Chimie 2 Materiaux
Chimie 2 Materiaux
Chimie 2 Materiaux
b. Loi de BOYLE-MARIOTTE
Enoncé de la loi :
A température constante, le produit de la pression d’une masse
gazeuse par son volume est constant.
PV Cte
Pour un gaz parfait, le produit P.V ne dépend que de la température PV f (T).
Chimie 2 ISTA/GM
3
c. Loi de GAY-LUSSAC
Enoncé de la loi :
A pression constante, l’augmentation de volume d’un gaz parfait
(dilatation ou détente) est proportionnelle à la température absolue.
V Cte
T
Si on considère deux états différents d’une même masse gazeuse à la même
pression avec :
T1 et V1 température et volume à l’état (1) ;
T2 et V2 température et volume à l’état (2). On a la relation :
V1 V2 ouV1 V2
t1 273 t2 273 T1 T2
La relation précédente peut aussi s’écrire suivant la forme : soit une masse
gazeuse chauffée à pression constante ;
V0 est le volume à 0°C = 273°K
V est le volume à t°c = (273 + t)°K
V V0 ouV V t 273V 1 t
On a :
t 273 273 0
273 0 273
d’où : V V0 1t avec
1 : coefficient de dilatation du gaz.
273
d. Lois de CHARLES
Enoncé de la loi :
A volume constant, l’augmentation de pression d’un gaz parfait est
proportionnelle à l’élévation de la température. On a :
P Cte
T
Si on considère deux états différents d’une même masse gazeuse dans lesquelles,
elle occupe le même volume. La pression et la température sont :
P1 et T1 pression et température à l’état (1).
P2 et T2 pression et température à l’état (2).
P1 P2
On a la relation :
t1 273 t2 273
Chimie 2 ISTA/GM
4
Soit P0 et P, les pressions à 0°c et t°c d’une même masse gazeuse dont le volume
est invariant (constant) on a :
P P0 P P 1 t où PP 1t
0
t 273 273 273 O
P
phase supercritique
Pc
liquide point critique
gaz
Tc T
Chimie 2 ISTA/GM
5
Chimie 2 ISTA/GM
6
Semi-conducteur Conducteur
Isolant
Chimie 2 ISTA/GM
7
Vaporisation
LIQUIDE
Sublimation
Déposition
Liquéfaction
SOLIDE
Fusion
Solidification
Evaporation Ebullition
Chimie 2 ISTA/GM
8
Chimie 2 ISTA/GM
9
Propriétés des groupes. Les éléments du groupe VIII, appelés gaz rares, sont
caractérisés par une couche externe complète; ceci leur confère une stabilité
chimique exceptionnelle. Les éléments du groupe I A ne possèdent qu’un seul
électron sur leurs couches externes : ils ont tendance à s’en défaire pour avoir
une couche extérieure saturée et donner des ions positifs ou cations. Cette
tendance s’étend aussi à tous les éléments de la partie gauche du tableau
périodique, appelés métaux, qui sont tous donneurs d’électrons. Les éléments du
groupe VII A possèdent sept électrons sur leurs couches externes : ils ont
tendance à la compléter en captant un électron disponible dans leur voisinage
pour donner des ions négatifs ou anions. Cette tendance s’étend aussi à certains
éléments de la partie droite du tableau, appelés non-métaux, tous accepteurs
d’électrons. Certains éléments situés à la limite entre ces deux zones présentent
des caractères mixtes, variables selon le champ électrique auquel ils sont soumis
(ils sont semi-conducteurs).
1.3.2. Liaisons chimiques
a. Définition
Une liaison chimique est un lien qui unit deux atomes dans une
molécule, c’est une interaction chimique entre deux atomes.
b. Types
Les interactions entre les atomes peuvent se résumer en 2 types :
- Les liaisons fortes,
- Les liaisons faibles
1°. Liaisons fortes
- Liaison ionique
Elle est assurée par le transfert d’un électron d’un atome à l’autre. Elle apparaît
entre un atome d’un métal et un atome d’un non-métal. Après leur liaison, les
deux atomes deviennent des ions chargés électriquement. La différence
d’électronégativité d’une liaison ionique est ≥ 1,7.
Exemple : Le chlorure de sodium NaCl.
Chimie 2 ISTA/GM
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- Liaison covalente
Elle est assurée par la mise en commun de deux électrons pour compléter la
couche externe de chaque atome. Elle apparaît entre deux atomes de non métaux
(liaison assurée par des électrons de la bande de valence). Elle peut être pure ou
polarisée.
