Ordre Des Ingenieurs RDC
Ordre Des Ingenieurs RDC
Ordre Des Ingenieurs RDC
JANVIER, 2017
L’Etat met en place un dispositif réglementaire qui peut asseoir aujourd’hui une
politique agricole durable, capable de rentabiliser tous les fonds du Trésor Public
destinés à l’agriculture, en passant par le recensement et l’utilisation des cadres
agricoles et toutes les contributions des partenaires techniques et financiers du secteur
agricole.
Art. 4. Un Ingénieur agronome full (A0) c’est un intervenant utile ou/et important dans
les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, il est donc un expert des sciences
techniques nécessaires à la production agricole.
Cette expertise touche à différents domaines qu’il est possible de regrouper sous 10
grands thèmes notamment :
De ce fait, les Ingénieurs Agronomes travaillent tant auprès des producteurs agricoles,
des entreprises de produits et service, de la fonction publique (locale, municipale,
provinciale, nationales ou autres sociétés de l’Etat, des institutions universitaires
publiques ou privées et/ou de recherche agronomiques et financières que des secteurs
coopératif et syndical.
Art. 6. Le métier d’Ingénieur Agronome couvre une multitude d’activités dans les
domaines des sciences agronomiques et agricoles tels que stipulés dans l’article 4.
Dans ces domaines d’activités, l’Ingénieur Agronome (A0) est un haut cadre de
conception dans la réalisation d’étude, de recherche, de développement, de
production, de transformation des produits agricoles, de gestion des ressources
Auteurs : Pr.Dr.Ir. LOKINDA Faustin ; Pr.Dr.Ir.ALONGO Sylvain ; Pr.Dr.Ir.LOFINDA Müller
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Art. 7. L’Ordre donne son avis sur les questions et projets qui touchent de façon directe
ou indirecte l’exercice de la profession d’Ingénieur Agronome qui lui sont soumis par
le Ministre national et Provincial ayant en charge l’Agriculture, Pêche et Elevage, le
Ministre national et Provincial en charge de développement rural ainsi que celui de
l’Environnement et Développement Durable.
Il fixe, sous réserve d’approbation par arrêté du Ministre ayant en charge l’Agriculture,
Pêche et Elevage, le taux des honoraires des Ingénieurs agronomes de la R.D. Congo.
Les Conseils agissent chacun dans la limite des attributions qui leur sont conférées
par la présente ordonnance-loi ou par les règlements pris pour son exécution.
Il ne peut recevoir des libéralités par acte entre vifs ou par testament qu’avec
l’autorisation du Président national en fonction de l’Ordre des Ingénieurs agronomes
de la République Démocratique du Congo.
Art. 11. La profession d’Ingénieur Agronome est encadrée par des lois, des règlements
dont un code de déontologie. Ils régissent la conduite des Ingénieurs Agronomes dans
l’exercice de leur profession.
Ces lois et règlements ont pour but ultime d’assurer aux utilisateurs de services
agronomiques et aux consommateurs la compétence et le professionnalisme de ces
membres.
Art. 12. Tout Ingénieur Agronome full (A0) doit être inscrit au tableau de l’Ordre des
Ingénieurs Agronomes et est tenu de respecter ses engagements et le code de
déontologie en faisant honneur à la profession conformément à la loi congolaise en
vigueur.
L’Ingénieur Agronome doit honorer ses cotisations envers l’Ordre faute de quoi il est
considéré irrégulier au tableau des membres et l’Ordre peut prendre les dispositions
qui s’imposent.
Art. 13. Le Conseil national de l’Ordre établit et tient à jour un tableau des membres
de l’Ordre des Ingénieurs Agronomes.
Art. 14. La profession d’Ingénieur Agronome (A0) est dite d’exercice exclusif. Nul ne
peut exercer la profession d’Ingénieur Agronome s’il n’est inscrit au tableau de l’Ordre.
Art. 15. Nul ne peut être inscrit au tableau de l’Ordre s’il ne possède le diplôme
d’Ingénieur Agronome en sciences agronomiques (A0) reconnu valide à cette fin et
délivré par les établissements d’enseignement supérieur et universitaire publiques et
privés à vocation agricole, agréés par l’Etat Congolais. L’Administration dresse et met
à jour après avis du Conseil de l’Ordre des établissements donnant droit au titre
d’Ingénieur Agronome (A0).
