MAS643
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5ème promotion
République Algérienne Démocratique et Populaire
5ème promotion
Remerciements
Avant tout développement de ce mémoire, nous tenons à remercier le bon
Dieu qui nous a donné la santé, le courage et la volonté pour réaliser notre
mémoire.
En dernier lieu, une forte pensée pour toutes les personnes ayant aidés de
près ou de loin à l’élaboration de notre mémoire.
Dédicaces
Sommaire
Résumé
Summary
تلخيص
Introduction Générale…………………………….................................................................2
Conclusion Générale………………………………………………………………………...85
Bibliographie………………………………………………………………………………...89
Annexe………………………………………………………………………………………..93
N° Intitulé Page
N° Intitulé Page
N° Intitulé Page
N° Intitulé Page
01 L’organigramme de la CNEP 93
Ainsi, les différents problèmes auxquels se heurtent les banques sont la nécessité de
produire des informations financières pertinentes mais surtout fiables.
De plus, les scandales qui se sont succédé, ont incité les acteurs économiques à
prendre conscience de l’importance d’une transparence dans l’analyse et l’établissement des
informations financières de qualité, et par conséquent le renforcement du système de gestion
et pilotage de ces risques.
Thus, the various problems facing banks are the need to produce relevant but above all
reliable financial information.
In addition, successive scandals have led economic actors to become aware of the
importance of transparency in the analysis and compilation of quality financial information,
and therefore the strengthening of the management and control of system managing these
risks.
It is the main objective of this thesis to study the impact of operational risk
management on the quality of financial information in a bank.
: تلخيص
ٍَب جعو، تتَيز اىبيئت اىَصشفيت ٗاىَبىيت اىحبىيت بتط٘س اىَْتجبث ٗاىخذٍبث ىتيبيت احتيبجبث اىششمبث ٗاألفشاد
اىَشتبطتٙ ٍخبطش االئتَبُ اىس٘ق ٗاىَخبطش األخش: ٕٗي، األعَبه اىَصشفيت أمثش تعقيذا ٗعشضت ىيَخبطش اىَختيفت
. ٗاىعطو اىذاخيي أٗ اىخبسجي ٗاىَخبطش اىتشغيييت بشنو أمثش تحذيذًا، ٗعذً مفبيت اإلجشاءاث، ببالحتيبه
إّتبج اىَعيٍ٘بث اىَبىيت راث اىصيت ٗىنِ قبو موٚبحيث أُ اىَشبمو اىَختيفت اىتي ت٘اجٔ اىبْ٘ك ٕي اىحبجت إى
.شيء ٍ٘ث٘ق بٖب
إدساك إَٔيت اىشفبفيت في تحييو ٗتجَيعٚ أدث اىفضبئح اىَتتبىيت اىجٖبث اىفبعيت االقتصبديت إى، رىلٚببإلضبفت إى
. ٗببىتبىي تعزيز ّظبً اإلداسة ٗاىتحنٌ في إداسة ٕزٓ اىَخبطش، اىَعيٍ٘بث اىَبىيت اىجيذة
. ج٘دة اىَعيٍ٘بث اىَبىيت في اىبْلٚاىٖذف اىشئيسي ٍِ ٕزٓ اىشسبىت ٕ٘ دساست تأثيش إداسة اىَخبطش اىتشغيييت عي
Introduction générale :
Dans son activité d’intermédiation financière et afin d’assurer une sécurité financière
et une bonne allocation des ressources, la banque doit inscrire dans ses priorités stratégiques
la maitrise des risques auxquels se trouve confrontée et ce en adoptant une politique de
gestion des risques.
Sachant que le risque opérationnel est un risque important pour l’activité bancaire,
bien qu’il soit parfois difficile à appréhender et à quantifier il peut être à l’origine des pertes
financières significatives voir de faillites d’une coté, d’autre coté la diversité des risques
(risque de crédit, de marché, solvabilité et risque de liquidité).
Ce risque n’est pas un sujet nouveau, c’est le premier risque que les banques ont à
gérer (avant de faire un prêt ou d’exécuter un contrat). Par contre que l’idée nouvelle est que
la gestion des risques opérationnels devient une discipline autonome avec ses propres outils
de mesure et ses propres procédures de contrôle, tout comme pour les risques de crédit ou
risques de marché.
Les banques seront de plus en plus menacées par cette diversité de risque nuisant à son
activité et à sa position sur le marché financier (la Barings). Elles doivent donc répondre à de
nombreux défis à savoir l’adaptation de leurs outils de sélection et de mesure des risques
bancaires, en focalisant surtout sur la mise en place d’un dispositif de gestion des risques
opérationnels.
Et c’est dans cette perspective qui vient l’apport majeur du comité de Bâle avec son
nouveau ratio de solvabilité bancaire, dit ratio « Mc Donough » fondé sur le même principe
que le ratio Cooke et qui impose aux établissements de crédit de détenir un niveau de fonds
propres minimum assurant la couverture de leur risque de crédit, de leur risque de marché et
leur risque opérationnel.
Introduction générale : 3
Il est donc important pour chaque institution de mettre en place un dispositif pertinent
de gestion et de suivi du risques opérationnels afin de les maintenir à un niveau acceptable,
de maximiser la valeur de l’institution en réduisant les coûts associés à la volatilité de ses
flux d’entrée et sortie et ainsi d’assurer l’amélioration de la solvabilité, la liquidité qui affecte
l’entreprise / la banque performante et qui viserait non seulement la réduction des risques
mais aussi l’augmentation de la qualité de l’information financière.
La qualité se définit comme une aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire, au
moindre coût et dans les moindres délais, les besoins des utilisateurs1. L’information
comptable est un produit qui a pour objectif principal de fournir des informations utiles afin
de satisfaire les besoins des utilisateurs dans les meilleurs délais et aux moindres coûts. Ces
informations sont destinées à prendre les bonnes décisions économiques, à montrer
l’utilisation rationnelle et optimale des ressources dans le passé, valoriser et améliorer les
performances et les activités économiques pour l’avenir.
C’est dans cette optique que plusieurs banques incluant les banques algériennes se sont
lancées dans le processus de la mise en œuvre d’un dispositif de gestion du risque
opérationnel. A titre de ces banques figure la CNEP-Banque.
Problématique :
Pour répondre à cette question principale nous passerons par des questions secondaires
suivantes :
Ce sont toutes ces questions qui justifient le thème de notre étude : « quel est l’apport
de la gestion des risques opérationnels dans l’amélioration de
l’activité comptable ? »
Les hypothèses :
Pour répondre à ce problème fondamental, les hypothèses suivantes ont été proposées :
L’objectif du travail :
L’objectif de ce travail est d’analyser la réalité d’application des règles prudentielles de Bâle
II en Algérie, analyser comment les banques d’Algérie utilisent cette exigence à son actif, et
précisément analyser l’incidence de gestion des risques opérationnels sur la qualité
d’information financière.
Intérêt du sujet :
Pour la banque, cette étude permettra de savoir si sa politique de gestion des risques
est en adéquation avec les exigences prudentielles, si elle tient suffisamment compte
de ces risques dans le processus de gestion des risques et comment elle pourrait
Introduction générale : 5
adapter cette politique à ses exigences de performance ainsi l’impact qu’elle pourrait
avoir sur ses résultats.
Pour nous, cette étude appréhender la gestion des risques opérationnels au sein des
institutions bancaires et de comprendre l’importance de la gestion des risques
opérationnels liés à l’activité bancaire. Elle nous permettra également d’apprécier
l’incidence de la prise en compte de ces risques sur l’amélioration de la qualité
d’information financière.
Méthodologie de travail :
En répondant à notre problématique et aux questions qui en découlent, nous avons adopté
deux approches méthodologiques qui sont:
L’approche descriptive pour décrire les deux chapitres théoriques, elle est basée sur la
recherche documentaire (ouvrages, articles, mémoires, site internet, etc.)
L’approche analytique pour le chapitre pratique, elle est basée sur l’observation
directe et les entrevues qu’on effectué au niveau de la CNEP.
