Mammographie Numérique:: Manuel de Contrôle de La Qualité Pour Les Technologues en Imagerie Médicale
Mammographie Numérique:: Manuel de Contrôle de La Qualité Pour Les Technologues en Imagerie Médicale
Mammographie Numérique:: Manuel de Contrôle de La Qualité Pour Les Technologues en Imagerie Médicale
manuel de contrôle de la
qualité pour les technologues
en imagerie médicale
Édition :
La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux
Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.
Dépot légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2020
ISBN : 978-2-550-87768-4 (PDF)
Bibliothèque et Archives Canada, 2020
Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion de ce document,
même partielles, sont interdites sans l’autorisation préalable des Publications du Québec. Cependant, la reproduction de ce document
ou son utilisation à des fins personnelles, d’étude privée ou de recherche scientifique, mais non commerciales, sont permises
à condition d’en mentionner la source.
Équipe de rédaction
M. Raymond Carrier, M. Sc., MBA, FCCPM, physicien consultant, Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ)
Mme Guylaine Ouimet, t.i. m. (E), technologue en imagerie médicale, consultante, LSPQ
M. Alain Gauvin, M. Sc., FCCPM, DABR, DABMP, MBA, physicien consultant, LSPQ
Mme Maria Kalivas, t.i. m., assistante-chef technologue en radiologie, LSPQ
Invités consultés
Mme Sophie Lecours, Ordre des technologues en imagerie médicale, en radio-oncologie et en électrophysiologie médicale
du Québec (OTIMROEPMQ)
Mme Francine Roy, OTIMROEPMQ
M. Hatem Farhat, M. Sc., ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)
Mme Sophie Gouveia, M. Sc., MPH, MSSS
Mme Émilie Caouette, M. Sc., MSSS
Ir Martin Benoit Gagnon, Phys. Ing., M. Sc., MSSS
Mme Marie-Nellie Cormier, t.i. m., technologue en imagerie médicale, consultante, MSSS
Mme Précilla Charette, consultante en imagerie médicale et en technologies de l’information, MSSS
Mme Josée Sirois, assistante-chef technologue en radiologie, Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) –
Association des radiologistes du Québec (ARQ)
Remerciements
Le passage à la mammographie numérique a été complété en très grande partie dès 2013. Les normes de qualité pour
le matériel numérique ont fait l’objet d’un guide d’évaluation à l’intention des physiciens médicaux, intitulé Mammographie
numérique : guide d’évaluation pour les physiciens médicaux. Ce guide est entré en vigueur en décembre 2017. Pendant
ce temps, les technologues spécialisées en mammographie recevaient de leur ordre professionnel des cours adaptés aux
technologies numériques et elles utilisaient le logiciel CQ-Mammo graduellement transformé pour s’ajuster à la
mammographie numérique. Le Programme québécois de cancérologie (PQC) a mandaté le LSPQ de l’INSPQ pour
préparer un document à l’intention des technologues spécialisées en mammographie afin d’assurer une cohérence entre
les critères du guide des physiciens, le logiciel CQ-Mammo et l’information communiquée dans les cours. Nous remercions
particulièrement Mmes Micheline Fauvel et France Corbeil qui ont successivement coordonné une équipe de
professionnels capables de mener à bien ce projet.
Le directeur national du PQC tient à remercier les auteurs qui ont rédigé le présent guide pour assurer la qualité du
Programme de contrôle de la qualité en mammographie au Québec. Les remerciements s’adressent également aux
lectrices et lecteurs qui ont révisé les différentes ébauches, contribuant ainsi, par leurs commentaires, à en faire un
ouvrage plus compréhensible et plus utile.
En terminant, nous voulons remercier toutes les personnes qui ont soutenu, de près ou de loin, l’équipe de la direction
dans l’élaboration du Programme de contrôle de la qualité en mammographie numérique.
Préambule
Les technologues qui exercent leur profession en mammographie sont très majoritairement des
femmes. Les patientes sont aussi des femmes, bien que des mammographies soient faites sur des
hommes en certaines occasions. Dans le texte qui suit, le féminin est utilisé sans préjudice et seulement
pour alléger la présentation.
Les améliorations proposées concernant les tests de contrôle de la qualité seront graduellement
intégrées dans le logiciel CQ-Mammo et une mise à jour des captures d’écran de ce manuel sera
effectuée par la suite.
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Introduction
Depuis 2014, la province de Québec est passée à l’ère numérique pour la mammographie dans toutes ses
installations. Les programmes de contrôle de la qualité se sont développés graduellement depuis le début
du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS). Le précédent manuel (Manuel de
contrôle de la qualité en mammographie, Programme québécois de dépistage du cancer du sein,
volume 1[4]) à l’intention des technologues en mammographie, a été utilisé pendant plusieurs années et est
graduellement tombé en désuétude avec la montée du numérique. Le logiciel CQ-Mammo[8], initialement
conçu pour le couple film-écran, s’est aussi converti au numérique et des cours[1] ont été offerts par
l’OTIMROEPMQ. Le présent manuel s’intéresse donc au contrôle de la qualité effectué par les
technologues œuvrant en mammographie et utilisant les diverses technologies numériques.
Pour réaliser le manuel, plusieurs sources ont été consultées, notamment le Code de sécurité 36
Radioprotection et normes de qualité en mammographie. Procédure de sécurité pour l’installation,
l’utilisation et le contrôle des appareils à rayons X mammographiques [3], publié par Santé Canada, puis un
ouvrage publié par l’Agence internationale de l’énergie atomique : Quality Assurance Programme for
Digital Mammography[11]. Aussi les notes du cours cité précédemment et diffusé en ligne sur le portail de
l’OTIMROEPMQ ont été grandement mises à contribution [1].
Le présent manuel révise les technologies et leurs particularités et spécifie les tests à réaliser en
reproduisant les grilles d’analyse et la documentation afférente. Il s’agit d’un manuel explicatif et pratique.
Ces tests sont complémentaires à ceux réalisés par les physiciens chaque semestre et les critères de
performance y sont harmonisés. Les évaluations faites par les physiciens sont décrites dans le document
suivant : Mammographie numérique : guide d’évaluation pour les physiciens médicaux [2].
Les unités itinérantes utilisées au Québec appelées SOPHIE, CLARA et SARA seront également traitées
dans une section distincte. Le contrôle de la qualité associé à l’unité SOPHIE nécessite, du fait de la
mobilité, une attention particulière.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
1 Rôles et responsabilités
Les succès souhaités et obtenus relativement à l’atteinte de la qualité sont étroitement liés à la collégialité
qui unit la technologue, le physicien et le radiologiste responsable. À cet effet, le radiologiste doit occuper
une position de leadership au sein de cette équipe, alors que les gestes quotidiens de la technologue
responsable désignée pour le contrôle de la qualité sont déterminants. À cette équipe collaborent
également les techniciens de service et d’entretien, et parfois aussi le responsable des systèmes
d’information du centre.
1.1 La technologue
Le rôle de la technologue en imagerie médicale est fondamental en mammographie pour générer des
images de la plus grande qualité. Après une formation de niveau collégial, elle doit être membre de
l’OTIMROEPMQ avant d’exercer l’une ou l’autre des activités réservées selon la Loi sur les technologues
en imagerie médicale, en radio-oncologie et en électrophysiologie médicale (Publications du Québec). De
plus, avant de réaliser une mammographie, la technologue doit suivre une formation théorique et pratique
et obtenir une attestation en mammographie.
La technologue acquiert ainsi des connaissances notamment sur les principes de radioprotection, sur des
méthodes de travail sécuritaires et des procédures appropriées, sur l’utilisation des moyens de protection
pour elle-même, pour les patients ainsi que pour le public. Elle sait éviter les situations conduisant à des
reprises superflues et s’efforce de réduire le nombre d’images au strict minimum. Sa connaissance acquise
de l’anatomie lui permet d’assurer un positionnement visant à montrer de façon optimale les régions
d’intérêt. Elle utilise les marqueurs requis pour identifier des informations nécessaires à l’interprétation des
images.
Dans le cadre de programmes d’assurance de la qualité, elle est au cœur des vérifications à fréquence
élevée et assure une documentation des tests réalisés.
Elle collabore avec le gestionnaire du PACS (Picture Archiving and Communication System) pour que la
conservation des images soit réalisée adéquatement et que les consultations subséquentes des images
soient assurées.
Elle collabore également avec les physiciens médicaux qui procèdent eux aussi à des tests de contrôle de
la qualité, mais à fréquence moins élevée et sur des aspects nécessitant des appareillages plus complexes.
Enfin, sa collaboration avec les radiologistes est quotidienne et s’ajoute à une collaboration fréquente avec
les techniciens de service et d’entretien avec lesquels elle assure le suivi des corrections d’anomalies
observées.
Afin d’assurer un suivi adéquat et pour favoriser la communication entre les différents intervenants, il est
recommandé de désigner un responsable du contrôle de la qualité parmi les technologues de l’équipe de
mammographie.
Cette personne est responsable de l’optimisation de la qualité de l’image. Elle doit s’assurer que le plus
haut niveau de qualité possible de l’image diagnostique est maintenu.
Toute personne désignée responsable devra avoir reçu la formation exigée pour effectuer du contrôle de
la qualité en mammographie. Elle maîtrisera le fonctionnement du matériel utilisé pour le contrôle de la
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
qualité. Elle devra avoir obtenu, selon les règles en vigueur, une attestation de l’OTIMROEPMQ[1]. Elle
devra également faire part au personnel de tout changement dans la qualité d’image et s’assurer que les
réparations, ajustements ou autres mesures correctives nécessaires sont effectués.
La technologue responsable doit rendre disponibles au physicien les images et registres de qualité exigés
et, dans la mesure du possible, être présente au moment de l’évaluation par ce dernier. À la suite de la
vérification, elle doit être informée des résultats des tests réalisés par le physicien et faire appliquer au
besoin les mesures correctives suggérées. Enfin, elle participe aux échanges avec les organismes de
certification, soit le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et d’agrément, soit l’Association
canadienne des radiologistes (CAR).
Les physiciens, à titre de consultants dans les services d’imagerie médicale et en particulier en
mammographie, procèdent à l’évaluation des équipements et des conditions environnementales et
générales qui entourent l’utilisation de ces équipements. Après une formation spécifique dans le domaine
de la mammographie, leurs connaissances de la physique des radiations et des principes physiques de
l’imagerie leur permettent de prêter assistance aux technologues dans l’exercice de leurs fonctions sous
les volets radioprotection et qualité de l’image. Une certification par le Collège canadien des physiciens en
médecine (CCPM) valide les compétences requises. Le CCPM exige que six évaluations soient réalisées
dans au moins deux centres distincts de mammographie et que 15 heures de formation continue soient
complétées au cours des trois années du maintien de la certification.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
1.4 Le radiologiste
Les images des seins produits par la mammographie sont tous examinées par le médecin radiologiste, qui
analyse les images, recherche et décrit toutes les anomalies, pour ensuite poser un diagnostic ou
recommander des examens complémentaires (mammo.ca). Conséquemment, il interagit avec la
technologue en ce qui concerne le suivi des protocoles, le nombre d’images souhaitées et les reprises
indispensables. Il émet aussi des commentaires sur la qualité technique des images et exprime des
demandes d’incidences additionnelles lorsque la démonstration des pathologies l’exige.
Un nombre minimal d’interprétations par année assure le maintien des connaissances. La référence
québécoise de 1000 interprétations par année est celle qui est en vigueur au moment de la publication du
présent document et correspond à la recommandation du Programme d’agrément en mammographie
(PAM) de la CAR. Il est à noter qu’un radiologiste peut lire des images de mammographie de dépistage à
plus d’un endroit et c’est le cumul de ces lectures qui est pris en considération.
Le coordonnateur radiologiste responsable de la qualité doit vérifier mensuellement que les tests de
contrôle de la qualité sont réalisés par la technologue et lui fournir des commentaires quant à la qualité des
examens cliniques.
Il doit aussi s’assurer que les moniteurs de lecture qui sont situés à domicile ou ailleurs à l’extérieur de la
clinique sont de la même qualité que ceux exigés dans le service et que les contrôles de qualité sont aussi
fréquemment réalisés.
La responsabilité du radiologiste, relativement à la qualité, est reconnue par le PAM de la CAR, par le
Collège des médecins du Québec et par l’Association des radiologistes du Québec (ARQ), qui voit au
maintien de la compétence par la formation continue et à la poursuite de l’excellence du travail de ses
membres (mammo.ca).
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
2.1 Le mammographe
Les appareils spécialisés utilisés en mammographie diffèrent des appareils de radiologie conventionnels
sous plusieurs aspects :
a) La distance foyer-récepteur est beaucoup plus courte : elle est de l’ordre de 65 à 70 cm et non de
100 cm;
b) Le foyer du tube ne se situe pas sur la verticale du centre du récepteur d’image, mais sur une verticale
passant par le bord du plateau contenant le détecteur d’image, du côté de la paroi thoracique. Cela
contribue à augmenter l’importance de l’effet de talon qui se manifeste par une variation de l’intensité
de la radiation sur l’image;
d) Le spectre du rayonnement est davantage concentré en basse énergie étant donné l’utilisation d’un
faible kV;
e) La couche de demi-atténuation (CDA) mesurée en millimètres (mm) d’aluminium est beaucoup plus
faible : par exemple, elle est de l’ordre de 0,3 à 0,6 mm d’aluminium aux tensions utilisées en
mammographie, alors que la CDA est de quelques millimètres en radiologie générale;
f) La filtration ajoutée est composée de divers matériaux (molybdène, rhodium, aluminium ou argent) en
couches beaucoup plus minces qu’en radiologie générale qui utilise surtout l’aluminium et le cuivre pour
filtrer les faisceaux de radiation;
g) Les tubes à rayons X de mammographie sont moins puissants à cause principalement du diamètre plus
petit des anodes et des foyers de faible dimension. La capacité calorifique des anodes de molybdène
ou de rhodium utilisées régulièrement en mammographie est inférieure à celle des tubes de tungstène
employés en radiographie générale[12];
h) Le courant (en milliampères : mA) dans le tube est plus faible : il est généralement de 10 à 200 mA sur
le grand foyer et de 10 à 50 mA sur le petit foyer. Les tensions (kV) sont moins élevées et les temps
d’exposition sont habituellement plus longs qu’en radiologie générale;
i) La faible pénétration du faisceau de rayonnement exige que l’on porte une attention particulière à tous
les éléments absorbants traversés par le faisceau au cours de la vérification des mesures et de la
réalisation des mammogrammes. Certaines détériorations du filtre, des taches d’oxydation, par
exemple, peuvent produire des artefacts sur les images. Il en va de même pour les taches sur le miroir
du collimateur et les souillures sur la plaque de compression, le bucky (porte-grille) ou la cassette
(lorsqu’elle est présente).
Le spectre des énergies des photons de rayons X à un kV donné est déterminé par le matériau de l’anode
ainsi que par le matériau et l’épaisseur du filtre ajouté à la sortie du tube. Ainsi, l’énergie des photons est
plus faible avec une anode de molybdène ou de rhodium qu’avec une anode de tungstène et la filtration
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
par le molybdène, le rhodium ou l’argent garde l’énergie moyenne plus faible que la filtration par
l’aluminium.
Les divers fabricants font des choix différents comme le montre la liste suivante :
Ces choix distincts des fabricants sont motivés par une variété de considérations : optimisation des doses,
compatibilité avec les matériaux de détection, débits des tubes radiogènes, etc.
Les équipements de mammographie sont conçus de telle façon que le foyer du tube à rayons X est centré
tangentiellement au thorax, évitant ainsi la perte dans l’image d’un volume tissulaire. L’axe du tube est celui
du sein. L’effet de talon, un effet d’autoabsorption par l’anode, se manifeste alors en émettant plus de
radiation au bord thoracique et un peu moins, soit quelque 30 % en moins, du côté du mamelon.
Le détecteur et le tube sont montés aux extrémités d’un bras rotatif afin de permettre les incidences
craniocaudales, latérales et obliques facilement. Ce bras est lui-même fixé à une colonne offrant la
possibilité d’ajuster la hauteur et ainsi de l’adapter aux tailles variées des clientes.
Moyennant l’ajout d’un module pour distancer le sein du détecteur, les images en agrandissement sont
possibles. En approche numérique, l’agrandissement est un peu moins utilisé, mais persiste pour des
techniques spécifiques le plus souvent associées à la mise en évidence des microcalcifications.
2.2.3 LE COLLIMATEUR
Le collimateur automatique s’ajuste à la taille du détecteur sans dépasser le plateau contenant ce dernier
sur trois des côtés. Du côté du thorax, le collimateur peut permettre un léger dépassement du plateau,
moins de 5 mm, afin d’assurer l’inclusion sur l’image de tous les tissus.
Habituellement, le ratio de la grille utilisée en mammographie est d’approximativement 5:1. Les grilles
peuvent être soit linéaires (lamelles parallèles), soit faites de la superposition de deux grilles croisées ou
de perforations focalisées donnant l’image d’un nid d’abeilles.
2.2.5 LA COMPRESSION
Des plaques de compression de tailles différentes sont disponibles. Ces plaques sont assez rigides pour
ne pas se déformer pendant la compression. Elles doivent présenter du côté thoracique un rebord qui n’est
ni tranchant, afin d’éviter les blessures, ni trop incurvé pour ne pas perdre d’information sur les tissus qui
s’y trouvent. Une forte incurvation ne permettrait pas de bien répartir les tissus. Les plaques doivent être
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
bien alignées sur le bord du détecteur; un débordement aurait l’effet de repousser le thorax et ferait perdre
des tissus, alors qu’un manquement à l’alignement ne provoquerait pas la compression des tissus voisins
du thorax.
La détection du faisceau de radiation par le « posemètre » en mode CR se fait sous la cassette, puisqu’il
s’agit d’un mammographe conventionnel. Un ajustement permet de positionner cette cellule plus ou moins
loin du bord thoracique. Le centre de la partie glandulaire du sein est généralement la zone choisie.
