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Cours de Maths Tle D Apc Ecole Online

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SECONDAIRE

Tle D CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE


MATHEMATIQUES

THEME : FONCTIONS NUMERIQUES


Durée : 12 heures Code :

Leçon 1 : Limites et continuité d’une fonction


A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

Les élèves de Terminale s'exercent à la photographie au sein du club photo du lycée. On les informe
qu'en photographie, la profondeur de champ correspond à la zone de l'espace dans laquelle doit se
trouver le sujet à photographier pour en obtenir une image que l'œil considérera nette.

En optique, pour que la netteté s'étende d’une distance 𝑎 à une distance r, la mise au point doit être
2𝑎𝑟
faite à la distance : 𝑃 = 𝑎+𝑟 (les distances sont exprimées en mètres).

Les élèves souhaitent que la netteté s'étende de «5m à l’infini ».


50
Un élève affirme alors que : 𝑃 = 10 − 5+𝑟 . Ce qui n’est pas de l’avis des autres.

Ensemble ils décident de vérifier cette formule et de faire des calculs pour déterminer la distance
de mise au point à choisir quand l’objet s’éloigne.

B. CONTENU DE LA LEÇON
1. Limite d’une fonction composée
Propriété
Soit f et g deux fonctions numériques. a, b et ℓ sont des éléments de ℝ ∪ {−∞; +∞}

Si lim f(x) = b et lim g(x) = ℓ alors lim g ∘ f(x) = ℓ .


x→a x→b x→a

Exercice de fixation
2
1 Calcule la limite en +∞ de la fonction ℎ définie sur IR par : ℎ(𝑥) = √4 + 𝑥 2 +1 .

1
sin2𝑥
2. Calcule la limite en 0 de la fonction 𝑓 définie sur IR* par : 𝑓(𝑥) = .
𝑥

Solution
2
1. ℎ(𝑥) = 𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓(𝑥) = 4 + 𝑥 2 +1 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = √𝑥

2 2 2
𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠: 𝑙𝑖𝑚 (4 + ) = 4 𝑐𝑎𝑟 𝑙𝑖𝑚 ( 2 ) = 𝑙𝑖𝑚 ( 2 ) = 0
𝑥→+∞ 𝑥2 +1 𝑥→+∞ 𝑥 + 1 𝑥→+∞ 𝑥

𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚√𝑥 = 2
𝑥→4

𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 ℎ(𝑥) = 2 .


𝑥→+∞
sin2𝑥 sin (2𝑥) 𝑠𝑖𝑛𝑥
2. 𝑓(𝑥) = = 2× = 𝑢 ∘ 𝑣(𝑥) où 𝑣(𝑥) = 2𝑥 𝑒𝑡 𝑢(𝑥) = 2 ×
𝑥 2𝑥 𝑥

𝑠𝑖𝑛𝑥
On a : 𝑙𝑖𝑚𝑣(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚2𝑥 = 0 et 𝑙𝑖𝑚𝑢(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚2 × =2
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0 𝑥
𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚𝑓(𝑥) = 2 .
𝑥→0

2. Limite d’une fonction monotone sur un intervalle ouvert

Propriété 1
y
M
𝑎 et b sont des éléments de
(Cf)
ℝ ∪ {−∞; +∞} et 𝑓 une fonction 1

numérique. 0 1 x
Si 𝑓 est croissante et majorée par un
nombre réel M sur l’intervalle
]𝑎, 𝑏[ alors 𝑓 admet une limite finie
ℓ en 𝑏.
De plus ℓ ≤ M.

Propriété 2 y

𝑎 et b sont des éléments de m


ℝ ∪ {−∞; +∞} et 𝑓 une fonction (Cf)
1
numérique.
0 1 x
Si 𝑓 est décroissante et minorée par un a b
nombre réel m sur l’intervalle f est croissante et majorée sur ]a:b[
]𝑎, 𝑏[ alors 𝑓 admet une limite finie
ℓ en 𝑏.
De plus ℓ ≥ m.

2
Exercice de fixation
1
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ telle que 𝑓(0) = 0 et ∀𝑥∈ ℝ , 𝑓’(𝑥) = 1+𝑥 2.
1
Sachant que : ∀𝑥∈ [1 ;+∞[, on a : 𝑓(1) ≤ 𝑓(𝑥) ≤ - 𝑥 + 1 + 𝑓(1).

Justifie que 𝑓admet une limite finie ℓ en +∞ et donne un encadrement de ℓ.

Solution

∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓’(𝑥) > 0 donc 𝑓 est strictement croissante sur [1;+∞[,


1
∀𝑥∈ [1 ;+∞[, on a : 𝑓(1) ≤ 𝑓(𝑥) ≤ − 𝑥
+ 1 + 𝑓(1).

1 1
∀𝑥∈ [1 ; +∞[, - 𝑥 ≤ 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓(𝑥) ≤ − 𝑥
+ 1 + 𝑓(1) ≤ 1 + 𝑓(1).
La fonction 𝑓 est croissante sur [1 ;+∞[ et majorée par 1 + 𝑓(1) donc f admet une limite finie ℓ
en +∞. D’où : 𝑓(1) ≤ ℓ ≤ 1 + 𝑓(1) .

3. Branches paraboliques

Définition
Soit f une fonction numérique et (C) sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère
(O,I,J )
• On dit que (C) admet en +∞ une branche parabolique de direction celle de (OI)
f(𝑥)
lorsque lim f(𝑥) = +∞ (ou − ∞) et lim = 0,
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥
• On dit que (C) admet en +∞ une branche parabolique de direction celle de (OJ)
f(x)
lorsque lim f(x) = +∞(ou − ∞) et lim = +∞(ou − ∞),
x→+∞ x→+∞ x

Remarque : On définit de manière analogue les branches paraboliques en −∞ .

Exercice de fixation
2
Soit 𝑓 la fonction de ℝ vers ℝ définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑥−1 – √𝑥 + 1 et (C) sa courbe représentative
dans le plan muni d’un repère orthonormé (O,I,J).
Démontre que (C) admet en +∞ une branche parabolique de direction celle de (OI).

Solution
2 2
𝑓 est définie sur [-1;1[U]1;+∞[. On a: lim (x−1) = lim (x) = 0;
x→+∞ x→+∞
lim (x + 1) = +∞ et lim √x = +∞ donc lim √x + 1 = +∞ .
x→+∞ x→+∞ x→+∞
D’où: lim 𝑓(x) = −∞ .
x→+∞

3
1
𝑓(x) 2 √x+1 2 1+ 2 2
∀x ∈ ]1;+∞[, = x2−x − = x2−x − x
. On a: lim (x2 −x) = lim (x2 ) = 0.
x x√x+1 x→+∞ x→+∞
1 1
On a: lim (1 + ) = 1 car lim ( ) = 0 , de plus lim √x + 1 = +∞
x→+∞ x x→+∞ x x→+∞
1
1+ 𝑓(x)
x
donc : lim = 0.On conclut que : lim =0.
x→+∞ √x+1 x→+∞ x
𝑓(x)
On a : lim 𝑓(x) = −∞ et lim = 0, donc (C) admet en +∞ une branche parabolique de
x→+∞ x→+∞ x
direction celle de (OI).
4. Continuité sur un intervalle

4.1-Définition
On dit qu’une fonction f est continue sur un intervalle I si elle est continue en tout élément
de I.
Exemple
Les fonctions polynôme, rationnelle, sinus, cosinus, racine carrée, puissance, valeur absolue et
tangente sont continues sur tout intervalle inclus dans leurs ensembles de définition respectifs.

4.2-Prolongement par continuité


Propriété et définition
Soit f une fonction d’ensemble de définition 𝐷f et 𝑎 un nombre réel n’appartenant pas à 𝐷f .
Si f admet une limite finie ℓ en 𝑎 , alors on dit que f est prolongeable par continuité en 𝑎 et la

fonction g définie sur 𝐷f ∪ {𝑎} par : {∀𝑥 ∈ Df , g(𝑥) = f(𝑥)


𝑔(𝑎) = ℓ

est continue en a et est appelée le prolongement par continuité de f en a.

Exemple
sin𝑥
Soit f la fonction de ℝ vers ℝ définie par : f(𝑥) = .
𝑥
On a : 𝐷f = ℝ -{0} et lim f(𝑥) = 1.
𝑥→0

La fonction g définie sur IR par :{∀𝑥 ∈ ℝ − {0}, g(𝑥) = f(𝑥)


g(0) = 1

est le prolongement par continuité de f en 0.

Exercice de fixation
𝑥−9
1. Soit 𝑓 la fonction de ℝ vers ℝ définie par : 𝑓(𝑥) = .
√𝑥−5−2

Démontre que 𝑓 admet en 9 un prolongement par continuité φ, et définit le.


𝑥 2 +𝑥
2. Soit 𝑔 la fonction définie sur IR ∖ {−1 ; 0 ; 1} par : 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 −|𝑥|
𝑔 est – elle prolongeable par continuité en 0 ? Justifie ta réponse.

4
Solution

1. 𝐷𝑓 = { x∈ ℝ / 𝑥 − 5 ≥ 0 et √𝑥 − 5 − 2 ≠ 0 }
𝑥 − 5 ≥ 0 ⇔𝑥 ≥ 5
√𝑥 − 5 − 2 = 0⇔ 𝑥 − 5 = 4 ⇔ 𝑥 = 9.
Donc : 𝐷𝑓 = [5 ;9[U]9 ;+∞[ .
(𝑥−9)(√𝑥−5+ 2) (𝑥−9)(√𝑥−5+ 2)
∀ 𝑥∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(𝑥) = ( −2)(√𝑥−5+ 2)
= 𝑥−9
= √𝑥 − 5 + 2
√𝑥−5

On a : 𝑙𝑖𝑚𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚(√𝑥 − 5 + 2 ) = 4
𝑥→9 𝑥→9
Ainsi, 9 ∉ 𝐷𝑓 et 𝑓 admet une limite finie en 9. Donc 𝑓 est prolongeable par continuité en 9.
La fonction φ est définie sur [5 ; +∞[ par : φ(9) = 4 et ∀ 𝑥∈ 𝐷𝑓 , 𝜑(𝑥) = 𝑓(𝑥) est le
prolongement par continuité de f en 9.

Remarque: φ est définie sur [5 ; +∞[ par: φ(𝑥) = √𝑥 − 5 + 2 .

𝟐.

𝑥2 + 𝑥
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑥 ∈ ]−∞ ; −1[ ∪ ]−1 ; 0[ ; 𝑔(𝑥) = =1
𝑥2 + 𝑥
𝑂𝑛 𝑎 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = 1
𝑥→0
<
𝑥2 + 𝑥 𝑥 + 1
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑥 ∈ ]0 ; 1[ ∪ ]1 ; +∞[ ; 𝑔(𝑥) = =
𝑥2 − 𝑥 𝑥 − 1
𝑥+1
𝑂𝑛 𝑎 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 = −1
𝑥→0 𝑥→0 𝑥 − 1
>
𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) ≠ 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) , 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑔 𝑛’𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑛 0, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑔 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑙𝑜𝑛𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒
𝑥→0 𝑥→0
< >
𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑖𝑡é 𝑒𝑛 0.

4.3- Image d’un intervalle par une fonction continue


Propriété 1
L’image d’un intervalle I par une fonction continue sur I est un intervalle ou un singleton.

Exercice de fixation
Détermine l’image de l’intervalle ]– 𝜋; 𝜋] par la fonction cosinus.
Solution
La fonction cosinus est continue sur ]– 𝜋; 𝜋]
Or pour tout nombre réel 𝑥 appartenant à ]– 𝜋; 𝜋], −1 ≤ cos (𝑥) ≤ 1.
De plus cos(𝜋) = −1 et cos(0) = 1.
Donc l’image de l’intervalle ]– 𝜋; 𝜋] par la fonction cosinus est [−1; 1].

5
Propriété 2
Soit 𝑓 une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I, 𝑎 et 𝑏 deux nombres
réels tels
que a < 𝑏.

Intervalle I 𝑓 est strictement croissante sur I 𝑓 est strictement décroissante sur I

[𝑎; 𝑏] 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑓(𝑎); 𝑓(𝑏)] 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑓(𝑏); 𝑓(𝑎)]

[𝑎; 𝑏[ 𝑓([𝑎; 𝑏[) = [𝑓(𝑎); lim 𝑓(𝑥)[ 𝑓([𝑎; 𝑏[) =] lim 𝑓(𝑥); 𝑓(𝑎)]
𝑥→𝑏 𝑥→𝑏
< <

]𝑎; 𝑏] 𝑓(]𝑎; 𝑏]) = ]lim


𝑥→𝑎
𝑓(𝑥) ; 𝑓(𝑏)] 𝑓(]𝑎; 𝑏]) = [𝑓(𝑏); 𝑥→𝑎
lim 𝑓(𝑥) [
> >

]𝑎; 𝑏[ 𝑓(]𝑎; 𝑏[) = ]lim 𝑓(𝑥) ; lim 𝑓(𝑥)[ 𝑓(]𝑎; 𝑏[) = ]lim 𝑓(𝑥) ; 𝑥→𝑎
lim 𝑓(𝑥)[
𝑥→𝑎 𝑥→𝑏 𝑥→𝑏
> < < >

[𝑎; +∞[ 𝑓([𝑎; +∞[) = [𝑓(𝑎); lim 𝑓(𝑥)[ 𝑓([𝑎; +∞[) =] lim 𝑓(𝑥); 𝑓(𝑎)]
𝑥→+∞ 𝑥→+∞

]−∞; +∞[ 𝑓(] − ∞; +∞[) 𝑓(] − ∞; +∞[)


= ]lim 𝑓(𝑥) ; lim 𝑓(𝑥)[ = ]lim 𝑓(𝑥) ; lim 𝑓(𝑥)[
𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→−∞

Exercice de fixation

Le tableau de variation ci-dessous est celui d’une fonction 𝑓 définie et continue sur les intervalles
]-∞;0[ et ]0; +∞[.

𝑥 −∞ −1 0 +∞

𝑓 ′ (𝑥) + 0 − −

6
5 +∞

𝑓(𝑥)

−2 1 1

Détermine l’image par 𝑓 de chacun des intervalles suivants : ]-∞ ;-1], ]0 ;+∞[et [-1 ;0[.
Solution
• 𝑓 est continue et strictement croissante sur ]-∞ ;-1] donc :
𝑓(]-∞ ;-1]) = ] lim 𝑓(𝑥); 𝑓(−1)] = ]-2 ; 5].
𝑥⟶−∞
• 𝑓 est continue et strictement décroissante sur ]0 ;+∞[ donc :

𝑓(]0 ;+∞[) =] lim 𝑓(𝑥); lim 𝑓(𝑥)[ =]1 ;+∞[.


𝑥⟶+∞ 𝑥→0
>
• 𝑓 est continue et strictement décroissante sur [-1 ;0[ donc :

𝑓([-1 ;0[) =]lim 𝑓(𝑥) ; 𝑓(−1)]= ]1 ;5].


𝑥→0
<

4.4-Opérations sur les fonctions continues


Propriété 1
Si 𝑓 et 𝑔 sont deux fonctions continues sur un intervalle I, alors :
✓ les fonctions 𝑓 + 𝑔, 𝑓𝑔 , 𝑓 𝑛 (𝑛 ∈ ℕ )et ∣ 𝑓 ∣ sont continues sur I.
𝑓
✓ si 𝑔 ne s’annule pas sur I alors la fonction est continue sur I.
𝑔

✓ si 𝑓 est positive sur I alors fonction √𝑓 est continue sur I.

Exercice de fixation
Soit 𝑔 et ℎ deux fonctions définies de ℝ vers ℝ par : 𝑔(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑠𝑖𝑛𝑥 et ℎ(𝑥) = √𝑥 2 − 1
1) Justifie que 𝑔 est continue sur ℝ.
2) Justifie que ℎ est continue sur ] − ∞; −1].
Solution
1) 𝑔 est la somme des fonctions 𝑥 ⟼ 𝑥 3 et 𝑥 ⟼ 𝑠𝑖𝑛𝑥 qui sont continues sur ℝ. Donc 𝑔 est
continue sur ℝ.
2) La fonction 𝑥 ⟼ 𝑥² − 1 est continue et positive sur ] − ∞; −1].
Donc ℎ est continue sur ] − ∞; −1].

Propriété 2
Si 𝑓 est continue sur un intervalle I et 𝑔 continue sur l’ensemble 𝑓(I), alors 𝑔𝑜𝑓 est continue
sur I.

Exercice de fixation
1+𝑥
Soit 𝑔 et 𝑓 deux fonctions définies de ℝ vers ℝ par : 𝑔(𝑥) = 2+𝑥 et 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥
Justifie que 𝑔𝑜𝑓 est continue sur ℝ.

7
Solution
La fonction 𝑓 est continue sur ℝ et 𝑓(ℝ) = [−1; 1] .
La fonction 𝑔 est continue sur [−1; 1]
Donc la fonction 𝑔𝑜𝑓 est continue sur ℝ.

5. Fonction continue et strictement monotone sur un intervalle

5.1-Propriétés

Propriété 1
Si 𝑓 est une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I alors :
• 𝑓 est une bijection de I sur l’intervalle 𝑓(I).
• la bijection réciproque 𝑓 −1 de 𝑓 est continue et strictement monotone sur 𝑓(I).
• 𝑓 −1 a le même sens de variation que 𝑓.
Remarque : Les courbes représentatives de 𝑓 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑓 −1 dans le plan muni d’un repère
orthonormé sont symétriques par rapport à la droite d’équation 𝑦 = 𝑥.

Exercices de fixation

Exercice 1

Soit 𝑓: [0; +∞[ ⟶ ℝ


𝑥2
𝑥⟼
1 + 𝑥2
1. Démontre que 𝑓 est une bijection de [0; +∞[ sur un intervalle K que l’on précisera.

2. Déduis en le sens de variation de la bijection réciproque 𝑓 −1 .

Solution

1.𝐷𝑓 = [0 ; +∞[ .
𝑥2
On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 ) = 𝑙𝑖𝑚 1 = 1.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞
2𝑥(1+𝑥 2 )−2𝑥(𝑥 2 ) 2𝑥
f est dérivable sur [0; +∞[ 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ [0; +∞[ , 𝑓 ′ (𝑥) = = (1+𝑥 2)2 .
(1+𝑥 2 )2
2 2
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ]0; +∞[ , 𝑓’(𝑥) > 0 car ∀𝑥 ∈]0; +∞[ ,2𝑥 > 0 et (1 + 𝑥 ) > 0.
𝑓 est donc continue et strictement croissante sur [0 ;+∞[; par suite f est une bijection de
[0; +∞[ sur f([0; +∞[ ) = [0;1[.

2. 𝑓 −1 est donc définie sur [0 ;1[. 𝑓 −1 a le même sens de variation que f, donc 𝑓 −1 est
strictement croissante sur [0;1[.

Exercice 2
Soit la fonction 𝑔 : [1;3] → [0;4 ]

8
𝑥 ⟼ −𝑥 2 + 2𝑥 + 3
1. Démontre que 𝑔 est une bijection.
2. Détermine l’expression explicite de la bijection réciproque 𝑔−1 de 𝑔.
Solution

1. 𝑔 est dérivable sur [1;3]. ∀ 𝑥 ∈ [1 ; 3], 𝑔’(𝑥) = – 2𝑥 + 2.

𝑥 1 3

−2𝑥 + 2 0 -

∀ 𝑥 ∈ ]1; 3], 𝑔’(𝑥) < 0


La fonction 𝑔 est continue et strictement décroissante sur [1;3] et 𝑔([1;3]) = [𝑔(3);𝑔(1)] = [0;4]

donc 𝑔 est une bijection.

2. Soit y ∈ [0 ;4]. Pour tout nombre réel x de l’intervalle [1 ; 3], on a les équivalences suivantes :
𝑔(𝑥) = 𝑦 ⇔ (𝑥 − 1)2 − 4 + 𝑦 = 0
⇔ 𝑥 = 1 + √4 − 𝑦 , car pour 𝑦 ∈ [0 ; 4], 1 + √4 − 𝑦 ∈ [1 ; 3]
D’où la bijection réciproque 𝑔−1 est définie de [0 ; 4 ] sur [1 ; 3] par : 𝑔−1 (𝑥) =1+
√4 − 𝑥 .

Propriété 2 : Théorème des valeurs intermédiaires


Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle I, a et b deux éléments de I.
Pour tout 𝑚 compris entre 𝑓(𝑎) et 𝑓(𝑏) , l’équation : 𝒇(𝒙) = 𝒎
admet au moins une solution comprise entre a et b.

Corollaire 1
Soit 𝑓 une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I, a et b deux éléments de I.
Pour tout 𝑚 compris entre 𝑓(𝑎) et 𝑓(𝑏) , l’équation : 𝒇(𝒙) = 𝒎
admet une unique solution comprise entre a et b.

Exercice de fixation

𝑥 −1 +∞
On donne ci-contre le tableau de variation 𝑓’(𝑥) -
d’une fonction 𝑓 définie et continue sur [-
1;+∞[ 5

1. Justifie que l’équation : 𝑓(𝑥) = −10 𝑓(𝑥)


admet une unique solution dans [-1;+∞[ .
-∞

9
2. L’équation : 𝑓(𝑥) = 13 admet-elle une
solution dans [-1;+∞[ ? Justifie ta réponse.

Solution
1.𝑓 est continue et strictement décroissante sur [-1;+∞[, 𝑓([−1; +∞[) = ] − ∞ ; 5] et -10 ∈ ]-
∞ ;5] donc l’équation : 𝑓(𝑥) = −10 admet une solution unique dans [-1 ;+∞[ .
2. 13 ∉ ]-∞ ;5] donc l’équation : 𝑓(𝑥) = 13 n’admet pas de solution dans [-1 ;+∞[ .

Corollaire 2
Si 𝑓 est une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle [𝑎 ; 𝑏] et si
𝑓(𝑎) × 𝑓(𝑏) < 0 alors l’équation : 𝒇(𝒙) = 𝟎 admet une solution unique dans ]𝑎 ; 𝑏[.

Exercice de fixation
Démontre que l’équation : 𝑥 ∈ ]0 ; 1[, 2𝑥 3 + 3𝑥 − 1 = 0 admet une unique solution α.

Solution

Soit 𝑓 la fonction définie sur [0;1] par: 𝑓(𝑥) = 2𝑥 3 + 3𝑥 − 1. 𝑓 est dérivable sur [0;1].
Pour tout 𝑥 ∈ [0; 1] , 𝑓’(𝑥) = 6𝑥 2 + 3. Par suite, pour tout 𝑥 ∈ [0;1], 𝑓’(𝑥) > 0, donc f est
strictement croissante sur [0;1].
𝑓(0) = −1 et 𝑓(1) = 4.
𝑓 est continue et strictement croissante sur [0;1] et 𝑓(0) × 𝑓(1) < 0,

donc l’équation 𝑓(𝑥) = 0 admet une unique solution α dans ]0 ;1[.

5.2. Valeur approchée de la solution α d’une équation

Méthodes pratiques de détermination d’une valeur approchée de la solution α d’une


équation

L’équation : 𝑥 ∈ ]0 ; 1[ , 2𝑥 3 + 3𝑥 − 1 = 𝟎 admet une unique solution α.

Donne une valeur approchée de α à 10−1 près.

Solution

Posons 𝑓(𝑥) = 2𝑥 3 + 3𝑥 − 1

• Méthode 1 : Méthode de balayage

Pour obtenir une valeur approchée de α à 10−1 près, on effectue un balayage de [0;1] avec un
pas égal à 0,1 jusqu’à trouver les deux premiers nombres dont les images sont de signes
contraires.

10
𝑥 0 0,1 0,2 0,3 0,4

𝑓(𝑥) -1 -0,7 -0,38 -0,05 0,3

On a : 𝑓(0,3) × 𝑓(0,4) < 0 donc 0,3 < α < 0,4.

Une valeur approchée de α à 10−1 près est 0,3.

• Méthode 2 : Méthode de dichotomie

𝑓 est une fonction dérivable et monotone sur l’intervalle [𝑎; 𝑏] tel que𝑓(𝑎)𝑒𝑡 𝑓(𝑏) sont de signes
contraires. Il existe 𝛼 élément de [𝑎; 𝑏] tel que𝑓(𝛼) = 0. Il s’agit de trouver un encadrement de
𝛼 d’amplitude réduite . On procède comme suit :
𝑎+𝑏
✓ On calcule : 𝑓(𝑎)𝑒𝑡 𝑓( )
2
𝑎+𝑏 𝑎+𝑏
✓ Si 𝑓(𝑎) 𝑒𝑡 𝑓( ) sont de signes contraires alors 𝛼 ∈ [𝑎, ]
2 2
𝑎+𝑏 𝑎+𝑏
Si 𝑓(𝑎)𝑒𝑡 𝑓( ) sont de même signe alors 𝛼 ∈ [ ; 𝑏]
2 2
✓ On répète le même processus dans le nouvel intervalle trouvé auquel appartient 𝛼 jusqu’à
trouver un intervalle d’amplitude demandé.

Appliquée à notre exercice, cette méthode donne ce qui suit :

✓ 𝑓(0) = −1 𝑒𝑡 𝑓(0,5) = 0,75, donc 𝑓(0)𝑒𝑡 𝑓(0,5) sont de signe contraires, par
conséquent 𝛼 ∈ [ 0; 0,5]
✓ 𝑓(0) = −1 𝑒𝑡 𝑓(0,25) = −0.22 , donc 𝑓(0) 𝑒𝑡 𝑓(0,25) sont de même signe, par
conséquent 𝛼 ∈ [ 0,25 ; 0,5]
✓ 𝑓(0,25) = −0.22 𝑒𝑡 𝑓(0,375) = 0,23 donc 𝑓(0,25) 𝑒𝑡 𝑓(0,375) sont de signes
contraires par conséquent 𝛼 ∈ [ 0,25 ; 0,375]
✓ 𝑓(0,25) = −0.22 𝑒𝑡 𝑓(0,3125) = −0.0014 donc 𝑓(0,25) 𝑒𝑡 𝑓(0,3125) sont de même
signe, par conséquent 𝛼 ∈ [ 0,3125 ; 0,375]
En finalement à l’ordre 1 on conclue que 𝛼 ∈ [ 0,3 ; 0,4] d’où une valeur approchée de α
à10−1 près est 0,3.

6. Fonction racine nième, fonction puissance d’exposant rationnel

6.1-Fonction racine nième


Définition
Soit 𝑛 un nombre entier naturel tel que 𝑛 ≥ 2.
La fonction racine nième est la bijection réciproque de la fonction

11
𝑓: [0; +∞[ ⟶ [0; +∞[
.
𝑥 ⟼ 𝑥𝑛
1
𝑛
La racine nième d’un nombre réel positif ou nul 𝑥 est notée √𝑥 ou 𝑥 𝑛 .

Conséquences :
𝑥 ∈ IR+ 𝑦 ∈ IR+
{ 𝑛 ⇔{
𝑦 = √𝑥 𝑥 = 𝑦𝑛
𝑛 1 𝑛
𝑛
∀𝑥 ∈ IR+ , ( √𝑥 ) = 𝑥 ou (𝑥 𝑛 )𝑛 = 𝑥 et √𝑥 𝑛 = 𝑥.
Exemples
3 2
𝑥 ∈ 𝐼𝑅 + , 𝑥 3 = 5 ⟺ 𝑥 = √5 ; 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 + , 𝑥 2 = 7 ⟺ 𝑥 = √7 = √7 .
4 5
√16 = 2 ; √1205 = 120 .

6.2-Puissance d’exposant rationnel d’un nombre réel strictement positif


Définition
Soit 𝑝 un nombre entier relatif non nul et q un nombre entier naturel tel que 𝑞 ≥ 2.
𝑝 1
𝑞 𝑞
Pour tout nombre réel a strictement positif, on pose : 𝑎 𝑞 = (𝑎𝑞 )𝑝 = ( √𝑎)𝑝 = √𝑎𝑝 .
Exemple
Propriétés
Pour tous nombres rationnels 𝑟 et 𝑟’ non nuls et pour tous nombres réels strictement positifs
𝑎 et 𝑏 on a :

𝑟 𝑟′ 𝑟+𝑟 ′
1 𝑎𝑟 ′ 1
■𝑎 ×𝑎 =𝑎 ■ r = a−r ■ 𝑟 = 𝑎 𝑟 −𝑟 = 𝑟−𝑟 ′
a 𝑎 𝑎
𝑎𝑟 𝑎 𝑟
■ (𝑎𝑟 )𝑟′ = 𝑎𝑟𝑟′ ■ 𝑎𝑟 × 𝑏 𝑟 = (𝑎𝑏)𝑟 ■ 𝑟 =( )
𝑏 𝑏

Exercice de fixation
1. Soit a un nombre réel strictement positif. Mettre sous la forme aα où 𝛼 est un nombre rationnel,
𝑎3
les nombres réels suivants :√√√𝑎 ; √𝑎0,4 ; √𝑎 × √𝑎 .
3 4

10
4× √8
2. Justifie que : = 2√2 .
√ 5√256
3 3
3. Justifie que pour tous nombres réels a et b strictement positifs : √√𝑎5 𝑏 × √ √𝑎𝑏 5 = 𝑎𝑏.

Solution
1
 1 12  2
  1 1 1 1
a =   a 2   = a 2 2 2 = a8 ;
1 14
  a3 a3 a3 3−
1. On a :
  = 2 1
= 1
=a 5
=a 5 ;
   a 0,4 
 
5 2 5
a a
1 1 1 1 7
+
3
a  4 a = ( a )3  ( a ) 4 = a 3 4
=a . 12

12
3 3 23
2+
4  10 8 22  210 2 10
210 23 4

15 3
1+
1
2. On a : = 1
= 8 1
= 4
= 210 5
= 210 = 2 2 = 2 2
=2 2.
5 
256   8 2
2 5 2
2 5
2 
5

 
1 1
  
1 3

1 2 1 1 1 1 1 1 1 1
ab5 =  ( a 5b ) 2    ( ab5 ) 3  = a 2 3 b 2 3  a 3 2 b 3 2
5    5 
3
a 5b  3

3.     .
1 1 1 1 1 1 1 1 6 6
5  +   + 5 
=a 2 3 3 2
b 2 3 3 2
= a b = ab
6 6

C . SITUATIONS COMPLEXES

Situation 1
Des élèves de terminale étudient le refroidissement d’un objet porté à 210°C. L’étude du phénomène
200
thermique conduit à 𝑓(𝑡) = + 10 où f (t) désigne la température de l’objet en degrés Celsius
𝑡
(°C) à l’instant t (t est exprimé en minutes).
Les élèves effectuent un contrôle de la température de l’objet après chaque minute ( le premier
contrôle ayant lieu à l’instant t = 1). Ils n’arrivent pas à déterminer la température de l’objet après
une très longue période de refroidissement.
En utilisant tes connaissances, détermine cette température.

Solution
Dans cet exercice, les élèves cherchent à déterminer la température après une longue période de
refroidissement.
Pour déterminer la température de ce corps après une longue période de refroidissement
- J’utilise les limites de fonction.
- Je calcule la limite de la fonction donnée en +∞
- J’interprète le résultat trouvé.
200
La température de l’objet en degrés Celsius (°C) à l’instant t est 𝑓(𝑡) = + 10
𝑡
200
lim (𝑓(𝑡)) = lim ( + 10 ) = 10 .
𝑡→+∞ 𝑡→+∞ 𝑡

La température de ce corps après une longue période de refroidissement est de 10℃.

Situation 2
Les élèves du club photo de ton établissement s'exercent à la photographie. Ils savent qu'en
photographie, la profondeur de champ correspond à la zone de l'espace dans laquelle doit se trouver
le sujet à photographier pour en obtenir une image que l'œil considérera nette.
Ils savent également qu’en optique, pour que la netteté s'étende d’une distance 𝑎 à une distance r,
la mise au point doit être faite à la distance 𝑃 moyenne harmonique des distances 𝑎 et 𝑟
(les distances sont exprimées en mètres)
Les élèves souhaitent que la netteté s'étende de «5m à l’infini ». Ils te sollicitent à cet effet.
En t’appuyant sur tes connaissances, détermine la distance de mise au point à choisir.

13
Solution
Dans cet exercice, les élèves souhaitent que la netteté s'étende de «5m à l’infini ».
Pour déterminer la distance de mise au point à choisir

- J’exprime 𝑃 en fonction de 𝑎 et 𝑟 .
- J’utilise les limites de fonction.
- Je calcule la limite de la fonction correspondante en +∞
- J’interprète le résultat trouvé.
2 1 1 2𝑎𝑟
𝑃 est la moyenne harmonique des distances 𝑎 et 𝑟 donc = 𝑎 + 𝑟 c’est-à-dire 𝑃 = 𝑎+𝑟 .
𝑃
Pour que la netteté s'étende de «5m à l’infini », la mise au point doit être faite à la distance : 𝑃 =
10 𝑥
pour 𝑥 tendant vers +∞.
5+𝑥
10 𝑥
lim 𝑃 = lim ( 5+𝑥 ) = 10 .
𝑥→+∞ 𝑥→+∞

La distance de mise au point à choisir pour que la netteté s'étende de «5m à l’infini » est de 10
mètres.

D. EXERCICES RÉSOLUS

Le plan est muni d’un repère orthogonal (O,I,J).

Exercice 1
La fonction 𝑓 est continue sur ]-∞;0[ et sur ]0; +∞[ et a pour tableau de variation le tableau
suivant :

𝑥 −∞ -2 0 +∞

𝑓’(𝑥) + 0 - -

5 +∞

𝑓(𝑥)
-2 1
1

En utilisant ce tableau, donner les limites suivantes :


1 −1 2𝑥 − 1
lim 𝑓 (−2 + ) ; lim 𝑓(𝑥 2 ) ; lim𝑓 ( ) ; lim 𝑓 ( 2 ).
𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥→0
>
𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 + 𝑥

SOLUTION

14
On a :
1 1
➢ lim (−2 + 𝑥) = −2 et lim 𝑓(𝑥) = −5 donc lim 𝑓 (−2 + 𝑥) = 5.
𝑥→−∞ 𝑥→−2 𝑥→−∞
➢ lim (𝑥 2 ) = +∞ et lim 𝑓(𝑥) = 1 donc lim 𝑓(𝑥 2 ) = 1.
𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥→−∞
−1 −1
➢ lim ( 𝑥 ) = − ∞ et lim 𝑓(𝑥) = −2 donc lim𝑓 ( 𝑥 ) = −2 .
𝑥→0 𝑥→−∞ 𝑥→0
> >
2𝑥−1 2𝑥 2 2𝑥−1
➢ lim ( ) = lim (𝑥 2 ) = lim (𝑥) = 0 et lim𝑓(𝑥) = +∞ donc lim 𝑓 (𝑥 2+𝑥) =
𝑥→+∞ 𝑥 2 +𝑥 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→0 𝑥→+∞
>
+∞.

Exercice 2
√𝑥 2 +1 sin (𝑥 5 )
Calcule les limites suivantes lim ( ) et lim ( ).
𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥
SOLUTION
√𝑥 2 +1
Calculons lim ( )
𝑥→−∞ 𝑥
1 1 1
√𝑥 2 +1 √𝑥 2 (1+ 2 ) |𝑥| √1+ 2 −𝑥 √1+ 2
𝑥 𝑥 𝑥
lim ( ) = lim ( )= lim ( ) = lim ( )
𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥

1
= lim (− √1 + 𝑥 2 )
𝑥→−∞

= −1.

sin (𝑥 5 )
Calculons lim ( )
𝑥→+∞ 𝑥

On rappelle que ∀ 𝑇 ∈ ℝ, −1 ≤ sin( 𝑇) ≤ 1 . En particulier ∀ 𝑥 ∈ ℝ, −1 ≤ sin( 𝑥 5 ) ≤


1.
−1 sin(𝑥 5 ) 1 1 −1 sin (𝑥 5 )
Pour 𝑥 > 0 , ≤ ≤ . Or lim (𝑥) = lim ( 𝑥 ) = 0 donc lim ( )=
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥
0.

Exercice 3
Soit la fonction 𝑘 définie sur ℝ par 𝑘(𝑥) = 𝐸(𝑥) + (𝑥 − 𝐸(𝑥))2 où 𝐸(𝑥) désigne la
partie entière du nombre réel 𝑥 .
1. Soit 𝑛 un entier relatif.
Justifie que la fonction 𝑘 est continue en 𝑛.
2. Justifie que la fonction 𝑘 est continue sur ℝ.
Solution
La fonction 𝑘 est définie sur ℝ par 𝑘(𝑥) = 𝐸(𝑥) + (𝑥 − 𝐸(𝑥))2 où 𝐸(𝑥) désigne la partie
entière du nombre réel 𝑥 .
1. 𝑛 étant un entier relatif, 𝑘(𝑛) = 𝐸(𝑛) + (𝑛 − 𝐸(𝑛))2 = 𝑛 − 0 = 𝑛.
Calculons la limite de 𝑘 à gauche en 𝑛.
Pour 𝑛 − 1 ≤ 𝑥 < 𝑛 , 𝐸(𝑥) = 𝑛 − 1 donc 𝑘(𝑥) = 𝑛 − 1 + (𝑥 − 𝑛 + 1)2 .

15
lim 𝑘(𝑥) = 𝑛 − 1 + (𝑛 − 𝑛 + 1)2 = 𝑛
𝑥→𝑛
<
Calculons la limite de 𝑘 à droite en 𝑛.
Pour 𝑛 ≤ 𝑥 < 𝑛 + 1 , 𝐸(𝑥) = 𝑛 donc 𝑘(𝑥) = 𝑛 + (𝑥 − 𝑛)2 .
lim 𝑘(𝑥) = 𝑛 + (𝑛 − 𝑛)2 = 𝑛.
𝑥→𝑛
>
lim 𝑘(𝑥) = 𝑥→𝑛
On a : 𝑥→𝑛 lim 𝑘(𝑥) = 𝑘(𝑛) , donc la fonction 𝑘 est continue en 𝑛.
< >

Exercice 4

On considère la fonction f de IR vers IR définie par :𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 𝑥 + 1 − 𝑥 .


1. Calcule la limite de f en + ∞ puis interprète graphiquement le résultat.
1
2. Démontre que la droite (D) d’équation 𝑦 = −2𝑥 − est asymptote à la courbe
2
représentative (𝐶𝑓 ) de f en - ∞.
3. Etudie la position de (𝐶𝑓 ) par rapport à (D).

Solution
(√𝑥 2 +𝑥+1 −𝑥)(√𝑥 2 +𝑥+1+𝑥)
1. lim 𝑓(𝑥) = lim ( √𝑥 2 + 𝑥 + 1 − 𝑥) = lim √𝑥 2 +𝑥+1+𝑥
=
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞
𝑥 2 +𝑥+1 −𝑥2
lim
𝑥→+∞ √𝑥 2 +𝑥+1+𝑥
1 1
𝑥+1 𝑥(1+ ) 𝑥(1+ )
𝑥 𝑥
= lim = lim = lim
𝑥→+∞ √𝑥 2 (1+1+ 1 ) +𝑥 𝑥→+∞ |𝑥|√1+1+ 1 +𝑥 𝑥→+∞ 𝑥(√1+1+ 1 +1)
2 𝑥 𝑥 2 𝑥 𝑥 2 𝑥 𝑥
1
1+ 1
𝑥
= lim 1 1
= 2.
𝑥→+∞ √1+ + 2 +1
𝑥 𝑥
1
Interprétation graphique : la droite d’équation 𝑦 = 2 est asymptote horizontale à la
représentation graphique (𝐶𝑓 ) de𝑓 en + ∞.
1
2. Démontrons que la droite (D) d’équation 𝑦 = −2𝑥 − est asymptote à la courbe
2
représentative (𝐶𝑓 ) de f en - ∞.
1 1
lim (𝑓(𝑥) + 2𝑥 + 2) = lim ( √𝑥 2 + 𝑥 + 1 + 𝑥 + 2) =
𝑥→−∞ 𝑥→−∞
(√𝑥 2 +𝑥+1 −𝑥)(√𝑥 2 +𝑥+1+𝑥) 1
lim √𝑥 2 +𝑥+1−𝑥
+
𝑥→−∞ 2
1 1
𝑥 2 +𝑥+1 −𝑥 2 1 𝑥(1+ ) 1 1+ 1
𝑥 𝑥
= lim √𝑥 2 +𝑥+1−𝑥
+ = lim + 2 = lim +
𝑥→−∞ 2 𝑥→−∞ 𝑥(−√1+1+ 1 −1) 𝑥→−∞ 1 1 2
2 – √1+ + 2 −1
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
1 1
=− 2 + 2 = 0.
1
Donc la droite (D) d’équation 𝑦 = −2𝑥 − est asymptote à la courbe représentative
2
(𝐶𝑓 ) de f en - ∞.

3. Etudions la position de (𝐶𝑓 ) par rapport à (D).

16
1
𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 𝑥 + 1 et une équation de ( D) est 𝑦 = −2𝑥 − 2 .
1 3 1 1
∀ 𝑥 ∈ ℝ , (𝑥 + 2 )2 + 4 > (𝑥 + 2 )2 donc ∀ 𝑥 ∈ ℝ , √𝑥 2 + 𝑥 + 1 > |𝑥 + 2| c’est-à-dire :
1 1
∀ 𝑥 ∈ ℝ , √𝑥 2 + 𝑥 + 1 > 𝑥 + 2 𝑒𝑡 √𝑥 2 + 𝑥 + 1 > −2𝑥 − 2 .
1
Par suite ∀ 𝑥 ∈ ℝ , 𝑓(𝑥) > −2𝑥 − 2 donc (𝐶𝑓 ) est au-dessus de la droite (D).

Exercice 5
Partie A . 𝑔 est la fonction définie sur IR par 𝑔(𝑥) = 2𝑥 3 – 3𝑥 2 − 1.
1. Calcule les limites de 𝑔 en -∞ et en +∞.
2. Etudie les variations de 𝑔 et dresse son tableau de variation.
3. Démontre que l’équation 𝑥 ∈ IR, 𝑔(𝑥) = 0 admet une solution unique 𝛼 et que 1,6 < 𝛼 <
1,7. 4. Démontre que : ∀𝑥 ∈ ]−∞; 𝛼[, 𝑔(𝑥) < 0 𝑒𝑡 ∀𝑥 ∈ ]𝛼; +∞[, 𝑔(𝑥) > 0

1−𝑥
Partie B. 𝑓 est la fonction définie sur ]−1;+∞ [ par : 𝑓(𝑥) = . On note (C) sa courbe
1+ 𝑥 3
représentative dans le plan muni d’un repère orthonormé (O ;I ;J). L’unité graphique est 2 cm.
1. Calcule les limites de 𝑓 en -1 et en +∞ puis interpréter graphiquement les résultats.
𝑔(𝑥)
2.a) Démontre que : ∀ 𝑥 ∈ ] − 1; +∞ [, 𝑓’(𝑥) = .
(1+𝑥 3 )2
b) Etudie les variations de f et dresser son tableau de variation.
c) Donne une équation de la tangente (T) à (C) au point d’abscisse 0.
d) Etudie la position de (C) par rapport à (T).
3. Trace (T) et (C).

Solution
Partie A Soit 𝑔 la fonction définie sur IR par 𝑔(𝑥) = 2𝑥 3 − 3𝑥 2 − 1.

1. 𝐿𝑖𝑚 𝑔(𝑥)= 𝑙𝑖𝑚 (2𝑥 3 − 3𝑥 2 − 1)= 𝑙𝑖𝑚 2𝑥 3 = −∞.


𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞
𝐿𝑖𝑚 𝑔(𝑥)= 𝑙𝑖𝑚 (2𝑥 3 − 3𝑥 2 − 1)= 𝑙𝑖𝑚 2𝑥 3 = +∞.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞

2. 𝑔 est dérivable sur IR. ∀𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑔′ (𝑥) = 6𝑥 2 − 6𝑥.


𝑔’(𝑥) = 0 ⇔ 𝑥 = 0 𝑜𝑢 𝑥 = 1.
∀ 𝑥 ∈ ] − ∞ ; 0[ ∪ ]1; +∞ [, 𝑔’(𝑥) > 0
∀ 𝑥 ∈ ] 0; 1 [, 𝑔’(𝑥) < 0
On en déduit que : 𝑔 est strictement croissante sur ] -∞ ; 0] et sur [1;+∞ [, 𝑔 est
strictement décroissante sur [0;1]

Tableau de variation de 𝒈.
𝑥 -∞ 0 1 +∞
𝑔’(𝑥) + 0 - 0 +

17
-1 +∞

𝑔(𝑥)

-∞ -2

4. - La fonction 𝑔 est dérivable sur ] -∞ ; 1] , et 𝑔′ s’annule en 0.


Par ailleurs, pour 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ]−∞; 0[, 𝑔′ (𝑥) > 0 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ]0; 1[ , 𝑔′ (𝑥) < 0
Par suite 𝑔(0) est le maximum de 𝑔 sur ] -∞ ; 1].
D’où : ∀𝑥 ∈ ] -∞ ;1], 𝑔(𝑥) ≤ 𝑔(0) 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑔(0) < 0, finalement,∀𝑥 ∈ ] -∞ ;1],
𝑔(𝑥) < 0. - La fonction
𝑔 est continue et strictement croissante sur [1 ;+∞[ ; 𝑔([1;+∞[) = [-2;+∞[,
Or 0 ∈ [-2;+∞[, donc l’équation 𝑔(𝑥) = 0 admet une unique solution 𝛼 dans [1;+∞[.
On conclut : l’équation 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑔(𝑥) = 0 admet une solution unique 𝛼.
1,6 et 1,7 appartiennent à [1;+∞[ ; 𝑔(1,6) ≈ -0,49 et 𝑔(1,7) ≈0,16 ;
𝑔(1,6)× 𝑔(1,7) < 0 donc 1,6 <𝛼< 1,7.

4. –Il a été démontré à la question 3) que ∀𝑥 ∈ ] -∞ ;1], 𝑔(𝑥) < 0.


- La fonction 𝑔 est continue et strictement croissante sur [1; 𝛼 [ et sur ] 𝛼 ;+∞[, d’où :
𝑔([1; 𝛼 [ ) = [−2; 0[ et 𝑔(] 𝛼 ; +∞[) = ]0 ; +∞[ donc :
∀𝑥 ∈ [1; 𝛼 [, 𝑔(𝑥) < 0 et ∀𝑥 ∈ ] 𝛼 ;+∞[, 𝑔(𝑥) > 0.
On conclut :
∀𝑥 ∈ ] -∞;𝛼[, (𝑥) < 0 ∀𝑥 ∈ ] 𝛼 ;+∞[, 𝑔(𝑥) > 0

Partie B
1. Limite en −𝟏 :
1−𝑥 1
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 > −1, 𝑓(𝑥) = 3
= (1 − 𝑥)
1+ 𝑥 1 + 𝑥3
1
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 > −1 , 𝑜𝑛 𝑎 𝑥 3 > −1 , 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑥 3 + 1 > 0 , 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑙𝑖𝑚 = +∞
𝑥→−1 1 + 𝑥 3
>
𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑖𝑚 (1 − 𝑥) = 2 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = +∞
𝑥→−1 𝑥→−1
>
Donc la droite d’équation 𝑥 = −1 est asymptote à (C).
∗ Limite en +∞
1−𝑥 −𝑥 −1
On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 =0
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 1+ 𝑥 3 𝑥→+∞ 𝑥 3 𝑥→+∞ 𝑥 2
La droite d’équation y = 0 est asymptote à (Cf) en +∞.
2. a) 𝑓 est dérivable sur ] −1; +∞ [,
−(1+ 𝑥 3 )−3𝑥 2 (1−𝑥) −1−𝑥 3 −3𝑥 2 +3𝑥3 2𝑥 3 −3𝑥 2 −1 𝑔(𝑥)
∀𝑥 ∈ ] −1; +∞ [, 𝑓’(𝑥) = = = = (1+𝑥 3 )2
(1+𝑥 3 )2 (1+𝑥 3 )2 (1+𝑥 3 )2
b) ∀𝑥 ∈ ] −1; +∞ [,(1 + 𝑥 3 )2 > 0 donc le signe de 𝑓’(𝑥) est celui de 𝑔(𝑥) déterminé à la fin de

18
la partie A , par suite :
∀𝑥 ∈ ]−1 ; 𝛼[ , 𝑓 ′ (𝑥) < 0 ; ∀𝑥 ∈ ]𝛼 ; +∞[ , 𝑓 ′ (𝑥) > 0 𝑒𝑡 𝑓′(𝛼) = 0.
On en déduit que 𝑓 est strictement décroissante sur ] -1;𝛼] et strictement croissante sur [𝛼 ;+∞[.
Tableau de variation de 𝒇,
X −1 𝛼 +∞
f’(x) - 0 +
f(x) +∞ 0

f(𝛼)
c) Une équation de la tangente (T) à (C) au point d’abscisse 0 est :
𝑦 = 𝑓’(0)(𝑥 − 0) + 𝑓(0)
𝑓’(0) = −1 ; 𝑓(0) = 1.
Ainsi une équation de la tangente (T) est : 𝑦 = −𝑥 + 1.
𝑥 2 −𝑥 𝑥(𝑥−1)
d) Pour tout 𝑥 > − 1 , 𝑓(𝑥)– ( −𝑥 + 1) = =
1+𝑥 3 1+ 𝑥 3

∀𝑥 ∈ ] −1; +∞ [,1 + 𝑥 3 > 0 donc le signe de 𝑓(𝑥) − ( −𝑥 + 1) est celui de 𝑥(𝑥 − 1).
𝑓(𝑥) − ( −𝑥 + 1) = 0 ⇔ 𝑥 = 0 𝑜𝑢 𝑥 = 1.
∀ 𝑥 ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]1; +∞ [, 𝑓(𝑥) − ( −𝑥 + 1) > 0 𝑒𝑡 ∀ 𝑥 ∈ ] 0; 1 [, 𝑓(𝑥) − ( −𝑥 + 1) < 0
On en déduit que :
(C) est au-dessus de (T) sur ] -1 ; 0[ U ]1;+∞ [,
(C) est au-dessous de (T) sur ]0 ;1[
(C) et (T) se coupent aux points d’abscisses 0 et 1.

3. Représentation graphique de (T) et (C).


y
2

-1 0 1 2 3 4 x

-1

19
E. EXERCICES
I – EXERCICES DE FIXATION
Le plan est muni d’un repère orthogonal (O,I,J).
Exercice 1

Dans chacun des cas suivants, f est une fonction de IR vers IR. Détermine les limites de f aux
bornes de son ensemble de définition.
√4𝑥 2 + 𝑥+1
a) 𝑓(𝑥) = ; b) 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 𝑥 − 2 + 𝑥 − 1;
𝑥

c) 𝑓(𝑥) = √2𝑥 2 + 1 – 𝑥 + 3; d)𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 1 – √𝑥 + 2;


2𝑥+1 𝑥
e) 𝑓(𝑥) = √ 𝑥−1 ; f) 𝑓(𝑥) = 𝑥cos (𝑥 2 +1) ;
𝑥−√𝑥 2 +1
g) 𝑓(𝑥) = ; h) 𝑓(𝑥) = √2𝑥 2 + 1 – 𝑥 + 3.
𝑥 2 +√𝑥2 +1

Exercice 2
Soit 𝑓 la fonction définie sur [0 ;+∞[ par : 𝑓(𝑥) = √4𝑥 2 + 𝑥 et (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative
dans le repère (O,I,J ).

Démontre que la droite d′ equation y


1
= 2x − est une asymptote oblique à (𝐶𝑓 ) en + ∞
4
Exercice 3
1 2𝑥−1
Soit g et h les fonctions définies sur ]0 ;+∞[ par : g(𝑥) = 2𝑥 2 − 2𝑥 et h(𝑥) = , dont les
√𝑥
courbes représentatives sont données ci - dessous :
y y
(Cg)

Ch)

1
1
0 1 x
0 1 x

g(𝑥) h(𝑥)
Calcule lim g(𝑥) et lim puis lim h(𝑥) et lim .
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥

Interprète graphiquement les résultats

Exercice 4
On considère les fonctions 𝑓 et 𝑔 de IR vers IR définies par :
𝑥−1
𝑓(𝑥) = 2+ 𝑥 et 𝑔(𝑥) = √𝑥 2 + 1 -3𝑥2 .

On note (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) les courbes représentatives de f et g.
1. Démontre que (𝐶𝑓 ) admet en + ∞ une branche parabolique de direction l’axe des abscisses.

20
𝑔(𝑥)
2. Calcule les limites de 𝑔(𝑥) et de lorsque 𝑥 tend vers −∞ et interpréte graphiquement les
𝑥
résultats.

Exercice 5
Etudie la nature de la branche parabolique à la courbe représentative ( 𝐶𝑓 ) de f en+∞ dans chacun
des cas suivants :
𝑥3 2
a) 𝑓(𝑥) = ; b) 𝑓(𝑥) = – √𝑥 + 1
𝑥+2 𝑥+1
c) 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 − 3√𝑥 ; d) 𝑓(𝑥) = √𝑥 3 + 8.

Exercice 6
Etudie la limite de f en 𝑎 dans chacun des cas suivants
sin2𝑥 tan𝑥
a) 𝑓(𝑥) = 𝑥 ; 𝑎 = 0 ; b)𝑓(𝑥) = ; 𝑎 = 0;
𝑥
cos𝑥 𝜋 sin2𝑥
c) 𝑓(𝑥) = 𝜋 ; 𝑎 = ; d) 𝑓(𝑥) = , 𝑎 = 0;
𝑥− 2 sin3𝑥
2
1−cos𝑥
e) 𝑓(𝑥) = , 𝑎 = 0.
𝑥2

Exercice 7

𝑓 est une fonction de IR vers IR. Dans chacun des cas suivants, démontre que 𝑓 admet en 𝑎 un
prolongement par continuité et définis ce prolongement.
√𝑥−3 sin𝑥 𝑥 2 −4
a)𝑓(𝑥) = ,𝑎 = 9 ; b)𝑓(𝑥) = , 𝑎 = 0; c)𝑓(𝑥) = ∣𝑥+1∣−1 , 𝑎= -2
√𝑥−5−2 √𝑥

II – EXERCICES DE RENFORCEMENT
Exercice 8
Soit 𝑃 la fonction définie et dérivable sur IR dont le tableau de variation est le suivant :

𝑥 -∞ -2 2 +∞
𝑃’(𝑥) - 0 + 0 -
𝑃(𝑥) -5 3

-8 -4
1. Détermine le nombre de solutions de l’équation : 𝑥 ∈ IR, 𝑃(𝑥) = 0. Justifie.
2. La courbe représentative (C) de 𝑃 présente-t-elle des asymptotes horizontales ou verticales ?

Exercice 9
1. Démontre que l’équation : 𝑥 ∈ IR, 𝑥 4 − 𝑥 2 + 1 = 3 admet une solution unique 𝛼 dans
]1;2[ .
Donne une valeur approchée de 𝛼 à 10-1 près.
2. Démontre que l’équation cos𝑥 = 𝑥 admet une unique solution α dans ]0;1[.
Donne une valeur approchée de 𝛼 à 10-1près.

III – EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT


Exercice 10

21
𝑥3
Soit 𝑓 la fonction définie sur IR par : 𝑓(𝑥) = - + 𝑥 2 + 3 et (𝐶𝑓 ) sa représentation graphique
3
dans un repère orthonormé.

b) Etudie les variations de f et dresser son tableau de variation.


2. a) Démontre que l’équation : 𝑥 ∈ IR, 𝑓(𝑥) = 0 admet une solution unique 𝛼 et que 3 < 𝛼 <
4. b) Donne une valeur approchée de 𝛼 à 10-1 près.
3. Trace (𝐶𝑓 ).

Exercice 11
1 1
Soit 𝑓:] -∞ ;- 2 [ → ] 2 ;+∞ [
𝑥−3
𝑥 ⟼ 2𝑥+1
(𝐶𝑓 ) sa représentation graphique dans un repère orthonormé.
1. Démontre que 𝑓 est une bijection et détermine sa bijection réciproque 𝑓 −1 .
2. Trace la représentation graphique de 𝑓, puis déduis en celle de 𝑓 −1 .

Exercice 12
Partie A
Soit 𝑔 la fonction définie sur IR par 𝑔(𝑥) = 𝑥 3 + 2𝑥 − 2.
1. a) Démontre que l’équation : 𝑥 ∈ IR, 𝑔(𝑥) = 0 admet une solution unique 𝛼.
b) démontre : 0, 77 < 𝛼 < 0,78.

2. Démontre que :
∀ 𝑥 ∈ ] -∞ ; 𝛼 [, 𝑔(𝑥) < 0 ,
∀ 𝑥 ∈ ] 𝛼; +∞ [𝑔(𝑥) > 0.

Partie B
2 1
Soit f la fonction définie sur ] -∞; 0 [∪] 0;+∞ [ par :𝑓(𝑥) = 𝑥 − 𝑥 + 𝑥 2 .
On note (C) sa courbe représentative dans un repère orthonormé (O,I,J). Unité : 2 cm.
1. Calcule les limites de 𝑓 aux bornes de son ensemble de définition.
2.a) Démontre que la droite (D) d’équation 𝑦 = 𝑥 est asymptote à (C).
b) Etudie la position de (C) par rapport à(D).
3.a) Démontre que :
𝑔(𝑥)
∀ 𝑥 ∈IR*, 𝑓’(𝑥) = 𝑥 3
b) Dresse son tableau de variation.
c) Donne une équation de la tangente (T) à (C) au point d’abscisse 1.
4. Trace (T), (D) et (C).

Exercice 13
𝑥 3 +2𝑥 2
On considère la fonction 𝑓 définie sur IR\{-1 ;1} par 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −1 , de courbe représentative
(𝐶𝑓 ).
1. Soit 𝑔 la fonction définie sur IR par : 𝑔(𝑥) = 𝑥 3 – 3𝑥 – 4.
a)Etudie le sens de variation de 𝑔 et
et calcule ses limites en +  et en - .
b) Montre que l’équation 𝑔(𝑥) = 0 admet sur IR

22
une unique solution notée .
c) Donne un encadrement de  d’amplitude 0,1.
d) Déduis en le signe de 𝑔(𝑥) selon les valeurs de 𝑥.
2. a)Détermine les limites de 𝑓 en +  et en - .
b) Détermine les limites de 𝑓 à gauche et à droite en -1 et en 1.
Interprète graphiquement les résultats obtenus
c)Montre que pour tout 𝑥 ∈IR\{-1;1},
𝑥𝑔(𝑥)
𝑓 ′ (𝑥) = 2
(𝑥 − 1)2
d) Déduis en les variations de 𝑓 et dresser son tableau de variation.
3.a)Détermine les nombres réels 𝑎, 𝑏 , 𝑐 et 𝑑 tels que pour tout 𝑥 ∈IR\{-1 ;1},
𝑐𝑥+𝑑
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑥 2−1.
b) Déduis en que (𝐶𝑓 ) admet une asymptote oblique (D) d’équation 𝑦 = 𝑥 + 2.
c) Etudie la position relative de (𝐶𝑓 ) et (D).
d) Montre que les abscisses des points B et B’ où (𝐶𝑓 ) admet une tangente parallèle à (D) sont -
2+ 3 et -2 - 3
4.Donne une équation de la tangente (T) à (𝐶𝑓 ) au point d’abscisse 2.
5. Détermine les points d’intersection de (𝐶𝑓 ) avec la droite (OI).
6. Trace (𝐶𝑓 ) et la tangente ( T ).

23
Terminale D
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

THÈME : MODÉLISATION D’UN PHÉNOMÈNE ALÉATOIRE


Durée : 18 heures Code :

Léçon 2 : PROBABILITÉ CONDITIONNELLE ET


VARIABLE ALÉATOIRE
A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

Pour l’organisation de la kermesse de leur Lycée, les élèves d’une classe de terminale proposent le jeu
suivant à un stand :
« Une urne contient trois boules rouges numérotées 100, 200 et 300 et deux boules noires numérotées
2 et 5, toutes indiscernables au toucher ».
Les règles du jeu sont les suivantes :
Le joueur mise x francs CFA et tire successivement avec remise deux boules de l’urne. Si les deux
boules tirées sont de même couleur, la partie est perdue et il perd sa mise. Sinon, le joueur remporte le
montant en francs CFA égal au produit des numéros apparus sur les boules tirées.
On appelle gain algébrique du joueur la différence entre ce qu’il obtient à l’issue du jeu et sa mise. Le
joueur est perdant si son gain algébrique est négatif.
Pour ne pas être perdant, ces élèves souhaitent déterminer la mise minimale du joueur pour que le jeu
leur soit avantageux. Ensemble, ils s’organisent pour trouver cette mise.

B.CONTENU DE LA LEÇON

I. Probabilités conditionnelles
1. Définition
Soit B un évènement d’un univers Ω tel que P(B) ≠ 0.
On appelle probabilité conditionnelle sachant que B est réalisé, l’application PB qui à tout
𝑃(𝐴∩𝐵)
évènement A de Ω associe le nombre réel .
𝑃(𝐵)
𝑃(𝐴∩𝐵)
Le nombre réel est noté PB(A) ou P (A/B) et se lit probabilité de A sachant que B est réalisé ou
𝑃(𝐵)
simplement probabilité de A sachant B ou encore probabilité de A si B.
𝑃(𝐴∩𝐵)
Ainsi on a : P (A/B) = PB(A) = 𝑃(𝐵)

Exercice de fixation
1 3 2
E et F sont deux événements tels que : p(E)=2 ; p(F)=4 et p(E∩ 𝐹)=5
Calcule 𝑝𝐸 (F) et 𝑝𝐹 (E)

Solution

On a :
𝑝(𝐸∩𝐹) 4 𝑝(𝐸∩𝐹) 8
𝑃𝐸 (F) = 𝑝(𝐸) = 5 et 𝑃𝐹 (E) = 𝑝(𝐹) = 15

Page 1 sur 13
2. Conséquence de la définition
Soit A et B deux évènements d’un univers Ω tels que : P(A) ≠ 0 et P(B) ≠ 0
P(A ∩ B ) = P(A) ×PA(B)
P(A ∩ B ) = P(B) × PB(A)

Exercice de fixation
I et F sont deux événements tels que : p(F)= 0,75 et 𝑝𝐹 (𝐼) = 0,45 .
Calcule p(𝐹 ∩ 𝐼).

Solution
On a: 𝑃(𝐹 ∩ 𝐼) = 𝑃𝐹 (𝐼) × p(F)
= 0,45×0,75
= 0,3375

3. Évènements indépendants
Dans la suite de la leçon, A et B sont des évènements d’un même univers
a. Définition
Soit P une probabilité définie sur un univers Ω.
Deux évènements A et B de Ω sont indépendants lorsque : P (A ∩ B) = P(A) × P(B)

b. Conséquence de la définition
Soit A et B deux événements d’un univers Ω tels que A et B soient de probabilités non nulles
A et B sont indépendants si et seulement si PB (A) = P(A) ou PA (B) = P(B)

Interprétation
Les évènements A et B sont indépendants lorsque la réalisation de l’un n’influence pas la réalisation de
l’autre.
c. Propriétés
Si A et B sont deux événements indépendants alors :
𝐴 et 𝐵 sont indépendants ;
𝐴 et 𝐵 sont indépendants ;
𝐴 et 𝐵 sont indépendants.

Remarque :
Ne pas confondre évènements incompatibles et événements indépendants.
Deux événements incompatibles de probabilités non nulles ne peuvent pas être indépendants.