Introduction générale : 6
Chapitre 01 :
LA GESTION DES
RISQUES
OPERATIONNELS
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 7
Au milieu de ces turbulences la notion du risque opérationnel était passée sous silence. Ce
n’est qu’avec l’achèvement des travaux de Bale II en 2004, que cette dernière a été remise au
gout du jour.
Ces accords ont eu le mérite de mettre en évidence la gestion du risque opérationnel pour
laquelle les banques donnent une importance de plus en plus accrue
Aujourd’hui, le Comité de Bâle demande aux banques une démarche identique pour leurs
risques opérationnels.
Afin de présenter l’environnement général dans lequel s’est développée la notion du risque
opérationnel, nous avons organisé notre travail autour de trois sections :
« Le comité de Bale estimait que sur la période 1980-2000, les pertes subies par les
établissements bancaires au titre du risque opérationnel étaient évaluées à plus de 200
milliards d’euros. Plus récemment, l’exercice de collecte de pertes réalisé en 2002 par le
groupe (Risk Management) du comité de Bâle révèle que les 89 banques ayant participé à cet
exercice ont connu sur le seul exercice 2001 plus de 47000 événements de pertes pour un
montant cumulé de pertes opérationnelles s’élevant à près de 7,8 milliards d’euros. Le fonds
monétaire international (FMI) estime en Octobre 2008 que les pertes liées aux crédits
hypothécaires à risque (subprimes) devraient atteindre 1400 milliards de dollars de pertes
opérationnelles »2.
Ces estimations peuvent être expliquées par les différents scandales financiers derrières
lesquels se cachent les pertes opérationnelles les plus marquantes de l’histoire. Nous citerons
les plus importantes :
Nick Leeson continuait à agir au-delà de son autorité et à investir les fonds des clients dans
des opérations spéculatives non autorisées, jusqu’à la chute de l’indice Nikkei qui serait la
conséquence d’un tremblement de terre survenu à Kobé en Janvier 1995. Les pertes étaient
irrécupérables, et l’indice Nikkei continuait sa chute entrainant avec lui Nick Leeson et la
Barings3.
3
http://www.latribune.fr/opinions/20100223trib000479681/barings-et-les-leconsdu-risque-
operationnel.html
Consulté le 16 Décembre 2017 à 9 :35 h.
4http://www.memoireonline.com/01/09/1920/m_le-processus-de-gestion-et-de-mesure-du-
5http://www.linternaute.com/actualite/economie/international/crise-financiere/1-crise-des-
subprimes.shtml Consulter le 18 Décembre 2017 à 20 h
6http://forum.actufinance.fr/la-crise-des-subprimes-ou-pertes-cachees-hidden-costs-du-risque-
operationneldes-banques-1-400-milliards-de-dollars-non-declares-en-toute-legalite-P191876/ consulté
le 20 Décembre 2017 à 19 :40h
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 10
Jérôme KERVIEL avait parvenu à cette fraude, à cause de l’ancien poste qu’il occupait au
middle office et qu’il lui a permis de saisir le mécanisme de fonctionnement des différents
contrôles surveillant les risques que prennent les traders. Ceci lui a permis dans sa nouvelle
fonction de masquer ses positions frauduleuses durant les contrôles7.
1.1.4. Exemples de scandales liés aux incidents « risque opérationnel »au niveau des
banques Algériennes
En Algérie le système bancaire se trouve le plus souvent confronté à des risques de natures
opérationnelles. Les scandales relevés par la presse algérienne ces dernières années le montre
clairement nous citerons à titre d’exemple :
Ainsi, les extraits de comptes attestant le virement de ces sommes n’ont pas été envoyés
par la Banque d’Algérie à la BADR. L’ouverture d’une enquête a montré qu’aucun nom des
personnes concernées ne répondait sur les fichiers de la BA, et que les avis de crédits envoyés
à la BADR étaient des avis scannés et le signataire principal figurait sur 22 opérations.
7 http://www.challenges.fr/galeries-photos/finance-etmarche/20120810.CHA9569/15-scandales-
financiers-qui-ont-marque-la-crise.html consulté le 24 Décembre 2017 à 18h.
8 http://fr.calameo.com/read/000109551f57fc2cd151b. consulté le 24 Décembre à 21h.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 11
Les causes de cette fraude sont multiples et selon la déclaration de l’un des responsables de
la BADR, n’importe qu’elle personne de la banque aurait pu scanner les avis de crédits. Il
pourrait même y avoir connivence entre les deux banques ou de la Banque d’Algérie.
1.2.1Bâle I
Le premier règlement a été publié sous le nom Bâle I ou (ratio Cook) en 1988, ce premier
accord a eu pour résultat de déterminer les fonds propres nécessaires pour la couverture du
risque de crédit.
Ratio Cooke = ≥ 8%
Après l’émergence et le développement des marchés de produits dérivés dans les années
1990, le comité de Bâle a introduit le risque de marché dans le calcul du ratio Cooke :
9 BENYAHYA Sarra, « Gestion des risques opérationnels », Mémoire Master, ESC KOLEA, 2017, p 30.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 12
1.2.2Bâle II
Le deuxième règlement a été publié en 2004, les accords de Bâle II constituent une
évolution majeure en matière de réglementation prudentielle. Au-delà de la modification
profonde du traitement du risque de crédit à travers une analyse plus fine de la qualité des
contreparties, la reconnaissance du risque opérationnel et son intégration dans le calcul du
capital réglementaire constitue la grande nouveauté de l’accord. Les exigences du nouvel
accord se déclinent en trois piliers :
Pilier I : Exigences minimales de fonds propres au lieu de se limiter aux risques de crédit,
Bâle II prend en compte les risques opérationnels et les risques de marché. De ce fait, le ratio
de Cooke est remplacé par le ratio Mc Donough qui exige que les fonds propres de la banque
soient supérieurs à 8% du total des risques crédit (85% du ratio), des risques de marché (5%
du ratio) et des risques opérationnels (10% du ratio).11
Pilier II : Le deuxième pilier examine les principes de la surveillance prudentielle ainsi que
des recommandations quant à la gestion des risques en incitant les banques à développer des
techniques de gestion des risques encourus ;il permet aussi aux autorités de régulation de
majorer les exigences en capital réglementaire en cas de nécessité .
10
DHAFER Saidane, «L’implication de la réglementation de Bâle III sur les métiers des
salariés des banques », Edition BMEP, paris, 2012, PP 14-16
11 Idem.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 13
Source : BENYAHYA Sarra, « Gestion des risques opérationnels », Mémoire Master, ESC
KOLEA, 2017, p33.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 15
13Règlement n°14-06 du 16 Février 2014 portant coefficient des solvabilités applicables aux banques et
établissements financiers, journal officiel de la république Algérienne N°56.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 16
≥ 9.5%
2) Les fonds propres de base doivent couvrir les risques de crédit, les risques opérationnels, et
les risque de marché à hauteur de 7%.
3) L’obligation de constituer un coussin dit de sécurité, composé de fonds propres de base et
couvrant 2,5% de leurs risques pondérés.
4) Les fonds propres réglementaires doivent égaler les fonds propres de base auxquels on
ajoute les fonds propres complémentaires.
5) La définition des composantes des fonds propres de base et les fonds propres
complémentaires avec précision.
Tout au long de cette section, nous avons essayé d’expliciter la notion du risque et exposer
les principales définitions du risque opérationnel dans le but de mieux encadrer le sens donné
à ce concept. Et vu l’importance de ce concept nous allons aborder la deuxième section pour
traiter le dispositif de gestion de ce risque.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 17
Cette approche peut se baser sur des grilles préétablies pour s’assurer que tous les types de
risques possibles soient abordés au cours de l’interview15.
Il s’agit donc de descendre chercher l’information auprès des opérationnels au lieu que
l’information monte16.
14 A. CHAPELLE, G.HUBNER, JP. PETERS, « Le risque opérationnel, implications de l’Accord de Bale pour
le secteur financier », Larcier, Bruxelles, 2005, p 178.
