Chapitre III Le Verre
Chapitre III Le Verre
Chapitre III Le Verre
Chapitre IV :
LE VERRE
I. Introduction.............................................................................................................................. 119
I. Introduction
Le matériau verre occupe depuis toujours une place à part dans l’architecture et suscite un intérêt
inégalé auprès des ingénieurs. Il offre des possibilités pour la construction de bâtiments légers,
ouverts et lumineux. Le formidable concept est de délaisser les murs massifs et aveugles au
profit d’une ouverture transparente et translucide sur l’extérieur. Ce développement dont il a
récemment fait l’objet a suscité un tel engouement de la part des ingénieurs et architectes qu’il
est devenu le matériau de prédilection des constructeurs d’aujourd’hui. Les différentes gammes
de matériau a fait naître une relation de l’homme avec son habitat, avec la lumière et la nature.
I.1. Historique
Le verre est considéré comme l’un des plus anciens matériaux façonnés par l’Homme. D’après
les spécialistes, les objets en verre les plus anciens qui ont été découverts, comme les glaçures de
céramiques, datent du VIIe siècle av. J.-C. On peut parler d’une véritable activité de production à
partir de 3500 av. J.-C., sous la forme de perles de verre, puis de bagues et de petites figurines
fabriquées à l’aide de moules. La technique à base de sable fut développée vers 1500 av. J.-C.
Cette technique consistait à plonger, dans la masse en fusion, un noyau céramique fixe sur une
baguette comme forme négative, puis à le faire tourner autour de son axe jusqu’à ce que la masse
de verre visqueuse y adhère fermement. La masse obtenue était alors roulée sur une plaque
jusqu’a obtenir la forme souhaitée. Le matériau était ensuite refroidi, le noyau retire et l’objet en
verre brut affine par polissage et meulage. A cette époque, cette technique permettait de créer de
petits vases, récipients et coupes qui étaient certes encore opaques, mais qui étaient colores.
Vers 1000 av. J.-C., l’art du vitrier était répandu dans la vallée du Nil, en Syrie, en Irak. Cela a
donné naissance à une sorte d’industrie du verre préhistorique.
Le XIXe siècle a été le témoin de progrès dans tous les domaines de la fabrication du verre. Par
exemple, les procédés de coulage et de laminage ont continué à être développés jusqu’à atteindre
des dimensions de plaque toujours plus grandes : en 1958, il était possible de produire des
plaques de 2,50 x 20 m. Le soufflage de verres cylindriques fut également amélioré grâce à
l’utilisation d’air comprime. Il était possible d’obtenir des cylindres en verre de 12 m de hauteur
et de 80 cm de diamètre, et ainsi des tailles de plaque théoriques d’environ 2,50 x 11,50 m.
Généralement, la fabrication du verre coulé et du verre brut utilise aujourd’hui encore un procédé
de laminage.
ans plus tard qu’il put être utilisé à l’échelle industrielle. Il permettait de fabriquer des plaques de
verre fines totalement transparentes, sans nécessiter de polissage et d’égrisage. En plus du
procédé développé par Emile Fourcault, une autre méthode se distinguait à l’époque : le procédé
Libbey-Owens mis au point par l’Américain Irving Colburn, ce qui permit en particulier une
nouvelle augmentation de la vitesse de production.
II. Généralités
Corps solide, transparent, obtenu par la fusion du sable mêlé de chaux et de potasse ou de soude.
Il existe de nombreuses catégories de verre définies par des verriers ou par des scientifiques.
Pour les verriers, c'est un solide altérable par les agents atmosphériques et renfermant plus de
60% de silice. Pour les scientifiques, c'est une substance amorphe, présentant l'état solide ou
liquide surfondu, transparent, translucide ou opaque, sonore, doué d'une cassure brillante et
pouvant passer par toutes les phases de l'état pâteux par élévation de température.
L'élément de base du verre est le sable, ou plus exactement la silice fondue. D'ailleurs, on trouve
du verre "naturel" qui se forme lors d'éruptions volcaniques. Le problème, c'est que la silice fond
à une température très élevée (1 750°C environ). Pour faire baisser cette limite, on ajoute donc
des "fondants" comme la soude, la potasse ou la chaux. La silice est le composant de base du
verre. On y adjoint divers ingrédients en fonction des qualités souhaitées. Une très faible
variation de dosage suffit à modifier complètement les propriétés physiques.
Le verre que nous utilisons aujourd’hui comme matériau de construction est appelé verre
sodocalcique en raison de sa composition. Lors de la fabrication, les matières premières sont
chauffées. Au cours du processus de refroidissement qui suit, les ions et molécules n’ont pas la
possibilité de s’ordonner. Le silicium et l’oxygène ne peuvent pas cristalliser. L’état désordonné
de la molécule est ainsi « gelé ». Le verre est donc composé d’un réseau d’ions silicium (Si) et
oxygène (O) enchaînés irrégulièrement dans l’espace. Les vides sont occupés par des cations.
Lorsque le verre est chauffé à 800-1000° C et que cette température est maintenue pendant un
certain temps, un phénomène appelé dévitrification se produit. Des cristaux de silicium se
détachent alors de la masse de verre. Cela donne du verre opaque laiteux. Au sens chimique et
physique, le verre n’est pas un solide, mais plutôt un liquide solidifié. Les molécules sont
totalement désordonnées et ne forment pas de réseau cristallin. Cet état est souvent cité comme
étant la raison de la transparence de ce matériau. Mais il existe d’autres théories à ce sujet. Une
d’entre elles relie la transparence au fait que l’oxyde de silicium est une combinaison très stable
qui n’a pas d’électrons libres susceptibles de se télescoper sous l’effet du rayonnement lumineux.
sans présenter de signe précurseur. La cassure du verre est liée à sa flexion et à sa résistance au
choc. Il casse après une faible déformation (1 ou 2 mm) alors que certains métaux cassent après
une forte déformation (quelques millimètres voir quelques centimètres).
