Etude, Conception Et Regulation Par Pi D'Un Four A Induction
Etude, Conception Et Regulation Par Pi D'Un Four A Induction
Etude, Conception Et Regulation Par Pi D'Un Four A Induction
Département d'Electrotechnique
Master en Electrotechnique
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Réalisé par :
ALLAG AFIFA
AOUIMEUR MERIEM
Encadreur :
Abdelkrim, Professeur à l’université d’el oued, Pour la confiance qu’il m’a prodigué, pour ses
encouragement continu, pour le suivi de près mon travail, pour ses conseils judicieux, ses
Je tiens à exprimer mes chaleureux remerciements à tous les enseignants à l’Université d’el
oued, pour avoir accepté d'être membre de jury de thèse et qui ont participé à ma formation pendant
le cycle de formation.
Avant de terminer, je voudrais dédier ce travail de recherche à mes parents, à toutes mes
sœurs (Hadjer, Meriem, Noussieba et abrar) et à tous mes frères (Amar et Mohamed Lamin) qui
SOMMAIRE
Remerciement
Résumé
II.1 Introduction………………………...…………………………………………………. 14
II.2 Structures de base des onduleurs à résonance………………………………………… 15
II.2.1 Onduleur à résonance série……………...……………………………………….. 16
II.2.2 Onduleur à résonance parallèle………...………………………………………… 17
II.3 Les éléments semi-conducteurs de l’électronique de puissance………………………. 18
II.3.1 Diodes de puissance…………...…………………………………………………. 20
II.3.2 Transistors bipolaires de puissance………...…………………………………….. 21
II.3.3 MOSFET de puissance……………………...……………………………………. 22
II.3.4 IGBT………………………………………..……………………………………. 23
II.4 Propriétés des onduleurs à résonance…………………………………………………. 23
II.4.1 Caractéristiques des onduleurs séries…………………….……………………… 24
II.4.2 Caractéristiques des onduleurs parallèles…………………..……………………. 24
II.4.3 Bilan énergétique…………………………………………..…………………….. 25
II.5 Techniques de réglage de puissance…………………………...……………………… 25
II.5.1 Contrôle à fréquence variable……………………………….…………………… 25
II.5.2 Contrôle à fréquence fixe…………………………………………..…………….. 26
II.6 Commande et régulation……….....……………….…………...……………………… 28
II.6.1 Action sur la tension……………………………….………………...…………… 28
II.6.2 Commande par déphasage……………...…………………………..…………….. 28
II.7 Conclusion………….………………………………………………………………..... 30
IV.1 Introduction……………………………………………………………………….…. 53
IV.2 Principe de la régulation du système……………………………………………….... 53
IV.3 Expression de la puissance absorbée par la charge………………………………….. 54
IV.4 Schéma électrique équivalent du système en boucle ouverte………………….…….. 54
IV.5 Modèle mathématique du système à réguler ……………………………….…….…. 55
IV.6 Synthèse du régulateur de puissance PI conventionnel…………….………………... 56
IV.7 Résultats de Simulation et discussions………………………………………………..58
IV.9 Conclusion …………………………………………………………………………... 62
Conclusion générale…………………………………………………………………..…. .. 63
Références bibliographiques………………………………………………………….…... 64
Annexe………………………………………………………………………. …………….. 65
Liste des symboles 2017/2018
L Inductance [H]
C Capacité [F]
R Resistance [Ω]
w pulsation [rad]
U, E Tension[v]
I Courant [A]
f fréquence [Hz]
P Puissance active [W]
Q Puissance réactive [VAR]
S Puissance apparente [VA]
D Puissance déformante [W]
Fp Facteur de puissance
Z Impédance [Ω]
q Facteur de qualité
Déphasage entre courant et tension [ ]
Coefficient d’amortissement
α Rapport cyclique
Acronymes :
Tableau II.3: Comparaison entre les bilans de l’onduleur série et parallèle ……..……..…..24
Annexe
Résumé
Le travail de recherche présenté dans ce mémoire concerne la modélisation mathématique et
la simulation de dispositif d’alimentation des systèmes du chauffage par induction. Il présente
aussi les différentes stratégies de commande et le comportement de la charge dans les
différentes modes. Le contrôle global du système est abordé par l’utilisation de régulation, à
savoir le régulateur classique PI proportionnel intégral en comparant les performances et sa
robustesse.
Mots-clés :
Chauffage par induction, alimentation de puissance, convertisseurs statiques résonants,
interrupteurs statiques, régulateur classique PI.
ملخص
يتناول البحث المقدم في هذه الرسالة النمذجة الرياضية ومحاكاة أجهزة العرض ألنظمة التدفئة بالتحريض
يتم التعامل مع. كما يقدم استراتيجيات التحكم المختلفة وسلوك الحمل في أوضاع مختلفة.المغناطيسي
من خاللPI وهي وحدة تحكم التكامل النسبي،السيطرة الشاملة على النظام من خالل استخدام التعديل
.مقارنة األداء وصالبته
الكلمات المفتاحية
. معدل كالسيكي, قواطع ساكنة, محوالت ساكنة رنانة, امدادات الطاقة,التسخين بالتحريض المغناطيسي
Introduction générale 2017/2018
INTRODUCTION GENERALE
La méthode de chauffage par induction est largement utilisée dans de nombreux procédés
technologiques comme la fusion, le formage à chaud, le durcissement de surface, le recuit, etc.
Elle est extrêmement efficace en raison de son transfert d'énergie sans contact, ses densités de
puissance illimitée et son champ de température contrôlé dans la pièce. Cependant, un
potentiel élevé de chauffage par induction peut être entièrement réalisée sur la base de la
simulation numérique seulement. Tout procédé technologique utilisant la méthode de
chauffage par induction est multi physique. Le chauffage par induction intègre les physiques
électromagnétique et thermique qui sont fortement couplées à cause de propriétés dépendantes
de la température de la matière de pièce à traiter. Grâce aux recherches des dernières
décennies, de nombreux procédés industriels nécessitant des opérations de chauffage, font
appel à des dispositifs de chauffage par induction.
Les applications sont très nombreuses, particulièrement dans le domaine de la métallurgie, les
traitements des métaux, la sidérurgie et la fabrication mécanique. Les puissances mises en jeu
vont de quelques watts à quelques centaines de kW. La fréquence de fonctionnement, qui est
déterminée selon la forme du produit, le traitement désiré et la nature du matériau, peut
atteindre des centaines de kHz [1]. Les procédés de chauffage par induction intéressent toute
la chaîne industrielle, de la transformation de matière première aux produits finis [2].