15 Laurent AUDIN, La gestion des risques opérationnels, présentation du 26/04/2013, p 24.
16 Laurent AUDIN, La gestion des risques opérationnels. Op.cit. p24.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 18
Le moyen le plus adéquat, pour assurer une meilleure visibilité des risques et pouvoir
déterminer les zones à risques forts de la banque sera de positionner chaque incident détecté
suivant les deux paramètres le composant sur un graphique à deux axes à savoir : la sévérité et
la fréquence. Ceci devrait se faire après avoir évaluer les contrôles existants pour chaque
risque, pour aboutir à la fin vers une matrice désignant les zones de vulnérabilités de la
banque comme le montre l’exemple ci-après :
A travers cette matrice se détermine l’ordre de priorité des mesures à prendre dans la
gestion des risques. Ainsi, les risques jugés négligeables apparaitront dans la zone verte du
graphique.
Tandis que les risques majeurs qui devront faire l’objet d’un traitement d’urgence seront
présentés dans la zone en rouge.
Les zones orange et jaunes constituent les cas intermédiaires, par ordre décroissant
d’importance.
Il est à noter que cette méthode peut constituer un préalable à la mise en place d’une
cartographie globale pour la banque.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 19
Elle se définit comme étant le positionnement des risques majeurs selon différents axes,
tels que l’impact financier potentiel, la probabilité d’occurrence ou le niveau actuel de
maitrise des risques17. Les risques détectés sont associés à tous les processus de
l’établissement et l’élaboration de la cartographie permet de donner une bonne vision de ces
risques et de la capacité de la banque à y faire face.
Source : Christian JIMENEZ et Patrick MERLIER, Prévention et Gestion des risques opérationnels, Edition
Revue Banque, Paris, 2004, P 36
Sour
ce :
Christ
ian
JIME
NEZ
et Patrick MERLIER, « Prévention et Gestion des risques opérationnels », Edition Revue Banque,
Paris 2004, P 36
17 KPMG, Cartographie des risques, Institut Algérien des Hautes Etudes Financières, Alger, Mai 2014, p 24.
18 KPMG, Cartographie des risques, Institut Algérien des Hautes Etudes Financières, Alger , Mai 2014, p 33
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 20
De ce fait, des représentations graphiques doivent être faites pour identifier les zones à
traiter prioritairement par rapport à l’appétence aux risques des entités. Le graphique ci-après
montre le positionnement des risques et la fréquence des contrôles nécessaires :
19Christian JIMNEZ, Patrick MERLIER, « prévention et gestions des risques opérationnels », Edition
Revue Banque, 2004, p 37.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 21
A l’aide des indicateurs clés de risque, la banque peut plus facilement détecter les pertes
potentielles et agir en fonction avant qu’il ne soit trop tard.
Le comité de Bâle propose dans son deuxième accord trois approches pour le calcul des
exigences en fonds propres :
Elle est destinée essentiellement à être appliquée par les banques de petites envergures, qui
ne possèdent pas d’un niveau élevé de technicité pour procéder à une mise en place de
mesures complexes ni de la capacité d’élaborer des modèles internes de mesure.
Le capital requis ou bien l’exigence de fonds propres KIB est alors égal à :
KBIA = α × GI Où :
GI = ∑PNBi /n tel que :n : les trois années écoulées, pour lesquelles le produit annuel est
positif ;
PNBi : produit annuel brut positif sur les trois années écoulées.
20
BENYAHYA Sarra, « Gestion des risques opérationnels », Mémoire Master, ESC KOLEA, 2017, p 49.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 23
Les fonds propres au titre du risque opérationnel sont donc reliés aux résultats de la
banque, mais pas au risque opérationnel réel ni à la qualité intrinsèque de la banque en
matière de maitrise de risque (qualité de l’audit interne par exemple). C’est donc une mesure
très imparfaite.21
Cette méthode, jugée forfaitaire et ne disposant d’aucun critère d’éligibilité, ne permet pas
de donner une véritable gestion des risques, mais évite au même temps pour les petits
établissements qui l’appliquent, à devoir déployer un dispositif qui serait disproportionné à
leurs activités.
βi : le coefficient associé.
21
RONCALLI Thierry, « La gestion des Risques Financier », Edition Economica, Paris 2004, P.163.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 24
L’objectif majeur de cette méthode est d’ajuster les exigences en fonds propres de chaque
banque aux risques réels qu’elle encoure.
De ce fait, un calcul de la mesure de la perte attendue (Expected Loss) est réalisé pour
chaque couple : EL= PE*LGE*E
22JIMENEZ, (Christian) et autres, “ Risques Opérationnels, de la mise en place du dispositif à son audit »,
Revue Banque Edition, Paris, 2008, P31
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 25
SEHILI Abdelmounail, « La gestion des risques opérationnels au niveau d’une banque islamique »,
23
Ces points contrôles doivent s’insérer dans l’activité quotidienne des collaborateurs. Ces
derniers sont précisés dans la procédure interne fixant les modalités de réalisation de chaque
opération de nature bancaire.
Une identification précise des différentes activités de la banque pour ne laisser aucune
d’entre elles sans surveillance,
L’assurance autant que faire se peut que plusieurs services n’initient pas une même
opération,
L’existence d’un manuel des procédures.
Une identification des risques liés à chacune de ces activités.
Et donc le risque opérationnel peut être couvert soit par des méthodes internes soit des
méthodes externes.
Lorsque les plans d’action seront validés et acceptés, leurs effets devront être suivis pour
vérifier que l’on atteint les objectifs.
En effet, la continuité des activités est un élément majeur d’un dispositif de maitrise des
risques opérationnels, vu son objet qui est de faire en sorte que quels que soient les
événements qui puissent survenir et leur gravité, l’organisme soit à même d’assurer au mieux
les prestations de services attendues par les clients et ceux :
qui exécute, entre celui qui opère et celui qui valide, tout en offrant une garantie d’un contrôle
indépendant et permanent sur une activité. L’objectif recherché est de prévenir et dissuader,
ou à défaut de permettre une détection sans retard des erreurs ou des irrégularités commises.
Le prestige associé à cette délégation de pouvoir, ainsi que les effets de réputation, incitent
les membres du Conseil d'administration de la banque à surveiller le comportement des
responsables, et à limiter les prises de risque excessives, et les abus de pouvoir et de biens
sociaux. Ainsi, une diminution considérable des risques opérationnels (notamment le risque
de fraude interne et de Rogue Trading) sera sans doute constatée.
L'assurance est définie comme étant: "un outil de financement du risque. Le financement
du risque consistant à transférer à l'extérieur de l'entreprise le coût du risque résiduel, le coût
du retour à la normale. Ce transfert pour financement permet à l'entreprise affaiblie par un
sinistre grave de trouver, au bon moment, les ressources nécessaires à son redressement sans
affecter de manière irréversible son compte de résultat et/ou ses fonds propres."26
A cet effet, la banque peut recourir à "l'externalisation" de ces taches, afin d'éviter les
risques opérationnels ou le surcoût résultant de leur réalisation au niveau interne.
Tout au long de cette section, nous avons passé en revue le dispositif de contrôle interne
qui constitue une boite à outils mise à la disposition du management de l’entreprise. Nous
avons également présenté les divers outils de couverture du risque opérationnel.
26
C.VERET, "l'assurance comme technique de réduction des risques", Revue d'Economie Financière, N° 84,
Edition: Association de l'Economie financière, Paris, Juin 2006, p 30.
27
C. JIMENEZ & P. MERLIER, « Prévention et Gestion des Risques Opérationnels », Revue-Banque
EDITIONS, Paris, 2004, page 135.
CHAPITRE 01 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS 31
La couverture des risques opérationnels permet au final d’agir sur les différents éléments
identifiés et quantifiés dans le but de modifier le profil de risque de la banque ou tout du
moins sa sensibilité en cas de survenance d’événement non souhaités.