Exercice de fixation
On lance une pièce de monnaie parfaitement équilibrée. Soit A l’événement « obtenir Face au premier lancer »
et B l’événement « obtenir Face au second lancer ».
Justifie que A et B sont deux évènements indépendants.
SOLUTION

L’univers Ω = {(P, P) ;(P ;F) ;(F ;P) ;(F ;F)}.


Card Ω = 2 2 = 4
A = {(F; P) ;( F; F)}; B= {(P; F) ;( F; F)}; A∩B = {(F; F)}.

Page 2 sur 13
2 1 2 1 1 1 1 1
P(A) = 4 = 2 ; P(B) = 4 = 2 , P (A∩B) = 4 et P(A) × P(B) = 2 × 2 = 4.

P(A∩B) = P(A) × P(B), donc A et B sont deux évènements indépendants.

4. Formule des probabilités totales


a) Partition d’un ensemble
Définition
Soit Ω un ensemble non vide et 𝐵1, 𝐵2,…,𝐵𝑛 des parties de Ω tel que n est un entier naturel supérieur
ou égal à 2.
𝐵1, 𝐵2,…,𝐵𝑛 forment une partition de l’ ensemble Ω signifie que 𝐵1, 𝐵2,…,𝐵𝑛 sont deux à deux
disjoints et 𝐵1 ∪ 𝐵2 ∪…∪ 𝐵𝑛 = Ω
Exercice de fixation
Soit l’ensemble A tel que : A = {1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8}
Justifie que les ensembles B, C, D et E ci-dessous forment une partition de l’ensemble A.
B = {1; 2} , C = {3; 4; 5}, D = {6; 7} et E = {8}.

Solution
B∩ C = ∅, B∩ D = ∅, B∩ E = ∅, C∩ D = ∅, C∩ E = ∅, D∩ E = ∅ et B∪C ∪D∪E =A.
Donc B, C, D et E forment une partition de l’ensemble A.

b) Formule des probabilités totales


Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
𝐵1, 𝐵2,…,𝐵𝑛 forment une partition d’un univers Ω telle que la probabilité de chaque événement
Bi(1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛)soit non nulle.
- Pour tout évènement A de Ω, 𝑃(𝐴) = 𝑃(𝐴 ∩ 𝐵1 ) + ⋯ + 𝑃(𝐴 ∩ 𝐵𝑛 ).
- Pour tout 𝑖 (1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛), 𝑃(𝐴 ∩ 𝐵𝑖 ) = 𝑃𝐵𝑖 (𝐴) × 𝑃(𝐵𝑖 )

c) Arbre de probabilités ou arbre pondéré


Un arbre de probabilités (ou arbre pondéré) est un schéma permettant de résumer une expérience
aléatoire connaissant des probabilités conditionnelles.
En voici une présentation :

Exercice de fixation
Un magasin propose des réductions sur les deux marques d’ordinateurs qu’il distribue. La marque A
représente 64 % des ordinateurs vendus et la marque N, 36 % .
30 % des ordinateurs de la marque A et 60 % de la marque N sont soldés.
On désigne par : A l’évènement « obtenir un ordinateur de marque A », N l’évènement « obtenir un
ordinateur de marque N » et S l’évènement « obtenir un ordinateur soldé ».
Page 3 sur 13
Construis un arbre pondéré décrivant la situation.

Solution

II-Variable aléatoire
Dans toute la suite, 𝛀 est un univers fini.
1 . Définitions
On considère une expérience aléatoire d’univers Ω.
■ On appelle variable aléatoire, toute application X de Ω dans IR.
■ Soit X une variable aléatoire qui, à chaque éventualité 𝑒𝑖 de Ω, associe un nombre réel 𝑥𝑖 .
L’ensemble {𝑥1 ; 𝑥2 ; … ; 𝑥𝑛 } se note X (Ω) et s’appelle l’ensemble des valeurs prises par X ou
l’univers image de Ω par X.
■ Soit P une probabilité sur Ω.
La loi de probabilité de X est l’application qui, à toute valeur 𝑥𝑖 , prise par X, associe P(𝑋 = 𝑥𝑖 ) où
(𝑋 = 𝑥𝑖 ) est l’ensemble {𝜔 ∈ Ω, X(𝜔) = 𝑥𝑖 }.

NB : Il est commode de représenter une loi de probabilité par un tableau du type :

𝑥𝑖 𝑥1 𝑥2 … 𝑥𝑛
𝑃(𝑋 = 𝑥𝑖 ) 𝑝1 𝑝2 … 𝑝𝑛

Dans ce tableau les éléments 𝑥𝑖 sont rangés dans l’ordre croissant.


𝐑𝐞𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞 ∶ 𝑝1 + 𝑝2 + ⋯ + 𝑝𝑛 = 1.

Exercice de fixation
Une urne contient six boules indiscernables au toucher dont deux sont blanches et quatre sont rouges.
On tire simultanément trois boules de l’urne et on note X la variable aléatoire égale au nombre de
boules blanches tirées.
1) Détermine les valeurs prises par la variable aléatoire X.
2) Etablis la loi de probabilité de la variable aléatoire X.

Solution
Soit Ω l’univers associé.
1) Dans ce tirage simultané de trois boules nous pouvons avoir soit aucune boule blanche, soit une
boule blanche, soit deux boules blanches. Donc les valeurs prises par la variable aléatoire X sont : 0;1
ou 2. Ainsi X (Ω) = {0; 1; 2}
2) L’univers Ω est l’ensemble de tous les tirages simultanés de trois boules parmi six ;
donc Card(Ω) = C63 = 20.

Page 4 sur 13
𝐶3 4 1
• (X = 0) correspond au tirage de trois boules rouges donc p(X = 0) = 204 = 20 = 5
• (X = 1) correspond au tirage d’une boule blanche et de deux boules rouges donc
𝐶 1 ×𝐶 2 12 3
P(X = 1) = 220 4 = 20 = 5
• (X = 2) correspond au tirage de deux boules blanches et d’une boule rouge donc
𝐶 2 ×𝐶 1 4 1
P(X = 2) = 220 4 = 20 = 5
Nous avons le tableau suivant :
𝑥𝑖 0 1 2
𝑃(𝑋 = 𝑥𝑖 ) 1 3 1
5 5 5

2. Espérance mathématique, variance et écart type.

Définitions
Soit X une variable aléatoire prenant n valeurs 𝑥1 ; 𝑥2 ; … ; 𝑥𝑛 avec les probabilités respectives
𝑝1 ; 𝑝2 ; … ; 𝑝𝑛 .
■ On appelle espérance mathématique ou moyenne de X le nombre réel noté E(X) tel que :
E(X) =∑𝑛𝑖=1 𝑥𝑖 𝑝𝑖 = 𝑥1 𝑝1 + 𝑥2 𝑝2 + ⋯ + 𝑥𝑛 𝑝𝑛 .
■ On appelle variance de X le nombre réel positif noté V(X) tel que :
V(X) =∑𝑛𝑖=1(𝑥𝑖 − 𝐸(𝑋))2 𝑝𝑖 = (𝑥1 − 𝐸(𝑋))2 𝑝1 + (𝑥2 − 𝐸(𝑋))2 𝑝2 + ⋯ + (𝑥𝑛 − 𝐸(𝑋))2 𝑝𝑛
■ On appelle écart type de X le nombre réel noté 𝜎(X) tel que : 𝜎(X) = √𝑉(𝑋) .

Remarque
La variance d’une variable aléatoire X peut être donnée par :
V(X) = E(X2) - [E(X)]2 = 𝑥1 2 𝑝1 + 𝑥2 2 𝑝2 + ⋯ + 𝑥𝑛 2 𝑝𝑛 − [E(X)]2

Interprétation de l’espérance mathématique en termes de jeu :

Soit E(X) l’espérance mathématique d’une variable aléatoire X désignant le gain algébrique
(différence entre la somme perçue et la mise).
E(X) est le gain moyen d’un joueur.
♦Lorsque𝐸(𝑋) > 0, le jeu est avantageux pour le joueur.
♦Lorsque𝐸(𝑋) < 0, le jeu est désavantageux pour le joueur.
♦Lorsque𝐸(𝑋) = 0, le jeu est équitable.

Exercice de fixation
La loi de probabilité d’une variable aléatoire X est donnée par le tableau ci-dessous.

𝑥𝑖 -1000 100 300 600


1 3 3 1
P(X = 𝑥𝑖 )
8 8 8 8

Calcule l’espérance mathématique et l’écart type de la variable X.

Solution
1 3 3 1
. E(X) = (-1000)(8) + 100(8)+ 300(8)+ 600(8)= 100

3 . Schéma de Bernoulli

Page 5 sur 13
a. Définitions
■Une épreuve de Bernoulli est une expérience aléatoire ne conduisant qu’à deux éventualités
exclusives : l’une est appelée succès notée S et l’autre échec notée S.

■Un schéma de Bernoulli est une expérience aléatoire qui consiste à répéter 𝑛 fois de suite
(𝑛 ≥ 2 ) de façons indépendantes une même épreuve de Bernoulli.

La probabilité p de succès est appelée paramètre de l’épreuve de Bernoulli.


La probabilité p de succès et n sont appelés paramètres du schéma de Bernoulli.
Remarque
Lorsqu’on a une épreuve de Bernoulli, si on note p la probabilité du succès, alors celle de l’échec est
1- p.
Exercice de fixation
On lance une fois un dé cubique bien équilibré dont les faces sont numérotées de 1 à 6.
On s’intéresse à l’apparition du chiffre 6 sur la face supérieure.
Justifie qu’on a une épreuve de Bernoulli dont tu préciseras la probabilité de succès.

Solution
Le lancer de ce dé cubique conduit à deux éventualités exclusives : « obtenir 6 » avec une probabilité
1 5
de 6 et « ne pas obtenir 6 » avec une probabilité de 6.
1
On a une épreuve de Bernoulli de probabilité de succès 6.

b. Propriété
Soit un schéma de Bernoulli à 𝑛 épreuve et 𝑝 la probabilité du succès (celle de l’échec est 1-p).
La probabilité d’obtenir exactement 𝑘 succès au cours des 𝑛 épreuves est :
𝑪𝒌𝒏 𝒑𝒌 (𝟏 − 𝒑)𝒏−𝒌 où 0 ≤ 𝑘 ≤ 𝑛.

Exercice de fixation
On lance 5 fois de suite un dé cubique bien équilibré dont les faces sont numérotées de1 à 6 et on note
après chaque lancer, le chiffre apparu sur la face supérieure.
Calcule la probabilité d’obtenir exactement 4 fois le chiffre 2.

Solution
Considérons l’épreuve de Bernoulli qui consiste à lancer le dé et à s’intéresser au chiffre 2.
1
Le succès S « Obtenir 2 » a pour probabilité P(S) = 6.
L’épreuve étant répétée 5 fois de suite et de façon indépendante, on a un schéma de Bernoulli.
L’événement« Obtenir exactement 4 fois le chiffre 2 au cours des 5 lancers » a pour
1 4 1 1 25
probabilité :C54 (6) (1 − 6) = 7776.
4. Loi binomiale
a. Définition
Soit un schéma de Bernoulli à 𝑛 épreuves identiques, 𝑝 la probabilité du succès et X la variable
aléatoire désignant le nombre 𝑘 (0 ≤ 𝑘 ≤ 𝑛) de succès au cours des 𝑛 épreuves.
La loi de probabilité de X est définie par : 𝑷(𝑿 = 𝒌) = 𝑪𝒌𝒏 𝒑𝒌 (𝟏 − 𝒑)𝒏−𝒌
Cette loi de probabilité est appelée loi binomiale de paramètres 𝒏 et 𝒑.
Elle est notée B(𝑛;𝑝).
b. Propriété
Soit X une variable aléatoire suivant une loi binomiale de paramètres n et p.
L’espérance mathématique E(X) et la variance V(X) de X sont données par les formules :

Page 6 sur 13
E(X) = np et V(X) = np(1-p)

Exercice de fixation
Sur une route, un carrefour est muni d’un feu tricolore A. On admet que la probabilité pour que le feu
3
A soit vert est 4 .
Un automobiliste passe 5 fois à ce carrefour muni du feu A.
Soit X la variable aléatoire désignant le nombre de fois où l’automobiliste rencontre le feu vert.
1) Calcule la probabilité pour que l’automobiliste rencontre exactement 3 fois le feu vert.
2.a) Calcule l’espérance mathématique et la variance de la variable aléatoire X.
b.)Donne l’arrondi d’ordre zéro de l’espérance mathématique de X et interprète ce résultat.

Solution
1) Lorsque l’automobiliste se présente au carrefour A, on s’intéresse à deux résultats : S « il rencontre
le feu vert » et S « il ne rencontre pas le feu vert ». Cette expérience est une épreuve de Bernoulli. On a
3
P(S) = 4.
L’épreuve étant répétée 5 fois de suite et de façon indépendante, la variable aléatoire X suit une loi
3
binomiale de paramètres n et p tels que : 𝑛 = 5 et 𝑝 = 4..
La probabilité pour que l’automobiliste rencontre exactement 3 fois le feu vert est :
3 3 1 2 270
P(X = 3) = C53 (4) (4) = 1024 ≈ 0,26.
2.a) Ici, il est préférable d’utiliser les formules E(X) = 𝑛𝑝 et V(X) = 𝑛𝑝(1 − 𝑝) lorsque X suit une loi
3 15 3 1 15
binomiale de paramètres𝑛 et 𝑝. Ainsi, E(X) = 5 × 4 = 4 et V(X) = 5 × 4 × 4 = 16
b.)E(X) ≈ 4 . L’automobiliste rencontre en moyenne 4 feux verts en passant 5 fois au carrefour muni
du feu A.

2.5 Fonction de répartition


Définition
Soit X une variable aléatoire définie sur un univers Ω et P une probabilité sur Ω.
La fonction de répartition de X est l’application F de ℝ dans[0; 1] définie par : F(𝑥) = P(X≤ 𝑥).

Exercice de fixation
Détermine et représente graphiquement la fonction de répartition F de la variable aléatoire X dont la
loi de probabilité est donnée ci-dessous.

𝑥𝑖 -1000 100 300 600


P(X = 𝑥𝑖 ) 1 3 3 1
8 8 8 8

Solution
• Détermination de F.

La fonction de répartition F de X est définie sur ℝ par :


Pour tout 𝑥 ∈ ]−∞; −1000[, 𝐹(𝑥) = 0
1
Pour tout 𝑥 ∈ [−1000; 100[, 𝐹(𝑥) = 8
1 3 1
Pour tout 𝑥 ∈ [100; 300[, 𝐹(𝑥) = 8 + 8 = 2
1 3 7
Pour tout 𝑥 ∈ [300; 600[, 𝐹(𝑥) = 2 + 8 = 8

Page 7 sur 13
7 1
Pour tout 𝑥 ∈ [600; +∞[, 𝐹(𝑥) = 8 + 8 = 1.

• Représentation graphique de F.
y H J
1

F G
0,875

0,75

0,625

D E
0,5

0,375

0,25

B C
0,125

A
-1400-1200-1000 -800 -600 -400 -200 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 x

Remarque
La fonction de répartition est une fonction définie par intervalles.
La fonction de répartition est une fonction en escalier, croissante.

C. SITUATION COMPLEXE
Lors de la fête de fin d’année, une enquête faite par le conseil scolaire d’un lycée, auprès d’un
échantillon d’élèves de terminales C et D révèle que :
• 25% des élèves aiment jouer au damier sachant qu’ils sont de la terminale C.
• Un tiers des élèves aiment jouer au damier sachant qu’ils sont de la terminale D.
• 3 élèves sur 10 aiment jouer au damier.
Dago, le responsable des jeux et loisirs du conseil scolaire, choisit au hasard un élève de cet
échantillon et note :
Cependant, Dago ne se souvient plus de la proportion des élèves de la de terminale D qui doit figurer
dans son rapport.
Pour cela, étant élève de la terminale C, il sollicite ton aide.
A l’aide de tes connaissances mathématiques, aide Dago à retrouver la valeur de p(E).

Solution
✓ Pour répondre à la préoccupation de Dago, je vais utiliser les probabilités.
✓ J’utilise les probabilités conditionnelles et la formule des probabilités totales

Modélisation du problème :

• E l’événement « l’élève choisi est en classe de terminale D » ;


• R l’événement « l’élève choisi aime jouer au damier » ;
• P(E) la probabilité de l’événement E.

*Je traduis cette situation par un arbre de probabilités ;


*Je détermine p(E).

Pour ce faire, posons 𝑥 = 𝑃(𝐸)

Page 8 sur 13
On a les probabilités suivantes :
1 2 25 75
𝑃 (𝐸̅ )=1-x ; 𝑃𝐸 (R)= 3 ; 𝑃𝐸 (𝑅̅ )= 3 ; 𝑃𝐸̅ (R)= 100 et 𝑃𝐸̅ (𝑅̅ )= 100 .
En utilisant la formule des probabilités totales, on a :
3
𝑃(𝑅) = 𝑃(𝑅 ∩ 𝐸) + 𝑃(𝑅 ∩ 𝐸̅ ) ; comme (𝑅) = 10 ,
3 1 25 3
alors = 3 x + 100 (1-x) d’où x= 5 .
10
3
Donc finalement p(E)=
5
Je réponds à la préoccupation de Dago
la proportion des élèves de la de terminale D est 60 %.

D. EXERCICES

Exercices de renforcement
Exercice 1
Un joueur lance successivement trois fois de suite une pièce de monnaie parfaitement équilibrée. Il
gagne 600 francs s’il obtient 3 fois « FACE ». Il gagne 300 francs s’il obtient exactement 2 fois
« FACE » et gagne 100 francs s’il obtient exactement une fois « FACE », mais il perd 1000 francs s’il
n’obtient que des « PILE ». On désigne par X la variable aléatoire représentant en francs le gain du
joueur (un gain est positif ou négatif).
1) Détermine la loi de probabilité de la variable X.
2) Calcule la probabilité de gagner strictement moins de 300 francs.
3) a. Calcule l’espérance mathématique de la variable X.
b. Que représente ce résultat pour le joueur ?
c. Interprète ce résultat pour le joueur.
4) Calcule le montant que le joueur devrait payer lorsqu’il n’obtient que des « PILE » pour que le jeu
soit équitable.

Solution
1. Les résultats possibles sont : (F;F;F) ; (F;F;P) ; (F;P;F) ; (P;F;F) ; (P;P;F) ; (P;F;P) ; (F;P;P) ;
(P;P;P).
Les différents résultats possibles donnent les gains suivants : -1000 ; 100 ; 300 ; 600.
L’ensemble des valeurs prises par X est :{−1000 ; 100 ; 300 ; 600. }
1 3
P(X= -1000) = P({(P ; P ; P)})= 8 ; P(X= 100) = P({(P; P; F) ; (P; F; P) ; (F; P; P)}) = 8 ;
3 1
P(X= 300) = P ({(F; F; P) ; (F; P; F) ; (P; F; F) })= 8 ; P(X= 600) = P({(F ; F ; F)})= 8

𝑥𝑖 -1000 100 300 600


1 3 3 1
P(X = 𝑥𝑖 )
8 8 8 8

2. Soit A l’événement « Gagner moins de 300F ».


1 3 1
Donc P(A)= P(X= -1000) + P(X= 100)= 8 + 8 = 2 .
1 3 3 1
3. a. E(X) = (-1000)(8) + 100(8)+ 300(8)+ 600(8)= 100.
b. 100 F représente le gain moyen du joueur.
c. E(X) > 0 donc le jeu est favorable au joueur.

Page 9 sur 13
4. Soit S le montant que le joueur devrait payer s’il n’obtenait que des « PILE » pour que le jeu soit
équitable.
1 3 3 1 1800−S
E(X) = (-S)(8)+ 100(8)+ 300(8)+ 600(8)= 8 .
Le jeu est équitable lorsque E(X) = 0.
1800−S
E(X) = 0 ⇔ 8 = 0 ⇔ S = 1800.
Le joueur doit payer 1800F lors

Exercice 2
Une urne contient trois boules blanches et cinq boules noires, indiscernables au toucher.
On tire au hasard et simultanément trois boules de l’urne. Lorsqu’on tire une boule blanche
, on marque un point ; lorsqu’on tire une boule noire, on perd un point. Désignons par X
La variable aléatoire égale au nombre de points marqués.
1) Détermine les valeurs prises par X.
2) Etablis la loi de probabilité de X.

Solution
1) Inventaire de toutes les éventualités :
Désignons par B une boule blanche et par N une boule noire.
Les différentes éventualités sont : BBB, BBN, BNN et NNN ; ce qui correspond
respectivement aux points marqués : +3, +1,-1 et -3.
L’ensemble des valeurs prises est {3 ; 1 ;-1 ;-3}
2) Loi de probabilité de X.
𝐶33 1
P(X=-3)= =
𝐶83 56
2 𝐶1
𝐶3× 15
5
P(X= -1)= = 56
𝐶83
𝐶1
3×𝐶2 5 30
P(X=1)= =56
𝐶83
𝐶53 10
P(X=3)= =
𝐶83 56

Exercice 3

Sur un disque, on a enregistré dix morceaux différents. Le temps d’écoute de chacun d’eux est
donné dans le tableau :

Code du morceau
A B C D E F G H I J
enregistré
Temps d’écoute en
280 200 240 280 260 240 280 200 240 280
secondes

Un appareil de lecture sélectionne au hasard un des dix morceaux et un seul.


Tous les morceaux ont la même probabilité d’être sélectionnés.
1. Calcule la probabilité, pour que chacun des morceaux soit sélectionné à cette lecture.
2.a) Calcule la probabilité de l’événement E1 :
« Le morceau sélectionné a une durée d’écoute de 240 secondes ».
b) Calcule la probabilité de l’événement E2 :
« Le morceau sélectionné a une durée d’écoute supérieure à 220 secondes ».
3. On note X la variable aléatoire qui, à tout morceau sélectionné, associe le temps d’écoute de ce
morceau.
a) Détermine la loi de probabilité de la variable aléatoire X.
b) Calcule l’espérance mathématique de X.

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Solution.
1.
On a:
280 14 240 12
𝑃 (𝐴) = 𝑃 (𝐷) = 𝑃 (𝐺) = 𝑃 (𝐽) = 2500 = 125 , 𝑃(𝐶) = 𝑃 (𝐹) = 𝑃 (𝐼) = 2500 = 125 ,
200 10 260 13
𝑃 (𝐵) = 𝑃 (𝐻) = 2500 = 125, 𝑃 (𝐸) = 2500 = 2500.
12 36
2a) 𝑃 (𝐸1 ) = 𝑃(𝐼) + 𝑃(𝐹) + 𝑃(𝐶) = 3 × 125 = 125
20 105
b) 𝑃 (𝐸2 ) = 1 − [ 𝑃(𝐵) + 𝑃(𝐻) ] = 1 − 125 = 125
3.a) L’ensemble des valeurs prises par X est : {200 ; 240 ; 260 ; 280}
La loi de probabilité de X :
20 36 13 56
𝑃(𝑋 = 200) = 125 ; 𝑃(𝑋 = 240) = 125 ; 𝑃(𝑋 = 260) = 125 ; 𝑃(𝑋 = 280) = 125
b) Esperance mathématique de X.
20 36 13 56 31700 1268
𝐸(𝑋) = 200 × 125 + 240 × 125 + 260 × 125 + 280 × 125 = 125 = 5 .
Exercice 4

A la suite d’un sondage effectué à propos de la construction d’un barrage, on estime que : 65% de la
population concernée est contre la construction du barrage et parmi ces opposants, 70% sont des
écologistes. Parmi les personnes non opposées à la construction, 20% sont des écologistes. On
interroge une personne au hasard.
1) Calcule la probabilité que cette personne interrogée soit opposée à la construction du barrage et soit
écologiste.
2) Calcule la probabilité qu’elle ne soit pas opposée à la construction du barrage et soit écologiste.
3) Déduis-en la probabilité qu’une personne interrogée soit écologiste.

NB : Pour faciliter les réponses aux différentes questions, on pourra noter les évènements

Solution
Désignons par E l’événement : « la personne interrogée est écologiste « et par C l’événement : « la
personne interrogée est contre la construction du barrage « .
1) Il s’agit de calculer 𝑃 (𝐶 ∩ 𝐸)
On a: 𝑃 (𝐶 ∩ 𝐸) = 𝑃(𝐶) × 𝑃𝐶 (𝐸) = 0,65 × 0,70 = 0,455
2) Il s’agit de calculer 𝑃(𝐶̅ ∩ 𝐸) = 𝑃 (𝐶̅ ) × 𝑃𝐶̅ (𝐸) = 0,35 × 0,20 = 0,07
3) La formule des probabilités totales donne :
𝑃(𝐸) = 𝑃 (𝐶 ∩ 𝐸) + 𝑃 (𝐶̅ ∩ 𝐸) = 0,455 + 0,07 = 0,525 .

Exercices d’approfondissement
Exercice
Mariam, une jeune diplômée sans emploi, a reçu un fonds et décide d’ouvrir un restaurant. Après un
mois d’activité, elle constate que pour un jour donné :
- La probabilité qu’il y ait une affluence de clients est de 0,6.
- Lorsqu’il y a une affluence de clients, la probabilité qu’elle réalise un bénéfice est de 0,7.
- Lorsqu’il n’y a pas d’affluence de clients, la probabilité qu’elle réalise un bénéfice est de 0,4.
On désigne par A l’évènement « il y a affluence de clients » et par B l’évènement « Mariam réalise un
bénéfice ».
1) On choisit un jour au hasard.
a) Calcule la probabilité de l’évènement E « il y a affluence de clients et Mariam réalise un bénéfice »
b) Démontre que la probabilité P(B) de l’évènement B est égale à 0,58.

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c) Mariam a réalisé un bénéfice. Calcule la probabilité qu’il y ait eu une affluence de clients ce jour-là.
(On donnera le résultat sous forme de fraction irréductible)

2) Mariam veut faire une prévision sur trois jours successifs donnés. On désigne par X le nombre de
fois qu’elle réalise un bénéfice sur les trois jours successifs.
a) Détermine les valeurs prises par X.
b) Détermine la loi de probabilité de X. (On donnera l’arrondi d’ordre 3 des résultats)
c) Calcule l’espérance mathématique E(X) de X.

3) Soit n un nombre entier naturel supérieur ou égal à 2. On note Pn la probabilité que Mariam réalise
au moins une fois un bénéfice pendant n jours successifs.
a) Justifie que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 2 : Pn = 1- (0,42)n
b) Détermine la valeur minimale de n pour qu’on ait Pn≥ 0,9999.

Solution
Etablissons un arbre pondéré

0,7

0,3

0,6 B

0,4 B

0,4

0,6

1) a. Calcul de 𝑷 (𝑬)
E « il y a affluence de clients et Mariam réalise un bénéfice »
Ainsi E = A∩B. on a donc P(E) = P(A∩B) = P(A)×P(B/A)
= 0,6×0,7
= 0,42
b) Calcul de P(B)
P(B)= P(A∩B) + P(𝐴̅ ∩B)
= P(A)×P(B/A) + P(𝐴̅)×P(B/𝐴̅)
= 0,6×0,7 + 0,4×0,4
= 0,42 + 0,16
= 0,58
c) On sait que Mariam a réalisé un bénéfice. Calculer la probabilité qu’il y ait eu une affluence de
clients ce jour-là, revient à calculer la probabilité de l’évènement A sachant B.
P(A∩B)
P(A/B) =
P(B)
0,42
= 0,58
42
= 58
21
= 29

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2) a. Sur les trois jours Mariam peut ne jamais réaliser un bénéfice donc X prendra la valeur 0.
Sur les trois jours elle ne peut réaliser un bénéfice qu’un seul jour. X prendra la valeur 1,
Sur les trois jours elle peut réaliser un bénéfice sur deux jours, X prendra la valeur 2.
Et enfin sur les trois jours elle peut réaliser un bénéfice tous les jours. X prendra donc la valeur 3.
On a donc X(Ω) = {0; 1; 2; 3}.

b). X est une variable qui suit une loi binomiale de paramètres n = 3 et P = 0,58.
P(X = 0) = C30 × (0,58)0 × (1 − 0,58)3 = 0,074088 = 0,074
P(X = 1) = C31 × (0,58)1 × (1 − 0,58)2 = 0,306936 = 0,307
P(X = 2) = C32 × (0,58)2 × (1 − 0,58)1 = 0,423864 = 0,424
P(X = 3) = C33 × (0,58)3 × (1 − 0,58)0 = 0,195112 = 0,195

𝑥𝑖 0 1 2 3
P(X = 𝑥𝑖 ) 0,074 0,307 0,424 0,195

c). Calcul de E(X)


E(X) = n×p = 3×0, 58 = 1,74

3) a. Calcul de Pn
Soit l’évènement F : « Mariam réalise au moins une fois un bénéfice pendant n jours successifs »,
l’évènement contraire de F est l’évènement 𝐹̅ « Mariam ne réalise aucun bénéfice pendant n jours
successifs ».
On a P( 𝐹̅ ) = Cn0 × (0,58)0 × (1 − 0,58)n
= (1 − 0,58)n
=(0,42)n
Donc Pn = p(F)
=1- P( 𝐹̅ )
=1-(0,42)n
b) Pn≥ 0,9999 ⇔ 1-(0,42)n ≥ 0,9999
⇔ -(0,42)n ≥ 0,9999-1
⇔ -(0,42)n ≥ -0,0001
⇔ (0,42)n ≤ 0,0001
⇔n ×ln(0,42)≤ ln(0,0001)
ln(0,0001)
⇔n≥ ln(0,42) .
ln(0,0001)
On a ≈ 10,61, d’où n ≥ 10,61.
ln(0,42)
La valeur minimale de n pour qu’on ait Pn≥ 0,9999 est donc 11.

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SECONDAIRE
Tle D CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHEMATIQUES

THEME : FONCTIONS NUMERIQUES

Durée : 14 heures Code :


Leçon 3: DÉRIVABILITÉ ET ÉTUDE DE FONCTIONS

A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

En visite dans une usine de fabrication et de commercialisation de sachets de poudre de cacao des
élèves d’une classe de Terminale D reçoivent les informations suivantes :
« La capacité journalière de production de l’usine est comprise entre 1 000 et 5 000 sachets. Toute
la production journalière est commercialisée. Une étude a révélé que le bénéfice journalier, exprimé
en millions de francs CFA, réalisé pour la production et la vente de 𝑥 milliers de sachets est
1
modélisé sur l’intervalle [1 ; 5] par la fonction B définie par : B(𝑥) = − 3 𝑥 3 + 9𝑥 + 2 ».
Le Directeur de l’usine veut accroître le bénéfice de l’entreprise. N’ayant pas de personnel qualifié,
il demande aux élèves le nombre de sachets à produire en un jour, à l’unité près, pour que
l’entreprise réalise un bénéfice maximal. Dès leur retour en classe, les élèves s’organisent pour
répondre à la préoccupation du Directeur.

B. CONTENU DE LA LEÇON

I – DERIVABILITE
1 Dérivabilité à gauche-dérivabilité à droite d’une fonction en un point
a) Propriété et définition
• Une fonction numérique f définie sur un intervalle ouvert K est dérivable à gauche en un
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
nombre réel 𝑥0 de K si et seulement si x→𝑥
lim
𝑥−𝑥0
𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑒𝑠𝑡𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒.
0
<
Dans ce cas, cette limite est appelée nombre dérivé de f à gauche en x0 et se note 𝑓𝑔 ′(𝑥0 ).

1
La demi-droite passant par le point M(𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )) et de coefficient directeur 𝑓𝑔 ′(𝑥0 )est
appelée demi-tangente à gauche au point M(𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )) .
• Une fonction numérique f définie sur un intervalle ouvert K est dérivable à droite en un
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
nombre réel 𝑥0 de K si et seulement si 𝑥→𝑥
lim 𝑥−𝑥0
𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑒𝑠𝑡𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒
0
>
Dans ce cas, cette limite est appelée nombre dérivé de f à droite en 𝑥0 et se note𝑓𝑑 ′(𝑥0 ).
La demi-droite passant par le point M(𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )) et de coefficient directeur 𝑓𝑑′ (𝑥0 ) est
appelée demi-tangente à droite au point M(𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )).

Exercice de fixation

Soit la fonction 𝑓 définie sur ℝ\{0; 2}


1
∀𝑥 ∈ ]−∞; 0[ ∪ ]0; 1], 𝑓(𝑥) = 𝑥−2
par :{ −1
∀𝑥 ∈ [1; 2[ ∪ ]2; +∞[, 𝑓(𝑥) = 𝑥
et (C) sa courbe représentative donnée ci- contre
dans le plan muni d’un repère orthonormé
(O, I, J).

1. Etudie la dérivabilité de 𝑓 à gauche et à droite

en 1

2. interprète graphiquement les résultats.

3. Trace les demi-tangentes à (C) au point


d’abscisse 1.

Solution
1. On a :𝑓(1) = −1.
1
f(𝑥)−f(1) +1 1
lim = lim 𝑥−2 = lim 𝑥−2 = −1 ;
𝑥→1 𝑥−1 x→1 𝑥−1 𝑥→1
< < <
𝑓(𝑥) − 𝑓(1)
𝑓 est donc dérivable à gauche en 1 car lim est finie et fg′ (1) = −1.
𝑥→1 𝑥−1
<
−1
f(𝑥) − f(1) 𝑥
+ 1
1
lim = lim = lim = 1
𝑥→1 𝑥−1 x→1 𝑥 − 1 𝑥→1 𝑥
> > <
f(𝑥) − f(1)
𝑓 est donc dérivable à droite en 1 car lim est finie et fd′ (1) = 1.
𝑥→1 𝑥−1
>

Interprétation graphique :
(C) admet au point d’abscisse 1 une demi-tangente à gauche de coefficient directeur -1 et une demi-
tangente à droite de coefficient directeur 1.

2
Rappel : Connaissant 𝑓𝑔′ (𝑥0 ), un vecteur
directeur de la demi-tangente à gauche au point
d’abscisse 1 est ⃗⃗⃗𝑢 (-1 ;- 𝑓𝑔′ (𝑥0 )).

Un vecteur directeur de la demi-tangente à


gauche en 1 est u⃗ (-1 ; 1) et un vecteur directeur
de la demi-tangente à droite en 1 est v⃗ (1 ; 1).
On trace alors ces deux demi-tangentes.
Voir figure ci – contre.

b) Propriété
Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert K et 𝑥0 un nombre réel de K.
𝑓 est dérivable en 𝑥0 si et seulement si f est dériable à gauche et à droite en 𝑥0 et
fd′ (𝑥0 ) = fg′ (𝑥0 ) .

Exercice de fixation
∀𝑥 ∈ ]−∞; 0[, 𝑓(𝑥) = 𝑥 2
Soit la fonction 𝑓 définie sur ℝ par :{
∀𝑥 ∈ [0; +∞[, 𝑓(𝑥) = 𝑥 3
Justifie que 𝑓 est dérivable en 0.
Solution
f(𝑥)−f(0) 𝑥2
On a :lim = lim = lim 𝑥 = 0 ;
𝑥→0 𝑥−0 x→0 𝑥 x→0
<
𝑓 est donc dérivable à gauche en 0 et fg′ (0) = 0.
f(𝑥)−f(0) 𝑥3
On a : lim 𝑥−0
= lim = lim 𝑥 2 = 0 ;
𝑥→0 x→0 𝑥 x→0
>
𝑓 est donc dérivable à droite en 0 et fd′ (0) = 0.
Comme fg′ (0) = fd′ (0), donc 𝑓 est dérivable en 0 et 𝑓 ′ (0) = 0.

c) Demi - tangente verticale


𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0)
Si 𝑥 ↦ admet une limite infinie à gauche ou à droite en 𝑥0 , alors la courbe
𝑥−𝑥0
représentative de 𝑓 dans le plan rapporté à un repère orthogonal admet une demi-tangente
verticale au point de coordonnées (𝑥0 ; 𝑓(𝑥0 )).

Exercice de fixation
Soit la fonction 𝑓 définie sur ℝ+ par : f(x) = √𝑥 − 𝑥.
On note (C) la représentation graphique de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J).
Etudie la dérivabilité de 𝑓 en 0 puis interprète graphiquement le résultat obtenu.

3
Solution
𝑓(𝑥)−𝑓(0) √𝑥−𝑥
On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑥−0
= 𝑙𝑖𝑚 𝑥
𝑥→0 𝑥→0
> >

𝑓(𝑥) − 𝑓(0) √𝑥 1
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 − 1 = 𝑙𝑖𝑚 − 1 = +∞
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 √𝑥
> > >
′ 𝑓(𝑥)−𝑓(0)
Donc f n est pas dérivable à droite en 0 car lim 𝑥−0 est infinie.
𝑥→0
>
Interprétation graphique :(C) admet en son point d’abscisse 0 une demi-tangente verticale.

2– Dérivabilité sur un intervalle


a)Définition

• Une fonction numérique 𝑓 est dérivable sur un intervalle ouvert K si 𝑓 est dérivable en
tout nombre réel de K.
• Une fonction numérique 𝑓 est dérivable sur un intervalle fermé [𝑎 ; 𝑏] si 𝑓 est dérivable
sur l’intervalle ouvert ]𝑎 ; 𝑏[, dérivable à droite en 𝑎 et dérivable à gauche en 𝑏.

b) Exemples
✓ La fonction 𝑥 ↦ √𝑥 est dérivable sur ]0 ; +∞[.
✓ Toute fonction polynôme est dérivable sur ℝ.

3 – Dérivabilité d’une fonction composée

a) Propriété
Soit K un intervalle ouvert ; 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques telles que 𝑓𝑜𝑔 est définie sur K ; 𝑥0 ∈ K.
Si 𝑔 est dérivable en 𝑥0 et 𝑓 dérivable en 𝑔(𝑥0 ) alors la fonction 𝑓 ∘ 𝑔 est dérivable en 𝑥0 et :
(𝑓 ∘ 𝑔)′ (𝑥0 ) = 𝑔′(𝑥0 ) × (𝑓 ′ ∘ 𝑔)(𝑥0 ) = g′(𝑥0 ) × 𝑓 ′ [𝑔(𝑥0 )] .

Exercice de fixation
3−𝑥 1
Soient les fonctions 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 de ℝ vers ℝ définies par :𝑓(𝑥) = 𝑥−2 et 𝑔(𝑥) = 𝑥 − 𝑥 + 2.
Démontre que 𝑓 ∘ 𝑔 est dérivable en 3 et calcule(𝑓 ∘ 𝑔)′ (3 ) .

Solution
𝑔 est dérivable sur ]−∞ ;0[ et sur ]0 ;+∞[, donc 𝑔 est dérivable en 3.
𝑓 est dérivable sur ]−∞ ;2[ et sur ]2 ;+∞[.
14
𝑔(3) = 3
, comme 𝑔(3) ≠ 2 donc f est dérivable en 𝑔(3).
On conclut que 𝑓 ∘ 𝑔 est dérivable en 3.
1 10
Pour tout x≠0, 𝑔’(𝑥) = 1 + x2 . Donc 𝑔’(3) = 9 .
−1 14 9
Pour tout 𝑥 ≠2, 𝑓 ′ (𝑥) = (x−2)2
. Donc 𝑓 ′ ( 3 ) =− 64 .
10 9 5
On conclut que : (𝑓 ∘ 𝑔)′ (3 ) = 9
× (− 64) = − 32 .

4
b) Conséquences
𝑢 est une fonction dérivable sur un intervalle K.
Fonctions Dérivées

𝑢𝑛 (𝑛 ∈ ℚ∗ ) 𝑛𝑢′𝑢𝑛−1

𝑢′
√𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢 > 0 sur K
2√𝑢

cos (𝑢) −𝑢′sin (𝑢)

sin (𝑢) 𝑢′cos (𝑢)


𝑢′
tan(𝑢) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐𝑜𝑠(𝑢) ≠ 0 Sur K 𝑢′ × [1 + 𝑡𝑎𝑛2 (𝑢)] ou 𝑐𝑜𝑠2 (𝑢)

Exercices de fixation
Exercice 1
Dans chacun des cas suivants, 𝑓 est une fonction dérivable sur ℝ.
Calcule sa dérivée.
a) 𝑓(𝑥)=(𝑥 2 − 3𝑥 + 1)5 ; b) 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 3𝑥 + 5; c) 𝑓(𝑥) = cos(𝑥 2 )
𝑥
d) 𝑓(𝑥) = sin(sin𝑥); e) 𝑓(𝑥) = 2 .
√𝑥 +1

Solution
a) ∀ 𝑥 ∈ℝ, 𝑓’(𝑥) = 5(2𝑥 − 3)(𝑥 2 − 3𝑥 + 1)4 .
2𝑥+3
b) ∀ 𝑥 ∈ ℝ ,𝑓 ′ (𝑥) = .
2√𝑥 2 +3𝑥+5

𝑐) ∀ 𝑥 ∈ ℝ , 𝑓’(𝑥) = −2𝑥𝑠𝑖𝑛(𝑥 2 ).
𝑑) ∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓’(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥 × 𝑐𝑜𝑠(𝑠𝑖𝑛𝑥) .
2𝑥
√𝑥 2 +1−𝑥×
2√𝑥2 +1 1
e) ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓’(𝑥) = = .
𝑥 2 +1 (𝑥 2 +1)√𝑥 2 +1

Exercice 2
1
Soit la fonction𝑓 définie sur [ ; +∞[par :𝑓(𝑥) = (4𝑥 − 1)√4𝑥 − 1 .
4
1
1. Etudie la dérivabilité de f en 4
.
1 1
2. On admet que f est dérivable sur ] ; +∞[.Calcule 𝑓′(𝑥) pour tout 𝑥 𝑑𝑒 ] ; +∞[
4 4

Solution
1
𝑓(𝑥) − 𝑓(4) (4𝑥 − 1)√4𝑥 − 1
𝟏. 𝑙𝑖𝑚1 1 = 𝑙𝑖𝑚1 1 = 𝑙𝑖𝑚1 (4√4𝑥 − 1) = 0
𝑥→
4
𝑥− 4
𝑥→
4
𝑥− 4
𝑥→
4
1
1 𝑓(𝑥) − 𝑓(4) 1
donc 𝑓 est dérivable en car 𝑙𝑖𝑚1 1 est finie; 𝑓 ′ ( ) = 0.
4 𝑥→ 𝑥− 4 4
4

5
1 1
2.𝑓 est dérivable sur ]4 ; +∞[et ∀ 𝑥 ∈ ]4 ; +∞[, 𝑓’(𝑥) = 6√4x − 1.

4 – Dérivabilité d’une bijection réciproque


a) Propriété
Soit K un intervalle, 𝑓 une fonction numérique dérivable et strictement monotone sur K ,
𝑥0 ∈ K et y0 = 𝑓(𝑥0 ).
Si 𝑓 ′ (𝑥0 ) ≠ 0 alors la bijection réciproque 𝑓 −1 de 𝑓 est dérivable en y0 et
1 1
(𝑓 −1 )′ (y0 ) = = 𝑓′ (𝑥 ).
𝑓 ′ (𝑓−1 (y0 )) 0

Point méthode
Pour calculer le nombre dérivé de 𝑓 −1 en 𝑦0 , on peut procéder comme suit :
• On détermine 𝑥0 ∈ 𝐾, tel que 𝑓(𝑥0 ) = 𝑦0 ;
• On calcule 𝑓 ′ (𝑥0 ) et on vérifie que 𝑓 ′ (𝑥0 ) ≠ 0 ;
• On conclut alors que 𝑓 −1 est dérivable en 𝑦0 ;
1
• On calcule enfin (𝑓 −1 )′(𝑦0 ) = 𝑓′ (𝑥 ).
0

Exercice de fixation
Soit la fonction 𝑓 définie sur ℝ par: 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥.
1 1
1. Démontre que 𝑓 réalise une bijection de ]−∞; 2] sur [− 4 ; +∞[.
1
2. Soit 𝑔 la restriction de 𝑓à ]−∞; 2].
Démontre que 𝑔−1 est dérivable en 2 et calcule (𝑔−1 )′ (2).

Solution
1.f est dérivable sur ℝ, et pour tout 𝑥 élément de ℝ ,𝑓’(𝑥) = 2𝑥 − 1.
1 1
𝑓’(𝑥) = 0 ⟺ 𝑥 = 2
et ∀ 𝑥 ∈] − ∞; 2 [ , 𝑓’(𝑥) < 0.

On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 − 𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 𝑥 2 = +∞.


𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞
𝟏 𝟏
Ainsi,𝑓 est continue et strictement décroissante sur]−∞; 𝟐]donc𝑓réalise une bijection de]−∞; 𝟐]sur
1 1
𝑓 (]−∞; 2]) = [− 4 ; +∞[.
1
2. La résolution de l’équation 𝑥 ∈ ]−∞; 2] , 𝑔(𝑥) = 2 donne : 𝑥 = −1.
On a: 𝑔(−1) = 2 ; 𝑔’(−1) = −3 ; comme 𝑔’(−1) ≠ 0,donc la bijection réciproque 𝑔−1 de 𝑔 est
1 1
dérivable en 2 et on a : (𝑔−1 )’(2) =𝑔′(−1) = − 3 .

5 – Dérivées successives
Définition
Soit f une fonction définie sur un intervalle K.
• Si f est dérivable sur K, alors sa fonction dérivée est la dérivée première de f.
𝑑𝑓
On la note :𝑓 ′ ou .
𝑑𝑥

6
• Si f’ est dérivable sur K, alors sa fonction dérivée est la dérivée seconde de f.
𝑑2 𝑓
On la note :𝑓 ′′ ou ou 𝑓 (2) .
𝑑𝑥 2
• De proche en proche, Si 𝑓 (n−1) est dérivable sur K, alors sa fonction dérivée est la
dérivée nième de f ou la dérivée d’ordre n de f.
𝑑𝑛 𝑓
On la note :𝑓 (𝑛) ou .
𝑑𝑥 𝑛

EXERCICE DE FIXATION
Détermine les 4 premières dérivées successives de la fonction f définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 − 2𝑥 2 + 3 .
SOLUTION
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 − 4𝑥;
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓′′ (𝑥) = 6𝑥 − 4 ;
∀𝑥∈ℝ, 𝑓 (3)(x)= 6 ;
∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 (4) (𝑥) =0.
6 – Inégalités des accroissements finis
Propriété 1
Soit 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels tels que 𝑎 < 𝑏 et 𝑓 une fonction numérique dérivable sur
[𝑎 ; 𝑏].
S’il existe deux nombres réels 𝑚 et 𝑀 tels que :∀ 𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏], 𝑚 ≤ 𝑓′(𝑥) ≤ 𝑀,
alors : 𝑚(𝑏 − 𝑎) ≤ 𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) ≤ 𝑀(𝑏 − 𝑎).
Exercice de fixation
1 1
Justifie que : ≤ √19 − √17 ≤
√19 √17

Solution
On pose 𝑓(𝑥) = √𝑥.
1
𝑓 est dérivable sur [√17; √19]et ∀ 𝑥 ∈ [√17; √19], 𝑓 ′ (𝑥) = 2 𝑥.

1 1
∀ 𝑥 ∈ [√17; √19], √17 ≤ √𝑥 ≤ √19, donc 2√19
≤ 𝑓′(𝑥) ≤ 2√17
.
D’après l’inégalité des accroissements finis, on a :
1 1 1 1
2√19
(19 − 17) ≤ 𝑓(19) − 𝑓(17)) ≤ 2 (19 − 17) ; Donc ≤ √19 − √17 ≤ .
√17 √19 √17

Propriété 2
Soit 𝑓 une fonction numérique dérivable sur un intervalle I.
S’il existe un nombre réel 𝑀 tel que∀ 𝑥 ∈ 𝐼, |𝑓′(𝑥)| ≤ 𝑀 , alors pour tous nombres réels 𝑎 𝑒𝑡 𝑏
de I, on a :|𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎)| ≤ 𝑀|𝑏 − 𝑎|.

Exercice de fixation
Démontre que, pour tous nombres réels x et y, on a :|cos (𝑥) − cos (𝑦)| ≤ |𝑥 − 𝑦|.

Solution
Soit la fonction f définie sur ℝ par : 𝑓(𝑡) = cos (𝑡).
f est dérivable sur ℝ et ∀ 𝑡 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝑡) = −sin (𝑡).

7
On a :|𝑓 ′ (𝑡)| ≤ 1 pour tout nombre réel 𝑡.
Donc d’après l’inégalité des accroissements finis, pour tous nombres réels x et y,
on a :|𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑦)| ≤ 1. |𝑥 − 𝑦|.
Comme 𝑓(𝑥) = cos (𝑥) 𝑒𝑡 𝑓(𝑦) = cos (𝑦), donc pour tous nombres réels x et y,
on a : |cos (𝑥) − cos (𝑦)| ≤ |𝑥 − 𝑦|

II – ETUDE DE FONCTIONS

Exercice 1
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 < 0
Soit la fonction 𝑓 définie sur ℝ par :{
𝑓(𝑥) = √𝑥 − 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 ≥ 0
On note (C) la représentation graphique de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J).
1. Etudie la continuité de 𝑓 en 0.
2. Etudie la dérivabilité de 𝑓 en 0 puis interprète graphiquement les résultats obtenus.
3. a) Calcule les limites de f en −∞ et en +∞.
b) Justifie que la courbe (C) admet en −∞ une branche parabolique dont on précisera la direction.
4. On admet que f est dérivable sur ]−∞; 0[ et sur ]0 ; +∞[.
Etudie les variations de f et dresse son tableau de variation.
5. Trace (C) et les demi-tangentes obtenues dans la question b).

Solution
1. 𝑓(0) = 0
𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚(𝑥 2 + 𝑥) = 0
𝑥→0 𝑥→0
<
𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚(√𝑥 − 𝑥) = 0
𝑥→0 𝑥→0
>
𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑓(0) donc 𝑓 est continue en 0.
𝑥→0 𝑥→0
< >

𝑓(𝑥) − 𝑓(0) 𝑥2 + 𝑥
2. lim = lim ( ) = lim ( 𝑥 + 1) = 1
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥 𝑥→0
<
𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑒𝑛 0 𝑐𝑎𝑟 lim 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝑓𝑔′ (0) = 1.
𝑥→0 𝑥−0
<
𝑓(𝑥) − 𝑓(0) √𝑥 − 𝑥 √𝑥 1
lim = lim ( ) = lim ( − 1) = lim ( − 1) = +∞
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 √𝑥
>
𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
𝑓 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 à 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑛 0 𝑐𝑎𝑟 lim 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒
𝑥→0 𝑥−0
>
Conclusion : 𝑓 n’est pas dérivable en 0.
Interprétation graphique : (C) admet au point d’abscisse 0 une demi-tangente à gauche de coefficient
directeur 1 et à droite une demi-tangente verticale.
3.a) Limites de 𝒇 en −∞ 𝒆𝒕 + ∞
𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 + 𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 ) = +∞
𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞

8
𝑙𝑖𝑚 ( √𝑥) = +∞
𝑥→+∞
𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 (√𝑥 − 𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 (√𝑥 (1 − √𝑥)) = −∞ 𝑐𝑎𝑟 {
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑙𝑖𝑚 (1 − √𝑥) = −∞
𝑥→+∞

𝑓(𝑥) 𝑥 2 +𝑥
b) On a : 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 (1 + 𝑥) = − ∞.
𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞

Donc (C) admet en −∞ une branche parabolique de direction celle de (OJ).

4.𝑓 est dérivable sur ]−∞; 0[ et sur ]0 ; +∞[

∀𝑥 ∈ ]−∞; 0[, 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥 + 1


{ 1 1 − 2√𝑥
∀𝑥 ∈ ]0 ; +∞[, 𝑓 ′ (𝑥) = −1 =
2√𝑥 2√𝑥
1
▪ 𝑥 ∈ ]−∞; 0[, 𝑓 ′ (𝑥) = 0 ⇔ 𝑥 = − 2
1 1
𝑓 ′ (𝑥) > 0 ⇔ 𝑥 ∈ ]− ; 0[et 𝑓 ′ (𝑥) < 0 ⇔ 𝑥 ∈ ]−∞; − [. Ainsi, 𝑓 est strictement croissante
2 2
1 1
sur[− ; 0] et 𝑓 est strictement décroissante sur]−∞; − ].
2 2

▪ Pour tout 𝑥 ∈ ]0 ; +∞[ , 2√𝑥 > 0 donc 𝑓 ′ (𝑥) a le signe de 1 − 2√𝑥 .

1
𝑓 ′ (𝑥) = 0 ⇔ 1 − 2√𝑥 = 0 ⇔ 𝑥 =
4
1
𝑓 ′ (𝑥) > 0 ⇔ 1 − 2√𝑥 > 0 ⇔ 0 < 𝑥 < 4 .
1 1
Ainsi, 𝑓 est strictement croissante sur[0; 4] et 𝑓 est strictement décroissante sur[4 ; +∞[.

𝑥 −∞ 1
0 +∞
4
𝑓 ′ (𝑥) − 0 + + 0 −

+∞ 1
4
𝑓(𝑥)

0 −∞

9
Exercice 2
Le plan est rapporté à un repère orthonormé (O, I, J) (l’unité graphique est 2 cm).
Soit ℎ la fonction définie sur ℝ par : ℎ(𝑥) =𝑥 + √|𝑥 2 − 1| .
On note (C) la courbe représentative deℎ.
∀ 𝑥 ∈ ]−∞; −1] ∪ [1; +∞[ , ℎ(𝑥) = 𝑥 + √𝑥 2 − 1
1.Justifie que :{
∀ 𝑥 ∈ [−1; 1] , ℎ(𝑥) = 𝑥 + √1 − 𝑥 2
2Démontre que (C) admet aux points d’abscisses−1 et 1 des demi-tangentes verticales.
3. Démontre que la droite (OI) est une asymptote à (C) en −∞.
4.a) Calcule la limite de ℎ en +∞ .
b) Démontre que la droite (D) d’équation 𝑦 = 2𝑥 est asymptote à (C) en +∞ .
√2
c) Justifie que (C) est au-dessous de (D)sur ] 2 ; +∞[.
5.a) On admet que ℎest dérivable sur les intervalles ]−∞; −1[et]1; +∞[ ; et
pour |𝑥| > 1 , |𝑥| > √𝑥 2 − 1 .
Etudie les variations de ℎsur les intervalles ]−∞; −1[et]1; +∞[ .
b) On admet que ℎ est dérivable sur l’intervalle]−1; 1[.
√2 √2
Justifie que ℎ est croissante sur l’intervalle [−1; 2 ] et décroissante sur l’intervalle [ 2 ; 1].
c) Dresse le tableau de variation de la fonction ℎ sur ℝ
6. Trace(D) et (C).
7. Soit 𝑘la restriction de ℎ à]−∞ ; −1].
a) Justifie que k réalise une bijection de ]−∞ ; −1] sur [-1 ; 0[.
b) Calcule k (−√2 ).
c) Soit 𝑘 −1 la bijection réciproque de k.
Démontre que 𝑘 −1 est dérivable en 1 − √2 et calcule(𝑘 −1 )′(1 − √2).

Solution
1.
𝑥 −∞ −1 1 +∞
2 −
𝑥 −1 + +
|𝑥 2 − 1| 𝑥2 − 1 1 − 𝑥2 𝑥2 − 1
ℎ(𝑥) 𝑥 + √𝑥 2 − 1 𝑥 + √1 − 𝑥 2 𝑥 + √𝑥 2 − 1

∀ 𝑥 ∈ ]−∞; −1] ∪ [1; +∞[ , ℎ(𝑥) = 𝑥 + √𝑥 2 − 1


Donc :{
∀ 𝑥 ∈ [−1; 1] , ℎ(𝑥) = 𝑥 + √1 − 𝑥 2

10
2.Dérivabilité de h à gauche en – 𝟏 :
ℎ(𝑥) − ℎ(−1) 𝑥 + √𝑥 2 − 1 + 1 √𝑥 2 − 1
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 (1 + )
𝑥→−1 𝑥+1 𝑥→−1 𝑥+1 𝑥→−1 𝑥+1
< < <
1 𝑥−1
On a : 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 − 1) = −2 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 = +∞,donc 𝑙𝑖𝑚 1 + = −∞.
𝑥→−1 𝑥→−1 √𝑥 2 −1 𝑥→−1 √𝑥 2 −1
< < <
ℎ(𝑥)−ℎ(−1) ′
D’où : 𝑙𝑖𝑚 𝑥+1
= −∞ 𝑑𝑜𝑛𝑐 ℎ𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑒𝑛 − 1 .
𝑥→−1
<
Par conséquent, (C) admet une demi-tangente verticale au point d’abscisse -1.
Dérivabilité de 𝒉 à droite en 𝟏
ℎ(𝑥) − ℎ(1) 𝑥 + √𝑥 2 − 1 − 1 √𝑥 2 − 1
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 (1 + )
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1
> > >
𝑥+1
= 𝑙𝑖𝑚 1 + = +∞
𝑥→1 √𝑥 2 − 1
>
1
𝑐𝑎𝑟 𝑙𝑖𝑚(𝑥 + 1) = 2 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 = +∞
𝑥→1 𝑥→1 √𝑥 2 −1
> >
ℎ(𝑥) − ℎ(1)
𝑙𝑖𝑚 = +∞ 𝑑𝑜𝑛𝑐 ℎ𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 à 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑛 1
𝑥→1 𝑥−1
>
Par conséquent, (C) admet une demi-tangente verticale au point d’abscisse 1.
3.
[𝑥+√𝑥 2 −1][𝑥−√𝑥 2 −1] 1
∀ 𝑥 < −1, ℎ(𝑥) = =
𝑥−√𝑥 2 −1 𝑥−√𝑥 2 −1

𝑂𝑛 𝑎 : 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 2 − 1 = +∞ 𝑐𝑎𝑟 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 − 1) = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 = +∞


𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→+∞
𝐶𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑖𝑚 (−√𝑥 2 − 1 ) = −∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 𝑥 = −∞ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 − √𝑥 2 − 1 ) = −∞
𝑥→−∞ 𝑥→−∞ 𝑥→−∞
1
𝑃𝑎𝑟 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑙𝑖𝑚 = 0 ; 𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖, 𝑙𝑖𝑚 ℎ(𝑥) = 0
− √𝑥 2 − 1
𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞
D’où la droite (OI) est asymptote à (C) en − ∞.

4.a)
𝑂𝑛𝑎 : 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 2 − 1 = +∞ 𝑐𝑎𝑟 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 2 − 1) = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 √𝑦 = +∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑦→+∞

𝐶𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 2 − 1 = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 𝑥 = +∞ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 + √𝑥 2 − 1 ) = +∞


𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞
𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖, 𝑙𝑖𝑚 ℎ(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
𝑏) 𝐶𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑜𝑛𝑠 𝑙𝑖𝑚 [ℎ(𝑥) − 2𝑥]
𝑥→+∞
[√𝑥 2 −1−𝑥][√𝑥 2 −1 +𝑥] −1
∀ 𝑥>1, ℎ(𝑥) − 2𝑥 = √𝑥 2 − 1 − 𝑥 = =
𝑥+√𝑥 2 −1 𝑥+√𝑥 2 −1

−1
On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑥 + √𝑥 2 − 1= +∞ d’où 𝑙𝑖𝑚 =0.
𝑥→+ ∞ 𝑥→+ ∞ 𝑥+√𝑥 2 −1
𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖, 𝑙𝑖𝑚 [ℎ(𝑥) − 2𝑥] = 0.
𝑥→+ ∞
D’où la droite (D) d’équation y = 2𝑥 est asymptote à (C) en +∞.
c) Etudions le signe de ℎ(𝑥) − 2𝑥.
√2
● Pour tout𝑥 ∈ ] 2 ; 1[,on a : ℎ(𝑥) − 2𝑥 = √1 − 𝑥 2 − 𝑥.

11
1 − 𝑥2 ≥ 0
ℎ(𝑥) − 2𝑥 ≤ 0 ⇔ √1 − 𝑥2 ≤𝑥⇔{ 𝑥≥0
1 − 𝑥2 ≤ 𝑥2

−1 ≤ 𝑥 ≤ 1 −1 ≤ 𝑥 ≤ 1
⇔{ 𝑥≥0 ⇔{ 𝑥≥0 √2
donc, ℎ(𝑥) − 2𝑥 ≤ 0 ⇔ 𝑥 ∈ [ 2 ; 1]
√ 2 √ 2
1 − 2𝑥 2 ≤ 0 𝑥 ∈ ]−∞ ; − 2 ] ∪ [ 2 ; +∞[
● Pour tout 𝑥 ∈ [1 ; +∞[, on a :
[√𝑥 2 −1−𝑥][√𝑥 2 −1 +𝑥] −1
ℎ(𝑥) − 2𝑥 = √𝑥 2 − 1 − 𝑥 = =
𝑥+√𝑥 2 −1 𝑥+√𝑥 2 −1
Pour tout 𝑥 ∈ [1 ; +∞[, √𝑥 2 − 1 ≥ 0 𝑒𝑡 𝑥 > 0 donc∀x ∈ [1 ; +∞[,√𝑥 2 − 1 + 𝑥 > 0.
Par suite, pour tout𝑥 ∈ [1 ; +∞[, ℎ(𝑥) − 2𝑥 < 0.
√2
Ainsi :∀𝑥 ∈ ] 2 ; 1[, et ∀𝑥 ∈ [1 ; +∞[, ℎ(𝑥) − 2𝑥 < 0.
√2
On en déduit que (C) est au-dessous de (D) sur] 2 ; +∞[.
2𝑥 𝑥
5. a)∀𝑥 ∈] − ∞ ; −1[∪]1 ; +∞[ , ℎ′ (𝑥) = 1 + =1+
2√𝑥 2 −1 √𝑥 2 −1
∀ x ∈]1 ; +∞[, ℎ’(𝑥) > 0 donc ℎest strictement croissante sur]1 ; +∞[.
√𝑥 2 −1+𝑥
∀ 𝑥 ∈] − ∞ ; −1[, ℎ’(𝑥) = .∀𝑥 ∈] − ∞ ; −1[,√𝑥 2 − 1 > 0 donc le signe de ℎ′ (𝑥)
√𝑥 2 −1

est celui de √𝑥 2 − 1 + 𝑥. Or |𝑥| > √𝑥 2 − 1 , donc pour 𝑥 ∈] − ∞ ; −1[, −𝑥 > √𝑥 2 − 1,

d’où pour 𝑥 ∈] − ∞ ; −1[,√𝑥 2 − 1 + 𝑥 < 0.

𝐷𝑜𝑛𝑐 ∀𝑥 ∈] − ∞; −1[, ℎ′ (𝑥) < 0 et par suite h est strictement décroissante sur ] − ∞ ; −1[.

On conclut donc que h est strictement décroissante sur ] − ∞ ; −1[ et strictement croissante
sur ]1 ; +∞[.

2𝑥 𝑥
b) ∀𝑥 ∈] − 1 ; 1[ , ℎ′ (𝑥) = 1 − =1−
2√1−𝑥 2 √1−𝑥 2

donc ∀x ∈ ]−1; 0], ℎ’(𝑥) > 0.


√1−𝑥 2 −𝑥
∀ x ∈]0 ; 1[, ℎ’(𝑥) =
√1−𝑥 2
∀𝑥 ∈]0 ; 1[,√1 − 𝑥2 > 0 donc le signe de ℎ′ (𝑥)est celui de √1 − 𝑥 2 − 𝑥.

√2
h’(x)≤ 0 ⇔ √1 − 𝑥 2 − 𝑥 ≤ 0 ⇔ √1 − 𝑥 2 ≤ 𝑥 ⇔ 𝑥 ∈ [ ; 1]. (D’après la question 4.c))
2

√2
d’où ∀𝑥 ∈ [0; 2
] ; ℎ′(𝑥) ≥ 0.

