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Theorie Galois

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Introduction à la théorie de Galois

Je présente ici les notes que j’ai prises lors des trois séances durant lesquels monsieur
Denis Choimet, un très grand professeur de mathématiques en MP* au lycée du Parc, nous
a introduit à la théorie de Galois. Ce n’est bien sûr pas une retranscription exacte mais j’ai
essayé de capter autant des points de sa présentation que possible.

SAUTER A PIEDS JOINTS SUR LES CALCULS


On commence d’emblée par donner un exemple et décrire certaines propriétés que la théorie
de Galois nous permettra de démontrer. Soit

P = X 5 + X 4 − 4X 3 − 3X 2 + 3X + 1.

−1

−2

−3
−3 −2 −1 0 1 2 3

Vu en tant que polynôme dans Q[X], P est irréductible (on peut le prouver en supposant
l’existance d’une racine rationnelle que l’on injecterait dans la relation).
En numérotant les racines x1 , x2 , .., x5 par ordre croissant, on se rend compte après une analyse
numérique que l’on a
x5 4x23 + 2x24 .
La théorie de Galois nous dira bientôt que bien que presque vraie, cette relation est absolument
impossible. En fait
∀α, β ∈ Q+ x5 ̸= αx23 + βx24 .

VIE DE GALOIS
1811 Naissance de Galois à Bourg-La-Reine.

1
1823 Il entre à LLG (collège).
1828 Collé pour la première fois à l’X.
1829 Correspondance avec Cauchy, alors membre de l’académie des sciences, qui lui donne
des conseils, il est re-collé à l’X mais se résoud à aller à l’ENS Ulm (excusez du peu).
1830 Cauchy remet le mémoire de Galois à l’académie. Fourier est chargé de faire le referee
mais, concours de circonstances, meurt et la mémoire est perdu. Après l’avoir ré-écrit,
il est rejeté par Poisson par manque de clareté.
1831 Il est exclu de l’ENS. Il monte des cours privés d’algèbre supérieure pour suppléer
aux déficiences de l’enseignement dans une libraire.
1832 Meurt dans un duel, sûrement pour des raisons de coeur.

I - COMPLEMENTS SUR LES NOMBRES ALGEBRIQUES ET


LES EXTENSIONS
Dans toute la suite, on se limite à des sous-corps de C que l’on note K, L, M, ...
Si K ⊂ L, on dit que L est une extension de K.
La théorie de Galois sera enrichie par Emil Artin qui y fait intervenir l’algèbre linéaire (qui se
présente naturellement lorsque l’on se rend compte que si K ⊂ L, alors L peut être vu comme
un K-espace vectoriel. Lorsque cet espace vectoriel est de dimension finie, on dit que l’exten-
sion L/K est finie.

Notation :
Si x1 , ..., xn ∈ C,

K[x1 , ..., xn ] = {P (x1 , ..., xn ), P ∈ K[X1 , ..., Xn ]}.

C’est une K-algèbre.


Supposons L/K finie. On peut alors choisir une K-base (x1 , ..., xn ).

K[x1 , ..., xn ] ⊂ L = VectK (x1 , ..., xn ) ⊂ K[x1 , ..., xn ].

Alors L = K[x1 , ..., xn ], xi ∈ L.


Les xi sont donc algébriques sur K (la famille infinie (xki )k est liée).

THEOREME DE L’ELEMENT PRIMITIF


THÉORÈME : Si L/K est finie, alors il existe θ ∈ L tel que L = K[θ].
Ce théorème a été admis lors de l’exposé, nous le démontrerons donc tout naturellement de deux
manières différentes en annexe.
EXEMPLE :
K=Q
√ √ √ √
L = Q[ 2, 3] =? Q[ 2 + 3].
√ √ √ √
•Q[ 2 + 3] ⊂ Q[ 2, 3].
√ √ √ √ √ √ √ √
• 3 − 2 = √3+1√
2
∈ Q[ 2 + 3]. Par somme et différence, Q[ 2, 3] ⊂ Q[ 2 + 3].