Avant le développement des convertisseurs statique à grade puissance et fréquence variable, il
y a quelques dizaines d'années on utilisait, dans les applications du chauffage par induction,
soit des convertisseurs rotatifs, ou groupes tournants. Ces convertisseurs peuvent fonctionner
à des puissances élevées, ils sont robustes et fiables. Cependant, le chauffage est lent et la
puissance volumique injectée est faible.
Dans la plupart des cas, il faut avoir recours à des fréquences élevées pour améliorer les
performances du système. Pour assurer un chauffage inductif précis, il est nécessaire de
pouvoir régler la puissance de préférence en charge et de façon rapide et continue. Différents
moyens peuvent être utilisés et le réglage par action sur la tension est très répandu. Dans ce
dernier mode, pour varier la tension d'alimentation, on utilise des gradateurs à thyristors [3].
Ils présentent toutefois trois inconvénients importants.
* Une ondulation du signal de sortie élevée ce qui nécessite l'emploi d'un filtre ;
* Le facteur de puissance est bas à faible puissance ;
* Le courant absorbé par le réseau contient beaucoup d'harmoniques.
1
Introduction générale 2017/2018
Les convertisseurs à résonance, de type onduleur, présentent une très bonne solution. Ce sont
des circuits électroniques à circuit oscillant série ou parallèle dans lesquels la résonance est
exploitée pour minimiser les contraintes électriques et thermiques sur les interrupteurs, réduire
les harmoniques et diminuer les pertes de commutation. L'application du principe de la
résonance a permis la réalisation des alimentations à hautes performances dans plusieurs
domaines. Le fonctionnement à moyenne et à haute fréquence est devenu facile grâce à la
commutation douce des interrupteurs. Pour ces raisons les convertisseurs à résonance ont pris
une importance remarquable par rapport aux convertisseurs classiques à découpage dans
plusieurs applications industrielles. Ces convertisseurs ont des structures complexes et leur
mise en application nécessite une connaissance parfaite de la structure et du mécanisme de
commutation des interrupteurs.
Différentes lois de commande ont été utilisées, dans le cas des topologies à résonance, pour
contrôler l'écoulement de la puissance entre la source d'entrée et la charge.
Parmi ces méthodes, le principal est la commande par régulateur PI.
Dans le domaine du chauffage par induction, les onduleurs de puissance à base de Thyristor
MOSFET, IGBT, sont très utilisés. Beaucoup d’attention a été accordée au développement
des onduleurs capables de produire de grandes puissances aux charges thermiques d’induction
fonctionnant entre 10 et 200 KHz [4].
Pour arriver à concevoir les systèmes avec les propriétés voulues, il fallait prendre en compte
les caractéristiques de la charge et le fonctionnement des interrupteurs. Des circuits permettant
de faire la commutation naturelle de blocage et profitant de la nature inductive de la charge
ont ainsi été conçus. Les alimentations à résonance sont nées en profitant de ces
caractéristiques et en ajoutant un condensateur à la charge. Celui-ci permettait d'obtenir un
circuit résonant dont la fréquence propre était celle de la fréquence de traitement thermique
désirée [5].
Cependant, la mise au point d’installations de chauffage par induction n’est pas chose aisée.
Les inducteurs sont encore bien souvent dimensionnés de façon empirique, sur la base de
l’expérience acquise par le constructeur, et le profil de puissance à injecter dans la pièce,
obtenu par essais successifs. Les campagnes d’essais sont cependant longues et coûteuses [2].
Le présent travail consiste à étudier l’alimentation des systèmes de chauffage
Le présent travail consiste à étudier l’alimentation des systèmes de chauffage par induction
par convertisseurs à résonance, Pour ce faire on a adopté un plan de travail constitué de quatre
chapitres organisés comme suit :
2
Introduction générale 2017/2018
Dans le premier chapitre, nous présentons les travaux parmi les plus récents concernant les
systèmes d’alimentation du chauffage par induction, ensuite l’étude des phénomènes
accompagnant la phase de fonctionnement. Ces travaux sont en grande partie basés sur l’étude
des systèmes avec convertisseur statique à résonance. Ainsi le principe de fonctionnement de
l’induction, ses propriétés, les différentes applications industrielles, les structures de puissance
et les convertisseurs statiques utilisés pour l’alimentation de ces dernières sont présentés dans
ce chapitre.
Le deuxième chapitre présente d’une manière succincte l’analyse des convertisseurs à
résonance pour différentes montages : « séries, parallèles, injection de courant », leurs
propriétés et applications, ainsi que les éléments semi-conducteurs utilisés et les différentes
techniques de réglage de puissance.
Le troisième chapitre est entièrement consacré à l’étude de la modélisation des différentes
parties du système d’alimentation du chauffage par induction, qui se compose de quatre blocs
essentiels :
* Un convertisseur AC/DC « Redresseur » suivi d’une capacité de filtrage ;
* Un convertisseur DC/DC « Hacheur » et son filtre de sortie ;
* Un onduleur est monté en pont monophasé fonctionnant à la fréquence désirée pour
alimenter l'inducteur.
*Et enfin le modèle de la charge qui est déterminée numériquement.
On présente aussi les différentes stratégies de commande et le comportement de la charge vis
à au mode de commande adoptée.
La charge est constituée de l'inducteur et la pièce à chauffer, assimilée à une branche RL, à
laquelle on rajoute une capacité de façon à former un circuit oscillant.
Dans le quatrième et dernier chapitre, nous mettons en application le contrôle globale du
système par deux régulations différentes à savoir le régulateur classique PI « proportionnel
intégral ».
.
En dernier lieu, nous terminons par une conclusion générale qui résume l’ensemble des
résultats obtenus, des recommandations et des suggestions sur les travaux futurs dans ce
domaine de recherche.
3
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
Chapitre I
Tout matériau conducteur d'électricité placé dans un champ magnétique variable est le siège
de courants induits appelés courant de Foucault qui dissipent de la chaleur par effet Joule à
l'intérieur de ce même matériau. Ce phénomène est illustré sur la Figure.I.1 [4].
