Série Chap2 Corrigé
Série Chap2 Corrigé
Série Chap2 Corrigé
1e Remarque importante
Dans les exercices qui suivent les conventions de signe adoptées pour les consommations réactives sont,
conformes à ceux choisis au chapitre2 (pages 8 et 9), à savoir :
Consommation selfique Q0
Consommation capacitive Q0
Ces conventions de signe découlent du fait que nous avons défini le déphasage entre tension et courant
comme étant : J V .
Et par conséquent :
0 le circuit est inductif (courant en retard par rapport à la tension)
0 le circuit est capacitif (courant en avance par rapport à la tension)
Il est tout à fait possible de prendre l’inverse : V J , on aurait eu les signes inversés.
Il faut comprendre que cela n’a pas d’importance, pourvu qu’on prenne soin de donner des signes
contraires aux consommateurs inductifs (par exemple bobine, moteur, atelier etc) par rapport aux
consommateurs capacitifs (condensateurs).
En électrotechnique, c’est souvent la tension (et non le courant) qui est la référence, notamment en terme
d’origine de phase, d’où le choix de la définition du déphasage qui a été choisi dans ce cours.
2e Remarque importante
Il est d’usage de considérer les machines comme étant des consommateurs inductifs, il n y a pas lieu de le
préciser dans les exercices. Le signe de la puissance réactive pour les moteurs (ou machines en général)
est donc toujours négatif selon les conventions adoptées.
Exercice1
Partie A
Un atelier est alimenté à partir d'un réseau monophasé de 380 V, par une ligne composée de
deux câbles. Chaque câble possède une résistance rc de 0,06 et une réactance xc de 0,08 .
L'atelier est constitué de:
Un ensemble de machines consommant un courant total de 100 A avec un facteur de
puissance de 0,8 sous la tension de 380 V.
Un ensemble de lampes pour l'éclairage consommant une puissance totale de 1400 W pour
une tension de 380 V (cos=1).
1) Etablir le bilan de puissances actives, réactives et apparentes de l'atelier. En déduire le
courant total absorbé ainsi que le facteur de puissance global de l'atelier.
2) Quelle est la tension que doit fournir le réseau afin de maintenir la tension à 380 V aux
bornes de l'atelier. En déduire la chute de tension occasionnée par la ligne. Est-elle admissible
si on désire avoir une chute en pourcentage inférieure à 6,5 %? Déterminer le rendement de la
ligne dans ces conditions. Conclusion.
Partie B
On décide de procéder à l'agrandissement de l'atelier. Pour cela, on place plusieurs machines
supplémentaires ainsi qu'un réseau de lampes pour l'éclairage. Les machines absorbent une
puissance de 19 kW avec un facteur de puissance de 0,8 sous 380 V, tandis que les lampes
consomment une puissance de 1 kW pour une tension de 380 V.
1) Etablir le nouveau bilan de puissance. La chute de tension est-elle admissible dans ce cas?
Que devient le rendement de la ligne ?
2) Afin de réduire la chute de tension, le responsable de l'atelier est prié de relever son facteur
de puissance à 0,95. Quelle capacité doit-il placer pour obtenir ce résultat? Que devient la chute
de tension et le rendement dans ces conditions ? Donnez vos conclusions.
Solution
Partie A
1) Etablissons le bilan des puissances :
P1 380.100.0,8 30400W
Machines
Q1 380.100.0, 6 22800VAR Pt P1 P2 30400 1400 31800W
Lampes
P2 1400W Q t Q1 Q 2 22800VAR
Q2 0
On en déduit la puissance apparente globale, le courant total absorbé ainsi que le facteur de
puissance :
S 39129 P
St Pt 2 Q t 2 318002 228002 39129VA J t t 103A et cost t 0,813
V 380 St
2) A partir des résultats précédents, on peut établir la chute de tension en utilisant la formule
approchée de Kapp :
V 2rJ t cost 2xJ t sint
On remplace par les valeurs calculées, sachant qu’on a cos 0,813 sin 0,582 :
V 2.0, 06.103.0,813 2.0, 08.103.0,582 19, 7V Vs V V 380 19, 7 400V
On obtient donc une chute en pourcentage de :
V 19, 7
5, 2% 6,5%
V 380
Cette chute est donc parfaitement admissible.