2
PROLONGEMENT DE MORPHISMES
On appelle plongement tout morphisme de corps, alors automatiquement injectif 1
EXEMPLE : σ : Q → C.
∀n ∈ N, σ(n) = σ(n.1)
= nσ(1) = n.
σ fixe les entiers.
p
qσ( ) = σ(p) = p.
q
σ est l’injection canonique.

EXEMPLE :
σ : C → C.
On en connaît deux : l’injection canonoique et la conjugaison. Ce sont en fait les deux seuls "gentils",
les autres ne sont même pas explicitables.
Dans la suite, on se donne σ : K → C et on se demande si l’on peut prolonger σ à des exten-
sions de corps, voire à C tout entier. Cette opération est plus exigeante que pour le cas des
applications linéaires, pour lesquelles il suffit de considérer des supplémentaires.

Notation :

X
P = ak X k .
X
P σ := σ(ak )X k .
Soit θ ∈ C algébrique sur K et
can.
K K[θ]

σ σ̂?

C
Analyse : Si σ̂ existe, quelle gueule ça a ?

X
σ̂(P (θ)) = σ̂( ak θk )
X
= σ̂(ak )σ̂(θ)k
X
= σ(ak )σ̂(θ)k
= P σ (σ̂(θ).

Donc σ̂ est entièrement déterminé par l’image de θ. On cherche alors s’il y a une contrainte
sur cette image (oui, il y en a).
1. Le savant peut le démontrer en utilisant le fait que le noyau d’un morphisme d’anneaux est un idéal, et que
les idéaux d’un corps sont soit {0} soit le corps tout entier.

3
Notons πθ le polynôme minimal de θ sur K.

σ̂(πtheta (θ)) = 0
πθσ (σ̂(θ)) = 0.

Donc σ̂(θ) doit être une racine de πθσ .

Synthèse : Soit θ′ ∈ C racine de πθσ .


L’application

σ̂ : → C
P (θ) 7→ P σ (θ′ )

est bien définie : Si P (θ) = Q(θ), alors πθ divise P − Q, donc πθσ divise P σ − Qσ donc P σ (θ′ ) =
Qσ (θ′ ). De plus, c’est bien un plongement, donc il convient.

THÉORÈME : Théorème : Soit L/K finie et σ : K → C. Alors σ se prolonge en σ̂ : L → C.

DÉMONSTRATION : L = K[θ] pour un certain θ par TEP.


EXEMPLE :

K=Q

L = Q[ 2]
σ : Q ,→ C
π √2 = X 2 − 2 = π √
σ
2
( √ √
σ1 (λ + µ 2) = λ + µ 2
√ √
σ2 (λ + µ 2) = λ − µ 2

II - Groupe de Galois
DÉFINITION : 1) Soit θ ∈ C algébrique sur K, de polynôme minimal πθ,K . Les autres
racines de πθ,K sont appelés conjugués de θ.
2) Soit P ∈ K[X] non constant, z1 , ..., zn ∈ C ses racines complexes. On pose DK (P ) = K[z1, ..., zn ].
C’est un sous-corps de C appelé corps de décomposition (splitting field en anglais) de P sur
K. P est scindé sur DK (P ) qui est une extension finie de K.
EXEMPLE :
√ √ √
DQ (X 3 − 2) =Q[ 2, j 2, j 2 2]
3 3 3


3
=Q[ 2, j].

4

Q[ 3 2, j]


6 Q[ 3 2]

NB σ : L → C est K-linéaire si, et seulement si, σ fixe K.

THÉORÈME : Théorème : Soit L/K finie. On a les équivalences entre :


(i) L est un corps de décomposition sur K.
(ii) Pour tout plongement K-linéaire σ : L → C, σ(L) ⊂ L.
(iii) Pour tout x ∈ L, tous les K-conjugués de x sont dans L.
Dans ce cas, on dit que l’extension est galoisienne.

EXEMPLE : √
Q[ 2]/Q = DQ (X 2 − 2) galoisienne.

