pratiquant des compressions thoraciques (similaires au massage cardiaque
externe) puis inspecter la bouche pour récupérer le corps étranger.

Une trachéotomie est quelquefois également nécessaire. La trachéotomie


consiste à pratiquer une ouverture de la trachée au niveau de la partie avant et
inférieure du cou puis à introduire une canule afin de permettre une respiration
assistée. Le traitement dépend essentiellement de la cause de l'insuffisance
respiratoire aiguë.

B. La réanimation cardio-vasculaire :
1. Le massage cardiaque :
Les compressions thoraciques assurent une circulation artificielle minimale
efficace et maintiennent un apport en 0² aux organes et tissus, en particulier le
cerveau et le cœur Il faut donc installer le patient en décubitus dorsal (sur le dos)
sur un plan dur afin de comprimer efficacement son thorax.
Compressions verticales de 4 à 5 cm de profondeur au centre de la poitrine et
relâcher totalement le thorax entre chaque compression : Lors de chaque
compression le sang est éjecté cœur (ventricule gauche) via l’aorte vers la

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périphérie, lors de chaque relâchement le sang est aspiré de la périphérie vers le
cœur via la veine cave.
Rythme de 100 compressions/minute.

Limiter toute interruption des compressions thoraciques qui serait responsable


d’une diminution d’efficacité de l’utilisation d’un DAE (défibrillateurs externes
automatisés) ou la réalisation des insufflations (ventilation artificielle) doivent
retarder le moins possible les compressions thoraciques : seul les ordres du DAE
et la réalisation des deux insufflations (rythme de 30 compressions pour 2
insufflations) doivent faire arrêter les compressions thoraciques.

2. L’entrainement électro-systolique :

L’entraînement électrosystolique et la défibrillation sont des modalités


thérapeutiques ayant comme point commun l’utilisation d’un dispositif électrique
pour palier à un trouble du rythme cardiaque grave responsable d’une détresse
cardio-circulatoire menaçant le pronostic vital.

3. Chocs électriques externes ou circuit de défibrillation :

La défibrillation, appelée aussi choc électrique externe est le geste médical


consistant à faire passer volontairement et de manière brève un courant électrique
dans le cœur lorsque celui-ci présente certains troubles du rythme appelés
fibrillation, et destiné à rétablir un rythme cardiaque normal (sinusal).

➢ Indications : En urgence lors d’une réanimation cardiaque; En situation


programmée
➢ Contre indications : accident thrombotique récent car le CEE peut induire un
risque de récidive.
➢ Déroulement du CEE :
✓ Le malade est installé en position de décubitus dorsal sur la table d’examen,
thorax découvert, prothèses dentaires enlevées
✓ L’anesthésiste endort la personne
✓ Les électrodes et les plaques de gel sont placées sur le thorax du patient et
la décharge est envoyée
✓ Le patient est secoué et décolle de la table d’examen A ce moment précis, se
reculer, ne plus toucher ni le patient, ni la table, ni aucun autre appareil sinon

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on est choqué en même temps que le patient → pour sortir de cette situation,
on ré-choque car le cœur est arrêté
C. La réanimation rénale :
1. La dialyse péritonéale :

La dialyse péritonéale est un type de dialyse qui a pour objectif d'éliminer les
déchets tels que l'urée, la créatinine, l'excès de potassium ou de liquide que les
reins ne parviennent pas ou plus à épurer du plasma sanguin. Ce traitement médical
est indiqué en cas d'insuffisance rénale chronique terminale.

2. L’hémodialyse par rein artificiel :

L’hémodialyse est ce qu’on appelle une méthode de suppléance rénale, c’est à dire
une technique permettant de survivre avec des reins qui ne fonctionnent plus ou
presque. Elle permet dedébarrasser le sang des déchets et de l’eau normalement
éliminés par les reins et réalise ainsi une épuration extra-rénale de l’organisme.

C’est une méthode très efficace qui permet une bonne épuration en quelques
heures et le plus souvent, trois séances d’hémodialyse de 3 à 4 heures par semaine
sont suffisantes pour maintenir unbon état général.

