RD Septembre2013
RD Septembre2013
RD Septembre2013
Radiographie
générale et
Radioscopie
NORMES de
pratique SPÉCIFIQUES
Mise à jour : septembre 2013
Le présent document peut être consulté sur le site Web
de l'Ordre des technologues en imagerie médicale,
en radio-oncologie et en électrophysiologie médicale du Québec,
dont l'adresse est : www.otimroepmq.ca
Notes : . Le masculin est utilisé sans préjudice et seulement pour alléger la présentation.
. L’utilisation des mots « département » et « service » est variable au sens du plan d’organisation
de chaque établissement et ce, malgré le fait que « département » soit un anglicisme pour
l’Office de la langue française.
. Certaines normes sont applicables à différents volets de la pratique, qu’il s’agisse par exemple
de la radioprotection ou des éléments techniques. Selon le cas, nous avons choisi de présenter
les normes aux chapitres qui semblaient les plus appropriés, afin de rappeler au lecteur l’impact
que peut avoir le respect d’une norme - concernant par exemple les éléments techniques – sur
un volet comme la radioprotection.
Toute reproduction totale ou partielle de ce document est autorisée à condition que la source soit
mentionnée : Ordre des technologues en imagerie médicale, en radio-oncologie et en
électrophysiologie médicale du Québec.
Table des matières
normes
PRÉAMBULE ............................................................................................................................................................. 3
RADIOPROTECTION................................................................................................................................................. 6
1 Généralités ...................................................................................................................................................... 6
2 Imagerie numérique ........................................................................................................................................ 7
3 Patiente enceinte ............................................................................................................................................ 8
4 Radioscopie à des fins de centrage.............................................................................................................. 8
5 Examens de radioscopie ................................................................................................................................ 9
6 Vêtements protecteurs et accessoires ......................................................................................................... 9
GLOSSAIRE............................................................................................................................................................. 25
SOURCES ................................................................................................................................................................ 29
Radiographie générale et
Radioscopie
Préambule
Les normes de pratique décrites dans ce document sont dédiées à la radiographie géné-
rale, qu’elle soit classique ou numérique, pratiquée en salle d’examen avec des équipements
fixes ou auprès du patient avec des appareils mobiles. Les normes visent également la pratique
exercée en radioscopie.
C’est pourquoi les technologues doivent considérer à sa juste valeur ce secteur d’acti-
vités et faire preuve de rigueur dans l’accomplissement des examens radiologiques prescrits.
NOTE : Ces normes sont de nature évolutive. Le contenu de ce document est donc appelé à être révisé dans le but
de suivre les changements apportés à la pratique professionnelle.
Radioprotection
Dossier radiologique
Tout correctif ou ajout porté au dossier doit être signé et authentifié selon le mode établi.
1
Un exemple de questionnaire est présenté en annexe.
2
Un exemple de questionnaire préalable à l’administration d’une substance de contraste est présenté en annexe du présent
document sur les normes de pratique spécifiques Médicaments et Substances.
3
En complément, consulter le fascicule Médicaments et substances / Inscription au dossier
4
Le terme sous-optimal est également utilisé.
Radiographie générale et radioscopie 5
Radioprotection
Radioprotection
La protection du patient, de la population et du personnel dépend en grande partie des actions posées par
le technologue. Il doit être vigilant et respecter les principes de radioprotection afin de limiter l’exposition
aux rayonnements ionisants. Il doit donc, entre autres :
1 Généralités
Appliquer les trois principes généraux de radioprotection :
Le temps minimal ;
La distance la plus grande ;
Les barrières de protection.
