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Etude, Conception Et Regulation Par Pi D'Un Four A Induction

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique

Université Echahid Hamma Lakhdar – EL OUED

Faculté des Technologies

Département d'Electrotechnique

Mémoire de fin d'étude présenté en vue de l'obtention du diplôme de

Master en Electrotechnique

Option : Commande Electrique

‫ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ‬

ETUDE, CONCEPTION ET REGULATION PAR PI


D'UN FOUR A INDUCTION
‫ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ‬

Réalisé par :

ALLAG AFIFA

AOUIMEUR MERIEM

Encadreur :

Pr. ALLAG ABDELKARIM

Soutenu en Mai 2018


REMERCIEMENTS
Remerciement 2017/2018

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude et ma reconnaissance envers mon père ALLAG

Abdelkrim, Professeur à l’université d’el oued, Pour la confiance qu’il m’a prodigué, pour ses

encouragement continu, pour le suivi de près mon travail, pour ses conseils judicieux, ses

observations et son assistance pour mener à bien ce travail.

Je tiens à exprimer mes chaleureux remerciements à tous les enseignants à l’Université d’el

oued, pour avoir accepté d'être membre de jury de thèse et qui ont participé à ma formation pendant

le cycle de formation.

Avant de terminer, je voudrais dédier ce travail de recherche à mes parents, à toutes mes

sœurs (Hadjer, Meriem, Noussieba et abrar) et à tous mes frères (Amar et Mohamed Lamin) qui

m’ont apporté soutien et encouragements.


Sommaire 2017/2018

SOMMAIRE

Remerciement

Liste des symboles

Liste des figures

Résumé

Introduction générale ………………………………………..…………………….……..... 01

Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction

I.1. Principe de fonctionnement du chauffage par induction……………………………….04


I.2. Installations de chauffage par induction ……………………………...………...…….. 07
I.2.1. Schéma général ……………………………………………………………………07
I.2.2. Source d’alimentation……………………………………………………………...07
I.2.3. Inducteurs……………………….…………………………………………………08
I.3. Les technologies de fours à induction…………………................................................. 08
I.3.1 Les fours à induction à creuset ……..…………………………………………….. 08
I.3.2 Four à canal………… …..………………………………………………………... 09
I.4 Les convertisseurs statiques pour les systèmes de chauffage par induction.............…... 10
I.4.1 Position du problème ……………...……………………………………………… 10
I.4.2 Les structures de puissance …………………………………...………………….. 11
I.5 Conclusion…………………………………………...………………………………… 13
Sommaire 2017/2018

Chapitre II: Les différentes structures des onduleurs à résonance

II.1 Introduction………………………...…………………………………………………. 14
II.2 Structures de base des onduleurs à résonance………………………………………… 15
II.2.1 Onduleur à résonance série……………...……………………………………….. 16
II.2.2 Onduleur à résonance parallèle………...………………………………………… 17
II.3 Les éléments semi-conducteurs de l’électronique de puissance………………………. 18
II.3.1 Diodes de puissance…………...…………………………………………………. 20
II.3.2 Transistors bipolaires de puissance………...…………………………………….. 21
II.3.3 MOSFET de puissance……………………...……………………………………. 22
II.3.4 IGBT………………………………………..……………………………………. 23
II.4 Propriétés des onduleurs à résonance…………………………………………………. 23
II.4.1 Caractéristiques des onduleurs séries…………………….……………………… 24
II.4.2 Caractéristiques des onduleurs parallèles…………………..……………………. 24
II.4.3 Bilan énergétique…………………………………………..…………………….. 25
II.5 Techniques de réglage de puissance…………………………...……………………… 25
II.5.1 Contrôle à fréquence variable……………………………….…………………… 25
II.5.2 Contrôle à fréquence fixe…………………………………………..…………….. 26
II.6 Commande et régulation……….....……………….…………...……………………… 28
II.6.1 Action sur la tension……………………………….………………...…………… 28
II.6.2 Commande par déphasage……………...…………………………..…………….. 28
II.7 Conclusion………….………………………………………………………………..... 30

Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et stratégies de


commande

III.1 Introduction ……………………………………………………………..…………… 31


III.2 Schéma synoptique complet du système de chauffage par induction ……………….. 31
III.3 Le système de redressement ………………………………………...……………….. 32
III.4 Modélisation filtre …………………………………………………………..……….. 36
III.5 Modélisation du hacheur et de son filtre de sortie…………………………..……….. 36
III.5.1 Principe du l’hacheur série ou dévolte……………………………………..……. 37
III.5.2 Etablissement de la fonction de transfert ………………………………….……. 39
III.6 Modélisation du filtre LfCf ………………………………………..………………… 40
Sommaire 2017/2018

III.6.1 X Choix de l'inductance Lf……………………………………………………… 40


III.6.2 Choix du condensateur Cf ………………………………………………………. 41
III.7 Modélisation de l’onduleur de tension……………………………………………….. 41
III.7.1 Fonctionnement en Commande symétrique…………………...………………... 42
III.7.2 Fonctionnement en commande décalée………………………………….……… 46
III.8 Commande à MLI (Modulation de Largeur d’Impulsion)…………………………… 47
III.9 Modélisation de la charge……………………………………………………….…… 50
III.10 Problème lié aux harmoniques …..…………………………………...…………….. 58
III.10.1 Caractérisation des perturbations harmoniques………….....…………..……… 51
III.10.2 Le taux de distorsion harmoniques ………………………….……………….... 51
III.10.3 Le facteur de puissance…………………………………..………………….…. 52
III.11 Conclusion……………………………………………………………………….….. 52

Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par induction


par régulateur PI

IV.1 Introduction……………………………………………………………………….…. 53
IV.2 Principe de la régulation du système……………………………………………….... 53
IV.3 Expression de la puissance absorbée par la charge………………………………….. 54
IV.4 Schéma électrique équivalent du système en boucle ouverte………………….…….. 54
IV.5 Modèle mathématique du système à réguler ……………………………….…….…. 55
IV.6 Synthèse du régulateur de puissance PI conventionnel…………….………………... 56
IV.7 Résultats de Simulation et discussions………………………………………………..58
IV.9 Conclusion …………………………………………………………………………... 62

Conclusion générale…………………………………………………………………..…. .. 63

Références bibliographiques………………………………………………………….…... 64

Annexe………………………………………………………………………. …………….. 65
Liste des symboles 2017/2018

LISTE DES SYMBOLES


Symboles :

L Inductance [H]
C Capacité [F]
R Resistance [Ω]
w pulsation [rad]
U, E Tension[v]
I Courant [A]
f fréquence [Hz]
P Puissance active [W]
Q Puissance réactive [VAR]
S Puissance apparente [VA]
D Puissance déformante [W]
Fp Facteur de puissance
Z Impédance [Ω]
q Facteur de qualité
Déphasage entre courant et tension [ ]
Coefficient d’amortissement
α Rapport cyclique

Acronymes :

IGBT Insulated Gate Bipolar Transistor


MLI Modulation de Largeur d’Impulsion
MOSFET Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor
THD Taux Harmonique de Distorsion
ZVS Zero Voltage Switching
Liste des tableaux 2017/2018

LISTE DES TABLEAUX

Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction

Tableau I.1 : Profondeur de pénétration…..............................................................................06

Tableau I.2: Choix des composants électronique…….……………………………………...12

Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance

Tableau II.1: Comparaison entre quelques interrupteurs de puissance commandés…..….....19

Tableau II.2: Fonctionnement des interrupteurs électroniques de puissance …………..…..20

Tableau II.3: Comparaison entre les bilans de l’onduleur série et parallèle ……..……..…..24

Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et stratégies de


commande

Tableau III.1: THD de courant pour différentes types de commandes ………..........……...52

Annexe

Tableau A.1 choix des éléments de convertisseur Buck…………………………………….66


Liste des figures 2017/2018

LISTE DES FIGURES

Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction

Figure.I.1. Principe de l'induction.…………………..………………………………………..04


Figure.I.2. Représentation de la profondeur de pénétration.……..…………….....……..........05

Figure.I.3. Schéma général d’une installation de chauffage par induction……….………..…07

Figure.I.4. fours à induction à creuset…………................................................…………..….08


Figure.I.5. fours à induction à canal ……………………………….………......…………..…09
Figure.I.6. Schéma équivalent du système couplé (inducteur + charge) ………………….....10
Figure.I.7. Circuits résonants (série / parallèle)…....................................................................11

Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance

Figure.II.1. Onduleurs en pont à résonance…………………………………………………..16


Figure.II.2. Dispositifs semi-conducteurs de puissance…………………………………..…..19

Figure.II.3. Symboles de la diode ……………………….….........…………………………..20


Figure.II.4. Image d’une diode réelle ……………………………..…………………………20
Figure.II.5. Fonctionnement idéal de la diode …………………………….…………………21

Figure.II.6. Symboles et sens conventionnels positifs………………………………….……22


Figure.II.7. Image d’un transistor réel …………….…...............…………………………....22
Figure.II.8. Représentation symbolique et notation pour le MOSFET à canal N....................22
Figure.II.9. Image d’un MOSFET réel.....................................................................................22
Figure.II.10. Symbole de L’IGBT…………………………………….….....………..………23
Figure.II.11. Image d’un IGBT réel……….……………………….……………….………...23
Figure.II.12. Schéma équivalent de l’impédance…..………………..……………..…….…...27

Figure.II.13. Formes d'ondes de la tension et du courant commandé par déphasage……...…29


Liste des figures 2017/2018

Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et stratégies de


commande

Figure.III.1. Le schéma du Four composé de quatre parties essentielles………...........……...31


Figure.III.2. Schéma électrique du redresseur triphasé……........... …...……………………..32
Figure.III.3. schéma de simulation du redresseur triphasé……................................................33
Figure.III.4. Formes de la tension redressée sans filtrage........................................................35
Figure.III.5. Formes d’ondes avec filtrage...…………………………………………..……..35
Figure.III.6. REPRESENTATION D'UN FILTRE "LC"….……..…………………….………..…..36
Figure.III.7. Schéma de simulation d'un hacheur série avec redresseur triphasé.......……......37
Figure.III.8. schéma du hacheur série.…………...……..……………………………….……37
Figure.III.9- a) Mode alimentation.……………………..……………..………..……………38
Figure.III.9- b) Mode de roue libre.……………...……..……………….……………………38
Figure.III.10. Chronogramme de conduction .………………………….….…………………39
Figure.III.11. schéma de principe de l'onduleur monophasé………………...……….…...….41
Figure.III.12. Schéma de simulation équivalent d'un onduleur monophasé.……………..…..41
Figure.III.13. Structure sous MATLAB «SIMULINK» de l'onduleur à résonance série….…43
Figure.III.14. Commande symétrique…………….……………..……………………………44
Figure.III.15. Formes d'ondes de tension (V) et du courant de charge (ƒc=ƒr= 2905.88Hz)...45
Figure.III.16. Spectre d'harmonique du courant de la charge pour (ƒc=ƒr= 2905.88Hz) et
Thd= 7.700 %.………………………………………………………………………………..45
Figure.III.17. Formes d'ondes de tension (V) et du courant d'charge en commande décalée
pour (ƒc=ƒr =2805.88Hz).……………...………...…………………………………………..46

Figure.III.18. Spectre d'harmonique du courant de la charge pour (ƒc=ƒr=2905.88Hz)


THD= 4.4321%…………….……………………………………….………………………...46

Figure.III.19. schéma de principe de la commande MLI.……………………...……....……..47

Figure.III.20. Schéma générale de simulation de la commande MLI, décalé et symétrique....48

Figure.III.21. Résultats de simulation de la commande symétrique.…………………..……..48


Figure.III.22. Les formes d'ondes de tension et du courant de la (commande MLI)……...49
Figure.III.23. Spectre d'harmonique du courant de la charge pour (ƒc = ƒr=918.88Hz) et
Thd=0.0702 %.………..………………….……………….......................................................49
Figure.III.29. L’ensemble inducteur et charge du four électrique……………………...……..50
Liste des figures 2017/2018

Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par induction


par régulateur PI

Figure.IV.1. Schéma électrique équivalent du système sans régulation.………...…..…….…54


Figure.IV.2. Schémas générale d’asservissement de la puissance..………...…………….......56
Figure.IV.3. Schéma d'un système asservi du second ordre régulé par un PI.…………....….57
Figure.IV.4. a)Schéma de simulation du four avec régulation et filtrage de la puissance
et b) Régulateur PI..……….……………….……………………………………………...….59
Figure.IV.5. Tension à la sortie de l’hacheur en boucle fermée (après la régulation)..………60
Figure.IV.6. Puissance régulée à la sortie de la charge..……….……...…………….…….….60
Figure.IV.7.a) Réponses en courants et tensions de l’onduleur et b) Spectre d’harmonique du
courant de la charge Iond pour ƒc =2.9058KHz et Pref=2500 avec un THDi= 13.602 %..…61
Résumé 2017/2018

Résumé
Le travail de recherche présenté dans ce mémoire concerne la modélisation mathématique et
la simulation de dispositif d’alimentation des systèmes du chauffage par induction. Il présente
aussi les différentes stratégies de commande et le comportement de la charge dans les
différentes modes. Le contrôle global du système est abordé par l’utilisation de régulation, à
savoir le régulateur classique PI proportionnel intégral en comparant les performances et sa
robustesse.

