Resume Merchandising VF
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SOMMAiRE
Introduction générale
Pour mettre toutes les chances de son côté, un distributeur doit considérer plusieurs paramètres avant de
prendre n’importe quelle décision. Ainsi, la création d’un point de vente par exemple est une décision très
délicate qui doit être précédée par un certain nombre d’études (Etude de la zone de chalandise et de ses
potentialités..) avant de choisir son implantation dans tel ou tel endroit.
Mais une fois l’implantation effectuée, et comme cette dernière n’est pas une fin en soi, le distributeur se
trouvera face à de nouvelles décisions : l’assortiment à proposer, l’agencement de la surface de vente,
l’organisation des produits dans les rayons, les quantités à proposer…
C’est pourquoi nous allons essayer à travers ce cours, de vous munir des outils d’aide à la décision (critères
de choix, indicateurs, stratégie ou politique commerciale…), que les distributeurs utilisent pour ne pas mettre
en péril leurs commerces.
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CH1 : Concepts clé et notions de base du merchandising
CONCEPTS DEFINITIONS
c’est l’ensemble des techniques de présentation et de valorisation des produits dans
Merchandising un point de vente.
est la prise en compte, à des fins marketings, de la réalité spatiale des activités
La géomarketing économiques ; Marketing +géographie= Géomarketing
l’ensemble des produits et services offerts par un distributeur dans son espace de
L’assortiment vente, il se caractérise par sa largeur, sa profondeur et sa diversité.
3
II. Champs d’application du Merchandising
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Les Types du marchandising et ses formes : On distingue :
Exemple :
Type de Merchandising
Solutions
Organisation Gestion Séduction
une flèche signalétique ×
un éclairage doux et naturel ×
climatisation du magasin X
choix d’un assortiment X
calcul des bénéfices pour chaque rayon X
décoration fête de fin d’année X
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CH2 : L’implantation d’un point de vente :
Avant d’entamer cette partie, rappelons tout d’abord quelques types de points de ventes que vous devez
distinguer :
Petites surfaces
Petit commerce
SDV inférieure à 120 m2, assistance à l'achat
spécialisé
Commerce
Détaillant assurant un accueil personnalisé, offrant la plupart du temps des
alimentaire
produits de qualité et un service de proximité
traditionnel
Petite surface urbaine de dépannage, souvent située sur des lieux de passage
Convenance store
(gares)
Magasin d'alimentation générale d'une SDV de 120 à 400 m2, dont
Supérette l'assortiment à dominante alimentaire s'agrémente de quelques services. Ce
format connaît un fort développement depuis une dizaine d'années
Grandes surfaces
Magasin de libre-service à dominante alimentaire SDV comprise entre 40 et 2 500
Supermarché
m2
Concept de supermarché sans aménagement ni service, avec un assortiment limité
Maxi discompte
aux produits de consommation de base à bas prix
Assortiment large (concept du « tout sous un même toit ») dans une surface
Hypermarché supérieure à 2 500 m2 en libre-service
Magasin populaire Magasin de centre-ville de 300 à 2 500 m2
Magasin de centre-ville, offrant un assortiment très large, avec des services de
Grand magasin qualité, d'une très grande surface pouvant aller jusqu'à 50 000 m2
Grande surface Grande surface souvent supérieure à 2 500 m2, spécialisée dans un domaine non
spécialisée Alimentaire
Grande surface spécialisée pratiquant une politique agressive de prix bas et
Category killer
Compétitifs
Magasin cherchant à créer une rupture avec l'univers concurrentiel habituel,
Concept store
valorisant les nouvelles tendances (Colette)
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1) Le choix de la localisation :
Le choix de l’emplacement du point de vente est une décision cruciale pour le distributeur. Il repose sur de
nombreux critères :
les biens distribués et leur nature : la nature des produits à vendre peut conditionner le choix de
l’emplacement du point de vente. Ex : on ne peut pas implanter une bijouterie dans un quartier défavorisé
parce que ça sera trop risqué.
la situation géographique : il faut voir si le point de vente est proche des pôles d’attraction de la ville, si
les moyens de transport sont disponibles, les possibilités de parking, les obstacles éventuels au
déplacement…
la concurrence : une étude complète doit être réalisée pour dénombrer les concurrents, et « établir un carte
» de leur situation géographique, estimer leur clientèle et leur chiffre d’affaires, leurs points forts, leurs
points faibles…
la clientèle et le chiffre d’affaires prévisionnel : le futur commerçant doit la dénombrer et évaluer sa
composition (âge, nombre de personne par foyer, Catégories socioprofessionnelles…) , son potentiel
d’achat «zone résidentielle ou populaire » , ses besoins, ses habitudes d’achat son mode de vie, importance
de ses achats d’impulsion, fidélité à d’autres points de vente…
le coût de l’investissement : ce coût va varier selon l’emplacement du point de vente.