Ainsi les banques désirant avoir un dispositif de gestion des risques opérationnels pertinent
devront s’investir dans le développement de chacune des étapes citées précédemment afin de
les adapter à leurs environnements et à la spécificité de leurs activités. Cependant, il faut bien
reconnaitre, que bon nombre de banques adoptent le dispositif de gestion seulement pour se
conformer aux dispositions réglementaires, et non par volonté de la part des directions
exécutives, ce qui constitue une entrave à l’amélioration des pratiques existantes.
CHAPITRE 02 :
LA QUALITE DE L’INFORMATION
FINANCIERE
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 33
De plus, le secteur bancaire est devenu très vulnérable face à une grande variété de
risques ; le risque opérationnel également. Et afin d’assurer l’amélioration de ses produits
finis, il doit respecter le dispositif de la gestion du risque opérationnel.
28https://www.universalis.fr/encyclopedie/crises-financieres-instabilite-financiere/3-quelles-politiques-
face-a-l-instabilite-financiere/, consulté le 13/04/2018 à 14 :37h.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 34
Dans son ouvrage précité, Chambers définit la comptabilité comme « une méthode de
calcul monétaire à la fois rétrospective et immédiate ayant pour objet de produire en continu
de l’information financière qui permettre une action futur sur le marché »29. Les fondements
théoriques de la pratique comptable se présentent à travers la théorie positive comptable ou
politico-contractuelle et la théorie normative comptable.
29DAHRI Abdenbi, Mémoire ifrs, Université Sidi Mohammed Ben Abdallah, Fès, 2005-2006, p15
30CASTA Jean-François, « Théorie positive de la comptabilité », Encyclopédie de comptabilité, Economica,
Paris, 2009, pp 1393-1402.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 35
des méthodes comptables « produites » par les chercheurs vers les pratiques comptables
observées. Par ailleurs, soumise au principe de réfutation, cette problématique a ouvert la voie
à une évaluation empirique de propositions qui avaient antérieurement le statut de « vérités »
présumés, comme l’utilité décisionnelle des données comptables pour les utilisateurs.
L’incapacité de la recherche traditionnelle à expliquer des pratiques (de politique
comptable ou le lissage des résultats), observées malgré un faible contenu informatif des états
financiers pour les investisseurs, a été à l’origine de la formulation d’une théorie positive
essentiellement fondée sur le paradigme de l’utilité contractuelle de l’information comptable
(Watts et Zimmerman, 1978).31
La théorie positive de la comptabilité tend à expliquer et à prédire le comportement des
producteurs et des utilisateurs de l’information comptable, dans le but ultime d’éclairer la
genèse des états financiers. Pour ce faire, elle emprunte ses modèles à la théorie de l’agence et
à la théorie économique de la réglementation.
« Une telle théorie serait offerte comme norme générale pour la pratique d‘où le
qualificatif de normative ou de prescriptive ».Les auteurs de cette pensée d‘après Rey sont
Moonitz, Limperg, Trueblood34.
Ainsi, comme le souligne à juste titre B. Colasse, le cadre conceptuel proposé en 1972 par
le FASB (Financial Accounting Standard Board) aux ÉtatsUnis constitue une théorie
(normative) de la comptabilité pour laquelle le FASB « postule un environnement où les
marchés financiers jouent un rôle majeur en matière de financement… et où les
investisseurs… sont les principaux destinataires de l’information comptable… » ; par ailleurs,
« ces investisseurs sont censés avoir un comportement décisionnel que leur prête la théorie
néo-classique »35.
Chambers « faisait dans ce sens une critique de la pratique théorisée et lançait l'idée
féconde qu'il fallait construire une théorie pour la pratique comptable sans faire référence aux
usages, et donc rompre avec une approche théorique inductive. Une telle théorie, selon Ray J.
Chambers, devait se déduire d'un certain nombre d'hypothèses relatives à l'entreprise et
notamment à ses objectifs en matière d'information financière, à ses relations avec son
environnement ainsi qu'aux caractéristiques socio- économiques et à l‘état de cet
environnement »36.
Ces différentes fonctions d'un cadre conceptuel en font un outil précieux non seulement
pour le normalisateur mais aussi pour les utilisateurs de l'information comptable pour lesquels
il peut être une grille d'interprétation des comptes des entreprises, pour les contrôleurs de ces
comptes pour lesquels il peut être un instrument d'évaluation de ceux-ci et enfin pour les
préparateurs de ces mêmes comptes dans la mesure où il peut les aider à trouver des solutions
aux problèmes non encore résolus par la normalisation.
Alors que la position du cadre des IAS/IFRS envers les investisseurs, situe le modèle
comptable international dans la théorie positive de l’agence à visée actionnariale.
On peut en effet soutenir que les approches positives et normatives ne s’opposent pas mais
sont complémentaires, compte tenu des différences existant dans les champs d’études des
deux théories.
On ressort de ces théories que l’information financière a occupé une place importante dans
les recherches de nombreux théoriciens. Parmi ces derniers il y’avait ceux qui s’intéressent
par une série de procédures et d’actions sous le nom du système d’information de gestion dont
la fonction principale est la production de l’information.
Alors avant de se pencher sur le système d’information comptable et financier qui intègre
dans le processus de production de l’information financière. , il y’a lieu de donner quelques
notions sur l’information financière ; sa définition et ses objectifs.
Selon Pierre Vernimmen, l’information financière est bien souvent la seule source
disponible pour un analyse externe, d’où l’importance de disposer d’une information détaillée
reflétant la réalité économique de l’entreprise.38
Selon Jerry le système d’information comptable recueille et traite les opérations, et fournit
de l’information financière aux personnes intéressées, ce système inclut chacune des étapes de
cycle comptable, il comprend également les documents qui fournissent la preuve des
opérations et des activités ainsi les registres, les balances de vérifications et les états financiers
qui en découlent, un système d’information comptable peut être manuel ou informatisé.40
Selon l’article 3 du la loi 07-11 du 25 Novembre 2007 qui définis le système comptable
financier comme étant une comptabilité financière, « la comptabilité financière est un système
d’organisation de l’information financière, permettant de saisir, classer, évaluer, enregistrer
des données de base chiffré, et présenter des états reflétant une image fidèle de la situation
P20.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 39
Dans cette optique le cadre conceptuel défini les caractéristiques qualitatives qui
déterminent l’utilité des informations contenues dans les états financiers et qui seront traitées
la deuxième section.
41 La loi n°07-11 du 25 Novembre 2007 portant le système comptable et financier, JO n°74, p3.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 40
La communication comptable est constituée des données jugées les plus adéquates pour
récréer la réalité de l’entreprise afin d’influencer, éventuellement, les choix et les actions d’un
récepteur. La représentation de cette réalité doit être considérée comme un attribut de
l’information, sans lequel elle ne pourrait pas avoir de valeur.
La qualité est alors considérée comme un optimum entre des critères rentabilité et la
recherche de la satisfaction des besoins et des attentes des utilisateurs.
L’objectif de notre section est de traiter les différents aspects appréciant la qualité de
l’information financière.
Une information de qualité est celle qui contient les éléments de données nécessaires pour
répondre à la question posée et si les données sont suffisamment pertinentes, exactes,
intégrales et actuelles en fonction de l’utilisation prévue.
Chez les français, selon le conseil national des comptables, une information est de qualité
si elle assure l’intelligibilité des documents financiers ainsi que leur comparabilité dans le
temps.
Mais l’application des règles par le producteur doit être en bonne foi, tant dans les
éléments de réalité de l’entreprise qu’il rapporte, que dans le choix et l’application des règles
rendant cette réalité intelligible.
Une information comptable est produite selon les normes qui cherchent à refléter aussi
fidèlement que possible la réalité économique. Donc la qualité de l’information comptable est
indissociable de ces normes.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 41
Une définition de la qualité de l’information comptable est étroitement associée aux cadres
conceptuels de la comptabilité, en particulier à celui du FASB qui, le premier, en a proposé
une définition. Ce normalisateur définit les critères de la qualité de l’information financière.