Art. 16. La demande d’inscription doit être adressée au Conseil national de l’Ordre.
Les documents visés aux numéros 2 et 3 doivent dater de moins de trois mois avant
l’inscription.
Art. 17. Le Conseil national statue sur la demande par décision motivée.
Art. 18. Les peines disciplinaires applicables aux membres de l’Ordre sont :
1. L’avertissement ;
2. Le blâme ;
3. L’interdiction temporaire ou permanente d’exercer une, plusieurs ou la totalité
des fonctions liées à la profession d’ingénieur agronome conférées ou
rétribuées par les personnes morales de droit public ;
4. L’interdiction temporaire d’exercer toute activité liée à l’agriculture et ses
domaines connexes, cette interdiction ne pouvant excéder 12 mois ;
5. La radiation du tableau de l’Ordre.
Le Conseil provincial peut être saisi par le Conseil national agissant de sa propre
initiative ou à la suite de plaintes. Il peut également être saisi par le Ministre national
de l’agriculture, par le Ministre Provincial de l’agriculture, par l’Inspecteur provincial de
l’agriculture, par un Ingénieur Agronome inscrit au tableau de l’Ordre ou par tout tiers
intéressé.
Art. 20. Le bureau du Conseil provincial procède à l’instruction des affaires dont le
Conseil est saisi. Il peut donner des délégations à un membre du conseil.
Art. 21. L’Ingénieur Agronome qui, d’après de charges suffisamment graves, est
présumé avoir commis une faute méritant la peine de prohibition temporaire de
l’exercice de sa profession ou de radiation du tableau de l’Ordre peut être suspendu
trois mois pour raison d’enquête par mesure d’Ordre jusqu’au prononcé de la décision
disciplinaire. Dépasser ce délais, l’absence de la décision par le Conseil entraine la
levée d’office de la suspension.
Elle peut être levée à toute époque par le Conseil provincial qui l’a décidée ou par le
Conseil national de l’Ordre.
Art. 22. Aucune peine disciplinaire ne peut être prononcée par défaut sans que
l’Ingénieur Agronome en cause ait été appelé à comparaitre dans un délai de trente
jours au moins.
L’Ingénieur Agronome en cause peut se faire assister d’un défenseur de son choix.
Art. 23. Un procès-verbal est établi à la suite de chaque séance du Conseil ; il est
approuvé et signé par les membres du Conseil.
Art. 24. L’Ingénieur Agronome frappé d’une sanction disciplinaire est tenu au paiement
des frais résultant de l’instance engagée.
Aucune sanction ne peut être fondée sur des motifs d’ordre religieux, philosophique,
politique, linguistique, tribal ou syndical.
Art. 26. Tout Ingénieur Agronome qui exerce sa profession à temps plein ou à temps
partiel doit détenir et maintenir en vigueur un contrat d’assurance responsabilité
professionnelle établissant une garantie contre les conséquences pécuniaires de la
responsabilité qu’il peut encourir en raison des fautes ou négligences commises dans
l’exercice de sa profession.
Art. 27. Dans tous les cas, le contrat d’assurance doit couvrir l’Ingénieur Agronome
(A0) personnellement pour les actes qu’il pose dans l’exercice de sa profession, et ce,
indépendamment du fait que ces actes soient posés en tout ou en partie comme
associé, actionnaire, administrateur, dirigeant, employé ou préposé d’une société,
d’une association, d’une personne morale ou comme associé ou employé d’un
membre.
Le contrat doit aussi le couvrir pour les actes posés par un de ses associés, préposés
ou employés dans l’exercice de sa profession.
Art. 28. Dans le cas où l’Ordre a convenu, avec un assureur, pour l’ensemble de ses
membres ou pour certaines classes d’entre eux, d’un contrat qui établit un régime
d’assurance de la responsabilité professionnelle conforme aux conditions prescrites
par la présente Ordonnance-loi, l’Ingénieur Agronome peut adhérer à ce contrat afin
de satisfaire à la disposition prévue aux articles 26 et 27.
