Cours 9
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Moteur Asynchrone
1.Généralités
Étant donné la bonne performance des systèmes d'entraînement des machines à C C., on peut
se demander pourquoi on emploie aussi les machines à courant alternatif. En voici les
principales raisons :
- Les machines à C.A n'ont pas de collecteur ; par conséquent, elles nécessitent moins
d'entretien
- Pour une puissance et une vitesse données, les machines à C.A. sont moins chères et
moins lourdes que celles à C.C .
- Les machines à C.A sont plus robustes et travaillent mieux dans un environnement
difficile
- A cause du collecteur, la tension des machines à C.C est limitée à environ 1500 V. Par
contre, la tension des machines à C.A . peut atteindre plusieurs milliers de volts, ce qui
permet, pour les grosses puissances, une diminution importante du courant
- La puissance des machines à C.A peut dépasser 50 000 kW, alors que celle des machines
à CC est limitée à 2000 kW environ
- La vitesse des moteurs à C.A peut atteindre 100 000 r/min tandis que celle des moteurs
à CC., à cause de la commutation, est limitée à environ 3000 r/min
2. Définition
Machine électrique tournante réalisant la transformation de la puissance électrique reçue sous
forme de courant alternatif en puissance mécanique. Ayant 2p pôles et étant reliée à un réseau
de fréquence f, cette machine tourne à une fréquence légèrement inférieure à la fréquence
synchrone ns définie par : ns=f/p
3. Constitution
- Circuit magnétique : Composé de deux armatures cylindriques concentriques (l’une creuse,
l’autre pleine) séparées par un entrefer étroit.
- Stator : Armature immobile ; elle porte un enroulement triphasé à (p) paires de pôles relié au
réseau d’alimentation.
- Rotor : C’est l’armature tournante qui n’est reliée électriquement à aucune source d’énergie.
On y loge un enroulement polyphasé mis en court-circuit. Cette armature peut être de diverses
sortes : bobinée, à cage, massive.
Cours 9 Modélisation et simulation des systèmes électromécaniques
4. Principe
Les courants statoriques de fréquence f (pulsation ωs=2π.f) créent un champ tournant à la
vitesse synchrone Ωs=ω/p. Ce flux balayant le bobinage rotorique y induit des f.e.m. Ce
bobinage étant en court-circuit, ces f.e.m. y produisent des courants. C’est l’action du flux
tournant statorique sur les courants rotoriques qu’il a lui-même induit qui crée le couple. C’est
pour cela que ce moteur est souvent appelé moteur d’induction
5. Grandeurs caractéristiques
5.1.Glissement
Si le rotor tournait à la vitesse synchrone Ωs , donc aussi vite que le flux, le flux à travers
chacune des bobines rotoriques serait constant. Au rotor, il n’y a plus de f.e.m. induites, donc
plus de courant et plus de couple.
Le rotor tourne nécessairement à une vitesse Ω inférieure à la vitesse Ωs du champ.
Ω est d’autant inférieure à Ωs que la charge entrainée le freine davantage, donc que le moteur
doit développer un couple plus important.
- Puisque Ω diffère de Ωs c’est un moteur asynchrone.
- (Ωs-Ω) est la vitesse de glissement
Le rapport de la vitesse de glissement (Ωs-Ω) à la vitesse synchrone Ωs donne le glissement
(g).
avec
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RB : Résistance mesurée entre deux bornes statoriques du moteur, quel que soit le couplage.
(RB = 2R1 pour un couplage Y et RB= 2/3 R1 pour un couplage Δ)
7. Variation de vitesse
Position du problème
La vitesse Ω du moteur asynchrone est égale
gradateur triphasé. Cette solution est le plus souvent utilisée pour le démarrage de charges à
caractéristique de couple quadratique (Cr = kΩ2).
Réglage par action sur le glissement
L’utilisation de résistances rotoriques permet un réglage de la vitesse au-dessous de la vitesse
nominale mais avec un rendement déplorable. On essaiera donc de récupérer cette énergie
transmise au rotor : c’est la cascade hypo-synchrone réservée à la très forte puissance pour des
machines à rotor bobiné.
Modification de la vitesse par action sur le nombre de pôles
Moteur à enroulements statoriques séparés
Le moteur comporte deux enroulements statoriques indépendants permettant d’obtenir deux
vitesses dans un rapport quelconque.
Exemple : moteur deux vitesses 1000 / 3000 tr/mn
Variation de la vitesse par action sur la fréquence
La variation de vitesse s’obtient en faisant varier la fréquence à l’aide d’un onduleur.
Généralement, la tension continue est obtenue en utilisant un pont redresseur associé
à un condensateur de filtrage. Afin d’obtenir un couple constant le convertisseur de
fréquence (ensemble redresseur + onduleur) fonctionne à U/f = cte
Schéma fonctionnel complet :