*Module de Young, E : Il s’exprimé en force par unité de surface pour le verre selon les normes
européennes (E= 70 Gpa).
La résistance à la compression du verre est très élevée et dépasse de loin celle des autres
matériaux de construction. C’est pourquoi les problèmes sont rares lors du montage de vitrages
sur un bâtiment. La résistance à la traction est un facteur déterminant, en particulier la résistance
à la flexion. Il est connu que les fibres de verre présentent une très bonne résistance à la traction.
Mais il existe une très grande différence entre la résistance à la traction d’une fibre de verre et
celle d’une plaque de verre. La résistance à la traction de la plaque de verre ne dépend
pratiquement plus de la cohérence de la structure chimique, mais d’autres facteurs. En réalité, le
verre n’est pas un corps compact plein, mais présente de nombreuses discontinuités, comme des
imperfections de surface sous la forme de microrayures et d’entailles. Ce sont elles qui au final
déterminent la résistance du verre dans la pratique.
l'ajout d'un produit tiers. Puisqu’il ne contient aucun élément organique, le verre ne se putréfie
pas.
*L’imperméabilité : elle est extrêmement grande mais le verre reste poreux pour certains
liquides comme le kérosène.
*La dilatation : le verre est un très mauvais conducteur de chaleur. Il se brise s’il subit un
brusque changement de température car les différentes parties du verre ne se réchauffent pas en
même temps. Son coefficient de dilatation est faible (9.106), généralement donné par un
domaine de température de 20 à 300°C, ce qui lui confère de nombreuses applications : il sert
d’isolant thermique (laine de verre).
*La conductivité : le verre est mauvais conducteur (environ 500 fois moins que le cuivre) ; on
l’utilise comme isolant électrique. C’est aussi un bon isolant acoustique suivant l’épaisseur de la
feuille. Ceci n'est pas le cas à chaud car il devient conducteur à partir de 250°C.Il est
ininflammable et incombustible.
*Action du feu : Le feu n’a aucune action chimique sur le verre : Il est incombustible, il n’est ni
décomposé ni oxydé.
*Action de l’eau : l’eau agit sur les silicates qui, en se décomposant, forment un dépôt en
surface qui devient peu à peu opaque ; le verre perd de sa transparence. Les eaux de
ruissellement de béton sont de ce point de vue particulièrement dommageable pour les vitrages.
*Action de l’air : les silicates alcalins se combinent avec l’acide carbonique contenu dans l’air,
ce qui donne un dépôt blanchâtre à la surface du verre.
*Action de la lumière : exposés aux ultraviolets, certains verres se colorent ou se décolorent.
*Action des acides : Le verre est un matériau présentant une très grande inertie chimique. Il
n’est attaqué que par l’acide fluorhydrique ou quelques produits fortement alcalins. Ils
décomposent la silice, le plus rapide est l’acide fluorhydrique qui permet de graver en
profondeur le verre plaqué. Le verre peut donc être dissout.
*Isolation acoustique : En raison de sa densité, le verre est particulièrement bien adapte pour
l’isolation acoustique. Cependant, en règle générale, le verre est installé dans des épaisseurs très
réduites par rapport aux autres matériaux de construction tels que la brique, le béton, le bois, etc.
Ce qui relativise la portée de cette affirmation. Pour obtenir des caractéristiques d’isolation
acoustique optimales, il convient d’utiliser des éléments en verre isolant ou en verre feuilleté de
sécurité spécial, dont l’épaisseur reste très réduite par rapport aux autres matériaux.
*Résistance : Le verre est l’un des matériaux de construction les plus résistants que l’on peut
imaginer. Le verre
ne rouille pas
ne se putréfie pas
n’est pas attaque par les champignons
n’est pas altéré par les intempéries
ne se décolore pas
n’absorbe pas d’humidité
ne dégage pas d’humidité
ne gonfle pas
ne rétrécit pas
ne se tord pas
résiste au froid et à la chaleur
ne devient ni cassant ni mou
résiste à la lumière et aux UV
III.1. Le flottage
Le verre flotté est aujourd’hui le type de verre le plus utilise. Le processus de fabrication du
verre flotté permet de produire de manière rentable du verre transparent doté de surfaces planes,
dans des épaisseurs comprises entre 2 et 19 mm.
Le verre en fusion est coulé sur un bain d'étain fondu. Le principe est basé sur la différence de
densité des deux matières qui permet à l'une de flotter sur l'autre (densité du verre 2,5 et de
l'étain 7). Sous l'effet de son propre poids, le verre se stabilise en une feuille continue aux faces
planes. A la sortie du four, on obtient une plaque de verre de 6m de large avec une surface sans
défaut utilisable sans traitement ultérieur. Le produit est appelé le verre flotté.
Le verre flotté est fabriqué dans un long flux continu qui produit un ruban de verre illimité et
ininterrompu, qui peut atteindre chaque jour 30 kilomètres de long, en fonction de l’épaisseur du
verre et de la capacité de l’installation.
La principale matière première utilisée pour la fabrication du verre flotté est le sable siliceux, qui
est présent en quantité excédentaire dans la nature. Les générations futures disposeront elles
aussi de quantités suffisantes. Il faut également de la soude, de la dolomie (chaux) et d’autres
matériaux bruts en petite quantité. Pour améliorer le processus de fusion, près de 20 % de chutes
de verre propres sont ajoutées. Ces matériaux bruts arrivent sous forme de mélange dans le four
de fusion et y sont fondus à une température d’environ 1550° C. Le verre liquide ainsi produit est
ensuite déversé sur un bain d’étain liquide. La masse de verre « flotté » alors sur l’étain liquide
sous la forme d’un ruban de verre sans fin. La tension de surface du verre et la surface plane du
bain d’étain donnent naissance à un ruban de verre plat qui ne présente pas la moindre
déformation et affiche une excellente qualité optique. Le ruban de verre passe ensuite dans un
tunnel de refroidissement et enfin à travers un couloir ouvert : petit à petit, il y est refroidi de 600
à 60° C.