En effet, un inducteur, parcouru par un courant alternatif, crée un champ magnétique dans
l'espace environnant, variant à la même fréquence que le courant d’alimentation. Ce champ
pénètre plus ou moins profondément dans le matériau placé à proximité de l'inducteur selon la
fréquence et les propriétés magnétiques du matériau. D'après la loi de Lenz, Les variations du
champ magnétique a l'intérieur de la pièce créent des courants de Foucault dont la direction et
le sens s'opposent à la cause qui leur a donné naissance « c'est-à dire le courant circulant dans
l'inducteur ». La zone du matériau parcourue par les courants de Foucault chauffe par effet
Joule . La chauffe est plus ou moins forte et dépend des propriétés électriques et magnétiques
du matériau, ainsi que de l'intensité des champs magnétiques en jeu. Les zones adjacentes à
celle chauffée par les courants sont chauffées par conduction thermique selon les propriétés
thermiques du matériau.
La zone soumise à l'effet Joule est concentrée sur une fine couche superficielle, car la
densité des courants induits décroit de manière quasi-exponentielle vers le centre de la pièce.
Ce phénomène est appelé« effet de peau » et est caractérisé par la profondeur de pénétration δ
4
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
(Figure.1.2), qui est définie comme étant la profondeur où 86% de la puissance transmise est
concentrée ou encore 63% de la densité des courants induits. La profondeur de pénétration est
exprimée sous la forme suivante [2]
: La fréquence (Hz).
5
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
D’après la formule (I.1) ci-dessus, il apparait que la profondeur de pénétration est inversement
proportionnelle à la racine carré de la perméabilité magnétique μr. Pour des matériaux non
magnétiques tels que le cuivre ou l’aluminium, le coefficient de perméabilité magnétique μr =
1, alors que les matériaux ferromagnétiques (tels que le fer et de nombreux types d’acier) ont,
au contraire, un coefficient de perméabilité beaucoup plus élevé. Ces matériaux présentent
donc des profondeurs de pénétration beaucoup moins importantes pour la même fréquence
d’alimentation.
6
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
Le chauffage par induction est une technique bien connue à produire très hautes température
pour des applications telles que fusion d’acier, la soudure et durcissement extérieur. Dans
chaque application la fréquence appropriée doit être employée selon le morceau de travail et
la condition de la géométrie et de profondeur de peau [2]. La figure I.3 montre le schéma de
principe d’une installation de chauffage par induction. On trouve, à partir du réseau électrique
(50 Hz), un convertisseur permettant de créer les courants électriques à la fréquence souhaitée,
un adaptateur nécessaire à l’ajustement des tensions, un inducteur générant le champ
électromagnétique dans lequel est placée la charge à chauffer [5].
Figure I.3: Schéma général d’une installation de chauffage par induction [6]
Quelques ordres de grandeur sur le chauffage par induction permettent de mieux cerner ses
spécificités.
• Rendement: 90-97%
7
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
• Rendement: 75-90%
I.3.3. Inducteurs :
Pour la plupart des applications, l’inducteur est un tube en cuivre creux se présentant comme
un enroulement adapté à la géométrie de l’objet à chauffer. L’inducteur est le plus souvent en
cuivre, afin de limiter les pertes électriques, et refroidi par eau, dans la plupart des cas [8].
1. Les fours sont dotés d'un dispositif permettant le basculement du creuset à l'aide de vérins
hydrauliques.
8
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
2. L'inducteur est façonné en hélice à spires non jointives et isolées électriquement les unes
des autres et refroidi par circulation d'eau de refroidissement.
3. Pour réduire les fuites magnétiques, on dispose à l'extérieur de la bobine des tôles
feuilletées au silicium.
4. Les fréquences les plus souvent utilisées varient entre 100 et 1000 Hz
5. L'interaction du champ magnétique et des courants électriques crée des forces qui s'exercent
de l’extérieur vers l'intérieur du creuset. Il en résulte une tendance à la striction se traduisant
par une surélévation du bain autour de l'axe vertical du creuset.
Dans le cas d'un four à canal le réservoir est en communication avec un canal dont les deux
extrémités débouchent dans le réservoir. La bobine d'induction est entourée par le canal de
communication. Du point de vue électrique, le four à canal est équivalent à un transformateur
avec circuit magnétique fermée, dont le canal constituerait le secondaire [10].
Le métal s'échauffe dans le canal par effet Joule, sous l'action des courants induits. La
circulation du métal dans le canal s'effectue par effet de thermosiphon et par effet
électromagnétique. Cette migration du métal entre le canal et le creuset crée un léger brassage
(beaucoup plus faible que dans le cas des fours à creuset). Pour mettre en fonctionnement le
«four à canal», on doit d'abord remplir le four avec du métal liquide puis mettre les inducteurs
sous tension [10].
9
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
Intérêt :
Les fours à canal permettent la production d'un métal de haute qualité, et l'élaboration
d'alliages de bonne homogénéité, grâce à la température uniforme dans le four et au léger
brassage.
I.5. Les convertisseurs statiques pour les systèmes de chauffage par induction :
Le système magnétique est donc généralement constitué d’un bobinage, de taille et de forme
adaptée à la pièce à chauffer et de la charge où se développent les pertes. Ce système peut être
considéré comme un transformateur, le primaire étant l’inducteur, le secondaire étant l’induit.
L’impédance offerte au générateur par l’inducteur sera donc essentiellement inductive et
fortement dépendante de la charge. En effet, si on considère le schéma équivalent d’un
système couplé figure.30 [7].
K : Coefficient de couplage
A vide nous retrouvons l’inductance propre de l’inducteur, alors qu’en charge, l’induit apporte
une résistance représentative de la puissance et fait chuter l’inductance totale (l <L).
Ainsi plus la fréquence d’alimentation (f) augmente, plus les courants induits se concentrent
en surface. Sachant que, pour obtenir un bon rendement énergétique, l’épaisseur du métal, doit
être au moins supérieure à trois fois la profondeur de pénétration, on constate que le choix des
fréquences est imposé par le métal (résistivité et perméabilité magnétique), les dimensions des
pièces à chauffer et les températures de chauffage ciblées. En pratique, on trouve des abaques
donnant la valeur de la profondeur de pénétration du courant en fonction de la fréquence pour
divers matériaux et différentes températures [12].
- une charge qui est inductive avec un faible facteur de puissance, et dont les éléments sont
susceptibles de varier de façons importantes avec la température.
- La plage des fréquences utilisées qui s’étend généralement entre quelques dizaines de Hz et
plusieurs centaines de kHz pour des gammes de puissances importantes (du kW à quelques
centaines de kW). Les semi-conducteurs de puissance sont à l’ origine de la limite supérieure
de fréquence, suivant la technologie du composant et la puissance demandée.
