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Mémoire: Pour L'obtention Du Diplôme de Master en Génie Electrique

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REPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT DES SCIENCES APPLIQUEES

Mémoire
Pour l’obtention du Diplôme de Master en Génie Electrique

Option : Energie
Thème :

CALCUL ET DIMENSIONNEMENT D’UN SYSTEME SOLAIRE


PHOTOVOLTAIQUE POUR L’ALIMENTATION EN ELECTRICITE DES
HABITANTS DE LA COMMUNE NTEGA : Cas de la Colline MAKOMBE

Présenté par :

SIBOMANA Adrien

Sous la Direction de :

Dr col. NIYONGABO Prime: Directeur

Msc Ir. NINGARUKIYE Dieudonné: Codirecteur

Bujumbura, avril 2023


i
RESUME
L’accès à l’énergie électrique est le lien de tout développement économique. Cependant, les pays
d’Afrique Subsaharienne présentent un faible taux d’accès à l’électricité ; la situation est
encore plus exacerbée dans les zones rurales de ces pays. Compte tenu du potentiel énergétique
solaire dont dispose le continent, les Systèmes d’Energie solaires photovoltaïque/autonome
pourraient constituer une solution technologique adaptée pour l’électrification rurale. Ce travail
porte sur le calcul et le dimensionnement du système photovoltaïque pour alimentation en
électricité des habitants de la colline Makombe. Nous avons donc effectué des calculs de mise à
l'échelle pour ses différents appareils composants et d'autre part une simulation avec le logiciel
Pvsyst a été réalisée pour déterminer le nombre de composants différents.

Après avoir inventoriés tous les équipements consommateurs d’énergies électriques pourront être
utilisés dans la colline Makombe, les résultats obtenus des modules PV produisent une quantité
d’énergie suffisante pour satisfaire les besoins énergétiques sur toute la colline pilote.

En effet, nous avons trouvé 1740 modules délivrant une puissance de 574 Kwh par jour sous une
tension de 96 V sur une surface de 3376m2 et produisent une énergie électrique de 2MWh/j. Le
site choisi à l’implantion est la sous colline Kubutare. Malgré tout, le soleil est intermittent :
l’ombrage peut être créé par les nuages dans un temps imprévu.

Mots clés : Énergie solaire, dimensionnement, Système solaire, simulation, PV Syst


ii
ABSTRACT
Access to electrical energy is the link of all economic development. However, the countries of
Sub-Saharan Africa have a low rate of access to electricity; the situation is even more exacerbated
in the rural areas of these countries. Given the energy potential available to the continent,
photovoltaic/autonomous solar energy systems could constitute an appropriate technological
solution for rural electrification. This work concerns the calculation and sizing of the photovoltaic
system for the electricity supply of the inhabitants of the Makombe hill. We therefore carried out
scaling calculations for its different component devices and on the other hand a simulation with
the Pvsyst software was carried out to determine the number of different components.

After having inventoried all the electrical energy consuming equipment that can be used in the
Makombe hill, the results obtained from the PV modules produce a sufficient quantity of energy
to meet the energy needs on the entire pilot hill.

Indeed, we found 1740 modules delivering a power of 574 Kwh per day under a tension of 96 V
on a surface of 3376m2 and produce an electrical energy of 2MWh/d. The site chosen for the
implantation is the Kubutare sub-hill. Despite everything, the sun is intermittent: shading can be
created by clouds in unforeseen weather.

Keywords: Solar energy, dimensioning, Solar system, simulation, PV Syst


iii
DEDICACE
Au nom de Dieu le Tout Puissant et de Son Fils Unique Jésus-Christ;

A mes chers parents et toute famille du Pr. NDUWAYO Jean Marie;

A toute famille de Monsieur HITIMANA Marin ;

A ma chérie DUKUNDANE Chanelle;

A mes chers frères et sœurs;

A toute famille de mon parrain de baptême Monsieur MFASHEVYOSE Révérien ;

A tous mes amis sincères spécialement : NDUWAYO Pierre, NDIZEYIMANA Ezéchiel,


MUSHIMANTWARI Jean Paul (Pitié Pro) et NDAYISHIMIYE Serges ;

Chers amis et Connaissances;

Je dédie ce mémoire.

SIBOMANA Adrien
iv
REMERCIEMENTS
A titre de ce travail, je remercie tout d’abord Dieu le tout puissant, d’avoir me donner
le courage, la volonté et la patience dès le début de ce cursus jusqu’à présent.

Je tiens également à remercier mes encadreurs de mémoire, Directeur Dr Col. NIYONGABO


Prime et Codirecteur Msc Ir. NINGARUKIYE Dieudonné qui, malgré leur temps limité, se
sont donné corps et âme pour leur soutien, leurs collaborations, leurs conseils et leur disponibilité
de près ou de loin à la réussite de ce travail.

À cette occasion, je voudrais aussi adresser mes remerciements à mes parents qui ont osé de me
mettre sur le banc de l’école.

Je remercie ensuite avec une profonde gratitude tous les enseignants qui m’ont enseigné depuis
l’Ecole Primaire jusqu’à l’Université.

Mes vifs remerciements s’adressent enfin aux étudiants généralement de l’Ecole Normale
Supérieure, considérablement à ceux de DSA et plus spécifiquement à ceux de la filière de Génie
Electrique pour leur collaboration dans la vie estudiantine.
v
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1: Effectif de la population de la colline Makombe cellule par cellule ........................ 26
Tableau 2: Etude technique par ménage .................................................................................... 28
Tableau 3: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Rusoko ........................... 31
Tableau 4: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Karehe I ......................... 31
Tableau 5: Consommation énergétique journalière, cas d'alimentation domestique ................. 32
Tableau 6: Consommation énergétique journalière, cas de l'ECOFO Makombe ...................... 32
Tableau 7: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Rugobagoba ................... 33
Tableau 8: Consommation énergétique journalière, cas d'alimentation domestique ................. 33
Tableau 9: Consommation énergétique journalière, cas du CDS Kinyovu................................ 34
Tableau 10: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Gisagara ...................... 35
Tableau 11: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Karehe II ..................... 35
Tableau 12: Consommation globale journalière de la colline Makombe.................................. 36
Tableau 13: Energie solaire journalière la plus faible de l’année .............................................. 37
Tableau 14: Grandeurs électriques caractéristiques des panneaux de type monocristallin [38] 38
Tableau 15: Tension du champ en fonction de sa puissance crête ............................................. 39
Tableau 16: Caractéristiques du régulateur de charge MPPT .................................................... 42
Tableau 17: Caractéristiques techniques de l’onduleur SUN2000-100KTL-M1....................... 43
Tableau 18: Caractéristiques techniques du disjoncteur de base de la série Compact NS de
Schneider Electric à 4 pôles ....................................................................................................... 46
Tableau 19: Bilans et résultants principaux du site de production (Kubutare) .......................... 54
Tableau 20: Coût estimatif des équipements électriques ........................................................... 58
vi
LISTES DES FIGURES
Figure 1: Coordonnées géographiques ......................................................................................... 3
Figure 2: Coordonnées horizontales ............................................................................................. 4
Figure 3: Plan incliné caractérisé par son inclinaison (β) et de son orientation ou azimut (𝛾) ... 6
Figure 4: Inclinaison des rayons du soleil .................................................................................... 7
Figure 5: Nombre-dAir-Mass-AM ............................................................................................... 8
Figure 6: Radiomètre .................................................................................................................... 9
Figure 7: Pyromètre ...................................................................................................................... 9
Figure 8: Pyrhéliomètre .............................................................................................................. 10
Figure 9: Constituants d’un système photovoltaïque raccordé réseau ....................................... 11
Figure 10: Constituants d’un système photovoltaïque hybride .................................................. 12
Figure 11: Constituants d’un système photovoltaïque autonome avec stockage ....................... 13
Figure 12: Constituants d’un système photovoltaïque autonome sans stockage ........................ 13
Figure 13: Cellule au silicium monocristallin ............................................................................ 14
Figure 14: Cellule au silicium polycristallin .............................................................................. 14
Figure 15: Cellule au silicium amorphe en couche mince ......................................................... 15
Figure 16: Cellule sans silicium en couche mince CIS / CIGS .................................................. 15
Figure 17: Schéma équivalent électrique de la cellule PV ........................................................ 17
Figure 18: Association des modules en série ............................................................................. 19
Figure 19: Association parallèle de modules PV ...................................................................... 20
Figure 20: Groupement mixte des panneaux PV ........................................................................ 20
Figure 21: Orientation: point cardinal face au module PV......................................................... 21
Figure 22: Carte géographique de la cellule Rusoko.................................................................. 23
Figure 23: Diagramme de la puissance et de l'énergie nécessaires par jour par cellule ............ 36
Figure 24: Onduleur solaire hybride triphasé de type SUN2000-100KTL-M1 ........................ 43
Figure 25: Disjoncteur Schneider Electric Compact 4 pôles, 2kA, montage fixe ...................... 47
Figure 26: Désignation du projet dans PVSYST ........................................................................ 48
Figure 27: Estimation de consommation .................................................................................... 49
Figure 28: Conditions de dimensionnement champ/ onduleur dans PVSYST........................... 50
Figure 29: Positionnement de systèmes de panneaux ................................................................ 51
Figure 30: Résumé du projet fourni par pvsyst .......................................................................... 52
Figure 31: Paramètres de simulation d'un système PV .............................................................. 53
Figure 32: Énergie utile produite par le Système PV ................................................................. 54
Figure 33: Diagramme des pertesS............................................................................................. 56
Figure 34: Diagramme journalier d’Entrée/Sortie du système PV ............................................. 57
vii
TABLE DES MATIERES
RESUME………. .......................................................................................................................... i
ABSTRACT……. ........................................................................................................................ ii
DEDICACE…….. .......................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. iv
LISTES DES TABLEAUX ......................................................................................................... v
LISTES DES FIGURES ............................................................................................................. vi
TABLE DES MATIERES......................................................................................................... vii
SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES .......................................................................... x
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
Objectif principal ...................................................................................................................... 1
Méthodologie utilisée ............................................................................................................... 1
Résultats attendus ..................................................................................................................... 2
CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’ENEGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAIQUE ........ 3
I.0. Introduction ............................................................................................................................. 3
I.1. Energie solaire ......................................................................................................................... 3
I.1.1. Soleil..................................................................................................................................... 3
I.1.1.1. Position du soleil par rapport à la Terre ........................................................................... 3
I.1.1.1.1. Coordonnées géographiques .......................................................................................... 3
I.1.1.1.2. Coordonnées horizontales .............................................................................................. 4
I.1.1.2. Production de lumière par le soleil .................................................................................... 5
I.1.1.3. Chaleur du Soleil ............................................................................................................... 5
I.1.1.4. Rayonnement solaire ......................................................................................................... 5
I.1.1.5. Angle d’incidence des rayons solaires .............................................................................. 7
I.1.1.6. Masse d’air ........................................................................................................................ 8
I.1.1.7. Spectre solaire ................................................................................................................... 8
I.1.1.8. Mesure d’ensoleillement ................................................................................................... 9
I.1.2. Avantages de l’énergie solaire ........................................................................................... 10
I.1.3. Inconvénients de l’énergie solaire ...................................................................................... 10
I.2. Système PV ........................................................................................................................... 11
I.2.1. Système PV connecté au réseau de distribution électrique ................................................ 11
I.2.2. Système photovoltaïque autonome..................................................................................... 12
I.2.2.1. Système autonome avec batterie ..................................................................................... 13
I.2.2.2. Système autonome sans batterie ..................................................................................... 13
I.2.3. Technologie des générateurs PV ........................................................................................ 14
viii
I.2.3.1. Types de cellules PV ....................................................................................................... 14
I.2.3.2. Principe de fonctionnement des différentes cellules PV ................................................. 16
I.2.3.3. Effet photovoltaïque ........................................................................................................ 16
I.2.3.4. Modèle à une diode d’un module PV .............................................................................. 17
I.2.3.5. Système de caractérisation des panneaux........................................................................ 18
I.2.3.6. Association des modules photovoltaïques....................................................................... 19
I.2.3.7. Orientation des modules PV ............................................................................................ 21
I.2.4. Contrôleur de charge MPPT ............................................................................................... 21
I.2.5. Batteries d’accumulateurs .................................................................................................. 21
I.2.6. Convertisseur DC-AC ........................................................................................................ 22
Conclusion ................................................................................................................................... 22
CHAPITRE II. DESCRIPTION DU SITE DE TRAVAIL ................................................... 23
II.0. Introduction .......................................................................................................................... 23
II.1.Choix et localisation du site de production .......................................................................... 23
II.2. Descriptif de l’état initial de la cellule KUBUTARE .......................................................... 23
II.2.1. Relief ................................................................................................................................. 24
II.2.2. Géologie et géomorphologie ............................................................................................. 24
II.2.3. Climat et moyennes météorologiques ............................................................................... 24
II.2.4. Ressources en eaux ........................................................................................................... 25
II.2.4.1. Eaux de surface .............................................................................................................. 25
II.2.4.2. Eaux souterraines ........................................................................................................... 25
II.3. Descriptif de l’état biologique de la cellule Kubutare ......................................................... 25
II. 3.1. Flore ................................................................................................................................. 25
II.3.3. Faune ................................................................................................................................. 25
II.3.4. Aires protégées.................................................................................................................. 26
II.4. Services écologiques ............................................................................................................ 26
II.5. Structure démographique de la colline Makombe ............................................................... 26
II.6. Activités socio-économiques .............................................................................................. 27
II.7. Infrastructures éducatives et sanitaires ................................................................................ 27
II.8. Electrification....................................................................................................................... 27
II.9. Etude technique des ménages des 7 cellules ........................................................................ 27
Conclusion……… ....................................................................................................................... 29
CHAPITRE III. CALCUL ET DIMENSIONNEMENT D'UNE INSTALLATION PV DE
LA COLLINE MAKOMBE ......................................................................... 30
III.0. Introduction ........................................................................................................................ 30
ix
III.1. Méthodologie à suivre ........................................................................................................ 30
III.1.1. Evaluation en énergie ...................................................................................................... 30
III.1.2. Dimensionnement et choix des modules solaire PV ....................................................... 37
III.1.2.1. Calcul de la puissance crête du site .............................................................................. 37
III.1.3. Dimensionnement du système de stockage ..................................................................... 40
III.1.4. Choix du régulateur ......................................................................................................... 41
III.1.5. Choix de l'onduleur.......................................................................................................... 42
III.1.6. Choix des câbles .............................................................................................................. 44
III.1.7. Surface du champ photovoltaïque ................................................................................... 45
III.1.8. Choix de l’angle d’inclinaison et orientation des modules solaires ................................ 46
III.1.9. Raccordement convertisseur disjoncteur ......................................................................... 46
Conclusion ................................................................................................................................... 47
CHAPITRE IV. SIMULATION ET PRESENTATION DES RESULTATS ...................... 48
IV.0. Introduction ........................................................................................................................ 48
IV.1. Logiciel PVsyst .................................................................................................................. 48
IV.2. Fonctionnalités générales, système isolé avec batteries ..................................................... 48
IV.2.1. Projet d’un système isolé PV avec batteries à Makombe ................................................ 48
IV.2.2. Dimensionnement de système PV isolé .......................................................................... 49
IV.3. Coût estimatif ..................................................................................................................... 57
Conclusion ................................................................................................................................... 58
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS ............................................................... 59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................ 60
x
SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES
€ : Euro
% : Pourcentage
A : Ampère
AC : Alternative Current
Ac : Avec corridors
AN : Application Numérique
CDS : Centré De Santé
Ch : Chambre
CHUCK : Centre Hôspito-universitaire de KAMENGE
Col. : Colonel
CPN : Consultation Prénatale
DC : Direct Current
DNI : Irradiance Direct Normal
Dr : Docteur
DSA : Département des Sciences Appliquées
ECOFO : Ecole fondamentale
ENS : Ecole Normale Supérieure
FBu : Franc Burundais
GES : Gaz à Effet de Serre
Ir. : Ingénieur
Kw : Kilowatt
m : mètre
m² : mètre carré
MPPT : Maximum Power Point Tracking
MSc : Master de Sciences
ºC : Degrés Celsius
PF : Planification Familiale
Pr. : Professeur
PV : Photovoltaïque
REGIDESO : Régie de Production et de Distribution d'eau et d'électricité
Sc : Sans corridors
V : Volt
W : Watt
Wc : Watt crête
1
INTRODUCTION GENERALE
Les énergies renouvelables désignent un ensemble de moyens de produire de l’énergie électrique
à partir de sources ou des ressources théoriquement illimitées [1]. La grande partie de l’énergie
consommée par l’homme provient des combustibles fossiles dont l’utilisation massive conduit à
l’épuisement de ses réserves et suppose une menace réelle à l’environnement. La prise de
conscience des dangers de pollution, et le rapprochement de l’échéance d’épuisement de ces
ressources ont largement stimulées la recherche d’autres types d’énergies de caractère
renouvelable (énergie solaire, énergie éolienne...) plus propres qui préserveraient le patrimoine
naturel de la planète pour les générations futures [2]. Bien que l’évolution de l’énergie solaire se
poursuive depuis des décennies, l’accent a été mis au fil des ans sur la nécessité de rendre la
technologie de l’énergie solaire plus rentable et applicable au monde d’aujourd’hui. Ce
phénomène fut découvert au 19ème siècle par le physicien Alexandre Edmond Becquerel en 1839
[3].

