Strategies de Developpement de L'elevage en Afrique
Strategies de Developpement de L'elevage en Afrique
Strategies de Developpement de L'elevage en Afrique
BUREAU INTERAFRICAIN
DES RESSOURCES ANIMALES
STRATÉGIE DE
DÉVELOPPEMENT DU
SECTEUR DE L’ÉLEVAGE EN
AFRIQUE (LiDeSA)
2015 - 2035
2015 - 2035
JANVIER 2015
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The Director
African Union - Inter-African Bureau for Animal Resources (AU-IBAR)
Kenindia Business Park
Museum Hill, Westlands Road
P.O. Box 30786
00100, Nairobi, KENYA
or by e-mail to: ibar.office@au-ibar.org
ISBN: 978-9966-077-30-1
© UA-BIRA 2015
Citation: The Livestock Development Strategy for Africa 2015-2035. Nairobi, Kenya
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
PARTIE I : CONTEXTE 1
1. Introduction 1
PARTIE II LA STRATÉGIE 43
4. Vision, but et approche stratégique 43
4.1 Vision et but 43
4.2 Approche stratégique et autres stratégies générales 43
7. Parties prenantes 87
7.1 Acteurs du secteur privé 87
7.2 Organisations de la société civile et parties prenantes 88
7.3 Acteurs du secteur public 89
8. Risques et hypothèses 93
8.1 Risques et flexibilité 93
8.2 Hypothèses 95
v
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
vi
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Acronymes
$EU Dollars des États-Unis
ACTESA Alliance pour le commerce des produits de base en Afrique Orientale et
Australe
ALiDeP Plateforme pour le développement de l’élevage en Afrique
ANE Acteurs non étatiques
AnGR Ressources génétiques animales
APE Accords de partenariat économique
ARIS 2 Système d’information sur les ressources animales
ASAL Terres arides et semi-arides
ASARECA Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique
Orientale et Centrale
ASF Aliment d’origine animale
AU-PANVAC Union Africaine – Centre panafricain de vaccins vétérinaires
AU-PATTEC Union Africaine – Campagne panafricaine d’éradication de la mouche
tsé-tsé et de la trypanosomiase
AU-SAFGRAD Union Africaine – Recherche et développement sur les graines céréal
ières dans les régions semi-arides
AW Bien-être animal
BAD Banque Africaine de Développement
BMGF Fondation Bill et Melinda Gates
BOT Construction et exploitation
CAMPFIRE Programme de gestion des zones communes pour les ressources
indigènes
CCARDESA Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles
de l’Afrique Australe
CEA Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique
CEBEVIRHA Communauté économique du bétail, de la viande et des ressources
halieutiques
CEMAC Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale
CER Communauté économique régionale
CILSS Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le
vii
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Sahel
CIRDES Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en
zones Sub-humide
COMESA Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe
CORAF The Congolaise de Raffinage
CSAO Commerce équitable et développement durable
CUA Commission de l’Union Africaine
DAC-OECD Comité d’aide au développement de l’OCDE
DREA Département de l’Economie Rurale et de l’Agriculture
EAC Communauté des États de l’Afrique de l’Est
ECOWAP Politique agricole régionale de la CEDEAO
ECOWAS Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
EDF Fonds européen de développement
EM États membres
FARA Forum pour la recherche agricole en Afrique
IA Insémination artificielle
ICPALD Centre de l’IGAD pour les zones pastorales et le développement de
l’élevage
IED Investissement étranger direct
IGAD Autorité intergouvernementale pour le développement
IIED Institut international pour l’environnement et le développement
ILRI Institut international de recherche sur l’élevage
INRA Institut national de la recherche agronomique
IPCC Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat
LiDeSA Stratégie de développement du secteur de l’élevage
LPH Pôle de politiques sur l’élevage
LSIPT Guide d’élaboration des politiques et de l’investissement dans le secteur
de l’élevage
LVC Chaîne de valeur de l’élevage
NASRO Organisation sous régionale de l’Afrique du Nord
NEPAD Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique
OC Organisations communautaires
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
viii
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
ix
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
x
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Avant-propos
Le bétail compte pour beaucoup comme moyen de subsistance des populations rurales
en Afrique et revêt donc une grande importance stratégique pour l’économie et la
sécurité nutritionnelle et alimentaire grâce aux échanges commerciaux aux niveaux
continental et mondial. Le secteur de l’élevage contribue entre 30 % et 80 % du produit
intérieur brut (PIB) agricole de l’Afrique et dispose ainsi du potentiel lui permettant
de réaliser la croissance agricole et la transformation socio-économique énoncées
dans la Déclaration de l’Union Africaine (UA) adoptée à Malabo sur la croissance et la
transformation accélérées de l’agriculture en Afrique pour une prospérité équitable et
de meilleures conditions de vie. Cette déclaration constitue un élément clé du cadre de
l’Agenda 2063 de l’UA. L’importance de l’élevage est également évoquée dans la prise de
conscience des décideurs africains de la nécessité d’améliorer la production animale afin
de répondre à la hausse de la demande pour les produits d’origine animale (ASF) due au
nombre croissant des consommateurs africains en milieux urbains.
Il est largement reconnu que, sans une hausse continue de la production de bétail, de
nombreux pays africains devront faire face à de lourdes factures d’importation des
produits d’élevage. En outre, l’incapacité du continent à transformer positivement la filière
bétail aura des incidences négatives sur la croissance des industries locales, privera le plus
large segment de la population croissante africaine que sont les jeunes, des possibilités
d’emploi, réduira les revenus des éleveurs et des autres acteurs de la chaîne de valeur du
continent et entraînera des manques à gagner ainsi que des pertes de recettes fiscales
et de droits à l’importation.
Conscient de ces défis et de ces possibilités, le Conseil exécutif a sa 24e session ordinaire
tenue à Addis-Abeba en janvier 2014, a chargé la Commission de l’Union Africaine (CUA)
de diriger et de coordonner la formulation d’une Stratégie de développement du secteur
de l’élevage en Afrique (LiDeSA) afin de revitaliser son potentiel sous-utilisé. Cette
décision faisait suite à la recommandation de la neuvième Conférence ministérielle de
l’UA sur les ressources animales qui avais eu lieu en avril 2013 à Abidjan (Côte d’Ivoire).
xi
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
L’élaboration de cette Stratégie ‘’LiDeSA’’ a été subventionnée par la Fondation Bill &
Melinda Gates. Ce document est le fruit d’un véritable processus de consultation inclusif
africain qui a fait appel aux experts et aux parties prenantes aux niveaux continental,
régional et national. Il s’agit d’une stratégie sur 20 ans (2015-2035) visant à répondre aux
besoins et aux défis de développement du secteur de l’élevage en l’Afrique. Elle est alignée
aux stratégies régionales, aux cadres stratégiques et aux lignes directrices en vigueur et
elle est conforme au Programme détaillé pour le développement de l’agriculture Africaine
(PDDAA), aux cadres et aux agendas du continent, des Communautés économiques
régionales (CERs) et des États membres (EM). Elle adopte des approches spécifiques
et se concentre sur la promotion des investissements publics et privés en vue de la
transformation du secteur pour l’amélioration de sa contribution au développement
socio-économique et à une croissance équitable.
La tâche qui nous attend est celle de conduire avec succès la mise en œuvre de la
Stratégie LiDeSA. La CUA et ses principales institutions techniques spécialisées, à savoir,
le Bureau Interafricain pour les Ressources Animales (UA-BIRA), le Centre panafricain
de vaccins vétérinaires (UA-PANVAC) et la Campagne panafricaine d’éradication de la
mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase (UA- PATTEC) travailleront en collaboration
avec les EM, les CER et les partenaires de développement d’Afrique et d’ailleurs. Il sera
donc primordial d’élaborer des programmes susceptibles de mettre en œuvre cette
stratégie et de produire les résultats souhaités.
xii
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Remerciements
Nous remercions sincèrement tous ceux qui ont participé à l’élaboration de la Stratégie de
développement du secteur de l’élevage en Afrique, qui couvre les besoins, les aspirations
et les divers mandats des cinquante-quatre États membres de l’Union africaines, des huit
Communautés économiques régionales et des nombreuses institutions partenaires du
développement.
Notre profonde gratitude s’adresse aux représentants des États membres, des
Communautés économiques régionales et de toutes les autres parties prenantes pour
avoir mis toutes leurs énergies, leurs compétences et leurs expertises au service de cette
importante mission, en cherchant des solutions aux problèmes du secteur de l’élevage
en Afrique. Nos remerciements particuliers vont aux dix experts, qui ont relevé le défi
posé par les contraintes de temps et de ressources pour mener à bien une évaluation
précise et rapide de la situation générale du secteur de l’élevage à l’échelle continentale.
Permettez-moi de dire, au nom du continent africain, que les mots ne suffisent pas
pour exprimer notre sentiment de gratitude et de reconnaissance à la Fondation Bill et
Melinda Gates pour son appui financier et à tous ceux qui ont participé à cet excellent
travail. Que la Stratégie LiDeSA soit pendant longtemps une preuve avérée des efforts
conjugués de tous ceux qui ont contribué à son élaboration, de sa genèse à sa finalisation,
pour le développement du secteur de l’élevage dont nous avons tant besoin.
© UA-BIRA
xiv
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Résumé analytique
La Stratégie LiDeSA est guidée par la vision de la Déclaration de Malabo sur les objectifs
de croissance et de transformation accélérée de l’agriculture en Afrique et s’inspire
du cadre des résultats du PDDAA. La Stratégie permettra de guider les pays et les
Communautés économiques régionales dans la formulation des priorités du secteur de
l’élevage dans leurs plans d’investissement agricole. Elle est également conforme aux
xvi
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
aspirations de l’Agenda 2063, une stratégie de 50 ans du continent africain qui couvre tous
les domaines du développement socio-économique. La Stratégie LiDeSA fera du secteur
de l’élevage, la force motrice qui permettra d’arriver au taux de croissance annuel cible
de 6 % des États membres et de contribuer ainsi, de manière significative, à la croissance
nationale. Elle permettra également d’orienter et de coordonner les actions des parties
prenantes afin d’aborder les principaux obstacles au développement du secteur aux
niveaux national, régional et continental, de promouvoir les synergies pour répondre aux
questions fondamentales touchant le développement sectoriel et d’adopter des actions
orientées vers les résultats qui mèneront à la réalisation du plein potentiel de l’industrie
de l’élevage.