11
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
- La fréquence nécessaire ;
12
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018
I.6. Conclusion :
Dans ce premier chapitre, nous avons fait le point sur le chauffage par induction, ses
propriétés ainsi que ses caractéristiques. Les structures des générateurs et les applications
actuelles. Le choix de la fréquence de fonctionnement du générateur est imposé par la nature
du matériau, les dimensions des pièces à chauffer et les températures de chauffage. Cela se
traduit par un compromis à trouver entre la puissance à injecter et sa pénétration « profondeur
de peau ». Les convertisseurs statiques de puissance restent à l’origine de la limitation
supérieure des fréquences suivant la technologie des interrupteurs utilisés et la puissance
demandée.
13
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Chapitre II
II.1 Introduction :
Le chauffage par induction est une technique bien connue pour produire de très hautes
températures pour des applications telles que la fonte d'acier, le brasage et le durcissement de
surface. Pour chaque application la fréquence doit être utilisée en fonction de la pièce à usiner,
et les autres traitements la géométrie et de la profondeur de peau [5, 11]. Cette technique
nécessite une alimentation par des courants à haute fréquence capable d’induire des courants
de Foucault à la profondeur convenable dans la pièce à usiner et provoquent l'effet de
chauffage [5]. Un grand nombre des topologies ont été développée, dans ce domaine entre les
onduleurs de courant et onduleurs alimentés en tension sont les plus couramment utilisés [8].
L’une des principales tendances de la conversion d’énergie en ce moment est l’accroissement
des fréquences de commutation. Lorsque l’on souscrit à cette tendance, en utilisant les
convertisseurs à commutation commandée, on se heurte rapidement, entre autre problèmes, à
la fréquence de fonctionnement qui se traduisent par accroissement des pertes par
commutation dans les interrupteurs et donc à leur fatigue. Une première solution consiste à
doter ces interrupteurs de circuits d’aide à la commutation (CALC), tout en conservant le
principe des structures précédentes. Une deuxième solution réside dans la définition de
convertisseurs dans lesquels les interrupteurs sont naturellement soumis à un régime de
commutation à faibles pertes, conçus sous le total de convertisseurs à commutation douce.
On peut considérer que les alimentations à résonance sont apparues avec le développement
des convertisseurs statiques destinés au chauffage par induction. Où il était intéressant
d’exploiter la nature inductive de la charge que constitue un inducteur. En associant à cet
inducteur un condensateur convenablement choisi, il était possible de réaliser un circuit
résonant dont la fréquence propre correspond à la fréquence du traitement thermique que l’on
désire obtenir. Rappelons que l’atout essentiel de ces dispositifs de conversion est la
commutation naturelle qui va permettre de résoudre élégamment pour les problèmes posés par
commutation forcé des interrupteurs.
Il nous faut maintenant préciser que la commutation naturelle peut prendre différentes formes
dans les convertisseurs que l’on peut classer, en deux familles distinctes [9]:
- Les alimentations à résonance ;
- les alimentations quasi-résonantes.
14
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Les onduleurs de tension ou de courant que nous venons de présenter se comportent comme
des vraies sources de tension ou de courant vis-à-vis de la charge alternative. Ils imposent à
celle-ci :
Dans le cas particulier ou la charge est constituée par un circuit oscillant peu amorti, en
asservissant le pilotage des interrupteurs, on peut obtenir un fonctionnement tel que :
– Les commutations soient toujours de même nature, donc que la réalisation des
”interrupteurs” soit facilitée ;
– La grandeur de sortie, courant ou tension, non imposée par la source ait une forme d’onde
très voisine de la sinusoïde.
* En 1982, Frank et autres ont d´enveloppé un circuit série résonnant alimenté par l’onduleur
de tension à l’aide des transistors MOSFET comme représenté sur la figure II.1 (a).
* En 1985, Bottari et autres ont présentés un circuit à résonance parallèle alimenté par un
onduleur de courant à l’aide des transistors MOSFET comme représenté sur la figure II.1(b)
[6].
15
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Ces deux circuits sont duaux. Le circuit série, excité par une tension sinusoïdale de fréquence
f, va être parcouru par un courant en avance sur cette tension, si f < fr, en retard, si f > fr,
Dans les convertisseurs que nous allons étudier, les grandeurs d’excitation ne sont pas
sinusoïdales.
L’onduleur série est un onduleur de tension, dont la charge est constituée par une inductance,
une résistance et une capacité en série, formant un circuit oscillant.
(II.1)
(II.2)
se réduit à R.
La tension aux bornes de l’inducteur est égale à QVs (Q = Lw0) Q : étant le facteur de qualité,
(donc très supérieur à Vs). Un tel montage s’applique naturellement aux cas de faibles
puissances et en haute fréquence, car l’impédance de l’inducteur est alors élevée Lω, ce qui
nécessite une forte tension.
L’onduleur, mettant en œuvre deux cellules de commutation identiques, dans lesquelles les
interrupteurs à trois segments restent à définir plus précisément, appliqué au circuit résonant
RLC série une tension rectangulaire symétrique de valeur ±E. Du fait de la forte sélectivité du
circuit série, le courant I qui circule est quasi-sinusoïdale pour des fréquences proches de la
fréquence de résonance. La puissance est réglée à partir de la tension continue. Le
fondamentale de la tension est parfaitement synchrone avec la tension réel même le passage
par zéro. On retrouve alors les deux cas suivants :
- Si f < fr, le courant est en avance sur la tension, on a affaire à une commutation spontanée de
blocage et amorçage commande ;
16
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
- Si f > fr, le courant est en retard sur la tension, on a affaire à une commutation spontanée
d’amorçage et un blocage commandé. Le contrôle du convertisseur ne peut être effectué que
par l’intermédiaire de la fréquence de commande [6] [5].
L’inducteur est ici en parallèle avec le condensateur. La source continue réglable est une
source de courant obtenue comme précédemment mais avec une forte inductance de lissage.
Ce courant circule de façon alternative dans le circuit par ouverture des interrupteurs, selon le
même processus que précédemment. Du fait de la forte sélectivité du circuit parallèle, la
tension qui apparaît aux bornes du circuit est quasi-sinusoïdale.