Q[ 2]/Q non galoisienne.
3

DÉMONSTRATION : (i) =⇒ (ii) :


L = DK (P ) = K[x1 , ..., xn ].
Soit σ : L ← C un plongement K-linéaire, et Q ∈ K[X1 , ..., Xn ].
σ(Q(x1 , ..., xn )) = Qσ (σ(x1 ), ..., σ(xn ))
= Q(σ(x1 ), ..., σ(xn )) ∈ L
car x1 , ..., xn racines de P .
(ii) =⇒ (iii) : Soit x ∈ L et x′ un conjugué de x.

⊂ σ=id

K[x] C
σ̂:x7→x′


ˆ K-linéaire
σ̂

L
Expliquons rapidement ce diagramme : on part de l’injection canonique (qui fixe donc K), que l’on pro-
longe à K[x] (donc fixe toujours K) en posant σ̂(x) = x′ . Enfin, on le prolonge à tout L, et ceci fixe
toujours K. Par hypothèse, son image est donc incluse dans L, donc x′ ∈ L.

(iii) =⇒ (i) : Par TEP L = K[θ]. Tous les conjugués de θ, θ1 , ..., θn sont alors dans L par hypothèse.
Alors
L = K[θ1, ..., θn ] = DK (πθ,K ).

5
DÉFINITION : Soit L/K finie galoisienne. On note

Gal(L/K)
= {σ : L → L plongement K-linéaire}

C’est un groupe pour la composition, que l’on appelle groupe de Galois de l’extension.
THÉORÈME qualitatif : Soit x ∈ L fixé par G, ie

∀σ ∈ G σ(x) = x.

Alors x ∈ K (et réciproquement.


DÉMONSTRATION : Soit x′ un K-conjugué de x. On fabrique de la même manière que dans
l’exemple de la page 3 un plongement σ̂ˆ tel que σ̂(x)
ˆ ˆ
= x′ . Par hypothèse, σ̂(x) = x. Donc x = x′ .
Or πx,K est irréductible sur K, donc ses racines dans C sont simples (sinon, πx,K divise πx,K′
qui est de
degré strictement inférieur...).
Donc πx,K = X − x ∈ K[X], donc x ∈ K !

THÉORÈME quantitatif :
|Gal(L/K)| = [L : K].

DÉMONSTRATION : On note G := Gal(L/K).


On prend θ ∈ L tel que L = K[θ] (par TEP).
•σ ∈ G est caractérisé par σ(θ) car

σ(P (θ)) = P σ (σ(θ)) = P (σ(θ)).

•σ(θ) ∈ Conj(θ) car


σ
0 = σ(πθ,K (θ)) = πθ,K (σ(θ)).
Ceci permet donc d’envisager

ϕ : G → Conj(θ).
σ 7→ σ(θ)

Si ϕ(σ) = ϕ(σ ′ ), alors σ(θ) = σ ′ (θ), donc σ = σ ′ .


ϕ est de plus surjective (cf. la construction d’un plongement envoyant un nombre algébrique donné vers
le conjugué de son choix).
ϕ est donc une bijection, et, par simplicité du nombre de racines du polynôme minimal de θ, le nombre
de conjugués de θ est deg(πθ ) = [L : K].
D’où |Gal(L/K)| = [L : K].

GROUPE DE GALOIS D’UN POLYNÔME


Soit P ∈ K[X] non constant.
DK (P )/K est une extension galoisienne. Son groupe de galois est appelé groupe de Galois de
P et l’on note
G = GalK (P ) = Gal(DK (P )/K).
RREMARQUE : G permute les racines z1 , ..., zn , ie

0 = σ(P (zi )) = P (σ(zi )).

6
G peut donc être vu comme un sous-groupe de Sn .

THÉORÈME : Supposons P irréductible sur K. Alors G agit transitivement sur les racines
de P , ie
Si z1 , z2 sont des racines de P ,
il existe σ ∈ G tel que σ(z) = z ′ .
DÉMONSTRATION : P = πz,K = πz′ ,K
EXEMPLE :
S4 (123) , NON
A4 OUI

Application numérique

P = X 5 + X 4 − 4X 3 − 3X 2 + 3X + 1.

