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Yavo Travail

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DEVOIR DE PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET DES

MATERIAUX LOCAUX

ENSEIGNANT : DR YAVO

ETUDIANT : EDJO NGUBA GENARO

NIVEAU : MASTER II ARCHITECTURE

GROUPE B

Anne académique 2021-2022


INTRODUCTION
Le continent Africaine et ses 45 pays sont dotés d'une diversité culturelle et architecturale
à valoriser, à travers la formation, la recherche et l'innovation technologique et le recours
à des matériaux « biosourcés ».

1- PATRIMOINE

De manière générale, le patrimoine est un ensemble existant, souvent en grande partie ou


en totalité hérité du passé, constitué de biens matériels et/ou immatériels, propriété privée
ou bien commun, que l'on peut vouloir conserver, vendre, échanger, valoriser ou
maintenir pour les générations futures. Il est le reflet de la façon dont une société donnée
se représente son propre passé et son avenir, à travers ce qu'elle estime vouloir
transmettre.

Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous
transmettons aux générations à venir. Nos patrimoines culturel et naturel sont deux
sources irremplaçables de vie et d’inspiration. » (UNESCO, 2008). Il inclut notamment
les « œuvres qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire,
de l’art ou de la science » (monuments ou ensembles) ou du « point de vue esthétique,
ethnologique ou anthropologique ». Cette définition distingue deux types de valeur :

• Une valeur d’héritage du passé dont nous profitons… (valeur d'usage), « sources
irremplaçables de vie et d’inspiration »,
• Des valeurs à transmettre « aux générations futures », notion qui évoque une
valeur du registre de la maintenabilité.

Il y a donc de multiples types de patrimoines :

Culturel, Droit, Économie, Biologie, médecine, Nature.

- Le patrimoine culturel

se définit comme l'ensemble des biens, matériels ou immatériels, ayant une importance
artistique et/ou historique certaine, et qui appartiennent soit à une entité privée
(personne, entreprise, association, etc.), soit à une entité publique (commune,
département, région, pays, etc.) ; cet ensemble de biens culturels est généralement
préservé, restauré, sauvegardé et montré au public, soit de façon exceptionnelle (comme
les Journées européennes du patrimoine qui ont lieu un week-end au mois de
septembre), soit de façon régulière (château, musée, église, etc.), gratuitement ou au
contraire moyennant un droit d'entrée et de visite payant.

- Le patrimoine dit « matériel » est surtout constitué des paysages construits, de


l'architecture et de l'urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de
certains aménagements de l'espace agricole ou forestier, d'objets d'art et
mobilier, du patrimoine industriel (outils, instruments, machines, bâti, etc.).
- Le patrimoine immatériel peut revêtir différentes formes : chants, coutumes,
danses, traditions gastronomiques, jeux, mythes, contes et légendes, petits
métiers, témoignages, captation de techniques et de savoir-faire, documents
écrits et d'archives (dont audiovisuelles), etc.

Le patrimoine fait appel à l'idée d'un héritage légué par les générations qui nous ont
précédés, et que nous devons transmettre intact ou augmenté aux générations futures,
ainsi qu'à la nécessité de constituer un patrimoine pour demain. On dépasse donc
largement la simple propriété personnelle (droit d'user « et d'abuser » selon le droit
romain). Il relève du bien public et du bien commun.

❖ Les biens du patrimoine mondial culturel en Afrique


L’Afrique est une terre de diversité culturelle. Deuxième continent de par son étendue,
elle couvre environ un cinquième de la superficie planétaire. En dépit de ce fait, la région
Afrique abrite au total moins de 9% des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

Alors que l'Afrique est sous-représentée sur la Liste du patrimoine mondial (les biens
africains représentent environ 12% de tous les sites inscrits dans le monde), un
pourcentage disproportionné (39%) de ces biens figurent sur la Liste du patrimoine
mondial en péril. Confrontées à diverses menaces contemporaines, telles que le
changement climatique, le développement incontrôlé, le braconnage, les troubles civils et
l'instabilité, de nombreuses merveilles de l'Afrique risquent de perdre leur valeur
universelle exceptionnelle. Il est donc plus urgent que jamais que ce patrimoine
irremplaçable soit protégé et préservé pour le bonheur des générations futures.
❖ Quelques sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en
Afrique

- LOUXOR, EGYPTE

Est une ville située sur la rive droite du Nil, en Haute-Égypte, située à environ 700 km au
sud du Caire et à environ 300 km au nord d'Assouan. Selon le recensement de 2006, c'est
à présent une ville de 429 000 habitants2 — qui tous, vivent directement ou indirectement
du tourisme —, ce qui la place au neuvième rang des villes égyptiennes. Il s'agit de la cité
antique de Thèbes. Cette cité regorge désormais de nombreux sites antiques, notamment
les temples de Louxor et Karnak et les nécropoles des Vallées des Rois et des Reines, ce
qui lui a valu d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1979.