42
Raffournier (2007) soutient à propos que la qualité de l’information comptable est donc
indissociable de ces normes. C’est ainsi que les normes internationales obligatoires en Europe
pour les entreprises cotées, sont issues d’un cadre conceptuel qui définit la qualité de
l’information comptable. Ce cadre conceptuel conçu en 198943, reprend les quatre
42 DJONGOUE Guy, thèse doctorat « Qualité perçue de l’information comptable et décisions des parties
prenantes », Université de Bordeaux, 2015, p 53.
43 Idem.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 42
caractéristiques qualitatives énoncées par la norme FASB, mais assimile plutôt le principe de
l’importance relative à un critère de sélection de l’information à diffuser.
En 2007, l’Algérie a opté pour un nouveau système comptable algérien (SCF), ce dernier
induit une modification du critère de la qualité en reprenant les quatre caractéristiques
qualitatives de l’information financière proposées par le FASB44.
L'objectif de qualité comptable se définit autour de l'image fidèle des comptes financiers
que doit produire annuellement l'entité. La qualité comptable s'apprécie au regard du respect
de 6 critères clairement définis
44Loi n ° 07-11 du 15 Dhou El Kaada 1428 correspondant au 25 novembre 2007 portant système
comptable financier.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 43
Régularité :
Les opérations financières conduisant à des enregistrements comptables doivent être
conforme aux lois et règlements en vigueur.
- Réalité des opérations : les éléments d'actifs et de passif, hors les amortissements et les
provisions, les engagements ainsi que les charges et les produits inscrits en comptabilité
existent réellement et sont bien rattachés à l'entité.
- Justification des opérations : tous les éléments enregistrés en comptabilité sont justifiés par
une pièce.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 44
- Présentation et bonne information : les postes sont décrits conformément aux normes
applicables à l'information financière. Les opérations sont présentées conformément aux
normes en vigueur.
Sincérité :
Application sincère des règles afin de traduire la connaissance que les responsables de
l'établissement des comptes ont de la réalité et de l'importance relative des éléments
comptabilisés (cas des calculs et évaluation à partie d'éléments externes à la comptabilité).
Exactitude :
Correcte évaluation chiffrée des actifs et des passifs, des engagements, ainsi que des
charges et des produits, enregistrés en comptabilité. Ce critère est applicable surtout en
matière d'immobilisations et de stocks, il a un rapport direct avec les calculs de liquidation.
Exhaustivité :
La totalité des droits et obligations de l'entité sont enregistrées de façon détaillée en
comptabilité.
- Non contraction : les droits et obligations de l'entité sont enregistrés sans contraction
d'aucune sorte entre eux.
Imputation :
L'information comptable et financière est comptablement imputée à la subdivision
adéquate du plan de compte.
Rattachement :
Enregistrement définitif en comptabilité des opérations se rattachant à une période
comptable donnée. Les opérations sont enregistrées dans les plus brefs délais au cours de
l'exercice et leur comptabilisation répond au principe d'indépendance des exercices.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 45
Source : Guy Djongoué. Qualité perçue de l’information comptable et décisions des parties
prenantes. Gestion et management. Université de Bordeaux, 2015, p67.
Donc, l’établissement des états financiers réalisés dans le respect de normes proposera une
présentation utile de l’entreprise si l’uniformisation dans la présentation de l’information
comptable est respectée. L’objectif du normalisateur, dans la définition de la qualité de
l’information comptable, est de fixer des critères pour l’élaboration des documents
comptables externes. Ces critères représentent les caractéristiques qualitatives que doit
posséder l’information diffusée et qui garantissent la valeur de la représentation de la réalité
économique de l’entreprise communiquée à ses multiples partenaires.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 46
Les responsables de chaque service financier et comptable doivent se fixer des objectifs
avant d'identifier les risques comptables et financiers qui sont susceptibles d'avoir un impact
sur la qualité comptable.
C’est pourquoi toute entité doit intégrer le volet risque opérationnel dans sa comptabilité.
L'objectif de qualité comptable se définit autour de l'image fidèle des états financiers
fournissant des informations financières résultantes d’un processus contrôlé.
45TAMBOURA Boureima Nindia, mémoire « Maitrise des risques liés au processus comptable d’une
entreprise », Centre Africain d’études Supérieurs en Gestion, Aout 2013, p9.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 47
Il s’agit d’identifier les comptes à débiter et à créditer avec leurs montants respectifs.
Ce contrôle permet de valider les imputations précédemment faites. Il est exercé par le
chef comptable. Au cas où il y aurait des ajustements à faire, ceux-ci doivent être faits et les
nouvelles imputations soumises une fois de plus pour validation. Cette opération sera réitérée
aussi longtemps que le chef comptable n'aura pas validé l'imputation manuelle de ses pièces.
Annuellement, notamment en fin d'année, il est opéré des travaux d'inventaire pour
clôturer les comptes de l'organisation. Ces travaux tiennent compte des principes de la
comptabilité dont la prudence, la séparation des exercices.
Les états financiers constituent le principal produit fini, la principale finalité de tout travail
comptable.
46 MOREAU Frank, « Comprendre et gérer les risques », édition d’organisation, Paris, 2002, p222.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 49
Les points de vue des auteurs mentionnés ci-dessus, démontrent que le dispositif
d’identification des évènements générateurs de risque est indispensable à toute entreprise.
Pour entreprendre ce recensement, plusieurs techniques peuvent alors être utilisées et
combinées à savoir : l’analyse de la documentation existante, l’interview des opérationnels, la
consultation de bases de données. Selon eux, en matière de processus de traitement des
informations financières et comptables, l’on distingue deux grandes familles de risques :
Comme le souligne AUGROS & QUERUEL «la gestion des risques financiers d’un
établissement ou d’une organisation repose sur la présentation de quelques variables
financières essentielles telles que sa marge d’intérêt, sa marge nette, la valeur financière de
ses fonds propres ou encore son revenu net économique»47.
On distingue à ce sujet :
le risque de contrepartie ;
le risque de change ;
le risque de liquidité ou de solvabilité ;
le risque de taux.
47AUGROS Jean Claude & QUERUEL Michel, « Risque de taux d’intérêt et gestion bancaire », édition
Economia, 2000, Paris, pp13-24.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 50
des falsifications des données comptables caractérisées par le maquillage des comptes,
faux et usage de faux en écritures comptables ;
perte des pièces comptables ;
mauvaise interprétation des données ;
mauvaise appréciation des comptes ;
omission des pièces à comptabiliser ;
comptabilisation des pièces comptables inexistantes ou frauduleuses ;
erreurs de saisie ou d’imputation comptable dues aux maladresses et confusions
pouvant survenir lors de la saisie des comptes ;
des erreurs humaines suites à des rythmes non adaptés, absence de repos, charges de
travail ;
mauvaise estimation des amortissements annuels ;
surévaluation des créances clients ;
manque de culture de contrôle ;
erreur d’estimation ou de valorisations des biens ;
omission et fraude dans la passation des écritures de régularisation ;
calcul des provisions erronées ou non conformes à la règlementation ;
etc.
48 DAYAN Armand, « Manuel de gestion », Ellipse Edition Marketing S.A, Paris, 2004, p1088.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 51
49 JIMENEZ Christian, « Risques opérationnels : de la mise en place du dispositif à son audit », Revue
Banque Edition, 2008, Paris, p236.
50 Idem.
51
Jacques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », Septième édition, Éditions d’Organisation, Groupe
Eyrolles, Paris, 2010, p194.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 52
Les noms des personnes pouvant engager la société et les différents niveaux
d’approbation requis selon le type d’engagement sont définis et mis à la disposition
des personnes chargées de l’enregistrement afin de leur permettre de s’assurer que les
opérations ont été correctement approuvées.
Lors du processus de traitement des informations comptables et financières, la
prévention ou la maîtrise des risques est nécessaire et vise à mettre en place des
mesures de sécurité afin de réduire ou de limiter les dangers inhérents. La réalisation
d’un tel processus nécessite généralement trois étapes à savoir : l’autorisation ;
l’exécution de l’opération y compris son règlement et le contrôle.