P est irréductible sur Q.


Sinon, on écrit P = QR non constants unitaires.
Alors 2 Q, R ∈ Z[X].
On réduit alors modulo 2 :

Z[X] → F2 [X]
X X
ak X k 7→ a¯k X k

est un morphisme d’anneaux. Donc P̄ = Q̄R̄. On a P̄ = X 5 + X 4 + X 2 + X + 1. Il n’y a pas de


racines dans F2 . On a donc un renseignement sur les degrés de Q et de R :

deg(Q) = 2
deg(R) = 3.

Soit x une racine de Q̄ dans une extension de F2 3


F2 [x] est un F2 -espace vectoriel de dimension 2, donc de cardinal 4 :

x3 = 1 (Par Lagrange)
x4 = x
x5 = x2 .

En évaluant P̄ en x, on trouve alors

x2 + x + x2 + x + 1
= 2x2 + 2x + 1
= 1 ̸= 0.

Par l’absurde, P est donc bien irréductible.


Soit α, β ∈ Q+ . alors
x5 ̸= αx23 + βx24 .
2. Fait non trivial...que l’on prouvera en annexe.
3. On peut toujours faire ça, on le démontrera aussi en annexe.

7
SINON,

∀σ ∈ G σ(x5 ) = ασ(x3 )2 + βσ(x4 )2


≥ 0.

Or, G agit transitivement sur les racines, il existe donc σ ∈ G tel que σ(x5 ) = x1 < 0.
EXEMPLE Calcul d’un groupe de Galois :
K=Q
P = X3 − 2 (Irr. sur Q)
G = GalQ (P ) = Gal(L/Q)

L = Q[α, jα, j 2 α] = Q[α, j],
3
α= 2.

L/Q est une extension galoisienne.

Q[α, j]

6 Q[α Donc |G| = 6

Or, à isomorphisme près, il n’y a que 2 groupes d’ordre 6 :

Z/2Z × Z/3Z ∼
= Z/6Z
S3 =∼ D3 .

Or, G est isomorphe à un sous-groupe de S3 , et a le même cardinal que S3 , tant est si bien que G = S3 .

III - Correspondance de Galois


L/K galoisienne,
G = GalK (P ).
La correspondance de Galois est un dictionnaire, ou plutôt en langage moderne une bijection,
entre

{M|K ⊂ M ⊂ L}
et{Hsous groupes de G}.

Par finitude du nombre de sous-groupes de G, il n’y aura qu’un nombre fini d’extensions inter-
médiaires.
Description de la correspondance.
1. Lorsque l’on a K ⊂ M ⊂ L, où L/K est galoisienne, alors L/M est galoisienne également.

8
DÉMONSTRATION : Si σ : L → C est M-linéaire, elle est en particulier K-linéaire, donc par
hypothèse, σ(L) ⊂ L.
Ce fait permet d’envisager l’application

ϕ : {extensions intermediaires} → {sous − groupes}.


M 7→ Gal(L/M)

2. Soit H un sous-groupe de G.
On note LH := {x ∈ L|∀σ ∈ H σ(x) = x} le sous-corps fixé par H.
Statutairement, K ⊂ LH ⊂ L.
On peut donc aussi envisager l’application

ψ : {sous − groupes} → {extensions intermediaires}.


H 7→ LH

THÉORÈME : Théorème (Galois) :

ϕ ◦ ψ = id,
ψ ◦ ϕ = id

DÉMONSTRATION : 1)

M 7→ϕ Gal(L/M) 7→ψ LGal(L/M) .

On veut donc montrer que M = LGal(L/M)


On respire un coup, et on se rend compte qu’une inclusion est vraiment facile :
Statutairement, tout élément de M est fixé par Gal(L/M).
L’autre inclusion n’est pas vraiment plus compliquée :
Tout élément de L fixé par Gal(L/M) est dans M.
Waouh, on a déjà fait la moitié de la correspondance !

2)

H 7→ψ LH 7→ϕ Gal(L/LH ).

