Sida Tropical
Sida Tropical
Sida Tropical
1. Généralités
Le sida a 40 ans. Les premiers cas ont été décrits aux États-Unis d'Amérique en 1981 ;
l'agent responsable, le LAV (virus associé à la lymphadénopathie) responsable du
Syndrome d'immunodéficience acquise (Sida), appelé virus de l'immunodéficience humaine
(VIH), a été découvert en France en 1983 ; le premier médicament antirétroviral, la
zidovudine, a été utilisée en 1986 et les combinaisons thérapeutiques efficaces en 1996.
L'évolution de l'épidémie de VIH/Sida dans le monde avait résolument pris un nouveau
visage au cours de ces dix dernières années. La lutte contre le sida était sur la bonne voie
pour mettre fin au sida à l’horizon 2030.
Mais, le dépistage du VIH et l’orientation vers un traitement ont été gravement affectés par
la COVID-19 depuis 2020. De plus, les personnes vivant avec le VIH courent un risque plus
élevé de contracter la maladie COVID-19.
En 2020, 37,6 millions de personnes vivaient avec le VIH (PVVIH) dans le monde ; 27,5
millions de PVVIH avaient accès au traitement antirétroviral (TARV) ; 1,5 million de
personnes sont devenues nouvellement infectées ; 690 000 personnes sont décédées de
maladies liées au sida.
Le nombre de PVVIH continue d’augmenter grâce à l’amélioration du dépistage, à
l’allongement de l’espérance de vie et au meilleur accès aux traitements antirétroviraux.
Le tableau I résume les cinq indicateurs clés concernant l'épidémie d'infection à VIH/Sida
de 2010 à 2020.
Indicateurs/Années 2010 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Nombre PVVIH* 33,2 34,3 34,9 35,5 36,1 36,7 36,9 37,9 38,0 37,6
Nombre de 2,2 2,1 2,0 2,1 1,9 1,8 1,8 1,7 1,7 1,5
personnes
nouvellement
infectées*
Nombre de 1,8 1,3 1,2 1,1 1,1 1,0 940 000 770 000 690 000 690 000
personnes
décédées*
Nombre personnes 7,7 11,2 13,1 15,1 17,1 19,5 21,7 23,3 25,4 27,4
ayant accès au
traitement
antirétroviral*
Ressources 15,9 18,8 19,5 19,2 19,0 19,1 21,3 19,0 18,6 18,5
disponibles pour le
VIH (pays à revenu
faible ou
intermédiaire)**
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* en millions
** en milliards US$
En dépit de progrès remarquables de la lutte mondiale contre le VIH réalisés depuis 2000,
les nouvelles infections et les décès liés au sida restent à des niveaux élevés. Le sida reste
l’une des pandémies les plus meurtrières de notre époque : 690 000 personnes sont
mortes de maladies liées au sida en 2020, chiffre identique à celui de 2019. Le nombre
total de nouvelles infections n’a diminué que de 31 % depuis 2010, ce qui est loin de
l’objectif de 75 % fixé par l’Assemblée générale des Nations-Unies en 2016.
En 2020, sur l’ensemble des PVVVIH, 84 % connaissaient leur statut sérologique, 73 %
avaient accès à un traitement et 66 % avaient une charge virale indélébile. C’est un bon
résultat, même si les objectifs de dépistage et de traitement 90-90-901 n’ont pas été atteints
dans tous les pays.
La nouvelle « Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 : mettre fin aux
inégalités, éradiquer le sida », est sur la bonne voie pour éliminer le sida à l’horizon 2030
bien que, pour l’ONUSIDA, les inégalités au sein des pays empêchent le monde de mettre
fin au sida d’ici 2030.
Les ressources disponibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont été du même
ordre qu’en 2019, inférieures à 19 milliards US$, alors que l’ONUSIDA estimait que 26,2
milliards de US$ étaient nécessaires pour la riposte au sida en 2020. Le sous-
investissements dans les pays à faible et moyen revenu est la principale raison pour
laquelle on n’a pas atteint les objectifs 2020. L’objectif pour 2025 est de 29 milliards de
US$.