Mots-clés :
Chauffage par induction, alimentation de puissance, convertisseurs statiques résonants,
interrupteurs statiques, régulateur classique PI.

‫ملخص‬

‫يتناول البحث المقدم في هذه الرسالة النمذجة الرياضية ومحاكاة أجهزة العرض ألنظمة التدفئة بالتحريض‬
‫ يتم التعامل مع‬.‫ كما يقدم استراتيجيات التحكم المختلفة وسلوك الحمل في أوضاع مختلفة‬.‫المغناطيسي‬
‫ من خالل‬PI ‫ وهي وحدة تحكم التكامل النسبي‬،‫السيطرة الشاملة على النظام من خالل استخدام التعديل‬
.‫مقارنة األداء وصالبته‬

‫الكلمات المفتاحية‬
.‫ معدل كالسيكي‬,‫ قواطع ساكنة‬,‫ محوالت ساكنة رنانة‬,‫ امدادات الطاقة‬,‫التسخين بالتحريض المغناطيسي‬
Introduction générale 2017/2018

INTRODUCTION GENERALE

La méthode de chauffage par induction est largement utilisée dans de nombreux procédés
technologiques comme la fusion, le formage à chaud, le durcissement de surface, le recuit, etc.
Elle est extrêmement efficace en raison de son transfert d'énergie sans contact, ses densités de
puissance illimitée et son champ de température contrôlé dans la pièce. Cependant, un
potentiel élevé de chauffage par induction peut être entièrement réalisée sur la base de la
simulation numérique seulement. Tout procédé technologique utilisant la méthode de
chauffage par induction est multi physique. Le chauffage par induction intègre les physiques
électromagnétique et thermique qui sont fortement couplées à cause de propriétés dépendantes
de la température de la matière de pièce à traiter. Grâce aux recherches des dernières
décennies, de nombreux procédés industriels nécessitant des opérations de chauffage, font
appel à des dispositifs de chauffage par induction.
Les applications sont très nombreuses, particulièrement dans le domaine de la métallurgie, les
traitements des métaux, la sidérurgie et la fabrication mécanique. Les puissances mises en jeu
vont de quelques watts à quelques centaines de kW. La fréquence de fonctionnement, qui est
déterminée selon la forme du produit, le traitement désiré et la nature du matériau, peut
atteindre des centaines de kHz [1]. Les procédés de chauffage par induction intéressent toute
la chaîne industrielle, de la transformation de matière première aux produits finis [2].
Avant le développement des convertisseurs statique à grade puissance et fréquence variable, il
y a quelques dizaines d'années on utilisait, dans les applications du chauffage par induction,
soit des convertisseurs rotatifs, ou groupes tournants. Ces convertisseurs peuvent fonctionner
à des puissances élevées, ils sont robustes et fiables. Cependant, le chauffage est lent et la
puissance volumique injectée est faible.
Dans la plupart des cas, il faut avoir recours à des fréquences élevées pour améliorer les
performances du système. Pour assurer un chauffage inductif précis, il est nécessaire de
pouvoir régler la puissance de préférence en charge et de façon rapide et continue. Différents
moyens peuvent être utilisés et le réglage par action sur la tension est très répandu. Dans ce
dernier mode, pour varier la tension d'alimentation, on utilise des gradateurs à thyristors [3].
Ils présentent toutefois trois inconvénients importants.
* Une ondulation du signal de sortie élevée ce qui nécessite l'emploi d'un filtre ;
* Le facteur de puissance est bas à faible puissance ;
* Le courant absorbé par le réseau contient beaucoup d'harmoniques.

1
Introduction générale 2017/2018

Les convertisseurs à résonance, de type onduleur, présentent une très bonne solution. Ce sont
des circuits électroniques à circuit oscillant série ou parallèle dans lesquels la résonance est
exploitée pour minimiser les contraintes électriques et thermiques sur les interrupteurs, réduire
les harmoniques et diminuer les pertes de commutation. L'application du principe de la
résonance a permis la réalisation des alimentations à hautes performances dans plusieurs
domaines. Le fonctionnement à moyenne et à haute fréquence est devenu facile grâce à la
commutation douce des interrupteurs. Pour ces raisons les convertisseurs à résonance ont pris
une importance remarquable par rapport aux convertisseurs classiques à découpage dans
plusieurs applications industrielles. Ces convertisseurs ont des structures complexes et leur
mise en application nécessite une connaissance parfaite de la structure et du mécanisme de
commutation des interrupteurs.
Différentes lois de commande ont été utilisées, dans le cas des topologies à résonance, pour
contrôler l'écoulement de la puissance entre la source d'entrée et la charge.
Parmi ces méthodes, le principal est la commande par régulateur PI.
Dans le domaine du chauffage par induction, les onduleurs de puissance à base de Thyristor
MOSFET, IGBT, sont très utilisés. Beaucoup d’attention a été accordée au développement
des onduleurs capables de produire de grandes puissances aux charges thermiques d’induction
fonctionnant entre 10 et 200 KHz [4].
Pour arriver à concevoir les systèmes avec les propriétés voulues, il fallait prendre en compte
les caractéristiques de la charge et le fonctionnement des interrupteurs. Des circuits permettant
de faire la commutation naturelle de blocage et profitant de la nature inductive de la charge
ont ainsi été conçus. Les alimentations à résonance sont nées en profitant de ces
caractéristiques et en ajoutant un condensateur à la charge. Celui-ci permettait d'obtenir un
circuit résonant dont la fréquence propre était celle de la fréquence de traitement thermique
désirée [5].
Cependant, la mise au point d’installations de chauffage par induction n’est pas chose aisée.
Les inducteurs sont encore bien souvent dimensionnés de façon empirique, sur la base de
l’expérience acquise par le constructeur, et le profil de puissance à injecter dans la pièce,
obtenu par essais successifs. Les campagnes d’essais sont cependant longues et coûteuses [2].
Le présent travail consiste à étudier l’alimentation des systèmes de chauffage
Le présent travail consiste à étudier l’alimentation des systèmes de chauffage par induction
par convertisseurs à résonance, Pour ce faire on a adopté un plan de travail constitué de quatre
chapitres organisés comme suit :

2
Introduction générale 2017/2018

Dans le premier chapitre, nous présentons les travaux parmi les plus récents concernant les
systèmes d’alimentation du chauffage par induction, ensuite l’étude des phénomènes
accompagnant la phase de fonctionnement. Ces travaux sont en grande partie basés sur l’étude
des systèmes avec convertisseur statique à résonance. Ainsi le principe de fonctionnement de
l’induction, ses propriétés, les différentes applications industrielles, les structures de puissance
et les convertisseurs statiques utilisés pour l’alimentation de ces dernières sont présentés dans
ce chapitre.
Le deuxième chapitre présente d’une manière succincte l’analyse des convertisseurs à
résonance pour différentes montages : « séries, parallèles, injection de courant », leurs
propriétés et applications, ainsi que les éléments semi-conducteurs utilisés et les différentes
techniques de réglage de puissance.
Le troisième chapitre est entièrement consacré à l’étude de la modélisation des différentes
parties du système d’alimentation du chauffage par induction, qui se compose de quatre blocs
essentiels :
* Un convertisseur AC/DC « Redresseur » suivi d’une capacité de filtrage ;
* Un convertisseur DC/DC « Hacheur » et son filtre de sortie ;
* Un onduleur est monté en pont monophasé fonctionnant à la fréquence désirée pour
alimenter l'inducteur.
*Et enfin le modèle de la charge qui est déterminée numériquement.
On présente aussi les différentes stratégies de commande et le comportement de la charge vis
à au mode de commande adoptée.
La charge est constituée de l'inducteur et la pièce à chauffer, assimilée à une branche RL, à
laquelle on rajoute une capacité de façon à former un circuit oscillant.
Dans le quatrième et dernier chapitre, nous mettons en application le contrôle globale du
système par deux régulations différentes à savoir le régulateur classique PI « proportionnel
intégral ».
.
En dernier lieu, nous terminons par une conclusion générale qui résume l’ensemble des
résultats obtenus, des recommandations et des suggestions sur les travaux futurs dans ce
domaine de recherche.

3
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

Chapitre I

Objectives et principe du chauffage par induction

I.1. Principe de fonctionnement du chauffage par induction :

Tout matériau conducteur d'électricité placé dans un champ magnétique variable est le siège
de courants induits appelés courant de Foucault qui dissipent de la chaleur par effet Joule à
l'intérieur de ce même matériau. Ce phénomène est illustré sur la Figure.I.1 [4].

Figure 1.1 : Principe de l'induction. [4]

En effet, un inducteur, parcouru par un courant alternatif, crée un champ magnétique dans
l'espace environnant, variant à la même fréquence que le courant d’alimentation. Ce champ
pénètre plus ou moins profondément dans le matériau placé à proximité de l'inducteur selon la
fréquence et les propriétés magnétiques du matériau. D'après la loi de Lenz, Les variations du
champ magnétique a l'intérieur de la pièce créent des courants de Foucault dont la direction et
le sens s'opposent à la cause qui leur a donné naissance « c'est-à dire le courant circulant dans
l'inducteur ». La zone du matériau parcourue par les courants de Foucault chauffe par effet
Joule . La chauffe est plus ou moins forte et dépend des propriétés électriques et magnétiques
du matériau, ainsi que de l'intensité des champs magnétiques en jeu. Les zones adjacentes à
celle chauffée par les courants sont chauffées par conduction thermique selon les propriétés
thermiques du matériau.

La zone soumise à l'effet Joule est concentrée sur une fine couche superficielle, car la
densité des courants induits décroit de manière quasi-exponentielle vers le centre de la pièce.
Ce phénomène est appelé« effet de peau » et est caractérisé par la profondeur de pénétration δ

4
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

(Figure.1.2), qui est définie comme étant la profondeur où 86% de la puissance transmise est
concentrée ou encore 63% de la densité des courants induits. La profondeur de pénétration est
exprimée sous la forme suivante [2]

: La profondeur de pénétration (m),

: La conductivité électrique du matériau (Ω .m-1),

: La perméabilité magnétique relative du matériau,

: La fréquence (Hz).

Figure 1.2 : Représentation de la profondeur de pénétration [4].

Il apparaît que la profondeur de pénétration dépend à la fois des caractéristiques du matériau à


chauffer (ρ, μr), et de la fréquence du courant alternatif le parcourant. La fréquence est donc
un levier de contrôle de la profondeur de pénétration.

Le tableau-1 suivant regroupe des ordres de grandeur de en fonction de plusieurs matériaux


pour différentes fréquences.