Ces trois étapes doivent être assurées ou confiées à des personnes ou organes différents.
l’analyse des comptes permettant de déceler les diverses erreurs survenues lors de la
saisie ;
des rapprochements bancaires quotidiens ou périodiques permettant de détecter et de
corriger les cas de double saisie, de double paiement, des opérations omises et non
saisies, des erreurs de montants débités ou crédités ;
la vérification des enregistrements après la saisie des faits par l’agent à charge et les
responsables habiletés ;
la mise en place d’un système de reporting quotidien permettant de relayer les
informations sur les activités journalières de chaque agent (tâches exécutées, tâches
non exécutées, nombre de pièces comptables reçues, nombre de pièces traitées et
celles non traitées, etc.)
la supervision régulière des activités des agents ;
le suivi permanent des reporting.
52
DAYAN Armand, « Manuel de gestion », Ellipse Edition Marketing S.A, Paris, 2004, p927.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 53
53 Siliadin, Jonas, « Comprendre la banque et son environnement en zone euro », RB édition, Paris, 2016,
pp 48.
54 Jacques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », Op.cit., p134.
55 Jacques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », Op.cit., p 139.
CHAPITRE 02 : LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 54
Et plus précisément, ces contrôles internes doivent permettre à la chaîne des informations
d’être : fiables et vérifiables ; exhaustives ; pertinentes ; disponibles56.
Il est clair que l'utilité de l'information comptable pour la prise de décisions économiques
repose sur l'hypothèse selon laquelle une donnée comptable est jugée pertinente quand elle
influence les prévisions des décideurs. Cette information comptable est donc un élément
important dans la prise de décisions économiques des investisseurs à risque. Pour cela, elle
devra être de bonne qualité.
56
Jacques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », Op.cit., p 145.
Conclusion du deuxième chapitre 55
La maîtrise des risques liés au processus comptable est une démarche managériale de lutte
contre les sources de coûts évitables liés aux risques mal couverts. Elle permet une meilleure :
CHAPITRE 03 :
Dans le cadre de notre étude, l’objectif ne consiste pas à établir une cartographie des
risques mais d’évaluer les différentes menaces opérationnelles liées au processus comptable
auxquels font face la CNEP-Banque. Ces risques, lorsqu’ils ne sont pas maîtrisés, entrainent
des irrégularités telles que les fraudes, les malversations financières, des erreurs diverses, les
pertes de clientèle, la faillite, l’augmentation fallacieuse du chiffre d’affaires et par
conséquent la rentabilité de l’entreprise.
L’évaluation des risques opérationnels liés au processus comptable a pour objectif principal
d’apprécier les menaces pouvant remettre en cause la fiabilité des informations financières et
l’image fidèle des comptes et la pérennité de la CNEP-Banque.
A ce sujet, et afin de montrer la fiabilité des informations théoriques figurant dans les deux
chapitres précédents, nous aborderons dans ce chapitre trois sections dont la première sera
pour la présentation de la CNEP-Banque lieu de stage
La deuxième section traitera une analyse globale du dispositif de gestion des risques
opérationnels mis en place au niveau de la CNEP
La CNEP-Banque dispose d’un réseau composé de 223 agences réparties sur le territoire
national. La CNEP-Banque est présente également au niveau du réseau postal pour l’épargne
des ménages.
En 1990, il y’a eu lieu l’instauration de loi sur la monnaie et le crédit, la CNEP reste
toujours le plus grand collecteur d’épargne collectés. Sur les 135 agences et les 2652 bureaux
de poste représenté au 31 décembre 1990, un total de 82 milliards de DA (dont 34 milliards de
DA sur le compte épargne devises). Les prêts aux particuliers accordés à la même date
représentaient 12 milliards de DA pour un total de 80 000 prêts.
En 1997, la CNEP change de statut en obtenant son agrément en tant que banque,
désormais elle porte le nom CNEP-banque. Elle peut également effectuer toute les opérations
bancaires à l’exclusion des opérations de commerce extérieur.
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 59
- Les crédits hypothécaires prévus par les textes réglementaires en vigueur au sein de la
banque à l’exclusion des prêts pour l’achat, la construction, l’extension et l’aménagement des
locaux à usage commercial ou professionnel.
- Le leasing immobilier.
La CNEP-banque est désormais leader dans la collecte de l’épargne des ménages avec plus
de 628 973 millions de dinars d’épargne collectée et plus de 3 million de clients.
1.5. Les rôles des acteurs de la politique de gestion des risques opérationnels
La mise en place de la politique de gestion des risques opérationnels au sein de la CNEP
fait intervenir un certain nombre d’acteurs, ces acteurs ayant chacun un rôle à jouer dans le
pilotage du dispositif de maîtrise des risques opérationnels.
Le conseil d’administration
Le conseil d’administration à travers son comité des risques qui a pour rôle de passer en
revue et d’approuver la politique définie en vue d’assurer sa conformité avec les objectifs
commerciaux et la gestion du risque de la banque.
Veiller à ce que le cadre de gestion des risques opérationnels repose sur une définition
claire des risques.
Révision périodique des rapports de haut niveau sur tous les profits de risques
opérationnels de toute l’institution qui identifient les risques importants et les
implications stratégiques pour l’institution. Sur Veiller les modifications importantes
dans le cadre des risques opérationnels.
Identifier les responsables qui auront à gérer les structures du risque opérationnel.
La direction générale :
Tandis que chaque niveau de la direction est responsable de la mise en œuvre efficace des
politiques et des procédures sous sa compétence, la direction générale doit clairement affecter
des pouvoirs, des responsabilités et définir des rapports hiérarchiques pour encourager et
maintenir cette responsabilité et de s’assurer que les ressources nécessaires sont disponibles
Pour la gestion des risques opérationnels .Les responsabilités de gestion incluent:
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 62
L’élaboration des politiques, des processus et des procédures de gestion des risques
opérationnels dans l’ensemble des procédures, systèmes, matériels et activités de la
banque.
Le recrutement d’un personnel expérimenté et qualifiés pour gérer les activités de la
banque.
L’assurance que le personnel en charge du contrôle et de l’application de la conformité
à la politique de risque à une autorité indépendante des unités qu’ils supervisent.
Sensibilisation des employés sur leur responsabilité à gérer les risques.
contrôles (rapports du contrôle interne, de l’audit interne et externe, des commissaires aux
comptes, de la conformité, de la Banque d’Algérie…etc.) auxquels se rajoutent les rapports
des correspondants risques opérationnels de la banque (les différentes structures de la
banques).
Source : nous-même.
• Risque résiduel : déterminer le risque net supporté par la banque, compte tenu des contrôles
mis en place.
Source : nous-même.
C’est ici que la gestion des risques opérationnels se différencie quelque peu des autres
approches de gestion du risque pour se rapprocher des techniques de performance
opérationnelle. Le suivi au sein de la CNEP est fait automatiquement à partir d’un logiciel.
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 66
Les responsables chargés de la gestion des risques font le suivi de façon périodique afin de
pouvoir vérifier l’état des risques auxquels la banque et confrontée.
Les différentes structures de la banque ont un accès au module dédié aux déclarations des
incidents (voir annexe 02), mais n’ont pas de droits d’accès au module de gestion des
problèmes et plans d’actions.
Par conséquent, les problèmes seront déclarés sur les fiches explicatives (voir annexe 03)
et seront saisies par les cadres de la Direction De Surveillance Des Risques Opérationnels, qui
assure aussi le suivi de la mise en œuvre du plan d’action proposé par la structure concernée
par l’anomalie. Chaque anomalie signalé doit être réglé à échéance ; par la personne (la
structure) chargé de sa résolution.
2.6. Reporting
Pour être optimal, la gestion du risque opérationnel doit passer par la collecte des
informations, le traitement et évaluation des informations et le reporting.
Les différents outils mise en place pour permettre la collecte de l’information ne sont utiles
que si cette information est vérifiée, traitée et analysée. Le traitement et l’évaluation des
informations permettent de vérifier la cohérence, la pertinence et la véracité des déclarations.