On veut donc montrer que H = Gal(L/LH )


Statutairement, tout élément de H fixe LH . (On a fait 3/4 de la démonstration ! !).
Pour conclure, il suffit de montrer que

|Gal(L/LH )| ≤ |H|
ie [L : LH ] ≤ |H|
ie [LH [θ] : LH ] ≤ |H|

ie θ est algebrique sur LH de degré ≤ |H|.


Il suffit alors de trouver P ∈ LH [X] de degré ∈ [1, |H|] tel que P (θ) = 0.
Posons Y
P = X − σ(θ)) ∈ L[X].
(σ∈H

Soit τ ∈ H, P τ = P ! !

9
THÉORÈME de Galois :

Soit K ⊂ M ⊂ L
G = Gal(L/K) ⊃ Gal(L/M) = H.

M/K est galoisienne si, et seulement si, H est distingué dans H.


De plus, dans ce cas, Gal(M/K) ∼= G/H.

THEOREME DE L’ELEMENT PRIMITIF


Chose promise chose due, on va maintenant démontrer le théorème de l’élément primitif
après l’avoir rappelé.
THÉORÈME : Soit L une extension du corps K de dimension finie. Alors il existe a ∈ L tel
que L = K[a].
Montrons d’abord un lemme de dénombrement.
LEMME : Soit L un sous-corps de C, σ : L → C un plongement et a ∈ C algébrique sur L
de degré n. Alors il existe n prolongements de σ à L[a].
DÉMONSTRATION : Soit σ ∗ : L[a] → C un prolongement de σ.
Soit π le polynôme minimal de a sur L.
Alors

σ ∗ (π(a)) = 0

= π σ (a) = π σ (σ ∗ (a))

car σL

= σ.
Ainsi, σ ∗ (a) est racine de π σ de degré n. Il y a alors n choix possibles puisque les racines de piσ sont
simples 4
La synthèse est immédiate.
On en déduit un corollaire de dénombrement :)
COROLLAIRE : Soit M ⊂ C une extension de L de degré n, et σ : L → C un plongement.
Le nombre de prolongements de σ à M est alors de n.
DÉMONSTRATION : Soit a ∈ M algébrique sur L d’un certain degré r et rs = n.

M
il y en a rs
degré s

L[a] C
il y en a r

degré r
σ

L
[M : L] = rs = cardinal des prolongements.
Et pour finir, un résultat classique sur les espaces vectoriels :
4. C’est un résultat non trivial, mais on peut s’en convaincre en se rappelant que, de un, un polynôme minimal
est le polynôme minimal de toutes ses racines, et de deux, que son degré est minimal. Dériver π fournirait un
polynôme de degré strictement plus petit que le polynôme minimal et annulerait une de ses racines...

10
LEMME : Une réunion finie de sous-espaces vectoriels stricts de E est stricte si le corps
est infini.
DÉMONSTRATION : Soit n ∈ N et E1 , ..., EnSdes sev stricts de E. S
n−1 n−1
On raisonne par l’absurde. Soit x ∈ / En . Alors x ∈ k=1 Ek . Soit y ∈ En \ i=1 Ei .
Pour tout λ, on note zλ = x + λy.
Il existe 5 l ∈ {1, ..., n} et zλ , zλ′ ∈ El tels que

x + λy = zλ
x + λ′ y = zλ′

Alors x, y ∈ El , ce qui contredit la définition soit de x soit de y, donc c’est absurde.


On rassemble finalement tout ça dans la preuve du théorème :
DÉMONSTRATION : [L : K] = n.
Soit σ : K → C l’injection canonique.
Il existe n prolongements σ1 , ..., σn de σ à L.
On note
Hi,j = ker(σi − σj ) ∀i < j
Alors i,j Hi,j ̸= E.
S
Il existe donc a ∈ L tel que
∀i ̸= j σi (a) ̸= σj (a).
Or les σi (a) sont des conjugués de a, donc a a plus de n conjugués, donc deg(a) ≥ n, donc comme
[K[a] : K] ≤ n, on a [K[a] : K] = n, soit encore

L = K[a].

5. par principe des tiroirs...

11

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