La différence d’électronégativité d’une liaison covalente pure est ≤ 0,5
et celle de la liaison covalente polarisée est comprise : 0,5 ≤ Δx ≤ 1,7.
Exemple : La molécule de dichlore Cl2.
- Liaison métallique
Elle est assurée par la mise en commun d’électrons de la couche périphérique.
Elle apparaît entre les éléments d’un amas d’atomes métalliques (liaison assurée
par les électrons de la bande de conduction). Les électrons de la liaison
métallique sont mobiles et disponibles pour assurer la circulation éventuelle
d’un courant électrique.
Exemples
• Liaisons de Van der Waals entre macromolécules dans un polymère.
• Liaisons-hydrogène entre molécules d’eau H2O dans la glace.
- Matériaux métalliques ;
- Matériaux organiques ;
- Matériaux minéraux ;
- Matériaux composites.
Chimie 2 ISTA/GM
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2.1.1. Métaux
Préparation de minerai
Traitement chimique
Le traitement chimique extrait le métal de son minerai. Il comprend
les étapes suivantes :
- Le grillage ;
- La réduction ;
- L’affinage
Chimie 2 ISTA/GM
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2.1.2. Alliages
Chimie 2 ISTA/GM
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2.2.1 GÉNÉRALITÉS
2.2.2. Monomères
2.2.3. Polymères
a. Définition
Le terme polymère vient de deux mots grecs : « polys » qui signifie «
plusieurs » et « meros » qui signifie « parties ». Un polymère est donc un
composé de haut poids moléculaire composé de centaines ou des milliers de
petites unités identiques de base (monomères) de carbone, d’hydrogène,
d’oxygène ou d’atomes de silicium. Ils sont naturels ou synthétiques.
Les polymères naturels comprennent le caoutchouc, la cellulose, la laine,
l’amidon et des protéines. Les monomères sont liés ensemble par covalence dans
un processus chimique appelé polymérisation.
Chimie 2 ISTA/GM
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- Les polymères linéaires dans lesquels les unités qui se répètent sont
semblables et forment une très longue chaîne. Ils sont appelés
chaînes de polymère. Un exemple est le polyéthylène.
- Les polymères ramifiés dans lesquels certaines des molécules sont
attachées comme des chaînes secondaires aux chaînes linéaires. Les
molécules individuelles sont sous forme discrète.
Poids moléculaire : le poids moléculaire des polymères n’est pas fixé à cause de
la longueur de chaîne variable.
Cristallinité : en raison de leur haut poids moléculaire et la longueur de chaîne
variable, la plupart des polymères sont amorphes et semi-cristallins. Ceux avec
une haute cristallinité sont plus durs, plus opaques, plus résistants aux solvants,
de densité plus élevée et ont un point de fusion précisément défini.
Température de transition vitreuse : à basse température, même les polymères
amorphes sont durs et fragiles (semblables au verre). Au fur et à mesure que la
température est augmentée, l’énergie cinétique augmente. Cependant, le
mouvement est limité aux vibrations et rotations à courte portée aussi longtemps
que la structure semblable au verre est conservée. À une certaine température,
appelé la température de transition de vitreuse, un polymère perd ses propriétés
Chimie 2 ISTA/GM
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1°. Plastiques
Thermoplastiques
Un matériel thermoplastique est celui qui peut être ramolli et modelé
par chauffage. Ils sont élastiques et flexibles au-dessus d’une certaine
température de transition de vitreuse. Le nylon est un thermoplastique et il a été
le premier polymère commercial à être utilisé pour remplacer la soie dans la
confection des parachutes, des pneus, des vêtements et beaucoup d’autres
produits. Les utilisations actuelles comprennent : des tissus, des chaussures, des
filets, des tapis… D’autres matériaux de thermoplastique et leurs utilisations
sont donnés dans le tableau suivant :
Thermoplastique Utilisations
Films d’emballage, isolation de câble
Polyéthylène de basse densité (LDPE) et de fils, jouets, bouteilles flexibles,
articles de ménage
Polyéthylène de haute densité (PEHD) Bouteilles, barils, tuyaux, films,
feuilles, isolation de câble et de fils
Automobile et parties d’appareils,
Polypropylène PP meubles, cordage, tapis, films
d’emballage
Construction, tuyaux rigides,
Le chlorure de polyvinyle PVC revêtement de sol, isolation de
câble et de fils, films et feuilles
Emballage (mousse et film), mousse,
Polystyrène
isolation, appareils, articles de ménage
Chimie 2 ISTA/GM
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Plastiques thermodurcissables
Chimie 2 ISTA/GM
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NB : Dans la fabrication d’objets en plastique, des additifs tels des colorants, des
remplisseuses, des plastifiants, les lubrifiants et des stabilisateurs sont
généralement ajoutés pour modifier les propriétés physiques et mécaniques du
matériel.