(II.3)
Un cas simple fréquent en chauffage par induction, est celui où la résistance R de l’inducteur
est faible devant sa réactance Lω. Dans ces conditions, on peut dire que si la condition de
résonance LCω2 = 1 est vérifiée, on a :
(II.4)
L’impédance du circuit est alors réelle Rc. Le courant fournit par le générateur (Is) est
minimal, en phase avec la tension et égal à Vs/Re. Le courant dans l’inducteur I a pour valeur
Q*Is. Il est très important par rapport au courant du générateur [5,6]. L’analyse du
fonctionnement montre que l’influence de la fréquence est tout à fait contraire à celle
observée dans les onduleurs de tension
- Pour f < fr, les signes de la commutation et du courant, dans chaque cellule, sont opposés, ce
qui correspond un blocage commandé des interrupteurs.
- Pour f > fr, les signes de la commutation et du courant sont identiques, ce qui correspond à
un amorçage commandé des interrupteurs. On plus de ces deux types on trouve un autre type
d’onduleurs à résonance dit à injection de courant.
17
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Dans cette section on fait un rappel des particularités des interrupteurs les plus utilisés en
électronique de puissance [6]. Une comparaison des MOSFET, IGBT et GTO est présentée
dans le tableau II.1. On expose les caractéristiques en tension et fréquence de ces composants
d'où on peut déduire leur champ d'application. D'autre part, la figure II.2 montre les symboles
et les conditions de conduction pour les dispositifs les plus courants, à noter: la diode, le
thyristor et les différentes variétés de transistors (bipolaires, MOSFET et IGBT).
Il faut aussi tenir en compte qu'en régime statique, les interrupteurs peuvent être dans l'un de
deux états: passant ou bloqué. En outre, la commutation de ceux-ci peut être commandée ou
spontanée. Dans la figure II.3 les flèches en quart de cercle représentent les commutations
commandées. À noter que le cadran gauche est la zone des commutations spontanées et le
droit celle des commutations commandées [5]; le tableau II.1 offre des renseignements
supplémentaires.
Un bref exposé sur l'origine des semi-conducteurs de puissance est fourni dans les
paragraphes suivants. Les convertisseurs statiques qui sont apparus dans les années cinquante
18
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Fréquence typique 15- 1000 6- 100 KHz 0.8- 1,5 KHz 300- 600 Hz
KHz
Tableau II.1 Comparaison entre quelques interrupteurs de puissance commandés
19
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Figure II.3 : Symboles de la diode Figure II.4 : Image d’une diode réelle
En résumé, une diode se comporte comme un interrupteur parfait dont les commutations sont
exclusivement spontanées :
il est fermé ON tant que le courant qui le traverse est positif (conventions de la Figure
II.5).
il est ouvert OFF tant que la tension à ses bornes est négative.
Les premiers composants électroniques de puissance sont apparus en 1956 : les diodes de
puissance au silicium. Elles permettent le passage du courant dans un seul sens, comme les
20
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
clapets de non retour utilisés avec des fluides. Bien que ces dispositifs soient simples et très
utiles, ils présentent quelques désavantages :
• la tension de seuil;
• la résistance dynamique;
• la capacité parasite.
Peu de temps après l'invention des thyristors, les transistors bipolaires de puissance ont été
développés et ils ont permis la conception de convertisseurs électroniques de basse et
moyenne puissance. Dans les années 80 ils ont été énormément utilisés et ils n'ont laissé de la
place aux thyristors que pour des applications à très haute puissance supérieure à 1 MW, ou
des tensions élevées supérieures à 2kV.
Parmi les deux types, NPN et PNP, le transistor de puissance existe essentiellement dans la
première catégorie (NPN) voir figures II.6 et II.7 [5].
Figure II.6 : Symboles et sens conventionnels positifs [2] Figure II.7 : Image d’un transistor réel
Les transistors MOSFET (Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor) sont surtout
utilisés pour des puissances faibles. Ils sont d'excellents remplaçants pour les transistors
bipolaires du fait qu'ils sont très rapides et leur commande est simple. La principale
21
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
caractéristique est que le blocage et l'amorçage sont commandés par une tension. Les
MOSFET sont limités à des applications nécessitant au maximum quelques centaines de volts.
Certes, ils présentent une résistance à l'état passant non négligeable qui produit des pertes par
conduction. Par contre, ils sont très rapides et sont utilisés dans des convertisseurs à haute
fréquence.
Figure II.8 : Représentation symbolique Figure II.9 : Image d’un MOSFET réel
notation pour le MOSFET à canal N
II.3.4. IGBT :
Une autre vague de dispositifs encore très utilisés est venue en 1983 : il s'agit des IGBT
(Insulated Gate Bipolar Transistor). Ils ont permis au début la manipulation de puissances
moyennes, en remplaçant les transistors Darlington. De nos jours, ces transistors sont aussi
utilisés pour des applications à forte puissance.
Les IGBT’s sont des circuits hybrides, ils combinent les caractéristiques convenables des
MOSFET et des transistors bipolaires. Ils sont donc rapides et faciles à commander, avec une
bonne tenue en tension et une résistance à l'état passant faible. Depuis les années 90, ils sont
très utilisés dans la conception de convertisseurs fonctionnant à des tensions de quelques
centaines de volts à quelques kilovolts et avec des courants allant de quelques dizaines
d'ampères à quelques kilo-ampères [7] [12].
22
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Figure II.10 : Symbole de L’IGBT Figure II.11 : Image d’un IGBT réel
Les Convertisseurs à résonnants trouvent une très large application pour les systèmes de
chauffage par induction, ce qui nécessite des courants de haute fréquence. Les onduleurs de
résonance Série et Parallèle sont les plus utilisés [7]. Les onduleurs à résonance sont des
convertisseurs mettant en œuvre des interrupteurs dont les mécanismes de commutation sont
parfaitement définis. Chacun de ces interrupteurs possède une commutation commandée, c’est
à dire provoquée par le circuit de commande, et une commutation spontanée résultant de
l’action du circuit oscillant sur cet interrupteur. Les conséquences de ce type de
fonctionnement sont multiples. La commutation spontanée, mise en conduction sous tension
nulle ou blocage au zéro du courant, est théoriquement sans perte. En ce qui concerne la
commutation commandée, afin de limiter les contraintes sur les interrupteurs, ces dernières
peuvent être munies de circuits d’aide à la commutation CALC. Si un interrupteur est
commandé à l’amorçage (ex : thyristor), alors le CALC est une inductance placée en série. Cet
interrupteur se bloque alors spontanément au passage par zéro du courant et à cet instant il n’y
a donc pas d’énergie stockée (et donc à dissiper !) dans cette inductance. De même, Si un
interrupteur est commandé au blocage (ex : thyristor dual), alors le CALC est un condensateur
placé en parallèle sur cet interrupteur. Ces CALC sont donc non dissipatifs et peuvent donc
être surdimensionnés [8].