En mode DR, la composition électronique du détecteur permet une stratégie différente. En effet, ce sont
les pixels de détection eux-mêmes qui agissent comme un « posemètre ». Certains fabricants optimisent
la rétroaction en choisissant instantanément et automatiquement l’emplacement et la taille du
« posemètre ». Dans certaines circonstances, la technologue choisit elle-même l’emplacement.
Les systèmes, en mode DR ou en mode CR, lorsqu’ils agissent en mode d’exposition automatique, ont
recours à l’analyse d’une préexposition de très courte durée, à très faible dose, et par la suite des
algorithmes optimisent les paramètres techniques et l’exposition requise. Certains systèmes proposent un
choix d’optimisation ou de rétroaction. À titre d’exemple, l’optimisation peut faire qu’il y a sélection
automatique du kV et de la filtration, en plus de la sélection du temps de pose, de façon à utiliser une
moindre dose.
Si le système d’exposition automatique n’est pas sélectionné, les paramètres et facteurs techniques seront
appliqués par la technologue en fonction de la charte technique qui aura été développée. Le mode
d’exposition manuel est principalement utilisé pour :
▪ le réchauffage du tube;
▪ les très petits seins ou seins d’hommes, lorsque la cellule de détection n’est pas couverte par le sein;
▪ des vues spéciales, telles qu’un « décolleté » ou une vue « tangentielle »;
▪ la radiographie de l’axillaire, dans les cas de mastectomie totale;
▪ les patientes porteuses d’implants mammaires;
▪ certaines pièces biopsiques particulièrement petites;
▪ les carottes biopsiques ou biopsies au trocart;
▪ certains tests de contrôle de la qualité.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
faisceau laser de petite dimension. Le faisceau laser déclenche une émission de lumière d’une couleur
spécifique au BaFBr, laquelle est proportionnelle à la radiation reçue préalablement pendant la
mammographie. Cette lumière, par sa couleur, se distingue de celle du laser et ainsi la numérisation de
l’intensité de cette lumière permet de reconstruire l’image mammographique;
▪ La technologie de mode DR (Digital Radiography) fait appel à un détecteur à état solide, composé de
nombreuses cellules de détection ou diodes, et intégré à un appareil radiographique. Il s’agit donc d’un
équipement complet où le groupe d’images acquises pour l’examen est aussitôt transféré au système
de communication et d’archivage, de sorte que la technologue n’a aucune cassette à manipuler et que
l’affichage de l’image est très rapide.
Ces deux technologies présentent bien sûr des différences significatives par rapport au film et à l’écran
intensificateur qu’elles remplacent, mais également entre elles.
En commun, elles partagent des points positifs, mais aussi parfois quelques inconvénients :
▪ Pour les lecteurs CR, les manufacturiers n’ont pas tous le même système d’ouverture des cassettes,
d’où une sensibilité différente à l’introduction de poussières sur les écrans. Le nettoyage des écrans est
par conséquent une opération requise dans un programme de contrôle de la qualité.
▪ L’exposition répétée au même endroit sur les écrans photostimulables laisse une marque ou une image
résiduelle. Lorsque cette marque devient apparente, la vie utile de l’écran est terminée. On estime à
quelques milliers le nombre d’utilisations normales d’un écran, après quoi le changement s’impose.
▪ Les écrans étant très sensibles à la radiation, un voile pourrait être perceptible si on ne procède pas à
un effacement régulier de ceux-ci avant leur utilisation.
▪ Une attention particulière doit être portée au positionnement du sein en raison de la visualisation de plis
de la peau.
▪ La dose glandulaire moyenne est diminuée d’environ un facteur deux par rapport aux films ou à la
technologie CR. Depuis plusieurs années, le LSPQ recense les valeurs de doses glandulaires
moyennes calculées par les physiciens lors des évaluations et la moyenne observée pour le DR est de
1,2 milligray (mGy) pour une incidence sur un sein moyen. En comparaison, il faut 2,1 mGy pour une
même radiographie avec la technologie CR, soit sensiblement la même dose qui avait cours avec
l’utilisation du tandem film-écran. Le Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux[2] introduit au
Québec la norme de l’IAEA (International Atomic Energy Agency) établissant une dose maximale de
2,5 mGy pour un fantôme de PMMA (plexiglas ou acrylique) uniforme de 4,5 cm d’épaisseur[11]; cette
norme est respectée facilement en technologie DR, mais représente un défi en technologie CR. La CAR
maintient cependant sa norme à 3,0 mGy pour le fantôme RMI-156 ou équivalent.
▪ Une technologie à balayage (proposée par Philips sur le modèle Micro-Dose-1) est aussi accessible,
mais peu d’appareils à balayage sont disponibles sur le marché québécois. Le Philips Micro-Dose-1
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
maintient un tube à rayons X en fonction pendant qu’une série de minces fentes balaient la surface du
sein. L’exposition dure plusieurs secondes. Au total, cette stratégie d’acquisition d’image combinée au
type de détecteur choisi permet de diminuer encore les doses glandulaires moyennes à environ
0,6 mGy. Cette diminution est entre autres due au fait que cette technologie ne requiert pas de grille
antidiffusante.
▪ Le système DR, lors de l’étalonnage sur un bloc d’acrylique uniforme ou sans aucun objet, prend en
compte des effets non uniformes de l’image et en fait la correction avant de présenter l’image finale.
Cette prise en compte inclut l’effet de talon qui est particulièrement manifeste avec les systèmes CR.
Ainsi, l’image de fond des mammogrammes de technologie DR apparaît très uniforme.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tous les centres de mammographie au Québec utilisent les technologies numériques et conservent les
informations cliniques qu’ils produisent dans un système d’archivage et de transmission d’images (PACS)
et un système d’information radiologique (SIR). Le PACS est l’outil qui permet d’archiver, de gérer, de
traiter, de consulter et de partager de façon sécuritaire les images provenant des appareils d’imagerie
médicale.
Le SIR permet de gérer et de stocker les données clinico-administratives nécessaires au bon déroulement
des activités du département d’imagerie. Il est entre autres responsable de récupérer l’identification des
patients du système d’admission, départ et transfert (ADT). On y trouve de l’information relative aux
examens réalisés et au personnel concerné. Le rapport d’interprétation du radiologiste y est aussi saisi. De
plus, il alimente les listes de travail des appareils et communique avec le PACS.
Le domaine Imagerie médicale du Dossier santé Québec (DSQ) permet le partage provincial des examens
d’imagerie, y compris les mammographies. Les informations qui s’y trouvent peuvent être consultées par
des intervenants autorisés de partout au Québec. Les citoyens peuvent, quant à eux, consulter les résultats
de leurs examens d’imagerie médicale depuis le Carnet santé Québec. Afin d’être disponibles au DSQ, les
informations présentes dans les SIR et les PACS sont transmises dans l’une des deux archives centralisées
nommées répertoires d’imagerie diagnostique (RID).
Les centres d’imagerie sont responsables de la qualité des données qu’ils transmettent au RID auquel ils
sont associés. Par exemple, il est important de bien valider les données d’identification afin que chaque
examen soit associé à la bonne patiente. Advenant qu’un examen contenant des erreurs soit produit et
partagé, on doit procéder aux corrections requises dans les plus brefs délais. Cette procédure nécessite,
selon la situation, l’implication de la technologue ayant réalisé l’examen d’imagerie, de l’administrateur
PACS du centre concerné ainsi que d’un administrateur RID.
Finalement, cette capacité des systèmes d’information à communiquer entre eux s’appuie sur l’intégration
des normes Health Level Seven (HL7) et Digital Imaging and Communications in Medicine (DICOM) ainsi
que sur une conformité au cadre technique de l’Integrating the Healthcare Enterprise (IHE).
Pour ce qui est du contrôle de la qualité, les images dites « brutes » ou « for processing », soit sur
lesquelles aucun traitement servant à améliorer l’apparence de l’image n’a été appliqué, sont conservées
sur un archivage d’appoint. Ce format natif est utilisé la plupart du temps pour les tests de contrôle de la
qualité où des calculs sont réalisés à partir de régions d’intérêt, ces derniers ne pouvant être réalisés sur
des images préalablement traitées. La conservation de ces images est de courte durée, car c’est le résultat
des calculs qui importe, et non l’apparence des images.
Par ailleurs, les images dites « for presentation », soit sur lesquelles un traitement servant à améliorer
l’apparence de l’image a été appliqué, doivent être conservées (section 10). Il s’agit normalement des
images de fantômes et d’analyse d’artefacts. L’apparence de ces images est importante, d’où l’utilité de
les avoir sous la main lorsque l’on veut faire ressortir un changement visuel survenu avec des images
contemporaines de contrôle de la qualité. L’archivage sur un PACS est privilégié lorsque cela est possible,
car les rappels d’images et les comparaisons s’en trouvent grandement simplifiés.
Note : Les images cliniques transmises à la CAR afin d’assurer la qualification au programme d’agrément
doivent respecter des directives particulières. Il faut alors se référer au document de la CAR
relativement au PAM en communiquant avec le bureau de la CAR.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Les images de mammographies numériques sont lues ou consultées sur des moniteurs à écrans plats. Les
moniteurs en mammographie sont particulièrement aptes à bien représenter les teintes de gris dans des
conditions d’observation adéquates. Comme la perception des contrastes est affectée par la lumière
ambiante et que le contraste joue un rôle fort important en mammographie, il faut que les conditions
d’affichage et de lecture des mammogrammes soient optimales.
Pour la salle de lecture, on peut optimiser les conditions en réduisant l’éclairage de la pièce et en prévenant
l’éblouissement par la lumière ambiante ou les conditions d’affichage. L’évaluation de la lumière ambiante
doit se faire dans les mêmes conditions que celles privilégiées lors de la lecture des images. En
mammographie numérique, la réflexion spéculaire possible du moniteur et la lumière ambiante peuvent
réduire la visibilité de certaines lésions à faible contraste. Ainsi, pour que l’on puisse mieux distinguer les
contrastes faibles, le niveau de lumière ambiante doit être bas. Selon la luminance minimale (Lmin) du
moniteur et selon la réflexion, l’éclairage de la pièce ne devrait pas dépasser 40 lux (≤ 40 lux). Un lux est
l’éclairement d’une surface qui reçoit, d’une manière uniformément répartie, un flux lumineux. Le lux peut
donc quantifier la lumière ambiante. Bien que cet exemple soit relatif, 50 à 150 lux équivalent à une
ambiance de salon alors qu’un éclairage de bureau, sous néons, avoisine les 400 lux.
Bien que la lumière ambiante doive être faible, il n’est pas recommandé de travailler dans l’obscurité totale;
un éclairage de base d’au moins 20 lux[7] procure un confort bénéfique pour les radiologistes lors des
séances de lecture. La lecture des mammogrammes par les radiologistes qui souhaitent installer leur poste
de travail dans le confort de leur domicile ou dans un bureau externe doit être faite dans les mêmes
conditions, avec des moniteurs de qualité assujettis aux mêmes exigences et tests de CQ.
Pour la salle de mammographie, la lumière ambiante peut être légèrement plus élevée que dans une salle
de lecture, compte tenu de la nature même des activités de la technologue. Dans le présent manuel, le
terme « tamisé » sera utilisé pour décrire cet éclairage.
Les moniteurs des postes de lecture doivent présenter les images de façon à ce que la visualisation des
tissus mammaires soit optimale. Environnement lumineux, luminance minimale et maximale des moniteurs,
résolution, uniformité, bruit d’image et fonction d’affichage de gris normalisée sont des caractéristiques
décrites par les normes pour lesquelles l’AAPM (American Association of Physicists in Medicine) agit
d’autorité de concert avec l’American College of Radiology et la Society of Imaging Informatics
in Medicine[7]. Ces moniteurs disposent minimalement de cinq mégapixels afin de satisfaire aux exigences
de la qualité requise et une paire de moniteurs doit montrer des luminances comparables[2], afin de
maintenir la perception juste des observations de nature comparative.
Pour la technologue, le moniteur du poste de visualisation doit répondre à des normes moins exigeantes,
mais se réfère aux mêmes caractéristiques avec notamment trois mégapixels pour présenter l’image et
l’utilisation d’une fonction d’affichage de gris normalisée. Bien que la technologue voie les images sur un
poste composé généralement d’un seul moniteur, la pratique de comparer les images avec des images
antérieures dès la réalisation des mammogrammes milite en faveur d’équiper ce type de poste d’un
deuxième moniteur de trois mégapixels. Dans ce cas, il conviendra de s’assurer que les luminances des
moniteurs sont de niveaux comparables pour la même raison que précédemment, soit pour maintenir la
perception juste des observations de nature comparative.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
5 Charte technique
Une charte technique doit être disponible au poste de contrôle de la technologue. Bien que des
automatismes d’exposition soient présents sur tous les appareils, le bien-fondé d’une charte perdure.
Certains appareils offrent un choix de type de rétroaction, soit des automatismes sur le temps, sur le kV ou
sur la filtration, ces paramètres pouvant être ajustés automatiquement pendant l’exposition.
Si l’utilisation de la technique automatique convient à la plupart des situations courantes, d’autres cas
particuliers, notamment des seins très petits, des vues complémentaires, la présence d’un stimulateur
cardiaque ou des seins porteurs d’implants, doivent faire l’objet de techniques manuelles choisies par la
technologue. Il en est parfois de même pour les pièces anatomiques dans les centres où il y a chirurgie ou
lors de radiographies de l’aisselle dans les cas de suivi de cancer.
Voici un exemple de charte technique qui doit être mise à la disposition de la technologue. Le centre doit
personnaliser la charte en fonction des pratiques utilisées. Un tel exemple se retrouve aussi dans la
documentation de CQ-Mammo.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Exposition automatique
Technique conventionnelle
Anode Filtre kV mAs Foyer Anode Filtre kV mAs Foyer Anode Filtre kV mAs Foyer
< 3 cm
3 à 5 cm
5 à 7 cm
> 7 cm
Grille :
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Silicone Anode Filtre kV mAs Foyer Anode Filtre kV mAs Foyer Anode Filtre kV mAs Foyer
5 cm
6 cm
7 cm
8 cm
9 cm
> 10 cm
Salin Anode Filtre kV mAs Foyer Anode Filtre kV mAs Foyer Anode Filtre kV mAs Foyer
5 cm
6 cm
7 cm
8 cm
9 cm
> 10 cm
Note : Appliquez une légère compression pour éviter le mouvement. Une compression excessive pourrait endommager l’implant.
Pièce biopsique Anode Filtre kV mAs Foyer Description Anode Filtre kV mAs Commentaires
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
6 Radioprotection
La radioprotection consiste à optimiser l’utilisation des rayonnements ionisants, soit à donner le minimum
de dose tout en obtenant le maximum de résultats cliniques. Le contrôle de la qualité consiste à assurer
de façon constante les meilleurs résultats en produisant les meilleures images. Le contrôle vise également
à assurer que l’irradiation couvre entièrement les régions anatomiques nécessaires au diagnostic sans
pour autant exposer les tissus environnants. À cet effet, des mesures de la dose glandulaire moyenne sont
prises par le physicien et l’analyse de la couverture du champ d’irradiation, aussi effectuée lors de
l’évaluation du physicien, garantit qu’il n’y a pas de zone inutilement irradiée ni de manquement à la
couverture.
Il y a aussi, en mammographie, une considération architecturale, à savoir que l’opérateur doit être protégé
pendant les radiographies de même que les locaux avoisinants. Les analyses associées à cette
considération sont décrites dans le Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux[2] à la section 2.16.
La protection est basée sur une dose limite de 1 millisievert (mSv) par année pour le public. Les travailleurs
sous rayonnement, ainsi appelés par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), et désignant
ici les technologues, sont protégés par un panneau de verre protecteur ayant pour effet que les doses ne
dépassent pas 20 mSv/année. L’environnement de blindage créé dans une salle de mammographie
satisfait le principe ALARA (As Low As Reasonnably Achievable) et ainsi la technologue ne reçoit pas plus
de radiation que le public en général. Occasionnellement, là où des populations sensibles pourraient
s’approcher de la salle de mammographie, par exemple si le local avoisinant est une salle de pédiatrie, le
physicien utilisera la valeur 0,30 mSv/an[3] pour le calcul et la recommandation de blindage [6].
À chaque évaluation de l’installation radiologique par le physicien, on doit confirmer qu’aucun changement
n’est intervenu et reproduire un croquis de la salle dans le rapport. Le cas échéant, les changements
doivent figurer au rapport et l’évaluation de l’effet de ces changements sur la protection doit être indiquée.
Les calculs de blindage sont basés sur une charge de travail de 160 patientes par semaine, ce qui nécessite
en moyenne 6,7 mA.min/patiente, soit environ 1000 mA.min/sem à 30 kV. Le physicien pourra utiliser la
charge réelle si elle dépasse cette charge de base et si elle est connue au moment de l’évaluation. Si
nécessaire, il formule des commentaires relativement aux corrections nécessaires.
Il vérifie également l’intégrité physique des vêtements protecteurs, destinés occasionnellement à des
accompagnateurs.
Quant à la technologue, il importe qu’elle utilise les moyens à sa disposition pour limiter les doses aux plus
faibles valeurs pour une qualité d’image optimale :
Note : Les écrans photostimulables sont sensibles à de fines quantités de rayonnement. Aussi il importe
que l’image ne soit pas dégradée par un voile provenant d’une exposition ambiante sur ces écrans.
Il y aurait alors risque de reprise ou risque de produire une image de moindre qualité. Des
procédures d’effacement de ces expositions ambiantes sont prévues et décrites dans les
sections 8.1.1 et 8.2.2.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau 3 Liste du matériel nécessaire pour réaliser les tests de contrôle de la qualité
Le fantôme de mammographie de la firme Radiation Measurements lnc. (RMl), modèle 156 ou ses
équivalents chez CIRS (modèle 015) et Nuclear Associates (modèle 18-220), est conçu pour évaluer la
qualité de l’image en mammographie. Il s’agit d’un bloc d’acrylique de 4,5 x 10,2 x 10,8 cm offrant une
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
atténuation équivalente à celle d’un sein constitué de 50 % de tissu glandulaire et de 50 % de tissu adipeux,
compressé à 4,2 cm d’épaisseur. Ce fantôme contient des objets simulant des fibres, des
microcalcifications et des masses de dimensions décroissantes. En voici les caractéristiques :
▪ 6— fibres de nylon dont les diamètres sont de 1,56; 1,12; 0,89; 0,75; 0,54; 0,40 mm;
▪ 5— groupes de microcalcifications (grains d’oxyde d’aluminium) dont les diamètres sont de 0,54; 0,40;
0,32; 0,24; 0,16 mm;
▪ 5— masses dont les diamètres et l’épaisseur sont de 2,00; 1,00; 0,75; 0,50; 0,25 mm.
