Cours de La Mécanique Quantique II
Cours de La Mécanique Quantique II
Cours de La Mécanique Quantique II
Mohammed EL Falaki
Table des matières
6 Perturbation stationnaire 69
Chapitre 1
3
4 CHAPITRE 1. RAPPEL : POSTULAT DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE, COMPLÉMENT MATHÉ
Les vecteurs propres étant l'état quantique du système immédiatement après la mesure et
résultant de cette mesure.
1.4 Postulat4 : Décomposition spectrale :
La mesure d'une grandeur physique représentée par l'observable A, eectuée sur l'état
quantique normalisé ||ψi, donne comme résultat la valeur propre a , avec la probabilité
P (a ).
n
n
Ce postulat permet de préciser les règles de prédiction des résultats de mesure d'une gran-
deur physique A, il permet de calculer les probabilités de mesure. On distingue deux cas :
a. an
Considérons un système physique décrit à l'instant t par le ket ||ψi tel que hψ|ψi = 1.
Les valeurs propres sont non dégénérées :
Lorsque on mesure la grandeur physique A sur un système physique qui se trouve dans
l'état ||ψi normé, la probabilité P (a ) d'obtenir comme résultat la valeur propre non
dégénérée a de l'observable A est
n
n
Lorsqu'on mesure la grandeur physique A sur un système dans l'état ||ψi donné, la proba-
bilité P (a ) d'obtenir comme résultat la valeur propre a de l'observable A correspondante
est donnée par :
n n
(1.1)
gn gn
2 i 2
X
X
i
P (a ) =
n
ϕ |ψ =n
c n
i=1 i=1
Dans ce cas, l'état du système peut s'écrire comme une décomposition sur la base des kets
propres de A, et on a :
gn
X X
||ψi = cik |ϕik
i=1 k
1. POSTULAT DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE 5
Remarque :
Si l'état ||ψi n'est pas normé, il faut diviser les quantités précédentes par hψ|ψi, par exemple :
gn 2 gn 2
X |hϕi |ψi|n
X |cin |
P (an ) = =
i=1
hψ|ψi i=1
hψ|ψi
Conséquences
Mesurons A sur un grand nombre de systèmes physiques identiques tous dans l'état ||ψi.
Valeur moyenne :
c. Cas continue non dégénéré Lorsqu'on mesure la grandeur physique A sur un système dans
l'état ||ψi normé, la probabilité dp d'obtenir un résultat compris entre α et α + dα vaut :
α
soit : P ||ψi n
||ψ 0 i = p
hψ|Pn |ψi
Pn est l'opérateur projecteur sur les états propres associés à la valeur propre a n
||ψ(t)i =
X
c ||ϕ i , c (t) ∈ C
n n n (1.8)
n
2. CONTENU PHYSIQUE DE L'ÉQUATION DE SCHRÖDINGER : 7
où les coecients c sont exprimés comme suit :
n
A l'instant initial t = t , l'état du système est décrit par le ket ||ψ(t )i, ce qui permet d'écrire :
0 0
||ψ(t)i =
X
c (t )en 0
−iEn (t−t0 )/~
||ϕ i n (1.11)
n
Remarque :
Si l'état initial ||ψ(t )i = ||ϕ i est un état propre de H avec la valeur propre E :
0 k k
||ψ(t)i =
X
δkn e−iEn (t−t0 )/~ ||ϕn i (1.12)
(1.13)
n
−iEk (t−t0 )/~
= e ||ψ(t )i 0
||ψ(t)i et ||ψ(t )i sont physiquement indiscernables, ils ne dièrent que par un facteur de phase
près. Donc, toutes les propriétés physiques d'un système qui se trouve dans un état propre de
0
Comme les kets ||ϕ i sont des états stationnaires, la mesure à l'instant t de l'observable
A donne la valeur propre a .
n 0
L'état immédiatement après la mesure sera ||ϕ i qui est aussi état propre de H .
n
cas,
n
les valeurs propres de A sont appelées bons nombres quantiques.
(1.19)
* +
d D~E 1 D ~ E ∂R~
R = [R, H] +
dt t i~ t ∂t
t
(1.20)
* +
d D~E 1 D ~ E ∂ P~
P = [P , H] +
dt t i~ t ∂t
t
(1.21)
2
h
h
~
i
~ P ~ V (R)
~
i
R, H = R, + R,
2m | {z }
=0
=
1
2m ∂P
i~
∂ P~2
(1.22)
=
1
2 m
i~2 P = i~
P
m
(1.23)
donc : D E
~
(1.24)
d ~D E P
R =
dt t m
de même on montre que :
(1.25)
2
h
h
~
i
~ P ~ ~
i
P,H = P, + P , V (R)
2m
| {z }
0
= −i~
∂V (R)
∂R
~
(1.26)
~ r V (R)
= −i~∇ ~ (1.27)
4. OPÉRATEUR D'ÉVOLUTION U (T, T0 ) 9
donc :
d D~E
(1.28)
D E
P =− ∇ ~ r V (R)
~
dt t
où ∇~
∂ ∂ ∂
r = , , .
∂x ∂y ∂z
Remarque :
d~r
dt
=
p~
m
= ~v (1.29)
d~p
dt
= −∇ ~ V (~r) = F~ (1.30)
r
d
i~ ||ψ(t)i = H(t) ||ψ(t)i
dt
(1.32)
d
i~ [U (t, t0 ) ||ψ(t0 )i] = H(t) [U (t, t0 ) ||ψ(t0 )i]
(1.33)
dt
Propriétés :
: Si un état ||ψ (t )i évolue vers l'état ||ψ (t)i et si un état ||ψ (t )i évolue
vers l'état ||ψ (t)i alors on a :
(Linéarité) 1 0 1 2 0
2
U (t, t )(c ||ψ (t )i + c ||ψ (t )i) = c U (t, t ) ||ψ (t )i + c U (t, t ) ||ψ (t )i(1.35)
(1.36)
0 1 1 0 2 2 0 1 0 1 0 2 0 2 0
= c ||ψ (t)i + c ||ψ (t)i 1 1 2 2
10 CHAPITRE 1. RAPPEL : POSTULAT DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE, COMPLÉMENT MATH
0 1 2
U (t , t ) = U (t , t )U (t , t )
2 0 2 1 (1.37) 1 0
:
(1.39)
(Unitarité)
+ −1
U (t, t ) = U (t, t ) 0 0
En eet :
d +
i~ (U (t, t )U (t, t )) = 0
dt
0 (1.40)
0
donc
U + (t, t0 )U (t, t0 ) = cte = U + (t0 , t0 )U (t0 , t0 ) = 1
ce qui permet d'écrire :
U + (t, t0 ) = U −1 (t, t0 ) = U (t0 , t) (1.41)
L'opérateur d'évolution conserve la norme
si le hamiltonien est indépendant du temps, H(t) = H l'équation ( 1.34 ) s'intègre pour donner :
U (t, t0 ) = Ce− ~ H(t−t0 )
i
(1.42)
A t = t , C = U (t , t ) = 1. on écrit donc :
0 0 0
U (t, t0 ) = e− ~ H(t−t0 )
i
(1.43)
4.2 Représentation de Schrödinger et représentation de Heisenberg
4.2.1 Représentation de Schrödinger
i~
d
dt
||ψS (t)i = H ||ψS (t)i (1.44)
l'évolution peut être décrite en utilisant l'opérateur U (t , t) : 0
S ??