5
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

δ en [mm] Acier Acier Cuivre Cuivre Graphite


20°C 20°C 20°C 900°C 20°C
ρ[μ.Ω.m] → 0,16 0,16 0,017 0,086 10
μr[ - ]→ 40 100 1 1 1
Fréquence ↓

50 Hz 4,5 2,85 9,31 20,87 225,08

100Hz 3,18 2,01 6,58 14,76 159,15

1 KHz 1,01 0,64 2,08 4,67 50,33

10 KHz 0,32 0,2 0,66 1,48 15,92

100 KHz 0,1 0,06 0,21 0,47 5,03

1 MHz 0,03 0,02 0,07 0,15 1,59

Tableau I.1 : Profondeur de pénétration [4]

D’après la formule (I.1) ci-dessus, il apparait que la profondeur de pénétration est inversement
proportionnelle à la racine carré de la perméabilité magnétique μr. Pour des matériaux non
magnétiques tels que le cuivre ou l’aluminium, le coefficient de perméabilité magnétique μr =
1, alors que les matériaux ferromagnétiques (tels que le fer et de nombreux types d’acier) ont,
au contraire, un coefficient de perméabilité beaucoup plus élevé. Ces matériaux présentent
donc des profondeurs de pénétration beaucoup moins importantes pour la même fréquence
d’alimentation.

La perméabilité magnétique des matériaux ferromagnétiques dépend fortement de la nature du


matériau et des conditions imposées (température, intensité du champ magnétique, saturation).
Au-delà de la température de Curie, la perméabilité chute brutalement à μr=1, ce qui engendre
une hausse rapide de la profondeur de pénétration.

6
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

I.2. Installations de chauffage par induction

I.2.1. Schéma général :

Le chauffage par induction est une technique bien connue à produire très hautes température
pour des applications telles que fusion d’acier, la soudure et durcissement extérieur. Dans
chaque application la fréquence appropriée doit être employée selon le morceau de travail et
la condition de la géométrie et de profondeur de peau [2]. La figure I.3 montre le schéma de
principe d’une installation de chauffage par induction. On trouve, à partir du réseau électrique
(50 Hz), un convertisseur permettant de créer les courants électriques à la fréquence souhaitée,
un adaptateur nécessaire à l’ajustement des tensions, un inducteur générant le champ
électromagnétique dans lequel est placée la charge à chauffer [5].

Figure I.3: Schéma général d’une installation de chauffage par induction [6]

I.3.2. Source d’alimentation :

L’alimentation électrique peut être de différente nature selon la fréquence d’alimentation de


l’installation [8].

Quelques ordres de grandeur sur le chauffage par induction permettent de mieux cerner ses
spécificités.

Pour les installations à 50Hz

La charge est directement connectée au transformateur. Le transformateur peut être régulé


pour ajuster le courant à l’impédance de la charge [8].

Convertisseur de fréquence à thyristors :

• Rendement: 90-97%

• Plage de fréquence : 100Hz-10kHz

7
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

• Plage de puissance : jusqu’à 10MW

Convertisseur de fréquence à transistors :

• Rendement: 75-90%

• Plage de fréquence : jusqu’à 500kHz

• Plage de puissance : jusqu’à 500kW

I.3.3. Inducteurs :

Pour la plupart des applications, l’inducteur est un tube en cuivre creux se présentant comme
un enroulement adapté à la géométrie de l’objet à chauffer. L’inducteur est le plus souvent en
cuivre, afin de limiter les pertes électriques, et refroidi par eau, dans la plupart des cas [8].

I.4. Les technologies de fours à induction

I.4.1. Les fours à induction à creuset :

Les fours à induction à creuset se composent essentiellement d'une bobine inductrice


entourant un creuset dans lequel se trouve la masse métallique à fondre [10].

Figure I.4 : Fours à induction à creuset [10].

1. Les fours sont dotés d'un dispositif permettant le basculement du creuset à l'aide de vérins
hydrauliques.

8
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

2. L'inducteur est façonné en hélice à spires non jointives et isolées électriquement les unes
des autres et refroidi par circulation d'eau de refroidissement.

3. Pour réduire les fuites magnétiques, on dispose à l'extérieur de la bobine des tôles
feuilletées au silicium.

4. Les fréquences les plus souvent utilisées varient entre 100 et 1000 Hz

5. L'interaction du champ magnétique et des courants électriques crée des forces qui s'exercent
de l’extérieur vers l'intérieur du creuset. Il en résulte une tendance à la striction se traduisant
par une surélévation du bain autour de l'axe vertical du creuset.

I.4.2. Four à canal :

Dans le cas d'un four à canal le réservoir est en communication avec un canal dont les deux
extrémités débouchent dans le réservoir. La bobine d'induction est entourée par le canal de
communication. Du point de vue électrique, le four à canal est équivalent à un transformateur
avec circuit magnétique fermée, dont le canal constituerait le secondaire [10].

Figure I.5: Fours à induction à canal [10].

Le métal s'échauffe dans le canal par effet Joule, sous l'action des courants induits. La
circulation du métal dans le canal s'effectue par effet de thermosiphon et par effet
électromagnétique. Cette migration du métal entre le canal et le creuset crée un léger brassage
(beaucoup plus faible que dans le cas des fours à creuset). Pour mettre en fonctionnement le
«four à canal», on doit d'abord remplir le four avec du métal liquide puis mettre les inducteurs
sous tension [10].

9
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

Intérêt :

Les fours à canal permettent la production d'un métal de haute qualité, et l'élaboration
d'alliages de bonne homogénéité, grâce à la température uniforme dans le four et au léger
brassage.

I.5. Les convertisseurs statiques pour les systèmes de chauffage par induction :

I.5.1. Position du problème :

L’objectif principal d’un générateur à induction, est de produire un courant alternatif à


fréquence élevée à travers un inducteur. Ce dernier va alors produire, à partir de ce courant, un
champ magnétique qui sera l’origine de courants de Foucault qui se développeront au sein de
l’induit [7].

Le système magnétique est donc généralement constitué d’un bobinage, de taille et de forme
adaptée à la pièce à chauffer et de la charge où se développent les pertes. Ce système peut être
considéré comme un transformateur, le primaire étant l’inducteur, le secondaire étant l’induit.
L’impédance offerte au générateur par l’inducteur sera donc essentiellement inductive et
fortement dépendante de la charge. En effet, si on considère le schéma équivalent d’un
système couplé figure.30 [7].

K : Coefficient de couplage

m : Rapport du nombre de spires

A vide nous retrouvons l’inductance propre de l’inducteur, alors qu’en charge, l’induit apporte
une résistance représentative de la puissance et fait chuter l’inductance totale (l <L).

Figure I.6 : Schéma équivalent du système couplé (inducteur + charge).


10
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

La valeur de l’inductance L dépend du couplage mais aussi des paramètres magnétiques de


l’induit (ex : passage du point de curie).

Ainsi plus la fréquence d’alimentation (f) augmente, plus les courants induits se concentrent
en surface. Sachant que, pour obtenir un bon rendement énergétique, l’épaisseur du métal, doit
être au moins supérieure à trois fois la profondeur de pénétration, on constate que le choix des
fréquences est imposé par le métal (résistivité et perméabilité magnétique), les dimensions des
pièces à chauffer et les températures de chauffage ciblées. En pratique, on trouve des abaques
donnant la valeur de la profondeur de pénétration du courant en fonction de la fréquence pour
divers matériaux et différentes températures [12].

Il y a donc un compromis à trouver entre la puissance et la pénétration en fonction du


matériau et du type de traitement à effectuer. Le concepteur du générateur à induction se
trouve alors confronté à :

- une charge qui est inductive avec un faible facteur de puissance, et dont les éléments sont
susceptibles de varier de façons importantes avec la température.

- La plage des fréquences utilisées qui s’étend généralement entre quelques dizaines de Hz et
plusieurs centaines de kHz pour des gammes de puissances importantes (du kW à quelques
centaines de kW). Les semi-conducteurs de puissance sont à l’ origine de la limite supérieure
de fréquence, suivant la technologie du composant et la puissance demandée.

I.5.2. Les structures de puissance :

En vue d’améliorer les dispositifs, on cherchera à compenser la nature inductive de la charge


par l’ajout d’un condensateur, placé soit en parallèle soit en série la figure I.7 [13].

Figure I.7 : Circuits résonants (série / parallèle).

11
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

Le circuit résonant série se comportera en dynamique, comme une source de courant


(inductance placée en série) alors que le circuit résonant parallèle se comportera comme une
source de tension [7].

La structure de conversion (continu/alternatif) la plus utilisée est l’onduleur en pont. Dans le


cas d’une conversion directe, il s’agira d’associer une source à une charge de natures
différentes. Soit fr la fréquence de la charge résonante (R, L, C). Le choix de la structure est
fonction des éléments imposés par le cahier des charges :

- Le type de charge (valeurs de R et L) ;

- La fréquence nécessaire ;

En pratique, il existe plusieurs configurations de convertisseurs statiques pour réaliser cette


alimentation. Le tableau N°2 ci-dessous donne des choix des composants électroniques de la
famille des thyristors adaptés aux deux structures série et parallèles [13]:

Type d’onduleur La position de La position du courant / Choix du composant


f/fr la tension V
Onduleur de f <fr I en avance de phase /V Thyristor + diode
tension f >fr I en arrière de phase /V antiparallèle
Thyristor - dual
Commutateur de f <fr I en arrière de phase /V Thyristor
courant f >fr I en avance de phase/V Thyristor – dual+
diode série
Tableau I.2: Choix des composants électronique [9].

Ainsi, le Thyristor, composant bidirectionnel en tension et commandable à l’amorçage permet


la réalisation de commutateur de courant en commutation naturelle (f >fr). Sa principale limite
est sa rapidité puisque son temps de recouvrement inverse (tq) interdit les fréquences élevées
(f <10 kHz), mais ce composant reste très utilisé pour les puissances élevées.

Les composants commandables au blocage ont permis la synthèse de nouvelles fonctions


interrupteurs et l’essor de nouvelles structures de conversion.

12
Chapitre I: Objectives et principe du chauffage par induction 2017/2018

I.6. Conclusion :

Dans ce premier chapitre, nous avons fait le point sur le chauffage par induction, ses
propriétés ainsi que ses caractéristiques. Les structures des générateurs et les applications
actuelles. Le choix de la fréquence de fonctionnement du générateur est imposé par la nature
du matériau, les dimensions des pièces à chauffer et les températures de chauffage. Cela se
traduit par un compromis à trouver entre la puissance à injecter et sa pénétration « profondeur
de peau ». Les convertisseurs statiques de puissance restent à l’origine de la limitation
supérieure des fréquences suivant la technologie des interrupteurs utilisés et la puissance
demandée.

13
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

Chapitre II

Structures de base des onduleurs à résonance

II.1 Introduction :
Le chauffage par induction est une technique bien connue pour produire de très hautes
températures pour des applications telles que la fonte d'acier, le brasage et le durcissement de
surface. Pour chaque application la fréquence doit être utilisée en fonction de la pièce à usiner,
et les autres traitements la géométrie et de la profondeur de peau [5, 11]. Cette technique
nécessite une alimentation par des courants à haute fréquence capable d’induire des courants
de Foucault à la profondeur convenable dans la pièce à usiner et provoquent l'effet de
chauffage [5]. Un grand nombre des topologies ont été développée, dans ce domaine entre les
onduleurs de courant et onduleurs alimentés en tension sont les plus couramment utilisés [8].
L’une des principales tendances de la conversion d’énergie en ce moment est l’accroissement
des fréquences de commutation. Lorsque l’on souscrit à cette tendance, en utilisant les
convertisseurs à commutation commandée, on se heurte rapidement, entre autre problèmes, à
la fréquence de fonctionnement qui se traduisent par accroissement des pertes par
commutation dans les interrupteurs et donc à leur fatigue. Une première solution consiste à
doter ces interrupteurs de circuits d’aide à la commutation (CALC), tout en conservant le
principe des structures précédentes. Une deuxième solution réside dans la définition de
convertisseurs dans lesquels les interrupteurs sont naturellement soumis à un régime de
commutation à faibles pertes, conçus sous le total de convertisseurs à commutation douce.
On peut considérer que les alimentations à résonance sont apparues avec le développement
des convertisseurs statiques destinés au chauffage par induction. Où il était intéressant
d’exploiter la nature inductive de la charge que constitue un inducteur. En associant à cet
inducteur un condensateur convenablement choisi, il était possible de réaliser un circuit
résonant dont la fréquence propre correspond à la fréquence du traitement thermique que l’on
désire obtenir. Rappelons que l’atout essentiel de ces dispositifs de conversion est la
commutation naturelle qui va permettre de résoudre élégamment pour les problèmes posés par
commutation forcé des interrupteurs.
Il nous faut maintenant préciser que la commutation naturelle peut prendre différentes formes
dans les convertisseurs que l’on peut classer, en deux familles distinctes [9]:
- Les alimentations à résonance ;
- les alimentations quasi-résonantes.