Pour atteindre les objectifs envisagés, la Stratégie LiDeSA énonce l’approche stratégique
suivante :
• Investissements considérables du secteur public et privé associés à un cadre politique
favorable ;
• Encourager les gouvernements à créer un environnement propice aux investissements
et réduire ainsi le coût de faire des affaires et minimiser les risques liés au secteur
de l’élevage ;
• Renforcement et commercialisation progressifs des systèmes de production animale
intensifs dans les régions arides et semi-arides d’Afrique et transition de l’agriculture de
subsistance à une économie de marché grâce à des systèmes de petites exploitations
agropastorales ;
• Diffusion et application de nouvelles technologies, des connaissances et des
compétences disponibles et accroissement des investissements dans la recherche et
le développement ;
• Principe de la chaîne de valeur ;
• Susciter des changements de mentalités en remettant en question les histoires et les
modèles de valeur actuels.
La Stratégie, qui vise à aborder les obstacles recensés dans le secteur, a établi les objectifs
stratégiques suivants :
• Attirer des investissements publics et privés tout au long des chaînes de valeur du
bétail ;
xvii
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Afin de garantir son efficacité, la Stratégie LiDeSA compte cinq modalités de mise en
œuvre : le cadre de concertation des parties prenantes, la planification et l’harmonisation
des interventions existantes et prévues, le suivi et l’évaluation, la sensibilisation et la
communication et les modalités de financement.
© UA-BIRA
Stratégie LiDeSA :Transformation accélérée du secteur de l’élevage pour une prospérité équitable en Afrique
xviii
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
PARTIE I : CONTEXTE
1. Introduction
Les tendances de la demande du bétail et des productions animales en Afrique
indiquent, qu’entre 2030 et 2050, la demande sera de deux à huit fois plus
importante en raison de divers facteurs comme la démographie galopante (Fig. 1),
en particulier dans les milieux urbains, la croissance des revenus et le changement
des habitudes alimentaires.
Population de l’Afrique
(en millions d’habitants ; source ; Nations unies)
1
African Livestock Futures - (21) – (les chiffres entre parenthèses correspondent aux chiffres se trouvant sur la liste de référence à la page 131)
1
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Figure 2: Estimations de la demande des produits d’origine animale pour 2050 (FAO: 2011)
Cette demande croissante devra être satisfaite par des importations de produits
d’origine animale afin de combler les énormes déficits prévus (Fig. 3). Cela se
traduira par une augmentation considérable des factures d’importation des
productions animales au niveau national, qui entraineront une série d’effets
négatifs, en particulier la hausse des prix des produits de l’élevage, une crise
imminente en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, un ralentissement
de la croissance des industries locales, des pertes d’opportunités d’emploi pour
des millions de jeunes, une chute de revenus des éleveurs et des autres acteurs de
la filière bétail et une perte de recettes publiques.
2
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
La majorité du cheptel africain est élevé sur des prairies naturelles et il est donc
porteur d’un potentiel considérable pouvant attirer des créneaux pour des produits
de qualité et exempts de résidus, si on en fait bien la promotion5 . Toutefois, le
secteur est confronté à divers défis énumérés dans l’encadré 2, qui limitent ainsi
sa capacité à satisfaire la demande croissante pour le bétail et ses produits dérivés
et à apporter une contribution importante à la croissance économique.
Une part considérable du cheptel africain est gardée par des bergers dans des
systèmes extensifs hostiles situés en plein milieux arides et semi-arides et par de
petits fermiers agropastoraux exploitant des systèmes mixtes de subsistance6 . La
majorité des éleveurs sont pauvres et ne sont pas guidés par les conditions du
marché. En outre, les investissements passés des secteurs privé et public en faveur
du développement de l’élevage ont été en grande partie destinés à des projets
mal articulés et qui, souvent, ne faisaient guère cas des besoins de développement
5
Diversification and Sophistication of livestock products (25)
6
African Livestock Futures (21)
3
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Des évaluations effectuées dans les cinq régions géographiques de l’Afrique ont révélé que le secteur
est affecté par les différents facteurs défavorables suivants :
• Race de faible capacité de production et productivité
• Disponibilité limitée de terres de qualité, et de ressources fourragères et en eau,
• Lacunes dans les systèmes d’appui à la santé animale, les mesures de lutte contre la maladie, et
en approvisionnement en intrants et la prestation de services
• manque d’ajout de valeur, d’information sur le marché, l’infrastructure du marché et la
compétitivité des produits d’élevage africains,
• Faiblesse dans l’application et le respect des normes sanitaires et phytosanitaires.
• Lacunes des cadres politiques, législatifs et institutionnels
• Application inadéquate et support pour le déploiement des technologies disponibles, des
connaissances et des compétences
• Faibles investissements des secteurs publics et privé
7
Minding the Stock–bringing public policy to bear on Livestock Sector Development (9)
4
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
[%
ma
: Pi
Figure 3 : Tendances en % de la consommation locale – relevées des produits d’origine animale importés et
consommés (©FAO : 2011)
5
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
©ILRI
L’Afrique est dotée de grands espaces fonciers et d’importantes ressources en eau et en pâturage
et la majorité de son cheptel est élevé sur des prairies naturelles et le continent a donc un potentiel
considérable pouvant attirer des créneaux pour des produits de qualité et exempts de résidus.
6
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
Taureaux Brahman, race bovine du Swaziland qui contribue énormément à l’exportation très lucrative
vers l’Europe
Ces résultats ont été regroupés dans un document de réflexion qui a éclairé la
formulation de LiDeSA. Le processus a été dirigé par un groupe responsable de
la formulation de la Stratégie, composé de représentants des principaux acteurs
du secteur de l’élevage en Afrique. Ce groupe était présidé par le Commissaire
de l’Union Africaine à l’Economie Rurale et l’Agriculture. Les études ont été
menées par un groupe de consultants indépendants (deux par région) qui ont
consolidé leurs conclusions dans des rapports d’évaluation régionaux, qui ont été
présentés et validés lors des ateliers régionaux des parties prenantes. Les ateliers
continentaux des parties prenantes ont été organisés pour examiner les rapports
régionaux, les documents de réflexion et le projet de stratégie. Une réunion de
haut niveau des ministres africains responsables de l’élevage a été convoquée
à Nairobi en novembre 2014 pour examiner, discuter et adopter le projet de
stratégie.
En tant que partie intégrante du secteur agricole, l’agenda du bétail est guidé
par la vision et les aspirations de la Déclaration de Malabo sur les objectifs de
croissance et de transformation accélérées de l’agriculture en Afrique. Cette
stratégie s’inspire du cadre de résultats du PDDAA (Encadré 3) et elle guidera
les pays et les Communautés économiques régionales dans la formulation des
priorités du secteur dans le cadre de leurs plans d’investissement agricole.
7
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
10
Agenda 2063 – l’Afrique que nous voulons (1)
11
UA-BIRA Plan stratégique pour 2015 – 2017 (12)
8
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
Jeunesse africaine – Les investissements et la formation peuvent transformer les bergers en des
professionnels de l’élevage.
9
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
11
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
La productivité du bétail, en termes de rendement par tête et par an, est estimée
à 50 %, niveau inférieur à la norme des pays en développement, et est beaucoup
plus faible que celui des pays développés15. Une grande partie de la croissance du
secteur de l’élevage est largement tributaire de la taille estimée des cheptels d’ovins
et de bovins qui représentent des augmentations en termes d’offre de 96 % pour
le bœuf, 82 % pour le lait, 89 % pour la volaille et 98 % pour le secteur des viandes
ovines et caprines16. Cet important écart de productivité ne peut être réduit que
si des innovations et des technologies améliorées à faible coût sont adoptées et
que si les liens avec le marché sont améliorés. L’efficacité de ces technologies dans
l’expansion de la production et l’amélioration des produits a été démontrée dans
les sous-secteurs des produits laitiers et des animaux monogastriques (volaille
et porcs). Le secteur a également appliqué de façon innovatrice la technologie
de l’information et de la communication (TIC) et les transferts de fonds par
téléphonie mobile afin d’en améliorer la fonctionnalité, la commercialisation et le
commerce dans les vastes systèmes pastoraux et agro-pastoraux17 . Ces succès
enregistrés dans l’application de l’innovation et la technologie pourraient être
étendus à l’ensemble de l’industrie.
© UA-BIRA
La Stratégie LiDeSA donnera des orientations sur la voie à suivre pour transformer l’industrie du bétail.
15
Document d’accompagnement du PDDAA – Élevage (3)
16
Livestock production - recent trends, future prospects (40)
17
The Economics of M-PESA (100)
12
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
La’ valeur ajoutée contribue à une augmentation des possibilités d’emploi de meilleure qualité pour les
jeunes et les femmes du secteur du cuir
13
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
19
Développement du secteur de l’élevage pour l’élimination de la pauvreté : perspective économique et politique (15)
20
Cadre d’intégration de l’élevage dans les piliers du PDDAA (60)
21
Déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture en Afrique (6)
22
Cadre de résultats de10 ans du PDDAA (2)
23
Agenda 2063 – l’Afrique que nous voulons (1)
14
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
L’Afrique est un continent riche en bétail, dotée de près d’un tiers de la population
mondiale de bétail. Toutefois, malgré son importance numérique, le secteur de
l’élevage n’a pas contribué pleinement au développement durable, à la sécurité
alimentaire et nutritionnelle ni assuré les moyens de subsistance des habitants
du continent. Pour mieux cerner les défis, une évaluation rapide de la situation
du secteur de l’élevage a été menée au niveau des cinq régions de l’Afrique, axée
sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces. Ladite évaluation fournit des
informations de référence cruciales pour la formulation et l’exécution du LiDeSA.