d
dt
hAi =
1
i~
h[AS , H]i (1.45)
5. COMPLÉMENT MATHÉMATIQUE :PRODUIT TENSORIEL 11
4.2.2 Représentation de Heisenberg
(1.51)
d 1 ∂AS
AH = [AH , HH ] +
dt i~ ∂t H
Dans cette section nous introduisons les outils mathématiques nécessaires pour décrire un
système physique de deux ou plusieurs particules quantiques. Nous supposerons par la suite que
les particules sont discernables et indépendantes et nous nous restreindrons aux cas de deux
particules (1) et (2) décrites respectivement par les kets ||ψi ∈ E et ||χi ∈ E . (1) 1 (2) 2
L'état quantique du système global est décrit par l'élément ||ψi = ||ψi ⊗ ||χi qui
appartient à l'espace produit tensoriel E = E ⊗ E (1) (2)
Par dénition le ket ||ψi = ||ψi ⊗ ||χi := ||ψi ||χi := ||ψ(1), χ(2)i est appelé produit
1 2
5.1 Propriétés
a. λ ||ψi ⊗ ||χi
h i h i h i
(1) (2) = λ ||ψi(1) ⊗ ||χi(2) = ||ψi(1) ⊗ λ ||χi(2)
b. ||ψ(1)i ⊗ (λ ||χi + λ ||χ i ) = λ ||ψi ⊗ ||χi + λ ||ψi ⊗ ||χ (2)i
0 0 0 0
d. le produit tensoriel ⊗ n'est pas commutatif : ||ψi ⊗ ||χi 6= ||χi ⊗ ||ψi (1) (2) (2) (1)
12 CHAPITRE 1. RAPPEL : POSTULAT DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE, COMPLÉMENT MATH
les décompositions des états de deux particules sur les bases orthonormées |u i
n o
(1) , i = 1 . . . n1
et {|v (1)i , i = 1 . . . n } de E et E respectivement. Par dénition le ket :
i
i 2 1 2
:=
X
cij ||ui (1), vj (2)i (1.53)
ij
n o
Lemme 1. La famille ||ui (1), vj (2)i := ||ui , vj i(12) , i = 1, . . . , n1 ; j = 1, . . . , n2 est une base
orthonormée de E et cij sont les coecients de décomposition de ||ψi sur cette base. dim(E) =
dim(E1 ) × dim(E2 ) = n1 n2 .
O1 ⊗ 1(2) : E1 ⊗ E2 −→ E1 ⊗ E2 (1.54)
||ψi(1) ⊗ ||χi(2) 7−→ (O1 ||ψi(1) ) ⊗ 1(2) ||χi(2) (1.55)
1(1) ⊗ O2 : E1 ⊗ E2 −→ E1 ⊗ E2 (1.56)
||ψi(1) ⊗ ||χi(2) 7−→ 1(1) ||ψi(1) ⊗ (O2 ||χi(2) ) (1.57)
6. POLYNÔME DE HERMITE 13
avec 1 et 1 sont les opérateurs identités dénis respectivement sur E et E .
On note par Õ = O ⊗1 le prolongement dans E ⊗E de l'opérateur O et par Õ = 1
(1) (2) 1 2
(1) ⊗O2
le prolongement dans E ⊗ E de l'opérateur O
1 1 (2) 1 2 1 2
O1 ⊗ O2 : E1 ⊗ E2 −→ E1 ⊗ E2 (1.58)
||ψi(1) ⊗ ||χi(2) 7−→ (O1 ||ψi(1) ) ⊗ (O2 ||χi(2) ) (1.59)
Remarques
O1 ⊗ 1(2) , 1(1) ⊗ O2 = 0
En eet :
(O1 ⊗ 1(2) )(1(1) ⊗ O2 )(||ψi(1) ⊗ ||χi(2) ) = O1 ||ψi(1) ⊗ O2 ||χi(2) (1.60)
(1(1) ⊗ O2 )(O1 ⊗ 1(2) )(||ψi(1) ⊗ ||χi(2) ) = O1 ||ψi(1) ⊗ O2 ||χi(2) (1.61)
5.5 Etats intriqués
Etats séparables
On dit q'un état |ψi ∈ E ⊗ E est séparable ou factorisable s'il peut s'écrire sous la forme
||ψi ⊗ ||χi avec ||ψi ∈ E et ||χi ∈ E .
1 2
Etats intriqués
6 Polynôme de Hermite
avec dn −(x−t)2
(n)
f (t) t=0 = n e
=
dt
posons u = x − t
t=0
dn
2
f (n) (t)t=0 =(−1)n n e−u
du u=x
n
d 2
=(−1)n n e−x
dx
on utilise la formule de Rodrigues (1.64)
2
f (n) (t)t=0 = e−x Hn (x)
si
Z +∞ (
0 m>n
si
2
Hn (x)Hm (x) e−x dx = n
√
−∞ 2 n! 2π m = n.
Notations
Le polynôme de Laguerre est dénit par la formule de Drogues :
L(α)
n (x) =
1 x α dn −x n+α
n!
e x
dxn
(e x ), n = 0, 1, 2, . . . (1.69)
Les polynômes de Laguerre sont les solutions de l'équation diérentielle :
x y 00 + (α + 1 − x) y 0 + ny = 0 (1.70)
on peut monter que les polynômes de Laguerre peuvent s'écrire sous forme d'une série
entière :
L (x) =
(α + 1)
(α)
n
n!
n
F (−n, α + 1, x)1 1 (1.71)
16 CHAPITRE 1. RAPPEL : POSTULAT DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE, COMPLÉMENT MATH
Γ(a + n)
(a)n = a(a + 1)(a + 2)...(a + n − 1) =
Γ(a)
et ∞
X (a)n xn
1 F1 (a; c; x) =
n=0
(c)n n!
est la fonction hypergéométrique conuente.
(0)
L0 (x) = 1
(
L1 0)(x) = −x + 1
(
L2 0)(x) = 21 (x2 − 4x + 2)
(
L3 0)(x) = 16 (−x3 + 9x2 − 18x + 6)
Oscillateur Harmonique
L'oscillateur harmonique est un modèle simple utilisé en physique pour décrire le com-
portement d'une particule massive au voisinage d'un minimum de son potentiel. L'oscillateur
harmonique est l'un des rares problèmes qui possèdent des solutions exactes et il permet de
comprendre le comportement de plusieurs systèmes comme la vibration des molécules autour
de la position d'équilibre, les excitations vibratoires des solides (phonos) et la quantication du
champ magnétique(photons).
1 Oscillateur harmonique classique
Dans le formalisme hamiltonien de la mécanique classique. La particule est décrite par les
m
variables dynamiques {x, p}. l'évolution du système physique est régi le Hamiltonien :
H=T +V =
p2 1
+ mω 2 x2
2m 2
(2.2)
Les équation du mouvement de Hamilton sont données par :
ẋ =
∂H
∂p
=
p
m
(2.3)
ṗ =
∂H
∂x
= −mω 2 x2 (2.4)
après dérivation de ces deux expressions on obtient les équation de Newton :
ẍ + ω 2 x = 0 p̈ + ω 2 p = 0 (2.5)
17
18 CHAPITRE 2. OSCILLATEUR HARMONIQUE
(2.9)
2
P 1 2
H= + mω X2
2m 2
qui représentent respectivement les opérateurs impulsion et positions sans dimensions, ils
vérient la relation de commutation :
[p̂, q̂] = i (2.17)
Les opérateurs q̂ et p̂ agissent sur la base de vecteurs propres représentés respectivement par
{||qi} et {||pi}. les deux représentations vérient les relations :
et hp|p i = δ(p − p )
hq|q 0 i = δ(q − q 0 ) 0 0
(2.19)
ainsi, tout état |ψi peut être développé comme suit :
Z Z
|ψi = dqψ(q) hq|| |ψi = dpψ̄(p) hp||
a= √
(q̂ + ip̂)
2
et +
a = √
(q̂ − ip̂)
2
(2.23)
les opérateurs q̂ et p̂ peuvent s'écrire :
et (2.24)
+ +
(a + a) i (a − a)
q̂ = √ p= √
2 2
En utilisant l'équation (2.25) on montre que :
a, a +
= 1 (2.25)
20 CHAPITRE 2. OSCILLATEUR HARMONIQUE
[N , a ] = a .
+ +
[N , a] = −a.
[N , H ] = 0
En eet :
[N , a] = −a ?