Au Burundi, plus particulièrement dans les grands centres urbains comme Bujumbura, Ngozi et
Gitega, les coupures d’électricité planifiées et non planifiées restent monnaie courante. La grande
majorité des ménages ruraux et souvent urbains utilisent principalement du bois de chauffage et
des foyers traditionnels à trois pierres. Ils disposent d’un accès limité à des sources d’énergie
alternatives ou à des foyers améliorés, alors que ces derniers pourraient être plus efficaces
énergétiquement et réduiraient les impacts environnementaux et sanitaires de la cuisson au bois
[4] [5].

Simultanément, les collines rurales de la commune Ntega sont aussi affectées de cette situation.
En effet, la conduite du réseau électrique fournie par la REGIDESO est d'autant moins rentable
sur les milieux ruraux car les utilisateurs sont dispersés dans les campagnes. Pour cela, il faut
concevoir et réaliser un système solaire photovoltaïque pour alimenter les charges domestiques.
C’est dans cette optique que la commune NTEGA de la province Kirundo a été choisie comme
commune pilotée pour satisfaire les besoins énergétiques. La colline Makombe est identifiée
comme l’objet d’étude intitulée « calcul et dimensionnement d’un système photovoltaïque
pour l’alimentation en électricité ».

 Objectif principal
Alimentation en énergie solaire de la colline Makombe sous une puissance de 574 Kwc.

 Méthodologie utilisée
Pour atteindre l'objectif principal de ce travail, dans un premier temps, nous avons effectué une
descente à la colline Makombe pour recueillir les données nécessaires qui nous ont aidés à
identifier les charges électriques que la population est capable à acheter et à développer leurs
2
besoins énergétiques ; ensuite, nous avons fait des documentations sur les différents articles et/ou
livres trouvés sur l’internet et à la bibliothèque, les pages webs et enfin, nous avons dimensionné
notre système par calcul et par le logiciel PV Syst.

 Résultats attendus
Dans notre travail, nous attendons : production d'énergie électrique en quantité suffisante pour
satisfaire la population de toute la colline ; créer un avantage compétitif énergétique sur le long
terme ; contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et initier un programme
solaire portant la création des emplois d'avenir (salons de coiffures, etc).

Ce mémoire de Master se commence par une introduction générale. Il s’articulera sur quatre
chapitres : le premier chapitre parle les généralités sur l’énergie solaire photovoltaïque tel que le
rayonnement solaire, les procédés de conversion d’énergie solaire et définissant les éléments
constituants le système solaire photovoltaïque.; le deuxième chapitre décrit le site de travail tel
que l’état initial de la colline Makombe et ses sensibilités environnementales et sociales; le
troisième chapitre présente le calcul et le dimensionnement d’une installation PV en colline
Makombe tel que la détermination de la taille et le calcul des générateurs PV ; le système de
stockage et de régulation ; le choix de l’onduleur et de l’angle d’inclinaison pour les panneaux,
qui est de 13o ; le dernier chapitre donne la présentation des résultats d’un système PV sur lequel
les discussions ont été faites et on se termine par une conclusion générale et suggestions.
3
CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’ENEGIE SOLAIRE
PHOTOVOLTAIQUE
I.0. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons parler d’une manière brève sur l'énergie solaire photovoltaïque.
Nous ferons une étude approfondie sur cette énergie, qui se transforme en électricité par le
processus photovoltaïque et nous terminerons le chapitre sur la technologie utilisée dans les
panneaux solaires.
I.1. Energie solaire
L'énergie qui provient du soleil, est la lumière rayonnante et la chaleur du soleil qui sont
exploitées à l'aide d'une gamme de technologies telles que l'énergie solaire pour produire de
l'électricité, l'énergie solaire thermique et l'architecture solaire [6].

I.1.1. Soleil
Le Soleil est un astre dont le rayonnement produit la lumière du jour et réchauffe la Terre. Il est
une boule de gaz. Il se compose en grande partie d'hydrogène (environ 80 %) et d'hélium (19 %)
et le 1% restant auxquels s'ajoutent des éléments plus lourds. Il est structuré en plusieurs couches.
Des réactions de fusions nucléaires chauffent son centre, le noyau, à des températures qui peuvent
atteindre 14 millions de degrés. (3).
Il est tellement gros qu'il faudrait 109 planètes de la taille de la Terre pour remplir son diamètre,
et plus de 1,3 millions pour en combler l'intérieur. Il ne pèse pas moins de 2000 trillions de
trillions de tonnes [7].
I.1.1.1. Position du soleil par rapport à la Terre
Dans la voute céleste, la position du soleil peut déterminée en fonction de la position de
l’observateur sur Terre et au temps local [7].
I.1.1.1.1. Coordonnées géographiques

Les coordonnées géographiques sont des coordonnées angulaires qui permettent de repérage d’un
point sur Terre [8].

Figure 1: Coordonnées géographiques [9]


4
a) Latitude
La latitude 𝜑 d’un lieu donné est l’angle formé par la vertical de ce lieu et le plan de l’équateur
[2], elle est exprimée en degré, elle est comptée de 0 à 90º à partir de l’équateur vers les pôles
positivement vers le Nord et négativement vers le Sud [10].

b) Longitude
La longitude L d’un lieu donné est l’angle formé par le méridien de ce lieu avec le méridien
d’origine. Ce dernier passe par l’observatoire de Greenwich et a pour longitude 0°. Les longitudes
situées à l’Est de ce méridien sont positives et celles situées à l’Ouest négatives [11].

c) Altitude
L’altitude d’un point correspond à la distance verticale entre ce point et une surface de référence
théorique (au niveau de la mer=0), et est exprimée en mètre [1] [12].

I.1.1.1.2. Coordonnées horizontales


Le système de coordonnées horizontales, également appelé système local ou système de
coordonnées alt-azimutales, est un système de coordonnées célestes utilisé en astronomie par un
observateur au sol. Le système sépare le ciel en deux hémisphères : l'un situé au-dessus de
l'observateur et l'autre situé au-dessous, caché par le sol. Le grand cercle séparant les deux
hémisphères situe le plan horizontal, à partir duquel sont établis une altitude et un azimut, qui
constituent les deux principales coordonnées de ce système [13].

Les coordonnées horizontales sont la hauteur (h) et l'azimut (A). La hauteur varie de 0° (horizon)
jusqu'à 90° (zénith) et l'azimut est un cercle divisé en 360° établi sur le plan horizontal à partir
du Nord (N), ou du Sud (S), suivant les utilisateurs [1].

Figure 2: Coordonnées horizontales [9]

a) Azimut du soleil
L’azimut (a) du soleil est l’angle que fait sur le plan horizontal la projection de la direction du
soleil avec la direction du sud. Cet angle (a) est noté avec les mêmes conventions que l’azimut
du plan𝛼 [1].
5
b) Déclinaison
La déclinaison w solaire est l'angle que fait le soleil au maximum de sa course (midi solaire) par
rapport au plan équatorial. Cet angle varie entre 23°45’ et -23°45’[14].

c) Angle horaire du soleil


L'angle horaire δ du soleil est déterminé par la rotation régulière de la Terre autour de son axe. Il
est compté positivement dans le sens rétrograde de 0° à 360° [15], dans sa course d'Est en Ouest,
par rapport au méridien local, la position apparent du soleil est déterminée par ses coordonnées
angulaires par rapport à au plan horizontal, l’azimut et la hauteur angulaire [16].

I.1.1.2. Production de lumière par le soleil

Le Soleil produit la lumière et la chaleur qui permettent la vie sur Terre. Cette énergie provient
du cœur de l’étoile, où règne une température supérieure à 10 millions de degrés Kelvin. Il s’y
produit des réactions de fusion nucléaire qui consomment de l’hydrogène et produisent
de l’hélium, et des photons gammas [17].

I.1.1.3. Chaleur du Soleil


La température est de 15 millions de degrés au centre, elle diminue quand on s'éloigne du centre.
Lorsqu'elle atteint 7 millions de degrés, la chaleur devient insuffisante pour entretenir les
réactions de fusion [17].

I.1.1.4. Rayonnement solaire


Le rayonnement solaire ou irradiation solaire désigne l'ensemble des ondes électromagnétiques
émises par le Soleil. Elle est produite par les réactions de fusion thermonucléaires (la fusion est
la réunion de plusieurs noyaux atomiques légers en un seul (4 noyaux d’hydrogène) en un noyau
d’hélium). Le soleil émet principalement dans le rayonnement visible, entre 0,4 et 0,8
micromètre. Ainsi, en entrant en contact avec un corps, le rayonnement solaire augmente la
température de ce corps [18]. Lorsque le rayonnement solaire pénètre dans l'atmosphère terrestre,
il est atténué par des processus de diffusion et d'absorption qui, dans de nombreux cas, changent
brusquement avec la longueur d'onde et modifient donc le spectre solaire incident en quantité et
en qualité. Au Burundi, le rayonnement solaire moyen est de 2000kwh/m2 [19].

Au sol, on distingue plusieurs composantes:

 rayonnement direct ;
 rayonnement diffus ;
 albédo réfléchie ;
 rayonnement global [20].
6
a) Rayonnement direct
On appelle direct normal, le rayonnement direct mesuré perpendiculairement aux rayons du
soleil. Mesuré selon un plan non perpendiculaire, le même rayonnement irradie une plus grande
surface, et est donc moins intense (effet «cosinus»): Ip = In.cos α, où α est l’angle d’incidence.
Par temps clair, on obtient au sol un rayonnement normal de l’ordre de 1000 W/m² [15].

La conversion du rayonnement direct ED est une question trigonométrique. Le rayonnement


direct, sur le plan horizontal, est la différence entre le rayonnement global et le rayonnement
diffus. Le rayonnement direct arrive du Soleil en ligne droite et n’est, à aucun moment, diffusé.
Il forme les ombres [21].