Appliquer les règles de radioprotection, envers le patient, le professionnel et l’accompagnateur,
tel que mentionné dans les Normes de pratique générales (ex. : choix des paramètres, utilisa-
tion des accessoires, vêtements protecteurs, contrôle de qualité);
Favoriser, s’il y a lieu, le port de vêtement protecteur pour toute personne exposée aux radia-
tions, sans nuire à la réalisation de l’examen. La protection doit être appliquée à l’organe radio-
sensible situé dans l’axe ou à proximité de la région irradiée;
Assurer un rangement adéquat des moyens de radioprotection;
Utiliser le matériel et les accessoires appropriés afin de limiter la dose reçue par le patient et les
intervenants;
Utiliser efficacement les moyens d’immobilisation et favoriser ainsi la réussite des procédures,
lorsque la situation le nécessite (ex. : enfants ou patients non coopératifs);
Faire uriner le patient avant tout examen dont le rayonnement primaire est dirigé sur le petit
bassin (ex. : bassin, colonne lombaire, hanche, abdomen) afin de réduire la dose aux gonades;
Privilégier les incidences postéro-antérieures (PA) (ex. : crâne, sinus, colonne lombaire);
Positionner le patient de façon à optimiser les principes de la radioprotection (ex. : tronc du
patient placé perpendiculairement au plan transverse de la table, pour les radiographies des
extrémités supérieures);
Sélectionner avec vigilance les facteurs et les paramètres techniques appropriés à la réalisation
de l’examen;
Privilégier l’utilisation du générateur triphasé ou haute fréquence à l’utilisation du générateur
monophasé, si possible1;
Utiliser la filtration additionnelle, s’il y a lieu;
Privilégier l’utilisation d’un kilovoltage optimal et un temps minimal, en fonction de la structure à
radiographier et du récepteur2 utilisé;
Utiliser une distance foyer-récepteur ou une distance foyer-peau la plus grande possible, appro-
priée au type d’examen;
Les appareils doivent être munis d’un mécanisme (manuel ou numérique), permettant de déter-
miner la distance foyer-récepteur;
1
Consultation en ligne http://perso.wanadoo.fr/eassa.cordo/SFROPRI/sommaire.htm.
2
Le film radiographique, la plaque de phosphore (CR) et le capteur numérique (DR) sont des récepteurs.
2 Imagerie numérique
______________________ Responsabilités du RESPONSABLE du CONTRÔLE de la QUALITÉ
Afin de se conformer au principe ALARA2, il est important d’exploiter au maximum les caractéris-
tiques des systèmes en relation avec la dose au patient et la qualité des images produites. À cet
effet, il doit :
Assurer la transition adéquate des facteurs techniques entre le système conventionnel et le sys-
tème numérique, afin de maintenir ou de diminuer la dose au patient en préservant la qualité
optimale des examens;
Développer et configurer, pour chaque incidence, des courbes (algorithmes) de traitement de
l’image;
Vérifier l’indicateur d’irradiation3, permettant de définir le niveau de radiation optimal pour cha-
que image;
Établir les facteurs techniques, en fonction du kilovoltage optimal et correspondant à la structure
à radiographier. Il faut également tenir compte de la qualité de l’image et des possibilités du
logiciel de traitement de l’image;
Transmettre aux technologues les notions techniques propres aux caractéristiques des sys-
tèmes et utiles à l’accomplissement de leur travail.
1
Les différents modèles de filtres compensateurs sont présentés au point 5 Qualité de l’image du présent document.
2
ALARA : as low as reasonably achievable traduit en français par « valeur la plus faible qu’il soit raisonnablement possible
d’atteindre ».
3
Différentes appellations sont utilisées par les fabricants (ex. : indice d’exposition, exposure index, sensitivity #, indice de
dose).
Radiographie générale et radioscopie 7
Radioprotection
Connaître les spécificités des systèmes afin de produire des examens de qualité optimale, en
maintenant un niveau de dose le plus faible possible.
3 Patiente enceinte
Lorsqu’il s’agit de radiographier des régions situées entre le diaphragme et les genoux, il est impor-
tant de demander à toutes les femmes en âge de procréer s’il y a possibilité qu’elles soient enceintes
et, si oui, de convenir avec le médecin de la nécessité de l’examen radiologique.
Si l’ordonnance radiologique est faite selon une indication clinique forte, l’examen devra évidemment
être réalisé dans le respect des règles de radioprotection et selon le principe ALARA.
Dans ce cas, puisque l’examen demandé comporte un risque d’exposition à l’abdomen, il doit y avoir,
dans le Service de radiologie, des mécanismes qui permettent d’interroger à ce sujet les patientes en
âge de procréer.