14
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

II.2. Structures de base des onduleurs à résonance

Les onduleurs de tension ou de courant que nous venons de présenter se comportent comme
des vraies sources de tension ou de courant vis-à-vis de la charge alternative. Ils imposent à
celle-ci :

– La tension ou le courant et la fréquence.

Dans le cas particulier ou la charge est constituée par un circuit oscillant peu amorti, en
asservissant le pilotage des interrupteurs, on peut obtenir un fonctionnement tel que :

– Les commutations soient toujours de même nature, donc que la réalisation des
”interrupteurs” soit facilitée ;

– La grandeur de sortie, courant ou tension, non imposée par la source ait une forme d’onde
très voisine de la sinusoïde.

– La source continue fournit l’énergie nécessaire à l’entretien des oscillations.

– Le circuit de résonance d'un convertisseur résonant comprend un condensateur, une


inductance et une résistance. Deux types de convertisseurs résonnants sont généralement
utilisées : un circuit de résonance série et un circuit résonnant parallèle.

* En 1982, Frank et autres ont d´enveloppé un circuit série résonnant alimenté par l’onduleur
de tension à l’aide des transistors MOSFET comme représenté sur la figure II.1 (a).

* En 1985, Bottari et autres ont présentés un circuit à résonance parallèle alimenté par un
onduleur de courant à l’aide des transistors MOSFET comme représenté sur la figure II.1(b)
[6].

Figure II.1: Onduleurs en pont à résonance.

15
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

Ces deux circuits sont duaux. Le circuit série, excité par une tension sinusoïdale de fréquence
f, va être parcouru par un courant en avance sur cette tension, si f < fr, en retard, si f > fr,
Dans les convertisseurs que nous allons étudier, les grandeurs d’excitation ne sont pas
sinusoïdales.

II.2.1. Onduleur à résonance série

L’onduleur série est un onduleur de tension, dont la charge est constituée par une inductance,
une résistance et une capacité en série, formant un circuit oscillant.

Un tel circuit résonne à la fréquence :

(II.1)

Pour laquelle l'impédance :

(II.2)

se réduit à R.

Le courant est en phase avec la tension du générateur Vs et égal à Vs/R.

La tension aux bornes de l’inducteur est égale à QVs (Q = Lw0) Q : étant le facteur de qualité,
(donc très supérieur à Vs). Un tel montage s’applique naturellement aux cas de faibles
puissances et en haute fréquence, car l’impédance de l’inducteur est alors élevée Lω, ce qui
nécessite une forte tension.

L’onduleur, mettant en œuvre deux cellules de commutation identiques, dans lesquelles les
interrupteurs à trois segments restent à définir plus précisément, appliqué au circuit résonant
RLC série une tension rectangulaire symétrique de valeur ±E. Du fait de la forte sélectivité du
circuit série, le courant I qui circule est quasi-sinusoïdale pour des fréquences proches de la
fréquence de résonance. La puissance est réglée à partir de la tension continue. Le
fondamentale de la tension est parfaitement synchrone avec la tension réel même le passage
par zéro. On retrouve alors les deux cas suivants :

- Si f < fr, le courant est en avance sur la tension, on a affaire à une commutation spontanée de
blocage et amorçage commande ;

16
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

- Si f > fr, le courant est en retard sur la tension, on a affaire à une commutation spontanée
d’amorçage et un blocage commandé. Le contrôle du convertisseur ne peut être effectué que
par l’intermédiaire de la fréquence de commande [6] [5].

II.2.2. Onduleur à résonance parallèle

L’inducteur est ici en parallèle avec le condensateur. La source continue réglable est une
source de courant obtenue comme précédemment mais avec une forte inductance de lissage.
Ce courant circule de façon alternative dans le circuit par ouverture des interrupteurs, selon le
même processus que précédemment. Du fait de la forte sélectivité du circuit parallèle, la
tension qui apparaît aux bornes du circuit est quasi-sinusoïdale.

L’impédance complexe de l’ensemble inducteur-capacité est :

(II.3)

A la résonance, Z est maximale en module.

Un cas simple fréquent en chauffage par induction, est celui où la résistance R de l’inducteur
est faible devant sa réactance Lω. Dans ces conditions, on peut dire que si la condition de
résonance LCω2 = 1 est vérifiée, on a :

(II.4)

L’impédance du circuit est alors réelle Rc. Le courant fournit par le générateur (Is) est
minimal, en phase avec la tension et égal à Vs/Re. Le courant dans l’inducteur I a pour valeur
Q*Is. Il est très important par rapport au courant du générateur [5,6]. L’analyse du
fonctionnement montre que l’influence de la fréquence est tout à fait contraire à celle
observée dans les onduleurs de tension

- Pour f < fr, les signes de la commutation et du courant, dans chaque cellule, sont opposés, ce
qui correspond un blocage commandé des interrupteurs.

- Pour f > fr, les signes de la commutation et du courant sont identiques, ce qui correspond à
un amorçage commandé des interrupteurs. On plus de ces deux types on trouve un autre type
d’onduleurs à résonance dit à injection de courant.

17
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

II.3. Les éléments semi-conducteurs de l’électronique de puissance

Les convertisseurs statiques de puissance sont constitués de composants semi-conducteurs qui


assurent le contrôle des transferts d’énergie. Les progrès réalisés des semi-conducteurs ont
permis de faire évoluer ces structures aussi bien au niveau fréquentiel qu’au niveau de
l’utilisation de la commutation naturelle avec commande au blocage.

Dans cette section on fait un rappel des particularités des interrupteurs les plus utilisés en
électronique de puissance [6]. Une comparaison des MOSFET, IGBT et GTO est présentée
dans le tableau II.1. On expose les caractéristiques en tension et fréquence de ces composants
d'où on peut déduire leur champ d'application. D'autre part, la figure II.2 montre les symboles
et les conditions de conduction pour les dispositifs les plus courants, à noter: la diode, le
thyristor et les différentes variétés de transistors (bipolaires, MOSFET et IGBT).

Il faut aussi tenir en compte qu'en régime statique, les interrupteurs peuvent être dans l'un de
deux états: passant ou bloqué. En outre, la commutation de ceux-ci peut être commandée ou
spontanée. Dans la figure II.3 les flèches en quart de cercle représentent les commutations
commandées. À noter que le cadran gauche est la zone des commutations spontanées et le
droit celle des commutations commandées [5]; le tableau II.1 offre des renseignements
supplémentaires.

Figure II.2 : Dispositifs semi-conducteurs de puissance.

Un bref exposé sur l'origine des semi-conducteurs de puissance est fourni dans les
paragraphes suivants. Les convertisseurs statiques qui sont apparus dans les années cinquante

18
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

avaient pour fonction de remplacer les convertisseurs électromécaniques. Certaines


applications nécessitant de fortes puissances, les premiers composants électroniques de
puissance sont arrivés. Leurs prédécesseurs étaient les redresseurs à vapeur de mercure (ou
ignitrons) qui avaient en principe le même fonctionnement que les thyristors. La plus nouvelle
catégorie de composants est celle à base de carbure de silicium (Sic), qui a commencé à être
utilisée il y a peu d'années. Une autre variante à base de diamant est à l'étude. Les fortes
énergies d'ionisation présentes dans ces circuits permettent de faire le blocage de la tension à
des valeurs élevées et ils sont capables de supporter de hautes températures tout en gardant
leurs caractéristiques électriques [7].

MOSFET IGBT IGBT GTO


1000 V 1400 V 6500 V 6000 V
VCE-sat : 125° C 2.2 V 1.8 V 5.3 V 3V

Fréquence typique 15- 1000 6- 100 KHz 0.8- 1,5 KHz 300- 600 Hz
KHz
Tableau II.1 Comparaison entre quelques interrupteurs de puissance commandés

Diode Thyristor Transistor

Conduction Spontanée Commandée Commandée

Blocage Spontanée Spontanée Spontanée

Tableau II.2 : Fonctionnement des interrupteurs électroniques de puissance.

II.3.1 Diode de puissance :


 Présentation :
La diode de puissance (Figure II.4) est un composant non commandable (ni à la
fermeture ni à l’ouverture). Elle n’est pas réversible en tension et ne supporte qu’une tension
anode-cathode négative ( < 0) à l’état bloqué. Elle n’est pas réversible en courant et ne
supporte qu’un courant dans le sens anode-cathode positif à l’état passant ( > 0).

19
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

Figure II.3 : Symboles de la diode Figure II.4 : Image d’une diode réelle

 Fonctionnement du la diode idéal :


Le fonctionnement de la diode s’opère suivant deux modes Figure II.5 :

 diode passante (ou ON), tension = 0 pour >0


 diode bloquée (ou OFF), courant = 0 pour <0

On dit aussi que la diode a une caractéristique à deux segments.

Figure II.5 Fonctionnement idéal de la diode.

En résumé, une diode se comporte comme un interrupteur parfait dont les commutations sont
exclusivement spontanées :

 il est fermé ON tant que le courant qui le traverse est positif (conventions de la Figure
II.5).
 il est ouvert OFF tant que la tension à ses bornes est négative.

Les premiers composants électroniques de puissance sont apparus en 1956 : les diodes de
puissance au silicium. Elles permettent le passage du courant dans un seul sens, comme les

20
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

clapets de non retour utilisés avec des fluides. Bien que ces dispositifs soient simples et très
utiles, ils présentent quelques désavantages :

• la tension de seuil;

• la résistance dynamique;

• la capacité parasite.

II.3.2. Transistors bipolaires de puissance :

Peu de temps après l'invention des thyristors, les transistors bipolaires de puissance ont été
développés et ils ont permis la conception de convertisseurs électroniques de basse et
moyenne puissance. Dans les années 80 ils ont été énormément utilisés et ils n'ont laissé de la
place aux thyristors que pour des applications à très haute puissance supérieure à 1 MW, ou
des tensions élevées supérieures à 2kV.

Les inconvénients de ces interrupteurs sont qu'ils nécessitent un circuit de commande


compliqué et ont des performances dynamiques médiocres comparés à d'autres dispositifs.
Toutefois ils sont thermiquement plus stables et surtout, du fait de leur commande en courant,
ils sont moins sensibles au bruit électromagnétique [5].

Parmi les deux types, NPN et PNP, le transistor de puissance existe essentiellement dans la
première catégorie (NPN) voir figures II.6 et II.7 [5].

Figure II.6 : Symboles et sens conventionnels positifs [2] Figure II.7 : Image d’un transistor réel

II.3.3. MOSFET de Puissance :

Les transistors MOSFET (Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor) sont surtout
utilisés pour des puissances faibles. Ils sont d'excellents remplaçants pour les transistors
bipolaires du fait qu'ils sont très rapides et leur commande est simple. La principale

21
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

caractéristique est que le blocage et l'amorçage sont commandés par une tension. Les
MOSFET sont limités à des applications nécessitant au maximum quelques centaines de volts.
Certes, ils présentent une résistance à l'état passant non négligeable qui produit des pertes par
conduction. Par contre, ils sont très rapides et sont utilisés dans des convertisseurs à haute
fréquence.

Figure II.8 : Représentation symbolique Figure II.9 : Image d’un MOSFET réel
notation pour le MOSFET à canal N

II.3.4. IGBT :

Une autre vague de dispositifs encore très utilisés est venue en 1983 : il s'agit des IGBT
(Insulated Gate Bipolar Transistor). Ils ont permis au début la manipulation de puissances
moyennes, en remplaçant les transistors Darlington. De nos jours, ces transistors sont aussi
utilisés pour des applications à forte puissance.

