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2 Eme GM

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1.

  Une fin de guerre douloureuse


La France, victime de la barbarie allemande. La mémoire des massacres perpétrés par les nazis
reste très vive dans les esprits, au moment de la Libération. C’est le cas du massacre d’Oradour sur
Glane en juin 1944 où toute la population a été massacrée par les Allemands. Parmi eux se
trouvaient des Alsaciens-Lorrains enrôlés de force dans l’armée allemande. L’épuration est d’abord
illégale avec des règlements de compte : exécutions sommaires, femmes tondues et promenées dans
les rues… puis le gouvernement reprend les choses en main et instaure une épuration légale avec le
procès de Pétain en 1945.
Le régime de Vichy est considéré comme une simple parenthèse. Elle est « nulle et non avenue »
selon de Gaulle. Les principaux collaborateurs sont jugés ainsi que Pétain. Il est condamné à mort
en 1945 mais gracié par de Gaulle en reconnaissance de soin action lors de la Première guerre
mondiale. Dès 1946 des lois d’amnistie sont adoptées afin d’accélérer la réconciliation nationale. 
Trois autres suivront : 1947, 1951 et 1953.
La mémoire communiste construit l’image d’un parti résistant. En septembre 1939, le pacte de
non-agression signé entre l’Allemagne et l’Urss (actuellement la Russie) place les communistes
dans le camp des agresseurs. Le parti communiste est alors interdit. Des membres communistes
entrent en résistance de manière individuelle, mais en 1941, le PCF se joint à la résistance suite à
l’invasion de l’Urss par l’Allemagne. Pourchassés par les nazis et haïs par Vichy, les communistes
payent un très lourd tribut. Le Parti communiste se présente comme « le parti des 75.000 fusillés ».

2. Le mythe de la résistance unanime.


Le génocide est occulté. Le sort des Juifs déportés avec la collaboration de l’Etat n’est pas abordé
de manière spécifique. Pas de distinction entre camp de concentration, camp de travail et camp
d’extermination. Les rescapés du génocide ne parlent pas de ce qu’ils ont vécu. De toute façon leurs
voix sont inaudibles. L’ouvrage du déporté Primo Levi, Si c’est un homme est écrit en 1947 mais ne
sera traduit en français que 40 ans plus tard !
Tous résistants ! Gaullistes et communistes affichent l’image d’une France unie toute entière
tournée vers la résistance. L’historien français Henry Rousso parle de « résistancialisme ». Pour les
gaullistes, le faible soutient populaire à Vichy permet de mettre en avant l’action du général.
L’image du général de Gaulle est celle de l’homme providentiel. Au pouvoir, il célèbre
régulièrement la résistance. En 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon.
Des lieux de mémoires entretiennent le souvenir de la résistance. Chateaubriand est un haut lieu
de la mémoire résistante communiste.Le Mont Valérien à Suresnes est un haut lieu de la mémoire
gaulliste. De nombreux résistants tombèrent sous les balles des pelotons d’exécution. Le Vercors
garde en mémoire le maquis dans lequel se trouvaient 4.000 résistants qui sont tombés sous les
balles allemandes. Le poids des Alliés dans la libération du pays est minimisé. L’aspect militaire de
la résistance est mis en avant. Mais tout cela ne plait pas à tout le monde.

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