Forces: L’Afrique dispose d’une très forte population de bétail avec des disparités
régionales importantes quant à la proportion de différentes espèces d’animaux
domestiques élevés24. L’estimation de la population globale pour 2014 était de
304 millions de bovins, 1,825 milliard de volailles (dont 25 millions de pintades,
25 millions de dindes et 13,5 millions de pigeons), 347 millions de caprins, 328
millions d’ovins et 35 millions de porcins. Le continent compte également 23
millions de chameaux et 18 millions d’équidés. En outre, il existe une nouvelle
tendance de domestication d’espèces sauvages d’animaux commercialisables et
localement consommés : aulacodes en Afrique de l’Ouest, autriches en Afrique
australe et de l’Est et cailles en divers endroits du continent.
24
FAO (2013) État et tendances des ressources génétiques animales-2012, Rome, 15-19 avril 2013. (51)
15
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
Domestication destinée à la consommation - aulacodes, autriches et cailles
© UA-BIRA
L’Afrique dispose d’une immensité d’animaux indigènes qui représentent des opportunités commerciales
et de développement formidables.
16
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Faiblesses: La plus grande partie du bétail africain est élevée dans le cadre de vastes
systèmes de terres arides et semi-arides par les pasteurs et les petits exploitants
dans des systèmes associant culture et élevage au moyen de pratiques de gestion
traditionnelles qui vise la subsistance plutôt que la commercialisation. En dépit
du nombre considérable et la biodiversité des animaux élevés, le rendement par
tête d’habitant est faible en partie à cause du fait que les systèmes de production
sont des systèmes à faibles intrants – faibles extrants, le potentiel génétique des
races indigènes est sous-utilisé et la plupart des détenteurs de bétail n’élèvent
qu’un nombre restreint d’animaux à des fins de subsistance (nourriture, assurance,
engrais, traction animale) plutôt qu’à des fins commerciales25. Cette situation, à
part le fait de rendre le continent déficient en termes de gammes variées de
produits du bétail et nourriture d’origine animale, a conduit la plupart des
communautés dépendantes de l’élevage de bétail à évoluer dans des économies
à faible revenu. La production de bétail à des fins commerciales n’est pratiquée
que par une minorité d’éleveurs (5-20%) qui dominent également les marchés et
bénéficient de la plupart des gains26 réalisés par le secteur.
25
Systèmes de production et développement du bétail en Afrique tropicale (13)
26
Production du bétail – tendances récentes, perspectives d’avenir (40)
27
Révolution du bétail:Voie de sortie de la pauvreté? (19)
17
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
La plus grande partie du bétail en Afrique est élevée au moyen de pratiques de gestion traditionnelles.
L’élevage a pour but d’assurer la subsistance plutôt que des objectifs commerciaux.
18
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
L’élevage de volaille n’a pas bénéficié de l’investissement qu’il mérite pour réaliser son plein potentiel.
19
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
En Afrique, il existe une demande importante et croissante pour les produits animaux, due à l’augmentation
des consommateurs, la hausse des revenus et l’urbanisation croissante
Menaces: Le secteur du bétail en Afrique est potentiellement sous la menace d’un
certain nombre de facteurs interdépendants. Il s’agit principalement des effets
croissants du changement climatique et la dépendance excessive de la plupart
des systèmes de production vis-à-vis des précipitations naturelles. A cause de la
fréquence croissante et la durée des conditions climatiques défavorables à travers
le continent, les moyens d’existence de la plupart des communautés dépendantes
du bétail sont plus incertains et instables. En outre, la population humaine
croissante et le taux d’urbanisation élevé ont occasionné davantage de demande
de terres, ce qui entraîne une annexion accélérée des terres de pâturage pour
l’habitat, la culture et la construction de centres urbains. L’exploration minérale et
l’exploration pétrolière également arrachent de grandes surfaces de terrains aux
terres de pâturage. Cette situation contribue à la réduction de l’accès du bétail
à la terre, aux pâturages et surtout à l’eau, ainsi qu’à la dégradation accrue des
terres fragiles31.
31
Interactions entre le bétail et l’eau dans les systèmes mixtes agriculture/élevage (39)
20
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
Il y a un impact grandissant du changement climatique qui rend les systèmes de production de plus en
plus vulnérables et dépendants des précipitations naturelles.
21
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
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La kouri à cornes fermes et en forme de bulbe adaptées aux habitats semi-aquatiques situés près du Lac Tchad
22
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
23
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
24
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
25
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Il existe également un secteur laitier dynamique assuré par des petits exploitants.
Des races laitières indigènes existent dans certains pays comme le Kenya, la
Tanzanie et l’Ouganda. Les diverses zones écologiques offrent une riche diversité
de races d’élevage.
26
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Bien que la plupart des pays de la région disposent de politiques et stratégies visant
la promotion du secteur de l’élevage, leur application demeure un défi de taille. En
outre, il y a un manque de politiques spécifiques visant à attirer des investisseurs
et la jeunesse au moyen de l’accès facile au crédit et d’autres incitations. La région
rencontre également d’énormes défis en matière de lutte contre les maladies
animales transfrontalières et de gestion des mouvements transfrontaliers
d’animaux. D’autres importants défis sont les conflits liés aux ressources au sein
et entre les États ainsi que le vol, l’identification et la traçabilité du bétail.
27
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
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Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
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Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
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Chameaux, souvent appelés navires du désert, parcourent de longues routes commerciales en Afrique
du Nord
Forces: La région de l’Afrique du Nord dispose de vastes terres convenables aux
pâturages naturels et à la production vivrière pouvant soutenir un grand nombre
de bovins, d’ovins, de caprins, de chameaux et de volailles. Elle dispose également
de sources d’eau naturelles ainsi que des infrastructures bien développées de
récupération et de conservation d’eau pour les précipitations, rivières, ruisseaux,
lacs, étangs, forages, sources d’eau souterraines et superficielles. Les races
d’élevage adaptées sont reconnues pour leur capacité unique à utiliser ces zones
difficiles d’accès en se servant de la végétation naturelle et des sous-produits
agricoles qui autrement n’auraient aucune utilité. Il existe une forte volonté
politique de développement du secteur de l’élevage qui répond à la demande
croissante de produits animaliers. L’élevage de bétail est fondé sur le pâturage
naturel et a la capacité de cibler des marchés à créneau pour les aliments d’origine
animale, particulièrement les produits animaliers indemnes de substances
chimiques, en se servant de système de pâturage extensifs. La région enregistre
une croissance des infrastructures de production laitière et de viande moderne
(usines laitières, grandes installations de transformation de la viande). Un grand
30
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
31
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
32
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
La race Nguni – résistant aux maladies et tolérant une alimentation variable. Elle a fait l’objet de
sélection naturelle dans un environnement africain sur une période prolongée.
33
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Faiblesses : Bien qu’en général il existe une volonté politique en ce qui concerne
le secteur, la compétition venant d’autres secteurs économiques plus attrayants
comme l’exploitation minière, l’industrie pétrolière, le tourisme et la pêche rend
moins prioritaire l’exploitation de bétail dans la plupart des pays, beaucoup de
34
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
35
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
36
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
37
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
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Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
40
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
©AU-IBAR
Les races adaptées au climat deviendront de plus en plus nombreuses suite à l’adoption de mesures
d’intervention en cas d’urgence contre les effets dus au changement climatique.
41
sécheresse font de plus en plus face à la résistance et aux conflits en raison
d’établissements humains sur les terres constituant les principaux points de
passage lors de la transhumance. La faisabilité future de ce modèle de production
de bétail est de nature incertaine et pourrait constituer une menace. Un autre
élément qui menace sérieusement le secteur est l’importation de produits
d’élevage bon marché venant de l’extérieur de la région. Ceci constitue de loin la
menace la plus sérieuse si l’on tient compte des coûts bas des produits d’élevage
par comparaison à l’inefficacité de systèmes locaux de production, et aux liens
culturels très proches reliant certains exportateurs à la région.
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
PARTIE II LA STRATÉGIE
43
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
les petits exploitants ainsi que des petites et moyennes entreprises informelles
(PME) qui ont un rôle central à jouer dans ladite transformation.
44
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
Sous LiDeSA, les pratiques traditionnelles de gestion de l’élevage seront respectées et appuyées.
45
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
LiDeSA vise à orienter et intégrer les efforts des acteurs concernés pour relever les défis majeurs de
développement auquel le secteur de l’élevage est confronté
© UA-BIRA
46
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
Des plateformes rassemblant de multiples acteurs sont essentielles pour une coordination réelle et efficace des
activités de développement de l’élevage sur le continent tout en assurant une collaboration adéquate et efficace
entres ces dernières.
33
Le département de l’économie rurale et agriculture de l’UA (66)
34
Le Bureau interafricain pour les ressources animales de l’Union africaine (67)
35
le Centre panafricain de production de vaccins vétérinaires (68)
36
la Campagne panafricaine pour l’éradication la mouche et de la trypanosomiase (69)
48
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
Les partenariats public/ privé sont considérés comme un principe de mise en œuvre clé de LiDeSA.
Les acteurs non étatiques ainsi que les organisations des autres parties prenantes
qui sont impliqués dans la mise en œuvre à divers niveaux seront chargés
d’organiser et de mobiliser les acteurs, veiller à ce que les feedback des principaux
bénéficiaires parviennent aux agences de mise en œuvre, mener des campagnes
de plaidoyer et de sensibilisation, renforcer les capacités de leurs membres, offrir
des services et promouvoir l’intégration des acteurs tout au long des chaînes de
valeur de l’élevage.
