M 223 M 3 Ea
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Début du sujet.
lorsque celle-ci converge. On note ρ(f ) ∈ [0, ∞] (c’est-à-dire l’ensemble des réels positifs
auquel on ajoute l’élément +∞) le rayon de convergence de la série f . Il est caractérisé
par la propriété suivante : la série f converge en z si |z| < ρ(f ), et diverge si |z| > ρ(f ).
On note Ok ⊂ C[[z]] l’espace des séries entières dont les k premiers coefficients sont
nuls, c’est-à-dire des séries de la forme (f )k z k + (f )k+1 z k+1 + · · · . Pour f ∈ C[[z]] et d ∈ N,
on note
[f ]d := (f )0 + (f )1 z + · · · + (f )d z d
Lorsque f ∈ O1 vérifie (f )1 6= 0, elle admet une série réciproque, qui sera définie et étudiée
dans la question D, et qui sera ensuite notée f † .
Le problème comporte 29 questions, numérotées de 1 à 29, et regroupées par thèmes.
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A Premières propriétés
(1) Soit f une série entière et z un complexe tel que fˆ(|z|) < ∞. Montrer alors que la
série f converge en z et que |f (z)| 6 fˆ(|z|). Donner un exemple où cette inégalité est
stricte.
(2) Si f et g sont deux séries entières telles que f ≺ g, montrer que ρ(f ) > ρ(g).
B Composition
Si f est une série entière quelconque et g une série entière sans terme constant (c’est-
à-dire g ∈ O1 ), on définit la composée f ◦ g par
m
X
(f )k g k
(f ◦ g)m = m
,
k=0
où g m est le coefficient de degré m du produit g k = g · g · · · g (k facteurs) pour k > 1,
k
(6) Soit f et g des séries entières, avec g ∈ O1 . Montrer que f[◦ g ≺ fˆ ◦ ĝ. Déduire que,
si f et g ont un rayon de convergence strictement positif, alors ρ(f ◦ g) > 0.
(8) Montrer, si f et g ∈ O1 sont à coefficients réels positifs et si r ∈ [0, ∞], que f ◦ g(r) =
f (g(r)).
(9) Soit f et g des séries entières, avec g ∈ O1 . Pour tout z vérifiant |z| < ρ(fˆ ◦ ĝ),
montrer que la série f converge en g(z) et que f ◦ g(z) = f (g(z)).
C Série majorante
Dans cette partie, on considère une série entière g ∈ O1 à coefficients réels positifs. On
suppose qu’il existe a > 0, b > 0 tels que
g2
g≺a I+ .
b−g
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On se propose de montrer qu’alors ρ(g) > 0. On interprète ici g 2 /(b − g) comme la
composition f ◦ g des séries entières f (z) = z 2 /(b − z) et g.
(11) Montrer qu’il existe r > 0 et une fonction h :] − r, r[−→ R, développable en série
entière en 0, vérifiant h(0) = 0 et telle que
h(x)2
h(x) = a x +
b − h(x)
(12) Montrer, par récurrence sur k, que (g)k 6 (h)k pour tout k ∈ N, conclure.
D Série réciproque
On considère dans la suite du sujet une série entière f = λz +F , F ∈ O2 , λ = (f )1 6= 0.
On se propose de montrer qu’il existe une unique série f † , la série réciproque de f , telle
que f † ◦ f = I = f ◦ f † . On montrera de plus dans cette partie que f † a un rayon de
convergence strictement positif si f a un rayon de convergence strictement positif.
(13) Montrer qu’il existe une unique série h ∈ O1 telle que h ◦ f = I, et que (h)1 = 1/λ.
(16) Montrer que ĝ ≺ (1/λ)(I + F̂ ◦ ĝ), conclure à l’aide de la partie C que ρ(g) > 0 si
ρ(f ) > 0.
On considère maintenant le cas particulier d’une série de la forme f = I + F , F ∈ O2 .