Le rayonnement direct est converti pour un plan avec un angle d'azimut α et d'inclinaison β selon
l’équation suivante :
ED cosθi
EDαβ = (I-1 [3]
sinγ

On note que le paramètre EDαβ peut être mesuré par un instrument nommé « Pyroheliometer »,
qui doit être monté sur la monture du générateur PV[3].

Figure 3: Plan incliné caractérisé par son inclinaison (β) et de son orientation ou azimut
(𝛾) [22]
Un plan incliné est caractérisé par son inclinaison (β) et de son orientation ou azimut (𝛾) par
rapport au sud (négatif vers l’est, sens anti trigonométrique) [22].

b) Rayonnement diffus

C’est dû à l’absorption et à la diffusion d’une partie du rayonnement solaire global par


l’atmosphère et à sa réflexion par les nuages et les aérosols [23].

Par temps couvert ou par temps très clair, celle-ci est considérée comme isotrope. Par temps
légèrement voilé, il se peut qu’une couronne (appelée circumsolar) plus brillante autour du soleil
se forme et accentue la puissance lumineuse en provenance du soleil. Dans ce cas, la lumière
n’est pas isotrope. Il faut préciser que suivant la nature des nuages, leur épaisseur, leur position
dans le ciel, leur influence sur le rayonnement ne sera pas la même [21].
7
c) Rayonnement réfléchi
C’est le rayonnement qui est réfléchi par le sol ou par des objets se trouvant à sa surface et dépend
donc directement du site d'observation [24]. Il se caractérise par un coefficient propre de la nature
de lien appelé Albédo. Cet albédo peut être important lorsque le sol est particulièrement
réfléchissant (eau, neige, etc....) [1].

d) Rayonnement global
Le rayonnement global est la somme de tous les rayonnements reçus (direct, diffus, réfléchie), y
compris le rayonnement réfléchi par le sol et les objets qui se trouvent à sa surface.

On a la relation suivante :

𝐼𝐺 (𝛽) = 𝐼𝑏 (𝛽) + 𝐼𝑑 (𝛽) + 𝐼𝑟 (𝛽) (I-2)[22]


Avec :

IG(β) : Rayonnement global sur plan incliné (W/m²)

Ib(β) : Rayonnement direct sur plan incliné (W/m²)

Id(β) : Rayonnement diffus sur plan incliné (W/m²)

Ir(β) : Rayonnement réfléchi sur plan incliné (W/m²)

I.1.1.5. Angle d’incidence des rayons solaires


Angle d'incidence des rayons solaires est appelé aussi déclinaison est une simulation formée par
le rayon incident avec la normale à une surface rencontrée et varie en fonction de la latitude entre
-23°27' et +23°27'. 23°27' qui correspond à l'angle entre le plan de l'équateur et le plan de l'orbite
que décrit la Terre autour du soleil. Cet angle influence la diminution bénéfique du rayonnement
incident provenant d'une direction inclinée par rapport à la normale au module [14].

La diminution de la puissance absorbée est encore accentuée par des raisons optiques : les
réflexions sur la paroi extérieure, ainsi que sur la surface des cellules, augmente avec l'angle
d'incidence [13].

Figure 4: Inclinaison des rayons du soleil [25]


8
I.1.1.6. Masse d’air
On appelle masse d’air AM, la perte de l’énergie solaire par l’absorption atmosphérique.

Elle est donnée en fonction de l’angle θ du soleil par rapport au zénith :


1
𝐴𝑀 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃 (𝐼-3) [26]

Avec θ : représente l’angle entre la position du soleil et le zénith exprimée en (Deg).

Figure 5: Nombre-dAir-Mass-AM [27]


Hors de l’atmosphère (référence spectrale dite AM0 – Air Mass Zéro), le spectre solaire AM0
correspond à une masse d’air nulle pour un rayonnement arrivant au-dessus de la couche
atmosphérique à incidence normale, AM1 pour un soleil vertical à la terre (le soleil est au zénith,
le flux de puissance du rayonnement solaire direct est de 1 353W/m². Au niveau de la mer
(AM1.5) il n’est plus que de 1 000 W/m². Une partie du rayonnement solaire est par ailleurs
réfléchie par la surface de la terre et dépend de l’albedo local (rapport de l’énergie réfléchie à
l’énergie incidente) : celui-ci varie de 80% pour la neige, à 5-30 % pour l’herbe [23]. Si le soleil
est au zénith du lieu d’observation, θ =0°, AM=1 [28].

I.1.1.7. Spectre solaire


Le spectre du Soleil est appelé spectre de Fraunhofer en hommage à Joseph Von Fraunhofer
(1787-1826). Le spectre solaire est en effet composé de toutes sortes de rayonnements d’énergies
et de couleurs différentes, caractérisées par leur gamme de longueur d’onde. Les photons, grains
de lumière qui composent ce rayonnement électromagnétique, sont considérés comme des
porteurs d’énergie qui est reliée à leur longueur d’onde par la relation suivante:
ℎ𝑐
𝐸 = ℎ𝑉 = (I-4)[29]
𝜆
Où :
E : l’énergie lumière (en eV)
h est la constante de Planck où h = 6.624x10-34 joule-sec,
v la fréquence,
C = la vitesse de la lumière, près de 300 000 000 mètres par seconde ;
9
𝜆 ∶ est la longueur d’onde (en μm)

I.1.1.8. Mesure d’ensoleillement


Le rayonnement solaire disponible au niveau du sol est quantifié, pour divers lieux,
principalement par des mesures météorologiques. Historiquement, ces mesures ont été
enregistrées grâce à des héliographes de Campbell-Stokes. Ces mesures fournissaient un nombre
d’heures d’ensoleillement [15]. Cette information est évidemment peu précise, mais on en
dispose de nombreuses mesures depuis très longtemps en météorologie. L’évaluation
d’installations solaires nécessite des données d’irradiante, c’est-à-dire du flux d’énergie incidente
sur une surface donnée par unité de temps et de surface, exprimée en W/m² (ou kWh/m² ou
MJ/m²) [26].

a) Radiomètre
Le radiomètre est un appareil permettant de mettre en évidence l'énergie transportée par les
radiations, il est constitué d'une ampoule de verre contenant de l'air à faible pression et un petit
moulin à quatre pales ayant chacune une face noire et une face blanche. Il en résulte une
dissymétrie dans l'absorption du rayonnement incident, qui provoque la mise en rotation du
moulin [22].

Figure 6: Radiomètre [22]


b) Pyromètre
Le pyromètre est un radiomètre pour la mesure du rayonnement dans un plan. Le rayonnement
incident étant issu de l'ensemble de l'hémisphère situé au-dessus de l'instrument [15].

Figure 7: Pyromètre [26]


10
c) Pyrhéliomètre
Le pyrhéliomètre est un radiomètre muni d'un collimateur, pour la mesure du rayonnement solaire
direct sous incidence normale [21].

Figure 8: Pyrhéliomètre [30]


I.1.2. Avantages de l’énergie solaire

L’énergie solaire conserve plusieurs avantages, on pourra citer quelques-uns :


 énergie solaire est une source propre, fiable et renouvelable ;
 ressource disponible partout au monde ;
 pas d’émissions des GES, des rejets polluants et à la préservation des ressources naturelles ;
 elle donne une prévision sûre à long terme de l’investissement et du rendement ;
 autoconsommation énergétique en fort développement ;
 énergie inépuisable à l’échelle du temps humain;
 pas de particules en suspension ;
 production locale et décentralisée (à proximité du lieu de consommation, elle évite les
pertes en ligne).
 entretien quasiment nul sauf les onduleurs et les batteries ;
 génère de l’activité économique ;
 Peu chère à exploiter après l’installation des équipements ;
 Permet de devenir autonome en énergie de manière plus simple ;
 Peu de nuisances visuelles, et aucune nuisance sonore des panneaux solaires;
 facile à mettre en place chez les particuliers ;
 etc [11].
I.1.3. Inconvénients de l’énergie solaire

Malgré tous ses avantages ci-haut citées, l’énergie solaire est comme toutes les autres énergies
présentent quelques inconvénients. Les principaux sont les suivants:

 énergie solaire reste dépendant du soleil ; à son absence n’est produit d’électricité ni de la
chaleur ;
 installations photovoltaïques de cycle de vie limité et un rendement décroissant avec le
temps ;
11
 difficile à stocker l’électricité produite par l’énergie photovoltaïque ;
 courte durée de vie des PV d’installation : 20 à 25 ans en moyenne ;
 production plus faible dans le climat froid, alors que la consommation reste plus
considérable ;
 capital d’investissement élevé [23] [31].

I.2. Système PV
Le système PV est constitué d’un ensemble de cellules photovoltaïques reliées entre elles,
constitue le module photovoltaïque. Plusieurs modules sont groupés pour former un système
photovoltaïque qui comprend d’autres composants comme le régulateur, la batterie et l’onduleur
pour un site isolé (autonome) [32]. Le système PV permet de produire une électricité naturelle,
propre et non polluante. Il représente une composante essentielle des énergies renouvelables qui
peut aider le monde à répondre à ses besoins énergétiques toujours croissants, tout en limitant
l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et en diminuant la pollution de
l’environnement, risque de panne limité car pas de pièces mécaniques ; durée de vie très longue
avec peu d'altérations du rendement ; source d'énergie gratuite et utilisable même dans les
endroits peu ensoleillés. On distingue un système PV Autonome, pour un site isolé et celui
connecté au réseau de distribution électrique et un système hybride.

I.2.1. Système PV connecté au réseau de distribution électrique


Ce système implique de connecter les panneaux solaires au réseau. L’électricité excédentaire
produite va verser au réseau qui permettant de réserver les crues de l’électricité déposées pendant
la journée pour l’utiliser dans la nuit. Le courant continu provenant des panneaux transformé en
courant alternatif qui sera ensuite élevée en 220KV ou 400KV par un poste de transformation
pourrait être transportée plus facilement dans les lignes de très haute tension du réseau,
régulièrement les opérations de contrôle et de maintenance qui se réalisent pour s’assurer du bon
fonctionnement de l’installation [33].

Figure 9: Constituants d’un système photovoltaïque raccordé réseau [34]


12
I.2.2. Système photovoltaïque hybride

Un système photovoltaïque peut être combiné à une autre source de production d’électricité –
biomasse, turbine éolienne ou générateur diesel – afin de garantir un approvisionnement constant
en électricité. Un système hybride peut être relié au réseau, fonctionner en autonomie ou être
soutenu par le réseau [28]. De tels systèmes ont habituellement des accumulateurs de stockage
d’énergie et donc ils permettent en outre de recharger la batterie lorsque elle est faible. Un tel
système photovoltaïque hybride fournit une grande fiabilité du système et peut représenter la
solution adéquate pour les sites isolés; il convient aussi lorsque la demande en énergie est élevée
(pendant l’hiver ou tout au long de l’année) [2].

Figure 10: Constituants d’un système photovoltaïque hybride [35]


I.2.2. Système photovoltaïque autonome
Le système PV autonome est composé de panneaux pour la modularité qui permet de concevoir
les installations à de longs vastes plans photovoltaïques installées sur les toits d’habitation
individuel. Chaque panneau est composé de plusieurs cellules de moins d’un millimètre
d’épaisseur [9]. Ces cellules contiennent un matériau semi-conducteur dans la propriété et de
libérer des électrons qui se produisent encore en énergie électrique après avoir interconnectée par
les composants de la lumière. Les électrons sont connectées par des fils métalliques très fins qui
les acheminent jusqu’à la borne négative de la cellule. Ils ont formé un circuit extérieur pour
retourner à la cellule par sa borne positive [12]. Ce déplacement des électrons, crée un courant
électrique continu. Ce courant ainsi produit passe de cellule en cellule, de panneau en panneau et
s’additionne jusqu’un onduleur. L’énergie produite sert à stocker l’énergie dans les batteries
installées avec les systèmes PV. De cette façon, les panneaux solaires rechargent les batteries
pendant la journée pour l’être utilisée lorsque les cellules PV cessent de fonctionner [13].
13
I.2.2.1. Système autonome avec batterie

Ces systèmes sont représentés par la figure suivante où la charge et de type continu et si la charge
et de type alternatif. La batterie sert à stocker de l’énergie produite par le générateur
photovoltaïque, alors l’énergie peut être utilisée de tout temps, même en l’absence de
rayonnement solaire [36].

Figure 11: Constituants d’un système photovoltaïque autonome avec stockage [9]
I.2.2.2. Système autonome sans batterie
Dans les systèmes photovoltaïques autonomes sans batterie, la charge de type continu est
alimente directement par le générateur photovoltaïque, car la production d’énergie est suffisante
pour le fonctionnement de la charge [36].

Figure 12: Constituants d’un système photovoltaïque autonome sans stockage [37]
14
I.2.3. Technologie des générateurs PV
I.2.3.1. Types de cellules PV
Les cellules PV sont Composées de semi-conducteurs. Une cellule photovoltaïque absorbe
l’énergie lumineuse et la transforme directement en courant électrique.