Il y est contrôlé à l’aide d’un laser pour déceler les imperfections, puis il est découpé en plaques
de verre de 6000 x 3210 mm.
Le mélange est pesé et enfourné grâce a un système entièrement automatisé. Suivant les
dimensions de la cuve, jusqu’à 12000 tonnes de matières premières sont ainsi enfournées chaque
jour.
Le mélange est fondu dans la cuve à une température de 1550° C, puis il passe dans la zone
d’affinage que le verre quitte à une température de 1100° C. La cuve de fusion contient en
permanence jusqu’à 1900 tonnes de verre.
Le verre liquide est dirigé sur un bain d’étain liquide. Le fait de flotter librement sur la surface
absolument plane du bain d’étain allié à un chauffage simultané de la surface supérieure (poli
naturel) permet d’obtenir une feuille de verre aux faces parallèles, similaire à un miroir.
Pour obtenir une épaisseur inférieure, le déplacement de la masse de verre visqueuse doit être
accéléré. Pour obtenir une épaisseur supérieure, il doit être ralenti.
Apres le bain d’étain, le ruban de verre passe dans le couloir de refroidissement dont la longueur
dépasse 100 mètres. Il y est refroidi d’environ 600 a 60° C. Ce refroidissement lent et contrôlé
évite toute formation de tensions internes. C’est un élément important dont dépend la qualité du
traitement ultérieur.
III.1.5. Découpe
La dernière section de la ligne de production est appelée « extrémité froide ». Elle comprend le
contrôle qualité et la découpe. Le ruban de verre est contrôlé en continu à l’aide de rayons laser
afin de déceler la plus petite imperfection. Il est rare de pouvoir déceler à l’ œil nu les zones ne
répondant pas aux exigences.
Le verre est ensuite débité et empilé, en plaques standards de 6000 x 3210 mm. Le verre peut
également être directement préparé aux dimensions souhaitées par le client à l’aide d’une ligne
de coupe séparée. En 400 m environ, des matières premières naturelles ont donne naissance a du
verre flotté, prêt à être livré et prêt à être traité.
III.2. Le laminage
Les verres décoratifs sont des verres à une surface structurée de manière plus ou moins
accentuée, d’un seul côté ou des deux côtés. Lors de la fabrication, une ou plusieurs paires de
cylindres parcourent la masse de verre pour la modeler selon l’accentuation souhaitée. Par
conséquent, le verre perd sa transparence, mais il est ainsi particulièrement bien adapté pour
protéger du regard tout en offrant une grande perméabilité à la lumière. En règle générale, la
limite de charge, statique comme thermique, des verres décoratifs est plus faible que celle du
verre flotté.
Comme dans le cas de la fabrication des plaques métalliques par laminage, à la sortie du four à
bassin on déverse le verre à 1200°C entre deux rouleaux horizontaux espacés de quelques
millimètres. Ces rouleaux sont refroidis par circulation d'eau pour éviter le collage du verre. Des
rouleaux transporteurs entraînent le large ruban de verre en direction de l'arche de recuisons où il
sera recuit. Ce verre translucide, aussi appelé « verre coulé », a généralement une surface
irrégulière.
III.3. L'étirage
La formation de la feuille se fait en plongeant une barre d'amorce horizontale qui entraîne une
lame de verre verticalement dans un puits d'étirage. Le puits est muni d'un dispositif de
refroidissement pour que le verre devienne suffisamment rigide et où il recuit et refroidit.
L'épaisseur recherchée varie suivant la vitesse de l’élévation de la barre : si celle-ci est lente, le
verre est épais ; si elle est rapide, le verre est mince. Ce procédé est utilisé pour fabriquer le
verre à vitre car il obtient en continu du verre transparent. Mais la qualité du poli et la planéité
des faces ne sont pas aussi satisfaisants qu'avec le verre flot.
Les matières premières sont pesées électroniquement puis mélangées et humidifiées. On ajoute
du calcin à ce mélange vitrifiable, avant de le charger, en continu, dans le four de fusion. Le
calcin (aussi appelé groisil) est du verre (déchets internes) broyé, son adjonction permet
d'abaisser la température de fusion du mélange.
À la sortie du four le verre forme un ruban qui vient s'enrouler sur un mandrin muni d'un système
de refroidissement et d'un système de soufflage d'air. Ce mandrin est légèrement incliné par
rapport à l'horizontal et animé d'un mouvement de rotation. Le ruban de verre s'enroule autour de
ce mandrin jusqu'à former un gros tube qui glisse lentement dessus.
Environ quarante mètres plus loin, une étireuse (machine munie de deux bandes en rotation qui
entraînent la tirée en suivant son mouvement propre généré par la rotation du mandrin) tire en
continu sur ce tube qui, au cours de cette distance, a pris ses dimensions définitives et atteint la
température de solidification.
Le débit au feeder (à la sortie du four), donné par un orifice calibré, étant constant ; c'est la
vitesse de l'étireuse et la pression de l'air de soufflage par le mandrin qui confèrent à la canne son
diamètre et son épaisseur définitive.
À la suite de l'étireuse, une machine de coupe débite la tirée en tronçons dont les extrémités sont
recoupées droites et rebrûlées sur une ligne de finition, afin d'obtenir les cannes de verre qui
seront livrées aux verreries de transformation pour réaliser les produits finis.