D. L’oxygénothérapie hyperbare :

L’oxygénothérapie hyperbare consiste à placer un malade ou un accidenté dans


une enceinte sous pression et à lui administrer de l’oxygène par un inhalateur. Le
malade est placé dans un caisson étanche que l’on va progressivement pressuriser
jusqu’à ce qu'à la pression intérieure soit supérieure à la pression atmosphérique
ce qui entraîne : d’une part une réduction de volume des gaz (élévation de la
pression barométrique), et d’autre part une augmentation de la pression partielle
en oxygène (inhalation d’oxygène à pression supérieure).

L'oxygénothérapie hyperbare permet donc d'agir sur l'ischémie tissulaire


qu'elle qu'en soit la cause :

➢ Vasculaire,
➢ Traumatique,
➢ Toxique,
➢ Ou infectieuse.

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III. Particularité de la prise en charge kinésithérapique d’un
malade bronché :
A. Les techniques de lutte contre l’encombrement broncho-
pulmonaire :
1. Les vibrations :

➢ Définition : Elles consistent à transmettre à la paroi thoracique une série


d'ébranlements manuels ou mécaniques dont le but est de modifier la
viscoélasticité des sécrétions.
➢ Les vibrations à main plane : La main et les doigtes sont appliqués bien à plat
sur le thorax épousant les espaces intercostaux en regard du territoire
encombré. On distingue les vibrations symétriques ventrales ou dorsales, les
vibrations transthoracique antéro-postérieure, latérales ou croisé.
➢ Les vibrations pointées : elles sont transmises par la pulpe du 2éme, 3éme
doigt. Cette technique est adoptée chez les nourrissons pour localiser l'action
de vibration à une région précise.
➢ Buts :
- Elles permettent d’abaisser l’adhérence des secrétions bronchiques aux
parois des bronches, elles sont efficaces quel que soit la pathologie.
- Elles ne sont pas douloureuses.
- Elles sont réalisables dans n'importe quelle position, associé à des pressions
elles permettent d'allonger le temps expiratoire.
➢ Limite d’utilisation : les vibrations ne peuvent à elles seules permettre
l’évacuation des secrétions.

2. Les pressions statiques :

➢ Définition : Les pressions statiques consistent à provoquer un appui manuel


dans le but soit de mobiliser soit de bloquer la paroi thoracique ou abdominale.
➢ Technique : Les pressions statiques accompagnent normalement quatre
manœuvres:
✓ Les vibrations: appliquées sur le temps expiratoire; les pressions statiques
optimises l'efficacité des vibrations donc augmente la profondeur en créant
un contact intime entre la main et le thorax.

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✓ Augmentation passive du flux expiratoire: Les pressions manuelles
favorisent la descente des côtes, l'avant-bras du kiné donne l'orientation du
mouvement.
✓ Augmentation active du flux expiratoire:La contention est assurée par les
doigts entre croisé du kiné dont les bras viennent ceinturer le thorax ou
l'abdomen du malade qui essaye d’expirer à glotte ouverte, le thorax du kiné
servant de contre appuie.
✓ La toux : La contention par la main du kiné au niveau de l'abdomen ou du
thorax lorsqu'ils sont douloureux et fragilisés 'de part et d'autre' d'une
incision chirurgicale permettent une toux plus efficace moins douloureuse
moins dangereuse par rapprochement de berges cicatricielles.
➢ Limite d’utilisation : l’utilisation des pressions statiques peut être très limitée
chez tout malade présentant une fragilité osseuse, exemple en gériatre, brulé,
pédiatrie, corticothérapie, chimiothérapie…

3. Evacuation des secrétions :


3.1. Accélération active du flux expiratoire :
➢ Technique : elle consiste à demander au patient une expiration volontaire
intense forcé à glotte ouverte comme pour faire de la bué sur une glace ou se
réchauffer les doigts. Cette technique peut être associée à des vibrations et
des pressions manuelles. Les mêmes à des autos- pressions (bascule du tronc en
avant) ou des pressions instrumentales (sangle peri abdominal ou thoracique).
➢ Intérêts de la technique : elle permet la diminution de l'adhérence des
sécrétions à la paroi des bronches, de les détacher, et de les transporter vers
les voies aériennes supérieures.
➢ Inconvénients : elle exige la collaboration du patient ce qui n’est pas toujours
possible en réanimation. Elle n’est pas trop conseillée pour les patients risquant
de collapsus.

