NHS 1995
NHS 1995
NHS 1995
1895 -1995
le premier siècle
de la radiologie.
IMAGERIE
MEDICALE
1895 - 1995 : le premier siècle de la radiologie
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 3
rnkPitit: pas auiwamnwK» " "": sur ii un taw» voisine, selon* uooi«n,q.ui ment ewt. uomieur, nu: nés lyonnais, (orw*^ue.
- oui MlAvnOi signifia rièn;.]'»l tnnnn; au esquiva lo coup porte é» pleirio rlne. &Titnpr> de la rue BroCa.il crois», une bandé
_<? drajwéj mi liiimtos nu'on appelait «-.MiU'cliof • Louis,- emporté; par Holi clarJ, i%uli à que ['pies d'individus do dix-huit X Ymgt ans qui l'entou-
pas delli, '■.'■■. ri ï'i ' 1 i .' • riront i ~j ■ • -
■"et qui Ciiit d'Asnltrcî.
aon adversaire no loi laissa bis lo temps dé so " i-i l'aies-UI un vctTc.7 demanda cehil qui pa^
relever. Il lu réduisit « l'Impuissance et le rc illt ralssalt le chef. • ; . . .. .. ,
ontro les mains des ftardlcnsJo la paix. lllen t b'un peu parti, Margimod ne 'setalssa
UNE DECOUVERTE SENSATIONNELLE Conduit chez M. Cltadefaui. eoinmlssalrc do pa» intimider. ' '
police, Louis Martin «pondit avec uno' ti llo — Jo no vous connais,pas et jo no veux pas
On parle beaucoup en ce moment, à Vienne, d'une véhcmonoo.aux qucstlonr postcw; quo lo matlst boira a 'éo vous. LnlsSex-mni aller me couchor.
Irai l'a consigné il sa disposition, bien quoi la A peina avait-Il- prononcé ces sages paroles
découverte sensationnelle qui est appelée, croyons-
pauvre inéro ot M. Dubois su aolept' refusés 4 qu'il éttjit bousculé par. les Jeunes gens et tom-
nous, à un grand retentissement dans le monde porter plainte. ' | balt-,frappé, do trois coups de, couteau dons lo
1 savant. 1 .
dos. . ' . X" .
D'après les expériences que vient de faire le très Combustible à prix réduits (
A la yuo du sang. îles lâches meurtriers pri-
distingué professeur Routgen, de l'Université de Un' marchand de«liarbnns Un gros do l'avenue rent la fuite, poursuivis parles: agents qui ne
Wùrtzburg, il existerait un nouvel agent conducteur do l'Opéra',, M. M...1 ayant rciju de nombreuses purent th arriHer anepn. .
, de la lumière. Celle-ci se propagerait aussi bien à tra- plaintes dn .ses clients relativement A la quan- . On transporta lo blqssé & l'hépital do la Pitié
vers certains corps solides, - le bois, la chair, par tité des sac» portés Pi 1 domicile, résolut do fairo .où son état fut jugé assez grave-
■ exemple, - qu'à travers un corps translucide quel-
exercer unu surveillance actlvo sur ses gardons ■ M. Mnot, commissaire de polies, recueillit !»
livreurs, ! déposition do Margnkud et conlla aux inspec-
conque. Toutefois, d'autres substances, comme le
..Uno HsWtles commandes fut remise hicridi' teurs lSfgard ct'Dumont le soin do découvrir les
métal ou les os, ne se laisseraient pas pénétrer par la vers inspecteur* do lu Silrctjé. qui CQhstnturerit autenra de celte agresislon. . j ' :
(, lumière. que, purioiit où Ils su présentaient, les livreurs; Après !ile. longues et minutieuses' recherchos,
Pour arriver, à cette découverte absolument inat- sur quatre ou cinq -sacs, en conservaient-un tous ont été arrêtés, i
tendue, le savant physicien s'est servi de tubes de pour eux »; i . h a ! Lo principal, iuculpé est un repris do justice
verre où le vide aussi parfait que possible était fait au A la nu fie là jburdéfti toul fa commande.^ por- dàrigortuï, Auyusto iVerdier, dit le Nez-Cassé,
préalable. A l'intérieur de ces tubes passait un courant Uies, il restait sur leurs^ voit rcs uno dizaine do âgé do vingt ans ; c'est lui qui a porté les trois
d'induction, et c'est à la lumière de cette étincelle sacs que Us livreurs vinrent vendre ii boa prix coups rte couteau a Mi Margnaud.
électrique prolongée que le professeur Routgen a pu
dans ilifl&tiQles nMwnwjnj . rua Vavin, Ses complices so nomment : Carrier, dit Mi-
Lm agents ârrëliVrènt en laïrant d6lit Metix mille, titans ; Chartorf, ditTolo, ISaus; lj;chou.x,
photographier une série d'objets invisibles, tels que des charretiers que) l'on obndu «it o.he!! Ji.dc ISuss-
des poids de cuivre enfermés dans une caisse de bois
dit Ncrvsux, lt>'aiis.ij Mesnin, dit l'opo, 15 ans.
cli'uv, (ioiitnilssulro do polie . Après iùlQt-ojja- Tous attendent au Dépôt leur comparution (lo-
. parfaitement close, ou encore les os de la main d'une toire;, lo mùglélriit lon'aigaril :) tous deux |i\ sa vant la Cour d'assisesrpour une foule de méfaits
personne qui travaillait avec lui dans son laboratoire ! dispasillon. Ce sont lusinoini U'i E'.iimiio Hifl'aut, relevés au/cours de- l'instruction faite par M.
Dans les deux cas extrêmement curieux que nous à.<o «le- trf-ntc-clnq ans, et l.d uisj Taiifér.'Sgo de Lanet. '
citons, les épreuves photographiques, depuis VMiftt-netll ans. • [ ■
quelques jours exposées à Vienne même, montrent Alors qti'on lo rondtilsalt ui poste, Ulfr ut se tli| gardien dà la paix du Imiliéme arroit-
très distinctement les poids de cuivre ainsi que les jeta soi)S tilio voilure :(ui;p;i;j :Î:.Ù! a <^o ruo uent ; dissem uitla trouvé hier matin, vorssfcpt heures,
n'ayant pas M {SKftéii il 90 ril levael fuit si udain sous la.pi/rtn cochùrot do là;maison située' 41,
clous de la caisse qui les contenait. Quant au bois avenue*'dix Wagràm,|un enfant, du Sexe niascu-
■ constituant la caisse, il n'en reste pas trace ; on dirait
btifatka d.tns In'dlredtioh'itu iK ri:n duYnlI. Iranl,
où il fut aïrptd do nouveau (it envoyé au fiépOt lin.-ârfayuno quinzaine ée jours.
. que la lumiètre a passé au travers comme s'il eut été Lo bepê était envelippè d;uis .des langes très
translucide. La photographie de la main n'est pas Le C/ihn ile la èomtesss proprei; niais qui avalent été soigneusement dé-
[' moins saisissante : on compterait tous les os, pha- Depuis qttelquo' terripR (16.. i, }A: F..., bofiiçhcr, marqu '
' langes, articulations. Impossible de deviner même le ru.o.lléi'ila,.ci)iistnlalt" Wiiuliércmoùt la illspai-t Tran sporté iV l'hôpital Beàujon eiiiatlendaut
contour des doigts : c'est le membre d'un squelette et tlqu à son étal UutÂU:'<t'un[.glgqtj tantôt (l'un son ad mission aux Èiifaota-Assistiis-, le pauvre
non une main vivante, dirait-on. Et cependant il n'y a volumineux îosbeef. Hà vain lit surveilla son per- petit, ( éi paraît douti(l>mo bonne santé, a paru
N pas de doute possible... sonnel { les vols se succédaiiin( sans relâche; En rès sajtlsfait de boiré le lait chaud qu'on s'est
désespoir de cause, Mi' K... [alla trouver i M. de .omprer'"'fié lie lui donner.
Est-il besoin d'insister sur l'importance d'une
ïiusseh<'re. commissaire do rlblice, ou lo mit au ^f. t efôbure, romrhissaîro de policé du quar-
pareille découverte, dont les conséquences sont appe-
ootiranl <f» ces disparitions ; quotidiennes 'aulaut tier, procède il nno éuquCto pour rechercher la
; lées à révolutionner toutes les données de la science qu iiîô.xbljquéoa. • 1 Ri - ! mère. 1
.et de l'expérience relativement à la propagation de la A uii Uispcetour do lit' Surate fut dévolu lo soin
'lumière ? do Veiller sur l'étal.! Ceint ilu itablior1 blanc; le ï,a bonno'de M. Monis, sénateur do la Gi-
■"* i Dès à présent, cette première tentative du profes- • fii4ii > ballant a sou liane, M.'VnlIiêros rainait, ronde J Mlle NOémie Crouzaud, ay»n t trou vé, hier,
seur autrichien dans une voie toute nouvelle va être hier matin, les cent pasdeva it la binichsrjo lors- dans iMrue, uh billet de oent francs; est venue
qu'il vit arriver un superbo chien darjotà qui, lo déposer entré les i mains do M. do Busschéro,
-id'un grand secours à la chirurgie moderne, déjà si commissaire dû pollcf.
audacieuse pourtant. Elle sera particulèrement utile sans la moindre- hésitation happa au passage
pour reconnaître la nature, l'importance des fractures, un gigot pesant une dizajno llo livres, et cdntinua'
sa cuurse. ; .;'' (
et pour suivre, au fond de l'organisme humain, les
, ravages causés par les armes à feu. Dans l'extraction
- M. Vailléres se lança ija loursuitec du voleur
a qualrov pattes, qu'il iTïSjoiinit dans la [rue do
AhjTOURJ)E PARIS
'des balles surtout, le nouveau mode d'investigation Rennes..Il fallut iléd!pyei< lieaj ruacs "d'Apache Aubèrvllliers. «.jun employé do chomlrî de
jépargnera au blessé la méthode actuelle si pénible des pour1 faire restituer le co'rp'sjdu délit nu' jwu or-
.sondages opérés souvent au hasard. Et dans combien fer, M iPicrre Lo Breton, a été écrase, hieraprès-
dinairc»niou,'quo l'on Incarcéra nu pôsto |voisin, mldl, «jir la ligue de l'Ouest par le train 815.
:
. d'autres cas, si la découverte tient ce qu'elle promet, commn un vulgaire malfiçtebr, sans biicuno . Lo thalheureux lolsso une veuvo et doux, en-
tous les maux qui affligent notre misérable guenille considération pour lo titre trdbilialro ins rit sur
son collier. I i fants. S - ;. I ' ■
^humaine ne pourront-ils pas trouver un soulagement ?