Dans le bâtiment, le verre le plus courant est le verre de silicate sodocalcique. Il est composé
essentiellement de silice, de soude et de chaux. Ce verre peut être clair, extra-clair, gris, vert, ton
bronze ou bleu. La norme produit correspondante est la norme NF EN 572. Le verre de base est
appelé verre recuit. En cas de bris, la présence de grands morceaux coupants fait que le vitrage recuit
n’est pas un vitrage de sécurité. Il s’agit d’un verre obtenu par le procédé de fabrication « Float » que
l’on a décrit ci-dessus. Les matières premières sont dosées et introduites dans le four de fusion. Le
mélange arrive alors sur un bain de métal en fusion sur lequel se forme la feuille de verre plane et
d’épaisseur constante. Le verre entre alors dans le four de recuisson, où il subit un refroidissement
progressif et contrôlé jusqu’à 50 °C, en vue d’éliminer les tensions internes et de permettre la
découpe ultérieure du verre. C’est pour cette raison que ce type de verre est appelé verre recuit. Le
float est un verre plan, recuit, transparent, clair ou coloré, dont les deux faces sont planes et parallèles
représenté par la figure suivante :
Un verre armé est un verre plat dans lequel est intégrée une grille métallique (treillis), surtout en fer,
lors de sa fabrication. Les mailles de ce treillis sont de 12,5 mm ou de 25 mm et ont une forme carrée
ou hexagonale. Le principal objectif du verre armé est d'empêcher le passage d'un
éventuel cambrioleur grâce à sa grille. Il fait partie des verres de sécurité. Le treillis métallique
destiné à maintenir les morceaux de verre en place en cas de bris mais ne participant pas à la
résistance mécanique ou thermique que l’on peut apercevoir sur la figure 11. Les performances de ce
type de vitrage sont les mêmes que celles d’un simple vitrage.
Le verre imprimé ou coulé est un verre recuit, plan, translucide, coloré ou non, obtenu par coulée
continue, dont une ou les deux faces comportent des dessins réalisés en faisant passer la feuille de verre
entre des rouleaux texturés au moment du laminage.
Le verre profilé, également appelé « verre en U », est un verre dont la forme spécifique lui permet de
se prêter à de grandes surfaces vitrées, auxquelles il donne une grande luminosité. Fabriqué par
laminage mécanique, le verre profilé est un verre autoportant, dont la forme en U permet de répondre
à des contraintes de construction complexes sans qu'on ait besoin d'intercaler des profilés
métalliques. Particulièrement rigide, il autorise la réalisation de grandes surfaces vitrées, planes ou
arrondies. Facile et rapide à mettre en œuvre et offre une transmission lumineuse élevée. C'est aussi
un élément de décoration à part entière. Il s’agit d’un verre recuit obtenu par coulée continue suivie
d’un laminage et d’un processus de formage, le plus souvent en forme de U (voir figure13). Les
fibres métalliques y peuvent être introduites lors de la fabrication pour en faire du verre profilé armé.
Il peut être confectionné en double paroi pour les bâtiments à faible teneur en humidité pour limiter
les problèmes de condensation entre les parois. Il s’applique en paroi tant intérieure qu’extérieure
mais nullement dans un endroit où un vitrage de sécurité est requis (toiture, risque de chute). Le verre
profilé en forme de U armé de fils métalliques longitudinaux est un produit verrier translucide qui
peut être assimilé à du bardage. Il apporte ainsi une lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment, tout
en le protégeant des regards extérieurs.
Dans le bâtiment, les vitrages trempés les plus courants (portes, balustrades, allèges, cabine douche,
…) sont obtenus selon deux procédés : La trempe thermique qui est obtenue par le passage du verre
dans un four aux environs de 600 °C et la trempe chimique qui permet d'obtenir des effets similaires
avec un procédé différent.
Thermiquement, ce procédé consiste à chauffer le verre jusqu’à une température d’environ 600 à 650
°C, puis à le refroidir brusquement par projection d’air en vue de renforcer sa résistance mécanique
et aux chocs thermiques. Après le refroidissement complet du coeur, les faces extérieures du vitrage
sont en compression et le coeur en tension.
La résistance du verre trempé à des variations brutales de température et à des températures
différentielles est de l’ordre de 200 °C. Sa contrainte admissible atteint 2,5 fois celle du verre recuit,
pour des charges de courte durée.
Le vitrage trempé ne peut plus être découpé ni façonné : ces opérations entraîneraient la destruction
complète du verre et sont donc réalisées avant le traitement thermique.
C’est un vitrage de sécurité : il se fragmente en petits morceaux dont les chants sont en général peu
tranchants. Les vitrages trempés conformes aux normes produit NF EN 12150 pour le verre de
silicate sodocalcique et NF EN 13024 pour le verre borosilicate sont des vitrages de sécurité.
La trempe chimique obtient significativement les mêmes résultats, mais avec une technique
différente : le verre est placé dans un bain à 400 °C composé de sels de potassium. Le remplacement
des ions sodium du verre par les ions potassium du bain va créer la même compression du verre que
par le procédé thermique.
Un verre trempé peut être 5 fois plus résistant qu'un verre ordinaire. La figure 13 met en relief
l’aspect du verre trempé.
Le verre feuilleté (de son nom technique), ou verre laminé (de son nom usuel), est constitué
d'au moins deux feuilles de verre séparées par des films intercalaires généralement de nature
plastique (le PVB : Poly Vinyl Butyral), résine ou gel. Il est notamment utilisé pour les pare-
brises des voitures. Il fait partie des verres de sécurité. Le verre feuilleté pour bâtiment fait l'objet
de la série de norme NF EN ISO 12543. Après la mise en place des composants, l’adhérence
parfaite est obtenue par traitement thermique s’il s’agit de film plastique (par autoclave). En
présence de résine, la mise en place se fait par coulage de résine liquide entre les verres et à la
faire durcir sous des lampes ultra-violet. Ce type de verre ne peut être ni coupé, ni scié, ni percé
ou façonné (voir figure 15).