Une cellule individuelle, unité de base d’un système photovoltaïque, ne produit qu’une très faible
puissance électrique, typiquement de 1 à 3 W avec une tension de moins d’un volt. Pour produire
plus de puissance, les cellules sont assemblées pour former un module (ou panneau) [17].

a) Cellule au silicium monocristallin

Figure 13: Cellule au silicium monocristallin [38]

La cellule au silicium monocristallin est à base de cristaux de silicium formé d'un seul cristal
ordonné. Ce matériau est obtenu directement d'un germe ou recristallisé à haute température sous
forme d'un lingot [3].

b) Cellule au silicium polycristallin

Figure 14: Cellule au silicium polycristallin [39]


15
La cellule au silicium multicristallin (ou polycristallin) est constituée de cristaux de 1mm à
environ 2cm assemblés, appelé "grains". Les cellules au silicium multicristallin sont obtenues
par fusion du silicium dans la lingotière. Elles présentent un avantage d’un faible coût à fabriquer
que le silicium monocristallin, mais de rendement aussi faible [21].

c) Cellule au silicium amorphe en couche mince

Figure 15: Cellule au silicium amorphe en couche mince [40]


La cellule au silicium amorphe est constituée d'un silicium ayant une structure non-cristallisé. Ce
matériau absorbe beaucoup plus la lumière qu'un silicium cristallin et présentés en bandes souples
permettant une parfaite intégration architecturale (rendement de 7%) [18].
d) Cellule sans silicium en couche mince CIS / CIGS
Les cellules CIS représentent une nouvelle génération de cellules solaires sous forme de films
minces, de type CIS (cuivre, indium, sélénium) ou CIGS (cuivre, indium, gallium et sélénium).
Les matières premières nécessaires à la fabrication de ces cellules sont plus faciles à se procurer
que le silicium utilisé dans les cellules photovoltaïques classiques (bien que ce dernier soit déjà
très abondant sur terre). De plus, leur efficacité de conversion énergétique est la plus élevée à ce
jour pour des cellules photovoltaïques en couche mince [14] [19].

Figure 16: Cellule sans silicium en couche mince CIS / CIGS [41]
16
I.2.3.2. Principe de fonctionnement des différentes cellules PV

La cellule photovoltaïque fonctionne grâce au rayonnement solaire. Pour générer de l’électricité,


elle fait appel à l’effet photovoltaïque qui est obtenu à la suite du choc des photons issus de la
lumière solaire sur un matériau semi-conducteur. Ce dernier transmet l’énergie des photons aux
électrons qui vont alors créer la tension électrique. Voici le principe de fonctionnement d’une
cellule photovoltaïque [7].

Le fonctionnement des cellules photovoltaïques est fondé sur les propriétés de semi-conducteurs
qui, percutés par les photons qui transportent l’énergie solaire à 300 000 km par seconde, mettant
en mouvement un flux d'électrons. La structure de base d’une cellule PV est réalisée à partir de
deux couches de silicium : une zone dopée P qui est l'élément en bore est ajouté à la couche
inférieure et lui confère la propriété d'absorption d'électrons et l’autre dopée N c’est-à-dire dopée
au phosphore, la couche supérieure opposée au soleil ; créant une jonction PN qui est le dispositif
utilisé dans les cellules photovoltaïques avec une barrière de potentiel [21] [42].

Ainsi, la zone N est couverte d’une grille métallique servant de cathode tandis que la zone P est
couverte de plaque métallique jouant le rôle d’anode. Quand les photons absorbés par le semi-
conducteur dans la zone de charge d'espace, les paires électron-trou formées sont séparées par le
champ électrique de la jonction qui fait transmettre leur énergie vers la jonction PN afin de créer
une différence de potentiel entre eux [11].

I.2.3.3. Effet photovoltaïque

Le terme « photovoltaïque » est composé du mot de grec ancien « photos » (φωτoς : lumière,
clarté) et du nom de famille du physicien italien (Allessandro Volta) qui inventa la pile électrique
en 1800 et donna son nom à l’unité de mesure de la tension électrique, le volt [43].

Ce terme désigne la conversion de l’énergie lumineuse en énergie électrique par le transfert


d’énergie des photons aux électrons d’un matériau. Lorsque les photons, contenus dans la lumière
solaire, atteignent un matériau semi-conducteur, ils mettent en mouvement les électrons du
matériau. C'est ce mouvement qui constitue le courant électrique continu produit par les PV. Ce
n'est donc pas la chaleur du soleil mais sa lumière qui produit de l'énergie. Il n'y a pas non plus
de pièce mécanique dans un panneau solaire photovoltaïque, mais uniquement des modules
photovoltaïques en matériau semi-conducteur [20] [21].

Lorsqu'un photon d'énergie suffisante frappe la zone de transition d’une cellule


photovoltaïque composée de semi-conducteur de silicium, il arrache un électron à l'atome de
silicium en y laissant un trou. Cet électron, sous l'effet du champ électrique, se déplace du côté N
tandis que le trou migre du côté P. Ainsi, grâce aux photons qui transmettent leur énergie aux
17
électrons, un mouvement de charges électriques se produit et un courant se manifeste à l'intérieur
de la matière cristalline [21].

I.2.3.4. Modèle à une diode d’un module PV

Figure 17: Schéma équivalent électrique de la cellule PV [39]


En appliquant le théorème de Kirchhoff, le courant 𝐼𝑝𝑣 se calcule par la relation suivante :

𝐼𝑝𝑣 = 𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝐷 − 𝐼𝑅𝑠ℎ (I-5)

Où :

𝐼𝑝𝑣 : Courant de saturation du module ;


𝐼𝑝ℎ : Courant photonique ;

𝐼𝐷 : Courant de la diode ;
𝐼𝑅𝑠ℎ : Courant de fuite par la résistance parallèle.
Avec :
𝑒(𝑉𝑝𝑣 +𝐼𝑝𝑣 𝑅𝑠ℎ)
𝐼𝐷 = 𝐼𝑆 (𝑒𝑥𝑝 𝛼𝑉𝑇
)-1) (I-6)

Où :
Is : courant de saturation de la diode ;
e : la charge de l’électron (e =1.61010-19 C)
𝛼 : Facteur d’idéalité de la jonction PN ;
𝑉𝑇 : Tension thermique de la diode et qui est donnée par la relation :
𝐾𝑇
𝑉𝑇 = (I-7)
𝑞

Où :
q : charge électronique ;
K : constante de Boltzmann (K=1.3854 10-23 J.K-1).
T : la température de la jonction
18
Et
−𝑉𝑝𝑣+𝑅𝑠𝐼𝑝𝑣
𝐼𝑅𝑠ℎ = (I-8)
𝑅𝑠ℎ

Où :
Vpv : tension générée par le module ;

𝑅𝑠ℎ : Résistance shunt ;


Rs : Résistance série.
D’après les équations de 𝐼𝐷 et𝐼𝑅𝑠ℎ , la relation du courant du module 𝐼𝑝𝑣 devient :
𝑒(𝑉𝑝𝑣 +𝐼𝑝𝑣 𝑅𝑠ℎ) 𝑅𝑠 𝐼𝑝𝑣 +𝑉𝑝𝑣
𝐼𝑝𝑣 = [𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑆 (𝑒𝑥𝑝 ) − 1) − ( 𝐼-9) [44]
𝛼𝑉𝑇 𝑅𝑠ℎ

I.2.3.5. Système de caractérisation des panneaux


Les principaux paramètres qui caractérisent les panneaux dans le système PV sont :

 Puissance de crête, Pc
Elle est une puissance électrique maximum que peut fournir le module dans les conditions
standards (25°C et un éclairement de 1000 W/m²)[28]. Elle est exprimée en Watt- Crête (WC)
[20].

 La caractéristique courant/tension (I/V)


Courbe représentant le courant I débité par le module en fonction de la tension aux bornes de
celui-ci [45].

 Tension à vide, Vc0


Tension aux bornes du module en l’absence de tout courant, pour un éclairement " plein soleil
"[16].

 Courant de court-circuit, Icc

Courant débité par un module en court-circuit pour un éclairement " plein soleil ". C’est la plus
grande valeur de courant générée par le module sous les conditions de court-circuit où VPV = 0
[46].

 Point de fonctionnement optimum, (Umax, Imax)


Lorsque la puissance de crête est maximum en plein soleil, Pmax = Umax.Imax[20]

 Caractéristique puissance-tension (P-V)


La puissance crête d’une cellule PV, notée Wc (Watt crête) ou Wp (Watt peak) représente la
puissance électrique maximum délivrée dans les conditions suivantes dites conditions standard
d’éclairement solaire de 1 kW/m² et la température de la cellule PV égale à + 25 °C [18].
19
 Facteur de forme
Le facteur forme (FF) est le rapport entre la puissance maximale que peut délivrer la cellule notée
Pmax et la puissance formée par le rectangle (Icc*Voc) plus la valeur de ce facteur sera grande,
plus la puissance exploitable le sera également. Les meilleures cellules auront donc fait l'objet de
compromis technologiques pour atteindre le plus possible les caractéristiques idéales [47]. Il est
de l’ordre de 0.7 pour les cellules performantes ; il diminue avec la température [48] et il exprime
la relation suivante:
Pmax
FF = Icc∗Voc (I-10)[48]

I.2.3.6. Association des modules photovoltaïques


Le panneau comporte plusieurs modules PV interconnectés en série ou en parallèle ou série-
parallèle, afin d'augmenter la force. Pour la même température avec un éclairage homogène,
l'enchaînement de cellules photovoltaïques en série est une augmentation de la tension, ainsi que
la tension de sortie est la somme de la tension de chaque cellule [16]. Au contraire, le courant
électrique augmente, avec mise en parallèle.

a) Association en série
La plupart des modules commercialisés sont composés de 36 cellules en silicium cristallin,
connectées en série pour des applications en 12 V [21].
La cellule individuelle, unité de base d'un système photovoltaïque, ne produit qu'une très faible
puissance électrique, typiquement de 0.5 W avec une tension de moins d'un volt. Pour produire
plus de puissance, les cellules sont assemblées pour former un module (ou panneau).
L’association en série des cellules délivre une tension égale à la somme des tensions individuelles
et un courant égal à celui d’une seule cellule [49] : U = U1 + U2 + ... + Un et I = I1 = I2 = In
[21].

Figure 18: Association des modules en série [21]


20
b) Association en parallèle

En additionnant des modules identiques en parallèle, la tension de la branche est égale à la tension
de chaque module et l’intensité augmente proportionnellement au nombre de modules en
parallèle dans la branche [20].
U = U1 = U2 = U3 = Un
I = I1 + I2 + I3 + ... + In

Figure 19: Association parallèle de modules PV [21]

c) Association mixte
Pour avoir une satisfaction en courant et en tension, on est obligé d’utiliser un groupement mixte,
c’est à dire Série-Parallèle.

Figure 20: Groupement mixte des panneaux PV [26]


21
I.2.3.7. Orientation des modules PV
On appelle l’orientation, le point cardinal vers lequel est tournée la face active du panneau (Sud,
Nord, Sud-Ouest,….). Les panneaux sont toujours orientés vers l’équateur :

Orientation vers le Sud dans l’hémisphère Nord ;

Orientation vers le Nord dans l’hémisphère Sud.

L’angle d’inclinaison des modules PV correspond à l’angle formé par le plan du module solaire
par rapport à l’horizontal [20].

Figure 21: Orientation: point cardinal face au module PV [18]

I.2.4. Contrôleur de charge MPPT


Le contrôleur de charge est un système automatique dont la fonction principale est d’assurer le
contrôle de l’état de charge de la batterie. Quand la batterie est chargée à 100%, il faut arrêter le
courant de charge [19]. La technologie MPPT est l'une des technologies qui suivent le point
maximum de la capacité, et c'est une partie essentielle des systèmes photovoltaïques. Ces
technologies se distinguent les unes des autres par leur efficacité, leur domaine d'application et
l'amélioration des résultats [26].

I.2.5. Batteries d’accumulateurs


C'est en 1859 que Gaston Planté réalisa l'accumulateur au plomb par formation de feuilles de
plomb pur, dans de l'acide sulfurique et sous l'influence d'un courant électrique. Il fallut cependant
attendre l'apparition en 1880 de la dynamo Gramme et la réalisation de l'accumulateur Faure à
grilles et à oxyde rapporté pour que l'industrie de l'accumulateur commence à se développer.
22
Pour les éléments rechargeables, on utilise les termes de batteries ou d’accumulateurs,
contrairement aux « piles » qui ne sont pas rechargeables. La batterie désignera un groupe
d’accumulateurs assemblés ou une batterie d’accumulateurs [33] qui permet de stocker l'énergie
électrique (charge) sous forme chimique et donc de la restituer (décharge) sous forme de courant
continu de manière contrôlée [2].

Les batteries utilisées dans les systèmes solaires autonomes sont en général de type plomb-acide.
Les batteries au cadmium-nickel sont rarement utilisées car leur prix est beaucoup plus élevé;
cependant on en donnera quelques paramètres typiques, leur emploi étant plus fréquent dans les
applications professionnelles [44].

I.2.6. Convertisseur DC-AC


Nous parlons ici l’onduleur qui, est un convertisseur statique permettant la conversion de
l’énergie électrique sous sa forme continue (DC) vers la forme alternative (AC). Grace à des
composants semi-conducteurs commandés, il permet d’obtenir aux bornes du récepteur une
tension alternative réglable en fréquence et en valeur efficace [50].

Conclusion
Dans ce premier chapitre qui concerne les généralités sur l’énergie solaire photovoltaïque, nous
avons donné une brève description sur la conversion du rayonnement solaire en énergie
électrique, les différentes technologies de cellules les plus utilisées et leurs caractéristiques, le
système de conversion électronique de l’énergie, le système de régulation et de contrôle ainsi
que le système de stockage.
23
CHAPITRE II. DESCRIPTION DU SITE DE TRAVAIL
II.0. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons décrire l’état actuel de la colline Makombe qui se trouve dans la
commune Ntega et de l’environnement du projet. Il s’agit donc d’identifier les facteurs sensibles
(démographie, mode de vie de la population, etc) afin d’améliorer le projet pour assurer son
intégration optimale dans son environnement.