Lo dartois appartenait MnhA'la comtpsso dn Salat-Dcitls, — Up laeeudios'est déclaré,liier
M..., qui,' obliKuo do .quittor] i'aris, avait oontlô api-ès-mldl; chez M. jMillon, fabricant dè ouirs
L'INCENDIE DE U RUE CURIAL son cnlert h urt do sç^ ^lo tnestiques, le( uel lui
faisait f.ilro chaque malin une promenade do;
sanlé. . i i : .
verulslj26, ruo Hourefau. <
Jjt feii .a été communiqué par uno chaudière
■ :'• • H' ■ ;!" ''" ' . on ébùîiltkx:. • | ' . , -1
: Un Incendia nul n ffrlB en quel es instants dra On a vil comment r,Wiï al abusait Indigne- Les uég^ts sont très Imporlants.
proportions rwloutablcis, ft éclat hUr eouvve:* ment do ta contlanco do son gardien, qui s'est vu
dix Hem 'O.S. 03, rua Ourlai. I I j Clatharl. — Le ncAnmé Pyseller, mari divorcé
dans la nécessité do solder au négoclant|lés4 lo d'une Ihpniiêto femme appartenant a une famillo
A ootlo «Mm, et faisant l^tiégd[dli passage montnntldc lafaotnrcJ
WaltWUx, s'élêvo un inmieubWae. trois éta^is doClamart'a été mis en arreôtalion, hier, pour
aménagé on H61SI garni, dont le propriétaire «st Un De pat tnttl ràmpu avoir tontô d'ox'torquèr de l'argent^ous menaces
M, Ilrahd-Vulllcmuv.cé dernier exploite) lu rcx- M. Jean Kaiser, (lemojurah 1.158, rue des Bou- do mort, à ccllo quiifut pondant quelquo temps
do-chausséb Un débit db Vins. ; \[ i '• . lets, reoûvalt tder solK vers hiut heures, I a vlslto Mmo.Kyacller. [. , i ' j I \
C'est dans lu caves du comaHKant (tua fe fou d'un.'du'scs cousins, l'It.teo Mdrel, igé do quaf M. Boullneau, commissaire de police, a envoyé,
.1 pris naissance; les .llainraw-lallmonliVs p\r rnnte-trols arts, obénislei; habitant 90, ruo! Saint- comlMnbb) an]0ép4U i.'if:;: -.- ;>{ '
une Rrande quantité d'alcool, ont aussilôl envahi Ulaise Suirosucs. — M. Dubois, chef de gare,-réunis-
;*■
iVfcallord» In maison,! i|ul,. très <jlroil, 'ai fait M. Kaiser,qui étaitft.lalili nvila son parent a sait atot-hlor a sa lablo tous ses employés,pour
i'iw'JKo d'une véritable chom.lnéejtfappel. partager,a)n repaa. Mbrol df,-cepta. , j fêter pa trentième année do présence! i la Con>
I.o.» locatairoSr surpris, dnnk leur sommeil, ont I-o dlntir.foucnalt i siit/lji,, quand tout S coup ignlp des Cheml
Chomlns do fer de l'Ouest, j
•'rrogvè uno panique d'autant pins-forte que Sa MoroL pris d'un accùsi Suif t do folio fprlcusc'v Un diplôme et iihé
i médaillé d'argent lui ont
seule issne pouvant servir h tour! fulto était en- s'emparait do son coutcaU cl son Dortaltqualone é accordés a. ceclteioccasioa par M. lo Ministre
vahie par la feu et uho'fuméo .1res Intense; les coùps dans la poilrind.J m ; !3>ï1ravaux publ
aux public» i . •
femmes et les enfants SU précimicrent aux fenê- En uu 'instant la piè'cé fut! complètement Inon- Ch,blsy-lç-Roi, -j Un accident s'est produit,
tres, demandant dit accours. |) dée do sang.
hier i(près-mldi, à lajgaro des njarçhandises do
' Cette anxiété terrible d ura dix minutes! au bout M.KaiSer se précipitai sur) son cousin et lui,ar- Chdisjy-le-flol.
. desquelles arrivèrent les poropiirs do la caserne racha son couteau des mains. On transporta en-
de la ruo de Cltiueau-Lanaon. ni!'"
1 suite lo blcaeC dans une bhlpm^çle. ' | Un Worfimé Pane), charretier, do la maison
Sprinfeer, d'Alfort, a été tué durant une ma-
i Le sauvetage des malheureux, locataire* s'o- Ses blessures ayant élé rfeonnues très gravés, nœuvre, I j
péra immédiatement il l'aide HcS appareils jéflte- Morcl a.- été ensulto'cond ■-'f'lt!ii fhapitul Saint-
mentairts ; douze pcrslmncs furent de la'sufrto Antoine Versailles. — Des vols! nombreux ont été
arrachées ou: foyer dc'l'inccndiel I Un Suit- «M commis, la nuit derrière, ruo Saint-Antoine, rue
i Anns s'étro assuré mi'auean'ifltm' do la [Chancellerie, s-vonue do Paris et aveiiuo de
Note : "Le Petit Parisien" est le premier journal qui ait annoncé dans son édition du 10 janvier 1896, à Paris, la
découverte des rayons X, par W.C. RÔNTGEN.
On peut noter, à la lecture de cet article, le manque de précision dans l'orthographe de Rôntgen, "Routgen " ; ainsi que
l'erreur de sa nationalité puisqu'il est écrit "professeur autrichien".
C
e numéro du "Manipula- développement d'une
teur" est consacré à imagerie nucléaire.
l'Histoire, à l'occasion du Contrairement à une
centenaire de la découverte des idée assez répandue,
rayons X par W.C. Rontgen. Marie Curie n'était
Cette initiative est tout à fait pas médecin.
opportune, en venant rappeler
Cependant, au-delà de
que ce sont des recherches de
la découverte du
physique tout à fait fondamen-
Radium, elle a
tales qui sont à l'origine des deux
marqué l'histoire
disciplines soeurs : la radiologie
concrète de la radio-
et la radiothérapie. L'importance
logie et de la radio-
majeure de celles-ci pour la
thérapie, particulière-
médecine n'est plus à démontrer.
ment en France.
La découverte de la Radioactivité
Dès le début de la
par H. Becquerel et surtout celle
guerre en 1914, elle
du Radium par Pierre et Marie
mesure l'énorme
Curie ont ouvert des possibilités
retard de la France
nouvelles s'ajoutant à celles des
dans l'utilisation des
rayons X. On s'aperçut très vite
rayons X et agit inlas-
que le rayonnement du Radium
sablement pour en
avait des effets physiologiques
puissants. Des physiciens, dont convaincre les autorités mili- bilan de cette expérience dans la
Pierre Curie, associés à des taires. Mais surtout elle montre perspective d'une nécessaire
médecins commencèrent à les l'exemple en créant des postes généralisation de la radiologie.
étudier. Leur utilisation pour le mobiles de radiologie aux En 1921, est créée la fondation
traitement des tumeurs cancé- armées, en assurant elle-même le Curie, à laquelle Marie Curie
reuses est esquissée dès avant la réglage des appareils, en s'atta- consacrera beaucoup d'efforts.
guerre de 1914. Beaucoup plus chant à la formation de manipu- Entièrement tournée vers les
tard, les radioéléments artificiels latrices qualifiées. La paix applications médicales des radio-
relairont le Radium et ses dérivés revenue, son livre "La éléments, ce dispositif vient
et permettront, en parallèle, le Radiologie et la Guerre" tire le compléter l'Institut du Radium
consacré aux recherches de
Physique, Chimie, Biologie et
Médecine fondamentales. C'est
de cette association que naîtra
plus tard l'actuel Institut Curie.
L'imagerie médicale et la radio-
thérapie dépendent de manière
vitale de la qualité de tous les
intervenants. Les revues d'infor-
mation professionnelle et ce
numéro spécial du "Manipulateur"
y contribuent utilement.
Mme Hélène LANGEVIN
Directeur de Recherche au C.N.R.S.
Fille de Frédéric et Irène Joliot-Curie
Petite fille de Pierre et Marie Curie
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 5
Allocution prononcée par Monsieur François MITTERAND
Président de la République
A l'occasion de l'hommage solennel de la Nation rendu à Pierre et Marie CURIE au Panthéon.
8
Les dix dates qui ont marquées l'imagerie médicale
1 - 28 décembre 1895 : pourvu d'une émulsion sur mettant de sortir du noir les salles
Le physicien allemand chaque face : duplitized X-ray de radiologie, de faciliter le
film. La sensibilité du film radio radio-cinéma et de concevoir une
ROENTGEN dépose son
s'accroit considérablement. nouvelle façon de radiographier
mémoire "Une nouvelle sorte de
rayons" à la Société de Physique 5 - 1921 : les patients : les tables télécom-
Médicale de Wurtzbourg, l'uni- mandées.
1°) Le Docteur André BOCAGE
versité où il enseigne. dépose à Paris le 3 juin un brevet 9 - 1972 :
(ROENTGEN Prix Nobel en du procédé de radiographies en
1901). Godfrey Newbold HOUNS-
coupes. Il faut attendre les
FIELD, ingénieur des labora-
La découverte des rayons X se années 1930 pour la réalisation
toires E.M.I. dans le Middlesex,
répand rapidement dans le pratique des premiers tomo-
dépose le brevet du
monde entier. A Paris, les méde- graphes.
cins OUDIN et BARTHELEMY "Computerized Transverse Axial
2°) Le Professeur SICARD et Scanning (tomography)" qu'il a
sont les premiers à réussir des son interne FORESTIER décou-
clichés de la main présentés à mis au point et qui fonctionne
vrent que l'on peut explorer l'es- depuis l'année précédente dans le
l'Académie des Sciences le 20 pace épidural et la cavité sous-
janvier 1896. service du Docteur AMBROSE
arachnoïdienne à l'aide d'un opa-
au Atkinson Morley Hospital de
2 -1911 : cifiant auparavant employé
Wimbledon. En 1973, ils
comme médicament : le Lipiodol
Le Docteur Paul KRAUSE de publient ensemble les premiers
des Laboratoires Guerbet. Le
Bonn préconise le sulfate de lipiodo-diagnostic est né. résultats : c'est une nouvelle
baryum comme opacifiant révolution dans la technologie
digestif toujours en usage de nos 6 - 1927 : radiologique qui va déferler sur
jours. Le Chirurgien portuguais Egas le monde entier sous le nom de
3 - 1913 : MONIZ publie dans la Revue de "scanner".