[N , a] =
a+ a, a
(2.29)
= a+ [a, a] + a+ , a a
| {z } | {z }
(2.30)
(2.31)
0 −1
= −a
c'est à dire :
ka |ϕν ik2
ν= ≥ 0.
k|ϕν ik2
2. OSCILLATEUR HARMONIQUE QUANTIQUE 21
2. Action de a sur les vecteurs propres de N :
+
+
N a |ϕ i = (ν + 1) a |ϕ i ν
+
(2.37)
ν
+
N a |ϕ i = a (N + 1) |ϕ i +
(2.38)
(2.39)
ν ν
+
= a (ν + 1) |ϕ i
(2.40)
ν
+
= (ν + 1) a |ϕ i . ν
3. Action de a N :
sur les vecteurs propres de
i. si ν = 0 alors on a a |ϕ i = 0. ν
ii. si ν > 0, alors a |ϕ i est vecteur propre non nul de N associé à la valeur propre ν − 1 :
ν
N (a |ϕ i) = (ν − 1) (a |ϕ i)
ν (2.41) ν
Preuve :
a |ϕ0 i = 0
une application répétitive de l'opérateur a sur |ϕ i permet d'obtenir une série de vecteurs
propres de l'opérateur N :
ν
pour k susamment grand, (ν −k) devient négative et par conséquent la norme de vecteur
a |ϕ i sera négative!! comme nous avons montré que ces valeurs propres doivent toutes
k
ν
22 CHAPITRE 2. OSCILLATEUR HARMONIQUE
être positives, cette série est tronquée à un ordre précis c'est à dire, il existe un entier
n ∈ N tel que :
6 0 et N (a |ϕ i) = 0
a |ϕ i = n
ν
n
ν
De plus :
ν ν
Par la suite les valeurs propres de l'opérateur N seront désignées par les entier positifs
0, 1, 2, . . . et les vecteurs propres associés seront notés par {|0i ,|1i , . . .}. N sera appelé
opérateur nombre. L'équation aux valeurs propres de l'opérateur N s'écrit alors :
N |ni = n|ni , n = 0, 1, 2, . . . (2.45)
3 Spectre et états propre de l'hamiltonien H
3.1 Spectre de H
L'équation aux valeurs propres de l'hamiltonien H est donnée par
H|ni = En |ni , n = 0, 1, 2, . . . (2.46)
avec 1
En = ~ω(n + )
2
Nous constatons que l'énergie de l'oscillateur harmonique linéaire est quantiée avec E = ~ω
est l'énergie minimale, appelée aussi énergie de l'état fondamental. Dans le cas de l'oscillateur
0 2
harmonique classique l'énergie est continue et sa valeur minimale est nulle au repos.
Remarques
d'un quantum égale à ~ω. On appelle ainsi, a l'opérateur d'annihilation et a est l'opérateur +
Figure 2.1
(q̂ + ip̂)
a|0i = √ |0i = 0
2
Dans la représentation {||q̂i}
1 i
hq|a|0i| = √ hq|q̂|0i| + √ hq|p̂|0i|
2 2
(2.51)
1 d
= √ qφ0 (q) + φ0 (q) = 0
2 dq
24 CHAPITRE 2. OSCILLATEUR HARMONIQUE
on obtient une équation diérentielle de premier ordre dans la solution générale est donnée
par :
φ (q) = C e0 0
− q2
2
(2.52)
On voit donc que toutes les solutions sont proportionnelles entre elles, par conséquent, Le niveau
fondamental est donc non dégénéré.
3.2.2 Les niveaux excités de l'oscillateur harmonique quantique
tous les états excités sont construits en appliquant successivement l'opération de création
a+ sur l'état fondamental. D'abords il faut montrer que les niveaux d'énergies (n 6= 0) sont
tous non dégénérés.
on va procéder par récurrence, on suppose que E est non dégénéré et montre que E le
Démonstration :
sera aussi.
n n+1
|ni = λ|n0 i
. Supposons que le niveau d'énergie E est dégénéré, c'est à dire il existe deux états propre
et |n + 1i tels que :
n+1
0
|n + 1i
H|n + 1i = E |n + 1i et H|n + 1i = E |n + 1i
n+1
0
n+1
0
or a|n + 1i est un état propre de H associé à la valeur propre E , par conséquent a|n + 1i
est proportionnel |ni :
n
a|n + 1i = α |ni 0 0
(2.54)
En appliquant l'opérateur création a sur les expressions (2.53) et (2.54, on obtient :
+
par conséquent
ka|nik2 = kα|n − 1ik2 (2.56)
n|a a|n = |α|2
+
(2.57)
(2.58)
on sait que a a = N , donc
+
2
|α| = n (2.59)
ainsi l'opérateur annihilation a fait passer l'oscillateur harmonique d'un niveau d'énergie supé-
rieur à un niveau inférieur. Il détruit une excitation :
√
a|ni = n|n − 1i (2.60)
La famille {|0i ,|1i ,|2i , . . .} peut être considérée comme une base de l'espace de Hilbert. Dans
ce l'opérateur a est représenté par la matrice :
√
0 1 √0 0 ...
0 0 2 √0 . . .
a = 0 0 0 3 . . .
.
.. .. .. .. . . .
0 0 0 0 . . .
n|aa+ |n = |λ|2
(2.65)
(2.66)
on sait que aa = N + 1, donc
+
2
|λ| = n + 1 (2.67)
ainsi l'opérateur création a fait passer l'oscillateur harmonique d'un niveau d'énergie inférieure
+
L'opérateur a est représenté dans la base {|0i ,|1i ,|2i , . . .} par la matrice :
+
√0 0 0 0 ...
1 0 0 0 . . .
0 √2 0
+
a = √ 0 . . .
.
.. .. .. .. . . .
0 0 3 0 . . .
4 Contenu physique
.. .. .. .. . . .
0 0 0 3 . . .
Opérateur Hamiltonien H
l'action de l'hamiltonien H sur la base {|ni , n = 0, 1, . . .} :
H|ni = (n + 1/2)~ω|ni (2.76)
les éléments de la matrice représentant l'opérateur N sont donnés par
hn0 |H|ni = (n + 1/2)~ω hn0 |ni = (n + 1/2)~ωδn,n0 (2.77)
4. CONTENU PHYSIQUE 27
1 0 0 0 ...
0 3 0 0 . . .
~ω
(2.78)
0 0 5 0 . . .
H= .
2 0
.. .. .. .. . . .
0 0 7 . . .
Opérateur de création a+
l'action de l'opérateur création a sur la √base {|ni , n = 0, 1, . . .} :
+
√
n0 |a+ |n =
n + 1δn0 ,n+1 (2.80)
√0 0 0 0 ...
1 0 0 0 . . .
0 √2 0
(2.81)
† 0 . . .
a = √ .
.. .. .. .. . . .
0 0 3 0 . . .
1 √ √
(2.83)
hn0 |q̂|ni = √ n + 1δn0 ,n+1 + nδn0 ,n−1
2
√
√0 1 √0 0 . . .
1 0 2 √0 . . .
(2.84)
1
√
q̂ = √ 0 2 √0 3 . . .
2 0
.. .. .. .. . . .
0 3 0 . . .
1 √ √
(2.85)
0
hn |p̂|ni = i √ n + 1δ − nδ
n0 ,n+1 n0 ,n−1
2
28 CHAPITRE 2. OSCILLATEUR HARMONIQUE
√
√0 − 1 0
√ 0 ...
1
√0 − 2 0 . . .
(2.86)
i √
p̂ = √
0 2 √0 − 3 . . .
2
0 0
.. 3
..
0
.. .. . . .