Le rendement dans ces conditions vaut :
Pt 31800
96%
Pt 2rJ t 2
31800 2.0, 06.1032
Partie B
1) On établit le nouveau bilan des puissances, compte tenu de l’agrandissement de l’atelier, en
posant P m et Q m comme étant les puissances actives et réactives des machines supplémentaires
et P et Q celles des lampes :
P 't Pt Pm P
Q 't Q t Q m Q
Machines supplémentaires
Pm 19kW Q m Pm tgm 19000tg arc cos(0,8) 14250VAR
Lampes
P 1000W et Q 0
Bilan total
P 't Pt Pm P 31800 19000 1000 51800W
Q 't Q t Q m Q 22800 14250 37050VAR
On en déduit la puissance apparente globale, le courant total absorbé ainsi que le facteur de
puissance :
S't P 't 2 Q 't 2 518002 37050 2 63686VA
S't 63586 P'
J 't 167, 6A et cos 't t 0,813
V 380 S't
La chute de tension en utilisant la formule approchée de Kapp devient:
V 2rJ 't cos 't 2xJ 't sin 't
Avec cos 't 0,813 sin 't 0,582
V 2rJ t ' cos 't 2xJ t ' sin 't 2.0, 06.167, 6.0,813 2.0, 08.167, 6.0,582 32V
Vs V V 380 32 412V
On obtient donc une chute en pourcentage de :
V 32
8, 4% 6,5%
V 380
Cette chute est donc trop élevée et il peut y avoir des conséquences dans le fonctionnement
correct des différents récepteurs.
Le rendement dans ces conditions :
P 't 51800
94%
P 't 2rJ 't 2
51800 2.0, 06.167, 62
On note également une baisse du rendement de la ligne. L’agrandissement de l’atelier influe
donc de façon notable sur la qualité de la distribution.
2) Etablissons de nouveau le bilan des puissances en imposant un facteur de puissance de
0,95 et en gardant la même valeur de la puissance active puisque les capacités ne fournissent
que de la puissance réactive:
P ''t P 't 51800W
Q ''t P ''t tg ''t 51800tg(arc cos 0,95) 17026VAR
La valeur de la capacité à placer est donnée par la différence des deux puissances réactives :
Qc 20024
Q c Q ''t Q 't V 2 C 37050 17026 20024VAR C 440µF
V 3802 2.50
2
Ce qui est un bon résultat, et il reste à évaluer le rendement de la ligne dans ces nouvelles
conditions :
P ''t 51800
95%
P ''t 2rJ ''t 2
51800 2.0, 06.143,52
Le rendement est donc aussi amélioré, ce qui était prévisible puisque l’apport capacitif a réduit
le courant de ligne global de l’atelier. On voit l’intérêt de la compensation dans ces conditions.
Exercice2
Une boulangerie industrielle est alimentée par un réseau 500 V,
50 Hz et comprend les récepteurs suivants :
5 pétrins identiques entraînés chacun par un moteur dont la
plaque signalétique comporte les indications : 500V, cos=0,7,
P u =6,5kW, =0,8.
Un four à résistances dont la tension nominale est de 500V
5 capacités de 250F chacune et dont la tension nominale
est de 500V
10 lampes à fluorescence, chaque lampe portant les
indications : 500W, 250V, cos=0,5 (selfique)
1) Montrer par un schéma clair le montage que l’on doit effectuer pour alimenter correctement
tous les récepteurs.
2) Quelle est la puissance du four si les mesures de V et J relevées aux bornes des ampèremètre
et voltmètre (voir figure) sont :
V= 500 V et J=278 A
3) Quelle est la chute de tension si on donne l’impédance de chaque câble
d’alimentation : z c 0,08 j0,1 . Commentaires.
4) Evaluer cette même chute si les capacités sont débranchées. Commentaires et conclusions.
Solution
1) Le schéma est le suivant et il faut noter qu’il faut placer deux lampes en série pour leur
assurer le fonctionnement nominal sous peine de les griller :
2) La puissance apparente de l’ensemble des récepteurs peut être calculée puisque la tension et
le courant de ligne sont mesurés :
Pétrins
6500
Pp = 5× = 40625W Q p = Pp tg(arccos0,7) = 41466Var
0, 8
Capacités
Pc 0 Qc 5 500 250 106 100 98175VAR
2
Lampes
P = 10× 500 = 5000W Q = P tg(arcos0, 5) = 8660VAR
On obtient donc P f :
45625 + Pf = 139000 2 48069 2 Pf = 139000 2 48069 2 45625 = 84800W
3) Chute de tension
La formule de Kapp :
ΔV = 2 × 0, 08× 278× cosφ t 0, 1× 278× sinφ t (capacitif)
Les puissances P t et Q t :
Pt = 45625 + Pf = 45625 + 84800 = 130425W
Q t = 48069VAR
On en déduit :
Pt 130425
cosφ t = = = 0, 938 sinφ t = +0, 346 (capacitif)
S t 139000
Et le chute de tension :
ΔV = 2 × 0, 08× 278×0, 938 0, 1× 278×0, 346 22, 5V
ΔV
4, 5% et Vs = V + ΔV = 522, 5V
V
4) Capacités débranchées
La puissance active reste inchangée mais le courant total est modifié puisque l’apport capacitif
est éliminé:
Pt' = 130425w = Pt
S't = P't ² + Q't ² = 139719VAR
Q t = 41446 8660 = 50106Var(selfique)
'
On note que la chute de tension est très importante alors que le courant n’a pas beaucoup
augmenté, ce qui montre l’influence de la nature de la charge (capacitive ou selfique) dans la
qualité d’une ligne de distribution.