Les moniteurs sont nettoyés avec des produits recommandés par les fabricants et qui ne risquent pas de
dégrader la couche protectrice superficielle.
Il est tout à fait avisé de suivre les recommandations du fabricant quant à l’entretien des écrans
photostimulables. Chaque fabricant offre une procédure, des conseils et une solution nettoyante
spécialement conçue pour débarrasser les écrans des saletés et de la poussière susceptibles d’engendrer
des artefacts. Les cassettes doivent aussi être nettoyées. Ces nettoyants sont pour la plupart composés
d’alcool absolu dénaturé, soit 95 % d’éthanol absolu et 5 % de méthanol absolu. L’utilisation d’un chiffon
doux non pelucheux en cellulose est aussi recommandée pour l’application des produits nettoyants.
Une lampe de poche (de type DEL) peut s’avérer fort utile pour inspecter l’intérieur d’une cassette après
avoir retiré l’écran photostimulable et ainsi s’assurer de l’absence de poussières et de charpies.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Enfin, une bouteille d’air comprimé, qui est un bon dépoussiéreur, doit être utilisée avec soin. Son utilisation
à la verticale évite que du liquide soit projeté hors de la bouteille. Il convient de garder une bonne distance
de l’objet cible et d’envoyer des jets d’air de courte durée (1 à 3 secondes).
7.3 Pèse-personne
Pour effectuer le test de compression, un pèse-personne avec cadran analogique est nécessaire et il doit
permettre de mesurer un poids pouvant aller jusqu’à 30 kg. Les pèse-personnes à cadran numérique sont
proscrits.
Un bloc d’acrylique homogène et uniforme est utilisé pour obtenir une absorption du faisceau équivalente
à celle de seins de type mixte comprenant 50 % de tissu glandulaire et 50 % de tissu adipeux. Pour arriver
à cette fin, une épaisseur de 4 à 5 cm d’acrylique est utilisée dans certains tests de contrôle de la qualité.
Ainsi, les conditions d’exposition approcheront davantage les conditions cliniques. Il importe de conserver
la même épaisseur d’un test à l’autre. Les tests d’homogénéité, d’uniformité de la sensibilité des écrans
photostimulables et d’artefacts nécessitent que les blocs d’acrylique soient de taille suffisante pour couvrir
la totalité des récepteurs ou du détecteur.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Le patron de résolution TG18-QC regroupe plusieurs images permettant d’évaluer des caractéristiques de
l’affichage, dont le contraste et la résolution spatiale.
Les informations qui suivent décrivent les différents objets trouvés dans le patron TG18-QC.
Contrastes :
Plusieurs objets dans le patron TG18-QC permettent d’apprécier la qualité des contrastes offerts par le
moniteur :
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Résolution spatiale :
Dans les quatre coins et au centre du patron, des séries de lignes horizontales et verticales, ayant des
contrastes différents, permettent de juger de la résolution en diverses circonstances.
Ces patrons sont utilisés pour une vérification visuelle de la présence ou de l’absence d’artefacts sur la
surface d’affichage. Ce sont des patrons uniformes conduisant à respectivement 10 % et 80 % de la
luminance maximale. Dans le nom du patron, les lettres « UN » signifient « uniformity » alors que la lettre
« L » signifie « line » dans les patrons suivants. La seule différence par rapport aux patrons UNL-10 et
UNL-80 apparaissant sur la figure 4 est l’absence de lignes qui délimitent quatre quadrants de coin et une
zone centrale.
20
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
… …
Ces 18 patrons sont en fait de même nature, c’est-à-dire qu’ils présentent tous un carré au centre, mais de
luminance variable, TG18-LN01 étant le noir et TG18-LN18, le blanc maximal affiché à l’écran. Les
conditions de réglage de la carte vidéo de l’ordinateur et du moniteur sont alors déterminantes.
21
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Le patron ci-dessus est conçu pour vérifier l’impact de la réflexion de la lumière ambiante sur l’image. Les
49 carrés contiennent des lignes horizontales dont le contraste varie selon les coordonnées (colonne,
rangée).
Note : Certains logiciels québécois interfacés avec le photomètre permettent l’affichage des patrons TG18
et les luminances mesurées sont acheminées directement dans le logiciel. Ces données peuvent
ensuite être exportées vers le logiciel CQ-Mammo.
Diverses mires de résolution spatiale sont disponibles sur le marché. Celle qui apparaît à la Figure 7 et qui
est utilisée dans le test de résolution est un exemple seulement. Ces mires sont faites de deux minces
pièces de plastique transparent entre lesquelles une couche très mince d’un métal absorbant les rayons X
est disposée. Cette couche mince a été usinée de façon à reproduire des alternances entre métal et air.
Ces alternances sont de plus en plus rapprochées quand on se déplace vers la droite sur le modèle
présenté ici. Les ellipses blanches qui sont dessinées en superposition représentent les régions d’intérêt
pour le calcul de la FTM.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Le logiciel de la suite Office permet d’inscrire des résultats dans des cellules et d’effectuer des calculs, des
opérations statistiques et logiques sur ces cellules. L’analyse manuelle des reprises et l’uniformité de la
sensibilité des écrans photostimulables bénéficient de ce type d’opérations.
Un photomètre sert à mesurer une quantité de lumière. L’unité utilisée pour mesurer la lumière émanant
d’une surface est la candela par mètre carré (cd/m2), appelée luminance. Par exemple, un test de contrôle
de la qualité du moniteur consiste à mesurer la gamme des luminances, du noir au blanc, produite par le
moniteur.
L’unité de mesure utilisée pour mesurer l’éclairement ou la lumière ambiante est le lux. Dans une salle de
lecture de mammographie, l’éclairage ambiant ne doit pas excéder 40 lux. Certains photomètres ne
mesurent que la luminance (cd/m2), alors que d’autres permettent aussi de mesurer la lumière ambiante
(lux). Une exactitude de 15 % est recherchée à défaut de quoi un nouvel étalonnage du photomètre de la
technologue ou son remplacement est requis. Lors de son évaluation semestrielle, le physicien fait une
analyse comparative entre les résultats du photomètre du centre et ceux de son photomètre étalonné.
Ce type de logiciel permet à l’utilisateur d’ouvrir des images et d’y positionner des régions d’intérêt (ROI)
de taille ajustable. Chacun des pixels compris dans une ROI a une valeur et c’est la moyenne et l’écart-
type de ces valeurs qui sont à la base de plusieurs tests de contrôle de la qualité en mammographie
numérique.
La plupart des logiciels d’affichage d’images DICOM, autonomes ou fournis par les fabricants de CR ou de
DR, offrent la possibilité de positionner des ROI et d’en ajuster la taille. Les éléments importants d’une ROI
sont les suivants :
▪ La surface, en cm2;
▪ La VMP, soit le signal;
▪ La valeur de l’écart-type des pixels, soit le bruit;
▪ Le rapport signal/bruit résultant du calcul des deux précédentes quantités.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Note : Un produit a été créé par une entreprise québécoise afin de faciliter les mesures des tests, les
calculs des ROI et l’exportation de résultats vers le logiciel CQ-Mammo.
L’abonnement à CQ-Mammo est gratuit. Il est obligatoire pour les centres qui réalisent des
mammographies dans le cadre du PQDCS au Québec. Une procédure simple d’identification est
nécessaire. Un formulaire à remplir est disponible à la page d’accueil du site Web du logiciel :
http://www.cqmammo.ca.
Ce logiciel est centralisé dans la province de Québec et son accès se fait par une session Citrix dont les
codes sont fournis avec l’abonnement. Aucune donnée n’est inscrite sur l’ordinateur local.
Des captures d’écran de ce logiciel accessible à toutes les technologues sont ajoutées à la fin de chaque
test de la section 8. Après la saisie ou l’importation de données, ce logiciel permet l’archivage des résultats
et l’affichage de l’historique des divers tests et de leurs résultats. CQ-Mammo peut produire de nombreux
rapports de gestion, tels que la liste des tests et leur statut, ainsi que la demande de maintien de la
certification au LSPQ.
Dans une communication basée sur Citrix, l’ordinateur utilisé par la technologue sert pour l’affichage
seulement alors que l’ordinateur distant avec lequel il interagit contient les logiciels et actualise les
opérations demandées. L’utilisation de CQ-Mammo se fait au moyen d’une session Citrix et nécessite une
connexion Internet ainsi que des codes d’accès. Le branchement peut se faire à partir de tout lieu ayant un
accès Internet, mais peut nécessiter au préalable des modifications au pare-feu du réseau de
l’établissement.
L’ordinateur doit posséder un système d’exploitation Windows XP ou plus récent et Internet Explorer 6 ou
plus récent. Un lien Internet haute vitesse est préférable.
L’orientation d’une image ou le numéro de l’image dans une séquence peuvent être marqués au moment
de l’exposition en appliquant dans le champ d’irradiation un marqueur radio-opaque, souvent sous la forme
de lettres ou de chiffres.
7.13 Loupe
L’observation de certains détails sur les images des patrons TG18 peut nécessiter l’utilisation d’une loupe
de grossissement 2 ou plus.
7.14 Règle
Une règle graduée en millimètres est utile occasionnellement pour préciser l’épaisseur de compression.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Une ROI spécifique est retenue pour comparer la sensibilité des écrans photostimulables dans les
cassettes d’un lot ayant un même format. L’uniformité de la sensibilité des écrans est mesurée en
déterminant les VMP dans cette ROI. La cassette de référence est celle située à la médiane des VMP d’un
lot donné. Pour les tests qui n’impliquent pas toutes les cassettes, ce sont les cassettes de référence qui
sont utilisées.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Dans cette section, on reprend les fiches du logiciel CQ-Mammo pour assurer la documentation associée
au programme d’assurance de qualité. Ce logiciel est accessible en ligne pour tous les centres de
mammographie et constitue une aide pour la réalisation des tests ainsi qu’un lieu d’archivage précieux. Le
logiciel est bâti avec une liste de tests à réaliser selon les fréquences prédéterminées.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau 4 Liste des tests de contrôle de la qualité réalisés par la technologue, fréquence et
délai d’intervention
Délai
Fréquence Section Test
d’intervention
Quotidien 8.1.1 Vérification quotidienne de l’équipement CR/DR selon la gravité
(8.1) 8.1.2 Conditions générales de visionnement CR/DR selon la gravité
8.2.1 Analyse d’artefacts CR/DR immédiatement
Entretien des cassettes et des écrans
8.2.2 CR selon la gravité
Hebdomadaire photostimulables (CR)
(8.2) Vérification des moniteurs : patrons TG18-AD,
8.2.3 CR/DR selon la gravité
UN10, UN80, QC
8.2.4 Analyse de l’image du fantôme (petit format) CR/DR immédiatement
8.3.1 Analyse de l’image du fantôme (grand format) CR/DR immédiatement
Vérifications visuelles de l’unité
8.3.2 CR/DR selon la gravité
mammographique
Mensuel
Vérification du contrôle de la qualité par le chef
(8.3) 8.3.3 CR/DR selon la gravité
radiologiste
8.3.4 Homogénéité du système et analyse d’artefacts CR/DR immédiatement
8.3.5 Analyse d’artefacts des récepteurs (CR) CR immédiatement
Vérification des moniteurs : affichage des gris selon la gravité
8.4.1 CR/DR
standards et homogénéité < 30 jours
Homogénéité des récepteurs et analyse
Trimestriel 8.4.2 CR immédiatement
d’artefacts (CR)
(8.4)
Mesure de la fonction de transfert de
0 CR/DR < 30 jours
modulation (FTM)
8.4.4 Analyse des reprises d’images CR/DR < 30 jours
8.5.1 Vérification du dispositif de compression CR/DR selon la gravité
Autoévaluation par la technologue et échanges
8.5.2 CR/DR selon la gravité
Semestriel avec le radiologiste
(8.5) 8.5.3 Évaluation par le physicien CR/DR selon la gravité
8.5.4 Entretien préventif des mammographes CR/DR selon la gravité
8.5.5 Entretien préventif des lecteurs CR CR selon la gravité
Uniformité de la sensibilité des écrans
8.6.1 CR < 30 jours
Au besoin photostimulables (CR)
(8.6) 8.6.2 Tests recommandés par le fabricant CR/DR selon le fabricant
8.6.3 Négatoscopes < 30 jours
Note Dans tout le document, on utilise l’appellation « petit format » pour désigner les écrans photostimulables CR ou la surface de
détection du DR de dimensions approximatives de 18 x 24 cm. L’appellation « grand format » désigne, pour les deux
technologies, des dimensions approximatives de 24 x 30 cm.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
8.1 Quotidien
a) Objectif
Vérifier que les exigences qui assurent la sécurité de la patiente sont satisfaites.
b) Fréquence
c) Matériel nécessaire
▪ Produits nettoyants;
▪ Liste de vérification.
d) Procédure à suivre
▪ Vérifier qu’aucune pièce n’est mal fixée, que tous les éléments des équipements sont propres;
▪ Vérifier que les plaques de compression et de localisation ne sont pas fendillées;
▪ Vérifier que les enveloppes de câblage ne sont pas endommagées.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
En CR seulement :
▪ Nettoyer l’extérieur du lecteur avec un linge humide. S’assurer que le lecteur d’écrans photostimulables
est propre et qu’il ne va pas contribuer à la création de dépôts de poussières sur ces écrans;
▪ Effacer les écrans photostimulables chaque matin avant leur utilisation. Mettre chaque cassette dans le
lecteur CR programmé à la fonction d’effacement. On notera que l’effacement commence et que sa
progression s’affiche. La cassette est automatiquement éjectée du réceptacle lorsque l’effacement est
terminé.
Les écrans photostimulables sont particulièrement sensibles à la radiation, même de faible intensité. Ainsi,
la radiation ambiante peut créer un voile sur les cassettes de sorte qu’il importe de réaliser chaque jour un
effacement de tous les écrans dans le lecteur. Cet effacement est parfois appelé « effacement secondaire »
et peut être complété chaque semaine par un effacement primaire. En cas de surexposition, l’effacement
primaire est recommandé.
Note : Certains fabricants ne proposent qu’un seul type d’effacement, de sorte qu’il n’y a pas de distinction
entre primaire et secondaire. Généralement, la plus faible intensité, soit secondaire, suffit, à moins
que l’écran n’ait été exposé davantage à la radiation.
Le jugement de la technologue est le principal critère utilisé. Tous les éléments énumérés dans la liste de
vérification doivent être conformes.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Si un des éléments de la liste de vérification n’est pas respecté, corriger les problèmes mineurs ou faire
un appel de service afin qu’un technicien spécialisé corrige l’anomalie;
▪ En tout temps, ranger les cassettes à l’abri des radiations primaires et secondaires. L’écran
photostimulable étant plus sensible à la radiation que le film conventionnel, ne pas hésiter à faire un
nouvel effacement s’il est possible qu’il y ait eu une exposition à la radiation secondaire. Un écran voilé
peut réduire considérablement le contraste des images mammographiques ou produire des artefacts
d’exposition;
▪ En plus de l’effacement quotidien, toujours faire un effacement de l’écran dans les cas suivants :
▪ Lorsqu’il a été exposé à une dose particulièrement élevée de radiation. Il se pourrait que l’écran, par
effet de rémanence, contienne encore une image résiduelle après l’effacement standard. Dans ce
cas, un temps de repos de 24 heures est souvent proposé par les fabricants, suivi d’un autre
effacement avant l’utilisation de l’écran;
▪ Lorsqu’il n’a pas été utilisé depuis quelques jours;
▪ Avant sa première utilisation (cassette neuve) : effacement primaire pour certains fabricants ou
effacement à deux reprises, pour d’autres.
▪ Si des fendillements sont remarqués sur une plaque de compression, la remplacer rapidement. Lors de
l’installation, il faut vérifier l’alignement de la plaque de compression avec le bucky ou détecteur avant
de la mettre en service.
g) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo présente cinq cases à cocher qui permettent de garder la trace des observations
quotidiennes. Pour la technologie de type CR, deux cases de plus s’ajoutent pour tenir compte de la
propreté du lecteur d’écrans photostimulables et de la procédure d’effacement de ces écrans. Le champ
« Commentaires » offre aussi la possibilité d’ajouter des observations additionnelles.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectif
Assurer des conditions de visionnement des images afin que la qualité intrinsèque de ces dernières soit
reproduite fidèlement. À cette fin, il convient de :
b) Fréquence
Chaque jour.
c) Matériel nécessaire
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
d) Procédure à suivre
▪ Vérifier quotidiennement que chaque moniteur est propre et le nettoyer au besoin (ou minimalement
chaque semaine);
▪ Voir à ce que les conditions d’éclairage des salles de lecture respectent les conditions ambiantes
discutées avec le physicien lors de sa visite. S’assurer que les rideaux couvrent bien les fenêtres et qu’il
n’y a pas de réflexions parasites provenant de diverses ouvertures. À noter également que ces
conditions doivent être respectées lors des tests de CQ sur les moniteurs afin que les observations des
patrons de résolution soient optimales;
▪ Porter une attention particulière aux objets (papiers blancs ou autres), aux vêtements de teinte claire ou
aux autres moniteurs qui se situent à proximité et qui peuvent produire des reflets sur la surface des
moniteurs;
▪ Voir à ce que l’éclairage ambiant des salles de mammographie soit tamisé.
▪ Limite maximale de l’éclairage ambiant en salle de lecture : 40 lux. Conditions maintenues par rapport
à l’évaluation semestrielle du physicien;
▪ Pas de trace de doigt, de poussières, de taches sur les moniteurs.
La lumière ambiante affecte la perception des contrastes des images mammographiques, elle doit être
optimale en tout temps. Le problème doit être corrigé rapidement s’il y a présence de lumières nuisibles ou
de réflexions à la surface des moniteurs dans la salle de lecture.