√2 √2
Donc ℎ est décroissante sur l’intervalle [ ; 1] et croissante sur [−1; ].
2 2

c)Tableau des variations de h

12
−∞ −1 √2 1 +∞
𝑥
2
ℎ′ (𝑥) 0 +
− + −
0 +∞
√2
ℎ(𝑥)
−1 1

6.Représentation graphique
y

(D)

0 1 x
(C)

7.a) ℎ est continue et strictement décroissante sur ]−∞ ; −1]. 𝑘 étant la restriction de ℎ à ]−∞ ; −1]
donc 𝑘 est continue et strictement décroissante sur ]−∞ ; −1].
D’où 𝑘 réalise une bijection de ]−∞ ; −1] sur 𝑘(]−∞ ; −1]) = [−1; 0[.
b) 𝑘(−√2 ) = 1 − √2.
c) 𝑘(−√2 ) = 1 − √2 et k’(−√2 ) = 1 − √2. Comme 𝑘’(−√2 ) ≠ 0 donc 𝑘 −1 est dérivable en
1
1 − √2 et on a :(𝑘 −1 )′ (1 − √2) = 1−√2 = −1 − √2 .

Exercice 3
Le plan est rapporté à un repère orthonormé (O, I, J).
𝜋
Soit 𝑓 la fonction définie de ℝ vers ℝ par : 𝑓(𝑥) =tan ( 2 𝑥).
On note (C) la courbe représentative de𝑓.
1. Détermine, 𝐷𝑓 , l’ensemble de définition de la fonction 𝑓.
2. a) Justifie que 𝑓 est périodique de période 2.
b) Justifie que 𝑓 est impaire.
c) Démontre que la droite d’équation 𝑥 = 1 est une asymptote à (C).

13
𝜋 𝜋
3. a) Démontre que, ∀ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓 ′ (𝑥) = 2 (1 + 𝑡𝑎𝑛2 ( 2 𝑥)).
b) Dresse le tableau de variation de 𝑓 sur [0; 1[.
4. Trace (C) sur [0; 1[ puis sur ]−3; 3[.

Solution

1. Détermine 𝐷𝑓
𝜋 𝜋
𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ⟺ 𝑥 ≠ + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ ⟺ 𝑥 ≠ 1 + 2𝑘, 𝑘 ∈ ℤ
2 2
Donc𝐷𝑓 = ℝ ∖ {1 + 2𝑘}, 𝑘 ∈ ℤ
2. a) Justifions que 𝑓 est périodique de période 2.
Pour tout 𝑥 ∈ ℝ ∖ {1 + 2𝑘}, 𝑘 ∈ ℤ on a : 𝑥 ≠ 1 + 2𝑘, 𝑘 ∈ ℤ
Donc 𝑥 + 2 ≠ 3 + 2𝑘, 𝑘 ∈ ℤ; 𝑥 + 2 ≠ 1 + 2𝑘′, 𝑘′ ∈ ℤ;
D’où pour tout 𝑥 ∈ ℝ ∖ {1 + 2𝑘}, 𝑘 ∈ ℤ , 𝑥 + 2 ∈ ℝ ∖ {1 + 2𝑘}, 𝑘 ∈ ℤ
𝜋 𝜋 𝜋
𝑓(𝑥 + 2) = tan ( (𝑥 + 2)) = tan ( 𝑥 + 𝜋) = tan ( 𝑥)
2 2 2
𝑓(𝑥 + 2) = 𝑓(𝑥) , donc 𝑓 est périodique de période 2.

b) Justifions que 𝑓 est impaire.


Pour tout 𝑥 ∈ ℝ ∖ {1 + 2𝑘}, 𝑘 ∈ ℤ on a : 𝑥 ≠ 1 + 2𝑘, 𝑘 ∈ ℤ
Donc −𝑥 ≠ −1 − 2𝑘, 𝑘 ∈ ℤ; −𝑥 ≠ 1 − 1 − 1 − 2𝑘, 𝑘 ∈ ℤ
D’où −𝑥 ≠ 1 + 2(−1 − 𝑘), 𝑘 ∈ ℤ c’est-à-dire −𝑥 ≠ 1 + 2𝑘′, 𝑘′ ∈ ℤ
D’où pour tout 𝑥 ∈ ℝ ∖ {1 + 2𝑘}, 𝑘 ∈ ℤ , −𝑥 ∈ ℝ ∖ {1 + 2𝑘}, 𝑘 ∈ ℤ
𝜋 𝜋
𝑓(−𝑥) = tan (− 𝑥) = −tan ( 𝑥)
2 2
𝑓(−𝑥) = −𝑓(𝑥) , donc 𝑓est impaire.

c) Démontrons que la droite d’équation 𝑥 = 1 est une asymptote à (C).


𝜋
𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 tan ( 𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 tan(𝑋) = +∞
𝑥→1
<
𝑥→1
<
2 𝑥→𝜋
<2
𝜋
et 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 tan (2 𝑥) = 𝑙𝑖𝑚𝜋 tan(𝑋) = − ∞
𝑥→1 𝑥→1 𝑥→
> > 2
>
Donc la droite d’équation 𝑥 = 1 est une asymptote à (C).

𝜋 𝜋
3. a) Démontrons que, ∀ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓 ′ (𝑥) = 2 (1 + 𝑡𝑎𝑛2 ( 2 𝑥)).
𝜋 ′ 𝜋 𝜋 𝜋
∀ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓 ′ (𝑥) = ( 2 𝑥) (1 + 𝑡𝑎𝑛2 ( 2 𝑥)) = 2 (1 + 𝑡𝑎𝑛2 ( 2 𝑥)).

b) Dressons le tableau de variation de 𝑓 sur [0; 1[.

∀ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓 ′ (𝑥) > 0 donc 𝑓 est strictement croissante sur [0; 1[.

14
𝑥
0 1

+
𝑓′(𝑥)
+∞
𝑓(𝑥)

4. Traçons (C) sur [0; 1[ puis sur ]−3; 3[.

C. SITUATIONS COMPLEXES
Situation 1
En visite dans une usine de fabrication et de commercialisation de sachets de poudre de cacao des
élèves d’une classe de Terminale scientifique reçoivent les informations suivantes :

« La capacité journalière de production de l’usine est comprise entre 1 000 et 5 000 sachets. Toute
la production journalière est commercialisée. Une étude a révélé que le bénéfice journalier, exprimé
en millions de francs CFA, réalisé pour la production et la vente de 𝑥 milliers de sachets est
1
modélisé sur l’intervalle [1 ; 5] par la fonction B définie par : B(𝑥) = − 3 𝑥 3 + 9𝑥 + 2 ».

Le Directeur de l’usine veut accroître le bénéfice de l’entreprise. N’ayant pas de personnel qualifié,
il te demande le nombre de sachets à produire en un jour, à l’unité près, pour que l’entreprise réalise
un bénéfice maximal.

15
En argumentant, détermine le nombre de sachets de poudre de cacao à produire pour obtenir un
bénéfice maximal.

Solution
Pour répondre à la préoccupation du Directeur de l’usine,
- J’étudie les variations de la fonction B modélisant le bénéfice journalier de l’usine.
- Je détermine la dérivée de B
- J’étudie le signe de la dérivée de B
- Je détermine le zéro de la dérivée de B sur l’intervalle
- Je donne le nombre de sachets de poudre de cacao à produire pour obtenir le bénéfice journalier
maximal de l’usine.

Le bénéfice journalier, exprimé en millions de francs CFA, réalisé pour la production et la vente
de 𝑥 milliers de sachets est modélisé sur l’intervalle [1 ; 5] par la fonction B définie par :
1
B(𝑥) = − 3 𝑥 3 + 9𝑥 + 2 . Etudions les variations de B.

- Dérivée de B :
B′ (𝑥) = −𝑥 2 + 9 = −(𝑥 − 3)(𝑥 + 3)

- Signe de la dérivée de B
Pour 𝑥 ∈ [1; 5], 𝑥 + 3 > 0 donc B′ (𝑥) a le
𝑥 1 3 5 même signe que −(𝑥 − 3). Or
−(𝑥 − 3) ≥ 0 ⟺ 𝑥 − 3 ≤ 0
𝐵′(𝑥) − 0 + ⟺𝑥≤3
Donc pour 𝑥 ∈ [1; 3] , B′ (𝑥) ≥ 0 et
pour 𝑥 ∈ [3; 5] , B′ (𝑥) ≤ 0

- Les variations de la fonction B.


B est croissante sur l’intervalle [1; 3] et décroissante sur l’intervalle[3; 5].
- B atteint son maximum en 3. Ce maximum est B(3) = 20.

Le nombre de sachets de poudre de cacao à produire pour obtenir le bénéfice journalier maximal
de l’usine est 3000.

Le bénéfice journalier dans ce cas est d’environ 20 millions.

16
D. EXERCICES CORRIGES
Exercice 1
𝑓(𝑥) = 1 − 𝑥 2 si 𝑥 ∈ ]−∞; −1[
𝑓 est la fonction continue sur ℝ et définie par : { 2𝑥+2
𝑓(𝑥) = 𝑥+2
si 𝑥 ∈ [−1; +∞[

Etudie la dérivabilité de f en –1.

Solution

Dérivabilité de 𝑓 à gauche en -1 :
𝑓(𝑥)−𝑓(−1) 1−𝑥 2 −0
lim ( 𝑥+1
) = lim ( 𝑥+1
) = lim (1 − 𝑥) = 2 donc 𝑓 est dérivable à gauche en -1 et
𝑥⟶−1 𝑥⟶−1 𝑥⟶−1
<
𝑓 ′ 𝑔 (−1) = 2 .
Dérivabilité de 𝑓 à droite en -1 :
2𝑥+2
𝑓(𝑥)−𝑓(−1) −0 2
lim ( ) = lim ( 𝑥+2 ) = lim ( ) = 2 donc 𝑓 est dérivable à droite en -1 et
𝑥⟶−1 𝑥+1 𝑥⟶−1 𝑥+1 𝑥⟶−1 𝑥+2
>
𝑓 ′ 𝑑 (−1) = 2 .
On a 𝑓 ′ 𝑔 (−1) = 𝑓 ′ 𝑑 (−1) par suite 𝑓 est dérivable en -1.

Exercice 2
𝑘 est une fonction dérivable sur un intervalle [𝑎; 𝑏] telle que ∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] , |𝑘′ (𝑥)| < 0,2.
Justifie que 𝑘(𝑏) ∈ ]𝑘(𝑎) − 0,2(𝑏 − 𝑎); 𝑘(𝑎) + 0,2(𝑏 − 𝑎)[.

SOLUTION
𝑘 est une fonction dérivable sur un intervalle [𝑎; 𝑏] telle que ∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] , |𝑘′ (𝑥)| < 0,2.
D’après l’inégalité des accroissements finis |𝑘(𝑏) − 𝑘(𝑎)| < 0,2(𝑏 − 𝑎).
Par suite : −0,2(𝑏 − 𝑎) < 𝑘(𝑏) − 𝑘(𝑎) < 0,2(𝑏 − 𝑎)
𝑘(𝑎) − 0,2(𝑏 − 𝑎) < 𝑘(𝑏) < 𝑘(𝑎) + 0,2(𝑏 − 𝑎)
Donc 𝑘(𝑏) ∈ ]𝑘(𝑎) − 0,2(𝑏 − 𝑎); 𝑘(𝑎) + 0,2(𝑏 − 𝑎)[.

Exercice 3
Soit 𝑛 un entier naturel.
𝜋
Démontre par récurrence que : ∀𝑥 ∈ ℝ , 𝑐𝑜𝑠 (𝑛) (𝑥) = cos (𝑥 + 𝑛 2 ).
Solution
𝜋
Pour 𝑛 = 0 : ∀𝑥 ∈ ℝ , 𝑐𝑜𝑠 (0) (𝑥) = cos(𝑥) = cos (𝑥 + 0 × ). 2
Supposons l’égalité à un rang 𝑘; 𝑘 ∈ ℕ.
Au rang 𝑘 + 1,
′ 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
∀𝑥 ∈ ℝ , 𝑐𝑜𝑠 (𝑘+1) (𝑥) = (𝑐𝑜𝑠 (𝑘) ) (𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 ′ (𝑥 + 𝑘 2 ) = − sin (𝑥 + 𝑘 2 ) = cos (𝑥 + 𝑘 2 + 2 ).
𝜋
= cos (𝑥 + (𝑘 + 1) 2 ).

17
𝜋
Donc ∀𝑥 ∈ ℝ , 𝑐𝑜𝑠 (𝑛) (𝑥) = cos (𝑥 + 𝑛 2 ).

Exercice 4
𝜋𝜋
]− ; [ → ℝ
Soit la bijection dérivable 𝑓 : 2 2
𝑥⟼ tan (𝑥)
et 𝜑 sa bijection réciproque.
1
1. Démontre que 𝜑 est dérivable sur ℝ et ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝜑 ′ (𝑥) = 1+𝑥 2 .
1 𝜋
2. Démontre que ∀𝑥 ∈ ]0; +∞[, 𝜑(𝑥) + 𝜑 (𝑥) = 2 .
1
3. Détermine 𝜑(𝑥) + 𝜑 (𝑥) pour 𝑥 ∈ ]−∞; 0[.
Solution
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
1. 𝑓 est une bijection dérivable sur ]− 2 ; 2 [ et ∀𝑥 ∈ ]− 2 ; 2 [ , 𝑓 ′ (𝑥) = 1 + 𝑡𝑎𝑛2 (𝑥).
𝜋 𝜋 1
∀𝑥 ∈ ]− 2 ; 2 [ , 𝑓 ′ (𝑥) > 0 donc 𝜑 est dérivable sur ℝ et ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝜑 ′ (𝑥) = 𝑓′(𝜑(𝑥)).
𝜋 𝜋
Or ∀𝑥 ∈ ]− 2 ; 2 [ , 𝑓 ′ (𝑥) = 1 + 𝑓 2 (𝑥). Donc ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝜑(𝑥)) = 1 + 𝑓 2 (𝜑(𝑥)) = 1+𝑥 2 .
1
D’où ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝜑 ′ (𝑥) = 1+𝑥 2 .
2. Posons :
1
∀𝑥 ∈ ]0; +∞[, 𝑢(𝑥) = 𝜑(𝑥) + 𝜑 (𝑥)

Dérivons la fonction 𝑢
1 1 1 1 1 1 1
∀𝑥 ∈ ]0; +∞[, 𝑢′ (𝑥) = 𝜑′(𝑥) − 𝑥 2 𝜑′ (𝑥) = 1+𝑥 2 − 𝑥 2 × 1 2
=1+𝑥 2 − 1+𝑥 2 = 0
1+( )
𝑥
∀𝑥 ∈ ]0; +∞[, 𝑢′ (𝑥) = 0 donc la fonction 𝑢 est constante sur ]0; +∞[.
1 𝜋 𝜋
Par suite ∀𝑥 ∈ ]0; +∞[, 𝑢(𝑥) = 𝑢(1) = 𝜑(1) + 𝜑 (1) = 2 × 𝜑(1) = 2 × 4 = 2
3. 𝑓 étant impaire, 𝜑 est impaire.
𝑥 ∈ ]−∞; 0[ ⟺ − 𝑥 ∈ ]0; +∞[ .
1 1 1 𝜋
𝜑(𝑥) + 𝜑 (𝑥) = −𝜑(−𝑥) − 𝜑 (− 𝑥) = − (𝜑(−𝑥) + 𝜑 (− 𝑥) ) = − 2 .
1 𝜋
Donc 𝜑(𝑥) + 𝜑 (𝑥) = − 2 . pour 𝑥 ∈ ]−∞; 0[.

Exercice 5
1−𝑥
𝑓 est la fonction de IR vers IR définie par : 𝑓(𝑥)= √1+𝑥. On note (C) sa courbe représentative dans le plan
muni d’un repère orthonormé (O, I, J). L’unité graphique est 4 cm.
1. Détermine l’ensemble de définition de 𝑓.
2. Etudie la dérivabilité de 𝑓 en 1 puis interprète graphiquement le résultat.
3. Calcule la limite de 𝑓 en -1 puis interprète graphiquement le résultat.
4. Etudie les variations de 𝑓 et dresse son tableau de variation.

18
5. Trace la courbe (C).
6. Démontre que 𝑓 réalise une bijection de ]– 1 ; 1] sur[0; +∞[ .
7. Justifie que la bijection réciproque 𝑓 −1 de 𝑓 est dérivable en 1 et calcule(𝑓 −1 )′ (1).
8. Trace la courbe représentative (C’) de 𝑓 −1 sur le même graphique que (C).

Solution
1−𝑥
1.𝐷𝑓 = { 𝑥 ∈ 𝐼𝑅⁄ 1 + 𝑥 ≠ 0 𝑒𝑡 ≥ 0 }.
1+𝑥

𝑥 -∞ -1 1
+∞

1−𝑥 + + 0 −

1+x − 0 + +

1−𝑥 − + 0

1+𝑥

Donc:𝐷𝑓 = ] − 1; 1].

2. Dérivabilité de 𝒇 en 1.
1−𝑥 1−𝑥 1−𝑥
𝑓(𝑥) − 𝑓(1) √ √ √ −1
1+𝑥 1+𝑥 1+𝑥
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = −∞
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 1−𝑥 𝑥→1 1−𝑥
< < < (𝑥 − 1)√ < (𝑥 + 1)√
1+𝑥 1+𝑥

1−𝑥 1−𝑥
𝑐𝑎𝑟 𝑙𝑖𝑚(𝑥 + 1)√ = 0 𝑒𝑡 (𝑥 + 1)√ ≥ 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]−1 ; 1]
𝑥→1 1+𝑥 1+𝑥
<
𝑓(𝑥) − 𝑓(1)
𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑓 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑛 1 𝑐𝑎𝑟 𝑙𝑖𝑚 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒.
𝑥→1 𝑥−1
<
Interprétation graphique
(C) admet une demi-tangente verticale au point d’abscisse 1.

3. Limite en -1
1 1−𝑥
𝑙𝑖𝑚 = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 (1 − 𝑥) = 2 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 = +∞.
𝒙→−𝟏 1 + 𝑥 𝒙→−𝟏 𝒙→−𝟏 1 + 𝑥
> > >

1−𝑥
𝑃𝑎𝑟 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 = +∞ , 𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶ 𝑙𝑖𝑚 √ = +∞
𝑥→+∞ 𝒙→−𝟏 1 + 𝑥
>
𝐷’𝑜ù 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = +∞. 𝐿𝑎 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 (𝐷) 𝑑’é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑥 = −1 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑠𝑦𝑚𝑝𝑡𝑜𝑡𝑒 à (𝐶).
𝒙→−𝟏
>
−(𝑥+1)−(1−𝑥)
(1+𝑥)2 −1
4. 𝑓 est dérivable sur ] − 1; 1[.Pour tout x ∈ ] − 1; 1[, 𝑓’(𝑥) = 1−𝑥
= 1−𝑥
2√ (1+𝑥)2 √
1+𝑥 1+𝑥

1−𝑥
∀𝑥 ∈] − 1; 1[,−1 < 0 et (𝑥 + 1)2 √1+𝑥 > 0. Donc ∀𝑥 ∈] − 1; 1[, 𝑓’(𝑥) < 0. f est donc strictement
décroissante sur ] − 1; 1[,

19
𝑥 -1 1

𝑓 ′ (𝑥) -

+∞

𝑓(𝑥)

5. Courbe représentative de 𝒇.
y

(C) (∆)
2

-1 0 1 2 3 x

(C')
-1

6.𝑓 est continue et strictement décroissante sur ] − 1; 1] donc f réalise une bijection de ] − 1; 1] sur
𝑓(] − 1; 1]) = [0; +∞[.
7. On a : 𝑓(0) = 1 et 𝑓’(0) = −1 ; comme 𝑓’(0) ≠ 0 donc la bijection réciproque 𝑓 −1 de 𝑓 est
1
dérivable en 1 et on a : (𝑓 −1 )′ (1)= 𝑓′(0)
= −1 .
8. Les courbes représentatives (C’) et (C) sont symétriques par rapport à la droite (∆) d’équation
𝑦 = 𝑥 (voir figure).

IV. EXERCICES
I – EXERCICES DE FIXATION
20
Exercice 1
𝑓 est une fonction dérivable sur l’intervalle I. Dans chacun des cas suivants, calcule 𝑓 ′ (𝑥) pour tout x de I.
𝑥4 𝑥3 𝑥2
a) 𝑓(𝑥) = −3𝑥 3 + 4𝑥 2 − 7𝑥 + 2, I=IR; b)𝑓(𝑥) = 4
+ 3
+ 2
− 𝑥 + 1, I = IR;
2 1 7 2
c) (𝑥) = 3𝑥 − + − ,𝐼 = ]0; +∞[;d) f(𝑥) = 2𝑥 √𝑥 ,𝐼 = ]0; +∞[;
𝑥 𝑥2 𝑥3
2𝑥−3
e) 𝑓(𝑥) = 𝑥+1
,𝐼 = ]−∞; −1[; f) 𝑓(𝑥) = (𝑥 2 − 3𝑥 + 1)5 , I= IR ;
1 2
g) 𝑓(𝑥)= √4𝑥 − 1 , 𝐼 = ]4 ; +∞[; h) 𝑓(𝑥) = (𝑥−1)2 ,𝐼 = ]1; +∞[;
2 −1
i)𝑓(𝑥)= √𝑥 2 − 3𝑥 + 5, I=IR; j) 𝑓(𝑥) = 3𝑥+1 ,𝐼 = ] 3 ; +∞[ ;

2 1
k) 𝑓(𝑥) = 𝑥cos2𝑥 , I= IR; l) 𝑓(𝑥) = (1−2𝑥)2 , 𝐼 = ]−∞; 2[;
𝑥 3 2
m) 𝑓(𝑥) = , I=IR; n) 𝑓(𝑥) = 𝑥 (1 – 𝑥) , I=IR;
√𝑥 2 +1
𝑥 2
o) 𝑓(𝑥) = sin𝑥cos3 𝑥 , I=IR; p) 𝑓(𝑥) = + 1 − (𝑥−1)2 ,𝐼 = ]−∞; 1[.
2

Exercice 2
𝑓 est la fonction définie sur ]−∞; −2] ∪ [1; +∞[ par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 𝑥 − 2
Etudie la dérivabilité de f en -2 et en 1.

Exercice 3
Démontre que :
𝜋
1. ∀𝑥 ∈ [0; 2 [, 𝑡𝑎𝑛𝑥 ≥ 𝑥.
1 1
2. ∀𝑥 ∈]0; +∞[, on a 2 ≤ √𝑥 + 1 − √𝑥 ≤ 2
√𝑥+1 √𝑥

Exercice 4
𝜋𝜋
[− ; ] → [−1;1]
Soit la fonction f : 2 2
𝑥⟼𝑠𝑖𝑛𝑥
1. Démontre que f admet une bijection réciproque 𝜑.
1
2. Démontre que : ∀𝑥 ∈] − 1; 1[, 𝜑′ (𝑥) = .
√1−𝑥²

II – EXERCICES DE RENFORCEMENT /APPROFONDISSEMENT


Dans les exercices qui suivent, on note (C) la courbe représentative de f dans le plan muni d’un repère
orthonormé (O, I, J).

Exercice 5
f est la fonction définie sur IR par : f(x) = x|x-3|+2.
1. Etudie la continuité de f en 3.
2. Etudie la dérivabilité de f en 3. Interprète graphiquement le résultat.
3. Etudie les variations de f et dresse son tableau de variation.
4. Trace (C).
Exercice 6
f est la fonction définie sur [0; +∞[par :𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2√𝑥.
1. Etudie la dérivabilité de 𝑓 en 0 puis interpréter graphiquement le résultat.

21
𝑓(𝑥)
2. Calcule les limites de 𝑓(𝑥) et lorsque 𝑥 tend vers +∞ puis interprète graphiquement les
𝑥
résultats.
3. Etudie les variations de 𝑓 et dresse son tableau de variation.
4. Trace (C).

Exercice 7
𝑥
f est la fonction de IR vers IR définie par: 𝑓(𝑥) = |𝑥|+1
1. Précise l’ensemble de définition de 𝑓
2. Etudie la continuité de 𝑓 en 0.
3. Démontre que (C) admet au point d’abscisse 0 une tangente dont on précisera une équation.
4. Etudie la parité de f et en donner une conséquence graphique.
5. Calcule la limite de 𝑓 en +∞. Interpréte graphiquement le résultat.
6. Etudie les variations de 𝑓 sur [0 ; +∞[ et dresse le tableau de variation de 𝑓.
7. Trace la courbe (C).

Exercice 8
𝑥 2 +|𝑥−2|
f est la fonction définie sur IR-{-1} par : 𝑓(𝑥) = 𝑥+1
1. Etudie la continuité de f en 2.
2. Etudie la dérivabilité de 𝑓 en 2. Interprète graphiquement les résultats.
3. Calcule les limites de 𝑓 aux bornes de son ensemble de définition.
4. Etudie les variations de 𝑓 et dresse son tableau de variation.
5.
a) Démontre que les droites (D1) et (D2) d’équations respectives 𝑦 = 𝑥 − 2 et 𝑦 = 𝑥 sont
asymptotes à (C) respectivement en -∞ et en + ∞ .
b) Etudie la position de (C) par rapport à (D1) sur ] − ∞; −1[∪] − 1; 2].
c) Etudie la position de (C) par rapport à (D2) sur [2; +∞[.
6. Trace (D1), (D2) et (C).

Exercice 9
𝑓 est la fonction de IR vers IR définie par : 𝑓(𝑥) =√𝑥 2 + 3𝑥 + 2.
Partie A
1. Justifie que l’ensemble de définition de f est ] − ∞; −2]U[−1; +∞[.
2. Etudie la dérivabilité de 𝑓 en −1 et en −2 puis interpréte graphiquement les résultats.
3. Calcule les limites de 𝑓 en − ∞ et en +∞.
4. Etudie les variations de 𝑓 et dresse son tableau de variation.
3 3
5. Démontre que les droites (D1) : 𝑦 = −𝑥 − 2 et (D2) : 𝑦 = 𝑥 + 2 sont asymptotes à (C)
respectivement en −∞ et en + ∞ .
3
6. Démontre que la droite (∆) d’équation 𝑥 = − 2 est un axe de symétrie de (C).
7. Donne une équation de la tangente (T) à (C) au point d’abscisse 0.
8. Trace (D1), (D2), (T) et (C).

Partie B
Soit 𝑔 la restriction de 𝑓 à [-1 ; +∞ [.
1. Démontre que 𝑔 est une bijection de [-1 ; +∞ [sur [0 ; +∞ [.
2. Justifie que la bijection réciproque 𝑔−1 de 𝑔 est dérivable en √2 etcalcule (𝑔−1 )′ (√2).

22
Exercice 10
𝑥
f est la fonction sur définie sur IR par : 𝑓(𝑥) = 1 +
√1+𝑥 2
1. Démontre que 𝑓 est une bijection de IR sur un intervalle K que l’on précisera.
2. Justifie que la bijection réciproque 𝑓 −1 de 𝑓 est dérivable en 1 et calculer (𝑓 −1 )′ (1).
3.
a) Trace (C).
b) Trace (C’) la courbe représentative de 𝑓 −1 .

Exercice 11
𝑓 est la fonction définie sur [0 ; 1] par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 2√𝑥 +1.
On prendra pour unité graphique10 cm.
Etudier la dérivabilité de 𝑓 en 0.
1. Interprète graphiquement le résultat.
2. Démontre que 𝑓 est une bijection de [0 ;1] sur [0 ; 1]
3. Démontre que pour tout 𝑥 ∈ [0 ; 1],𝑓 ∘ 𝑓(𝑥) = 𝑥.
4. Déduis en la bijection réciproque de 𝑓.
5. Construis (C).

Exercice 12
𝑓 est la fonction de IR vers IR définie par : 𝑓(𝑥) = (2 – 𝑥)√4 − 𝑥 2 .
L’unité graphique est 2cm.
1. Etudie la dérivabilité de 𝑓 en -2 et en 2 puis interprète graphiquement les résultats.
2. Etudie les variations de 𝑓 et dresse son tableau de variation.
3. Donne une équation de la tangente (T) à (C) au point d’abscisse 0.
4. Trace (T) et (C).

Exercice 13
𝑓 est la fonction de IR vers IR définie par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 1 − 𝑥.
1. Calcule la limite de 𝑓 en +∞.
Interprète graphiquement le résultat.
2. Calcule la limite de 𝑓 en −∞.
3.
a) Démontre que la droite (D) d’équation 𝑦 = −2𝑥 est asymptote à (C) en−∞ .
b) Etudie la position de (C) par rapport à (D).
4. Etudie les variations de 𝑓 et dresse son tableau de variation.
5. Trace (D) et (C).

Exercice 14
𝑓 est la fonction définie sur ] − ∞; −1] ∪ [1; +∞[ par :
𝑥 √𝑥 2 − 1
𝑓(𝑥) = − +
2 𝑥
Partie A
𝑔 est la fonction définie sur ]1; +∞[ par ∶ 𝑔(𝑥) = 2 – 𝑥 2 √𝑥 2 − 1
1. Calcule la limite de 𝑔 en +∞ .
2. Etudie les variations de 𝑔 et dresse son tableau de variation.
3.
a) Démontre que l’équation 𝑥 ∈]1; +∞[, 𝑔(𝑥) = 0 admet une solution unique 𝛼 et que
1< 𝛼 < 2.

23
b) Donne une valeur approchée de 𝛼 à 10-1 près.
∀𝑥 ∈]1 ; 𝛼[, 𝑔(𝑥) > 0
4. Justifie que : {
∀𝑥 ∈]𝛼 ; +∞[, 𝑔(𝑥) < 0
Partie B
1. Etudie la parité de 𝑓.
2.
a) Calcule la limite de 𝑓 en +∞.
𝑥
b) Démontre que la droite (D) d’équation 𝑦 = − 2 +1 est asymptote à (C) en +∞ .
c) Etudie la position de (C) par rapport à (D) sur ]1; +∞[.
3. Etudie la dérivabilité de 𝑓 en 1 puis interprète graphiquement le résultat.
4.
𝑔(𝑥)
a) Démontre que : ∀ 𝑥 ∈]1 ; +∞[,𝑓 ′ (𝑥) = 2 2
2𝑥 √𝑥 −1
b) Dresse le tableau de variation de f.
𝛼 2
5. Démontre que : 𝑓(𝛼) = − + 3 .
2 𝛼

24
Niveau : TD
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHEMATIQUES

THEME : fonctions numériques

DUREE : 06 heures CODE


Leçon 4 : PRIMITIVES

A- SITUATION D’APPRENTISSAGE
Le ministère a entrepris la construction d’une
piscine dans l’enceinte d’un lycée d’excellence.
L’entreprise chargée de l’ouvrage a affiché une
image accompagnée d’un schéma de ce que sera
cette piscine (voir image ci-contre).
Rimon élève de TA1 et amateur de natation,
veut comparer la taille de la piscine de son
lycée à celle du lycée professionnel de la ville.
Il tente de calculer son aire mais n’y arrive pas.
Il pose le problème à ses camarades de classe
qui décident de l’aider à déterminer l’aire totale
de la piscine en construction.

A. CONTENU DE LA LEÇON
I. Notion de primitive
1. Définition
𝑓 est une fonction définie sur un intervalle Ι. On appelle primitive de 𝑓 sur I , toute fonction F
dérivable sur Ι telle que f soit la dérivée de F.

Remarque
A partir de la définition, on peut écrire : pour tout 𝐱 ∈ 𝚰, 𝐅 ′ (𝐱) = 𝐟(𝐱).

Exemple
Soit f la fonction définie sur ℝ par : f(x) = 3x 2 + 1.

Une primitive de f sur ℝ est la fonction F telle que : F(x) = x 3 + x − 9 ,

En effet : F est dérivable sur ℝ et ∀x ∈ ℝ, F ′ (x) = 3x 2 + 1 = f(x).

EXERCICE DE FIXATION
Soit f la fonction définie sur ℝ par f(x) = 2x + 5.
On donne les fonctions F, G , H dérivables sur ℝ , la fonction P dérivable sur ℝ∗ et définies
respectivement par :
1
F(x) = x 2 ; G(x) = x 2 + 5x − 7 ; H(x) = x 2 + 5x ; P(x) = x 2 + 5x +
x
Parmi les fonctions F , G , H et P , cite celles qui sont des primitives de f sur ℝ

Solution
On vérifie que : pour tout x ∈ ℝ , G′ (x) = f(x) et H ′ (x) = f(x).
Donc G et H sont des primitives de f sur ℝ.

2 . Propriétés

Propriété1 : Condition d’existence d’une primitive

Toute fonction continue sur un intervalle Ι admet une primitive sur Ι.

EXERCICE DE FIXATION
Soient f, g, h et u les fonctions de ℝ vers ℝ définies respectivement par :
1 x
f(x) = x 3 − 1 ; g(x) = ; h(x) = √x ; u(x) = 2
x x +1
Entoure celles qui admettent des primitives sur ℝ.

Solution
On entoure f et u , car ces deux fonctions sont continues sur ℝ.

Propriété2 : Ensemble des primitives d’une fonction

Soit une fonction f continue, admettant une primitive F sur un intervalle I.

Toute primitive de f sur I est de la forme : x ↦ F(x) + c , où c est un élément de ℝ.

Conséquence : toute fonction continue admet une infinité de primitives.

EXERCICES DE FIXATION

Exercice1
x3 x2
Soient f et F les fonctions de ℝ vers ℝ et définies par : f(x) = x 2 − x et F(x) = −
3 2

Vérifie que F est une primitive de f sur ℝ , puis trouve deux autres primitives G et H de f sur ℝ.
Solution
∀x ∈ ℝ, F′(x) = f(x). Donc, F est une primitive de f sur ℝ .
Toutes les primitives de f sont de la forme : x ↦ F(x) + c, avec 𝑐 ∈ ℝ
Deux autres primitives de f sur ℝ sont les fonctions G et H définies respectivement par :
x3 x2 x3 x2
G(x) = − − 29 et H(x) = − + 546.
3 2 3 2

Exercice2
1
Détermine les primitives sur ]0; +∞[ de la fonction f définie par f(x) = − x2 .
Solution
1
Les primitives sur ]0; +∞[ de f sont les fonctions : x ⟼ x + c, où c ∈ ℝ.

Propriété3 : La primitive d’une fonction vérifiant une condition initiale


Soit f une fonction continue sur un intervalle Ι, x0 un élément de Ι et y0 un nombre réel .
Ιl existe une primitive de f sur I et une seule qui prend la valeur y0 en x0 .

EXERCICE DE FIXATION

Soit g la fonction définie sur ℝ par : g(x) = 2x − 1 .


On suppose que la fonction G définie par G(x) = x 2 − x est une primitive de g sur ℝ . Détermine la
primitive H de g qui prend la valeur 5 en −1

Solution
La primitive cherchée H est de la forme H(x) = G(x) + c = x 2 − x + c , où c ∈ ℝ.
Cherchons c :
H(−1) = 5 ⟺ (−1)2 − (−1) + c = 5 . D’où : c = 3
Donc : H(x) = x 2 − x + 3.

II. Détermination d’une primitive


1. Primitives de fonctions usuelles

Fonction 𝐟 Primitives de 𝐟 (c ∈ ℝ) Sur l’intervalle

x ⟼ a (a ∈ ℝ) x ⟼ ax + c ℝ
x ⟼ x r (r ∈ ℚ ∖ {−1}) 1 r+1 ℝ , ℝ+ , ℝ∗+ ou ℝ∗−
x +c
r+1
1 −1 ℝ∗+ ou ℝ∗−
x⟼ (r ∈ ℚ ∖ {1}) x⟼ +c
xr (r − 1)x r−1
1 x ⟼ 2√x + c ℝ∗+
x ⟼
√x
x ⟼ cosx x ⟼ sinx + c ℝ

x ⟼ sinx x ⟼ −cosx + c ℝ

1 π π
x⟼ = 1 + tan2 x ]− + kπ; + kπ[ , k ∈ ℤ
cos2 x x ⟼ tanx + c 2 2

1
x⟼ = 1 + cotan2 x ]kπ; π + kπ[ , k ∈ ℤ
sin2 x x ⟼ −cotanx + c

EXERCICE DE FIXATION
Dans chacun des cas suivants, détermine toutes les primitives sur ]0; +∞[ de la fonction f
1 2⁄
a. f(𝑥) = 𝑥 3 b. f(x) = x5 c. f(x) = x 3

Solution
1
1 1
a. x ⟼ 4 x 4 + c ( c ∈ ℝ ) b. x ⟼ − 4x4 + c (c ∈ ℝ) c. x ⟼ −3x − 3 + c (c ∈ ℝ)
2. Opérations et compositions

Propriété1
Soient u et v deux fonctions admettant respectivement pour primitives sur un intervalle I les fonctions
U et V. k est un nombre réel.
• U + V est une primitive sur I de la fonction u + v.
• kU est une primitive sur I de la fonction ku.

EXERCICE DE FIXATION
Dans chacun des cas suivants, détermine toutes les primitives sur ℝ de la fonction f.
a. f(x) = x + sinx b. f(x) = sinx + cosx c. f(x) = 8x 2 + 5x − 9

Solution
1
a. x ⟼ 2 x 2 − cosx + c (c ∈ ℝ)
b. x ⟼ −cosx + sinx + c (c ∈ ℝ)
8 5
c. x ⟼ 3 x 3 + 2 x 2 − 9x + c (c ∈ ℝ)

Propriété2
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I et v une fonction dérivable sur un intervalle
contenant u(Ι).
Une primitive sur Ι de la fonction u′ × (v ′ ou) est la fonction v ∘ u.

On en déduit le tableau suivant :

Fonction 𝐟 Une primitive 𝐅 de 𝐟 Conditions


sur 𝐈
u′ur (r ∈ ℚ ∖ {−1}) 1 u > 0 sur I
ur+1
r+1
u′ −1 u > 0 sur I
(r ∈ ℚ ∖ {1})
ur (r − 1)ur−1
u′ 2√u u > 0 sur I
√u
u′cosu sinu

1
x ⟼ cos (ax + b) 𝑥 ⟼ sin(ax + b) a≠0
a
u′sinu −cosu

1
x ⟼ sin(ax + b) 𝑥 ⟼ − a cos(ax + b) a≠0
EXERCICES DE FIXATION

Exercice1

Dans chacun des cas suivants, détermine une primitive F sur ]0; +∞[ de la fonction f.
3
a. f(x) = 3 sin 2x b. f(x) = 2√2x + 1 ; c. f(x) = (3x+5)2
Solution
1 3
a. F(x) = 3 × (− 2 𝑐𝑜𝑠2𝑥) = − 2 𝑐𝑜𝑠2𝑥
1 1 3
1 2
b. f(x) = 2(2x + 1)2 . Donc F(x) = 1 (2x + 1)2+1 = (2x + 1)2 .
+1 3
2
1 1
c. F(x) = − (2−1)(3x+5)2−1 = − 3x+5 .

Exercice2

Dans chacun des cas suivants, détermine une primitive H sur ℝ de la fonction h.

2x+3
a. h(x) = (2x + 1)(x 2 + x + 6)3 b. h(x) = (x2+3x+3)4 c. h(x) = sin x cos 5 x
2x+1
d. h(x) = √x2
+x+1
Solution
1
a. ℎ(𝑥) = 𝑢′ (𝑥) × (𝑢(𝑥))3 ; avec u(x) = x 2 + x + 6, donc H(x) = 4 (x 2 + x + 6)4
𝑢′ (𝑥) 1
b. ℎ(𝑥) = (𝑢(𝑥))4 ; avec u(x) = x 2 + 3x + 3, donc H(x) = − 3(x2+3x+3)3
1
c. h(x) = −𝑢′ (𝑥) × (𝑢(𝑥))5 ; avec 𝑢(𝑥) = cos(𝑥), donc H(x) = − cos6 x .
6
𝑢′ (𝑥)
d. ℎ(𝑥) = ; avec u(x) = x 2 + x + 1, donc H(x) = 2√x 2 + x + 1 .
√𝑢(𝑥)

B. SITUATION COMPLEXE

Le car loué par le lycée pour sa colonie de vacances doit effectuer un trajet de 1500 km.
Lorsque ce car roule à la vitesse moyenne v, exprimée en km/h, la dérivée de sa consommation C(v),
exprimée en litres pour 100 km, selon les études d’un expert sur ce type de véhicule, est donnée par la
−300 1
relation : 𝐶′(𝑣) = 𝑣2 + 3. Une information complémentaire fournie par le chauffeur au moment de la
location du car est qu’il consomme 25 litres au 100 pour une vitesse moyenne de 60 km/h.
Le salaire horaire du chauffeur est de 900 F CFA et le litre de gasoil coûte 600 F CFA.
Les organisateurs de la colonie veulent déterminer la vitesse moyenne à laquelle le chauffeur doit
rouler pour minimiser le coût total du voyage. Ils te sollicitent pour leur venir en aide.
Propose - leur une solution argumentée basée sur tes connaissances mathématiques.
Solution
➢ Pour répondre à la préoccupation des organisateurs du voyage, nous utilisons les
primitives.
➢ Nous allons déterminer le cout total du voyage

Modélisation
• Détermination de C
−300 1 300 𝑣
De la relation 𝐶′(𝑣) = + 3, on obtient : 𝐶(𝑣) = +3 + 𝑘. Le car consomme 25 litres au 100 pour
𝑣2 𝑣
300 60
une vitesse moyenne de 60 km/h, d’où : C(60) = 25. Or 𝐶(60) = 60
+ 3 +𝑘 = 25 + k, donc k est nul.
300 𝑣
La formule donnant la consommation en litres pour 100 km est : 𝐶(𝑣) = 𝑣 + 3 .

• Détermination du coût total du voyage.


Ce coût total P(v) dépend de la vitesse v.
1500
La durée du trajet de 1500 km à la vitesse v, est t = 𝑣
.
1500 1350000
Le salaire du chauffeur sera donc 900 × 𝑣
= 𝑣
.
300 𝑣
La consommation en litres pour 1500 km (1500 = 15 × 100) sera de 15C(v) = 15( + 3)
𝑣

300 𝑣 300 𝑣
Comme le litre coûte 600FCFA, alors le coût du carburant sera de : 600× 15( 𝑣
+ 3)=9000( 𝑣 + 3).
4050000
𝑃(𝑣) = + 3000𝑣.
𝑣

• Calcul de la vitesse qui minimise le coût total du voyage (résolution du modèle)


Pour minimiser le coût total du trajet, il faut étudier les variations de la fonction P.
Etudier les variations de la fonction P revient à étudier le signe de sa dérivée.
P est dérivable sur l'intervalle ]0; +∞ [.
−4050000
𝑃′(𝑣) = + 3000
𝑣2
𝑃′ (𝑣) = 0 ⇔ 𝑣 = √1350 ⋍ 37, 𝑐𝑎𝑟 𝑣 ≥ 0
𝑣 0 √1350 +∞
𝑃′(𝑣) - 0 +

𝑃(𝑣)
𝑚
𝑚 = 𝑃(√1350) ⋍ 220500

➢ conclusion
Pour minimiser le coût total du voyage, le chauffeur doit rouler à une vitesse moyenne de 37 km/h.
L’organisation de cette colonie leur coûterait alors 220 500 FCFA.

D . EXERCICES
1. Exercices d’application
Exercice1
Réponds par VRAI (V ) ou par Faux (F ) à chacune des affirmations suivantes

N° AFFIRMATIONS REPONSES
Une primitive sur ℝ de la fonction définie par : f(x) = 3x 2 − 4x + 1 est la fonction
1. définie par : F(x) = x 3 − 2x 2 + x − π
1 1
La primitive sur ]0; +∞[ de la fonction définie par p(x) = x − x2 − x qui prend la
2. √
1 1 1
valeur − 2 en 1 est la fonction définie par P(x) = 2 x 2 + x − 2√x + 1
3. Une primitive sur un intervalle Ι de la fonction u′ v + uv′ est la fonction u × v

Solution
1. V 2. F 3. V
Exercice2

Dans chacun des cas suivants, détermine les primitives sur Ι de la fonction f.
1 5
1. f(x) = (2x+5)2 ; I = ]− 2 ; +∞[
2. f(x) = (3x + 2)(3x² + 4x + 7)3 ; Ι = ℝ
4x3
3. f(x) = √x4 ; Ι = ℝ+
+1

solution
5 1 2
1. ∀x ∈ ]− 2 ; +∞[ , f(x) = 2 × (2x+5)2 .
5 1
Donc, les primitives sur ]− 2 ; +∞[ de f sont de la forme : x ⟼ − 2(2x+5) + c (c ∈ ℝ).
1
2. ∀x ∈ ℝ , f(x) = 2 (6x + 4)(3x² + 4x + 7)3 .
1
Donc, les primitives sur ℝ de f sont de la forme : x ⟼ 8 (3x² + 4x + 7)4 + c (c ∈ ℝ).
3. Les primitives sur ℝ+ de f sont de la forme : x ⟼ 2√x 4 + 1 + c (c ∈ ℝ).

Exercice3
On donne les fonctions fet F définies sur ]0; +∞[ respectivement, par :
f(x) = x(5√x + 4) et F(x) = 2x 2 (√x + 1)
Démontre que F est une primitive de f sur ]0; +∞[ .
Exercice4
Dans chacun des cas suivants détermine les primitives sur Ι de la fonction f.
2x6 −3x+8
1. f(x) = , I = ]0; +∞[
2x4
2x
2. f(x) = √x2 ; Ι = ]3; +∞[
−9
3. f(x) = (x − 1)(x² − 2x + 5)3 ; Ι = ℝ
π
4. f(x) = sin (3x − 5 ) , Ι = ℝ

2. Exercices de renforcement

Exercice5
3
On considère les fonctions fet F définies sur ]−∞; 2[ respectivement par :
f(x) = x√3 − 2x et F(x) = (ax 2 + bx + c)√3 − 2x , où a, b et c sont des nombres réels.
3
Détermine a, b et c pour que F soit une primitive de f sur ]−∞; 2[.

Réponse
3
On a : ∀x ∈ ]−∞; 2[ , F ′ (x) = f(x).

′ (x)
ax 2 + bx + c
F = f(x) ⟺ (2ax + b)√3 − 2x − = x√3 − 2x
√3 − 2x
⟺ −5ax 2 + (6a − 3b)x + 3b − c = −2x 2 + 3x.
−5a = −2
Par identification : {6a − 3b = 3
3b − c = 0

2 1 3
On obtient : a = 5 , b = − 5 et c = − 5 .
Exercice6
On donne les fonctions fet h définies sur ℝ respectivement par :
−x3 +2x2 +2 x4 +3x2 −4x
f(x) = et h(x) =
x2 +1 (x2 +1)2
4x
1. Justifie que : ∀x ∈ ℝ , h(x) = −f ′ (x) − (x2+1)2 .
2. Détermine la primitive H de h sur ℝ , qui prend la valeur 2 en 0.

Réponse
−x4 −3x2 −x4 −3x2 +4x−4x x4 +3x2 −4x 4x 4x
1. ∀x ∈ ℝ , f ′ (x) = (x2 +1)2
= (x2 +1)2
=− 2
(x +1) 2
− (x +1)2
2
= −h(x) − (x2+1)2 .
4x
Donc : h(x) = −f′(x) − (x2+1)2 .
2x
2. On a : ∀x ∈ ℝ , h(x) = −f ′ (x) − 2 × (x2+1)2 .
2
La primitive cherchée H est de la forme: H(x) = −f(x) + x2+1 + c, où c ∈ ℝ.
H(0) = −f(0) + 2 + c = 2. Alors : c = f(0) = 2.
2
Donc : ∀x ∈ ℝ, H(x) = −f(x) + x2 +1 + 2 .

Exercice7
On considère la fonction f définie sur ℝ, par : f(x) = xcosx.
1. Calcule la dérivée de la fonction g définie sur ℝ, par : g(x) = xsinx.
2. Déduis-en une primitive de f sur ℝ.
Exercice8
Dans chacun des cas suivants, détermine une primitive de la fonction f sur ]0; +∞[.
xsinx+cosx sinx−xcosx
1. f(x) = 2. f(x) =
x2 x2
Exercice9
Dans chacun des cas suivants, détermine une primitive F sur Ι de la fonction f.

−3x+1
1. f(x) = (3x2−2x−1)4 ; I = ]1; +∞[
2. f(x) = sin7xcos3 7x ; Ι = ℝ
3. f(x) = (3 − 2x)sin(x² − 3x + 1 ); Ι = ℝ
π
4. f(x) = cos (3x − 5 ) , Ι = ℝ
cos2x π
5. f(x) = , Ι = ]0; 4 [ .
√sin2x
x
6. f(x) = 3 , Ι = ]1; +∞[.
√x2 −1

Exercice10
π π 1
Soit la fonction f définie sur ]− 2 ; 2 [ , par : f(x) = 1−sinx .
1 1+sinx
1. Vérifie que : 1−sinx = .
cos2 x
π π
2. Déduis-en les primitives de f sur ]− 2 ; 2 [.

Exercice11
Sans linéariser l’expression cos 3 xsin3 x, détermine une primitive sur ℝ de la fonction
f: x ⟼ cos3 xsin3 x.
3. Exercices d’approfondissement

Exercice12
1. Linéariser l’expression cos4 x.
2. Déduis-en les primitives sur ℝ de la fonction : x ⟼ cos 4 x.

Réponse
1+cos2x 2 1
1. cos4 x = ( ) = 4 (1 + 2cos2x + cos2 2x)
2
1 1 1 1 1 1 1 + cos4x
cos4 x = + cos2x + cos 2 2x = + cos2x + ( )
4 2 4 4 2 4 2

3 1 1
cos4 x = 8 + 2 cos2x + 8 cos4x.
2. Les primitives sur ℝ de la fonction : x ⟼ cos4 x sont les fonctions :
3 1 1
x ⟼ 8 x + 4 sin2x + 32 sin4x + c (c ∈ ℝ).

Exercice13
x3 −x2 −8x+8
Soit f la fonction définie sur ]2; +∞[ , par : f(x) = (x−2)2
.
c
1. Détermine trois nombres réels a, b et c tels que : ∀x ∈ ]2; +∞[, f(x) = ax + b + (x−2)2 .
2. Déduis-en les primitives de f sur ]2; +∞[.

Réponse
1. A l’aide d’une division euclidienne , on obtient : a = 1 , b = 3 et c = −4 .
4
2. ∀x ∈ ]2; +∞[ , f(x) = x + 3 − (x−2)2
1 4
Les primitives de f sur ]2; +∞[ sont de la forme : x ⟼ 3 x 2 + 3x + x−2 + c (c ∈ ℝ) .

Exercice14
1 2
On considère la fonction f définie sur ]3 ; +∞[ , par : f(x) = sin3 x − (3x−1)2 .
1
Détermine les primitives de f sur ]3 ; +∞[.

Exercice15
On considère les fonctions h et g définies sur ℝ, par : h(x) = cos2 x et g(x) = sin2 x.
1. Calcule h(x) + g(x).
Déduis-en la primitive S de h + g sur ℝ, qui s’annule en 0.
2. Détermine h(x) − g(x).
Déduis-en la primitive D de h − g sur ℝ, qui s’annule en 0.
3. On désigne par H et G des primitives respectives de h et g sur ℝ.
Déduis des questions précédentes H et G.

Exercice16
1 x
Soit h la fonction définie sur ℝ ∖ {− 2}, par : h(x) = (2x+1)3 .
1 a b
1. Détermine les nombres réels a et b tels que : ∀x ∈ ℝ ∖ {− 2} , h(x) = (2x+1)2 + (2x+1)3 .
1
2. Déduis-en une primitive H de h sur ]− 2 ; +∞[.
Terminale D CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

THEME : FONCTIONS NUMERIQUES

Durée : 14 heures Code :

LEÇON 05: FONCTION LOGARITHME NEPERIEN


A. SITUATION D’APPRENTISSAGE
Le médico-scolaire de ta commune organise une campagne de dépistage de la fièvre typhoïde dans ton
établissement. Après avoir examiné n élèves pris au hasard, le médecin-chef affirme que la probabilité d’avoir
au moins un élève non atteint de la fièvre typhoïde dans cet établissement est de 1- (0,325) n.
Afin de sensibiliser davantage les élèves contre cette maladie, le chef de l’établissement veut connaitre le
nombre minimum d’élèves tel que la proportion d’avoir au moins un élève non atteint de la fièvre typhoïde soit
supérieur à 98%. Il sollicite ta classe.
Après plusieurs essais infructueux avec la calculatrice, la classe décide de s’informer sur la résolution de ce
type d’inéquation auprès de son professeur de mathématique.
.

B. CONTENU DE LA LEÇON

I- La fonction logarithme népérien

1. Définition
1
La fonction logarithme népérien, notée ln, est la primitive de la fonction x  𝑥 définie sur ]0 ; +[
et qui s’annule en 1.

2. Conséquences
• ln 1 = 0
• L’ensemble de définition de la fonction ln est ]0 ; +[.
1
• La fonction logarithme népérien est dérivable sur ]0 ; +[ et pour tout x > 0, ln’(x) = 𝑥.
1
• Pour tout x > 0, > 0, donc la fonction ln est strictement croissante sur ]0 ; +[.
𝑥

3. Propriétés algébriques

Propriété fondamentale :
Pour tous réels a et b strictement positifs,
ln (a  b) = ln a + ln b

Conséquences : Pour tous réels a et b strictement positifs :


1 𝑎
• ln 𝑏 = - ln(b) • ln 𝑏 = ln(a) – ln(b)
1
• pour tout 𝑟 ∈ ℚ ,ln(𝑎𝑟 ) = 𝑟 ln(𝑎), en particulier, ln ( a) = 2 ln(a).

Exercice de fixation

Ecris sous la forme ln a, où a > 0, chacune des expressions suivantes :


1 3 8
A = ln 8 + ln 10 + ln 40 ; B = ln 3x – ln 3 , x >0 ; C = ln4 + ln 3 – ln 23
D = ln (7-3 ) + 2 ln 49 E = 4 ln 25 – 2 ln 5

Solution

1 1
𝐴 = ln 8 + ln 10 + ln 40 = ln (8 × 10 × 40) = ln2
3𝑥
𝐵 = ln 3𝑥 – ln 3 = ln ( ) = ln𝑥
3
3 8 2 1
𝐶 = ln + ln – ln(23 ) = ln2 − ln(23 ) = ln ( 3 ) = ln ( ) .
4 3 2 4

𝐷 = ln (7−3 ) + 2 ln 49 = ln (7−3 ) + ln (492 ) = ln(7−3 × 74 ) = ln7


𝐸 = 4 ln 25 – 2 ln 5 = 8ln5 – ln 5 = ln57 .

4. Equations, inéquations

Propriété : Pour tous réels a et b strictement positifs,


• ln a > ln b équivaut à a > b
• ln a = ln b équivaut à a = b

Conséquences : Pour tout réel x strictement positif :


• ln x = 0 équivaut à x = 1
• ln x < 0 équivaut à 0 < x < 1
• ln x ≥ 0 équivaut à x ≥ 1

Le nombre réel e
La fonction ln est continue et strictement croissante sur ]2 ; 3[.
ln 2 ≈ 0,69 et ln 3 ≈ 1,09 ; comme 1 ∈ ] ln2 ; ln3[ , il existe un unique réel noté e ∈ ]2 ; 3[ tel que
ln(e)=1. On a : e  2,718.
Remarque :
Pour tout nombre rationnel r, ln (er) = r.

Résolution d’équations et d’inéquations

a) Equations du type ln u(x) = m

Exemple de resolution
• Résous dans ℝ, l’équation : ln(x) = 3

solution
ln(x) = 3 équivaut à 𝑥 ∈]0; +∞[ et x = e3.
𝑆ℝ = {𝑒 3 }
• Résous dans ℝ, l’équation : ln(2x – 1) = -5

Solution
1 𝑒 −5 +1
ln(2x – 1) = -5 équivaut à 𝑥 ∈] 2 ; +∞[ et 2x – 1 = e-5. On obtient : x = .
2
𝑒 −5 +1
𝑆ℝ = { }.
2

b) Inéquations du type ln u(x) < m

Résous dans ℝ, l’inéquation : ln(x + 1)  2


Solution
ln(x + 1)  2 équivaut à x ∈]−1; +∞[ et ln(x + 1)  ln (e2)

équivaut à 0 < x + 1  e2.


Donc -1 < x  e2 – 1.
𝑆ℝ =]-1 ; e2 – 1[.
c) Equations du type a (ln x)² + b ln x +c = 0

Résous dansℝ, l’équation : (ln x)² – 3 ln x – 4 = 0.

Solution
L’ensemble de validité est] 0 ; +∞ [.
On pose X = ln x et on obtient l’équation : X² – 3X – 4 = 0
 = 25. Les solutions sont alors : X1 = -1 et X2 = 4.
On résout alors les équations :
ln x = -1 et on obtient : x = e-1
ln x = 4 et on obtient : x = e4.
𝑆ℝ = {𝑒 −1 ; 𝑒4}

• Méthode : Pour résoudre une équation du type ln u(x) = ln v(x) (respectivement une inéquation
du type ln u(x)  ln v(x) ) :
- on détermine l’ensemble de validité c’est à dire l’ensemble des réels x tels que u(x) > 0 et v(x) > 0
(dans ce cas l’équation est bien définie);
- on résout dans cet ensemble l’équation u(x) = v(x) (respectivement l’inéquation u(x)  v(x)).

• Exemple : Résous dans ℝ, l’équation : ln(x² – 4) = ln(3x).


-
.
L’équation sera alors résolue dans l’ensemble E = ]2 ; +[.
- de plus x² – 4 = 3x signifie x² – 3x – 4 = 0.
On trouve  = 25 et les solutions sont x1 = - 1 et x2 = 4. Or 4  E et -1  E,
donc la seule solution de l’équation ln(x² – 4) = ln (3x) est 4.
• Résous dans ℝ, l’inéquation : ln(2x + 4)  ln(6 – 2x).
• On cherche les réels x tels que 2x + 4 > 0 et 6 – 2x > 0, c’est à dire tels que x > -2 et x < 3.
L’inéquation doit alors être résolue dans l’ensemble : E =]-2 ; 3[.
1 1
De plus, 2x + 4  6 – 2x équivaut à x  . L’ensemble des solutions est alors : E ∩ [ ; + [, c’est à
2 2
1
dire [2 ; 3[.

Exercices de fixation

Exercice1
Résous dansℝ, l’équation : ln (2x – 4) = 0

Solution
On cherche les nombres x tels que 2𝑥 − 4 > 0
Or 2𝑥 − 4 > 0 , lorsque x]2 ; +[ .
L’équation sera alors résolue dans l’ensemble V =] 2 ; + [.
5 5
ln(2x – 4) = 0 équivaut à 2x – 4 = 1 , c’est à dire x = 2 . Or = 2  E.
5
donc 𝑆ℝ = {2}
Exercice2
Résous dansℝ, l’inéquation : ln(x – 10) < 0

Solution
L’équation sera alors résolue dans l’ensemble E =] 10 ; + [.

De plus : x – 10 <1. D’où : 𝑥 < 11.


L’ensemble des solutions est : 𝑆ℝ = E ∩]- ; 11[c’est-à-dire] 10;11[.

5. Etude de la fonction ln
a- limite en + et en 0
• lim ln x = +.
𝑥→+∞
• limln x = -
𝑥→0
Conséquence : L’axe des ordonnées est une asymptote verticale à la courbe représentative de la
fonction ln.

b- Variation de la fonction ln
la fonction ln est dérivable et strictement croissante sur ]0 ; +[. On a :

x 0 + T
1 + C
𝑥
+
ln(x)
-

(T) est la tangente à la courbe


représentative (C) de la fonction ln
au point A d’abscisse 1.
Une équation de (T) est : y = x – 1
La courbe est au-dessous de T sur
]0 ; +[, donc pour tout x > 0,
ln x  x – 1.
𝒍𝒏𝒙
• limite en + de
𝒙

𝑙𝑛𝑥
Propriété : lim =0
𝑥→+∞ 𝑥
Démonstration : f est la fonction définie sur ]0 ; +[ par f(x) = ln x – 2 x.
1 1 1−√𝑥
f est dérivable sur ]0 ; +[, et pour tout x > 0, f ’(x) = 𝑥 – =
√ 𝑥 𝑥

Sur ]0 ; +[, f ’(x) est du signe de 1 – x. x 0 1 +


Le tableau de variation permet d’affirmer que, pour f ’(x) + 0 –
tout x > 0, f(x) < 0, c’est à dire ln x < 2 x, -2
𝑙𝑛𝑥 2 f(x)
d’où 𝑥 < 𝑥.
√ -∞ 0
𝑙𝑛𝑥 2 2 𝑙𝑛𝑥
Or pour tout x  1, 0  < et lim = 0. Donc lim = 0.
𝑥 √𝑥 𝑥→+∞ √𝑥 𝑥→+∞ 𝑥

• Autres limites

lim 𝑥 𝑙𝑛𝑥 = 0 𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑙𝑛𝑥


𝑥 →0 lim =1 lim =1
> 𝑥→0 𝑥 𝑥→1 𝑥 − 1
Exercices de fixation
Exercice 1

Calcule la limite en +∞ de la fonction x↦ 2𝑥 − 3 − 𝑙𝑛𝑥

Solution

3 𝑙𝑛𝑥
lim (2𝑥 − 3 − 𝑙𝑛𝑥) = lim 𝑥(2 − − )
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥

lim 𝑥 = +∞
𝑥→+∞
Or { 3 𝑙𝑛𝑥
lim (2 − 𝑥 − )=2
𝑥→+∞ 𝑥

Donc : lim (2𝑥 − 3 − 𝑙𝑛𝑥) = +∞


𝑥→+∞

Exercice 2

Calcule :
a. la limite en 0 de x↦ 𝑥 3 ln𝑥
2
b. la limite en +∞ de x↦ 𝑥ln (1 + 𝑥)

Solution

a. lim 𝑥 3 ln𝑥 = lim 𝑥 2 × 𝑥 ln𝑥 = 0


𝑥→0 𝑥→0

Car: lim 𝑥 2 = 0 et lim 𝑥 ln𝑥 = 0


𝑥→0 𝑥→0

2
2 ln(1+ )
𝑥
. b. On a : 𝑥ln (1 + 𝑥)=2 × 2
𝑥

Par composé 2 et ln (1 + 𝑥)
lim =0 et lim 2 =2
𝑥→+∞ 𝑥
𝑥→0 𝑥
2
Donc : lim 𝑥ln (1 + ) = 2
𝑥→+∞ 𝑥

4. Etude de Fonction du type ln u

1. Dérivées de ln u et ln|𝒖|
Propriétés
• Si u est une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I,
𝑢′
alors la fonction ln u est dérivable sur I et on a : (ln u)’ = 𝑢 .
• Si u est une fonction dérivable et ne s’annulant pas sur un intervalle I,
𝑢′
alors la fonction ln |𝑢 | est dérivable sur I et : (ln |𝑢|)’ = 𝑢 .

Exercice de fixation

Dans chacun des cas suivants, précise l’ensemble de dérivabilité, puis détermine la dérivée de la
fonction 𝑓 :
a. f(x) = ln(x² + 1) b. f(x)=𝑙𝑛|2𝑥 – 1|

Solution

a. Le polynôme u définie par u(x) = x² + 1 est strictement positif et dérivable sur ℝ.


2𝑥
Donc f est dérivable sur ℝ et pour tout x ∈ ℝ f ’(x) = 𝑥 2+1.
1
b. On a : 2𝑥 – 1 ≠ 0 pour 𝑥 ≠ 2 .
1 1 1 2
La fonction 𝑓 est dérivable sur ]−∞; 2[ 𝑒𝑡 sur ]2 ; +∞[ et pour tout 𝑥 ∈ ℝ ∖ {2} , 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥−1.