Neurologie de Paris (HOUNSFIELD Prix Nobel
1°) Gustave BUCKY, médecin "L'encéphalographie artérielle" à
de Berlin dépose le brevet d'un 1979 avec MAC CORMACK)
l'iodure de sodium. Après des
"diaphragme" à lamelles de tentatives infructueuses, com- 10 - 1973 :
plomb qui diminue le rayonne- mence la série des opacifications
ment diffusé ; perfectionné, il Premières images en résonance
vasculaires qui vont constituer magnétique.
deviendra grille antidiffusante. les techniques de pointe de toute
Un radiologiste de Chicago, une génération de radio-dia- Sur la découverte du "moment
Hollis Elmer POTTER, met au gnostic. magnétique" du proton de
point en 1916 un système destiné Edward PURCELL et Félix
à la déplacer pendant la prise de 7 - 1929 : BLOCH (Prix Nobel 1952) va
cliché : le potter-bucky est né, 1°) L'opacification des voies uri- naître la spectroscopie par réso-
souvent abrégé potter. naires voit le jour de façon utili- nance magnétique nucléaire
2°) Un ingénieur du laboratoire sable par l'urographie intra-vei- rendue possible par l'invention
de recherches General Electric, neuse avec l'urosélectan mis au des supra-conducteurs.
William David COOLIDGE, point par Schering (Berlin).
DAMADIAN décrit "l'index de
conçoit et réalise un nouveau 2°) Albert BOUWERS ingénieur malignité" en 1971.
tube à rayons X à cathode incan- de Philips présente l'anode tour-
descente, ancêtre de tous ceux nante qu'il a mise au point pour L'imagerie en résonance magné-
qui fonctionnent actuellement. l'ampoule "rotalix" ; il s'agit d'un tique (IRM) voit le jour en 1973
Dans ce même laboratoire Saul progrès important dans l'évacua- avec Paul LAUTERBUR et ses
DUSHMAN met au point en tion de la chaleur. images de tubes capillaires rem-
1914 le Kénotron, soupape à plis d'eau.
émission thermo-électrique. 8 - 1948 :
Les premières machines appa-
John Wesley COLTMAN décrit raissent en 1976 et 1977 pour le
4 -1916 : l'amplificateur de luminance
crâne, et celles du corps entier
Mise au point chez Eastman du dont le gain peut atteindre mille.
dans les années 1980.
film radiographique mince et Les versions commerciales ver-
souple (nitrate de cellulose) ront le jour à partir de 1953, per- M. le Professeur Guy PALLARDY ♦
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 9
Une histoire des Manipulateurs en électroradiologie
médicale
S
achant que notre profession
était très intéressée par
l'Histoire des manipulateurs,
Jean-Marc DEBAETS, Directeur de
la Publication de la revue "le
Manipulateur", m'a demandé d'écrire
avec Thierry MUNIER, un article sur
celle-ci.
Etant moi-même manipulateur en
électroradiologie depuis presque une
trentaine d'années, je me suis inter-
rogé sur "nos racines" et j'ai effectué
une recherche sur l'origine du terme
"Manipulateur" employé pour notre
profession.
Thierry lui, a centré ses investiga-
tions au niveau de l'armée qui a été,
dès la première guerre, formatrice et
recruteur de ce personnel nouveau.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 11
Une histoire des Manipulateurs
LE MANIPULATEUR
TELEGRAPHIQUE :
C'est un instrument servant à trans-
mettre les signaux télégraphiques et
dont la construction varie suivant le
système de télégraphe auquel il s'ap-
plique.
En principe, le manipulateur est dis-
posé de manière à mettre la ligne en
communication avec la pile à la
volonté du transmetteur et à rétablir
Manipulateur ou clef MORSE la communication de la ligne avec le
I - QUELLE EST L'ORIGINE récepteur aussitôt la transmission
effectuée.
DE CE TERME ?
Instrument servant à transmettre les
Manipule, vient du latin : "mani-
signaux télégraphiques et dont la
pulus" dérivé de "manus" "mains".
construction varie suivant le système
Son dérivé Manipuler "Faire des de télégraphe auquel il s'applique (3).
manipulations en laboratoire" est un Passer de l'appareil le "manipulateur
terme formé à partir de l'ancien sens télégraphique", à celui qui le fait
de manipule en pharmacie, il a fonctionner le "manipulateur télégra-
donné : MANIPULATEUR, TRICE phiste" il n'y avait qu'un pas qui
(1738), apparu avec son sens figuré paraissait facile à franchir.
dans un contexte politique, puis enfin Or, à ma connaissance, rien ne
employé (1762) comme synonyme confirme cette hypothèse. Les per-
d'opérateur en laboratoire, et comme sonnes qui utilisent le manipulateur
UN PEU D'HISTOIRE
Novembre 1895, W.C. ROENTGEN
découvre les Rayons X .
Après que le quotidien "le Petit
Parisien", dans son édition du 10 jan-
vier 1896 (*), eut été le premier en
France à annoncer la découverte de Manipulateur BREGUET
ROENTGEN, le public scientifique la photographie à l'hôpital de la
Parisien fut, sans nul doute, fort sur- Salpétrière, apporte ses connais-
pris d'apprendre que l'ordre du jour sances révolutionnaires acquises
de la séance de l'Académie des comme amateur : il remplace le col-
Sciences prévue pour le 20 janvier lion humide par le gélatino-bromure
comportait la présentation d'une pho- d'argent et introduit la lumière du
tographie de l'os de la main réalisée ruban de magnésium pour les jours
selon la technique de ROENTGEN (4). sombres !
C'est Henri POINCARÉ qui fit l'ex- Lorsqu'apparaît le mémoire original
posé de cette réalisation, faite par de ROENTGEN, il acquiert à ses
deux médecins : Monsieur Paul frais le matériel nécessaire. Il met au
OUDIN et Monsieur Toussaint point des rupteurs pour bobine d'in-
BARTHÉLÉMY, dans leur modeste duction, "lit d'opération" pour la prise
cabinet de praticien. de cliché radiographique (5).
Très vite, nombre de personnes, A l'hôpital Necker en 1898, un autre
médecins, savants, physiciens vont laboratoire est confié à Gaston
mettre à profit cette technique et la CONTREMOULINS (5) physicien,
développer. préparateur au Laboratoire de micro-
"A Montpellier, début 1896, photographie de la Faculté de
(*) Voir en page 4 l'article annonçant la
IMBERT, Professeur de Physique et Médecine, qui va se passionner dans découverte des rayon X par
son chef de travaux, BERTIN-SANS, ce domaine. W.C. ROENTGEN.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 13
Une histoire des Manipulateurs
A.F.RRE. - Le Manipulateur 15
Une histoire des Manipulateurs
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 17
Une histoire des Manipulateurs
A.F.P.P.E, - Le Manipulateur 19
Une histoire des Manipulateurs
région indiquée par l'examen radiolo- Elle dit parlant de la pénurie en per-
gique et retira aussitôt le projectile". sonnel formé : " j'offris au Service de
Santé de créer à l'Institut du Radium
Ce que ne disait pas Marie CURIE,
une école de manipulatrices choisies
c'était que cette assistante était sa parmi les jeunes filles ou jeunes
fille, ajoute F. REID. femmes reconnues aptes à assurer ce
D'autres célèbres personnalités, service après avoir reçu une instruc-
Irène CURIE , vers 1920, préparant
parmi ses plus proches amis, seront tion convenable" (9). une source radioactive.
© "Archives Curie et Joliot-Curie"
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 21
Une histoire des Manipulateurs ...
LE PROGRAMME
Il comprend :
"des leçons théoriques sur l'électricité
et les rayons X, des exercices pra-
tiques, de l'anatomie".
Les Professeurs en sont : Madame
CURIE, Irène CURIE et une femme
charmante et savante Melle KLEIN (8).
La durée des cours était d'environ
deux mois.
"La partie pratique de l'enseignement
consistait en manipulations qui fami-
liarisaient les élèves avec tous les
détails du service radiologique dont
le principe était exposé dans les cours
théoriques" (9).
L'école d'ailleurs disposait d'une salle
Hôpital Ecole de la Société de Secours
aux Blessés Militaires
équipée d'un appareil de radiodia-
LA FORMATION gnostic.
"Bientôt une vingtaine d'élèves se Souvent les élèves étaient des infir-
mières, soit de la Croix Rouge, soit
réunissent à l'Institut du Radium pour
militaires ; mais cet enseignement fût
le premier cours". Nous sommes en aussi ouvert à des jeunes femmes non
1917. infirmières.
"Cette école fut organisée en relation Marie décrit les aptitudes pour ce
métier : "le métier de manipulatrice
avec un enseignement pour les infir-
en radiologie, convient parfaitement
miers militaires qui fût établi en à des femmes d'instruction moyenne,
même temps à l'Hôpital Edith à condition qu'elles aient de l'intelli-
CAVELL, sous la direction de Mme gence, de l'activité et une certaine
capacité de dévouement indispen-
GIRARD-MANGIN" Docteur en
sable dans les relations avec les
médecine (9). malades" (9).
Cent cinquante manipulatrices seront
Le laboratoire de Mme CURIE à alors formées. Marie CURIE, enseignante et
l'hôpital Edith CAVELL Directrice d'Ecole
© "Archives Curie cl Joiiol-Curie"
Dans son cahier de cours personnel,
on retrouve Marie CURIE ensei-
gnante, qui prépare son cours, avec le
plan et les expériences pratiques cor-
respondantes.
Elle procède par séries de 2 mois et
en directrice d'école ordonnée, elle
note dans un livret les noms des
élèves, n'hésite pas à mettre des com-
mentaires plus ou moins élogieux et
les résultats de ces séries.
Celles-ci sont composées d'infir-
mières militaires ou bénévoles, de
différents niveaux. Chaque promo-
tion est d'environ 13 à 20 personnes
au grand maximum, la formation est
durement sanctionnée. A chaque fois,
il est noté que 4 ou 5 sont refusées,
radiographe aux armées, série faire faire leurs radiographies par des
de planches par le Sergent "Manipulateurs non médecins".
V. PERRIER (5),
- 1915 & 1917 : 2ème édition du
IV - LA SPECIALISATION
Manuel pratique du manipulateur
radiologiste par G. MASSIOT et Peu à peu les infirmières vont être
BIQUARD, édition A. Maloine et affectées vers les services de radio-
fils ; qui est un livre de techniques, logie et se spécialiser dans ce
où le terme de manipulateur est domaine.
très peu utilisé,
En 1919, à l'hôpital Hérold pour le
- "l'auto-laboratoire radiologique
MASSIOT, montée sur châssis laboratoire de radiologie un poste
LORRAINE-DIETRICH est munie d'infirmière est transformé en poste
d'une carrosserie fermée. A l'avant de suppléante (grade intermédiaire à
peuvent prendre place le médecin- celui de surveillante).
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 23
Une histoire des Manipulateurs
On va les retrouver aussi sous le nom «nsablc qui se compose des objets suivants :
a costumes complets d'infirmière de l'U. F, F.
blouse, tablier, voile);
COURS DE RADIOLOGIE
"d'Aide de Radiologistes" à l'école (I/Ml doit être acheté à la rentrée d'octobre, l'autre
ieut ne l'être qu'au I* janvier);
t tablier d'infirmière supplémentaire; Enseignement théorique
d'enseignement technique féminin de (Ce» costumes aont fournis obligatoirement
•Union dea Femmes) de France aux frais de l'élève);
par
Notions élémentaires d'Electricité :
x tablier de caoutchouc à la baryte;
l'avenue d'Orléans à Paris. des lunettes de verre au plomb;
i paire de gants en caoutchouc.