Les IGBT’s sont des circuits hybrides, ils combinent les caractéristiques convenables des
MOSFET et des transistors bipolaires. Ils sont donc rapides et faciles à commander, avec une
bonne tenue en tension et une résistance à l'état passant faible. Depuis les années 90, ils sont
très utilisés dans la conception de convertisseurs fonctionnant à des tensions de quelques
centaines de volts à quelques kilovolts et avec des courants allant de quelques dizaines
d'ampères à quelques kilo-ampères [7] [12].

La figure II.10 et II.11 représente un IGBT idéal et réel.

22
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

Figure II.10 : Symbole de L’IGBT Figure II.11 : Image d’un IGBT réel

II.4. Propriétés des onduleurs à résonance

Les Convertisseurs à résonnants trouvent une très large application pour les systèmes de
chauffage par induction, ce qui nécessite des courants de haute fréquence. Les onduleurs de
résonance Série et Parallèle sont les plus utilisés [7]. Les onduleurs à résonance sont des
convertisseurs mettant en œuvre des interrupteurs dont les mécanismes de commutation sont
parfaitement définis. Chacun de ces interrupteurs possède une commutation commandée, c’est
à dire provoquée par le circuit de commande, et une commutation spontanée résultant de
l’action du circuit oscillant sur cet interrupteur. Les conséquences de ce type de
fonctionnement sont multiples. La commutation spontanée, mise en conduction sous tension
nulle ou blocage au zéro du courant, est théoriquement sans perte. En ce qui concerne la
commutation commandée, afin de limiter les contraintes sur les interrupteurs, ces dernières
peuvent être munies de circuits d’aide à la commutation CALC. Si un interrupteur est
commandé à l’amorçage (ex : thyristor), alors le CALC est une inductance placée en série. Cet
interrupteur se bloque alors spontanément au passage par zéro du courant et à cet instant il n’y
a donc pas d’énergie stockée (et donc à dissiper !) dans cette inductance. De même, Si un
interrupteur est commandé au blocage (ex : thyristor dual), alors le CALC est un condensateur
placé en parallèle sur cet interrupteur. Ces CALC sont donc non dissipatifs et peuvent donc
être surdimensionnés [8].

II.4.1 Caractéristiques des onduleurs séries

Le condensateur est placé en série avec la charge qui se présente donc comme une source de
courant instantanée. Les onduleurs à résonance qui alimentent cette charge sont donc de
tension. L’onduleur série nécessite des composants asymétriques en tension et le choix est
actuellement plus vaste. L’analyse des phénomènes de commutation dans un bras d’onduleur

23
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

de tension montre que la commutation à l’amorçage est plus contraignante que la


commutation commandé au blocage, essentiellement à cause des imperfections
technologiques des composantes « courant de recouvrement des diodes, dV/dt... » [8].des
onduleurs.

II.4.2. Caractéristiques des onduleurs parallèles

Le condensateur est placé en parallèle avec la charge qui se présente donc comme une source
de tension instantanée. L’alimentation se fait alors en courant et l’onduleur à résonance
associé est un commutateur de courant. L’onduleur parallèle qui nécessite des composants
symétriques en tension, est traditionnellement du domaine du Thyristor commande à
l’amorçage qui naturellement symétrique en tension et éventuellement, du GTO commande au
blocage. Par les propriétés intrinsèques de ces deux composants, l’onduleur parallèle est limité
en fréquence à quelques kHz et réservé aux applications de forte puissance quelques MW.
Pour les puissances plus faibles quelques dizaines de kW, l’augmentation de la fréquence de
fonctionnement est envisageable en reconstituant la fonction thyristor à l’aide de composants
rapides tels que MOSFET, transistors bipolaires.., placés en série avec une diode. D’autre
part, l’alimentation de l’onduleur parallèle par une source de courant lui confère une sûreté de
fonctionnement remarquable [8].

II.4.3. Bilan énergétique

Voici un tableau qui récapitule les expressions du courant, la tension et la puissance convertie
pour les deux structures série et parallèle.

grandeur bilan pour l’onduleur bilan pour l’onduleur


série parallèle
La tension Ueff= E Ueff =

Le courant I= I=

la puissance convertie P= . P= .

Tableau II.3: Comparaison entre les bilans de l’onduleur série et parallèle.

II.5. Techniques de réglage de puissance :

24
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

Par la suite on va considérer la structure série comme notre application. On rappelle ici les
différentes méthodes de contrôle couramment utilisées dans ces convertisseurs. Enfin On
propose quelques méthodes de réglage de transfert de puissance permettant de fonctionner à
fréquence fixe [8].

II.5.1. Contrôle à fréquence variable :

Les stratégies de commandes du convertisseur à résonance série les plus répandues sont :

* Le contrôle du temps de conduction des diodes de l’onduleur. Cette commande est bien
adaptée lorsque c’est l’amorçage d’un interrupteur qui provoque la commutation de l’onduleur
à Thyristor.

* Le contrôle du temps de conduction des interrupteurs commandés. Cette commande n’est


facilement envisageable que lorsque c’est le blocage d’un interrupteur qui provoque la
commutation de l’onduleur. Cette commande implique donc l’utilisation de composants
blocables.

* La méthode de contrôle « Analog Signal to discrete Time Interval Converter » Les instants
de commutation des interrupteurs de l’onduleur sont déterminés par l’annulation de l’intégrale
de la différence d’une tension proportionnelle au courant dans le circuit oscillant redressé
deux alternances et d’une tension de référence. Il s’agit donc pratiquement d’une commande
qui réalise l’asservissement du courant de sortie à une valeur prédéterminée.

* La commande optimale qui, dans un fonctionnement à une fréquence supérieure (resp.


inférieure) à la fréquence de résonance, consiste à imposer dans le plan de phase les
trajectoires représentatives des séquences de conduction des diodes (resp. des transistors) de
l’onduleur dans le régime permanent que l’on désire atteindre. Cette commande optimale
présente l’intérêt de maitriser parfaitement et à tout instant les amplitudes des courants et des
tensions au sein du circuit oscillant.

* Le contrôle de la fréquence de l’onduleur. La tension est carrée, d’amplitude ±E et dont la


fréquence est imposée par la commande. Contrairement aux quatre méthodes de contrôle
précédemment citées, le contrôle de la fréquence ne nécessite aucun capteur dans le
convertisseur [4].

II.5.2. Contrôle à fréquence fixe :

25
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

Puisque le circuit oscillant LC se comporte comme un filtre sélectif, une étude simplifiée est
développée en ne considérant que les termes fondamentaux, doit permettre de dégager des
résultats d’une précision suffisante, notamment pour des fréquences fc voisines de fr. Les
différentes techniques de contrôle de l’amplitude du courant j apparaissent alors plus
clairement sur la figure II.12 [8].

*Réglage de Z( s) :

La première de ces techniques consiste à faire varier Z(ws) en maintenant V1 constante. Ceci
peut être obtenu de deux façons différentes :

1) Par la variation de ws, c’est à dire par la fréquence variable,

2) Par la variation des paramètres du circuit oscillant LC.

X : Réalisation d’une inductance variable :

Figure II.12 : Schéma équivalent de l’impédance.

Cette inductance variable est habituellement réalisée par une inductance en série avec deux
interrupteurs commandée à l’amorçage et à blocage spontané Thyristor et connectés en
antiparallèle.

X : Réalisation d’un condensateur variable.

a) Un condensateur en antiparallèle avec un interrupteur bidirectionnel en tension et en


courant commandé au blocage,

b) Un redresseur de courant commandé au blocage,

c) Un redresseur de tension commandé au blocage. Seul ce dernier procédé s’applique lorsque


la source alternative est une source de tension.

26
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

* Réglage de l’amplitude de V1 :

Cette technique consiste à faire varier l’amplitude de V1 en maintenant Z(ws) constant. En


doit alors utiliser un convertisseur auxiliaire qui peut être placé en amont de l’onduleur
(réglage de la tension E1 : un redresseur contrôlé ou un hacheur par exemple.

* Réglage par déphasage :

Une solution consiste donc à ne plus considère une seul source de courant telle que celle
représentée à la figure II.7. Mais deux sources identiques et connectées en parallèle, dont le
déphasage relatif est variable et contrôlable entre 0 et π.

II.6. Commande et régulation :


Dans la plupart des cas, les installations de chauffage par induction utilisent un convertisseur
de fréquence. Pour assurer un chauffage inductif précis, il est nécessaire de pouvoir régler la
puissance fournie à la charge de façon rapide et continue. Différentes stratégies peuvent être
adoptées. Elles ont une action sur l'alimentation (courant ou tension), sur l'impédance
équivalente de la charge (sur la fréquence de fonctionnement), ou par une stratégie spécifique
[2].

II.6.1. Action sur la tension :


Sachant que la puissance varie avec le carré de la tension, il est efficace et commode
d'effectuer la régulation de la puissance en variant la tension. Les principaux moyens actuels
pour réaliser une variation de la tension sont les suivants :
~ Autotransformateurs: ils sont utilisés aux faibles fréquences. Ils sont onéreux et
encombrants.
~ Redresseurs à thyristors : l'alimentation des convertisseurs par un redresseur à thyristors est
beaucoup utilisée car les redresseurs apportent une grande souplesse, la régulation de tension
ou courant et la protection rapide. Ils présentent toutefois quelques inconvénients [2] :
o Une ondulation du signal de sortie élevée, ce qui nécessite l'emploi d'un filtre;
o Le courant absorbé par le réseau contient beaucoup d'harmoniques;
o Le facteur de puissance est bas à faible puissance.

27
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

II.6.2. Commande par déphasage


Il a été proposé en 1993 dans la référence [5] ; il s'agit d'une technique de commande d'un
convertisseur à résonance série destiné au chauffage par induction appelée commande par
déphasage.
En se plaçant toujours dans le cas d'une alimentation à partir d'une source de tension continue,
le circuit le plus général permettant de réaliser la conversion continu- alternatif monophasée
est la structure en pont (figure II.2). Le principe de base consiste à déphaser d'un angle a les
signaux de commande des deux bras d’interrupteur de cet onduleur (où 0 < a < ). On
obtient ainsi une onde de sortie dont la valeur moyenne est indépendante de toute fluctuation
de la charge et de l’alimentation. Cette stratégie de commande offre une régulation de la
puissance de façon directe en variant le déphasage entre les interrupteurs TI et T 4.
La figure II.13 présente le principe de fonctionnement des interrupteurs ainsi que la forme
d'onde de la tension et du courant.

Figure II.13 : Formes d'ondes de la tension et du courant commandé par déphasage

Le déphasage entre le fondamental de la tension V et le courant Ich est exprimé par:

= arg (Zin) = arctan q (II.5)

= q= et Z=

Avec

28
Chapitre II: Structures de base des onduleurs à résonance 2017/2018

Zin : Impédance d’entrée ;


: Fréquence de commutation normalisée ;
q : Facteur de qualité de la charge

Le réglage du transfert de la puissance s'effectue par le réglage de largeur de a du palier nul de


la tension.
La puissance normalisée est [5] :

q ( ) ( ) (II.6)

D'après l'expression de la puissance normalisée indiquée dans l'équation (II.6), on trouve que
la régulation de la puissance est assurée par l'asservissement de deux paramètres, d'une part
par le déphasage a entre le fonctionnement des interrupteurs et d'autre part par le déphasage
entre le courant et la tension de la charge<t> . Le problème particulier d'une commande par
déphasage est la réalisation du circuit déphaseur qui devient plus complexe [5]. Par ailleurs,
cette stratégie de commande fonctionne à une fréquence supérieure à la fréquence de
résonance ce qui n'est pas bénéfique pour le facteur de puissance (FP«1).

II.7. Conclusion :
Dans le présent chapitre, nous avons présenté les différents générateurs destinés aux
applications de chauffage par induction. En effet, les convertisseurs statiques sont un bon
moyen à considérer dans les applications à moyenne et haute fréquence.
A cet effet, une étude sur les structures de convertisseurs à résonance monophasés a été
proposée ainsi que leur principe de fonctionnement. Alors, nous avons effectué une analyse et
une étude en régime permanent d'un convertisseur à résonance série dans tous les domaines de
fréquence de fonctionnement (fe < Ffr , fe > fr et fe = fr).