Le condensateur est placé en série avec la charge qui se présente donc comme une source de
courant instantanée. Les onduleurs à résonance qui alimentent cette charge sont donc de
tension. L’onduleur série nécessite des composants asymétriques en tension et le choix est
actuellement plus vaste. L’analyse des phénomènes de commutation dans un bras d’onduleur
23
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Le condensateur est placé en parallèle avec la charge qui se présente donc comme une source
de tension instantanée. L’alimentation se fait alors en courant et l’onduleur à résonance
associé est un commutateur de courant. L’onduleur parallèle qui nécessite des composants
symétriques en tension, est traditionnellement du domaine du Thyristor commande à
l’amorçage qui naturellement symétrique en tension et éventuellement, du GTO commande au
blocage. Par les propriétés intrinsèques de ces deux composants, l’onduleur parallèle est limité
en fréquence à quelques kHz et réservé aux applications de forte puissance quelques MW.
Pour les puissances plus faibles quelques dizaines de kW, l’augmentation de la fréquence de
fonctionnement est envisageable en reconstituant la fonction thyristor à l’aide de composants
rapides tels que MOSFET, transistors bipolaires.., placés en série avec une diode. D’autre
part, l’alimentation de l’onduleur parallèle par une source de courant lui confère une sûreté de
fonctionnement remarquable [8].
Voici un tableau qui récapitule les expressions du courant, la tension et la puissance convertie
pour les deux structures série et parallèle.
Le courant I= I=
la puissance convertie P= . P= .
24
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Par la suite on va considérer la structure série comme notre application. On rappelle ici les
différentes méthodes de contrôle couramment utilisées dans ces convertisseurs. Enfin On
propose quelques méthodes de réglage de transfert de puissance permettant de fonctionner à
fréquence fixe [8].
Les stratégies de commandes du convertisseur à résonance série les plus répandues sont :
* Le contrôle du temps de conduction des diodes de l’onduleur. Cette commande est bien
adaptée lorsque c’est l’amorçage d’un interrupteur qui provoque la commutation de l’onduleur
à Thyristor.
* La méthode de contrôle « Analog Signal to discrete Time Interval Converter » Les instants
de commutation des interrupteurs de l’onduleur sont déterminés par l’annulation de l’intégrale
de la différence d’une tension proportionnelle au courant dans le circuit oscillant redressé
deux alternances et d’une tension de référence. Il s’agit donc pratiquement d’une commande
qui réalise l’asservissement du courant de sortie à une valeur prédéterminée.
25
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
Puisque le circuit oscillant LC se comporte comme un filtre sélectif, une étude simplifiée est
développée en ne considérant que les termes fondamentaux, doit permettre de dégager des
résultats d’une précision suffisante, notamment pour des fréquences fc voisines de fr. Les
différentes techniques de contrôle de l’amplitude du courant j apparaissent alors plus
clairement sur la figure II.12 [8].
*Réglage de Z( s) :
La première de ces techniques consiste à faire varier Z(ws) en maintenant V1 constante. Ceci
peut être obtenu de deux façons différentes :
Cette inductance variable est habituellement réalisée par une inductance en série avec deux
interrupteurs commandée à l’amorçage et à blocage spontané Thyristor et connectés en
antiparallèle.
26
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
* Réglage de l’amplitude de V1 :
Une solution consiste donc à ne plus considère une seul source de courant telle que celle
représentée à la figure II.7. Mais deux sources identiques et connectées en parallèle, dont le
déphasage relatif est variable et contrôlable entre 0 et π.
27
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
= q= et Z=
Avec
28
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018
q ( ) ( ) (II.6)
D'après l'expression de la puissance normalisée indiquée dans l'équation (II.6), on trouve que
la régulation de la puissance est assurée par l'asservissement de deux paramètres, d'une part
par le déphasage a entre le fonctionnement des interrupteurs et d'autre part par le déphasage
entre le courant et la tension de la charge<t> . Le problème particulier d'une commande par
déphasage est la réalisation du circuit déphaseur qui devient plus complexe [5]. Par ailleurs,
cette stratégie de commande fonctionne à une fréquence supérieure à la fréquence de
résonance ce qui n'est pas bénéfique pour le facteur de puissance (FP«1).
II.7. Conclusion :
Dans le présent chapitre, nous avons présenté les différents générateurs destinés aux
applications de chauffage par induction. En effet, les convertisseurs statiques sont un bon
moyen à considérer dans les applications à moyenne et haute fréquence.
A cet effet, une étude sur les structures de convertisseurs à résonance monophasés a été
proposée ainsi que leur principe de fonctionnement. Alors, nous avons effectué une analyse et
une étude en régime permanent d'un convertisseur à résonance série dans tous les domaines de
fréquence de fonctionnement (fe < Ffr , fe > fr et fe = fr).
29
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Chapitre III
Modélisation du système de chauffage par induction et stratégies de
commande
III.1. Introduction :
Une modélisation mathématique des dispositifs du chauffage par induction est indispensable
pour élaborer la commande de leurs systèmes d’alimentation. Nous présentons dans ce
chapitre le schéma synoptique complet du système de chauffage par induction qui se compose
de quatre parties essentielles : un redresseur généralement composé d’un pont de diodes
triphasé suivi d'une capacité de filtrage de la tension de sortie. Un hacheur abaisseur dont le
rôle ajuste a la tension d'entrée de l’onduleur et de son filtre de sortie. Cet onduleur est monté
en pont monophasé fonctionnant à la fréquence désirée pour alimenter l'inducteur. Le système
peut travailler, en deux modes, en commutation à fréquence égale à la fréquence de résonance
ZVS « Zero Voltage Switching » de la charge ou en commutation à fréquence différente de la
fréquence de résonance nZVS « no Zero Voltage Switching ».
Plusieurs stratégies de commandes peuvent être appliquées telles que la commande
symétrique, la commande décalée et la commande à MLI. Enfin une modélisation de la charge
qui est constituée de l'inducteur et la pièce à chauffer, assimilée une branche RL, à laquelle on
asservi une capacité de façon à former un circuit oscillant. Un tel dispositif est à générateur
d’une importante pollution harmonique, et on présentera dans ce sens un rappel sur les
harmoniques et l’avantage de l’utilisation des onduleurs à résonance par rapport à cet aspect.
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Les tensionsV1, V2 et V3 sont des tensions entre phase et neutre (tensions simples) de valeur
efficace Veff.
Les fonctions Max et Min assurent que :
parmi les diodes D1, D3 et D5, celle qui a la tension sur son anode la plus positive
conduit
parmi les diodes D2, D4 et D6 celle qui a la tension sur sa cathode la plus négative
conduit
Supposons que nous avons le système triphasé suivant :
(III.1)
Vm = Veff √2.
Posons T = est la période de ces tensions.
11
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Entre 0 et , la tension V3 est maximale et la tension V2 est minimale. Par conséquent, les
diodes D5 et D6 conduisent donc et la tension Vs de sortie vaut la tension U32 entre les
phases 3 et 2.
Entre et , la tension V1 est maximale et la tension V2 est minimale. Par conséquent, les
diodes D1 et D6 conduisent donc et la tension Vs de sortie vaut la tension U12 entre les
phases 1 et 2.
Entre et , la tension V1 est maximale et la tension V3 est minimale. Par conséquent, les diodes
D1 et D2 conduisent donc et la tension Vs de sortie vaut la tension U13 entre les phases 1 et 3.
*Résumons les valeurs de la tension de sortie en fonction des diodes qui conduisent :
Couple de 1,6 1,2 3,2 3,4 5,4 5,6
diodes
Tension de sortie U12 U13 U23 U21 U31 U32
Finalement :
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Figure III.7 : Schéma de simulation d'un hacheur série avec redresseur triphasé.
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Lors du premier intervalle de temps [0; αT], le Mosfet est passant et la diode est
bloquée.
Ce qui nous conduit aux équations suivantes :
: tension d'entré
: inductance de filtre
: capacité de filtre
: courant d'entrée
: tension de sortie
: résistance de charge
= .p (p) + (p) (III.6)
Lors du second intervalle de temps [αT; T], le Mosfet se bloque et la diode devient
passante ce qui correspond à un nouveau circuit :
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
= = (III.11)
13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Nous verrons que cette réponse est celle d'un système passe-bas du second ordre de
caractéristiques suivantes :
; (III.12)
La charge est constituée par la résistance R. Les éléments Lf et Cf forment un filtre dont le
but est de limiter l'ondulation résultante du découpage sur la tension et le courant de sortie. Si
ces éléments sont correctement calculés, on peut supposer que et sont constants on néglige
l'ondulation résiduelle [4].
III.6.1. Calcul de l’inductance Lf [8] : Pour calculer l’inductance, Il faut d'abord qu'on
détermine ΔI (ondulation du courant dans l'inductance).
On dimensionne Lf de manière à avoir <5% de I0.
Donc
On constate que l'ondulation de courant sera d'autant plus faible que l'inductance sera
importante, cette inductance est appelée inductance de lissage. De plus, en augmentant la
fréquence de découpage, on diminuera encore l'ondulation. Il faut cependant garder à l'esprit
que les pertes par commutation dans l'interrupteur augmentent avec la fréquence « penser à
adapter le radiateur à la fréquence de hachage... »
34
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
(III.14)
(III.15)
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Ri + l + =V (III.16)
Avec i= C (III.17)
V est la tension de sortie aux bornes de l'onduleur qui égale à E sur la demi période [0; T /2] et
−E
sur la deuxième demi période [T/2; T], Vc est la tension aux borne du condensateur et I(t) le
courant dans la charge.
-Si on remplace l'expression du courant de charge dans l'équation (III.9) on aura :
LC + RC + =V
i= C (III.18)
= (III.19)
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Cette fonction de transfert représente un système de deuxième ordre dont la forme canonique
est de la forme suivante :
H (P) = (III.20)
;α= ; =
31
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
100
courants e tensions onduleurs
50
-50
-100
5 5.2 5.4 5.6 5.8 6 6.2 6.4 6.6 6.8
temps (sec) x 10
-3
Figure III.15 : Formes d'ondes de tension (V) et du courant de charge (ƒc=ƒr= 2905.88Hz)
Figure III.16 : Spectre d'harmonique du courant de la charge pour (ƒc=ƒr= 2905.88Hz) et Thd=
7.700 %.
* D'après les résultats obtenus pour la commande symétrique du l'onduleur à résonance, on
trouve si on éloigne de la fréquence de résonance, le taux d'extorsion d'harmonique
augmente.
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
100
50
courants et tensions
-50
-100
6.2 6.4 6.6 6.8 7 7.2 7.4 7.6 7.8
temps(sec) -3
x 10
Figure III.17 Formes d'ondes de tension (V) et du courant d'charge en commande décalée pour
(ƒc=ƒr =2805.88Hz)
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
800
10 200 Vh
6000 Vdc
0 Ih
-10
Courants et tensions
0 zoom
-200
-400
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05
temps(sec)
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
100
courants et tensions MLI
50
-50
-100
8.1 8.2 8.3 8.4 8.5 8.6 8.7 8.8 8.9 9
temps(sec) -3
x 10
Figure III.22 : Les formes d'ondes de tension et du courant de la (commande MLI)
La commande MLI aussi fournit un signal plus proche de la forme sinusoïdale grâce à
l'élimination d'harmonique de basse fréquence, la minimisation du taux de distorsion
harmonique, etc.
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
Un transformateur peut être utilisé pour adapter l'impédance. Les difficultés techniques
apparaissent lorsqu'alors les fréquences utilisées deviennent importantes. Les culasses
magnétiques en tôles d'acier magnétiques ne fonctionnent que jusqu'à 10 kHz. Au-delà, il faut
employer des ferrites dont la mise en œuvre est plus délicate.
Actuellement, à ce niveau de fréquences maximales permettant d'utiliser un transformateur de
puissance sont de l'ordre de 100 kHz. Les pertes qui s’y développent commencent à être
prohibitives, ce qui nécessite un refroidissement énergique du circuit magnétique [13].
Dans notre application, en va considérer l'onduleur série c'est à dire que le condensateur est placé
en série avec l'inducteur. Un tel circuit résonne à la fréquence :
(III.21)
Alors,
Z =|Z| < (III.24)
Avec
34
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
( - ) (III.25)
La tension aux bornes de la charge est de forme en créneaux de fréquence f à laquelle on peut
associer la pulsation w = 2 . π. f. La réponse en courant de celle-ci sera d'autant plus proche de la
sinusoïde (quasi-sinus) que w sera proche de . La décomposition en série de Fourier de la
tension d'entrée, fait apparaitre le fondamental tel que :
sin ( pour 0 (III.26)
THD(%) = (III.28)
Avec ic1 la valeur efficace du courant fondamental et ici les valeurs efficaces des différentes
harmoniques du courant. Le domaine des fréquences qui correspond à l'étude des harmoniques
est généralement compris entre 100 et 2000 Hz. Soit de l'harmonique de rang 2 jusqu'à
33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande
l'harmonique de rang 25. Il est à signaler aussi que l'amplitude des harmoniques décroît
généralement avec la fréquence.
III.10.3. Le facteur de puissance :
En présence des harmoniques, la puissance apparente S est composée de trois parties : active
P, réactive Q et déformante D. Son expression est donnée par l'équation suivante :
S= (III.29)
La puissance réactive Q est associée au courant fondamental. La puissance déformante D est due
aux harmoniques de courant avec :
D = 3E (III.30)
(III.31)
Décalée fc = fr 4.4321
MLI fc = fr 0.0702
Tableau III.1 : THD de courant pour différentes types de commandes.
III.11. Conclusion
Dans ce travail nous avons présenté les différentes topologies des convertisseurs résonants
utilisés dans différents domaines. Nous avons vu aussi les propriétés et les applications des
onduleurs à résonance afin de choisir la topologie qui convient à notre étude. Et nous avons
notamment montré l'avantage de l'utilisation d'un onduleur à commande MLI monté sur une
charge résonante.
33
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
Chapitre IV
Commande et asservissement du système de chauffage par induction
par régulateur PI
IV.1 Introduction :
Dans le domaine de la régulation des systèmes électriques, on distingue la commande
conventionnelle et les nouvelles techniques de commande telles que la logique floue, les
réseaux de neurones, etc... Malgré les avantages de ces techniques le régulateur PI reste
avantageux en termes d’annulation de l'erreur statique en régime établi. Par contre plusieurs
avantages de la logique floue permettant notamment une commande facile des systèmes
industriels compliqués dont les modèles sont mal connus. Dans ce chapitre le régulateurs PI
est proposé, leur objectif est d'assurer un contrôle efficace du transfert de puissance à la
charge [5].
IV.2 Principe de la régulation du système :
Le système tel qu’il a été représenté au chapitre précédent est constitué de la charge «
inducteur + pièce », alimentée par un onduleur série à résonance qui est à son tour alimenté
par un hacheur abaisseur de tension « Buck- Converter ». La charge équivalente à un circuit
‘RL’ série doit être connectée à un condensateur C en série pour construire un circuit oscillant
dont le but est de réaliser des commutations douces « ZVS » afin de réduire au maximum les
pics répétitifs de tension qui sont la cause des pertes de puissance dans le convertisseur et du
risque de disfonctionnement du système.
53
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
= et = (IV.2)
54
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
Tel que :
Vs : tension de sortie [V]
R : Résistance [Ω]
L : Inductance [H]
Vc : Tension à la borne de capacité
I : Courant de la charge
Vs est la tension de sortie aux bornes de l'onduleur qui égale à E sur la demi-période [0; ] et -
= (IV.5)
Cette fonction de transfert représente un système de deuxième ordre dont la forme canonique
est de la forme suivante :
H(p) = (IV.6)
Pour calculer les deux solutions du système on doit procéder à la résolution de l'équation
caractéristique
55
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
=0 (IV.7)
Avec
= .
Δ < 0, donc les deux solutions sont complexes à parties imaginaires conjuguées.
=- = −6002,36 + j5794,41
=- = −6002,36 – j5794,41
56
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
= C(p).H(p) (IV.8)
Figure IV.3: Schéma d'un système asservi du second ordre régulé par régulateur PI.
= (IV.9)
= [(kp + )] [ ] (IV.10)
= (IV.11)
Enfin
= (IV.12)
57
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
(IV.13)
Cette équation devient :
(IV.14)
Par identification entre l’équation (IV.13) et celle du système en boucle fermée (IV.14) on
trouve :
= (IV.15)
=-
Le pôle p0 doit être choisi de telle manière à ne pas influencer les deux pôles du système à
réguler : On prend = - 200, et on trouve : = 25 = 0.8.
Dans notre cas, on procède à la régulation de la puissance absorbée par la charge, donc on
doit apporter un changement à la fonction de transfert en boucle fermée. La puissance réelle
absorbée est mesurée, en suite on filtre cette puissance pour avoir la valeur moyenne, on
compare cette dernière à une puissance de référence qui est égale à : Pref = 2500 W.
58
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
a)
b)
Figure IV.4 : a) Schéma de simulation du four avec régulation et filtrage de la puissance et b)
Régulateur PI.
Les résultats de simulation pour une charge constante R=3ohm et « fc = fr » sont donnés dans
les figures suivantes :
59
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
120
Vh
Uc
100
Tension du hacheur (V)
80
60
40
20
0
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
Temps(sec)
3000
Pref
P0
2500
Puissance ref et sortie(Watt)
Uc
2520
Pref 2500 1000.2
2480
2000 2460
2440 1000
2420 999.8
4.8 5 5.2 999.6
-3 999.4
x 10 999.2
1500
4.398 4.4 4.4024.4044.406
-3
P0 x 10
1000
500
0
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
Temps (sec)
Figure IV.6 : Puissance régulée à la sortie de la charge
60
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
150
Courants et tensions de l'onduleur Vond
Iond
100
50
-50
-100
-150
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
Temps(sec)
a)
b)
Figure IV.7: a) Réponses en courants et tensions de l’onduleur et b) Spectre d’harmonique du courant
de la charge Iond pour ƒc =2.9058KHz et Pref=2500 avec un THDi= 13.602 %.
61
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI
IV.8 Conclusion :
62
Conclusion générale 2017/2018
CONCLUSION GENERALE
En fin, ce travail est une continuité des études réalisées sur les systèmes d’alimentation du
chauffage par induction menées par les étudiants de l’université de l’el oued qui se préparent à
changer ses systèmes d’alimentation par des convertisseurs statiques multi enroulements.
Dans ce cadre il nous semble opportun de poursuivre le travail d’investigation, notamment
dans le domaine de la commande du dispositif par des nouvelles approches robustes.
63
Référence bibliographique 2017/2018
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
64
Annexe 2017/2018
ANNEXE
le cahier de charge :
Nous allons faire le dimensionnement des éléments du four ayant les caractéristiques
définies par le cahier des charges suivantes :
Rapport cyclique :
La période de fonctionnement :
65
Annexe 2017/2018
La résistance de charge :
L
L’inductance
Capacité C
MOSFET
Diode
66