𝒖′
2. Primitive de 𝒖
Propriété
Si u est une fonction dérivable sur un intervalle I, ne s’annulant pas sur I , alors, une primitive sur
𝑢′
I de la fonction 𝑢 est la fonction ln |𝑢| .

Remarque
• ln|𝑢| = ln𝑢 si 𝑢 > 0 sur 𝐼 ;
• ln|𝑢| = ln(−𝑢) si 𝑢 > 0 sur 𝐼

Exercice de fixation

Dans chacun des cas suivants, détermine une primitive 𝐹 de la fonction 𝑓 sur l’intervalle 𝐾
1
a. f(x) = 𝑥 , 𝐾 = ]−∞; 0[
4𝑥 3
b. f(x) = 𝑥 4 +2 , 𝐾 = ℝ

Solution
1
a. Une primitive sur ]- ; 0[ de la fonction x  𝑥 est donc la fonction x  ln|𝑥|.
Or : pour tout 𝑥 ∈ ]−∞; 0[ , 𝑥 < 0. 𝐹(𝑥) = 𝑙𝑛|𝑥| = 𝑙𝑛(−𝑥).
4𝑥 3 𝑢′
b. La fonction f : x  𝑥 4+2 se présente sous la forme 𝑢 avec u(x) = x4 + 2.
Or : pour tout 𝑥 ∈ ℝ, x4 + 2 > 0. Donc 𝐹(𝑥) = ln|𝑥 4 + 2| = ln(𝑥 4 + 2).

II. La fonction logarithme de base a

Définition :
On appelle fonction logarithme de base a (a >0 et a ≠ 1) , notée 𝑙𝑜𝑔𝑎 , la fonction définie sur ]0 ; +[
ln (𝑥)
par : 𝑙𝑜𝑔𝑎 (𝑥) = 𝑙𝑛𝑎 .

Remarque :
• La fonction logarithme décimal, notée log, est la fonction définie sur ]0 ; +[ par :
𝑙𝑛𝑥
log x = 𝑙𝑛10 .
• Pour tout entier relatif n, log (10n) = n.
• 𝑙𝑜𝑔𝑎 (𝑎) = 1.

• log(1) = 0, log(10) = 1.
C. SITUATION COMPLEXE

A la fin de chaque mois, une nouvelle entreprise de fabrication de boissons gazeuses fait le bilan de ses recettes
du mois écoulé.
Un expert en finances et ami du chef de l’entreprise, ayant obtenu des chiffres sur l’évolution financière de
cette entreprise, fait une modélisation des recettes par la fonction 𝑟 telle que :
1
pour tout 𝑥 ≥ 1 , 𝑟(𝑥) = 3𝑥 − 𝑥ln 2 𝑥,
où 𝑥 designe le nombre de mois d’existence de l’entreprise et 𝑟(𝑥) est exprimée en millions de francs CFA.
Le chef, pour surmonter d’éventuelles difficultés que pourrait connaître son entreprise, voudrait savoir le mois à
partir duquel une baisse des recettes sera enregistrée, en vue d’accroître le capital d’investissement.
Il te sollicite.
Réponds à la préoccupation du chef de l’entreprise.

Solution

• Pour répondre à sa préoccupation je vais utiliser la fonction logarithme népérien.


• Après avoir déterminé le sens de variation de la fonction je vais répondre à sa préoccupation.

Etudions le sens de variation de la fonction 𝑟 sur [1; +∞[ et dressons son tableau de variation.
• 𝑟(1) = 3 + 𝑙𝑛2
1
• Pour tout𝑥 ∈ [1; +∞[ , 𝑟 ′ (𝑥) = 2 − ln 𝑥.
2
𝑟 ′ (𝑥) > 0 ⟺ 𝑥 < 2𝑒 2

∀𝑥 ∈ [1; 2𝑒 2 [ , 𝑟′(𝑥) > 0


On en déduit que : {
∀𝑥 ∈ ]2𝑒 2 ; +∞[ , 𝑟′(𝑥) < 0

Sens de variation de 𝑟

𝑟 est strictement croissante sur [1; 2𝑒 2 [


𝑟 est strictement décroissante sur ]2𝑒 2 ; +∞[.
Tableau de variation

x 1 2𝑒 2 +∞
r ’(x) + -

r(x)

𝑟(1) = 3 + 𝑙𝑛2 -∞

On a : 14 < 2𝑒2 < 15.


L’entreprise va enregistrer une baisse de ses recettes mois à partir de son 15ème mois d’existence.

D. EXERCICES

1. Exercices d’application
Exercice 1
Calcule les limites suivantes :
a. lim ln(7x). e. lim ln(x 2).
𝑥→+∞ 𝑥→0
𝑥 𝑥
b. lim f. lim 𝑙𝑛 (− 3)
𝑥→+∞ 𝑙𝑛𝑥 𝑥→−∞

ln (0,8𝑥)
c. lim (x – ln(x)) g. lim
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥

d. lim ln(4 – 3x)


𝑥→−∞

Solution
a. lim ln(7x) = lim ln(X) = + ∞ ; e. lim ln(x 2) = lim ln(X) = 0
𝑥→+∞ 𝑋→+∞ 𝑥→0 𝑋→0
𝑥 1 𝑥
b. lim = lim 𝑙𝑛𝑥 =+∞ ; f. lim 𝑙𝑛 (− ) = lim 𝑙𝑛(𝑋) = + ∞
𝑥→+∞ 𝑙𝑛𝑥 𝑥→+∞ 𝑥→−∞ 3 𝑋→+∞
𝑥
lim 𝑥 = + ∞
𝑙𝑛(𝑥) 𝑥→+∞
c. lim (x – ln(x)) = lim 𝑥(1 – ) = + ∞ car { ln(𝑥) ;
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 lim (1 – )=1
𝑥→+∞ 𝑥
ln (0,8𝑥) ln (0,8𝑥) ln (𝑋)
d. lim ln(4 – 3x) = lim ln(X) = + ∞ ; g. lim = lim 0,8 × = lim 0,8 × = 0,8.
𝑥→−∞ 𝑋→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 0,8𝑥 𝑋→+∞ 𝑋
.

Exercice 2

Dans chacun des cas suivants, détermine une primitive de la fonction 𝑓 sur l’intervalle 𝐾

1 1
a. f(x) = 1−3𝑥 , 𝐾 = ]−∞; 3[
4
b. 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 7 + 𝑥−9 , 𝐾 = ]9; +∞[

Solution
a. f admet pour primitive la fonction F avec 𝐹(𝑥) = ln|1 − 2𝑥|.
b. f admet pour primitive la fonction F avec F(x)=𝑥 2 − 7𝑥 + 4𝑙𝑛|𝑥 − 9|.

Exercice 3:
1+𝑙𝑛𝑥
Soit la fonction f : x  1−𝑙𝑛𝑥 .
Justifie que la fonction f admet le tableau de variation ci-dessous :

x 0 e +
+ -1
f(x)
-1 -

Solution
f est une fonction dérivable sur ]0; +∞[ et on a :
1 1
×(1−𝑙𝑛𝑥)+ ×(1+𝑙𝑛𝑥) 2
pour tout x ∈ ]0; +∞[, 𝑓 ′(𝑥) = 𝑥 𝑥
(1−𝑙𝑛𝑥)2
= 𝑥(1−𝑙𝑛𝑥)2. On a donc : pour tout x ∈
]0; +∞[, 𝑓 ′(𝑥) >0 donc f est strictement croissante sur ]0; 𝑒[ et sur ]𝑒; +∞[ d′ où le tableau de variation.

2. Exercice de renforcement
Exercice 4

a. Résous dans ℝ, l’équation : 𝑙𝑛(2𝑥 − 3) = 2𝑙𝑛(6 − 𝑥) − 𝑙𝑛𝑥


b. Résous dans ℝ, l’inéquation: ln24 + ln(3 − 𝑥) < ln(𝑥 + 1) + ln(25𝑥 − 49)

Solution

a. 𝑙𝑛(2𝑥 − 3) = 2𝑙𝑛(6 − 𝑥) − 𝑙𝑛𝑥

On cherche les réels x tels que 2x -3 > 0 , et 6 – x > 0 et 𝑥 > 0, c’est à dire tels que :
3
𝑥 > 2 , 𝑥 < 6 et 𝑥 > 0.
3
L’équation doit alors être résolue dans l’ensemble : 𝐸 = ]2 ; 6[
(6−𝑥)2
On a : 2𝑥 − 3 =
𝑥
On obtient : 𝑥 = 3 ou 𝑥 = −12.
3 ∈ 𝐸, mais −12 ∉ 𝐸. Donc l’unique solution de l’équation est 3.

b. ln24 + ln(3 − 𝑥) < ln(𝑥 + 1) + ln(25𝑥 − 49)

On cherche les réels x tels que 3 − 𝑥 > 0 , et 𝑥 + 1 > 0 et 25𝑥 − 49 > 0, c’est à dire tels que :
49
𝑥 < 3 , 𝑥 > −1 et 𝑥 > 25 .
49
L’inéquation doit alors être résolue dans l’ensemble : 𝐸 = ]25 ; 3[

On a : 24(3 − 𝑥) < (𝑥 + 1)(25𝑥 − 49)

25𝑥 2 − 121 > 0


11 11
Alors : 𝑥 ∈ ]−∞; − 5 [ ∪ ] 5 ; +∞[
On en déduit que l’ensemble des solutions de l’inéquation est :
49 11 11
𝑆ℝ = ] ; 3[ ⋂(]−∞; − [ ∪ ] ; +∞[)
25 5 5
11
𝑆ℝ = ] 5 ; 3[.

3. Exercice d’approfondissement

Exercice 5
1. Soit f la fonction définie sur ]0 ; +[ par : f(x) = x – 2 – 2x ln x.
a. Détermine son sens de variation.
b. Déduis-en le signe de f(x).
𝑙𝑛𝑥
2. Soit g la fonction définie sur ]0 ; 2[∪]2 ; +[ par : g(x) = (𝑥−2)2 .
On note (C) sa courbe représentative dans un repère orthonormé (O, I, J).
a. Calcule les limites de g aux bornes de son ensemble de définition.
Interprète graphiquement les résultats obtenus.
𝑓(𝑥)
b. Démontre que : pour tout x de ]0 ; 2[∪]2 ; +[, g’(x) = 𝑥(𝑥−2)3 .
c. Détermine le sens de variation de g et dresse son tableau de variation.
d. Détermine une équation de la tangente (𝑇) à la courbe (𝐶) au point d’abscisse 1.
e. Construis (𝐶) et (𝑇) dans le repère (O,I, J) (unité 2 cm).

Solution
1. a. Pour tout 𝑥 ∈]0 ; +[ , 𝑓 ′ (𝑥) = −1 − 2𝑙𝑛𝑥
1
𝑓 ′ (𝑥) > 0 ⟺ 𝑥 < 𝑒 −2 .
On en déduit que :
1
∀𝑥 ∈ ]0; 𝑒 −2 [ , 𝑓 ′ (𝑥) > 0
{ 1
∀𝑥 ∈ ]𝑒 −2 ; +∞[ , 𝑓 ′ (𝑥) < 0

Sens de variation de 𝑓
1
• 𝑓 est strictement croissante sur ]0; 𝑒 −2 [
1
• 𝑓 est strictement décroissante sur ]𝑒 −2 ; +∞[

a. Signe de 𝑓(𝑥)
Utilisons le tableau de variation de 𝑓.

1
𝑥 0 𝑒 −2 +∞
𝑓′(𝑥) + 0 −
2
−2
√ 𝑒
𝑓(𝑥)
0
-∞
2
∀𝑥 ∈ ]0; +∞[ , 𝑓(𝑥) ≤ −2<0
√𝑒

2. a. Limites de g aux bornes de son ensemble de définition.

𝑙𝑛𝑥
lim 𝑔(𝑥) = lim =−∞
𝑥→0 𝑥→0 (𝑥 − 2)2

𝑙𝑛𝑥
lim 𝑔(𝑥) = lim = +∞
𝑥→2 𝑥→2 (𝑥 − 2)2
< <

𝑙𝑛𝑥
lim 𝑔(𝑥) = lim =+∞
𝑥→2 𝑥→2 (𝑥 − 2)2
> >

𝑙𝑛𝑥 𝑙𝑛𝑥 1
lim 𝑔(𝑥) = lim = lim × =0 × 0 = 0
𝑥→+∞ 𝑥+∞ (𝑥 − 2)2 𝑥+∞ 𝑥 4
𝑥−4+𝑥
Interprétation graphique des résultats
• Les droites d’équations 𝑥 = 0 et 𝑥 = 2 sont des asymptotes verticales à (𝐶).
• La droite d’équations 𝑦 = 0 est une asymptote horizontale à (𝐶) en +∞.

b. ∀𝑥 ∈]0 ; 2[∪]2 ; +∞[ ,


1 1
(𝑥−2)2 −2(𝑥−2)𝑙𝑛𝑥 (𝑥−2)2 −2(𝑥−2)𝑙𝑛𝑥 (𝑥−2)2 −2𝑥(𝑥−2)𝑙𝑛𝑥 𝑥−2−2𝑥𝑙𝑛𝑥 𝑓(𝑥)
𝑔′(𝑥) = 𝑥 (𝑥−2)4
=𝑥 (𝑥−2)4
= = = 𝑥(𝑥−2)3
𝑥(𝑥−2)4 𝑥(𝑥−2)3

c. Détermine le sens de variation de g.


𝑓(𝑥)
∀𝑥 ∈]0 ; 2[∪]2 ; +∞[ , 𝑥 > 0. Donc, le signe de 𝑔(𝑥) est celui de (𝑥−2)3
• ∀𝑥 ∈]0 ; 2[ , (𝑥 − 2)3 < 0 et 𝑓(𝑥) < 0, donc 𝑔′ (𝑥) > 0
• ∀𝑥 ∈]2; +∞[ , (𝑥 − 2)3 > 0 et 𝑓(𝑥) < 0, donc 𝑔′ (𝑥) < 0
Donc : 𝑔 est strictement croissante sur ]0 ; 2[
𝑔 est strictement décroissante sur ]2; +∞[
Tableau de variation de 𝑔

𝑥 0 2 +∞
𝑔′(𝑥) + −
+∞ +∞

𝑔(𝑥)
−∞ 0

d. Détermine une équation de la tangente (𝑇 ) à la courbe (𝐶) au point d’abscisse 1.


Une équation de (𝑇 ) est : 𝑦 = 𝑔′ (1)(𝑥 − 1) + 𝑔(1)
𝑔(1) = 0 et 𝑔′ (1) = 1
Donc, une équation de (𝑇 ) est : 𝑦 = 𝑥 − 1.
e. Construction de (𝐶) et (𝑇) dans le repère (O,I, J) (unité 2 cm).
y

(𝑇)
3

(𝐶)

-1 0 1 2 3 4 5 6 7 x

-1

-2
SECONDAIRE
TleD CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHEMATIQUES

THEME : CALCULS ALGEBRIQUES

DUREE : 16 heures CODE :

Leçon 6 : NOMBRES COMPLEXES

A - SITUATION D’APPRENTISSAGE
Des élèves d'une classe de terminale s'interroge sur ce qu’ils viennent de découvrir à
l'exposition sur les journées mathématiques organisée par la Société Mathématique de Côte
d'Ivoire (SMCI). Dans un stand sur les équations on peut lire :
Au début du XVIème siècle, le mathématicien Scipione dal Ferro, propose une formule
donnant une solution de l'équation du 3ème degré x3 + px = q
3 𝑞−√𝑞²+4𝑝 3 /27 3𝑞+√𝑞²+4𝑝 3 /27
x= √ +√
2 2

A la fin du XVIème siècle, le mathématicien Bombelli applique cette formule à l'équation


x3 - 15x = 4.
3 3
Il obtient littéralement : x = √2 − 11√−1 + √2 + 11√−1 .
Les élèves sont intrigués par la notation √−1 car depuis la classe de troisième ils savent que la
racine carrée d'un nombre négatif n'existe pas. Leur professeur de mathématique explique qu'en
mathématique, lorsqu'une équation n’a pas de solutions dans un ensemble, une démarche
naturelle (et historique) consiste à en chercher dans un ensemble plus grand. L’ensemble
numérique le plus grand que l’on a rencontré est ℝ. Pourtant, l’équation x² + 1 = 0 n’a pas de
solutions dans ℝ. Il a fallu envisager un autre ensemble dans lequel l’équation ci-dessus admet
des solutions.
Les élèves décident d'en savoir d'avantage sur ce nouvel ensemble.

B - RESUME DE COURS

I. ETUDE ALGEBRIQUE
1. Notion de nombre complexe

a- Définition

on appelle nombre complexe tout nombre de la forme 𝑎 + 𝑖𝑏 𝑜ù 𝑎 ∈ ℝ, 𝑏 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑖 2 = −1

L’ensemble des nombres complexes est noté ℂ .

Propriété et définition

Tout nombre complexe z s’écrit de façon unique sous la forme 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 ;


La forme 𝑎 + 𝑖𝑏 est appelée forme algébrique du nombre complexe.

Le nombre réel 𝑎 est appelé la partie réelle du complexe, on note : 𝑎 = ℛ𝑒(𝑧).

Le nombre réel 𝑏 est appelé la partie imaginaire du complexe, on note : 𝑏 = ℐ𝑚(𝑧).

Un nombre complexe dont la partie réelle est nulle est un nombre complexe imaginaire pur.
L’ensemble des nombres complexes imaginaires purs est l’ensemble noté 𝑖ℝ.

Un nombre complexe dont la partie imaginaire est nulle est un nombre réel.

On a: ℝ ⊂ ℂ 𝑒𝑡 𝑖ℝ ⊂ ℂ.

Le seul nombre complexe à la fois réel et imaginaire pur est le nombre nul 0.

Les calculs se font dans ℂ 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 ℝ en tenant compte du fait que 𝒊𝟐 = −𝟏.

Exemples :

• 𝑧 = 3 − 2𝑖 est un nombre complexe de partie réelle 3 et de partie imaginaire −2.


• 𝑧 = 5𝑖 est un nombre complexe de partie réelle 0 et de partie imaginaire 5 , 𝑧 = 5𝑖 est
un complexe imaginaire pur.
b- Opérations dans ℂ

Soient 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 𝑒𝑡 𝑧 ′ = 𝑎′ + 𝑖𝑏′ deux nombres complexes donnés.

• 𝑧 + 𝑧 ′ = (𝑎 + 𝑎′ ) + 𝑖(𝑏 + 𝑏 ′ ) ;
• 𝑧 × 𝑧 ′ = (𝑎𝑎′ − 𝑏𝑏 ′ ) + 𝑖(𝑎𝑏 ′ + 𝑎′ 𝑏).
1 𝑎 𝑏
• Pour tout nombre complexe non nul, (𝑎; 𝑏) ≠ (0; 0) et = 𝑎2 +𝑏2 − 𝑖 𝑎2 +𝑏2 .
𝑧
𝑧′ 1
• Soient 𝑧 𝑒𝑡 𝑧′ deux nombres complexes tels que 𝑧 ≠ 0 ; = 𝑧′ × 𝑧.
𝑧

Exercice de fixation

Donne la forme algébrique de chaque nombre complexe 𝑧 :


2
1) 𝑧 = (2 + 4𝑖) + (−5 + 𝑖) ; 2) 𝑧 = (2 − 𝑖)(3 + 2𝑖) ; 3) 𝑧 = 1−3𝑖 .

Solution

1) 𝑧 = (2 + 4𝑖) + (−5 + 𝑖) = (2 − 5) + (4 + 1)𝑖 = −3 + 5𝑖.

2) 𝑧 = (2 − 𝑖)(3 + 2𝑖) = (2 × 3 − (−1 × 2)) + (2 × 2 + 3 × (−1))𝑖 = 8 + 𝑖.


2 1 1 (−3) 1 3 1 3
3) 𝑧 = 1−3𝑖 = 2 × 1−3𝑖 = 2 (12+(−3)2 − 𝑖 12+(−3)2 ) = 2 (10 + 𝑖 10) = 5 + 5 𝑖.

c) Propriété

Soit 𝑧 et 𝑧′ deux nombres complexes.


𝑧 = 𝑧′ ⟺ ℛ𝑒(𝑧) = ℛ𝑒(𝑧 ′ ) et ℐ𝑚(𝑧) = ℐ𝑚(𝑧 ′ ).

𝑧 = 0 ⟺ ℛ𝑒(𝑧) = 0 et ℐ𝑚(𝑧) = 0.

Exercice de fixation
Soit 𝑧 = 𝑎 + 2 + 𝑖(𝑏 + 5) et 𝑧 ′ = −1 + 3𝑖 deux nombres complexes.
Détermine les réels 𝑎 et 𝑏 pour que 𝑧 et 𝑧’ soient égaux.

𝑧 = 𝑧′ ⟺ ℛ𝑒(𝑧) = ℛ𝑒(𝑧 ′ ) et ℐ𝑚(𝑧) = ℐ𝑚(𝑧 ′ )


𝑎 + 2 = −1 𝑎 = −3
on a donc { , soit {
𝑏+5=3 𝑏 = −2
𝑧 𝑒𝑡 𝑧′ sont égaux lorsque 𝑎 = −3 et 𝑏 = −2.

Remarque :

Pour tout nombre entier naturel 𝑛, on a : 𝑖 4𝑛 = 1; 𝑖 4𝑛+1 = 𝑖 ; 𝑖 4𝑛+2 = −1 ; 𝑖 4𝑛+3 = −𝑖

Exercice de fixation 1

Calcule 𝑖 2019 et 𝑖 1000000000

Solution

𝑖 2019 = 𝑖 4×504+3 = −𝑖 ; 𝑖 1000000000 = 𝑖 4×250000000 = 1

Exercice de fixation 2
Détermine la forme algébrique du nombre complexe : (1 - 2i)5

Solution
(1 − 2𝑖)5 = ∑5𝑘=0 𝐶5𝑘 15−𝑘 (−2𝑖)𝑘

(1 − 2𝑖)5 = 𝐶50 15 (−2𝑖)0 + 𝐶51 14 (−2𝑖) + 𝐶52 13 (−2𝑖)2 + 𝐶53 12 (−2𝑖)3 + 𝐶54 1(−2𝑖)2
+ 𝐶55 10 (−2𝑖)5

(1 − 2𝑖)5 = 15 (−2𝑖)0 + 5 × 14 (−2𝑖) + 10 × 13 (−2𝑖)2 + 10 × 12 (−2𝑖)3 + 5 × 1(−2𝑖)4 +

1 × 10 (−2𝑖)5

(1 − 2𝑖)5 = 1 − 10𝑖 − 40 + 80𝑖 + 80 − 32𝑖 = 41 + 38𝑖.

2. Conjugué d’un nombre complexe

Définition

Soit un nombre complexe 𝑧 tel que 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 𝑜ù 𝑎 ∈ ℝ, 𝑏 ∈ ℝ . Le nombre complexe


conjugué de z est le nombre complexe noté 𝑧 tel que 𝑧 = 𝑎 − 𝑖𝑏.

Exemples :
1)𝑧 = 1; 𝑧 = 1 ; 2) 𝑧 = 𝑖 ; 𝑧 = −𝑖 ; 3) 𝑧 = 1 + 3𝑖 ; 𝑧 = 1 − 3𝑖 ;
4) 𝑧 = 2𝑖 − 3 ; 𝑧 = −3 − 2𝑖.

Propriété 1

Soit (𝑧; 𝑧 ′ ) ∈ ℂ × ℂ, 𝑛 ∈ ℕ

(i). 𝑧 = 𝑧.

(ii). 𝑧 + 𝑧 ′ = 𝑧 + 𝑧 ′ ; 𝑧 + 𝑧 = 2ℛ𝑒(𝑧) ; 𝑧 − 𝑧 = 2𝑖ℐ𝑚(𝑧).


𝑛
(iii). 𝑧 × 𝑧 ′ = 𝑧 × 𝑧 ′ ; 𝑧 𝑛 = 𝑧

1 1 𝑧′ 𝑧′
(iv). pour 𝑧 ≠ 0, (𝑧) = 𝑧 ; ( 𝑧 ) = .
𝑧

(v). Pour 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 , 𝑧 × 𝑧 = 𝑎2 + 𝑏 2

Exercice de fixation 1
1)Soit 𝑧 = 1 − 3𝑖 un nombre complexe
Calcule : 𝑧 × 𝑧̅, 𝑧 + 𝑧̅ et 𝑧 − 𝑧̅.
2) Détermine le conjugué de chacun des nombres complexes suivants :

𝑧 = 𝑖(√2 − 3𝑖) et 𝑧 ′ = (4 + 3𝑖) + (−5𝑖 – 1).

Solution
1)
𝑧 × 𝑧̅ = (ℛ𝑒(𝑧))2 + (ℐ𝑚(𝑧))2 = 12 + (−3)2 = 10.

𝑧 + 𝑧̅ = 2ℛ𝑒(𝑧) = 2 × 1 = 2.

𝑧 − 𝑧̅ = 2𝑖ℐ𝑚(𝑧) = 2𝑖(−3) = −6𝑖.

2)

𝑧 = 𝑖(√2 − 3𝑖) = 𝑖(√2 − 3𝑖) = −𝑖(√2 + 3𝑖) = 3 − 𝑖√2.


𝑧′ = 4 + 3𝑖 + −5𝑖 − 1 = 4 − 3𝑖 + 5𝑖 − 1 = 3 + 2𝑖.
Conséquences :
𝟏 𝒛 𝒛 𝒛′ 𝒛′×𝒛 𝒛′×𝒛
Pour tout (𝒛; 𝒛′ ) ∈ ℂ∗ × ℂ; = 𝒛×𝒛 = 𝒂𝟐 +𝒃𝟐 ; 𝒛 = = 𝒂𝟐 +𝒃𝟐
𝒛 𝒛×𝒛

Propriété 2

Soit 𝑧 ∈ ℂ∗ ;

(i)- 𝑧 ∈ ℝ ⇔ ℐ𝑚(𝑧) = 0 ⇔ 𝑧 = 𝑧

(ii)- 𝑧 ∈ 𝑖. ℝ ⇔ ℛ𝑒(𝑧)=0⇔ 𝑧 = −𝑧
Exercice de fixation
2−3𝑖
Soit le nombre complexe 𝑧 = ; 𝑥 ∈ ℝ. Détermine le nombre réel 𝑥 tel que 𝑧 soit :
𝑥+𝑖

1) Un nombre réel ;

2) Un nombre imaginaire pur.

Solution

Comme 𝑥 ∈ ℝ alors le nombre complexe 𝑧 est bien défini.


2−3𝑖 (2−3𝑖)(𝑥−𝑖) 2𝑥−3 3𝑥+2
𝑧= = = 𝑥 2 +1 − 𝑖 𝑥 2 +1.
𝑥+𝑖 𝑥 2 +12

3𝑥+2 2
1) 𝑧 ∈ ℝ ⇔ ℐ𝑚(𝑧) = 0 ⇔ 𝑥 2+1 = 0 ⇔ 3𝑥 + 2 = 0 ⇔ 𝑥 = − 3 . 𝑧 est donc réel lorsque 𝑥 =
2
−3 .

2𝑥−3 3
2) 𝑧 est imaginaire pur ⇔ ℛ𝑒(𝑧)=0 ⇔ 𝑥 2 +1 = 0 ⇔ 2𝑥 − 3 = 0 ⇔ 𝑥 = 2. 𝑧 est donc
3
imaginaire pur lorsque 𝑥 = 2.

3. Module d’un nombre complexe

Définition

Le module du nombre complexe 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 est le nombre réel positif noté |𝑧| tel que
|𝑧| = √𝑎2 + 𝑏 2 .

|𝑧| = √𝑧 × 𝑧̅.

Exemple

|3 − 4𝑖| = √32 + (−4)2 = √9 + 16 = √25 = 5.

|𝑖| = 1.

Propriétés

Soit (𝑧; 𝑧 ′ ) ∈ ℂ × ℂ, 𝑛 ∈ ℕ :

(i). Si 𝑧 = 𝑎, 𝑎 ∈ 𝐼𝑅 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 |𝑧| = |𝑎|.

(ii). Si 𝑧 = 𝑖𝑏 , 𝑏 ∈ 𝐼𝑅 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 |𝑧| = |𝑏|.

(iii). |𝑧 | = |−𝑧| = |𝑧|; |𝑧 × 𝑧′| = |𝑧|. |𝑧′|; |𝑧 𝑛 | = |𝑧|𝑛 .


1 1 𝑧′ |𝑧′|
(iv). Pour 𝑧 ≠ 0, |𝑧| = |𝑧| ; | 𝑧 | = |𝑧|
.

(v). |𝑧 + 𝑧′| ≤ |𝑧| + |𝑧′| (inégalité triangulaire).


(vi). |𝑧|2 = 𝑧 × 𝑧 = (ℛ𝑒(𝑧))2 + (ℐ𝑚(𝑧))2

Exercice de fixation
Détermine le module du nombre complexe 𝑧 chacun des cas suivants :
3−𝑖
1) 𝑧 = (3 – 𝑖)(3𝑖 − 2) ; 2) 𝑧 = (2 + 𝑖) + (8 − 𝑖) ; 3) 𝑧 = ; 4) 𝑧 = (3 + 𝑖)3 .
4−𝑖√2

Solution
1) |𝑧| = |(3 − 𝑖)(3𝑖 − 2)| = |3 − 𝑖| × |3𝑖 − 2| = √32 + (−1)2 × √32 + (−2)2 = √130.

2) |𝑧| = |(2 + 𝑖) + (8 − 𝑖)| = |(2 + 8) + 𝑖(1 − 1)| = | 10 | = 10.


3−𝑖 |3−𝑖| √10 √5
3) |𝑧| = |4−𝑖√2| = |4−𝑖 = = .
√2| √18 3

4) |𝑧| = |(3 + 𝑖)3 | = |3 + 𝑖|3 = (√10 )3 = 10√10

II- Représentation géométrique d’un nombre complexe

Dans la suite de ce chapitre, le plan est muni d’un repère orthonormé direct (𝑂; 𝑢
⃗⃗⃗ , 𝑣
⃗⃗⃗ ) ; on
l’appelle aussi plan complexe.

➢ A tout nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 on associe le point 𝑀(𝑥; 𝑦) du plan.


Réciproquement à tout point 𝐴(𝑎; 𝑏) du plan on associe le nombre complexe 𝑧0 =
𝑎 + 𝑖𝑏.
On établit ainsi une bijection entre ℂ 𝑒𝑡 𝒫 (plan).

Le nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 est appelé affixe du point 𝑀. On note 𝑧𝑀 .

Le point 𝑀(𝑥; 𝑦) est le point image du nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 . On note M(z) .

➢ On associe également à chaque vecteur 𝑤 ⃗⃗⃗⃗ (𝑎; 𝑏) du plan le nombre complexe 𝑧 =


𝑎 + 𝑖𝑏 appelé affixe du vecteur 𝑤 ⃗⃗⃗⃗ . On note 𝑧𝑤 ⃗⃗⃗⃗ = 𝑎 + 𝑏𝑖.
Le vecteur 𝑤 ⃗⃗⃗⃗ (𝑎; 𝑏) est le vecteur image du nombre complexe 𝑎 + 𝑖𝑏.
• (𝑂, 𝑢⃗⃗⃗ ) est appelé l’axe réel ;
• (𝑂, 𝑣⃗⃗⃗ ) est l’axe imaginaire.

⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
Soit 𝑤 𝑤′ deux vecteurs du plan, 𝑀 𝑒𝑡 𝑀′ deux points du plan et 𝑘 ∈ ℝ.

𝑧𝑤 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑧𝑤
⃗⃗⃗⃗ +𝑤′ ⃗⃗⃗⃗ + 𝑧𝑤′
⃗⃗⃗⃗⃗ ; 𝑧⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = 𝑧𝑀′ − 𝑧𝑀 et 𝑧𝑘.𝑤
⃗⃗⃗⃗ = 𝑘 × 𝑧𝑤
⃗⃗⃗⃗ .

Exemple

Soit 𝐴(2 + 𝑖) et 𝐵(−4 + 7𝑖) deux points du plan complexe.

On a : 𝑧𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 = −4 + 7𝑖 − 2 − 𝑖 = −6 + 6𝑖 et
𝑧3.𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = 3 × 𝑧⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 3(−6 + 6𝑖) = −18 + 18𝑖.

Interprétation géométrique du module d’un nombre complexe.


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ont le même affixe
𝑧 est un nombre complexe de point image 𝑀. Le point 𝑀 et le vecteur 𝑂𝑀

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 𝑂𝑀 = |𝑧| , on en déduit que le module d’un nombre complexe 𝑧 d’image 𝑀 est la
‖𝑂𝑀
distance entre les points 𝑂 𝑒𝑡 𝑀.

𝑀𝑀′ | = |𝑧𝑀′ − 𝑧𝑀 | = 𝑀𝑀′.


|𝑧⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

III. FORME TRIGONOMETRIQUE D’UN NOMBRE COMPLEXE NON NUL.

Le plan complexe est muni du repère orthonormé direct (𝑂; 𝑢


⃗⃗⃗ , 𝑣
⃗⃗⃗ ).

1. Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul

a. Argument d’un nombre complexe non nul

Définition

Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormé direct (𝑂; 𝑢 ⃗⃗⃗ ), soit 𝑧 ∈ ℂ∗
⃗⃗⃗ , 𝑣
d’image M.

Un argument du nombre complexe z est une mesure en radian de l’angle orienté


⃗⃗⃗ ̂
(𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) .
; 𝑂𝑀

⃗⃗⃗ ̂
Si 𝜑 est une mesure de l’angle orienté (𝑢 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ) alors arg(𝑧) = 𝜑 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
𝒂
𝐜𝐨𝐬(𝝋) = 𝒂𝟐 +𝒃𝟐
Si 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃, (𝒂; 𝒃) ≠ (𝟎; 𝟎) 𝒆𝒕 𝝋 = 𝐚𝐫𝐠 (𝒛) alors on a : { 𝒃 .
𝐬𝐢𝐧(𝝋) = 𝒂𝟐 +𝒃𝟐

𝒃
Si 𝒂 ≠ 𝟎 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝐭𝐚𝐧(𝝋) = 𝒂.

Remarque
Tout nombre complexe non nul 𝑧 admet un unique argument appartenant à l’intervalle
]−𝜋; 𝜋] appelé argument principal et noté 𝐴𝑟𝑔(𝑧).

Exemples

(i). Pour 𝑧 = 𝑎 , 𝑎 ∈ ℝ∗ ; arg(𝑧) = 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ


𝜋
(ii). Pour 𝑧 = 𝑖𝑏, 𝑏 ∈ ℝ∗ ; arg(𝑧) = 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ.

Exercice de fixation :

Détermine un argument du nombre complexe 𝑧 dans chacun des cas suivants:

1) 𝑧 = √3 + 𝑖 ; 2) 𝑧 = 1 − 𝑖√3 ; 3) 𝑧 = 1 + 𝑖 .

1) |𝑧| = √(√3 )2 + 12 = 2. Soit 𝜑 un argument de 𝑧 .

√3
cos(𝜑) =
{ 2 , on en déduit qu’un argument de z est 𝜋 et tout argument de 𝑧 est de la forme :
1 6
sin(𝜑) = 2
𝜋
arg(𝑧) = 6 + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ.

2) |𝑧| = √12 + (−√3 )2 = 2. Soit 𝜑 un argument de 𝑧 .

1
cos(𝜑) = 2 𝜋
{ −√3
, on en déduit qu’un argument de z est − 3 et tout argument de 𝑧 est de la
sin(𝜑) = 2
𝜋
forme : arg(𝑧) = − + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ.
3

3) |𝑧| = √12 + 12 = √2 . Soit 𝜑 un argument de 𝑧 .

√2
cos(𝜑) = 2 𝜋
{ , on en déduit qu’un argument de z est et tout argument de 𝑧 est de la forme :
√2 4
sin(𝜑) = 2
𝜋
arg(𝑧) = 4 + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ.

Propriétés

Soient (𝑧; 𝑧 ′ ) ∈ ℂ∗ × ℂ∗ , 𝑛 ∈ ℕ :
1
o arg (𝑧) = arg(𝑧 ) = − arg(𝑧) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
o arg(𝑧 × 𝑧 ′ ) = arg(𝑧) + arg(𝑧 ′ ) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
o arg(𝑧 𝑛 ) = 𝑛. 𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
𝑧′
o arg ( 𝑧 ) = arg(𝑧 ′ ) − arg(𝑧) + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ.

Exercice de fixation

Détermine un argument de chacun des nombres complexes suivants :


1−i
𝑧 = (−√3 + 𝑖)(1 − 𝑖) ; 2) 𝑧 = −√3+i ; 3) 𝑧 = (1 − 𝑖)3 (−√3 + 𝑖)2 .

Solution

Posons 𝒛𝟏 = −√𝟑 + 𝒊 et 𝒛𝟐 = 𝟏 − 𝒊.
−√3
cos(𝜑) =
|𝑧𝟏 | = √(−√𝟑 )𝟐 + 𝟏𝟐 = √𝟒 = 𝟐 ; Soit 𝜑 un argument de 𝑧𝟏 , { 2
1
sin(𝜑) = 2
5𝜋
on en déduit qu’un argument de z est et tout argument de 𝑧 est de la forme :
6
5𝜋
𝜑= + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ.
6
√2
cos(𝜃) = 2
|𝒛𝟐 | = √𝟏𝟐 + (−𝟏)𝟐 = √𝟐 ; Soit 𝜃 un argument de 𝒛𝟐 , {
−√2
sin(𝜃) = 2
𝜋
on en déduit qu’un argument de z est − 4 et tout argument de 𝑧 est de la forme :
𝜋
𝜃 = − 4 + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ 𝑧 .
1) 𝑧 = 𝒛𝟏 × 𝒛𝟐 , donc
5𝜋 −𝜋 7𝜋
𝒂𝒓𝒈(𝒛) = 𝒂𝒓𝒈(𝒛𝟏 ) + 𝒂𝒓𝒈(𝒛𝟐 ) + 𝟐𝒌𝜋 = 6 + 4 + 2𝑘𝜋 = 12 + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ.
𝑧
2) 𝑧 = 𝑧𝟐 , donc
𝟏

𝜋 5𝜋 13𝜋
𝒂𝒓𝒈(𝒛) = 𝒂𝒓𝒈(𝒛𝟐 ) − 𝒂𝒓𝒈(𝒛𝟏 ) + 𝟐𝒌𝜋 = − − + 2𝑘𝜋 = − + 2𝑘𝜋
4 6 12
11𝜋
= + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
12

3) 𝑧 = 𝒛𝟏 𝟐 × 𝒛𝟐 𝟑 , donc
5𝜋 𝜋 11𝜋
𝒂𝒓𝒈(𝒛) = 𝟐𝒂𝒓𝒈(𝒛𝟏 ) + 𝟑𝒂𝒓𝒈(𝒛𝟐 ) + 𝟐𝒌𝜋 = 2 × + 3 × (− ) + 2𝑘𝜋 = + 2𝑘𝜋, 𝑘
6 4 12
∈ℤ

Remarque

Si 𝑧 est l’affixe du vecteur 𝑤 ⃗⃗⃗̂


⃗⃗⃗⃗ alors arg (𝑧) est une mesure de l’angle orienté (𝑢 , 𝑤
⃗⃗⃗⃗ )

Si 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 sont les affixes des points 𝐴 et 𝐵 alors arg (𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 ) est une mesure de l’angle
⃗⃗⃗ ̂
orienté (𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 )
b. Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul

Définition

Soit 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 un nombre complexe non nul ; 𝑟 = |𝑧| 𝑒𝑡 𝜃 un argument de z.

z s’écrit de façon unique sous la forme :

𝑧 = 𝑟(cos(𝜃) + 𝑖 sin(𝜃)).

Cette écriture est appelée la forme trigonométrique du nombre complexe z.

Exemples
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
2 + 2𝑖 = 2√2(cos ( 4 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛( 4 )) ; 4𝑖 = 4(cos ( 2 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛( 2 )) ; 5 = 5(cos (0) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(0)).

Exercice de fixation :

Détermine la forme trigonométrique du nombre complexe 𝒛 = −√𝟑 + 𝒊.

Solution
−√3
cos(𝜑) = 2
|𝒛| = √(−√𝟑 )𝟐 + 𝟏𝟐 = √𝟒 = 𝟐 ; Soit 𝜑 un argument de 𝑧, { 1
sin(𝜑) = 2
5𝜋
on en déduit qu’un argument de z est et la forme trigonométrique de 𝑧 est :
6
5𝜋 5𝜋
𝑧 = 2(cos( 6 ) + 𝑖 sin( 6 )).

Passage d’une forme à l’autre :

‫ 𝑎√ = 𝑟ۓ‬+ 𝑏
2 2

ۖ 𝑎
𝑐𝑜𝑠𝛼 =
𝑟
‫۔‬ 𝑏
ۖ 𝑠𝑖𝑛𝛼 =
‫ە‬ 𝑟
Forme trigonométrique
Forme algébrique 𝑧 = 𝑟(𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝛼)
𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖
𝑎 = 𝑟𝑐𝑜𝑠𝛼
{
𝑏 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝛼

c. Forme exponentielle d’un nombre complexe non nul.

On pose 𝒆𝒊𝜽 = 𝐜𝐨𝐬(𝜽) + 𝒊 𝐬𝐢𝐧(𝜽).

Définition
Soit 𝑧 un nombre complexe non nul de module 𝑟 et d’argument 𝜽 .

On appelle forme exponentielle de 𝑧 l’écriture 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜽 .


Exemples
𝜋 𝜋
2 + 2𝑖 = 2√2𝑒 𝑖 4 ; 4𝑖 = 4𝑒 𝑖 2 ; 5 = 5𝑒 𝑖0 .
Exercice de fixation

Détermine la forme exponentielle de chacun des nombres complexes 𝑧 suivants.

1) 𝑧 = 1 + 𝑖; 2) 𝑧 = 1 + 𝑖√3 .

Solution

1) |𝑧| = √12 + 12 = √2 . Soit 𝜑 un argument de 𝑧 .

√2
cos(𝜑) = 2 𝜋
{ , on en déduit qu’un argument de z est: 4 . L’écriture exponentielle de 𝑧 est:
√2
sin(𝜑) = 2
𝜋
𝑧 = √2𝑒 𝑖 4 .

2) 3) |𝑧| = √12 + (√3 )2 = 2 . Soit 𝜑 un argument de 𝑧 .

1
cos(𝜑) = 2 𝜋
{ √3
, on en déduit qu’un argument de z est: . L’écriture exponentielle de 𝑧 est:
3
sin(𝜑) = 2
𝜋
𝑧 = 2𝑒 𝑖 3 .

Remarques :

➢ Pour déterminer la forme trigonométrique d’un nombre complexe on calcule d’abord


le module de 𝑧 puis un argument de 𝑧.
➢ La forme trigonométrique d’un complexe est bien indiquée pour déterminer les
produits, les quotients ou les puissances d’un nombre complexe.
Propriété

Soient 𝑧 = 𝑟𝒆𝒊𝜽 𝑒𝑡 𝑧 ′ = 𝑟′𝒆𝒊𝝋 deux nombres complexes non nuls.

𝑟′ = 𝑟
(i) 𝑧′ = 𝑧 ⇔ {
𝜑 = 𝜃 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ
𝟏 𝟏
(ii) 𝑧 = 𝑟𝒆−𝒊𝜃 ; = 𝒓 𝒆−𝒊𝜽 .
𝒛
(iii) 𝑧 ′ × 𝑧 = 𝑟𝑟 ′ 𝑒 𝑖(𝜃+𝜑) .
(iv) Pour tout 𝑛 ∈ ℕ, , 𝑧 𝑛 = 𝑟 𝑛 𝒆𝒊𝒏𝜽 .
𝑧′ 𝑟′ 𝒊(𝝋−𝜽)
(v) = 𝒆
𝑧 𝑟

Exercice de fixation
1+𝑖
Détermine la forme exponentielle de 𝑧 = 1+𝑖√3 .

Solution

𝑧
𝑧 = 𝑧1 avec 𝑧1 = 1 + 𝑖 𝑒𝑡 𝑧2 = 1 + 𝑖√3 .
2

𝜋 𝜋
𝑧1 = √2 × 𝑒 𝑖 4 𝑒𝑡 𝑧2 = 2 × 𝑒 𝑖 3 .
𝜋
𝑖 𝜋 𝜋 𝜋
𝑧1 √2 ×𝑒 4 √2 √2
𝑧=𝑧 = 𝜋 = × 𝑒 𝑖( 4 − 3 ) = × 𝑒 −𝑖12 .
2 𝑖
2×𝑒 3 2 2

Remarque
𝑧 −𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗̂
arg (𝑧 𝐶 −𝑧𝐴 ) = 𝑚𝑒𝑠(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) + 2𝑘𝜋.
, 𝐴𝐶
𝐵 𝐴

2. Formule de MOIVRE et applications

a- Formule de Moivre

Propriété

Soit 𝜃 ∈ ℝ 𝒆𝒕 pour tout 𝑛 ∈ ℤ .

On a :(cos(𝜃) + 𝑖 sin(𝜃))𝑛 = cos(𝑛𝜃) + 𝑖 sin(𝑛𝜃).

On appelle cette propriété la formule de Moivre.

Exercice de fixation

1 √3 300
Soit 𝒛 = (2 + 𝑖 ) .
2

En utilisant la formule de Moivre justifie que : 𝑧 = 1.

Solution

1 √3 300 𝜋 𝜋 300𝜋 300𝜋


𝑧 = (2 + 𝑖 ) = (cos ( 3 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛( 3 ))300 = cos ( ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛( )
2 3 3

𝑧 = cos (100𝜋) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(100𝜋) = 1.

b. Formules d’EULER

Propriété
Soit 𝜽 ∈ ℝ 𝒆𝒕 𝒏 ∈ ℤ ;

𝑒 𝑖𝜃 +𝑒 −𝑖𝜃 𝑒 𝑖𝜃 −𝑒 −𝑖𝜃
cos(𝜽) = 𝑒𝑡 sin(𝜽) = .
2 2𝑖

𝑒 𝑖𝑛𝜃 +𝑒 −𝑖𝑛𝜃 𝑒 𝑖𝑛𝜃 −𝑒 −𝑖𝑛𝜃


En général : cos(𝑛𝜽) = 𝑒𝑡 sin(𝑛𝜽) = .
2 2𝑖

Remarque

Les formules d’Euler permettent de linéariser des expressions du type 𝑐𝑜𝑠 𝑛 (𝑥)𝑜𝑢 𝑠𝑖𝑛𝑛 (𝑥).

Exercice de fixation

Soit 𝛼 un nombre réel et n un nombre entier relatif.

Exprime 𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼) en fonction cos 𝑛𝛼 et sin 𝑛𝛼.

Solution

𝑒 𝑖𝛼 +𝑒 −𝑖𝛼 4
𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼) = ( )
2

1 0 2
𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼) = (𝐶40 (𝑒 𝑖𝛼 )4 (𝑒 −𝑖𝛼 ) + 𝐶41 (𝑒 𝑖𝛼 )3 (𝑒 −𝑖𝛼 ) + 𝐶42 (𝑒 𝑖𝛼 )2 (𝑒 −𝑖𝛼 ) + 𝐶43 (𝑒 𝑖𝛼 )1 (𝑒 −𝑖𝛼 )3
16
+ 𝐶44 (𝑒 𝑖𝛼 )0 (𝑒 −𝑖𝛼 )4
1
𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼) = 16 (𝑒 𝑖4𝛼 + 4𝑒 𝑖3𝛼 𝑒 −𝑖𝛼 + 6𝑒 𝑖2𝛼 𝑒 −𝑖2𝛼 + 4𝑒 𝑖𝛼 𝑒 −𝑖3𝛼 + 𝑒 −𝑖4𝛼 )

1
𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼)= 16 (𝑒 𝑖4𝛼 + 4𝑒 𝑖2𝛼 + 6 + 4𝑒 −𝑖2𝛼 + 𝑒 −𝑖4𝛼 )

1
𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼)= 16 (𝑒 𝑖4𝛼 + 𝑒 −𝑖4𝛼 + 4(𝑒 𝑖2𝛼 + 𝑒 −𝑖2𝛼 ) + 6)

1
𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼) = 16 (2 cos(4𝛼 ) + 8 cos(2𝛼 ) + 6)

1 1 3
𝑐𝑜𝑠 4 (𝛼) = 8 cos(4𝛼) + 2 cos(2𝛼) + 8.

III- EQUATIONS DANS ℂ

1.Résolutions d’équations dans ℂ

1°) Racines carrées d’un nombre complexe.

a- Définition

Soit un nombre complexe 𝑧0 , on appelle racine carrée du complexe, 𝑧0 tout nombre


complexe z tel que : 𝑧 2 = 𝑧0 .

Méthode
𝑥 2 + 𝑦 2 = |𝑧0 | (1)
Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 ; 𝑧 2 = 𝑧0 ⇔ {𝑥 2 − 𝑦 2 = ℛ𝑒(𝑧0 ) (2)
2𝑥𝑦 = ℐ𝑚(𝑧0 ) (3)

b- Remarques :

▪ Tout nombre complexe non nul admet deux racines carrées opposées.

▪ Si 𝑧0 ∈ ℝ 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑧0 > 0 alors les racines carrées de 𝑧0 sont :


−√𝑧0 𝑒𝑡 √𝑧0 .

▪ Si 𝑧0 ∈ ℝ 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑧0 < 0 alors les racines carrées de 𝑍0 sont


−𝑖 √−𝑧0 𝑒𝑡 𝑖 √−𝑧0 .

Exercice de fixation.

Détermine les racines carrées de chacun des nombres complexes suivants :

1)𝑍0 = 8 − 6𝑖.

2) 𝑧0 = −5

Solution

1)

|𝑍0 | = √82 + (−6)2 = √100 = 10.

𝑥 2 + 𝑦 2 = 10 (1)
Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 une racine carrée de z . On a : { 𝑥 2 − 𝑦 2 = 8 (2)
0
2𝑥𝑦 = −6 (3)

. (1) + (2) entraine 2𝑥 2 = 18 ⇔ 𝑥 2 = 9 ⇔ 𝑥 = −3 𝑜𝑢 𝑥 = 3

En remplaçant 𝑥 par 3 dans (3) on a 𝑦 = −1.

Donc les racines carrées de 𝑍0 = 8 − 6𝑖 sont 3 − 𝑖 𝑒𝑡 − 3 + 𝑖.

2) (𝑖√5 )2 = −5𝑖, donc les racines carrés de 𝑧0 = −5 sont −𝑖√5 𝑒𝑡 𝑖√5 .

2. Equations du second degré.

Propriété

Soit 𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 sont des nombres complexes avec 𝑎 ≠ 0. Soit ∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐.

Si 𝛿 est une racine carrée de Δ, alors les solutions de l’équation 𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0 sont :


−𝑏−𝛿 −𝑏+𝛿
𝑧1 = 𝑒𝑡 𝑧2 = .
2𝑎 2𝑎
Exercice de fixation

Résoudre dans ℂ chacune des équations suivantes :

1) (𝐸1 ): 𝑧 2 + 5𝑧 − 14 = 0.

2) (𝐸2 ): 𝑧 2 − 2𝑖𝑧 − 1 = 0.

3) (𝐸3 ): 𝑧 2 + 2𝑖𝑧 + 3 = 0.

4) (𝐸4 ): 𝑧 2 − (1 + 𝑖)𝑧 + 2 − 𝑖 = 0.

Solution

1)

(𝐸1 ): 𝑧 2 + 5𝑧 − 14 = 0.

∆= 81 . On obtient 𝑆 = {−7: − 2}.

2)

(𝐸2 ): 𝑧 2 − 2𝑖𝑧 − 1 = 0.

∆= 0 . On obtient 𝑆 = {𝑖}.

3)

(𝐸3 ): 𝑧 2 + 2𝑖𝑧 + 3 = 0.

∆= −16 = 16𝑖 2 = (4𝑖)2 . Une racines carrée de −16 est 4𝑖.

On obtient 𝑆 = {−3𝑖; 𝑖}.

4)

(𝐸4 ): 𝑧 2 − (1 + 𝑖)𝑧 + 2 − 𝑖 = 0.

∆= −8 + 6𝑖 . Soit 𝛿 = 𝑥 + 𝑖𝑦 une racine carrée de ∆.

𝑥 2 − 𝑦 2 = −8 (1)
{𝑥 2 + 𝑦 2 = 10 (2)
2𝑥𝑦 = 6 (3)

(1) + (2) ⟹ 𝑥 = 1 ou 𝑥 = −1.

En remplaçant 𝑥 par 1 dans (3) on a 𝛿 = 1 + 3𝑖 .


−(−1−𝑖)−(1+3𝑖) 1+𝑖−1−3𝑖 −2𝑖
𝑧1 = = = = −𝑖.
2×1 2 2

−(−1−𝑖)+(1+3𝑖) 1+𝑖+1+3𝑖 2+4𝑖


𝑧2 = = = = 1 + 2𝑖.
2×1 2 2
On obtient 𝑆 = {−𝑖; 1 + 2𝑖}.

Remarques :

o Si 𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 𝑑𝑒𝑠 𝑟é𝑒𝑙𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎 ≠ 0 𝑒𝑡 ∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐 < 0 alors l’équation


𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0 a deux solutions complexes conjuguées.

o Pour résoudre une équation du second degré dans ℂ, on a pas besoin de


déterminer les deux racines carrées de Δ.

3°) Racine n-ième d’un nombre complexe.

a. Racine n-ième d’un nombre complexe.

Définition

Soit un nombre complexe 𝑍0 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑛 ∈ ℕ 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒏 ≥ 𝟐 . On appelle racine n-ième de Z


0
𝑛
tout nombre complexe 𝑧 tel que 𝑧 = 𝑍0 .

Propriété 1
𝜃+2𝑘𝜋
Soit 𝑍0 = 𝑅𝑒 𝑖𝜃 ; les racines n-ième de 𝑍0 sont 𝑧𝑘 = √𝑅 × 𝑒 𝑖
𝑛
𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 ∈
{0; 1; … ; 𝑛 − 1}.

Propriété 2

Les racines n-ième d’un nombre complexe sont les affixes des sommets d’un polygone
𝑛
régulier de n côtés inscrit dans un cercle de rayon √𝑅 .

Exercice de fixation

Soit : 𝑍 = 8(1 + 𝑖√3).

Détermine les racines 4-ième de 𝑍.

Solution

𝜋 𝜋
On a: 𝑍 = 16 (𝑐𝑜𝑠 3 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 3 ).

Soit 𝑧 = 𝜌(𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝑥) , 𝜌 > 0 et 𝑥 ∈ ℝ. Alors 𝑧 4 = 𝜌4 (𝑐𝑜𝑠4𝑥 + 𝑖𝑠𝑖𝑛4𝑥).

𝜌4 = 16 𝜌=2
4
𝑧 =𝑍 ⟺ { 𝜋 D’où:{ 𝜋 𝑘𝜋
4𝑥 = 3 + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ 𝑥 = 12 + , 𝑘 ∈ {0; 1; 2; 3}
2

• Pour 𝑘 = 0 , 𝑥 = 12 , 𝑧0 = 2 (𝑐𝑜𝑠 12 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 12)


𝜋 𝜋 𝜋
• Pour 𝑘 = 1 , 𝑥 = 12 , 𝑧1 = 2 (𝑐𝑜𝑠 12 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 12 )
7𝜋 7𝜋 7𝜋

• Pour 𝑘 = 2 , 𝑥 =
13𝜋 13𝜋 13𝜋
, 𝑧2 = 2 (𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 )
12 12 12

• Pour 𝑘 = 3 , 𝑥 =
19𝜋 19𝜋 19𝜋
, 𝑧3 = 2 (𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ).
12 12 12

Les racines 4-ième de 𝑍 sont 𝑧0 ; 𝑧1 ; 𝑧2 et 𝑧3 .

b. Racine n-ième de l’unité.

Définition :

Une racine n-ième de l’unité est une solution dans ℂ de l’équation : 𝑧 𝑛 = 1.

Les racines n-ième de l’unité sont :


2𝑘𝜋
2𝑘𝜋 2𝑘𝜋
𝑧𝑘 = 𝑒 𝑖 𝑛 = cos( ) + 𝑖 sin( ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 ∈ {0; 1; … ; 𝑛 − 1}.
𝑛 𝑛

Exercice de fixation :

Détermine les racines n-ième de l’unité dans chacun des cas suivants.

1) 𝑛 = 2 ; 2) 𝑛 = 3 ; 3) 𝑛 = 4 ; 4) 𝑛 = 5.

Solution

✓ Pour n=2 ; 𝑧 2 = 1 .
2𝑘𝜋
Les solutions : 𝑧𝑘 = 𝑒 𝑖 2 , 𝑘 ∈ {0; 1} ; soit 𝑧0 = 1 𝑒𝑡 𝑧1 = −1.

✓ Pour n=3 ; 𝑧 3 = 1.
2𝑘𝜋
Les solutions : 𝑧𝑘 = 𝑒 𝑖 3 , 𝑘 ∈ {0; 1; 3}

1 √3 1 √3
𝑧0 = 1; 𝑧1 = − 2 + 𝑖 𝑒𝑡 𝑧2 = − 2 − 𝑖 .
2 2

1 √3
On pose 𝑗 = − 2 + 𝑖 , on a : 𝑗 2 = 𝑗 𝑒𝑡 𝑗 2 + 𝑗 + 1 = 0.
2

✓ Pour n=4 ; 𝑧 4 = 1.
2𝑘𝜋
Les solutions : 𝑧𝑘 = 𝑒 𝑖 4 , 𝑘 ∈ {0; 1; 2; 3} ; soit
𝑧0 = 1; 𝑧1 = 𝑖; 𝑧2 = −1 ; 𝑧3 = −𝑖.

✓ Pour n=5 ; 𝑧 5 = 1.
2𝑘𝜋
Les solutions : 𝑧𝑘 = 𝑒 𝑖 5 , 𝑘 ∈ {0; 1; 2; 3; 4}.

Remarques :
o Les images des racines n-ième de l’unité sont les sommets d’un n-polygone
régulier inscrit dans le cercle trigonométrique.

o Si 𝑧𝑘 ≠ 1 est une racine n-ième de l’unité alors 𝑧𝑘 = 𝑧𝑛−𝑘 .

o Si 𝑧0 ≠ 1 est une racine n-ième de l’unité alors les racines n-ième de l’unité
sont : 𝑧𝑘 = 𝑧0 𝑘 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 ∈ {0; 1; … ; 𝑛 − 1}.

o Si 𝑧𝑘 , 𝑘 ∈ {0; 1; … ; 𝑛 − 1} sont les racines n-ième de l’unité


alors.∑𝑛𝑘=0 𝑧𝑘 = 0.

Si 𝑧0 est une racine n-ième de 𝑍0 alors les racines n-ième de 𝑍0 sont


2𝑘𝜋
𝑧𝑘 = 𝑧0 × 𝑒 𝑖 𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 ∈ {0; 1; … ; 𝑛 − 1}.

C- SITUATION COMPLEXE

Des élèves d’une classe de terminale scientifique découvrent en préparant un exposé sur les
ensembles de nombres dans la bibliothèque de leur Lycée, la propriété suivante :

« On dit qu’un entier naturel A est la somme de deux carrés, s’il existe deux entiers
naturels 𝒙 𝒆𝒕 𝒚 𝒕𝒆𝒍𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝑨 = 𝒙𝟐 + 𝒚𝟐 . Si A est la somme de deux carrés, alors 𝑨𝒏 est
aussi la somme de deux carrés pour pour tout entier 𝒏 ≥ 𝟏 » .

Un élève ne faisant pas partie du groupe chargé de l’exposé ne comprend pas cette
information. Il sollicite ses camarades pour l’aider.

Ils informent leur professeur de mathématique, qui leur dit d’utiliser leur connaissance sur les
nombres pour vérifier cette information.

Demontre cette proprieté pour ton ami.

Solution
➢ Pour confirmer cette information, je vais utiliser les nombres complexes.
➢ J’utilise un nombre complexe bien choisi.
➢ Le carré du module de ce nombre complexe est le nombre que je choisis.
➢ Développement :
➢ Soit 𝐴 = 𝑥 2 + 𝑦 2 . Posons 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦 ∈ ℤ.
On a:𝐴 = |𝑧|2.
Soit 𝑛 ∈ ℕ , 𝑛 ≠ 0.
• En utilisant un raisonnement par récurrence, je justifie que pour tout 𝑛 ≥
1, 𝑧 𝑛 = 𝑥𝑛 + 𝑖𝑦𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥𝑛 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦𝑛 ∈ ℤ.
𝑧1 = 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦 ∈ ℤ. La propriété est vraie au rang 1.
Soit 𝑛 ∈ ℕ, 𝑛 ≥ 1;
Supposons que 𝑧 𝑛 = 𝑥𝑛 + 𝑖𝑦𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥𝑛 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦𝑛 ∈ ℤ (R);
Démontrons que 𝑧 𝑛+1 = 𝑥𝑛+1 + 𝑖𝑦𝑛+1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥𝑛+1 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦𝑛+1 ∈ ℤ
𝑧 𝑛+1 = 𝑧 × 𝑧 𝑛 = (𝑥 + 𝑖𝑦)(𝑥𝑛 + 𝑖𝑦𝑛 ) d’après (R).
𝑧 𝑛+1 = (𝑥𝑥𝑛 − 𝑦𝑦𝑛 ) + 𝑖(𝑦𝑥𝑛 + 𝑥𝑦𝑛 )
𝑧 𝑛+1 = 𝑥𝑛+1 + 𝑖𝑦𝑛+1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥𝑛+1 = (𝑥𝑥𝑛 − 𝑦𝑦𝑛 ) ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦𝑛+1 = (𝑦𝑥𝑛 + 𝑥𝑦𝑛 ) ∈ ℤ.

La propriété est vraie au rang n+1.


Conclusion : pour tout 𝑛 ≥ 1, 𝑧 𝑛 = 𝑥𝑛 + 𝑖𝑦𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥𝑛 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦𝑛 ∈ ℤ.
Si 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑦 ∈ ℤ alors
• Soit 𝐴 = 𝑥 2 + 𝑦 2 .
On a:𝐴 = |𝑧|2.
Soit 𝑛 ∈ ℕ, 𝑛 ≥ 1.
𝐴𝑛 = (|𝑧|2 )𝑛 = (|𝑧 𝑛 |)2 = 𝑥𝑛 2 + 𝑦𝑛 2 .
➢ Conclusion : si 𝐴 est la somme de deux carrés, alors 𝐴𝑛 est aussi la somme de deux
carrés.
D- EXERCICES

1. EXERCICES DE FIXATION

Exercice 1

Ecris sous forme algébrique les nombres complexes suivants :𝑧 = (1 + 𝑖)(√3 + 𝑖) et 𝑧 ′ =


1+𝑖
√3+𝑖

Solution

𝑧 = (1 + 𝑖)(√3 + 𝑖) = √3 + 𝑖 + 𝑖√3 + 𝑖 2 = √3 − 1 + 𝑖(1 + √3)

1+𝑖 (1 + 𝑖)(√3 − 𝑖) (√3 + 1) + 𝑖(√3 − 1) (√3 + 1) (√3 − 1)


𝑧′ = = = = +𝑖
√3 + 𝑖 (√3 + 𝑖)(√3 − 𝑖) 4 4 4

Exercice 2

Ecris chacun des nombres complexes 1 + 𝑖 et √3 + 𝑖 sous forme trigonométrique et sous


forme exponentielle :

Solution

• |1 + 𝑖| = √2
Soit ∝= arg (1 + 𝑖)
√2
𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝜋
2
On a :{ ⟹𝛼=
√2 4
𝑠𝑖𝑛𝛼 = 2
𝜋
𝜋 𝜋
Donc 1 + 𝑖 = √2 (𝑐𝑜𝑠 4 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 4 ) = √2𝑒 𝑖 4
• |√3 + 𝑖| = 2
Soit 𝜃 = arg (1 + 𝑖)
√3
𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝜋
On a : { 2 ⟹𝜃=
1 6
𝑠𝑖𝑛𝜃 = 2

𝜋
𝜋 𝜋
Donc √3 + 𝑖 = 2 (𝑐𝑜𝑠 6 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 6 ) = 2𝑒 𝑖 6

2. EXERCICES DE RENFORCEMENT

Exercice3

On donne : 𝑍 = (1 + 𝑖)(√3 + 𝑖)

1. Ecris le nombre complexe 𝑍 sous forme trigonométrique et sous forme algébrique.


5𝜋 5𝜋
2. Déduis-en les valeurs exactes de 𝑐𝑜𝑠 12 et 𝑠𝑖𝑛 12 .

