Chap 13 MGLA
Chap 13 MGLA
Chap 13 MGLA
Les produits à base de matière grasse laitière anhydre sont fabriqués dans trois
qualités, spécifiées par la norme internationale FIL-IDF 68A:1977 :
Lait
Lait écrémé
Séparation
Babeurre
Préconcentration
Barattage
Babeurre
Crème
Beurre
Crème
Fusion
Huile brute Inversion Concentration
Babeurre
Concentration Huile
Huile brute
Huile
Fig. 13.1 Principe de la fabrication de
la MGLA : concentration de la matière
grasse du lait, inversion de phase, Sérum Huile MG Membranes
concentration de l’huile.
Traitement Traitement
au vide au vide
La fabrication de la MGLA à
partir de la crème
La figure 13.3 présente une chaîne de fabrication de MGLA MGLA
99,8 % MG 99,8 % MG
MGLA à partir de la crème.
A partir d’un bac de lancement (1), la crème pasteurisée Fig. 13.2 Diagramme synoptique du principe de fabrication
ou non pasteurisée à 35-40 % de matière grasse est de la MGLA.
acheminée vers l’échangeur de chaleur à plaques (2) pour
subir un ajustement de température ou pour être pasteurisée. Ensuite, la crème est
transportée vers le séparateur centrifuge (4), qui préconcentre la matière grasse à
environ 75 %. (La température de préconcentration, et en descendant vers l’échangeur
de chaleurs à plaques (11), est maintenue à environ 60°C.) La phase “légère” est
collectée dans une cuve tampon (6) où elle attend de subir un autre traitement, tandis
que la phase “lourde”, appelée généralement babeurre, peut passer par un séparateur
(5) pour récupérer la matière grasse, qui sera ensuite mélangée à la crème entrante
(3). Le lait écrémé retourne à l’échangeur de chaleur à plaques (2) pour la
récupération de la chaleur. Il est ensuite acheminé vers une cuve de stockage.
Après un stockage intermédiaire dans la cuve (6), le concentré de crème est
acheminé vers un homogénéisateur (7) pour une inversion de phase, puis passe par
le concentrateur final (9).
Comme l’homogénéisateur fonctionne avec une capacité légèrement supérieure
à celle du concentrateur final, le surplus de produit que le concentrateur n’a pas saisi
est renvoyé à la cuve tampon (6). Une partie de l’énergie mécanique utilisée dans le
processus d’homogénéisation est convertie en chaleur. Pour éviter de perturber le
cycle de température de l’installation, ce surplus de chaleur est éliminé dans le
refroidisseur (8).
8 9 12
6
10 11
7
13
Fig. 13.3 Chaîne de production de MGLA à partir de la crème. 7 Homogénéisateur pour inversion de phase
1 Bac de lancement 8 Echangeur de chaleur à plaques pour
2 Echangeur de chaleur à plaques pour chauffage ou refroidissement
pasteurisation 9 Concentrateur final
3 Bac de lancement 10 Bac de lancement
4 Préconcentrateur 11 Echangeur de chaleur à plaques pour chauffage/
5 Séparateur (optionnel) du “babeurre” provenant du refroidissement
préconcentrateur (4) 12 Chambre à vide
6 Cuve tampon 13 Cuve de stockage
Crème Pour finir, l’huile, constituée de 99,5 % environ de matière grasse, est préchauffée
Babeurre à 95-98°C dans un échangeur de chaleur à plaques (11) et acheminée vers une
Agent de chauffage chambre à vide (12) pour obtenir une teneur en eau ne dépassant pas 0,1 %, après
Agent de refroidissement quoi l’huile est refroidie (11) à la température d’emballage type, c’est-à-dire à 35-
Vapeur 40°C.
Les composants principaux d’une installation de fabrication de MGLA à partir de
la crème sont les séparateurs, pour la concentration de la matière grasse, et les
homogénéisateurs, pour l’inversion de phase.
6 5 3
7
4
Le raffinage de la MGLA
Il est possible de raffiner la MGLA pour différents usages. Exemples de procédés de
raffinage :
• Polissage
• Neutralisation
• Fractionnement
• Décholestérolisation
La neutralisation
La neutralisation permet de réduire le niveau des acides gras libres (AGL) présents
dans l’huile. Un niveau élevé d’AGL donne un arrière goût à l’huile et aux produits
dans lesquels elle est utilisée.
On ajoute à l’huile un alcali (NaOH) à une concentration de 8-10 %, dont le volume
correspond au niveau d’AGL. Après un séjour d’environ 10 secondes, on ajoute l’eau
dans la même proportion que pour le polissage, et les AGL saponifiés sont séparés
en même temps que la phase aqueuse. Il est important de bien mélanger l’huile et
l’alcali, mais modérément pour ne pas réémulsifier la matière grasse.
La figure 13.5 présente l’organisation d’une étape de neutralisation. Une dose de
solution alcaline dans la cuve (1), à une concentration de 8 à 10 % et à une
température égale à celle de l’huile sortant du concentrateur final, est introduite (2)
dans le courant d’huile. Après un mélange complet (3), le flux traverse une section
(4) où il séjourne 10 secondes, après quoi un volume d’eau chaude correspondant
à 20 % du débit est introduit dans le flux (5), qui se dirige ensuite vers un second
concentrateur (6) en passant par un mélangeur (7).
Le fractionnement
Le fractionnement est un procédé qui consiste à séparer l’huile en matières grasses
à haut et faible point de fusion. Ces fractions ont différentes propriétés et peuvent être
utilisées dans différents produits.
Il existe plusieurs méthodes de fractionnement de la matière grasse, mais la plus
utilisée est celle qui n’utilise aucun additifs. En deux mots, ce procédé est le suivant:
Souvent polie pour obtenir le plus haut niveau de pureté dans “l’huile brute”, la
MGLA est fondue puis refroidie lentement à une température où, théoriquement, la
fraction spécifiée est extraite par cristallisation, tandis que les fractions dont le point
de fusion est inférieur restent liquides. Les cristaux sont collectés dans des filtres
spéciaux. On refroidit ensuite le filtrat à une température inférieure - température à
La décholestérolisation
La décholestérolisation est un procédé dans lequel on élimine le cholestérol de la
MGLA.
Une méthode fréquemment utilisée consiste à mélanger dans l’huile un amidon
modifié, la bétacyclodextrine (BCD). La molécule de BCD entoure le cholestérol et
forme un précipitat que l’on peut extraire par séparation à l’aide d’une centrifugeuse.
L’emballage
La MGLA est emballé dans des conteneurs de différentes tailles. Pour l’usage
domestique et la restauration, il existe des conteneurs de 1 à 19,5 kg, et des fûts de
185 kg minimum pour l’industrie.
Généralement, on injecte d’abord un gaz inerte (N2) dans le conteneur. Comme
le gaz N2 est plus lourd que l’air, il tombe au fond. Lorsque l’on introduit la MGLA, qui
est plus lourde que le N2, la MGLA vient au-dessous et le gaz N2 crée un couvercle
“étanche à l’air” qui évite à la MGLA de s’oxyder.