D’autre part, si l’examen n’entraîne pas d’expositions à l’abdomen (ex. : radiographie du crâne, colon-
ne cervicale, extrémités) le technologue n’est pas tenu de questionner la patiente sur son état de
grossesse1.
1
L’application de ce principe est recommandée en considérant que l’équipement radiologique utilisé est en bon état de
fonctionnement (CIPR, Publication 65).
8 Radiographie générale et radioscopie
Radioprotection
5 Examens de radioscopie
Lors des examens de radioscopie, le technologue doit positionner des appareils de façon à diminuer
la dose reçue par le patient et l’équipe d’intervenants. À cet effet, l’amplificateur de brillance devrait
se situer au-dessus de la table et le plus près possible du patient. Le temps total de scopie doit être
inscrit au dossier du patient.
En pédiatrie :
Favoriser le mode mA manuel le plus faible possible compatible avec la qualité d’image
recherchée.
Éléments techniques
1. Fichier technique1
Ce document regroupe tous les éléments nécessaires à la réalisation d’un examen, incluant les
facteurs et les paramètres techniques.
Tous les technologues exerçant en radiodiagnostic devraient collaborer à l’élaboration et à la mise à
jour du fichier technique, puisqu’ils en sont les principaux utilisateurs.
Le fichier technique doit être accessible au technologue lors de la réalisation de l’examen2.
En ce qui concerne les équipements radiologiques munis d’un système de programmation anato-
mique et automatique, les facteurs et paramètres techniques initialement programmés dans le
système doivent être conservés et mis à la disposition des technologues. Il s’agit, entre autres, de la
sélection :
De la commande d’exposition automatique ou du capteur en fonction de la région ciblée;
Du niveau de densité optique;
Du kilovoltage approprié;
De plaques à phosphorescence photostimulables (CR) ou du capteur numérique (DR);
Du type de Bucky ou capteur utilisé (mural, table).
1
La charte technique est intégrée au fichier technique.
2
Règlement d’application de la Loi sur la protection de la santé publique, à jour au 8 février 2005, paragr. B de l’art. 171.
2. Accessoires et matériel
2.1 Moyens d’immobilisation
Les accessoires susceptibles de faciliter l’exécution des examens, d’améliorer la qualité des
images et de protéger le patient doivent être disponibles dans le service. On retrouve plusieurs
moyens d’immobilisation, tels que :
Planche pédiatrique, chaise abdominale et pulmonaire munies de bandes velcro;
Serre-tête;
Bande à compression;
Bande d’immobilisation ou adhésive;
Coussins radiotransparents;
Sacs de sable;
Courroie ou poids pour traction;
Dispositifs de point d’appui (ex. : soutien lors de l’incidence Danélius Miller);
Support à cassette.
Adapter la position et l’immobilisation du patient selon sa coopération et ses capacités (ex. :
polytraumatisé, patient souffrant).
1
Carole Couture, t.r., OTRQ, Le système PACS, révision novembre 2002.
Radiographie générale et radioscopie 11
Éléments techniques
3. Paramètres techniques
Le technologue en radiodiagnostic joue un rôle primordial dans l’obtention d’une qualité d’image
optimale. Il doit connaître toutes les possibilités de l’appareil et constamment faire appel à son
jugement lors de l’application des paramètres et des facteurs techniques.
On retrouve dans les paramètres techniques, tous les éléments qui font l’objet d’une sélection lors de
la réalisation d’un examen, tels que :
Le type d’examen et le type d’incidence réalisés1;
L’utilisation de la grille antidiffusante (ratio, pas, distance de focalisation), s’il y a lieu;
La distance foyer-récepteur;
Le format de la cassette;
Le type d’écran intensificateur ou de plaque de phosphore (définition/vitesse);
La combinaison film/écran, s’il y a lieu.
4. Facteurs techniques
Le choix des facteurs techniques est une étape importante dans la réalisation de l’image. Le tech-
nologue doit être vigilant lors de la sélection suivante :
Le kVp;
Le mAs;
La dimension du foyer.