II.1.Choix et localisation du site de production


Makombe est l’une colline des colline de la zone Mugendo, commune Ntega de la province
Kirundo située à 2,5536°de latitude Sud, 29,9525°de longitude Est et de 1460 m d'altitude ; au
Sud-Ouest du chef-lieu de la zone Mugendo sur les rives de la rivière Kanyaru à la province du
Sud de la République du Rwanda qui correspond à la partie Nord du pays entre la colline Kinyovu
au Nord ; la colline Buringanire à l'Est ; la colline Mugendo au Nord-Est ; la colline Carubambo
à l'Ouest et enfin la colline Mariza au Sud [51]. Cette colline appartient à l’ensemble
écogéographique des depressions de la région Bugesera et, est subdivisée en sept sous collines
ou cellules : Gasebeyi, Gisagara, Karehe I, Karehe II, Kubutare, Rugobagoba et parmi lesquelles
celle de Kubutare qui abrite cette colline, est identifiée comme site de production pour la
conception du système.

Figure 22: Carte géographique de la cellule Rusoko


II.2. Descriptif de l’état initial de la cellule KUBUTARE
Un critère fondamental pour la construction d’un système PV en un site donné est basé sur la
disponibilité suffisante du rayonnement solaire. Il est particulièrement important que la fraction
24
directe du rayonnement solaire soit élevée. Contrairement à d’autres types d’utilisation de
l’énergie solaire (en particulier photovoltaïque) [12].
Les systèmes PV utilisent uniquement la composante directe du rayonnement solaire, c’est la
seule qui peut être concentrée. Le paramètre le plus pertinent à considérer est DNI (Irradiance
Direct Normal) qui est défini comme la densité du flux de rayonnement dans le spectre solaire
(0.3µm à 3µm) incident à la surface de la Terre perpendiculaire à la direction du soleil intégré
sur un petit cône farçant du soleil [2]. Les autres paramètres prises en compte pour le choix du
site de production sont scientifiques, environnementales, biologiques, écologiques etc.
disponibilité d’un climat local favorable, d’une bonne ressource solaire (ensoleillement), un
terrain répondant aux besoins du projet en termes de superficie et est éloigné de la population, un
grand gisement solaire important par rapport aux autres c’est-à-dire l'irradiation globale
horizontale s’y situe entre 2100 et 2250 kWh/m 2 avec des facteurs naturels très favorables et il
n’y a aucun déplacement de la population [52].
II.2.1. Relief
Le relief de la sous colline (cellule) KUBUTARE est assez plat aux altitudes d'environ 1455
mètres [53]. Cette tendance se dessine aussi dans toutes les autres cellules de la colline et ses
environs.

II.2.2. Géologie et géomorphologie


En ce qui concerne avec la géologie et géomorphologie de la cellule KUBUTARE, la terre est
couverte de nombreuses pierres, de petits cailloux, une certaine quantité de sables et quelques
petites roches.

II.2.3. Climat et moyennes météorologiques

D’après le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Dr Déo Guide


RUREMA, la province de Kirundo connaît actuellement des problèmes liés au changement
climatique. Cela se traduit par une faible pluviométrie et le dérèglement climat.

À Kirundo, les étés sont courts, chaud et partiellement nuageux et les hivers sont court,
confortable, précipitation et couvert. Au cours de l'année, la température varie généralement
de 16 à 29°C et est rarement inférieure à 14°C ou supérieure à 31°C. La saison chaude dure 1,9
mois, du 7 août au 4 octobre, avec une température quotidienne moyenne maximale supérieure
à 28 °C. La saison fraîche dure 2,2 mois, du 20 mars au 27 mai, avec une température
quotidienne moyenne maximale inférieure à 27 °C [54].

Quant à la commune de Ntega, le régime climatique est caractéristique de celui de la colline


Makombe qui, un climat de savane avec hiver sec selon la classification de Köppen-Geiger. Les
précipitations à Makombe sont beaucoup plus importantes en saison humide qu'elles ne le sont
25
pas en saison sèche. Ce type de climat existe aussi à la cellule Kubutare. Sur l'année, la
température moyenne est de 21.3°C et les précipitations sont en moyenne de 828.6 mm.

Sur le plan pluviométrique, elle est caractérisée par une faible pluviosité et une forte évaporation.
A l’instar du reste du territoire du pays, la localité connaît l’alternance de deux saisons : saison
pluvieuse qui dure au maximum cinq mois (Février à Mai) avec Avril le mois le plus pluvieux et
Novembre et Décembre et saison sèche de sept mois (Juin à Octobre) et le mois de Janvier.
Pendant cette période les températures sont en moyenne plus élevées, l’air est sec et l’éclairement
important.
II.2.4. Ressources en eaux
II.2.4.1. Eaux de surface

La province Kirundo est une partie d’excellence de la région du Bugesera au Nord du Burundi.
En effet, la province de Kirundo regorge de lacs suffisants comme le lac Rwihinda (lac aux
oiseaux), Cohoha, Kanzigiri, Rweru, Narungazi et les diverses eaux des marais et des cours
d’eau comme la rivière Kanyaru. Mais l’hydrologie de surface est inexistante sur le site du projet
sauf les mares qui se forment en saison pluvieuse et qui sont caractérisées par leur temporalité.
II.2.4.2. Eaux souterraines
Dans la colline Makombe, il n’y a de ressources connues en eaux. La population de cette colline
s’approvisionne à partir de sous marais dans la localité de la rivière Kanyaru où elle est
caractérisée par une teneur en eaux souterraines aptes aux cultures maraichères.

II.3. Descriptif de l’état biologique de la cellule Kubutare


Le processus d’identification des risques et impacts environnementaux et sociaux tient compte
des impacts directs et indirects du projet sur les différentes variétés et les services écologiques
et mettre en évidence tout impact résiduel. Nous avons fait l’analyse en fonction du type
écologique en présence. A cet effet, nous avons distingué les aires pouvant abriter une proportion
d’espèces animales et/ou végétales et/ou dont l’activité humaine, c’est-à- dire les aires aménagées
pour l’agriculture, les plantations forestières et aux marécages.
II. 3.1. Flore
Dans la cellule Kubutare, les formations végétales naturelles sont relativement moins abondantes
et caractérisées par une faible densité des espèces ligneuses. Cette situation s’explique
essentiellement par une forte occupation agricole de l’espace rural. Elles se présentent
essentiellement sous forme de petits arbres isolés et des petites herbes.

II.3.3. Faune
KUBUTARE est marquée par une inexistence d’habitat et de refuge pour la faune notamment
pour les grands mammifères, du fait des manques des forêts et de facteurs climatiques. Seuls les
26
petits mammifères comme rats, certains lièvres, etc. ainsi que certaines familles d’oiseaux
(pigeons, éperviers, etc.) y sont présents aujourd’hui.

II.3.4. Aires protégées


Dans le site d’implantation du projet à la cellule Kabutare, il n’a pas été rencontré d’aire à
protéger. En effet, on n’y rencontre que des terrains majoritairement de cultures vivrières. Par
conséquent, à Kubutare, un site choisi pour le système solaire photovoltaïque sur
l’environnement.

II.4. Services écologiques


La composition floristique de la colline Makombe est caractérisée essentiellement par les terres
agricoles et la végétation qui fournit les services d’approvisionnement, de régulation et de
soutien, indicateurs de l’importance de ces ressources dans la vie des populations limitrophes du
site d’emprise du système photovoltaïque et 350 m tout autour.

II.5. Structure démographique de la colline Makombe


A l’instar de la commune Ntega, la colline de Makombe a connu une croissance rapide de la
population. D’après les projections démographiques faites par le chef de colline Kanyabigo
Leonidas, la population de la colline Makombe est estimée à 3832 habitants dont 706 hommes et
824 femmes réparties dans 896 ménages. Cette population laisse apparaître dans son ensemble la
prédominance du groupe d'âge des jeunes de 18-30 ans qui comptent 1794 et des enfants de moins
de 18ans qui s’élèvent à 508. Cette structure de la population est synonyme d’une fécondité élevée
et d’une faible mortalité.

Tableau 1: Effectif de la population de la colline Makombe cellule par cellule [55]

Adultes Jeunes Total

Cellules Plus de 30 ans Moins de 18 ans De 18-30ans Globale


M F Tot. M F Tot. M F Tot. de cellule
RUSOKO 76 97 173 150 136 286 32 17 49 508
KAREHE I 132 142 274 9 23 32 124 138 262 568
KUBUTARE 66 75 141 30 18 48 110 116 226 415

RUGOBAGOBA 98 121 219 19 16 35 144 152 296 550

GASEBEYI 225 236 461 24 17 41 233 325 558 1060


GISAGARA 64 91 155 19 27 46 108 137 245 446
KAREHE II 45 62 107 8 12 20 56 102 158 285
Total 706 824 1530 259 249 508 807 987 1794 3832
27
II.6. Activités socio-économiques
Les principales activités économiques de la colline Makombe tournent autour de l’agriculture,
l’élevage et le petit commerce. D’autres activités comme l’artisanat présentent peu d’intérêt pour
la population. L’agriculture demeure l’une des principales activités économiques. La quasi-
totalité des ménages sont des agriculteurs. L’agriculture repose à la fois sur des cultures de rente
(arachide, manioc...) et sur des cultures vivrières de subsistance (sorgho, maïs et riz).

L’élevage des petits ruminants dominé par le système extensif traditionnel occupe une place
importante dans l’économie de la colline. La plupart des agriculteurs le pratiquent comme activité
secondaire.

Le commerce est moins important dans le développement économique de la colline, aucun


marché n’est disponible.

II.7. Infrastructures éducatives et sanitaires


La colline Makombe dispose une seule infrastructure éducative, qui est l’ECOFO Makombe.

En ce qui concerne les infrastructures sanitaires de la région sont estimées à aucun hôpital, sauf
un seul centre santé commun avec la colline Kinyovu.

II.8. Electrification
Dans toute la commune, la conduite du réseau électrique fournie par la REGIDESO se limite
uniquement tout autour du chef-lieu de la commune. Elle est d'autant absente sur les milieux
ruraux que les utilisateurs sont dispersés dans les campagnes alors que les besoins en énergie
continue à accroitre dans le cadre mondial, sous l'effet de la croissance économique d'une part, et
de l’accroissement de la consommation d’électricité par ménage d'autre part.

Dans la colline rurale de Makombe, les habitants utilisent les lampes à pile ou torches, le bois, le
mazout pour leurs consommations énergétiques. La partie la plus affectée reste celle des femmes
rurales dont leur rôle est souvent de s’occuper des enfants et de cuisines.

II.9. Etude technique des ménages des 7 cellules

La colline est composée de 896 ménages dont 100 de la cellule Rusoko, 153 de la cellule Karehe
I, 107 de la cellule Kubutare, 136 de la cellule Rugobagoba, 239 de la cellule Gasebeyi, 97 de la
cellule Gisagara et 64 de la cellule Karehe II. Cette colline connait 31 étables du bétail, 35
boutiques, 24 cabarets et 6 salons de coiffure. Elle comporte également 1326 téléphones mobiles.
28
Tableau 2: Etude technique par ménage [55]

Nomb
Nombr re de
Effectifs des ménages ayant les Effectifs des ménages ayant les chambres > Nombr
Nombre Nombr Nombr e de téléph
chambres <= à 4 + salons avec à 4 + salons avec cuisines et toilettes e total
d'habita e de e de salons ones
cuisines et toilettes externes externes de
tion de boutiq cabare de mobil
Cellules ménag
bétail ues ts coiffur e
es
e

2ch 3ch 4ch 5ch 6ch 7ch 8ch

Ac Sc Ac Sc Ac Sc Ac Sc Ac Sc Ac Sc Ac Sc

Rusoko 0 2 4 16 27 11 7 16 13 1 3 0 0 0 100 2 6 6 1 138

Karehe I 0 31 0 2 15 46 12 3 15 0 23 0 6 0 153 10 3 2 1 211


Kubutare 0 7 4 11 28 39 12 3 15 0 23 0 6 0 107 2 3 5 0 207
Rugobagoba 0 1 2 17 1 13 26 0 14 0 41 0 20 0 136 1 7 5 2 248
Gasebeyi 0 24 0 23 6 17 71 1 30 0 48 0 19 0 239 14 10 6 2 308
Gisagara 0 4 17 10 9 13 18 2 17 0 3 0 4 0 97 1 3 0 0 96
Karehe II 0 13 0 9 0 6 20 6 6 0 3 0 1 0 64 1 3 0 0 118

Total 0 82 27 88 86 145 166 31 110 1 144 0 53 0 896 31 35 24 6 1326


29
Conclusion
Dans ce chapitre, après avoir collecté les données sur terrain, nous avons pu connaître
suffisamment la colline, le mode de vie et les difficultés rencontrées de la population, la
technologie utilisée pour les maisons de la population ainsi que leurs principales activités
pratiquées. Dans le chapitre suivant, nous allons faire la conception d’une installation PV.
30
CHAPITRE III. CALCUL ET DIMENSIONNEMENT D'UNE
INSTALLATION PV DE LA COLLINE MAKOMBE
III.0. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons dimensionner un système photovoltaïque ayant pour but de
déterminer la taille du générateur, la capacité de stockage, le cas échéant la puissance d'un
convertisseur, voir l'inclinaison des modules et la tension d'utilisation. Ce dimensionnement ayant
aussi pour but de déterminer l’optimum technico-économique entre la puissance crête du champ
de panneaux solaires et la capacité de batteries associées à partir des besoins électriques de
l’utilisateur d’une part, des données d’ensoleillement du site d’autre part [21].