Exercice4

Résous dans ℂl’équation suivante

(−2 + 𝑖)𝑧 2 + (4 − 5𝑖)𝑧 + 3 − 𝑖 = 0

3. EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT

Exercice 5

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (𝑂, 𝑒1 , 𝑒2 ). Unité graphique : 2𝑐𝑚

1) Déterminer les racines carrées du nombre complexe 8 − 6𝑖

2) On considère le polynôme 𝑃 défini par 𝑃(𝑧) = 𝑧 3 + (−1 + 𝑖)𝑧 2 + (2 + 2𝑖)𝑧 + 8𝑖

a) Démontrer que 𝑃(𝑧) admet une unique racine imaginaire pure 𝛼𝑖 qu’on déterminera

b) Déterminer les complexes 𝑎; 𝑏 et 𝑐 tels que 𝑃(𝑧) = (𝑧 − 𝛼𝑖)(𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐)

c) Résoudre dans ℂ l’équation 𝑃(𝑧) = 0

3) On considère les points 𝐴; 𝐵 et 𝐶 d’affixes respectives −1 − 𝑖; 2 − 2𝑖 et 2𝑖

a) Placer les points 𝐴; 𝐵 et 𝐶

b) Quelle est la nature du triangle 𝐴𝐵𝐶 ? Justifier votre réponse


c) Déterminer l’affixe du point 𝐷 tel que le quadrilatère 𝐴𝐵𝐶𝐷 soit un parallélogramme

4) On considère le point 𝐸 d’affixe 2 + 2𝑖

a) Placer le point 𝐸

b) Démontrer que les points 𝐴; 𝐵; 𝐶 et 𝐸 sont situés sur un même cercle dont on précisera
le centre et le rayon

Solution

1) Déterminons les racines carrées de8 − 6𝑖

Posons : 𝑍 = 8 − 6𝑖. |𝑍| = 10


Soit : 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 (𝑥 ∈ ℝ , 𝑦 ∈ ℝ)

𝑥 2 + 𝑦 2 = 10
𝑧2 = 𝑍 ⟺ { 𝑥2 − 𝑦2 = 8
2𝑥𝑦 = −6

2𝑥 2 = 18

𝑥 2 = 9 , d’où 𝑥 = 3 ou 𝑥 = −3.

Pour 𝑥 = 3, 2 × 3𝑦 = −6. D’où 𝑦 = −1

Pour 𝑥 = −3, 2 × (−3)𝑦 = −6. D’où 𝑦 = 1

Donc, les racines carrées de 8 − 6𝑖 sont : 3 − 𝑖 et −3 + 𝑖.

2) 𝑃(𝑧) = 𝑧 3 + (−1 + 𝑖)𝑧 2 + (2 + 2𝑖)𝑧 + 8𝑖

a) Démontrons que 𝑃(𝑧) admet une unique racine imaginaire pure 𝛼𝑖

𝛼𝑖est une racine imaginaire pure de 𝑃(𝑧)signifie que :

(𝛼𝑖)3 + (−1 + 𝑖) × (𝛼𝑖)2 + (2 + 2𝑖) × 𝛼𝑖 + 8𝑖 = 0

−𝑖 ∝3 + 𝛼 2 − 𝑖𝛼 2 + 2𝑖𝛼 − 2𝛼 + 8𝑖 = 0

𝛼 2 − 2𝛼 + 𝑖(−∝3 − 𝛼 2 + 2𝛼 + 8) = 0

On obtient le système : { 𝛼 2 − 2𝛼 = 0
−∝3 − 𝛼 2 + 2𝛼 + 8 = 0

𝛼 2 − 2𝛼 = 0 ⟺ 𝛼 = 0 ou 𝛼 = 2

On a : −03 − 02 + 2 × 0 + 8 = 8 , 8≠0

−23 − 22 + 2 × 2 + 8 = −8 − 4 + 4 + 8 = −12 + 12 = 0

Donc, la racine imaginaire pure de 𝑃(𝑧) est 2𝑖.


b) Déterminer les complexes 𝑎; 𝑏 et 𝑐 tels que 𝑃(𝑧) = (𝑧 − 𝛼𝑖)(𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐)

On a : 𝑃(𝑧) = (𝑧 − 2𝑖)(𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐) = 𝑎𝑧 3 + 𝑏𝑧 2 + 𝑐𝑧 − 2𝑖𝑎𝑧 2 − 2𝑖𝑏𝑧 − 2𝑖𝑐

= 𝑎𝑧 3 + (𝑏 − 2𝑖𝑎)𝑧 2 + (𝑐 − 2𝑖𝑏)𝑧 − 2𝑖𝑐

𝑎=1
𝑏 − 2𝑖𝑎 = −1 + 𝑖
Par identification : {
𝑐 − 2𝑖𝑏 = 2 + 2𝑖
−2𝑖𝑐 = 8𝑖

On en déduit que : 𝑎 = 1 , 𝑏 = −1 + 3𝑖 , 𝑐 = −4

D’où : 𝑃(𝑧) = (𝑧 − 2𝑖)[𝑧 2 + (−1 + 3𝑖)𝑧 − 4]

c) Résolvons dans ℂ, l’équation 𝑃(𝑧) = 0

𝑃(𝑧) = 0 ⟺ 𝑧 − 2𝑖 = 0 ou𝑧 2 + (−1 + 3𝑖)𝑧 − 4 = 0

𝑧 = 2𝑖∆= (−1 + 3𝑖)2 − 4 × 1 × (−4) = 8 − 6𝑖

D’après la question 1, les racines carrées de ∆ sont : 3 − 𝑖 et −3 + 𝑖.


1−3𝑖+3−𝑖 1−3𝑖−3+𝑖
𝑧1 = = 2 − 2𝑖 et 𝑧2 = = −1 − 𝑖
2 2

Donc 𝑆ℂ = {2𝑖 ; 2 − 2𝑖 ; −1 − 𝑖}.

3) a) Plaçons les points 𝐴 , 𝐵 et 𝐶 (Voir graphique)

b) Nature du triangle 𝐴𝐵𝐶

𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 2 − 2𝑖 + 1 + 𝑖 3−𝑖 −𝑖(1 + 3𝑖)


= = = = −𝑖
𝑧𝐶 − 𝑧𝐴 2𝑖 + 1 + 𝑖 1 + 3𝑖 1 + 3𝑖

Donc, le triangle 𝐴𝐵𝐶 est rectangle et isocèle en 𝐴.

c) Déterminons l’affixe du point 𝐷 tel que 𝐴𝐵𝐶𝐷 soit un parallélogramme

Pour que 𝐴𝐵𝐶𝐷 soit un parallélogramme il faut : 𝑧𝐶𝐷


⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑧𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗

𝑧𝐷 − 𝑧𝐶 = 𝑧𝐴 − 𝑧𝐵

𝑧𝐷 − 2𝑖 = −1 − 𝑖 − 2 + 2𝑖. D’où : 𝑧𝐷 = −3 + 3𝑖

4) a) Plaçons le point 𝐸 d’affixe 2 + 2𝑖 (Voir graphique)

b) Démontrer que les points 𝐴; 𝐵; 𝐶 et 𝐸 sont situés sur un même cercle.

• Le triangle 𝐴𝐵𝐶 étant rectangle en 𝐴, donc il est inscrit dans le cercle de diamètre [𝐵𝐶].
𝑧𝐶 −𝑧𝐸 2𝑖−2−2𝑖 −2 1
• = 2−2𝑖−2−2𝑖 = −4𝑖 = − 2 𝑖.
𝑧𝐵 −𝑧𝐸
1
− 2 𝑖 ∈ 𝑖ℝ∗ , alors le triangle 𝐵𝐶𝐸 est rectangle en 𝐸.

Donc, il est inscrit dans le cercle de diamètre [𝐵𝐶].

Ainsi, les points 𝐴; 𝐵; 𝐶 et 𝐸 sont situés sur le cercle de diamètre [𝐵𝐶].


𝑧𝐵 +𝑧𝐶
Son centre est le milieu de [𝐵𝐶]. Son affixe est = 1 , donc c’est le point 𝐼.
2

Son rayon est = 𝐼𝐶 = |𝑧𝐶 − 𝑧𝐼 | = |−1 + 2𝑖| = √5 .


y
3
D

2 C
E

-3 -2 -1 0 1 2 3 4 x

A -1

-2
B

Exercice 6

1) Détermine le module, un argument, la partie imaginaire et la partie réelle des racines


quatrièmes de – 𝑖
2) Place dans le plan complexe les points images de ces racines
3) Calcule la somme et le produit de ces racines

Exercice 7
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct (O ; u ⃗ ) d’unité 1 cm.
⃗ ;v

On considère dans C l’équation ( E ) : 𝑧 3 + (−8 + 𝑖)𝑧 2 + (17 − 8𝑖)𝑧 + 17𝑖 = 0.

1) Démontrer que (E ) admet une solution imaginaire pure z0 que l’on précisera.

2) Déterminer les nombres complexes 𝑎 et 𝑏 tels que :

𝑧 3 + (−8 + 𝑖)𝑧 2 + (17 − 8𝑖)𝑧 + 17𝑖 = (𝑧 − 𝑧0 )(𝑧 2 + 𝑎𝑧 + 𝑏)


3) Résoudre l’équation (E).
4) Soit A , B et C les points d’affixes respectives 4 + 𝑖 , 4 − 𝑖 et – 𝑖.

a) Placer ces points dans le repère (O ; u ⃗)


⃗ ;v
b) Ω est le point d’affixe 2. Calculer l’affixe du point S tel que ΩAS soit un triangle isocèle et
rectangle en Ω de sens direct.
c) Démontrer que les points B, A, S et C appartiennent à un même cercle ( Г ) dont on
précisera le centre et le rayon.

V-DOCUMENTS

Collection Inter Africain de Mathématiques (CIAM) TERMINALE SM


Tle D CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

THEME : FONCTIONS NUMERIQUES

Leçon 7 : FONCTIONS EXPONENTIELLES ET FONCTIONS PUISSANCES

A- SITUATION D’APPRENTISSAGE

Pour son premier stage pratique dans l’infirmerie de ton établissement, un étudiant en médecine reçoit un élève
malade. Il lui donne un médicament qu’il prend immédiatement.

La fonction qui modélise la masse M, en mg de ce médicament encore présent dans le sang, t heures après sa
prise, est la fonction telle que : M(t) = 50.e-0.75t

L’étudiant affirme que la prochaine prise de ce médicament se fera lorsque le taux de présence dans le corps
de la première prise est en dessous de 20%.

L’élève malade veut savoir quand il pourra effectuer la prochaine prise. Pour cela il te sollicite.

Motivés pour la cause, les élèves de la classe s’organisent et décident de faire des recherches sur le
comportement de cette fonction.

B – CONTENU DE LA LEÇON

I. FONCTION EXPONENTIELLE NEPERIENNE

1. DEFINITION – PROPRIETES ALGEBRIQUES


a) Définition

On appelle fonction exponentielle népérienne, notée exp, la bijection réciproque de la fonction


logarithme népérien.

Notation :
𝑒𝑥𝑝 : ℝ → 0; +
𝑥 ⟼ 𝑒𝑥𝑝(𝑥)

Pour tout nombre réel 𝑥, le nombre exp (𝑥) se note également 𝑒 𝑥 : 𝑒𝑥𝑝(𝑥) = 𝑒 𝑥 .

b) Conséquences

▪ La fonction exponentielle est définie sur ℝ


▪ Pour tout nombre réel 𝑥 et pour tout nombre réel strictement positif 𝑦 , on a : 𝑒 𝑥 = 𝑦 ⟺ 𝑥 = 𝑙𝑛𝑦
▪ Pour tout réel x, e x > 0
▪ e =1 ; e =e
0 1

▪ Pour tout nombre x  0; + , on a : 𝑒 𝑙𝑛𝑥 = 𝑥


▪ Pour tout nombre réel 𝑦 , on a : 𝑙𝑛(𝑒 𝑦 ) = 𝑦
▪ La fonction exponentielle est strictement croissante sur ℝ.
c) Propriétés algébriques

Pour tous nombres réels a et b et pour tout nombre rationnel r, on a :


1 𝑒𝑎
𝑒 𝑎 × 𝑒 𝑏 = 𝑒 𝑎+𝑏 , 𝑒 −𝑏 = 𝑒 𝑏 , = 𝑒 𝑎−𝑏 et (𝑒 𝑎 )𝑟 = 𝑒 𝑎×𝑟
𝑒𝑏

Exercice de fixation

e 2x
Ecris plus simplement : ln e ; e(x + ln 3) ;
ex

Solution

1
1 e 2x
ln e = ln (𝑒 2 ) = 2
; e(x + ln 3) = 𝑒 𝑥 𝑒 𝑙𝑛3 = 3𝑒 𝑥 ; = 𝑒 2𝑥 𝑒 −𝑥 = 𝑒 𝑥
ex

d) Equations et inéquations

Propriété
Pour tous nombres réels a et b, on a : 𝑒 𝑎 < 𝑒 𝑏 ⟺ 𝑎 < 𝑏 et 𝑒𝑎 = 𝑒𝑏 ⟺ 𝑎 = 𝑏

Exercice de fixation
Résous dans ℝ chacune les équations suivantes :

1) e2𝑥−1 = e𝑥+5
2) e𝑥−2 = 5
3) e2𝑥 + e𝑥 − 6 = 0

Corrigé

1) Ensemble de validité V 2) Ensemble de validité V 3) Ensemble de validité V


V =ℝ V =ℝ V =ℝ

e2𝑥−1 = e𝑥+5 e𝑥−2 = 5 e2𝑥 + e𝑥 − 6 = 0


⟺ 2𝑥 − 1 = 𝑥 + 5 ⟺ e𝑥−2 = eln5
⟺𝑥=6 ⟺ 𝑥 − 2 = ln5 ⟺ (e𝑥 )2 + e𝑥 − 6 = 0
⟺ 𝑥 = 2 + ln5 Posons : X = ex . Donc X  0
Comme 6 ∈ V, Sℝ = {6} L’équation devient : X 2 + X − 6 = 0
2 + ln5 ∈ V, Sℝ = {2 + ln5} Résolution de cette équation :
∆= 1 + (−4) × (−6) = 25 = 52
−1 − 5 −1 + 5
X= ou X =
2 2
X=−3 ou X=2,
X = - 3 est impossible car X  0.
X = 2 ⟺ e𝑥 = 2 ⟺ 𝑥 = ln2
ln2 ∈ V, Sℝ = {ln2}
Résous dans ℝ chacune les inéquations suivantes :

1) e2x−1 < 8
2) e2x − 5ex + 6 ≥ 0

Corrigé

1)Ensemble de validité V 2) e2x − 5ex − 6 ≥ 0


V =ℝ Ensemble de validité V : V =ℝ
e2x−1 < 8
Posons ex = X, donc X  0 . On a X 2 − 5X + 6 ≥ 0
2x−1 ∆= 25 − 24 = 1
⟺ ln (e ) < ln8
⟺ 2x − 1 < ln8 X = 2 ou X = 3
⟺x<
1+ln8 Etudions le signe de X 2 − 5X + 6
2 X −∞ 2 3 +∞
1+ln8
⟺x ∈ ]−∞; [ 2
X − 5X + 6 + 0 - 0 +
2
X 2 − 5X + 6 ≥ 0 ⟺ Xϵ]−∞; 2] ∪ [3; +∞[
1 + ln8
Sℝ = V ∩ ]−∞; [ D’ou e2x − 5ex − 6 ≥ 0 ⟺ ex ϵ]−∞; 2] ∪ [3; +∞[
2 ⟺ ex ≤ 2 ou ex ≥ 3
1 + ln8
= ]−∞; [ ⟺ x ≤ ln2 ou x ≥ ln3
2 ⟺ x ∈ ]−∞; ln2] ∪ [ln3; +∞[
Sℝ = V ∩ (]−∞; ln2] ∪ [ln3; +∞[)
= ]−∞; ln2] ∪ [ln3; +∞[

2- ETUDE DE LA FONCTION EXPONENTIELLE


a) Limites de référence

𝑒𝑥 𝑒 𝑥 −1
lim 𝑒 𝑥 = 0 ; lim 𝑒 𝑥 = +∞ ; lim 𝑥𝑒 𝑥 = 0 ; lim = +∞ et lim = 1
𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→0 𝑥

Exercice de fixation

Calcule les limites suivantes : lim (𝑥 + 1) 𝑒 𝑥 et lim 𝑥(𝑒 −𝑥 + 1)


𝑥⟶−∞ 𝑥⟶+∞

Solution

lim 𝑥 𝑒 𝑥 = 0
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥⟶−∞
• lim (𝑥 + 1) 𝑒 = lim (𝑥 𝑒 + 𝑒 ) = 0 car {
𝑥⟶−∞ 𝑥⟶−∞ lim 𝑒 𝑥 = 0
𝑥⟶−∞

lim 𝑥 = +∞
−𝑥 1 𝑥⟶+∞
• lim 𝑥(𝑒 + 1) = lim 𝑥 (𝑒 𝑥 + 1) = +∞ car { 1
𝑥⟶+∞ 𝑥⟶+∞ lim +1 = 1
𝑥⟶+∞ 𝑒 𝑥

b) Dérivée
La fonction exponentielle népérienne est dérivable sur ℝ et sa fonction dérivée est :𝑥 ⟼ 𝑒 𝑥
3 Tableau de variation et courbe représentative

La fonction exponentielle népérienne est strictement croissante sur ℝ.

x −∞ +∞ +∞

exp’(x) +

+∞ +∞
exp(x)
0

3 . DERIVEES - PRIMITIVES

a) Dérivée de la fonction 𝑥 ↦ 𝑒 𝑢(𝑥)

Propriété
Si u est une fonction dérivable sur un intervalle K, alors la fonction 𝑥 ↦ 𝑒 𝑢(𝑥) est dérivable sur K

Pour tout x élément de K on a : on a : (𝑒 𝑢 )′ (𝑥) = 𝑢′(𝑥) × 𝑒 𝑢(𝑥)

Exercice de fixation
3 −4𝑥−1
Calcule les dérivées sur IR des fonctions suivantes : 𝑓(𝑥) = 𝑒 2𝑐𝑜𝑠𝑥 et 𝑔(𝑥) = 𝑒 𝑥

Solution

• Pour tout nombre réel x, 𝑓 ′ (𝑥) = (−2𝑠𝑖𝑛𝑥)𝑒 2𝑐𝑜𝑠𝑥


3
• Pour tout nombre réel x,𝑔′(𝑥) = (−3𝑥 2 − 4)𝑒 𝑥 −4𝑥−1

b) Primitive de la fonction : 𝑥 ↦ 𝑢′(𝑥) × 𝑒 𝑢(𝑥)


Propriété
Si u est une fonction dérivable sur un intervalle K alors la fonction : 𝑥 ↦ 𝑢′(𝑥) × 𝑒 𝑢(𝑥) a pour
primitives sur K , les fonctions : 𝑥 ↦ 𝑒 𝑢(𝑥) + 𝑐 avec 𝑐 ∈ ℝ

Exercice de fixation

Détermine sur ℝ les primitives de chacune des fonctions suivantes :


2
𝑎) f(x) = ex , b) f(x) = (sin2x)ecos2x , c) f(x) = xex

Solution

a) Déterminons les primitives de la fonction f telle que : f(x) = ex sur ℝ .


Les primitives de f sur ℝ, sont les fonctions F telles que : F(x) = ex + α (α∈ℝ)

b) Déterminons les primitives de la fonction f telle : f(x) = (sin2x)ecos2x sur ℝ .


−1
Soit u(x) = cos2x et u′ (x) = −2sin2x ,on a : u′ (x)eu(x) = −2(sin2x)ecos2x ;f(x) = u′ (x)eu(x)
2

1
Les primitives de f sur ℝ sont les fonctions F telles que : F(x) = − ecos2x + α (α∈ℝ).
2

2
c) Déterminons les primitives de la fonction f telle que : f(x) = xex sur ℝ .
2 1
Soit u(x) = x 2 et u′ (x) = 2x , on a : u′ (x)eu(x) = 2xex ; f(x) = 2 u′ (x)eu(x)
1 2
Les primitives de f sur ℝ sont les fonctions F telles que : F(x) = 2 ex + α (α∈ℝ)

II . FONCTIONS EXPONENTIELLES ET FONCTIONS PUISSANCES

1- Fonction exponentielle de base a

a- Définition
Soit a est un nombre réel strictement positif.
On appelle fonction exponentielle de base a, notée 𝑒𝑥𝑝𝑎 , la fonction : 𝑥 ↦ 𝑎 𝑥 et
définie sur ℝ par : 𝑒𝑥𝑝𝑎 (𝑥) = 𝑎 𝑥 = 𝑒 𝑥𝑙𝑛𝑎

Remarques
• Pour tout nombre réel x, 𝑎 𝑥 > 0
• La fonction exponentielle de base 1 est la fonction constante : 𝑥 ↦ 1
• La fonction exponentielle de base e est la fonction exponentielle népérienne

Exercice de fixation

Exprime sous forme 𝑒 𝑢(𝑥) les expressions suivantes : 5𝑥 et 12𝑥

Solution
5𝑥 = 𝑒 𝑥𝑙𝑛5 et 12𝑥 = 𝑒 𝑥𝑙𝑛12

b- Dérivée et sens de variation de la fonction 𝑒𝑥𝑝𝑎


Propriété

▪ Pour tout nombre réel a strictement positif et différent de 1 , la fonction 𝑒𝑥𝑝𝑎 est
dérivable sur ℝ et pour tout nombre réel x on a : 𝑒𝑥𝑝𝑎 ′(𝑥) = 𝑙𝑛(𝑎) × 𝑎 𝑥

▪ Si 0 < 𝑎 < 1 , 𝑙𝑛(𝑎) < 0 alors la fonction 𝑒𝑥𝑝𝑎 est strictement décroissante sur ℝ.
▪ Si 𝑎 > 1, 𝑙𝑛(𝑎) > 0 alors la fonction 𝑒𝑥𝑝𝑎 est strictement croissante sur ℝ .

Conséquence
Pour tout nombre réel strictement positif a, et pour tous nombres réels x et y on a :
➢ 𝑎𝑥 = 𝑎𝑦 ⟺ 𝑥 = 𝑦
➢ Si 0 < 𝑎 < 1 , alors 𝑎 𝑥 < 𝑎 𝑦 ⟺ 𝑥 > 𝑦
➢ Si 𝑎 > 1 , alors 𝑎 𝑥 < 𝑎 𝑦 ⟺ 𝑥 < 𝑦

c- Limites de référence

➢ Si 0 < 𝑎 < 1 , alors lim 𝑎 𝑥 =0 et lim 𝑎𝑥 =+∞


𝑥→+∞ 𝑥→−∞
➢ Si 𝑎 > 1 , alors lim 𝑎 𝑥 =+∞ et lim 𝑎𝑥 =0
𝑥→+∞ 𝑥→−∞
d- Représentation graphique

Exercice de fixation
Résoudre dans ℝ
1) 2𝑥−9 = 83𝑥+1
2) (0,7)−𝑥 = (0,7)−5𝑥+1

Solution
−3 −3
1) 2𝑥−9 = 83𝑥+1 ⟺ 2𝑥−9 = 23(3𝑥+1) ⟺ 𝑥 − 9 = 3(3𝑥 + 1) ⟺ 𝑥 = 2 ; Sℝ = { 2 }
1 1
2) (0,7)−𝑥 < (0,7)−5𝑥+1 ⟺ −𝑥 > −5𝑥 + 1 ⟺ 𝑥 > ; Sℝ = 𝑥 ∈ ] ; +∞[
4 4

2- Fonctions puissances d’exposant 𝛼


a- Définition
Soit 𝛼 un nombre réel non nul.
On appelle fonction puissance d’exposant 𝛼, la fonction : 𝑥 ↦ 𝑥 𝛼
Cette fonction est définie sur ]0; +∞[ par : 𝑥 𝛼 = 𝑒 𝛼𝑙𝑛𝑥

b- Remarque
Les règles de calculs sur les puissances d’exposants rationnels s’appliquent pour ces
fonctions puissances d’exposants réels

3- Croissances comparées

Propriété
Soit 𝛼 un nombre réel strictement positif, on a :
𝑙𝑛𝑥 𝑒𝑥
(1) lim = 0 ; (2) lim 𝑥 𝛼 𝑙𝑛𝑥=0 ; (3) lim = +∞ ; (4) lim 𝑥 𝛼 𝑒 −𝑥 =0
𝑥⟶+∞ 𝑥𝛼 𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑥 𝛼 𝑥→+∞
>

Exercice de fixation

Calcule les limites suivantes


𝑙𝑛𝑥 𝑒𝑥
(1) lim ; (2) lim 𝑥 2 𝑙𝑛𝑥 ; (3) lim = ; (4) lim 𝑥 8 𝑒 −𝑥
𝑥⟶+∞ 𝑥 5 𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑥 3 𝑥→+∞
>

Solution
𝑙𝑛𝑥 𝑒𝑥
(1) lim = 0 ; (2) lim 𝑥 2 𝑙𝑛𝑥=0 ; (3) lim = +∞ ; (4) lim 𝑥 8 𝑒 −𝑥 = 0
𝑥⟶+∞ 𝑥5 𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑥 3 𝑥→+∞
>

C- SITUATION COMPLEXE
Des élèves de terminale travaillent les samedis dans le service marketing d’un grand magasin. Ce
magasin veut informer la population des nouvelles offres promotionnelles. Le service marketing a
observé que la proportion P de la population qui est au courant de ces nouvelles offres après t jours
d’annonces publicitaires est donnée par la fonction : P(t) = 1 − 𝑒 −0,21𝑡 .
Le magasin veut arrêter cette publicité lorsque au moins 90 % de la population sera au courant des
nouvelles offres. Un de tes camarades de classe affirme que cela n’excédera pas une semaine.

Donne ton avis argumenté sur l’affirmation de cet élève.

Solution

✓ Pour donner mon avis sur l’affirmation de cet élèves ,je vais résoudre une inéquation en
utilisant les propriétés de la fonction exponentielle et conclure .

✓ Déterminer le nombre de jours nécessaires au grand magasin pour faire la publicité de ces
nouvelles offres revient à déterminer le nombre de jours pour que la proportion de la
population qui est au courant de ces nouvelles offres atteigne 90%.
𝑙𝑛0,1
C’est-à-dire : 1 – e-0,21t ≥ 0,9 , soit e -0,21t ≤ 0,1 donc −0,21𝑡 ≤ 𝑙𝑛0,1 , ainsi t ≥ −0,21

et donc t ≥10,96 donc on peut prendre t = 11

Conclusion : puisque 11> 7 , l’affirmation de cet élève est fausse.

IV- EXERCICES

C1 EXERCICES DE FIXATION

Exercice 1

Ecris plus simplement chacun des nombres suivants :


e6 e −3 e5  e −2
; D=e6  e −4 ; E= ( e −4 )
3
A = 3 ; B= −7 ; C= 3
e e e

Exercice 2

Ecris plus simplement chacune des expressions suivantes :

a) (ex )3 e2x e3x ex ey


b) c) ex−y
(e−x )2
Exercice 3

Résous dans ℝ chacune des équations proposées :

a) e3−x = 1 b) e2x
2 +3
= e7x

c) (ex − 2)(e−x + 1) = 0 d) 2-ex = 0

Exercice 4
Détermine la limite des fonctions suivantes en a :

a) f(x) = ex – 2x + 1, a = - ∞ ; b) g(x) = - ex – x – 3, a = +∞ ;

c) h(x) = xex – x2 – 2x + 2, a = 0.

Exercice 5

Détermine la limite des fonctions suivantes en a :

1
a) f(x) = (2x + 1) ex + , pour a=+∞ ;
x

b) g(x) = (2x – 3)e−x , pour a = -∞ ;

Exercice 6

Détermine la limite des fonctions suivantes en +∞ et en -∞ :

a) f(x) = (2 – 3x) ex ; b) g(x) = (x + 1) e−x ; c) h(x) = 3 – 2x + ex

Exercice 7

Dans chacun des cas suivants, on admet que la fonction f est dérivable sur ℝ.

Calcule la fonction dérivée de f.

a) f(x) = e−2x+1 b) f(x) = x + 2 − ex c) f(x) = (1 − x)ex

Exercice 8

Détermine la dérivée de chacune des fonctions suivantes :

ex −1 ex + 2
f(x) = (-2x+5) ex ( )
; g ( x ) = −3x 2 + 5 e x ; h ( x) =
x +1
; k ( x) =
e x −1
.

Exercice 9

Dans chacun des cas suivants, détermine une primitive de la fonction f sur ℝ.

a) f(x) = e−4x + 2x b) f(x) = 2xex


2

e2x d) f(x) = x − 5 + 3e−2x+1


c) f(x) =
1+e2x

Exercice 10

Détermine une primitive de chacune des fonctions suivantes :

f ( x ) = 3x 2e x g ( x ) = ex +1 h ( x ) = 2 xe x −1
3 2
; ; .

C2 EXERCICES DE RENFORCEMENT

Exercice 11
2 +2𝑥+4)
Résous dans IR les équations suivantes :(1) 𝑒 (−𝑥 =5 , (2) 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 + 2 = 0
Exercice 12
Résous dans IR les inéquations suivantes
(1) 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 + 2 < 0
2
(2) 𝑒 (−𝑥 + 2𝑥+ 4)
>1

Exercice 13

Résous dans ℝ les équations suivantes d’inconnue x en posant X = ex.

a) e2x + ex + 3 = 0 ; b) e2x + ex – 2 = 0 ;

c) e2x – 2ex + 1 = 0 ; d) – 3e2x – 9ex + 12 = 0.

Exercice 14

Résous dans ℝ chacune des inéquations suivantes :

a) 2e 2x x
− 3e − 2 ≤ 0 ; b) (ex + 1)(e − x – 1) ≤ 0 ; c)
ex + 1
 0 ; d)
( )
x e− x − 1
 0.
x+2 x −3

Exercice 15

Résous dans ℝ l’équation suivante : 2𝑥 + 1 + 2−𝑥 = 0

Exercice 16
1. On donne p(x) = 2 x 3 − 7 x 2 − 5 x + 4.
a) Vérifie que p (-1) = 0
b) Résoudre dans ℝ l’inéquation suivante :
2e 3 x − 7e 2 x − 5e x + 4  0.
Exercice 17

Calcule la dérivée et étudie les variations de chacune des fonctions suivantes :

f (x) = xe2x – 1 ; g(x) = x – 1 + ex

Exercice 18

Détermine la limite en +∞ et en - ∞ de chacune des fonctions suivantes :

ex + 1 ex + 2 xe x
a) f ( x ) = ; b) g ( x ) = ; c) h ( x ) =
ex + 2 x+2 x +1
Exercice 19

Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = (𝑥 − 2)𝑒 𝑥

a) Calcule lim f ( x ) et lim f ( x ) .


x →+ x →−
b) Calcule la dérivée 𝑓′ de 𝑓
c) Etudie les variations de 𝑓 et dresse son tableau de variation.

Exercice 20
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = ( 𝑥 2 − 4)𝑒 2𝑥
1) Détermine les nombres réels 𝛼; 𝛽 et 𝛾 pour que la fonction F définie sur ℝ par :
F(𝑥)= (𝛼 𝑥 2 + 𝛽𝑥 + 𝛾 )𝑒 2𝑥 soit une primitive sur ℝ de la fonction 𝑓
2) Détermine la primitive sur ℝ de la fonction 𝑓 qui s’annule en 0

C3 EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT

Exercice 21

Le plan est muni d’un repère orthonormé (O, I, J). L’unité graphique est le centimètre.

On considère la fonction f dérivable et définie sur ]−∞ ; 2] par f(x) = (−2x + 3)ex .

On note (C) la représentation graphique de f dans le repère (O, I, J).

1. calcule lim f(x) = 0 , puis interprète graphiquement ce résultat.


x→−∞

2.a) détermine , f ′ (x) sur ]−∞ ; 2]

b) Etudie le signe de la dérivée f ′ sur ]−∞ ; 2] et Déduis-en les variations de f sur]−∞ ; 2].

c) Dresse le tableau de variation de f sur]−∞ ; 2].

3. Soit A le point d’intersection de (C) avec l’axe des abscisses et B le point d’intersection de (C)
avec l’axe des ordonnées.

Détermine les coordonnées respectives des points A et B.

4. Construis (C) sur l’intervalle ]−∞ ; 2].

Exercice 22

Soit 𝑓 la fonction définie sur [0 ; +∞[ par : f ( x ) = ( 2 − x ) e .


x

a) Calcule la limite de 𝑓 en +∞.


b) Calcule la dérivée 𝑓′ de 𝑓
c) Etudie les variations de 𝑓
d) Dresse le tableau de variation de 𝑓 sur [0 ; +∞ [.
e) Trace la courbe représentative de la fonction 𝑓 dans le repère orthonormé (O, I, J).
f) Démontre que l’équation 𝑓(𝑥) = 0 admet une solution unique a sur [1 ; 2].
g) Déduis-en une étude du signe de 𝑓(𝑥).

Exercice 23

Soit la fonction f de ℝ vers ℝ définie par : f(x) = 1 − x + ex. On note (C) la représentation graphique de
f dans le plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J),

1. Précise l’ensemble de définition de f, noté Df .


2. Calcule la limite de f en −∞.

1 ex
3. a) Vérifie que pour tout nombre réel x ≠ 0 , f(x) = x ( − 1 + )
x x

b) Déduis-en la limite de f en +∞.

4. a) Démontre que la droite (∆) d’équation y = −x + 1 est asymptote oblique à (C) en −∞

b) Précise la position relative de (C) par rapport à (∆).

5. a) On admet que f est dérivable sur ℝ. Calcule f ′ (x).

b) Résous dans ℝ l’équation f ′ (x) = 0

c) Résous dans ℝ l’inéquation f ′ (x) > 0

d) Déduis-en les variations de f et dresse son tableau de variations.

Exercice 24

PARTIE A

On considère la fonction g deℝvers ℝ définie par : 𝑔(𝑥) = 1 − 𝑥 − 2𝑒 −𝑥 .


Etudier les variations de 𝑔 (on ne demande pas de calculer les limites).
a) Calculer 𝑔 (ln2).
b) En déduire que pour tout réel 𝑥 ; 𝑔(𝑥) < 0.
PARTIE B

On considère la fonction f de ℝ vers ℝ telle 𝑓(𝑥) = 𝑒 −𝑥 (𝑥 + 𝑒 −𝑥 ) e−x


On appelle(C) sa représentation graphique dans le repère orthonormé (O ; I ; J). Unité graphique
2cm.
1- a) Calculer la limite de 𝑓 en+∞.
b) Interpréter graphiquement le résultat.
2- a) Montrer que 𝑓(𝑥) = 𝑒 −2𝑥 (𝑥𝑒 𝑥 + 1).
𝑓(𝑥)
Calculer lim 𝑓(𝑥) et lim 𝑥 et interpréter graphiquement le résultat.
𝑥→+∞ 𝑥→−∞
a) Démontrer que pour tout xϵℝ, 𝑓’(𝑥) = 𝑒-x𝑔(𝑥).
Etudier le sens de variation de 𝑓 puis dresser son tableau de variation.
Déterminer une équation de la tangente (T) à (C) au point d’abscisse 0.
5- a) Justifier que 𝑓 est une bijection puis dresser le tableau de variation de 𝑓 -1.
b) Calculer 𝑓(0)
c) Calculer (𝑓-1)’ (1).
d) Tracer (T) ; (C) et (C’) la courbe de 𝑓-1.

PARTIE C

On considère la fonction F de ℝvers ℝ définie par: 𝑭(𝒙)= e-x (a𝑥 +b+ ce-x).

1) Déterminer les réels a ; b et c pour que 𝐹 soit une primitive de 𝑓.


2) Déterminer une pimitive 𝐹 de 𝑓 qui prend la valeur 0 en 1

Exercice 25

Soit 𝑓 la fonction de ℝ vers ℝ définie par : 𝑓(𝑥) = (2 − 𝑥)𝑒 𝑥 + 2 − 𝑥.


On désigne par (𝒞) la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé(𝑂; 𝐼; 𝐽),
unité1 𝑐𝑚.

Partie A

On donne la fonction ℎ de ℝ vers ℝ définie par : ℎ(𝑥) = (1 − 𝑥)𝑒 𝑥 − 1.

1- Etudier le sens de variation de ℎ puis dresser son tableau de variation.


(𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑛 − ∞ 𝑒𝑡 𝑒𝑛 + ∞)
2- En déduire que ∀ 𝑥 𝜖 ]−∞; 0[ ∪ ]0; +∞[, ℎ(𝑥) < 0.

Partie B

1- Calculer les limites de 𝑓 en −∞ et en +∞.


2- a. Justifier que ∀ 𝑥 𝜖 ℝ, 𝑓 ′ (𝑥) = ℎ(𝑥).
b. Etudier le sens de variation de 𝑓 puis dresser son tableau de variation.
3- Montrer que la droite (𝒟) d’équation 𝑦 = 2 − 𝑥 est une asymptote à (𝒞) en −∞.
4- Etudier la position relative de (𝒞) et (𝒟).
5- Déterminer les coordonnées du point 𝐾 de (𝒞) où la tangente (𝒯) à (𝒞) est parallèle à (𝒟).
6- Déterminer les coordonnées des points 𝐴 et 𝐵 où (𝒞) coupe respectivement les droites (𝑂𝐼)
et (𝑂𝐽).
7- Construire (𝒞), (𝒟) et (𝒯) ; (𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑑é𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛𝑒𝑟𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑢𝑛𝑒 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 (𝒯)).

Partie C

𝑥²
Soit 𝑔 la fonction dérivable sur ℝ et définie par 𝑔(𝑥) = (3 − 𝑥)𝑒 𝑥 + 2𝑥 − 2 .
1- Justifier que 𝑔 est une primitive sur ℝ de 𝑓.
3
2- Déterminer la primitive 𝐹 sur ℝ de 𝑓 qui prend la valeur 2 en 0.

4. SITUATION COMPLEXE

Exercice 27

Le président du conseil régional fait mener une étude sur l’évolution de la population dans une zone
de son territoire qui compte 10200 habitants en vue de prévoir la construction de centres de santé.
L’expert lui dit que l’évolution de la population dans cette zone se fait suivant la formule :
10200 𝑒 0,5𝑛 où 𝑛 est le nombre d’années écoulées. Le président veut savoir au bout de combien
d’année cette population dépassera 20000 habitants. L’expert étant parti, il te sollicite.
Réponds a la préoccupation du président.

Exercice 28
Une conférence a été prononcée dans une ville pour inviter la population à investir. Les élèves de la
de ta classe y ont été aussi invités. À cette occasion, le conférencier a affirmé que le pouvoir
d’achat d’un dollar actuel dans t années sera donné par la formule suivante : A(t) = 0.95t.
D’autres personnes de ton quartier présentes à cette conférence et soucieuses de l’avenir, veulent
savoir dans combien d’années le pouvoir d’achat sera la moitié de ce qu’il est aujourd’hui. Elles te
sollicite. Réponds à leur inquiétude.
Corrections d’exercices

Exercice 3

a) e3−x = 1 ⟺ 3 − x = ln(1) ⟺ 3 − x = 0
2 +3
b) e2x = e7x ⟺ 2x 2 + 3 = 7x ⟺ 2x 2 − 7x + 3 = 0

c) (ex − 2)(e−x + 1) = 0 ⟺ (ex − 2) = 0 ou (e−x + 1) = 0 ⟺ (ex − 2) = 0 ⟺ ex = 2

d) 2-ex = 0 ⟺ ex = 2

Exercice 10
3 2 −1
𝐹(𝑥) = 𝑒 𝑥 ; 𝐺(𝑥) = 𝑒 𝑥 + 𝑥 ; 𝐻(𝑥) = 𝑒 𝑥
Exercice 11
2 +2𝑥+4)
(1) 𝑒 (−𝑥 = 5 ⟺ −𝑥 2 + 2𝑥 + 4 = ln (5)

(2) 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 + 2 = 0 posons X= 𝑒 𝑥
ainsi 𝑒 2𝑥 − 3𝑒 𝑥 + 2 = 0 ⟺ X 2 − 3X + 2 = 0 ⟺ X= 1 ou X= 2 , donc 𝑒 𝑥 = 1 ou 𝑒 𝑥 = 2

Exercice 20

1) F’(𝑥)= (2𝛼𝑥 +𝛽)𝑒 2𝑥 + (2𝛼 𝑥 2 + 2𝛽𝑥 + 2𝛾 )𝑒 2𝑥 =[2𝛼 𝑥 2 + (2𝛼 + 2𝛽)𝑥 + (𝛽 + 2𝛾 )]𝑒 2𝑥


donc
1 1 7
2𝛼= 1 ; 2𝛼 + 2𝛽 = 0 et 𝛽 + 2𝛾 = −4, ainsi : 𝛼 = ; 𝛽 = − et 𝛾= −
2 2 4
1 1 7 7 7
2) F(𝑥)= (2 𝑥 2 − 2 𝑥 − 4)𝑒 2𝑥 + C or F(𝑥)= 0 ⟺ − 4+ C = 0 donc C = et ainsi la primitive
4
1 1 7 7
cherchée est F(𝑥)= (2 𝑥 2 − 2 𝑥 − 4)𝑒 2𝑥 + 4

Exercice 21

1. lim 𝑓(𝑥) = lim − 2𝑥e𝑥 + e𝑥


x→−∞ x→−∞

= 0, car lim −2𝑥e𝑥 = 0 et lim e𝑥 = 0 donc l’axe des abscisses est asymptote
x→−∞ x→−∞
horizontale à la courbe en −∞

2.a) pour tout élément x de ]−∞ ; 2] , 𝑓 ′ (𝑥) = −2e𝑥 + (−2𝑥 + 3)e𝑥

= (−2𝑥 + 1)e𝑥

Donc pour tout élément x de ]−∞ ; 2] , 𝑓 ′ (𝑥) = (−2𝑥 + 1)e𝑥

b) Etudions le signe de la dérivée 𝑓 ′ sur ]−∞ ; 2].

pour tout élément 𝑥 de ]−∞ ; 2], e𝑥  0 donc le signe 𝑓 ′ est celui de −2𝑥 + 1, ainsi,
1 1
pour tout élément 𝑥 de ]−∞ ; 2], 𝑓 ′ (𝑥) 0 et pour tout élément 𝑥 de [2 ; 2], 𝑓 ′ (𝑥)  0

1 1
Ainsi : 𝑓 est croissante sur de ]−∞ ; ] et décroissante sur [ ; 2]
2 2

c) Dressons le tableau de variation de 𝑓.

x 1
- 2
2
f '(x) + 0 −
1
2𝑒 2
f(x)
0 −𝑒 2
3 3
3) 𝑓 (0) = 3 et 𝑓 (x) = 0  x = 2 , on en déduis que : A(2 ; 0) et B(0 ; 3).

4)

Exercice 26

Déterminer le nombre de jours nécessaires au grand magasin pour faire la publicité de ces nouvelles
offres revient à déterminer le nombre de jours pour que la proportion de la population qui est au
courant de ces nouvelles offres atteigne 90%.
𝑙𝑛0,1
C’est-à-dire : 1 – e-0,21t = 90%, soit e -0,21t = 0,1 donc −0,21𝑡 = 𝑙𝑛0,1 , ainsi t = −0,21 et donc t =
11

Le grand magasin fera la publicité pendant 11 jours.


Terminale D
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

THEME : TRANSFORMATION DU PLAN

Durée : 12 heures Code :

Leçon 08 : NOMBRES COMPLEXES ET GEOMETRIE DU PLAN

A- SITUATION D’APPRENTISSAGE

Des élèves d’un lycée ont décoré avec


différentes figures géométriques les murs
de la salle du club de Mathématiques.
La figure ci-contre représentant l’une
d’elles est constituée d’un quadrilatère
ABCD de sens direct et de triangles
rectangles isocèles 𝐴𝑀1 𝐵, 𝐵𝑀2 𝐶, 𝐶𝑀3 𝐷
et 𝐷𝑀4 𝐴 de sommets respectifs
𝑀1 , 𝑀2 , 𝑀3 et 𝑀4 .
Observant attentivement cette figure, l’un
des élèves de la promotion de Terminale,
passionné de nombres complexes et
géométrie, affirme que les segments
[𝑀1 𝑀3 ] et [𝑀2 𝑀4 ] ont des supports
perpendiculaires et ont la même
longueur. D’autres élèves n’étant pas de
cet avis, portent le problème aux autres.
Ceux-ci décident d’effectuer des calculs pour vérifier cette affirmation.

B-CONTENU DE LA LEÇON

1. ENSEMBLE DE POINTS ET NOMBRES COMPLEXES

𝑧𝐴 −𝑧𝐵 𝑧𝐴 −𝑧𝐵
1) Interprétation de arg⁡( ) et de | |
𝑧𝐶 −𝑧𝐷 𝑧𝐶 −𝑧𝐷

𝑧 −𝑧
a) Interprétation de arg⁡(𝑧𝐴−𝑧 𝐵 )
𝐶 𝐷

Propriété
Si⁡A,⁡B,⁡C⁡et⁡D⁡sont⁡des⁡points⁡d’affixes⁡respectives z A , zB , zC et ZD tels que
𝑧 −𝑧 ̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A≠ B et C≠ D, alors arg⁡( 𝐴 𝐵 ) est une mesure de l'angle orienté(𝐷𝐶; 𝐵𝐴).
𝑧𝐶 −𝑧𝐷
̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑧 −𝑧
Autrement dit : 𝑚𝑒𝑠⁡(𝐷𝐶; 𝐵𝐴) = arg (𝑧𝐴−𝑧 𝐵 ) + 2𝑘𝜋, 𝑘𝜖ℤ
𝐶 𝐷

Exercice de fixation
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct (O ;I ;J)
On⁡considère⁡les⁡points⁡A,⁡B⁡et⁡C⁡d’affixes⁡respectives⁡−1 + 𝑖√3 ; 2 et −1 − 𝑖√3.
⃗⃗⃗⃗⃗̂
Détermine⁡la⁡mesure⁡principale⁡de⁡l’angle⁡orienté(𝐵𝐶 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴).

Solution
z A ≠⁡zB et zB ≠⁡zC. donc⁡les⁡points⁡A,⁡B⁡et⁡C⁡sont⁡tels⁡que⁡A⁡≠B⁡et⁡B⁡≠C.⁡
̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑧 −𝑧
On a : Mes(𝐵𝐶; 𝐵𝐴) = Arg ( 𝐴 𝐵 ). 𝑧𝐶 −𝑧𝐵
𝑧𝐴 −𝑧𝐵 1 √3
Calculons Posons A𝑟𝑔 (2 − 𝑖 ) = 𝛼.
𝑧𝐶 −𝑧𝐵 2
𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 −1 + 𝑖√3 − 2 1
= 𝑐𝑜𝑠𝛼 = 2 𝜋
𝑧𝐶 − 𝑧𝐵 −1 − 𝑖√3 − 2 On a { −√3
. Donc 𝛼 = − 3⁡
−3 + 𝑖√3 𝑠𝑖𝑛𝛼 = 2
= ̂⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑧 −𝑧
−3 − 𝑖√3 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
D’où : Mes(𝐵𝐶; 𝐵𝐴) = 𝐴𝑟𝑔 ( 𝐴 𝐵 )
𝑧𝐶 −𝑧𝐵
(−3 + 𝑖√3)(−3 + 𝑖√3)
= 1 − √3𝑖
(−3 − 𝑖√3)(−3 + 𝑖√3) = 𝐴𝑟𝑔 ( )
2
9 − 6𝑖√3 − 3 𝜋
= = − 3⁡.
9+3 Par suite la mesure principale de l’angle⁡
6 − 6𝑖√3 ̂⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜋
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
orienté (𝐵𝐶; 𝐵𝐴) est − .
12 3⁡
1 − 𝑖√3
=
2
1 √3
= −𝑖
2 2
𝑧 −𝑧
b) Interprétation de |𝑧𝐴−𝑧𝐵 |
𝐶 𝐷

Propriété
Si⁡A,⁡B,⁡C⁡et⁡D⁡sont⁡des⁡points⁡d’affixes⁡respectives z A , zB , zC et 𝑧𝐷 tels que C≠ D, alors :
𝑧 −𝑧 𝐴𝐵
|𝑧𝐴−𝑧 𝐵 | = 𝐶𝐷.
𝐶 𝐷

Exercice de fixation
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct.
On⁡considère⁡les⁡points⁡non⁡alignés⁡A,⁡B⁡et⁡C⁡d’affixes⁡respectives⁡−1 + 𝑖√3 ; 2 et −1 −
𝑖√3
𝑧 −𝑧
1) Donne une interprétation de | 𝐴 𝐵 |.
𝑧𝐶 −𝑧𝐵
2) Déduis-en que : AB = BC.

Solution
𝑧 −𝑧
1) On a : zB ≠ zC ;⁡ce⁡qui⁡justifie⁡l’existence⁡du⁡quotient⁡ 𝑧𝐴−𝑧𝐵
𝐶 𝐵
𝑧𝐴 −𝑧𝐵 𝐴𝐵
|𝑧 | = 𝐵𝐶
𝐶 −𝑧𝐵
𝑧 −𝑧
2) Calculons |𝑧𝐴−𝑧𝐵 |
𝐶 𝐵
2
𝑧 −𝑧 1−√3𝑖 1 2 √3 1 3
|𝑧𝐴−𝑧𝐵 | = | |=√(2) + (− ) = √4 + 4 = 1
𝐶 𝐵 2 2
𝐵𝐴
D’où⁡:⁡⁡ ⁡ = 1 et par suite AB = BC.
𝐵𝐶

TABLEAU RECAPITULATIF
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ;⁡𝑒
⃗⃗⃗⃗1 ,⁡𝑒
⃗⃗⃗⃗2 ).
A et B deux points distincts du plan d'affixes respectives 𝑧A ⁡et⁡𝑧B .
M est un point quelconque du plan d’affixe z et 𝑢 ⃗ désigne le vecteur-image de z.

CARACTERISATIONS CARACTERISATIONS ENSEMBLE DE POINTS


COMPLEXES GEOMETRIQUES
⁡|z − ⁡ 𝑧A | = 𝑟, 𝑟 ∈ ℝ∗+ AM = 𝑟 Cercle de centre A et de rayon 𝑟.

⁡|𝑧 − 𝑧A | = 𝜆⁡|𝑧 − 𝑧B | , 𝜆 ∈ ℝ∗+ AM = 𝜆⁡BM - la médiatrice du segment [AB]


lorsque 𝜆 = 1
Ou bien - le cercle de diamètre [𝐺1 𝐺2 ]
lorsque 𝜆 ≠ 1, où
AM
=λ 𝐺1 = bar {(A ;1), (B; 𝜆)} et
BM
𝐺2 = bar {(A ;1), (B;- 𝜆)}
𝑧 −⁡𝑧
arg (𝑧B⁡ −⁡𝑧) ⁡ = ⁡𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
mes (MA ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MB) = 𝑘𝜋 ,⁡ La droite (AB) privée des points A
A⁡ et B.
𝑘∈ℤ
𝑧B⁡ −⁡𝑧 𝜋
arg(𝑧 −⁡𝑧) = 2 + kπ⁡,⁡𝑘 ∈ ℤ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
mes (MA
𝜋
MB) = 2 + 𝑘𝜋,⁡ Le cercle de diamètre [AB] privé
; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A⁡ des points A et B.
𝑘∈ℤ
⃗⃗⃗ ), privée de
la droite de repère (A,⁡𝑢
)
arg(𝑧 − 𝑧A⁡ = 𝛼 + 𝑘𝜋, ⁡𝛼 ∈ ℝ⁡ mes(⁡𝑒 ̂ A, où
⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⁡𝐴𝑀) = 𝛼 +𝑘𝜋,⁡
̂
⃗⃗⃗⃗
𝑘∈ℤ
mes(⁡𝑒 1 , ⃗⃗⃗
⁡𝑢) = 𝛼

⃗⃗⃗⃗1̂
arg(𝑧 − 𝑧A⁡ ) = 𝛼 + 𝑘2𝜋, 𝛼 ∈ ℝ⁡ mes(⁡𝑒 ⁡𝐴𝑀) = 𝛼⁡+2𝑘𝜋,⁡ la demi-droite de repère (A,⁡𝑢
, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ),
privée de A, où mes(⁡𝑒 ̂
⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗
⁡𝑢) = 𝛼
𝑘∈ℤ

Exercices de fixation

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ; ⃗⃗⃗⃗ ⁡𝑒1 ,⁡𝑒
⃗⃗⃗⃗2 ), A et B deux points
distincts du plan d'affixes respectives 𝑧A ⁡et⁡𝑧B , M est un point quelconque du plan d’affixe z
et de vecteur-image 𝑢 ⃗.
Associe chaque caractérisation complexe à l’ensemble des points du plan qui convient

caractérisations complexes ensembles


⁡|z − ⁡ 𝑧A | = 𝑟, 𝑟 ∈ ℝ∗+ Le cercle de diamètre [AB] privé
A 1
des points A et B.
⃗⃗⃗ ), privée de
la droite de repère (A,⁡𝑢
⁡|𝑧 − 𝑧A | = 𝜆⁡|𝑧 − 𝑧B | , 𝜆 ∈ ℝ∗+ B 2 A, où
̂
⃗⃗⃗⃗
mes(⁡𝑒 1 , ⃗⃗⃗
⁡𝑢) = 𝛼
𝑧 −⁡𝑧 la demi-droite de repère (A,⁡𝑢 ⃗⃗⃗ ),
arg (𝑧B⁡ −⁡𝑧) ⁡ = 𝑘𝜋 C 3 ̂
A⁡ privée de A, où mes(⁡𝑒⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗
⁡𝑢) = 𝛼
𝑧 −⁡𝑧 𝜋
arg(𝑧B⁡ −⁡𝑧) = 2 + kπ⁡ D 4 Cercle de centre A et de rayon 𝑟.
A⁡
- la médiatrice du segment [AB]
lorsque
𝜆=1
arg(𝑧 − 𝑧A⁡ ) = 𝛼 + 𝑘𝜋, ⁡𝛼 ∈ ℝ⁡ E 5 - le cercle de diamètre [𝐺1 𝐺2 ]
lorsque 𝜆 ≠ 1, où
𝐺1 = bar {(A ; 1), (B;𝜆)} et
𝐺2 = bar {(A ;1), (B;- 𝜆)}
La droite (AB) privée des points A
Arg(𝑧 − 𝑧A⁡ ) = 𝛼 + 𝑘𝜋, 𝛼 ∈ ℝ⁡ F 6
et B.
Solution
A-4 ; B-5 ; C-6 ; D-1 ; E-2 ; F-3

Exercice de fixation 2

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ;⁡𝑢 ⃗⃗ ). Détermine l’ensemble
⃗⃗⃗ ,⁡𝑣
des points M d’affixe z vérifiant⁡|2𝑖𝑧 − 3 + 2𝑖| = |𝑧 − 2|.

Solution

3 3
⁡⁡⁡|2𝑖𝑧 − 3 + 2𝑖| = |𝑧 − 2| ⟺ |2𝑖 (𝑧 + 1 + 2 ⁡𝑖)| = |𝑧 − 2| ⟺ 2 |𝑧 + 1 + 2 𝑖⁡| = |𝑧 − 2|
3
⟺ 2 |𝑧 − (−1 − 2 𝑖)⁡| = |𝑧 − 2| ⟺ 2 BM = AM où A et B sont
3
les points d’affixes respectives 2 et −1 − 2 𝑖.
MA
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⟺ = 2.
MB

On considère les points H et K tels que H = bar {(A ; 1), (B ; 2)} et K = bar {(A ; 1), (B ;- 2)}.
L’ensemble des points M d’affixe z vérifiant : |2𝑖𝑧 − 3 + 2𝑖| = |𝑧 − 2| est le cercle de
diamètre [HK].
3 3
1×2⁡+⁡2×(−1−⁡ 𝑖) 1×2⁡−⁡2×(−1−⁡ 𝑖)
2 2
On a : 𝑧H = ⁡ = −1⁡et 𝑧K = ⁡ = −4 − 3𝑖.
3 −1

II. CONFIGURATIONS DU PLAN ET NOMBRES COMPLEXES

1) Droites parallèles

Propriété:
A,⁡B,⁡C⁡et⁡D⁡sont⁡des⁡points⁡d’affixes⁡respectives z A , zB , zC et 𝑧𝐷 tels que : A≠ B et C≠ D.
𝑧𝐴 −𝑧𝐵
Les droites (AB) et (CD) sont parallèles si et seulement si 𝜖ℝ∗ .
𝑧𝐶 −𝑧𝐷
Exercice de fixation
On⁡considère⁡les⁡points⁡A,⁡B,⁡C⁡et⁡D⁡d’affixes⁡respectives⁡5 + 𝑖 ; −2 ; 1 + 𝑖 et −4 − 2𝑖
1) Trace les droites (AD) et (BC).
2) Démontre que les droites (AD) et (BC) sont parallèles.

Solution
1)
2) On a : z A ≠⁡zB et zD ≠⁡zC. Donc⁡A⁡≠B⁡et⁡D⁡≠C.⁡
𝑧 −𝑧
Calculons : 𝑍𝐷−𝑧𝐴
𝐶 𝐵
𝑧𝐷 − 𝑧𝐴 −4 − 2𝑖 − (5 + 𝑖)
=
𝑍𝐶 − 𝑧𝐵 1 + 𝑖 − (−2)
−9 − 3𝑖
=
3+𝑖
−3(3+𝑖))
= 3+𝑖 = −3.
𝑧𝐷 −𝑧𝐴
- 3 𝜖ℝ∗ . Donc 𝜖ℝ∗ . Par suite les droites (AD) et (BC) sont parallèles.
𝑍𝐶 −𝑧𝐵

2) Alignements de trois points

Propriété:
A,⁡B⁡et⁡C⁡sont⁡des⁡points⁡tels⁡que⁡A⁡≠B⁡et⁡B⁡≠C⁡d'affixes⁡respectives⁡ z A , zB et zC .
𝑧 −𝑧
Les points distincts A, B, et C sont alignés si et seulement si 𝑧𝐴−𝑧𝐵 𝜖ℝ∗ .
𝐶 𝐵

Exercice de fixation
On⁡considère⁡les⁡points⁡A,⁡B⁡et⁡C⁡d’affixes⁡respectives⁡2 + 𝑖√3 ; −1 et
11 + 4𝑖√3
Démontre que les points A, B et C sont alignés.

Solution
On a : z A ≠⁡zB et zB ≠⁡zC donc⁡A⁡≠B⁡et⁡B⁡≠C.⁡
𝑧 −𝑧
Calculons : 𝑍𝐴 −𝑧𝐵
𝐶 𝐵
𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 2 + 𝑖√3 − (−1)
=
𝑍𝐶 − 𝑧𝐵 11 + 4𝑖√3 − (−1)
3 + 𝑖√3
=
12 + 4𝑖√3
3 + 𝑖√3
=
4(3 + 𝑖√3)
1
= ⁡
4
1 𝑧 −𝑧
⁡ 𝜖ℝ∗ . Donc 𝐴 𝐵 𝜖ℝ∗ . Par suite les points A, B et C sont alignés.
4 𝑍𝐶 −𝑧𝐵

3) Droites perpendiculaires

Propriété
A, B, C et D sont des points d'affixes respectives z A , zB , zC et zD tels que : A≠ B et C≠ D.
𝑧𝐴 −𝑧𝐵
Les droites (AB) et (CD) sont perpendiculaires si et seulement si 𝜖𝑖ℝ∗ .
𝑧𝐶 −𝑧𝐷

Exercice de fixation
On⁡considère⁡les⁡points⁡A,⁡B,⁡C⁡et⁡H⁡d’affixes⁡respectives⁡⁡−3⁡– i ;⁡−2⁡+⁡4i ;⁡⁡3⁡−⁡i⁡et⁡⁡−2.
1) Trace les droites (AH) et (BC).
2) Démontre que les droites (AH) et (BC) sont perpendiculaires.

Solution
1)
2) On a : z A ≠⁡zH et zB ≠⁡zC donc A≠ H et C≠ B.

𝑧𝐵 −𝑧𝐶
Calculons 𝑧𝐻 −𝑧𝐴
𝑧𝐵 −𝑧𝐶 −2+4𝑖−(3−𝑖) −5+5𝑖 (−5+5𝑖)(1−𝑖)
= = 1+𝑖 = (1+𝑖)(1−𝑖)
𝑧𝐻 −𝑧𝐴 −2−(−3−𝑖)
−5 + 5𝑖 + 5𝑖 + 5
=
1+1
10𝑖
= 2 = 5𝑖⁡

5𝑖⁡𝜖𝑖ℝ . Donc les droites (AH) et (BC) sont perpendiculaires.

4) Points cocycliques
(C’est-à-dire des points situés sur un cercle)

Propriété
A, B, C et D sont des points deux à deux distincts et non alignés d'affixes respectives
z A , zB , zC et zD .
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝑧𝐶 −𝑧𝐵
A, B, C et D sont cocycliques si et seulement si :⁡ 𝜖ℝ∗
𝑧𝐷 −𝑧𝐴 𝑧𝐷 −𝑧𝐵

Exercice de fixation
Dans le plan complexe rapporté au repère orthonormé (O, I, J), on considère les points A,
B,⁡C⁡et⁡D⁡d’affixes⁡respectives⁡−2𝑖 ; 7 − 𝑖 et 8 + 2𝑖 et −1 + 5𝑖.
a) Place les points A, B, C et D dans le repère.
b) Démontre que les points A, B, C et D sont cocycliques.