La zone de chalandise est la zone géographique qui entoure le point de vente. On y trouve les clients potentiels
et les concurrents du point de vente à implanter. Pour évaluer cette zone on réalise une carte de l’environnement
du point de vente.
Autre sens La zone de chalandise : désigne l'espace qui entoure un point de vente et dans lequel
proviennent la majorité de la clientèle potentielle d'un commerce.
NB : Le chaland est le client potentiel d’un magasin. La « zone de chalandise » est la zone géographique
d’attraction d’un magasin auprès de la population environnante. On distingue souvent les zones primaire,
secondaire et tertiaire, de plus en plus éloignées du magasin. Plus la distance au magasin augmente, plus
l’attraction diminue.
Pour réaliser cette carte de zone, on peut tracer des courbes isochrones : courbes reliant des points situés à
des temps de trajets identiques. (Exemple : 5min, 15 min, 30 min…)
Il est aussi possible de retenir des courbes isométriques : courbes reliant des points situés à la même distance
par rapport aux points de vente. (Exemple : 1Km, 2 Km, 5Km…)
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b- Evaluation du potentiel de la zone :
Les dépenses commercialisables de la zone
C’est le chiffre d’affaires potentiel de la zone ou encore les dépenses potentiels totales de la
zone étudiée et qui sont réservées à l’achat d’un produit donné.
Elles se répartissent en fonction des catégories de produits (ex. : bricolage, alimentation,
loisirs..). Ces informations peuvent être obtenues auprès du Haut-Commissariat au Plan
L’indice de richesse vive (IRV)
L’IRV permet de connaître le pouvoir d’achat d’une région par rapport à la moyenne nationale.
Pour une commune, si l’indice est égal à 1, cela signifie que sa richesse est égale à la moyenne
nationale. Si l’indice est supérieur à 1, le marché régional est plus intéressant que la moyenne
nationale. S’il est inférieur à 1, c’est l’inverse.
L’indice de disparité de consommation (IDC)
L’IDC permet de mesurer les principales dépenses des ménages d’une région afin d’apprécier
les disparités de consommation locales.
L’évasion commerciale et l’attraction commerciale
L’évasion commerciale
Il s’agit de la dépense commercialisée en dehors de la zone de chalandise (dans un autre
quartier, une autre ville, un autre type de commerce). L’évasion est difficile à apprécier, aussi
une enquête auprès des consommateurs potentiels peut être utile. Il est également utile de
connaître les raisons qui incitent les habitants à faire leurs achats à l’extérieur de cette zone.
Ces dernières peuvent être multiples : offre insuffisante, prix inadaptés à la demande, manque
d’attractivité ou de dynamisme des commerces locaux.
L’attraction commerciale (Invasion)
Il s’agit des dépenses réalisées dans la zone par des non-résidents. Les motivations peuvent être
multiples et méritent d’être analysées afin de préserver cette attractivité.
La concurrence
Les résultats des concurrents ne sont pas divulgués mais l’entreprise peut collecter
l’information auprès de divers sources (Magasines spécialisées, informations chambre de
commerce, associations professionnelles,…). Il est possible d’accéder à des bases de données
sur Internet ou aux résultats déposés au greffe du tribunal de commerce.
Cette analyse des résultats des concurrents permettra d’évaluer le taux d’emprise que pourra
obtenir l’unité commerciale.
Chaque zone représente un potentiel de vente différent qu'il est nécessaire d'évaluer :
Dépenses commercialisables de la zone = dépenses nationales annuelles par personne (ou par Ménage) x
IDC x nombres d'habitants de la zone (ou nombre de ménages).
Ou encore
Dépenses commercialisables de la zone = dépenses nationales annuelles par personne (ou par Ménage) x
IRV x Taux d’emprise commerciale pour le produit étudié x nombres d'habitants de la zone (ou nombre de
ménages).