III.1. Méthodologie à suivre


Le dimensionnement d’un système PV pouvant se faire en suivant les principales étapes :

1. Détermination des besoins en énergie de l’utilisateur c’est-à-dire la puissance des


équipements et durée d’utilisation ;
2. Dimensionnement et choix des modules solaire PV : tension de fonctionnement, technologie,
puissance totale à installer (puissance crête) ;
3. Dimensionnement et le choix des batteries : définition de leurs capacité et choix de leur
technologie ;
4. Dimensionnement et le choix des régulateurs ;
5. Dimensionnement et le choix d’un onduleur ;
6. Dimensionnement et le choix des câbles ;
7. Choix de l’angle d’inclinaison et orientation des modules solaires ;
8. Dimensionnement et choix de la protection à mettre en place ;
9. Coût estimatif.

III.1.1. Evaluation en énergie


Il s’agit d’estimer la consommation des équipements qu’il convient de connaître. Le but essentiel
est d’obtenir la consommation totale moyenne par jour et par période. L’énergie totale moyenne
E (Wh/j) requise par jour est la consommation énergétique des différents récepteurs composant
le système à étudier, c'est-à-dire les lampes LED ou Fluo, les chargeurs de téléphones, fers à
repasser, etc.

La détermination des besoins en énergie pour la consommation d'une population de la colline


MAKOMBE dépend essentiellement de son mode de vie. Ces besoins nécessaires par cellule, par
ménage et par jour, sont estimés à partir des tableaux suivants :
31
1. Cellule RUSOKO

Tableau 3: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Rusoko

Puissance Puissance Durée de Energie


Eléments Appareils nominale Quantité totale en fonctionnement consommée
en Watt Watt en h/j en Wh/j
Salons lampes LED 20 436 8720 6 52320
Chambres lampes LED 20 436 8720 6 52320
chargeurs de
2,5 138 345 7 2415
téléphone mobile
Corridors lampes LED 20 254 5080 6 30480
Toilettes lampes LED 20 100 2000 6 12000
Cuisines lampes LED 20 100 2000 6 12000
Externe lampes LED 20 400 8000 6 48000
Etables lampes LED 20 2 40 6 240
Boutiques lampes LED 20 6 120 6 720
Cabarets lampes LED 20 42 840 6 5040
Salon de
lampes LED 20 1 20 6 120
coiffures
tondeuses cheveux 15 2 30 6 180
Total 217,5 1917 35915 73 215835

Dans cette cellule, la puissance nécessaire est de 35915 W et une énergie de 215835 Wh.

2. Cellule KAREHE I

Tableau 4: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Karehe I

Puissance Puissance Durée de Energie


Eléments Appareils nominale en Quantité totale en fonctionnement consommée
Watt Watt en h/j en Wh/j
Salons lampes LED 20 701 14020 6 84120
lampes LED 20 419 8380 6 50280
Chambres
chargeurs de
2,5 211 527,5 7 3692,5
téléphone mobile
Corridors lampes LED 20 153 3060 6 18360
Toilettes lampes LED 20 153 3060 6 18360
Cuisines lampes LED 20 612 12240 6 73440
Externe lampes LED 20 8 160 6 960
Etables lampes LED 20 10 200 6 1200
Boutiques lampes LED 20 3 60 6 360
Cabarets lampes LED 20 4 80 6 480
Salon de lampes LED 20 1 20 6 120
coiffures Tondeuses
15 2 30 6 180
cheveux
Total 217,5 2277 41837,5 73 251552,5

Dans cette cellule, la puissance nécessaire sera de 41837,5 W et une énergie de 251552,5 Wh.
32
3. Cellule KUBUTARE

Tableau 5: Consommation énergétique journalière, cas d'alimentation domestique

Puissance Puissance Durée de Energie


Eléments Appareils nominale en Quantité totale en fonctionnement consommée
Watt Watt en h/j en Wh/j
Salons lampes LED 20 536 10720 6 64320
Chambres lampes LED 20 536 10720 6 64320
chargeurs de téléphone
2,5 207 517,5 7 3622,5
mobile
Corridors lampes LED 20 483 9660 6 57960
Toilettes lampes LED 20 147 2940 6 17640
Cuisines lampes LED 20 107 2140 6 12840
Externe lampes LED 20 435 8700 6 52200
Etables lampes LED 20 2 40 6 240
Boutiques lampes LED 20 3 60 6 360
Cabarets lampes LED 20 34 680 6 4080
Total 182,5 2490 46177,5 61 277582,5

Tableau 6: Consommation énergétique journalière, cas de l'ECOFO Makombe

Durée
de
Puissance Puissance Energie
fonctio
Blocs Désignation Appareils nominale Quantité totale en consommée
nneme
en Watt Watt en Wh/j
nt en
h/j
Salles de classe lampes LED 20 6 120 6 720
1
(1ère, 2eet 3e
chargeurs de
2,5 3 7,5 7 52,5
téléphone
Salles de classe lampes LED 20 12 240 6 1440
2
(4eme, 5eme et 6eme chargeurs de
2,5 3 7,5 7 52,5
téléphone
Salles de classe
3 (7eme, 8eme et lampes LED 20 6 120 6 720
9eme)
4 Blocs sanitaires lampes LED 20 4 80 6 480
Bureau lampes LED 20 2 40 6 240
5
administratif chargeurs de
2,5 1 2,5 7 17,5
téléphone
6 Cuisine lampes LED 20 6 120 6 720
Externe lampes LED 20 12 240 6 1440
Total 147,5 55 977,5 63 5882,5

La puissance totale pour cette cellule s’élève à 46177,5W+977,5W=47175W.


L’énergie nécessaire est de 277582,5 Wh+5882,5Wh=283465Wh.
33
4. Cellule RUGOBAGOBA

Tableau 7: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Rugobagoba

Puissance Puissance Durée de Energie


Eléments Appareils nominale Quantité totale en fonctionnement consommée
en Watt Watt en h/j en Wh/j
Salons lampes LED 20 776 15520 6 93120
lampes LED 20 776 15520 6 93120
Chambres
chargeurs de
2,5 240 600 7 4200
téléphone mobile
Corridors lampes LED 20 671 13420 6 80520
Toilettes lampes LED 20 136 2720 6 16320
Cuisines lampes LED 20 136 2720 6 16320
Externe lampes LED 20 544 10880 6 65280
Etables lampes LED 20 1 20 6 120
Boutiques lampes LED 20 7 140 6 840
Cabarets lampes LED 20 35 700 6 4200
Salon de
lampes LED 20 2 40 6 240
coiffures
tondeuses
15 4 60 6 360
cheveux
Total 217,5 3328 62340 73 374640

Dans cette cellule, la puissance nécessaire sera de 62340 W et une énergie de 374640 Wh.

5. Cellule GASEBEYI
Tableau 8: Consommation énergétique journalière, cas d'alimentation domestique

Puissance Puissance Durée de Energie


Eléments Appareils nominale Quantité totale en fonctionnement consommée
en Watt Watt en h/j en Wh/j
Salons lampes LED 20 1237 24740 6 148440
lampes LED 20 1237 24740 6 148440
Chambres chargeurs de
téléphone 2,5 308 770 7 5390
mobile
Corridors lampes LED 20 1047 20940 6 125640
Toilettes lampes LED 20 239 4780 6 28680
Cuisines lampes LED 20 239 4780 6 28680
Externe lampes LED 20 956 19120 6 114720
Etables lampes LED 20 14 280 6 1680
Boutiques lampes LED 20 10 200 6 1200
Cabarets lampes LED 20 42 840 6 5040
Salon de lampes LED 20 2 40 6 240
coiffures tondeuses
15 4 60 6 360
cheveux
Total 217,5 5335 101290 73 608510
34
Tableau 9: Consommation énergétique journalière, cas du CDS Kinyovu

Puissance Puissance Durée de Energie


Blocs Appareils nominale Quantité totale en fonctionnement consommée
en Watt Watt en h/j en Wh/j
lampes fluo 26 18 468 12 5616
Maternité
chargeurs de
2,5 2 5 7 35
téléphone
lampes LED 20 24 480 6 2880
Home chargeur de
2,5 2 5 7 35
téléphone
Fers à repasser 2400 2 4800 6 28800
Consultation, lampes fluo 26 40 1040 12 12480
CPN, accueil,
dispensation et Frigo 200 1 200 24 4800
stock
chargeurs de
2,5 3 7,5 7 52,5
téléphone
lampes fluo 26 34 884 12 10608
Hébergement
chargeurs de
2,5 2 5 7 35
téléphone
lampes fluo 26 14 364 12 4368
Administration,
ordinateur de
PF 65 1 65 9 585
bureau Intel
chargeurs de
2,5 1 2,5 7 17,5
téléphone
lampes fluo 26 12 312 12 3744
Laboratoire
chargeurs de
2,5 2 5 7 35
téléphone
lampes fluo 26 6 156 12 1872
Morgue
Frigos 200 2 400 24 9600
Bloc sanitaires lampes fluo 26 8 208 12 2496
Externe lampes fluo 26 16 416 12 4992
Total 3108 190 9823 207 93051

A Gasebeyi :
La puissance nécessaire sur toute la cellule est de=101290 W+9823W=111113W
L’énergie : 608510Wh+93051Wh=701561Wh
35
6. Cellule GISAGARA
Tableau 10: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Gisagara

Puissance Puissance Durée de Energie


Eléments Appareils nominale Quantité totale en fonctionnement consommée
en Watt Watt en h/j en Wh/j

Salons lampes LED 20 432 8640 6 51840


Chambres lampes LED 20 432 8640 6 51840
chargeurs de
téléphone 2,5 86 215 7 1505
mobile
Corridors lampes LED 20 332 6640 6 39840
Toilettes lampes LED 20 97 1940 6 11640
Cuisines lampes LED 20 97 1940 6 11640
Externe lampes LED 20 241 4820 6 28920
Etables lampes LED 20 1 20 6 120
Boutiques lampes LED 20 3 60 6 360
Total 162,5 1721 32915 55 197705

Dans cette cellule, la puissance nécessaire est de 32915 W et une énergie de 197705 Wh.
Tableau 11: Consommation énergétique journalière, cas de la cellule Karehe II

Puissance Puissance Durée de Energie


Eléments Appareils nominale en Quantité totale en fonctionnement consommée
Watt Watt en h/j en Wh/j

Salons lampes LED 20 272 5440 6 32640


lampes LED 20 272 5440 6 32640
chargeurs
Chambres
de
2,5 117 292,5 7 2047,5
téléphone
mobile
Corridors lampes LED 20 165 3300 6 19800
Toilettes lampes LED 20 64 1280 6 7680
Cuisines lampes LED 20 64 1280 6 7680
Externe lampes LED 20 256 5120 6 30720
Etables lampes LED 20 1 20 12 240
Boutiques lampes LED 20 3 60 6 360
Total 162,5 1214 22232,5 61 133807,5

Dans cette cellule, la puissance nécessaire est de 22232,5W et une énergie de 133807,5 Wh.
36
Tableau 12: Consommation globale journalière de la colline Makombe

Puissance totale en
Désignation Energie consommée en Wh/j
Watt
RUSOKO 35915 215835

KAREHE I 41837,5 251552,5

KUBUTARE 47175 283465

RUGOBAGOBA 62340 374640


GASEBEYI 111113 691691
GISAGARA 32915 197705

KAREHE II 22232,5 133807,5


Total 353528 2158566

D’après les tableaux 3, 4, 5, 6,7, 8, 9, 10 et 11 la puissance totale du site est :

353528 W =353, 528KW et la consommation énergétique moyenne journalière du site est de


2158566Wh /j=2158, 566KWh/j.

La figure ci-dessous représente le diagramme donné par le logiciel Excel 2013 pour analyser
l’allure de la puissance et de l’énergie journalières pour chaque cellule de la colline Makombe.
Nous constatons que la cellule Gasebeyi nécessite plus d’énergie et de puissance pour satisfaire
ses besoins énergétiques.

800000
700000
600000
500000
400000
Puissance nécessaire par
300000 cellule en W
200000 Energie nécessaire par
jour par cellule en Wh
100000
0

Figure 23: Diagramme de la puissance et de l'énergie nécessaires par jour par cellule
37
III.1.2. Dimensionnement et choix des modules solaire PV

III.1.2.1. Calcul de la puissance crête du site

La puissance crête correspond à la puissance maximale qu'un panneau solaire peut délivrer en
électricité quand il reçoit du soleil une puissance de 1Kwh/m². Nous définissons la puissance
crête du panneau par la formule suivante:
E
𝑃𝑐 = K×It ( III-11) [56]
r

Où :
Pc: Puissance crête de champs photovoltaïque en Watt (W).

