Pr. Neggaoui Mounir DIP
Pr. Neggaoui Mounir DIP
Pr. Neggaoui Mounir DIP
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Introduction générale
Comment peut-on définir le droit international public ? Quelles sont ses spécificités ?
L’expression « droit international » a été utilisée pour la première fois par le jurisconsulte
anglais Jérémy BENTHAM dans un ouvrage paru en 1870.
De nos jours, dans leur grande majorité, les spécialistes utilisent l’expression « Droit
International Public » car à leurs yeux les normes de cette branche du droit public régissent
particulièrement les rapports entre les Etats.
Mais, d’autres expressions sont utilisées ; c’est le cas dans le passé du « JUS GENTIUM » OU
droit des gens et à l’époque contemporaine de droit international sans le qualificatif de public
au motif que les Etats ont perdu le monopole des relations internationales devenues aussi
l’œuvre de sujets non Etatiques, organisations internationales gouvernementales, et non-
gouvernementales, sociétés transnationales, individus etc.
Les définitions doctrinales du droit international sont aussi diverses que variées. Le droit
international est défini comme étant : « le droit qui régit les relations internationales dès lors
que celle-ci ne relève pas d’un droit national » « le droit applicable à la société internationale »
« l’ensemble des normes et des institutions destinées à régir la société internationale ».
Ainsi, le droit international public se distingue du droit international privé qui est une branche
du droit privé et qui réglemente les rapports entre personnes privées de nationalités
différentes (nationalités, conflits de lois et de juridictions)
Le droit international présente des particularités qui ont conduit certains théoriciens à nier son
existence.
Certains philosophes (Emmanuel Kant, Thomas HOBBES etc.) juriste, théoricien des sciences
politiques, et spécialiste des relations internationales ont nié l’existence du droit international.
La thèse qui nie le droit international est influencée par la théorie du contrat social et qui
distingue l’ordre national et le désordre international. Sur le plan interne les individus ont
abandonné « l’état de nature », c’est-à-dire l’anarchie et le désordre et ont conclu un pacte ou
contrat social on vertu duquel l’Etat détient le monopole de la contrainte et veille au respect
des règles juridiques, en sanctionne les violations etc. En revanche, au niveau international, les
Etats n’ont pas conclu un pacte social est continuent à vivre dans le désordre en l’absence d’une
autorité supranationale chargée de sanctionner systématiquement les violations aux règles de
droit.
Pour leur part, les Etats reconnaissent l’existence du droit international dans la mesure où ils
ont « une politique juridique extérieure » dont l’objectif consiste à puiser dans ce droit les règles
qui justifient leur comportement et légitiment leur conduite. En outre, les textes
constitutionnels se réfèrent fréquemment au droit international et admettent souvent sa
supériorité sur le droit interne.
En conséquence, le droit international existe, mais il est « différent » du droit interne, car il est
destiné à régir une société internationale composée d’Etats indépendants et souverains qui
n’ont au-dessus d’eux aucune entité supranationale planétaire.
En revanche, pour les partisans de la théorie positiviste, le fondement et les sources du droit
se situent dans la volonté concordante des Etats qui s’expriment de façon expresse dans les
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Selon Grotius, le droit international qui est lié au droit naturel n’est pas créé par les états, mais que c’est un
ensemble de règles objectives, inhérentes à la nature. Ainsi, les états ne font pas naître le droit international d’un
acte de volonté mais le découvre par un acte d’intelligence.
traités et de manière tacite dans les coutumes. Chacune des deux doctrines puise dans la
jurisprudence internationale des passages qui la consacrent ou la réconfortent.