3.2. Accélération passive du flux expiratoire :

➢ Principe : Elle consiste à appliquer sur le thorax ou l'abdomen du sujet une force
expiratoire extérieure dans le but est augmenter la durée et l'intensité de
l'expiration spontanée. Elle doit être réalisée au début du temps expiratoire
du patient, la vitesse et la force expiratoire doivent augmenter du début à la
fin de la manœuvre.

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➢ Technique : elle consiste à effectuer des pressions les mains étant largement
ouvertes sur le thorax ou sur l'abdomen ceci peux être effectué par les sujets
eux même, les mains sont placés au-dessous de la taille, ou par le kiné les mains
sont placés soit symétriquement par rapport au sternum sur les côtes basses
ou hautes soit en opposition sur les faces antérieure et postérieure du thorax
ou latérale.
➢ Intérêts de la technique :
✓ Cette accélération de l’air bronchique expiré créée une turbulence qui
décroche les sécrétions collées sur les parois des bronches. Elle permet aussi
de mobiliser et de faire progresser les sécrétions dans l’arbre bronchique
(des bronches moyennes vers les voies aériennes proximales c’est à dire
proche de la bouche).
✓ Permet de lutter contre les raideurs thoraciques et la sclérose des
intercostaux chez les malades bronchés.

3.3. La toux :
3.3.1. La toux passive :
➢ Principe : il repose sur le remplacement du rôle obstructive de la glotte d’une
part et de la contraction des expirateurs forcés (transverse et abdo) d’autre
part.
➢ Technique : une main exerce une pression digitale sur la trachée pour
remplacer le rôle obstructif de la glotte, l’autre main provoque simultanément
une accélération du flux expiratoire par pression abdomino-thoracique.
➢ Indications :
- Perturbation du reflux de la toux par abolition.
- La non fermeture de la glotte (exp d’origine neurologique IMC).

NB : la toux passive est la dernière technique de désencombrement avant la


broncho-aspiration.

3.3.2. La toux provoquée :


➢ Principe : Elle consiste à stimuler manuellement les centres tissugènes de la
trachée afin d'obtenir une toux reflexe.
➢ Technique: Le kiné doit appuyer avec 1 ou 2 doigt directement sur la trachée
au-dessus de la fourchette sternal un peu vers la fin du temps expiratoire du

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sujet. La pression s'effectue la plupart du temps d'avant en arrière sur la
trachée (chez l’enfant) mais il est possible dans certain cas d'effectuer sur le
côté (chez l’adulte).

Cette technique s’applique à la fin du temps inspiratoire ou au diffèrent


niveau du temps expiratoire pour le désencombrement des gros troncs et au
cours du temps expiratoire pour un désencombrement plus distal.

➢ Limite d’utilisation : ce reflexe s’épuise après de très nombreuse sollicitation,


il peut être absent chez les prématurés et dans certaines affections
neurologiques (IMC, certaine hémiplégie).

B. La période aigue en réanimation neurorespiratoire :


Prévention des complications respiratoires :

