Cour de Barrage Estpo PDF
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Marcellin KIENTGA
Ingénieur en Génie Civil et Hydraulique
E-mail: macellin.kientga54@gmail.com
BARRAGE
préliminaires
3- Étude de la retenue
4- Barrages poids
7- Barrage en béton
Le bassin versant
Chaque bassin versant est séparé de ceux qui
l’environnent par la ligne de partage des eaux. Cette
ligne suit les crêtes et traverse le cours d’eau au droit
Du point considéré, en descendant par une ligne
normale aux courbes de niveau.
Les caractéristiques d’un bassin
versant sont :
• La surface,
• la forme,
• la pente longitudinale moyenne,
• l’indice global de pente,
• la pente transversale moyenne,
• la géologie, la pédologie, la couverture végétale et les
caractéristiques Secondaires tels que la densité de
drainage et l’état du lit du cours d’eau.
Le site d’implantation d’un barrage définit l’exutoire de
son bassin versant. Le rôle du B.V. est capital dans
l’hydrologie de l’ouvrage. Les bassins versants
Sont classés selon leur taille.
La cuvette
C’est le domaine topographique attenante au barrage
vers l’amont, pouvant être inondé selon le niveau de
stockage de l’eau. Elle a donc pour rôle de
Stocker le volume d’eau dont on a besoin.
Cette réserve peut être restituée en aval grâce à des
ouvrages annexes telles que les prises d’eau ou les
vidanges / restitution.
La réserve eau constituée dans la cuvette s’appelle
la retenue.
Typologie des barrages
Définition : cadre ayant la forme d'un parallélépipède
rectangle en grillage
Galvanisé (à mailles hexagonales ou carrées) et rempli
de matériau pierreux de granulométrie appropriée.
• Catégorie :
- Gabion classique : épaisseur égale à largeur
- Gabion-semelle : épaisseur égale moitié de largeur
- Matelas Reno : épaisseur très inférieures aux autres
dimensions
- Gabions à cellules multiples : matelas Reno
épaisseur de 0.5 m.
Critères de choix d’un barrage
Critères hydrauliques
• Les barrages en béton ou en maçonnerie offrent de
meilleures garanties de sécurité vis à vis des
incertitudes de l’hydrologie.
• Sans aménagement un barrage en terre ne supporte
pas un débordement par-dessus la crête. Il est
néanmoins possible de l’aménager pour qu’il
Soit entièrement déversant (utilisation de gabions,
revêtement de la digue.).
Critères de choix d’un barrage
Critères socio-économiques
• Une main d’œuvre abondante est nécessaire
pour les ouvrages en maçonnerie ou en gabions.
C’est intéressant en terme d’appropriation.
• Il est indispensable de s’adapter au contexte du
projet pour rechercher un type d’ouvrage en
rapport avec l’utilisation prévue et ne pas
uniquement aborder des considérations d’ordre
technique (particulièrement au niveau des
ouvrages annexes).
• L’entretien de l’ouvrage est à prendre en compte.
On recherchera de préférence des ouvrages
simples ayant une bonne longévité et un entretien
limité surtout si le site est isolé.
. 3-1Evaluation des besoins
- Besoins agricoles
- Alimentation en eau potable
- Abreuvement du bétail
. Estimation des pertes
- Infiltration dans la cuvette
- Moyens de lutte contre les infiltrations dans les
cuvettes de petites dimensions
- Moyens de lutte contre les infiltrations dans les
ouvrages importants
- pertes par évaporation
- Pertes par dépôts solides
. Répartition des tranches d'eau dans la
retenue
. Courbes Hauteurs – volumes – surfaces
. Courbe d’exploitation de la retenue
Évaluation des besoins
• La construction d’un barrage répond à l’objectif de
constituer une réserve d’eau
Pour satisfaire plusieurs besoins en eau.
• Si dans certains cas, comme pour les besoins
industriels par exemple, les besoins en eau sont bien
quantifiés, dans le cas de l’alimentation humaine, du
Bétail ou l’agriculture, ils méritent une évaluation qui
n’est pas toujours aisée.