. . .
hqi = hn|q̂|ni = 0
n (2.87)
(2.88)
D E
hpi = nˆ|p|n = 0
n
q 2
= n|q̂ |n = n + 1/2 2
(2.89)
(2.90)
n
2 2
p = n|p̂ |n = n + 1/2
(2.91)
n
(2.93)
q
2
p
∆(p) = 2
hp i − hpi = n + 1/2
(2.94)
en utilisant les variables x et p on peut facilement trouver que :
x
(2.95)
q r
2 ~
∆(x) = hx2 i − hxi = (n + 1/2)
mω
(2.96)
q
hp2x i − hpx i2 = m~ω(n + 1/2)
p
∆(px ) =
1. ∆(x)∆(p ) ≥ [x, p ] = ~2 .
x
1
2 x
associées
Dans cette section nous allons écrire les fonctions d'ondes qui représentent les états propres
de l'hamiltonien H dans la représentation ||qi. Pour ce faire, on projette dans un premier temps
l'état propre |ni sur cette base :
(2.98)
+ n
hq|(a ) |0i
φ (q) = hq|ni =
n √
n!
si n = 0, on obtient l'expression ϕ (q) exprimée par l'équation (2.52) :
0
φ (q) = C e 0 0
− q2
2
(2.99)
où la constante C est déterminée en utilisant la condition de normalisation :
0
(2.100)
Z +∞
2
dq |φ (q)| = 1 0
−∞
(2.101)
Z +∞
2 −q 2
|C | dqe 0 =1
| −∞ {z
√
}
= π
il est possible d'exprimer cette expression en terme de la variable réelle qui représente la posi-
tion :
(2.103)
mω 1/4
− mω x2
φ (x) = 0 e . 2~
π~
Pour les autres niveaux n > 0, les fonctions d'ondes sont déterminées à partir de φ (q) par
application répétitive de l'opérateur création :
0
(2.104)
−1/4 n
π d
φ (q) = √
n q− φ (q) 0
2 n! dq n
En utilisant les propriétés de l'opérateur création a , on peut trouver des relations récur-
+
~ω 2
Exemples : 2
q E
1. pour n = 0, on a φ (q) = π e
0
−1/4 − q2
2
mécanique quantique
le concept du moment cinétique, également appelé moment angulaire, joue un rôle impor-
tant en physique, notamment dans les systèmes en rotation, car c'est une grandeur vectorielle
conservée utilisée pour décrire l'état général de rotation d'un système physique. L'existence
d'une telle grandeur conservée est une conséquence de l'invariance de l'hamiltonien ou de La-
grangien du système sous les rotations.
1 Moment cinétique orbital en physique classique
le moment cinétique classique noté ~` d'une particule caractérisée par le vecteur position ~r
et le vecteur moment p~ est dénie par :
~` = ~r ∧ p~ (3.1)
Dans le cas d'un système composé de plusieurs particules, le moment cinétique total est donné
par :
~ =
L
X
`~ =
α
X
~r ∧ p~
α α (3.2)
α α
`x = ypz − zpy
(3.3)
`y = zpx − xpz
`z = xpy − ypx
`i =
X
εijk xj pk (3.4)
ij
si i = j ou j = k ou k = i.
ijk
0
31
32 CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
par exemple dans le cas d'une particule de masse m plongée dans un potentiel V (r), la force
F~ = −∇V (r) est centrale et le moment cinétique est conservé, en eet :
d~`
dt
= ~r ∧ F~ = 0. (3.6)
on voit clairement que ~` est une constante du mouvement.
2 Moment cinétique orbital en physique Quantique
Par analogie avec la physique classique, le moment cinétique orbital quantique est introduit
en utilisant le principe de correspondance, à chaque grandeur physique classique on associe
une observable. Aux coordonnées de position x, y et z , on fait correspondre les opérateurs de
position X, Y et Z et aux impulsions p , p et p on fait associer les opérateurs d'impulsion
P , P et P :
x y z
x y z
~
~r(x, y, z) =⇒ R(X, Y, Z) (3.7)
y z
~
p~(p , p , p ) =⇒ P (P , P , P )
x x y z (3.8)
Ces observables vérient les relations de commutation :
R ,P
= i~δ µ,ν (3.9)
(3.10)
µ ν
R ,R = 0
(3.11)
µ ν
P ,P = 0
(3.12)
µ ν
avec µ, ν = x, y, z
l'opérateur moment cinétique orbital quantique est une observable L~ = (L , L , L ) qui
vérie la relation suivante :
x y z
~ =R
L ~ ∧ P~ (3.13)
que l'on peut écrire en terme de composantes
Lx = Y Pz − ZPy
(3.14)
Ly = ZPx − XPz
Lz = XPy − Y Px
(3.17)
~ ∂ ∂
L = Y −Z
x
i ∂ ∂ z y
(3.18)
~ ∂ ∂
L = Z −X y
i ∂ ∂ x z
(3.19)
~ ∂ ∂
L = X −Y z
i ∂ ∂
(3.20)
y x
3 Relations de commutation
On peut calculer les relations de commutations entre les composantes du moment cinétique
orbital en se basant sur les commutateurs reliant les opérateurs R et P . α α
Proposition
a. L , L = ı~ε ijk Lk .
b. [L , L ] = 0.
i j
2
i
Démonstration :
a.
Lx , Ly = [Y Pz − ZPy , ZPx − XPz ] (3.21)
= Y [Pz , Z]Px + [Z, Pz ]Py X (3.22)
=
~
ı
[Y Px − XPy ] = ı~Lz (3.23)
On montre de la même façon :
Ly , Lz = ı~Lx (3.24)
[Lz , Lx ] = ı~Ly (3.25)
b.
L2 = L2x + L2y + L2z
[Lz , L2 ] = [Lz , L2x ] + [Lz , Ly [Lz , Ly ]
= i~(Ly Lx + Lx Ly − Lx Ly − Ly Lx ) = 0
commutent pas entre elles, c'est à dire on peut pas les mesurer tous à la fois simultanément
z y z
avec L . 2
34 CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
J , J = ı~ε J , i, j, k = (x, y, z)
i j ijk k (3.26)
L'opérateur J = J + J + J est un opérateur scalaire car il commute avec toutes les compo-
2 2 2 2
santes J , i = x, y, z :
x y z
(3.27)
i
2
J ,J = 0, i = x, y, z
donc il est possible de trouver une base des vecteurs propres communs à J et à J par exemple.
i
2
z
Ces opérateurs ne sont pas des observable (J = J ), ils sont introduit pour des raisons
+
J = x
1
2
(J + J ) + − (3.31)
J = y
ı
2
(J − J ) − + (3.32)
Jz , J± = ±~J± (3.33)
J+ , J− = 2~Jz (3.34)
2
J , J± = 0 = J 2 , Jz
(3.35)
J+ J− = Jx2 + Jy2 + ~Jz (3.36)
= J 2 − Jz (Jz − ~) (3.37)
J− J+ = Jx2 + Jy2 − ~Jz (3.38)
= J 2 − Jz (Jz + ~) (3.39)
J2 =
1
2
(J+ J− + J− J+ ) + Jz2 (3.40)
4. MOMENT CINÉTIQUE GÉNÉRAL J~ 35
4.3 vecteurs propres et valeurs propres de J 2 etJz
Les ensembles {J , J } , {J , J } et {J , J } constituent séparément des ECOC, il est pos-
2 2 2
sible d'e déterminer un ensemble de vecteurs propres communs pour chaque ECOC.
x y z
Traditionnellement, on a l'habitude de choisir l'ECOC {J , J }., on note par |j, mi les états
2
i. L'opérateur J 2 est dénit positif, c'est à dire les valeurs propres λ de J 2 sont positives ou
nulles : λ ≥ 0.