2°. Elastomères
3°. Adhésifs
Le pot de colle chauffé qui a traditionnellement contenu des colles
basées sur des produits animaux comme le sabot, la corne et des résidus de
poisson a été remplacé par des adhésifs basés sur des polymères synthétiques. Il
existe maintenant un grand choix d’adhésifs et des mastics convenant à une
Chimie 2 ISTA/GM
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4°. Fibres
2.4.1. Renforts
Les rôles des renforts consistent à :
- supporter les efforts appliqués;
- conférer au composite sa rigidité élastique et sa résistance à la
rupture, éventuellement à haute température.
Ils doivent également être compatibles avec la matrice du composite sur le plan
chimique, c’est-à-dire assurer une adhérence interfaciale renfort-matrice
suffisante et stable dans le temps. Les principaux types de renforts se distinguent
par leur géométrie, par leur disposition, par leur nature.
2.4.2. Matrices
La matrice d’un composite a pour rôles :
- d’enrober les renforts, les protégeant ainsi du milieu extérieur;
- d’assurer une répartition spatiale homogène des renforts;
- de transmettre aux renforts les efforts extérieurs et de les répartir;
- de conférer la forme à la pièce de matériau composite
a. Matrices organiques
Les matrices en polymère de synthèse sont les plus courantes dans les
composites de grande diffusion, associées à des fibres de verre, d’aramide
ou de carbone. Elles ont un faible module et une faible résistance à la traction,
mais se prêtent facilement à l’imprégnation des renforts.
Principaux avantages :
Principales limitations :
Chimie 2 ISTA/GM
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b. Matrices métalliques
c. Matrices minérales
Des composites à matrices céramiques (C, Al2O3, SiO2, Cr2O3, MgO,
SiC…) peuvent être obtenus par imprégnation de préformes de fibres (métaux,
verres, aramides, carbone, céramique) soit par des suspensions liquides, ensuite
frittées en température sous haute pression, soit par des gaz réactifs permettant
un dépôt entre les fibres (notamment pour les composites carbone-carbone).
Chimie 2 ISTA/GM
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Principaux avantages :
- faible masse volumique;
- réfractarité;
- bonne résistance à la compression et haute rigidité, même en
température;
- inertie chimique.
Principales limitations :
- sensibilité aux chocs;
- mise en œuvre délicate et coûteuse;
- pour les composites carbone-carbone, sensibilité à l’oxydation dès
400 °C
Chimie 2 ISTA/GM
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Les solides ont une forme propre, leur déformation exige des forces importantes.
Les solides peuvent exister sous deux états différents :
- l’état désordonné caractérisé par une structure non ordonnée c’est le cas
des systèmes amorphes, par exemple les verres, les élastomères et les
liquides
- l’état ordonné caractérisé par une structure ordonnée correspond aux
solides cristallins.
Chimie 2 ISTA/GM
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Chimie 2 ISTA/GM
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Monocristal
Chimie 2 ISTA/GM
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Chimie 2 ISTA/GM
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La maille cristalline
On appelle maille la structure géométrique la plus simple qui par
translation dans les trois directions de l’espace, permet de générer le réseau
cristallin dans son ensemble. La maille est généralement un parallélépipède,
définie par les trois longueurs a, b, c et par les trois angles α, β, γ. qui
constituent les paramètres de la maille.
Une maille est dite simple si elle contient un seul nœud. Une maille
est dite multiple si elle contient plusieurs nœuds. La plus petite maille cristalline
permettant de décrire tout le cristal est appelée maille élémentaire. Un
parallélépipède, construit à partir des vecteurs de base a, b et c, est appelé
maille élémentaire. Cette maille correspond au plus petit volume possible d'un
réseau de Bravais.
Chimie 2 ISTA/GM
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La coordinence
La multiplicité
La multiplicité d’une maille cristalline représente le nombre de motifs
(ou groupements formulaires) appartenant à cette maille.
Les composés solides peuvent se cristalliser sous des formes superbes. Leur
constitution interne est régie par l’agencement ordonné de leurs particules.