- SITE ARCHÉOLOGIQUE DE DOUGGA, TUNISIE

Le Site Archéologique de Dougga, situé en pleine campagne au Nord-Ouest de la Tunisie,


a été classé à l’Unesco en 1997. Il s’agit de « la petite ville romaine la mieux conservée
d’Afrique du Nord » avec ses 70 hectares et son riche passé mêlant les civilisations
puniques, numides, romaines et byzantines.

La fondation de la ville remonterait au 6ème siècle avant JC, bien avant l’arrivée des
romains. Sa renommée a été faite en partie par quelques monuments très bien conservés
comme le mausolée libyco-punique, le Capitole, le théâtre ainsi que les temples de
Saturne et de Junon Caelestis. Moins connu des touristes que Carthage, le site de Dougga
est pourtant bien plus impressionnant, il recèle d’une multitude de monuments en très bon
état ou encore debout, alors qu’à Carthage, seules quelques vestiges sont visibles.

- LA MÉDINA DE MARRAKECH, MAROC

Fondée en 1070-1072 par les Almoravides (1056-1147), Marrakech fut longtemps un


centre politique, économique et culturel majeur de l'Occident musulman, régnant sur
l'Afrique du Nord et l'Andalousie. Des monuments grandioses remontent à cette période
: la mosquée de la Koutoubiya, la Casbah, les remparts, les portes monumentales, les
jardins, etc. Plus tard, la ville accueillera d'autres merveilles, tels le palais Bandiâ, la
medersa Ben Youssef, les tombeaux saâdiens, de grandes demeures, etc. La place Jamaâ
El Fna, véritable théâtre en plein air, émerveille toujours les visiteurs.

- ÎLE DE GORÉE, DAKAR, SÉNÉGAL

Au large des côtes du Sénégal, en face de Dakar, Gorée a été du XVe au XIXe siècle le
plus grand centre de commerce d'esclaves de la côte africaine. Tour à tour sous
domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française, son architecture est
caractérisée par le contraste entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes
maisons des marchands d'esclaves. L'île de Gorée reste encore aujourd'hui un symbole de
l'exploitation humaine et un sanctuaire pour la réconciliation.

- LES VILLES ANCIENNES DE DJENNE (Mali)

Habité depuis 250 av. J.-C., le site de Djenné s'est développé pour devenir un marché et
une ville importante pour le commerce transsaharien de l'or. Aux XVe et XVIe siècles, la
ville a été un foyer de diffusion de l'islam. Ses maisons traditionnelles, dont près de 2 000
ont été préservées, sont bâties sur des petites collines toguere et adaptées aux inondations
saisonnières.
2. MATERIAUX LOCAUX

Les matériaux locaux ont polarisé ces dernières années le monde de la


recherche aussi bien dans 1a géotechnique que dans le bâtiment. Nous nous
évertuons à travers ce chapitre compiler, quelques résultats issus des
nombreux travails réalisés.

- LES MATERIAUX LOCAUX UTILISABLES DANS LA


CONSTRUCTION DE DES HABITATIONS

Les matériaux locaux tels que la terre, les pierres, le bois etc. ... ont servi fidèlement dans
la construction de l'habitat social depuis des mi Le noires. En effet Pendant des milliers
d'années le bois et la pierre ont déterminé le caractère des bâtiments". De nos jours, il
importe de revaloriser ces ressources en y associant de nouvelles technologies afin de se
conformer aux exigences de délai, de coût et de qualité. Chaque zone géographique offre
des ressources en matériaux qu'il importe, avant toute chose, au concepteur, de connaitre
les possibilités d'exportation .
❖ La terre.
La terre est l'un des plus anciens matériaux de construction sur notre planète et l'un des
plus largement répandue : on estime qu’entre un tiers et la moitié de la population
mondiale vit aujourd'hui dans des habitats en terre.