Art. 29. Le contrat d’assurance doit comporter les garanties minimales suivantes :
Art. 30. Le rituel d’engagement de l’Ingénieur Agronome est une rencontre annuelle
dans chaque Conseil provincial pour la déclaration officielle et publique de l’inscription
des nouveaux candidats à l’Ordre des Ingénieurs Agronomes de la R.D. Congo.
Pendant cette séance rituelle, l’ingénieur agronome nouvellement inscrit dans l’Ordre
s’engage solennellement au respect des obligations de la profession en affirmant son
profond dévouement à son métier d’Ingénieur.
Art. 31. Il existe vingt-six Conseils provinciaux ayant leur siège respectif aux chefs-
lieux des provinces que compte la République Démocratique du Congo.
Art. 32. Le Conseil provincial est composé des membres élus à la pluralité des voix
par les Ingénieurs Agronomes inscrits au tableau de l’Ordre et résider dans le ressort
du Conseil. Il comprend, en outre, des membres suppléants élus dans les mêmes
conditions que les membres effectifs et au cours du même scrutin.
Le nombre des membres effectifs est égal à 5% du nombre des membres du collège
électoral. Le nombre des membres suppléants est égal au nombre des membres
effectifs.
Dans les trois jours qui suivent l’élection, un exemplaire du procès-verbal de celle-ci
est transmis au Conseil provincial, au Gouverneur de la province, au Ministre provincial
de l’agriculture et à l’Inspecteur provincial de l’agriculture.
Art. 33. Nul ne peut être élu membre d’un Conseil provincial s’il ne répond aux
conditions suivantes :
Nul ne peut être élu Président du Conseil provincial de l’Ordre s’il n’est détenteur d’un
doctorat en sciences agronomiques ou d’un diplôme d’Ingénieur en sciences
agronomiques.
Art. 34. Les membres effectifs et les membres suppléants sont élus pour trois ans. Ils
peuvent être réélus indéfiniment.
Lorsqu’un membre effectif cesse ses fonctions pour quelque cause que ce soit avant
la fin de son mandat, il est remplacé par le membre suppléant ayant obtenu le plus de
voix. La durée des fonctions de celui-ci est celle qui restait à courir jusqu’à l’expiration
du mandat de celui qu’il remplace.
Art. 35. En cas de démission collective des membres du Conseil provincial, les
membres suppléants sont considérés comme démissionnaires.
Art. 36. Quatre Ingénieurs Agronomes désignés par le président de Conseil National
de l’Ordre ou son délégué sont adjoints au conseil avec voix consultative.
Les réclamations contre les décisions du Conseil Provincial de l’Ordre des Ingénieurs
Agronomes, prises en matière disciplinaire et en matière d’inscription au tableau seront
portées devant le tribunal administratif du ressort, statuant en premier degré en
annulant pour excès de pouvoir.
Les réclamations contre les décisions du Conseil National de l’Ordre des Ingénieurs
Agronomes, prises en matière disciplinaire et en matière d’inscription au tableau seront
portées dans la cour administratif d’appel, statuant en premier et dernier ressort en
annulation pour excès de pouvoir.
Art. 38. Le Conseil provincial se réunit au moins quatre fois par an, sur la convocation
de son bureau.
Le Conseil doit, pour délibérer valablement, réunir les deux tiers de ses membres. Il
peut, pour atteindre ce quorum, inviter un suppléant à siéger temporairement.
Le Conseil prend ses décisions à la majorité absolue des voix des membres présents.
En cas de partage, la voix du président du Conseil est prépondérante.
Les délibérations du Conseil sont constatées par des procès-verbaux portés sur un
registre et signés par le Président et le Secrétaire de séance. Conformément au
prescrit de l’article 23, alinéa 1, les procès-verbaux des délibérations prises en matière
disciplinaire sont signées par tous les membres ayant participé à la délibération.
Les copies et extraits de ces procès-verbaux sont certifiés et signés par le Président
du Conseil et le Secrétaire.
Art. 39. Le Conseil provincial exerce les attributions de l’Ordre énumérées à l’article 2,
ainsi que les attributions juridictionnelles qui lui sont conférées par les dispositions du
chapitre III.
Art. 41. Le Conseil national a son siège à Kinshasa. Il exerce ses attributions sur toute
l’étendue du territoire national.