Ces performances peuvent être la limitation des blessures en cas de bris, la protection contre
l’effraction, protection contre les armes à feu, les explosions, les incendies, isolation acoustique, la
décoration. Le nombre et l’épaisseur de chaque élément du vitrage feuilleté est normalisé avec la
notation suivante : 44-2 par exemple signifie que le vitrage comporte deux couches de verre épaisses
de 4 mm chacune ainsi que 2 intercalaires PVB que l’on peut apercevoir sur la figure 14. Le 33-1
comprend donc 2 feuilles de verre de 3mm d’épaisseur + 1 feuille de PVB (épaisseur de 0.38mm).
Ces vitrages ont des propriétés d’isolation thermique et acoustique qui procurent de nette économie
d’énergie et permettent d’avoir de grandes fenêtres sans en avoir les inconvénients. Il est composé au
minium de deux feuilles de verre écartées au niveau des bords par un espaceur. On distingue :
L’isolation renforcée est apportée par une fine couche transparente d'argent ou d'oxydes métalliques
déposée sur l'une des faces intérieures du double vitrage. Cette couche faiblement émissive s'oppose
au rayonnement infrarouge et forme une barrière thermique, en retenant à l'intérieur du logement la
chaleur (principalement celle émanant des appareils de chauffage). Les VIR, qui assument aussi une
fonction de contrôle solaire (appréciable en confort d'été), sont pourvus d'une couche peu émissive
qui empêche une partie de l'énergie solaire extérieure de pénétrer à l'intérieur du logement tout en
préservant un haut niveau d'éclairement naturel. Un double vitrage VIR est qualifié par deux
paramètres : le cœfficient Ug significatif en hiver, le facteur solaire significatif en été. Dans le
premier cas, plus il est bas meilleure est son isolation thermique ; dans le second cas, plus il est bas,
plus grand sera le confort d'été. Un facteur solaire de 0, 42 — caractérisant les VIR les plus
performants pour le secteur de l'habitat — ne laisse passer que 42 % de l'énergie du soleil. C'est-à-
dire que 58 % de l'énergie solaire ne pénètre pas dans l'habitat.
Figure IV.20 Aspect d’un vitrage à isolation renforcée : Froid à l’extérieur, chaud à l’intérieur.
Les vitrages chromogènes sont des vitrages à propriétés variables. Il existe des vitrages non électro-
activés (sans induire un courant électrique) pour lesquels les conditions ambiantes déterminent le
changement d’état (température, luminosité,…) et des vitrages électro-activés pour lesquels le
changement d’état est induit par l’application d’un courant électrique, c’est-à-dire directement par
l’action de l’utilisateur sur le vitrage. Nous décrierons brièvement les différents types de vitrages
chromogènes.
semi-conductrices entre 25 et 65 degrés Celsius. La teinte ou l’opacité du verre est changée grâce à la
température.
Figure.24 Illustration d’un vitrage photochromique : teinte modifié sous l’effet de la température
extérieure.
Figure IV.26 Vitrage électrochrome : état claire (a) et état teinté (b).
Il est composé d'un verre "Float" qui est recouvert d'une couche très fine d'un matériau minéral
hydrophile et photocatalytique, sur sa face extérieure. Ce type de vitrage a le même degré de
transparence que son équivalent classique.
Les deux principes :
La photocatalyse : Les matières organiques qui reposent sur la vitre sont décomposées par la
lumière du soleil. Le verre est recouvert d’une fine couche d’oxyde de titane TiO2. Celui-ci
détruit les graisses par une réaction chimique induite par les UV.
L'hydrophylie : Le verre autonettoyant est hydrophile. Cela a pour effet que l'eau qui entre en
contact avec lui n'est plus constituée de gouttes (comme c'est le cas avec du verre classique)
mais forme un film (par tension de surface).
Par conséquent, la pluie le lave au lieu de laisser des traces, parce que le film glisse vers le bas,
comme tout corps soumis à la gravité. Lorsque la vitre est salie, la lumière solaire décompose les
saletés et l'eau de pluie rince les saletés ensuite en laissant la vitre nette. La figure 27 met en évidence
la différence entre un verre normal et un verre BIOCLEAN.
La fonction d’un verre de protection solaire est de filtrer une partie des rayons du soleil qui
l’atteigne. Le choix du système de protection solaire est multiple ainsi que certains dispositifs selon
que la protection soit de l’intérieure ou de l’extérieure.
Ils sont très solides, résistent à la décoloration et la plupart d'entre eux possèdent un revêtement anti-
abrasif. Ce type de films se pose sur un vitrage existant, à l’extérieur ou à l’intérieur, selon le mode
d’emploi voulue comme le montre la figure 29.
peut se faire sur un double vitrage, ce qui correspond à un vitrage isolant avec un espace
intermédiaire rempli d’argon.
Si on désire davantage de flexibilité, les différents types de panneaux coulissants sont une bonne
solution. Ils peuvent être coulissés selon les besoins désirés, soit pour protéger les pièces de l’impact
direct du soleil, soit pour laisser pénétrer la lumière du jour.
Les toiles de store translucides doivent résister à la pression du vent et aux intempéries.
Les éléments mobiles extérieurs entièrement en verre reposent sur l’appui de l’ouverture et ils sont
remontés devant la fenêtre en cas de besoin. On conserve ainsi une vue en transparence de grande
ampleur. Tous ces dispositifs sont illustrés par les figures II.36 à 39.
Figure IV.36 Volet roulant empêchant le Figure IV.37 Volet battante à l’extérieur de la
rayonnement solaire. fenêtre.
Figure IV.39 Panneau coulissant qui donne vue Figure IV.40 Toile de store dans un bâtiment
vers l’extérieur. face au soleil.
En tant que matériau de construction, le verre est de plus en plus utilisé pour protéger contre le feu, la
fumée et le rayonnement de chaleur. Une protection incendie transparente permet des passages
homogènes entre les pièces ainsi qu’une utilisation optimale de la lumière du jour.
a. Verre coupe-feu
Il existe deux catégories de verre coupe-feu :
Catégorie G : ils empêchent la progression des flammes, des fumées et des gaz d’incendie pendant
un temps donné, mais pas celle de la chaleur d’incendie.
Catégorie F : ils empêchent la progression des flammes, des fumées et des gaz d’incendies pendant
un temps donné, et également celle de la chaleur de l’incendie, c’est-à-dire que la chaleur ne peut pas
se propager.
Prenons l’exemple du vitrage résistant au feu Pyrobel de la figure 41 qui est un verre feuilleté
transparent, sans maille métallique interne, assemblé à l’aide de deux ou plusieurs intercalaires
intumescents qui foisonnent en cas d’incendie. Cette réaction d’intumescence se déclenche dès que la
température de la paroi atteint un niveau voisin de 120˚ C.
Jusqu’à ce stade, la vision est conservée ; au-delà, le vitrage réagit progressivement en formant un
complexe cellulaire rigide, réfractaire et opaque. Trois fonctions fondamentales sont ainsi assurées :
- la stabilité : le vitrage ne s’effondre pas ;
- l’étanchéité aux flammes, gaz chauds et fumées : l’incendie ne se propage pas ;
- l’isolation thermique : la température moyenne du vitrage côté protégé reste inférieure à
140˚ C, ce qui élimine tout risque d’auto-inflammation tant par rayonnement que par convection des
matériaux exposés et permet une évacuation sans danger et sans panique du bâtiment.
Il existe aussi le verre feuilleté avec gel aqueux : en cas d’incendie, le gel aqueux se transforme sous
l’action de la chaleur et libère de la vapeur d’eau ; le gel devient alors opaque et forme un écran
isolant pour une durée jusqu’à 60 minutes, une barrière thermique contre le rayonnement du feu, la
chaleur et les fumées.
Les vitrages « pare-flamme » empêchent le passage de la flamme. Le verre armé se brise mais il reste
en place grâce au treillis métallique. Il garde sa transparence et les fissures se ressoudent dès que la
température de ramollissement est atteinte. Les flammes ne passent que lorsque le fluage est devenu
tel que le verre sorte de la battée supérieure ; le verre trempé peut résister jusqu’à des températures
de l’ordre de 200 °C.
Dans le cas de vitrage verticaux, la vitre repose dans le châssis sur des blocs qui transmettent le poids
propre du verre ainsi que les contrainte du au vent (voir figure 42.b).
Dans le cas de vitrage en pente, le poids du verre et la contrainte du vent ou de la neige sont transmis
aux profilés latéraux du châssis par les côtés du vitrage.
Figure IV.42 Vitrage pour toiture : toiture horizontale (a) ; verticale et incliné (b) ; entretien et
sécurité (c).
Dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, il est apparu particulièrement intéressant de
renforcer le ciment par des fibres de verre. Un exemple des matières premières et les conditions
d’élaboration et de fibrage sont représentés par la composition : 61.5 % SiO 2, 1 % Al2O3, 16 %
Na2O, 3 % K2O, 15 % CaO, 17 % ZrO2 [5].
IV.3. 1. Fibre de verre
La facilité avec laquelle on obtient des tiges ou des fibres de verre provient d’une part de la tension
superficielle et d’autre part de la grande augmentation de la viscosité du verre fondu lorsqu’il se
refroidit. Plus on étire rapidement le verre, plus la fibre obtenue est fine. Le verre fondu est filé à
travers une filière qui contient des centaines de trous de 1 ou 2 mm environ de diamètre. Les
filaments sont étirés à un diamètre final compris entre 5 et 15μm, ce qui produit une mèche de fibre
de verre. Les fibres de verre sont revêtues pendant le filage d’une résine dont le premier rôle est de
protéger les fibres contre l’abrasion. Ce revêtement est appelé ensimage. De plus, l’ensimage sert de
lubrifiant pour la transformation de la fibre en tissu ou autre produit et d’adhésif avec la résine. Il
contient aussi, pour certaines applications, un agent antistatique.
IV.3. 2. Application au béton dans le génie civil : béton de fibre
Le béton avec fibre est un béton conventionnel auquel on a ajouté des fibres durant le malaxage. Son
nom : la micro-fibre. Les microfibres peuvent être utilisées quand on souhaite réduire la fissuration et
améliorer la durabilité. Et elles conviennent particulièrement bien aux dalles sur le sol, dalles
surélevées, pavages, piscines, trottoirs, béton projet etc... Comme armature secondaire utilisée pour
assurer le contrôle de la fissuration, elle constitue une solution idéale lorsqu'elle est combinée au
treillis métallique soudé ou ferraillage en acier. Cette fibre n'est pas recommandée pour remplacer
l'armature exigée par les codes et les normes du bâtiment. Les fibres sont définies comme des
éléments discontinus, de nature variable, des formes sensiblement cylindriques, d’un diamètre et
longueur variable. Elles sont reparties dans la matrice soit d'une façon aléatoire ou orientation
préférentielle.