Les objectifs stratégiques qui permettront de réaliser le but de LiDeSA seront les
suivants:
1. Attirer des investissements publics et privés d’un bout à l’autre des différentes
chaînes de valeur de l’élevage
2. Améliorer la santé animale et augmenter la production, la productivité et la
résilience des systèmes d’élevage
3. Renforcer l’innovation, la production et l’utilisation des technologies, des
capacités et des compétences entrepreneuriales des acteurs de la chaine des
valeurs du domaine de l’élevage
4. Améliorer l’accès aux marchés et aux services et l’apport de la valeur ajoutée
© UA-BIRA
Le cuir – le 5ème quartier est un produit idéal pour attirer des investissements dans la chaine de valeur
de l’élevage
51
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
aux produits dans les domaines desquels il est mieux placé compte tenu de ses
ressources naturelles disponibles et des coûts compétitifs de production. Cette
stratégie aura deux effets principaux, à savoir :
• l’amélioration de manière significative de la productivité des chaînes de valeur
à travers une combinaison de divers effets tels que l’économie d’échelle, la
spécialisation, l’optimisation de l’utilisation des facteurs de production et des
ressources naturelles,
• la relance du commerce intra et interrégional, pour générer des emplois et des
revenus dans les domaines du commerce et de la commercialisation en aval
des chaînes de valeur.
Stratégie 6.1.1.1. Recenser, analyser et faire la comparaison entre des chaînes de valeur
Les principales chaînes de valeur de l’élevage seront identifiées, recensées et
feront l’objet d’étude et de comparaison. L’analyse comparative tiendra compte de
l’utilisation des ressources, l’efficacité, la productivité, la contribution à l’économie
ainsi que des facteurs socio-économiques tels que la pauvreté, l’emploi, les risques
et les facteurs externes négatifs (l’environnement, la santé publique, les inégalités
sociales, etc.)38. Une analyse des parties prenantes se fera également pour chaque
chaine de valeur évaluée.
Stratégie 6.1.1.2. Sélectionner des chaînes de valeur avec leurs avantages comparatifs
Les chaînes de valeur prioritaires qui seront appuyées seront sélectionnées
de manière consultative et inclusive sur la base de l’analyse telle que décrite ci-
dessus. Le processus de sélection se fera principalement au niveau régional avec
des discussions au niveau continental pour ce qui est des produits échangés au
niveau interrégional.Tout sera mis en œuvre pour assurer que les intérêts de tous
les pays et de toutes les catégories de parties prenantes soient protégés dans le
processus.
38
Guide de l’élaboration des politiques et de l’investissement dans le secteur de l’élevage (28)
52
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Résultat 6.1.2: Des valeurs des actifs, des avantages socio- économiques et
le potentiel du secteur de l’élevage reconnus
Il est très important de convaincre les investisseurs privés qu’il est intéressant
d’investir dans le secteur et que les rendements seront avantageux et compétitifs
par rapport à d’autres opportunités de financement39. Les rendements peuvent
être de nature économique, ce qui sera intéressant pour les investisseurs privés,
ou en nature (environnemental, social, sanitaire, etc.), ce qui peut être d’intérêt
pour le secteur public, les bailleurs de fonds et les philanthropes. Pour atteindre
ce résultat les options stratégiques suivantes seront utilisées:
Une analyse de ce genre devrait être faite au niveau de tous les pays avec des outils
tels que la matrice sociale naturelle et le Guide de l’élaboration des politiques et
de l’investissement dans le secteur de l’élevage41 (LSIPT) pour non seulement
permettre de produire un rapport relatif à la contribution de l’élevage au PIB
reposant sur des données mais encore aider les pays à établir un ordre de priorité
de leurs investissements.
Stratégie 6.1.2.2. Utiliser des données pour faire le plaidoyer en faveur de la valeur et
des avantages de l’élevage
Les résultats ainsi que les rapports des études circonstanciées à présenter sur la
contribution de l’élevage aux PIB des `États membres seront préparés et distribués
aux décideurs ainsi qu’aux investisseurs privés par toutes sortes de méthodes de
dissémination à savoir: notes de politique générale, media, conférences, etc. et
également par des méthodes de promotion commerciale intelligentes.
39
Note de politiques-investir dans l’élevage – Alive (29)
40
Le LSIPT relative au Mali, la Zambie et l’Ethiopie a montré que la contribution au PIB a été largement sous-estimée
41
Guide de l’élaboration des politiques et de l’investissement dans le secteur de l’élevage (28)
53
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Stratégie 6.1.3.1 Créer des conditions favorables et prendre des mesures incitatives en
appui aux investissements privés
Les politiques d’investissement doivent encourager l’investissement privé dans le
secteur, en créant des conditions avantageuses et favorables pour les investisseurs.
Les procédures d’investissement doivent être simplifiées et rationnalisées (par
ex un guichet unique pour les investisseurs et les créateurs dans le domaine des
affaires), les informations relatives aux procédures et conditions d’investissement
devraient être facilement accessibles, les contacts avec les partenaires d’affaires
et d’investissement devraient entre facilités (par ex. à l’occasion des foires
commerciales et des forums d’affaires). En outre, des mesures incitatives
économiques peuvent être mises en place pour encourager l’investissement dans
des chaînes de valeurs sélectionnées à savoir des exonérations fiscales ou d’autres
régimes fiscaux favorables, des subventions et le cofinancement, la réaffectation
des terres publiques.
Stratégie 6.1.3.2. Élaborer des cadres d’investissement spécifiques pour les chaînes de
valeur prioritaires
Des cadres d’investissement spécifiques seront élaborés pour les chaînes de valeur
sélectionnées. Cela pourrait se faire au niveau régional et/ou national. Une telle
élaboration sera une bonne occasion pour mobiliser et mener des consultations
avec les parties prenantes, notamment les compagnies du secteur privé qui sont en
tête. Des outils de prise de décision tels que le Guide de l’élaboration des politiques
et de l’investissement dans le secteur de l’élevage ou le EXTRAPOLATE42 seront
utilisés pour la sélection du scenario d’investissement le plus approprié.
42
EXTRAPOLATE EX-ante : Un outil qui permet le classement des alternatives politiques (26)
54
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Par conséquent,il est très important de mettre en place des mécanismes susceptibles
d’améliorer aussi bien les aspects de la coordination et la sensibilisation de ces
institutions sur les besoins du secteur de l’élevage. L’inclusion des représentants
de ces institutions au sein des centres nationaux de politique de l’élevage est une
excellente opportunité.
43
Assurance indexée (73)
44
Approvisionnement de la séquestration de carbone à partir des pâturages de l’Afrique de l’Ouest (64)
45
L’élevage et la finance rurale (72)
55
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Stratégie 6.1.4.1. Élaborer et mettre en œuvre des politiques qui protègent les biens
publics contre des facteurs externes négatifs
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, il sera très important de
veiller à ce qu’un mécanisme de suivi soit mis en place pour contrôler de tels
effets adverses et que les politiques d’investissement contiennent des mesures de
réponse pour la protection des biens publics susceptibles46 d’être affectés.
© UA-BIRA
La création de conditions favorables et de mesures incitatives est essentielle pour faciliter l’investissement
privé dans les chaînes de valeur de l’élevage
46
Biens publics pour le développement économique (74)
56
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
Une bonne santé animale et une pratique de production appropriée susceptible d’améliorer la productivité
et de renforcer la résilience
57
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
47
Analyse des lacunes PVS de l’OIE (76)
58
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Stratégie 6.2.1.4 Renforcer les systèmes des données et d’information sur la santé animale
L’importance d’avoir des informations sanitaires régulières, opportunes et précises
a continué d’évoluer au fil des ans. L’utilisation de données et des informations
précises sur la santé animale a graduellement progressé pour devenir un outil
de planification, de formulation de politiques et de législation, de promotion du
commerce et de plaidoyer afin d’attirer et de promouvoir l’investissement et
48
Programme élémentaire d’enseignement vétérinaire – Directives de l’OIE (62)
59
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Il est également essentiel d’avoir des données fiables aux fins de la recherche et
de la formation. À cet égard l’UA-BIRA poursuivra ses efforts pour développer
et améliorer le Système d’informations sur les ressources animales 2 (ARIS 2) afin
d’améliorer la capacité de gestion des informations et des connaissances de l’UA-
BIRA, des États membres et des CER pour pouvoir faire face rapidement aux
urgences en cas de maladies et planifier de manière appropriée les interventions
dans les domaines de la production animale, la commercialisation et du commerce
et également pour attirer l’investissement vers le sous-secteur.
60
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
52
Défis et opportunités en matière de l’amélioration génétique des races de bétails locales (33)
53
Renforcer les capacités des pays africains en matière de conservation et d’utilisation durable de l’AnGR africain (52)
61
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
54
Bio-innovate Africa (82)
55
Reproduction animale : - stratégies et inquiétudes (83)
56
Programme de ressources génétiques animales (AnGR) (84)
57
Plan d’Action mondial pour les ressources génétiques animales (85)
62
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
58
Utilisation de technologies de reproduction assistées pour le développement de l’élevage (98)
59
Technologique biologique animale (86)
60
The Use Utilisation de puce pour l’identification du bétail en Afrique (87)
63
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Stratégie 6.2.3.2: L’accès aux ressources naturelles (pâturage et eau) est très important
pour l’élevage aux niveaux national et régional
Le cadre de politiques de l’UA pour le pastoralisme63 donne des indications sur
les approches à adopter par les communautés pastorales pour obtenir l’accès aux
ressources naturelles (pâturage et eau), qui constituent des ressources critiques
pour l’élevage aux niveaux national et régional. Une importante caractéristique du
système d’élevage des communautés pastorales est la mobilité,
61
Systèmes de production animale et de développement de l’élevage en Afrique tropicale (13)
62
Postes frontaliers, postes de contrôle et le commerce intra-Africain – défis et solutions (54)
63
Cadre de politiques pour le pastoralisme – CUA (10)
64
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Stratégie 6.2.3.3: Formuler des cadres de politiques favorables pour une subvention,
une utilisation et une gestion intelligentes de l’eau et des partenariats appropriés pour
la récolte, le stockage, la conservation, les modèles d’exploitation commerciale des
ressources en eau et la réticulation des ressources d’eau souterraines et de surface
Des approches de récolte, de stockage et de conservation de l’eau66 sont capables
d’offrir des solutions durables à la recherche permanente de l’eau dans les zones
de terres arides et semi-arides (TASA) mais elles doivent être bien planifiées. Il
faudrait élaborer des cadres de politiques favorables et intelligents de subvention,
d’utilisation et de gestion de l’eau pour réduire les risques de dégradation des
terres et les conflits au sujet des droits et d’accès à l’eau. Il est important d’avoir
une approche régionale dans les situations de partage des ressources en eau pour
faciliter une utilisation équitable et coordonnée de ces ressources.