Les moniteurs doivent être propres en tout temps. Le nettoyage doit être fait chaque fois que des saletés
sont remarquées à la surface des moniteurs.
g) CQ-Mammo
Le logiciel permet la documentation de cette activité quotidienne. Ainsi, les moniteurs sont assurément
propres et l’éclairage ambiant est contrôlé.
La case « Temporairement inutilisé/rancart » doit être cochée dans le logiciel lorsqu’un moniteur est au
rancart ou temporairement hors d’usage. Cette case doit également être cochée dans la situation où c’est
le poste de travail en entier qui est hors d’usage.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
8.2 Hebdomadaire
a) Objectif
b) Fréquence
Note : Toutes les cassettes seront évaluées mensuellement comme le précise la section 8.3.5.
c) Matériel nécessaire
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
DR CR
Analyse d’artefacts Cassette de Cassette de
Toutes les
Petit format Grand format référence référence
cassettes
petit format grand format
Combinaison anode/filtre la plus
X X
utilisée cliniquement
Toutes les combinaisons
anode/filtre possibles
d) Procédure à suivre
▪ Inspecter visuellement la cassette de référence; s’assurer qu’elle est propre et que l’écran
photostimulable est aussi propre (technologie CR seulement);
▪ Nettoyer le dessus du bucky grand format ou du détecteur ainsi que le bloc d’acrylique à l’aide des
lingettes pour ne pas mettre en évidence des artefacts qui n’appartiendraient pas au système
radiographique;
▪ Déposer le bloc d’acrylique sur le bucky grand format ou sur le détecteur de manière à le couvrir
entièrement;
▪ Descendre la plaque de compression (grand format) pour qu’elle soit en contact avec le bloc d’acrylique;
▪ Au besoin, régler la position du posemètre au centre du récepteur ou à la troisième position;
▪ Utiliser la combinaison anode/filtre qui est la plus utilisée cliniquement, et faire l’exposition;
▪ Au besoin, sélectionner le menu de traitement approprié.
34
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Observer l’image produite en format 1:1 (un pixel affiché pour un pixel de l’image) sur le moniteur de
visualisation pour y déceler des anomalies d’homogénéité ou des artefacts.
Si des artefacts sont décelés, une analyse plus exhaustive est requise pour déterminer la source du
problème. Il convient de s’assurer de nouveau que l’écran photostimulable, la cassette, le bloc d’acrylique
et le bucky sont propres. Le cas échéant, une correction doit suivre immédiatement.
g) CQ-Mammo
35
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
36
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Remarques générales
La poussière et les saletés causent l’apparition d’artefacts de densité moindre (blancs) sur les images.
L’écran photostimulable ne doit pas être retiré de la cassette à moins qu’on ait vraiment déduit que le ou
les artefacts proviennent de la surface de l’écran. Retirer manuellement l’écran de sa cassette augmente
les risques de l’endommager et l’expose à la poussière et aux particules de l’air ambiant. La présence
d’artefacts révélée lors du test d’analyse d’artefacts ou d’homogénéité du système devrait être constatée
préalablement au nettoyage de l’écran.
L’entretien des écrans photostimulables permet d’éviter des artefacts persistants et la création d’images
résiduelles.
Note : La vie utile des écrans photostimulables est limitée à la suite de leur utilisation répétée et un
changement périodique est indiqué. Le nombre d’expositions sur un même écran peut
théoriquement atteindre quelques milliers, voire jusqu’à 4000 expositions, mais il n’y a pas de
nombre particulier recommandé par les fabricants, celui-ci pouvant varier selon le modèle,
l’environnement physique, les traitements de nettoyage, etc.
a) Objectifs
S’assurer que les cassettes et écrans photostimulables sont propres, en bon état et ne conduisent pas à
la création d’artefacts sur les images.
b) Fréquence
▪ Chaque semaine;
▪ Lors de la mise en service de nouveaux écrans.
c) Matériel nécessaire
d) Procédure à suivre
▪ Nettoyer l’extérieur des cassettes avec un linge humide et utiliser le produit pour écrans
photostimulables afin de déloger la saleté rebelle;
▪ Nettoyer la cassette et l’écran chaque fois que la présence de poussières ou d’autres saletés est
remarquée sur une image mammographique, pour éviter que les artefacts imitent des
microcalcifications;
▪ Vérifier les aspects suivants des cassettes : propreté, usure, gauchissement, fonctionnement du
mécanisme de fermeture, pénétration de la lumière. Il est recommandé de s’assurer que le tunnel de
support de la cassette est exempt de poussière et de saleté. Pour ce faire, retirer l’écran photostimulable
de la cassette et rechercher les artefacts et les dommages physiques. Des gants de latex (ou de coton
sans charpie) sont utiles pour réduire les risques de transfert d’artefacts ou de dépôt d’huile produite
par les mains. Il est fortement recommandé de porter des gants pour manipuler directement les écrans;
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Commencer par frotter doucement avec un linge sec pour enlever un artefact. Si l’artefact demeure,
humecter le linge avec la solution appropriée recommandée par le fabricant et frotter de nouveau. Ne
jamais verser le nettoyant directement sur l’écran ou sur la cassette. Des lingettes humides
recommandées par le fabricant peuvent également être utilisées. Si l’artefact persiste, ne plus utiliser
cet écran;
▪ Inspecter visuellement les cassettes et ne pas tolérer de bris dans leur structure, car cela pourrait
endommager le lecteur CR. S’assurer qu’aucune petite pièce ou qu’aucun artefact n’est présent dans
la fente de chacune des cassettes.
Notes : Ouvrir toutes les cassettes, au moins une fois par mois, et vérifier que les écrans sont intègres,
propres et exempts de particules poussiéreuses. Nettoyer selon les instructions ci-dessous. Bien
s’assurer de replacer chaque écran dans sa propre cassette.
L’écran doit être complètement sec avant son insertion dans la cassette. En le replaçant, prendre
soin de bien positionner le repère (point de couleur) pour obtenir la bonne orientation. Bien
entendu, la face sensible de l’écran photostimulable doit être du côté du tube de la cassette.
Propreté et état des cassettes – La fréquence et la méthode de nettoyage doivent être conformes
aux recommandations du fabricant, comme le précise le « Code de sécurité 36 » [3]. Des produits
à base d’éthanol sont généralement recommandés par les fabricants. À noter que les technologies
d’insertion des écrans dans le lecteur sont différentes chez les divers fabricants et ainsi des
situations différentes d’accumulation de poussières sur les écrans peuvent être générées. Un
nettoyage plus fréquent s’impose pour les systèmes utilisant un long parcours des écrans à
l’intérieur du lecteur ou une ouverture des cassettes susceptible de provoquer une exposition plus
importante à la poussière.
38
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Mise en service de nouveaux écrans – Il est préférable de remplacer les écrans en lot pour assurer une
similitude entre eux.
Lors d’un changement des écrans photostimulables, il convient de s’assurer que le compteur du nombre
d’expositions sur les écrans a été remis à zéro. Les lecteurs CR ont généralement la capacité de compter
individuellement, soit par cassette, le nombre de passages dans le lecteur et de remettre à zéro ce chiffre,
lorsque cela est requis. La technologue responsable de la qualité s’assurera que le technicien de service
procède à cette opération de remise à zéro.
Les procédures et analyses suivantes doivent être faites avant l’utilisation des nouveaux écrans :
39
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Le jugement de la technologue prime dans ce test. En cas de doute, considérer qu’il y a nécessité d’agir
par un nettoyage exhaustif ou par le retrait de l’écran fautif ou de la cassette défectueuse.
Les cassettes et écrans photostimulables doivent être propres. Aucun artefact ne doit être toléré.
▪ Si des poussières sont décelées fréquemment sur les images cliniques, il faut réviser la propreté de la
salle où est localisé le lecteur d’écrans et maintenir un taux d’humidité entre 40 % et 60 %. Un
environnement sec et poussiéreux risque d’augmenter la fréquence de l’entretien des écrans et des
cassettes. On doit vérifier s’il y a présence de filtres sur les bouches d’aération de la salle et les
remplacer régulièrement;
▪ Si certains artefacts sont résistants ou que des dommages physiques sont constatés sur l’écran, il
convient de cesser son utilisation et la réparation ou le remplacement doit être fait;
▪ On ne doit jamais utiliser une cassette ou un écran photostimulable qui nous laisse dans le doute
(égratignure, dommages physiques, jaunissement, etc.). On peut faire évaluer la cassette ou l’écran par
le fabricant au besoin;
▪ La présence d’artefacts sur les images mammographiques ne doit pas être tolérée. Il faut être très
exigeant. Lors d’un test d’artefacts, la cassette et l’écran photostimulable doivent être nettoyés si la
présence d’artefacts est remarquée.
S’il y a un doute qu’une image résiduelle persiste d’une radiographie à l’autre, il convient d’avertir le
physicien qui procède à ce test lors de son évaluation semestrielle.
g) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo permet d’enregistrer que cette activité a eu lieu, que les cassettes et écrans sont
propres et exempts d’artefacts. L’historique de cette activité est conservé.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Cette vérification doit être faite pour tous les moniteurs des postes de visualisation (trois mégapixels) et de
lecture (cinq mégapixels et plus) utilisés pour la mammographie. Les moniteurs situés à l’extérieur du
service d’imagerie médicale devraient également être vérifiés (exemples : moniteurs à domicile ou autres
externes).
a) Objectifs
Assurer des conditions de visionnement des images afin que la qualité intrinsèque (contraste et résolution)
de ces images soit reproduite fidèlement. Vérifier la présence d’artefacts sur les moniteurs.
b) Fréquence
Chaque semaine.
c) Matériel nécessaire
▪ Patrons de résolution :
▪ TG18-AD;
▪ TG18-UN10 et TG18-UN80;
▪ TG18-QC;
▪ Loupe de grossissement 2X ou plus;
▪ Liste des éléments à vérifier.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
d) Procédure à suivre
▪ Mettre les moniteurs en fonction et respecter le temps requis, selon les recommandations du fabricant,
pour leur réchauffage;
▪ Reproduire l’intensité de l’éclairage ambiant de la salle de lecture ou de tout autre type de salle
(mammographie, échographie, etc.). Afficher successivement les patrons TG18-AD, TG18-UN10 et
TG18-UN80 puis TG18-QC et procéder à la vérification des éléments énumérés plus bas aux Écrans
CQ-Mammo 7 et 8. Ces patrons doivent être accessibles sur tous les moniteurs des postes de
visualisation et de lecture. Pour ce test, s’assurer que le patron est bien centré sur l’écran et qu’il couvre
toute la surface du moniteur;
▪ Vérifier également la présence d’anomalies ou d’artefacts.
Tous les éléments de la liste de vérification des moniteurs doivent être conformes, lesquels font référence
aux patrons décrits dans les paragraphes suivants.
TG18-AD[9]
Ce patron est conçu pour vérifier l’impact de la réflexion de la lumière ambiante de la pièce sur l’image. Il
est à noter que le contraste varie selon les coordonnées du carré : [colonne, rangée]. Les lignes du carré
[2,0] sont visualisées lorsque la réflexion diffusée est à son minimum. De bonnes conditions de lecture
permettent de distinguer les lignes du carré [1,0] à l’aide d’une loupe.
TG18-UN10, UN80[9]
Ces patrons uniformes sont utilisés pour une vérification visuelle de la présence ou de l’absence d’artefacts
sur la surface d’affichage.
Le patron TG18-UN10 permet également de vérifier qu’aucune réflexion spéculaire n’apparaît dans un
angle de visionnement de ± 15° par rapport à la position centrale de lecture.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
TG18-QC[9]
Le patron de résolution TG18-QC comprend plusieurs images (ou cibles) permettant d’évaluer des
caractéristiques de l’affichage, notamment le contraste et la résolution spatiale.
Les différents objets trouvés dans le patron TG-18 qui doivent être visibles sur le moniteur sont décrits ci-
après.
Contraste
Plusieurs objets dans le patron TG18-QC permettent d’apprécier la qualité des contrastes offerts par le
moniteur. Un simple coup d’œil sur ces objets permet de savoir si quelque chose ne va pas relativement à
43
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
l’affichage des différentes teintes de gris. Les deux rampes de gris doivent être « fluides » et sans lignes
horizontales brisant la gradation des teintes.
Pour évaluer le contraste, les mots « QUALITY CONTROL » en dégradé de contraste sur trois fonds
différents (noir, gris et blanc) doivent être majoritairement lisibles.
Deux carrés présents dans le patron sont respectivement noirs à 0 % et blancs à 100 %. Chacun de ces
carrés en comporte un autre, plus petit, et ces deux petits carrés ont un écart de luminance de 5 % et ils
doivent être visibles.
Seize carrés de luminance variant progressivement du noir au blanc sont disposés au pourtour du centre
du patron. Chacun de ces carrés comporte de petits « encarts » de ± 5 % de luminance dans ses
quatre coins qui devraient idéalement être visibles.
Résolution spatiale
Dans les quatre coins et au centre du moniteur, il y a aussi des groupes de lignes à haut et bas contraste,
verticales et horizontales. Ces lignes doivent aussi être visibles. Pour les groupes de lignes à bas contraste,
il est préférable de les évaluer à la loupe.
Note : L’évaluation du parallélisme des lignes et des patrons « Cx » (C avec cinq pixels définissant un X),
jadis nécessaire sur les moniteurs à écrans cathodiques, n’est plus requise avec les écrans plats.
Si le patron TG18-QC ne couvre pas tout l’espace d’affichage du moniteur, le fabricant doit être consulté
avant qu’on procède à l’évaluation.
S’il y a trop de réflexion sur le patron TG18-AD, il convient alors de réduire les sources de lumière
ambiante, directe ou réfléchie.
Si un artefact est présent sur l’image, la situation doit être corrigée immédiatement avant la lecture ou la
visualisation de mammogrammes sur ce moniteur. Aucun artefact pouvant nuire à la lecture ne doit être
toléré.
Si la résolution ou les contrastes ne sont pas adéquats, ou que les objets ou lignes qui doivent être vus
ne le sont pas, il convient de faire le test d’affichage de gris standard ainsi que le test d’homogénéité,
puis d’étalonner à nouveau le moniteur et de reprendre la procédure décrite précédemment.
Lorsque la résolution est en cause, le fabricant des moniteurs doit être consulté.
Si des éléments de la liste de vérification des moniteurs ne sont pas conformes, le technicien de service
doit être sollicité rapidement pour effectuer la réparation ou la correction.
g) CQ-Mammo
Les informations sont saisies dans CQ-Mammo en cochant les cases appropriées dont le patron de
référence apparaît sur la gauche de l’écran. L’historique est alors conservé.
44
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
45
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectifs
L’analyse de l’image du fantôme permet de s’assurer que les équipements utilisés produisent des images
de qualité diagnostique avec une dose conforme aux normes et que les indices de performance sont
maintenus. La valeur de référence de ces indices est déterminée lors de l’acceptation de l’équipement,
après qu’on s’est assuré d’un bon étalonnage du mammographe et du lecteur CR ou du détecteur DR.
▪ Connaître la capacité du système à détecter dans le sein des structures telles que des tissus fibreux,
des microcalcifications et des masses;
▪ Vérifier l’uniformité et la qualité de l’image produite ainsi que la présence d’artefacts;
▪ Mesurer et évaluer l’indice de contraste SDNR sur l’image du fantôme et le comparer à la référence
ou à une mesure antérieure utilisant les mêmes paramètres techniques.
b) Fréquence
c) Matériel nécessaire
▪ En CR, une cassette de référence petit format sera nécessaire pour le contrôle de la qualité du
fantôme. Cette cassette doit être utilisée régulièrement dans le service pour les images cliniques. Son
numéro d’identification doit être noté sur la fiche de contrôle du fantôme de mammographie ou dans le
logiciel CQ-Mammo;
▪ Fantôme RMI-156 ou équivalent et son disque d’acrylique;
▪ Poste de visualisation ou de lecture en mode 1:1 (un pixel d’affichage pour un pixel de l’image);
▪ Logiciel d’analyse de la ROI;
▪ Fiche de contrôle.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
d) Procédure à suivre
▪ Placer la cassette de référence petit format dans le bucky s’il s’agit d’une unité de mode CR, ou
sélectionner le petit format du système DR;
▪ Placer le fantôme sur le bucky ou le détecteur de façon à aligner le côté thoracique du fantôme avec le
bord externe du bucky (une des faces du fantôme RMI 156 présente une légère dépression qui
correspond au côté du mamelon). Le fantôme doit être centré de gauche à droite;
▪ Placer le disque d’acrylique entre la première et la deuxième fibre (fibres plus larges). Il est important
de ne pas le superposer aux objets du fantôme et de ne pas être vis-à-vis des cellules du posemètre;
▪ Abaisser le dispositif de compression. Certains appareils doivent appliquer une légère compression
pour pouvoir réaliser une exposition. Une compression excessive peut altérer la plaque de compression.
Toujours choisir la même épaisseur comprimée et la même force de compression;
▪ Si nécessaire, positionner le posemètre sous le centre du bloc de cire rose inséré dans le fantôme;
▪ Sélectionner le menu de traitement approprié et faire une exposition en utilisant les facteurs techniques
couramment utilisés pour un sein de densité moyenne et compressé à 4,5 cm environ;
▪ Au besoin, enregistrer sur la fiche de contrôle les paramètres choisis au cours de l’exposition
automatique (mode d’exposition, position du posemètre, anode/filtre, kV, mAs).
47
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Figure 16 Représentation des ROI pour déterminer le SDNR sur l’image du fantôme
▪ Afficher l’image non traitée (RAW : for processing) dans un logiciel d’analyse de ROI et mesurer la
VMP ainsi que l’écart-type de ces valeurs sur les régions d’intérêt ROI1 et ROI2;
▪ Calculer le facteur SDNR :
(VMP2 − VMP1 )
SDNR =
(écart-type de ROI2 )
e) Analyse et interprétation
▪ Faire la lecture de l’image du fantôme dans des conditions optimales, soit un éclairage de la pièce
tamisé, un moniteur bien réchauffé, propre et ayant satisfait les tests de la section 8.2.3;
▪ Afficher l’image du fantôme en mode 1:1 (un pixel d’affichage pour un pixel de l’image);
▪ Pour le pointage, évaluer chaque objet et groupe d’objets séparément. Compter toujours les images, de
la plus grosse à la plus petite, selon la catégorie d’objets. Accorder 1 point à chaque objet ou groupe
d’objets vu entièrement et 0,5 point pour un objet ou un groupe d’objets vu en partie. Soustraire ensuite
du dernier pointage obtenu un point ou demi-point seulement, si un artefact du même type est décelé.