L’aspect extérieur dérive de leur structure intérieure, c’est ce qu’on appelle un
système cristallin (appelé aussi système réticulaire). Cette structure dépend de
la composition chimique et de l’arrangement géométrique des particules dans
l’espace. Ces particules forment des « mailles » qui se multiplient indéfiniment
dans les trois directions de l’espace. De nombreux cristaux ont une construction
symétrique. Les faces gauches et droites sont égales soit à celles de devant et de
derrière soit à celles du dessus et du dessous. Un minéral donné reproduira
toujours les mêmes formes régies par ce système.
Chimie 2 ISTA/GM
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Chimie 2 ISTA/GM
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Chimie 2 ISTA/GM
30
L’ion Na+ est plus petit que l’ion Cl-. Il faut que l’ensemble du cristal reste
électriquement neutre, il y a donc un ion Na+ pour un ion Cl- et le centre de la
maille est occupé par un ion Na+.
Chimie 2 ISTA/GM
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Chimie 2 ISTA/GM
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Les cristaux covalents constitués d’un seul élément sont très rares. Les
liaisons covalentes sont plus habituellement formées entre des éléments
différents où chacun prend la configuration d’un gaz rare. Lorsque ces éléments
ont réagi pour former ces liaisons, la molécule créée devient hautement non
réactive envers les molécules du même type, et ceci ne produit pas la base pour
la formation d’un réseau tridimensionnel. De ce fait, les éléments liés par
liaison covalente sont des molécules stables, et la plupart de ces éléments sont
des gaz ou des liquides (ex. eau, oxygène, hydrogène). Pour que l’eau solidifie à
0°C, il faut qu’il y ait d’autres liaisons que cette liaison covalente primaire, ce
sont des liaisons secondaires (liaisons hydrogènes).
Propriétés des cristaux covalents
Les cristaux covalents sont moins fréquents que les cristaux ioniques ou les
cristaux métalliques. Ils se caractérisent par les propriétés suivantes :
- mécanique: ils présentent une grande dureté et une très faible résistance à
la déformation, leur masse volumique est variable :
- électrique: ils possèdent une conductivité électrique très faible (10 -14-10-16
Ω-1.cm-1 pour le diamant), ce sont des isolants, à l’exception du graphite ;
- thermique : ils ont en général une température de fusion élevée
Parmi les non-métaux C, Si, Ge, P, As, Sb, Se, Te conduisent à des cristaux
covalents. Les autres corps simples (H2, dihalogènes, gaz rares….) cristallisent
sous forme de cristaux moléculaires.
c. Les cristaux métalliques
Dans le cas d'un cristal métallique, on observe un arrangement
similaire à celui des solides ioniques. Les atomes ont de faibles
électronégativités et par conséquent, les électrons de valence, qui sont
délocalisés et mis en commun entre tous les atomes du cristal et forme un nuage
électronique. Cela explique les propriétés métalliques comme la conductivité
thermique et électrique car il y a mouvement de particules, et aussi que tous les
métaux sont solides à température ambiante sauf pour le mercure et le gallium
(Tf ± 30 °C). Les métaux ne sont pas constitués d’atomes de l’élément
considéré, mais plutôt d’une sorte de molécule géante constituée d’atomes
identiques.
Chimie 2 ISTA/GM
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Les trois structures les plus fréquentes dans les métaux sont les
structures cubiques centrées (CC), cubiques à faces centrées (CFC) et
hexagonales compactes (HC)
D’après les chercheurs Angel et Brewer, la structure des métaux est entièrement
déterminée par le nombre d’électrons que comporte les couches externes s et p
en suivant la règle empirique suivante, le minéral sera :
- De structure cubique I, quand le nombre d’électrons externes s ou p est
inférieur à 1,5 ;
- De structure hexagonale, quand le nombre d’électrons externes s ou p est
compris entre à 1,7 et 2,1 ;
- De structure cubique F, quand le nombre d’électrons externes s ou p est
compris entre à 2,5 et 3,0
Dans le cas des métaux de transition, on a la situation suivante :
- Cubique F, quand on a: d0s2, d7s2, d8s2et d9s2
- Hexagonale, quand on a : d1s2, d5s2, d6s2et d10s2
- Cubique I, quand on a : d3s2, d4s2
Chimie 2 ISTA/GM
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C1 m1 x 100% et C1 m2 x 100%
m1 m2 m1 m2
Les formules de conversion entre la concentration Ci en masse et la
concentration Ci' en atome %
Chimie 2 ISTA/GM
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Les cristaux sont comme les humains et ce sont leurs défauts qui les
rendent intéressants. Un cristal comporte des défauts (défauts de réseau) même
s’ils sont peu nombreux. Ces défauts ont une importance considérable puisqu’ils
déterminent un grand nombre de propriétés importantes des solides cristallins,
telles que les propriétés plastiques, électrique, mécanique ...