On note G := f † − I, G ∈ O2 .
(17) Montrer que [G]d+1 + F ◦ (I + [G]d ) ∈ Od+2 pour tout d > 1 (la notation [f ]d est
définie dans l’introduction du sujet).
(18) On suppose qu’il existe s > 0 et α ∈]0, 1[ tels que F̂ (s) 6 αs. Montrer alors que
c ((1 − α)s) 6 αs. Conclure que
pour tout d > 2, [G]d
Toute la suite du sujet est consacrée au problème de linéarisation qui consiste, étant
donné une série f ∈ O1 , à trouver une série h ∈ O1 pour laquelle h† ◦ f ◦ h = (f )1 z.
E Linéarisation formelle
On pose λ = (f )1 et on note f = λz + F , avec F ∈ O2 . On suppose que λ 6= 0 et que
λ n’est pas une racine complexe de l’unité, c’est-à-dire que λn 6= 1 pour tout entier n > 1,
et on se propose de montrer qu’il existe une unique série entière de la forme h = I + H,
H ∈ O2 vérifiant h† ◦ f ◦ h = λz. On étudiera le rayon de convergence de h dans les parties
suivantes.
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(19) Montrer qu’il existe une unique série H ∈ O2 telle que H ◦ (λI) − λH = F ◦ (I + H).
(20) Conclure.
(21) Montrer qu’il existe ω > 0 tel que |λm − λ| > ω pour tout entier m > 2.
(23) Conclure.
est strictement positive. Contrairement au cas de la partie précédente, elle n’est toutefois
pas minorée par un réel strictement positif (fait qui pourra être utilisé sans vérification
dans la suite), ce qui nous amène à utiliser une méthode différente pour étudier le rayon
de convergence de la série entière h de la partie E. On pose, pour m > 1,
2/m
αm := min (1/5, ωm+1 , ωm+2 , . . . , ω2m ) , γm := αm ,
(24) On se donne une série F ∈ Om+1 , m > 1 telle que ρ(F ) > 0. Montrer qu’il existe
r0 ∈]0, 1[ tel que F̂ (r) 6 r pour tout r ∈ [0, r0 ]. Montrer alors, pour γ ∈]0, 1[, que
F̂ (r) 6 γ m r
Montrer que P ◦(λI)−λP −F ∈ O2m+1 et que R+P ∈ O2m+1 . Montrer que P̂ (r) 6 αm r
pour tout r ∈ [0, γm r0 ], et que
αm
R̂(r) 6 r
1 − αm
pour tout r ∈ [0, (1 − αm ) γm r0 ].
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(26) Pour F ∈ Om+1 , m > 1, montrer que
G := (I + P )† ◦ (λI + F ) ◦ (I + P ) − λI = (I + R) ◦ (λI + F ) ◦ (I + P ) − λI
vérifie G ∈ O2m+1 .
Montrer qu’il existe des suites Fk et Pk d’éléments de O2 , définies pour k > 0, telles que
F0 = F et, pour tout k > 0,
λI + Fk+1 = (I + Pk )† ◦ (λI + Fk ) ◦ (I + Pk )
Fk ∈ O1+2k , Pk ∈ O1+2k ,
F ck (rk+1 ) 6 rk − rk+1 .
ck (rk ) 6 rk , P
hk := (I + P0 ) ◦ (I + P1 ) ◦ · · · ◦ (I + Pk−1 ) .
Expliquer pourquoi r∞ est bien définie, et montrer que ĥk (rk ) 6 r0 pour tout k > 1.
Déduire que la série h de la partie E vérifie ĥ (r∞ ) 6 r0 , donc que ρ(h) > r∞ .
Le nombre r∞ /r0 ne dépend que de λ. On peut montrer qu’il est strictement positif pour
de nombreux complexes λ de module 1, on a alors ρ(h) > 0.
Fin du sujet.