La section qui suit présente ce calcul plus en détail.
▪ Calculer 1,0 point si la fibre est vue sur toute sa longueur, en tenant compte de sa situation et de son
orientation;
▪ Calculer 0,5 point si la fibre semble incomplète, mais que sa longueur visible est d’au moins la moitié
de la grandeur réelle, en tenant compte de sa situation et de son orientation;
▪ Additionner les points pour chaque fibre complète ou partielle, de la plus large à la plus fine. Si 0,5 ou
0 est obtenu, cesser de compter;
Note : Une fibre complète après une fibre incomplète n’est pas comptabilisée. Une fibre complète
présentant une coupure franche ne se verra pas attribuer un point complet.
▪ Après avoir déterminé la dernière fibre réelle, examiner les artefacts ressemblant à une fibre. Pour tout
artefact similaire n’ayant pas la bonne situation ou la bonne orientation, déduire le pointage attribuable
à la dernière fibre comptée. L’artefact doit être de dimension égale ou supérieure à la dernière fibre
réelle visualisée pour être déduit. Par exemple, si le pointage de la dernière fibre réelle est de 1,0 et
que l’artefact est de longueur égale ou supérieure à cette fibre, une déduction de 1,0 sera utilisée.
48
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Par contre, si le pointage de la dernière fibre réelle est de 1,0 et que la longueur de l’artefact est de
50 % de la longueur de la fibre, aucune réduction ne sera appliquée.
▪ Après avoir déterminé le dernier groupe, localiser les artefacts qui ressemblent à des microcalcifications.
L’artefact doit être de dimension égale ou supérieure aux microcalcifications du dernier groupe compté
et être situé dans la zone du bloc de cire. Soustraire dans un rapport d’un pour un chaque artefact. Par
exemple, si sont observés trois artefacts ressemblant à des microcalcifications, soustraire du même
nombre le dernier groupe de microcalcifications visibles (exemple : dernier groupe visible
6 microcalcifications – 3 artefacts = total après soustraction 3 microcalcifications [0,5 point]). Cette
opération ne peut être réalisée que sur le dernier groupe de microcalcifications visibles.
▪ Calculer 1,0 point si la masse est visible en tenant compte de sa position. Aux fins du calcul, le périmètre
doit être visible au moins à 75 %;
▪ Calculer 0,5 point si la masse est dans la bonne position, mais qu’elle n’apparaît pas parfaitement
circulaire;
▪ Additionner les masses entières et partielles de la plus grosse à la plus petite. Si 0,5 ou 0 est obtenu,
cesser de compter;
Note : Les masses, après l’atteinte d’un premier pointage de 0 ou 0,5, ne seront pas comptabilisées.
▪ Après avoir déterminé la dernière masse réelle, rechercher les artefacts qui ressemblent à une masse.
Pour tout artefact similaire n’étant pas situé au bon endroit, déduire le pointage attribuable à la dernière
masse comptée. L’artefact ressemblant à une masse doit être de dimension égale ou supérieure à la
dernière masse réelle pour être déduit. Par exemple, si le pointage de la dernière masse réelle est de
1,0 et que celui de l’artefact est de 0,5, l’artefact ne sera pas déduit du pointage total des masses. Par
contre, si le pointage de la dernière masse est de 0,5 et que celui de l’artefact est de 1,0 ou 0,5, la
réduction sera de 0,5 puisque seulement la dernière masse sera réduite.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
f) Critères de performance
▪ L’image du fantôme doit être uniforme et libre de tout artefact pouvant nuire au diagnostic;
▪ Le pointage des fibres, microcalcifications et masses doit être respectivement égal ou supérieur à 4,5,
3,5 et 3,5. Ces critères sont entrés en vigueur le 1er décembre 2017 à la suite de la publication du Guide
d’évaluation pour les physiciens médicaux[2];
▪ Quant à l’indice de contraste SDNR (signal difference noise ratio), il n’y a pas de critères absolus de
performance, mais c’est la stabilité qui est considérée. Une variation supérieure à 10 % (SDNR ≤ 10 %)
par rapport au test de référence sera considérée comme suspecte. Si tous les autres paramètres sont
demeurés inchangés, une variation trop grande des mAs (milliampères-secondes) pourrait expliquer la
variation du SDNR;
▪ Le mAs ne doit pas varier de plus de 15 % par rapport au test de référence, si tous les autres paramètres
(kV, filtration, choix d’anode si applicable, mode de rétroaction automatique) demeurent inchangés.
▪ Si le système ne satisfait pas aux critères de performance recommandés, les déficiences ou les
changements de la qualité de l’image peuvent être dus à plusieurs composantes du système, c’est-à-
dire le détecteur, le générateur, le tube à rayons X, la filtration, le système de traitement de l’écran
photostimulable dans le lecteur CR, s’il y a lieu. Conséquemment, d’autres tests seront nécessaires
pour déterminer la cause de la déficience ou du changement. Les corrections devront être apportées
avant qu’on produise d’autres mammographies avec ce système;
▪ Si une variation de la différence du signal par rapport au bruit (SDNR) est supérieure à 10 %, on doit
contacter le service technique pour déterminer rapidement la source du problème. Une variation des
mAs pourrait entre autres expliquer l’écart;
▪ Si des zones non uniformes (lignes de grille, marques de traitement dans le lecteur d’écrans, poussières,
saletés, pixel défectueux, etc.) sont aperçues, il faut comparer le test avec ceux faits précédemment.
La source de ces artefacts doit être déterminée et des correctifs, apportés;
▪ Si des lignes sont décelées sur l’image du fantôme, la grille ou le lecteur d’écrans (CR) doivent être
vérifiés par un technicien qualifié. Un problème associé à la grille peut facilement être détecté en CR en
exposant une cassette déposée sur le dessus du bucky.
h) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo permet d’archiver les résultats du test de l’image du fantôme et de les suivre dans
le temps sous forme graphique. Les résultats sont conservés pour consultation historique et analyse de
l’évolution. Si des artefacts sont observés, le champ de commentaires permet de les noter.
50
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Un écran de CQ-Mammo permet aussi de suivre l’historique spécifique du contraste représenté par le
concept SDNR ainsi que l’historique des mAs requis pour réaliser l’image du fantôme. De plus, une valeur
d’indice d’exposition (I.E.) est aussi mise en graphique évolutif. Cette valeur fait référence à la quantité de
radiation à laquelle le détecteur ou le récepteur a été soumis.
51
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
8.3 Mensuel
Voir la section précédente 8.2.4 pour l’analyse, les critères de performance, les mesures correctives et le
délai d’intervention.
a) Fréquence
b) Procédure à suivre
Seul changement à la procédure décrite à la section 8.2.4 : le format de cassette ou de détecteur DR.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectif
Vérifier l’intégrité physique de toutes les composantes en faisant une évaluation visuelle du système de
mammographie pour assurer la sécurité de la patiente et le bon fonctionnement de l’appareil.
b) Fréquence
Chaque mois.
c) Matériel nécessaire
▪ Fiche de vérifications visuelles. Ces fiches sont la copie exacte de l’écran CQ-Mammo 11 apparaissant
à la section « g » qui suit.
d) Procédure à suivre
Avec la liste des vérifications en main, passer en revue chaque composante de celle-ci et indiquer son
état : (Adéquat – À rectifier – Inadéquat).
Le jugement de la technologue est le principal critère utilisé. Tous les éléments de la liste doivent être
adéquats.
Si certains éléments de l’appareil mentionnés dans la fiche vous semblent défectueux (inadéquats), il faut
le signaler immédiatement au service technique pour que la source du problème soit déterminée et qu’une
réparation ou un remplacement soit effectué le plus rapidement possible (ex. : dispositif de compression
fendillé). Si les risques associés à l’élément en cause sont significatifs, la correction devra être immédiate.
Pour des éléments de moindre gravité (à rectifier), un délai maximal de 30 jours pourra être toléré.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
g) CQ-Mammo
La section mensuelle de CQ-Mammo pour cette partie est explicite. Il suffit de suivre les éléments de la
liste et d’y inscrire le code approprié (A : adéquat, R : à rectifier, I : inadéquat, S/0 : sans objet). Ce tableau
est présenté directement sous forme d’historique.
54
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectif
b) Fréquence
Chaque mois.
c) Matériel nécessaire
Le jugement du radiologiste repose sur des images courantes de mammographie et des tests de contrôle
de la qualité.
d) Procédure à suivre
La technologue et le radiologiste échangent sur la conformité des tests de CQ, la qualité des images
mammographiques et la qualité du positionnement. Tout autre sujet relié à la mammographie peut être
discuté.
Les tests de CQ sont conformes et la qualité des images mammographiques réalisées par les technologues
est bien maintenue.
Le jugement du radiologiste est ici le critère principal. Ce jugement prend en considération les éléments
suivants :
▪ Le positionnement;
▪ L’absence de mouvement;
▪ Le degré de compression
▪ La notation adéquate des incidences;
▪ La latéralité, l’absence d’artefacts;
▪ L’exposition bien ajustée;
▪ La résolution des images;
▪ La notion d’examen complet ou l’ajout d’examens complémentaires.
S’il y a constat d’une diminution de la qualité, des interventions rapides sont alors requises pour
déterminer les sources de cette diminution et apporter les correctifs nécessaires. Une nouvelle
consultation du radiologiste est requise pour une validation de la qualité à la suite des corrections qui ont
été faites.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
g) CQ-Mammo
Dans le test présenté à la section 8.2.1, un bloc d’acrylique uniforme de 4 à 5 cm a été radiographié sur le
grand format en sélectionnant la combinaison anode/filtre cliniquement utilisée le plus souvent. De plus,
l’observation des résultats a été faite visuellement.
Dans cette section, pour les technologies CR et DR, des radiographies sur les deux formats sont faites en
sélectionnant la combinaison anode/filtre cliniquement utilisée le plus souvent.
De plus, des radiographies additionnelles sont réalisées sur le grand format avec toutes les combinaisons
anode/filtre disponibles.
Note : Les fabricants de mammographes peuvent recommander des tests spécifiques avec une
fréquence qui leur est particulière. Voir la discussion dans les tests de la section « Au besoin ».
L’analyse des résultats se fait en fonction des régions d’intérêt et avec un logiciel qui mesure la valeur
moyenne des pixels (VMP) et les écarts-types.
a) Objectif
Le faisceau de radiation devrait être très uniforme sur toute la surface du détecteur. Or, le tube à rayons X,
de par sa nature, projette un faisceau dont le côté thoracique est plus intense que le côté distal à cause de
56
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
l’angle de l’anode émettrice de radiation. Le phénomène est appelé « effet de talon ». Les systèmes DR
ont un logiciel intrinsèque au détecteur qui corrige l’uniformité. Toutefois, le bruit sera plus élevé dans les
zones de moindre exposition de sorte que, même pour les systèmes DR, l’homogénéité évaluée à l’aide
du RSB sera affectée par l’effet de talon, mais à un moindre degré.
L’objectif est donc de s’assurer que les détecteurs ou les écrans photostimulables ne perdent pas
l’homogénéité nécessaire sur la surface de détection. La présence d’artefacts constitue une absence
d’homogénéité.
b) Fréquence
Chaque mois.
c) Matériel nécessaire
▪ Bloc d’acrylique;
▪ Logiciel d’analyse de ROI;
▪ Technologie CR : cassettes de référence de petit et de grand format (voir le tableau suivant);
▪ Lingettes nettoyantes;
▪ Fiche de contrôle.
DR CR
Homogénéité du système et Cassette de Cassette de
analyse d’artefacts Toutes les
Petit format Grand format référence référence
cassettes
petit format grand format
Combinaison anode/filtre la plus
X X
utilisée cliniquement
Toutes les combinaisons
X X
anode/filtre possibles
Analyse visuelle d’artefacts (1:1) X X X X
d) Procédure à suivre
▪ Inspecter visuellement les cassettes de référence; s’assurer qu’elles sont propres et que les écrans
photostimulables le sont aussi;
▪ Nettoyer le dessus du bucky ou du détecteur ainsi que le bloc d’acrylique à l’aide des lingettes pour ne
pas mettre en évidence des artefacts qui n’appartiendraient pas au système radiographique;
▪ Déposer le bloc d’acrylique sur le bucky ou le détecteur de manière à le couvrir entièrement;
▪ Descendre la plaque de compression pour qu’elle soit en contact avec le bloc d’acrylique, conformément
à la Figure 17;
▪ Au besoin, régler la position du posemètre au centre du récepteur ou à la troisième position;
▪ Utiliser la combinaison anode/filtre selon le tableau 7 et faire l’exposition;
▪ Au besoin, sélectionner le menu de traitement approprié;
57
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Exporter l’image dans un logiciel d’analyse de ROI et appliquer le modèle des ROI décrit aux figures 18
et 19 pour les deux formats d’image.
L’observation se fait sur une échelle 1:1, soit un pixel affiché pour un pixel contenu dans l’image.
L’homogénéité des images résultantes est observée en considérant des régions d’intérêt (ROI) sur
trois arcs de cercle conformément aux figures 18 et 19. Les ROI sont localisées spécifiquement comme le
montrent les figures pour des images de petit et de grand format tant en technologie CR qu’en technologie
DR.
L’image observée sur la console de travail doit être homogène et exempte d’artefacts.
L’écart des rapports signal/bruit (RSB) dans les régions comparées d’un même arceau ne devrait pas
différer de plus de 15 % de la moyenne de l’arceau sur un système CR et de 6 % sur un système DR. (RSB
≤ 15 % en CR et RSB ≤ 6 % en DR).
(𝑅𝑆𝐵𝑛 − 𝜇𝑖 )
Pourcentage de l′ écart intra-arceau (𝑛, 𝑖) = 𝑥 100
𝜇𝑖
et 𝜇𝑖 est la moyenne des RSB pour les trois régions du même arceau i.
Note : RSB = VMP/écart-type. Le rapport signal/bruit est le rapport de la valeur moyenne des pixels dans
la région d’intérêt sur l’écart-type dans cette même région.
58
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
59
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Pour permettre d’évaluer le maintien de la qualité du système de mammographie, l’évolution dans le temps
pour les RSB de la ROI5 est mesurée en faisant la différence des RSB au temps de la mesure, le temps t,
et des RSB au temps antérieur où l’écran ou le détecteur avait peu d’usures, idéalement au moment de la
mise en service, c’est-à-dire le temps 0.
L’évolution de l’écart des RSB mesurés à la ROI5 au temps t doit demeurer sous les 30 %.
(𝑅𝑆𝐵5,𝑡 ) − (𝑅𝑆𝐵5,0 )
Pourcentage de l′ écart temporel (temps t et 0) = 𝑥 100
(𝑅𝑆𝐵5,0 )
Le suivi des résultats obtenus pour les RSB de la ROI5 est réalisé par la technologue à l’aide du logiciel
CQ-Mammo. Les mesures sont prises sur les images déjà exposées dans ce test avec la combinaison
anode/filtre la plus utilisée cliniquement pour les deux formats d’image, avec les technologies DR et CR.
Le physicien effectue également ce suivi pour vérifier l’usure du système lors de son évaluation
semestrielle.
Note : En CR, cette mesure de l’évolution est valable pour une cassette donnée. Si la valeur est obtenue
avec la cassette de référence, un changement de cassette de référence invalidera ce résultat. Il
faudra alors récupérer la valeur au temps zéro de la nouvelle cassette de référence à partir des
tests décrits à la section 8.4.2. En DR, une nouvelle référence devra également être établie lors
d’un changement de détecteur.
Figure 20 Analyse de l’évolution dans le temps des rapports signal/bruit de la ROI5 par le
physicien[2]
▪ Si une différence importante d’homogénéité est décelée sur l’image, la source du problème doit être
déterminée rapidement;
▪ Les corrections doivent être apportées, selon la nature du problème, soit immédiatement ou au plus
tard dans les 30 jours suivant la date du test;
▪ S’il apparaît des artefacts ou un défaut d’homogénéité, le test doit être répété en utilisant une feuille
d’acrylique différente ou en la tournant de 90° ou 180°. Si l’artefact disparaît ou change d’orientation
entre les deux images, la feuille d’acrylique est responsable et cela n’indique pas un problème lié à la
performance du système mammographique. Il convient alors de nettoyer la feuille d’acrylique ou de la
remplacer au besoin. Par contre, lorsque l’artefact persiste toujours au même endroit, il peut annoncer
un problème concernant :
60
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Si un artefact est associé à un écran photostimulable, il faut l’inspecter et le nettoyer selon les
recommandations du fabricant, puis répéter le test. Si l’artefact persiste, la cassette doit être retirée du
service;
▪ Si un artefact est associé au bris ou à la défaillance d’un élément du détecteur (ex. : pixels défectueux),
le service technique doit intervenir pour une correction immédiate. Si un artefact linéaire est visible sur
l’image, le test doit être répété. Si l’artefact persiste, on doit faire appel à un technicien qualifié pour
nettoyer ou étalonner le lecteur d’écrans. En tout temps, les artefacts faciles à éliminer doivent être
corrigés. Si l’artefact est subtil et n’occasionne pas de dégradation de l’image, on doit consulter le
physicien. On peut tolérer un artefact qui est jugé acceptable s’il ne limite pas ou ne cache pas des
informations cliniques. Il est impossible d’éliminer complètement tous les artefacts, mais des efforts
soutenus doivent toujours être fournis par le centre pour les maintenir à un niveau très bas et
raisonnable. Par contre, les artefacts qui peuvent nuire au diagnostic doivent toujours être éliminés.