Tout écart à 1'arrangement parfaitement ordonné du cristal peut être considère
comme un défaut.
Les défauts créés dans un solide supposé idéalement pur au point de
vue chimique sont appelés intrinsèques. Par contre, un élément étranger
apparaissant comme impureté dans la matrice d'un constituant majoritaire sera
un défaut extrinsèque. Lorsque le désordre apparait localement sur des sites
repartis au hasard dans le cristal, on dit que les défauts sont ponctuels, par
opposition aux défauts ordonnés formant des défauts étendus
Cette notion de défaut est fondamentale pour expliquer les différents
comportements des matériaux. Ainsi, la diffusion chimique et la conduction
ionique ne peuvent s'expliquer que par la présence de défauts intrinsèques,
tandis que la conductivité électronique peut varier dans de larges mesures en
fonction des défauts extrinsèques créés par dopage.
Traditionnellement, les défauts sont répartis en quatre catégories
suivant leur dimensionnalité. Les défauts peuvent être sans dimension (0D :
défauts ponctuels), à une dimension ou défauts linéaires (1D : dislocations), à
deux dimensions ou défauts planaires (2D : joints de grains, macles) ou à trois
dimensions ou défauts volumiques (3D : précipités). II existe d'autres types de
défauts
NB : Associations phonon + électron appelées polarons, qui assurent la
conductivité électrique de la plupart des composés ioniques, en particulier des
oxydes.
Chimie 2 ISTA/GM
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Chimie 2 ISTA/GM
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Dans tous les solides, on trouve les lacunes, dans les Solide métallique ou
covalent, la présence des lacunes permet la mobilité des atomes et diffusion
des atomes à l'état solide.
La présence de lacunes induit des charges non compensées dans le cristal
avec augmentation de l'énergie du cristal
Les défauts interstitiels, ici on a des atomes en excès entre les sites
cristallins du réseau et ce sont ces atomes qui s’insèrent dans les espaces
vides du réseau cristallin. Si l’atome en insertion est lui-même un atome
du réseau cristallin, on parle de défaut auto-interstitiel et on observe une
distorsion très forte du réseau mais souvent rare. L'atome en insertion ou
interstitiel: c'est un atome étranger (ou éléments d'addition dans alliages
ou impuretés) qui se met sur une position en dehors des sites du réseau de
la matrice M, il occupe un site interstitiel et on parle de défaut
hétérointersticiel. Le diamètre de l'atome doit être petit pour pouvoir
s'insérer (H, C, O, N, B) dans le réseau cristallin afin d’obtenir une
solution solide d’insertion.
Ces deux types de défauts sont communément appelés des impuretés.
Les défauts interstitiels jouent un grand rôle dans la constitution des alliages.
Les atomes en substitution : c’est un atome étranger de nature chimique
différente qui se place à un nœud du réseau cristallin, on parle d’impureté
substitutionnelle. Ce type de défauts joue également un rôle important
dans la constitution des alliages. On peut observer une légère distorsion
du réseau provoqué par la dimension différente des atomes lors de la
formation de solution solide de substitution
Chimie 2 ISTA/GM
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Chimie 2 ISTA/GM
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Introduction
De nombreuses propriétés physico-chimiques et propriétés d’usage
des matériaux sont étroitement liées à la nature des liaisons chimiques entre les
atomes qui les constituent. Le concepteur ne recherche pas un matériau en tant
que tel, mais une combinaison de caractéristiques, un profil de propriétés. Le
nom du matériau n’est qu’une façon d’identifier un profil de propriétés
particulier.
II.1. Propriétés mécaniques
Une propriété mécanique est une propriété caractéristique d’un
matériau qui décrit son comportement lorsqu’il est soumis à une ou plusieurs
contraintes mécaniques. La connaissance des propriétés mécaniques des
matériaux est essentielle à la conception et à la fabrication d’objets techniques.
Les principales propriétés mécaniques des matériaux sont :
1. La ductilité
La ductilité est la capacité d’un matériau de s’étirer sans rompre et de
conserver sa nouvelle forme.
La plupart des métaux et alliages possèdent une excellente ductilité.