1
Les objectifs 90-90-90 sont les suivants : 90 % des PVVIH connaissent leur statut sérologique, 90
% des personnes connaissant leur statut sérologique peuvent accéder à un traitement et 90 % des
personnes sous traitement affichent une suppression de leur charge virale.
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Afrique Nord
*en millions
Les 2/3 (67 %) des PVVIH résident en Afrique subsaharienne. L’Afrique orientale et
australe demeure la région la plus durement touchée par le VIH. On y recense environ 55
% de toutes les personnes et deux tiers de tous les enfants vinant avec le VIH. C’est aussi
la région qui a réalisé les plus grands progrès contre l’épidémie de VIH depuis 2010. Les
nouvelles infections ont diminué de 43 % entre 2010 et 2020 et de 64 % chez les enfants
de 0 à 14 ans, soit les plus fortes réductions parmi toutes les régions. En Afrique
occidentale et centrale, la réponse au VIH s’améliore, mais pas assez rapidement pour
mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Si, en 2020, le
nombre de nouvelles infections a diminué de 37 % par rapport à 2010, la région représente
plus d’un tiers des nouvelles infections au VIH chez les enfants dans le monde, ce qui
reflète les lacunes dans les efforts de prévention de la transmission.
En Asie et dans le Pacifique, les progrès réalisés contre le VIH restent inégaux. Certains
pays, comme la Thaïlande et le Viêt-Nam, ont réduit les nouvelles infections d’au moins 50
% depuis 2010. Dans d’autres pays, comme l’Indonésie, le Pakistan ou les Philippines, les
nouvelles infections n’ont diminué que 21 % entre 2010 et 2020. Plus de 94 % des
nouvelles infections concernent les populations clés2 et leurs partenaires sexuels.
* Les populations clés comprennent les homosexuels et autres hommes ayant des rapports
sexuels avec des hommes, les professionnelles du sexe, les femmes transsexuelles, les
personnes qui s’injectent des drogues.
Les progrès dans la lutte contre le VIH en Amérique latine se sont « essoufflés » ces
dernières années. Sur les 100 000 nouvelles infections estimées en 2020, 92 % concernent
les populations clés et leurs partenaires sexuels.
Les Caraïbes ont fait des progrès constants dans la lutte contre le sida, Les décès ont été
réduits de moitié depuis 2010. Mais, la région n’a pas atteint les objectifs de dépistage et
de traitement fixés pour 2020.
Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont encore « un long chemin » à parcourir pour lutter
contre l’épidémie de sida. Les nouvelles infections ont augmenté de 7 % entre 2010 et
2020. 95 % des nouvelles infections chez l’adulte concernent des populations clés et leurs
partenaires sexuels.
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Les populations clés comprennent les homosexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels
avec des hommes, les professionnelles du sexe, les femmes transsexuelles, les personnes qui
s’injectent des drogues.
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L’Europe de l’Est et l’Asie centrale ne parviennent pas à contrôler l’épidémie de VIH, les
nouvelles infections et les décès liés au sida continuent à augmenter. Le nombre annuel de
nouvelles infections a augmenté de 43 % entre 2010 et 2020. On estime que 43 % des
nouvelles infections chez les adultes se produisent parmi les personnes qui s’injectent des
drogues.
L’Europe occidentale et centrale et l’Amérique du Nord sont les régions qui ont atteint les
objectifs 90-90-90. Il y a cependant des différences, tant entre les pays qu’à l’intérieur des
pays. L’accès aux services est plus faible parmi les populations migrantes et les minorités
raciales et ethniques.
3. Modes de transmission
Le VIH peut se transmettre par le contact étroit et non protégé avec les liquides de
l’organisme d’un sujet infecté : sang, lait maternel, sperme et sécrétions vaginales.