• Les principes d’évaluation suivants sont proposés.
Besoins agricoles
• L’agriculture autour des barrages concerne la mise en
valeur du pourtour de la Cuvette et l’irrigation des
plaines par gravité ou par pompage.
• L’évaluation des besoins en eau des cultures tient
compte de la surface, de l’infiltration et de l’ETP.
• Calcul de l’ETP : la formule de PENMAN semble être la
plus adaptée pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale ; on lit
les valeurs mensuelles de l’ETP directement sur les
atlas du CILSS et du CIEH.
Évaluation des besoins
Besoins pour l’alimentation en eau potable
Les barrages ne sont pas les ouvrages les plus
économiques pour alimenter les zones rurales en eau de
boisson.
On retient généralement les chiffres suivants :
– Centres urbains 150 l/jour/habitant
– Centres secondaires 70 l/jour/habitant
– Centres ruraux 40 l/jour/habitant
15 l/jour/habitant est un minimum en zone rurale
Actualisation de la population :
- Stabilité d’ensemble
- Stabilité interne
BARRAGES EN BETON
Stabilité d’ensemble
Résistance interne
Introduction
Les barrages en béton sont classés selon leur forme et
selon leur comportement mécanique :
• Barrage-poids : massifs, ces ouvrages de section
transversale triangulaire ou trapézoïdale, résistant à la
poussée par leur poids.
• Barrages à contreforts : de formes variées, ils ont en
commun de résister pour l’ensemble par leur poids et
par leur forme. Constitués d’un voile à
L’amont qui reporte la poussée de l’eau sur des
contreforts, ils utilisent moins de béton que les barrage-
poids.
• Barrages-voûtes : ils résistent grâce à leur forme à la
poussée de l’eau qu’ils reportent sur les terrains d’appui
en rives et en thalwegs. Constitués
D’une voûte, parfois très mince à simple ou double
courbure.
Etant donné le matériau dont ils sont constitués, les
barrages en béton sont considérés comme des
ouvrages rigides ; en effet le module d’élasticité du
Béton varie, selon la durée d’application des
sollicitations et selon les constituants du béton, entre 105
et 4.105 bars.
Les ouvrages dont il sera question sont particulièrement
les barrages poids et éventuellement les barrages à
contreforts.
. Forces agissants sur les barrages
- Poids propre du barrage
• Action favorable à la stabilité de l’ouvrage. Il convient
d’évaluer le poids volumique du béton que l’on est
assuré d’atteindre à la mise en œuvre.
• En général on admet pour poids spécifique du béton,
γbéton = 24 kN/m3 sinon une étude en laboratoire
s’impose, parfois moins pour l’utilisation
Des granulats légers et plus pour les granulats lourds.
Exemple : les granulats lourds tels que le basalte bien
compact donnent γbéton ≥ 25 kN/m3.
On ne doit admettre dans les calculs une valeur
supérieure à 24 kN/m3 que
Dans la mesure où une étude précise en laboratoire
justifie cette valeur.
Poussée hydrostatique externe
L’action de l’eau se manifeste par des pressions qu’elle
exerce directement sur le parement amont de l’ouvrage.
A une profondeur z, le pression hydrostatique est : uω =
γω * z (où : γω est le poids volumique de l’eau) ; la
Poussée résultante Pe s’exerce sur au tiers inférieur de
la hauteur de la retenue H, la pression étant répartie
suivant un diagramme triangulaire. Elle a pour valeur :
Lorsque le barrage déverse avec une charge h (lame
d’eau déversante) le diagramme des pressions prend la
forme d’un trapèze et la résultante des forces de
poussée hydrostatique sur le parement amont devient
Le poids volumique de l’eau pure est de 10 kN/m3, mais
on est très souvent amené à considérer des cas plus
défavorables : le poids volumique d’une eau chargée de
particules en suspension peut atteindre 11, 12 et même
13kN/m3.