65
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
66
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
67
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
68
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Résultat 6.2.6: Des mesures pour la protection sociale sont prises et les
moyens de subsistance sont diversifiés
Bien que l’accent ait été mis sur l’augmentation de la production et de la
productivité du bétail, il est important de s’assurer que cela ne se fasse pas à un
coût inacceptable en ce qui concerne la perte de moyens de subsistance et la
détresse sociale.77 Des mesures doivent être mises en place pour protéger les
communautés vulnérables contre l’impact de la transition par un appui à d’autres
moyens de subsistance et à des filets traditionnels de sécurité sociale. Cela exige
les stratégies suivantes :
77
La protection sociale dans des régions pastorales -promettant une croissance inclusive en marges (92)
78
Des systèmes Informels et formels de protection sociale en ASS (93)
79
A Revoir les bonnes pratiques et les enseignements tirés dans une Programmation en Pastoralisme (94)
69
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
80
Fourniture et Séquestration du Carbone des pâturages en Afrique de l’Ouest: Opportunités et obstacles (64)
81
Atténuation des émissions de gaz à effet de serre par le bétail (48)
82
Northern Rangelands Trust (95)
83
CAMPFIRE Zimbabwe (97)
84
Intégrer des options d’utilisation des terres dans les communautés en Namibie (96)
70
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
Le marché exige de plus en plus un système de traçabilité qui garantit la sécurité alimentaire, l’assurance de la
qualité et de la provenance des produits alimentaires.
85
Fourniture et Séquestration du Carbone des pâturages en Afrique de l’Ouest: Opportunités et obstacles (64)
71
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
LiDeSA accordera une attention particulière à l’appui à l’entreprenariat dans la chaîne de valeur du bétail par les
femmes et les jeunes.
Cet objectif stratégique vise un accroissement des investissements dans la
recherche, la vulgarisation des projets et l’apprentissage partagé, un système
robuste et pertinent d’éducation et de renforcement des capacités, une main-
d’œuvre qualifiée, des processus et des mécanismes d’innovation et d’élargissement
des technologies. Il vise également des innovateurs issus du milieu universitaire,
des communautés autochtones, des secteurs informels et privés qui travaillent
en étroite collaboration avec les institutions financières, l’industrie, les milieux
d’affaires et le gouvernement (financement de R&D, la coordination des politiques,
la législation et la réglementation)86 afin d’améliorer l’innovation pour la production
et l’utilisation des technologies appropriées. L’accent sera mis sur l’exploitation
des technologies existantes mais sous-utilisées, ainsi que sur la promotion de
l’innovation et de l’esprit d’entreprise pour améliorer les performances des
chaînes de valeur de l’élevage afin de faciliter, d’attirer et de retenir la participation
des différents acteurs, en particulier les femmes et les jeunes, dans des entreprises
rentables basées sur l’élevage.
72
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
appliquer l’utilisation novatrice des TIC et les transferts d’argent mobiles87 pour
améliorer la fonctionnalité, le marketing et le commerce dans de vastes systèmes
pastoraux et agro-pastoraux. Cependant, un grand nombre de technologies
existantes ayant un potentiel avéré d’avoir un impact positif sur la performance
des chaînes de valeur de l’élevage restent non-utilisées ou sous-utilisées. Cette
stratégie permettra de promouvoir l’adoption et la mise à l’échelle des technologies
existantes qui sont appropriées pour l’amélioration de la performance du secteur
de l’élevage dans les plus brefs délais afin de réaliser des impacts rapides. Ceci
impliquera les stratégies suivantes :
Stratégie 6.3.1.2: Diffuser et promouvoir les technologies appropriées par des services
de vulgarisation.
La transformation réussie du secteur de l’élevage exigera la traduction des
technologies appropriées dans des biens ou des services qui créent de la valeur
le long des chaînes de valeur de l’élevage. Cela sera possible grâce à la diffusion
et la promotion des technologies appropriées par les services de vulgarisation.
L’amélioration des services de vulgarisation de l’élevage sera donc essentielle pour
parvenir à mettre les technologies appropriées à l’attention des éleveurs de bétail
et des parties prenantes de ce secteur le long des chaînes de valeur de l’élevage.
De nouvelles approches utilisant des techniques d’e-vulgarisation montrent des
promesses considérables pour diffuser efficacement et à peu de frais de nouvelles
technologies auprès des éleveurs et pour recevoir leurs commentaires sur les
résultats obtenus et les enseignements tirés89.
87
The Economics of M-PESA (99)
88
Plateformes de mise à l’échelle et d’innovation (100)
89
Renforcement des capacités des agriculteurs par un modèle de vulgarisation en ligne (101)
73
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
74
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
75
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
76
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
Production de fibre– une culture idéale pour la valeur ajoutée de la production de bétail dans les régions
montagneuses
77
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
Une importante action de LiDeSA consistera à accroître l’accès aux marchés en améliorant la qualité et
la disponibilité des intrants et des services le long des chaînes de valeur du bétail
Cet objectif stratégique met l’accent sur l’amélioration de l’accès aux marchés,
aux services et à la valeur ajoutée en abordant les contraintes auxquelles font
face les producteurs de bétail africains, telles que les mauvaises infrastructures
de transport, les coûts de transport élevés (exacerbés par les «frais informels»
prélevés le long des canaux de marché), l’insuffisance des installations de stockage,
le déséquilibre au niveau de l’accès à l’information sur le marché, l’accès à des
intrants de qualité et à des services éclairés, les normes sanitaires de plus en plus
exigeantes et la concurrence des produits du bétail importés96.
Les domaines de résultats suivants, qui ont été élaborés en réponse à ces
contraintes ressenties sont notamment l’attention sur l’infrastructure nécessaire,
la promotion de l’approche de la chaîne de valeur de l’élevage, l’augmentation de
la valeur totale dans la chaîne de valeur, en exploitant l’effet de levier des TIC pour
des informations97 liées au marché, le renforcement des mesures sanitaires et
l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des intrants et des services fournis.
Stratégie 6.4.1.1: Promotion de Partenariats novateurs entre les secteurs public et privé
pour le développement des infrastructures
Les chaînes de valeur de l’élevage ont besoin d’un engagement du secteur public
pour les rendre attrayantes et sûres pour les investissements du secteur privé.
La formation de partenariats entre les secteurs public et privé permettra à ces
deux secteurs de mieux comprendre les besoins et les préoccupations des uns
et des autres. Cela peut conduire à l’élaboration d’approches de collaboration
et complémentaires pour créer un environnement propice à l’investissement,
y compris des conditions pour les investissements du secteur privé dans les
infrastructures.
Dans un concept CET, le secteur public donateur accorde à une entreprise privée
le droit de développer et la concession pour exploiter une installation ou un
système pendant (la « Période de projet »), dans ce qui serait autrement un projet
du secteur public. L’opérateur finance, possède et construit l’installation ou le
système et l’exploite commercialement pendant la durée du projet, après quoi
l’installation est transférée à l’autorité.
79
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Résultat 6.4.2: L’approche de chaîne de valeur est adoptée par des parties
prenantes / la valeur totale a augmenté
Le transport du bétail ou des produits de bétail (par exemple la viande, le lait,
les œufs, le cuir, la fibre, le fumier) à partir du point de production jusqu’au
point de vente peut voir d’importants bénéfices de la valeur ajoutée s’il y a une
collaboration axée sur le marché entre les différents acteurs qui produisent,
fournissent des services et mettent en marché des produits à valeur ajoutée98. Les
stratégies suivantes sont conçues pour créer et renforcer ces liens nécessitant
l’implication active des autorités de l’élevage ainsi qu’un forum actif et efficace de
politiques et de stratégies du bétail représentant toutes les parties prenantes, y
compris des entreprises du secteur privé apex selon des tremplins des politiques
d’élevage établis par le VetGov (LPH). Les prestataires de services, en particulier
ceux qui relèvent des disciplines de la santé animale et de la production animale,
doivent éliminer les obstacles et sans réserve adopter l’approche e la chaîne de
valeur de l’élevage (LVC) en travaillant en tant que membres clés au sein des
équipes de collaboration multidisciplinaires qui apportent des conseils techniques
complets et actualisés à la production, à la transformation et la commercialisation
des composantes de LVC.
80
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
un forum régional convoqué pour résumer les expériences des États membres
et comprendre la dynamique de la chaîne du marché du bétail. L’issue de cette
consultation permettra de mieux informer les États membres sur les stratégies et
les approches nécessaires pour reproduire les modèles qui ont réussi.
Stratégie 6.4.2.3: Appui et renforcement des capacités pour promouvoir les organisations
(ex. coopératives) et coordination des parties prenantes
Chaque État membre doit procéder à une évaluation de ses organisations nationales
des parties prenantes du bétail en déterminant leurs forces, leurs faiblesses et leurs
besoins en renforcement des capacités. Ces organisations devraient être liées à
LPH qui devrait mettre en place un réseau de coordination, par l’intermédiaire
d’une plateforme électronique, pour permettre l’échange d’informations entre les
organisations, leur(s) représentant(s) élu(s) et LPH. Les CER respectives devraient
participer activement à ces réseaux par le biais de la formation de tremplins
régionaux des politiques d’élevage (RLPH) et fournir un soutien et des liens pour
permettre l’échange entre les États membres et les organisations régionales ayant
le même programme thématique sur les produits de base de la chaîne de valeur
de l’élevage.