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 67
Le reporting permet à l’organe exécutif (la Direction Générale) et à l’organe délibérant (le
Conseil d’Administration) d’être informés à l’effet de prendre le mesures, correctives ou
préventives, nécessaires en basant sur les données existantes, d’où l’importance de la
pertinence et la véracité des déclarations.
Ce rapport, exigé par la Banque d’Algérie, comprend, les éléments essentiels et les
principaux enseignements qui peuvent se dégager de la mesure des risques auxquels la banque
est exposée, notamment le risque opérationnel, pour lequel la CNEP-Banque présente les
incidents les plus significatifs recensée et les mesures correctives prises.
Il est déclaré au Comité Risque. Qui fait une synthèse au Conseil d’Administration.
Au même titre que les autres établissements, la CNEP-Banque communique aux services
concernés de la Banque d’Algérie (Inspection Générale) les états de reporting
(voir annexe 04).
Un contrôle de tous les crédits accordés, quel que soit la catégorie et la forme (par la
Décision Règlementaire N°1217/2009) est assuré par la Direction du contrôle des
Engagements ainsi que les départements Régionaux de Contrôle trimestriellement (Les crédits
accordés durant le trimestre T sont contrôlés durant le trimestre T+1).
Opérationnel :
Contrôle sur place et sur pièce lors des missions programmées et /ou spéciales ;
A distance :
Sur la base des documents transmis par les structures gestionnaires des crédits et des
informations comptables transmises par les services de l’informatique.
Pour la CNEP, les objectifs de mise en place d’un dispositif de gestion des risques
opérationnels se présentent comme suit :
Meilleure communication externe sur les risques opérationnels, notamment auprès des
investisseurs.
Donc, nous allons essayer d’effectuer un rapprochement entre les principes théoriques
afin de répondre à la problématique qui fait l’objet de notre recherche dans cette section
suivante.
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 69
De ce fait, nous allons tenter de comprendre et maitriser les risques inhérents liés au
processus comptable de la CNEP-Banque par le dispositif de contrôle interne.
L’évaluation des risques opérationnels se fait de manière qualitative sur une échelle allant
de un(1) à cinq(5). A cet effet, nous avons affecté une note allant de un (1) à cinq (5) niveaux
de survenance des risques comme l’indique le tableau ci-dessous.
NB : notre évaluation a été basée sur des entretiens avec les responsables de la direction
surveillance des risques opérationnels ainsi la direction de comptabilité et finance.
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 70
Risques Evaluation
Rare 1 Insignifiant 1
Source : nous-même.
Au regard de la prise de connaissance des étapes clés du processus comptable, nous allons
déterminer les risques opérationnels qui peuvent être liés au dit processus.
Source : nous-même.
Commentaire :
Cette étape de l’identification des risques opérationnels est la plus importante car elle nous
a permis de mieux cerner les risques opérationnels inhérents les différentes étapes du
processus comptable.
Nous avons remarqué qu’au cours de la collecte des informations comptable, imputation
des pièces comptables, la saisie informatique des informations comptables et financières
imputées, la validation des saisies jusqu’à l’étape d’archivage des livres et pièces comptables,
plusieurs risques qui sont liés tels que la falsification des pièces justificatives, double
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 73
Nous avons également remarqué que cette étape est très importante et la moindre
inattention peut entrainer des pertes financières ou de d’image pour la banque.
Après avoir identifié les risques opérationnels inhérents le processus comptable ainsi leurs
impacts, on les évalué dans le tableau suivant :
Source : nous-même.
Commentaire :
Cette étape d’évaluation la probabilité de survenance des risques opérationnels ainsi leur
impact en utilisant la méthode qualitative, nous a permis de voir la fréquence de la qualité du
dispositif de maitrise mis en place. Plus les risques apparaissent, plus la qualité est faible.
Au terme de cette évaluation, nous allons essayer un classement des risques afin de
concevoir une matrice qui nous permettra d’avoir schématiquement une idée sur les risques
les plus élevés.
financiers
Double imputation 3 2 6
Blocage du prologiciel 3 2 6
Ecart de solde 2 1 2
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 77
Source : nous-même.
Source : nous-même.
Commentaire :
Le tableau précédent nous a permis d’obtenir une notation des risques. A ce niveau, il est
nécessaire de focaliser notre attention sur les risques les plus significatifs tels que : le
détournement des avoirs en banque, le mauvais dispatching des documents comptables reçus
ainsi le non exhaustivité des enregistrements et le retard dans l’élaboration des états
financiers, tous ces risques menacent le bon fonctionnement de l’activité de la banque.
Les risques sont hiérarchisés suivant le classement de leur niveau de pondération du plus
élevé au moins élevé, d’un niveau catastrophique de risque à un niveau acceptable.
Cette hiérarchisation nous a permis de réaliser une matrice des risques, afin de pouvoir par
la suite proposer des plans de réductions des risques qui exposent la banque.
réduire leur probabilité d’occurrence. C’est dans cet aspect que nous allons d’abord élaborer,
ensuite analyser, enfin la mise en place du dispositif de maitrise nécessaire.
courrier arrivée
Improbable Double
imputation
la balance
générale
Impact
Source : nous-même.
Une zone rouge : cette zone signifie que la fréquence et l’impact sont élevés, le risque est
qualifié de majeur. Ce sont des risques qui apparaissent peu mais très dangereux pour le bon
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 79
fonctionnement du dispositif. Ils doivent être traité et suivi constamment par les dirigeants en
vue de renforcer le dispositif.
Les zones orange et jaune constituent les cas intermédiaires, par ordre décroissant
d’importance ; ces risques feront l’objet d’un suivi quotidien. Les dirigeants peuvent à ce
niveau décider de renforcer le dispositif existant pour réduire à un niveau raisonnable.
La zone verte : cette zone signifie que la survenance et la gravité sont faibles, les risques
sont qualifiés mineur ; même s’ils apparaissent ils n’auront pas un impact sur le dispositif. Il
revient tout simplement au contrôle de conformité de voir comment maitriser ces risques pour
qu’ils ne surviennent pas répétitivement.
Pertes des pièces justificatives reçues Reporting journalier des pièces reçues
Source : nous-même.
3.5. Analyse
A la lumière des tableaux précédents, nous allons essayer d’analyser la situation des
différents risques :
Il ressort que le risque le plus important est celui lié au détournement des avoirs en banque
qui appartient à la famille des risques liés au « personnel ». La banque choisi de se couvrir à
travers :
Il est à noter que les risques de mauvais dispatching des documents comptables reçus et le
retard d’élaboration des états financiers sont des risques importants au niveau de la banque.
CHAPITRE 03 : LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA CNEP 81
Par la suite ressort les risques de saisie, d’imputation, de perte des pièces comptable, de
méconnaissance des règles fiscal appartenant aux « Risques humains », de la famille des
risques lié aux personnels.
C’est pour cela que nous jugeons qu’un manque de personnel ou un effectif mal formé,
l’absence de procédures et la non-application des procédures existantes, peuvent entrainer une
perte importante pour la banque, ayant un impact tant au niveau financier ainsi qu’une
détérioration de l’image de la banque.
3.6. Recommandations
Après cette analyse nous allons tenter de présenter quelques recommandations qui visent à
améliorer et renforcer la gestion des risques opérationnels au sein de la CNEP-Banque :
Définir une nomenclature des risques opérationnels plus adaptées à son environnement et
ses services, et ne pas se contenter de la nomenclature proposée par le comité de Bale.
Pour mieux maitriser les risques opérationnels liés au processus comptable de la CNEP,
nous proposons les points suivants :
Maitriser les risques liés au processus comptable est un facteur clé de succès pour la
transparence, la sincérité, la fiabilité et l’image fidèle de la CNEP.
Pour conclure, nous pouvons dire qu’une gestion pertinente du risque opérationnel est très
importante au sein d’une banque, dans le but de facilité et d’améliorer la prise en compte de
ces risques et mieux les gérer.