29
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Chapitre III
Modélisation du système de chauffage par induction et stratégies de
commande
III.1. Introduction :
Une modélisation mathématique des dispositifs du chauffage par induction est indispensable
pour élaborer la commande de leurs systèmes d’alimentation. Nous présentons dans ce
chapitre le schéma synoptique complet du système de chauffage par induction qui se compose
de quatre parties essentielles : un redresseur généralement composé d’un pont de diodes
triphasé suivi d'une capacité de filtrage de la tension de sortie. Un hacheur abaisseur dont le
rôle ajuste a la tension d'entrée de l’onduleur et de son filtre de sortie. Cet onduleur est monté
en pont monophasé fonctionnant à la fréquence désirée pour alimenter l'inducteur. Le système
peut travailler, en deux modes, en commutation à fréquence égale à la fréquence de résonance
ZVS « Zero Voltage Switching » de la charge ou en commutation à fréquence différente de la
fréquence de résonance nZVS « no Zero Voltage Switching ».
Plusieurs stratégies de commandes peuvent être appliquées telles que la commande
symétrique, la commande décalée et la commande à MLI. Enfin une modélisation de la charge
qui est constituée de l'inducteur et la pièce à chauffer, assimilée une branche RL, à laquelle on
asservi une capacité de façon à former un circuit oscillant. Un tel dispositif est à générateur
d’une importante pollution harmonique, et on présentera dans ce sens un rappel sur les
harmoniques et l’avantage de l’utilisation des onduleurs à résonance par rapport à cet aspect.

III.2. Schéma synoptique complet du système de chauffage par induction


Le système complet de chauffage par induction est représenté par le schéma synoptique de la
figure suivante :

Figure III.1 : Le schéma du Four composé de quatre parties essentielles.

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Le système Figure III.1 est composé des blocs suivants :


1) un redresseur à pont de diode triphasé « double alternance » suivi d'une capacité C pour
filtrer la tension su sortie.
2) Un convertisseur DC-DC hacheur dévolteur, dont le rôle est d'ajuster la tension d'entrée de
l'onduleur.
3) Un onduleur en pont monophasé fonctionnant à la fréquence désirée pour alimenter
l'inducteur.
4) La charge à laquelle est ajoutée la capacité pour former un circuit résonant.

III.3. Le système de redressement :


Le redressement triphasé peut être réalisé en double alternance par l'utilisation d'un pont de
Graëtz triphasé. Il est constitué de 6 diodes, suivi d’une capacité pour filtrer la tension.

Figure III.2 Schéma électrique du redresseur triphasé.

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Figure III.3 : Schéma de simulation du redresseur triphasé.

Les tensionsV1, V2 et V3 sont des tensions entre phase et neutre (tensions simples) de valeur
efficace Veff.
Les fonctions Max et Min assurent que :
 parmi les diodes D1, D3 et D5, celle qui a la tension sur son anode la plus positive
conduit
 parmi les diodes D2, D4 et D6 celle qui a la tension sur sa cathode la plus négative
conduit
Supposons que nous avons le système triphasé suivant :

(III.1)

Vm = Veff √2.
 Posons T = est la période de ces tensions.

11
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Entre 0 et , la tension V3 est maximale et la tension V2 est minimale. Par conséquent, les

diodes D5 et D6 conduisent donc et la tension Vs de sortie vaut la tension U32 entre les
phases 3 et 2.
Entre et , la tension V1 est maximale et la tension V2 est minimale. Par conséquent, les

diodes D1 et D6 conduisent donc et la tension Vs de sortie vaut la tension U12 entre les
phases 1 et 2.
Entre et , la tension V1 est maximale et la tension V3 est minimale. Par conséquent, les diodes
D1 et D2 conduisent donc et la tension Vs de sortie vaut la tension U13 entre les phases 1 et 3.
*Résumons les valeurs de la tension de sortie en fonction des diodes qui conduisent :
Couple de 1,6 1,2 3,2 3,4 5,4 5,6
diodes
Tension de sortie U12 U13 U23 U21 U31 U32

*Calcul de la valeur moyenne de la tension de sortie :


La tension de sortie est constituée de portions de sinusoïdes de valeur efficace V√3 . La
tension de sortie est périodique de période. Calculons, par exemple, la valeur moyenne
lorsque les diodes D1 et D2 conduisent.
La valeur moyenne de la tension de sortie est alors :

Vs(t) = (t ) = V.2sin( ) (III.2)

Finalement :

< Vs(t) > = Veff (III.3)

Formes d’ondes avec est sans capacité :

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Figure III.4 : Formes de la tension redressée sans filtrage.

Figure III.5 : Formes d’ondes avec filtrage.

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

III.4. Modélisation du filtre


Pour éliminer les hautes fréquences et pour diminuer les ondulations à la sortie du
redresseur nous insérons à l’entrée de l’onduleur un filtre « LC », celui-ci est schématisé dans
La figure III.6

Figure III.6 : Représentation du filtre « LC ».

La fonction de transfert du filtre est donnée par :

III.5. Modélisation du hacheur et de son filtre de sortie


Les hacheurs sont des convertisseurs statiques continu-continu permettant de délivrer une
tension continue réglable à partir d'une source de tension continue constante. Un hacheur
permet de régler le transfert d'énergie d'une source continue vers la charge avec un rendement
élevé.
Selon la structure, il peut être abaisseur ou élévateur de tension, et dans certaines conditions,
renvoyer de l'énergie vers la source d'alimentation [2].
Dans notre cas d'application on doit alimenter l'onduleur de tension avec un hacheur abaisseur
 Le schéma de ce convertisseur statique est donné par la figure III.7.

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Figure III.7 : Schéma de simulation d'un hacheur série avec redresseur triphasé.

Figure III.8 : schéma du hacheur série.

III.5.1. Principe du hacheur série ou dévolteur :


Le fonctionnement est à fréquence de commutation fc = , où T est la période de

commutation du Transistor, 'switch'. Lorsque le MOSFET est en conduction, la diode étant


bloquée et la tension de sortie Vs aux bornes de la diode sera donc égale à la tension
d'entrée .
Le hacheur série présente deux modes de fonctionnement de topologie différentes, illustrées
par les figures (III.9.a) et (III.9.b) :

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

 Lors du premier intervalle de temps [0; αT], le Mosfet est passant et la diode est
bloquée.
Ce qui nous conduit aux équations suivantes :
: tension d'entré
: inductance de filtre
: capacité de filtre
: courant d'entrée
: tension de sortie
: résistance de charge
= .p (p) + (p) (III.6)

(p)= (p)+ (III.7)

 Lors du second intervalle de temps [αT; T], le Mosfet se bloque et la diode devient
passante ce qui correspond à un nouveau circuit :

Figure III.9. a : Mode alimentation.

Figure III.9. b : Mode de roue libre.


Dans ce mode on considère seulement E égale à zéro au niveau de l'équation (III.4). Voici un
schéma représentatif du chronogramme de conduction du hacheur série sur la figure III.10.

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Figure III.10 : Chronogramme de conduction [9].

Le filtre passe-bas ( ) transmet à la charge, la valeur moyenne de la tension de sortie Vs


et en rejette également les harmoniques indésirables de cette tension. Cependant, la tension de
la charge est la superposition de la valeur désirée à des ondulations résiduelles.
La tension de charge est égale à la valeur moyenne de la variable de sortie du hacheur
tension à l'entrée du filtre représenté par l'aire du signal carré obtenu durant un cycle
divisé par la période de commutation. Ceci peut être traduit par la relation [4] :
= dt = dt (III.8)

Où α est le rapport cyclique.

III.5.2. Etablissement de la fonction de transfert :


En supposant que la fréquence de découpage est très grande devant les fréquences
caractéristiques du système et les évolutions de l'entrée, on peut supposer que le
comportement de ce dernier correspond à la moyenne temporelle des deux circuits. La
réponse obtenue est celle que l'on obtient en faisant la moyenne temporelle des deux modes
[4].
Globalement, dans des conditions optimales de fonctionnement, on a :
=α (III.9)
Le système dans ce cas peut être régit par cette équation :
(p) = .p (p) + (p) (III.10)
D'où la réponse :

= = (III.11)

13
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Nous verrons que cette réponse est celle d'un système passe-bas du second ordre de
caractéristiques suivantes :

; (III.12)

III.6. Modélisation du filtre Lf Cf :

La charge est constituée par la résistance R. Les éléments Lf et Cf forment un filtre dont le
but est de limiter l'ondulation résultante du découpage sur la tension et le courant de sortie. Si
ces éléments sont correctement calculés, on peut supposer que et sont constants on néglige
l'ondulation résiduelle [4].

III.6.1. Calcul de l’inductance Lf [8] : Pour calculer l’inductance, Il faut d'abord qu'on
détermine ΔI (ondulation du courant dans l'inductance).
 On dimensionne Lf de manière à avoir <5% de I0.

Donc

Pour assurer la conduction continue il faut:

On constate que l'ondulation de courant sera d'autant plus faible que l'inductance sera
importante, cette inductance est appelée inductance de lissage. De plus, en augmentant la
fréquence de découpage, on diminuera encore l'ondulation. Il faut cependant garder à l'esprit
que les pertes par commutation dans l'interrupteur augmentent avec la fréquence « penser à
adapter le radiateur à la fréquence de hachage... »

34
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

III.6.2. Calcul de C [8] : De la même manière que le calcul de l'inductance L, pour


calculer C on doit d'abord déterminer ΔVc.

D’après l’équation dans [8], on remplace l’expression dans l’équation on trouve :

(III.14)

(III.15)

III.7. Modélisation de l’onduleur de tension :


Un onduleur de tension est un convertisseur DC/AC. Son schéma en pont monophasé :

Figure III.11 : schéma de principe de l'onduleur monophasé.

Figure III.12 : Schéma de simulation équivalent d'un onduleur monophasé.

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Chronogramme de commande « commande symétrique » :


a) charge inductive RL :

Etablissement de la fonction de transfert :


La tension aux bornes de la charge est donc une tension en créneaux.
 Sa valeur efficace U est égale à V.
 Sa fréquence est imposée par le dispositif de commande des interrupteurs.
L'onduleur de tension avec la charge RLC série peuvent être représentés par les équations
suivantes :

Ri + l + =V (III.16)

Avec i= C (III.17)

V est la tension de sortie aux bornes de l'onduleur qui égale à E sur la demi période [0; T /2] et
−E
sur la deuxième demi période [T/2; T], Vc est la tension aux borne du condensateur et I(t) le
courant dans la charge.
-Si on remplace l'expression du courant de charge dans l'équation (III.9) on aura :

LC + RC + =V

i= C (III.18)

-Si on applique la transformée de Laplace on trouve la fonction de transfert suivante qui


représente
le système en boucle ouverte :

= (III.19)

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Cette fonction de transfert représente un système de deuxième ordre dont la forme canonique
est de la forme suivante :
H (P) = (III.20)

 On caractérise souvent le circuit par


 Sa pulsation
 Son coefficient d'amortissement

;α= ; =

III.7.1. Fonctionnement en Commande symétrique


Dans tout ce qui suit, les interrupteurs électroniques bidirectionnels (IGBT de puissance)
sont considérés comme parfaits.
Le schéma de simulation est donné par la figure III.14.

Figure III.13 Structure sous MATLAB «SIMULINK» de l'onduleur à résonance série

31
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

 Les interrupteurs sont commandés par un générateur d'impulsions tel que :

Figure III.14 : Commande symétrique


Les interrupteurs d'une même branche ne peuvent être simultanément fermés ou ouverts. La
commande de ces interrupteurs est telle que le rapport cyclique de la tension aux bornes du
récepteur est en créneaux symétriques rectangulaires de rapport cyclique α = 0.5.
Les paramètres de simulation :
 La tension de la source E = 100V, La résistance R = 3Ω, Inductance L = 0.1mH,
Capacité C = 30μF.
 La fréquence de résonance ƒr = 2905.8Hz, ƒc = fréquence de commande, ƒc1 =
2800Hz,
ƒc2 = 3000Hz.
 Les figures suivantes nous donnent les formes d'ondes tension/courants, la figure
(III.16) pour ƒc = ƒr,
 Les figures (III.15), 17)) pour ƒc1<ƒr, ƒc2 >ƒr respectivement :

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

100
courants e tensions onduleurs

50

-50

-100
5 5.2 5.4 5.6 5.8 6 6.2 6.4 6.6 6.8
temps (sec) x 10
-3

Figure III.15 : Formes d'ondes de tension (V) et du courant de charge (ƒc=ƒr= 2905.88Hz)

Figure III.16 : Spectre d'harmonique du courant de la charge pour (ƒc=ƒr= 2905.88Hz) et Thd=
7.700 %.
* D'après les résultats obtenus pour la commande symétrique du l'onduleur à résonance, on
trouve si on éloigne de la fréquence de résonance, le taux d'extorsion d'harmonique
augmente.

