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Polynomesorthogonaux

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Polynômes orthogonaux et quadrature de Gauss

Dans tout le problème, on xe un intervalle ni I = [a, b] de R et ω : I → R une fonction +

strictement positive. Pour toute fonction continue f : I → R, on pose


Z b
I(f ) := f (t)ω(t)dt.
a

I. Quadrature

Pour tout entier positif n > 0, on note R[X] l'espace des polynômes de degré < n. Dans cette
partie, on xe n points x , . . . , x deux à deux distincts de I .
<n
1 n

1.  Rappeler la dimension de l'espace R[X] . <n

2.  A chaque x ∈ I , on associe la forme linéaire ε : R[X] → R dénie par x 6n

∀ P ∈ R[X]<n , εx (P ) := P (x).
Montrer que {ε , . . . , ε } est une base de l'espace dual R[X] .
x1 xn

<n

3.  En déduire qu'il existe des réels λ , . . . , λ (dépendant seulement des points x ) tels que :
1 n i

(?) X n
∀ P ∈ R[X] , I(P ) = λ P (x ).
<n i i
i=1

Par la formule (?) précédente, on peut s'attendre à ce que pour n grand la somme P λ f (x ) n

soit une bonne approximation numérique de l'intégrale I(f ), d'où le terme de quadrature. i=1 i i

Le but de ce problème est de justier cette approximation et d'optimiser le choix des points x . i

II. Polynômes orthogonaux

On note E l'espace C(I; R) des fonctions continues de I dans R.


4.  Montrer que la formule Z b
hf, giω := f (t)g(t)ω(t)dt

dénit un produit scalaire sur E. On note k · k la norme associée.


a
ω

5.  Montrer qu'il existe une unique famille de polynômes (P ) telle que :


i) pour tout entier positif i, P est unitaire de degré i
i i∈ N

ii) pour tous entiers positifs i 6= j, hP , P i = 0.


i

Justier que pour tout n ∈ N, la famille {P , . . . , P } forme une base de R[X] .


i j ω

0 n−1 <n

.  Le but de cette question est de montrer que pour tout entier n le polynôme P précédent a
n racines distinctes dans l'intervalle I . Pour cela, on raisonne par l'absurde. On suppose que n'est
6 n

pas le cas et l'on note y ,Q. . . , y les racines de P situées dans I qui sont de multiplicité impaire.
Soit enn L le polynôme (X − y ).
1 k n
k
i=1 i

a) Justier que k < n.


b) Montrer que la fonction I → R, t 7→ P (t)L(t) ne change pas de signe.
c) En considérant hP , Li , aboutir à une contradiction.
n

n ω

1/2
7. (1)
Pour tout n > 1, montrer qu'il existe des réels α et β tels que l'on ait :
n n

XPn = Pn+1 + αn Pn + βn Pn−1 .


Montrer que α = et β =
hXPn ,Pn iω
. kPn k2ω

[ On pourra remarquer (en la justiant) l'égalité hXP , Qi .]


n kPn k2ω n kPn−1 k2ω
Indication: n ω = hPn , XQiω

III. Quadrature de Gauss

8 .  Soit n > 0 xé. On note y , . . . , y les racines de P ; pour tout g : I → R, on pose :


1 n n
n
X
Sn (g) := λi g(yi ).
i=1

a) Montrer qu'il existe des réels λ , . . . , λ tels que pour tout polynôme Q de degré < 2n, on
ait :
1 n

X n
I(Q) = λi Q(yi ).

[
i=1
Commencer par montrer l'identité ci-dessus pour Q de degré < n. Dans le cas général, considérer
la division euclidienne de Q par P .]
Indication:

En utilisant a), montrer, pour tout j ∈ [1, n], les identités :


n

b)
Y X − y   Y (X − y )2 
i i
λj = I =I 2
i6=j
y j − yi
i6=j
(yj − y i)

et en déduire que λ > 0. j

c) En utilisant a), montrer que la somme λ est constante égale à ω(t)dt.


P R n b
j=1 j a

9.  On garde les notations de On veut montrer que pour f xée, S (f ) −−−→ I(f ).
8.

Pour cela, on xe ε > 0. Puisque I est ni, d'après le théorème de Weierstrass, il existe un polynôme
n
n→∞

P tel que sup |f (x) − P (x)| < ε.


x∈ I

a) Montrer que pour n > deg(P ), on a :


|I(f ) − Sn (f )| 6 |I(f ) − I(P )| + |Sn (P ) − Sn (f )|.
b) Montrer que l'on a Rb
|Sn (P ) − Sn (f )| 6 ε · a ω(t)dt .
[ Utiliser 8.b) et 8.c).]
Indication:

c) Conclure.

Fin du sujet
Note culturelle : En pratique, les cas particuliers suivants sont utilisés : (2)

I ω Nom
[−1, 1] 1 Polynômes de Legendre
[−1, 1] Polynômes de Tchebychev de première espèce
√ 1

Polynômes de Tchebychev de seconde espèce


√ 1−x2
[−1, 1] 1−x 2

[0, +∞] e −x
Polynômes de Laguerre
[−∞, +∞] e −x2
Polynômes de Hermite
1. Les résultats établis dans cette question ne sont pas utilisés dans la n du problème mais sont utiles en
pratique pour calculer rapidement P en fonction de P et P .
2. Attention, lorsque l'intervalle I n'est pas ni, les résultats de 1. à 8. restent vrais mais nécessitent de justier
n+1 n n−1

la convergence des intégrales. Par contre, 9. n'est plus vrai tel quel.
2/2

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