Exposé Final de Géologie
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Exposé Final de Géologie
L’hydrogéologie est la science de l’eau souterraine. C’est une discipline des sciences de la terre
qui a pour objectifs:
Permettre la planification des captages, ainsi que l’exploitation et la gestion de l’eau souterraine.
Elle se spécialise aussi dans l’estimer de la quantité et la qualité de l’eau et prédire son
comportement dans les aquifères.
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I. NOTION D’AQUIFERES ET CARACTERISTIQUE HYDRAULIQUE
DES RESERVOIRS
1. Définition
On appelle eau souterraine toute accumulation de l’eau dans les pores d’un terrain perméable,
appelé aquifère. C’est l’eau capable de circuler librement dans cet aquifère sous l’effet de la
gravité. Les eaux souterraines occupent 40% des eaux sur la planète.
En hydrogéologie le mot aquifère désigne tout terrain dont les caractéristiques sont favorables à
la formation des réserves d’eau souterraine. En conséquence, un aquifère désigne un terrain
capable de contenir de l’eau. Cependant, cela ne signifie pas qu’un tel terrain contient
effectivement de l’eau, mais il offre simplement par sa nature les conditions propices à la
formation des réservoirs.
Ainsi, lorsqu’un aquifère contient effectivement de l’eau il est appelé nappe d’eau souterraine.
Par ailleurs, un terrain ne pouvant pas contenir de l’eau est appelé d’aquiclude tandis que lorsque
le terrain contient de l’eau mais non exploitable on parle aquitard.
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2. Description du contexte géologique et hydrodynamique
Il existe des aquifères de : sable, grès, calcaire, etc. En général, ce sont ces 3 types de roche qui
offrent les plus grandes possibilités de devenir un bon aquifère.
- les sables fournissent les aquifères poreux les plus captés dans le monde.
- Les argiles, marnes, cuirasses et grès ferrugineux et d’une manière générale les roches
cristallines ne sont pas a priori de bons aquifères. Mais les roches cristallines peuvent contenir de
l’eau dans des conditions exceptionnelles quand elles sont fracturées.
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2.2- Aquifère en fonction du mode de formation et de l’extension de la roche
De ce point de vue, on appelle aquifères discontinus, les aquifères de fissures et les aquifères
d’altérites et aquifères continus les aquifères de bassins sédimentaires de grande extension
régionale.
Les aquifères discontinus sont souvent appelés aquifères isolés ou limités (aquifères de lambeaux
ou de poches de roches); tandis que les aquifères continus sont des aquifères généralisés ou
infinis (aquifères d’extension régional).
En effet, un aquifère peut être formé d’une seule couche (aquifère monocouche) ou de deux
couches (aquifère bicouche) ou de plusieurs couches (aquifère multicouche).
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2.4- Aquifère en fonction de la profondeur des couches
Lorsqu’on ne tient compte que de la profondeur à laquelle on trouve ces aquifères on distingue
des aquifères de surface, su surface, semi-profondeur, profondeur… Les aquifères de surface ou
subsurface donneront plus tard naissance aux nappes phréatiques qui s’inondent facilement.
Dans une région, pour qu’un aquifère contienne de l’eau, il faut que l’une des 3 conditions
suivantes se réalise nécessairement : conditions lithologique, d’alimentation et structurale.
La nature de la roche en place doit être perméable pour permettre l’infiltration des eaux issues
des précipitions. En d’autre terme il faut qu’il existe des aquifères dans la région. Dans le cas
contraire, quel que soit le volume d’eau qui tombe dans une région, si la roche en place n’est pas
un aquifère, il ne se formera jamais de nappe d’eau.
Pour que le sous-sol d’une région contienne de l’eau, il est nécessaire que cette région soit
arrosée par des pluies abondantes. Sinon, sans précipitation, même les roches perméables d’une
région ne peuvent pas contenir de l’eau.
L’évolution structurale des roches dans une région est aussi un facteur indiscutable d’existence
de nappe d’eau, car elle conditionne la formation des réservoirs. Par exemple, une structure
monoclinale dont les couches sont inclinées dans un même sens draine les eaux souterraines vers
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d’autres régions plus éloignées. Ainsi, en fonction de leur comportement dans le sol, les
structures tabulaire, verticale, monoclinale, plissée, discordante, faillée etc. peuvent gêner ou
favoriser la formation des nappes. En effet, il existe une interdépendance entre la structure de la
roche et le type de réservoir mis en place.
Le comportement hydrodynamique d’un aquifère peut être appréhendé grâce à l’étude des
conditions aux limites :
Toutes les roches contiennent un certain pourcentage de vides pouvant héberger de l’eau ou de
l’air. L’ensemble des vides qui séparent les grains constitutifs d’une roche est appelée porosité
de la roche.
a) Porosité primaire
Elle constitue la nature propre de la roche, c’est la porosité intrinsèque de la roche au moment où
elle a pris naissance.
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b) Porosité secondaire
C’est la porosité consécutive à une dégradation de la roche par des phénomènes mécaniques
telles que : fracturation, fissuration, altération chimique. Elle se rencontre le plus souvent dans
les roches compactes (granite, basalte). Sont qualifiés de porosités secondaires.