Et: Energie consommée par jour (kWh/jour)


Ir: Temps moyen d’ensoleillement journalier (Kwh/m²/j)

K: Coefficient correcteur, ce coefficient tient compte:

 de l’incertitude météorologique ;
 de l’inclinaison non corrigée des modules suivant la saison ;
 du point de fonctionnement des modules ;
 du rendement moyen charge/décharge de la batterie (90%) ;
 du rendement de régulateur (95%).
Des pertes dans les câbles et connexions pour les systèmes avec batterie.
K est en générale compris entre 0.55 et 0.75. La valeur souvent utilisée dans les calculs du
système avec batterie est k=0.65 [56]. A Kirundo, l’énergie solaire journalière la plus faible de
l’année est de 5,79 Kwh/m²/j comme le montre le tableau suivant donné par le logiciel Pvsyst:

Tableau 13: Energie solaire journalière la plus faible de l’année


38
𝟐𝟏𝟓𝟖𝟓𝟔𝟔
AN: Pc= = 573552,8
5,79 ∗0,65

Pc=573552,85Wc=573,5528Kwc

a. Calcul du nombre de panneaux

Dans le domaine de l’énergie renouvelable et notamment la fourniture de panneaux solaires, il


existe les différents types de produits sur le marché. Il est intéressant de se renseigner sur chacun
pour pouvoir faire le bon choix. Tout d’abord, sachez que quatre sortes de panneaux sont
proposées à la vente : le panneau solaire thermique, le panneau solaire aérovoltaïque, le panneau
solaire hybride et le panneau solaire photovoltaïque. Dans notre travail, nous choisissons les
panneaux solaires photovoltaïques de type monocristallin RS6K-330M car ils ont actuellement le
meilleur rendement du marché existant. Un rendement qui est donc un peu plus élevé que celui
des panneaux polycristallins, d'environ 1 à 3%. La puissance des panneaux monocristallins est
également plus importante [38].

Le dimensionnement des PV solaires dépend de la fréquence d'occupation de l’habitat et le


dimensionnement du système photovoltaïque dont leurs caractéristiques électriques sont
consignées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 14: Grandeurs électriques caractéristiques des panneaux de type monocristallin


[38]

Voici les grandeurs électriques que possèdent les panneaux RS6K-330M, modèle PVX-2580L :

 Puissance crête=330Wc
 Tension nominale : 24V
 Courant de court-circuit : 9,95A
 Tension en circuit ouvert : 42,9V
 Courant au point de puissance maximale : 9,35A
39
 Tension au point de puissance maximale : 35,3V
 Rendement cellule : 21,8%
 Rendement module : 19,8%

Np=Pch/Pc unitaire ( III-12) [32]

Avec : Np : Nombre de panneaux du système

Np=573552,8/330= 1738,03 soit 1739

Np=1739 panneaux

Le système PV sera constitué d’un seul champ de 1739 panneaux montés comme suit :

 Détermination du nombre de panneaux associés en série

Pour déterminer le nombre de panneaux montés en série, nous faisons choisir la tension de
fonctionnement en fonction de la puissance crête du champ photovoltaïque en watt suivant le
tableau ci-dessous:

Tableau 15: Tension du champ en fonction de sa puissance crête [16] [56]

Puissance crête Moins de De 501 à De 2001Wc Plus de


(Wc) 500Wc 2000Wc à10000Wc 10000Wc
Tension de
12 24 48 96
champ (V)

Comme notre système nécessite une puissance crête 573552,8Wc > 10000Wc, nous choisissons
la tension du système (U)=96V

Nombre des panneaux en séries :

Nps=U/Upn ( III-13)

Où : Nps : nombre des panneaux branchés en série

U : tension du système

Upn : tension nominale du panneau

AN : Nps=96/24=4 panneaux en série

 Détermination du nombre de panneaux associés en parallèle

Nombre des panneaux branchés parallèles

Npp=Np /Nps ( III-14)

Avec: Npp : nombre des panneaux branchés parallèles

U : tension du système
40
Upn : tension nominale du panneau

AN : Npp=1739/4=434,75 soit 435

Le système aura 435 rangées de 4 panneaux en série.

La puissance totale du système sera de 1739x 330Wc=573870Wc soit 573,870KWc

III.1.3. Dimensionnement du système de stockage

La détermination du parc batterie est réalisée à partir de la prise en compte d’un


certain nombre de jours d’autonomie à assurer à production nulle. Ce nombre de jours
varie suivant les applications et la situation géographique. Il est de plus possible d’apporter les
corrections suivantes : correction due à la profondeur de décharge limitée entre 50 % et 75 %
selon le constructeur et correction due au rendement énergétique de la batterie (~ 80 % ) [57].

Le choix batteries dépend de leur capacité de la quantité d'énergie capable à stocker. Cette
capacité est exprimée en ampères-heures (Ah). Dans notre système, nous choisissons les batteries
au plomb acide de 250 Ah-24V, une profondeur de décharge de 80 % avec 5 jours d’autonomie
sans apport solaire. Elles ont l’avantage d’être sans entretien, facilement manipulable avec une
stabilité parfaitement contrôlée par le fabricant [58].

 Détermination de la capacité de stockage

Pour effectuer déterminer la capacité de stockage, nous procédons par l’expression suivante :

C=Et.N/PD.Ub ( III-15) [2] [59]

Avec:

C : Capacité de la batterie, ampère-heure (Ah)

EM: Énergie consommée par jour (Wh/j)

N : jours d'autonomie

PD: la profondeur de décharge maximale autorisée (0,8 pour les batteries au plomb) qui
est le pourcentage d’énergie maximum que l’on peut retirer d’une batterie. Elle ne
doit pas être déchargée au-delà de cette valeur, afin de prolonger sa durée de vie [2].

Ub: tension batterie (V)

AN : C=2158566 .5⁄0,8.96 = 140531,64𝐴ℎ

 Détermination du nombre d’élément batterie en série


𝑈𝑆
Nbs= ( III-16)[60]
𝑈𝑏

Où Nbs : Nombre de batteries montées en série


41
Us : Tension du système

Ub : tension de la batterie
96
AN: Nbs= =4batteries
24

 Détermination du nombre de branche d’élément en parallèle


𝐶
Nbp= ( III-17)[59]
𝑐𝑏

Nbp: Nombre de batteries montées en parallèle

Cb : Capacité d’une batterie


140531,64
AN : Nbp= = 562,126 ≅ 𝟓𝟔𝟑 𝐛𝐚𝐭𝐭𝐞𝐫𝐢𝐞𝐬
250

Comme ce système fonctionne sous 96V, nous sommes obligés de réaliser un groupement mixte
de batteries au plomb de 24V chacune. On sait que la capacité des batteries identiques montées
en série ne change pas mais que la tension augmente tandis que celle des batteries identiques
montées en parallèle change alors que la tension reste constante autant de fois que de batteries
couplées, il faut faire un couplage série de 4 batteries pour produire 96V et 563 en dérivation de
24V-250Ah.

 Détermination du nombre totale d’élément batterie

Nb=Nbp × Nbs ( III-18) [59]

Avec :

Nb : nombre total de batterie

AN : Nb= 563 × 4 = 𝟐𝟐𝟓𝟐 𝐛𝐚𝐭𝐭𝐞𝐫𝐢𝐞𝐬

III.1.4. Choix du régulateur

Le choix du régulateur dépend principalement de la gestion de charge et de décharge des batteries.


Il est important que le courant du système et la tension de fonctionnement du régulateur joue un
grand rôle.

Comme la tension de notre système est de 96V continue alors que les panneaux PV choisis sont
de 24V, le courant du système Imax se calcule suivant la relation ci-dessous :

On sait:
Pc=Us*Imax ( III-19) [56]
Avec :
Us : tension du système
Imax : courant du système
42
Imax devient Pc /Us ( III-20)

AN: Imax =573870/96=5977,8125

Imax =5977,8125A

Pour déterminer le type de régulateur, on va ajouter 10% à Imax, donc on a :

Imax = 5977,8125+ 5977,8125*0.1

Imax=5977,8125+ 597,78125=6575,59A

Le champ solaire est connecté à l'entrée du régulateur et la batterie à sa sortie. Lorsque la tension
batterie est inférieure à la tension de régulation, le régulateur fait fonctionner le générateur
photovoltaïque à puissance maximale Pmpp et transfère cette puissance à la sortie [21].

Nous allons choisir le régulateur de type MPPT 1000 W 96V 6580A 3633 A UNIVERSAL
CONTROLLER CONVERTER. Ce régulateur est actuellement la meilleure solution car il
contient un microprocesseur et un convertisseur statique qui permet de tirer toute l’énergie du
module photovoltaïque malgré les variations de production de ces générateurs électriques
différentes [22] comme le montre le tableau (16). Le régulateur MPPT prélève la puissance à cette
tension Vmp et la renvoie vers les batteries sous une tension plus basse, ce qui a pour effet
d’augmenter le courant de charge. La puissance est égale au produit de la tension et du courant,
ainsi, si la tension est réduite, le courant augmente nécessairement pour maintenir le ratio
entrée/sortie égal [22].

Tableau 16: Caractéristiques du régulateur de charge MPPT

III.1.5. Choix de l'onduleur


Le choix de l’onduleur pour les installations PV, dépend des caractéristiques des panneaux, des
batteries et des récepteurs en tenant compte de la tension d'entrée (tension continue fournie par
le panneau ou les batteries) ; tension de sortie (380 V AC, 50 Hz); puissance nominale ; puissance
maximale (50% de la puissance nominale) et puissance de l'onduleur exprimée en VA .
43
Dans notre système, la puissance installée s’évalue à 573870Wc (1739 modules *330Wc) sous
une tension Voc de 171,6V et Vmpp de 141,2V disponible aux bornes des modules PV après les
différentes groupements faites, nous calculons la puissance de l’onduleur comme suit :

Po = Pr / 0,66 ( III-21) [61]

Avec Po : puissance de l’onduleur

Pr : puissance totale des récepteurs

D’où la puissance de l’onduleur = 353528/ 0.66= 535648,648 W=535, 648648 Kw

On a puissance d’onduleur=535, 648648 Kw

Nous choisirons un onduleur solaire hybride triphasé de 100 Kw, type SUN2000-100KTL-M1
de caractéristiques électriques suivantes :

Tableau 17: Caractéristiques techniques de l’onduleur SUN2000-100KTL-M1 [62]

Figure 24: Onduleur solaire hybride triphasé de type SUN2000-100KTL-M1 [62]


44
Calcul du nombre d’onduleur

Le nombre d’onduleur est calculé par la relation :

No=Po/Pom ( III-22)

Avec No : nombre d’onduleur

Po : puissance de l’onduleur

Pom : puissance unitaire de l’onduleur

AN: No=535, 648648 /100= 5,35soit 6

No= 6onduleurs

III.1.6. Choix des câbles


Le fil conducteur a une certaine résistance au courant qui le traverse, il se produit une chute de
tension Δ𝑈𝑚𝑎𝑥 entre le module photovoltaïque proportionnelle au courant maximal délivré à la
batterie sous forme : Δ𝑈𝑚𝑎𝑥=𝑅×𝐼𝑚𝑎𝑥. ( III-23) La résistance est la fonction des paramètres
constitutif du câble sous la formule de Pouillet suivante : 𝑅=𝜌𝐿𝑆 ( III-24)

Avec R : résistance du conducteur

𝜌 : la résistivité du câble qui dépend de la nature du matériau en Ωm

S : Section du fils conducteur en m2

L : longueur du fil conducteur en m

 Détermination du courant de sortie d’un panneau

Le courant de sortie d’un panneau se calcule à partir de sa puissance nominale et est donné par la
relation ci-dessous :

I=P/U ( III-25)

Avec P : Puissance nominale d’un panneau

U : tension aux bornes du panneau

I : courant débité d’un panneau PV

AN : I=330/24=13,75 A

 Détermination des sections des conducteurs entre les panneaux et le boitier de


raccordement :

Nous avons : ΔU = 24x0, 02 = 0,48

Donc Rmax de la ligne R=ΔU/I (III-26)

AN: R=0,48/13,75=0,034Ω
45
S=𝜌𝐿/R ( III-27)

S= (1,6 10-8. 10)/ 0,034= 4,7mm2 ce qui correspond à une section normalisée de S=6 mm2

 Détermination de la section des conducteurs entre le boitier de raccordement et


l’onduleur

Le courant circule entre le boitier et l’onduleur sera :


I= Pc/ Ub ( III-28)
Ub : la tension de la batterie

AN : I = 573870/96=5977,8125A

Section des conducteurs

R=DU/I ( III-29)

Puisque nous avons 11 onduleurs dans notre système, nous cherchons le courant circulant dans
5977,8125A
un seul onduleur : I= =996,19A
6

AN: R=0, 48/996,19=0,00048Ω

S= (1, 6 10-8. 10)/ 0,00048=0,0003m²

Alors on choisit le câble de section S = 300 mm².

 Détermination du courant circulant entre les batteries et l’onduleur

Puissance de l’onduleur=100KW=100000W

I=Pmax/U batterie= 100000/96=1041,67A

R=0, 48/1041,67=0,00046 Ω

S=𝜌𝐿/R

S= (1,6 10-8. 10)/ 0,00046=350 mm² ce qui correspond à une section normalisée de S=400mm2.

III.1.7. Surface du champ photovoltaïque

Les panneaux choisis disposent les dimensions du panneau solaire : longueur x largeur x
épaisseur (mm) 1956 x 992 x 40 mm [63]. La surface est : 1,956*0,992=1,94m²

La surface totale occupée par le champ sur le sol est :

St=Np*Sm ( III-31)

Sm : C’est la surface d’un module en m²

Np : nombre de panneaux du système

St : surface totale en m²

AN : St=1739 ×1,94m²=3373,66m²=33,7366ares
46
La surface totale occupée par tous les panneaux solaires est de :

St=3373,66m²=33,7366ares

III.1.8. Choix de l’angle d’inclinaison et orientation des modules solaires

L’énergie solaire captée par un panneau photovoltaïque sera maximale s’il est orienté
perpendiculairement au rayonnement direct du soleil. L’orientation idéale d’un module
photovoltaïque obéit à une règle vers l’équateur : orientation vers le sud dans l’hémisphère Nord
et orientation vers le nord dans l’hémisphère Sud. L’inclinaison idéale est environ égale à la
latitude du lieu + 10° [15]. Comme notre site est situé à 2,5536º de latitude Sud dans l’hémisphère
sud et à cette latitude, le soleil reste plus long temps au Nord, nous orienterons les modules vers
le nord à une inclinaison de 12, 5536°, soit 13° afin de maximiser la puissance de sortie.