Souvent assimilé au "matériau du pauvre", dénigré par les populations et les autorités, la
terre est cependant l'un des matériaux de construction les plus nobles qui soient. Elle est
Loin de n'avoir servi, comme le pensent certains, qu'a la construction d'habitations rurales
ou simples : des villes entières (Jericho( Israel), Chanchan(Perou), etc.), des grands
monuments, des aqueducs et de nombreux palais ont été construits en terre. Les pyramides
de Saqqarah (Egypte) attestent de la confiance que les pharaons avaient placé durabilité
des constructions en terre. Avec raison dans la Comme toute autre matériau de
construction la terre doit faire l'objet d'une optimisation grâce aux multiples
connaissances acquises actuellement en géotechnique et en science des matériaux.
Connaissance du matériau

L'identification d'un sol peut être fait en déterminant les proportions en sable-limon-argile
et matières organiques. Tous les sols ne sont pas aptes à la construction ; les bons sols
peuvent être sélectionnés par des tests tels que : La granulométrie, la plasticité, le retrait
ou la résistance à la compression. Certaines insuffisances peuvent amener à décider de La
nécessité de stabiliser la terre avant son utilisation. Il existe des stabilisants classiques :
le ciment, la chaux, les pouzzolanes ; des stabilisants chimiques Q base de bitume et de
paraffine ; des déchets industriels : cendres volantes ; des stabilisants d'origine animale :
lait, sang, excrément ; et d'origine végétale : fibres, sèves et résines.

Technique de mise en œuvre

La terre peut être mise en œuvre suivant des techniques variées :

- Mortier et enduits ;
- Boule de terre crue façonnée a la main ;
- Brique de terre crue compressée ou non ;
- Béton de terre crue coffrée armé ou non.

Domaines d'application

Dans le bâtiment, les applications de la terre sont présentes aussi bien dans le gros œuvre
que dans les composants du second œuvre Ainsi on l’utilise dans La réalisation des murs,
porteurs ou non, dans les piliers et ossatures, dans les toitures voûtes et coupoles ; en
second œuvre : tuiles revêtements, tuyaux, drains et caniveaux.

Vu la diversité de ses applications et de la grande quantité disponible sur la planète, La


terre est par excellence le matériau le plus économique.

❖ Pierres naturelles

Les pierres naturelles sont, l'instar de la terre, largement utilisé dans le bâtiment pour leur
remarquable dureté.

Aussi utilise-t-on les cassures de granite, de basalte et même des produits de leur
altération pour l’aspect ; esthétique qu'elles présentent.
Connaissance du matériau

Les caractéristiques physiques des pierres naturelles sont déterminées par les paramètres
que sont La densité, La résistance a l’écrasement, La dureté, Ia fiabilité, La perméabilité,
la porosité et la conductivité thermique. L'aptitude d'une pierre a La construction est,
cependant, déterminée par des tests simples tels que La résistance a La compression, la
dureté et l'absorption.

Technique de mise en œuvre

Les pierres naturelles se présentent en matériaux de base sous formes de : galets, moellons
bruts, de dalles, de lauzes ou de blocs taillés. Elles entrent dans la composante de la
maçonnerie sous formes de : moellons ordinaires hourdés au mortier grossier, moellons
dressés, maçonnerie composite ou de la maçonnerie de galets hourdés au mortier de terre.

Application

Les applications des pierres sont diverses et variées. Elles sont utilisées en gros œuvre
dans : les fondations superficielles, les Soubassements filants, les murs, les chaînages
d'angle, les contreforts, les piliers, les voûtes et coupoles, les Linteaux simples et les
Linteaux avec arc de décharge, les éléments de corniche, les maçonneries de blocage et
les degrés d'escalier. En composantes du second œuvre, on les retrouve dans les lauzes et
ardoises, dans les dalles de sol.

❖ Le bois

Le bois est aussi un matériau résistant largement connu dans le monde mais dont
l'utilisation dans la construction est fortement découragée de nos jours â cause du
déséquilibre écologique créé par la désertification dans les pays sahéliens.

Connaissance du matériau

La maîtrise des caractéristiques du bois, des bambous, des roseaux et les fibres requiert
la connaissance de certains paramètres tels que : la rapidité de croissance, la densité, la
dureté, le module d'élasticité, la stabilité dimensionnelle, la résistance aux agents
destructeurs, la durabilité, les défauts. Cependant deux tests d'aptitude sont primordiaux
: le taux de travail parallèle et perpendiculaire aux fibres et la teneur en eau.
Applications

Les bois sont utilisés dans les fondations (pieux), les poteaux, les poutres, les ossatures
de murs et de planchers, les fermes et les pannes, les remplissages de façade, les
voligeages, les escaliers, les cales et les fourrures, les bardeaux, les revêtements de sol,
la menuiserie et les mobiliers divers.

Conclusion

Les matériaux locaux les plus utilisés sont la terre et le bois à cause de leur facilité
relative d'extraction et la vulgarisation poussée des techniques d'auto construction
développées à travers le monde depuis des millénaires. De nos jours. Une adaptation de
techniques nouvelles s’impose afin de minimiser l'utilisation de ces matériaux locaux.

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