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

III.7.2. Fonctionnement en commande décalée :


Le schéma de simulation est celui de la commande précédente, seulement pour la commande
décalée α va prendre des intervalles de temps tel que
De 0 à t1 : Ucharge = 0*
De t1 à T=2 : Ucharge = E c'est les interrupteurs et qui conduisent*
De T=2 à T=2 + : Ucharge = 0*
De T=2 + à T : Ucharge = -E c'est les interrupteurs et qui conduisent*
*Voici les formes d'ondes de tension et courant correspondant à ce type de commande :
L'idéal serait d'obtenir une tension de sortie (U) de forme sinusoïdale.
*Voici les formes d'ondes tension et courants correspondant à ce type de commande

100

50
courants et tensions

-50

-100
6.2 6.4 6.6 6.8 7 7.2 7.4 7.6 7.8
temps(sec) -3
x 10
Figure III.17 Formes d'ondes de tension (V) et du courant d'charge en commande décalée pour
(ƒc=ƒr =2805.88Hz)

Figure III.18 : Spectre d'harmonique du courant de la charge pour (ƒc = ƒr=2905.88Hz)


THD= 4.4321 %.

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

La commande décalée fournit un signal plus proche de la forme sinusoïdale que la


commande précédente.
III.8. Commande à MLI (Modulation de Largeur d’Impulsion) :
La plus simple et la plus connue des modulations de largeur d'impulsion est sans doute la
MLI. Cette technique de commande met en œuvre d'abord un régulateur qui détermine la
tension de référence de l'onduleur‘modulatrice’ à partir de l'écart entre la grandeur mesurée
et la grandeur de référence .Ce dernier est ensuite comparé à un signal triangulaire «
porteuse à fréquence élevés fixant la fréquence de commutation ». La sortie du comparateur
fournit l’ordre de commande des interrupteurs. Le schéma de principe est donné par la
Figure III.19, et la Figure III.20 montre le schéma de simulation sur MATLAB

Figure III.19 : schéma de principe de la commande MLI.

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

Figure III.20 : Schéma générale de simulation de la commande MLI, décalé et symétrique.

800
10 200 Vh
6000 Vdc
0 Ih
-10
Courants et tensions

400 1 1.5 2 2.5 Vond


-200 Iond
-3 Vdc
x 10 0.0342 0.0344 0.0346 0.0348 0.035
200

0 zoom

-200

-400
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05
temps(sec)

Figure III.21 : Résultats de simulation de la commande symétrique.

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

100
courants et tensions MLI

50

-50

-100
8.1 8.2 8.3 8.4 8.5 8.6 8.7 8.8 8.9 9
temps(sec) -3
x 10
Figure III.22 : Les formes d'ondes de tension et du courant de la (commande MLI)

Figure III.23 : Spectre d'harmonique du courant de la charge pour (ƒc = ƒr=918.88Hz) et


Thd=0.0702 %.

La commande MLI aussi fournit un signal plus proche de la forme sinusoïdale grâce à
l'élimination d'harmonique de basse fréquence, la minimisation du taux de distorsion
harmonique, etc.

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

III.9. Modélisation de la charge


La charge considérée est constituée de la pièce à chauffer et de l'inducteur de N spires
parcourues par le courant de l'onduleur. L'ensemble inducteur et charge forment un circuit
électrique présenté sur la figure III.24. L'inducteur et la pièce à chauffer est équivalent à une
inductance et une résistance en série.

Figure III.24 L’ensemble inducteur et charge du four électrique

Un transformateur peut être utilisé pour adapter l'impédance. Les difficultés techniques
apparaissent lorsqu'alors les fréquences utilisées deviennent importantes. Les culasses
magnétiques en tôles d'acier magnétiques ne fonctionnent que jusqu'à 10 kHz. Au-delà, il faut
employer des ferrites dont la mise en œuvre est plus délicate.
Actuellement, à ce niveau de fréquences maximales permettant d'utiliser un transformateur de
puissance sont de l'ordre de 100 kHz. Les pertes qui s’y développent commencent à être
prohibitives, ce qui nécessite un refroidissement énergique du circuit magnétique [13].
Dans notre application, en va considérer l'onduleur série c'est à dire que le condensateur est placé
en série avec l'inducteur. Un tel circuit résonne à la fréquence :
(III.21)

Pour laquelle l'impédance Z est donnée par :


Z= R(1+ jQ ( - ) ) (III.22)

Si on introduit le facteur de qualité :


Q= = (III.23)

Alors,
Z =|Z| < (III.24)
Avec

34
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

( - ) (III.25)

La tension aux bornes de la charge est de forme en créneaux de fréquence f à laquelle on peut
associer la pulsation w = 2 . π. f. La réponse en courant de celle-ci sera d'autant plus proche de la
sinusoïde (quasi-sinus) que w sera proche de . La décomposition en série de Fourier de la
tension d'entrée, fait apparaitre le fondamental tel que :
sin ( pour 0 (III.26)

Le courant qui lui correspond est :


sin( (III.27)

III.10. Problèmes lié aux harmoniques :


Certains appareils, contenant en général des éléments d'électronique de puissance, (les différents
convertisseurs sont vus comme étant des charges non linéaires qui injectent des courants
harmoniques sur le réseau électrique) pour se raccorder au réseau, absorbent un courant qui n'est
pas sinusoïdal.
Ces charges sont connues sous le nom de charges non linéaires et sont principalement à l'origine
de la distorsion harmonique présente sur le réseau [10].
III.10.1. Caractérisation des perturbations harmoniques
Différentes grandeurs sont définies pour caractériser la distorsion en régime de forme. Le taux
global de distorsion harmonique THD et le facteur de puissance sont les plus employés pour
quantifier respectivement les perturbations harmoniques et la consommation de puissance
réactive [10].
III.10.2. Le taux de distorsion harmoniques :
Étude se limite au cas où la source de tension est sinusoïdale et où le courant absorbé par la
charge est entaché de composantes harmoniques. Dans ces conditions, le taux global de
distorsion harmonique est bien adapté pour quantifier le degré de pollution harmonique sur les
réseaux électriques. Le THD s'exprime par rapport à la fréquence fondamentale et caractérise
l'influence des harmoniques sur l'onde de courant déforme. Il est donné par l'expression suivante.

THD(%) = (III.28)

Avec ic1 la valeur efficace du courant fondamental et ici les valeurs efficaces des différentes
harmoniques du courant. Le domaine des fréquences qui correspond à l'étude des harmoniques
est généralement compris entre 100 et 2000 Hz. Soit de l'harmonique de rang 2 jusqu'à

33
Chapitre III: Modélisation du système de chauffage par induction et 2017/2018
stratégies de commande

l'harmonique de rang 25. Il est à signaler aussi que l'amplitude des harmoniques décroît
généralement avec la fréquence.
III.10.3. Le facteur de puissance :
En présence des harmoniques, la puissance apparente S est composée de trois parties : active
P, réactive Q et déformante D. Son expression est donnée par l'équation suivante :
S= (III.29)
La puissance réactive Q est associée au courant fondamental. La puissance déformante D est due
aux harmoniques de courant avec :

D = 3E (III.30)

Où est la valeur efficace du courant de la source.


Pour un signal sinusoïdal le facteur de puissance est égal au quotient de la puissance active P
par la puissance apparente S :

(III.31)

Le facteur de puissance sera toujours inférieur à‘1’.


Type de commande fréquence THD %
fc = fr 7.700
symétrique fc < fr 26.651
fc > fr 22.425

Décalée fc = fr 4.4321
MLI fc = fr 0.0702
Tableau III.1 : THD de courant pour différentes types de commandes.

III.11. Conclusion
Dans ce travail nous avons présenté les différentes topologies des convertisseurs résonants
utilisés dans différents domaines. Nous avons vu aussi les propriétés et les applications des
onduleurs à résonance afin de choisir la topologie qui convient à notre étude. Et nous avons
notamment montré l'avantage de l'utilisation d'un onduleur à commande MLI monté sur une
charge résonante.

33
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

Chapitre IV
Commande et asservissement du système de chauffage par induction
par régulateur PI

IV.1 Introduction :
Dans le domaine de la régulation des systèmes électriques, on distingue la commande
conventionnelle et les nouvelles techniques de commande telles que la logique floue, les
réseaux de neurones, etc... Malgré les avantages de ces techniques le régulateur PI reste
avantageux en termes d’annulation de l'erreur statique en régime établi. Par contre plusieurs
avantages de la logique floue permettant notamment une commande facile des systèmes
industriels compliqués dont les modèles sont mal connus. Dans ce chapitre le régulateurs PI
est proposé, leur objectif est d'assurer un contrôle efficace du transfert de puissance à la
charge [5].
IV.2 Principe de la régulation du système :
Le système tel qu’il a été représenté au chapitre précédent est constitué de la charge «
inducteur + pièce », alimentée par un onduleur série à résonance qui est à son tour alimenté
par un hacheur abaisseur de tension « Buck- Converter ». La charge équivalente à un circuit
‘RL’ série doit être connectée à un condensateur C en série pour construire un circuit oscillant
dont le but est de réaliser des commutations douces « ZVS » afin de réduire au maximum les
pics répétitifs de tension qui sont la cause des pertes de puissance dans le convertisseur et du
risque de disfonctionnement du système.

Durant l'échauffement de la pièce on observe deux variations de paramètres qui sont :


La résistance du dispositif a chauffé et la valeur de l'inductance L en fonction de la
température, l'augmentation de la résistance provoque une diminution de la puissance
transférée à la charge, d'autre par la diminution de l'inductance provoque l'augmentation de la
fréquence de résonance d'où le disfonctionnement du système complet. Pour résoudre ces
problèmes de dérive paramétrique, on propose un asservissement de puissance et un contrôle
de la fréquence de commutation [8].

53
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

IV.3 Expression de la puissance absorbée par la charge :


La puissance absorbée par la charge est donnée par l'équation suivante.
= : (IV.1)
La décomposition de la tension en créneaux en série de Fourier nous donne les valeurs
fondamentales du terme fondamental de la tension et du courant :

= et = (IV.2)

IV.4 Schéma électrique équivalent du système en boucle ouvert :


La simulation du circuit électrique du système de chauffage par induction est faite sous
l'environnement MATLAB (sim-power-systems). Le circuit est un onduleur de tension
alimenté par une source de tension fixe E = 500V délivrée par un montage hacheur et une
charge résonante série (R, L, C) dont les paramètres sont :
R = 3[Ω], L =0.1 [H], C = 30 [F]
Sa fréquence de résonance est fr = 2.9058Khz. Les IGBT sont commandés à la fréquence de
résonance fc = fr. Les diodes en antiparallèles assurent un chemin pour la continuité du
courant dans la charge. Le circuit électrique en boucle ouverte (sans régulation de puissance)
à charge constante est représenté par la figure IV.1.

Figure IV.1: Schéma électrique équivalent du système sans régulation.

54
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

IV.5 Modèle mathématique du système à réguler :


L'onduleur de tension avec la charge R, L, C série peuvent être représentés par les équations
suivantes :

(t) = R.I (t) + L + (t)


(IV.3)
I(t) = C

Tel que :
Vs : tension de sortie [V]
R : Résistance [Ω]
L : Inductance [H]
Vc : Tension à la borne de capacité
I : Courant de la charge
Vs est la tension de sortie aux bornes de l'onduleur qui égale à E sur la demi-période [0; ] et -

E sur la deuxième demi période [ ], Vc est la tension au borne du condensateur et I(t) le

courant dans la charge.