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Exemple : calcul du CA prévisionnel d’un magasin de vêtements avant l’ouverture :
4- Vous devez aussi tenir compte du CA de la Estimation des dépenses effectuées chez les
Concurrence concurrents =
Part des concurrents de la Zone des dépenses du marché. 12 520 000 Dhs
NB : les dépenses commercialisables des ménages peuvent être corrigées à l’aide de certains
indices comme l’IDC ou l’IRV :
CA potentiel =
(Dépenses commercialisables pour la catégorie de produits concernée x IDC
ou IRV) – évasion + attraction – CA des concurrents (ou ´ taux d’attraction)
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Exercice d’application : Chiffre d’affaires Prévisionnel
Sachant que l’activité principale d’un magasin est alimentaire, en se basant sur les données suivantes :
La zone de chalandise est composée comme suit :
Quartiers Nombre d’Habitants
A 2 395
B 235
C 900
D 2 688
E 712
1- Nombre de ménages :
Nombre d’habitants total de la Zone Chalandise ZC = 2395 +900 + 712 + 235 + 2688 = 6 930 habitants.
Donc le nombre de ménages est :
1 ménage -------- 2,5 habitants
? ménages --------- 930 habitants Donc : 6 930 ÷2.5 = 2 772 ménages
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3) le Géomarketing
A- définition :
Le géomarketing regroupe toutes les actions marketing utilisant à la fois des données cartographiques ou
géographiques, socio-comportementales et sociodémographiques modélisées.
Le géomarketing vous aide à choisir le lieu le plus adapté pour l’implantation de votre point de vente. En
effet, grâce à des simulations vous allez pouvoir comparer très simplement la visibilité des emplacements
envisagés. De plus, ces simulations vous permettent de définir précisément votre zone de chalandise.
B- Objectif :
Le géomarketing permet, entre autres, d’optimiser la distribution de tracts, de réaliser des études d’implantation,
de déterminer des potentiels commerciaux, d’optimiser des actions de démarchage ou d’orienter des choix de
merchandising
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CH 3 : Le marchéage d’un point de vente :
L’attractivité d’un magasin ne dépend pas seulement de son emplacement mais également des choix
stratégiques mercatiques effectués par le distributeur : Politique de produit, politique de prix, politique de
distribution et de communication.
A- La politique de Produit :
Elle s’articule autour de 2 axes principaux : l’offre de produit (l’assortiment) et l’offre de services.
Largeur
Large Etroit
Grand choix de produits dans chaque Besoins spécifiques satisfaits avec un
famille (modèles, marques, qualité, grand choix de produits ;
Profondeur
Assortiment étroit et profond : une seule famille par exemple avec plusieurs produits exemple :
opticien, bijouterie, Mr bricolage
Assortiment étroit et court : une seule famille avec un seul produit magasin de spécialité comme par exemple
le Hard Discount.
Assortiment très large et très profond : Vente Par Correspondance, grand magasin. (les hyper-marchés,
marjane, asswak es-Salaam, altakadaw
Assortiment large et peu profond (court) : magasin populaire, supermarché
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b- Critères de choix d’un assortiment :
Le choix de l’assortiment d’un magasin dépend de plusieurs facteurs :
La situation géographique du point de vente.
La zone de chalandise, sa nature et celle de sa clientèle (âge, CSP, habitudes de consommation…)
L’offre de la concurrence : elle devra être prise en compte dans le choix de l’assortiment. Après, on
aura le choix de faire comme les concurrents ou alors opter pour un assortiment original.
INDICATEURS FORMULE
Le nombre de références du magasin × 100
Taux de service absolu Le nombre de références du fabricant
Le calcul de ces indicateurs permettra au distributeur de faire les adaptations nécessaires, à travers des actions
spécifiques telles :
Corriger son assortiment en supprimant des références peu rentables ou en référençant de
nouveaux produits ;
Se repositionné par rapport à la concurrence locale en exploitant les résultats de la veille
concurrentielle (alignement ou différenciation) ;
S’adapter et anticiper la demande locale en utilisant les outils de géo marchandisage par
exemple.