Production d'électricité par frottement, par contact,
par influence. — Corps bons et mauvais conducteurs.
(Ce tablier, ces lunettes et ce* gants sont fournis — Lois d'attraction et île répulsion. — Générateurs.
— Pôles dus généra leurs. — Notions de potentiel, tic
C'est une section créée avec le ■bligutoirenient par l'Ecole aux frais des élèves).
Les élevés doivent Cire munies île fournitures sro-
capacité. — Condensateurs. — Décharge électrique et
«es eflets.
InllH normales, et de livres dont la liste est donnée
concours du Docteur Pierre HARET m début de l'année scolaire; elle peuvent se procurer
es fourni titres à l'Ecole dans des conditions avanta-
Notioti de courant électrique. — Nies. — Force
électromotricc. — întctisité du courant. —- Résistance
du circuit. — Loi d'ohm. — Energie du courant. —
geuses.
sous le patronage de Madame Pierre Loi de Joule. — Unités : volt, ampère, ohm, joule,
watt, — Rhéostats et boites de résistances. — Action
chimique du courant. — Electrolyse. — Principe des
CURIE qui est dirigée par Madame La demande d'admission formulée par les parents
accumulateurs.
Magnétisme. — Aimants naturels. — Aimant" arti-
«l'une élève Implique, de la part de ceux>cl, la connais- ficiels. — l'Aies, lignes de force. — Attraction et ré-
LAURENT. tance des conditions figurant au présent programme, et
l'engagement de M cantonner ■Irlclernent aux diffé-
lulsiou. — Notion de champ et de flux. — Magné-
El
iimc temporuire et magnétisme rémanent. — Bous-
soles. — SoIéiToldcR, leurs pôles, forme du flux. —
rents articles du Règlement. Usage de noyaux de fer doux. — Electro-aimants. —
La création de cette section est bien Sonneries. — Action réciproque des courants et de»
aimants. — Galvanomètre, ampèremètre, voltmètre.
Phénomène d'induction. — Lois de l'induction. —
antérieure à 1932, date du décès du Induction par un courant ou par un aimant. — Force
éïectromotrice d'induction, sa relation avec la varia-
tion de flux. — Cournnta de Foucault. — Self-induc-
Docteur HARET. tion. — Arcs de rupture.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 25
Une histoire des Manipulateurs
L'étudiante "Les résultats prouvèrent que le L'étudiante est vêtue d'un costume
métier de manipulatrice convient très complet d'infirmière de l'U.F.F
est vêtue d'un bien à des femmes intelligentes, (blouse, tablier, voile).
actives, adroites et dévouées, à la
costume condition de donner à cet enseigne-
Elle doit d'ailleurs posséder 2 cos-
tumes qu'elle achète à ses frais, mais
complet ment une forme très pratique telle
que les notions essentielles en aussi un tablier de caoutchouc à la
d'infirmière de deviennent facilement assimilables" baryte et des lunettes de verre au
et la raison de l'ouverture de cette plomb.
l'U.F.F. section est donnée. Dans le domaine radiologique, elle
(blouse, "Le service de radiologie en temps de étudiera entre autre, le rôle de l'infir-
paix est considérablement réduit par mière-manipulatrice pour la prépara-
tablier, voile). rapport au service de guerre ; il est tion des malades, en radiothérapie les
cependant beaucoup plus important précautions à prendre : pour le
Elle doit que celui d'avant guerre par suite des malade, pour l'infirmière-manipula-
progrès réalisés dans la connaissance trice.
d'ailleurs
générale du rôle de la radiologie et de Cette école fonctionnera jusqu'en
posséder 2 la nécessité de son emploi régulier. 1973 avec un programme et des
Actuellement, le manque de per-
costumes sonnel compétent se fait sentir ; c'est
modalités sensiblement identiques à
l'école de radiologie de l'A.P, recru-
qu'elle achète pourquoi une section d'aides-radiolo-
tement de bachelier et deux années
gistes a été créée à l'école
d'études.
à ses frais, d'Enseignement Technique Féminin"
En 1941, à Strasbourg une section
mais aussi un La durée de la formation est d'une
d'enseignement technique est créée
année scolaire. Les élèves passent
tablier de dans le cadre de l'école de laboran-
l'examen de l'Union des Femmes de
France, qui leur délivre le diplôme tines et délivre le diplôme
caoutchouc à d'infirmière et, à l'issue des examens, "d'ASSISTANTE TECHNIQUE
est délivré le diplôme d'aide radiolo- MEDICALE".
la baryte et
giste. Cette école devient école de laboran-
des lunettes La durée du stage de radiologie est de tines et manipulatrices de radiologie.
de verre au quatre mois à l'hôpital Lariboisière à Elle est administrée par les hospices
raison d'un mois par discipline, radio- civils et placée sous la direction de la
plomb. scopie, radiographie, radiothérapie, faculté.(lô)
électrothérapie et actinothérapie et de
quatre mois de stage d'infirmière à 1942 l'Institut d'Arsonval forme des
l'Hôpital de la Pitié. "Assistantes Techniques".
Parmi les notions élémentaires de Ce type de formation marque un tour-
radiologie étudiées, il faut noter : nant dans l'orientation du métier
"Secrétaire et Manipulatrice", double
- l'interrupteur à turbine,
fonction qui correspond sans doute à
- les régulateurs de degré de vide, une attente de la radiologie privée qui
- le Spintermètre, commence à se développer.
- l'étincelle équivalente, A l'ouverture en octobre, le Directeur
- etc.. Monsieur SOULEBEAU est entouré
mais aussi un enseignement pratique de médecins radiologues pour l'ensei-
à l'école, consistant en manipulations gnement. En radiothérapie le
qui familiarisent les élèves avec les Dr R. COLIEZ. En radiodiagnostic,
appareils de radiologie, les appareils le Dr A. DARIAUX. En électrologie
de mesure, leur montage, leur réglage le Dr L. DELHERM. Ceux-ci seront
et leur entretien. remplacés par le Dr FRAIN.
Ces élèves sont aussi habituées à Le diplôme délivré s'intitule :
prendre des radiographies, à les déve- "Ancienne Elève Brevetée de
lopper, à faire des calques et des l'Institut d'Arsonval (Section
tirages positifs. Radiologie)".
temps complet dans les établisse- concours sur épreuves, l'Hôpital LARIBOISIÈRE.
(Centre de l'Image A.P. H.P. Paris)
ments".
Il existe six classes, le dernier indice
d'infirmier spécialisé de 1ère classe
est de 280, correspondant à un traite-
ment de base de 90 000 F, une
Infirmière 1ère classe est à l'indice
230, 72 000 F ; et dans les grilles
figurant en annexe, on trouve aussi
dans le personnel soignant les "aides
radiologistes" avec un indice 1ère
classe 180.
La circulaire N° 125 du 24 Mai 1949,
précise "la distinction qu'il y a lieu
d'opérer entre les manipulateurs-
radiologistes (infirmiers spécialisés,
indices 185-300) et les aides radiolo-
gistes, indice 140-180). Sont consi-
dérés comme manipulateurs-radiolo-
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 27
Une histoire des Manipulateurs
VI - DU SOIGNANT AU
MEDICO-TECHNIQUE
En effet, en 1962, une circulaire du 5
mars 1962 exclut du cadre d'infir-
miers spécialisés les manipulateurs
de radiologie, même s'ils sont
diplômés d'Etat et un arrêté en 1963
fixe le classement indiciaire des
Première promotion dite "externe"
manipulateurs, laborantins et autres 1965-1967
agents hors infirmier spécialisé. Electroradiologie Médicale" par le Ecole M.E.R. de la Salpétrière
Ministère de l'Education Nationale. Au centre le Professeur MAY, à sa
Un recrutement va donc être mis en droite Melle GAGNION (Directrice) et
place pour des personnes titulaires du Pourquoi un nouveau nom et une Mme DUCLOUX, et à sa gauche
Madame LAFOSSE (Monitrices)
Bac ou du certificat de fin d'études nouvelle formation ?
secondaires, ou examen d'entrée pour A l'Ecole Nationale Professionnelle
les autres. de jeune fille de Strasbourg après un
L'enseignement s'effectuera en deux recrutement au niveau baccalauréat,
années d'études : il est délivré un "Diplôme d'élève
breveté d'E.N.P, Mention RADIO-
- la première étant médico-chirurgi-
LOGIE".
cale avec les 3/4 des stages infirmiers
"En raison du peu de candidats
- la deuxième étant radiologique bacheliers s'intéressant à ces études,
Sept étudiants "externes" obtiendront le Ministère a mis en place une for-
le "BREVET de CAPACITE" créé à mation à partir de la classe de
cette occasion en même temps que 34 seconde d'une durée de trois ans"
infirmières qui n'ont effectué que la (16).
deuxième année d'étude après avoir D'autres lycées ouvriront alors des
été admises sur examen. sections.
La dernière promotion "mixte" sor-
En 1967 est créé le Diplôme d'Etat de
tira en 1966 avec 16 externes et 20
Manipulateur d'Electroradiologie.
infirmières.
Le recrutement se fait sur titre : Bac
En 1964, les manipulateurs de radio-
ou équivalent, ou encore D.E. d'infir-
logie deviennent Manipulateurs
mière, de sage-femme ou masseur
d'Electroradiologie par décret du 17 ADMINISTRATION GENERALE
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 29
Une histoire des Manipulateurs
EN CONCLUSION
Nous avons voulu retracer ici "une
histoire des Manipulateurs en
Electroradiologie Médicale". Nous
sommes partis d'une recherche basée
sur des faits. Où en sommes-nous ?
Nous ne savons pas exactement l'ori-
gine du terme de manipulateur.
Différentes appellations ont été
employées : de "Manipulateur-
Radiologiste" nous sommes devenus
"Manipulateur de radiologie" pour
être aujourd'hui "MANIPULA-
TEUR EN ELECTRORADIO-
Hier ou aujourd'hui, être manipulateur,
"c'est prendre soin". LOGIE MEDICALE".
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 31
GEORGES MASSIOT : Ingénieur-constructeur et
orsque le premier conflit mon-
dial éclate, l'intérêt de
il ^l'examen radiologique n'est pas
encore admis par tout le corps
médical; et il n'existe que 175 méde-
cins radiologues.