- Si on remplace l'expression du courant de charge dans l'équation (IV.4) on aura :

(t) = R.C + L.C +Vc (t) (IV.4)

- L’utilisation de la transformée de Laplace donne la fonction de transfert suivante qui


représente le système en boucle ouverte :

= (IV.5)

Cette fonction de transfert représente un système de deuxième ordre dont la forme canonique
est de la forme suivante :

H(p) = (IV.6)

Par comparaison on trouve :

= = 62832 rd/s et = =0.2526

Pour calculer les deux solutions du système on doit procéder à la résolution de l'équation
caractéristique

55
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

=0 (IV.7)

Avec
= .

Δ < 0, donc les deux solutions sont complexes à parties imaginaires conjuguées.

=- = −6002,36 + j5794,41

=- = −6002,36 – j5794,41

Figure IV.2 : Schéma générale d’asservissement de la puissance.

IV.6 Synthèse du régulateur de puissance PI conventionnel :


Les syst mes en boucle ouverte peuvent présenter une précision insuffisante, de l’instabilité,
un temps de réponse trop lent, un dépassement trop important, des vibrations, une grande
sensibilité aux perturbations. Pour cela, il est nécessaire de corriger leurs comportements à
l’aide des techniques d’asservissement. Le syst me asservi doit comporter un réseau
correcteur « contrôleur » dont l’objectif est de respecter les performances du syst me asservi.
Le régulateur Proportionnel-Intégral PI est beaucoup utilisé en raison de sa simplicité
d’implémentation et sa possibilité d’obtenir une bonne réponse dynamique, quand ses
paramètres sont bien réglés [6].

56
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

Le schéma représentatif de la boucle de régulation d'un système asservi du second ordre à


retour unitaire régulé par un PI est donné par la figure IV.6.

Dont La fonction de transfert du régulateur PI est : C(p) = kp + ,où kp et ki sont les

coefficients des parties proportionnelle et intégrale du régulateur PI.


La fonction de transfert en boucle ouverte du système corrigé est donnée par la relation :

= C(p).H(p) (IV.8)

: fonction de transfert en boucle ouvert du système corrigé.


C(p) : fonction de transfert du régulateur PI.
H(p) : fonction de transfert du système en boucle ouverte.

Figure IV.3: Schéma d'un système asservi du second ordre régulé par régulateur PI.

On procède à la méthode qui est basée sur le principe suivant :


On écrit d'abord la fonction de transfert en boucle fermée du système corrigé qui est :

= (IV.9)

BO : boucle ouverte ; BF : boucle fermée.

= [(kp + )] [ ] (IV.10)

La fonction de transfère en boucle fermée donc sera :

= (IV.11)

Enfin

= (IV.12)

57
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

On exige que ξ = 0,7.C’est le cas optimal.


On souhaite que le système corrigé réponde à cette nouvelle exigence c'est à dire que la
nouvelle équation caractéristique soit du type :

(IV.13)
Cette équation devient :

(IV.14)
Par identification entre l’équation (IV.13) et celle du système en boucle fermée (IV.14) on
trouve :

= (IV.15)

=-

Le pôle p0 doit être choisi de telle manière à ne pas influencer les deux pôles du système à
réguler : On prend = - 200, et on trouve : = 25 = 0.8.
Dans notre cas, on procède à la régulation de la puissance absorbée par la charge, donc on
doit apporter un changement à la fonction de transfert en boucle fermée. La puissance réelle
absorbée est mesurée, en suite on filtre cette puissance pour avoir la valeur moyenne, on
compare cette dernière à une puissance de référence qui est égale à : Pref = 2500 W.

IV.7 Résultats de Simulation et discussions :


Les simulations sont réalisées pour une application sur le schéma électrique « avec une
fréquence de commutation fixe » suivant pour une charge constante R=3ohm en résonnance :
Les résultats de simulation pour une charge constante R=3ohm et « fc = fr » sont donnés par

58
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

a)

b)
Figure IV.4 : a) Schéma de simulation du four avec régulation et filtrage de la puissance et b)
Régulateur PI.

Les résultats de simulation pour une charge constante R=3ohm et « fc = fr » sont donnés dans
les figures suivantes :

59
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

120
Vh
Uc
100
Tension du hacheur (V)

80

60

40

20

0
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
Temps(sec)

Figure IV.5 : Tension à la sortie de l’hacheur en boucle fermée (après la régulation)

3000
Pref
P0
2500
Puissance ref et sortie(Watt)

Uc
2520
Pref 2500 1000.2
2480
2000 2460
2440 1000
2420 999.8
4.8 5 5.2 999.6
-3 999.4
x 10 999.2
1500
4.398 4.4 4.4024.4044.406
-3
P0 x 10
1000

500

0
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
Temps (sec)
Figure IV.6 : Puissance régulée à la sortie de la charge

60
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

150
Courants et tensions de l'onduleur Vond
Iond
100

50

-50

-100

-150
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
Temps(sec)

a)

b)
Figure IV.7: a) Réponses en courants et tensions de l’onduleur et b) Spectre d’harmonique du courant
de la charge Iond pour ƒc =2.9058KHz et Pref=2500 avec un THDi= 13.602 %.

61
Chapitre IV: Commande et asservissement du système de chauffage par 7102/2018
induction par régulateur PI

IV.8 Conclusion :

Dans ce chapitre on a introduit les principes de la commande du système de chauffage par


induction par un PI classique. Les résultats de simulation ont été présentés et montrent la
robustesse de la commande du régulateur PI classique face à la variation paramétrique et non
paramétrique en général.
Les notions de base de la de la commande ont été présentées. Les aspects de la commande PI,
ainsi que la conception d'un contrôleur ont été introduits tout en justifiant notre choix de ce
type de commande qui réside dans sa force du système pour atteindre la puissance de
référence.
Une simulation à base d'un contrôleur PI a été effectuée pour faire le réglage de la puissance
dans les systèmes de chauffage par induction.
Il reste à signaler que la régulation de la fréquence de commutation de l'onduleur est
nécessaire pour asservir le contrôle de puissance d'une part et les commutations douces pour
les interrupteurs d'autre part.

62
Conclusion générale 2017/2018

CONCLUSION GENERALE

Le présent travail nous a permis de voir la modélisation et la commande des systèmes


d’alimentation du chauffage par induction, par un régulateur proportionnel intégral « PI »
classique. Cette étude nous a permis en premier lieu de modéliser ce système constitué d’une
charge entourée par une bobine, et de proposer une approche de contrôle des convertisseurs
statiques qui alimentent ce système en deuxième lieu.
Dans ce travail, nous avons présenté d’abord le fonctionnement, les caractéristiques et le
principe général du chauffage par induction électromagnétique. Puis, nous avons exposé une
étude sur la fréquence de fonctionnement du chauffage, la dissipation de la puissance, le
rendement et l'alimentation pour améliorer les performances du système.
Ensuite nous avons complété l'étude en abordant les structures des convertisseurs à résonance
monophasés, ainsi que le principe de fonctionnement d'un convertisseur à résonance série
(chapitre 3). Une simulation des régimes permanents des différentes configurations était
décrite et réalisée dans l'environnement Matlab/Simulink. En fait, plusieurs stratégies de
commande et de régulation ont été proposées aux convertisseurs à résonance utilisés dans le
chauffage par induction électromagnétique à haute fréquence. En particulier, la commande par
régulateur proportionnelle intégrale PI offre une régulation de puissance de façon directe et
rapide.
La variation des paramètres de la charge pendant l’échauffement ‘la résistance R augmente, et
l’inductance L diminue’, provoque une forte diminution du rendement du dispositif. Pour cela
il nous faut une régulation adaptatif bien adaptée à cette variation afin d’éviter ces pertes.
La régulation peut se faire par l’alimentation de l’onduleur à travers un montage hacheur, Le
régulateur PI conventionnel permet, par la commande de ce hacheur, d’obtenir de bonnes
performances très acceptables. Mais ce régulateur peut perdre sa robustesse vis à vis de la
variation des paramètres de la charge.

En fin, ce travail est une continuité des études réalisées sur les systèmes d’alimentation du
chauffage par induction menées par les étudiants de l’université de l’el oued qui se préparent à
changer ses systèmes d’alimentation par des convertisseurs statiques multi enroulements.
Dans ce cadre il nous semble opportun de poursuivre le travail d’investigation, notamment
dans le domaine de la commande du dispositif par des nouvelles approches robustes.

63
Référence bibliographique 2017/2018

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

[1] MAURICE ORFEUIL « Electrothermie industrielle » Dunod, Paris 1981.


[2] J.M.DEDULLE, V.POULBOT, J.MORANDINI « modélisation 3d de problèmes
couples magnétothermiques par la méthode des éléments finis application au traitement
thermique par induction » thèse doctorat, l'université du Meylan–France 2010.
[3] E.J DEDE, J. JORDAN, V. ESTEVE, « State-of-the art and future trends in
transistorized inverter for induction heating applications », IEEE, NOV 3-5 (2004).
[4] B. ADNANI « Modélisation et Contrôle des Convertisseurs à Résonance : Application au
Chauffage par Induction » Thèse de Magister de l’université de Batna. (2010).
[5] GERARD DEVELEY « technique de l’ingénieur », D 5 935.
[6] B. K. BOSE, « Recent Advances in Power Electronics,» IEEE Transactions on Power
Electronics, vol. 7, no. 1, p. 2-16, janvier (1992).
[7] O.PERROT : « COURS D’E ´ LECTROTHERMIE » I.U.T. de Saint-Omer dunkerque
département Génie Thermique et l’énergie, (2010-2011).
[8] E.J.DAVIES, J. et SIMPSON, « Induction Heating Handbook, McGraw-Hill, UK »
P.(1979).
[9] N. MOHAN, T.M UNDELAND, W. ROBINS, « Power electronics, converter,
application and design », By J. WILEY and SONS, Inc. Singapore, (1989).
[10] N.BELHAOUCHET « Fonctionnement à Fréquence de Commutation Constante des
Convertisseurs de Puissance en Utilisant des Techniques de Commande Avancées
Application.
[11] J. P. FERRIEUX et F. FOREST, « Alimentations à découpage - Convertisseurs à
résonance », Masson, Paris, (1994).
[12] J. NUNS ”Les convertisseurs de fréquence utilisés en chauffage par induction”, EDF-
DERDAE-RENARDIERS, HE 16/T 563, (1988).
[13] J. NUNS D. LAFORE, H.FOCH « Augmentation des fréquences en électronique de
puissance appliquée au chauffage par induction », Electronique de puissance du future
”EPF”, 10-12, Toulouse Octobre 1990.

64
Annexe 2017/2018

ANNEXE

Dimensionnement des éléments

 le cahier de charge :
Nous allons faire le dimensionnement des éléments du four ayant les caractéristiques
définies par le cahier des charges suivantes :

 Tension d'entrée à l’onduleur: et courant de sortie :


 Fréquence de résonance de l’onduleur :
 Ondulation relative de la tension de sortie de l’hacheur :
 Ondulation relative du courant de sortie de l’hacheur :
 courant de sortie de l’hacheur :

 Calcul et choix des éléments :


D’après le cahier des charges et en utilisant les résultats de l’étude théorique du chapitre II
nous allons calculer les paramètres suivants :

 Rapport cyclique :

 La période de fonctionnement :

 Les temps de conduction :

 La valeur min de l’inductance : d’après l’équation II.9 :

 La valeur max du courant de l’inductance : après l’équation II.7 on a

65
Annexe 2017/2018

 La résistance de charge :

 Le courant moyen à travers l’inductance :

 Ondulation relative de la tension de sortie

 Ondulation relative du courant de sortie :

 Calcul de la capacité ‘C’: de l’équation II.11 on a :

 Choix des éléments :


Le choix des éléments est basé sur les contraintes données dans le tableau suivant :

L
L’inductance

Capacité C

MOSFET

Diode

Tableau A.1: Choix des éléments de convertisseur Buck.

66

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