Tout défaut d’homogénéité significatif sur l’image doit faire l’objet d’une correction;
▪ En CR, si les résultats des ROI sont différents d’un côté à l’autre (ROI de gauche par rapport à la ROI
de droite), un étalonnage du lecteur d’écrans doit être fait.
▪ Si le RSB mesuré à la ROI5 a varié de plus de 30 % pour une cassette de référence ou pour un
détecteur, la source du problème doit être identifiée rapidement. Pour la technologie CR, un
remplacement des écrans photostimulables usés pourrait être indiqué. Pour la technologie DR, le
détecteur du mammographe devrait être vérifié par un technicien de service et remplacé au besoin.
g) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo est conçu pour qu’on puisse y insérer ces observations et les valeurs mesurées.
61
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
62
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectif
S’assurer que l’ensemble des cassettes et leurs écrans photostimulables utilisés ne présentent pas
d’artefacts qui pourraient interférer avec l’interprétation du radiologiste.
b) Fréquence
Chaque mois.
c) Matériel nécessaire
DR CR
Analyse d’artefacts des Cassette de Cassette de
récepteurs (CR) Toutes les
Petit format Grand format référence référence
cassettes
petit format grand format
Combinaison anode/filtre la plus
X
utilisée cliniquement
Toutes les combinaisons
anode/filtre possibles
Analyse visuelle d’artefacts (1:1) X
d) Procédure à suivre
▪ Inspecter visuellement les cassettes; s’assurer qu’elles sont propres et que les écrans photostimulables
le sont aussi;
▪ Nettoyer le dessus du bucky ainsi que le bloc d’acrylique à l’aide des lingettes pour ne pas mettre en
évidence des artefacts qui n’appartiendraient pas au système radiographique;
▪ Déposer le bloc d’acrylique sur le bucky de manière à le couvrir entièrement;
▪ Descendre la plaque de compression pour qu’elle soit en contact avec le bloc d’acrylique;
▪ Régler la position du posemètre au centre du récepteur ou à la troisième position;
▪ Exposer chacune des cassettes en mode d’exposition automatique avec le choix d’anode et de filtre le
plus couramment utilisé cliniquement.
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Observer visuellement chacune des images résultantes sur un poste de visualisation ou de lecture en
mode 1:1, aucun artéfact nuisible au diagnostic ne doit être toléré.
▪ Analyser les changements de teintes de gris sur l’image ou la présence de lignes, taches ou autres
images incongrues;
▪ Si des anomalies semblables sont décelées sur plusieurs cassettes, le problème pourrait venir d’une
autre composante et il faut poursuivre l’analyse.
Chaque cassette ayant présenté des anomalies de nature à interférer avec la lecture des mammogrammes
doit être retirée du service immédiatement.
Note : S’il y a retrait de cassettes et remplacement par de nouvelles, il faut s’assurer que le niveau de
sensibilité est compatible. Un test d’uniformité des écrans photostimulables à cet effet est décrit à la
section 8.6.1.
g) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo est conçu pour qu’on puisse y insérer les observations. Lors du test mensuel
effectué pour tous les écrans photostimulables, la technologue coche la case qui confirme que tous les
écrans ont été inspectés et ajoute des commentaires au besoin.
64
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
8.4 Trimestriel
Pour la visualisation des images, un ou deux moniteurs de trois mégapixels (3MP) sont typiquement requis
alors que la lecture des images par les radiologistes nécessite des moniteurs de cinq mégapixels (5MP)
ou plus. Les moniteurs utilisés en stéréotaxie et en échographie se situent généralement dans la
catégorie 3MP. De façon à faciliter le positionnement de la patiente par la technologue lors de la prise
d’images complémentaires, le moniteur devrait être capable de présenter l’image du sein en grandeur
réelle. Les informations d’échelle sur l’image permettent d’ajuster l’agrandissement en conséquence.
a) Objectifs
▪ Assurer des conditions de visionnement des images afin que la qualité intrinsèque de ces dernières soit
reproduite fidèlement;
▪ Vérifier si les niveaux de gris affichés sur les moniteurs sont conformes à la courbe de référence GSDF
(DICOM 3.14) et assurer ainsi un étalonnage optimal des moniteurs. La courbe de référence est celle
qui considère les capacités sensorielles de l’œil humain et qui, à partir d’un modèle physiologique,
propose une répartition optimisée des teintes de gris et contrastes en fonction des niveaux de
luminance[10];
▪ Vérifier si la surface d’affichage de chacun des moniteurs est uniforme.
b) Fréquence
Tous les trois mois, on procède à l’analyse de l’homogénéité des moniteurs et de la courbe d’affichage des
teintes de gris (Dicom 3.14). Cette analyse étant effectuée aussi par le physicien tous les six mois, il y aura
donc naturellement une plus grande fréquence de résultats.
c) Matériel nécessaire
Note : Lors de son évaluation semestrielle, le physicien compare son photomètre étalonné avec celui du
centre et peut ainsi confirmer une exactitude suffisante des lectures de luminance. Un écart de
plus de 15 % est considéré comme anormal et devra faire l’objet d’un nouvel étalonnage.
d) Procédure à suivre
65
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Ces dix-huit patrons sont en fait de même nature, c’est-à-dire qu’ils présentent tous un carré au centre
ou un rond, mais de luminance variable. TG18-LN01 est le noir et TG18-LN18 est le blanc maximal
affiché à l’écran, tout cela dans les conditions de réglage de la carte vidéo de l’ordinateur et du moniteur.
Ces patrons servent à évaluer la bonne distribution de l’échelle des gris affichés à l’écran. La courbe
des gris standards DICOM est ensuite tracée et un point par luminance mesurée est reproduit sur le
graphique.
Note : Toutes les mesures de luminance sont celles relevées directement avec le photomètre sans ajout
d’une composante provenant de l’éclairage ambiant.
Homogénéité
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ La luminance minimale, soit la lecture du patron TG18-LN01, est supérieure à 1 candela/m2 et n’inclut
pas l’éclairage ambiant;
▪ Tous les points de la courbe doivent être à l’intérieur d’un écart de 10 % de la courbe de référence
DICOM pour les postes de lecture ou d’interprétation (cinq mégapixels et plus);
▪ Tous les points de la courbe doivent être à l’intérieur d’un écart de 20 % de la courbe de référence
DICOM pour les postes de visualisation non destinés à l’interprétation (trois mégapixels);
▪ L’homogénéité des moniteurs des postes de lecture et de visualisation est telle que l’écart maximal (en
valeur absolue) de la luminance des coins des patrons TG18-UNL10 et TG18-UNL80 n’excède pas
𝐿𝑐𝑜𝑖𝑛 −𝐿𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒
15 % de la luminance au centre de ces mêmes patrons : | | ≤ 15 %
𝐿𝑐𝑜𝑖𝑛
Lecture Visualisation
Nombre de moniteurs 2 1 ou 2
Luminance minimale (cd/m2) ≥1 ≥1
Luminance maximale (cd/m2) ≥ 420 ≥ 250
Environnement lumineux (lux) ≤ 40 Éclairage tamisé
Homogénéité ≤ 15 % : |(Lcoin-Lcentre/Lcentre)| ≤ 15 % : |(Lcoin-Lcentre/Lcentre)|
Nombre de pixels 5 mégapixels 3 mégapixels
Fonction d’affichage de gris normalisé ± 10 % par rapport à la ± 20 % par rapport à la
(réf. GSDF : DICOM 3.14) référence GSDF référence GSDF
Note : Lorsque deux moniteurs sont juxtaposés et travaillent ainsi en paire, leur luminance maximale
(patron TG18 LN-18) ne doit pas différer de plus de 10 %. Cette évaluation est faite par le physicien
lors de son évaluation semestrielle.
Les moniteurs qui ne répondent pas aux critères de performance précédents doivent être immédiatement
étalonnés de nouveau ou remplacés le plus rapidement possible, soit en moins de 30 jours si le nouvel
étalonnage ne permet pas d’atteindre les critères de performance requis. À la suite d’un étalonnage, il
convient de répéter le test pour s’assurer de la conformité.
Note : Une analyse de la carte vidéo de l’ordinateur et de sa compatibilité pourrait aussi être effectuée si
l’étalonnage ne réussit pas.
g) CQ-Mammo
Dans cette section trimestrielle, les valeurs des mesures de luminance peuvent être inscrites manuellement
ou importées automatiquement dans CQ-Mammo. L’homogénéité dans la section de droite est alors
déterminée et la courbe de référence est tracée avec une comparaison à la référence GSDF (DICOM 3.14).
Un écart de 10 % (lignes pointillées) par rapport à la référence pour les moniteurs des postes de lecture ou
67
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
de 20 % pour les moniteurs des postes de visualisation apparaît alors de façon évidente. Les artefacts, le
cas échéant, sont notés dans le champ « Commentaires ». L’historique est conservé.
Note : À la section 8.3.4, des analyses d’homogénéité ont été effectuées sur les cassettes de référence
et pour des combinaisons anode/filtre variées. Dans cette section, la vérification se fera pour toutes
les cassettes et tous les écrans photostimulables.
a) Objectif
S’assurer que le faisceau de radiation est très homogène sur toute la surface de tous les récepteurs. La
présence d’artefacts constitue une absence d’homogénéité.
b) Fréquence
Tous les trois mois pour toutes les cassettes et tous les formats.
c) Matériel nécessaire
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
DR CR
Homogénéité des récepteurs et Cassette de Cassette de
analyse d’artefacts (CR) Toutes les
Petit format Grand format référence référence
cassettes
petit format grand format
Combinaison anode/filtre la plus
X
utilisée cliniquement
Toutes les combinaisons
anode/filtre possibles
d) Procédure à suivre
▪ L’analyse au moyen des régions d’intérêt (ROI) est faite ici selon la méthode décrite à la section 8.3.4,
sous-section « Analyse et critères de performance »;
▪ Toutes les images provenant de toutes les cassettes sont analysées;
▪ Une attention visuelle est aussi portée à toutes les images pour y déceler des artefacts qui ne seraient
pas découverts par l’analyse au moyen d’un logiciel;
▪ Les images observées sur un poste de travail doivent être exemptes d’artefacts.
▪ L’écart des rapports signal/bruit (RSB) dans les régions comparées d’un même arceau ne devrait pas
différer de plus de 15 % de la moyenne de l’arceau.
Note : Pour tous les couples cassette/écran, le suivi de l’évolution dans le temps des mesures obtenues
à la ROI5 sera réalisé par le physicien lors de sa vérification semestrielle. Les écrans dont
l’évolution montrera un affaiblissement de plus de 30 % seront alors retirés et remplacés, à la suite
de la recommandation du physicien.
Cette mesure de l’évolution est valable pour un couple cassette/écran donné. Un changement
d’écran ou de cassette invalidera ce résultat. Il faudra alors récupérer la valeur au temps zéro du
nouveau couple cassette/écran pour établir de nouvelles références.
69
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Les écrans photostimulables qui ne répondent pas aux critères d’homogénéité ou qui présentent des
artefacts de nature à interférer avec la lecture des mammogrammes doivent être retirés du service
immédiatement.
g) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo permet la saisie de données manuellement ou de façon automatisée pour les
régions d’intérêt, ainsi que la conservation de l’historique des résultats.
La FTM est une façon de quantifier la capacité d’un système à reproduire les fins détails contenus dans
une image. Dans le cadre du contrôle de la qualité en mammographie numérique, la FTM est exprimée en
pourcentage (%). Plus le pourcentage de FTM mesurée est élevé, plus les petites structures sont mises en
évidence.
Le test décrit ici est une version abrégée de celui réalisé par le physicien dans ses visites semestrielles. Il
utilise une mire de résolution spatiale comparable à celle de la figure 23. Le test de la technologue est un
70
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
test rapide à réaliser et à analyser. La technologue obtient un pourcentage de FTM pour les fréquences de
2 et 4 paires de lignes/mm et s’assure qu’il n’y a pas de dérive à la baisse lors de tests subséquents.
a) Objectif
S’assurer que la résolution du système est bonne et ne se dégrade pas. La vérification se fera sur le grand
foyer à des résolutions de 2 et 4 pl/mm.
b) Fréquence
c) Matériel nécessaire
▪ Bloc d’acrylique;
▪ Mire de résolution spatiale;
▪ Logiciel d’analyse de la ROI;
▪ CR : cassette de référence petit format;
▪ Ou DR : petit format;
▪ Fiche de contrôle.
d) Procédure à suivre
▪ La procédure à suivre consiste à exposer une mire de résolution comportant les fréquences de 2 et
4 paires de lignes/mm. Si possible, enlever le plateau de compression;
▪ Déposer le bloc d’acrylique de 4 ou 5 cm sur le bucky ou le détecteur;
▪ En mode CR : effacer l’écran photostimulable de référence, soit l’écran de petit format;
▪ Déposer la mire de résolution spatiale sur le bloc d’acrylique, près de la région thoracique et centrée
latéralement avec un léger angle de 2 à 4 o, selon la mire (voir la note ci-dessous);
▪ Faire une exposition avec les paramètres techniques suivants :
▪ Mode d’exposition manuelle;
71
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Grand foyer;
▪ 30 kV;
▪ mAs obtenu lors de l’exposition du fantôme;
▪ Refaire une nouvelle exposition après avoir retourné la mire de résolution de 90 o (une seule exposition
pourrait suffire : voir la note ci-dessous);
▪ Faire les mesures suivantes à l’aide d’un logiciel d’analyse de ROI :
▪ VMP pour les régions « barre » et « espace »;
▪ Écarts-types pour les deux régions sous 2 pl/mm et 4 pl/mm.
Note : Une mire déjà structurée pour les fréquences de 2 et 4 paires de lignes par mm et présentant les
structures dans les deux directions est également disponible. Dans ce cas, une seule exposition suffit et
la légère angulation est déjà prévue, de sorte que des éléments précédents de la procédure sont
simplifiés.
e) Analyse
Utiliser la formule suivante[2] pour calculer les quatre pourcentages de FTM à 2 et 4 pl/mm et pour chacune
des orientations (perpendiculaire et parallèle) par rapport à l’axe anode-cathode :
écart-typepl/mm
FTMpl/mm = X 222
VMPespace − VMPbarre
Note : Les orientations « perpendiculaire et parallèle » sont bien selon l’axe anode-cathode.
f) Critères de performance
Le test trimestriel de la technologue devra démontrer que les FTM à 2 et 4 pl/mm dans les deux directions
de l’axe anode-cathode sont :
▪ ≥ 56 % à 2 pl/mm et ≥ 24 % à 4 pl/mm pour la technologie CR;
▪ ≥ 58 % à 2 pl/mm et ≥ 40 % à 4 pl/mm pour la technologie DR.
72
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Si les critères de performance précédents ne sont pas satisfaits, une comparaison des résultats sera faite
avec le rapport du physicien qui utilise une méthode distincte. Le physicien utilise un tableau de référence
qui est publié dans IAEA : Quality Assurance Programme for Digital Mammography[11], et reproduit dans le
Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux[2]. Une consultation du physicien pourrait être nécessaire.
Une trop faible FTM devra faire l’objet d’un appel de service auprès du fournisseur de lecteurs CR et si les
résultats ne sont pas atteints, c’est le fournisseur du mammographe qui devrait intervenir. Ces interventions
doivent être réalisées dans les trente jours suivant le constat de l’écart à la norme.
h) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo effectue les calculs proposés et conduit à des valeurs de FTM pour les fréquences
de 2 et 4 pl/mm, pour les deux orientations, et en conserve l’historique.
Dans ce test, une distinction doit être faite selon le type d’images rejetées :
▪ Les reprises ayant généré une dose de radiation additionnelle pour la patiente et dont les images ne
sont pas conservées au dossier seront comptabilisées dans le pourcentage des reprises;
▪ Les images rejetées ayant servi à la maintenance de l’équipement ou aux tests de contrôle de la qualité
ne seront pas comptabilisées dans le pourcentage des reprises.
73
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Les images réalisées dans l’optique d’obtenir plus d’information, par exemple l’ajout d’une incidence
craniocaudale exagérée ou d’une incidence de profil pour un pli inframammaire « fermé », ne constituent
pas des reprises étant donné qu’il y a de l’information utile dans l’image initiale et que l’image additionnelle
complète cette information. Ces images ne sont pas comptabilisées dans le pourcentage des reprises.
Généralement, les analyses sont faites distinctement pour chaque appareil si le centre dispose de plus
d’une unité.
a) Objectifs
L’analyse des reprises d’images a pour but de déterminer le nombre et, surtout, les causes possibles de
reprises. Les informations recueillies par cette analyse permettront d’apporter les mesures correctives
requises et, par conséquent, contribueront à améliorer la qualité des examens réalisés et à réduire
l’exposition des patientes aux rayonnements ionisants.
b) Fréquence
Ce test doit être fait tous les trois mois et devrait l’être mensuellement si le volume dépasse 500 patientes
par mois.
c) Matériel nécessaire
d) Procédure à suivre
▪ Suivre la procédure fournie par le fabricant de l’appareil CR ou DR. Si le système est configurable,
entrer la liste des causes de reprises et de rejets proposées dans le logiciel CQ-Mammo (figure 25);
▪ Noter automatiquement ou manuellement la reprise et identifier la cause, chaque fois qu’une image est
reprise;
▪ Faire la compilation des reprises de façon périodique selon le nombre d’examens produits;
▪ Saisir les résultats recueillis dans le logiciel CQ-Mammo.
Note : Une évaluation des reprises doit faire l’objet d’une documentation spécifique. Certains systèmes
sont munis d’une application qui permet la saisie automatique des reprises, obligeant l’utilisateur à
sélectionner la cause lorsque celui-ci soustrait une image clinique de l’examen de la patiente. La
compilation des pourcentages est ainsi grandement facilitée et la liste des « causes » reconnues
dans CQ-Mammo peut parfois être configurée sur ces systèmes. D’autres systèmes demanderont
un transfert des résultats dans un tableau Excel pour une compilation des résultats. Enfin, bien que
cela ne soit pas fréquent, certains systèmes n’assurent pas la gestion des reprises et l’utilisateur
doit créer un registre pour effectuer une compilation complètement manuelle. Les reprises et les
causes sont alors inscrites au fur et à mesure dans le registre manuel.
Les principales catégories de reprises qui devraient faire l’objet d’un rapport sont les suivantes : problème
de positionnement, de mouvement, d’exposition, de matériel, de logiciel ou autre. La liste qui suit est
présente dans le logiciel CQ-Mammo.
74
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Figure 25 Analyse des reprises d’images : liste des causes de reprises et de rejets
La CAR prévoit qu’un centre qui fonctionne adéquatement et dispose d’un bon système de contrôle de la
qualité ne doit pas dépasser 2 % de reprises (≤ 2 %).
Au Québec, la norme retenue est de ≤ 5 %, mais de façon générale, les centres respectent le critère de la
CAR.
Si le taux de reprises dépasse les 2 %, une révision des processus de travail et de compilation des reprises
devrait être faite.
S’il y avait une augmentation importante entre deux résultats d’analyse (deux périodes), c’est-à-dire de 2 %
ou plus du total des images incluses dans l’analyse, les causes de ce changement devraient être
recherchées et les corrections nécessaires être apportées dans les 30 jours suivant la date du test.
Si le taux de reprises est supérieur à 5 %, trop d’images sont reprises. Il faut déterminer la source du
problème et appliquer les mesures correctives le plus rapidement possible.
Si le taux de reprises de l’une des catégories est nettement plus élevé que les autres, il faut analyser et
trouver les procédures pour une amélioration du rendement dans cette catégorie.
75
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
h) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo distingue les reprises des rejets et propose une classification en 15 catégories. La
technologue transposera dans CQ-Mammo les résultats obtenus par sa documentation manuelle ou fournis
par le système du mammographe.
Certains centres centralisent la console CR dans un environnement de deux ou trois salles et les images
de mammographie produites avec deux ou trois mammographes sont comptabilisées dans un seul CR.
Pour ces rares centres, une fonction a été ajoutée dans CQ-Mammo, soit « Copier les informations du
dernier test enregistré ». Cette fonction permet de copier les informations du dernier test pour éviter de les
saisir à nouveau dans les autres unités mammographiques.
8.5 Semestriel
Une compression adéquate est essentielle en mammographie. Elle permet de réduire et d’uniformiser
l’épaisseur des tissus à irradier, de diminuer la quantité de rayonnement diffusé et, conséquemment,
d’améliorer le contraste et la résolution de l’image. La compression permet également de réduire au
minimum les mouvements de la patiente. Elle ne doit pas être insuffisante ni excessive.
76
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectif
b) Fréquence
Note : Étant donné que ce test fait partie de l’évaluation du physicien, il conviendrait que la technologue,
qui réalise aussi ce test, choisisse de le faire trois mois après la visite du physicien. Ainsi, le test
sera effectué chaque trimestre.
▪ Dès qu’une diminution de la compression ou tout autre problème relié à la compression est constaté.
c) Matériel nécessaire
▪ Placer le pèse-personne sur la surface du récepteur d’images en ayant préalablement placé une
serviette sur le bucky ou le détecteur pour ne pas l’endommager;
▪ Placer le pèse-personne dans une position permettant de lire le cadran gradué. Centrer le pèse-
personne directement sous le dispositif de compression;
▪ Placer plusieurs serviettes ou coussins de mousse sur le pèse-personne afin de protéger le dispositif
de compression;
▪ Procéder à la vérification du dispositif de compression automatique (force de compression initiale à
l’action des pédales). Actionner le dispositif de compression automatique, en petit format, et le laisser
fonctionner jusqu’à ce qu’il ait atteint une limite. Appuyer à nouveau sur la pédale, à quelques reprises,
pour assurer l’atteinte de la compression maximale;
Note : Certains appareils présentent des variantes et peuvent, par exemple, appliquer un premier niveau
de compression qui est alors augmenté par des coups successifs sur la pédale jusqu’à l’atteinte
d’un maximum. Pour ces appareils, il sera impératif d’actionner la pédale plusieurs fois afin
d’obtenir la compression maximale.
77
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Noter la force de compression obtenue sur le pèse-personne. Si l’appareil est doté d’un indicateur de
compression, comparer sa lecture avec celle du pèse-personne.
e) Critères de performance
▪ La force de compression initiale en mode automatique doit permettre une compression d’au moins 15 kg
(≥ 15 kg) sans dépasser 20 kg (≤ 20 kg);
▪ La valeur affichée sur le mammographe ne doit pas différer de plus de 2 kg (≤ 2 kg) par rapport à la
valeur mesurée avec le pèse-personne.
Note : Une déformation exagérée de la plaque de compression n’est pas tolérable et peut être
potentiellement dangereuse. L’évaluation semestrielle du physicien mesure cette déformation et la
différence de hauteur entre deux coins quelconques ne doit pas excéder 10 mm. Il vérifie
également que l’épaisseur affichée correspond à ± 8 mm de l’épaisseur réelle. Il s’assure enfin que
la compression se maintient constante à ± 1 kg pendant une minute.
Certains fabricants utilisent des unités différentes telles que le décanewton (daN), le newton (N), les livres
(lb) ou les kilogrammes (kg). Le tableau comparatif (tableau 11) qui suit permet de se référer à la norme
qui a été exprimée en kilogrammes.
78
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Pour tous les autres cas hors des tolérances, le problème devrait être corrigé rapidement sans dépasser
30 jours suivant le test.
g) CQ-Mammo
Le logiciel CQ-Mammo propose une documentation avec historique à partir des mêmes informations quant
à l’exactitude des mesures de compression.
Note : Le maintien de la compression pendant une minute et la déformation des plaques ne sont pas
enregistrés et doivent apparaître dans la section « Commentaires » s’il y a lieu. Le rapport du
physicien apportera au besoin ce complément d’information.
79
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Cette activité est menée dans une perspective d’amélioration de la qualité et de la pratique professionnelle
et consiste à remplir une grille d’évaluation de façon régulière, puis propose qu’un échange régulier soit
tenu entre technologues et radiologistes. Un tel échange permet de valider l’autoévaluation et d’obtenir des
commentaires pertinents additionnels afin de contribuer davantage à l’amélioration de la qualité et au
maintien de hauts standards de soins de la patiente.
a) Objectifs
Dans une perspective d’amélioration de la qualité du positionnement, cette activité permet à chaque
technologue d’évaluer de façon critique ses propres mammographies et favorise les échanges réguliers
entre les technologues et les radiologistes. Elle permet également les échanges entre les technologues
d’un même centre.
80
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
b) Fréquence
▪ Toutes les deux semaines si la technologue travaille quatre jours ou plus par semaine;
▪ Tous les mois si la technologue travaille trois jours ou moins par semaine.
Rencontres et échanges :
▪ Au moins tous les six mois, soit minimalement deux fois par année. Lors de ces rencontres (en personne
ou à distance), les technologues et le radiologiste responsable de la qualité échangent à propos de leur
analyse dans une perspective d’amélioration du positionnement des patientes et de la qualité de l’image
des examens cliniques.
c) Matériel nécessaire
d) Procédure à suivre
▪ La technologue doit sélectionner quelques séries d’images (2 MLO et 2 CC) parmi les meilleures.
Idéalement, des images de seins graisseux et de seins denses devraient s’y trouver au moins chaque
trimestre;
▪ La technologue évalue les images sélectionnées et reporte ses observations dans une grille
d’autoévaluation (Figure 27);
▪ Les grilles remplies doivent être conservées par chaque technologue dans un dossier personnel de
positionnement pendant un minimum de trois ans.
▪ La technologue coordonnatrice en mammographie s’assure que toutes les technologues en
mammographie ont accompli cette activité selon la fréquence prescrite.
Rencontres et échanges
▪ La visualisation des images sélectionnées et les grilles d’autoévaluation servent de matériel de base
pour les échanges et discussions;
▪ Des pistes de solution sont alors apportées rapidement pour assurer l’amélioration du positionnement
et le maintien de hauts standards de qualité;
▪ Tout autre sujet se rapportant à la mammographie et au cancer du sein peut être abordé pendant ces
rencontres;
▪ L’impression générale contenue dans la grille est le résultat de l’autoévaluation de la technologue. Un
espace de commentaires est à la disposition de la technologue pour y noter les informations pertinentes
pour le plan d’amélioration;
▪ À la fin de la rencontre avec le radiologiste, un certificat d’attestation sera remis à la technologue (Figure
28).
81
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
e) Critères de performance
▪ Toutes les technologues sont tenues de participer à au moins deux rencontres par année pour discuter
avec le radiologiste de la qualité du positionnement et des autres éléments pouvant contribuer à la
qualité;
f) CQ-Mammo
Cette activité est documentée par la technologue dans CQ-Mammo. Le logiciel permet l’impression des
grilles d’autoévaluation et des certificats. La technologue responsable de l’activité note dans la case
« Commentaires » le nom des technologues et des radiologistes participants.
82
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
remplie
83
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
84
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
85
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Une évaluation est faite par le physicien tous les six mois. Cette évaluation comprend une série de tests
décrits dans le Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux 2de 2017, dont voici la liste :
Tableau 12 Liste des tests réalisés par le physicien lors de l’évaluation semestrielle
Catégorie No Test
Mammographe 1 Évaluation générale de l’unité de mammographie
Compression 2 Force de compression et précision des indicateurs (force et épaisseur)
Système d’exposition
3 Évaluation du système d’exposition automatique (SEA)
automatique (SEA)
4 Réponse du détecteur, des récepteurs et analyse du bruit
5 Distorsion géométrique et artefacts du détecteur et des récepteurs
Détecteur et récepteurs 6 Détection d’images résiduelles
Uniformité de la sensibilité des récepteurs, évaluation des artefacts et
7
homogénéité du détecteur et des récepteurs
Résolution 8 Fonction de transfert de modulation (FTM)
9 Vérification de la tension (reproductibilité, exactitude, linéarité et débits)
Caractéristiques de
10 Couche de demi-atténuation (CDA)
l’équipement de rayons X
11 Kerma incident dans l’air à la surface du bloc d’acrylique
Dosimétrie 12 Dose glandulaire moyenne (DGM)
Collimation 13 Collimation (congruence, alignement, tissu manquant)
Affichage des images 14 Conditions d’affichage et de lecture
Qualité d’image 15 Évaluation de l’image du fantôme
Blindage 16 Blindage de la salle et protection de l’opérateur
Quelques tests, notamment ceux relatifs aux conditions d’affichage et de lecture, à l’évaluation de l’image
du fantôme et à l’homogénéité du détecteur et des récepteurs, sont accomplis de façon similaire par le
physicien et la technologue. Par contre, l’évaluation de la FTM diffère considérablement et est basée sur
une approche orientée vers l’optimisation des performances pour un fabricant donné en fonction du
potentiel de son équipement. De plus, l’analyse des systèmes d’exposition automatique (SEA) conduit à
des observations de signal et de bruit qui sont aussi spécifiques aux divers fabricants et cette analyse
diffère également des tests des technologues.
Les tests pour les caractéristiques de l’équipement de rayons X, la dosimétrie, la collimation ainsi que le
blindage sont spécifiques au physicien.
Le test de compression décrit à la section précédente est réalisé par la technologue et aussi par le physicien
qui reprend les mesures, auxquelles il ajoute une mesure de la déformation des plaques de compression,
une vérification de l’exactitude de l’indicateur d’épaisseur du sein compressé et de la stabilité de la
compression.
a) Objectifs
Lors de l’évaluation du physicien, une vérification complète est réalisée sur tous les équipements et
accessoires utilisés pour la production et la visualisation des images mammographiques.
86
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
b) Fréquence
c) Matériel nécessaire
▪ Rapport du physicien
e) Critères de performance
▪ Tous les résultats de tests présents au rapport du physicien doivent respecter les normes établies
dans le « Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux » [2].
▪ Tous les équipements utilisés lors de l’exécution ou de l’analyse des images mammographiques
doivent être conformes en tout temps.
▪ Dès qu’une non-conformité est notée au rapport du physicien, une réparation d’équipement ou une
intervention doit être réalisée dans des délais acceptables selon la gravité de la défectuosité et un suivi
rigoureux doit être fait par la technologue responsable.
▪ Lorsque la réparation est complétée, une vérification supplémentaire du physicien peut être nécessaire
au besoin (tableau 13).
▪ Lorsque les équipements atteignent à nouveau les critères de conformité, la technologue envoie des
preuves de corrections aux divers organismes.
87
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau 13 Tableau des délais d’intervention dans le Guide d’évaluation pour les
physiciens médicaux[2]
88
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau des délais d’intervention dans le Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux[2] (suite)
« P » (primordiale) : Indique une modification ayant une influence sur l’ensemble des résultats et des performances de l’appareil. Cette
modification nécessite une vérification complète de l’équipement par le physicien avant l’utilisation de l’appareil avec des patientes.
« C » (capitale) : Indique une modification qui nécessite une vérification par le physicien avant l’utilisation de l’appareil. La vérification se
rapporte seulement à la modification. Ainsi, la prochaine évaluation ne sera pas reportée. Toutefois, il est possible d’effectuer une vérification
complète de l’équipement et de reporter ainsi la prochaine évaluation requise par le processus de certification.
« M » (majeure) : Indique une modification qui nécessite une vérification par le physicien dans les 30 jours suivant la constatation du
problème. Le physicien peut demander qu’on lui envoie les images de fantômes ou les résultats d’autres tests (généralement effectués par la
technologue), selon la nature du problème, pour évaluer à distance la qualité de l’image du fantôme et la protection des utilisateurs, en
attendant de se rendre sur place. S’il constate un problème qui nécessite l’arrêt des activités, il en avisera immédiatement le centre de
mammographie.
« m » (mineure) : Indique une modification qui peut entraîner différents problèmes touchant la qualité des examens. Ce type de modification
n’entraîne pas nécessairement le déplacement du physicien, mais une démarche appropriée doit être entreprise et la correction réalisée soit
immédiatement, soit dans les 30 jours suivant le constat de l’écart à la norme. Le physicien médical devra vérifier à distance, par le moyen
qu’il juge approprié, que la modification apportée n’entraîne pas une diminution de la qualité des examens ni un danger au regard de la
radioprotection; par exemple, il pourra exiger une image de fantôme. Toutefois, si le physicien constate un problème majeur, il devra en
aviser le centre et faire les vérifications nécessaires sur place, selon les délais précisés dans le tableau 13.
89
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
La séance de maintenance préventive doit être consacrée exclusivement à la procédure d’entretien préventif
et non à la correction de problèmes rapportés par la technologue. Si de tels problèmes sont portés à
l’attention du technicien de service, un temps additionnel doit être ajouté à l’horaire pour lui permettre de
réaliser la routine complète de maintenance préventive en sus des corrections demandées.
a) Objectif
Assurer à l’équipement un maintien des spécifications d’origine et le maintien d’une qualité optimale et
constante.
b) Fréquence
c) Procédure à suivre
▪ Établir un horaire où il est possible de libérer la salle et l’équipement afin que le fournisseur réalise
adéquatement le programme de maintenance préventive;
▪ S’assurer que les contrôles, ajustements et autres interventions sont documentés.
d) Critères de performance
▪ Le temps consacré à la maintenance préventive a été suffisant et n’a pas été écourté de manière
injustifiée;
▪ Un rapport de service détaillant les vérifications faites a été rempli par le technicien spécialisé et transmis
à la technologue responsable du contrôle de la qualité afin d’assurer le suivi nécessaire.
e) Mesures correctives
▪ Toutes défectuosités détectées lors de l’entretien préventif doivent être réparées rapidement.
Les lecteurs d’écrans CR contiennent des pièces mobiles, des faisceaux de lumière laser de taille bien
définie, des logiciels de contrôle, et sont soumis à des environnements où la poussière peut être présente.
La séance de maintenance préventive doit être consacrée exclusivement à la procédure d’entretien préventif
et non à la correction de problèmes rapportés par la technologue. Si de tels problèmes sont portés à
l’attention du technicien de service, un temps additionnel doit être ajouté à l’horaire pour lui permettre de
réaliser la routine complète de maintenance préventive en sus des corrections demandées.
90
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectif
Assurer à l’équipement un maintien des spécifications d’origine et le maintien d’une qualité optimale et
constante.
b) Fréquence
c) Procédure à suivre
▪ Établir un horaire où il est possible de libérer le lecteur afin que le fournisseur réalise adéquatement le
programme de maintenance préventive;
▪ S’assurer que les contrôles, ajustements et autres interventions sont documentés.
d) Critères de performance
▪ Le temps consacré à la maintenance préventive a été suffisant et n’a pas été écourté de manière
injustifiée;
▪ Un rapport de service détaillant les vérifications faites a été rempli par le technicien spécialisé et
transmis à la technologue responsable du contrôle de la qualité afin d’assurer le suivi nécessaire.
e) Mesures correctives
▪ Toutes défectuosités détectées lors de l’entretien préventif doivent être réparées rapidement.
8.6 Au besoin
La section 8.4.2 a décrit précédemment le test permettant de s’assurer que chaque écran photostimulable
est homogène, c’est-à-dire en mesure de détecter la radiation de façon identique sur toute la surface de
l’écran. Avec la technologie CR, plusieurs écrans photostimulables sont utilisés et il importe qu’ils soient
aussi de sensibilité semblable. On désigne cette similitude par l’expression « uniformité de la sensibilité des
écrans photostimulables ».
91
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
a) Objectifs
Évaluer l’uniformité de la sensibilité des écrans photostimulables utilisés pour les mammogrammes. Définir
les cassettes de référence pour les deux formats : petit et grand. En fait, un jeu d’écrans dont les capacités
de détection se sont amoindries avec l’usage ou l’usure diminuerait la qualité des images aux fins de
comparaison selon les incidences et d’un sein à l’autre.
b) Fréquence
c) Matériel nécessaire
DR CR
Analyse d’artefacts des Cassette de Cassette de
récepteurs (CR) Toutes les
Petit format Grand format référence petit référence
cassettes
format grand format
Combinaison anode/filtre la plus
X
utilisée cliniquement
Toutes les combinaisons
anode/filtre possibles
Analyse visuelle d’artefacts (1:1) X
d) Procédure à suivre
Les différents formats de cassettes sont traités en deux groupes distincts de la manière suivante :
▪ Suivre la procédure décrite à la section 8.3.5, c’est-à-dire exposer chaque cassette en radiographiant un
bloc homogène d’acrylique en mode d’exposition automatique;
▪ Noter les mAs requis obtenus pour chaque exposition sur les différentes cassettes;
92
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
▪ Exporter les images, préalablement classées par format, dans un logiciel d’analyse de ROI. Une seule
ROI est requise pour ce test, soit la ROI5. Sa localisation est bien présentée aux Figure 18 et Figure 19
pour les deux formats d’images.