Cependant le Service de Santé des
Armées figure en bonne place parmi
les utilisateurs puisqu'il dispose, au
1er août 1914, de vingt et un postes
en état de fonctionnement dont dix
fixes dans les grands hôpitaux mili-
taires de métropole et d'Afrique aux-
quels s'ajoutent onze postes transpor-
tables ; ces derniers, de type "Maroc"
puisque mis au point en 1912 pour le
corps expéditionnaire envoyé dans ce
Protectorat, équipent certains Corps
d'Armées et se déplacent avec eux ;
mais il s'agit de matériel de cam-
pagne léger et de faible volume, des-
tiné à être transporté à dos de mulet
dans des caisses maniables ne dépas-
sant pas 70 kg. Chaque ensemble
comporte un groupe électrogène de
900 w, une bobine type Ruhmkorff
avec son rupteur, des appareils de
réglage et d'utilisation réduits à l'in-
dispensable. Le groupe électrogène
Ballot robuste et fiable fournit le cou-
rant, mais sa mise en marche en tirant
sur une corde enroulée autour d'une
poulie a la réputation de donner du fil
à retordre !
Des véhicules automobiles équipés
de matériel radiologique ont été
conçus par les fabricants.
Par exemple cette voiture, présentée
par le constructeur GAIFFE aux
manoeuvres de l'Est près de Dijon en
septembre 1904, qui fut accueillie
avec intérêt. Montée sur un châssis
Panhard et Levassor de 10 CV, elle
comportait un appareil de télégraphie
sans fil (est-ce l'origine du mot
"manipulateur" ?) ainsi qu'un maté-
riel radiologique : transformateur
haute-tension (84 kV maximum et
60 KV efficace) et montage à deux
soupapes de VILLARD pour arrêter
l'onde inverse. Cet ensemble était
autonome puisqu'un alternateur bi-
polaire, entraîné par le mpteur de la
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 33
George MASSIOT: Ingénieur
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 35
George MASSIOT: Ingénieur
L'intérieur est un laboratoire compre- Valérien, d'où mon départ avait été
nant tout le nécessaire, réserves d'eau différé, je ne sais trop pour quelle
comprises. Des coffres aménagés cause. Après quelques explications,
reçoivent le matériel nécessaire pen- j'en fus extrait et je partis aussitôt
dant le transport. Restent installés à pour Lyon où je me trouvais en tête à
demeure dans la voiture, en plus de la tête avec ma voiture dans cette expo-
génératrice, l'interrupteur-turbine à sition déserte d'où j'aurais pu sortir
mercure et le condensateur. Un câble tout ce que j'aurais voulu.
basse-tension, de 25 m maximum, Au moment de notre départ aux
déroulé suivant les besoins, permet Armées, une revue fut passée au Val
d'apporter le courant interrompu au de Grâce. Ma voiture, qui portait le
primaire de la bobine d'induction qui n° 1, et pour cause, était la seule
est proche du blessé à examiner. construite spécialement pour cet
Celui-ci est étendu sur un "lit usage : radiographie aux Armées.
d'examen porte ampoule" à la fois Deux ou trois autres voitures équi-
pées en hâte n'étaient autres que des
camionnettes réquisitionnées dans
lesquelles on avait mis du matériel.
Ainsi, était constitué le service radio-
logique qui fut passé en revue par le
Docteur BÉCLERE secondé par
Madame CURIE..."
Il raconte ensuite leur départ de Paris
avec, sur la banquette, un Médecin
Colonel qui n'avait jamais fait de
radio et lui comme chauffeur, sans
oublier un aide qui, faute de place, fit
le voyage de Paris à Gray (Haute-
Saône) sur le marchepied "en lapin"
dit l'auteur, ce qui n'est guère confor-
table !
Puis le remplacement du Médecin
Colonel par le Docteur
DECHAMBRE, radiologue, avec
Voiture-laboratoire de radiologie
conçue par G. MASSIOT. La table lequel ils forment une équipe homo-
radiologique pliée est contenue dans la démontable et léger qui, une fois gène et soudée.
housse debout sur le coté du véhicule. replié, est transporté sur le côté de la
voiture dans une housse. Le dispositif Enfin sa rencontre avec BIQUARD,
peut être complété par une tente pour physicien du Laboratoire d'Essais des
abriter des intempéries si l'on ne dis- Arts et Métiers, qui devient son com-
pose pas de locaux à proximité. Ainsi pagnon de route et comment ils ont,
conçu, l'ensemble est parfaitement pendant les heures d'attente d'une
autonome. prochaine intervention, commencé la
rédaction du "Manuel pratique du
Dans "Quelques vieux souvenirs"
manipulateur radiologiste" que l'édi-
datés du 19 février 1953 et non
teur Maloine fit paraître en 1915.
publiés, Georges MASSIOT raconte
avec verve les péripéties de ses Comme l'indique la préface, il s'agit
débuts comme manipulateur et d'un ouvrage qui veut sortir des clas-
conducteur de sa propre voiture : siques en donnant "les tours de
"A la mobilisation, ma voiture était mains, les trucs, la cuisine oserai-je
exposée à l'Exposition de Lyon dans dire, qui font qu'un matériel fonc-
le stand de la Croix Rouge. Il fallut tionne ou ne fonctionne pas".
alors aller la chercher et tout d'abord, (G. Massiot.)
me trouver, car j'étais mobilisé le pre- En réalité, il s'agit d'un manuel com-
mier jour au 8e Génie, Mont- plet avec notions sur les rayons X et
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 37
George MASSIOT: Ingénieur
PARIS
A. MALOINE & FILS, EDITEURS Vf-
2J, RUE DE L'ÉC0LE-DE-MÉDEC)NE, ZJ
============================= J 9 1 5 =============
MANIPULATEUR RADIOLOGISTE
N\onde
'.'— — .
TABLE CHALLENGE,
NOUVELLE GÉNÉRATION
\ Statif de radiologie universel numérisable
pour tous examens fluoroscopiques,
radiographiques et tomographiques.
\
"\ i
Leader mondial en imagerie dentaire ■ 1er constructeur français en radiologie médicale ■ 300 personnes en France ■ 450 personnes sur
5 sites industriels à travers le monde ■ 7 filiales européennes ■ 2 filiales au Japon et aux USA ■ Présence commerciale dans 90 pays
L
a rédaction du "Manipulateur"
Les m'ayant sollicité pour rédiger premier appareil a été livré dans le
dysfonctionne- un texte retraçant mon par- cabinet du Dr. Fischgold et moi avec.
cours professionnel, j'ai pensé qu'il Les dysfonctionnements de ce
ments de ce pouvait être d'un certain intérêt de monstre à lampes, qui chauffait
relater comment j'ai vécu l'évolution comme un radiateur, étaient encore
monstre à fréquents et ma connaissance de sa
de l'imagerie médicale pendant plus
lampes, qui de quarante années d'activité. genèse n'était donc pas inutile.
Pendant un certain temps j'ai ainsi
chauffait Mes études initiales ne m'orientaient exercé le métier d'électroencéphalo-
en rien vers une profession paramédi- graphiste-dépanneur. Cela m'a évi-
comme un cale, puisqu'en 1939-40 j'ai suivi une demment amené à m'intéresser aux
formation d'opérateur radio de la
radiateur, ... marine marchande. Dans l'impossibi-
problèmes médicaux, donc à tenter
d'acquérir les connaissances indis-
lité d'exercer ce métier pendant l'oc- pensables en anatomie et physio-
cupation, j'ai commencé par gagner logie, à travers les livres mis à ma
ma vie en construisant et réparant des disposition, par le Dr. Fischgold.
"postes de TSF". Tout en poursuivant
des études d'électricité industrielle au La fabrication industrielle des nou-
Conservatoire National des Arts et veaux appareils d'EEG, ayant consi-
Métiers, j'ai travaillé pour les maquis dérablement accru leur fiabilité, j'ai
à adapter des postes à lampes, afin commencé à être lassé de regarder
•i
qu'ils puissent fonctionner sur batte- défiler du papier. C'est alors que le
.. ; ai ainsi Dr. Fischgold me proposa de
ries. Les appareils à transistors
exercé le m'orienter vers la radiologie, dont le
n'existaient pas encore.
côté technique devrait sûrement m'in-
métier d'é/ec- Avant-guerre mon père avait été téresser. Ainsi, une année, je suis
soigné par le Docteur H. Fischgold, parti en vacances de Pâques avec
troencéphalo- électroradiologiste, et les deux comme livre de chevet le Manuel de
hommes avaient sympathisé. Après Techniques Radiographiques de Miss
graphiste- la libération j'ai pu rencontrer à nou- Clark, qui à l'époque était considéré
dépanneur. veau le Dr. Fischgold, qui s'intéres- comme la bible du manipulateur. Ma
sait également à la neurophysiologie. formation antérieure m'a évidemment
C'était l'époque des premiers balbu- facilité l'acquisition des connais-
tiements de l'électroencéphalogra- sances fondamentales de physique
phie (EEG). Des travaux étaient en des rayons X. La compréhension de
cours à la Faculté de Médecine dans la technologie des appareils, relative-
le laboratoire du Prof. Beaudoin et à ment simple à l'époque, ne m'a pas
l'Hôpital Saint-Anne auprès du Prof. non plus créé de difficultés particu-
Puech, neurochirurgien. Les appa- lières. Le fait d'avoir depuis des
reils étaient rudimentaires et plus années pratiqué la photographie y
souvent en panne qu'en état de compris développement et tirage s'est
marche. Le Dr. Fischgold m'a alors avéré utile. Il était surtout indispen-
proposé de prendre en charge la sable d'acquérir des connaissance en
maintenance de ce matériel, qui, à anatomie et d'apprendre les inci-
Saint-Anne, je me souviens, était ali- dences et techniques radiogra-
menté par une armoire entière de bat- phiques, ce qui eut lieu aux côtés du
teries d'accumulateurs, non étanches. Dr. Fischgold.
J'ai alors souvent abîmé mes vête- Il faut dire que le Dr. Fischgold avait
ments par des projections d'acide. repris, après la fin de la guerre, le
En 1946-47, à la demande du cabinet du Dr. Delherm, un des pion-
Dr. Fischgold, j'ai participé à la niers de la radiologie française. A
construction d'un prototype d'appa- l'époque, ce cabinet était un véritable
reil d'EEG, qui devait être suivi plus musée de la radiologie. Il y avait
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 41
L'évolution de l'imagerie
^ÊÊÊSÈM
■ ■
IMAGINEZ la Norvège et ses images... La Norvège et NYCOMED, leader international de l'imagerie médicale et
interventionnelle. IMAGINEZ ses produits de contraste non-ioniques, et un produit phare, leader mondial de ce
marché. IMAGINEZ ce souci constant d'innovation qui caractérise si bien NYCOMED et toute sa politique de
Recherche I Développement. IMAGINEZ que demain est déjà
là, à travers de nouveaux produits de contraste (rayons X,
IRM et ultrasons) et de haute technologie (cardiologie inter- NYCOMED DES
ventionnelle). IMAGINEZ enfin l'IMAGE, révélatrice, belle,
unique... Imaginez l'IMAGE NYCOMED. 1 1 FRANCE
de w offrir de telles imp
A.F.RP.E. - Le Manipulateur 47
L'évolution de l'imagerie
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 49
L'évolution de l'imagerie ..