Poussée des sédiments accumulés
Des sédiments s’accumulent souvent au pied amont du
déversoir. Si leur épaisseur est importante, il en résulte
une poussée des terres horizontale qu’il convient de ne
pas négliger. Cette poussée s’ajoute à la poussée
hydrostatique.
Poussée hydrostatique interne (sous pressions)
Peh Barrage PT
y = H/3
Quelle que soit la qualité du rocher de fondation, l’eau y
pénètre progressivement, ce phénomène étant dû à la
porosité, à la fissuration ou à la fracturation de la roche.
Ces interstices de la fondation sont occupés par
L’eau qui exerce une pression sur les parois ; cette
pression joue un rôle particulièrement important pour la
stabilité de l’ouvrage à la surface de contact béton-
rocher. Dans le cas où la roche ou le sol de fondation a
globalement un comportement hydraulique homogène et
isotrope, l’étude de l’écoulement de ces sous-pression
peut être effectuée par application de la loi de Darcy.
La sous-pression décroît régulièrement de l’amont vers
l’aval, avec comme valeurs limites les hauteurs d’eau à
l’amont et à l’aval si γω est égal à 1
On constate qu’une bonne approximation linéaire de la
sous-pression est alors parfaitement justifiée, mais que
le gradient hydraulique est en fait beaucoup plus élevé à
proximité du pied aval de l’ouvrage, et peut favoriser
L’amorce d’un "renard ». La prise en compte des sous-
pressions se fait en fonction des conditions :
• Fondations homogènes et isotropes avec présence de
fissures en communication avec l’amont du barrage qui
débouchent à l’aval. La sous-pression s’établit alors
sous tout l’ouvrage avec une valeur constante
correspondant à la charge amont (diagramme a. ci-
dessous).
• Fondations homogènes et isotropes : sans fissures (on
admet qu’il y a circulation d’eau d’amont en aval avec
pertes de charge linéaire. La sous-pression décroît
linéairement de la valeur γω H (charge en amont
À la valeur γω h (charge en aval) (diagramme b. ci-
dessous)..
Fondations homogènes étanchées par un rideau
d’injection ou tout autre coupure étanche en amont, ce
qui entraine une perte de charge non importante. Les
sous-pressions décroissent linéairement d’une valeur en
Amont uA à une valeur aval uB = γω h (diagramme c. ci-
dessous). On admet en général λ = 2/3.
Fondations homogènes, étanches et drainées à l’aval de
l’organe d’étanchéité (diagramme d. ci-dessous). On
admet en général que le drainage est efficace à 50% et
que au niveau du drain, les sous pressions tombent à la
valeur
Les cas (c) et (d) sont ceux qui correspondent le mieux
aux mesures qui ont pu être faites. Il faut noter que ces
mesures ont été effectuées sur des ouvrages bien
conçus et bien réalisés. L’eau peut pénétrer à l’intérieur
de l’ouvrage du fait de la porosité du béton
Ou de l’existence des fissures dans le béton. Il s’y établit
des sous pressions dont la répartition peut se faire
suivant un diagramme du type (a).
Il existe d’autres formes de l’action de l’eau sur les
barrages :
• Pour un barrage déversant, l’impact de l’eau à l’aval
peut alors
Provoquer des affouillements dangereux pour la stabilité
de l’ouvrage.
• L’eau s’écoulant à une forte vitesse sur les parois en
béton peut
Provoquer l’érosion rapide surtout pour les eaux
chargées de particules dures.
• L’arrivée d’une crue d’importance imprévue peut
provoquer une montée anormale du plan d’eau qui se
traduit par une augmentation anormale de la poussée de
l’eau en amont.
• Enfin l’eau peut agir chimiquement sur le parement
amont.
Action des séismes
Au cours des secousses telluriques, les ouvrages d’art
subissent des vibrations, c’est-à-dire des accélérations
variables qui se combinent à celle de la pesanteur ; le
poids propre, l’action de l’eau et même les
Caractéristiques des fondations s’en trouvent modifiées.
Les séismes ont pour effet de réduire la pesanteur de 0
renversement :