Les fibres « E » sont les fibres de verre classique à forte teneur en bore ; Elles présentent de
bonnes caractéristiques mécaniques, mais sont sensibles aux alcalis (la solution interstitielle du
béton est fortement basique) libérés par l’hydratation du ciment.
Leur emploi dans le béton nécessite donc l’incorporation de polymères ou autres ajouts au
mélange, au moment du gâchage qui ont pour fonction d’enrober la fibre et de la protéger de
l’attaque alcaline.
Les fibres « AR » (alcali-résistantes) sont obtenues avec un verre riche en zirconium moins
sensible aux alcalis. Un traitement d’ensimage (dépôt d’un produit de protection) améliore
encore leur tenue.
Pour faciliter leur utilisation, les fibres doivent être faciles à incorporer dans le béton et ne pas
perturber le malaxage (leur dispersion dans le béton doit être rapide) ; Se répartir de manière
homogène lors du malaxage au sein du béton (pas d’agglomération de fibres) et lors du bétonnage.
En préfabrication, les domaines d’application des bétons en fibres de verre sont très vastes. Les fibres
de verre permettent la réalisation d’éléments de faible épaisseur (éléments architectoniques, éléments
de bardage, panneaux de façade, etc.), de mobilier urbain et de produits d’assainissement. La figure
43 montre un béton fibré pour dallage.
• Panneaux de façade minces de 10 à 15 mm d’épaisseur ou panneaux sandwich à isolant incorporé.
• Éléments de bardage et éléments décoratifs.
• Éléments divers : coffret, coffrages, habillages.
• Produits d’assainissements : tuyaux, caniveaux.
Ils sont en général incorporés avec un taux de 1 à 2% par volume.
V.1. Introduction
Nous avons pu voir les multitudes de vitrages principaux et leur évolution. A chaque situation,
l’industrie du verre propose une solution adaptée, performante et élégante. Le choix judicieux des
caractéristiques des vitrages permet ainsi une conception optimale de l’enveloppe du bâtiment. Selon
leur composition, les vitrages sont une source gratuite de gains solaires et de lumière naturelle ; ils
empêchent la chaleur de sortir des pièces et minimisent l’entrée du froid et du bruit ; ils réduisent les
problèmes de surchauffe ; ils sont à la base du confort visuel vers l’extérieur en préservant l’intimité
vers l’intérieur ; esthétiques, ils embellissent l’habitation Ce dernier chapitre montre les
caractéristiques principales des vitrages qui dépendent de plusieurs facteurs.
La bonne isolation du vitrage lui donne une température de surface proche de la température de
la pièce. Deux avantages : on peut se sentir bien à une température plus basse (d’où un
supplément d’économie d’énergie), et on se sent bien même près de la fenêtre. Le sentiment de
confort dans un local ne dépend pas seulement de la température de l’air ambiant mais également de
la proximité éventuelle de parois froides. L’utilisation de vitrages à haut rendement supprime le
phénomène peu confortable de paroi froide et réduit le risque de condensation sur les fenêtres à
l’intérieur des pièces.
La valeur Uw, exprimée en watt/m² Kelvin (W/ m2K), L’unité watt représente la quantité de chaleur
qui, sur une surface d’un mètre carré, traverse pour une différence d’un degré Kelvin entre la
température intérieure et extérieure. indique la conductivité thermique du vitrage de la fenêtre. Il
mesure la quantité d’énergie perdue entre le vitrage intérieur et le vitrage extérieur. Plus cette valeur
est faible, plus l’isolation thermique du vitrage est performante et moins les besoins en chauffage
sont importants. En moyenne, un double vitrage représente un coefficient Uw de 1,1 W/m²K. Un
triple vitrage peut atteindre un coefficient entre 0,8 W/m²K et 0,5 W/m²K.
Le coefficient de transmission thermique (Uw) d’une fenêtre est essentiellement fonction de deux
paramètres, la surface (ou le linéaire) qui est noté A (ou l) et le coefficient de transmission thermique
surfacique (ou linéique) des matériaux noté U (ou ψ) qui composent la fenêtre, à savoir :
Par exemple, pour une fenêtre en bois (en pin) de 58 mm d’épaisseur, avec un vitrage dont le Ug = 1
W/m2.K et dont les dimensions sont les suivantes :
(𝟏.𝟎𝟒𝒙𝟐.𝟐𝟒)+(𝟏.𝟑𝟔𝒙𝟏)+(𝟎.𝟎𝟒𝟕𝒙𝟖.𝟓𝟐)
𝑼𝒘 = 𝟏.𝟎𝟒+𝟏.𝟑𝟔
= 𝟏. 𝟕𝟎 W/m2.k
Le facteur Sw d’une fenêtre est aussi essentiellement fonction de deux paramètres, la surface qui est
noté A et le facteur solaire des matériaux noté S qui composent la fenêtre, à savoir :
· Ag = la surface visible du vitrage et Sg = le facteur solaire du vitrage pour les conditions de calcul
de consommation « Hivers », (donnée fournie par le fournisseur de vitrage)
· Af = la surface des montants et des traverses de la fenêtre et Sf = le facteur solaire des montants et
des traverses de la fenêtre, pour les conditions de calcul de consommation « Hivers », cette donnée
est calculée suivant la formule suivante :
Sf = α . Uf / he
α est le coefficient d’absorption de la menuiserie selon sa couleur, à savoir :
Tableau.3 coefficient d’absorption de la menuiserie selon sa couleur
et he est la valeur d’échange superficiel qui, pour le bois, est égale à 25 (en W/m2K). donc pour une
menuiserie en bois, Sf = α . Uf / 25
Ainsi la formule de calcul du Sw d’une fenêtre est :
(𝑺𝒇𝑨𝒇)+(𝑺𝒈𝑨𝒈)
𝑺𝒘 = Exprimée en W/m2K
𝑨𝒇+𝑨𝒈
Par exemple, pour la même fenêtre que précédemment, en bois (en pin) de 58 mm d’épaisseur, avec
un vitrage dont le Sg = 0.49 W/m2.K, de couleur claire (α=0.4) et dont les dimensions sont les
suivantes :
Ainsi, le facteur solaire ne peut être inférieur à la moitié de la transmission lumineuse ; cela
correspond à la zone supérieure rouge du graphique ci-dessous, qu’il n’est donc pas possible
d’atteindre. La zone verte n’est pas intéressante car elle diminue la quantité de lumière naturelle qui
peut entrer dans le bâtiment sans diminuer la quantité de gains solaires.Et ce n’est que très
récemment que les fabricants ont mis sur le marché des vitrages dont la transmission
lumineuse atteint le double du facteur solaire.