ii. les nombres m et λ vérient l'inégalité 0 ≤ m2 ≤ λ
Démonstration: i. Pour tout ket |ψi état propre de J 2 , on a :
hψ| J 2 |ψi = hψ| Jx2 |ψi + hψ|Jy2 |ψi + hψ|Jz2 |ψi (3.43)
= hψ| Jx+ Jx |ψi + hψ|Jy+ Jy |ψi + hψ| Jz Jz+ |ψi ≥ 0 (3.44)
= λ hψ|ψi ≥ 0 (3.45)
ii. on remarque que
hj, m| J 2 |j, mi = hj, m| Jx2 |j, mi + hj, m| Jy2 |j, mi + hj, m| Jz2 |j, mi (3.46)
2
hj, m| J |j, mi ≥ hj, m| |j, mi Jz2 (3.47)
2
λ hj, m|j, mi ≥ m hj, m|j, mi (3.48)
donc
λ ≥ m2 ⇔ −λ ≤ m ≤ λ
Il est commode dans la suite de noter les valeurs propres de J par λ~ = j(j + 1)~ où j 2 2 2
est un réel positif. Il est à noter que J et J forment un E.C.O.C., donc les états |j, mi sont
2
Les espaces propres communs aux observables J et J pour les valeurs propres respectives
2
(3.49)
j,m z
Lemme 2. Soit |j, mi un vecteur propre de J 2 et Jz associés aux valeurs propres respectives
j(j + 1)~ et m~ :
2
(3.58)
(
j ≥ m; j ≥ −m − 1
(j − m)(j + m + 1) ≥ 0 ⇔
j ≤ m; j ≤ −m − 1
(3.59)
(
j ≥ −m; j ≥ m − 1
(j + m)(j − m + 1) ≥ 0 ⇔
j ≤ −m; j ≤ m − 1
Par conséquent, on déduit :
(3.60)
(
−j ≤ m ≤ j ⇔ |m| ≤ j
m = ±j ⇔k J± |j, mi k2 = 0
Lemme 3.
Soit |j, mi un vecteur propre de J 2 et Jz associés aux valeurs propres respectives j(j + 1)~2
et m~, alors J± |j, mi est un vecteur propre des opérateurs J 2 et Jz avec les valeurs propres
respectives j(j + 1)~2 et (m ± 1)~.
Démonstration:
D'après la relation (3.35), les opérateurs J 2 et J± commutent entre eux :
J 2 (J+ |j, mi) = J+ J 2 |j, mi
(3.61)
= j(j + 1)~2 (J+ |j, mi) (3.62)
et
J 2 (J− |j, mi) = J− J 2 |j, mi
(3.63)
= j(j + 1)~2 (J− |j, mi) (3.64)
donc J+ |j, mi et J− |j, mi sont des vecteurs propres de J 2 associés à la valeur propre j(j +
1)~2 .
proportionnels :
z +
J |j, mi = c |j, m + 1i
+ + (3.67)
on applique le même raisonnement pour le vecteur J |j, mi : +
J |j, mi = c |j, m − 1i
− − (3.68)
Les opérateur J apparaissent, respectivement donc comme des opérateurs de création a et +
Figure 3.1 génération des états propres par application successive des opérateurs J±
étant donné un vecteur |j, mi =6 0, on peut écrire
J+p |j, mi ∝ J+p−1 |j, m + 1i ∝ . . . ∝ J+p−k |j, m + ki ∝ . . . (3.69)
J−p |j, mi ∝ J−p−1 |j, m − 1i ∝ . . . ∝ J−p−k |j, m − ki ∝ . . . (3.70)
Proposition 2. Les valeurs possibles de j sont des entiers ou demi-entier :
1 3
j = 0, , 1, , 2, . . .
2 2
(3.71)
Démonstration: On suppose que |j, mi =6 0, d'après les équations équation (3.69) et (3.70) :
p
∃p ∈ N/ J |j, mi = p+1
6 0, J |j, mi = 0 ⇒ m + p = j. (3.72)
(3.73)
+ +
q q+1
∃q ∈ N/ J |j, mi =
− 6 0, J |j, mi = 0 ⇒ m − q = −j.
−
p + q = 2j ⇒ j =
p+q
2
(3.74)
puisque p et q ∈ N, alors j doit être un entier ou demi entier.
j = 0 =⇒ m = 0 (3.76)
j = 1/2 =⇒ m = −1/2, 1/2 (3.77)
j = 1 =⇒ m = −1, 0, 1 (3.78)
j = 3/2 =⇒ m = −3/2, −1/2, 1/2, 3/2 (3.79)
38 CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
2
|J |j, mi| = |c |j, m + 1i| 2
(3.83)
(3.84)
+ +
2
hj, m| J J |j, mi = |c | hj, m + 1|j, m + 1i
(3.85)
− + +
2 2
= |c | δ δ + = |c |
jj m+1,m+1 +
(3.90)
+
p
c = ~ (j(j + 1) − m(m + 1))
+
p
c = ~ (j(j + 1) − m(m − 1))
− (3.91)
nalement, les éléments matricielle de J et J dans la base |j, mi s'écrivent :
+ −
0 0
p
hj, m|J |j , m i = ~ j(j + 1) − m (m + 1)δ δ
+
0 0 (3.92)jj 0 m,m0 +1
0 0
p
hj, m|J |j , m i = ~ j(j + 1) − m (m − 1)δ δ
−
0 0 (3.93) jj 0 m,m0 −1
6. APPLICATION AU MOMENT CINÉTIQUE ORBITAL 39
Remarque
En général on peut faire intervenir d'autres observables A, B, C, . . . qui commutent avec les
J2 et J pour que l'ensemble {, A, B, C, J , J } constitue un ECOC. On notera ainsi {|a, b, c, j, mi}
2
l'ensembles des vecteurs propres communs à cet ECOC, où a, b, c sont les valeurs propres des
z z
observables correspondant.
Par exemple, {H, J , J } constitue un ECOC. Notons par |n, j, mi les vecteurs propres com-
2
muns à H, J et J :
z
2
z
Résumé
1. Le moment cinétique est un opérateur vectoriel J~ dont les composantes (J , J , J ) doivent
vérier les relations de commutation suivantes :
x y z
Comme nous l'avons introduit au début chapitre, le moment orbital est donnée par l'obser-
vable L~ = (L , L , L ) qui vérie la relation suivante :
x y z
~ =R
L ~ ∧ P~ (3.102)
que l'on peut écrire en terme de composantes
Lx = Y Pz − ZPy
(3.103)
Ly = ZPx − XPz
Lz = XPy − Y Px
40CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
(3.105)
~ ∂ ∂
Ly = Z −X
i ∂ ∂z
x
(3.106)
~ ∂ ∂
Lz = X −Y
i ∂y ∂x
(3.107)
Il est très utile d'exprimer le moment cinétique orbital comme un opérateur diérentiel en
termes de coordonnées polaires sphériques dénies par :
x = r sin θ cos ϕ (3.108)
y = r sin θ sin θ (3.109)
z = r cos θ (3.110)
avec
r≥0
0≤θ≤π
0 ≤ ϕ ≤ 2π
(3.112)
∂ sin ϕ ∂
L = i~ − cos ϕ +
y
∂θ tan θ ∂ϕ
L = z
~ ∂
i ∂ϕ
(3.113)
On en déduit que :
(3.114)
2
2 1 ∂
2 ∂ 1 ∂
L = −~ sin θ + 2 2
.
sin θ ∂θ ∂θ sin θ ∂ϕ
(3.115)
iϕ∂ ∂
L = ~e
+ + i cot θ
∂θ ∂ϕ
(3.116)
−iϕ ∂ ∂
L = ~e
− − + i cot θ
∂θ ∂ϕ
pectivement aux valeurs propres `(` + 1)~ et m~ En représentation |`, mi. les équations aux
z
2
(3.119)
2
1 ∂ ∂ 1 ∂
− sin θ + 2 ψ (r, θ, ϕ) = `(` + 1)ψ (r, θ, ϕ)
2 `,m `,m
sin θ ∂θ ∂θ sin θ ∂ϕ
−i
∂
∂ϕ
ψ`,m (r, θ, ϕ) = mψ`,m (r, θ, ϕ) (3.120)
6.1.1 Harmoniques sphériques
m
Y (θ, ϕ) = hθ, ϕ|`, mi
` (3.122)
En utilisant les relations (3.120) on peut écrire :
2 m
L Y (θ, ϕ)m = `(` + 1)Y (θ, ϕ) m
(3.123)
(3.124)
` `
m m
L Y (θ, ϕ)m = mY (θ, ϕ)
z ` `
Y (θ, ϕ) sont les fonctions propres communes des opérateurs L et L , elles sont appelées les
m 2
∂ m
−i Y (θ, ϕ) = mY (θ, ϕ)
∂ϕ ` `
m
(3.125)
∂
∂ϕ
m
Y (θ, ϕ) = imY (θ, ϕ)
` `
m
(3.126)
(3.127)
La solution de cette équation est donnée par :
m
Y (θ, ϕ) = A (θ)e
`
m
`
imϕ
(3.128)
avec A (θ) une fonction de θ.
m
eimϕ = eimϕ+2imπ .
42CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
on en déduit que
e = 1 =⇒ m est un entier
2imπ
(3.129)
D'après la théorie générale du moment cinétique (3.72), m − ` est un entier par conséquent `
est aussi un nombre entier.
(
` = 0, 1, 2, . . .
−` ≤ m ≤ +`
Dans le cas du moment cinétique orbital :
` est appelé nombre quantique azimutal.
m est appelé nombre quantique magnétique
6.1.2 Détermination des fonctions propres communes de L2 et Lz
Les fonctions propres communes de L et L : 2
z
Y`m (θ, ϕ) = Am
` (θ)e
imϕ
(3.130)
sont déterminées complètement si on connait la forme explicite de la fonction A (θ). Ceci peut m
se faire en appliquant les résultats de la théorie générale du moment cinétique en utilisant les `
opérateurs d'échelles L et L qui sont donnés par les relations (3.115) et (3.116).
+ −
L− Y`−` (θ, ϕ) = 0
L− A−` −i`ϕ
` (θ)e =0
∂ ∂
− + i cot θ A−`
` (θ)e
−i`ϕ
=0
∂θ ∂ϕ
∂ −`
(A (θ)) − ` cot θ e−i`ϕ = 0
∂θ `
soit d(A−`
` (θ))
dθ
= ` cot θA−`
` (θ) (3.131)
Il s'agit d'une équation diérentielle du premier ordre, dont la solution est donnée par :
−`
A (θ)) = c (sin θ)
` `
`
(3.132)
avec c est une constante de normalisation qu'on peut déterminer en utilisant la condition de
normalisation :
`
(3.133)
Z Z π 2π
2
|Y (θ, ϕ)| sin θdθdϕ = 1
(3.134)
r
−` 1 (2` + 1)! ` −i`ϕ
Y (θ, ϕ) =
` (sin θ)e
`
2 `! 4π
Les autres fonctions sont obtenues par application répétée de l'opérateur L sur Y (θ, ϕ) : + `
m
m
p
L Y (θ, ϕ) = ~ (`(` + 1) − m(m + 1))Y
+ ` (θ, ϕ) (3.135)
`
m+1
6. APPLICATION AU MOMENT CINÉTIQUE ORBITAL 43
on utilise la relation (3.115) pour écrire :
(3.136)
∂ ∂ p
~e iϕ
+ i cot θ Am
` (θ)e imϕ
= ~ (`(` + 1) − m(m + 1))Am+1
` (θ)eimϕ
∂θ ∂ϕ
(3.137)
∂ p
− m cot θ Am ` (θ)e imϕ
= (`(` + 1) − m(m + 1))Am+1
` (θ)eimϕ
∂θ
(3.138)
d p
− m cot θ Am ` (θ) = (`(` + 1) − m(m + 1))Am+1
` (θ)
dθ
Propriétés
Exemples
1. pour ` = 0, m = 0. 1
Y0,0 (θ, ϕ) = A0,0 = c0 sin0 = √
4π
En plus de ses trois degrés de liberté, la particule quantique est caractérisée par des de-
grés de libertés interne comme le spin. C'est un moment cinétique intrinsèque de la particule
sans équivalent classique. Le spin a été mis en évidence expérimentalement par IOtto Stern et
Walther Gerlach en 1922.
7.1 Expérience de Stern et Gerlach 1922
7.1.1 Principe de l'expérience
Un jet d'atomes d'argent, électriquement neutres chaués dans un fours à une température
élevée, est envoyé suivant l'axe oy~ vers une région où règne un champ magnétique B~ fortement
inhomogène (non uniforme) dont la direction est parallèle à l'axe oz~ . L'expérience consiste à
mesurer la déviation des atomes en observant leur impact sur un écran voir (3.3).
Figure 3.3 Expérience de Stern et Gerlach, (1) four, (2) faisceau des atomes d'argent, (3) champ magnétique
inhomogène (4) prévision classique, (5) résultat observé [wiki]
W = −M. B :
−
→→−
→
− −−→ ∂Bz ∂Bz ∂Bz
F = −grad W = −Mz ~ez ( = = 0)
∂z ∂x ∂y
Par conséquent, cette force provoque une déviation de la trajectoire des atomes qui dépend
de la valeur de la composante du moment magnétique M en donnant deux valeurs, M→ ou
−M . On s'attend donc à observer une tâche sur l'écran allongée le long de l'axe (oz) et
z z
−
symétrique par rapport à →oy .
z
−
46 CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
Figure 3.4 (a) Résultat obtenu à B = 0 (b) Résultat prévu à B 6= 0 (c) Résultat obtenu à B 6= 0.
L'expérience réalisée par Stern et Gerlach a permis d'observer deux tâches séparées et symé-
triques par rapport à l'axe oy~ voir (3.4 − c). L'expérience montre que la projection du moment
magnétique M , et par conséquent celle du moment cinétique L , ne peut prendre que certaines
valeurs particulières, il s'agit de la quantication du moment magnétique.
z z
cinétique est nul et l'électron de la couche périphérique possède un moment angulaire nul c'est
à dire m = 0( car il se trouve sur la sous couche s qui correspond à ` = 0) par conséquent le
moment
D'autre cinétique total de l'atome
part, l'observation de deuxest nul.
tâche séparées sur l'écran
montre que la valeur du moment cinétique orbital est demi-entier :
1
2` + 1 = 2 =⇒ ` = Sz
2
Ainsi, la valeur mesurée ne peut être attribuée à un moment
cinétique orbital. A cet eet, Il est nécessaire d'introduire un + ~
moment intrinsèque de l'électron→ appelé moment de spin (de 1 S
−
L'électron est une particule de spin 1/2 dont la projection sur
S y
du chapitre. Le spin → −
S est un opérateur vectoriel dont les composantes S , S , S sont trois
observables qui satisfont les relations algébriques suivantes :
x y z
x
y
S , S = ı~S , S , S = ı~S , [S , S ] = ı~S ,
z y z (3.140) x z x y
L'opérateur S = S + S + S est un opérateur scalaire car il commute avec toutes les compo-
2 2 2 2
santes S , i = x, y, z : x y z
(3.141)
i
2
S , S = 0, i = x, y, z i
donc il est possible de trouver une base des vecteurs propres communs à S et à l'une de ses 2
Remarque
On note par |s, m i les états propres communs de S et S associés respectivement aux valeurs 2
propres λ~ et m ~ :
s z
2
s
2
S |s, m i = s(s + 1)~ |s, m i (3.143) 2
(3.144)
s s
S |s, m i = m ~ |s, m iz s s s
Le nombre quantique s ≥ 0 et −s ≤ m ≤ s, .