Stratégie 6.4.2.4: Soutenir et faciliter la participation des parties prenantes dans des
processus politiques
Tel qu’indiqué dans la stratégie 6.4.2.3 ci-dessus, un lien fonctionnel devrait
être créé entre organisations parties prenantes de chaque État membre et le
LPH dans les pays respectifs. Lorsque de tels centres ne fonctionnent pas,
l’Autorité vétérinaire devrait désigner un petit groupe de travail comprenant des
représentants du secteur public, du secteur privé et de l’organisation des parties
prenantes pour mettre en place la plateforme qui permet la communication entre
les organisations, leur(s) représentant(s) élu(s) et le groupe de travail. Les CER
81
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Résultat 6.4.3: L’effet de levier sur les TIC pour accroître l’accès aux marchés
et aux services et à la valeur ajoutée est amélioré
L’accès limité aux informations sur le marché du bétail, des services de qualité
et des conseils éclairés sur la valeur ajoutée place les intervenants concernés
dans la chaîne de valeur à un désavantage concurrentiel. Cela est particulièrement
vrai pour les producteurs de bétail qui comptent sur le prix de vente pour leurs
animaux et produisent pour leurs revenus et leurs moyens de subsistance. Une
étude menée par l’Université de Nairobi102 montre qu’il existe des « possibilités
d’appliquer les TIC pour faciliter la communication et l’accès à l’information,
identifier les marchés, générer des produits de qualité novateurs, promouvoir des
produits, afin d’améliorer les opérations, pour la recherche et l’analyse du marché,
accéder à des marchés internationaux, vendre en ligne, mettre en réseau et baisser
les frais de transaction ». Cette stratégie a pour but de permettre aux éleveurs
de bétail et aux fournisseurs de services de faire des choix éclairés concernant
l’utilisation des TIC et des conseils sur l’accès et suivront les approches suivantes:
Stratégie 6.4.3.1: Promouvoir des partenariats avec des entreprises des TIC pour
développer des innovations portant sur la commercialisation du bétail, le partage de
l’information et d’autres services, y compris les transferts financiers, les rapports sur des
cas de maladie et la vulgarisation.
Bien qu’il existe de nombreuses applications de TIC appropriées pour la
production agricole et pour la santé humaine, il y a beaucoup moins d’initiatives
durables relatives à la production animale et à la santé animale. Des actions
sont nécessaires, en partenariat avec des entreprises des TIC, pour identifier
et intensifier les modèles de travail existants et identifier / combler les lacunes
dans les services adaptés aux solutions informatiques. Stratégie 6.4.3.2: Renforcer
l’appui et l’investissement du secteur public et créer un environnement favorable.
100
Politiques et programmes du secteur de l’élevage dans les pays en développement – un menu pour les pays en développement. (5)
101
Développer un environnement politique favorable pour le secteur de l’élevage (108)
102
Améliorer l’accès aux marchés dans les PME du Kenya en utilisant les TIC (110)
82
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Le secteur public devrait être encouragé à adopter et mettre en œuvre une politique
d’appui aux TIC qui vise à renforcer l’utilisation des TIC, le développement des
infrastructures des TIC et à rendre le matériel et les logiciels des TIC accessibles
et abordables pour les éleveurs et les fournisseurs de services. Un environnement
politique favorable aux TIC devrait viser à: réaliser l’accès universel et abordable à
la gamme complète des services de communications; créer de solides mécanismes
institutionnels et des capacités et compétences techniques; et un environnement
fiscal favorable aux consommateurs.
Stratégie 6.4.3.3: Promouvoir des encouragements pour la valeur ajoutée avec des
mesures de dissuasion correspondantes pour l’exportation de produits bruts
Le secteur de l’élevage a un potentiel considérable pour fournir un emploi
rémunéré et significatif, notamment pour les jeunes et les femmes, à tous les
points tout au long de la chaîne de valeur. Ce potentiel ne sera réalisé au maximum
que si des motivations sont en place pour encourager la conversion des produits
primaires en produits d’une plus grande valeur et si l’exportation de produits
bruts est découragée activement.
83
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Stratégie 6.4.4.2: Appui au plaidoyer et à la pression au sein des parties prenantes afin
de faire mieux comprendre et respecter les normes.
Cette stratégie mettra l’accent sur la nécessité pour tous les intervenants dans le
secteur de l’élevage de connaître les normes SPS et de s’y conformer. Cet objectif
sera atteint en utilisant de multiples canaux de communication et de travail par le
biais des organisations représentantes du secteur de l’élevage.
Stratégie 6.4.5.1: Promouvoir des partenariats novateurs entre les secteurs public et privé
permettant la participation du secteur privé dans la prestation de services et d’intrants.
Il y a de plus en plus de preuves montrant les avantages des partenariats public-
privé efficaces qui permettent la participation du secteur privé dans l’amélioration
de la quantité et de la qualité des intrants et des services nécessaires à tous les
points le long de la chaîne de valeur de l’élevage. Les enseignements peuvent
maintenant être tirés et les meilleures pratiques novatrices peuvent être mises à
l’échelle en vue d’un impact maximal sur la production animale, la productivité et
la valeur ajoutée du bétail.
84
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
La Corne de l’Afrique est stratégiquement située par rapport aux marchés de bétail dans le Golfe et est
par la suite le plus grand exportateur d’animaux vivants en Afrique
85
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
7. Parties prenantes
87
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
7.2.1 Niveau local : Les organisations locales sont principalement orientées vers
le marché, impliquées dans la commercialisation des produits et fourniture de
services et intrants à leurs membres.
7.2.2 Niveau national : Les organisations des parties prenantes nationales sont
plus orientées vers les politiques, et le lobbying et le plaidoyer est souvent leur
activité principale. Un nouveau type, prometteur, d’organisation-cadre des parties
prenantes est en train d’émerger, regroupant et représentant toutes les catégories
de parties prenantes de la même chaîne de valeur. Elles peuvent jouer un rôle clé
dans l’autorégulation de la chaîne de valeur, et en termes d’intégration verticale.
88
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
7.2.3 Niveau régional : Les organisations des parties prenantes régionales dans
le secteur de l’élevage sont encore peu nombreuses et la plupart d’entre elles ne
sont pas encore pleinement opérationnelles. Elles ont, cependant, un fort potentiel
en termes de facilitation du commerce régional.
7.3.2 Niveau national : Les rôles des États membres seront essentiels pour
la mise en œuvre réussie de la stratégie. Ils seront responsables d’investir dans
les infrastructures nationales de soutien, la prestation de services liés à l’élevage,
l’élaboration et l’application des règlements, l’élaboration et le suivi des politiques
et stratégies nationales, à l’appui des acteurs non étatiques, la création d’un
environnement national propice à l’investissement privé et le développement de
l’élevage, la conduite de recherches et la garantie de la formation académique et
continue. La qualité et l’efficacité de la gouvernance du secteur varie d’un pays à
89
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
un autre, mais beaucoup d’efforts ont été fournis pour renforcer cette importante
fonction, avec le soutien de diverses organisations.
90
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
91
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
CIRAD sont impliqués dans des activités de recherche. Les partenaires financiers
internationaux bilatéraux et multilatéraux tels que l’UE, l’USAID, la Banque
mondiale, la Fondation Bill et Melinda Gates (FBMG) et d’autres soutiendront la
mise en œuvre de la stratégie aux niveaux continental, régional et national d’une
manière coordonnée et harmonisée pour assurer la synergie et la cohérence
de leur soutien aux différents niveaux. Les ONG internationales telles que
Vétérinaires Sans Frontières (VSF), Care International, Oxfam, Farm Africa, World
Animal Protection et Heifer International sont principalement actives au niveau
communautaire et seront également engagées dans la mise en œuvre de la stratégie
en fonction de leurs mandats et leurs zones d’influence.
© UA-BIRA
La Stratégie LiDeSA doit garantie une action coordonnée par toutes les parties prenantes dans le secteur
de l’élevage
92
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
8. Risques et hypothèses
93
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
L’impact du changement climatique sur les ressources naturelles est un défi auquel LiDeSA doit faire
face.
8.1.5 L’impact de la croissance économique lente pourrait compromettre
la disponibilité des fonds dans les États membres. La mise en œuvre effective
de la plateforme d’engagement et des lignes directrices de la communication et
de la stratégie de sensibilisation aidera à sensibiliser les autorités de ces pays
sur les avantages économiques potentiels et les contributions de LiDeSA à leurs
économies. Un plaidoyer efficace soutenu par des arguments solides basés sur des
preuves encouragera l’affectation des ressources suffisantes pour la transformation
du secteur de l’élevage;
94
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© UA-BIRA
LiDeSA la stratégie majeure pour le développement de l’élevage en Afrique
8.1.7 L’insuffisance des infrastructures dans la plupart des États membres
rendra difficile de faciliter la fourniture d’intrants, de services et d’accès aux
marchés. Les efforts actuels pour améliorer les infrastructures sur le continent,
dont certains sont dirigés par la BAD, aideront à répondre à ce risque. La mise en
œuvre de LiDeSA sera menée en étroite collaboration avec cette institution chef
de file dans le développement des infrastructures en Afrique. Des partenariats
stratégiques, au niveau national, régional et continental contribueront également
à l’atténuation de ce risque;
8.2 Hypothèses
Une hypothèse clé faite lors de la préparation de cette stratégie est que tous les
États membres seront tenus à la mise en œuvre de LiDeSA, d’augmenter leur
soutien financier et d’accorder la priorité au secteur de l’élevage, en raison de leur
engagement à la déclaration de Malabo. D’autres hypothèses clés comprennent :
95
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
8.2.2 Que LiDeSA soit intégré dans les stratégies d’élevage nationales et régionales
existantes et les autres activités et programmes existants des gouvernements,
et que les États membres et les CER participeront pleinement à l’ensemble de
l’exercice de la mise en œuvre de la stratégie;
8.2.4 Que les chocs, y compris ceux du changement climatique, n’affecteront pas
de manière significative le processus de mise en œuvre de la stratégie.