1. Avant la trachéotomie ou l’intubation trachéale :


L'objectif de la kinésithérapie est la lute contre la stase bronchique et
l'hypoventilation ; Plusieurs techniques sont utiliser :
➢ Les techniques de modulation de flux expiratoire ; le kinésithérapeute par un
mouvement de mains accélère le flux aérien à l’expiration. L’accélération lente
du flux expiratoire (ALFE) : avec le même principe d’action que l’ARFE, elle
permet de mobiliser les sécrétions des petites bronches vers les voies
aériennes proximales.
➢ Les vibrations manuelles : Elle précède et complète l’ARFE,
➢ Le kinésithérapeute déclenche une toux réflexe en comprimant manuellement
des zones de la trachée (variables selon l’âge du patient). Elle s’adresse surtout
aux enfants en bas âge, qui ne peuvent pas tousser à la demande. La toux
passive : c’est le déclenchement passif du réflexe de toux pour les patients les
plus faibles.
➢ La broncho-aspiration : aspiration des sécrétions à l’aide d’un aspirateur à
mucosité par l’intermédiaire d’une sonde. A proposer en cas d’encombrement
très important pour des patients très âgés ou très jeunes dont la toux n’est
pas efficace.
➢ Les postures pour faciliter le drainage bronchique.
2. Malade trachéotomisés et sous ventilation contrôlée :

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➢ Soins de la canule ;
➢ Changement de la canule ;
➢ Signes cliniques de la maladie ;
➢ Bien connaître les appareils de ventilation et d'aspiration ;
➢ La préparation et la stérilisation du matériel ;
➢ La kiné respiratoire avec aspiration dans la canule ;
➢ Une hygiène draconienne.

3. Malade intubés et ventilés en permanence :


Ce patient doit être suivie en permanence et le rôle de kinésithérapeute et de
garder les voies aérien libre par tous les technique nécessaire débutant par l’AFER
et stimulation de la toux et qui ce terminer par l’aspiration endotrachéale qui
est une aspiration des sécrétions est l'introduction d'une sonde dans l'arbre
bronchique, le pharynx ou la bouche, pour aspirer les sécrétions qui l'encombrent
et prévenir une éventuelle formation de bouchons muqueux.

C. Suppression de l’assistance respiratoire :


➢ Le sevrage de l’assistance :
Le sevrage ventilatoire est une phase de transition comprise entre la période de
ventilation mécanique et la ventilation spontanée de façon permanente où le patient
a une ventilation spontanée afin d'envisager la suppression du respirateur.
L'extubation est précédée d'une épreuve de sevrage. Il y a deux phases
différentes :
• Les critères de sevrage ventilatoire : critères qui permettent de procéder
au sevrage afin de séparer le patient du respirateur.
• Les critères d'extubation : critères qui font suite au sevrage et qui
permettent de séparer le patient de la sonde d'intubation.
• Le déroulement :
✓ Pendant la phase de branchement, le malade doit faire une collaboration
active à la machine dès que possible.
✓ Faire des exercices de respiration contrôlés sous machine puis hors
machine de plus en plus long.
✓ Faire des exercices d’expectorations dirigées et une éducation de
l’expiration.

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✓ Participer à la surveillance attentive des signes de dyspnée ou toute
réaction du malade signalant le besoin de remise sous respiration.
✓ Au début la durée de période de respiration libre sera fractionnée pendant
la journée et l'assistance respiratoire sera maintenue pendant la nuit.
✓ Aucune fatigue susceptible de provoquer à nouveau une décompensation
ventilatoire ne doit se manifester.

➢ Fermeture de la trachéotomie :

✓ Par pansement hermétique et compressif du stoma qui permettra la


cicatrisation (apprendre au patient à tenir sa plaie pendant qu’il tousse pour
éviter de forcer la plaie et d’empêcher la cicatrisation.
✓ Fermeture chirurgicale la plus utilisée vu la création des volets pendant les
trachéotomies (dissection et resuture du volet, Penrose, pansement
compressif.
✓ Eviter au maximum les fuites d'air à travers le pansement par compression
digitale à la toux et à la phonation.

D. Les autres mesures préventives :


1. Soins cutanés :

Lors des alitements prolongés, les escarres restent un risque permanant, alors
que leur traitement doit être avant tout préventif (exp massage circulatoire,
changement de position, application de Biafine, matelas médical).

2. Prévention des déformations et des limitations :


Tous les moyens possibles qui peuvent aider pour cette prévention sont utilisés
en tenant compte les possibilités physiques du malade et les conditions dans
lesquelles il est alité (mobilisation active et/ou passive, et posture).