Art. 42. Le Conseil national est composé des membres élus à la pluralité des voix par
les collèges électoraux des conseils provinciaux.
Il comprend, en outre, des membres suppléants élus dans les mêmes conditions que
les membres effectifs et au cours du même scrutin.
Dans les trois jours qui suivent l’élection, un exemplaire du procès-verbal de celle-ci
est transmis au Ministre national et provincial de l’agriculture, pêche et élevage.
Art. 43. Nul ne peut être élu membre du Conseil national s’il ne répond aux conditions
suivantes :
Nul ne peut être élu Président du Conseil national de l’Ordre s’il n’est détenteur d’un
doctorat en sciences agronomiques ou d’un diplôme d’Ingénieur en sciences
agronomiques.
Art. 44. Les membres effectifs et les membres suppléants sont élus pour cinq ans, une
fois renouvelable.
Lorsqu’un membre effectif cesse ses fonctions pour quelque cause que ce soit avant
la fin de son mandat, il est remplacé par le membre suppléant élu par le même collège
électoral qui a obtenu le plus de voix. La durée des fonctions de celui-ci est celle qui
restait à courir jusqu’à l’expiration du mandat de celui qu’il remplace.
Art. 45. En cas de démission collective des membres du conseil, les membres
suppléants sont considérés comme démissionnaires. Le Ministre national de
l’agriculture avise sans délai et par télégramme les présidents des Conseils
provinciaux de la démission du conseil. Dans les quinze jours suivant la réception de
cet avis, les conseils provinciaux se réunissent aux fins d’élire un nouveau conseil
national, lequel achèvera le mandat du conseil démissionnaire.
Art. 46. Quatre Ingénieurs Agronomes (A0) désignés par le Ministre National ayant en
charge l’Agriculture dans ses attributions, dont deux professeurs congolais aux
facultés des sciences agronomiques des universités congolaises et ou des Instituts
Supérieurs d’Etudes Agronomiques sont adjoints au Conseil avec voix consultative.
Le Conseil prend ses décisions à la majorité absolue des membres présents. En cas
de partage, la voix du Président est prépondérante.
Les délibérations du conseil sont constatées par des procès-verbaux portés sur un
registre et signés par le Président et le Secrétaire. Les procès-verbaux des
délibérations prises en matière disciplinaire sont signés par tous les membres ayant
participé à la délibération.
Art. 49. Le Conseil national exerce les attributions de l’Ordre, ainsi que les attributions
qui lui sont conférées par les dispositions des chapitres II et III.
Il fixe le taux de la cotisation des membres qui sera perçu par les Conseils Provinciaux
et détermine la quotité à verser au Conseil National.
Art. 50. Le Président du Conseil national représente l’Ordre en justice et dans les
actes de la vie civile.
Tous les conseils provinciaux sont tenus à régulariser leurs listes des
membres en ordre avec leur cotisation chaque année.
Art 52. Tout membre d’un conseil qui, sans motif légitime, s’est abstenu d’assister à
trois séances consécutives, peut, sur la proposition du conseil dont il fait partie, être
déclaré démissionnaire par le Conseil national.
Article 53. A l’expiration de leur mandat, les membres des conseils sont tenus
d’informer leurs successeurs des affaires courantes.
Art. 54. 1. Pendant une période à laquelle il sera mis fin par arrêté du Ministre de
l’agriculture, les Conseils provinciaux seront composés de cinq membres au moins et
de dix membres au plus.
Le nombre des membres sera fixé, pour chaque conseil et avant chaque élection, par
le Ministre national de l’agriculture.
Dans le cas où, par suite de l’insuffisance du nombre des Ingénieurs Agronomes (A0)
éligibles, il serait impossible de former un Conseil provincial conformément aux
dispositions ci-dessus, les attributions du Conseil provincial seront exercées par le
Conseil national.
2. Pendant une période à laquelle il sera mis fin par arrêté du Ministre
national de l’agriculture, pêche et élevage, le Conseil national comprendra dix-huit
membres, les collèges électoraux des Conseils provinciaux élisant chacun trois
membres.
Art. 55. Les conditions d’éligibilité suivante ne seront pas exigées lors de la première
élection des Conseils :
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE