1-Strategie Gestion Depenses
1-Strategie Gestion Depenses
1-Strategie Gestion Depenses
2018 2019
STRATÉGIE DE GESTION
DES DÉPENSES
UNE GESTION
RESPONSABLE
AU BÉNÉFICE
DE LA POPULATION
BUDGET DE DÉPENSES
2018 2019
STRATÉGIE DE GESTION
DES DÉPENSES
UNE GESTION
RESPONSABLE
AU BÉNÉFICE
DE LA POPULATION
Stratégie de gestion des dépenses
Une gestion responsable au bénéfice de la population
LE MESSAGE DU PRÉSIDENT
DES CHOIX POUR LA POPULATION
Dans chacun des gestes posés par le gouvernement, notre préoccupation
demeure la même : améliorer la qualité de vie de l’ensemble des
citoyennes et des citoyens. C’est ce principe qui a motivé l’atteinte
à l’équilibre budgétaire. Notre gouvernement est déterminé à léguer un
Québec en bonne santé financière aux générations futures. Celles-ci
doivent avoir un accès à des services publics de qualité au même titre
que les générations précédentes.
À cette saine gestion des finances publiques s’additionne le bon
rendement de l’économie québécoise, l’une des plus performantes au
pays, qui entraîne des revenus additionnels pour l’État. Une gestion
responsable, jumelée à une économie qui dépasse nos prévisions, explique que nous sommes
aujourd’hui capables d’avoir une croissance des dépenses qui reflète nos ambitions pour
le Québec de demain.
Nous avons une plus grande liberté d’action quant aux investissements que nous souhaitons
réaliser. Nous pouvons désormais investir davantage dans le développement et le maintien de
nos infrastructures, que ce soit nos hôpitaux, nos écoles ou encore l’entretien et le développement
de nos infrastructures routières et de transport collectif. Pour la période 2018-2028, c’est
un niveau historique dépassant les 100 milliards de dollars qui seront investis. C’est la plus
importante croissance depuis la mise en place du Plan québécois des infrastructures en 2007. Un
investissement record dont 65 % seront destinés au maintien de nos actifs. La création d’emplois
qui découlera de ce choix que nous faisons permettra d’atteindre notre objectif : 250 000 nouveaux
emplois. Un choix, qui je le répète, est possible en raison des efforts que nous avons consentis
au cours des dernières années à revoir certains de nos programmes et de nos façons de faire.
Notre gouvernement a réussi à instaurer une révision permanente des programmes. Si plusieurs
tentatives ont eu lieu depuis les années 1980, aucune n’a porté le résultat que nous connaissons
aujourd’hui. De plus, le principe du cran d’arrêt s’applique toujours et aucun nouveau programme
ne peut voir le jour sans un solide justificatif.
La gestion des effectifs est un autre bel exemple qui témoigne de l’amélioration de nos façons de
faire. Nous avons maintenant un portrait clair et exhaustif du nombre d’employés qui travaillent au
sein de l’appareil gouvernemental. Ce décompte est d’ailleurs rendu public sur une base régulière
et transparente. Un coup d’œil à ce portrait permet d’observer qu’après avoir subi une réduction
de ses effectifs, l’État enregistre aujourd’hui une hausse dans les secteurs qui correspondent
aux priorités du gouvernement, soit la santé et l’éducation. C’est là notre vision de la croissance
de l’effectif québécois, en droite ligne avec les investissements dans nos priorités.
iv
À l’instar de l’entreprise privée, l’État québécois cherche à attirer de nouveaux talents dans un
contexte de pénurie de main-d’œuvre. Cela s’ajoute à la concurrence des entreprises qui font
preuve d’originalité dans les avantages qu’elles offrent afin d’attirer de nouveaux candidats.
Le gouvernement du Québec, comme employeur, doit lui aussi innover s’il souhaite demeurer
dans la course. La conciliation travail-famille, l’aménagement des espaces de travail, la place des
nouvelles technologies et la diversité de la fonction publique sont autant d’éléments qui font partie
de notre réflexion pour l’élaboration de la seconde stratégie des ressources humaines qui sera
dévoilée au cours des prochains mois.
Au fil des ans, nous avons su prendre les décisions nécessaires pour réussir aujourd’hui à bâtir
le nouveau Québec. Ces actions, nous les avons mises de l’avant avec pour seul et unique but
d’améliorer la qualité de vie des citoyens.
Pierre Arcand
v
Au fil des années, ces déficits récurrents sont venus grossir la dette du Québec, de sorte
que la dette représentant les déficits cumulés en proportion du PIB était plus élevée au
Québec que dans le reste du Canada.
Une dette élevée entraîne nécessairement une charge importante pour les générations
futures. En 2016-2017, le service de la dette atteignait 7,5 milliards de dollars, ce qui
représentait 9,8 % des dépenses budgétaires, et ce, malgré les bas taux d’intérêt en vigueur
depuis un certain nombre d’années. Chaque dollar affecté à la dette est un dollar de moins
qui peut être consacré aux services à la population. Ceci est particulièrement problématique
lorsque la situation résulte d’une dette contractée pour financer les dépenses courantes.
La situation budgétaire du Québec doit également être considérée dans un contexte où les
changements démographiques ont un impact de plus en plus important sur la croissance
économique et sur le niveau des dépenses, et où l’état des infrastructures publiques
nécessite des investissements importants, notamment pour contrer la vétusté de celles qui
sont essentielles à la prestation de services à la population.
1. Rapport d’experts sur l’état des finances publiques du Québec, avril 2014.
Par ailleurs, la croissance des effectifs est maintenant maîtrisée et les arbitrages à cet égard
peuvent être faits de façon éclairée. Dans ces conditions, le déploiement des ressources
humaines de l’État peut être davantage orienté en fonction des priorités de la population, ce
qui améliore l’efficience des actions et permet d’éviter une croissance indue des dépenses
de rémunération, lesquelles représentent près de 60 % des dépenses de programmes.
Enfin, les dépenses des autres ministères, excluant le Fonds de suppléance, atteignent
17 870,2 M$, soit une augmentation de 830,4 M$ ou 4,3 % comparativement à l’exercice
financier 2017-2018.
3. Le pourcentage de variation a été calculé en incluant, dans la dépense probable 2017-2018, les
transferts au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et au ministère de la Santé
et des Services sociaux de la provision pour la réalisation d’activités soutenant l’intégration et
la francisation des immigrants du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion qui
s’ajouteront au cours de l’exercice financier 2018-2019.
4. Vise à pourvoir aux dépenses imprévues pouvant survenir dans l’un ou l’autre des programmes
gouvernementaux, aux coûts de certaines mesures qui sont annoncées au Discours sur le budget
2018-2019 ainsi qu’aux dépenses prévues, mais non ventilées dans les portefeuilles ministériels.
Le Budget de dépenses 2017-2018 faisait état, pour 2018-2019, d’un écart à résorber de
505 M$ aux dépenses de programmes. Cet écart a été éliminé à la suite de l’actualisation
des coûts de reconduction des programmes, de l’utilisation de la marge budgétaire et de la
révision de l’objectif de dépenses.
De même, le solde des écarts à résorber atteint 867,9 M$ en 2019-2020, ce qui représente
moins de 1,1 % des dépenses de programmes. Pour 2020-2021 cet écart est de 739,0 M$,
soit un niveau inférieur à celui de l’exercice précédent.
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Ces écarts sont normaux puisque leur évaluation ne prend pas en considération les
mesures qui seront éventuellement identifiées afin de permette de limiter la croissance
des dépenses et puisque les coûts de reconduction sont généralement établis de façon
prudente et conservatrice.
Les lignes directrices élaborées en ce sens prévoient, par exemple, que chaque programme
budgétaire décrive une finalité précise au bénéfice des clientèles ciblées, que les éléments
qui s’y rattachent contribuent à cette finalité et que les coûts d’administration soient
regroupés de façon distincte, lorsque pertinent.
À ce jour, en plus des changements déjà apportés aux portefeuilles « Santé et Services
sociaux » et « Conseil du trésor et Administration gouvernementale », cinq portefeuilles ont,
à l’invitation du Secrétariat, révisé leur architecture de dépenses 2018-2019 en conformité
avec ces lignes directrices, soit : « Affaires municipales et Occupation du territoire »,
« Économie, Science et Innovation », « Famille », « Finances » ainsi que « Relations
internationales et Francophonie ». De plus, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation a apporté cette année des ajustements en ce sens et devrait compléter les
changements attendus au cours de la prochaine année.
À compter de l’exercice financier 2018-2019, les autres ministères pourront s’inscrire dans
une deuxième vague qui permettra d’étendre ces orientations à l’ensemble du Budget
de dépenses. L’objectif du Secrétariat du Conseil du trésor est de réviser l’architecture
budgétaire de six autres portefeuilles en 2018-2019, en plus de prendre les dispositions
nécessaires afin de pérenniser les améliorations apportées.
9
Cette hausse historique du niveau des investissements en infrastructures, déjà amorcée l’an
dernier, constitue un geste concret qui appuie fortement l’engagement du gouvernement
à doter le Québec d’infrastructures modernes et efficaces. Jamais le gouvernement n’aura
autant investi en infrastructures.
Dans un premier temps, une somme de 215 M$ sera versée à la Ville de Québec dans le
but de lui permettre de compléter les études requises pour le développement de son plan
d’affaires. Cette somme est inscrite au PQI 2018-2028 ainsi qu’une réserve de 1 milliard
de dollars visant à assurer la contribution du Québec à la réalisation du projet qui devrait
débuter d’ici trois ans.
De plus, pour assurer l’interconnexion entre les deux rives, le gouvernement appuie en
premier lieu le projet qui prévoit des mesures prioritaires sur le boulevard Guillaume-Couture
pour améliorer les conditions de transport collectif. À cet effet, une somme de 7,9 M$ est
attribuée au PQI 2018-2028 dans le but de réaliser les études requises pour ce projet en
plus d’un montant de 80 M$ estimé préliminairement pour la réalisation des travaux.
Ainsi, au PQI 2018-2028, ces projets passent maintenant de la catégorie « À l’étude » à la
catégorie « En planification ».
Le gouvernement du Québec veillera à ce que ces deux projets s’inscrivent dans une
perspective de mobilité durable entre les deux rives.
Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à la hauteur de 20,5 M$, en mars 2017, à mettre
en place un Bureau de projet pour le troisième lien ayant pour mandat de réaliser les études
nécessaires à l’implantation d’un nouveau lien entre les villes de Québec et de Lévis, et ce,
afin d’améliorer la fluidité dans la région métropolitaine de Québec, notamment aux heures
de pointe.
Dès que la solution optimale sera identifiée, le gouvernement s’engage à provisionner les
montants nécessaires à la réalisation du projet.
Selon un modèle d’affaires novateur, c’est la Caisse qui assume l’entière responsabilité
de ce projet évalué à 6,3 milliards de dollars. Il s’agit du plus important investissement
en transport collectif à Montréal depuis la construction du métro à la fin des années 1960.
Ainsi, le gouvernement du Québec continue de poser des gestes concrets pour offrir
aux Québécois un accès de qualité aux établissements de soins de santé en prévoyant
une somme de 18,7 milliards de dollars au PQI 2018-2028, dont 1,2 milliard de dollars
additionnels pour initier et réaliser des projets concernant notamment la réduction de la
vétusté des infrastructures.
Cette somme inclut plus de 500 M$ pour les cinq prochaines années spécifiquement pour
poursuivre la remise en bon état des infrastructures existantes et ainsi contrer la vétusté des
écoles. De plus, un montant de près de 600 M$ est alloué afin d’accélérer la mise en place
de nouveaux locaux partout au Québec.
Cet ajout inclut des sommes spécifiques pour la rénovation des bâtiments patrimoniaux dont
plusieurs présentent un état insatisfaisant. Les sommes additionnelles allouées aideront les
établissements à absorber les coûts supplémentaires liés aux exigences patrimoniales.
Le gouvernement poursuit ses travaux visant à bonifier sa gestion des projets majeurs en
élaborant un encadrement adapté au contexte des projets d’envergure réalisés par les
organismes municipaux, dont les sociétés de transport en commun.
}
Autres secteurs
Centres de la petite enfance
Plan Nord
Acquisitions des ministères 3 537,2 3,5 3 527,3 3,9
et organismes et autres
investissements
Stratégie numérique 1 200,0 1,2
Enveloppe centrale 5
8 700,9 8,7 8 775,4 9,6
Total 100 400,0 100,0 91 100,0 100,0
Note : Les hausses d’enveloppes d’investissements, expliquées dans les pages précédentes,
reflètent l’écart entre l’enveloppe préliminaire attribuée à un secteur au début de l’élaboration
du PQI 2018-2028 et celle allouée au PQI 2018-2028 final. Cet écart totalisant 13 milliards
de dollars, réparti dans les secteurs et l’enveloppe centrale, provient des disponibilités
dégagées de 3,7 milliards de dollars et du rehaussement du PQI de 9,3 milliards de dollars.
Par conséquent, ces hausses ne représentent pas les écarts par secteur entre les PQI
2017-2027 et 2018-2028.
5. Cette enveloppe permet d’assurer le financement éventuellement requis pour mettre en œuvre,
parmi les projets à l’étude, ceux que le gouvernement retiendra et priorisera. Le transfert aux
secteurs exige une éventuelle décision du Conseil des ministres.
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LA VISION IMMOBILIÈRE
Les secteurs de l’immobilier et de la construction contribuent fortement à l’économie du
Québec. Les investissements publics dans ces secteurs sont des moteurs de prospérité.
Qu’il s’agisse d’hôpitaux, d’écoles, de palais de justice, de musées ou de laboratoires,
ce patrimoine immobilier collectif s’enrichit constamment au gré des projets réalisés pour
répondre aux besoins de la population.
Cette vision, une première au Québec, présentera les grandes orientations en fonction
desquelles le gouvernement entend faire évoluer la gestion de son parc immobilier pour :
Pour les organisations hors fonction publique, le niveau d’effectifs prévu présente une
hausse de 7 935 ETC ou 1,9 %, comparativement à l’exercice financier 2016-2017. Cette
augmentation s’explique principalement par les investissements additionnels, annoncés au
Plan économique du Québec de mars 2017, en santé et en services sociaux pour diminuer
le temps d’attente dans les hôpitaux, accroître et améliorer les soins et services offerts
dans les centres d’hébergement de soins de longue durée, diminuer les délais en services
diagnostiques et à l’accès à la chirurgie et accroître l’accessibilité aux services de protection
de la jeunesse et aux services psychosociaux, ainsi qu’en éducation et en enseignement
supérieur pour accroître la réussite éducative des élèves et des étudiants.
Globalement, les effectifs ont donc augmenté de 8 861 ETC au cours de la dernière année.
2. Nombre d’heures rémunérées converti en ETC sur la base de 35 heures par semaine. Pour ce
faire, le total des heures rémunérées est divisé par 1 826,3.
5. Les données ne sont pas disponibles pour les organismes hors fonction publique puisque
la Loi sur la gestion et le contrôle des effectifs des ministères, des organismes et des réseaux
du secteur public ainsi que des sociétés d’État n’était pas encore en vigueur.
6. La période couverte comporte 262 jours ouvrables. Des ajustements ont été apportés afin de
ramener les données des effectifs sur une base comparable de 261 jours ouvrables.
7. La période couverte comporte 260 jours ouvrables. Des ajustements ont été apportés afin de
ramener les données des effectifs sur une base comparable de 261 jours ouvrables.
21
Ainsi, les baisses d’effectifs enregistrées en 2014-2015 et 2015-2016 ont été conjuguées
à une réallocation des ressources vers les priorités gouvernementales. En 2016-2017
et 2017-2018, les effectifs sont de nouveau en hausse afin notamment de soutenir les
réinvestissements annoncés par le gouvernement, par exemple :
C’est ce qui explique, par exemple, que le personnel infirmier et le personnel enseignant
sont en hausse respectivement de 3,6 % et de 4,1 % depuis 2014-2015, alors que les
effectifs ne sont globalement en hausse que de 1,1 % pour cette même période.
Pour les prochaines années, le déploiement des effectifs doit demeurer en adéquation avec
les priorités du gouvernement, et leur croissance doit permettre de soutenir l’amélioration
et le développement des services à la population. Le gouvernement alignera donc sa cible
globale d’effectifs sur la croissance réelle des dépenses, soit le taux de croissance des
dépenses de programmes corrigé de l’inflation.
En effet, bien que la croissance des dépenses s’explique en partie par l’indexation du coût
des programmes et services existants, incluant l’indexation des dépenses de rémunération,
elle s’explique également par la bonification de ces programmes et services ou par l’ajout
de nouveaux programmes et services. Or, le niveau d’effectifs doit être ajusté afin de
soutenir adéquatement la hausse de la prestation de services.
Ainsi, le Conseil du trésor pourra ajuster les enveloppes d’effectifs des organismes publics
en fonction des besoins découlant des investissements annoncés au Discours sur le budget.
En outre, des effectifs continuent d’être alloués à cette fin aux organismes publics :
Rappelons qu’à ce jour, on recense 57 ententes de principe concernant plus de 99 % des
employés, qui ont été convenues dans les secteurs public et parapublic pour la période
2015-2020.
S’ajoutent aussi les ententes conclues avec les groupes suivants : les ingénieurs de l’État,
les constables spéciaux, les gardes du corps-chauffeurs, les policiers et les officiers de
la Sûreté du Québec.
Par ailleurs, certains éléments centraux des ententes convenues seront mis en œuvre en
2018-2019 et 2019-2020, notamment les augmentations au personnel infirmier du secteur
de la santé et des services sociaux ainsi que la mise en place de la nouvelle structure
salariale découlant de l’exercice de relativité qui prendra effet le 2 avril 2019.
La fonction publique n’échappe pas à cette réalité et devra relever des défis importants
au cours des prochaines années. Dans un marché du travail marqué par une rareté
de main-d’œuvre dans certains secteurs, dans une ère où les nouvelles technologies
façonnent les emplois et les carrières d’aujourd’hui et de demain, la fonction publique doit
pouvoir se démarquer en tant qu’employeur. Pour ce faire, elle doit plus que jamais être
marquée du sceau de l’excellence, de l’expertise et de l’innovation. Dans ce contexte, le
ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de la Révision permanente
des programmes et président du Conseil du trésor présentera prochainement la nouvelle
stratégie quinquennale de gestion des ressources humaines. Cette stratégie proposera
différentes actions en réponse aux défis de l’avenir et permettra à la fonction publique de
se démarquer comme employeur de choix.
LA PERFORMANCE DE L’ADMINISTRATION
PUBLIQUE
La Loi sur l’administration publique, adoptée le 30 mai 2000, affirme la priorité accordée
à la qualité des services aux citoyens. Elle instaure un cadre de gestion de l’administration
gouvernementale axée sur l’atteinte des résultats et sur le respect du principe de
la transparence.
A cet égard, le gouvernement prend les moyens pour renforcer les capacités des ministères
et organismes en matière de qualité des services, de planification stratégique, d’évaluation
et de révision de programmes et de vérification interne, ainsi que la reddition de comptes
sur la performance de ceux-ci auprès des parlementaires et du public.
LA GOUVERNANCE ET LA PERFORMANCE
DES ORGANISATIONS
LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE
Le plan stratégique d’une organisation publique lui permet, notamment, de prendre des
engagements auprès de la population quant aux stratégies qu’elle compte mettre en œuvre
pour réaliser sa mission ainsi qu’aux résultats attendus.
Le gouvernement s’est assuré que tous les plans stratégiques arrivés à échéance des
ministères et organismes qui ont une obligation en cette matière soient renouvelés en
2017-2018. À cet effet, le Secrétariat du Conseil du trésor a procédé à la diffusion de
nouvelles lignes directrices en matière de planification stratégique à l’été 2017. Il a en outre
tenu des rencontres de démarrage de façon systématique avec les ministères et organismes
devant renouveler leur plan en plus de leur offrir un service d’accompagnement.
Le Secrétariat du Conseil du trésor poursuivra ses efforts en ce sens, notamment par la mise
à jour du guide sur la planification stratégique et du guide sur la déclaration de services
aux citoyens, ainsi que par un suivi systématique auprès des ministères et organismes dont
le plan stratégique arrivera à échéance.
Par ailleurs, des travaux ont également été initiés afin d’optimiser le rapport annuel de gestion,
ce qui permettra une reddition de comptes plus compréhensible pour les parlementaires
et les citoyens.
L’ÉVALUATION DE PROGRAMME
L’évaluation de programme est une démarche systématique qui permet d’apprécier
la pertinence d’un programme, l’efficacité avec laquelle ses objectifs sont poursuivis,
l’efficience des moyens mis en place ou sa rentabilité, ainsi que son impact sur les
problématiques qu’il cherche à corriger ou sur les clientèles qu’il vise à soutenir. Elle facilite
la prise de décision par les instances gouvernementales et l’amélioration des programmes
au bénéfice de la population.
LA VÉRIFICATION INTERNE
La vérification interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation
une assurance raisonnable concernant le degré de maîtrise de ses opérations et qui lui
dispense des conseils pour les améliorer. Elle peut donc contribuer de manière significative
à l’amélioration de la gestion d’une organisation et à la réalisation de ses objectifs.