© UA-BIRA
Conformément à la déclaration de Malabo, chaque État membre devrait allouer au moins 10% des dépenses
publiques à l’agriculture
96
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
9. Plateforme d’engagement
9.1 Introduction
La stratégie de développement de l’élevage (LiDeSA) devrait être connue, adoptée
et mise en œuvre par toutes les parties prenantes dans le secteur de l’élevage en
Afrique. Les parties prenantes sont des personnes, des groupes ou des organisations
qui peuvent affecter, être affectés par, ou se percevoir comme affectés par une
décision, une activité ou un résultat de LiDeSA. Les parties prenantes devraient
représenter une diversité de perspectives et peuvent être identifiées le long des
chaînes de valeur de l’élevage. Comme indiqué précédemment (au Chapitre 7),
celles ci viennent du secteur public aux niveaux national, régional et continental, du
secteur privé, des organisations de la société civile aux niveaux national, régional
et continental, des associations d’éleveurs de bétail au niveau national et régional,
des représentants du domaine de la recherche et universitaire, des associations
de consommateurs, des organisations internationales et des organisations non
gouvernementales (ONG). Chacune de ces catégories de parties prenantes a des
attentes au sujet de leurs intérêts et du niveau de contribution requis d’elles. Il
sera également important d’encourager et de favoriser des relations plus étroites
entre toutes les parties prenantes ayant un intérêt dans le développement du
secteur.
9.2 Objectifs
L’objectif de la Plateforme d’engagement sera de:
1. Définir les orientations politiques et stratégiques pour la transformation du
secteur de l’élevage en Afrique;
2. Améliorer la coordination et l’harmonisation des interventions et le partage
d’expériences pour l’exécution efficace de LiDeSA;
3. Promouvoir la sensibilisation et la mobilisation des ressources pour la mise en
œuvre de LiDeSA; et
4. Servir de lien entre le secteur de l’élevage en Afrique et d’autres plates-formes
pertinentes mondiales et continentales d’élevage/agriculture.
9.3 Fonctions
Les fonctions de la plateforme d’engagement seront les suivantes:
• Fournir un forum pour le dialogue politique et la prise de décision relative à la
coordination de la mise en œuvre de LiDeSA;
• Fournir un forum pour l’analyse des politiques d’élevage et le plaidoyer basé
sur les preuves concernant le développement de l’élevage en Afrique;
• Fournir un forum pour le plaidoyer en faveur de l’augmentation des
investissements et des politiques /stratégies dans le secteur de l’élevage;
• Fournir un forum pour faire rapport sur les progrès accomplis dans la mise en
œuvre du LiDeSA, sur la base du Cadre de suivi, d’évaluation et des résultats
de LiDeSA, et prévoir l’examen par les pairs, avec des liens vers le PDDAA-
PP et le processus biennal de révision agricole détaillé dans la déclaration de
Malabo;
• Servir de moteur pour la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre
de LiDeSA;
• Convoquer des groupes d’experts techniques de différentes organisations
parties prenantes dans le but de délibérer sur les questions techniques
spécifiées liées au développement du secteur de l’élevage en Afrique;
• Servir de forum pour le partage d’informations, de connaissances et de
meilleures pratiques.
98
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
9.4 Membres
Les membres de la plateforme devraient comprendre des représentants désignés
de ce qui suit :
• Les ministères en charge du développement de l’élevage;
• Les Communautés économiques régionales;
• Les éleveurs;
• Les sélectionneurs ;
• Les commerçants de bétail;
• Les praticiens privés;
• Les organismes de recherche;
• L’industrie pharmaceutique vétérinaire;
• Les établissements de formation et d’enseignement tels que les universités;
• Les Associations professionnelles / d’élevage/ de sélectionneurs;
• Les organisations internationales et régionales (FAO, OIE, FIDA, ILRI, etc.) ;
• Les Organisations non-gouvernementales;
• Les partenaires au développement (organisations régionales et internationales,
etc.)
• Les organisations régionales de producteurs de bétail;
• Les bureaux techniques de DREA (UA-IBAR, UA-PATTEC, UA-PANVAC);
• Le bureau du Conseiller juridique de la Commission de l’UA;
• D’autres secteurs concernés par la mise en œuvre la stratégie de développement
de l’élevage (selon les besoins).
9.5.1 Parrainage
• Le Parrainage de la plateforme sera composé d’un maximum de 5 éminentes
personnalités, une de chacune des cinq régions géographiques d’Afrique
(centrale, Est, Nord, australe et Ouest), qui sera désignée par l’Assemblée
générale (voir ci-dessous) pour la période que l’assemblée peut déterminer.
• Les membres du Parrainage seront le visage politique et diplomatique de la
Plateforme
99
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
100
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
»» Un représentant de l’UA-CTTBD
»» Un représentant de la FAO
»» Un représentant de l’ILRI
»» Un représentant de FARA
»» Un représentant de chaque SRO (ASARECA, CORAF, CCARDESA,
NASRO)
»» Un Représentant des Associations professionnelles / d’élevage/ de
sélectionneurs;
»» Le Président des Réseaux d’élevage des CER (par exemple. SADC-LTC,
ICPALD, CEBEVIRHA)
»» Un représentant de la CEA
»» Le Président de la Plateforme de bien-être animal
»» Les Partenaires financiers pour le secteur de l’élevage en Afrique (en tant
qu’observateurs)
»» Les Présidents des centres régionaux d’élevage
»» Un Représentant du secteur privé qui est membre du bureau du Forum
d’affaires de LiDeSA
• Doit être présidé par les représentants des CER par rotation
• L’UA-IBAR servira de Secrétariat au Comité directeur
• Sera responsable de la supervision et de la gouvernance des opérations
régulières de la Plateforme et de la mise en œuvre du LiDeSA
• Doit former et superviser les travaux des Groupes thématiques de travail
technique (voir ci-dessous)
• Se réunira de manière ordinaire deux fois par an
101
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
102
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
L’outil est conçu pour recueillir des informations de toutes les parties prenantes
mettant en œuvre des interventions pour l’élevage aux niveaux national, régional
et continental. Il comporte des dispositions pour la saisie des informations sur les
interventions en cours et sur les interventions prévues confirmées (à savoir les
activités approuvées avec des budgets prévus mais pas encore mises en œuvre).
Pour chaque intervention, l’outil permettra de saisir des informations sur ses
résultats, la période de sa mise en œuvre et son budget dans une matrice qui
permet d’évaluer les interventions et leurs contributions à chacun des quatre
objectifs stratégiques de LiDeSA et leurs principaux résultats respectifs.
Tableau 1: Résumé de l’outil de planification et d’alignement de LiDeSA pour les interventions en cours
Objectif stratégique de LiDeSA
Interventions en cours Domaines de résultats de LiDeSA
Partenaire Intervention / Période de mise Budget R1.1 R1.2 R1.3 R1.4
Résultats en œuvre
103
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Un objet particulier de l’outil est d’identifier les lacunes dans les investissements
pour l’élevage et les propositions aux États membres et au niveau régional. Ces
informations seront utilisées pour élaborer des stratégies et des partenariats afin
de combler les lacunes identifiées en créant des interventions qui tiennent compte
à la fois des contributions locales et régionales.
© ILRI
A Livestock Planning and Alignment tool will be important to fill gaps and prevent duplications of effort
in the implementation of LiDeSA.
104
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
105
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
11.1.3 Responsabilisation politique: Elle mettra l’accent sur les institutions, les
procédures et les mécanismes qui veilleront à ce que le gouvernement tienne ses
promesses pour la réalisation de cette stratégie, réponde à la confiance du public,
représente les intérêts des parties prenantes et réponde à leurs besoins et leurs
préoccupations. Une préoccupation centrale sera l’équité pour remédier aux
défaillances de rendement de l’élevage grâce à une politique, une réglementation
et une affectation des ressources appropriées et acceptables.
Sécretariat
Delegation
d’autorité LiDeSA
Mesure de la
Implementation Action stratégique performance de
gestion
Efficacité et
efficience de
l’impact
107
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Mesures
108
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
110
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Livrables
Objectif
Les dossiers sont capturés, vérifiés, analysés et comparés aux plans et aux repères;
111
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
11.4 Cibles
La réalisation des résultats escomptés sera au cœur du système de mesure de
performance de LiDeSA conformément à l’approche de gestion basée sur les
résultats. Afin de comprendre où nous nous dirigeons, nous devons d’abord
comprendre où nous en sommes. Par conséquent, établir des lignes de base de
qualité et fixer des objectifs ambitieux mais réalisables sera essentiel pour la
gestion réussie de cette stratégie.
Une ligne de base est la valeur des indicateurs de performance avant le début de la
mise en œuvre des actions, alors qu’une cible est le niveau de résultat spécifique,
prévu que la stratégie vise à atteindre par rapport à une variable donnée pendant
la durée de vie de la stratégie. Les cibles seront fixées aux niveaux de produits,
résultats et impact. Les cibles de performance de LiDeSA seront importantes
pour les raisons suivantes:
a. Les cibles contribueront à justifier les actions en décrivant en termes concrets
ce que produit l’investissement dans LiDeSA;
b. Les cibles orienteront les parties prenantes vers les tâches à accomplir et
motiveront les personnes impliquées dans les actions stratégiques à chercher
à y répondre;
c. Les cibles contribueront à établir des attentes claires et harmonisées pour
toutes les parties prenantes;
d. Les cibles serviront de repères pour surveiller si des progrès sont réalisés
dans les délais prévus, si les niveaux de qualité souhaités sont atteints et ce en
respectant le budget .;
e. Les cibles aideront à fournir des informations sur la pertinence, l’efficacité,
l’efficience, l’impact et la durabilité des interventions; et
f. Les cibles assureront la promotion de la transparence et de la responsabilisation
en rendant les informations disponibles au fil du temps sur le fait que les
résultats ont été atteints ou pas.
112
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
La mesure dans laquelle les cibles sont atteintes ne sera pas le seul critère pour
juger de la réussite de LiDeSA. Ils serviront de balises pour ceux qui gèrent la
stratégie. Si les cibles sont nettement dépassées ou bien en deçà des attentes,
une évaluation des raisons ou des facteurs conduisant à cela sera effectuée. En
outre, les critères du Comité d’aide au développement (CAD-OCDE)107, axés
sur l’évaluation de la pertinence, de l’efficience, de l’efficacité, de l’impact et de la
durabilité des interventions seront également appliqués.