Porosité de fissure : est celle des roches compactes fracturées, elle est due aux déformations
tectoniques et aux plans de stratifications, de foliation et de schistosité
5.2. Perméabilité
Par définition, la perméabilité (K) ou coefficient de perméabilité de Darcy, est la plus petite ou
moins grande facilité que possède un terrain à laisser circuler l’eau. Elle concerne donc la vitesse
de circulation de l’eau dans un aquifère. C’est pourquoi sa dimension est en m/s.
5.3 Transmissivité
La productivité d’un aquifère est fonction de son coefficient de perméabilité (K) et de son
épaisseur (e). Elle évalue la fonction conduite d’un aquifère. Par définition, la transmissivité est
le débit d’eau qui s’écoule par unité de largeur (L = 1m) d’un aquifère, sous l’effet d’une unité
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de gradient hydraulique (i = 1 m). En apparence, elle exprime le déplacement d’une surface en
fonction de temps ( T = m²/s). La transmissivité est égale au produit du coefficient de
perméabilité (K) par l’épaisseur de l’aquifère (e) T = K*e (m²/s)
L’eau du sol et sous-sol se présente sous différents états, en fonction desquels elle sera plus ou
moins accessible aux plantes et aux ouvrages de captage réalisés par l’homme comme les puits et
les forages de captage.
Cette eau fait partie intégrante d’une molécule ou d’un assemblage de molécules. C'est l'eau qui
rentre dans la structure cristalline des minéraux.
Cette eau est contenue dans l’air qui remplit les vides des roches ou les interstices entre les
particules. Sa quantité dépend de la température et de l’humidité de l’air. La vapeur d’eau peut
migrer des zones profondes et chaudes vers les zones plus froides de surface. Elle se condense
alors en eau liquide, contribuant au développement des nappes souterraines.
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1.3. Eau solide sous forme de glace
Dans les régions au climat tempéré, cette eau est présente en hiver dans les couches relativement
superficielles. Dans les régions au climat rigoureux, elle est enfermée en permanence dans le sol
sur de grandes profondeurs, ce qui constitue le pergélisol.
Elle englobe l’ensemble des eaux retenues dans les vides d’un milieux, saturé ou non. Elle est
maintenue à la surface des particules par des forces très grandes, si bien qu’elle ne peut s’écouler
sous l’effet de la gravité. Il existe deux types d’eau de rétention :
- Eau hygroscopique ou eau adsorbée : Il s’agit de l’eau fixée aux grains solide par attraction
moléculaire (adsorption) entre les charges du corps solides et celle de l’eau. Elle imprègne les
micropores à la surface de la particule et elle se déplace à l’état de vapeur seulement.
- Eau pelliculaire ou eau d’adhésion : Il s’agit de l’eau qui entoure les particules du sol et leur
eau adsorbée d’une mince pellicule, dont l’épaisseur est de l’ordre du micromètre. Elle est
soumise à des forces d’attraction plus faibles que celles qui caractérisent l’adsorption : c’est
l’adhésion.
C’est l’eau maintenue dans une roche ou dans un milieu poreux par les forces de capillarités
(tension superficielle). On distingue :
Eau capillaire suspendue ou isolée: Cette eau se trouve dans la zone non saturée, où elle
n’occupe qu’une partie des vides, l’autre partie contenant de l’air et de la vapeur d’eau.
Eau capillaire soutenue: Cette eau se trouve dans la frange capillaire, juste au dessus de la zone
de saturation. Elle remplit la totalité des pores et interstices capillaires, elle subit l’action de la
gravité.
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1.6. Eau gravitaire ou gravifique
C’est l’eau souterraine qui subit particulièrement l’action de la gravité. C’est la partie active des
eaux souterraines, mobilisée lors du pompage dans un puits.
Toutes les catégories d’eau présentes dans le sol et le sous-sol, se résument à trois types
principaux, en exceptant l’eau de constitution (partie intégrante des cristaux), la vapeur d’eau et
la glace : l’eau de rétention, l’eau capillaire et l’eau gravitaire ou gravifique.
Il existe dans la nature 3 grands types de nappes d’eau souterraine : nappe libre, nappe captive et
nappe semi-captive.
On appelle nappe libre, une nappe dans laquelle la surface de l’eau se trouve exposer à l’air libre.
Dans ce cas, la pression qui règne à la surface de l’eau dans la nappe est égale à la pression
atmosphérique (Pa). Il s’agit de roches poreuses (sables, craie, calcaire) déposées en vastes
couches. Ces nappes sont dites libres parce que la surface supérieure de l’eau fluctue sans
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contrainte, il n’y a pas de couvercle imperméable au toit du réservoir et la pluie efficace peut les
alimenter par toute la surface.
Un toit perméable, exposé à l’air libre, à alimentation directe par les pluies actuelles et
supportant le tapis végétal (surface)
Certaines nappes libres sont constituées par des plateaux calcaires où les vides sont surtout
des fissures élargies par la dissolution, parfois jusqu’à la taille de gouffres et de cavernes. Ce
sont des Karsts. Ils peuvent donner lieu à de grosses sources (fontaine de Vaucluse).