3. L’entretien de la trophicité musculaire :


La trophicité sera entretenue dans les mesures possibles par le travail actif, voir
même passif, le massage et l’électrothérapie sauf contre-indication.

4. Les lésions nerveuses secondaires :

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Elles sont dues à une compression sur le plan du lit (sciatique poplité externe,
cubital, …). Il conviendra alors à surveiller tout particulièrement les sujets agités
et inconscients.

5. Les thromboses :
La maladie thrombo-embolique est une très grande cause de mortalité en
réanimation neuro- respiratoire, pour lutter contre les facteurs provoquant on
procède de la manière suivante :

✓ La surélévation des membres inférieurs en fin de chaque mobilisation


✓ L’application de bande élastique des orteils à la racine des cuisses sans
tension excessive en particulier du creux poplité.
✓ Utilisation des manchons à gonflage (pressothérapie)
✓ Electrostimulation (sauf contre-indications)
✓ Massage
✓ Mobilisation active ou passive selon la possibilité du malade.

Rééducations en cas de tétanos :


I. Période aigue :
➢ Associer toutes les méthodes préventives habituelles pour prévoir les escarres,

les attitudes vicieuses et les paralysies par compressions nerveuses.

➢ Profiter des effets médicamenteux qui entrainent un relâchement musculaire

pour commencer la rééducation.

➢ Dès que le relâchement musculaire est suffisamment obtenu, les séances de

mobilisation des membres est mises en œuvre deux par jour en général, ces

séances sont basées sur la mobilisation qui ne doivent en aucun cas s’effectuer

contre résistance.

II. Période de convalescence :


➢ Les séances biquotidiennes de la rééducation sont provisoires, l’évolution

s’effectue de plus en plus vers la mobilisation active.

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➢ La mise en fauteuil après la verticalisation et en absence de thrombophlébite

précède la mise en charge après bandage élastique du membre inférieur.

➢ Dès lors, on procède simultanément au ré entrainement respiratoire.

➢ La récupération des activités quotidienne, de la marche, ne commence qu’à la

fin du deuxième mois de la maladie.

Place de la kinésithérapie au cours des tétraplégies et

paraplégies en phase post-traumatique immédiat


La paraplégie et la tétraplégie est une conséquence d'une lésion transversale

de la moelle épinière, lésion qui provoque une interruption de message entre le

cerveau et la partie de corps située en dessus du niveau d'atteinte médullaire.

Cette interruption peut être :

● Soit total : la moelle et totalement détruite à un niveau : il n'existe plus

aucune connexion de part et d'autre : on parlera de paraplégie et tétraplégie

complète.

● Soit partielle : on parlera de paraplégie et tétraplégie incomplète.

La kiné est indispensable lors de la phase poste traumatique immédiate en


association avec le traitement médicale et/ou chirurgical pour éviter les
complications respiratoires majeures et autres complication liées a l’alitement.
Elle devient l'essentiel du traitement au stade séquellaire en collaboration
avec l'équipe ré éducative : ergothérapeutes moniteurs éducateurs physique
spécialisés, appareilleurs.
La kinésithérapie visera a donner au patient paraplégique ou tétraplégique la
maximum d'autonomie en fonction de son niveau lésionnel et ça on développant
intensivement les possibilités motrices restantes, les compensations,
l'utilisation des aides techniques. En étroite collaboration avec l'équipe
d’infirmière, le kinésithérapeute participe à la rééducation vesico-
sphinctérienne.

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La kinésithérapie est aussi la sensibilisation, l'éducation du patient à la
surveillance et prévention des troubles cutanés complications redoutable du
traumatisés médullaire, et troubles orthopédiques. Il s’agit d'une période
critique pour le traumatisé, compromettant sérieusement le pronostic vitale et
nécessitant une surveillance médicale constante.
Buts
• Prévenir les complications liées a l'alitement :

Cutanés, circulatoires, respiratoires.

• Maintenir un bon état orthopédiques on zone sous-lésionelle.

• Collaboration étroit entre kinésithérapeute et équipe soignante.

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