Exercice d’application :
La société OLGA- Sarl distributeur de produits, a réalisé les performances suivantes pour le 1 er trimestre 2011 :
Nbre des
Nbre de
Familles références Qté proposée par Quantités PV
références du
produits présentées au le magasin vendues unitaire
fabricant
magasin
Produit A 11 7 115712 53904 53
Produit B 9 6 106894 66317 67
Produit C 13 9 173408 104550 73
Produit D 15 10 195307 117309 85
Total 48 33
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TAF : calculez :
1- Le taux de service absolu pour chaque produit
2- Taux de service absolu du magasin
3- Taux de service relatif pour chaque famille
4- Taux de service relatif du magasin
5- Taux de service de contribution de chaque famille dans le C.A magasin
Corrigé :
1/Taux de service absolu pour chaque famille de Produit : Le nombre de références du magasin ×100
Le nombre de références du fabricant
2/ Taux de service absolu du magasin = Total des références du magasin ×100 = 33 / 48× 100= 68.75%
Total des références du fabricant
Produits C A par Produit (PV x Qté) Taux de contribution Pdt dans CA Total magasin
A 53904 x 53 = 2 856 912 2 856 912 / 24 903 566 * 100 = 11.47 %
B 66317 x 67 = 4 443 239 4 443 239 / 24 903 566 * 100 = 17.84 %
C 104550 x 73 = 7 632 150 7 632 150 / 24 903 566 * 100 = 30.65 %
D 117309 x 85 = 9 971 265 9 971 265 / 24 903 566 * 100 = 40.04 %
TOTAL 24 903 566 100 %
2- L’offre de service
La politique de produit comprend, outre l’assortiment, la gamme de services offerts à la clientèle. Ces services
permettent aux clients de faciliter leur choix (conseils, information, crédit..) et leur procurent un confort
d’achat. (Parking, garderie d’enfants, livraison à domicile…). D’autres services relatifs à l’utilisation des
produits (installation, SAV, retouches…) peuvent aussi être proposés.
Ces services sont variables en fonction du positionnement de chaque point de vente.
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B - La politique de prix
Son objectif est d’assurerez la rentabilité du magasin, elle doit tenir compte :
De la concurrence présente sur la zone de chalandise (leurs niveaux de prix, leur positionnement).
Des consommateurs et des acheteurs potentiels (leur nature, leur sensibilité au prix).
Des produits eux- mêmes (la nature des articles distribués, produits premier prix ou haut de gamme,
élasticité de la demande par rapport au prix…).
C - La politique de communication
Elle a pour objectifs l’information de la clientèle d’une part, et d’autre part sa fidélisation. On distingue dans
ce sens :
La communication à l’intérieur du point de vente : elle vise à augmenter le panier moyen
du client et d’orienter Son choix vers certains produits (Achats d’impulsions) . Cette
communication repose sur les promotions (têtes de gondoles, balisage rouge), la PLV
(affichages, flyers, stop rayon…..) et l’animation commerciale ( dégustation,
démonstration…).
La communication à l’extérieur du magasin sur la zone de chalandise : elle vise à faire
entrer les clients de la zone au magasin. Cette communication repose sur l’affichage, les
dépliants publicitaires…radio, presse régionale, panneaux, publipostage…. signalétique
D - La politique de distribution
La politique de distribution chez le distributeur concerne principalement :
Le choix de la nature du magasin et de son lieu d’implantation.
Les techniques de merchandising.
Les différentes méthodes de vente.
Pour récapituler, essayons de voir, d’une manière analogique, ces différentes variables marketing pour le
producteur d’une part et pour le distributeur d’autre part :
- Politique de communication
Interne (Publicité sur lieu de vente : PLV)
Politique de communication Externe
d’enseigne
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CH 4 : l’aménagement de la surface de vente : les techniques
de merchandising
1 – Les objectifs
2- Les contraintes.
Elles limitent les possibilités d’organisation de la surface de vente, on cite : la forme et le volume des
produits ainsi que leurs poids, la taille du magasin et sa forme, l’emplacement des stocks et réserves...
L’aménagement doit aussi tenir compte de deux types de trafic des clients en visite au point de vente :
Le trafic de destination : Le consommateur sait quels produits il recherche. Il se dirigera donc en fonction
de ses besoins. La circulation est donc rationnelle.
Le trafic d’impulsion : Le consommateur se dirige dans ce cas en fonction de ses attirances. Son
comportement est donc influencé par ce qui il voit dans le magasin.
Les allées : doivent être assez larges (mais pas trop) pour faciliter la circulation des clients.
Les rayons : doivent être implantés dans un ordre logique et dans le sens de circulation habituelle
des clients.
- A droite on met les produits à forte marge (électroménager par exemple)
NB : Pour obliger le client à parcourir le point de vente, on peut penser à alterner les zones chaudes et
froides.