▪ À l’aide d’un système d’analyse des ROI, on doit d’abord relever les VMP et les écarts-types de la
ROI no 5;
▪ On doit ensuite faire le calcul des RSB pour la région no 5 pour chacune des cassettes :
VMP5
RSB5 =
écart − type5
▪ Les rapports signal/bruit des cassettes i, soit RSB5, i, ne doivent pas différer de plus de 15 % du RSB
moyen enregistré pour le groupe :
|RSB5,i − RSB5,moyen |
≤ 15 %
RSB5,moyen
▪ Chaque relevé de mAs d’un même format de cassette ne doit pas différer de plus de 5 % de la valeur
moyenne des mAs enregistrés pour ce groupe :
|mAsi − mAsmoyen |
≤5%
mAsmoyen
▪ On peut maintenant déterminer la cassette de référence pour les deux formats de cassettes. Cette
cassette est celle dont le RSB se rapproche le plus de la médiane des RSB pour les cassettes
conformes;
Note : La médiane dans une distribution est la valeur obtenue par l’élément ayant le rang central dans
cette distribution (exemple : la quatrième valeur d’un groupe de huit ou la cinquième d’un groupe de
neuf).
▪ Lors d’un changement des écrans photostimulables, il est préférable de consulter le physicien (à
distance) dans le but de faire approuver les résultats obtenus ainsi que les nouvelles cassettes de
référence.
▪ Si la variation du RSB d’une cassette est supérieure à 15 % du RSB moyen du groupe, il faut inspecter
l’état de l’écran et de la cassette, le nettoyer minutieusement et répéter le test. Si on obtient le même
résultat, on doit retirer la cassette du groupe avant de définir la cassette de référence;
▪ Si le critère en défaut est la variabilité des mAs requis pour l’exposition des cassettes, il convient de
vérifier la stabilité de l’exposeur automatique avant de retirer les cassettes en défaut;
▪ Les corrections devraient être apportées, selon la nature du problème, dans un délai de moins de 30 jours
ou dans les meilleurs délais si des commandes chez les fournisseurs et les livraisons s’avèrent plus
longues.
Note : Les écrans dont l’évolution montre un affaiblissement de plus de 30 % dans le temps doivent aussi
être retirés et remplacés. Cette observation sera faite lors de l’évaluation semestrielle du physicien.
93
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
g) CQ-Mammo
Chaque fabricant livre avec son équipement des instructions et procédures pour le bon fonctionnement et
le maintien de son appareil. Des tests spécifiques sont alors décrits et il est de la responsabilité de la
technologue de les ajouter à la liste des tests inscrits dans ce manuel puis de les réaliser à la fréquence
prescrite.
Les critères de performance spécifiques au fabricant doivent être respectés et les interventions qui en
découlent doivent être considérées.
▪ En technologie de type DR, l’homogénéité de l’image est corrigée par une procédure d’étalonnage
contenue dans le logiciel inhérent à l’appareil. Cette procédure requiert généralement la radiographie
d’un bloc d’acrylique uniforme. Le fabricant fournit la procédure spécifique pour cette opération ainsi que
la fréquence recommandée.
Note : Cette procédure d’étalonnage devrait être exécutée avant le test mensuel d’homogénéité, si elle
peut être exécutée par la technologue.
94
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
8.6.3 NÉGATOSCOPES
Le Québec a terminé le virage numérique en 2014, de sorte que des images sur film circulent de moins en
moins, bien que certains centres aient depuis continué à produire des copies sur film laser. Le Guide
d’évaluation pour les physiciens médicaux[2] est entré en vigueur le 1er décembre 2017 et, à cette occasion,
le MSSS a convenu de ne plus exiger que des négatoscopes soient disponibles dans les centres. Toutefois,
si un centre juge qu’il est encore utile de conserver un ou des négatoscopes, les mêmes règles de
performance et de contrôle de la qualité s’appliquent. Les corrections devraient être apportées, selon la
nature du problème, dans un délai de moins de 30 jours.
Il importe, le cas échéant, de s’assurer chaque semaine du bon fonctionnement et de la propreté du ou des
négatoscopes. À noter que le physicien procède à une mesure de luminance à chaque visite semestrielle
et au besoin les néons doivent être changés pour maintenir une luminance supérieure à 3000 nits et assurer
l’homogénéité des plages de visionnement conformément au manuel de contrôle de la qualité de 2006[5].
95
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Les écrans photostimulables sont effacés tous les jours, nettoyés toutes les semaines, analysés pour les
artefacts chaque semaine et chaque mois, alors que l’homogénéité de chaque écran est mesurée chaque
trimestre.
Les moniteurs sont quotidiennement surveillés quant à leur propreté. Des patrons de contrôle de la qualité
sont appliqués sur les moniteurs et observés chaque semaine. Enfin, des mesures trimestrielles permettent
d’évaluer l’étalonnage de la fonction de luminance des moniteurs et d’observer l’homogénéité de l’affichage.
L’image du fantôme sur le petit format utilisé le plus fréquemment est analysée chaque semaine et un test
mensuel est réalisé pour l’image du fantôme obtenue sur le grand format.
La compression fait partie des observations visuelles chaque mois, mais ce n’est que chaque semestre que
des mesures détaillées sont effectuées. À noter que ces mesures sont aussi réalisées par le physicien tous
les six mois, ce qui en augmente naturellement la fréquence.
Le tableau 16, quant à lui, résume les principaux critères de performance décrits dans les sections
correspondantes pour chaque test.
97
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau 15 Liste synthèse des tests de contrôle de la qualité réalisés par la technologue
Fréquence
Test
Quotidien Hebdomadaire Mensuel Trimestriel Semestriel
Vérification visuelle de l'équipement Niveau de base Niveau détaillé
Homogénéité et affichage
Visionnement : moniteurs Propreté + Éclairage Mires TG-18
des gris
Technologie CR : homogénéité, Artefacts grand format, Homogénéité système
Homogénéité récepteurs
artefacts, entretien des cassettes et des Effacement analyse visuelle analyse ROI
analyse ROI
écrans photostimulables entretien artefacts les deux formats
Technologie CR, au besoin Uniformité de la sensibilité des écrans photostimulables
OU Artefacts grand format, Homogénéité système,
Technologie DR
analyse visuelle analyse ROI, 2 formats
Analyse de l'image du fantôme Petit format Grand format
Mesure de la fonction de transfert de
FTM (2 et 4 pl/mm)
modulation (FTM)
Vérification du CQ par le radiologiste Avis sur la qualité
Si plus de Si moins de
Analyse des reprises 500 patientes/sem. 500 patientes/sem.
Répartition et % Répartition et %
Vérification du dispositif de compression Valeur maximale
Autoévaluation des technologues Sélection images + grille Sélection images + grille Échange technologue -
(relativement au positionnement) autoévaluation autoévaluation radiologue
Évaluation par le physicien Selon le Guide
Entretien préventif des CR et des
Tech. service
mammographes
98
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau 16 Résumé des critères de performance pour les tests de contrôle de la qualité
Vérification quotidienne de
8.1.1 Éléments de la liste vérifiés et conformes
l'équipement
Quotidien
Conditions générales de
8.1.2 Éclairage ambiant ≤ 40 lux, moniteurs propres
visionnement
8.2.1 Analyse d'artefacts Format 1:1, image sans artéfact nuisible pour le diagnostic
Entretien des cassettes et des
8.2.2 Cassettes et écrans photostimulables propres, aucun artefact
écrans photostimulables (CR)
Vérification des moniteurs :
Hebdomadaire
8.2.3 patrons TG18-AD, UN10, UN80, Éléments de la liste de vérification conformes pour tous les patrons
QC
Analyse de l'image du fantôme Fibres ≥ 4,5; microcalcifications ≥ 3,5; masses ≥ 3,5
8.2.4
(petit format) Variation SDNR ≤ 10 %; variation mAs ≤ 15 %
99
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Résumé des critères de performance pour les tests de contrôle de la qualité (suite)
100
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Note : Les appareils portatifs et les appareils mobiles servant à la mammographie sont regroupés sous
l’appellation « unité itinérante de mammographie ».
Pour offrir le service de mammographie de dépistage dans les régions éloignées, le Québec dispose
d’appareils mobiles qui sont installés et fixés en permanence dans un véhicule qui se déplace là où la route
est accessible. Deux de ces appareils sont connus sous les appellations CLARA et SARA. Ces unités,
comme toutes les unités fixes, doivent effectuer les tests et procédures décrites à la section 8 et doivent
être évaluées par un physicien médical selon les mêmes critères et à la même fréquence, soit tous les
six mois, et ainsi se conformer aux normes établies dans le document Mammographie numérique : Guide
d’évaluation pour les physiciens médicaux[2].
Les unités de nature portative, notamment l’unité nommée SOPHIE, se déplacent dans des caisses
transportées en bateau, en train, en avion ou par d’autres véhicules et sont réinstallées dans des sites
éloignés. Le local est sélectionné selon sa dimension, son accessibilité (largeur des portes, des corridors,
des escaliers), la composition des murs et les branchements électriques nécessaires.
La qualité obtenue avec ces appareils est semblable à celle obtenue avec les appareils fixes. Les tests de
contrôle de la qualité doivent cependant être modifiés étant donné les changements qui surviennent à
chaque déplacement :
101
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau 17 Mesures additionnelles lors de la mise en marche d'une unité portative après un
déplacement
Pour ce faire, la technologue devra disposer d’un multimètre étalonné capable de mesurer les doses et les
tensions. Elle doit également recevoir la formation pour utiliser adéquatement cet équipement. Le physicien
affecté à ces équipements devra recevoir l’information qui en résulte, faire l’analyse et l’estimation de la
dose glandulaire moyenne et répondre aux interrogations de la technologue avant le début des examens.
Quant à l’analyse du fantôme, en plus de faire l’observation de l’image et de porter attention aux artefacts,
la technologue devra montrer que le SDNR ne s’est pas modifié dans une proportion de plus de 10 % et
que les facteurs techniques sont restés constants (kV, mAs, anode et filtre, niveau de rétroaction). Si les
facteurs ont changé, le physicien peut, en fonction des résultats du dernier rapport, estimer les
changements que la dose glandulaire moyenne a subis. Advenant des changements importants, une
intervention de service ou un contrôle plus approfondi par le physicien s’avèrent nécessaires. Au besoin,
des échanges avec le physicien pourraient être requis et les moyens de télécommunications appropriés
seront utilisés.
Les images numériques des mammographies réalisées sont transférées et conservées dans un système
d'archivage. L'interprétation des examens peut être faite par les radiologistes locaux ou à distance et les
rapports d'examens sont ensuite retournés aux régions.
Quant aux tests prévus par le physicien tous les six mois, ils doivent être réalisés à cette même fréquence.
102
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Le registre est la « mémoire » du contrôle de la qualité. Il doit contenir tous les résultats des tests ainsi que
les tableaux sommaires des évaluations effectuées dans un centre. Une copie du dernier rapport du
physicien devrait aussi être intégrée au registre.
Le registre des tests ainsi que les images de fantômes et les images d’analyse d’artefacts ayant été produits
dans le cadre des tests de contrôle de la qualité doivent être conservés pour toute la vie de l’équipement.
Note : Les images accessoires ayant servi pour des calculs à l’aide de ROI n’ont pas à être conservées,
bien qu’il soit prudent d’y avoir accès pour une courte période si certains calculs doivent être
validés.
Le centre de mammographie doit conserver les rapports et les images pendant toute la durée de vie de
l’appareil. Les méthodes et calculs qui n’apparaissent pas explicitement dans les rapports doivent demeurer
disponibles et être conservés pour permettre la validation des résultats en cas de litige. Les images
numériques produites à l’occasion de l’évaluation complète ou au moment d’une vérification particulière
doivent être conservées par le physicien pendant trois ans et des copies de ces images, en format DICOM,
doivent être remises au centre. Il est préférable de produire les rapports en format électronique (PDF) pour
faciliter leur acheminement aux instances d’agrément ou de certification : CAR (PAM) et LSPQ.
CQ-Mammo peut conserver des notes de toutes sortes, y compris les éléments de gestion associés aux
interventions de service. Une section du registre devrait aussi être conservée pendant toute la durée de
vie de l’appareil et contenir les éléments suivants :
1
Extrait du Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux[2].
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Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Le tableau 19 présente la liste des principaux documents produits en salle de mammographie. Certains de
ces documents sont acheminés à la CAR ou au LSPQ (INSPQ), lesquels possèdent des règles différentes
de durée de conservation. Bien que le tableau détermine une durée de conservation associée à la vie de
l’équipement, le registre local devrait être conservé pendant au moins trois années après que le centre se
soit départi de l’équipement.
Documents LIM ou CH
Tests des technologues Vie de l'équipement
Images CQ (fantômes et analyse d'artefacts) Vie de l'équipement
Rapport du physicien Vie de l'équipement
Images incluses dans le rapport du physicien Conservées au LSPQ pendant 6 ans
Images cliniques Selon la loi SSSS en lien avec le RID
Images soumises à la CAR Conservées à la CAR pendant 5 ans
Registre de contrôle de qualité Vie de l'équipement
104
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Il faut également préciser que ces temps ou durées ont été calculés dans la mesure où le centre ne
rencontre pas de problème. Si les tests de CQ permettent de mettre en lumière des défectuosités (tests
non conformes), le temps consacré au CQ sera supérieur à celui mentionné dans ce tableau. La
technologue devra répéter certains tests après les réparations et vérifier que l’installation atteint à nouveau
les normes convenues.
Il faut aussi réaliser que le contrôle de la qualité et les entretiens systématiques peuvent permettre de
déceler de façon anticipée certaines anomalies de l’équipement ou d’éviter ces anomalies et
potentiellement économiser sur le budget de réparation. Le fait d’éviter ou de détecter des artefacts pourrait
aussi permettre de gagner du temps en diminuant les reprises.
105
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Tableau 19 Temps requis par unité pour la réalisation des tests de contrôle de la qualité
pour une installation de types CR et DR
106
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Conclusion
Ce manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale détenant une attestation
en mammographie fait le lien avec le Guide d’évaluation pour les physiciens médicaux [2] et l’actuel logiciel
CQ-Mammo.
À l’exception des négatoscopes qui perdurent pour quelque temps encore, aucune allusion à la technologie
utilisant les films n’a été faite. Les technologies numériques de types CR et DR occupent la totalité des
centres au Québec et le manuel y consacre toutes ses pages.
Le public adhère aux programmes de dépistage avec la conviction que la qualité est au rendez-vous. Les
centres qui effectuent les mammographies de dépistage et posent les diagnostics doivent conséquemment
se doter de systèmes performants et les maintenir selon des normes strictes. Des programmes de contrôle
de la qualité bien élaborés et bien réalisés servent cette cause et ce manuel y contribue assurément.
107
Manuel de contrôle de la qualité pour les technologues en imagerie médicale
Références
[1] OTIMROEPMQ, Ordre des technologues en imagerie médicale, en radio-oncologie et en
électrophysiologie médicale du Québec. Cours en ligne « Contrôle de qualité en mammographie »,
octobre 2012. Portail de l’OTIMROEPMQ sur la formation en ligne :
https://portail.otimroepmq.ca/accueil/magpage.zul?idMagPage=AKAA7E3C4E329AD3671C844455A3
99CFF98AKA
[2] MSSS, ministère de la Santé et des Services sociaux. Mammographie numérique : Guide
d’évaluation pour les physiciens médicaux, 2017.
http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-001921/
[4] MSSS, ministère de la Santé et des Services sociaux. Manuel de contrôle de la qualité en
mammographie, Programme québécois de dépistage du cancer du sein, volume 1, Noël F., Tremblay
R., juin 2001.
[5] MSSS, ministère de la Santé et des Services sociaux. Manuel de contrôle de la qualité pour la
mammographie et la biopsie guidée par stéréotaxie, Programme québécois de dépistage du cancer
du sein, volume 2 : Physicien biomédical, [En ligne], Québec, 2006.
[http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2006/06-204-01W.pdf].
[6] National Council on Radiation Protection and Measurements. Structural Shielding Design for
Medical X-Ray Imaging facilities, [En ligne], Report no. 147, s.l., National Council on Radiation
Protection and Measurements, 2004. http://www.ncrppublications.org/Reports/147
[7] NORWECK, James T., et autres. « ACR–AAPM–SIIM Technical Standard for Electronic Practice of
Medical Imaging », Journal of Digital Imaging, vol. 26, no 1, février 2013, p. 38-52.
https://www.acr.org/-/media/ACR/Files/Practice-Parameters/Elec-Practice-MedImag.pdf
[9] Samei E, Badano A, Chakraborty D, Compton K, Cornelius C, Corrigan K, Flynn MJ, Hemminger B,
Hangiandreou N, Johnson J, Moxley M, Pavlicek W, Roehrig H, Rutz L, Shepard J, Uzenoff R, Wang
J, Willis C. Assessment of Display Performance for Medical Imaging Systems, Report of the American
Association of Physicists in Medicine (AAPM) Task Group 18, Medical Physics Publishing, Madison,
WI, AAPM On-Line Report No. 03, avril 2005. (TG18 Citation : pour les patrons TG18).
http://deckard.mc.duke.edu/~samei/tg18
[10] Barten, P. G. J. Contrast sensitivity of the human eye and its effects on image quality Eindhoven.
Technische Universiteit Eindhoven, 1999, DOI: 10.6100/IR523072.
https://pure.tue.nl/ws/files/1613279/9901043.pdf
[11] International Atomic Energy Agency. Quality Assurance Programme for digital
mammography, [En ligne], IAEA Human Health Series No. 17, Vienne, IAEA, 2011.
http://www-pub.iaea.org/MTCD/Publications/PDF/Pub1482_web.pdf
108
20-902-05W