III.1.9. Raccordement convertisseur disjoncteur

Pour ceci, nous nous situons déjà dans le domaine de courant alternatif 230V. Alors, la limite
admissible de chute de tension dans les câbles est 5%Umax. Nous proposons une distance de
10m entre le convertisseur et le disjoncteur. Sachant que la puissance de charge maximale est de
𝑃 573870
603900W, on aura alors Imax=𝑈 = =1440,53A
√3 230√3

Dans notre système nous choisissons le disjoncteur de base de la série Compact NS de Schneider
Electric à 4 pôles dont ses caractéristiques techniques sont mentionnées dans le tableau suivant :

Tableau 18: Caractéristiques techniques du disjoncteur de base de la série Compact NS de


Schneider Electric à 4 pôles [64]
47
Le disjoncteur de base de la série Compact NS de Schneider Electric à 4 pôles est contrôlé par un
commutateur à bascule actionné manuellement. Il a un courant opérationnel de 2 000 A, indice
de protection IP40, température de l'air ambiant pour le fonctionnement de -25 à 70 °C, durabilité
mécanique de 5 000 cycles conformément à CEI 60947-2 et support de montage de la plaque
arrière ayant les caractéristiques suivantes :

Figure 25: Disjoncteur Schneider Electric Compact 4 pôles, 2kA, montage fixe [64]
Conclusion
Ce chapitre a été consacré à la description d’une méthode de dimensionnement du système isolé
avec batteries pour l’alimentation en électricité des habitants de la colline Makombe. Par calcul,
nous avons utilisé les valeurs journaliers pour les jours types du site d’implantation avec un profil
de charge identique pour tous les jours au cours de toute l’année, nous avons besoin
théoriquement de 1739 panneaux PV de 330Wc sur une surface de 3373,66m² avec 2249 batteries
de capacité de 250 Ah chacune dans le système de puissance crête de 573 Kwc.
48
CHAPITRE IV. SIMULATION ET PRESENTATION DES RESULTATS
IV.0. Introduction

Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats obtenus par calcul dans le logiciel Pvsyst afin
de vérifier que les résultats trouvés au chapitre III sont correctes.

IV.1. Logiciel PVsyst

PV System est un logiciel délié à photovoltaïque qui propose des fonctionnalités très poussées
telle que son application à 3D qui permet de simuler la course du soleil et les ombres portées afin
d’optimiser l’implantation des modules PV. Ce logiciel est conçu pour être utilisé en ingénierie,
en recherche scientifique et technique notamment pour importer des données météo d’une dizaine
de sources différentes ainsi que des données personnelles.

IV.2. Fonctionnalités générales, système isolé avec batteries

Pour un projet donné (définissant site et météo), nous pouvons construire plusieurs variations de
notre système.

IV.2.1. Projet d’un système isolé PV avec batteries à Makombe

La figure suivante designe la fenêtre de création du projet et ses paramètres principaux tels que
l’orientation, besoins d’utilisateur, le système et aussi les pertes detaillés ; optionel (horizon,
ombrages proches, evaluation économique) et la simulation.

Figure 26: Désignation du projet dans PVSYST


49
La figure 25 sert à définir des usages domestiques journaliers pour l’année tels que la
consommation et la distribution horaire.

Figure 27: Estimation de consommation


IV. 2.2. Dimensionnement de système PV isolé

Un outil spécifique rassemble toutes les contraintes pour le dimensionnement du système : le


nombre de modules en série, le dimensionnement de l’onduleur, dimensionnement optimal de
l’onduleur est basé sur la perte de surcharge acceptable sur une année. Nous avons choisi le type
de panneau qui convient à une puissance de 330WC mono puis un convertisseur MPPT de 24 V
; nous avons obtenu comme résultats 1648 panneaux pour une surface de 3 198 m².
50

Cette figure nous indique les besoins journaliers moyens, le système de stockage et le champ PV/
onduleur.

Figure 28: Conditions de dimensionnement champ/ onduleur dans PVSYST


IV.2.3. Site d’implantation
Pour la simulation du projet d’installation du système, nous avons choisi le site de Makombe
précisément dans la cellule Kubutare où les données géographiques et météorologiques sont
incluses dans le Logiciel PVSYST : 2,5536°de latitude Sud, 29,9525° et de 1455m d’altitude.
51
a. Orientation des panneaux

Nous choisirons ici l'orientation (inclinaison et azimut du panneau). Néanmoins ici nous pourrons
choisir entre différent types d'ajustement: un panneau fixe, un panneau possédant deux
inclinaisons : une pour l'hiver et une pour l'été, un panneau suivant le soleil sur les deux axes, il
faudra alors déterminer les butées, un panneau qui change seulement son azimut sur un axe
incliné, on règlera aussi les butées, un panneau qui change seulement son inclinaison, nous
choisirons l'azimut et les buttées, deux panneaux avec des positions et des tailles différentes, ou
plusieurs panneaux posés sur le sol ou contre un mur.

Pour la simulation en technologie de silicium monocristallin, nous avons préféré un plan incliné
d’une inclinaison 13° (par rapport à l’horizontale) comme l’illustre la figure. Cette inclinaison
optimale est donnée par le logiciel PVSYST pour une puissance maximale de sortie. En dehors
de cette inclinaison, le rendement diminue.

Figure 29: Positionnement de systèmes de panneaux

b. Répartition d’un champ PV

Les paramètres de dimensionnement du champ PV pour une puissance limité de574Kwc. Ces
paramètres sont fournis par le logiciel PV Syst: orientation plan capteurs, information système et
52
le site géographique de Kubutare comme la figure suivante nous indique l’énergie disponible de
l’utilisateur est de 772117 kWh par l’an.

Figure 30: Résumé du projet fourni par pvsyst


Comme illustré sur la figure ci-dessous :

 angle d’inclinaison est de 13°C ;


 champ photovoltaïque est composé de 1740 unités PV ;
53
 champ PV sera constitué de 1740 modules PV répartis sur une Unité de surface de 3376m² ;
 4 panneaux connectés en série ;
 435 panneaux connectés en parallèle.
 puissance globale est 574Kwc.

Figure 31: Paramètres de simulation d'un système PV


La figure suivante est résumé les pertes influençant la production du système PV à savoir :

 pertes ohmiques du câblage ;


54
 effets d'incidence ;
 pertes dues à la température du champ ;
 pertes de collection ;
 pertes dû à la qualité des modules,… etc.

Parmi celles-ci, nous remarquons que la contribution la plus importante est celle de l'onduleur,
d'où l'importance de prendre en considération l'efficacité de l'onduleur. Cette figure suivante
représente l'indice de performance qui est défini par le rapport de la production du système par
l'énergie incidente de référence.

Figure 32: Énergie utile produite par le Système PV

Tableau 19: Bilans et résultants principaux du site de production (Kubutare)


Nous présentons le bilan énergétique mis en jeu par le système étudié comme le montre dans le
tableau suivant :

 E_load : la quantité d’énergie nécessaire au besoin de l’utilisateur pour chaque mois de


l’année. Le besoin annuel total est de 7878790kWh ;
55
 E_Avail : énergie produite par le système PV pour chaque mois de l’année. L’énergie
annuelle disponible totale est de 982855kWh ;
 E_User : énergie utilisée par le consommateur pour chaque mois de l’année. L’énergie
utilisée annuelle totale est de 782926 kWh ;
 E_Miss : énergie annuelle manquée est de 4984 Kwh ;
 EUnused : énergie inutilisable annuelle est 152024kWh ;
 GlobHor : irradiation globale horizontale qui, est une capacité d'ensoleillement annuelle
moyenne d'une fraction de 2113 kWh/m2 ;
 GlobEff : effectif global de correction annuel de 2043,7 kWh/m2.

Le diagramme suivant effectué dans le logiciel PVsyst nous indique la nature de l’énergie perdue
à chaque niveau de notre système.

De ce fait, avec l’irradiation globale horizontale (2113 kWh/m2), nous avons l’irradiation
effective des capteurs de 2043,7 kWh/m2 sur une surface de 3376 m². Au niveau de la conversion
du champ PV d’énergie nominale de 1173709 kWh, suites aux différentes pertes à ce niveau,
l’énergie effective de sortie du champ est diminuée jusqu’à 867896 kWh. Cette énergie ne sera
56
pas diminuée encore à 830831 kWh suite aux pertes nulles au niveau convertisseur. L’énergie
disponible à stocker est de 830831 kWh mais à cause des pertes survenues au niveau des batteries,
l’energie pouvant disponible à utilisateur sera 782926kWh.

Figure 33: Diagramme des pertes


La figure ci-dessous nous donne les variations d’energie effective à l’entrée et à la sortie du
champ du 01/01 au 31/12. Si l’irradiation global incident plan des capteurs augmente, l’énergie
effective de sortie du champ augmente. Cela veut que d’après les resultats du tableau 15, les mois
où l’énergie effective de sortie du champ est importante sont Juillet, Octobre à Décembre, le mois
57
de Janvier et Mars tandis que l’énergie effective de sortie du champ moins importante s’enregistre
au mois de Février, Avril à juin et le mois de Septembre.

Figure 34: Diagramme journalier d’Entrée/Sortie du système PV


IV.3. Coût estimatif

La méthode d'établissement du coût de revient des équipements électriques est fondée sur des
estimations qui sont par la suite mises à jour périodiquement pour tenir compte des écarts entre les
coûts estimatifs et les coûts réels.

Le coût total d’installation du système PV pour l’alimentation en électricité la colline Makombe


est estimé à 2063019,40€, soit 2063019,40 ×2286,98 Fbu=4718084107,412Fbu ; Le coût
58
d’exploitation est de 78590,08€, soit 78590,08 × 2286,98 Fbu= 179733941,1584Fbu et la
prévision pour l’amortissement 1395667,40 ×2286,98=3191864756,9004 Fbu.

Or :

1€=2286,98 Fbu [65]

Tableau 20: Coût estimatif des équipements électriques

Conclusion
Ce chapitre de simulation dans notre système isolé avec batteries issus de la simulation élaborée
par le logiciel Pvsyst dont le nombre de batteries obtenu en fonction du nombre des modules
photovoltaïques pour le site choisi a été bien déterminé: 1740 panneaux PV de 330Wc avec 2248
batteries de capacité de 250 Ah chacune dans le système de 574Kwc. Le profil de la charge
demandée, plus un rendement de batteries de 80% avec profondeur de décharge minimale de 20%
et un rendement d’un système isolé photovoltaïque ont une grande importance pour la gestion
des flux énergétiques de l’installation. Comparant les résultats trouvés au troisième chapitre du
quatrième, nous pouvons conclure que notre système est bien conçu.
59
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Notre travail est porté sur le calcul et le dimensionnement d'un système photovoltaïque pour
l’alimentation en électricité de la commune NTEGA : cas de la colline Makombe, s’est
articulé sur quatre chapitres : le premier chapitre nous a permis de connaître les généralités sur
les énergies solaires PV à l’étude théorique qui nous a guidé à entamer ce travail ; le deuxième
chapitre a généralement parlé sur la description du site de travail qui a aidé à évaluer la
performance énergétique de toute la colline et dans le troisième chapitre, nous avons fait
dimensionner par calcul afin de déterminer la puissance crête du champ photovoltaïque pour
permettre une alimentation permanente des récepteurs de charge avec les batteries solaires ( dans
ce cas, nous avons choisi les batteries au plomb acide) et enfin le dernier chapitre de simulation
par le logiciel Pvsyst nous a permis d’appliquer une étude par simulation numérique de
l’installation PV de puissance 573Kwc par jour, soit 209 Mwc par l’an et de l’énergie 2Mwh par
jour, soit 730 Mwh par l’an. Le logiciel Pvsyst répond correctement aux choix des composants
constituants notre installation, plusieurs résultats sont obtenus avec meilleurs perspectives.

Le système choisi a fait rappel aux énergies renouvelables. Pour alimenter cette colline, nous
avons proposé le système de type isolé avec batteries, lequel présente un grand nombre
d’avantages par le fait que l'installation principalement celle des modules est adaptée à de divers
besoins énergétiques aux coûts de fonctionnement très faibles du point de vu entretien. Cette
technologie présentera un atout pour la consommation électrique des foyers ruraux, ensuite
contribuera une part pour le développement durable de la colline Makombe et de la commune en
général (conceptions des activités industrielles etc.) sans toutefois oublier tout le territoire
burundais. Une telle démarche dans tous les cas, une estimation la plus précise possible de la
rentabilité économique, un bon dimensionnement photovoltaïque est nécessaire pour assurer une
alimentation efficace de la colline d’étude et autres collines voisines, etc.

En fin, nous demandons au gouvernement de prendre en considération notre travail; de regrouper


si possible les ménages en villages pour faciliter la distribution de l’énergie et dont le coût de
l’installation soit réduit. Nous demandons aussi à la population de Makombe au cas où notre
travail sera consideré, de disponibiliser les types de charges proposées lors de l’évaluation
énergétique. Avant de quitter la plage, nous laissons la ligne de recherche aux autres scientifiques
pour continuer la recherche sur les systèmes de commande, le dimensionnement des lignes de
distributions vers les cellules, etc de la colline et ses environs sans oublier la transmission.
60
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] TOUMI Nihed et KOUDA Iskandar. “Energie solaire photovoltaique et systeme
photovoltaique autonome, Université Badji Mokhtar –Annaba, ” 2021.
[2] Melle HENNOUS Chahraz et Melle AIT-ALLALA Kahina. “Dimensionnement et
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