Les zones «chaudes» (rayons à forte fréquentation), doivent être alternées avec des «zones froides
(rayons à faible fréquentation)
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Les produits de bricolage : doivent être implantés dans un lot de tranquillité. Parce que le client a
besoin de réfléchir avant de les acheter, ils sont présentés sur des palettes ou des socles de
présentation.
Les produits alimentaire PGC, et produit de 1ère nécessité : doivent être bien présentés (à gauche,
au fond du magasin). Ce sont des produits dont la fréquence d’achat est très élevée.
Le power –items : Articles fortement assistés par la publicité, ils attirent le consommateur et
mettent en valeur tous les produits placés à proximité.
Ils sont placés au bout des gondoles pour obliger le client à voir tous les produits de la gondole avant de
les atteindre.
Les têtes de gondole : Pour présenter les produits temporairement en promotion (ils restent 8 à 15
jours puis sont changés)
4) L'environnement intérieur et extérieur du magasin
L’attractivité d’un point de vente dépend d’un certain nombre de facteurs : l’accès, la circulation, l’éclairage,
la température ambiante, les couleurs utilisées, la musique diffusée, le comportement du personnel, la stylique
(en anglais « design), la propreté du magasin, à la sécurité de la clientèle, La signalétique : afin de faciliter la
circulation du client, L'ambiance du magasin, L'accueil du client, L'enseigne, Les abords et le parking, Les
chariots…….
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CH 5 : Affectation de la surface de vente et allocation du linéaire
Allocation du linéaire : La place occupée par un rayon dans le magasin ou celle occupée
par une famille de produit dans le rayon dépend de plusieurs critères. Entre autres :
Les rendements commerciaux : les linéaires alloués aux rayons et aux produits seront
proportionnels à leur chiffre d’affaires, à leurs marges, à leurs parts de marché et à la rotation du
stock.
La frontale (le Facing) réservée aux différentes références, dépendra de leur part de marché. Ceci
dit, même si cette part est faible un facing minimum (50cm, 3 produits) est nécessaire pour visualiser
le produit (seuil de visibilité par le client).
La logistique d’approvisionnement : Le nombre de produits dans les rayons doit permettre d’éviter
la rupture et limiter la fréquence des réapprovisionnements.
Une fois l’emplacement des rayons effectué, on doit leur affecter des linéaires (après avoir déterminé
l’assortiment à y placer et le mobilier à utiliser)
a. Le linéaire :
C’est le 1er moyen dont dispose un responsable de magasin pour présenter ses produits.
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b. Critères déterminants pour la présentation du linéaire
Lisibilité et facilité de reconnaissance du produit
La rotation rapide du produit.
Les incidences saisonnières (fêtes, noël...)
Le mélange des produits à faible marge et grande vitesse de rotation, et des produits à
forte marge.
Ayant pris en considération ces éléments, nous allons voir les méthodes d’organisation rationnelle du
linéaire.
Le choix des familles, le choix des niveaux, le type de présentation et le calcul des
indices qui permettent de déterminer la frontale de chaque référence.
Le linéaire doit être répartit entre toutes les familles en tenant compte de la surface ou du
volume nécessaire pour la présentation.
A ce niveau on distingue entre plusieurs types :
Le mètre linéaire : c'est l'unité de mesure qui permet de déterminer l'espace attribué à chaque référence.
Il correspond à une longueur de 1 mètre sur le mobilier qui sert de présentoir pour les produits.
Le linéaire au sol : c’est la longueur au sol de présentation des produits
Le linéaire développé : Il correspond au total des longueurs de présentation de tous les niveaux.
Le facing ou la frontale : c’est la longueur du linéaire occupé par un produit. Elle peut être exprimée en
nombre de produits exposés ou en mètres.
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Produits et familles de Produits
présentés sur la hauteur de la gondole.
La présentation verticale : est plus
souvent retenue car plus efficace : elle
Verticale oblige le client à s’arrêter devant le
linéaire et parcourir des yeux toute la
hauteur des rayons, ce qui favorise les
achats d’impulsion.
A B C
Exemple :
Les dimensions de l’’étagère réservée au thé LIPTON 500 g sont :
La longueur : 1m 20cm La profondeur : 90cm La hauteur : 60cm
Un paquet du thé Sultan 500g se présente sous les dimensions suivantes :
La longueur : 20cm La profondeur : 15cm La hauteur : 10cm
1) Calculer la capacité de stockage en Thé Lipton 500g de cette étagère.