5. Qualité de l’image
Les images réalisées doivent être de qualité diagnostique optimale. Le technologue doit porter une
attention particulière à certains éléments. Il s’agit, entre autres, de:
La densité et du contraste;
La résolution;
La précision de l’image (absence de flou de mouvement);
L’absence d’artéfacts sur l’image;
Le système de développement et la numérisation de l’image;
La qualité esthétique.
1
La sélection de ces deux paramètres permet l’application d’une courbe (algorithme) de traitement de l’image spécifique à
l’incidence réalisée avec la plaque de phosphore (CR).
12 Radiographie générale et radioscopie
Éléments techniques
S’il y a lieu, favoriser l’utilisation du filtre compensateur pour améliorer la qualité de l’image :
Le prisme (ex. : décubitus latéral abdominal et pulmonaire, AP de la colonne dorsale);
Le boomerang (ex. : épaule, profil du genou, profil du coccyx);
Le lingot (ex. : profil du col fémoral, profil du coccyx, profil lombaire);
La pente douce (ex. : extrémités).
Sélectionner ou utiliser une grille antidiffusante selon la procédure établie (lorsque la structure à
radiographier mesure plus de 10 cm d’épaisseur ou lorsque le rayonnement diffusé devient trop
important)1. Les spécifications techniques relatives aux grilles doivent être inscrites sur chacune
d’elles (ex. : rapport, distance de focalisation);
Favoriser les écrans haute définition pour les extrémités afin de mettre en évidence les fins
détails de la structure à visualiser;
Radiographier les membres similaires bilatéraux séparément, afin d’obtenir un maximum de
précision des images;
Faire uriner le patient avant tout examen dont le rayonnement primaire est dirigé sur le petit
bassin, afin de réduire le rayonnement diffusé qui pourrait nuire à la qualité de l’image2 et éviter
toute superposition avec la vessie;
Utiliser une distance foyer-récepteur optimale, compte tenu de la nature de l’examen.
L’utilisation de la plus grande distance foyer récepteur possible (ex. : 122 cm, 183 cm) permet :
Une réduction de l’agrandissement des structures;
Une augmentation du détail de l’image (netteté);
Une meilleure qualité du faisceau de rayons X;
Une diminution de la dose à la peau.
Toutefois, cette distance doit respecter la distance de focalisation des grilles antidiffusantes
utilisées et être consignée dans les fichiers techniques3.
Exécuter les opérations nécessaires pour réaliser des images de qualité optimale. Le techno-
logue doit connaître les caractéristiques des différents systèmes qu’il utilise et être vigilant dans
l’exécution des étapes à suivre lors de la réalisation d’un examen. Il doit entre autres :
Appliquer la courbe de traitement correspondant à l’examen réalisé;
Sélectionner correctement l’incidence réalisée afin d’obtenir, lors de l’acquisition, une
représentation fidèle de l’image correspondant à cette incidence - AP, PA. Une inversion
d’image peut fausser les données relatives aux côtés anatomiques (droit et gauche) des
structures démontrées;
Vérifier si l’indicateur d’irradiation de l’image correspond au standard reconnu par le fabri-
cant. Si l’indicateur est hors limites, le technologue doit maîtriser les paramètres néces-
saires à la réalisation d’une image de meilleure qualité.
1
Guide pratique des paramètres techniques en radiodiagnostic, chap. 4, p. 94.
2
Merrill’s Atlas of Radiographic positions and Radiologic Procedures, tenth ed. 2003, vol. 1, p. 448.
3
Merrill’s Atlas of Radiographic positions and Radiologic Procedures, twelth ed. 2011.
Radiographie générale et radioscopie 13
Éléments techniques
Les courbes (algorithmes) de traitement de l’image ayant déjà été définies, le technologue ne de-
vrait pas procéder de façon systématique, avant l’envoi des images sur le PACS, à la modification
des paramètres de l’image (ex. : densité, contraste). Ces modifications pourraient nuire à l’inter-
prétation des images par le radiologiste.