Le bilan des réalisations compte seize projets de révision terminés. Ces derniers comprennent
d’importants chantiers, qu’il s’agisse de révisions majeures, de réorganisation, d’abolition
ou de fusion d’organismes ou bien d’exercices d’optimisation.
Les projets de révision réalisés depuis l’exercice financier 2015-2016 ont généré des
économies cumulatives estimées à 2,2 milliards de dollars, des revenus supplémentaires
estimés à 455 M$ ainsi que des gains d’efficience de plusieurs services offerts au public.
Ces projets sont présentés ci-après.
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Découlant des projets de révision initiés depuis 2015-2016, mais toujours en cours de
réalisation (neuf projets), le Secrétariat du Conseil du trésor poursuivra sa collaboration
avec les différents ministères et organismes concernés afin de mener à terme les divers
examens stratégiques en 2018-2019.
Bien que chacun des projets d’optimisation soit à une étape de réalisation différente,
à terme, ils permettront de réaliser des gains d’efficacité et d’efficience tout en améliorant
l’expérience des clientèles et en utilisant des technologies pour augmenter la qualité des
services offerts. Ces projets sont présentés ci-après.
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Éducation et culture
›› Le dossier scolaire de l’élève en ligne s’inscrit aux initiatives du ministère de
l’Éducation et de l’Enseignement supérieur à l’ère du numérique et prévoit la mise
en place d’un portail ministériel afin d’offrir, à tous les élèves et étudiants, un accès
en ligne en tout temps à leurs relevés de notes.
›› Dans le but de répondre aux habitudes et besoins de sa clientèle, le ministère de
l’Éducation et de l’Enseignement supérieur vise la mise en place d’une plateforme
de l’aide financière aux étudiants (AFE) qui se traduit par une version mobile du
site web de l’AFE, la création du dossier internet de l’étudiant et d’une messagerie
sécurisée pour la clientèle.
›› Initié par Services Québec, le projet Accès UniQC vise à permettre des interactions
simplifiées avec l’État pour les citoyens et les entreprises. Cette solution
permettra d’authentifier et de vérifier l’identité du citoyen ou de l’entreprise qui
souhaite bénéficier d’une prestation électronique de services intégrée offerte par
le gouvernement du Québec.
Gouverne et justice
›› La révision du mode d’organisation des activités de recouvrement à l’échelle
gouvernementale contribuera à améliorer la qualité et l’accès aux services pour
les débiteurs, réduire des délais de traitement et simplifier les démarches pour les
citoyens et les entreprises débiteurs envers plusieurs ministères et organismes.
›› Dans la poursuite de la mise en place de la stratégie d’action visant à réduire les
délais en matière de justice criminelle et pénale, le plan d’affaires 2018-2023 pour
la transformation de la justice a pour objectifs d’apporter des solutions à moyen
et long terme à l’enjeu des délais et de mettre en œuvre les projets technologiques
nécessaires à la modernisation de la justice.
Économie et environnement
›› La Société de l’assurance automobile du Québec procède à la modernisation
de ses systèmes de services et processus d’affaires. Elle vise à faciliter l’accès
aux services en ligne pour le permis de conduire et l’immatriculation, notamment
par la transmission de documents par voie électronique, en rendant permanent
le certificat d’immatriculation et en instaurant le renouvellement automatique,
en plus de regrouper ces services en une seule facture.
›› L’optimisation des programmes d’aide financière directe à l’investissement
et à l’innovation vise une amélioration dans la prestation de services aux entreprises
et s’inscrit dans le mandat de la Table interministérielle sur l’aide au développement
économique. La mise en œuvre des orientations et des paramètres permettra
de simplifier les procédures pour les entreprises, d’améliorer l’efficacité des
programmes et d’assurer une cohérence dans les interventions de l’État.
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En plus des bénéfices financiers, l’internalisation par l’octroi d’effectifs a fait office de levier
incitant les organisations publiques à réviser leur stratégie de recours à l’externe. Parmi les
actions entreprises pour relever quelques-uns de ces défis, mentionnons le renouvellement
régulier des banques de candidatures, l’amélioration des procédés de repérage dans les
banques ainsi que les activités ciblées de promotion des emplois disponibles.