2) De combien de cartons de thé LIPTON on aura besoin sachant que chaque carton contient 27 paquets de
thé Sultan 500g ?
Corrigé :
1) Calculer la capacité de stockage en Thé Lipton 500g de cette étagère.
Capacité stockage de l’étagère = 120/20 *90/15 * 60/10 = 6 * 6 * 6 = 216 paquet
2) De combien de cartons de thé Sultan on aura besoin sachant que chaque carton contient 27
paquets de thé Sultan 500g ?
Nombre de cartons thé = 216/27 = 8 cartons
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E- Balisage :
Le balisage de linéaire est l'action d'équiper un linéaire de différents éléments d'information et d'orientation client.
Le balisage de linéaire doit permettre de favoriser les ventes, mais également de faciliter le repérage et l'orientation
client au sein du linéaire face à une offre parfois complexe ou les produits ne se distinguent pas toujours au premier
regard.
Afin de mesurer l’efficacité d’un point de vente, on peut opter pour une analyse quantitative ou qualitative.
2- L’analyse Quantitative :
Elle repose sur des méthodes scientifiques et des calculs exacts de certains indicateurs. On en cite :
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C’est la différence entre le stock théorique et le stock réel : elle est due aux erreurs
La démarque administratives (saisie...) et aux vols, et comprend l'ensemble des marchandises
inconnue entrées en magasin qui ne se retrouvent pas dans le stock final, alors qu'elles n'ont
été ni vendues ni déclarées en DC.
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3- L’analyse Qualitative :
Cette analyse se base sur l’étude de la clientèle à travers des enquêtes ayant pour objectifs de connaître les
attentes des clients de la zone de chalandise, mesurer leur degré de satisfaction par rapport à l’assortiment,
aux services fournis…mais aussi de connaître les éventuels freins d’achat des clients de la ZC.
Le degré de satisfaction de la clientèle (choix, prix, accès au magasin, services, accueil, décoration, etc.) ;
NB : Ces indicateurs doivent être régulièrement analysés (évaluations mensuelle, trimestrielle, annuelle,
etc.) et comparés à ceux des concurrents, des autres magasins de l'enseigne et aux normes de la profession.
Toute évolution défavorable ou écart significatif devra faire l'objet de mesures de réajustement
A. Objectifs
Les linéaire doivent faire l’objet d’un contrôle régulier, et ce pour les raisons suivantes :
Abandon de certains produits ou modification de leur emplacement.
Réallocation du linéaire.
Modification des marges pour certains Produits…
Les résultats des ventes, la connaissance des coûts des Produits, l’évolution des marchés fournissent les
informations nécessaires à ce contrôle.
Ces indicateurs sont multiples et peuvent être calculés, pour tout le linéaire ou produisent par produit…
ils permettent de faire des comparaisons entre les produits et les rayons et d’analyser leur évolution dans
le temps.
NB : pour le calcul de la rentabilité, on retient toujours le PVHT. Ceci permet de comparer des produits
auxquels sont affectés différents taux de TVA (20% ; 14 % ; 10 %).
25
26
27
1. L’indice de sensibilité au chiffre d’affaires :
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2. L’indice de sensibilité à la marge brute :
C'est-à-dire la place d’un Produit doit être proportionnelle au CA, à la marge et aux ventes qu’il réalise.
Ces indices peuvent être utilisé de manière séparée ou alors être combinées, surtout les 2 premiers qui
donnent la matrice de décision suivante :
L’indice de rentabilité ou
l’IR :
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Nouvelles tendances / techniques
Trade marketing :
Coopération entre distributeurs et fournisseurs
Objectif : linéaire individualisé
Géomarketing
Définition des objectifs commerciaux, équitables et cohérents entre l’environnement et le marché
Personnalisation de l’enseigne et de l’action locale
L’e-merchandising
Application du merchandising traditionnel à Internet
Obligation de rentabiliser l’espace disponible ne s’applique pas au e-merchandising puisqu’un site web est
extensible à l’infini.
Category management
Nouvelle science de la distribution
Apparition en France en 1994
Répartition des produits en catégorie, attribution d’un rôle
Analyse des informations récupérées auprès de panelistes (Nielsen) satisfaire le consommateur
Objectif : orientation « consommateur » plutôt que commerc iale
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