Appliquer une collimation restreinte afin de respecter les principes de radioprotection et de
qualité d’image. La collimation :
Réduit la radiation secondaire;
Permet au lecteur de plaques de bien reconnaître le champ d’exposition (analyse adéquate
de l’histogramme).
Sélectionner le kilovoltage de façon à optimiser l’efficacité de détection quantique (DQE), lors
de l’utilisation des plaques de phosphore (CR)1, 2;
Utiliser le plus petit format de cassette disponible en fonction des dimensions de la région à
radiographier, de façon à obtenir une meilleure résolution spatiale;
Positionner la structure à radiographier au centre de la cassette (CR) et éviter les expositions
multiples (division) sur une même cassette, afin que l’efficacité de détection quantique (DQE)
soit à son maximum. Le fait d’effectuer une seule exposition par cassette permet également une
analyse adéquate de l’histogramme;
Utiliser une grille antidiffusante compatible avec le système numérique, afin d’éviter la présence
de lignes de grille (moiré) sur l’image. Le ratio doit être bas et le nombre de lignes (pas) par
centimètre devrait être élevé (égal ou supérieur à 60 l/cm)2;
Acheminer la plaque irradiée, dans le lecteur de plaques assez rapidement après son
exposition3 afin d’éviter que l’image résultante ne soit « bruitée » (décroissance du signal
d’environ 30 %, 24 heures après l’exposition);
Procéder à l’effacement des plaques de phosphore non utilisées depuis 24 heures.
1,
Se référer au fabricant pour connaître le kilovoltage optimal.
2
Philippe Moh, MPhil., BS, RT, Medical Technology Management Institute.
3
Carole Couture, t.r., OTRQ, Le système PACS, révision 2002, annexe 3.
14 Radiographie générale et radioscopie
Examens radiologiques
Examens radiologiques 1
1. Appareil mobile
L'utilisation de ce type d'appareillage doit être limitée aux patients nécessitant des soins critiques et
dont l’état interdit leur transport à la salle de radiographie2.
Dans la mesure du possible, le technologue doit créer des conditions favorables à la réalisation d’un
examen de qualité. Il doit, entre autres :
Être vigilant concernant l’identité du patient;
Adopter une attitude qui respecte l’état du patient;
Appliquer rigoureusement les méthodes d’hygiène (ex. : recouvrement de la cassette et port
des gants, renouvelés à chaque patient);
Respecter les techniques d’isolement requises, s’il y a lieu;
Positionner le patient adéquatement en fonction de l’examen à réaliser (ex. : éviter la position
semi-assise lors de la radiographie du poumon);
Utiliser les accessoires nécessaires visant à améliorer la qualité de l’image (ex. : grille anti-
diffusante, filtre compensateur);
Respecter les principes de radioprotection envers le patient, les professionnels et le public;
Porter une attention particulière à l’identification de la cassette en fonction des données du pa-
tient, de l’examen et de l’incidence réalisée;
Participer à l’élaboration et à la mise à jour du fichier technique propre à l’utilisation de l’appareil
mobile;
Noter au dossier les spécifications techniques reliées à chaque image (ex. : distance foyer-
récepteur, facteurs techniques, marqueurs de position, de région).
2. Salle d’opération
Certains critères d’habiletés sont spécifiques au travail du technologue exerçant en salle d’opération.
En l’occurrence, il doit :
Adopter une attitude professionnelle qui inspire la confiance et le respect des autres profes-
sionnels;
Avoir une habileté à gérer son stress;
Travailler en complémentarité avec les professionnels concernés;
Être attentif aux demandes des professionnels, lors de l’intervention;
Être vigilant quant à l’identification du patient qui subit l’intervention;
Respecter les techniques d’asepsie établies dans le service (ex. : habillement, masque, recou-
vrement des appareils);
Respecter les principes de radioprotection envers le patient et les professionnels présents dans
la salle;
Respecter la procédure établie lors de l’acquisition et de la sauvegarde des images.
1
Pour une interprétation complète de ce chapitre, il est recommandé de lire le document dans sa totalité.
2
Code de sécurité 20 A, sect. 8.4, page 37, révisé en 1999.