Le nombre s est un nombre quantique, appelé spin.
s
Par analogie avec les relations (3.28), on peut construire les opérateurs d'échelle S :
spin
±
S = S ± iS ± x(3.145) y
avec
S± = Sx ± iSy .
qui satisfont les relations de commutation suivantes :
(3.146)
Sz , S± = ±~S±
S+ , S− = 2~Sz(3.147)
2
S , S± = 0 (3.148)
Les opérateurs d'échelles S et S agissent sur les états propres de |s, m i comme suit
+ − s
p
S |s, m i = ~ s(s + 1) − m (m ± 1)|s, m ± 1i,
± s (3.149)
s s s
48 CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
1
7.2.1 Cas du spin s=
2
Dans le cas de l'électron, le spin s = 1/2 car le moment cinétique intrinsèque selon un axe
arbitraire (dans notre cas :→
oz ) ne peut prendre que deux valeurs possibles, + et − . Ce degré
− ~ ~
de liberté interne est décrit dans un espace de Hilbert de dimension deux, E 2 . 2 1/2
Pour s = 1/2 =⇒ m = − 12 et m = 12 .
s s
S 2 |±i =
3~2
4
|±i (3.150)
~
Sz |±i = ± |±i
2
(3.151)
L'ensemble {|+i ,|−i} forme une base orthonormée et complète de E 1/2
3~2
2 1 0 ~ 1 0
S = , Sz =
4 0 1 2 0 −1
Les matrices représentant les opérateurs d'échelles S sont déterminées par les actions sui-
vantes :
±
~ 0 1 ~ 0 −i
Sx = , Sy =
2 1 0 2 i 0
7. LE MOMENT CINÉTIQUE DU SPIN 49
7.2.2 Les matrices de Pauli
L'opérateur spin →
S peut être exprimé par un vecteur dont les composantes sont des ma-
−
trices : →
−
S = →
~−
2
σ (3.156)
σx
→
− 0 1 0 −i 1 0
σ = σy , σx = , σy = , σz =
1 0 i 0 0 −1
σz
Propriétés :
1. [σ , σ ] = 2iε σ ,
2. σ = 1, Trσ = 0 et det σ = −1
j k jk` `
2
3. σ σ = δ I + iε σ .
i i i
4. σ σ σ = i1
j k jk jk` `
x y z
5. A~ · ~σ B~ · ~σ = A~ · B~ I + i A~ ∧ →
−
B ·→
−
σ
x
Figure 3.6 système de coor-
données sphérique(θ, ϕ)
c'es à dire 2 2
S |±i = ± |±i
~
2
n ~
n ~
n (3.159)
où |±i sont les vecteurs propres de S .
~
n n
Montrer que
Exercice.
50 CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
1.
|+i~n = e
− iϕ
2 cos
θ
2
iϕ θ
|+i + e 2 sin |−i
2
(3.160)
|−i~n = − e− 2
iϕ θ iϕ θ
sin |+i + e 2 cos |−i
2 2
(3.161)
2. En déduire les vecteurs propres de S et S .
3. Montrer que les valeur moyennes de S , S et S dans l'état |+i sont données respecti-
x y
vement par
x y z ~
n
x
~
2
y
~
hS i = sin θ cos ϕ, hS i = sin θ sin ϕ, hS i = cos θ.
2
~
2
(3.162)
z
En général l'état quantique d'un spin 1/2 peut être représenté par |ψi
un point sur une sphère de rayon unité par le ket : θ
|ψi = c+ |+i + c− |−i y
ϕ
où c sont deux nombres complexes :
±
x
c± = |c± | eiφ±
|−i
Figure 3.7 sphère de Bloch
En tenant de la condition de normalisation de |ψi :
|c+ |2 + |c− |2 = 1
avec φ = (φ + φ ) et ϕ = (φ − φ )
d'autre part, on sait que la phase globale de l'état n'a pas d'impact sur les mesures physiques
+ − + −
eectuées sur le système, par conséquent on peut prendre φ = 0, dans ce cas on trouve :
e iϕ/2 θ
cos |+i +
2
θ
sin |−i = |+i
2
e
iϕ/2
~
n (3.167)
7. LE MOMENT CINÉTIQUE DU SPIN 51
Ce résultat correspond exactement à l'expression obtenu pour |+i A tout vecteur d'état |ψi,
on peut faire correspondre un vecteur unitaire unique ~n tel que |ψi soit vecteur propre de S.~
~
n
~n
associé à la valeur propre ~/2.
L'état du système peut être déterminé par la position d'un point sur une sphère de rayon unité,
appelée sphère de Bloch (7.3).
Remarques importantes
1. La sphère de Bloch peut être vue comme une sphère de rayon unité dont l'état d'un
système quantique est représenté par le vecteur ~n ou comme uneDsphère
E de rayon ~/2, dans
ce cas L'état est entièrement déterminé par la connaissance de S~ = (hS i), hS i , hS i .
x y z
2. Deux vecteurs orthogonaux dans l'espace de Hilbert ont des représentations opposés dans
la sphère de Bloch.
Résumé :
52 CHAPITRE 3. THÉORIE GÉNÉRAL DU MOMENT CINÉTIQUE EN MÉCANIQUE QUANTIQUE
Chapitre 4
En mécanique classique le moment cinétique total ~j d'un système isolé est une constante
du mouvement. Lorsque'on on regroupe les deux sous systèmes (1) et (2) le moment cinétique
total est la somme ~j = j~ + j~ de leurs moments cinétiques individuels.
1. Si les deux systèmes ne sont pas en interaction alors les moments cinétiques j~ et j~ cor-
1 2
2. Si les deux systèmes interagissent entre eux, j~ et j~ évoluent au cours du temps le moment
cinétique total est une constante du mouvement. Dans ce cas ~j s'obtient simplement en
1 2
j~1
→
− → −
J~ = J1 + J2
1. Si les deux systèmes n'interagissent pas , l'hamiltonien du système global est donné par
H +H .
1 2
(4.1)
h i h i
1 2
~1
~2
~
[H , H ] = 0, J , J = 0, J , H = 0 i i, k = 1, 2.
k
Si au contraire les deux systèmes sont couplés par un hamiltonien d'interaction (ou de couplage)H ,
l'hamiltonien s'écrit comme :
12
H =H +H +H 1 2 12 (4.3)
53
54 CHAPITRE 4. ADDITION DES MOMENT CINÉTIQUES
(4.4)
h i
~
J,H = 0
l'objectif addition des moments cinétiques consiste à déterminer les valeurs propres admis-
sibles du moment cinétique total en connaissant celles de ses constituants individuels. Plus
précisément, connaissant une base de l'espace des états formée de vecteurs propres communs à
{J , J , J , J } (qui forment un E.C.O.C.), nous chercherons à construire à partir de la base
2 2
|m , m i.
1 1z 2 2z 1 1 2 2
avec
1 2
/s1,s2,m1,m2>=/s1,m2>>
|m1 , m2 i = {|+, +i ,|+, −i ,|−, +i ,|−, −i}
= 1 , 1 , 1 , − 1 , − 1 , 1 , − 1 , − 1
2 2 2 2 2 2 2 2
Démonstration:
1.
2.
Si , Sj = S1i + S2i , S1j + S2j
0
:
0
:
= S1i , S1j + S1i
, S2j + S ,
S
2i 1j
+ S2i , S2j
= i~εijk (S1k + S2k )
= i~εijk Sk
3.
2
S , Sx = [Sx Sx + Sy Sy + Sz Sz , Sx ]
:0 :0
=
Sx[S , Sx ] +
x [S
x , Sx ] Sx + Sy Sy , Sx + Sy , Sx Sy + Sz [Sz , Sx ] + [Sz , Sx ] Sz
= −i~Sy Sz − i~Sz Sy + i~Sz Sy + i~Sy Sz
= 0
{S , S , S , S } est adapté à l'étude du spin total du système. Il admet une base de vecteurs
1 2 z
2 2 2
Comme S~ est un opérateur moment cinétique,il obéit aux résultats de la théorie générale du
moment cinétique. Par conséquent :
−S ≤ M ≤ S
S |m , m i = (S + S ) |m , m i (4.13)
(4.14)
z 1 2 1z 2z 1 2
= (S + S )|m i ⊗|m i
(4.15)
1z 2z 1 2
= S |m i ⊗|m i +|m i ⊗ S |m i
(4.16)
1z 1 2 1 2z 2
= m ~ |m , m i + m ~ |m , m i
(4.17)
1 1 2 2 1 2
= (m + m )~ |m , m i
(4.18)
1 2 1 2
= M ~ |m , m i 1 2
On en déduit que les valeurs propres de S sont M = (m + m ) où M peut prendre les valeurs
−1, 0, 1.