Solution
a)
𝑧 −𝑧 𝑧𝐷 −𝑧𝐶
b) On a : 𝑧𝐵 ≠ 𝑧𝐴 et 𝑧𝐵 ≠ 𝑧𝐶 . Calculons 𝑧𝐷−𝑧𝐴 et
𝐵 𝐴 𝑧𝐵 −𝑧𝐶

𝑧𝐷 − 𝑧𝐴 −1 + 5𝑖 − (−2𝑖)
=
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 7 − 𝑖 − (−2𝑖)

−1+7𝑖 (−1+7𝑖)(7−𝑖) −7+𝑖+49𝑖+7 50𝑖


= = (7+𝑖)(7−𝑖)
= = =𝑖
7+𝑖 49+1 50

𝑧𝐷 −𝑧𝐶 −1+5𝑖−(8+2𝑖) −9+3𝑖 (−9+3𝑖)(−1+3𝑖) 9−27𝑖−3𝑖−9 −30𝑖


= = −1−3𝑖 = (−1−3𝑖)(−1+3𝑖) = = = −3𝑖
𝑧𝐵 −𝑧𝐶 7−𝑖−(8+2𝑖) 1+9 10

𝑧𝐷 −𝑧𝐴 𝑧𝐷 −𝑧𝐶 𝑖 1
:⁡ = −3𝑖 = − 3.
𝑧𝐵 −𝑧𝐴 𝑧𝐵 −𝑧𝐶

Conclusion
𝑧𝐷 −𝑧𝐴
= 𝑖 donc A, B et D sont non alignés.
𝑧 −𝑧
𝐵 𝐴
𝑧 −𝑧 𝑧 −𝑧
De plus 𝑧𝐷−𝑧𝐴 :⁡ 𝑧𝐷−𝑧𝐶 ∈ ℝ∗ .
𝐵 𝐴 𝐵 𝐶
Donc les points A, B, C et D sont cocycliques.

5) Triangles particuliers et nombres complexes

Propriétés
A, B et C sont des points non alignés d'affixes respectives z A , zB et zC .
𝑧 −𝑧
- Le triangle ABC est rectangle en A si et seulement si 𝑧𝐵−𝑧𝐴 𝜖𝑖ℝ∗ .
𝐶 𝐴
- Le triangle ABC est isocèle en A si et seulement si
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝑖𝛼 𝑧𝐶 −𝑧𝐴
= 𝑒 ou = 𝑒 −𝑖𝛼 , avec 0 < 𝛼 < 𝜋
𝑧 −𝑧
𝐵 𝐴 𝑧 −𝑧 𝐵 𝐴
𝑧 −𝑧 𝑧 −𝑧
- Le triangle ABC est rectangle et isocèle en A si et seulement si 𝑧𝐵−𝑧𝐴 = 𝑖 ou 𝑧𝐵−𝑧 𝐴 = −𝑖.
𝐶 𝐴 𝐶 𝐴
𝜋 𝜋
𝑧𝐵 −𝑧𝐴 𝑖 𝑧𝐵 −𝑧𝐴 −𝑖
- Le triangle ABC est équilatéral si et seulement si 𝑧 =𝑒 3 ou⁡ 𝑧 =𝑒 3.
𝐶 −𝑧𝐴 𝐶 −𝑧𝐴

Exercice de fixation 1
Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormé (O, I, J), on considère les points
A,⁡B⁡et⁡C⁡d’affixes⁡respectives⁡1 + 𝑖 ; 3 et 3 + 5𝑖.
a) Place les points A, B et C dans le repère (O, I, J).
b) Démontre que le triangle ABC est rectangle en A.
Solution

a) b) On a : z A ≠⁡ zB et zC ≠⁡zA. Donc A≠ B et
C≠ A.
𝑧 −𝑧
Calculons : 𝑍𝐵 −𝑧𝐴
𝐶 𝐴
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 3 − (1 + 𝑖)
=
𝑍𝐶 − 𝑧𝐴 3 + 5𝑖 − (1 + 𝑖)
2−𝑖
=
2 + 4𝑖
(2 − 𝑖)(2 − 4𝑖)
=
(2 + 4𝑖)(2 − 4𝑖)
4 − 8𝑖 − 2𝑖 − 4
=
4 + 16
−10𝑖
=
20
1
= − 2 𝑖⁡.
𝑧𝐵 −𝑧𝐴
⁡𝜖𝑖ℝ∗ . Donc le triangle ABC est rectangle
𝑍𝐶 −𝑧𝐴
en A.

Exercice de fixation 2
On⁡considère⁡les⁡points⁡A,⁡B⁡et⁡C⁡d’affixes⁡respectives⁡−3 + 2𝑖 ; −2 − 3𝑖 et 3 − 2𝑖
Démontre que le triangle ABC est rectangle isocèle en B.

Solution
On a : z A ≠⁡ zB et zC ≠⁡zB. Donc A≠ B et C≠ B.
𝑧𝐴 −𝑧𝐵
Calculons : 𝑍𝐶 −𝑧𝐵
𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 −3 + 2𝑖 + 2 + 3𝑖 −1 + 5𝑖 (−1 + 5𝑖)(5 − 𝑖) −5 + 𝑖 + 25𝑖 + 5
= = = = = 𝑖⁡
𝑍𝐶 − 𝑧𝐵 3 − 2𝑖 + 2 + 3𝑖 5+𝑖 (5 + 𝑖)(5 − 𝑖) 25 + 1
𝑧𝐴 −𝑧𝐵
= 𝑖, donc le triangle est rectangle isocèle en B.
𝑍 −𝑧
𝐶 𝐵

Exercice de fixation 3
On⁡considère⁡les⁡points⁡A,⁡B⁡et⁡C⁡d’affixes⁡respectives⁡−1 + 𝑖√3 ; 2 et −1 − 𝑖√3.
Démontre que le triangle ABC est équilatéral.

Solution
On a : z A ≠⁡ zB et zC ≠⁡zB. Les points A, B et C sont A≠ B et C≠ B.
𝑧𝐴 −𝑧𝐵
Calculons : 𝑍𝐶 −𝑧𝐵
𝑧𝐴 −𝑧𝐵 −1+𝑖√3−2 −3+𝑖√3 (−3+𝑖√3)(−3+𝑖√3) 9−6𝑖√3−3 6−6𝑖√3 1−𝑖√3
= −1−𝑖√3−2 = −3−𝑖√3 = = = =
𝑍𝐶 −𝑧𝐵 9+3 12 12 2
𝜋
1 √3 𝜋 𝜋 −𝑖
=2− 𝑖 2 = cos(− 3 ) + isin(− 3 ) = 𝑒 3 ,
𝜋
𝑧𝐴 −𝑧𝐵 −𝑖
=𝑒 3 , donc ABC est un triangle équilatéral.
𝑍𝐶 −𝑧𝐵
TABLEAU RECAPITULATIF

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ;⁡𝑢


⃗⃗⃗ ;⁡𝑣
⃗⃗⃗ ).
Caractérisations Caractérisations
Configurations
géométriques complexes
Triangle ABC isocèle en A. 𝑧𝐶 −𝑧𝐴
= 𝑒 𝑖𝛼
𝑧𝐵 −𝑧𝐴
A
̂=𝛼
AB = AC et mesA
C ou
𝑣
(0 < 𝛼 < 𝜋). 𝑧𝐶 −𝑧𝐴
= 𝑒 −𝑖𝛼
O 𝑢
⃗ B 𝑧𝐵 −𝑧𝐴

Triangle ABC équilatéral.


𝜋
𝑧𝐶 −𝑧𝐴
= 𝑒𝑖3
𝑧𝐵 −𝑧𝐴
A
̂ = 𝜋. ou
𝑣 AB = AC et mesA 3
C 𝑧𝐶 − 𝑧𝐴 𝜋
O 𝑢
⃗ = 𝑒 −𝑖 3
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
B

Triangle ABC rectangle et isocèle en 𝑧𝐶 − 𝑧𝐴


A. =𝑖
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
B A
ou
̂ = 𝜋.
AB = AC et mesA 2
𝑣 𝑧𝐶 − 𝑧𝐴
= −𝑖
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
O 𝑢

C
Triangle ABC rectangle en A.

B A
𝑧𝐶 −𝑧𝐴
= 𝑏𝑖, avec
𝑣 𝜋 𝑧𝐵 −𝑧𝐴
̂=
mesA
2 𝑏 ∈ ℝ∗
O 𝑢

C
Points A, B, C alignés.
B
A
⃗⃗⃗⃗⃗̂
mes (AB , ⃗⃗⃗⃗⃗
AC) = ⁡𝑘𝜋,⁡ 𝑘 ∈ ℤ 𝑧𝐶 −𝑧𝐴
∈ ℝ∗
𝑧𝐵 −𝑧𝐴
𝑣
O 𝑢
⃗ C

Points A, B, C, D cocycliques ⃗⃗⃗⃗⃗̂


mes (CA , ⃗⃗⃗⃗⃗
CB) =
A
⃗⃗⃗⃗⃗̂
mes (DA , ⃗⃗⃗⃗⃗
DB) + 𝑘𝜋,⁡ 𝑘 ∈ ℤ 𝑧𝐵 −𝑧𝐶 𝑧𝐵 −𝑧𝐷
: ∈ ℝ∗
𝑧𝐴 −𝑧𝐶 𝑧𝐴 −𝑧𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗̂
et mes (CA , ⃗⃗⃗⃗⃗
CB) ≠ 𝑘𝜋,
C
⁡⁡𝑘 ∈ ℤ
O B
D
Droites parallèles Il existe un nombre réel 𝜆 non z −𝑧
arg(𝑧D−𝑧C ) = 𝑘𝜋 ;
nul tel que : B A

⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝜆⁡AB ⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑘∈ℤ


B CD
ou
A C ou zD − 𝑧C
⃗⃗⃗⃗⃗̂ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑘𝜋 ;⁡𝑘 ∈ ℤ ⁡ ⁡ ∈ ℝ∗
mes (AB ; CD 𝑧B − 𝑧A
𝑣𝑣 D
O 𝑢
⃗𝑢⃗

Droites perpendiculaires
z −𝑧 𝜋
B arg(𝑧D−𝑧C ) = 2 ⁡ +
⃗⃗⃗⃗⃗
AB ⁡ ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗
CD = 0 B A
A 𝑘𝜋⁡; 𝑘 ∈ ℤ
D ou
ou
𝑣 C mes (AB ⃗⃗⃗⃗⃗̂
; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋
CD) = 2 ⁡+ 𝑘𝜋;⁡𝑘 ∈ ℤ zD − 𝑧C
⁡ ∈ 𝑖⁡ℝ∗
O 𝑢
⃗ 𝑧B − 𝑧A

Exercice de fixation

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ;⁡u ⃗⃗⃗ ,⁡v
⃗⃗ ).
On donne les points A, B, C, D et K d’affixes respectives 2 +⁡𝑖, 2 - 𝑖, 5 - 2𝑖, 5 + 2𝑖 et 4.
Justifie que :
1) les droites (AB) et (CD) sont parallèles ;
2) les droites (OK) et (DC) sont perpendiculaires

Solution
𝑧𝐷 −𝑧𝐶 5+2𝑖−(5−2𝑖) 4𝑖 𝑧 −𝑧
1) On a : = = −2𝑖 = ⁡ −2 . D’où :⁡⁡𝑧𝐷−𝑧 𝐶 ⁡⁡ ∈ ℝ∗ ;Par suite les droites (AB) et
𝑧𝐵 −𝑧𝐴 2−𝑖−(2+𝑖) 𝐵 𝐴
(CD) sont parallèles.
𝑧 −𝑧 5+2𝑖−(5−2𝑖) 4 𝑧𝐷 −𝑧𝐶
2) On a : 𝑧 𝐷−𝑧 𝐶 = = ⁡⁡⁡ ⁡𝑖 = 𝑖 . D’où : ∈ 𝑖⁡ℝ∗ .⁡⁡Par conséquent les droites
𝐾 𝑂 4−0 4 𝑧 −𝑧 𝐾 𝑂
(OK) et (DC) sont perpendiculaires.

III. TRANSFORMATIONS DU PLAN ET NOMBRES COMPLEXES

⃗⃗⃗⃗⃗ ;⁡OJ
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ;⁡OI ⃗⃗⃗⃗⃗ ).
• Une transformation du plan est une application bijective du plan dans le plan.
• Soit 𝑓 une transformation du plan qui, à tout point M, associe le point M’.
L’application F de ℂ dans ℂ qui, à l’affixe z de M, associe l’affixe z’ de M’ s’appelle la
transformation complexe associée à f .
L’application 𝑓 s’appelle la transformation ponctuelle associée à F.
L’expression de z’ en fonction de z s’appelle l’écriture complexe de𝑓.

1- Définition⁡d’une transformation⁡du⁡plan⁡et⁡d’écriture⁡complexe

Définition
Le⁡plan⁡complexe⁡est⁡muni⁡d’un⁡repère⁡orthonormé⁡direct⁡(O, I, J).
▪ Une transformation du plan est une application bijective du plan dans le plan.
▪ Soit⁡F⁡une⁡transformation⁡du⁡plan⁡qui⁡à⁡tout⁡point⁡M⁡associe⁡le⁡point⁡M’.
L’application⁡bijective⁡f de ℂ dans ℂ qui⁡à⁡l’affixe⁡z de⁡M,⁡associe⁡l’affixe⁡z’ de⁡M’⁡
s’appelle⁡la⁡transformation⁡complexe⁡associée⁡à⁡F.
L’application⁡F⁡s’appelle⁡la⁡transformation⁡ponctuelle⁡associée⁡à⁡f .
L’expression⁡de⁡z’ en fonction de z s’appelle⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡F.

2. Ecritures complexes de symétrie centrale de centre O et de symétries


orthogonales⁡d’axes⁡(OI)⁡et⁡(OJ)⁡dans⁡le⁡repère⁡(O,⁡I,⁡J).

Propriété
Le⁡plan⁡complexe⁡est⁡muni⁡d’un⁡repère⁡orthonormé⁡
direct (O, I, J).
Q(- z) M(z)
• La symétrie orthogonale d'axe (OI) a pour b
écriture complexe : 𝑧 ′ = 𝑧̅. J
• La symétrie centrale de centre O a pour écriture
complexe : 𝑧 ′ = −𝑧. -a O I a
• La symétrie orthogonale d'axe (OJ) a pour -b
écriture complexe : 𝑧 ′ = −𝑧̅. P(- z) N(z)

3. Ecriture⁡complexe⁡d’une⁡translation,⁡d’une⁡homothétie⁡et⁡d’une⁡rotation

• Translation
t u est la translation de vecteur u d'affixe b, M et M'
sont les points du plan d'affixes respectives z et z'. B(b) M'(z')
On a : 𝑀′ = 𝑡𝑢⃗ (𝑀) ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = 𝑢 ⃗. u
⟺ 𝑧′ − 𝑧 = 𝑏 J
M(z)
⟺ 𝑧′ = 𝑧 + 𝑏 O I
La translation de vecteur u d’affixe⁡b a pour
écriture complexe : 𝑧 ′ = 𝑧 + 𝑏.

Exercice
Le⁡plan⁡complexe⁡est⁡muni⁡d’un⁡repère⁡orthonormé.
On donne le vecteur 𝑢 ⃗ d’affixe⁡1 − 2𝑖.
1) Donne l'écriture complexe de la translation 𝑡⁡de vecteur⁡𝑢⃗.
2) Détermine les affixes des images respectives A' et B' par t de chacun des points A et B,
d’affixes⁡respectives⁡⁡3 − 𝑖 et 5.

Solution
1)⁡L’écriture⁡complexe⁡de⁡la⁡translation⁡t de vecteur 𝑢
⃗ d’affixe⁡1 − 2𝑖 est :

𝑧 = 𝑧 + 1 − 2𝑖
2) Déterminons les affixes⁡des⁡images⁡A’⁡et⁡B’⁡respectives⁡de⁡A⁡et⁡de⁡B⁡par⁡𝑡.
𝑧𝐴′ = 𝑧𝐴 + 1 − 2𝑖
On a : 𝑧𝐴′ = 3 − 𝑖 + 1 − 2𝑖 = 4 − 3𝑖
Donc 𝑧𝐴′ = 4 − 3𝑖

𝑧𝐵′ = 𝑧𝐵 + 1 − 2𝑖
On a : 𝑧𝐵′ = 5 + 1 − 2𝑖 = 6 − 2𝑖
Donc : 𝑧𝐵′ = 6 − 2𝑖
• Homothétie⁡de⁡centre⁡Ω⁡et⁡de⁡rapport𝑘, 𝑘 ∈ ℝ∗
h est l'homothétie⁡de⁡centre⁡Ω⁡d’affixe⁡ZΩ et de
rapport 𝑘, 𝑘 ∈ ℝ∗ . M'
M et M' sont les points du plan d'affixes respectives
z et z'. On a : M
𝑀′ = ℎ(𝑀) ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = 𝑘Ω𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 Z’⁡-ZΩ = 𝑘(Z - ZΩ)
 Z’⁡=⁡𝑘(Z - ZΩ) + ZΩ
L'homothétie⁡de⁡centre⁡Ω⁡d’affixe⁡ZΩ et de rapport k Ω
a pour écriture complexe :⁡⁡Z’⁡=⁡k(Z - ZΩ) + ZΩ J
O I

Exercice
Le⁡plan⁡complexe⁡est⁡muni⁡d’un⁡repère⁡orthonormé.
Détermine l'écriture complexe associée à l'homothétie h de rapport – 2 et de centre Ω
d'affixe 3 − 𝑖.

Solution
L’écriture⁡complexe⁡associée⁡à⁡l’homothétie⁡h de rapport −2 et de centre Ω d'affixe
3 − 𝑖 est : 𝑧 ′ = −2(𝑧 − (3 − 𝑖⁡)) + (3 − 𝑖⁡).
Par suite :⁡z’⁡=⁡-2z + 9 −3i.

• Rotation⁡de⁡centre⁡Ω⁡et⁡d’angle𝜃, 𝜃 ∈ ]−𝜋, 𝜋]
r⁡est⁡la⁡rotation⁡de⁡centre⁡de⁡centre⁡Ω⁡d’affixe⁡ZΩ et
d'angle orienté de mesure principale𝜃.
• M et M' sont les points du plan d'affixes
respectives⁡z⁡et⁡z'⁡tels⁡que⁡M⁡est⁡distinct⁡de⁡Ω.⁡On⁡a⁡:

Ω𝑀′ = Ω𝑀 M'
𝑀 = 𝑟(𝑀) ⟺ { ̂ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑒𝑠(Ω𝑀; Ω𝑀′) ⁡⁡ = 𝜃
 M
• 𝑟(Ω) = Ω 
J
𝒁′−𝒛Ω
On a : =𝒆𝒊 O I
𝒛−𝒛Ω
z’⁡=⁡𝒆𝒊 (z – zΩ) + zΩ

La⁡rotation⁡de⁡centre⁡Ω⁡d’affixe⁡ZΩ et d'angle orienté


de mesure principale 𝜃 a pour écriture complexe :
z’⁡=⁡𝒆𝒊 (z – zΩ) + zΩ

Exercice
Le⁡plan⁡complexe⁡est⁡muni⁡d’un⁡repère⁡orthonormé⁡direct. (O ;⁡𝑢 ⃗⃗⃗ ,⁡𝑣
⃗⃗ )
Trouve⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡la⁡rotation⁡r de centre  d'affixe 𝑖√3 et d'angle orienté de
π
mesure 3 .

Solution

La⁡rotation⁡de⁡centre⁡Ω⁡d’affixe⁡ZΩ et d'angle orienté de mesure principale 𝜃 a pour


écriture complexe : z’⁡=⁡𝑒 𝑖 (z – zΩ) + zΩ
π
Or zΩ= 𝑖√3 et  = 3
𝜋
Donc 𝑧 ′ = 𝑒 𝑖 3 (𝑧 − 𝑖√3) + 𝑖√3
𝜋
𝜋 𝜋 1 √3
Comme 𝑒 𝑖 3 = 𝑐𝑜𝑠 3 + 𝑖⁡𝑠𝑖𝑛 3 = 2 + 𝑖 2
1 √3
On a : 𝑧 ′ = (2 + 𝑖 ) (𝑧 − 𝑖√3) + 𝑖√3
2
1 √3 1 √3
𝑧 ′ = (2 + 𝑖 ) 𝑧 − 𝑖√3 (2 + 𝑖 2 ) + 𝑖√3
2
1 √3 √3 3
Par suite : 𝑧 ′ = (2 + 𝑖 2 ) 𝑧 − 𝑖 2 + 2 + 𝑖√3
1 √3 3 √3
On en déduit que : 𝑧 ′ = (2 + 𝑖 2 ) 𝑧 + 2 + 𝑖 2

Le tableau suivant donne des transformations du plan et leurs écritures complexes

Transformation du Image M ′ (z ′ ⁡) d’un point Définition


Ecriture complexe
Plan M(z) géométrique

𝑀(𝑧)
Symétrie 𝐽 La droite (OI) est la
orthogonale d’axe médiatrice du 𝑧 ′ = 𝑧̅
(OI) 𝑂 𝐼 segment [MM′]
𝑀′(𝑧 ′ )

𝑀′(𝑧 ′ )
Symétrie 𝑀(𝑧) La droite (OJ) est la 𝑧 ′ = −𝑧̅
orthogonale d’axe médiatrice du
𝐽
(OJ) segment [MM′]
𝑂 𝐼

𝑀′(𝑧 ′ )
Symétrie centrale de
centre Ω(ω) 𝑀(𝑧) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −⁡Ω𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑧 ′ − 𝜔 = −(𝑧 − 𝜔)
Ω𝑀′
Ω(ω)

Translation de 𝑢

𝑀′(𝑧 ′ )
vecteur u⃗⁡ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = ⁡ 𝑢 ⃗ 𝑧′ = 𝑧 + 𝑏
d’affixe b 𝑀(𝑧)

Homothétie de 𝑀′(𝑧 ′ )
Centre Ω(ω) et de
rapport 𝑘 Ω(ω) 𝑀(𝑧) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = 𝑘Ω𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑧 ′ − 𝜔 = 𝑘(𝑧 − 𝜔)
(⁡𝑘 ∈ ℝ ∖ {0}⁡)

𝑀′(𝑧 ′ ) M≠⁡Ω

Rotation de centre Ω𝑀′ = Ω𝑀


Ω(ω) et d’angle θ 𝜃 { ̂
Ω(ω) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚𝑒𝑠(⁡Ω𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ ) = 𝜃
, Ω𝑀
𝑧 ′ − 𝜔 = 𝑒 𝑖𝜃 (𝑧 − 𝜔)

𝑀(𝑧)
Exercices de fixation

Exercice
⃗⃗⃗⃗⃗ ;⁡OJ
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O;⁡OI ⃗⃗⃗⃗⃗ ).
Détermine l’écriture complexe de l’homothétie h de centre Ω⁡d’affixe⁡ − 1 − i et de rapport⁡3.

Solution
h étant l’homothétie de centre Ω⁡d’affixe⁡⁡−1 − i et de rapport⁡3, son écriture complexe est :
z ′ − (−1 − i) = 3(z − (−1 − i)).
Par suite, l’écriture complexe de l’homothétie h de centre Ω(−1 − i) et de rapport 3 est :
z ′ = 3z + 2 + 2i.

4. Similitude plane directe

a- Ecriture⁡complexe⁡⁡d’une⁡similitude⁡plane⁡⁡directe⁡

Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct (O ;⁡𝑢


⃗⃗⃗ ;⁡𝑣
⃗⃗ ).

1. Définition
Une⁡similitude⁡directe⁡est⁡une⁡transformation⁡du⁡plan⁡dont⁡l’écriture⁡complexe⁡est⁡de la
forme⁡:⁡z’⁡=⁡az + b où a𝐶 ∗ et b ℂ.

Exemple :
Toute translation, toute homothétie et toute rotation est une similitude directe.

2. Propriété
Soit s une similitude directe d'écriture complexe : z' = a z + b où a  ℂ* et b  ℂ.
* Si a =1, alors s est la translation de vecteur d'affixe b.
* Si a  1 alors s est la similitude directe de centre d'affixe 1−𝑎
𝑏
, de rapport |a|, d'angle
Arg(a).

Remarque :
Pour⁡déterminer⁡l’affixe⁡du⁡centre⁡de⁡la⁡similitude,⁡on⁡résout⁡l’équation :⁡z⁡∈⁡ℂ,⁡z=⁡a⁡z⁡+⁡b

Vocabulaire
Lorsque 𝑎 ≠ 1, la similitude directe est caractérisé par : son centre, son rapport et son
angle.

Remarque
• Toute rotation de centre A et d’angle⁡ est une similitude directe de centre A , de
rapport⁡1⁡et⁡d’angle⁡.
•Toute homothétie de centre A et de rapport k (𝑘 > 0) est une similitude directe de
centre A, de rapport k et⁡d’angle⁡nul.
•Toute homothétie de centre A et de rapport k (𝑘 < 0) est une similitude directe de
centre A , de rapport −𝑘 et⁡d’angle⁡𝜋.

Exercice de fixation
Détermine les éléments caractéristiques de la similitude directe S dont⁡l’écriture⁡
complexe est : 𝑧 ′ = (1 − 𝑖)𝑧 + 𝑖

Solution
L’écriture⁡complexe⁡de S est de la forme 𝑧 ′ = 𝑎𝑧 + 𝑏 où a = 1 – i, et b = i.
a  1. Soit A le centre de S, k son rapport et  son angle.
𝑏
• L’affixe⁡du⁡centre⁡A⁡est⁡1−𝑎
𝑏 𝑖 𝑖
= 1−(1−𝑖) = 𝑖 =1
1−𝑎
• Le rapport k est tel que : k = a
k = √12 + (−1)² = √2
• L’angle⁡ est tel que :  = Arg(a)
√2 √2 
On a : cos = et sin = − , donc  = − 4
2 2

S est⁡la⁡similitude⁡directe⁡de⁡centre⁡A⁡d’affixe⁡1,⁡de⁡rapport⁡√2 et⁡d’angle⁡− 4.

b- Reconnaitre une similitude directe définie par son écriture


complexe

Propriétés
Dans le plan complexe P muni d'un repère orthonormé direct, on considère la similitude
directe⁡S⁡d’écriture⁡complexe⁡:⁡z'⁡=⁡az⁡+⁡b⁡où⁡a𝐶 ∗ et b ℂ.

TABLEAU RECAPITULATIF PERMETTANT DE PARTICULARISER UNE SIMILITUDE

Nature et éléments
Conditions vérifiées par a
caractéristiques de S
S est la translation de vecteur 𝑢⃗
𝑎=1
d’affixe⁡b

Si 𝑎𝜖ℝ S⁡est⁡l’homothétie⁡de⁡centre⁡⁡
Similitude directe 𝑎𝜖ℝ∗ ∖ {1} 𝑏
d’affixe⁡⁡1−𝑎⁡et de rapport a.
S⁡d’écriture⁡
complexe S est la rotation de centre ⁡
|𝑎| = 1 𝑏
𝒛′ = 𝒂𝒛 + 𝒃 d’affixe⁡⁡1−𝑎⁡et⁡d’angle⁡Arg⁡(𝑎)
où 𝑎 ∈ ℂ∗ et 𝑏 ∈ ℂ. Si 𝑎𝜖⁡ℂ ∖ ℝ S est la similitude directe de
𝑏
|𝑎| ≠ 1 centre ⁡d’affixe⁡1−𝑎 de rapport
|𝑎| de⁡d’angle⁡Arg⁡(𝑎)

Exercice de fixation
Détermine dans chaque cas, la nature et les éléments caractéristiques de la similitude
directe S définie par son écriture complexe :
a)⁡⁡z’⁡=⁡5z⁡+⁡2i⁡; b)⁡z’⁡=⁡z⁡+⁡1⁡+⁡3i⁡⁡;⁡
1 √3 1
c)⁡⁡z’⁡=⁡( + 𝑖)z + − 𝑖 ;
√3 d)⁡z’⁡=⁡(- 1 + i)z + 2.
2 2 2 2

Solution
a) a = 5, dans ce cas a ℝ∗ \⁡{1}, S est une homothétie de rapport 5.
Déterminons⁡l’affixe⁡z0 de son centre.
2𝑖 1
z0 = 1−5 = − 2 𝑖
1
Donc⁡S⁡est⁡l’homothétie⁡de⁡centre⁡le⁡point⁡d’affixe⁡− 2 𝑖 et de rapport 5
b) a = 1. Donc, S est la translation de vecteur d'affixe 1+3i
1 √3
c) a = 2 + 𝑖, dans ce cas a  ℂ\ ℝ
2
1 √3
|2 + 2 𝑖 | = 1, donc S est une rotation
Déterminons son angle
1 √3 1 √3 𝜋 𝜋
Arg(2 + 𝑖) = 𝜋3 car 2 + 𝑖 = 𝑐𝑜𝑠 3 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 3 .
2 2
𝜋
Son angle est 3
Déterminons son centre
1 √3
𝑏 2
⁡−⁡𝑖
2
= 1 √3
1−𝑎 1−( ⁡+⁡𝑖 )
2 2
1 √3
⁡−⁡𝑖
2 2
= 1 √3
( −⁡𝑖 )
2 2
=1
Son centre a pour affixe 1.

D'où, S est la rotation de centre le point d'affixe 1 et d'angle 𝜋3.

d) a = -1 + i, dans ce cas a  ℂ\⁡ℝ


|-1+i| = √2, |-1+i|≠ 1 donc S est une similitude directe

Arg(-1+i) = 3𝜋
4
car −1 + 𝑖 = 𝑐𝑜𝑠3𝜋
4
+ 𝑖𝑠𝑖𝑛3𝜋
4
3𝜋
L’angle⁡de⁡S⁡est⁡ 4
𝑏 2
= 1−(−1+𝑖)
1−𝑎
2
=2−𝑖
2(2+𝑖) 4⁡+⁡2𝑖) 4 2
= (2−𝑖)(2+𝑖) = =⁡5 + 5𝑖
4⁡+⁡1

4 2
D'où,⁡S⁡est⁡la⁡similitude⁡directe⁡de⁡centre⁡le⁡point⁡d’affixe⁡⁡5 + 5 𝑖 , de rapport √2 et
d'angle 3𝜋
4
.

c- Détermination⁡de⁡l’écriture⁡complexe⁡d’une⁡similitude⁡directe⁡
donnée par son centre, son rapport et son angle.

Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct (O ;⁡𝑢


⃗⃗⃗ ,⁡𝑣
⃗⃗ ).

Propriété
Soit⁡M'⁡un⁡point⁡du⁡plan⁡d'affixe⁡z'⁡qui⁡est⁡l’image⁡d'un⁡point⁡M⁡d'affixe⁡z⁡par⁡une⁡
similitude directe S de centre  d’affixe⁡𝑧 ⁡, de rapport k et d'angle .
On a :⁡z’⁡=⁡k𝑒 𝑖 (z – 𝑧 ) + 𝑧 .

Exercice de fixation
Détermine⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡la⁡similitude⁡directe⁡de⁡centre⁡le⁡point⁡A⁡d’affixe i, de

rapport √2 et⁡d’angle⁡4.

Solution
La⁡forme⁡générale⁡de⁡l’ écriture complexe de S est : z’⁡=⁡k𝑒 𝑖 (z – 𝑧𝐴 ) + 𝑧𝐴

z' = √2𝑒 𝑖4 (z- zA) + zA
√2 √2
= √2 ( + 𝑖 ) (𝑧 − 𝑖) + 𝑖
2 2
= (1 + i)(z – i) + i
= (1 + i)z + 1.
Donc⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡S⁡est⁡⁡: z’=⁡(1⁡+⁡i)z + 1.

d. Construction⁡de⁡l’image⁡d’un⁡point⁡par⁡une⁡similitude⁡directe⁡définie⁡par⁡
son centre, son rapport et son angle.

Propriété
Soit s une similitude plane directe⁡de⁡centre⁡A⁡,de⁡rapport⁡k⁡et⁡d’angle⁡⁡θ(⁡θ∈]−𝜋; 𝜋[).
𝐴𝑀′ = 𝑘𝐴𝑀
Pour tout point M du plan distinct de A, s(M)⁡=⁡M’⁡⇔{ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝑀⁡ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀′⁡)
Conséquence
Toute similitude directe s(A, k , ) de centre A, de rapport k et d'angle de mesure , s'écrit
de façon unique sous la forme :
s(A ; k ; ) = r(A ; ) o h(A ; k) = h(A ; k) o r(A ; ).
 h(A ; k) est l'homothétie de centre A et de rapport k
 r(A ; ) est la rotation de centre A et d'angle de mesure .

Vocabulaire:
L’écriture:⁡s(A ; k ; ) = r(A ; ) o h(A ; k) = h(A ; k) o r(A ; ) s’appelle⁡la⁡décomposition⁡canonique⁡
de la similitude directe s(A ; k ; )

Exercice de fixation 1
3𝜋
Ecris la décomposition canonique de s(A ; 2 ; 2 )

Solution
3𝜋 3𝜋 3𝜋
s(A ; 2 ; 2 ) = r(A ; 2 ) o h(A ; 2) = h(A ; 2) o r(A ; 2 ).

Exercice de fixation 2 :
Construis⁡l'image⁡M'⁡d’un⁡point⁡M⁡par⁡la⁡similitude⁡directe⁡S⁡de⁡centre⁡A,⁡de⁡rapport⁡3⁡et⁡
d'angle 𝜋6 .

Solution
𝜋 𝜋 𝜋
s(A ; 3 ; 6 ) = h(A ; 3) o r(A ; 6 ) = r(A ; 6 ) o h(A ;
3)

𝜋 𝜋
• s(A ; 3 ; 6 ) = h(A ; 3) o r(A ; 6 ).
r h
M | ⎯⎯→ M1 | ⎯⎯→ M'

𝜋 𝜋
• s(A ;3; 6 ) = r(A ; 6 ) o h(A ; 3)
h r
M | ⎯⎯→ M2 | ⎯⎯→ M'
e. Similitude directe définie par deux points distincts et leurs images

Propriété
Soit A, B, C et D quatre points du plan tels que : A  B et C  D.
Il existe une unique similitude directe qui transforme A en C et B en D.

Conséquence
Soit A, B et C trois points du plan tels que : A  B et B  C.
Il existe une unique similitude directe qui transforme A en B et B en C

Exercice de fixation
Le plan complexe est muni d'un repère orthonormé direct.
On donne les points A(2), B(2+2i), C(1-3i) et D(-4i).
a) Trouve l'écriture complexe de la similitude directe s telle que : s(A) = C et s(B) = D.
b) Détermine les éléments caractéristiques de S.

Solution
a) Soit : z' = az + b où aℂ* et bℂ,⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡S.

s(A) =C
s(B) = D azaz
 A + b = zC
B + b = zD
2𝑎 + 𝑏 = 1 − 3𝑖
 {
(2 + 2𝑖)𝑎 + 𝑏 = −4𝑖
2𝑎 + 𝑏 = 1 − 3𝑖
{
(−2 − 2𝑖)𝑎 − 𝑏 = 4𝑖
-2ia = 1+i
a = 1+i = - 1 + 1 i
−2i 2 2
La 1ère équation du système donne :
b = 1 - 3i - 2a = 1 - 3i - 2(- 1 + 1 i)
2 2
b = 2 - 4i
L’écriture⁡complexe⁡de⁡s⁡est⁡:⁡z'⁡=⁡(- 1 + 1 i)z + 2 - 4i
2 2

b) Notons k le rapport de S,  son angle et  son centre :


* k = |- 1 + 1 i| =
2
2 2 2
*  = Arg(- + i) = 3
1 1
2 2 4
* z =
2−4𝑖
⁡= 2− 2i = 2 - 2i
1 𝑖
1−(− + )
2 2 1−( − 12 + 2i )

Donc, S est la similitude directe de centre (2-2i), de rapport


2 et d'angle 3 .
2 4

Cas particulier : Similitude directe définie par son centre, un point et son
image

Propriété
Soit A, B et C trois points du plan tels que : A  B et A  C.
Il existe une unique similitude directe de centre A qui transforme B en C.
Exercice de fixation
Dans le plan muni d'un repère orthonormé direct, on donne les points A(-2+i), B(1+2i)
et C(2-i).
On considère la similitude directe S de centre A telle que : S(B) = C.
a) Trouve l'écriture complexe de S.
b) Détermine les éléments caractéristiques de S

SOLUTION
a)⁡L’écriture⁡complexe⁡de⁡s⁡est⁡de⁡la⁡forme⁡:⁡z'⁡=⁡az⁡+⁡b⁡où⁡a ℂ* et b  ℂ.

s(A) = A  {𝑎𝑧A + 𝑏 = 𝑧A
s(B) = C 𝑎𝑧B + 𝑏 = 𝑧C

 ((1−+2 +2i)ai)a++bb==2−−2 i+ i (L(L ))


1
2
 ((−−21 −+ 2i)a
i)a + b = −2 + i
− b = −2 + i
(L )
1
-1 (L )
x 2
(L1) - (L2)  (-3-i)a = -4+2i
a = −4+ 2i
−3−i
a=1-i
(L1) donne : b = -2 + i - (-2+i)a
b = -2 + i - (-2+i)(1 - i) = -1 - 2i
Donc, S : z' = (1 - i)z - 1 - 2i

b)⁡S⁡a⁡un⁡centre,⁡donc⁡S⁡n’est⁡pas⁡une⁡translation.⁡
a = 1 – i, a ∈ ℂ\ℝ donc⁡S⁡n’est⁡pas⁡une⁡homothétie.
|1 - i| = 2 , |a| ≠1⁡donc⁡S⁡n’est⁡pas⁡une⁡rotation.
D’où⁡S⁡est⁡la⁡similitude⁡directe⁡de⁡centre A de rapport 2 et d'angle Arg(1 - i)
Soit  l’argument⁡principal⁡1-i.
cos  = 1
 2  =-
 1
sin  = − 2
4

Conclusion : S est la similitude directe de centre A, de rapport 2 et⁡d’angle⁡- 


4

f. Images de figures simples par une similitude directe

Propriété 1
Toute similitude directe de rapport k transforme :
•⁡une⁡droite⁡en⁡une⁡droite ;
•⁡une⁡demi-droite en une demi-droite ;
•⁡un⁡segment⁡de⁡longueur⁡ℓ en un segment de longueur kℓ ;
•⁡un⁡cercle⁡de⁡centre⁡A⁡et⁡de⁡rayon⁡𝑟 en⁡un⁡cercle⁡de⁡centre⁡A’,⁡image⁡de⁡A⁡par⁡la⁡
similitude directe, et de rayon 𝑘𝑟.

Propriété 2
Toute similitude directe de rapport 𝑘 multiplie :
•⁡les⁡distances⁡par⁡𝑘 ;
•⁡les⁡aires⁡par⁡𝑘2

Exercice de fixation
Le plan complexe est muni d'un repère orthonormé direct (O, I, J).
On⁡donne⁡la⁡similitude⁡directe⁡S⁡dont⁡l’écriture⁡complexe⁡est⁡:⁡z'⁡=⁡(1⁡+⁡i)z⁡- 1 - 2i
a) Calcule l'aire a1 de⁡l’image⁡du⁡triangle⁡OIJ⁡par⁡S.⁡
b) Trouve l'image (C2) par S du cercle (C1) de centre O et de rayon 2.
c)⁡Détermine⁡l’image⁡de⁡la⁡droite⁡(OI)⁡par⁡S.

Solution
1
a) Le rapport de la similitude S est √2. Le triangle OIJ a pour aire 2 ua.
2 1 1
Donc⁡l’aire⁡a1 de⁡l’image⁡du⁡triangle⁡OIJ⁡est : (√2) × 2 = 2 × 2 ua, soit 1ua.
b)⁡Soit⁡O’⁡l’image⁡de⁡O⁡par⁡S.⁡On⁡a : 𝑧𝑂′ = −1 − 2𝑖.
(C2)⁡est⁡le⁡cercle⁡de⁡O’⁡et⁡de⁡rayon⁡2√2.
c)⁡Soit⁡I’⁡l’image⁡de⁡I⁡par⁡S.⁡On⁡a : 𝑧𝐼′ = −𝑖.
L’image⁡de⁡la⁡droite⁡(OI)⁡par⁡S⁡est⁡la⁡droite⁡(O’I’).⁡

C- SITUATION COMPLEXE

Situation complexe 1

Lors de la préparation d’un exposé en géométrie, un groupe d’élèves d’une classe de


terminale découvre l’équation (E) : 𝑧 ∈ ℂ, 2𝑧 2 + 2𝑧 + 1 = 0.
Ils veulent avoir des informations sur cette équation.
Après réflexion, un élève de ce groupe affirme que si l’on note 𝑎 une solution de (E) dont la
partie imaginaire est positive, les nombres 𝑎, 𝑎2 et 𝑎3 seront les affixes des sommets d’un
triangle équilatéral. Sa voisine de classe ne partage pas cet avis.
Ayant suivi la discussion, tu décides de les départager.
Dis, en argumentant, lequel des deux élèves a raison.

Solution
1 1 1 1
Les solutions de 2𝑧 2 + 2𝑧 + 1 = 0 sont : − 2 − 2 𝑖 et − 2 + 2 𝑖 , les nombres 𝑎, 𝑎2 et 𝑎3 seront
𝑎3 −𝑎 1 √3 𝑎3 −𝑎 1 √3
les affixes des sommets d’un triangle équilatéral si =2+ 𝑖 ou si =2− 𝑖 or
𝑎2 −𝑎 2 𝑎2 −𝑎 2
𝑎3 −𝑎 1 1
= 𝑎 + 1 = 2 + 2 𝑖 donc le triangle n’est pas équilatéral
𝑎2 −𝑎

Situation complexe 2

Des élèves d’un lycée ont décoré avec


différentes figures géométriques les
murs de la salle du club de
Mathématiques.
La figure ci-contre représentant l’une
d’elles est constituée d’un quadrilatère
ABCD de sens direct et des triangles
rectangles isocèles 𝐴𝑀1 𝐵, 𝐵𝑀2 𝐶,
𝐶𝑀3 𝐷 et 𝐷𝑀4 𝐴 de sommets respectifs
𝑀1 , 𝑀2 , 𝑀3 et 𝑀4 .
Observant attentivement cette figure,
l’un des élèves de la promotion de
Terminale, passionné de nombres
complexes et de géométrie, affirme que
les segments [𝑀1 𝑀3 ] et [𝑀2 𝑀4 ] ont des
supports perpendiculaires et ont la
même longueur.
Démontre en utilisant les nombres
complexes que l’affirmation de cet
élève est correcte.

Solution
•Pour résoudre ce problème, on va utiliser les nombres complexes appliqués à la
géométrie.
• Pour cela, désignons par 𝑧𝐴 , 𝑧𝐵 , 𝑧𝐶 et 𝑧𝐷 , les affixes respectifs des points
A,B,C et D ; 𝑧1 , 𝑧2 , 𝑧3 , et 𝑧4 les affixes respectifs des points 𝑀1 , 𝑀2 , 𝑀3 et 𝑀4 .
𝑧 ⁡−⁡𝑧
Le triangle A𝑀1 𝐵 est rectangle isocèle en 𝑀1 ⇔⁡𝑧𝐵⁡−⁡𝑧1 = 𝑖 (car le triangle A𝑀1 𝐵 est
𝐴 1
directe).
𝑧𝐵 ⁡−⁡𝑖𝑧𝐴 ⁡
⇔⁡⁡⁡𝑧1 = 1⁡−⁡𝑖
(𝑧𝐵 ⁡−⁡𝑖𝑧𝐴 )(1+𝑖⁡)⁡
⇔⁡⁡⁡⁡𝑧1 = 2

𝑧𝐴 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐵 ×(1+𝑖⁡)
⇔⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑧1 = .
2

De même, on montre que les triangles 𝐵𝑀2 𝐶, 𝐶𝑀3 𝐷⁡, 𝐷𝑀4 𝐴 sont rectangles si et
seulement si on a respectivement :
𝑧𝐵 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐶 ×(1+𝑖⁡) 𝑧𝐶 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐷 ×(1+𝑖⁡) 𝑧𝐷 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐴 ×(1+𝑖⁡)
⁡⁡⁡⁡𝑧2 = , ⁡⁡⁡⁡𝑧3 = et ⁡⁡⁡⁡𝑧4 = .
2 2 2
𝑧 −⁡𝑧
Il reste à calculer : 𝑧4 −⁡𝑧2
3 1

𝑧𝐷 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐴 ×(1+𝑖⁡) 𝑧𝐵 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐶 ×(1+𝑖⁡)


𝑧4 −⁡𝑧2 ⁡⁡− ⁡⁡
2 2
= 𝑧𝐶 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐷 ×(1+𝑖⁡) 𝑧𝐴 ×(1−𝑖)+⁡𝑧𝐵 ×(1+𝑖⁡)
𝑧3 −⁡𝑧1 ⁡−⁡
2 2

(1−𝑖)(𝑧𝐷 −⁡𝑧𝐵 )⁡⁡+⁡(1+𝑖⁡)(𝑧𝐴 −⁡𝑧𝐶 )⁡⁡


= (1−𝑖)(𝑧𝐶 −⁡𝑧𝐴 )⁡⁡+⁡(1+𝑖⁡)(𝑧𝐷 −⁡𝑧𝐵 )
et par multiplication par le
conjugué
2×(𝑧 −⁡𝑧 )⁡+2𝑖×(𝑧 −⁡𝑧 )
(1 + i) de (1 – i) =2×(𝑧 𝐷−⁡𝑧 𝐵)+⁡2𝑖×⁡(𝑧𝐴 −⁡𝑧𝐶 )
𝐶 𝐴 𝐷 𝐵

[(𝑧 −⁡𝑧𝐵 )⁡+𝑖×(𝑧𝐴 −⁡𝑧𝐶 )⁡]


𝐷
= ⁡ 𝑖⁡×⁡[(𝑧 = −𝑖.
𝐷 −⁡𝑧𝐵 )⁡+𝑖×(𝑧𝐴 −⁡𝑧𝐶 )⁡]

les segments [𝑀1 𝑀3 ] et [𝑀2 𝑀4 ] ont des supports perpendiculaires et puisque


|𝑧4 − ⁡ 𝑧2 | = |𝑧4 − ⁡ 𝑧2 | ces segments sont de même longueur.

Exercices de maison

Exercice 1
On donne le point A d'affixe 2+2i.
a) Détermine l'écriture complexe de la translation t de vecteur u d'affixe 1-3i.
b) Détermine l'écriture complexe de l'homothétie h de centre A et de rapport -3.
c) Détermine l'écriture complexe de la rotation r de centre A et d'angle  .
3

Exercice 2
Détermine les éléments caractéristiques de la similitude directe S dont⁡l’écriture⁡
complexe est : 𝑧 ′ = (1 + ⁡𝑖√3 )z + 2⁡𝑖√3.

Exercice 3
Détermine dans chaque cas, la nature et les éléments caractéristiques de la
similitude directe s définie par son écriture complexe :
a)⁡⁡z’⁡=⁡-3z +1- i ; b)⁡z’⁡=⁡z⁡+⁡i⁡⁡;⁡
√2 √2 1
c)⁡⁡z’⁡=⁡( 2 − 𝑖)z + 2𝑖 ; d)⁡z’⁡=⁡(2-2i)z.
2
e)⁡z’⁡=⁡-z + i

Exercice 4
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct (O ;⁡𝑒⃗⃗⃗⃗1 ,⃗⃗⃗⃗
⁡𝑒2 ).
a)⁡Détermine⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡la⁡similitude⁡directe⁡de⁡centre⁡le⁡point⁡A⁡
−3
d’affixe⁡1- i,⁡de⁡rapport⁡3⁡et⁡d’angle⁡ 4 .
b)⁡Détermine⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡la⁡similitude⁡directe de centre le point B
−2
d’affixe 𝑖√3,⁡de⁡rapport⁡4⁡et⁡d’angle⁡ 3 .
c)⁡Détermine⁡l’écriture⁡complexe⁡de⁡la⁡similitude⁡directe⁡de⁡centre⁡le⁡point⁡O,⁡de⁡
1 5
rapport 2 et⁡d’angle⁡ 6 .

D- EXERCICES

Exercice 1

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ;⁡u ⃗⃗⃗ ,⁡v
⃗⃗ ).
On donne les points A, B, C, D d’affixes respectives 2 + 𝑖, 2 - 𝑖, 5 - 2𝑖, 5 + 2𝑖 .
Justifie que : les points A, B, C et D sont cocycliques.

Solution

𝑧𝐷 −𝑧𝐶 𝑧 −𝑧 4𝑖 −3+𝑖 −2
On a : : 𝑧𝐵−𝑧𝐶 = 3+𝑖 : = .
𝑧𝐷 −𝑧𝐴 𝐵 𝐴 −2𝑖 5
𝑧𝐷 −𝑧𝐶 𝑧𝐵 −𝑧𝐶
D’où : 𝑧 :𝑧 ∈ ⁡ℝ∗ .
𝐷 −𝑧𝐴 𝐵 −𝑧𝐴
Par suite les points A, B, C et D sont cocycliques.

Exercice 2
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O;⁡OI⃗⃗⃗⃗⃗ ,⁡OJ
⃗⃗⃗⃗⃗ ).
1) Détermine l’écriture complexe de la translation 𝑡 de vecteur u ⃗ d’affixe 1 + 4𝑖.

2) Détermine l’écriture complexe de la rotation ⁡𝑟⁡de centre A d’affixe 1 + 𝑖 et d’angle ⁡.
3

Solution

1) L’écriture complexe de la translation 𝑡⁡de vecteur u⃗ est :⁡z ′ = z + zu⃗ . Or zu⃗ = 1+4i.
⃗ est : z ′ = z +1+4i.
L’écriture complexe de la translation⁡⁡𝑡 de vecteur u

2) L’écriture complexe de la rotation ⁡𝑟⁡de centre A et d’angle ⁡ est :
3

i
z ′ − (1 + i) = e 3 (z − (1 + i))
−1 √3
z ′ = ( 2 + i⁡ )(z − (1 + i)) +1+i
2
−1 √3 3+√3 3−√3
z′ = ( 2 + i⁡ 2 ) z + 2 + i⁡ 2 ⁡
L’écriture complexe de la rotation ⁡𝑟⁡de centre A

d’affixe 1 + i et d’angle 3 ⁡ est :
−1 √3 3+√3 3−√3
z ′ = ( 2 + i⁡ )z + + i⁡ ⁡.
2 2 2

Exercice de renforcement
Exercice 3
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O ;⁡𝑢
⃗⃗⃗ ,⁡𝑣
⃗⃗ ).
Dans chaque cas, détermine et construis l’ensemble des points M d’affixe z vérifiant la
condition donnée :
a) |𝑧 − 2𝑖| = 3.
b) |𝑧 − 1 + 𝑖| = |𝑧 + 1 + 3𝑖|.
𝜋
c) arg⁡(𝑧 − 1 − 𝑖) ≡ 6 [2𝜋].

Solution
y
a) |𝑧 − 2𝑖| = 3 ⟺ AM = 3 où A est le point
d’affixe 2i. 4 (C)
L’ensemble des points M dont l’affixe z 3

vérifie : 2
|𝑧 − 2𝑖| = 3 est le cercle (C) de centre A de A

1
rayon 3.
-3 -2 -1 0 1 2 3 x
-1

-2
L

b) y

|𝑧 − 1 + 𝑖| = |𝑧 + 1 + 3𝑖| 2
⟺ |𝑧 − (1 − 𝑖)| =
|𝑧 − (−1 − 3𝑖)| 1
⟺ PM = QM où P et Q sont les points
d’affixes respectives 1 − 𝑖 et −1 − 3𝑖. -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 x
P
-1
L’ensemble des points M dont l’affixe z
vérifie : -2
I
|𝑧 − 1 + 𝑖| = |𝑧 + 1 + 3𝑖| est la médiatrice
-3
(Δ) du segment [PQ]. Q
-4
𝜋
c)⁡arg⁡(𝑧 − 1 − 𝑖) ≡ [2𝜋]
6
𝜋
⟺ arg⁡(𝑧 − (1 + 𝑖)) ≡ [2𝜋]
6
𝜋
⟺ arg⁡(𝑧 − 𝑧A ) ≡ 6 [2𝜋], où A(1 + 𝑖)
⃗̂
𝜋
⟺Mes(𝑢 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⁡AM) = 6
L’ensemble des points M d’affixe z
𝜋
vérifiant : arg⁡(𝑧 − 1 − 𝑖) ≡ 6 [2𝜋] est
la demi-droite [AP) privée du point A, où
Mes(𝑢 ⃗̂ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋.
, ⁡AP 6

3. Exercices d’approfondissement

Exercice 4

1) a) Résous dans C l’équation z2 − 2z + 2 = 0 .


Précise le module et un argument de chacune des solutions.
2
b) Déduis les solutions de l’équation : (−iz + 3i + 3) − 2(−iz + 3i + 3) + 2 = 0

2) le plan est rapporté à un repère orthonormé direct (O, u, v) d’unité graphique 2cm,
On considère les points A, B et C d’affixes respectives z A = 1 + i , zB = z A , zC = 2zB
a) Détermine les formes algébriques de z A , zB et zC

b) Place les points A, B et C


c) Montre que les points A, B et C appartiennent au cercle (C) de centre I d’affixe 3 et de
rayon 5
z −3
d) Calcule C ; en déduire la nature du triangle IAC.
zA − 3

Solution

1) a) z2 − 2z + 2 = 0 . Utilisons (une fois quand même la forme canonique !)

z2 − 2z + 2 = 0  (z − 1)2 − 1 + 2 = 0  (z − 1)2 = −1 = i2  z − 1 = i ou z − 1 = −i  z = 1 + i ou z = 1 − i ;
SC =  1 + i ; 1 − i 

2 2   
1+i = 2( + i ) = 2 (cos + i sin ) ; 1 + i = 2 et ARG (1 + i) = .
2 2 4 4 4

On montre de même que : 1 − i = 2 et ARG(1 − i) = −
4
b) En posant Z = −iz + 3i + 3 , l’équation dévient : Z2 − 2 Z + 2 = 0 donc les solutions sont
d’après la première question, Z = 1 + i ou Z = 1 – i. Donc − iz + 3i + 3 = 1 + i ou − iz + 3i + 3 = 1 − i ;
z = 2 − 2i ou z = 4 − 2i ; SC = 2 − 2i ; 4 − 2i 

2°/ a) z A = 1 + i , zB = 1 − i, zC = 2 − 2i ;

b) Figure

c) Il suffit de montrer que IA = IB = IC = 5

IA = zIA = 1 + i − 3 = − 2 + i = 5 ; IB = zIB = 1 − i − 3 = − 2 − i = 5

IC = zIC = 2 − 2i − 3 = − 1 − 2i = 5
z -3
d) C = i ; le triangle IAC est rectangle et isocèle en I.
zA - 3

3E

1 A
O I
A

H J L I
-2 -1 1 2 3 4 5

-1

B B

-2 C M
D

-3
F C
E K -4 G

-5

-6

-7

Exercice 5
Exercice 5
Le plan complexe est muni du repère orthonormé (O, I, J).
A, B et D sont les points d’affixes respectives ⁡−1 + 3𝑖⁡⁡ ; −2 et 2 + 2𝑖.
π
Soit r la rotation d’angle 2 et de centre le point J d’affixe 𝑖.
1- a) Fais une figure.
b) Démontre que l’écriture complexe de r est : 𝑧 ′ = 𝑖⁡𝑧 + 1 + 𝑖

2- a) Justifie que B est l’image du point A par la rotation r.


b) Justifie que D est l’antécédent du point A par r.

3- Soit C l’image du point A par la symétrie centrale de centre J.


a) Calcule l’affixe du point C.
b) Démontre que le quadrilatère ABCD est un carré.

Solution
1- a)
b) écriture complexe de r
L’écriture complexe d’une rotation est de la forme : 𝑧 ′ = 𝑒 𝑖𝛼 (𝑧 − ⁡𝜔) + 𝜔 où 𝛼 est l’angle de
la rotation et , l’affixe du centre de cette rotation. on en déduit que :
𝜋
𝑧 ′ = 𝑒 𝑖 2 (𝑧 − 𝑖) + 𝑖 = 𝑖𝑧 + 1⁡ + 𝑖 est l’écriture complexe associé à cette rotation.

2) a- Soit 𝑧′𝐴 , l’affixe de l’image de A par la rotation r ; 𝑧′𝐴 = 𝑖 × (−1 + 3𝑖) + 1 + 𝑖 = −2=
𝑧𝐵 .
b- cela revient à résoudre l’équation :z ∈ℂ, −1 + 3𝑖 = 𝑖𝑧 + 1 + 𝑖. On obtient :
−2+2𝑖
𝑧 = 𝑖 = 2 + 2𝑖 = 𝑧𝐷 .
3) a- calcule de l’affixe de C
𝑧 ⁡+⁡𝑧
𝑧𝐽 = 𝐴 2 𝐶 ⇔ 𝑧𝐶 = 2 × 𝑧𝐽 − ⁡ 𝑧𝐴 = 2 × 𝑖 − (−1 + 3𝑖) = 1 − 𝑖.
b- démontrons que ABCD est un carré.
Il suffit pour cela de montrer que ABCD est un losange ayant deux cotés consécutifs
perpendiculaires.
• |𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 | = |𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 | = |𝑧𝐶 − 𝑧𝐷 | = |𝑧𝐷 − 𝑧𝐴 | , donc AB = BC = CD =DA.
𝑧 −𝑧 −2−(−1+3𝑖) −1−3𝑖 (−1−3𝑖)(2+4𝑖) −2−4𝑖−6𝑖+12 10−10𝑖 1 1
• 𝑧𝐵−𝑧𝐴 = 1⁡−⁡𝑖⁡−(−1+3𝑖) = 2⁡−⁡4𝑖 = = ⁡= = − 𝑖 donc
𝐶 𝐴 20 20 20 2 2

𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗̂ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑎𝑟𝑔 𝑧𝐵 −𝑧𝐴 = 𝜋et puisque 𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝐵


⁡;⁡𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗̂ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 2 ×
⁡;⁡𝐴𝐷
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 4
⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 2 × 𝜋 = 𝜋 ⁡𝑑′ 𝑜ù⁡𝑙𝑒⁡𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡.
⁡;⁡𝐴𝐶 4 2
Terminale D
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

THEME : FONCTIONS NUMERIQUES

Durée : 14 heures Code :


Leçon 12 : SUITES NUMERIQUES

A- SITUATION D’APPRENTISSAGE

Dans le souci d’avoir assez de revenus pour l’organisation des festivités de fin d’année, le président de la
promotion terminale veut effectuer le placement de la somme de 300.000 Francs CFA que la promotion a
dans sa caisse au premier Janvier 2021.

Il se rend dans une structure bancaire et le banquier lui propose deux options.

Option 1 : le capital placé est augmenté de 2500 Francs CFA à intérêts simples par mois.

Option 2 : le capital placé augmentera de 5% de mois en mois pendant la durée du placement.

Le budget de la manifestation étant de 400.000 Francs CFA, le président voudrait connaitre l’option la plus
avantageuse pour obtenir rapidement cette somme avant la date de la manifestation fixée au début du mois
d’août 2022.

Le président veut savoir laquelle des deux options est plus avantageuse.

Les élèves de terminale décident d’aider le président à faire le meilleur placement.

B. CONTENU DU COURS

1. Rappel sur les suites arithmétiques et les suites géométriques

Nature de la
Suite arithmétique Suite géométrique
suite
𝑢0 = 𝑎
{𝑢 = 𝑢
Définition 𝑛+1 𝑛+𝑟 , 𝑟∈ℝ 𝑢0 = 𝑎
{𝑢
𝑛+1 = 𝑞𝑢𝑛 ; 𝑞 ∈ ℝ

Raison 𝑟 𝑞
Caractérisatio •𝑢𝑛 = 𝑛 𝑟 + 𝑢0 •𝑣𝑛+1 = 𝑞 𝑛 𝑣0
n par une • Pour tous 𝑛 𝜖 ℕ 𝑒𝑡 𝑝 𝜖 ℕ, • Pour tous 𝑛 𝜖 ℕ 𝑒𝑡 𝑝 𝜖 ℕ,
formule 𝑢𝑛 = (𝑛 − 𝑝 )𝑟 + 𝑢𝑝 𝑣𝑛 = 𝑣𝑝 𝑞 𝑛−𝑝
explicite

1 /14
𝑢0 +𝑢𝑛
𝑢0 + 𝑢1 + ⋯ + 𝑢𝑛 = (𝑛 + 1) . si 𝑞 ≠ 1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠
2
𝑣0 + 𝑣1 + ⋯ + 𝑣𝑛
1 − 𝑞 𝑛+1
= 𝑣0 ×
Somme des 1−𝑞
𝑢𝑝 +𝑢𝑛
termes 𝑢𝑝 + ⋯ + 𝑢𝑛 = (𝑛 − 𝑝 + 1) où Si 𝑞 ≠ 1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠
2
consécutifs 1 − 𝑞 𝑛−𝑝+1
n et p sont des entiers naturels tels que 𝑣𝑝 + ⋯ + 𝑣𝑛 = 𝑣𝑝 ×
1−𝑞
n≥p
où n et p sont des entiers naturels
tels que n ≥ p

Exercices de fixation

Exercice 1
1) (𝑢) est une suite arithmétique de raison −3. Détermine une relation entre 𝑢𝑛+1 et 𝑢𝑛 .
2) (𝑣) est une suite géométrique de raison −3. Détermine une relation entre 𝑣𝑛+1 et 𝑣𝑛 .

Solution
1)𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 − 3
2) 𝑣𝑛+1 = −3𝑣𝑛

Exercice 2
1) (𝑢) est une suite arithmétique de raison 2 et 𝑢3 = −5. Exprime 𝑢𝑛 en fonction de n.
3
2) (𝑣) est une suite géométrique de raison − 2 et 𝑣4 = 16. Exprime 𝑣𝑛 en fonction de n.

Solution
1) 𝑢𝑛 = (𝑛 − 3)𝑟 + 𝑢3
𝑢𝑛 = 2(𝑛 − 3) − 5 ;
soit : 𝑢𝑛 = 2𝑛 − 11.

2) 𝑣𝑛 = 𝑣4 × 𝑞 𝑛−4
3
𝑣𝑛 = 16 × (− 2)𝑛−4 .

Exercice 3
1. (𝑢) est une suite arithmétique de raison −3 et 𝑢2 = 7.
Calcule la somme : 𝑢0 + 𝑢1 + ⋯ + 𝑢20
2. (𝑣) est une suite géométrique de raison −2 et 𝑣4 = 16.
Calcule la somme : 𝑣2 + 𝑣3 + ⋯ + 𝑣21

Solution
𝑢 +𝑢
1. 𝑢0 + 𝑢1 + ⋯ + 𝑢20 = (20 − 0 + 1) ( 0 2 20)
On a : 𝑢𝑛 = (𝑛 − 2)𝑟 + 𝑢2 = −3(𝑛 − 2) + 7 ; soit : 𝑢𝑛 = −3𝑛 + 13; donc, 𝑢0 = 13 et
𝑢20 = −47.
𝑢 +𝑢
Par suite : 𝑢0 + 𝑢1 + ⋯ + 𝑢20 = (20 − 0 + 1) ( 0 2 20 )
13 − 47
𝑢0 + 𝑢1 + ⋯ + 𝑢20 = 21( )
2

2 /14
Donc : 𝑢0 + 𝑢1 + ⋯ + 𝑢20 = 21 × (−17) = − 357

1−𝑞 21−2+1
2. 𝑣2 + 𝑣3 + ⋯ + 𝑣21 = 𝑣2 ( )
1−𝑞
1
On a : 𝑣𝑛 = 𝑣4 × 𝑞 𝑛−4 = 16 × (−2)𝑛−4; donc : 𝑣2 = 16 × (−2)2−4 = 16 × (− 2)2 ; soit 𝑣2 = 4.
1−(− 2)20 4
Par suite : 𝑣2 + 𝑣3 + ⋯ + 𝑣21 = 4 ( ) = 3 (1 − (2)20 ).
1+2

2. Raisonnement par récurrence

Le raisonnement par récurrence s’applique aux propositions dont l’énoncé dépend d’un entier naturel n.