Le confort thermique au sein d’un logement dépend de plusieurs facteurs. Cependant, on dit souvent
qu'énormément de déperditions de chaleur se font par et autour des fenêtres. C'est pourquoi le choix
de l'épaisseur du double vitrage optimise l’isolation, et, par voie de conséquence, diminuer sa facture
de chauffage.
Le calcul de l’épaisseur d’un vitrage dépend de plusieurs facteurs selon norme NF DTU 39 P4 :
- La pression P
- La situation de zone géographique
- La hauteur du bâtiment
- La pression du vent
- Facteur de réduction (C)
- Facteur d’équivalence (ε) selon le type de vitrage
Si l’on veut déterminer l’épaisseur d’un vitrage isolant avec un composant double feuilleté,
l’épaisseur équivalente s’écrit comme suit :
𝑒𝑗 + 𝑒𝑘
𝑒𝑅 = [𝑒𝑖 + ] /0.9𝑥𝜀1 𝑥 𝑀𝑎𝑥(𝜀3 )
0.9𝑥 𝜀2
eR : est égale à la somme des épaisseurs nominales des composant ou épaisseur équivalente pour le
calcul de résistance ;
ei : épaisseur en mm du vitrage simple monolithiques ;
ej et ek : épaisseur en mm de chaque composant du feuilleté ;
ε : Facteur ou coefficient d’équivalence.
8+8
𝑒𝑅 = [12 + ] /0.9𝑥1.6𝑥 1.1 = 16.2𝑚𝑚
0.9𝑥1.3
VI.1. La conduction
Puisqu’il s’agit d’un matériau solide amorphe, sa conductivité thermique n’est pas élevée. Elle est
d’environ k = 1 W / mK. C’est La quantité de chaleur qui traverse une paroi de surface de 1 m²,
d’épaisseur 1 m pendant 1 s, avec une différence de température entre les parois de 1 °C. Pour
minimiser les déperditions d’énergie par conduction, il faut diminuer la conductivité thermique λ du
vitrage. Le concept des premiers vitrages isolants consistait à insérer entre deux feuilles de verre (
λverre = 1 W/ m.K) une lame d’air ( λair = 0,025 W/m.K) afin de diminuer le phénomène de
conduction (voir figure III.41). Dans les vitrages à haut rendement ( vitrage HR), la lame d’air est
remplacée par une lame de gaz noble plus performant : λargon = 0,017 W/m.K ou λkrypton = 0,009
W/m.K.
La convection désigne l'ensemble des mouvements internes (verticaux ou horizontaux) qui animent
un fluide et qui impliquent alors le transport des propriétés des particules de ce fluide au cours de son
déplacement. Ce transfert implique l'échange de chaleur entre une surface et un fluide mobile à son
contact, ou le déplacement de chaleur au sein d'un fluide par le mouvement d'ensemble de ses
molécules d'un point à un autre.
Les gaz nobles utilisés dans les vitrages à haut rendement ont une masse volumique ρ plus élevée que
celle de l’air, ce qui rend plus difficile le mouvement des molécules gazeuses dans l’espace et limite
donc les déperditions thermiques par convection (voir figure 50).
VI.3. Le rayonnement
plus durables et les plus efficaces. Le verre utilisé en applications intérieures laisse la lumière
naturelle pénétrer de pièce en pièce.
Le cycle débute par l’extraction des matières premières, suivie des étapes de production, de
distribution et d’utilisation. Il se termine par la fin de vie du produit : réutilisation, recyclage,
valorisation énergétique ou élimination. Notamment dans le secteur de la construction, le verre,
recyclable sans perte de qualité, à 100% et à l’infini. Il représente le parfait modèle de l’économie
circulaire en boucle fermée, le recyclage d’une tonne de verre permet par exemple d’économiser 850
kg de sable, d’économiser une quantité importante d’énergie et d’éviter l’émission de 670 kg de
CO2.
Schémas réactionnels
Dans les verres de silicates classiques contenant des oxydes alcalins, l’ion alcalin est très mobile. La
surface d’un verre, laissé au contact de l’air, s’enrichit progressivement en alcalin qui réagit avec le
CO2 ambiant pour donner un carbonate soluble.
lorsque une surface de verre vient d’être produite, les liaisons non saturées Si—O— et Si—
réagissent très rapidement avec les gaz de l’atmosphère : oxygène, eau, dioxyde de carbone.
Dans le cas de l’eau, il y a dissociation de la molécule et formation de groupes Si—OH qu’on appelle
fonctions silanols :
C’est une réaction très exothermique (environ 20 kcal. mol–1) qui, par conséquent, est favorisée par
rapport aux réactions avec les autres gaz. La surface du verre se tapisse entièrement de fonctions
silanols. Puis, viennent se fixer, par des ponts hydrogène, des molécules d’eau physisorbées.
Au contact d’une solution aqueuse de pH neutre, le sodium est échangé par les protons de la solution
suivant le schéma réactionnel :