C’est ainsi que la Cour Internationale de Lahey a déclaré que le « droit international régit les
rapports entre Etats indépendants. Les règles de droit liant les Etats procèdent… de la volonté
de ceux-ci, volonté manifestée dans les conventions ou dans les usages généralement acceptés
comme consacrant des principes de droit ». Cette même Cour a affirmé, en sens inverse, qu’une
« distinction essentielle doit être établie entre les obligations des Etats envers la communauté
internationale dans son ensemble et celles qui naissent vis-à-vis d’un autre Etat… par leur
nature même, les premières concernent tous les Etats… les obligations dont il s’agit sont des
obligations erga omnes2 »
La naissance du droit international est différemment datée par les spécialistes qui soulignent
unanimement le rôle précurseur de la doctrine et le développement rapide et tentaculaire à
l’époque contemporaine.
Pour certains, la jeunesse du droit international est antérieure à la naissance des Etats puisque
les civilisations anciennes ont connu la technique des traités. Le traité de la Perle, traité de paix
qu'a signé le pharaon égyptien Ramsès II avec le roi des Hittites en -1296
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Erga omnes est une locution latine, généralement utilisée en droit et signifiant : « À l’égard de tous ». En droit
international, un droit erga omnes est un droit que toute nation peut revendiquer,
Aussi, des mécanismes de l’action diplomatique et consulaire, la pratique de l’arbitrage,
l’échange et le traitement des prisonniers de guerre etc.
La doctrine joue un rôle de premier plan durant la phase de gestation du droit international.
On parle à ce sujet des « pères fondateurs » du droit international (Francisco de Vitoria, Grotius
etc.)
Grotius reste incontestablement le plus célèbre et qui a jeté les bases du droit international,
fondé sur le droit naturel. Deux de ses livres ont eu un impact durable dans le domaine du droit
international : Le De Jure Belli ac Pacis (Le Droit de la guerre et de la paix) où il présentait sa
théorie de guerre juste et le Mare Liberum (De la liberté des mers) où il a formulé le nouveau
principe selon lequel la mer était un espace international que toutes les nations pouvaient
utiliser pour la navigation maritime.
Tout d’abord, le droit international s’universalise en ce sens qu’il reflète les préoccupations de
l’ensemble de la communauté internationale. Car, jusqu’au début du XXe siècle, le droit
international est demeuré un droit fondamentalement européen, d’inspiration occidentale et
judéo-chrétienne et au service d’une communauté internationale limitée au club fermé des
nations dites civilisées, c’est-à-dire européenne ou d’origine européen. La doctrine de l’époque
admettait largement la distinction entre pays civilisés, semi civilisés et non civilisés et limiter,
par conséquent, le champ d’application du droit international aux relations européennes.
En troisième lieu, alors que le droit international classique autorisait le recours à la force dans
les relations internationales, le droit international moderne prescrit le règlement pacifique des
différents et interdit le recours à la force ou à la menace de la force, sauf dérogation (droit de
légitime défense, système de sécurité collectif).
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Qui convient parfaitement à une situation, à un usage, à un moment précis.
quasi juridictionnels comme l’organe de règlement des différends de l’organisation mondiale
du commerce à cela s’ajoute la multiplication des centres d’arbitrage.
En cinquième lieu, les domaines partiellement ou nouvellement saisis par le droit international
se sont tellement diversifiés, développer étendu que certains chapitres du droit international
moderne ont tendance à devenir de véritables branches autonomes : par exemple droit
international économique, international de l’investissement , droit international humanitaire
droit international de l’environnement etc.
Cette question oppose les monistes au dualistes. Mais de nos jours un fort courant doctrinal
admet la prééminence du droit international sur le droit interne.
1- Théorie moniste
Pour les tenants de la théorie moniste toutes les règles juridiques, qu’elles soient nationales ou
internationales, se fondent dans un ordre juridique unique et uniforme. Aussi, les monistes
récusent-t-ils toute réception des règles internationales dans l’ordre juridique national. Cela
signifie que la norme internationale qui lie l’Etat est automatiquement valable en droit interne
et n’a pas besoin d’être transposée dans ce droit interne par un acte spécial de transformation,
par exemple en édictant une loi.
2- Théorie dualiste
Exposées par des auteurs positivistes allemands et italiens, cette conception considère que le
droit international et le droit interne constituent deux ordres juridiques différents, distincts et,
chacun ayant ses sujets, ses sources et son objet ou champ d’application. Le droit interne régit
les rapports entre les individus et entre ceux-ci et leurs Etats. Tandis que le droit international
régit les relations entre les sujets des relations internationales.
En conséquence, la théorie dualiste évacue et élimine la probabilité de tout conflit entre les
règles internationales et les règles nationales puisque, pour être appliqué dans l’ordre interne,
puisque les règles internationales ont besoin préalablement d’une transposition ou d’une
réception, c’est-à-dire une procédure particulière d’incorporation. En l’absence d’une
disposition constitutionnelle qui déclare qu’un traité à force de loi, il faut qu’une obligation
internationale soit transformée par voie législative pour s’appliquer en droit interne. Le texte
du traité peut être incorporé directement en le reproduisant soit dans les dispositions de la loi,
soit en annexe. La transformation des règles coutumières réalisée généralement par l’adoption
d’une nouvelle loi ou la modification d’une loi existante.
La théorie dualiste a ses limites. En effet, elle ne peut expliquer pourquoi des traités sont
appliqués sur le plan interne par les juridictions étatiques sans réception.
La prééminence du droit international est admise par un fort courant doctrinal, par des traités,
par nombre de constitutions modernes ainsi que par une jurisprudence abondante.
Concernant le droit conventionnel, la convention de Vienne sur le droit des traités de 1969
(article 27) dispose qu’une « partie ne peut invoquer les dispositions de son droit interne comme
justifiant la non-exécution d’un traité » et que les Etats partis ont l’obligation d’appliquer les
traités de bonne foi.
Au Maroc par ce terme ambigu des constitutions antérieures avant celle de 2011, la supériorité
du droit international sur le droit interne déboulé de certaines lois ordinaires par exemple le
code de la nationalité. La constitution de 2011 à innover sur ce point son préambule et
certaines de ces dispositions permettent de conclure à une primauté « conditionnée » du droit
international sur le droit interne.
Deux remarques s’imposent au sujet des constitutions nationales qui admettent, en termes
variés, la prééminence du droit international :
D’abord, fréquemment la prééminence du droit international sur le droit interne affirmée par
les constitutions ne couvre pas le droit international dans sa globalité (droit conventionnel et
droit coutumier), et se limite aux traités conclus, rectifiées et publiées par l’Etat, avec ou sans
condition de réciprocité de la part des autres Etats. Ensuite, les dispositions constitutionnelles
établissant la prééminence du droit international n’indique pas généralement la place du traité
par rapport à la constitution elle-même. Selon beaucoup d’auteurs, les normes internationales
sont supérieures aux normes internes, qu’elles soient ordinaires ou constitutionnelles.
Par ailleurs, force est de constater que lorsque le juge ou l’arbitre international affirme la
supériorité du droit international sur le droit interne il ne va pas jusqu’à annuler la norme
interne contraire au droit international, mais il se contente de la déclarer « inopposable » au
niveau international.
Première partie : sujets et principes de base du droit international
public
La qualité de sujet de droit signifie la latitude d’être titulaire droit et d’assumer des obligations
que ce droit.
Au niveau international, les Etats sont restés pendant longtemps les seuls sujets du système
international. Mais, de nos jours ils ont perdu ce monopole au profit d’autres acteurs.
Les sujets du droit international actuel sont de natures variées. Les Etats sont des sujets
souvent, originaux du droit international. Les organisations internationales sont des sujets
dérivés car ce sont les Etats qui les créent en vertu d’un traité. Les autres sujets sont qualifiés
de mineurs, secondaires, émergeant etc. par exemple des individus, sociétés transnationales,
organisations non-gouvernementales, etc. certains spécialistes préfèrent les qualifiés d’acteurs
de relations internationales
I- L’Etat
Longtemps « Droit des États “, le droit international s’ouvre difficilement à d’autres sujets.
L’État demeure donc le sujet principal du droit international puisqu’il est le seul à y avoir la
capacité et la personnalité juridique les plus développées. Entreprise en droit constitutionnel,
l’étude de l’État commence traditionnellement par l’énumération de ses éléments constitutifs
ou critères qui sont au nombre de trois : un territoire, une population et un gouvernement
politiquement organisé, maître de l’un et de l’autre. Ces trois éléments sont nécessaires, car
seule leur conjonction assure l’indépendance et donc la souveraineté. Ils font tous trois l’objet
de développements en droit international
Le territoire est délimité par des frontières qui constituent « la ligne de rencontre des espaces
où s’exercent respectivement les pouvoirs et les droits souverains », les frontières sont
délimitées par des accords. La frontière maritime se situe dans le prolongement des frontières
terrestres.
En dehors d’une quarantaine d’États enclavés ne disposant pas d’une façade maritime, l’espace
maritime de l’État comporte :
• les eaux intérieures : elle constitue le lieu de rencontre entre la Terre et la mer sur
lesquels les États côtiers exercent une souveraineté entière.
• La mer territoriale : s’étale sur 12 milles marins à partir des eaux intérieures et sur
laquelle la souveraineté de l’État côtier concédé aux navires étrangers le droit de passage
inoffensif qui s’exerce de façon continue sans présentées des menaces pour l’État côtier.
• La zone économique exclusive : elle couvre 200 miles marins à partir de la côte et sur
laquelle la souveraineté de l’État côtier se limite aux ressources à l’exclusion de la liberté de
navigation. Au-delà c’est la haute mère qui fait partie du patrimoine commun de l’humanité est
liée accessible à tous les États.
Il existe aussi une frontière aérienne à l’aplomb de chaque frontière terrestre. Il n’y a guère que
vers l’atmosphère que le territoire ne soit pas borné.
Les conséquences : la protection juridique des frontières la frontière est un élément capital
pour l’État, car elle détermine l’assise des compétences étatiques. Ce rôle majeur explique la
protection qui entoure le tracé des frontières. La sécurité juridique déjà instable dans l’ordre
international nécessite une protection particulière de la frontière qui s’affirme dans le principe
d’intangibilité des frontières (principe interdisant de remettre en cause le titre juridique sur
lequel repose une frontière) qui interdit que l’on remette en cause un titre juridique établissant
une frontière. Ce principe est lié au principe dit de l’« Uti possidetis juri » qui impose que l’on
conserve les frontières existantes, même quand un État accède à l’indépendance après
décolonisation
Population :
Il ne peut y avoir d’États sans population qui peut, selon le cas, dépasser 1 milliard d’individus
ou seulement quelques milliers.
Pour l’octroi de la nationalité d’origine certains États privilégient le lien de sang ou en latin, jus
sanguinis, est la règle de droit attribuant aux enfants la nationalité de leurs parents, quel que
soit leur lieu de naissance. D’autres États privilégient le lien du sol (jus soli) c’est-à-dire le lieu
de naissance sur le territoire de l’État y compris ses aéronefs les navires et les ambassades à
l’étranger à l’étranger.
En gris sur cette carte : pays appliquant le droit du sang seulement ou n’ayant pas de loi de
nationalité connue. En bleu clair : pays qui appliquent un droit du sol sous certaines conditions
en plus du droit du sang. En bleu foncé : pays qui appliquent un droit du sol inconditionnel en
plus du droit du sang.
À côté de la nationalité d’origine, la nationalité acquise est obtenue par voie de mariage ou
naturalisation.
À côté de ceux qui ont plusieurs nationalités il y a ceux qui n’ont aucune : les apatrides. Le droit
international essaie de leur garantir un minimum de droit. Le droit protège aussi les réfugiés
qui n’ont pas perdu formellement leur nationalité, mais que leur état d’origine ne l’assure plus.
L’État accorde aussi sa nationalité aux navires qui battent son pavillon aux aéronefs et pour les
entreprises internationales, il peut accorder la nationalité sur la base ou selon le critère du siège
social.
La nationalisation des biens : Normalement, le pays dispose d’une compétence souveraine qui
lui donne le droit de privatiser et nationaliser comme il l’entend, au nom de la souveraineté
d’un pays sur ses ressources naturelles. La doctrine reconnaît à tout État le droit de nationaliser
les biens sur son sol, mais refuse de reconnaître que l’État puisse nationaliser en dehors de la
sphère de sa compétence territoriale. Ce droit de nationaliser s’accompagne d’un devoir de le
faire pour un motif d’utilité publique, de façon non discriminatoire et sous condition
d’indemnisation
Pouvoir politique : Le gouvernement et le principe de non-ingérence
La supériorité même de l’État sur les autres institutions réside dans sa souveraineté, dont
découle une puissance inégalée : la puissance souveraine. Cette souveraineté ne peut se
concevoir sans une indépendance de l’État, qui se manifeste dans ses choix de politique interne
et internationale. Ces choix doivent pouvoir être exprimés par un gouvernement indépendant
La reconnaissance d’État se définit comme « l’acte par lequel un État admet qu’une entité tierce
déterminée réunit bien, à raison des éléments qui le composent, sinon des modalités de sa
formation, les conditions nécessaires à la possession de la personnalité juridique plénière dans
l’ordre international ». C’est donc l’acte par lequel État reconnaît qu’un autre État existe parce
qu’il réunit les trois critères : territoire, population et gouvernement ayant la maîtrise de l’un
et de l’autre. Le principe demeure selon lequel la nationalité fait partie des compétences
discrétionnaires de l’État, mais la mise en œuvre de la reconnaissance est de nos jours bien
aléatoire et obéie souvent à des motifs plus politiques que juridiques.
L’existence d’un État est un fait objectif, né de la réunion des trois critères constitutifs.
Pourtant, les autres États conservent un droit subjectif, discrétionnaire de reconnaître ou non
le nouvel État. En conséquence, il n’y a pas d’obligation à leur égard de nouer des relations
diplomatiques ou juridiques. Cette solution est classique. À l’inverse, ils reconnaissent parfois
prématurément des États dont les éléments constitutifs ne sont pas réunis (l’État palestinien
reconnu dans la Déclaration d’Alger du 15 novembre 1988). C’est pourquoi le caractère
discrétionnaire de la compétence étatique de reconnaissance est parfois contesté.
2. Les critères et modalités
Les formes de la reconnaissance sont très variées. La reconnaissance peut prendre la forme
d’un acte exprès officiel, qui peut être individuel ou collectif (grouper plusieurs États).
Constituent aussi une reconnaissance d’État des actes implicites : l’établissement de relations
diplomatiques et même de relations commerciales. Reconnaître un État c’est forcément
reconnaître aussi son gouvernement. Pourtant les deux types de reconnaissance sont
dissociables. Devant la difficulté en droit international d’obtenir de façon simple le statut d’État,
certains tentent de faire jouer ce rôle à l’admission au sein des organisations internationales.
Tel est le cas de la Palestine à laquelle un vote de l’Assemblée générale des Nations Unies a
conféré le statut d’Etat observateur.
On est ici dans une situation où l’État existait précédemment, mais où il a subi une révolution.
L’existence de l’État n’est pas en cause, c’est la possibilité des certaines personnes ou certains
groupes de s’exprimer en son nom sur la scène internationale qui est en question. Pour s’en
tenir au seul point de vue du droit, en vertu du principe de non-ingérence, les États tiers ne
redevraient pas intervenir dans le processus de choix des gouvernements interne. Mais la
réalité est plus compliquée, et varie souvent, il faut bien le reconnaître en fonction des intérêts
géopolitiques des États.