Exercice3
Une installation électrique est alimentée à partir d'un réseau monophasé de 220 V et comprend
les récepteurs suivants :
On désire connaître les caractéristiques du moteur, pour cela on effectue deux mesures au
niveau de l’installation globale (voir schéma). On trouve :
J=25 A, V=220 V
1) Déterminer la puissance active absorbée par le moteur. En déduire la puissance utile
fournie par le moteur puis le facteur de puissance global de l’installation.
2) Quelle est la tension que doit fournir le réseau afin de maintenir la tension à 220 V aux
bornes de l'installation si la caractéristique de chaque câble d’alimentation est donnée par :
zC 0,35 j0, 75 . En déduire la chute de tension occasionnée par la ligne (proposer deux
méthodes puis comparer les résultats). Est-elle admissible si on désire avoir une chute en
pourcentage inférieure à 6 % ?
Solution
1) Etablissons le bilan des puissances :
V 220
J B Z 2A
B 66 2
88 2
PL 3.112 336W
Lampes Bobines PB R B J B 2 66.22 264W
QL 0
Q B X B J B 88.2 352VAR
2 2
Moteur toujours selfique donc :
PC 0 Q
Capacités Moteur tgm 0,5 tgm 0, 5 M
QC 152VAR PM
Q M 0,5PM
Le bilan total :
PT PL PC PB PM 336 0 264 PM 600 PM
QT Q L QC Q B Q M 0 152 352 0,5PM 200 0,5PM
On exprime la puissance apparente globale :
St VJ t 220.25 5500VA
Et on a d’autre part :
St VJ t Pt 2 Q t 2 600 PM 200 0,5PM 5500VA
2 2
On trouve :
PM 4359W et Q M 2179VAR
La puissance utile est égale à la puissance absorbée au rendement près, on a donc :
PU PM 0,85.4359 3705W
Et le facteur de puissance global :
Pt 600 PM 600 4359
cos t 0,9
St 5500 5500
2) La chute de tension:
a) 1e méthode : Loi des mailles
VS 2zc Jt V 2 rc jx c Jt V
Prenons V comme étant l’origine des phases, on aura alors :
Jt J t cos t jJ t sin t 25.0,9 j25.0, 436 22,5 j10,9 A
On a donc :
VS 2 0,35 j0, 75 22,5 j10,9 220 252 j26 V
VS 2522 262 253V
b) 2e méthode : Formule de Kapp
PC 0
2 2
Capacités Q V V 50
V 2 C 2002 106.2.50 200VAR
C
XC 1
C
Moteur toujours selfique donc :
Q
Moteur tgm 0,5 tgm 0,5 M
PM
Q M 0, 5PM
Le bilan total :
PT PL PC PB PM 400 0 100 PM 500 PM
QT Q L QC Q B Q M 0 200 400 0,5PM 200 0,5PM
On exprime la puissance apparente globale :
St VJ t 200.25 5000VA
Et on a d’autre part :
St VJ t Pt 2 Q t 2 500 PM 200 0,5PM 5000VA
2 2
On trouve :
PM 3992W et Q M 1996VAR
La puissance utile est égale à la puissance absorbée au rendement près, on a donc :
PU PM 0,85.3992 3393, 2W
Et le facteur de puissance global :
Pt 500 PM 500 3992
cos t 0,9
St 5000 5000
2) L’impédance équivalente Z R jX
PT 500 PM 500 3992 4492 RJ t 2
QT 200 Q M 200 1996 2196 XJ t 2
On en déduit :
PT 4492 QT 2196
R 7,2 et X 3,5
Jt2 252 Jt2 252
Z R jX 7,2 j3,5
Les courants partiels :
P 400
J La L 2A
Lampes V 200 J L =2 A
J Lr 0
PB 100
J Ba V 200 0,5A
Bobines J B 0,5 j2 A
J Q B 400 2A
Br V 200
PC
J Ca V 0
Capacités J C j A
J QC 200 1A
Cr V 200
PM 3992
J Ma V 200 20A
Moteur J M 20 j10 A
J Q M 1996 10A
Mr V 200
On en déduit le courant total:
J T J L +J B +J C +J M =2+0,5 j2+j 20 j10 22,5 j11 A
Et donc J T J L +J B +J C +J M = 22,52 112 25A
3) Etablissons de nouveau le bilan des puissances en imposant un facteur de puissance de
0,95 et en gardant la même valeur de la puissance active puisque les capacités ne fournissent
que de la puissance réactive:
P 'T PT 4492W
Q 'T PT tg 't 4492tg(arc cos 0,95) 1476,5VAR
La valeur de la capacité à placer est donnée par la différence des deux puissances réactives :
Qc 719,5
Q c Q 'T Q T V 2 C 2196 1476,5 719,5VAR C 57,3µF
V 2002 2.50
2