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 51
L'évolution de l'imagerie
ENSEIGNEMENT ET
FORMATION PERMANENTE
Le Dr. Vignaud et ses adjoints, orga-
nisaient tous les ans des cours de for-
mation en radio-otologie, radio-oph-
talmologie, neuroradiologie. Lorsque
ces cours comportaient des travaux
pratiques en salle, les démonstrations
étaient effectuées par les techniciens
du service. Au début il me fut assez
difficile de les convaincre qu'ils
avaient une compétence à transmettre
aux médecins. Une fois leurs com-
plexes vaincus, ces cours se sont tou-
■ :
WÊÊ jours bien passés. Je pense que de
faire participer les techniciens à de
telles actions les valorise. De même,
f j'ai toujours considéré qu'il est un
Les publications que j'ai pu faire pen- 1977 a vu l'installation d'un scanner à
dant ces années, en particulier le la F.O.R. Ce fut l'occasion d'une nou-
Manuel de Techniques Radiogra- velle remise en question. J'ai toujours
phiques du Crâne, traduit en plu- voulu savoir "comment ça marche".
sieurs langues, ma collaboration à Cette fois il fallait apprendre et
l'Encyclopédie Médico-Chiurgicale essayer de comprendre une techno-
et au Traité de Radiodiagnostic, logie tout à fait nouvelle, puisqu'elle
publié sous la direction du consacrait l'entrée en force de l'infor-
Dr. Fischgold, m'ont procuré le matique dans l'imagerie médicale. Je
plaisir de communiquer mes connais- testais mes connaissances toutes
sances et ont évidemment aidé à me fraîches, par des cours dispensés aux
faire connaître. J'ai ainsi été invité à techniciens du service. Rien de tel
participer à des conférences, faire des pour réaliser que seul ce que l'on
cours dans les écoles de radiologie ou conçoit bien s'énonce clairement.
des présentations en France et à Souvent ce que l'on croyait avoir
l'étranger et pu resserrer les liens compris, n'était en réalité pas vrai-
avec l'AFPPE et l'ISRRT. Une fois de ment assimilé et imposait une remise
plus j'insiste sur la nécessité, dans le en question. Je pense que c'est un des
monde actuel, de parler des langues
rôles du responsable du service de
étrangères, faute de quoi les contacts
dominer l'ensemble des problèmes
ne sont pas suffisamment fructueux.
techniques, pour pouvoir le cas
échéant, être un recours pour le per-
sonnel en difficultés.
Ceux qui, comme moi, ont vécu les
années "héroïques" de la neuroradio-
logie, ont sûrement apprécié, l'apport
considérable de la TDM et plus tard
de l'IRM pour le diagnostic, mais sur-
tout l'énorme gain de confort pour le
patient. Je pense en particulier aux
ventriculographies avec trou de
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 53
L'évolution de l'imagerie
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 55
Vévolution de la profession de Manipulateur dElectroradiologie
Médicale dans les Hôpitaux Publics, à travers les textes officiels
DE LA PRATIQUE AU DROIT...
L'histoire de l'évolution de notre profession dans les hôpitaux publics à travers les textes officiels ne
manque pas de surprendre.
Pour qui s'attache à la présenter, même en se limitant à en retracer la chronologie, la caractéristique essen-
tielle réside dans le long cheminement qui a permis à notre profession d'acquérir ses lettres de noblesse au
travers de l'acte juridique fondamental qui a scellé son existence et protégé son exercice.
La présentation qui suit témoigne du chemin qu'il a fallu parcourir pour faire émerger notre profession, lui
reconnaître compétences et savoir-faire dans le cadre d'un exercice conforté par une formation de qualité,
jusqu'à l'obtention d'un statut administratif spécifique qui couronne un métier, une carrière, un titre.
Les variantes sémantiques, le choix des appellations témoignent d'une naissance turbulente qui préfigurait
déjà les obstacles à surmonter jusqu'à la protection de notre titre et de notre exercice professionnel en 1995.
A.F.RP.E. - Le Manipulateur 57
L'évolution de la profession de manipulateur
J'adresse mes très sincères remerciements pour leur précieux concours à : Marie-Claude MAREL : Administrateur Civil, Odile BRISQUET : Direction des
Hôpitaux (Bureau FH3), Madame BOURQUIN : Secrétariat du Cabinet de Madame le Ministre.
E
n cette ère de coopération
internationale, tous les groupes Friedel WERNER, à laquelle partici- outre un
nationaux de personnes unies pèrent les techniciens de 24 pays.
par les mêmes intérêts culturels aspect,
éprouvent le besoin de savoir ce qui Le nom proposé pour cette société
se passe dans les groupes similaires est : "The International Secrétariat of particulier à
des autres pays. Ce n'est pas là une Radiographers4 and Radiological cette branche
simple question de curiosité. Selon le Technicians" (I.S.R.R.T5) conçue
niveau atteint, ce besoin provient du pour rassembler toutes les personnes de la science
désir d'apprendre ou d'instruire. travaillant comme assistants dans le médicale :
Cela est d'autant plus vrai, lorsqu'il domaine de la radiologie médicale et
s'agit d'associations professionnelles connus sous des appellations diffé-
l'utilisation
et d'associations scientifiques du des radiations.
rentes.
monde entier, telle la profession
médicale et ses auxilliaires de radio- Un comité provisoire pour mettre en Les risques
logie. La radiologie présente en outre place ce Secrétariat international est
un aspect, particulier à cette branche créé. Mlle Dine van DIJK, alors pré-
encourus
de la science médicale : l'utilisation sidente de la société néerlandaise, en peuvent être
des radiations. Les risques encourus
assume la présidence.
peuvent être grands si le travail des grands si le
assistants techniques1 est accompli
sans les connaissances fondamentales travail des
de cette science. assistants
Ce doit donc être un désir unanime
dans tous les pays que : techniques est
- de développer les connaissances accompli sans
professionnelles par l'évolution de
l'éducation, les
- d'unifier les pays pour homogé-
néiser leurs connaissances,
connaissances
- de stimuler l'accroissement et l'im- fondamentales
portance des associations natio-
nales. de cette
Ces objectifs ont été les principaux science.
arguments pour la fondation d'une
Société internationale.
Une première tentative pour coor-
donner ces principes a lieu à Munich Au cours de cette réunion, il est una-
à l'occasion du IXème Congrès nimement décidé que les objectifs du
International de Radiologie. Un secrétariat sont :
congrès qui, depuis 1925, rassemble - la collation des informations
régulièrement les radiologues du concernant les associations natio- 1 Manipulateur (trice ) en électroradio-
logie médicale.
monde entier pour des buts similaires. nales, les conditions de formation 2 II faut lire aussi techniciennes ou
C'est en 1959 que naît l'idée d'un théorique et pratique, ainsi que le manipulateurs(trices) en électroradio-
logie médicale.
Secrétariat International des Tech- niveau exigé dans chacun des pays. 3 Association des techniciens allemands
niciens2 en radiologie, suggérée au - l'aide dans les échanges d'informa- 4 Manipulateurs en électroradiologie
médicale.
cours d'une réunion parainnée par le tions par la diffusion de documents 5 Secrétariat international des manipu-
Professeur B. RAJEWSKY, et orga- dans le monde entier. lateurs en électroradiologie médicale.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 59
Evolution des relations des techniciens
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 61
Evolution des relations des techniciens
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 63
Evolution des relations des techniciens
A.F.RP.E. - Le Manipulateur 65
L'Association Française des Manipulateurs et ses
A
près avoir retracé l'historique
de l'I.S.R.R.T, il me parait L'association française devra mainte-
est du travail opportun dans ce numéro spé- nant prouver, par la qualité de son
perdu, penser cial de rendre un hommage particu- activité, qu'elle est digne de figurer
lier à tous nos collègues français qui parmi les pays membres de
sans ont oeuvré au développement des l'I.S.R.R.T; et pourquoi pas y occuper
relations internationales . une place importante.
apprendre est "2 septembre 1967, 21h 30, dans le
En relisant les revues "LE MANI-
périlleux". PULATEUR" depuis le début de sa hall de départ de la gare de l'Est notre
parution, je me suis aperçue que mes petite troupe se rassemble : 7 partici-
prédécesseurs dans le domaine de la pants dont les bagages s'accumulent,
commission des relations internatio- tous dotés du macaron de l'associa-
nales ont agit en suivant la pensée du tion, le colis le moins encombrant
philosophe chinois Confucius : mais le plus pesant comprenant 28
"Apprendre sans penser est du travail kilos de revues que nous mettrons à la
perdu, penser sans apprendre est dispositions des congressistes étran-
périlleux". gers", ainsi relate Mme Marthe PHI-
LIPPONNET la participation de l'as-
Ils ont essayé de toujours apprendre sociation française au congrès
des autres, de penser, d'enseigner et Europe/Afrique de Prague.
d'aider les collègues Manipulateurs2
qui ont eu besoin d'eux. Ce premier groupe parisien est rejoint
à Prague par trois personnes dont
Les premiers contacts avec Mme Catherine BINZER-PFERZEL.
l'I.S.R.R.T ont lieu en 1963 grâce à Monsieur VIEILLARD BARON, de
Mme Catherine BINZER-PFERZEL3 la société GUERBET seule firme
qui participe au congrès Europe/ française présente à ce congrès, qui
Afrique de Londres. sait par sa gentillesse prodiguer au
Elle devient Présidente d'honneur groupe français l'optimisme néces-
déléguée aux affaires étrangères, saire pour gérer cet événement.
créant ainsi une dynamique interna- La participation de la France se
tionale au sein de l'ANTTDERM4. concrétise par l'intervention de Mme
Elle entraîne dans son sillage Mlles Catherine BINZER-PFERZEL sur le
Jacqueline AUBIN et Geneviève thème de la Thermographie qu'elle
BURGARD qui l'accompagnent à la présente lors de la session scienti-
conférence régionale de Maastricht5 fique consacrée à la Radiologie du
en 1964. Sein.
La Présidente de l'I.S.R.R.T, Mlle Ce congrès permet de constater que la
Dine van DIJK, réserve à cette pre- France avait encore beaucoup à faire
mière délégation française un accueil pour égaler, en densité, la présence de
très chaleureux et formule le voeu nos collègues des pays voisins, mais
d'une participation plus active de la il a permis d'établir des contacts plus
France au mouvement international. étroits entre les manipulateurs fran-
1 Société Internationale des
Parmi les six cents participants venus çais et étrangers.