Radiographie générale et radioscopie 15
Examens radiologiques
3. Patient polytraumatisé
3.1 Manipulation
Le technologue doit faire preuve de vigilance dans les manœuvres effectuées lors de l’exécution des
radiographies.
Lorsque le polytraumatisé est amené en radiologie avec un collet cervical ou tout autre moyen
d’immobilisation de la colonne vertébrale, ces moyens sont considérés comme une ordonnance
médicale.
Le technologue doit donc effectuer les premières radiographies sans enlever les moyens d’immo-
bilisation et sans exercer de pression sur les bras.
Si le médecin responsable autorise le technologue à déplacer le patient, celui-ci peut le faire sous les
recommandations du médecin. La décision demeure la responsabilité du corps médical.
Le technologue peut ensuite, avec l’accord du médecin, positionner avec précaution le patient et
procéder normalement à la réalisation des images.
Une bonne communication entre les professionnels est importante afin d’assurer la sécurité au
patient.
3.2 Protocole
Le protocole établi dans le service en regard d’un patient polytraumatisé devrait mentionner
l’obligation pour le technologue de :
Ne pas retirer le collet cervical pendant l’examen radiologique;
Éviter de tirer sur les bras du patient (pour dégager C7), à moins qu’il y ait autorisation par le
médecin.
Un questionnaire préalable à l’examen du système digestif devrait être élaboré afin de vérifier si le
patient a bien suivi la préparation requise pour l’examen et de déceler les contre-indications pos-
sibles. Le questionnaire devrait contenir les informations suivantes :
La préparation;
Les examens antérieurs reliés au système digestif;
Les antécédents médicaux;
Les allergies.
Les accessoires servant à effectuer les vérifications et la calibration des appareils devraient être
disponibles dans le service. Il s’agit de :
Sensitomètre, densitomètre;
Kilovoltmètre numérique (digital kVp meter);
Digital X-Ray Timer;
Sténopé;
Cylindre de plexiglas et plaque de vérification;
Radiamètre;
1
R.R.Q., Règlement d’application de la Loi sur la protection de la santé publique, 1981, c. P-35, r. 1, a. 188. À jour le 8 février
2005.
2
L.R.Q., c. S-4.2, Règlements adoptés en vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, chap. III, section II,
art. II, annexe V. À jour au 8 février 2005.
Fantômes standards;
Fantômes spécifiques aux appareils numériques (DR);
Logiciel dédié au contrôle de la qualité des appareils classiques ou numériques.
Selon les différents fabricants, des vérifications supplémentaires sont requises afin d’assurer le bon
fonctionnement des systèmes. Les fréquences et les procédures recommandées doivent être
respectées.
En plus de l’entretien préventif des systèmes, des procédures régulières doivent être effectuées :
L’évaluation visuelle de l’état des cassettes (boîtier);
Le nettoyage et le contrôle de l’uniformité des écrans radioluminescents à mémoire (plaques de
phosphore), à l’aide d’une lumière appropriée;
Le remplacement des plaques de phosphore, lorsque celles-ci atteignent le nombre
d’expositions maximal permis, selon les recommandations du fabricant;
L’effacement des plaques de phosphore (non utilisées durant plus de 24 heures) de façon à
éviter la formation d’images fantôme pouvant « bruiter » la nouvelle acquisition.
Imagerie numérique
La propreté et le nettoyage des écrans/moniteurs;
La calibration et le contrôle de la luminance des écrans/moniteurs (écran diagnostique : minimum
170 candela/m2);
La calibration et le contrôle de la résolution du contraste et de la densité des écrans/moniteurs
(test SMPTE1).
Cette vérification doit être effectuée régulièrement sur les consoles de travail du technologue et avant
chaque séance de lecture sur les consoles diagnostiques. Les consoles de visualisation (incluant
celles des différentes unités de soins) doivent être vérifiées hebdomadairement. Un contrôle plus
exhaustif doit également être effectué annuellement sur tous les écrans (console de travail, de
visualisation et de diagnostic)2.