z 1 2
est dégénérée deux fois, l'espace propre associé est de dimension égale à 2 et engendré
1 2 1 2
La matrice représentant S dans la base {|m , m i} = {|+, +i ,|+, −i ,|−, +i ,|−, −i} est de la
2 2 2 2
forme suivante :
z 1 2
1 0 0 0
S =
0 0 0 0
z
0 0 0 0
(4.19)
0 0 0 −1
ment ces observable. Pour déterminer les valeurs propres de l'observable S on doit diagonaliser
1z 2z
2
~ +S ~ )
(4.20)
2 2
S = (S 1 2
2 2
= (S + S + 2S S + 2S S + 2S S )
1 2 1x 2x 1y 2y 1z 2z
S =
S −S
1y S =
1+S −S 1−
2y (4.22) 2− 2−
(4.23)
2i 2i
2 2
S = S + S + 2S S + S S + S S
1
2
2 1z 2z (4.24)
1+ 2− 1− 1+
1. ADDITION DE DEUX SPIN 1/2 57
maintenant on peut déterminer facilement L'action de S sur les vecteurs |m , m i, pour ce 2
2
S |m , m i =
1 1 2
3
4
~ |m , m i2
1 2 (4.25)
2
S |m , m i =
2 1 2
3
4
~ |m , m i2
1 2 (4.26)
2S S |m , m i = 2m m ~ |m , m i
1z 2z 1 2 1 2
2
1 2 (4.27)
( − m (m + 1))( − m (m − 1))|m + 1, m − 1i (4.28)
r
3 3
S S |m , m i =
1+ 2− 1 2 1 1 2 2 1 2
4 4
(4.30)
2 3
S |m1 , m2 i = + m1 m2 ~2 |m1 , m2 i
2
(4.31)
s
3 3
+ − m1 (m1 + 1) − m2 (m2 − 1) |m1 + 1, m2 − 1i
4 4
(4.32)
s
3 3
+ − m1 (m1 − 1) − m2 (m2 + 1) |m1 − 1, m2 + 1i
4 4
Remarques :
1. m + 1 et m + 1 doivent
1 2 être ≤ 1/2 et m − 1 et m 1 2 −1 doivent être ≥ 1/2
2. S , = 0, S − , = 0, S , − = 0
1 1
1+ 2 2
1−
1 1 1
2− 2
1
λ2
1
= 0 =⇒ |χ4 i = √ (|+, −i −|−, +i)
2
(4.40)
1.6 Base couplée |S, M i
Valeurs du nombre quantique S
La base |S, M i est une base adaptée pour étudier le spin total des deus particule. Nous avons
déjà vu :
~ |S, M i = S(S + 1)~ |S, M i
S 2 2
(4.41)
S |S, M i = M ~|S, M i (4.42)
S ≥ 0 et −S ≤ M ≤ S (4.43)
z
avec S(S + 1)~ sont les valeurs propres de S~ qui ne sont égales aux valeurs propres λ et λ :
2 2
Si S(S + 1)~ = λ =⇒ S = 1.
1 2
2
Si S(S + 1)~ = λ =⇒ S = 0.
1
2
0
Autre notation
Pour S = 1 :
|1, −1i = |−, −i (4.48)
1
|1, 0i = √ (|+, −i +|−, +i)
2
(4.49)
|1, 1i = |+, +i (4.50)
pour S = 0 :
1
|0, 0i = √ (|+, −i −|−, +i)
2
(4.51)
2. ADDITION DE DEUX MOMENTS CINÉTIQUES QUELCONQUES 59
Résumé :
appelle base couplée l'ensemble des vecteurs propres communs de S~ et S , qui s'écrivent dans 2
Le moment total du système des deux particules est déni par la relation :
Jx = J1x + J2x
(4.56)
~ ~ ~
J = J1 + J2 =⇒ Jy = J1y + J2y
Jz = J1z + J2z
Proposition 4.
l'opérateur J~ est un opérateur moment cinétique :
1. Ji , Jj = i~εijk Jk ,
i, j, k = x, y, z
2. [J 2 , Ji ] = 0
|j , j , m , m i comme suit :
1 1z 2 2z
1 2 1 2
2
J |j , j , m , m i = j (j + 1)~ |j , j , m , m i (4.57) 2
(4.58)
1 1 2 1 2 1 j 1 2 1 2
J |j , j , m , m i = m ~|j , j , m , m i
(4.59)
1z 1 2 1 2 1 1 2 1 2
2 2
J |j , j , m , m i = j (j + 1)~ |j , j , m , m i
(4.60)
2 1 2 1 2 2 2 1 2 1 2
J |j , j , m , m i = m ~|j , j , m , m i
2z 1 2 1 2 2 1 2 1 2
60 CHAPITRE 4. ADDITION DES MOMENT CINÉTIQUES
2
J |j , j , j, mi = j (j + 1)~ |j , j , j, mi (4.61) 2
(4.62)
1 1 2 1 j 1 2
2 2
J |j , j , j, mi = j (j + 1)~ |j , j , j, mi
(4.63)
2 1 2 2 2 1 2
2 2
J |j , j , j, mi = j(j + 1)~ |j , j , j, mi
(4.64)
1 2 1 2
J |j , j , j, mi = m~|j , j , j, mi
z 1 2 1 2
{|j , j , m , m i} et {|j , j , j, mi} sont deux bases diérentes du même de l'espace E . Notre
objectif est d'exprimer les vecteurs de la base couplée en terme de ceux de la base découplée.
1 2 1 2 1 2
|j1 , j2 , j, mi =
X
Cjj,m
1 ,j2 ,m1 ,m2
|j1 , j2 , m1 , m2 i (4.65)
m1 ,m2
avec C j,m
j1 ,j2 ,m1 ,m2 sont les coecients de Clebsch-Gordan :
Cjj,m
1 ,j2 ,m1 ,m2
= hj1 , j2 , j, m|j1 , j2 , m1 , m2 i
Valeurs propres de J2 et Jz
−(j1 + j2 ) ≤ m ≤ j1 + j2
Dégénérescence de m
la valeur m~ = (j + j )~ est non dégénéré car il y a une seule possibilité pour obtenir
la valeur de m en prenant m = j et m = j .
1 2
la valeur m~ = −(j + j )~ est non dégénéré car il y a une seule possibilité pour obtenir
1 1 2 2
la valeur de m en prenant m = −j et m = −j .
1 2
la valeur m~ = (j + j − 1)~ est deux fois dégénérée, car i ya deux possibilités pour
1 1 2 2
obtenir la valeur de m :
1 2
(m = j − 1 et m = j ) ou (m = j et m = j − 1)
de façon général on utilise la méthode du rectangle :
1 1 2 2 1 1 2 2
2. ADDITION DE DEUX MOMENTS CINÉTIQUES QUELCONQUES 61
Les seules valeurs possibles de j obtenues lors de l'addition de deux moments cinétiques J~1
et J~i sont celles vériant :
|j1 − j2 | ≤ j ≤ j1 + j2 (4.66)
Exemple : j1 = 1, j2 = 2
Le nombre possible des valeurs de m = m + m ,est (2j + 1)(2j + 1)=3x5=15, elles sont
listées dans le tableau suivant :
1 2 1 2
m
m1
-1 0 1
-2 -3 -2 -1 valeurs de m 3 2 1 0 -1 -2 -3
2
-1 -2 -1 0 dégénérescence 1 2 3 3 3 2 1
0 -1 0 1
1 0 1 2
2 1 2 3
Les valeurs possibles de j sont
|j1 − j2 | ≤ j ≤ j1 + j2 =⇒ 1 ≤ j ≤ 3
ainsi on peut construire pour chaque j xe, o un espace des états E de dimension 2j + 1 :
E = {|j = 3, mi / − 3 ≤ m ≤ 3}, dim(E ) = 7
(j)
1
-Université Paris-Saclay)
63
Chapitre 6
Perturbation stationnaire
69