Méthode
Pour démontrer qu’une proposition dépendant d’un entier naturel n est vraie pour tout 𝑛 ≥ 𝑛0 (𝑛0 étant
un entier naturel donné), on procède en trois étapes :
• On vérifie que la proposition est vraie lorsque 𝑛 = 𝑛0 . (Initialisation)
• On suppose que la proposition est vraie pour un entier 𝑘 ≥ 𝑛0 et on démontre qu’elle est vraie pour
l’entier suivant 𝑘 + 1. (Hérédité)
• On conclut que la proposition est vraie pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 𝑛0 . ( Conclusion)

Exercice de fixation
𝑢0 = −1
Soit la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ définie par : { 1 .
𝑢𝑛+1 = 2 𝑢𝑛 + 3
Démontre par récurrence que : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 < 6.

Solution :
Soit 𝑛 ∈ ℕ.
Notons la proposition : ≪ 𝑢𝑛 < 6 ≫.
➢ Vérifions que la proposition est vraie au rang 0, c’est-à-dire que : 𝑢0 < 6.
On a : 𝑢0 = −1. Alors 𝑢0 < 6. Donc est vraie la proposition est vraie au rang la proposition est
vraie au rang la proposition est vraie au rang 0.
➢ Soit 𝑘 un entier naturel tel que 𝑘 ≥ 0.
Supposons que la proposition soit vraie au rang k c’est-à-dire que : 𝑢𝑘 < 6, démontrons que la
proposition est vraie au rang k+1 c’est-à-dire que : 𝑢𝑘+1 < 6.
D’après l’hypothèse de récurrence ci-dessus, 𝑢𝑘 < 6.
1
On en déduit que : 𝑢𝑘 < 3 ,
2
1 1
𝑢𝑘 + 3 < 3 + 3 ;soit 2 𝑢𝑘 + 3 < 6, c’est-à-dire : 𝑢𝑘+1 < 6.
2
D’où la proposition est vraie au rang k+1 est vraie.
➢ Conclusion : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 < 6.

3. Suites croissantes, suites décroissantes

Définitions

Soit (𝑢𝑛 ) une suite de nombres réels et E son ensemble de définition. On dit que :
▪ la suite (𝑢𝑛 ) est croissante, lorsque pour tout entier naturel 𝑛 de E, 𝑢𝑛 ≤ 𝑢𝑛+1.
▪ la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante, lorsque pour tout entier naturel 𝑛 de E, 𝑢𝑛 ≥ 𝑢𝑛+1 .
▪ la suite (𝑢𝑛 ) est strictement croissante, lorsque pour tout entier naturel 𝑛 de E,
𝑢𝑛 < 𝑢𝑛+1.
▪ la suite (𝑢𝑛 ) est strictement décroissante, lorsque pour tout entier naturel 𝑛 de E,
𝑢𝑛 > 𝑢𝑛+1.
▪ la suite (𝑢𝑛 ) est constante, lorsque pour tout entier naturel 𝑛 de E, 𝑢𝑛 = 𝑢𝑛+1.

3 /14
▪ la suite (𝑢𝑛 ) est monotone, lorsqu’elle est soit croissante, soit décroissante.

Méthode
Pour étudier le sens de variation d’une suite numérique (𝑢𝑛 ) définie sur une partie E de ℕ, on peut
utiliser l’une des méthodes suivantes :

a) La méthode algébrique
➢ On étudie le signe de : 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛
▪ Si pour tout 𝑛 de E,𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ≥ 0 , alors la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.
▪ Si pour tout 𝑛 de E, 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ≤ 0, alors la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante.
𝑢𝑛+1
➢ On compare le quotient à 1 si pour tout entier naturel 𝑛 de E, 𝑢𝑛 > 0.
𝑢𝑛
𝑢𝑛+1
▪ Si pour tout 𝑛 de E, ≥ 1, alors la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.
𝑢𝑛
𝑢𝑛+1
▪ Si pour tout 𝑛 de E, ≤ 1, alors la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante.
𝑢𝑛

b) La méthode à l’aide d’une fonction


Si 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛), alors (𝑢𝑛 ) a le même sens de variation que la fonction 𝑓.
On étudie donc les variations de la fonction 𝑓 sur I contenant E.
▪ Si 𝑓 est croissante sur I, alors la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.
▪ Si 𝑓 est décroissante sur I, alors la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante.

c) Utilisation du raisonnement par récurrence

Exercices de fixation

Exercice 1
Soit la suite (𝑤𝑛 ) définie sur ℕ par : 𝑤𝑛 = 𝑛2 + 3𝑛. Démontre que la suite (𝑤𝑛 ) est croissante.

Solution
Pour tout entier naturel 𝑛, 𝑤𝑛+1 − 𝑤𝑛 = (𝑛 + 1)2 + 3(𝑛 + 1) − (𝑛2 + 3𝑛)
𝑤𝑛+1 − 𝑤𝑛 = 2𝑛 + 4 ; donc : ∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑤𝑛+1 − 𝑤𝑛 > 0.
Par suite, la suite (𝑤𝑛 ) estcroissante.

Exercice 2
Soit la suite(𝑣𝑛 ) définie sur ℕ par : 𝑣𝑛 = 𝑒 −2𝑛+1 .
Démontre que la suite (𝑣𝑛 ) est décroissante.

Solution
𝑣
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 > 0. Calculons : 𝑛+1 .
𝑣 𝑛
𝑣𝑛+1 𝑒 −2𝑛−1 −2 −2 𝑣𝑛+1
On a : = 𝑒 −2𝑛+1 = 𝑒 , or 𝑒 < 1 donc : ∀ 𝑛 ∈ ℕ , < 1.
𝑣𝑛 𝑣𝑛
Donc la suite (𝑣𝑛 ) est décroissante.

4. Suites majorées, minorées, bornées

Définitions
Soit (𝑢𝑛 ) une suite de nombre réels et E son ensemble de définition. On dit que :
• La suite (𝑢𝑛 ) est majorée, s’il existe un nombre réel M tel que pour tout entier naturel 𝑛 de E, 𝑢𝑛 ≤ 𝑀.
• La suite (𝑢𝑛 ) est minorée, s’il existe un nombre réel m tel que pour tout entier naturel 𝑛 de E, 𝑢𝑛 ≥ 𝑚.
4 /14
• La suite (𝑢𝑛 ) est bornée, si elle est à la fois majorée et minorée.

Remarque : On peut utiliser un raisonnement par récurrence pour démontrer qu’une suite est soit
minorée, soit majorée, soit bornée

.Exercice de fixation
Soit (𝑢𝑛 ) une suite de nombres réels.
Réponds par vrai ou par faux à chacune des affirmations suivantes :

N° Affirmations Réponses
1 Si pour tout entier naturel 𝑛, 𝑢𝑛 < −3, alors la suite (𝑢𝑛 ) est minorée par −3
2 S’il existe un entier naturel 𝑛, tel que 𝑢𝑛 ≥ 0, alors la suite (𝑢𝑛 ) est minorée
par 0
3 Si pour tout entier naturel 𝑛, 𝑢𝑛 ≥ 2, alors la suite (𝑢𝑛 ) est majorée par 2
4 Si pour tout entier naturel 𝑛, |𝑢𝑛 | < 1, alors la suite (𝑢𝑛 ) est bornée

Solution
1. Faux 2. Faux 3. Faux 4. Vrai

5. Convergence d’une suite numérique

a. Définition
• On dit qu’une suite (𝑢𝑛 ) est convergente lorsqu’elle admet une limite finie.
• Une suite qui n’est pas convergente est dite divergente.

Propriété


Si une suite numérique admet une limite, alors cette limite est unique.

Soit (𝑢𝑛 ) la suite de terme général 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛), où 𝑓 est une fonction définie sur un intervalle de la
forme [𝑎; +∞[.
Si lim 𝑓(𝑥) = 𝑙 , (𝑙 ∈ ℝ ou 𝑙 est infini) alors lim 𝑢𝑛 = 𝑙.
𝑥→+∞ 𝑛→+∞

Exercices de fixation

Exercice 1
Réponds par vrai ou par faux à chacune des affirmations suivantes :

N° Affirmations Réponses
1 La suite de terme général √𝑛 est convergente.
2 1
La suite de terme général 𝑛3 est convergente.
3 La suite de terme général cos(n) est convergente

Solution

1. Faux 2. Vrai 3. Faux

Exercice 2
3𝑛2 −2𝑛+1
Soit la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ de terme général 𝑢𝑛 = .
𝑛3
Calcule la limite de la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗

5 /14
Solution
3𝑥 2 −2𝑥+1
Soit 𝑓 la fonction définie sur [1; +∞[ par : 𝑓(𝑥) = .
𝑥3
Pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛).
3𝑥 2 −2𝑥+1 3𝑥 2 3
On a : lim 𝑓(𝑥) = lim = lim = lim = 0. Donc : lim 𝑢𝑛 = 0.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥3 𝑥→+∞ 𝑥3 𝑥→+∞ 𝑥 𝑛→+∞

b. Limites de référence

Propriété
1
lim 𝑛𝛼 = + ∞ , (𝛼 ∈ ℝ∗+ ) ; lim = 0, (𝛼 ∈ ℝ∗+ ).
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛𝛼

Remarque :
Les propriétés concernant les limites de la somme, du produit ou du quotient de deux fonctions
numériques à variables réelles demeurent applicables aux limites de la somme, du produit ou du quotient
de deux suites numériques.

Exercice de fixation
Détermine la limite de la suite (𝑢𝑛 ) de terme général 𝑢𝑛 dans chacun des cas suivants :
ln (𝑛+1)
1) 𝑢𝑛 = 𝑛 2) 𝑢𝑛 = √𝑛2 + 1 − 𝑛

Solution
ln(𝑛+1) ln(𝑛+1) 𝑛+1
1) On a : 𝑛 = 𝑛+1 × 𝑛 .
ln(𝑛+1) 𝑛+1
D’où : lim ( ) = 0 et lim = 1. Donc : lim 𝑢𝑛 = 0.
𝑛→+∞ 𝑛+1 𝑛→+∞ 𝑛 𝑛→+∞
1
2) On a : √𝑛2 + 1 − 𝑛 = √𝑛2 .
+1+𝑛
1
D’où : lim 𝑢𝑛 = lim = 0.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ √𝑛2 +1+𝑛

c. Propriétés : convergences des suites monotones

• Toute suite décroissante et minorée est convergente.


• Toute suite croissante et majorée est convergente.
• Toute suite décroissante et non minorée diverge vers −∞.
• Toute suite croissante et non majorée diverge en +∞.

Exercice de fixation

Réponds par vrai ou par faux à chacune des affirmations suivantes :

N° Affirmations Réponses
1 Toute suite décroissante et à termes positifs est convergente.
2 Toute suite croissante et non majorée est convergente.
3 Toute suite croissante est nécessairement convergente
4 Toute suite décroissante et non minorée diverge vers −∞.

Solution
1. Vrai 2. Faux 3. Faux 4. Vrai

6 /14
1 1 1 𝜋2
Remarque : Euler a démontré que : lim (1 + 22 + 32 + ⋯ + 𝑛2 ) = .
𝑛→+∞ 6

6. Compléments sur les limites de suites numériques

a. Croissances comparées des suites (𝒂𝒏 ), (𝒏𝜶 ) et (𝐥𝐧 𝒏)


Les résultats concernant les limites des fonctions exponentielles, puissances et logarithmes s’appliquent
aux suites.

Propriété 1

Suite Hypothèse Conclusion


Si −1 < 𝑎 < 1 alors lim 𝑎𝑛 = 0
𝑛→+∞

(𝑎𝑛 )𝑛∈ℕ∗ , 𝑎 ∈ ℝ Si 𝑎 = 1 alors lim 𝑎𝑛 = 1


𝑛→+∞
Suite géométrique de raison a Si 𝑎 > 1 alors lim 𝑎𝑛 = +∞
𝑛→+∞
Si 𝑎 ≤ −1 alors la suite (𝑎𝑛 ) n’a pas de limite
Si 𝛼 < 0 alors lim 𝑛𝛼 = 0
𝑛→+∞
(𝑛𝛼 )𝑛∈ℕ∗ , 𝛼 ∈ ℝ
Si 𝛼 = 0 alors lim 𝑛𝛼 = 1
Suite puissance 𝑛→+∞

Si 𝛼 > 0 alors lim 𝑛𝛼 = +∞


𝑛→+∞
(ln 𝑛)𝑛∈ℕ∗
lim (ln 𝑛) = +∞
Suite logarithme 𝑛→+∞

Exercice de fixation
Pour chaque limite, parmi les quatre lettres A, B, C et D, choisis la lettre correspondant à la réponse juste.

A B C D
−3
1 lim 𝑛 = 0 1 +∞ n’existe pas
𝑛→+∞
2
2 lim 𝑛3 = 0 1 +∞ n’existe pas
𝑛→+∞
3 lim ( −3)𝑛 = 0 1 +∞ n’existe pas
𝑛→+∞
4 2
lim ( − )𝑛 = 0 1 +∞ n’existe pas
𝑛→+∞ 𝑒
5
5 lim 𝑛−6 = 0 1 +∞ n’existe pas
𝑛→+∞
6 lim ( 7)𝑛 = n’existe pas
𝑛→+∞ 0 1 +∞

Solution
1. A ; 2. C ; 3. D ; 4. A ; 5. A ; 6. C

Remarque : Les propriétés de croissances comparées des fonctions exponentielles, puissances et


logarithmes s’appliquent aux suites de types (𝑎𝑛 ), (𝑛𝛼 ) et (ln 𝑛).

Propriété 2 (Croissance comparée)


7 /14
ln 𝑛
Si 𝛼 > 0, alors lim = 0.
𝑛→+∞ 𝑛𝛼
𝑛𝛼
Si 𝑎 > 1 et 𝛼 > 0 alors lim = 0.
𝑛→+∞ 𝑎𝑛
𝑛𝛼
Si 0 < 𝑎 < 1 et 𝛼 < 0, alors lim = +∞.
𝑛→+∞ 𝑎𝑛

Exercice de fixation
Calcule la limite de chacune des suites (𝑢𝑛 ), (𝑣𝑛 ) et (𝑤𝑛 ) définies par :
√𝑛 𝑛×3𝑛
𝑢𝑛 = ln 𝑛 , 𝑣𝑛 = 𝑛2 − 2𝑛+3 et 𝑤𝑛 = .
4𝑛

Solution

√𝑛 1 ln 𝑛
• On a : = ln 𝑛 . Puisque lim 1 = 0, donc lim 𝑢𝑛 = +∞.
ln 𝑛 1 𝑛→+∞ 𝑛2 𝑛→+∞
𝑛2
𝑛2
• On a :(𝑛2 − 2𝑛+3 ) = 2𝑛 (2𝑛 − 8).
𝑛2 𝑛2
Or : lim 2𝑛 = +∞ et lim (2𝑛 − 8) = −8, car lim = 0. Donc lim 𝑣𝑛 = −∞.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 2𝑛 𝑛→+∞
𝑛𝛼
• On a : si 𝑎 > 1 et 𝛼 > 0 alors lim = 0.
𝑛→+∞ 𝑎𝑛
𝑛×3𝑛 𝑛 4
= 4 𝑒𝑡 𝑎 = 3 𝑒𝑡 𝑎 > 1 ; 𝛼 = 1 𝑒𝑡 𝛼 > 0.Tapez une équation ici.
4𝑛 ( )𝑛
3
Donc : lim 𝑤𝑛 = 0.
𝑛→+∞

b. Propriétés de comparaison
Les propriétés de comparaison concernant les fonctions sont applicables aux suites.

• Soit (𝑢𝑛 ) et (𝑣𝑛 ) deux suites numériques convergentes.


Si 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 à partir d’un certain rang, alors lim 𝑢𝑛 ≤ lim 𝑣𝑛 .
𝑛→+∞ 𝑛→+∞

• Soit (𝑢𝑛 ) une suite numérique.


- S’il existe une suite (𝑣𝑛 ) telle que 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 à partir d’un certain rang et si lim 𝑣𝑛 = −∞, alors
𝑛→+∞
lim 𝑢𝑛 = −∞.
𝑛→+∞
- S’il existe une suite (𝑣𝑛 ) telle que 𝑢𝑛 ≥ 𝑣𝑛 à partir d’un certain rang et si lim 𝑣𝑛 = +∞, alors
𝑛→+∞
lim 𝑢𝑛 = +∞
𝑛→+∞

• Soit (𝑢𝑛 ) une suite numérique et 𝑙 un nombre réel.


S’il existe deux suites (𝑣𝑛 ) et (𝑤𝑛 ) telles que 𝑣𝑛 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑤𝑛 à partir d’un certain rang et si (𝑣𝑛 ) et
(𝑤𝑛 ) convergent vers 𝑙, alors la suite (𝑢𝑛 ) est convergente et sa limite est 𝑙.

Conséquence

Soit (𝑢𝑛 ) une suite numérique et 𝑙 un nombre réel


S’il existe une suite (𝑣𝑛 ) telle que |𝑢𝑛 − 𝑙| ≤ 𝑣𝑛 à partir d’un certain rang et si (𝑣𝑛 ) converge vers 0,
alors la suite (𝑢𝑛 ) est convergente et sa limite est 𝑙.

Exercices de fixation

Exercice 1
𝑛2 𝑛2
Soit les suites (𝑢𝑛 ) et (𝑣𝑛 ) définies par : 𝑢𝑛 = 2𝑛 − 8 et 𝑣𝑛 = 2𝑛.
Justifie que : lim 𝑢𝑛 ≤ lim 𝑣𝑛 .
𝑛→+∞ 𝑛→+∞

8 /14
Solution
On a : ∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 , donc lim 𝑢𝑛 ≤ lim 𝑣𝑛 .
𝑛→+∞ 𝑛→+∞

Exercice 2

Soit les suites (𝑢𝑛 ) et (𝑣𝑛 ) définies sur ℕ par : 𝑢𝑛 = −𝑛 + cos 𝑛 et 𝑣𝑛 = 𝑛2 + (−1)𝑛 .
Calcule la limite de chacune des suites (𝑢𝑛 ) et(𝑣𝑛 ).

Solution
• Comme cos(𝑛) ≤ 1 , ∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 ≤ −𝑛 + 1 et lim (−𝑛 + 1) = −∞ ;
𝑛→+∞
alors lim 𝑢𝑛 = −∞.
𝑛→+∞
• Comme (−1)𝑛 ≥ −1 , ∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑛2 − 1 ≤ 𝑣𝑛 et lim (𝑛2 − 1) = +∞ ;
𝑛→+∞
alors lim 𝑣𝑛 = +∞.
𝑛→+∞

c. Limite d’une suite du type : 𝒗𝒏 = 𝒇(𝒖𝒏 )

Propriété
Soit 𝑓 une fonction, E son ensemble de définition et (𝑢𝑛 ) une suite d’éléments de E .La suite (𝑣𝑛 ) définie
par 𝒗𝒏 = 𝒇(𝒖𝒏 ).
Si lim 𝑢𝑛 = 𝑎 et lim 𝑓(𝑥) = 𝑙 , alors lim 𝑣𝑛 = 𝑙 , (𝑙 ∈ ℝ).
𝑛→+∞ 𝑥→𝑎 𝑛→+∞

Exercice de fixation
1
Détermine la limite de la suite (𝑣𝑛 )de terme général 𝑣𝑛 = 𝑛 𝑠𝑖𝑛 𝑛.

Solution
1
𝑠𝑖𝑛( )
∗ 𝑛
Pour tout 𝑛 ∈ ℕ , 𝑣𝑛 = 1 .
( )
𝑛
1 sin 𝑥
Posons : pour tout ∈ ℕ∗ , 𝑢𝑛 = 𝑛 . Soit 𝑓 la fonction définie sur ]0; +∞[ par : 𝑓(𝑥) = .
𝑥
On a : 𝑣𝑛 = 𝑓(𝑢𝑛 ).
On a : lim 𝑢𝑛 = 0 et lim 𝑓(𝑥) = 1 , donc : lim 𝑣𝑛 = 1.
𝑛→+∞ 𝑥→0 𝑛→+∞

d. Suite récurrente
Propriété
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle K et (𝑢𝑛 ) une suite à valeurs dans K définie par la formule
𝑢 = 𝑎 ,𝑎 ∈ ℝ
de récurrence : { 0
𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ).
Si la suite 𝑛 est convergente, alors sa limite est une solution de l’équation :
(𝑢 )
𝑥 ∈ 𝐾, 𝑓(𝑥) = 𝑥.

Exercice de fixation
𝑢0 = 0,8
Soit la suite (𝑢𝑛 ) définie par : { 1 𝑢 .
∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 (1 + 𝑛)
2 2
On suppose que la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante et que : ∀ 𝑛 ∈ ℕ, 0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 1.
Démontre que la suite (𝑢𝑛 ) est convergente et détermine sa limite.

Solution
La suite (𝑢𝑛 ) est décroissante et minorée par 0 ; donc elle converge.

9 /14
1 1
On a : 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ) où 𝑓(𝑥) = 2 𝑥(1 + 2 𝑥).
La fonction 𝑓 est continue sur [0; 1] et ∀ 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 ∈ [0; 1] ; donc la limite de la suite (𝑢𝑛 ) est solution
de l’équation : 𝑥 ∈ [0; 1], 𝑓(𝑥) = 𝑥
1 1
𝑓(𝑥) = 𝑥 ⟺ 𝑥 (1 + 𝑥) = 𝑥 ⟺ 𝑥 2 − 2𝑥 = 0 ⟺ 𝑥 = 0 𝑜𝑢 𝑥 = 2
2 2
Puisque, 0 ∈ [0; 1] et 2 ∉ [0; 1] donc, 0 est l’unique solution de l’équation : 𝑥 ∈ [0; 1], 𝑓(𝑥) = 𝑥.
Par suite, lim 𝑢𝑛 = 0.
𝑛→+∞

C. SITUATION COMPLEXE

Une entreprise achète un véhicule à un coût de 30 000 000 F CFA. Ce véhicule se déprécie de 20% par
an ; c’est-à-dire que son prix de revente baisse de 20% par an, pendant la même période, les prix des
véhicules neufs de ce type augmentent de 3% par an. L’entreprise prévoit remplacer ce véhicule dans cinq
ans en le revendant à un employé si la différence du prix d’achat du nouveau véhicule et le prix de
revente de l’ancien véhicule n’excède pas 25 000 000 F CFA. Ton père est employé dans cette société et
envisage acquérir ce véhicule au bout de cinq ans si son prix n’excède pas les 10.000 000 F CFA. Il se
demande si la société acceptera de lui céder ce véhicule. Il te sollicite pour savoir s’il peut l’acheter.
En utilisant tes connaissances mathématiques donne-lui une réponse argumentée.

Solution

➢ Pour répondre à la préoccupation de l’employé, je vais utiliser les suites numériques.


➢ Je calcule le prix de vente de chaque véhicule dans cinq ans.
➢ Je fais la différence des deux prix pour répondre à la préoccupation de l’employé.

• Soit 𝑢𝑛 le prix de revente de l’ancien véhicule après 𝑛 années d’utilisation


On a : 𝑢𝑛+1= 𝑢𝑛 − 0,2𝑢𝑛 = 0,8𝑢𝑛
Donc 𝑢5 = 30000000 x (0,8)5= 9 830 400 .

• Soit 𝑣𝑛 le prix d’achat d’un nouveau véhicule après 𝑛 années


On a : 𝑣𝑛+1= 𝑣𝑛 + 0,03𝑢𝑛 = 1,03 𝑢𝑛
Donc 𝑣5 = 30000000 x (1,03)5 ≈ 34778222.

• 𝑣5 − 𝑢5 = 34778222 − 9830400 ≈ 24 947 822


➢ Comme 𝟐𝟒 𝟗𝟒𝟕 𝟖𝟐𝟐 < 25 000 000 alors l’employé pourra acquérir ce véhicule après cinq
ans.
D. EXERCICES

1. Exercices de fixation

Exercice 1
Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique de raison 𝑞 et de premier terme 𝑢0 .
Relie à chaque élément du tableau de gauche l’élément du tableau de droite correspondant.

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Exercice 2

Soit (𝑣𝑛 ) une suite arithmétique de raison 𝑟 et de premier terme 𝑣0 .


Réponds par vrai ou par faux à chacune des affirmations contenues dans le tableau ci-dessous.

N° Affirmations Réponses
1 Si 𝑣0 > 0, alors (𝑣𝑛 ) diverge vers +∞.
2 Si 𝑟 < 0, alors (𝑣𝑛 ) diverge vers −∞.
3 Si 𝑟 = 0, alors (𝑣𝑛 ) converge vers 𝑣0 .

Solution

1) faux ; 2) vrai ;3) vrai.

Exercice 3
Soit la suite(𝑢𝑛 ) définie pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 2 par : 𝑢𝑛 = √ln 𝑛.
Etudie le sens de variation de la suite (𝑢𝑛 )𝑛≥2 .
Solution

Considérons la fonction 𝑓 définie sur [2; +∞[ par : 𝑓(𝑥) = √ln 𝑥.


Pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 2, on a : 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛).
1
∀ 𝑥 ∈ [2; +∞[, 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥√ln 𝑥. ∀ 𝑥 ∈ [2; +∞[, 𝑓 ′ (𝑥) > 0. Donc la fonction 𝑓 est croissante
sur[2; +∞[.
Par conséquent, la suite (𝑢𝑛 )𝑛≥2 est croissante.

Exercice 4

Etudie la convergence de la suite numérique de terme général (−1)𝑛 .


Solution

Tous les termes de rang pair de cette suite sont égaux à 1 et ceux de rang impair à −1.
Donc cette suite n’admet pas de limite. Elle est divergente.

Exercice 5
𝑛+3𝑛2
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ , la suite numérique définie par : 𝑢𝑛 = .
1+𝑛2
Démontre que la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est minorée par 2.
Solution
𝑛+3𝑛2 𝑛2 +𝑛−2 (𝑛−1)(𝑛+2)
Pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , on a : 𝑢𝑛 − 2 = −2= ; donc : 𝑢𝑛 − 2 =
1+𝑛2 1+𝑛2 1+𝑛2
∗ (𝑛−1)(𝑛+2)
𝑛 ∈ ℕ ⟹ 𝑛 ≥ 1, d’où : ≥ 0. Donc : 𝑢𝑛 − 2 ≥ 0 , c’est-à-dire : ∀ 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑢𝑛 ≥ 2.
1+𝑛2
On conclut donc que la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est minorée par 2.

Exercice 6

11 /14
2
On considère la suite v définie sur ℕ par : 𝑣𝑛 = √4 − 1+𝑛2
Démontre que la suite v est minorée par√2 et majorée par 2.
Solution

Pour tout entier naturel 𝑛 de ℕ, on a : 1 ≤ 1 + 𝑛2 .


1
1 + 𝑛2 ≥ 1 ⟺ 0 < ≤1
1 + 𝑛2
2
⟺0< ≤2
1 + 𝑛2
2
⟺ −2 ≤ − <0
1 + 𝑛2
2
⟺2≤4− <4
1 + 𝑛2
2
⟺ √2 ≤ √4 − < 2.
1 + 𝑛2
Donc : ∀ 𝑛 ∈ ℕ, √2 ≤ 𝑣𝑛 < 2,donc, la suite v est donc bornée (minorée par √2 et majorée par 2).

Pour tout entier naturel 𝑛 de ℕ, on a : 1 ≤ 1 + 𝑛2 .


1
1 + 𝑛2 ≥ 1 ⟺ 0 < ≤1
1 + 𝑛2
2
⟺0< ≤2
1 + 𝑛2
2
⟺ −2 ≤ − <0
1 + 𝑛2
2
⟺2≤4− <4
1 + 𝑛2
2
⟺ √2 ≤ √4 − < 2.
1 + 𝑛2
Donc : ∀ 𝑛 ∈ ℕ, √2 ≤ 𝑣𝑛 < 2,donc, la suite v est donc bornée (minorée par √2 et majorée par 2).

Exercice 7
1 1 1 1
On considère la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ de terme général 𝑢𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑘 2 = 1 + 22 + 32 + ⋯ + 𝑛2 .
a) Etudie le sens de variation de la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ .
b) Justifie que la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est majorée par 2.
1 1 1
(On pourra utiliser l’inégalité : ∀ 𝑘 ≥ 2; 𝑘 2 ≤ 𝑘−1 − 𝑘).
c) Démontre que la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est convergente.
Solution

a) On a: ∀𝑛 ∈ ℕ∗ ,
1 1 1 1 1 1 1 1
𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = 1 + 22 + 32 + ⋯ + 𝑛2 + (𝑛+1)2 − (1 + 22 + 32 + ⋯ + 𝑛2 ) = (𝑛+1)2 ;
1
Or : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , (𝑛+1)2 > 0;
Donc la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est strictement croissante.
1 1 1
b) En utilisant l’inégalité : ∀ 𝑘 ≥ 2; 𝑘 2 ≤ 𝑘−1 − 𝑘 ,
1 1 1 1 1
on obtient : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑢𝑛 ≤ 1 + (1 − 2)+ (2 − 3) + ⋯ + (𝑛−1 − 𝑛).
1 1
Ce qui donne : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑢𝑛 ≤ 2 − 𝑛 < 2, car 𝑛 > 0.

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Donc la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est majorée par 2.
c) La suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est croissante et majorée par 2 ; donc elle converge.

d) On a: ∀𝑛 ∈ ℕ∗ ,
1 1 1 1 1 1 1 1
𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = 1 + 22 + 32 + ⋯ + 𝑛2 + (𝑛+1)2 − (1 + 22 + 32 + ⋯ + 𝑛2 ) = (𝑛+1)2 ;
1
Or : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , (𝑛+1)2 > 0;
Donc la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est strictement croissante.
1 1 1
e) En utilisant l’inégalité : ∀ 𝑘 ≥ 2; 𝑘 2 ≤ 𝑘−1 − 𝑘 ,
1 1 1 1 1
on obtient : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑢𝑛 ≤ 1 + (1 − 2)+ (2 − 3) + ⋯ + (𝑛−1 − 𝑛).
1 1
Ce qui donne : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑢𝑛 ≤ 2 − 𝑛 < 2, car 𝑛 > 0.
Donc la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est majorée par 2.
f) La suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ est croissante et majorée par 2 ; donc elle converge.

Exercice 8
1
Soit 𝑎 ∈ ]2 ; 1[ et les suites (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑡 (𝑣𝑛 ) telles que 𝑢0 = 2 ; 𝑣0 = 3 ,𝑢𝑛+1 = 𝑎𝑢𝑛 + (1 −
𝑎)𝑣𝑛 𝑒𝑡 𝑣𝑛+1 = (1 − 𝑎)𝑢𝑛 + 𝑎𝑣𝑛 .

1) Démontre par récurrence que pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 > 0.


2) a- Démontre que la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.
b- Démontre que la suite (𝑣𝑛 ) est décroissante.
c- Démontre que les suites (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑡 (𝑣𝑛 ) sont convergentes.
3) Soit la suite (𝑤𝑛 ) définie par 𝑤𝑛 = 𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 .
a- Démontre que la suite (𝑤𝑛 ) est une suite géométrique à déterminer.
b- En déduire que les suites (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑡 (𝑣𝑛 ) ont la même limite.
4) Soit la suite (𝑡𝑛 ) définie par 𝑡𝑛 = 𝑢𝑛 + 𝑣𝑛 .
a- Démontre que la suite (𝑡𝑛 ) est une suite constante.
b- En déduire la limite commune des suites (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑡 (𝑣𝑛 ).

Solution

1) Démontrons par récurrence que pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 > 0.


➢ 𝑣0 − 𝑢0 = 3 − 2 = 1 > 0, donc la proposition est vraie au rang 0.
➢ Soit 𝑘 ∈ ℕ.
Supposons que 𝑣𝑘 − 𝑢𝑘 > 0 , démontrons que 𝑣𝑘+1 − 𝑢𝑘+1 > 0.
𝑣𝑘+1 − 𝑢𝑘+1 = (1 − 𝑎)𝑢𝑘 + 𝑎𝑣𝑘 − (𝑎𝑢𝑘 + (1 − 𝑎)𝑣𝑘 ) = (2𝑎 − 1)(𝑣𝑘 − 𝑢𝑘 ),
1
D’après l’hypothèse de récurrence 𝑣𝑘 − 𝑢𝑘 > 0, par définition, 𝑎 ∈ ]2 ; 1[ ⇔ 0 < 2𝑎 − 1 < 1
Donc 𝑣𝑘+1 − 𝑢𝑘+1 > 0 et la proposition est vraie au rang 𝑘 + 1.
➢ Conclusion : pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 > 0.
2)

a. 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = 𝑎𝑢𝑛 + (1 − 𝑎)𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 = (1 − 𝑎)(𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 ).


1
D’après 1) pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 > 0, de plus 𝑎 ∈ ]2 ; 1[ donc (1 − 𝑎) > 0.
D’où pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 > 0 et la suite (𝑢𝑛 ) est strictement croissante.
b. 𝑣𝑛+1 − 𝑣𝑛 = 𝑣𝑛+1 = (1 − 𝑎)𝑢𝑛 + 𝑎𝑣𝑛 − 𝑣𝑛 = (1 − 𝑎)(𝑢𝑛 − 𝑣𝑛 ) = −(1 − 𝑎)(𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 ).
D’après a. pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛+1 − 𝑣𝑛 < 0 et la suite (𝑣𝑛 ) est strictement décroissante.
c. La suite (𝑢𝑛 ) est croissante donc pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢0 ≤ 𝑢𝑛 .
La suite (𝑣𝑛 ) est décroissante donc pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 ≤ 𝑣0 .
D’après 1) pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 > 0, c’est-à-dire pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 < 𝑣𝑛 .
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D’où pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑢0 ≤ 𝑢𝑛 < 𝑣𝑛 ≤ 𝑣0 .
La suite (𝑢𝑛 ) est croissante et majorée par 𝑣0 donc elle est convergente.
La suite (𝑣𝑛 ) est décroissante et minorée par 𝑢0 donc elle est convergente.
3) Soit la suite (𝑤𝑛 ) définie par 𝑤𝑛 = 𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 .

a. 𝑤𝑛+1 = 𝑣𝑛+1 − 𝑢𝑛+1 = (1 − 𝑎)𝑢𝑛 + 𝑎𝑣𝑛 − (𝑎𝑢𝑛 + (1 − 𝑎)𝑣𝑛 ) = (2𝑎 − 1)(𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 ) donc
𝑤𝑛+1 = (2𝑎 − 1)𝑤𝑛 . La suite (𝑤𝑛 ) est la suite géométrique de premier terme 𝑤0 = 𝑣0 − 𝑢0 = 1
et de raison 𝑞 = 2𝑎 − 1.
1 1
b. 𝑎 ∈ ]2 ; 1[ donc 2 < 𝑎 < 1, soit 1 < 2𝑎 < 2 𝑒𝑡 0 < 2𝑎 − 1 < 1.
La suite géométrique (𝑤𝑛 ) a pour raison 𝑞 = 2𝑎 − 1 𝑎𝑣𝑒𝑐 0 < 𝑞 < 1 donc elle converge vers 0
et lim (𝑣𝑛 − 𝑢𝑛 ) = 0 ⇔ lim 𝑣𝑛 = lim 𝑢𝑛 .
𝑛→∞ 𝑛→∞ 𝑛→∞
Conclusion : les suites (𝑣𝑛 ) 𝑒𝑡 (𝑢𝑛 ) ont la même limite.
4) Soit la suite (𝑡𝑛 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡𝑛 = 𝑢𝑛 + 𝑣𝑛 pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ.

a. 𝑡𝑛+1 = 𝑢𝑛+1 + 𝑣𝑛+1 = 𝑎𝑢𝑛 + (1 − 𝑎)𝑣𝑛 + (1 − 𝑎)𝑢𝑛 + 𝑎𝑣𝑛 = 𝑢𝑛 + 𝑣𝑛 = 𝑡𝑛 .


Donc pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑡𝑛+1 = 𝑡𝑛 .
La suite (𝑡𝑛 ) est constant.
b. pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, 𝑡𝑛 = 𝑡0 = 𝑢0 + 𝑣0 = 3 + 2 = 5.
Soit 𝑙 la limite commune de (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑡 𝑑𝑒 (𝑣𝑛 ). Comme la suite (𝑡𝑛 ) est une suite constant alors elle
est convergent.
lim lim
• D’une part : 𝑡 = 5 = 5.
n → +∞ 𝑛 n → +∞
lim lim lim lim
• D’autre part : 𝑡 = (𝑢 + 𝑣𝑛 ) = 𝑢 + 𝑣 = 2𝑙.
n → +∞ 𝑛 n → +∞ 𝑛 n → +∞ 𝑛 n → +∞ 𝑛
5
• On a donc 2𝑙 = 5 ⇔ 𝑙 = 2.
lim lim 5
• 𝑢 = 𝑣 = .
n → +∞ 𝑛 n → +∞ 𝑛 2

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Terminale D
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

THEME : FONCTION NUMERIQUE

Durée : 12 heures Code :

LEÇON 10 : CALCUL INTEGRAL


A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

Dans ses recherches sur internet, un élève de Terminale scientifique découvre le document suivant :
Densité de flux magnétique

La densité du flux magnétique dépend du flux magnétique traversant la zone A :


Φ = ∫ B × dA.
Si le champ magnétique est homogène et la surface A uniforme, le flux magnétique Φ est calculé avec
le produit suivant : Φ = B × A.
Il montre le document à ses camarades de classe qui sont intrigués par la formule
Φ = ∫ B × dA.
Ils décident de s’informer pour comprendre cette formule.

B. CONTENU DU COURS

I. Intégrale d’une fonction continue

1. Notion d’intégrale

a) Propriété et définition
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle K, a et b deux éléments de K et F une primitive de
𝑓 sur K.
Le nombre réel F(b) − F(a) ne dépend pas de F.
Il est appelé intégrale de 𝐚 à 𝐛 de 𝒇

Notation :

Page 1 sur 16
On note :
𝐛
• ∫𝐚 𝒇(𝒙)𝐝𝒙 et on lit « intégrale (ou somme) de a à b de 𝒇(𝒙)𝐝𝑥 »
ou
• [F(𝑥)]ba et on lit : " F(𝑥) pris entre a et b".

b
Donc, on a : ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 = [F(𝑥)]ba = F(b) − F(a)

b) REMARQUES
b
• a et b sont appelés bornes de l’intégrale ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥
b
• La lettre 𝑥 n’intervient pas dans le résultat de ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥.
On peut donc la remplacer par toute autre lettre différente de a et b. On l’appelle variable muette.
b b b
On a :∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 = ∫a 𝑓(t)dt = ∫a 𝑓(z)dz = ⋯ = F(b) − F(a).

c) Conséquences de la définition
a
• ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 = 0
a b
• ∫b 𝑓(𝑥)d𝑥 = − ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥

Exercice de fixation :
Calcule les intégrales suivantes:
1 1 1 −12
1
I = ∫ 𝑥 2 d𝑥 ; P = ∫ z 2 dz ; J = ∫ (1 − )dt et H = ∫ 𝑥√3 − 𝑥dx
0 0 3 t −12

Solution :
• Considérons la fonction continue sur [0; 1] et définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 .
1
Une primitive de f sur [0; 1] est la fonction F définie par : F(𝑥) = 𝑥 3 . 3
1 1 1 1 1
Donc I = ∫0 𝑥 2 d𝑥 = [3 𝑥 ] = 31 – 0 = 3.
3 3
0
1
• P = I= 3 car la variable z est muette
1
• Considérons la fonction continue sur [1; 3] et définie par 𝑓(t) = (1 − t )
Une primitive de f est la fonction F définie par F(t) = t − lnt .
1 1
Donc : J = ∫3 (1 − t ) dt
= [t − lnt]13
= (1 − ln1) − (3 − ln3)
= 1 − 3 + ln3
J = −2 + ln3
−12
• H = ∫−12 𝑥√3 − 𝑥d𝑥 = 0 car les bornes de l’intégrale H sont identiques.

d) Interprétation graphique de l’intégrale d’une fonction continue et positive


Propriété
Soit 𝑓 une fonction continue et positive sur un intervalle [a; b] et (C𝑓 ) sa courbe représentative dans
le plan muni d’un repère orthogonal (O, I, J).
b
∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 est l’aire 𝒜 (en unités d’aire) de la partie du plan limitée par la courbe (C𝑓 ), l’axe (OI),
les droites d’équations 𝑥 = a et 𝑥 = b.

Page 2 sur 16
L’unité d’aire est l’aire du rectangle OIAJ
1u. a = OI×OJ
b
On a : 𝒜 = ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 u. a
Remarques
• La partie du plan limitée par la courbe (C𝑓 ), l’axe (OI), les droites d’équations 𝑥 = a et 𝑥 = b est
a≤𝑥≤b
aussi l’ensemble des points M(x; y)du plan tels que : {
0 ≤ 𝑦 ≤ 𝑓(𝑥)
Exercice de fixation :
Le plan est muni d’un repère orthogonal (O ; I ; J). Unités : 2 cm sur l’axe des abscisses et 3 cm sur
l’axe des ordonnées.
On considère la fonction f définie par : f(x) = 2x + 1.
1) Justifie que f est continue et positive sur [0 ; +[
5
2)Interprète graphiquement ∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 .

Solution
1)
• 𝑓 étant une fonction polynôme, 𝑓 est continue sur ℝ donc sur [0 ;+∞[.
1 1
• 2x + 1 ≥ 0  x ≥ − 2 . Donc f est positive sur [− 2 ; +[, en particulier sur [0 ; +[.

5
2)∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 représente l’aire de la partie du plan délimitée par la courbe de f, la droite (𝑂𝐼), les
droites d’équations 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑥 = 5. L’unité d’aire u.a est 6cm²

2) Propriétés de l’intégrale

a) Propriétés algébriques

Propriété 1 : Égalité de Chasles


Soit f une fonction continue sur un intervalle K ; a, b et c trois éléments de K.
b c b
On a : ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 = ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 + ∫c 𝑓(𝑥)d𝑥

Exercice de fixation :
𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 1, si 𝑥 ≤ 1
Soit la fonction 𝑓 continue sur ℝ et définie par : { 1
𝑓(𝑥) = 𝑥 , si 𝑥 > 1
e
Calcule A = ∫0 𝑓(𝑥)d𝑥

Solution
e 1 e
A = ∫0 𝑓(𝑥)d𝑥 = ∫0 𝑓(𝑥)d𝑥 + ∫1 𝑓(𝑥)d𝑥

Page 3 sur 16
1 e 1
=∫0 (2𝑥 − 1)d𝑥 + ∫1 ( ) d𝑥
𝑥
= [𝑥 2 − 𝑥]10 + [ln𝑥]1e
= 1 – 1 – 0 + (1 – 0)
=1
Propriété 2 : Linéarité
Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle K ; a et b deux éléments de K et ∝ un nombre réel.
On a :
b b b
• ∫a [𝑓(𝑥) + g(𝑥)]d𝑥 = ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥 + ∫a g(𝑥)d𝑥
b b
• ∫a ∝ 𝑓(𝑥)d𝑥 =∝ ∫a 𝑓(𝑥)d𝑥.

Exercice de fixation :

Calcule ∫0 (−3cos𝑥 + 2sin𝑥)d𝑥 .

Solution
2π 2π 2π
∫0 (−3cos𝑥 + 2sin𝑥)d𝑥 = ∫0 (−3cos𝑥)d𝑥 + ∫0 (2sin𝑥)d𝑥
2π 2π
=−3 ∫0 cos𝑥 d𝑥 +2 ∫0 sin𝑥 d𝑥
= −3[sin𝑥]2 2
0 + 2[−cos𝑥]0
= -3(0 – 0) + 2(-1+ 1)
=0

b) Propriétés de comparaison

Propriété 1
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle [𝑎; 𝑏].
𝑏
Si 𝑓 ≥ 0 sur [𝑎; 𝑏] , alors ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≥ 0.

Exercice de fixation :
On considère la fonction f de ℝ vers ℝ définie par : f(𝑥) = 𝑥².
7
Justifie sans calcul que : ∫−2 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≥ 0 .

Solution
7
Pour tout 𝑥 élément de [-2 ; 7], 𝑥² ≥ 0, donc ∫−2 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≥ 0 .

Propriété 2
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur un intervalle [𝑎; 𝑏].
𝑏 𝑏
Si 𝑓 ≤ 𝑔 sur [𝑎; 𝑏] , alors ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑔(𝑥)𝑑𝑥.

Exercice de fixation:
𝟏 𝟏
Démontre que : ∫𝟎 (𝒙𝟐 + 𝟏)𝒅𝒙  ∫𝟎 𝟐𝒙𝒅𝒙

Solution
Pour tout 𝑥 , élément de [0 ; 1], (𝑥 − 1)²  0, on a : 𝑥 2 + 1  2𝑥
1 1
Donc ∫0 (𝑥 2 + 1)𝑑𝑥  ∫0 2𝑥𝑑𝑥

Propriété 3 : Inégalité de la moyenne


𝑓 est une fonction continue sur un intervalle [𝑎; 𝑏], 𝑚 et 𝑀 sont deux nombres réels.

Page 4 sur 16
𝑏
▪ Si 𝑚 ≤ 𝑓 ≤ 𝑀 sur [𝑎; 𝑏] , alors 𝑚(𝑏 − 𝑎) ≤ ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≤ 𝑀(𝑏 − 𝑎).
𝑏
▪ Si |𝑓| ≤ 𝑀, (𝑀 ≥ 0) sur [𝑎; 𝑏] , alors |∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥| ≤ 𝑀(𝑏 − 𝑎).

Exercice de fixation :
𝜋
𝜋 𝜋 1 𝜋 2 1 𝜋√2
En supposant que : ∀𝑥 ∈ [ 4 ; 2 ] , 1 ≤ 𝑠𝑖𝑛𝑥 ≤ √2 , justifie que : 4 ≤ ∫
𝜋 𝑑𝑥 ≤ .
𝑠𝑖𝑛𝑥 4
4

Solution
𝜋 𝜋 1
On sait que : ∀𝑥 ∈ [ 4 ; 2 ] , 1 ≤ 𝑠𝑖𝑛𝑥 ≤ √2 . D’après l’inégalité de la moyenne, on a :
𝜋
𝜋 𝜋 1 𝜋 𝜋
1×(2 − 4 ) ≤ ∫𝜋2 𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑑𝑥 ≤ √2 × ( 2 − 4 )
4
𝜋
𝜋 2 1 𝜋√2
Donc ≤∫ 𝜋 𝑑𝑥 ≤
4 𝑠𝑖𝑛𝑥 4
4

3) Valeur moyenne d’une intégrale

Définition
𝑓 est une fonction continue sur un intervalle [𝑎; 𝑏].
1 𝑏
On appelle valeur moyenne de 𝑓sur [𝑎; 𝑏], le nombre réel ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑏−𝑎 𝑎

Interprétation graphique :
1 𝑏
Posons : 𝜇 = 𝑏−𝑎 ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥

Dans le cas d’une fonction positive,


La valeur moyenne 𝜇 de 𝑓sur [𝑎; 𝑏] est la hauteur du rectangle de base (b-a) ayant la même aire (en
unités d’aire) que la partie du plan limitée par la courbe (𝐶𝑓 ), l’axe (𝑂𝐼), les droites d’équations 𝑥 = 𝑎
et 𝑥 = 𝑏.

Exercice de fixation :
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 𝑠𝑖𝑛𝑥.
Calcule la valeur moyenne de 𝑓sur [0; 𝜋].

Page 5 sur 16
Solution
1 𝑏
𝜇 = 𝑏−𝑎 ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
1 𝜋
𝜇 = 𝜋−0 ∫0 (𝑥 − 𝑠𝑖𝑛𝑥)𝑑𝑥
1 1 𝜋
= 𝜋 [2 𝑥 2 + 𝑐𝑜𝑠𝑥]
0
1 1
= 𝜋 ( 2 𝜋 2 − 2)
𝜋 2 −4
= 2𝜋

II. Techniques de calcul d’une intégrale


1) Utilisation de primitives
Exemple 1:
1 𝑒𝑥
Calculons l’intégrale I telle que 𝐼 = ∫0 𝑑𝑥
1+𝑒 𝑥
𝑒𝑥
Considérons la fonction f continue sur [0; 1] et définie par : 𝑓(𝑥) = 1+𝑒 𝑥.
𝑢′
Posons 𝑢(𝑥) = 1 + 𝑒 𝑥 , 𝑢′(𝑥) = 𝑒 𝑥 ;f est de la forme 𝑢
1 𝑒𝑥
Une primitive de f sur [0; 1] est la fonction F définie par : 𝐹(𝑥) = 𝑙𝑛(1 + 𝑒 𝑥 ) . Donc 𝐼 = ∫0 𝑑𝑥
1+𝑒 𝑥
= [𝑙𝑛(1 + 𝑒 𝑥 )]10
= 𝑙𝑛(1 + 𝑒 1 ) − 𝑙𝑛(1 + 1)
= 𝑙𝑛(1 + 𝑒) − 𝑙𝑛(2).
1+𝑒
= 𝑙𝑛 ( 2 )

Exemple 2
1 2
Calculons l’intégrale J telle que 𝐽 = ∫0 𝑥𝑒 𝑥 𝑑𝑥
Indication
2 1
Posons : 𝑢(𝑥) = 𝑥 2 ; 𝑥𝑒 𝑥 = 2 𝑢′(𝑥)𝑒 𝑢(𝑥)
Exercice 3
𝜋
Calcule l’intégrale K telle que 𝐾 = ∫03 𝑐𝑜𝑠 3 𝑡𝑑𝑡
Indication
𝑐𝑜𝑠 3 𝑡 = (𝑐𝑜𝑠𝑡)(1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑡)
= 𝑐𝑜𝑠𝑡 − 𝑐𝑜𝑠𝑡𝑠𝑖𝑛2 𝑡

2) Intégration par parties

Propriété
Soit 𝑢 et 𝑣 deux fonctions dérivables sur un intervalle [𝑎; 𝑏].
Si les dérivées 𝑢′ et 𝑣′ sont continues sur [𝑎; 𝑏], alors :
𝑏 𝑏
∫ 𝑢(𝑥)𝑣 ′ (𝑥)𝑑𝑥 = [𝑢(𝑥)𝑣(𝑥)]𝑏𝑎 − ∫ 𝑢′ (𝑥)𝑣(𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑎

Exercice de fixation :
𝑒
Calcule 𝐼 = ∫1 𝑥 2 𝑙𝑛𝑥 𝑑𝑥

Solution
1
Posons 𝑢(𝑥) = 𝑙𝑛𝑥 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑢′ (𝑥)= 𝑥
1
𝑣 ′ (𝑥) = 𝑥 2 et prenons 𝑣(𝑥)= 3 𝑥 3

Page 6 sur 16
𝑒 𝑒
Ainsi ∫1 𝑢(𝑥)𝑣 ′ (𝑥) 𝑑𝑥= [𝑢(𝑥)𝑣(𝑥)]1𝑒 − ∫1 𝑢′ (𝑥)𝑣(𝑥)𝑑𝑥
𝑒 1 𝑒 𝑒1 1
∫1 𝑥 2 𝑙𝑛𝑥 𝑑𝑥 = [3 𝑥 3 𝑙𝑛𝑥] − ∫1 𝑥 (3 𝑥 3 )𝑑𝑥
1
1 𝑒 𝑒1
= [3 𝑥 3 𝑙𝑛𝑥] − ∫1 3 𝑥 2 𝑑𝑥
1
1 𝑒 1 𝑒
= [3 𝑥 𝑙𝑛𝑥] − [9 𝑥 3 ]
3
1 1
2𝑒 3 + 1
= 9

3) Changement de variable affine


𝑏
Pour calculer ∫𝑎 𝑓(∝ 𝑥 + 𝛽)𝑑𝑥, ∝ 𝑒𝑡 𝛽 sont des nombres réels tel que ∝≠ 0, on peut procéder
comme suit :
➢ Faire le changement de variable : 𝑡 =∝ 𝑥 + 𝛽
1
On a : 𝑑𝑡 =∝ 𝑑𝑥. D’où 𝑑𝑥 = ∝ 𝑑𝑡
𝑥 = 𝑎 ⟺ 𝑡 =∝ 𝑎 + 𝛽
𝑥 = 𝑏 ⟺ 𝑡 =∝ 𝑏 + 𝛽.
𝑏 ∝𝑏+𝛽 𝑓(𝑡)
➢ Utiliser l’égalité: ∫𝑎 𝑓(∝ 𝑥 + 𝛽)𝑑𝑥 = ∫∝𝑎+𝛽 ∝ 𝑑𝑡 .

Exercice de fixation :
0 1
Calcule 𝑃 = ∫−1 𝑑𝑥
√2𝑥+3

Solution :
1 1
Posons 𝑓(𝑥) = donc 𝑓(2𝑥 + 3) =
√𝑥 √2𝑥+3
Posons 𝑡 = 2𝑥 + 3 on déduit :
1
• 𝑑𝑡 = 2𝑑𝑥 donc 𝑑𝑥 = 2 𝑑𝑡
• 𝑥 = −1 ⟺ 𝑡 = 1 et
𝑥=0 ⟺ 𝑡=3
Par conséquent,
0 0 3
1 1 1
𝑃 = ∫ 𝑓(2𝑥 + 3)𝑑𝑥 = ∫ 𝑑𝑥 = ∫ ( ) × 𝑑𝑡
√2𝑥 + 3 √𝑡 2
−1 −1 1
3
1
=∫ 𝑑𝑡
2 √𝑡
1
3
= [√𝑡]1
𝑃 = √3 − 1
4) Intégration des fonctions paires, impaires, périodiques
Propriété1
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle 𝐾 symétrique par rapport à 0.
Pour tout élément 𝑎 de 𝐾, on a :
𝑎 𝑎
• Si 𝑓 est paire, alors : ∫−𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 2 ∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑎
• Si 𝑓 est impaire, alors : ∫−𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 0

Exercice de fixation :
𝜋 𝜋
Calcule ∫ 4 𝜋 𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥 et 4
∫− 𝜋 𝑠𝑖𝑛2𝑥𝑑𝑥

4 4

Page 7 sur 16
Solution :
𝜋 𝜋
➢ La fonction 𝑥 ↦ 𝑐𝑜𝑠2𝑥 est paire et continue sur [− 4 ; 4 ] donc
𝜋 𝜋 𝜋
4 4 4
𝜋
∫ 𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥 = 2 ∫ 𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥 = ∫ 2𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥 = [𝑠𝑖𝑛2𝑥]04 = 1
𝜋 0 0

4
𝜋 𝜋
➢ La fonction 𝑥 ↦ 𝑠𝑖𝑛2𝑥 est impaire et continue sur [− 4 ; 4 ] donc
𝜋
4

∫ 𝑠𝑖𝑛2𝑥𝑑𝑥 = 0
𝜋

4

Propriété 2
Soit 𝑓 une fonction continue sur ℝ et périodique, de période 𝑇.
Pour tous nombres réels 𝑎 et 𝑏, on a :
𝑏+𝑇 𝑏
• ∫𝑎+𝑇 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑎+𝑇 𝑇
• ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = ∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥

Exercice de fixation :
3𝜋
Calcule ∫𝜋2 𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥
2

Solution :
La fonction 𝑥 ↦ 𝑐𝑜𝑠2𝑥 est continue sur ℝ et périodique, de période 𝜋, donc
3𝜋 𝜋
+𝜋 𝜋
2 2

∫ 𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠2𝑥𝑑𝑥 = 0


𝜋 𝜋 0
2 2
III. Calcul d’aires

Propriétés
Le plan est muni d’un repère orthogonal (𝑂, 𝐼, 𝐽).
1) Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑏], (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative.
𝒜 est l’aire de la partie du plan limitée par (𝐶𝑓 ), l’axe des abscisses (𝑂𝐼), les droites d’équations
𝑥 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑏.
𝑏
a) Si 𝑓 est positive sur [𝑎; 𝑏], alors : 𝒜 = ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 . 𝑢𝑎
𝑏
b) Si 𝑓 est négative sur [𝑎; 𝑏], alors : 𝒜 = − ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 . 𝑢𝑎

Par exemple, sur la figure ci-dessous, 𝑓 est une fonction continue et négative sur l’intervalle [𝑎; 𝑏], on
𝑏
a : 𝒜 = − ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 𝑢𝑎

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c) Si 𝑓 ne garde pas un signe constant sur [𝑎; 𝑏], alors on subdivise [𝑎; 𝑏] en des intervalles sur
lesquels 𝑓 garde un signe constant.

Par exemple, sur la figure ci-dessous, on subdivise [𝑎; 𝑏] en [𝑎; 𝑐], [𝑐; 𝑑] et [𝑑; 𝑏].
𝑓 est positive sur [𝑐; 𝑑] et 𝑓 est négative sur [𝑎; 𝑐] et sur [𝑑; 𝑏]

𝐽
(𝐶𝑓 )

𝑎 𝑐 𝑑 𝑏
𝑂
𝐼

𝑐 𝑑 𝑏
On a : 𝒜 = (− ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫𝑐 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 − ∫𝑑 𝑓(𝑥)𝑑𝑥) 𝑢𝑎

Page 9 sur 16
2) Soit 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur [𝑎; 𝑏], (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) leurs courbes représentatives
respectives.
𝒜 est l’aire de la partie du plan limitée par (𝐶𝑓 ), (𝐶𝑔 ), les droites d’équations :
𝑥 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑏.
𝑏
a) Si 𝑓 ≤ 𝑔 sur [𝑎; 𝑏], alors : 𝒜 = (∫𝑎 [𝑔(𝑥) − 𝑓(𝑥)]𝑑𝑥) 𝑢𝑎.

b) Si 𝑓 − 𝑔 ne garde pas un signe constant sur [𝑎; 𝑏], alors on procède comme au
1)c.

Par exemple, sur la figure ci-contre :

𝐽 𝑎 (𝐶𝑔 )
𝑂 𝑐 𝑏
𝐼
(𝐶𝑓 )

𝑐 𝑏
On a : 𝒜 = (∫𝑎 [𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)]𝑑𝑥 + ∫𝑐 [𝑔(𝑥) − 𝑓(𝑥)]𝑑𝑥) 𝑢𝑎

Exercice 1
Le plan est muni d’un repère orthogonal (O, I , J). Unités : 2 cm sur l’axe des abscisses et 4 cm sur
l’axe des ordonnées.
On considère la fonction f définie par : f ( 𝑥) =−𝑥².
Calcule en cm², l’aire de la partie du plan limitée par la courbe de f, l’axe des abscisses et les droites
d’équations : 𝑥 = 1 et 𝑥 = 3.

Solution
3
f est continue et négative sur ℝ , 𝒜 = − ∫1 (−𝑥²)𝑑𝑥 𝑒𝑛 (𝑢. 𝑎)
3
L’unité d’aire en cm² est 24 cm², donc 𝒜 = ( ∫1 −(−𝑥²)𝑑𝑥)8 cm²
3
𝒜 = ( ∫1 𝑥²𝑑𝑥)8 cm²
1
= 8 × [3 𝑥 3 ]13 cm²
1
= 8 (9− 3) cm²
208
𝒜= cm²
3

Exercice 2
Soit la fonction f définie par f(𝑥) = 𝑥 3 . On désigne par (𝐶𝑓 ), la courbe représentative de 𝑓 dans le
plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽) d’unité graphique 2𝑐𝑚.
Calcule en unités d’aires, l’aire 𝒜 de la partie du plan limitée par(𝐶𝑓 ), l’axe des abscisses (𝑂𝐼), les
droites d’équations 𝑥 = −1 𝑒𝑡 𝑥 = 1.

Solution :
f étant continue, négative sur [−1; 0] et positive sur [0; 1]
0 1
𝒜 = (− ∫−1 𝑥 3 𝑑𝑥 + ∫0 𝑥 3 𝑑𝑥 ) 𝑢𝑎

Page 10 sur 16
1 0 1 1
=(− [ 𝑥 4 ] + [ 𝑥 4 ] ) × 2 × 2𝑐𝑚²
4 −1 4 0
1 1
= (- ( 0 - 4 ) + (4 – 0 )) × 4 𝑐𝑚²
𝒜 = 2 𝑐𝑚²
𝒙
IV. Fonction du type 𝑭: 𝒙 ↦ ∫𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕

Propriété :
Soit 𝑓une fonction continue sur un intervalle K et 𝑎 un élément de K.
𝒙
La fonction de K vers ℝ, 𝒙 ↦ ∫𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕, est la primitive de 𝑓 qui s’annule en a.

Conséquence :
𝑥
Si F est une fonction définie sur un intervalle K par : 𝐹(𝑥) = ∫𝑎 𝑓(𝑡)𝑑𝑡, alors∶ ∀ 𝑥𝜖K, F ’(𝑥) = 𝑓(𝑥)

Exercice :
𝑥1
Justifie que la fonction logarithme népérien est la fonction 𝐹 définie sur ]0, + ∞ [ par F(𝑥)= ∫1 𝑡 𝑑𝑡

Solution :
1
La fonction ln, est l’unique primitive sur ]0, + ∞ [ de la fonction , 𝒙 ↦ 𝑥 et qui s’annule en 1. On en
𝑥1
déduit que 𝑙𝑛(𝑥) = ∫1 𝑡 𝑑𝑡 .
C- SITUATION COMPLEXE

Un de vos camarades de classe rend visite à l’ancien


professeur de mathématiques de son père à la retraite. Il
remarque les formes géométriques particulières de la
terrasse de celui-ci (voir figure) : la partie en vert est
délimitée par un rectangle de largeur 2 m et de longueur
4m et la partie en rose est délimitée par une portion de
parabole et par un segment [AB]. Amusé par le regard de
votre camarade, l’ancien professeur de mathématique le
met au défi de lui calculer l’aire totale de la terrasse en
vue de lui donner une idée du coût des travaux de
revêtement de cette terrasse.
Il lui présente le plan de la terrasse en précisant que
pendant la construction, il a veillé à ce que la parabole qui
apparait dans le plan ait pour équation y = −x²+4 dans le
repère orthonormé d’origine O et d’unité 1m, avec
A (-2,0) et B(2,0).
Aide ce camarade à relever ce défi.