Imagerie classique
La propreté et la luminance des négatoscopes;
Le degré d’intensité des lampes fortes.
1
Society of Motion Picture and Television.
2
MOHAWK COLLEGE, MEDICAL TECHNOLOGY MANAGEMENT INSTITUTE, La radiologie numérique : introduction pratique
pour le technologue en radiologie, cours de formation continue, 2004.
20 Radiographie générale et radioscopie
Amélioration et contrôle de qualité
Imagerie numérique
En plus des éléments précédents, l’évaluation de la qualité des examens en imagerie numérique doit
inclure :
La vérification des courbes (algorithmes) de traitement de l’image, spécifiques à chaque inci-
dence;
1
L’évaluation des indicateurs d’irradiation des images, selon les recommandations du fabricant.
Pour faciliter le contrôle de la qualité des examens, le système doit permettre la vérification de la
collimation initiale, une fois les images archivées.
La collimation numérique shutters doit être appliquée à la limite de la collimation initiale.
Pour faciliter l’analyse des rejets d’images, un mécanisme automatique ou une procédure manuelle2
permettant le stockage et la récupération de toutes les images rejetées devrait être établi à la console
de contrôle de qualité du technologue.
Le technologue devrait être en mesure d’identifier les diverses causes d’une mauvaise qualité d’image
et des artéfacts susceptibles de paraître sur les images numériques. Il s’agit, entre autres :
De l’arrêt accidentel de la plaque photostimulable dans le lecteur;
Du mauvais fonctionnement du tube amplificateur de lumière au niveau du lecteur de plaques;
Du signal résiduel dû à un effacement insuffisant de la plaque de phosphore;
Du ratio de la grille antidiffusante trop élevé;
De la présence de poussière sur les plaques de phosphore;
De la collimation insuffisante;
De la quantité insuffisante de photons produisant un « bruit » d’image.
1
Les termes utilisés, définissant les indicateurs d’irradiation varient selon les différents fabricants (ex. : indice d’exposition
exposure index, sensitivity #, indice de dose).
2
Enregistrement dans une base de données ou sur un support physique quelconque.
ANTÉCÉDENTS MÉDICAUX
Opération antérieure au niveau du système digestif : ________________________________________
_______________________________________________________________________________________
Autres : ________________________________________________________________________________
J’ai complété avec le technologue le questionnaire ci- J’ai complété avec le patient le questionnaire ci-dessus.
dessus et je confirme que les renseignements sont exacts.
__________________________________________ _______________________________________
Signature du patient : Signature du technologue :
GLOSSAIRE
Console de diagnostic2 : Console munie d’un moniteur haut de gamme utilisé par le radiologiste.
Console de visualisation/ : Ce type de console se retrouve habituellement sur les unités de soins et dans
console WEB : dans les différents services de consultation de l’établissement. Sert à la
visualisation d’images, par les spécialistes et les médecins référents.
Courbe (algorithme) de Ensemble des modifications apportées à l’image brute dans le but d’obtenir
traitement de l’image : une image de qualité diagnostique (ex. : Look up table, codage du gris,
amplification des contours). Ces algorithmes doivent être propres à chaque
incidence.
Distance foyer-récepteur : Distance, sur l'axe du faisceau, mesurée entre le foyer du tube radiogène et
le médium d’acquisition utilisé (film, plaque de phosphore CR ou capteur
numérique DR).
1
Consultation en ligne http://perso.wanadoo.fr/eassa.cordo/SFROPRI/glossaire.htm#distance.
2
Carole Couture, t.r., OTRQ, Le système PACS, révision novembre 2002.
3
Consultation en ligne http://perso.wanadoo.fr/eassa.cordo/SFROPRI/glossaire.htm#distance.
Écran radioluminescent à Basé sur leur capacité à conserver l’énergie photonique accumulée au cour
Mémoire1 (plaques à phos- d’une irradiation (image latente). La restitution de cette énergie lumineuse
phorescence (photostimu- est obtenue par le balayage d’un faisceau laser. L’énergie lumineuse est
Lables) : en signal électrique, puis en signal numérique. Ce signal est envoyé à la
station de contrôle de qualité pour le traitement final avant l’envoi sur le
réseau d’archivage numérique.
Facteurs techniques : Cette expression regroupe les éléments suivants : le temps d’exposition,
l’échelle de milliampérage, le kilovoltage et la dimension du foyer.
Lecteurs de plaques1 : Appareils servant à extraire l’image latente des plaques de phosphores et à
transformer cette image en signal numérique.
Numériseurs d’images : Scanner. Appareil qui permet d’obtenir un équivalent numérique d’un film
radiologique.
Mire de résolution1 : Image représentant une mire vidéo permettant de vérifier les différentes
échelles de gris pour évaluer s’il y a saturation.
Paramètres techniques : Cette expression regroupe tous les éléments qui font l’objet d’une sélection
lors de la réalisation d’un examen, tels que la distance foyer-récepteur, la
dimension de la cassette, le type d’écran intensificateur, le type de plaque de
phosphore (définition, vitesse), l’utilisation de la grille et l’ajout de filtration, s’il
y a lieu.
Station contrôle : Reçoit les images numérisées provenant du lecteur de plaques. Permet
de qualité1 aux technologues d’exécuter facilement et rapidement toutes les opérations
nécessaires pour réaliser des images de qualité optimale.
Zone contrôlée2 : Parties du laboratoire à l’intérieur desquelles les travailleurs sont susceptibles
de recevoir des équivalents de doses supérieures aux équivalents de doses
maximums admissibles.
1
Consultation en ligne http://perso.wanadoo.fr/eassa.cordo/SFROPRI/glossaire.htm#distance.
2
Règlement d’application de la Loi sur la protection de la santé publique, à jour au 8 février 2005, chap. VIII, sect. II,
art. 143- e).
27 Radiographie générale et radioscopie
Sources
SOURCES
- HÔPITAL SAINTE-JUSTINE.
- http://perso.wanadoo.fr/eassa.cordo/SFROPRI/glossaire.htm#distance
- www.marandalauzon.com/
- LAPERRIÈRE Eddy, t.r., Guide pratique des paramètres techniques en radiodiagnostic, 1994.
- Merrill’s Atlas of Radiographic positions and Radiologic Procedures, tenth ed. 2003.
- OTRQ, Rapport du comité de radioprotection, Les dangers des rayonnements ionisants en milieu
médical, 1981.
- OTRQ, Règlements sur le Comité d’inspection professionnelle des technologues en radiologie, à jour
au 5 octobre 2005.
- L.R.Q., c. s-4.2, Règlements adoptés en vertu de la loi sur les services de santé et les services
sociaux, à jour au 8 février 2005, chap. III, sect. II, art., II, annexe V.
- L.R.Q., c. L-02, a. 69, Règlement d’application de la Loi sur la protection de la santé publique, à jour au
8 février 2005, paragr. B, de l’art. 171.
- SANTÉ CANADA, Code de sécurité 20 A, Les appareils radiographiques en diagnostic médical, révisé
en 1999.
- SANTÉ CANADA, Code de sécurité 32, Appareils d’analyse aux rayons X, Exigences et
recommandations en matière de sécurité, 1994.
Élaboration
Julie Morin, t.i.m.
Recherche et rédaction
Pascal Baron, t.i.m.
Lise Bergevin, t.i.m.
Julie Morin, t.i.m.
Consultation
Line Dionne, t.i.m.
Sophie Dorais, t.i.m.
Marie-Claude Drouin, t.i.m.
Nancy Ouellette, t.i.m.
Michel Valois, t.i.m.
Secrétariat
Noëlla Anderson
Révision
Les membres du Comité d’inspection professionnelle
Adoption du document
Les membres du Conseil d’administration de l’Ordre
Graphisme
Communication visuelle Bizier & Bouchard
Correction
Stratégie-Rédaction
Remerciements
Nous désirons remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réali-
sation du document dans le cadre de la refonte des normes de pratique. Nous voulons
également remercier les technologues du Service d’imagerie par résonance magnétique de
La Cité de la Santé de Laval et de l’Hôpital Sainte-Justine.