Dans une nappe libre, on peut creuser différents types d’ouvrage pour capter l’eau. Ces
ouvrages peuvent être des puits ou des forages
La nappe captive est une nappe coincée entre deux couches imperméables et pour cette raison
elle ne communique pas directement avec l’atmosphère. Par conséquent, son alimentation n’est
plus directe par les eaux d’infiltration issues des pluies actuelles. Au contraire, cette alimentation
se fait à travers l’écoulement latéral.
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Le niveau piézométrique de la nappe captive ne se situe pas dans l’aquifère, mais à un niveau
situé au dessus de l’aquifère, notamment dans le toit imperméable, ou même en plein air, quand
l’épaisseur du toit imperméable est faible : il s’agit d’un niveau piézométrique fictif.
Aussi tout forage creusé dans la nappe captive provoque t-il un jaillissement d’eau connu sous le
nom d’artésianisme : on dit que le forage est jaillissant, ou qu’il est artésien. Ce phénomène a été
observé pour la première fois dans la ville d’Artèse en Italie.
Les nappes captives sont les mieux protégées contre la pollution, mais elles contiennent souvent
des eaux très anciennes ou fossiles. Elles peuvent tarir à défaut d’alimentation ou lorsque
l’alimentation est très lente.
En Côte d’Ivoire, les nappes captives existent partout dans le bassin sédimentaire de même les
nappes de fissures à l’intérieur du pays sont généralement captives.
C’est une nappe imparfaitement captive, c’est-a-dire une nappe recélée par une couche
perméable entièrement saturée dont une éponte (surface ou bordure) ou les deux sont des
couches semi-perméable : mur imperméable et toit semi-perméable ; ou vice versa ; ou mur et
toit semi-perméables.
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III. DESCRIPTION DU PROCESSUS D’ALIMENTATION DES NAPPES
SOUTERRAINES
La pluie: l’origine de l’alimentation des nappes en climat aride comme en région équatoriale
Il lui faut ajouter cependant, l’équilibre qui s’établit entre l’infiltration, le ruissellement et
l’évapo-transpiration. Par conséquent, le relief, la nature du sol et l’importance du couvert
végétal pour ne parler que d’eux, jouent un rôle fondamental dans l’alimentation des nappes.
L’alimentation des nappes est en effet, comme les précipitations soumises à des fortes variations
inter annuelles. Il en résulte des fluctuations de niveau plus ou moins importantes et plus ou
moins prévisibles que nous devons toujours prendre en compte dans la hauteur de captage des
ouvrages.
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1. Description du cycle de l’eau
Le cycle de l’eau est la suite des déplacements de l’eau dans l’atmosphère à la surface et dans le
sous-sol de la terre. L’eau poursuit un périple perpétuel entre le ciel et la terre en plusieurs
étapes.
1.1 Evapotranspiration
Le cycle commence par l’évaporation de l’eau. Sous l’effet de l’énergie solaire, l’eau des mers et
des océans s’évapore dans l’atmosphère sans le sel et les autres impuretés. L’évaporation est plus
importante au niveau des océans qu’à l’intérieur des terres : lacs, rivières, et fleuves. Donc les
rayons du soleil réchauffent l’eau des rivières, des fleuves, des lacs, des mers et des océans et le
faire passer de l’état liquide à l’état de vapeur d’eau (gazeux) ; c’est l’évaporation.
Les plantes et les autres espèces végétales puisent l’eau dans le sol et la rejettent sous forme de
vapeur d’eau. Environ 10% des précipitations tombant sur la terre proviennent de la transpiration
des végétaux, le reste est en conséquence dû à l’évaporation.
La transpiration des plantes et l’évaporation du sol humide libèrent de l’humidité qui s’élève
dans l’atmosphère sous la forme de nuages.
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1.3. Ruissellement et infiltration
L’eau qui n’est pas absorbée par le sol, ruisselle le long des pentes jusqu’à se déverser dans les
rivières, les fleuves et les lacs. Elle sera ensuite transportée jusqu’aux mers et océans. Les
ruisseaux, les rivières, les fleuves ou les lacs qui reçoivent les eaux de ruissellement sont appelés
cours d’eau de drainage. L’eau de pluie s’écoule lorsqu’elle rencontre un sol imperméable et
dévale de l’amont vers l’aval.
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CONCLUSION
Au terme de mes recherches, nous pouvons retenir que l’hydrogéologie est la science qui étudie
l'eau souterraine. Son domaine d'étude repose essentiellement sur deux branches des sciences de
la Terre, la géologie et l'hydrologie, mais aussi sur de nombreuses autres branches comme
la géostatistique, la physique, la chimie, la biologie, la géochimie, l'hydrochimie, la géophysique,
l'hydrodynamique, l'hydraulique souterraine, l'analyse numérique ainsi que des techniques
de modélisation. À ce titre, l'hydrogéologie est par excellence une science interdisciplinaire.
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