Solution
Pour résoudre le problème, nous allons utiliser le calcul intégral.
Nous allons utiliser particulièrement le calcule d’aire
puis faire la somme des deux aires après les avoir calculées .
Aire 𝑨𝟏 de la partie en rose délimitée par la portion de la parabole
2 1
𝐴1 = ∫–2(– 𝑥 2 + 4)𝑑𝑥 = G(2) – G(–2) où G(x) = − 3 𝑥 3 +4𝑥

Page 11 sur 16
8 8
= – +8 + +8 =16
3 3
Aire 𝑨𝟐 de la partie rectangulaire

𝐴2 = 2× 4 = 8

AIRE TOTALE DE LA TERRASSE

𝐴1 +𝐴2 =16 m² +8m² = 24 m²

D. EXERCICES

1. Exercices d’application
Exercice 1
Calcule les intégrales suivantes:
π
2 e √ln z+2 1 2t3 −t
∫04 (𝑐𝑜𝑠𝑥 + 2𝑥)e(sin 𝑥+𝑥 ) d𝑥 ; ∫1 z
dz et ∫−2 (t4 −t2+3)4 dt.
Exercice 2
6
Calcule P = ∫−4 |𝑥 + 3|d𝑥
Exercice 3
1) Justifie que, pour tout nombre réel t, cos3 t = (1 − sin2 t)cost.
π
2) Calcule∫03 −4cos3 tdt

Exercice 4
𝜋 𝜋
Démontre que : ∫0 𝑥 2 𝑐𝑜𝑠𝑥𝑑𝑥 ≤ ∫0 𝑥 2 𝑑𝑥 .
Exercice 5
𝜋
Soit 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels de [0; 2 [ tels que 𝑎 < 𝑏.
1 1 1
a) Démontre que : ∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] , 𝑐𝑜𝑠2 𝑎 ≤ 𝑐𝑜𝑠2 𝑥 ≤ 𝑐𝑜𝑠2𝑏
𝑏−𝑎 𝑏−𝑎
b) Déduis-en que 𝑐𝑜𝑠2 𝑎 ≤ 𝑡𝑎𝑛𝑏 − 𝑡𝑎𝑛𝑎 ≤ 𝑐𝑜𝑠2 𝑏
Exercice 6
𝑆𝑜𝑖𝑡 𝑓 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑠𝑢𝑟 ℝ 𝑝𝑎𝑟: 𝑓(𝑥) = 3𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝑥
𝜋 𝜋
Calcule 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑓 𝑠𝑢𝑟 [− 2 ; 2 ]
Exercice 7
Calcule les intégrales suivantes :
𝜋 𝜋 𝜋
𝑐𝑜𝑠𝑥 −
∫ 𝑐𝑜𝑠𝑥𝑑𝑥 ; ∫𝜋3 𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑑𝑥
𝜋
2
et ∫𝜋 6
𝑐𝑜𝑠 5 𝑡𝑠𝑖𝑛5 𝑡𝑑𝑡
4 4 3
Exercice 8
Calcule les intégrales suivantes :
𝜋
2 1 3 2
∫1 𝑥√3 − 𝑥𝑑𝑥 ;∫0 (𝑥 + 1)𝑒 𝑑𝑥 ; ∫ 𝑥𝑐𝑜𝑠𝑥𝑑𝑥 ; ∫2 𝑙𝑛𝑥𝑑𝑥 𝑒𝑡 ∫0 𝑥 2 𝑒 𝑥 𝑑𝑥 (par deux intégrations par
𝑥
𝜋
2

4
parties)
Exercice 9
Calcule les intégrales suivantes en utilisant un changement de variable affine
−2 0 𝑥 1
∫−5 (2𝑥 + 5)7 𝑑𝑥 , ∫−1 𝑑𝑥 et ∫0 𝑥 √𝑥 + 1𝑑𝑥
√2𝑥+3
2
Exercice 10

Page 12 sur 16
𝜋 𝜋 5𝜋
6 6 6 6 2
Calcule∶ ∫ 𝜋 𝑥 𝑠𝑖𝑛𝑥𝑑𝑥 ; ∫ 𝜋 𝑥 𝑐𝑜𝑠𝑥𝑑𝑥 𝑒𝑡 ∫ 𝑐𝑜𝑠𝑥𝑑𝑥
𝜋
− −
6 6 2
Exercice 11
Soit les fonctions f et g définies par : f(𝒙) = 𝒙 + 𝟐 𝒆𝒕 𝒈(𝒙) = 𝒙𝟐
On désigne par(𝐶𝑓 ), (𝐶𝑔 )les courbes représentatives de 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 dans le plan muni d’un repère
orthonormé(𝑂, 𝐼, 𝐽) . Unité graphique∶ 2𝑐𝑚
Calcule en𝑐𝑚², l’aire 𝒜 de la partie du plandélimitée par (𝐶𝑓 ), (𝐶𝑔 ) 𝑒𝑡 les droites d’équations : 𝑥 =
−1 𝑒𝑡 𝑥 = 2
Exercice 12
Un corps est lâché, avec une vitesse initiale à l’instant t0 = 0, d’une hauteur de 2000m et il est soumis
à l’accélération de la pesanteur 𝑔 = 9,8m.s-2
𝑥
1) Justifie que la fonction D définie par : D(𝑥)=∫0 𝑔x𝑡𝑑𝑡 est la distance parcourue après 𝑥 secondes
de chute.
2) Calcule l’instant T (en seconde) mis pour qu’il soit au sol.

2 . Exercices de renforcement

Calcule les intégrales suivantes :


5
1 𝑒2 1 2𝑥2 12 5 𝑥+
∫0 𝑥√1 − 𝑥 2 𝑑𝑥 ;∫𝑒 𝑥(𝑙𝑛𝑥)2
𝑑𝑥 ;∫5 (3𝑥−4)5
𝑑𝑥 ; ∫−5 2|2𝑥 + 3|𝑑𝑥 ; ∫2 2
𝑥 2 +5𝑥−6
𝑑𝑥
3
𝜋 𝜋

6 −2 3
𝑡 2 + 3𝑡 − 2
∫ 𝑐𝑜𝑠 5 𝑡𝑠𝑖𝑛5 𝑡𝑑𝑡 ; ∫ 𝑑𝑡 𝑒𝑡 ∫ 𝑠𝑖𝑛6 𝑥𝑑𝑥
𝜋
𝑡+1
−4 0
3

2. Exercices d’approfondissement

Exercice 1 :
On pose : ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 1 − 𝑒 𝑥 et on admet que la fonction f est dérivable sur ℝ.
On désigne par (𝐶) la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽)
d’unité graphique2𝑐𝑚.
𝑓(𝑥)
1) Calcule les limites en +∞ de 𝑓(𝑥) et de .
𝑥
Interprète graphiquement les résultats obtenus.
2) a) Calculer la limite en −∞ de𝑓(𝑥).
b) Montrer que la droite (D) d’équation y = x y=x+1 est asymptote à (C) en −∞.
c) Etudier les positions relatives de (C) et (D).
3) Dresse le tableau de variation de f.
4) Trace (D) et(C).
5) Calcule en cm², l’aire 𝒜(∆)de la partie ∆ du plan limitée par (C), la droite (D),les droites
d’équations x = −2 et x = 0.

SOLUTION

1 𝑒𝑥
1) lim 𝑥 + 1– 𝑒 𝑥 = lim 𝑥(1 + 𝑥 – ) =– ∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥

𝑓(𝑥) 1 𝑒𝑥
lim = lim 1 + 𝑥 – =–∞
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥

Page 13 sur 16
Interprétation graphique : La courbe (𝐶) admet en +∞ une branche parabolique de direction
l’axe des ordonnées.
2.a) lim 𝑓(𝑥) = lim 𝑥 + 1– 𝑒 𝑥 = −∞ car lim 𝑒 𝑥 = 0
𝑥→–∞ 𝑥→–∞ 𝑥→−∞
b) Il s’agit de justifier que lim 𝑓(𝑥)– (𝑥 + 1) = 0.
𝑥→–∞
Ce qui est évident car f(x)–(x+1) =− 𝑒 𝑥 et lim 𝑒 𝑥 =0
𝑥→−∞
c) Il s’agit ici d’étudier le signe de f(x)–(x+1) suivant les valeurs de x .
Or f(x)– (x+1) = – 𝑒 𝑥 et – 𝑒 𝑥 < 0 ∀ 𝑥 ∈ ℝ. Donc La courbe (𝐶) est en dessous de la droite (D).

3.) ∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝑥) = 1 – 𝑒 𝑥 . Or 1 – 𝑒 𝑥 ≤ 0 ⇔ 1 ≤ 𝑒 𝑥
⇔𝑥≥0

X –∞ 0
+∞
f’(x) + –
0
f(x)

4) La courbe de la fonction

5. Calcul d’aire
0
𝒜(∆) = ∫–2 𝑥 + 1– 𝑓(𝑥) = 4× [𝑒 𝑥 ]0−2 = 4(1–𝑒 –2 ).

Exercice 2 :
x et
Soit F la fonction de ℝ∗+ vers ℝ définie par F(𝑥) = ∫1 t dt.
On désigne par (CF ) la représentation graphique de F dans le plan muni d’un repère orthogonal (O, I, J)
tel que : OI = 2cm et OJ = 1cm.
1) Détermine l’ensemble de définition de F.
2) Etudie le sens de variation de F
3) Soit 𝑓 la fonction définie par : 𝑓(𝑥) = F(𝑥) − ln𝑥.
𝑥 et −1
a) Justifie que : ∀𝑥 ∈ ]0; +∞[ , f(𝑥) = ∫1 dt
t

Page 14 sur 16
et −1 ∀𝑥 ∈ ]0; 1[ , 𝑓(𝑥) < 0
b) Justifie que : ∀t ∈ ]0; +∞[ , > 0. Déduis-en que : { .
t ∀𝑥 ∈ ]1; +∞[ , 𝑓(𝑥) > 0
c) En utilisant les propriétés de comparaison, détermine les limites de F en 0 et en+∞.
4) Dresse le tableau de variation de F.
5) Justifie que (CF ) admet une asymptote verticale.
6) Soit 𝑥 ∈ ]1; +∞[.
et et 1 𝑥
a) Démontre que : ∀t ∈ [1; 𝑥] , ≥ et que F(𝑥) ≥ 𝑥 ∫1 et dt
t 𝑥
F(𝑥) e𝑥 −e
b) Déduis-en que : 𝑥 ≥ 𝑥 2
C )Démontre que (CF ) admet en +∞ une branche parabolique de direction celle de (OJ).

SOLUTION
1) F est définie sur ℝ∗+ .
𝑒𝑥 𝑒𝑥
2) F est dérivable sur ℝ∗+ 𝑒𝑡 ∀ 𝑥 ∈ ℝ∗+ , F’(x) = 𝑥 ; 𝑥 étant positive pour toute valeur strictement
positive de x, F’(x) est strictement positive sur ℝ∗+ . Par suite, F est strictement croissante sur ℝ∗+ .
3) a) Soit f, la fonction définie par : f(x) = F(x) − lnx.
x et 𝑥1 𝑥 𝑒𝑡 1 𝑥 𝑒 𝑡 –1
On a : f(x) = ∫1 dt – ∫1 dt = ∫1 ( 𝑡 – 𝑡 )dt = ∫1 dt.
t 𝑡 𝑡

et −1
3.b) ∀t ∈ ]0; +∞[ , > 0 car ∀t ∈ ]0; +∞[ , 𝑒 𝑡 > 1
t

Déduction
𝑥 et −1 et −1
∀𝑥 ∈ ]0; 1[, f(x) = ∫1 dt. Or > 0 𝑒𝑡 au niveau des bornes de l’intégrale, 𝑥 < 1. Par
t t
conséquent, f(x) < 0.
𝑥 et −1 et −1
∀𝑥 ∈ ]1; +∞[, f(x) = ∫1 dt. Or > 0 𝑒𝑡 au niveau des bornes de l’intégrale, 1 < 𝑥. Par
t t
conséquent, f(x) > 0.
et −1 et −1
3.c) On a montré que ∀t ∈ ]0; +∞[ , > 0. En particulier, ∀t ∈ ]0; 1[ , >0
t t
𝑒𝑡 1 1 𝑒𝑡 11
Ce qui peut s’écrire aussi : ∀t ∈ ]0; 1[, > 𝑡 . Par suite ∀ 𝑥 ∈ ]0; 1[, ∫𝑥 𝑡 𝑑𝑡 > ∫𝑥 𝑑𝑡 ou encore
𝑡 𝑡
𝑥 𝑒𝑡 𝑥1
∀ 𝑥 ∈ ]0; 1[, ∫1 𝑡 𝑑𝑡 < ∫1 𝑡 dt c’est-à-dire ∀ 𝑥 ∈ ]0; 1[, 𝐹(𝑥) < 𝑙𝑛𝑥
qd x→ 0, 𝑙𝑛𝑥 → – ∞; 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐹(𝑥) → – ∞
et −1
De la même manière, ∀t ∈ ]1; +∞[ , >0
t
𝑒𝑡 1 𝑥 𝑒𝑡 𝑥1
Ce qui peut s’écrire aussi : ∀t ∈ ]1; +∞[, 𝑡 > 𝑡 . Par suite ∀ 𝑥 ∈ ]1; +∞[, ∫1 𝑑𝑡 > ∫1 𝑑𝑡
𝑡 𝑡
ou encore ∀ 𝑥 ∈ ]1; +∞[, , 𝐹(𝑥) > 𝑙𝑛𝑥.
Or qd x→ +∞, 𝑙𝑛𝑥 → +∞; 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐹(𝑥) → +∞

4.) Tableau de variation de la fonction F

X 0 1
+∞
F’(x) + E–1 +

F(x) 0

Page 15 sur 16
5. lim 𝐹(𝑥) =0 ; par conséquent, (CF) admet la droite d’équation x=0 comme asymptote verticale
𝑥→0
6) Soit 𝑥 ∈ ]1; +∞[.
𝐞𝐭 𝐞𝐭 𝟏 𝒙
a) Démontrons que : ∀𝐭 ∈ [𝟏; 𝒙] , ≥ et que 𝐅(𝒙) ≥ 𝒙 ∫𝟏 𝐞𝐭 𝐝𝐭
𝐭 𝒙

1 1
t ∈ [1; 𝑥] ⇔ 1 ≤ t≤ 𝑥 ⇔ ≤ ≤1
𝑥 𝑡
𝑒𝑡 𝑒𝑡
⇒ ≤
𝑥 𝑡
𝑥 𝑒𝑡 𝑥 𝑒𝑡
⇒ ∫1 𝑥 dt ≤ ∫1 𝑡 dt
1 𝑥
C’est-à-dire : ∫1 𝑒 𝑡 𝑑𝑡 ≤ F(x)
𝑥

𝐅(𝒙) 𝐞𝒙 −𝐞
b) Déduction de : ≥
𝒙 𝒙𝟐
1 𝑥
En passant aux calculs dans cette inégalité (𝑥 ∫1 𝑒 𝑡 𝑑𝑡 ≤ F(x)) on obtient :
1 1 1
(𝑒 𝑥 –e)≤F(x) ce qui revient à F(x)≥ 𝑥 (𝑒 𝑥 –e). Et en multipliant les deux membres par 𝑥 qui est
𝑥
1 1
strictement positif , on obtient : 𝑥 F(x) ≥ 𝑥² (𝑒 𝑥 –e) .
1 𝐹(𝑥)
c) On sait que lim (𝑒 𝑥 – e)= +∞. On en déduit que lim = +∞ . Par suite, on peut affirmer
𝑥→+∞ 𝑥² 𝑥→+∞ 𝑥
la courbe (CF) admet une branche parabolique de direction l’axe des ordonnées (OJ).
𝐹(𝑥) 1
Remarque : 𝑥 = 𝑥

Page 16 sur 16
Terminale D
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

THÈME : ORGANISATION ET TRAITEMENT DES DONNÉES

Durée : 10 heures Code :

Leçon 11 : STATISTIQUE À DEUX VARIABLES


A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

Dans le cadre des recherches pour un exposé, des élèves d’une classe de Terminale ont été accrochés
par les informations suivantes :
La prévision météorologique est une science en pleine évolution. Elle a pour objectif de prédire un
ensemble de paramètres comme la pluviométrie, la pression atmosphérique, la température, etc.
Le tableau suivant donne les pluviométries et températures moyennes de septembre 2018 à août 2019
dans une ville.
Sept Oct. Nov. Déc Jan Fév. Mar Avr. Mai Juin Juillet Août
2018 2018 2018 2018 2019 2019 2019 2019 2019 2019 2019 2019
Pluviométrie
13 23 49 49 50 64 79 48 40 10 5 6
(en mm)
Température
23 17 14 10 10 11 13 15 17 23 27 28
(en °C)
Dans l’affiche la température moyenne d’octobre 2019 était de 32 °C. Les élèves veulent connaitre la
pluviométrie du mois d’octobre 2019. Un des élèves affirme que la pluviométrie n’est pas liée à la
température et qu’on ne peut savoir la pluviométrie d’octobre. Ce que réfutent certains. Toute la classe
ayant été saisi, décide de chercher à savoir si la pluviométrie est liée à la température et si c’est le cas,
de prévoir la pluviométrie d’octobre 2019.

B. CONTENU DE LA LEÇON

I. Série statistique double

1. Définition
On considère deux caractères quantitatifs X et Y sur une même population de n individus.
On note : 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ,…, 𝑥𝑝 les valeurs( ou les modalités)du caractère X ; 𝑦1 , 𝑦2 , 𝑦3 ,…, 𝑦𝑝 les
valeurs du caractère Y et 𝑛𝑖𝑗 l’effectif du couple (𝑥𝑖 , 𝑦𝑗 ).
On appelle série statistique double de caractère (X, Y), l’ensemble des triplets (𝑥𝑖 , 𝑦𝑗 , 𝑛𝑖𝑗 ).

Exemple
Une étude statistique porte sur une population de 100 ménages. Deux caractères X et Y sont étudiés :
- le caractère X est le nombre d’enfants.
- le caractère Y est le nombre de pièces de l’appartement occupé.
On obtient le tableau ci-dessous qui représente la série statistique de caractère(X ,Y)

X
0 1 2 3 4 5
Y
1 6 4 1 0 0 0

Page 1 sur 12
2 3 11 10 5 1 0
3 1 3 16 13 4 1
4 0 1 3 5 8 4
ère
Sur la 1 ligne, sont inscrites les valeurs du caractère X, soit 𝑥1 = 0 ; 𝑥2 = 1 ; 𝑥3 = 2 𝑥4 = 3 ;
𝑥5 = 4; 𝑥6 = 5.
La 1èrecolonne affiche les valeurs du caractère Y qui sont 𝑦1 =1 ;𝑦2 =2 ; 𝑦3 =3;𝑦4 =4.
Les nombres qui ne sont pas dans cette ligne et cette colonne, représentent les différents 𝑛𝑖𝑗 .
Ainsi considérons le nombre 4 dans ce tableau. On constate qu’il est dans la colonne de la valeur 1 du
caractère X et dans la ligne de la valeur 1du caractère Y. On dit alors il y a 4 ménages qui ont un
enfant et occupent un appartement d’une pièce.
Ainsi le couple (𝑥2 , 𝑦1 )= (1 ; 1) a pour effectif 𝑛21 = 4.
Combien de ménages ont deux enfants et occupent un appartement de quatre pièces ?
On va donc considérer la colonne ayant la valeur 2 du caractère X et la ligne ayant la valeur 4 du
caractère Y. L’intersection de cette ligne et de cette colonne est 3.
3 ménages ont donc deux enfants et occupent un appartement quatre pièces.
Ce tableau à double entrée ci-dessus est appelé tableau de contingence.
2. Taleau de séries marginales

Reprenons l’exemple précédent.


Il est question de trouver l’effectif de chaque modalité du caractère X et l’effectif de chaque valeur du
caractère Y
X Total
0 1 2 3 4 5
Y
1 6 4 1 0 0 0 11
2 3 11 10 5 1 0 30
3 1 3 16 13 4 1 38
4 0 1 3 5 8 4 21
Total 10 19 30 23 13 5 100

Considérons le caractère X.
Pour trouver l’effectif de la valeur 0, on additionne tous les 𝑛𝑖𝑗 qui se trouvent dans la colonne de la
valeur 0 c’est-à-dire 6+3+1+0=10. 10 ménages n’ont donc pas d’enfants.

Combien de ménages ont-ils quatre enfants ? Il est question donc d’additionner tous les 𝑛𝑖𝑗 se
trouvant dans la colonne de la valeur 4 du caractère X.
On a donc 0+1+4+8=13 ménages.
On procède de la même manière pour trouver l’effectif des autres modalités du caractère X. Ainsi à
chaque valeur on a son effectif dans la dernière ligne.

D’où le tableau linéaire associé à X :

𝑥𝑖 0 1 2 3 4 5
𝑛𝑖 10 19 30 23 13 5

La série ainsi obtenue est appelée série marginale du caractère X.

En faisant de même avec les lignes, on obtient l’effectif de la modalité 1 du caractère Y en


additionnant les 𝑛𝑖𝑗 de la ligne où se trouve cette modalité. Soit 6+4+1+0+0+0=11.
On obtient ainsi l’effectif de chaque modalité du caractère Y dans la dernière colonne du tableau.

D’où le tableau linéaire associé à Y :

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𝑦𝑖 1 2 3 4
𝑛𝑖 11 30 38 21

La série ainsi obtenue est appelée série marginale du caractère Y.

Dressons le tableau des fréquences marginales du caractère X.


On rappelle que la fréquence est l’effectif de la modalité sur l’effectif total.
On obtient le tableau suivant :
𝑥𝑖 0 1 2 3 4 5
10 19 30 23 13 5
𝑓𝑖
100 100 100 100 100 100

De la même manière, définis le tableau des fréquences marginales du caractère Y.

𝑦𝑖 1 2 3 4
11 30 38 21
𝑓𝑖
100 100 100 100

3. Nuage de points

Définition
On considère deux caractères quantitatifs X et Y sur une même population de n individus.
On note 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ,…, 𝑥𝑝 les valeurs du caractère X,
𝑦1 , 𝑦2 , 𝑦3 ,…, 𝑦𝑝 les valeurs du caractère Y.
On appelle nuage de points associé à la série statistique double de caractère (X, Y) les points de couple
de coordonnées (𝑥𝑖 ; 𝑦𝑗 ) d’effectifs non nuls.

Exercice de fixation
Le tableau suivant donne le nombre d’exploitations agricoles d’une région selon leur superficie en
hectares.

Superficie X 2 2 3 4 5 6 7 7,6
Nombre d’exploitations Y 14 26 31 29 44 40 54 50
Représente le nuage de points associé à cette série.
Solution

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Remarque
Dans la suite, les séries doubles considérées seront comme la série de l’exemple précédent ; c’est-à-dire
l’effectif 𝑛𝑖𝑗 du couple (𝑥𝑖 ,𝑦𝑗 ) vaut 1.

4. Point moyen

Définition
On appelle point moyen d’un nuage de 𝑛 points 𝑀𝑖 de coordonnées (𝑥𝑖 ; 𝑦𝑖 ) le point G de coordonnées
(𝑥𝐺 ; 𝑦𝐺 ) telles que :
𝑥 +𝑥 +⋯+𝑥𝑛 𝑦 +𝑦 +⋯+𝑦𝑛
𝑥𝐺 = 𝑋 = 1 2𝑛 ; 𝑦𝐺 = 𝑌 = 1 2𝑛 .

Exercice de fixation
Détermine les coordonnées du point moyen du nuage de points de la série statistique suivante :
Superficie X 2 2 3 4 5 6 7 7,6
Nombre d’exploitations Y 14 26 31 29 44 40 54 50

Réponse
C’est le point de coordonnées (X ;Y).
2+2+3+4+5+6+7+7,6 36,6
On a : X = = 8 = 4,575
8
14+26+31+29+44+40+54+50 288
et Y = = = 36
8 8
Donc : G (4,575 ; 36)

II. Ajustement linéaire par la méthode des moindres carrés

Soit un nuage de points associé à une série statistique double représenté dans un repère orthogonal.
Faire un ajustement de ce nuage de points, c’est trouver une courbe qui passe le plus près « possible »
du maximum de points de ce nuage.
Lorsque cette courbe est une droite, on dit que l’ajustement est affine ou linéaire.

Exemple d’ajustement par une droite.

1. Covariance

Définition
On appelle covariance de la série statistique double de caractère (X ;Y),
le nombre réel noté COV(X ; Y) tel que :

Page 4 sur 12
1 ∑ 𝑛𝑖𝑗 𝑥𝑖 𝑦𝑗
COV(𝑋, 𝑌) = ∑ 𝑛𝑖𝑗 (𝑥𝑖 − 𝑥)(𝑦𝑗 − 𝑦 ) ou COV(𝑋, 𝑌) = − X Y.
𝑛 𝑛

Exercice de fixation
Calcule la covariance de la série statistique précédente
Superficie X 2 2 3 4 5 6 7 7,6
Nombre d’exploitations Y 14 26 31 29 44 40 54 50

Solution
∑ 𝑥𝑖 𝑦 𝑗
La covariance COV(X, Y)de cette série statistique est −XY
𝑛
2×14+2×26+3×31+4×29+5×44+6×40+7×54+7,6×50
COV(X, Y) = - 4,575×36
8
1503
COV(X, Y) = 8 − 164,7.
Donc :COV(X, Y) = 23,675.

2. Coefficient de corrélation linéaire

Définition
Soit V(X) la variance de la série statistique de caractère X, V(Y) la variance de la série statistique de
caractère Y et COV (X ; Y) la covariance de la série statistique (X ; Y).
On appelle coefficient de corrélation linéaire de la série statistique double (X ; Y), le nombre réel noté
COV(X,Y)
𝑟 tel que : 𝑟 = .
√V(X)√V(Y)

Exercice de fixation
Calcule le coefficient de corrélation linéaire de la série statistique du B.1.3.
Superficie X 2 2 3 4 5 6 7 7,6
Nombre d’exploitations Y 14 26 31 29 44 40 54 50

Solution

COV(X,Y)
Le coefficient de corrélation linéaire 𝑟de cette série statistique est: 𝑟 =
√V(X)√V(Y)
On a:
∑ 𝑥𝑖 2 2 22 +22 +32 +42 +52 +62 +72 +(7,6)2
• V(X) = − (X) = − 4,5752
𝑛 8
200,76
V(X) = − 4,5752 ≈ 4,16
8

∑ 𝑦𝑖 2 2 142 +262 +312 +292 +442 +402 +542 +502


• V(Y) = − (Y) = − 362
𝑛 8
11626
V(Y) = − 362 = 157,25
8

23,675
Donc :𝑟 = ≈0,92.
√4,16×157,25

Remarques

• Le coefficient de corrélation linéaire permet de voir la dépendance linéaire des deux caractères X et Y.
•Le coefficient de corrélation linéaire 𝑟 est un nombre réel de même signe que COV (X, Y) et
on a : −1 ≤ 𝑟 ≤ 1.

Page 5 sur 12
• Si │r│ est proche de 1, c’est-à-dire en pratique : 0,87≤ 𝑟 < 1 ou−1 < 𝑟 ≤ −0,87, alors on dit qu’il y a une
bonne corrélation linéaire ou une forte corrélation linéaire entre les deux caractères
X et Y.

Exemple
Interprète le coefficient de corrélation linéaire ci-dessus.

Solution
On a :𝑟 =0,92.
Comme 0,87≤ 𝑟 < 1, il y a une forte corrélation entre la superficie et le nombre d’exploitations
agricoles de cette région.

3. Droites de régressions

a) Propriété
Soit V(X) la variance de la série statistique de caractère X, V(Y) la variance de la série statistique de
caractère Y et COV (X, Y) la covariance de X et Y.
i. Droite de régression de Yen X.
En supposant qu’il y ait une forte corrélation entre les caractères X et Y alors, la droite (D) d’équation :
Cov(X,Y)
𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 où 𝑎 = V(X) et 𝑏 = 𝑦 − 𝑎𝑥 est appelée la droite de régression de Yen X par la méthode
des moindres carrés.
ii. Droite de régression de X en Y.
Cov(X,Y)
La droite (D’) d’équation : 𝑥 = 𝑎′ 𝑦 + 𝑏′ avec : 𝑎′ = V(Y) et 𝑏′ = 𝑥 − 𝑎′ 𝑦 est appelée la droite de
régression de X en Y par la méthode des moindres carrés.

Exercice de fixation
On considère la série statistique précédente.
On sait que : 0,87≤ 𝑟 < 1.
1. Détermine une équation de la droite d’ajustement linéaire de Y en X par la méthode des moindres
carrés. On donnera les arrondis d’ordre 2 de a et b.
2. Détermine une équation de la droite d’ajustement linéaire de X en Y par la méthode des moindres
carrés. On donnera les arrondis d’ordre 2 de a’ et b’.

Solution
Cov(X,Y)
1. C’est la droite (D) d’équation : 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 où 𝑎 = V(X) et 𝑏 = Y − 𝑎X
Cov(X,Y) 23,675
𝑎= = = 5,69 et 𝑏 = Y − 𝑎X = 36 –5,69 ×4,575=9,97
V(X) 4,16
Donc (D) : 𝑦 = 5,69𝑥 + 9,97.
Cov(X,Y)
2. C’est la droite (D’) d’équation : 𝑥 = 𝑎′𝑦 + 𝑏′ avec 𝑎′ = V(Y) et 𝑏′ = X − 𝑎′Y
Cov(X,Y) 23,675
𝑎′ = = 157,25 = 0,15 et 𝑏′ = X − 𝑎′Y = 4,575 – 0,15×36= –0,825
V(Y)
Donc : (D’) : 𝑥 = 0,15𝑦 −0,825.
Remarques

- Les droites (D) et (D’) passent par le point moyen G du nuage de points.
- Si 𝑟 est le coefficient de corrélation linéaire on a :
•𝑎𝑎′ = 𝑟 2 et |𝑟| = √𝑎𝑎′
• Si 𝑎> 0 et 𝑎’> 0, alors 𝑟 = √𝑎𝑎′.
• Si 𝑎< 0 et 𝑎’< 0, alors 𝑟 = −√𝑎𝑎′.
1
• Si 𝑟 2 = 1, alors 𝑎 = 𝑎′ et les deux droites sont confondues.

Page 6 sur 12
b) Estimation

•La droite d’ajustement tracée du nuage de points permet graphiquement une estimation de 𝑦
connaissant 𝑥 (resp. 𝑥 connaissant 𝑦).
•L’équation de la droite d’ajustement permet de calculer une estimation de 𝑦 connaissant 𝑥 (resp.𝑥
connaissant 𝑦).

Exercice de fixation
On considère la série statistique précédente.
En considérant que la tendance se poursuit ainsi, détermine le nombre d’exploitations agricoles pour
une superficie de 9 ha.

Solution
Une superficie de 9 ha correspond à x = 9.
En utilisant l’équation de la droite par la méthode des moindres carrés, on a : y = 5,69 x + 9,97
𝑦 = 5,69 × 9 + 9,97 = 61,8
Donc pour une superficie de 9 ha, le nombre d’exploitations agricoles est estimé à 62.

C. SITUATION COMPLEXE

Le tableau ci-dessous donne le nombre total d’adhérents au club littéraire d’un lycée au cours de
l’année civile 2020.

Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Rang 𝑥𝑖 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Nombre 1100 1160 1220 1370 1620 1550 1600 1500 1790 1940 2060 1980
d’adhérents yi

Une Organisation Non Gouvernementale promet d’octroyer une aide financière considérable au club si
le nombre d’adhérents dépasse les 3000 élèves. L’élève de la Terminale A qui dirige le club désire
connaître la date à laquelle ce don pourra se faire. Il te sollicite pour l’aider.
Détermine la date (mois et année) probable de la réception de ce don.

Solution.
➢ Pour trouver la date, nous allons utiliser les statistiques à deux variables,
➢ Je détermine la droite de régression linéaire,
➢ J’estime la date.

• Je détermine une équation de la droite de régression de Y en X.


Soit (D) cette droite.
Cov(X,Y)
Une équation de (D) est sous la forme: y = ax + b avec 𝑎 = V(X) et 𝑏 = 𝑌 − 𝑎𝑋.

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- Les coordonnées du point moyen G
On a:
∑ 𝑥𝑖 78
𝑋̅ = = = 6,5
𝑛 12
∑ 𝑦𝑖 18890
𝑌̅ = = = 1574,167
𝑛 12

- La variance de X
∑ 𝑥𝑖 2 2
𝑉(𝑋) = −X
𝑛
12 + 22 + 32 + 42 + 52 + 62 + 72 + 82 + 92 + 102 + 112 + 122
𝑉(𝑋) = − 6,52
12
650 2
V(X) = − (6.5) = 11,917
12

- La variance de Y
∑ 𝑦𝑖 2 2
𝑉(𝑌) = −Y
𝑛2
1100 + 1160 + 12202 + 13702 + 1620 + 15502 + 16002 + 15002 + 17902 + 19402 + 20602 + 19802
2
𝑉(𝑌) =
12
− (1574,167)2
30889500
𝑉(𝑌) = − (1574,167)2 = 96123,256
12

- La covariance de X et Y
∑ 𝑥𝑖 𝑦𝑖
Cov(𝑋, 𝑌) = −XY
𝑛
1100 + 2320 + 3660 + 5480 + 8100 + 9300 + 11200 + 12000 + 16110 + 19400 + 22660 + 23760
Cov(𝑋, 𝑌) =
12
− 6,5 × 1574,167
135090
COV(X, Y) = − 6,5 × 1574,167 = 1025,4145
12
- Une équation de la droite (D): y = ax + b
1025,4145
𝑎= = 86,046
11,917
𝑏 = 1574,167 − 86,046 × 6,5 = 1014,868
D’où (D): 𝒚 = 86,046𝑥 + 1014,868

• Je déduis le rang du mois pour 𝑦 = 3000


3000−1014,868
𝑦 = 3000 équivaut à 𝑥 = = 23,071
86,046
Le rang cherché est sensiblement égal à 24.

• Je donne la date (mois et année) probable de la réception de ce don.


La date probable de la réception de ce don est Décembre 2021.

Page 8 sur 12
D. EXERCICES
1. Exercices de fixation
Exercice 1
On considère la série statistique suivante :

𝑥𝑖 1 4 7 8 10
𝑦𝑖 2 7 8 10 13
Détermine les coordonnées du point moyen G.

Solution
1+4+7+8+10 30
On a : 𝑥𝐺 = 𝑥̅ = = 5 =6
5
2+7+8+10+13 40
𝑦𝐺 = 𝑦̅ = =5 =8 ; donc G (6 ; 8)
5

Exercice 2
Détermine la covariance de la série statistique de l’exercice 1

Solution
∑ 𝑛𝑖𝑗 𝑥𝑖 𝑦𝑗 1×2+4×7+7×8+8×10+10×13 296
On a : COV(X, Y)= -X𝑌̅= - 6× 8 = 5 -48= 11,2
𝑛 5

2. Exercices de renforcement
Exercice 1

La tension artérielle est une donnée médicale correspondant à la pression du sang dans les artères. On
la mesure chez les patients car une tension anormale peut être le symptôme de pathologies
cardiovasculaires comme l'hypertension artérielle.
La tension artérielle d'une personne comporte deux mesures :
- la Tension Artérielle Systolique (notée TAS) ;
- la Tension Artérielle Diastolique (notée TAD).
Le tableau suivant regroupe les mesures de la tension artérielle pour un groupe de personnes saines :

Ages 26 39 40 50 53 56
TAS (en mm Hg) 128 126 118 136 142 145
TAD (en mm Hg) 80 83 92 91 87 93

On s'intéresse à l'évolution de la TAS en fonction de l'âge.


Pour cela, on symbolise les données du tableau à l'aide de points de coordonnées (x;y) où x est l'âge de
la personne et y sa TAS.
Détermine les coordonnées du point moyen des 3 points dont l'âge est le plus petit.
Détermine les coordonnées du point moyen des 3 autres points.

Solution
Désignons par 𝐺1 le point moyen des trois points dont l’âge est le plus petit et par 𝐺2 celui des trois
autres points. On a :
26+39+40
𝑥𝐺1 = = 35
3
128+126+118
𝑦𝐺1 = = 124
3

Page 9 sur 12
Donc 𝐺1 (35 ; 124)
50+53+56
𝑥𝐺2 = = 53
3
136+142+145
𝑦𝐺2 = = 141
3
Donc 𝐺2 (53 ; 141)
Exercice 2
On considère la série statistique suivante :

X 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Y 160 110 100 72 36 29 20 10 3

1) Détermine la covariance de la série statistique.


2) Détermine le coefficient de corrélation linéaire de cette série. Interprète ce coefficient de corrélation
linéaire.
3) Détermine une équation de la droite d’ajustement linéaire de Y en X du nuage de points de la série
par la méthode des moindres carrés.
4) Détermine une équation de la droite d’ajustement linéaire de X en Y.

Solution
0+1+2+3+4+5+6+7+8
1) On a : 𝑋̅ = =4
9
160+110+100+72+36+29+20+10+3
𝑌̅ = = 60
9
∑ 𝑛𝑖𝑗 𝑥𝑖 𝑦𝑗 1×110+2×100+3×72+4×36+5×29+6×20+7×10+8×3
𝐶𝑂𝑉(𝑋, 𝑌) = -𝑋𝑌 = - 4× 60 =- 125,67
𝑛 9
COV(X,Y) ∑ 𝑥𝑖 2 1²+2²+3²+4²+5²+6²+7²+8²
(x) 2
2) On a : : 𝑟 = ; or V(X) = − = - 4² = 6,67 et
√V(X)√V(Y) 𝑛 9

∑ 𝑦𝑖 2 160²+110²+100²+72²+36²+29²+20²+10²+3²
• V(Y) = − (y)2 = - 60² = 2570
𝑛 9

−125,67
Donc 𝑟 = = − 0,96
√6,67×√2570

Comme - 1 < 𝑟 ≤ −0 ,87 alors il y a une forte corrélation linéaire entre les caractères X et Y.
Cov(X,Y)
3) C’est la droite (D) d’équation : 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 où 𝑎 = et 𝑏 = Y − 𝑎X
V(X)

−125,67
𝑎 = = − 18,84 et b = 60 + 18,84×4 = 135, 36 donc(D) : y = - 18,84 x + 135,36
6,67

Cov(X,Y)
4). C’est la droite (D’) d’équation : 𝑥 = 𝑎′𝑦 + 𝑏′ avec 𝑎′ = et 𝑏′ = X − 𝑎′Y
V(Y)

−125,67
a’ = = - 0,049 et b’ = 4+0,049×60 = 6,94 donc (D’) : x = - 0,049y + 6 ,94
2570

3. Exercice d’approfondissement

Dans le cadre d’un recensement portant sur le nombre de travailleurs dans les champs d’hévéa, un
agent a visité huit (8) exploitations .Un exploitant voudrait estimer le nombre de travailleurs que
prendrait une exploitation de 16ha d’hévéa. Pour cela, l’agent recenseur a recueilli les informations
consignées dans le tableau ci-dessous.
Nombre 𝑥 de
2 4 4 5 7 7 8 8
travailleurs

Page 10 sur 12
Superficie exploitée
3 5 6 7 10 11 8 12
𝑦(en ha)

1) Représente le nuage de points correspondant à la série statistique double (X, Y) dans le plan muni
d’un repère orthonormé.
On prendra sur l’axe des abscisses 1cm pour 1 travailleur et sur l’axe des ordonnées 1cm pour une
superficie de 1ha.

Pour les questions 2) 3) 4) et 5), les résultats seront arrondis à l’ordre 2.

2) Justifie que le point moyen a pour coordonnées (5,63; 7,75).

3) On note 𝑉(𝑋) la variance de 𝑋, 𝑉(𝑌) la variance de 𝑌 et 𝐶𝑜𝑣 (𝑋 ; 𝑌) la covariance de X et Y.


Justifie que 𝑉(𝑋) = 4,18 et 𝐶𝑜𝑣 (𝑋, 𝑌) = 5.57.

4) a) Calcule le coefficient de corrélation linéaire r de la série (𝑋, 𝑌).


b) Interprète le résultat obtenu précédemment.

5) a) Justifie qu’une équation de la droite (D) d’ajustement de 𝑋 en 𝑌 par la méthode des moindres
carrés est : y =1,28𝑥 +0,54.

b) Trace(D) sur le graphique précédent.

6) Utilise l’ajustement précédent pour répondre à la préoccupation de l’exploitant.


On donnera l’arrondi d’ordre zéro du résultat.

Solution
1) Représentation du nuage de points associé à la série

y
12

11

10

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 x

Page 11 sur 12
2) Justifions que le point moyena pour coordonnées (5,63 ;7,75).
Soit G(𝑋̅; 𝑌̅)le point moyen du nuage réprésentant cette série statistique.
On a :
2+4+4+5+7+7+8+8
𝑋̅ = = 5 , 625 ≈ 5,63
8
𝑋̅ = 5,63.
3 + 5 + 6 + 7 + 10 + 11 + 8 + 12
𝑌̅ = = 7,75
8
Donc : G(5,63;7,75).

3) Justifions que V(X)=4,18, V(Y)=8 ,44 et Cov (X, Y) =5.57


∑ 𝑥𝑖 2 2 22 + 42 + 42 + 52+ 72 + 72 + 82 + 82
𝑉(𝑋) = −X = − 5,632
𝑛 8
𝑉(𝑋) = 4,178 ; donc V(X) =4,18.

∑ 𝑦𝑖 2 2 32 + 52 + 62 + 72+ 102 + 112 + 82 + 122


𝑉(𝑌) = −Y = − 7,752
𝑛 8
𝑉(𝑌) =8,437 ; donc V(Y)=8 ,44.
∑𝑥 𝑦
COV(𝑋, 𝑌) = 𝑖 𝑗 − X𝑌̅.
𝑛
2×3+4×5+4×6+5×7+7×10+7×11+8×8+8×12
𝐶𝑂𝑉(𝑋, 𝑌) = − 5,63 × 7,75.
8

𝐶𝑂𝑉 (𝑋, 𝑌) =5,37

4) a) Calculons le coefficient de corrélation linéaire r de la série (𝑋, 𝑌).

COV(X, Y) 5,37
𝑟= =
√V(X)√V(Y) √4,18 × √8,44
𝑟 = 0.904 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑟 = 0,90.

b) Interprète le résultat obtenu précédemment.


On remarque que : 0,87≤ 𝑟 < 1, ainsi, on peut conclure qu’il y a une forte corrélation entre le nombre
de travailleurs et la superficie exploitée sur les 8 différentes exploitations.

5) a)Justifie qu’une équation de la droite (D) d’ajustement de X en Y par la méthode des moindres
carrés est : 𝑦 =1,28𝑥+0,54

Puisqu’il y a une forte corrélation entre le nombre de travailleurs et la superficie exploitée alors
Cov(X,Y)
(D) a pour équation : y =a x + b où 𝑎 = et 𝑏 = Y − 𝑎X
V(X)
5,37
𝑎 = 4,18 = 1,28 et 𝑏 = 7,75 − 1,28 × 5, 63 = 0 , 54.

Soit (𝐷) : 𝑦 = 1,28𝑥 + 0,54.

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Terminale D
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

Thème : Fonctions numériques

Durée : 06 heures Code :


Leçon 12 : ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

Pendant un cours de physique-chimie dans une classe de Terminale scientifique, le professeur donne
l’exercice ci-dessous à ses élèves :
« Une substance chimique se dissout dans l’eau. On admet que la vitesse de dissolution est
proportionnelle à la quantité non encore dissoute. A l’instant t=0 (t en minutes), on place 20 grammes
de cette substance dans une grande quantité d’eau.
Sachant que les dix premiers grammes se dissolvent en cinq minutes, donne une expression de la
quantité non dissoute f(t), en grammes, en fonction de t. »
Après un temps de recherche, les élèves n’arrivent pas à proposer une solution.
Le professeur leur demande donc de se faire aider par leur professeur de mathématiques. Ce dernier
leur demande de traduire cette situation sous forme d’équation et de la résoudre.

B. CONTENU DE LA LECON

I. Notion d’équation différentielle

1. Définition
On appelle équation différentielle, toute équation ayant pour inconnue une fonction et dans laquelle
figure au moins une des dérivées successives de la fonction inconnue.

Exemple
(𝐸1 ) : − 2𝑓 ′ + 5𝑓 = 0 ; (𝐸2 ): 𝑓 ′′ − 25𝑓 = 2𝑥 + 1

(𝐸1 ) et (𝐸2 ) sont des équations différentielles avec comme inconnue la fonction f.

Remarques
•Toute autre lettre désignant une fonction peut être utilisée à la place de f.
• Résoudre une équation différentielle sur un intervalle K, c’est déterminer l’ensemble des fonctions
définies sur K qui sont solutions de cette équation différentielle.

N.B.
Dans la suite du cours, nous utiliserons y comme fonction inconnue dans les équations différentielles.

2. Exercices de fixation

Exercice 1
Parmi les équations suivantes, indique celles qui sont des équations différentielles.

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1) (𝐸 ): 2𝑦 2 + 𝑦 = 2 ; 2)(𝐸 ): 𝑦 ′ + 4 = 0 ; 3) (𝐸 ): 𝑦 2 = 1 ;
4) (𝐸 ): 𝑦′′ + 2𝑦′ + 𝑦 = 5 ; 5) (𝐸 ): 𝑦 + 3 = 0.

SOLUTION
Les équations différentielles sont : 2) (E) : 𝑦 ′ + 4 = 0 et 4) (E) : 𝑦′′ + 2𝑦′ + 𝑦 = 5.

II. Résolution de quelques équations différentielles

1. Équations du type : 𝒚’ + 𝒂𝒚 = 𝒃 , 𝒂 ∈ ℝ , 𝒃 ∈ ℝ

a) Cas où b = 0
L’équation devient : 𝑦’ + 𝑎𝑦 = 0 , 𝑎 ∈ ℝ

Propriété1
Les solutions sur ℝ de l’équation différentielle: 𝑦’ + 𝑎𝑦 = 0 , 𝑎 ∈ ℝ, sont les fonctions :
𝑥 ⟼ 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 , 𝑘 ∈ ℝ.

Exercice de fixation
Résous sur ℝ les équations différentielles suivantes :
1) 𝑦 ′ + 2𝑦 = 0 2) 7𝑦 ′ = 3𝑦

SOLUTION
1) Les solutions sur ℝ sont les fonctions ∶ 𝑥 ⟼ 𝑘𝑒 −2𝑥 , 𝑘 ∈ ℝ.
3
2) Les solutions sur ℝ sont les fonctions ∶ 𝑥 ⟼ 𝑘𝑒 7𝑥 , 𝑘 ∈ ℝ

b) Cas où b ≠ 0
L’équation différentielle devient : 𝑦’ + 𝑎𝑦 = 𝑏 , 𝑎 ∈ ℝ ∗ , 𝑏 ∈ ℝ ∗
Propriété 2
Les solutions sur ℝ de l’équation différentielle: 𝑦’ + 𝑎𝑦 = 𝑏, 𝑎 ∈ ℝ∗ , 𝑏 ∈ ℝ∗ , sont les fonctions :
𝑏
𝑥 ⟼ 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 + 𝑎, 𝑘 ∈ ℝ.

Exercice de fixation
Résous sur ℝ l’équation différentielle :𝑦 ′ + 2𝑦 = 6.

SOLUTION
Les solutions sur ℝ sont les fonctions ∶ 𝑥 ⟼ 𝑘𝑒 −2𝑥 + 3, 𝑘 ∈ ℝ
car a=2 et b =6.

Propriété 3 (Solution vérifiant une condition initiale)


Pour tout couple (x0 ;y0) de nombres réels, l’équation différentielle : 𝑦’ + 𝑎𝑦 = b , 𝑎 ∈ ℝ , 𝑏 ∈ ℝ, admet une
unique solution sur ℝ qui prend la valeur y0 en x0 (c’est-à-dire telle que : 𝑦(𝑥0 ) = 𝑦0)

Exercice de fixation
On donne l’équation différentielle (E): 𝑦 ′ − 3𝑦 = 7.
Détermine la solution 𝑓de (E) qui vérifie : 𝑓(0) = 1.
Solution
7
Les solutions sur ℝ sont les fonctions ∶ 𝑥 ⟼ 𝑐𝑒 3𝑥 − 3 , 𝑐 ∈ ℝ.
7
𝑓 étant une solution de (E), 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑒 3𝑥 − 3 , 𝑐 ∈ ℝ.
7 7 10
𝑓(0) = 1 ⟺ 𝑐𝑒 3×0 − = 1 ⟺ 𝑐 − = 1 ⟺ 𝑐 =
3 3 3

Page 2 sur 7
Donc la solution 𝑓de (E)qui vérifie : 𝑓(0) = 1est la fonction définie sur ℝ par :
10 3𝑥 7
𝑓(𝑥) = 𝑒 −
3 3
c) cas où 𝑎 = 0

l’équation devient : 𝑦 ′ = 𝑏. Ses solutions sont les primitives sur ℝ de la fonction 𝑥 ⟼ 𝑏,

qui sont les fonctions 𝑥 ⟼ 𝑏𝑥 + 𝑐, 𝑐 ∈ ℝ

2. Équations du type : 𝒚’’ + 𝒎𝒚 = 𝟎 , 𝒎 ∈ ℝ

a) Cas où 𝒎 = 𝟎

L’équation devient :𝑦’’ = 0.

Propriété
Les solutions sur ℝ de l’équation différentielle ∶ 𝒚’’ = 𝟎 sont les fonctions :
𝑥 ⟼ 𝑎𝑥 + 𝑏 , 𝑎 ∈ ℝ , 𝑏 ∈ ℝ.

b) Cas où 𝒎 < 0
On pose : 𝑚 = −𝜔2,𝜔 ∈ ℝ∗ .
L’équation devient 𝑦′′ − 𝜔2 𝒚 = 𝟎 , 𝜔 ∈ ℝ∗ .

Propriété
Les solutions sur ℝ de l’équation différentielle ∶ 𝒚’’ − 𝜔2 𝒚 = 𝟎 , 𝜔 ∈ ℝ∗ sont les fonctions :
𝑥 ⟼ 𝑎𝑒 −𝜔𝑥 + 𝑏𝑒 𝜔𝑥 , 𝑎 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑏 ∈ ℝ .

Exercice de fixation
Résous sur ℝ l’équation différentielle :𝑦 ′′ − 4𝑦 = 0.

SOLUTION
𝑦 ′′ − 4𝑦 = 0 d’où 𝜔² = 4 ⟺ 𝜔 = 2 𝑜𝑢 𝜔 = −2
Donc les solutions sur ℝ de l’équation sont les fonctions : 𝑥 ⟼ 𝑎𝑒 −2𝑥 + 𝑏𝑒 2𝑥 ,𝑎 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑏 ∈ ℝ.

c) Cas où 𝒎 > 0
On pose :𝑚 = 𝜔2 , 𝜔 ∈ ℝ∗ .
L’équation devient : 𝒚’’ + 𝜔2 𝒚 = 𝟎 , 𝜔 ∈ ℝ∗ .

Propriété
Les solutions sur ℝ de l’équation différentielle ∶ 𝒚’’ + 𝜔2 𝒚 = 𝟎 , 𝜔 ∈ ℝ∗ sont les fonctions :
𝑥 ⟼ 𝑎 cos (𝜔𝑥) + 𝑏 𝑠𝑖𝑛 (𝜔𝑥) , 𝑎 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑏 ∈ ℝ.

Exercice de fixation
Résous sur ℝ l’équation différentielle :𝑦 ′′ + 4𝑦 = 0.

Solution
𝑦 ′′ + 4𝑦 = 0 ⇔ 𝑦 ′′ + 22 𝑦 = 0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜔² = 2². ⟺ 𝜔 = 2 𝑜𝑢 𝜔 = −2
Donc les solutions sur ℝ de l’équation sont les fonctions : 𝑥 ⟼ 𝑎 𝑐𝑜𝑠2𝑥 + 𝑏 𝑠𝑖𝑛 2𝑥,𝑎 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑏 ∈ ℝ.

Propriété (Solution vérifiant des conditions initiales)

Page 3 sur 7
Pour tout triplet (x0 ; y0 ; z0) de nombres réels, l’équation différentielle : 𝑦′′ + 𝑚𝑦 = 0 , 𝑚 ∈ ℝ, admet une
unique solution sur ℝ telle que : 𝑦(𝑥0 ) = 𝑦0 et 𝑦′(𝑥0 ) = 𝑧0 .

Exercice de fixation
1. Résous sur ℝ l’équation différentielle (E) : 𝑦 ′′ + 25𝑦 = 0.
𝜋
2. Détermine la solution 𝑓de (E) qui vérifie : 𝑓(0) = 1 et 𝑓 ′ (5 ) = −2.
SOLUTION

1. 𝑦 ′′ + 25𝑦 = 0 ⟺ 𝑦 ′′ + 52 𝑦 = 0.
Donc les solutions sur ℝ de l’équation (E) sont les fonctions:
𝑥 ⟼ 𝑎𝑐𝑜𝑠(5𝑥) + 𝑏𝑠𝑖𝑛(5𝑥), avec 𝑎 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑏 ∈ ℝ.
2. 𝑓 étant une solution de (E), 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑐𝑜𝑠(5𝑥) + 𝑏𝑠𝑖𝑛(5𝑥) et 𝑓′(𝑥) = −5 𝑎𝑠𝑖𝑛(5𝑥) + 5𝑏 𝑐𝑜𝑠(5𝑥).

•𝑓(0) = 1 ⟺ acos(0) + 𝑏𝑠𝑖𝑛(0) = 1 ⟺ 𝑎 = 1


𝜋 2
•𝑓 ′ ( 5 ) = −2 ⟺ −5a sin(𝜋) + 5𝑏 𝑐𝑜𝑠(𝜋) = −2 ⇔ −5𝑏 = −2 ⟺ 𝑏 = 5
2
D’où la solution 𝑓de (E)𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 ∶ 𝑓(𝑥) = cos(5𝑥) + 5 𝑠𝑖𝑛(5𝑥).

3. Tableau récapitulatif

Types d’équations différentielles Fonctions solutions


𝑦’ + 𝑎𝑦 = 0 , 𝑎 ∈ ℝ 𝑥 ⟼ 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 , 𝑘 ∈ ℝ
𝑏
𝑦’ + 𝑎𝑦 = b , 𝑎 ∈ ℝ∗ , 𝑏 ∈ ℝ∗ 𝑥 ⟼ 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 + 𝑎, 𝑘 ∈ ℝ

𝑦′′ = 0 𝑥 ⟼ 𝑎𝑥 + 𝑏 , 𝑎 ∈ ℝ , 𝑏 ∈ ℝ

𝑦 ′′ − 𝜔2 𝑦 = 0 , 𝜔 ∈ ℝ∗ 𝑥 ⟼ 𝑎𝑒 −𝜔𝑥 + 𝑏𝑒 𝜔𝑥 , 𝑎 ∈ ℝ , 𝑏 ∈ ℝ

𝑦 ′′ + 𝜔2 𝑦 = 0 , 𝜔 ∈ ℝ∗ 𝑥 ⟼ 𝑎 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑥 + 𝑏 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑥 , 𝑎 ∈ ℝ , 𝑏 ∈ ℝ

C- SITUATION COMPLEXE
Lors d’une campagne innovante du Fonds des Nations Unies pour la population intitulée « 7 Milliards
d’Actions », qui mettait l'accent sur les défis, les possibilités et les actions nécessaires à notre avenir
commun sur la Terre, les élèves de la promotion terminale d’un lycée ont appris que :
- plus de la moitié de la croissance démographique dans le monde d’ici à 2050 aura lieu en Afrique ;
- la population d'Afrique subsaharienne, par exemple, devrait doubler d'ici à 2050 ;
- selon les projections, la population mondiale devrait augmenter de 2 milliards de personnes au cours
des trente prochaines années, passant de 7,7 milliards actuellement à 9,7 milliards en 2050 ;
- la population d’un pays était de 4, 75 millions d’habitants en 1990 et de 5,5 millions d’habitants en
1995.
Etonnés du boum démographique de ce pays, ces élèves veulent déterminer l’année où la population de
ce pays atteindra 20 millions d’habitants, si on suppose que la vitesse d’accroissement de la population
est proportionnelle au nombre d’habitants. Ils désignent par 𝑓(𝑡) le nombre de millions d’habitants à
l’instant 𝑡.
Ayant entendu ces informations, tu veux tester tes connaissances et aussi les aider.
Réponds, dans ces conditions, à la préoccupation de ces élèves.

SOLUTION
➢ Pour répondre à la préoccupation de ces élèves, je vais utiliser les équations
différentielles ;

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➢ Je vais déterminer l’année où la population atteindra les 20 MIILLIONS.
Modélisation
•Détermination de l’équation différentielle :

L’hypothèse la vitesse d’accroissement de la population est proportionnelle au nombre d’habitants se


traduit par : f’(t)= a f(t) où a ≠0
Ainsi, il est question de trouver une f, dérivable sur [0 ; +∞[ telle que pour tout t ≥ 0 ;
f’(t)= a f(t) et f(0) =4,75 ; on prend t=0 pour l’année 1990 comme année d’origine
•Résolution de l’équation 𝑦 ′ = 𝑎𝑦.

Les solutions de cette équation différentielle sont les fonctions f définies sur [0 ; +∞[ par : 𝑥 ⟼k𝑒 𝑎𝑡 ,
k∈ ℝ :

Comme f(0)= 4,75 alors k𝑒 0 = 4,75 d’où k= 4,75 ainsi f(t) = 4,75 𝑒 𝑎𝑡
22
𝑙𝑛
5𝑎
D’autre part de 1990 à 1995, on a t = 5 alors f(5)=5,5 ; ce qui donne 4,75 𝑒 = 5,5 donc a = 19
5
22
𝑙𝑛
19
Par conséquent, f(t)= 4,75 𝑒 5 t
22 80
𝑙𝑛
19 5𝑙𝑛
Pour f(t)= 20 on a : 4,75 𝑒 5 t = 20 d’où t = 19
22 ~= 48 donc ce pays atteindra 20 millions d’habitants
𝑙𝑛
19
en 1990+48 = 2038.
Conclusion :

D. Exercices
1. Exercices de fixation
Exercice 1

Parmi les équations suivantes, indique celles qui sont des équations différentielles :
(E) : y² +y =2 ; (F) : y’-ln2y = 3 ; (G) : y’’ –y’ =3x² ; (H) : y = 3x
solution
Les équations (F) et (G) sont des équations différentielles

Exercice 2

Pour chacune des équations différentielles suivantes, détermine la solution vérifiant la condition
donnée :
a. 𝑦 ′ = −2𝑦 , 𝑓(0) = 1.
1
b. 𝑦 ′ − (𝑙𝑛2)𝑦 = 0 , 𝑓(2) = 2.
solution

a. Les solutions sont les fonctions f définies sur ℝ par f(x)= k 𝑒 −2𝑥 , k 𝜖ℝ
Comme f(0)= 1 alors on a : k 𝑒 0 = 1 ⟺k = 1, donc la solution f qui vérifie f(0)=1 est la fonction
f définie sur ℝ par : f(x) = 𝑒 −2𝑥
b. Les solutions sont les fonctions f définies sur ℝ par f(x)= k 𝑒 𝑥𝑙𝑛2 , k 𝜖ℝ
1 1 1 1 1
Comme f(2)= 2 alors on a : k 𝑒 2𝑙𝑛2 = 2 ⟺ k𝑒 𝑙𝑛4 = 2 ⟺ 4k = 2 ⟺ k = 8 , donc les la fonction f qui
1 1
vérifie f(2)= 2 est la fonction f définie sur ℝ par f(x)= 8 𝑒 𝑥𝑙𝑛2
2. Exercices de renforcement
Exercice 1

Soit 𝜃 la température d’un corps à l’instant t. La température ambiante est 30°C.

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A chaque instant𝑡, on pose : 𝑥(𝑡) = 𝜃(𝑡) − 30. On suppose que la fonction 𝑥 est dérivable sur ℝ et
vérifie : 𝑥 ′ = −𝑘 2 𝑥 (𝑘 ∈ ℝ∗ ). A l’instant𝑡 = 0, la température de ce corps est 70°C et au bout de 5
minutes, elle n’est plus que de 60°C.
1) Détermine𝜃(𝑡), où 𝑡 est mesuré en minutes.
2) Détermine la température de ce corps au bout de 20 minutes.

Solution
1) On a : 𝜃(t)= x(t) +30 ; or x’(t) = -k²x d’où x(t) = c 𝑒 −𝑘²𝑡 , c𝜖ℝ par suite 𝜃(𝑡) = 𝑐 𝑒 −𝑘²𝑡 +30
1 3
1 3
Comme 𝜃(0)= 70 alors c= 70-30=40 et 𝜃(5)= 60 alors –k² = 5ln4 donc 𝜃(𝑡) = 40𝑒 5𝑙𝑛4𝑡 +30.
2) Pour t= 20, on a : 𝜃(20)= 42,66° , donc la température de ce corps au bout de 20mn est 42,66°.

Exercice 2
On considère dans ℝ l’équation différentielle(𝐸) ∶ 𝑦′ + 2𝑦 = 𝑒 −2𝑥 .
1. Vérifie que la fonction 𝑔 telle que 𝑔(𝑥) = (𝑥 + 1)𝑒 −2𝑥 est une solution de(𝐸).
2. Démontre qu’une fonction ℎ + 𝑔 est solution de (𝐸)si et seulement si la fonction ℎ est solution de
l’équation différentielle(𝐸 ′ ): 𝑦 ′ + 2𝑦 = 0.
3. Détermine les solutions sur ℝde l’équation différentielle(𝐸′).
4. a) Déduis des questions précédentes, les solutions sur ℝ de l’équation différentielle(𝐸).
b) Détermine la solution 𝑓 de(𝐸) vérifiant la condition𝑓(0) = −2.

Solution
1. On a : g’(x)+2g(x) = (-2x-1)𝑒 −2𝑥 +2(x+1)𝑒 −2𝑥 = 𝑒 −2𝑥 donc g est une solution de (E).
2. On a : h+g solution de (E) ⟺ (h+g)’ +2(h+g) = 𝑒 −2𝑥
⟺h’ +2h =0 car g’+2g = 𝑒 −2𝑥
Par suite, h est solution de l’équation différentielle (E’) : y’+2y=0
3. Les solutions sur ℝ sont les fonctions h définies sur ℝ par h(x)= k𝑒 −2𝑥 , k𝜖ℝ
4. a) Ainsi les solutions sur ℝ de l’équation (E) sont les fonctions f définies sur ℝ
Par f(x)= k𝑒 −2𝑥 +(x+1) 𝑒 −2𝑥 = (k+x+1) 𝑒 −2𝑥
b) On a: f (0) = 1 ⟺ (k+1) 𝑒 0 = 1 ⟺k=0 donc f(x) = (x+1) 𝑒 −2𝑥

3. Exercice d’approfondissement
Exercice

On considère l’équation différentielle(𝐸) ∶ 𝑦′ + 3𝑦 = 2𝑒 −𝑥 .


1. Détermine le nombre réel 𝑚 pour que la fonction ℎ définie sur ℝ par : ℎ(𝑥) = 𝑚𝑒 −𝑥 soit solution
de(E).
2. Résous dans ℝ l’équation différentielle (𝐸′): 𝑦′ + 3𝑦 = 0.
3. Démontre qu’une fonction ℎ − 𝑔 est solution de (𝐸′) si et seulement si la fonction 𝑔 est solution de
(E).
4. Déduis des questions précédentes les solutions sur ℝ de l’équation différentielle(E).

Solution

1.Déterminons le nombre réel 𝑚 pour que la fonction ℎ définie sur ℝ par : ℎ(𝑥) = 𝑚e−x soit solution
de (𝐸) ∶ 𝑦′ + 3𝑦 = 2e−x . ∀ 𝑥 ∈ ℝ ℎ(𝑥) = 𝑚𝑒 −𝑥 et ℎ′ (𝑥) = −𝑚𝑒 −𝑥
ℎ est solution de (𝐸) ⟺ ℎ′ (𝑥) + 3ℎ(𝑥) = 2e−x
⟺ −𝑚𝑒 −𝑥 + 3𝑚𝑒 −𝑥 ⟺ 2𝑚𝑒 −𝑥 = 2𝑒 −𝑥
⟺𝑚=1
Donc la fonction h définie par :ℎ(𝑥) = e−x est solution de (𝐸).

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2. Résolvons dans ℝ l’équation différentielle (𝐸′): 𝑦 ′ + 3𝑦 = 0.

Les solutions sur ℝ de l’équation différentielle (𝐸′) : 𝑦 ′ + 3𝑦 = 0 sont les fonctions :


𝑥 ↦ 𝑘𝑒 −3𝑥 , 𝑘 ∈ ℝ.
3. On a : h-g solution de (E’) ⟺ (h-g)’ +3(h-g) =0⟺h’+3h –(g’+3g)=0 , or h+3h = 2𝑒 −𝑥
Donc g’ +3g = 2𝑒 −𝑥 ; par suite g est solution de l’équation (E).
4. Les solutions de (E) sont les fonctions définies sur par : x⟼ 𝑒 −𝑥 -k𝑒 −3𝑥 ,k𝜖ℝ

V. Documents
Collection IRMA TCE
Collection Trans-Math Term ES
Collection SCIAM Terminale SE
Collection SCIAM Terminale SM

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