Plan Strategique Filiere Volailles
Plan Strategique Filiere Volailles
Plan Strategique Filiere Volailles
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Bâtiment d’élevage et abattoir de grande taille, chaîne d’abattage moderne et fortement automatisée,
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En incluant les échanges d’œufs à couver, d’œufs de consommation, d’ovoproduits alimentaires et non
alimentaires, de viandes et préparations, foie gras et abats ainsi que les poussins et volailles vivantes
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Un manque de collaboration professionnelle verticale au sein de la filière
L’étude sur la compétitivité des filières viandes blanches françaises réalisé en 2011 pour
FranceAgriMer par AND et l’ITAVI pointe un manque de dialogue entre partenaires de la
filière alors que de nombreux thèmes nécessitent ce dialogue interprofessionnel, comme la
simplification des gammes, l’évolution des souches, l’adaptation des stratégies alimentaires
entre les différents maillons de la filière, les contrats de production ou encore l’unification des
systèmes de certifications.
II - LES ENJEUX
Au regard de ce contexte et de son évolution les principaux enjeux pour la filière sont les
suivants :
Pour le secteur volaille de chair, les enjeux portent principalement sur la reconquête du
marché intérieur en particulier sur le poulet standard et la mutation de la filière
d’exportations vers les pays tiers.
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Source : Recensement Agricole 2010, capacités d’élevages en volailles de chair
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résister aux opérateurs étrangers sur le segment du poulet standard. Dans un contexte de
consommation de viande de volaille en hausse sur 10 ans, la production française de
volailles a chuté de 20 % et aujourd’hui plus de 40% de la consommation nationale de poulet
est importée.
Cette situation résulte d’une perte de compétitivité tenant à plusieurs facteurs, au delà des
écarts de couts structurels avec les concurrents, elle apparait venir aussi d’une moindre
adaptation de l’offre à la demande, d’un retard de modernisation et comparativement d’un
manque relatif d’efficacité collective.
Un plan d’avenir de la filière avicole a été présenté le 18 avril 2013. Ce plan se décline selon
4 grands axes stratégiques :
• Moderniser les élevages Pour diminuer simultanément les coûts et les impacts sur
l’environnement, la modernisation et l’accroissement de la taille des élevages sont
des éléments clé. La modernisation de la production (productivité, économie
d’énergie, voire production d’énergies renouvelables) passe par la construction de
nouveaux bâtiments et la rénovation d’autres, c’est aujourd’hui prioritaire pour
rejoindre le niveau de performance des concurrents allemands, belges et
néerlandais ;
• Accompagner la stratégie industrielle : consolider le maillon abattage
transformation (restructuration et modernisation, saturation des outils industriels) ;
• Intégrer davantage l’aval dans la dynamique de filière : refonder les relations
commerciales et contractuelles dans la filière entre accouveurs, fabricants d’aliments,
éleveurs et transformateurs pour davantage inciter à la performance technique et
économique collective et assurer une plus grande réactivité aux évolutions des
marchés ;
• Valoriser l’origine « France » (étiquetage volontaire de l’origine pour tous les
produits, et développement du cahier des charges « volailles de France », intégrant,
au-delà de la stricte origine, la qualité sanitaire, les normes de bien-être, les normes
sociales, etc) sans générer de surcoût qui profiterait à la concurrence.
Pour ce faire il est apparu important de renforcer la cohésion de filières notamment en
créant une interprofession forte et structurée
Depuis l’élaboration de ces propositions, l’évolution des restitutions a fragilisé la filière grand
export, remettant en cause son modèle économique et fait de son adaptation à ce nouveau
contexte un axe majeur du plan stratégique.
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Améliorer la durabilité de la filière et son attractivité
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La révision des contrats OP/industriels pour les OP qui vendent du vif, devrait favoriser la
valorisation de la qualité et l’adaptation de l’offre à la demande. La nouvelle réglementation
OCM unique qui définit le rôle et les missions des OP/AOP et des interprofessions devrait
faciliter ces évolutions.
- Moderniser les sites industriels pour plus de productivité et les adapter aux évolutions
des différents marchés : aide à la modernisation
- Saturer les outils d’abattage découpe viables et traiter les surcapacités notamment
dans la dinde : aide à l’acquisition d’actifs
Le fort degré d’intégration du secteur avicole ainsi que la diversité des productions et des
structures actuelles rendent la tache plus complexe. Il existe différents comités
interprofessionnels par espèces : poulet (CIPC), dinde (CIDEF), canard (CICAR) et pintade
(CIP). Néanmoins, la mise en place d’un Comité de Liaison interprofessionnel de la volaille
de chair française et d’une association de promotion de la volaille française (APVF) créée
pour promouvoir le logo « volaille française » peuvent être considérés comme des signaux
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Formulée dés 1999 dans un rapport CGAAER avec l’objectif déjà de disposer d’un interlocuteur unique pour
aider à anticiper collectivement les évolutions du marché mondial. Le rapport proposait un modèle et des statuts.
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positifs mais restent insuffisants pour pallier l’absence d’interprofession unique et longue
dans le secteur de la volaille de chair.
Action 8 : Elaboration par les professionnels d’une stratégie partagée pour le grand
export