CONCLUSION GENERALE 84
CONCLUSION GENERALE
L’environnement financier, dans son état actuel est caractérisé par sa complexité et sa
sophistication qui ne cesse de croitre, ce qui le rend le plus vulnérable aux différents risques
pouvant le menacer. Le risque opérationnel étant l’un de ces risques.
Cependant ces évènements sont autant d’illustrations qui doivent amener les mangers et
chefs d’entreprises à réfléchir sur leur politique managériale et à adopter des stratégies
cohérentes et performantes surtout en matière d’information de qualité.
De ce fait, pour que les banques assurent une bonne gestion de leurs risques, elles doivent
se conformer aux nouvelles dispositions notamment celle de Bâle II, et cela peut se faire qu’à
travers la mise en place d’un dispositif efficace de maitrise des risques surnommés.
La mise en place d’outils et les techniques de gestion des risques opérationnels conduisent
à l’évaluation des risques et cette dernière devrait permettre d’avoir une meilleure
appréciation de leur niveau de vulnérabilité.
En vue de bien mener notre travail et répondre efficacement à la problématique qui porte
sur les incidences du dispositif de gestion des risques opérationnels sur la qualité de
l’information financière, nous avons choisi d’effectuer notre stage pratique à la banque
commerciale la CNEP-Banque.
La recherche a été axé e sur une réponse anticipée à affirmer ou à écarter, en effet les
hypothèses suivantes ont été avancées :
CONCLUSION GENERALE 85
Dans l’intention d’apporter des éléments de réponses aux questions posées. Une recherche
sur la littérature du sujet a été effectuée ainsi que l’étude pratique que nous avons mené au
sein de la CNEP-Banque qui nous a permis de confirmer toutes les hypothèses.
Tandis que la deuxième hypothèse est aussi confirmée. L’évaluation des risques
opérationnels liés au processus comptables fait apparaitre les menaces pouvant mettre en
cause la fiabilité des informations financières et l’image fidèle des comptes de la banque.
La mise en place d’un programme anti-fraude ;ce dernier il doit réduire au maximum
les opportunités de fraude en multipliant et renforçant les dispositifs de contrôle
interne, réduire au maximum les facteurs de pression en examinant les éléments
objectifs et spécifiques qui peuvent peser sur la volonté des dirigeants et des salariés,
ainsi réduire au maximum les éléments de rationalisation en créant ou régénérant les
éléments d’une culture de l’entreprise qui permettre aux salariés d’adhérer
collectivement aux valeurs fondamentales de l’entreprise.
L’investissement dans la formation du personnel, et le recrutement selon les
compétences ; car le capital humain est la source d’améliorer la performance de
l’entreprise.
A travers notre revue de littérature et notre étude pratique, nous pouvons non seulement de
comprendre et montrer comment les risques opérationnels liés au processus comptable sont
CONCLUSION GENERALE 86
évalués et gérés mais de proposer des solutions pour renforcer le dispositif de contrôle interne
de la banque.
Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, les dispositifs mis en œuvre ne peuvent que donner
une assurance raisonnable mais pas une assurance absolue.
Cependant, un champ très élargi s’ouvre à la recherche en vue de pallier aux insuffisances
de notre travail aussi bien au niveau théorique que pratique.
Bibliographie
Livres
AUGROS Jean Claude & QUERUEL Michel, « Risque de taux d’intérêt et gestion
bancaire », édition Economia, Paris, 2000.
CASTA Jean-François, « Théorie positive de la comptabilité », Encyclopédie de
comptabilité, Economica, Paris, 2009.
CHAPELLE Ariane, HUBNER Georges, PETERS Jean-Philippe, « Le risque
opérationnel : implication de l’accord de Bale pour le secteur financier », Edition
LARCIER, Bruxelles, 2005.
COLASSE Bernard, « Encyclopédie d‘audit et comptabilité » Economica, Paris,
2000.
DHAFER Saidane, « L’implication de la réglementation de Bâle III sur les métiers
des salariés des banques », Edition BMEP, paris, 2012.
ERIC Lamarque, « Management de la banque », éditions Pearson, Pais, 2011.
JACQUES Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », Septième édition,
Éditions d’Organisation, Groupe Eyrolles, Paris, 2010.
JERRY.J.Weygandt, Douald.E, B.Trenholm, « Principes de comptabilité », 2eme Ed
Canadienne, 2002.
JIMENEZ Christian et MERLIER Patrick, « Prévention et Gestion des risques
opérationnels », Edition Revue Banque, Paris, 2004.
JIMENEZ Christian, « Risques opérationnels : de la mise en place du dispositif à
son audit », Revue Banque Edition, Paris, 2008.
JONAS Siliadin, , « Comprendre la banque et son environnement en zone euro »,
RB édition, Paris, 2016.
MADERS Henri-Pierre et MASSELIN Jean-Luc «Pilotage des risque d’un projet »,
Edition d’Organisation, Paris, 2009.
MOREAU Frank, « Comprendre et gérer les risques », édition d’organisation, Paris,
2002.
PIERRE Vernimmen, « Finance d’entreprise », Edition Dalloz, Paris, 2010.
RONCALLI Thierry, « La gestion des Risques Financier », Edition Economica,
Paris 2004.
Textes réglementaires
Règlement n°14-06 du 16 Février 2014 portant coefficient des solvabilités applicables
aux banques et établissements financiers, journal officiel de la république Algérienne
N°56.
Loi n ° 07-11 du 15 Dhou El Kaada 1428 correspondant au 25 novembre 2007 portant
système comptable financier.
Bibliographie 89
Mémoires
Sites Web
http://forum.actufinance.fr/la-crise-des-subprimes-ou-pertes-cachees-hidden-costs-du-
risque-operationneldes-banques-1-400-milliards-de-dollars-non-declares-en-toute-
legalite-P191876/
http://forum.actufinance.fr/la-crise-des-subprimes-ou-pertes-cachees-hidden-costs-du-
risqueoperationnel-des-banques-1-400-milliards-de-dollars-non-declares-en-toute-
legalite-P191876/
Bibliographie 90
http://fr.calameo.com/read/000109551f57fc2cd151b
http://www.challenges.fr/galeries-photos/finance-etmarche/20120810.CHA9569/15-
scandales-financiers-qui-ont-marque-la-crise.html
http://www.latribune.fr/opinions/20100223trib000479681/barings-et-les-leconsdu-
risque-operationnel.html
http://www.linternaute.com/actualite/economie/international/crise-financiere/1-crise-
des-subprimes.shtml
http://www.memoireonline.com/01/09/1920/m_le-processus-de-gestion-et-de-mesure-
du-risqueoperationnel-selon--les-exigences-de-comite-de-Bale2.html
https://www.universalis.fr/encyclopedie/crises-financieres-instabilite-financiere/3-
quelles-politiques-face-a-l-instabilite-financiere/,
https://www.universalis.fr/encyclopedie/crises-financieres-instabilite-financiere/3-
quelles-politiques-face-a-l-instabilite-financiere/,
ANNEXES
Annexes 92
Annexes
Annexe 01 : L’organigramme de la CNEP
93
Recherche par
numéro de
référence
Vos détails
Détail de l'incident
Titre de l'incident
Date de
découverte Date de l'incident
Quel est le
problème
Actions
entreprises
(s'il ya lieu)
Annexes 94
Opérationnel
Date:
Structure:
Titre:
Description de l'anomalie :
Priorité :
Annexes 95
Annexe N°4: Déclaration à la banque d'Algérie des incidents liés au risque opérationnel
Annexe I
Déclaration des incidents liés au risque opérationnel provisionnés et/ou imputé dans un
compte d'actif au (Date d'arrêté)
Annexe II
Déclaration des incidents liés au risque opérationnel provisionnés et/ou imputé dans un
compte d'actif au (Date d'arrêté)
* : déclarer tous les incidents survenus avant le 30/06/2018, dont la perte réelle ou
estimée figure au bilan en tant que provision ou imputée dans un compte d'actif
Tables des matières 96
Dédicaces
Sommaire
Résumé
Summary
تلخيص