Plusieurs modes de transmission sont décrits :
Elle prédomine dans les régions tropicales, en particulier en Afrique subsaharienne Six
nouvelles infections sur sept chez les adolescents âgés de 16 à 19 ans concernent les
filles. Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont deux fois plus susceptibles de vivre
avec le VIH que les hommes. Plus d’un tiers (35 %) des femmes dans le monde ont subi
des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violence
sexuelles de la part d’un non-partenaire à un moment donné de leur vie. Dans certaines
régions, les femmes qui ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un
partenaire intime ont 1,5 fois plus de risques de contracter le VIH que les femmes qui n’ont
pas subi de violences. Les femmes et les filles représentaient environ 50 % de toutes les
nouvelles infections au VIH dans le monde en 2020. En Afrique subsaharienne, les femmes
et les filles représentaient 63 % de toutes les nouvelles infections aux VIH.
L’importance des populations clés dans la transmission du VIH a été rappelée selon les
régions.
Les homosexuels ont un risque 25 fois plus élevé que les hétérosexuels ; les
professionnelles du sexe, 26 fois plus de risques de contracter le VIH que les femmes de la
population générale ; les femmes transsexuelles 34 fois plus de risque que pour les autres
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adultes ; les personnes qui s’injectent des drogues un risque 35 fois supérieur à celui des
personnes qui ne s’injectent pas de drogues.
Dans l’ensemble, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 65 % des
infections à VIH dans le monde en 2020 et 93 % des infections en dehors de l’Afrique
subsaharienne. Ces populations clés sont marginalisées.
Les personnes incarcérées ne bénéficient souvent d’aucun service de prise en charge du
VIH.
Les VIH sont des virus de la famille des rétrovirus et de la sous-famille des lentivirus. Le
génome des VIH contient - comme pour tous les rétrovirus - trois gènes codant les
différentes protéines virales : gag, pol et env, codant respectivement pour les protéines de
structure, les enzymes virales et les glycoprotéines d’enveloppe.
On distingue deux types viraux du VIH, le VIH-1 et le VIH-2, résultats de deux
transmissions zoonotiques différentes. Le VIH-1 est très largement répandu à travers le
monde. Il est cause de la pandémie de sida et pose un problème majeur de santé publique
dans tous les continents. Le VIH-2 a une diffusion beaucoup plus limitée et l’infection à
VIH-2 ne s’est pas développée sous une forme épidémique.
Le VIH-2, isolé en 1986, est proche du virus simien du sooty mangabey (SIVsmm). Il est
classé en neuf groupes distincts selon l’homologie des séquences de gènes gag et env. Le
VIH-2 présente une résistance naturelle aux inhibiteurs naturels de la Reverse
transcriptase (RT) et aux inhibiteurs de fusion. Il est essentiellement présent en Afrique de
l’ouest, au Mozambique et en Angola, ex-colonies portugaises, à partir de la Guinée-
Bissau, et hors d’Afrique, en Inde et au Brésil.
Rappelons que le VIH cible le système immunitaire et affaiblit les systèmes de surveillance
et de défense de l’organisme contre les infections et certains types de cancer. Avec
l’altération et la destruction des fonctions des cellules immunitaires par le VIH,
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La clinique du sida s’est considérablement modifiée depuis 1996 dans les pays
industrialisés après la mise à disposition des traitements ARV. Le succès des ARV a permis
de transformer l’infection par le VIH qui, au début des années 80, était une condamnation
sans appel en une maladie chronique, lourde et contraignante, mais qui n’interdit plus les
projets à long terme. Dans certains pays du Sud, ,où le nombre de malades mis sous TARV
reste limité, le sida s’exprime encore au moment du diagnostic par des infections
opportunistes et certains cancers dans un contexte d’atteinte de l’état général où deux
symptômes dominent : la fièvre et l’amaigrissement. .
.
Rappelons qu'on appelle «maladie opportuniste liée au VIH toute maladie plus fréquente
chez les personnes infectées par le VIH que chez celles non infectées et/ou dont
l’incidence est croissante avec l’immunodépression». On considère comme «malades», les
sujets infectés par le VIH dont le taux de CD4 est ≤ à 200/mm3.
Les infections opportunistes sont pour la plupart communes à tous les pays tropicaux,
certaines étant spécifiques à certaines régions tropicales, comme la pénicilliose en Asie.
C'est le manque de moyens diagnostiques (en particulier scanner cérébral et PCR) qui a
expliqué la rareté, voire l’absence apparente, de certaines d’entre elles dans les années
1990.
Les manifestations cliniques au cours de l’infection par le VIH ont été récemment
rappelées. Nous les étudierons selon la géographie.
5.1.2. Les infections pulmonaires sont dominées par la tuberculose, les pneumopathies
bactériennes et la pneumocystose.
La tuberculose est l’infection la plus fréquemment associée au sida tropical. Les aspects
cliniques et radiologiques de la tuberculose pulmonaire sont souvent atypiques : fréquence
des signes généraux et à l’opposé rareté des signes pulmonaires (hémoptysies, par
exemple), fréquence des opacités réticulo-nodulaires et des opacités micronodulaires à
type de miliaires et à l’opposé rareté des cavernes. Mais l’expression clinique de la
tuberculose chez le malade sidéen est remarquable par la diffusion des lésions. Les
localisations ganglionnaire, pleurale, péricardique, splénique, méningée, uro-génitale sont
fréquentes. La tuberculose reste une cause de mortalité précoce. Le diagnostic de
tuberculose pulmonaire est rendu difficile par la fréquence des formes à bacilloscopie
négative au stade avancé de l'infection à VIH/Sida.
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5.1.3. Les infections neuroméningées sont dominées par le cryptococcose qui réalise
une méningite subaiguë ou une méningo-encéphalite, mais le tableau classique est
souvent atypique limité à une fièvre et/ou à des céphalées. Le liquide céphalo-rachidien
peut être normal. Le diagnostic repose sur la coloration du LCR à l’encre de Chine,
technique simple, sur la recherche de l’antigène cryptococcique et la culture sur milieu de
Sabouraud. La méningite cryptococcique est souvent cause de la mort, ainsi que la
méningite tuberculeuse et les méningites bactériennes.
La méningite tuberculeuse impose un diagnostic précoce. Le diagnostic repose sur
l'examen du LCR : plus de 10 éléments/µL à prédominance lymphocytaire,
hypoglycorachie, hypochlorurachie, hyperprotéinorachie > 1,0 g/L et la recherche de BAAR
à l'examen direct. La culture est lente. Le diagnostic précoce repose actuellement sur l'IRM
et la PCR.
La toxoplasmose, essentiellement cérébrale, est diagnostiquée si un scanner cérébral est
réalisable. La RT-PCR n'a une bonne sensibilité que dans la toxoplasmose disséminée, elle
est en particulier décevante dans la toxoplasmose cérébrale (de l'ordre de 60 %), qu'elle
soit pratiquée dans le sérum ou dans le LCR. Le diagnostic indirect est sérologique : les
IgM, permettant de dépister des infections récentes, sont au maximum dans les premières
semaines après l'infection et régressent rapidement, classiquement en moins de quatre
semaines. Les tests d'avidité des IgG permettent la datation des séroconversions : une
forte avidité permet l'exclusion d'une infection récente (datant de moins de quatre mois).
Ces dosages sont rarement disponibles en zone tropicale, l'approche diagnostique
reposant sur le contexte épidémiologique, les aspects tomodensitométriques et l'épreuve
thérapeutique. La biopsie cérébrale, quand elle est nécessaire a un rendement
diagnostique élevé et peut-être envisagée précocement dans les cas où le diagnostic ne
peut être affirmé avec certitude en raison d’un tableau clinique atypique et d’un scanner (ou
d’une IRM) non concluant ou non praticable.
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5.1.5. Les maladies bactériennes invasives sont dues aux pneumocoques, aux
salmonelles non typhiques, principalement Salmonella typhi murium et S. enteritidis, aux
shigelloses, à des Escherichia coli. Elles se manifestent par des pneumonies, des
bactériémies isolées, des entérites, des sinusites, des infections invasives uro-génitales.
Une mycose systémique opportuniste a émergé avec le sida dans le sud-est asiatique : la
pénicilliose due à Penicillium marneffei. Elle représente dans le nord de la Thaïlande la
troisième IO après la tuberculose extra-pulmonaire et la cryptococcose neuroméningée.
L’infection est généralisée, la maladie toujours mortelle en l’absence de traitement. Les
principaux symptômes sont la fièvre, l'amaigrissement, des lésions cutanées, une
hépatomégalie, des polyadénopathies. Le taux des CD4 est très bas (30/mm3 en
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5.4. Les nouvelles pathologies chez les patients VIH positifs sous TARV
L’initiation tardive du TARV est fréquente dans les pays à ressources limitées, d’autant que
nombre de personnes ne connaissent pas leur statut sérologique jusqu’à ce qu’ils soient
symptomatiques et mis en traitement. Cependant, la mise sous TARV entraîne un
allongement de l’espérance de vie. Ce vieillissement des séropositifs pour le VIH a d’abord
concerné les pays du Nord, puis les pays du Sud, et représente de nouveaux défis. Il a
pour conséquence d’une part l’apparition de complications dues au traitement antirétroviral,
d’autre par, l’apparition de maladies chroniques et en particulier de pathologies auto-
immunes.
Les complications des traitements antirétroviraux sont connues dans les pays du Nord
depuis plus de 20 ans. Elles sont rapportées depuis une dizaine d’années dans les pays du
Sud. Parmi ces complications, la lipodystrophie est présente chez plus d’un tiers des
patients en Afrique. Il en est de même de la déminéralisation osseuse qui est accélérée
et peut aboutir à l'ostéoporose. La prévalence du diabète est de 14,5 % dans une étude
dakaroise, proche de ce qui est observé dans une cohorte américaine, la prévalence de
l’hypertension artérielle est de 28 %. Diabète et HTA sont deux facteurs de risque
cardiovasculaire majeurs, d’où la nécessité d’une prévention (tabac, surpoids,
dyslipidémies). De plus, certaines molécules antirétrovirales ont été associées à
l’augmentation du risque cardio-vasculaire.
Quant aux pathologies auto-immunes : syndrome de Sjögren, psoriasis, lupus systémique,
anémies hémolytiques auto-immunes, uvéites…, elles sont de connaissance plus récente
et encore peu rapportées en zones tropicales.
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6.2. Les tests de diagnostic rapide (TDR) ne nécessitent pas d'équipement particulier.
Les TDR de détection des anticorps dirigés contre les VIH 1 et 2 permettent l'accès à la
connaissance du statut sérologique pour les populations qui ne peuvent recourir au
dispositif classique de dépistage. Le dépistage se fait sur sérum, plasma ou sang total. Il
peut être fait à partir du sang séché sur séro-buvard pour les populations difficiles à
atteindre. Un résultat négatif d'un premier TDR exclut une infection par le VIH, sauf en cas
d'exposition récente datant de moins de 3 mois (primo-infection), un résultat positif doit être
confirmé par un deuxième TDR. Les TDR actuellement commercialisés sont considérés
comme équivalents en sensibilité aux tests ELISA de 3ème génération.
6.3. Les techniques d’identification de l’ARN viral plasmatique par PCR ou RT-PCR
permettent un diagnostic précoce. Elles permettent le diagnostic de la primo infection
(exposition au VIH datant de moins de 3 semaines) et de la transmission mère-enfant
(enfants de moins de 18 mois). La primo-infection est un moment de forte contagiosité :
contamination sexuelle et contamination en post-partum chez la femme qui allaite avec
risque de TME (charge virale importante dans le lait maternel), d'où l'importance du
dépistage.
Le diagnostic moléculaire du VIH permet de confirmer le statut des donneurs de sang chez
les donneurs en phase de séroconversion, la PCR se positivant dès le 11ème jour.
Deux examens virologiques sont utilisés pour la prise en charge des personnes infectées
par le VIH : la mesure de la charge virale plasmatique et les test de résistance aux anti-
rétroviraux.
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La mesure de la charge virale se fait par des techniques de biologie moléculaire qui
permettent de mesurer l’ARN VIH-1 plasmatique, appelée « charge virale ». Le premier
traitement ARV doit rendre la charge virale indétectable (<50 copies/ml) en 6 mois et des
CD4 > 500/mm3. Par la suite, une surveillance régulière tous les 4 à 6 mois est
recommandée.
Les tests de résistance aux ARV sont les tests phénotypiques et les tests génotypiques.
Les tests phénotypiques de résistance mesurent les capacités du virus de se multiplier
dans des cultures cellulaires in vitro en présence d’un anti-rétroviral et permettent de
définir les concentrations inhibitrices 50% et 90% appelées C150 et C190. Les tests
génotypiques consistent à séquencer les gènes cibles des ARV pour identifier les
mutations traduisant une résistance. L’importance des tests génotypiques est maintenant
largement reconnue pour une meilleur prise en charge thérapeutique et préconisée dans le
cas d’un échec virologique. Ces tests sont réalisés à partir de l’ARN VIH circulant dans le
plasma.
L'épidémie du sida reste très importante chez les enfants dans les PED : c'est « la maladie
infantile » du sud.
Dans près de 90 % des cas, les infections chez l’enfant sont transmises par la mère et plus
de 90 % des TME surviennent en Afrique subsaharienne. En l’absence de traitement
préventif, 30 à 40 % des enfants sont infectés, dont 10 % in utero pendant les dernières
semaines de la grossesse, 15 % pendant le travail et 10 % pendant l’allaitement. Les
différents facteurs de risque de la TME sont : un déficit immunitaire important de la mère
(CD4 < 500/mm3), l'utilisation au cours de la grossesse de procédures invasives, le rupture
prématurée des membranes, le prolongement du temps de travail.
La prévention de la TME du VIH repose sur l'utilisation de médicaments antirétroviraux
chez la mère et chez l'enfant.
Après les recommandations OMS de 2009 qui avaient proposé deux options, chacune
devant commencer à 14 semaines de gestation ou dès que possible par la suite, c’est
l’option par la trithérapie qui a été adoptée, l’un des 3 ARV étant un INNTI ou un inhibiteur
de protéase chez la mère. L'efavirenz (EFV) est contre-indiqué du fait de son rôle
tératogène. Le protocole thérapeutique actuel recommandé pendant la grossesse est
l’association de deux INTI (ténofovir - emtricitabine) et d’un inhibiteur de l’intégrase
(dolutégravir) [voir infra].
De plus en plus de pays parviennent à des taux très bas de TME et certains États, comme
Cuba ou la Thaïlande, ont validé l’élimination de la TME en tant que problème de santé
publique. Un diminution importante de la TME a été observée grâce à l'amélioration du
dépistage de type « opt-out » (dépistage systématique de toutes les femmes enceintes
avec la possibilité de refus), l'utilisation des ARV chez les femmes enceintes, la diffusion
large de l'allaitement sécurisé par les ARV, l'amélioration de l'accès des enfants infectés au
diagnostic précoce et aux ARV.
Dix pour cent des infections chez l'enfant ne sont pas dues à la TME, mais à des
transfusions, des injections, à la circoncision, aux violences sexuelles.
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Malgré un diagnostic précoce et un suivi régulier effectués dans le cadre des essais
périnataux, le pronostic des enfants infectés par le VIH reste mauvais. Cependant, un
traitement institué très précocement dans les 48 heures suivant la naissance pourrait être
source de rémissions prolongées. Mais, les risques des ARV sont plus marqués chez
l’enfant que chez l’adulte : retard de croissance, retard de la puberté, développement
cognitif et physique moins important, anomalies cardiaques.
Le protocole thérapeutique
La tuberculose doit être recherchée chez les PVVIH nouvellement diagnostiquées, avant
mise sous ARV, en effectuant systématiquement au minimum : un examen des crachats
par coloration de Ziehl-Neelsen et par microscopie à fluorescence, une mise en culture des
crachats, une radiographie pulmonaire et une échographie abdominale. L’amplification du
génome de M. tuberculosis par technique PCR (test Xpert MTB/RIF) est une avancée
importante pour le diagnostic de tuberculose active.
Les PVVIH sans symptôme de tuberculose ont besoin d’un traitement préventif contre la
tuberculose. Ce traitement doit avoir pour effet la diminution du risque de développer la
tuberculose et la réduction des taux de mortalité par tuberculose /VIH d’environ 40 %.
L'introduction des ARV est à l'origine d'un nouveau syndrome, le Syndrome inflammatoire
de Reconstitution Immunitaire (SRI ou IRIS), observé pour la première fois chez des
sujets tuberculeux “méconnus”. Le SRI se définit comme une réaction inflammatoire
inhabituelle à une infection opportuniste préexistante non traitée. Le SRI a été rapporté,
non seulement dans les mycobactérioses (M. tuberculosis, M. avium), mais aussi dans les
cryptococcoses, les cytomagéloviroses, dans la lèpre borderline et l'anguillulose.
Le IRIS a deux aspects distincts :
- démasquage sous ARV d'une IO occulte,
- aggravation paradoxale de l'IO malgré la mise en route préalable d'un traitement adapté.
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Le VIH peut être inhibé par la thérapie antirétrovirale consistant à associer trois ARV. Cette
thérapie ne permet pas de guérir l’infection, mais jugule la réplication virale dans
l’organisme et permet au système immunitaire de se renforcer et de regagner le pouvoir de
combattre les infections.
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Il faut débuter les ARV précocement, non seulement dans l'espoir d'améliorer le pronostic
individuel du patient, mais aussi avec la certitude de réduire le risque de contamination, le
traitement interrompant le risque de transmission. En 2015, l’OMS a recommandé
d’associer trois médicaments antirétroviraux, voire plus, dès le diagnostic d’infection à VIH
posé, que l’infection soit symptomatique ou non, et quel que soit le taux de CD4+ : il faut
« traiter tour le monde.
L’OMS avait lancé en 2003 l’initiative « 3 000 000 d’ici 2005 [3 by 5) », dont l’objectif était
de mettre trois millions de patients sous ARV d’ici la fin 2005 dans les pays à revenu faible
ou intermédiaire. Le nombre de personnes bénéficiant des ARV a été multiplié par 10 en
six ans pour atteindre près de 3 millions de personnes à la fin 2007.
En 2014, les objectifs 90-90-90 ont été définis lors de la Conférence de Melbourne. Il
s’agissait d’atteindre 90 % de personnes porteuses du VIH informées de leur séropositivité,
90 % de personnes diagnostiquées ayant accès à une thérapie anti-rétrovirale et 90 % de
patients traités avec une charge virale indétectable.
Toutes les personnes infectées par le VIH, avec une virémie détectable, doivent débuter le
plus rapidement possible après leur diagnostic un traitement antirétroviral (TARV) et ce,
quel que soit leur taux de CD4+.
Cette stratégie est dénommée TARV rapide, immédiat ou le jour même. Des essais
cliniques menés en Afrique du Sud et en Haïti ont démontré qu’une rapide initiation du
TARV était associée à un taux élevé de suppression virale. Le protocole idéal doit entraîner
un taux maximal de suppression du virus, avoir une toxicité réduite, comporter un nombre
faible de comprimés à ingérer quotidiennement et comprendre peu d’interactions
médicamenteuses.
Des modifications du traitement sont nécessaires, soit dans un but de simplification, soit en
cas d’effets toxiques, d’interactions médicamenteuses ou de considérations économiques.
En cas de modification rendue nécessaire par un échec thérapeutique, défini par un taux
d’ARN viral > 200 copies/mL, il faut tester au préalable les résistances du virus. L’ajout
d’une nouvelle molécule au régime antérieur n’est pas recommandé et l’association du
dolutégravir à 2 INTI ou d’un inhibiteur boosté de protéase à 2 INTI est préférable. Ces
recommandations s’appliquent aux pays à moyen et haut niveau de vie.
Du fait de l’efficacité des TARV, l’espérance de vie des malades VIH+ augmente et se
rapproche de celle des patients non VIH. Ils représentent toutefois dans leur 5ème et 6ème
décennie des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de néphropathies chroniques,
de troubles cognitifs.
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Le tableau III résume le pourcentage des femmes enceintes, des adultes, des enfants et de
toutes les PVVIH en 2020
Afrique Est et 95 % 78 % 57 % 77 %
Sud
Afrique de 56 % 77 % 36 % 73 %
l’Ouest et Centre
Asie et Pacifique 62 % 64 % 71 % 65 %
Amérique latine 35 % 65 % 50 % 67 %
Caraïbes 72 % 67 % 43 % 41 %
Moyen-Orient et 25 % 41 % 48 % 53 %
Afrique du Nord
Europe de l’Est - 52 % - 83 %
et Asie centrale
Europe - 83 % - 73 %
occidentale,
centrale et
Amérique du
Nord
Totaux globaux 84 % 74 % 53 %
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Le nombre d’enfants recevant un TARV a diminué en 2020. 800 000 enfants âgés de de 0
à 14 ans vivant avec le VIH ne sont pas sous TARV. La couverture du traitement chez les
enfants reste bien inférieure à celle des adultes : 54 % vs 74 %. À peine 40 % des enfants
étaient sous suppression virale en 2020.
10. Prévention
La prévention reste au cœur de toutes les interventions contre le VIH. Les changements
des comportements empêchent de nouvelles infections à VIH, notamment parmi les jeunes.
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10.9. Il n’y a toujours pas de vaccin contre le sida à l’horizon 2020 et aucun délai
raisonnable ne peut aujourd'hui être avancé en la matière. Cependant, de nombreux
projets de vaccins thérapeutiques et préventifs sont à l'étude.
La mise au point d’un vaccin notamment préventif est toujours attendue, mais a
régulièrement fait l’objet de désillusions. Ainsi, l’essai d’un candidat vaccin américain dans
plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud a été stoppé début 2020 ayant échoué à protéger les
sujets vaccinés.
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On estime que 845 000 personnes ont utilisé la PrEP dans au moins 54 pays du monde en
2020. C’est encore trop peu pour diminuer le nombre de 1,5 million de nouvelles infections
annuelles. Les opposants à la PrEP l’accusent toujours de favoriser les comportements à
risques en incitant à l’abandon de préservatif.
Trois pour cent seulement des utilisateurs de la PrEP sont des femmes. Si les homosexuels
masculins restent les personnes les plus exposées au VIH, les prostituées, les
toxicomanes, les transsexuelles et les migrantes sont aussi particulièrement exposées.
Que faire actuellement dans les pays à ressources limitées ? Il faut d'abord traiter tous les
sujets au seuil de 500 CD4 / mm3, ce qui réduirait déjà significativement la transmission. Il
faut combiner les moyens de prévention qui ont fait leur preuve : préservatif (qui reste la
pierre angulaire de la prévention), circoncision, prévention de la transmission mère-enfant,
éducation contre les comportements à risque, information des usagers de drogues IV. Il
faut aussi étendre le dépistage, clé de l’accès à la prise en charge, qui doit demeurer un
objectif prioritaire, en particulier dans les pays où les taux de connaissance du statut VIH
dans la population générale sont faibles. Il faut intensifier le dépistage de la charge virale.
11. En conclusion
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