Au cours des prochaines années, ces mesures traditionnelles devront se conjuguer à des
pratiques innovantes afin de répondre à la transformation numérique qui engendre des
impacts sur les métiers en technologies de l’information, et ce, dans le contexte de rareté de
la main-d’œuvre. Déjà observable, la mutation des métiers en technologies de l’information
fera appel à l’innovation et à l’agilité en matière de formation et de recrutement afin de
soutenir efficacement l’administration publique numérique au service des citoyens et des
entreprises.
Les économies découlent d’une part des coûts évités reliés aux efforts de préparation
et de traitement des appels d’offres par les organismes publics. En effet, ceux-ci peuvent
dorénavant conclure des contrats de gré à gré à l’intérieur des ententes-cadres que le
courtier en infonuagique conclut avec les fournisseurs. D’autre part, le modèle d’affaires
adopté maximise la concurrence entre les fournisseurs au bénéfice du gouvernement.
Jusqu’à aujourd’hui, les organismes publics ont conclu des contrats pour le déploiement de
plus de 239 000 boîtes de messagerie électronique infonuagique offertes dans le catalogue.
Enfin, des offres de services infonuagiques en bureautique et collaboration seront bientôt
disponibles dans le catalogue.
Deux nouveaux outils de planification, introduits par l’entrée en vigueur des modifications
législatives apportées à la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement, permettront
d’améliorer encore davantage l’efficience de l’exercice de planification des investissements.
Ainsi, les organismes devront se doter d’un plan directeur qui énoncera une vision de l’apport
des ressources informationnelles pour l’atteinte des objectifs stratégiques organisationnels.
Enfin, faire des choix d’investissements judicieux en matière de ressources informationnelles
impose de bien connaître l’état des actifs concernés. Pour ce faire, chaque organisme
public devra élaborer un inventaire de ses actifs informationnels et évaluer leur état.
Plusieurs des mesures introduites par cette importante pièce législative permettront
de renforcer l’intégrité des processus contractuels tout en favorisant l’accessibilité des
fournisseurs aux contrats publics. La mise sur pied de l’Autorité des marchés publics,
dont la mission est de surveiller l’application du cadre normatif sur les contrats publics,
et l’instauration d’un régime de plaintes pour les entreprises joueront un rôle prépondérant
en ce sens.
Pour mener à bien sa mission auprès des organismes publics, incluant les organismes
municipaux, l’Autorité aura à sa disposition de nombreux pouvoirs. Elle pourra notamment
examiner les plaintes des entreprises, ordonner ou recommander la modification ou
l’annulation d’un appel d’offres, mener des vérifications et des enquêtes administratives sur
les processus d’adjudication ou encore intervenir sur la base des renseignements transmis
de la part du public, des entreprises et des fonctionnaires.
LE PASSEPORT ENTREPRISES
La mise en œuvre du plan d’action Passeport Entreprises s’est poursuivie. Ce plan vise
à faciliter l’accès des entreprises aux contrats publics et à permettre à un plus grand
nombre de PME et d’entreprises en démarrage d’y prendre part. Le Passeport Entreprises
comporte 24 mesures et 23 d’entre elles ont été mises en place. La dernière, visant à offrir
la possibilité de soumissionner électroniquement, sera mise en place graduellement au
cours de l’année 2018. L’application de certaines de ces mesures visait dans un premier
temps les contrats en matière de technologies de l’information. Un groupe de travail dans
le domaine de la construction a été mis sur pied afin de travailler à l’élaboration de balises
à l’égard des exigences et des critères contractuels pour ce domaine d’activités. Également,
un autre groupe de travail sera prochainement mis en place pour le secteur de la santé.
Dans son plan d’action, le Secrétariat du Conseil du trésor s’est engagé à réaliser un
dossier d’affaires visant à effectuer une analyse des diverses options de modèle d’affaires
du système, afin de choisir l’option la plus avantageuse.
Ces accords offrent aux organismes publics un accès à un bassin de fournisseurs plus
large, leur permettant ainsi de réaliser de meilleures acquisitions, et ouvrent aux entreprises
du Québec de nouvelles opportunités d’affaires, ce qui stimule l’économie québécoise
et la création d’emplois.
Les nombreux gestes posés par le gouvernement démontrent toute l’importance qu’il
accorde à l’accessibilité aux contrats publics et à l’intégrité des processus contractuels.