Types de cibles
a. Finale - ce sera la valeur prévue d’un indicateur de performance à la fin de la
stratégie;
b. Provisoire - sera fixée pour les points clés dans le temps entre les cibles de
base et finales (jalons) dans les cas où le changement est prévu et les données
peuvent être recueillies;
c. Quantitative et qualitative - sera numérique ou descriptive en fonction de
la nature de l’indicateur associé.
107
CAD-Comité d’aide au développement, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
113
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Afin de déterminer clairement les lignes de base, les cibles et les étapes jalon, il est
nécessaire de déterminer la théorie du changement pour LiDeSA, en commençant
par l’état actuel du secteur de l’élevage jusqu’au but de transformation du secteur
de l’élevage. La figure 9 ci-dessous résume la théorie du changement pour LiDeSA.
Transformer le
secteurde l'élevage
en Afrique pour
Résultats à long terme
un développement
socio-économique
et une croissance
équitable
Augmentation de la production
et de la productivité de l’elevage marchés
(rentabilité et taux de rendement des investissements)
© UA-BIRA
Chaque État membre devrait établir des jalons jusqu’à la pleine conformité avec les normes de l’OIE pour
l’élevage Identification et traçabilité dans toutes leurs chaînes de valeur d’élevage.
115
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
12.1 Objectifs
• Elaboration de stratégies de communication au niveau du programme et du
projet en accord avec les principes de LiDeSA;
• Promotion d’une production améliorée d’élevage, de meilleures pratiques
de santé et de commerce et du plaidoyer pour une participation accrue des
parties prenantes dans les États membres de l’UA;
• Sensibilisation accrue, amélioration des connaissances et de l’appui aux
réformes du secteur de l’élevage en Afrique parmi les principaux intervenants;
• Sensibilisation accrue de la viabilité et de la rentabilité du secteur de l’élevage
en Afrique, en particulier par le secteur privé.
12.3 Interventions
12.3.1 Entreprendre le plaidoyer - Le plaidoyer est un moyen de rechercher
le changement dans la gouvernance, les attitudes, le pouvoir, les relations sociales
et les fonctions institutionnelles, au nom d’un groupe d’intérêt, en utilisant des
messages fondés sur des preuves. Le plaidoyer comprend la sensibilisation, la
communication pour le changement de comportement; le développement des
116
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
Les canaux et les outils de communication qui seront utilisés doivent être alignés
à leur audience cible spécifique et les étapes à suivre dans la mise en œuvre de la
stratégie. Les commentaires des parties prenantes seront obtenus par différents
117
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
canaux, y compris des ateliers, des centres politiques, et des questionnaires pour
évaluer l’efficacité des messages, des outils et canaux de communication. Ceci
servira de base pour la révision nécessaire, et pour mesurer la sensibilisation et
la connaissance de LiDeSA et des questions pour les réformes/gouvernance de
l’élevage.
Canaux/Outils
Lancement et ateliers de LiDeSA
Communiqués de presse
Publications de visibilité - dépliants, affiches, brochures, fiches d'information, journaux
Sites Internet
Campagnes médiatiques, Conférences publiques/Rencontres/Journées thématiques internationales, ex.
Journée mondiale de l'alimentation
Ateliers des parties prenantes pour le renforcement des capacités en matière de plaidoyer
Médias audiovisuels - Vidéos, Films
Radiodiffusion sur les chaînes de télévision nationales et privées et stations de radio communautaires
Programmes médiatiques existants qui font la promotion de l'élevage
Voyages d'études
Histoires de réussite
Centres nationaux d'information agricole
Les événements communautaires, par exemple foires thématiques culturelles, activités ludo-éducatives,
théâtre, médias populaires, sports
Matériel de visibilité / promotionnel
Réseaux sociaux, E-plateformes
© ILRI
De bonnes capacités de communication seront nécessaires pour que toutes les parties prenantes soient
conscientes des avantages qu’apportera LiDeSA à la chaîne de valeur de l’élevage
118
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
©ILRI
LiDeSA souligne l’importance de soutenir les femmes pour avoir plus de revenus de l’élevage
119
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
108
Cadre de Résultats sur 10 ans PDDAA (2)
120
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
121
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
122
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
en échange d’un impact social élevé et peuvent absorber les coûts relativement
élevés de transaction associés aux petites transactions. Ces caractéristiques
signifient que ces sources de financement peuvent jouer un rôle crucial dans la
transformation du secteur de l’élevage en Afrique.
123
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
111
Financial Inclusion Data / Global Index – World Bank (112)
112
Office of the Special Advisor on Africa, Press Release 7th December 2005.
113
The African Diaspora Across the World (69)
124
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
125
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
13.6.5 Voies autres que le financement bilatéral et les budgets nationaux que les États
membres peuvent utiliser pour amasser des fonds pour la mise en œuvre de LiDeSA
D’autres voies pour la collecte de fonds pour le LiDeSA au niveau local sont
comme suit:
• Création d’un fonds spécial pour le développement de l’élevage auquel le
secteur privé peut contribuer, par exemple un fonds de développement des
produits laitiers et un fonds d’urgence de lutte contre les maladies
• Recherche d’une base de ressources plus large et diversifiée, y compris la
création d’environnements favorables pour les partenariats public-privé (les
stratégies de mobilisation des ressources du pays devraient chercher à établir
des conditions propices à la participation du secteur privé en plus de chercher à
mobiliser les investissements du secteur public). Les gouvernements devraient
créer des environnements favorables dans le secteur de l’élevage, y compris
la création de facteurs incitatifs tels que la disponibilité des terres, les prêts à
faible intérêt, et des abattements fiscaux. La participation du secteur privé dans
la mobilisation des ressources pour le secteur des ressources animales est un
catalyseur important pour la réussite dans les efforts de mobilisation des États
membres.
• Attraction des financements étrangers directs, y compris le partenariat avec
les organisations régionales et les ONG internationales et le financement par
les donateurs.
• Les gouvernements doivent mettre en place des fonds de garantie pour le
développement de l’élevage avec des institutions financières telles que les
banques et les compagnies d’assurance, ce qui facilite l’acquisition de prêts
auprès des banques spécialisées, par exemple pour l’élevage la Banque africaine
de développement (prêts bancaires à des groupes organisés - coopératives,
groupes d’entraide, clubs d’investissement, institutions de microfinance) en
mettant l’accent sur les jeunes et les femmes.
127
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
128
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
14. Conclusion
Le secteur de l’élevage en Afrique n’a pas encore entièrement réalisé son plein
potentiel et n’a pas atteint sa contribution maximale à la sécurité alimentaire et à
la nutrition, à la réduction de la pauvreté et au développement socioéconomique.
Cela est en partie causé par l’insuffisance des investissements pour inciter la
performance optimale,et l’absence d’une stratégie cohérente et d’un environnement
politique, institutionnel et réglementaire favorable. La Stratégie de développement
de l’élevage en Afrique (LiDeSA) fournit une base pour l’intégration de l’élevage
dans les plans d’investissement agricole nationaux et régionaux dans le cadre du
PDDAA. Elle assure une action coordonnée, favorise les partenariats de synergies
et à niveaux multiples pour répondre aux problèmes critiques dans le secteur de
l’élevage. Elle fournit une approche cohérente à long terme au développement de
l’élevage grâce à l’intégration des investissements, des politiques et des réformes
institutionnelles. Ces mesures visent à renforcer la contribution du secteur au
développement socioéconomique durable de l’Afrique, tout en soutenant la
résilience, en évitant la dégradation de l’environnement et en limitant les impacts
défavorables sur la santé publique.
La stratégie soutient le secteur privé pour tirer parti des coûts d’investissement
et pour fournir des services rentables axés sur la demande, tout en concentrant
la capacité du secteur public vers le développement et l’application des politiques,
des législations et des règlements qui assurent l’équité, la sécurité alimentaire,
l’hygiène et la santé grâce à la production animale durable.
129
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15. Référence
131
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
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© UA-BIRA
Validation des modalités de mise en œuvre de la Stratégie de développement de l’élevage
(LiDeSA) Nairobi (Kenya) 7 - 8 mai 2015
Représentant Participant Représentant Participant Représentant Participant
Algérie Dr. Sabrina Ichou Kenya Dr. Kisa Juma Ngeiywa Ouganda Dr Nicholas Kauta
Bénin Dr Byll Orou Kperou Gado Lesotho Dr. Marosi Molomo Zambie Dr Swithine Kabilika
Botswana Dr. K Philemon-Motsu Mr. Molapo Hlasoa Zimbabwe Dr. Unesu U-Obatolu,
Burundi Mme. Revocate Bigirimana Madagascar Mme Annie Michèle Parson Mr Bothwell Makodza
Burkina Faso Dr. Lassina Ouattara Malawi Dr. Bernard Chimera COMESA Dr.Yoseph S Mamo
RCA Dr Emmanuel Namkoisse Niger Dr Abdoul Malick Haido IGAD Dr Agol Kwai
Comores Dr. Soule Miradji Rwanda Dr Theogene Rutagwenda PANVAC Dr Nick Nwankpa
Mme Mariame Anthoy Sao Tome&Principe Dr. Natalina LC Vera Cruz PATTEC Dr Hassane M Hassane
Côte d’Ivoire Dr Cissé E Aman Diarra Seychelles Dr Gelaze Jimmy Melanie Otieno Mtula
RDC Dr. Honoré N’lemba Mabela Afrique du Sud Dr. Botlhe M Modisane ILRI Joseph Karugia
Djibouti Dr Abdi Mahamoud Elmi Mr. Joel Mamabolo UA-BIRA Prof. Ahmed Elsawalhy
Gambie Dr Duto Sainy Fofana Tanzanie Dr. Abdu A Hayghaimo Dr. James Wabacha
Ghana Dr Ben Aniwa Togo Dr. Komla B Batawui Dr. Annie Lewa-Kigezo
138
Stratégie de développement du secteur de l’élevage en Afrique (LiDeSA)
© ILRI
139
Union Africaine – Bureau Interafricain des Ressources Animales
(UA-BIRA)
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KENYA
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