Manipulateurs en électroradiologie
médicale. du monde entier au troisième congrès Peu à peu les relations avec l'étran-
2 II faut lire à chaque fois
Manipulaleur(trice) en électroradio-
mondial de Rome en 1965, on ne ger s'intensifient. Le 20 Avril 1968,
logie médicale. compte que huit représentants fran- Mlle Jacqueline AUBIN est nommée
3 Fondatrice strasbourgeoise de l'asso-
ciation ANTTDERM (association natio-
çaises dont Mme Catherine BINZER- suppléante de Mme Catherine
nale des techniciens et techniciennes PFERZEL et Mlle Elisabeth BINZER afin que la France puisse
diplômés en électroradiologie médi- BRUSKE. participer à deux réunions simulta-
cale).
4 Association nationale des techniciens Dans le but d'encourager notre nées.
et techniciennes diplômés en électro-
radiologie médicale.
Société à devenir membre de A cette époque des contacts sont pris,
5 Conférence de l'ISRRT Pays-Bas. l'I.S.R.R.T, Mme Catherine BINZER- par l'intermédiaire du Professeur
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 67
L'Association Française des Manipulateurs
tionales. M. René ABGRALL se rend Mme Roxane SACUTO34, Mme 30 Congrès Europe /Afrique de
IT.S.R.R.T Finlande.
à Venise21 en 1976 pour présenter son Dominique ZERROUG représentent 31 Surveillant du sen'ice de radiologie
film et son exposition sur "La nature l'association aux discussions de Bâle, à Reims, a été responsable de la com-
mission enseignement de TA.F.P.P.E.
vue aux rayons X" qui remporte un Copenhague, Mannheim, Utrecht et 32 Directrice de l'école de
et douze Manipulateurs français se avec la société internationale, 34 A été Maniupulatrice hôpital Bichat.
Membre de la commission des relations
rendent à Rio de Janeiro22 en 1977. Dominique ZERROUG établit des internationales A.F.P.P.E.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 69
L'Association Française des Manipulateurs
f. 1 avec nos
collègues
et H.S.R..R.T., la première réunion 1 i étrangers
concernant notre profession au plan M. MOURGUES, Mme CATALA (ancien ministre),
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 71
L'évolution du matériel radiologique des
V
1896 1928
Lorsqu'on fait passer les Le scopigraph, position de
décharges d'une bobine de basculage. Matériel
RUHMKORFF dans un réunissant en un même
tube à vide de HITTORF ou appareil un contact
par un tube suffisamment tournant et un statif
évacué de LENARD, de basculant universel.
CROOKES ou de tout autre
appareil de ce type et qu'on
recouvre ce tube d'un manteau assez adhérent d'un carton mince et noir, on aperçoit
alors de chaque décharge dans une pièce complètement obscurcie, la fluorescence d'un
écran de papier enduit de platino-cyanure de baryum et installé à proximité du tube,
quel que soit le côté de l'écran orienté vers le tube. Cette fluorescence est encore visible
lorsque l'écran se trouve à 2m. du tube. On se persuade facilement que la cause de cette
fluorescence se trouve dans l'appareil à décharges et dans aucune partie du circuit.
1899 1931
Tube à rayons x. Statif universel à moteur à
2 tubes Rx.
1913 1932
1ère table démontable. On Le Radiochir. Vue
reconnaît le statif démon- d'ensemble de l'appareil
table (au centre), la monté sous une table
bobine (a droite),le tube chirurgicale .
et son support (au centre)
et le vibreur (à gauche).
1925 1933
Table horizontale scopie Appareillage chirurgical
et graphie. des Dr GIRARD et
SENECHAL pour
réductions sous contrôle
scopique.
1928 1933
Table basculante de Radiostat repliable.
scopie et générateur. De gauche à droite et de
bas en haut :
vue d'ensemble,
bâti replié,
en cours de montage,
caisses de transport.
1933 1941
Remorque radiologique Statif basculant à moteur
du Médecin Cl. SIEUR. "Stator" des Docteurs
COTTENOT et
CHÉRIGIÉ.
1936 1951
Roloscope. Tomographe "Polytome".
Appareil spécial pour les
examens du tube digestif
en toutes positions.
1938 1985
Biotome du Docteur Scanner .
BOCAGE.
Appareil pour l'obtention
de coupes
radiographiques en posi-
tion verticale.
1937
Pied Radiothérapie
"Oleix 200kV". 1939
Radiothérapie
"Transfoleix 200kV".
1937
Générateur 200.000 volts
type "Duobloc" 25 mil-
liampères avec ampoule
"Oleix".
Documents et maquettes du centre Antoine Béclère
Paris.
Avec l'aimable autorisation du Professeur BONNIN
et l'assistance de Monsieur MAXIMOFF.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur , 73
LES TEMPS DE POSE DIMINUENT
ou les progrès technologiques des premières années de la radiologie.
L
Au laboratoire e XIXe siècle finissant apprend
la découverte des rayons X par et le Docteur BRISSAUD réussissent
de physique ROENTGEN et la nouvelle se un "skiagramme" du crâne de profil
répand dans le monde entier à la avec seulement 108 minutes de pose!
de la vitesse du télégraphe. Comme le Rappelons qu'auparavant des essais
Sorbonne, il matériel nécessaire existe un peu par- avaient été effectués en solidarisant
tout, on essaie de reproduire "l'expé- tube et cassette au crâne du patient à
faut poser 3 rience du Professeur ROENTGEN" l'aide d'un casque plâtré en raison des
poses de 3 à 4 heures.
heures pour et la médecine tente d'utiliser "ces
rayons invisibles" pour explorer l'in- L'ouvrage de A. LONDE, chef du
une épaule et térieur du corps humain. service de photographie et radiogra-
phie de la Salpétrière, reflète les pro-
5 heures ne Cependant le rendement des tubes de
grès réalisés entre 1896 et 1898 : la
CROOKES et des générateurs est
suffisent pas ridiculement faible : les "photogra-
radiographie du genou passe de 10 à
15 minutes à 5 ou 10 secondes. A
pour obtenir phies à travers les corps opâques"
l'hôpital Tarnier, le bassin qui exi-
exigent des temps de pose considé-
une image geait en octobre 1897 entre 30 et 40
rables. Ainsi OUDIN et BARTHÉ- minutes ne nécessite plus que 10 à 20
valable du LÉMY (*) pour leurs premiers essais secondes. Le fabricant de tubes
de radiographie de la main avaient CHABAUD avait présenté à la
bassin... posé entre 25 et 30 minutes ; pour un Société de Physique en novembre
coude, 60 minutes leur étaient néces- 1896, un nouveau tube qui permettait
saires. Au laboratoire de physique de d'obtenir en 30 minutes l'image du
la Sorbonne, il faut poser 3 heures thorax ; en 1898, le temps de pose est
pour une épaule et 5 heures ne suffi- ramené à 5 ou 10 secondes pour une
sent pas pour obtenir une image distance focus-peau de 60 à 80 centi-
valable du bassin... mètres.
Dans les deux années suivantes, Une telle évolution a été possible
grâce à une collaboration étroite entre grâce aux progrès technologiques
physiciens, médecins, ingénieurs et accomplis à la fois sur les tubes, les
techniciens, les progrès accomplis générateurs et les surfaces sensibles ;
(*) Le Manipulateur
n° 115 - Décembre 1994 sont considérables. elle est particulièrement rapide pen-
BOBINE RADIGUET
Modèle dit de Modèle dit de Modèle dit de
20 cm. d'étincelle. 30 cm. d'étincelle. 40 cm. d'étincelle.
Main 5' 3' 2' D'après (4 à 5")
Bras 10' 6' 4' M. Van Heure (15 à 20")
Avant-bras . . . . 8' 5' 3'
Thorax : homme 45' 30' 20'
enfant de 5 ans 30' 15' 10'
Ventre : maigre 50' 40' 30'
obèse 60' 50' 40'
Cou 30' 20' 10'
Tête 50' 45' 40'
Cuisse 20' 12' 8'
Genou 30' 15' 10' (45 à 60")
Jambe 25' 12' 8'
Pied 5' 3' 2'
Extrait du "Traité de Radiographie Médicale et Scientifique" publié en mai 1897 par le Docteur FOVEAU DE COURMELLES
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 75
Les temps de pose
Le tournant Parallèlement à l'évolution des non les contacts disposés sur la paroi
ampoules, les générateurs progres- de la cuve. Le mercure est surmonté
décisif est pris sent en puissance et en fiabilité. de pétrole qui empêche la formation
Au début les machines électrosta- d'étincelle ou bien l'ensemble fonc-
en 1913 tionne dans le gaz d'éclairage qui
tiques et les bobines à induction exis-
lorsque tent dans tous les laboratoires de phy- joue le rôle de diélectrique, ce qui
sique. La machine électrostatique est implique de bien purger et surveiller
l'ingénieur ancienne et facile à mettre en oeuvre; cette installation !
William David si elle peut produire des tensions éle- Ces bobines d'induction sont alimen-
vées (certaines atteignent 300.000 tées par des piles ou des batteries
COOLIDGE volts), l'intensité avec un seul plateau d'accumulateur qu'il faut recharger
ne dépasse guère quelques dixièmes régulièrement.
(1873-1975), de milliampères. Certes, quelques Au laboratoire de physique de
ingénieur de la monstres ont été fabriqués ; citons l'Université de Pennsylvanie, Orner
celle construite par WAITE et par Clyde SNOOK conçoit un appareil
General BARTLETT à New York en 1897 qui synchronisé qui permet de récupérer
comporte huit plateaux de 1 m 50 de l'onde inverse du courant alternatif
Electric, met diamètre entraînés par un moteur. appliqué à un transformateur à circuit
au point dans Progressivement, elles se voient rem- fermé. Après avoir fondé sa propre
placées par des bobines d'induction, firme, il présente au Congrès
son laboratoire véritable transformateur à "circuit International d'Amsterdam en 1908
de recherches magnétique ouvert", composé d'un son générateur "Interrupterless". Ce
primaire de spires de gros fils en redresseur, à "contact-tournant"
un tube d'un faible nombre et d'un secondaire comme le dénomment les européens,
comportant de très nombreuses spires inspire tous les constructeurs qui sor-
principe de fil fin. Elles portent souvent le tent leurs propres appareils au fur et à
nouveau : la nom de bobine de RUHMKORFF en mesure que le courant alternatif étend
hommage à ce fabricant qui mit sur le son réseau de distribution.
cathode est marché à Paris en 1851 le premier
Cette distribution dans les villes n'est
modèle s'inspirant des lois de
constituée d'un pas uniformisée et, dans ses souve-
FARADAY et de LENZ sur les cou-
nirs, Georges MASSIOT précise
filament de rants d'induction. Un éclateur en déri-
qu'à Paris la rive droite était dotée de
vation limite la tension et évite de
courant continu, la rive gauche et les
tungstène détériorer le tube. La longueur d'étin-
Champs Elysées étant alimentés en
celle constitue la seule mesure pos-
porté à alternatif. De plus, il existe une
sible de haute tension sous le terme
grande variété de tensions, de 100 à
l'incandescence d'étincelle "équivalente".
450 volts ; la périodicité varie, sui-
Le problème du rupteur, complexe, vant les quartiers, de 42 à 60
par un cause bien des soucis aux concep- périodes.
teurs comme aux utilisateurs par ses
transformateur réglages délicats. Les modèles forts
La puissance des contacts-tournant se
révèle supérieure à celle que peuvent
séparé dit "de nombreux vont du système purement
supporter les tubes dits "à gaz" et il
mécanique au rupteur électrolytique
chauffage" et faut attendre l'invention de
et la gamme d'interruptions s'étend de
COOLIDGE en 1913 pour qu'ils don-
le flux quelques unes à plusieurs centaines
nent leur pleine mesure.
par seconde ; elles conditionnent le
d'électrons rendement. En 1914, dans ces mêmes labora-
toires de General Electric, la soupape
Un modèle assez répandu naît en
devient ainsi 1898 : l'interrupteur à jets de mercure
à émission thermo-ionique est mise
au point par Saul DUSCHMAN sur
réglable... dans lequel un moteur synchrone
le principe du tube COOLIDGE ;
imprime un mouvement de rotation à
elle porte le nom de Kénotron.
une turbine percée de deux orifices
opposés ; le sommet plonge dans une Le tube COOLIDGE, alimenté en
cuve à mercure et la rotation forme haute-tension redressée par un ou
deux jets qui ferment le circuit ou le plusieurs Kénotrons, constitue l'inno-
coupent suivant qu'ils rencontrent ou vation des années 1920 et restera
L
Une e 22 décembre 1895, Wilhelm
Rôntgen photographie, pour la appareillages utilisés dans les années
autoradiogra- première fois, les os d'une vingt et trente.
main. Cet événement scientifique va Le bureau directorial, qui est au
phie du docu- bouleverser les conceptions de la centre d'une grande aventure scienti-
ment, prise physique classique. Marie fique contemporaine, a été successi-
Sklodowska-Curie, très vite aidée par vement occupé par Marie Curie
par Frédéric son mari Pierre Curie, s'intéressera, (1914-1934), André Debierne (1934-
après Henri Becquerel qui découvrit 1946), Irène Joliot-Curie (1946-
Joliot, en les rayons d'urane, à ce rayonnement 1956), puis par Frédéric Joliot-Curie
1958, fait inconnu, appelé rayons X par le phy- (1956-1958). Le directeur suivant,
sicien de Wurzburg. C'est ainsi que Jean Teillac, a estimé que l'endroit
apparaître débute l'exposé introductif des devait être conservé intact et cesser
l'empreinte du guides-conférenciers du Musée de d'être occupé. Dans ce lieu de
l'Institut du Radium, couramment mémoire, où la simplicité de ces
pouce de appelé le Musée Curie. scientifiques est encore présente, on
Le Musée se trouve dans la partie his- peut voir le grand bureau en chêne
Pierre ou de sur lequel sont disposés divers objets
torique de l'Institut Curie, section de
Marie. physique et chimie de l'ancien Institut ayant appartenu à Marie Curie: un
du Radium, au rez-de-chaussée du encrier en argent donné par la ville de
bâtiment construit avec des fonds de Glasgow, un stylo, une règle à calcul,
l'Université de Paris et de l'Institut des lunettes, une petite horloge et un
appareil téléphonique ancien. Sur son
Pasteur, sis 11 rue Pierre et Marie
fauteuil, la dernière blouse de travail
Curie, à Paris. Dans ce laboratoire,
de celle que tous appelaient "la
travaillent encore quotidiennement
Patronne". La bibliothèque contient
des physiciens et des chimistes en
des ouvrages scientifiques, les thèses
relation étroite avec des biologistes.
et les publications des chercheurs du
Depuis le printemps 1964, à l'occa- laboratoire jusqu'en 1958 et une col-
sion du trentième anniversaire de la lection très rare des conférences
découverte de la radioactivité artifi- Nobel offertes aux lauréats depuis
cielle par Frédéric et Irène Joliot- l'année de leur nomination jusqu'à
L'Institut du Radium de Paris prêt à Curie dans ce laboratoire, il a été leur mort. (Cette collection débute en
fonctionner en juillet 1914
"Archives Curie et Joliot-Curie" 1903 et se termine en 1958). Dans les
placards, se trouvent treize énormes
volumes de coupures de presse rela-
tant le voyage de Marie Curie, en mai
1921, aux Etats-Unis, pour y recevoir
un gramme de radium acheté grâce à
une campagne de souscription auprès
des femmes américaines. Le
"container" en bois et en plomb est
également présenté dans cette pièce.
Face au bureau, on peut voir une
balance apériodique installée là par
Marie Curie en souvenir de Pierre
Curie, son inventeur. Sur la cheminée
de marbre noir, quatre photographies
représentent le hangar de la rue
Lhomond où furent menés les pre-
miers travaux de Pierre et Marie
Curie, à l'Ecole de Physique et
A.F.RP.E. - Le Manipulateur 79
Un lieu de mémoire :
A.F.P.RE. - Le Manipulateur 81
Le musée RONTGEN en Allemagne
W
Pour cette ilhelm Conrad RONTGEN
(1845-1923) physicien qui
découverte découvrit les rayons X.
sensationnelle Wilhelm Conrad Rontgen (1845-
1923) naquit le 22 mars 1845 à
"un nouveau Lennep. Il avait tout juste 3 ans
genre de lorsque la famille RONTGEN
emmigra aux Pays-Bas. Après avoir
rayon" on lui passé son enfance à Apeldoorn où il
effectua aussi sa scolarité, Wilhelm
décerna le CONRAD fréquenta une école tech-
prix Nobel de nique à Utrecht. A l'âge de vingt ans
il commença des études à l'école
physique, polytechnique de la confédération
c'était Helvétique à Zurich, d'où il sorti
ingénieur diplômé. RONTGEN était
d'ailleurs la alors indéterminé sur la direction à
première fois faire prendre à ses études.
Le Prof. Dr. August KUNDT mis fin
qu'il était à son indécision en lui proposant :
attribué. "Essayez donc la physique!"
RONTGEN suivit ce conseil et un an rayons X découverts à Wùrtzburg le
plus tard, il obtenait le grade de doc- 8 novembre 1895.
teur à l'université de Zurich en ayant Pour cette découverte sensationnelle
fait un travail sur la physique, "un nouveau genre de rayon" on lui
matière à laquelle il resta fidèle toute décerna le prix Nobel de physique,
sa vie. En tant que chercheur physi- c'était d'ailleurs la première fois qu'il
cien, il enseignait et exerçait dans était attribué. RONTGEN mourût le
plusieurs universités allemandes. 10 février 1923 à Munich et fut
W.C. RONTGEN rendit publique les enterré dans le vieux cimetière de
résultats de ses recherches dans 60 Giepen.
publications dont 3 traitaient des
Le musée allemand RONTGEN
Le musée RONTGEN présente une
collection unique dans le monde
d'appareils produisant les rayons X
ainsi que leur application. Exposée
dans une belle maison bourgeoise de
style du pays de Berg, la partie histo-
rique en commémoration de
RONTGEN, montre beaucoup d'ob-
jets personnels qu'il nous a légués.
C'est ainsi que commence votre ren-
contre avec RONTGEN et ses tra-
vaux. Les autres sections vous amè-
nent logiquement vers l'importance
de la découverte de RONTGEN.
Grâce à la bonne préparation de la
représentation didactique le visiteur
comprend aisément les propriétés et
les effets des rayons X. Le musée
du mardi au vendredi
de 10 à 16 heures
le samedi et dimanche
de 11 à 17 heures.
Son adresse :
Schwelmer StraPe 41
42897 Remscheid-Lennep
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 83
Le musée Belge de la Radiologie
L
En parcourant e musée belge de la Radiologie
n'est vraiment pas un musée et aux tehcniques se laissera émou-
les couloirs du comme les autres... Créé le 9 voir par les beaux objets et les admi-
novembre 1990 par une équipe de rables reconstitutions, comme celle
musée, le visi- bénévoles, il propose aux visiteurs du cabinet du Médecin Général
ses posters didactiques, ses docu- HENRARD.
teur retrace le ments rares, ses reconstitutions En parcourant les couloirs du musée,
chemin fidèles d'anciens cabinets de radio- le visiteur retrace le chemin parcouru
graphie (photo 1), et ses pièces de col- depuis les pionniers des rayons X,
parcouru lection au coeur même du service de qui ont payé de leur personne et par-
radiologie de l'hôpital Militaire Reine fois même de leur vie, jusqu'aux plus
depuis les ASTRID à Bruxelles. Ainsi les récents développements technolo-
patients... patientent-ils en parcourant
pionniers des un siècle de découvertes, d'ingénio-
giques. De nombreux aspects moins
connus, ou plus originaux, retien-
rayons X, qui sité et d'efforts mis au service de leur dront l'attention : paléontologie,
santé... égyptologie, beaux-arts, philatélie,
ont payé de En plus, le musée belge de la radio- balistique et autres domaines où les
logie bénéficie de sa position cen- rayons X ont trouvé de remarquables
leur personne trale, de son bilinguisme et de son applications.
et parfois appartenance pluri-universitaire. Et
Le musée de la Radiologie, une visite
le souci didactique préside à sa
à faire, en famille et, pourquoi pas
même de leur conception : des photos, des schémas
entre collègues.
expliquent de façon attrayante et
vie... claire les mystères de cette spécialité.
C e musée focalise de nombreuses
activités complémentaires. En
voici quelques unes :
♦ Le comité d'organisation du cente-
naire belge de la radiologie qui avec
le soutien du Service Médical des
Forces Armées belges, associé aux
sociétés médicales et scientifiques
belges ainsi qu'aux firmes indus-
trielles et pharmaceutiques de
Belgique, a mis plus de deux ans
pour concrétiser un ambitieux pro-
gramme d'activités susceptible d'inté-
resser tous les publics : journées phi-
latéliques (à l'occasion d'un timbre
poste à l'effigie de RONTGEN),
soirée d'hommage, concert de gala,
exposition historique "RONTGEN"
du musée de Remscheid et pas moins
de 7 congrès ou symposiums des
sociétés médicales et scientifiques.
♦ De plus, le comité a conçu et édité
un important matériel didactique
(photo 2), disponible contre paiement,
dont voici la description :
"Monsieur Rôntgen"... en BD : La
vie du père de la radiologie est
racontée de manière plaisante et
dans un style qui accroche tous les
lecteurs de 7 à 77 ans, tout en
conservant une grande rigueur his-
torique.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 85
Le musée Belge de Radiologie.
A.F.P.P.E. - Le Manipulateur 87
Conclusion
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