C’est pourquoi ces métaux sont fréquemment sélectionnés pour la fabrication de
fils ou de câbles. (ex : le cuivre, l’or…)
2. La dureté
La dureté est la capacité d’un matériau à résister à la pénétration et au
rayement. Les céramiques, plusieurs métaux et leurs alliages, ainsi que certaines
matières plastiques, ont une bonne dureté. On retrouve ces matériaux en
abondance dans le domaine de la construction comme matériaux de finition, car
leur surface reste intacte au fil du temps. La dureté des matériaux permet
également de choisir l’outil approprié afin de réaliser une entaille ou un
découpage.
Chimie 2 ISTA/GM
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3. L’élasticité
L’élasticité est la capacité d’un matériau à se déformer, puis à
reprendre sa forme initiale après avoir subi une déformation. Plusieurs matières
plastiques et certains matériaux composites ont une bonne élasticité.
Après une déformation, il est possible de redonner sa forme initiale à
certains matériaux à condition d’appliquer une contrainte. Toute fois, puisqu’il
ne s’agit pas d’une réponse spontanée de ces matériaux, ces derniers ne sont pas
considérés comme élastiques.
4. La fragilité
La fragilité est la capacité d’un matériau à se casser lorsqu’il est soumis à des
contraintes. Les céramiques telles que le verre ou la porcelaine sont des
matériaux qui ont une bonne fragilité. Lorsqu’un matériau est soumis à des
contraintes répétitives, cela peut augmenter sa fragilité. Plus la force des
contraintes est élevée, moins le matériau peut en supporter les répétitions. Dans
ce cas, on parle de fatigue mécanique.
5. La malléabilité
La malléabilité est la capacité d’un matériau à se déformer sans se
rompre et à conserver sa nouvelle forme. Ainsi, il peut être aplati, courbé ou
plié. La plupart des métaux et alliages possèdent une bonne malléabilité. C’est
pour quoi ces métaux sont fréquemment sélectionnés pour les emballages
alimentaires et la joaillerie. La malléabilité de l’aluminium permet de la laminer
en feuilles pour obtenir des contenants alimentaires. L’or peut être laminé pour
obtenir des contenants alimentaires. L’or peut être laminé pour obtenir des
boucles d’oreille.
NB : - Pour être malléable, le matériau doit conserver la nouvelle forme qu’on
lui a donnée.
- Généralement, les matériaux qui sont malléables sont aussi ductiles.
Chimie 2 ISTA/GM
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6. La résilience
La résilience est la capacité d’un matériau à résister aux contraintes
intenses et brusques. Les matériaux plastiques et certains matériaux composites
ont une grande résilience. Ces matériaux ont tendance à absorber l’énergie sans
se déformer ou très peu. (ex : la résilience de la fibre de verre en fait un bon
pour un casque de moto).
NB : Les matériaux qui ont une bonne résilience ne sont pas fragiles.
7. La rigidité
La rigidité est la capacité d’un matériau à résister à la déformation
lorsqu’il est soumis à des contraintes. Ces matériaux conservent leur forme c.à.d
qu’ils ne plient pas, ne s’étirent pas et ne se courbent pas (bois, plastiques,
composites…).
NB : Généralement, les matériaux qui sont rigides ne sont ni ductiles ni
malléables, mais ils peuvent être fragiles.
II.2. Les propriétés non mécaniques des matériaux
Lors de la conception d’un objet technique, il faut considérer la
fonction globale de l’objet, mais aussi les facteurs qui risquent de le dégrader au
fil du temps. Connaître les propriétés non mécaniques des matériaux permet
d’en faire une sélection appropriée. Ces propriétés non mécaniques peuvent être
chimiques ou physiques.
1. La conductibilité électrique
La conductibilité électrique est la capacité d’un matériau de laisser
passer le courant électrique. Les métaux et alliages sont généralement
d’excellents conducteurs d’électricité. Les matériaux ayant une faible
conductibilité électrique sont dits isolants électriques.
2. La conductibilité thermique
La conductibilité thermique est la capacité d’un matériau de conduire
la chaleur. Les métaux et les alliages ont une excellente conductibilité
thermique, car ils conduisent facilement la chaleur. C’est par conduction que le
transfert de chaleur s’effectue à travers un matériau, la propagation de la
chaleur, jusqu’à l’autre extrémité dépend de la conductibilité thermique. Plus
celle-ci est élevée, plus le matériau propage rapidement et efficacement l’énergie
thermique initialement fournie.
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